JOURNEE DU SOMMEIL

Transcription

JOURNEE DU SOMMEIL
JOURNEE DU SOMMEIL
A l’occasion de la Journée mondiale du Sommeil, et alors que l’on
s’apprête, le week-end prochain, à changer d’heure, CAPE Chénier vous
propose un dossier spécial « Sommeil des Enfants », dont on sait qu’il
constitue un facteur déterminant de leur croissance et de leur
développement.
Le sommeil est essentiel à tous. Mais chez l’enfant, en plus de la récupération de
la fatigue physique et nerveuse, il sert à la mise en place des circuits nerveux et
favorise de nombreuses fonctions mentales et psychiques comme la
mémorisation et l'apprentissage.
La durée du sommeil selon l’âge
La durée totale de sommeil est très variable d'un individu adulte à l'autre; les
limites considérées comme normales se situent entre 6 et 10 heures.
Le temps de sommeil est très important dans le développement de l'enfant,
pendant son temps de sommeil il libère une hormone de croissance, qui va le
faire grandir et qui va développer son cerveau.
Voici les moyennes du nombre d'heure de sommeil habituellement constaté.
 A la naissance : environ 20 heures
 De 1 à 6 mois : de 16 à 20 heures
 De 6 à 12 mois : de 14 à 17 heures
 De 2 à 3 ans : 13 heures (avec sieste)
 De 3 à 5 ans : 11 heures (sans sieste)
 Entre 6 et 10 ans : de 10 à 11 heures
 Adolescence : de 9 à 10 heures
Les troubles du sommeil font partie du développement normal de l'enfant. Ils
sont très fréquents et inquiètent généralement plus les parents qu'ils ne gênent
les enfants eux-mêmes, sauf lorsqu'il s'agit de troubles empêchant réellement le
repos ou la sérénité durant la journée.
Quels sont les principaux troubles du sommeil ?
 La peur du noir
Rares sont les enfants qui échappent à la peur du noir. Fréquente entre 2 et 5
ans, cette angoisse regroupe plusieurs paramètres.
Dans l'obscurité, impossible de contrôler son environnement, de vérifier qu'aucun
monstre ne rôde, de retrouver son doudou, le sens du lit ou simplement le
chemin des toilettes.
Loin d'être source de sérénité, l'obscurité devient, pour l'enfant, un vaste piège
au coeur duquel, désorienté, il se sent totalement démuni. Il s'endort
difficilement, se réveille la nuit, pleure et vous appelle.
A ce moment, la meilleure conduite à tenir consiste à vous lever, allumer une
lumière dans sa chambre et, s'il vous parle de sorcières guettant derrière le
rideau, vérifier avec lui qu'il est en totale sécurité. Rassuré, il se rendormira.
Au quotidien, n'hésitez pas à installer une petite veilleuse dans sa chambre ou à
prendre l'habitude de laisser la lumière du couloir allumée la nuit. Entre obscurité
et pénombre, la différence est importante : l'une angoisse, l'autre rassure.
Le vrai enjeu consiste cependant à l'aider à apprivoiser et à vaincre cette peur.
Et cela passe par le dialogue. Identifier le stress, le prendre au sérieux sans le
dramatiser et, surtout, inciter votre enfant à y apporter des réponses.




Invitez-le à décrire sa peur, afin d'en cerner tous les aspects. Montrez-lui
que vous comprenez son angoisse, sans pour autant vous y associer, en
disant par exemple : "Moi aussi, tu sais. ". Vous ne feriez que la renforcer.
Evoquez en revanche l'une de vos inquiétudes d'enfant, que lui ne partage
pas ; il s'en sentira plus fort.
Aidez-le à évoquer une peur qu'il avait et qu'il a su dépasser, par exemple
dormir dans une autre maison que vous ou se baigner dans la mer en
vacances. Laissez-lui le temps de se remémorer cette victoire sur luimême.
Le soir, au coucher, chantez avec lui une comptine "triomphale" et
mesurez avec lui la confiance que lui apporte cette forme d'extériorisation.
Enfin, aidez-le à identifier ses ressources en cas de besoin : par exemple
l'interrupteur de la veilleuse, à portée de main : "Si tu veux, tu peux
l'allumer".
Vous n'obtiendrez pas la victoire en un soir, mais c'est ainsi que peu à peu il
triomphera de ses peurs d'enfant pour avancer serein vers sa vie d'adulte.
 Les cauchemars
Qu'est ce que c'est ?
Il s'agit d'une mise en scène de ses peurs. Les cauchemars les plus classiques
chez l'enfant sont peuplés de fantômes, de dragons et d'autres monstres aperçus
au cours de la journée à la télévision ou dans les livres.
Parfois, ils expriment ses conflits intérieurs comme la jalousie d'un cadet, la
sévérité d'un parent, etc.
Ça arrive quand ?
Les cauchemars sont très fréquents chez l'enfant, La plupart surviennent
typiquement entre 5 et 8 ans et disparaissent après la puberté.
Il survient le plus souvent vers la fin de la nuit, au terme d'un cycle de sommeil,
durant la phase de sommeil paradoxal.
Est-ce grave ?
Cela est bénin, en revanche, c'est la répétition qui doit inquiéter et faire
rechercher un trouble psychopathologique sous-jacent.
Cela dit, ils sont très angoissants pour l'enfant, qui peut présenter des difficultés
d'endormissement par crainte de "retomber" dans ces cauchemars.
Différence avec les terreurs nocturnes :
L'enfant pleure, gémit, appelle, mais est capable de raconter précisément un
rêve effrayant à ses parents qu'il reconnaît. Il est totalement éveillé et bien
orienté
Que faire ?
Lorsque votre enfant se réveille en proie à un cauchemar, apaisez-le, consolez-le
et écoutez-le s'il souhaite décrire ce qu'il vient de vivre. Une fois rassuré, il
devrait se rendormir sans problème. Il faut aider l'enfant à parler pour le
rassurer et essayer de comprendre l'origine de ses angoisses.
Dans la journée, entamez une discussion de fond à propos de ses cauchemars.
Rappelez-lui que les monstres n'existent pas, regardez avec lui les livres ou les
films qui les abritent. et aidez-le à dépasser les peurs que ces créatures
suscitent.
Aidez-le également à extérioriser ses frustrations et les conflits qui l'agitent.
Expliquez-lui que sa réflexion se construit et que les cauchemars, étapes
nécessaires, n'ont rien d'inquiétant.
Si vous percevez un vrai mal-être, lié par exemple à l'arrivée d'un petit frère
dans la famille, évoquez avec lui cette situation, les changements qu'elle
implique.
N'hésitez pas à consulter un psychologue.
 Les terreurs nocturnes
Qu'est ce que c'est ?
Spectaculaire, la terreur nocturne survient en général durant les premières
heures de la nuit, pendant une période de sommeil profond.
L'enfant se dresse sur son lit, en larmes, agité de soubresauts. Il a les yeux
grands ouverts et paraît effrayé, voire halluciné. Il hurle, son corps exprime les
signes caractéristiques de la peur : sueurs, nausées.
L'épisode ne dure généralement qu'un quart d'heure puis l'enfant se rendort,
spontanément.
Au réveil, parfois difficile, l'amnésie de l'épisode est totale. Le trouble survient
habituellement lors d'un éveil en sommeil lent profond, ce qui explique l'amnésie
totale le lendemain.
Une
énurésie
est
parfois
associée.
Ces terreurs peuvent être
uniques ou répétitives. Elles
touchent 1 à 3 % des enfants
de moins de 15 ans Elles
surviennent davantage chez le
garçon, de 3 à 12 ans.
Que faire ?
Ne le réveillez surtout pas, il
serait incapable d'expliquer
son trouble et se trouverait en
proie à une confusion accrue.
La plupart du temps, quelques minutes après la terreur nocturne, l'enfant se
calme seul et reprend paisiblement le fil de sa nuit.
Ces manifestations survenant souvent chez des enfants qui ont de gros besoins
de sommeil et pendant des périodes de la vie très riches en acquisitions et en
évolution, veillez à ce que votre enfant ait assez de repos et mène une vie
régulière. Couchez-le un peu plus tôt par exemple.
Certaines sont la manifestation d'un conflit intérieur ; parlez-en avec lui, tentez
de comprendre ce qui le préoccupe, amenez-le à mettre des mots sur certaines
situations qu'il vit mal.
Si ces terreurs persistent, n'hésitez pas à consulter un spécialiste, pédiatre ou
psychologue, qui l'aidera à démêler les fils de son inconscient.
Différences avec les cauchemars :
 cela se passe en début de nuit (3 premières heures)
 il ne vous reconnaît pas et est désorienté
 les paroles apaisantes n'ont pas d'effet


il ne se souviendra pas ou peu de ce qui s'est passé, il n'a pas conscience
de ce qui lui arrive
il est encore endormi
Est-ce grave et quand faut-il s'inquiéter ?
Les parents sont habituellement très inquiets ; pourtant ces manifestations
nocturnes sont banales à cet âge et sans conséquence pour la santé de l'enfant.
Elles ne nécessitent pas de traitement et disparaissent vers six ou sept ans.
Cela dit, certains enfants connaissent une évolution phobique parfois sévère.
Un épisode n'est pas pathologique. C'est la répétition qui doit inquiéter. Si le
phénomène devient fréquent (plusieurs fois par semaine) et qu'il semble
s'installer (depuis plusieurs mois), mieux vaut toutefois en parler au pédiatre, qui
décidera de la conduite à tenir.
 Les réveils fréquents
Un problème souvent rencontré par les parents : les réveils fréquents de leur
enfant pendant la nuit.
L'enfant appelle ses parents pour demander un câlin, un verre d'eau...
Cette attitude sert souvent à les faire réagir et marque une insatisfaction dans
les rapports familiaux.
Il peut s'agir d'un manque de présence ou d'attention des parents (qui couchent
parfois l'enfant pour être tranquilles), sursimulation (l'enfant est trop souvent
dans les bras), stress (les parents sont trop anxieux au sujet de l'enfant).
Que faire ?
Il est important alors d'adopter une position ferme quant au rituel de couchage
et de réveil.
Évitez de gronder ou de menacer l'enfant pour aller au lit.
Accompagnez-le avec une histoire, un jeu calme, la présence du doudou, en
respectant le rituel (pas d'histoire écourtée ou tronquée).
L'enfant doit apprendre ensuite à s'endormir seul dans son lit.
 Le somnambulisme
Appartenant à la famille des troubles du
sommeil, le somnambulisme concernerait,
selon les études, entre 15 et 40 % des enfants
de 6 à 12 ans.
Il disparaît normalement vers la puberté. Plus
fréquent chez le garçon, il apparaît dans la
phase du sommeil dit "profond" et peut durer
de 5 à 30 minutes.
Il se traduit le plus souvent par une
déambulation sans gravité. Certains enfants
parlent, d'autres vont se servir à boire dans le frigidaire.
Il n'y a pas de souvenir au réveil le lendemain. Ce trouble survient
habituellement lors d'un éveil en sommeil lent profond, ce qui explique l'amnésie
totale. Dans des cas rares, il s'agit d'un somnambulisme à risque avec escalade
d'armoire, de parapet ou des sorties intempestives à l'extérieur de la maison.
De simples règles de sécurité (verrous aux fenêtres et aux portes), suffisent en
général à limiter les risques.
Parfois, il est nécessaire de faire appel à des médicaments, tout au moins pour
des périodes de courte durée.
Comment agir ?
Calme ou agité, fréquent ou rare, à chaque type de somnambulisme son remède.
 Première chose à savoir, il est fortement déconseillé de réveiller votre
enfant, sauf s'il est en danger bien sûr.
 Parlez-lui calmement et raccompagnez-le dans son lit. Vous verrez qu'il se
laissera sagement faire et n'aura aucun souvenir de ce qui est arrivé le
lendemain matin.
 S'il est agité pensez à assurer sa sécurité, en bloquant l'accès aux
escaliers par exemple.
Le somnambulisme peut avoir des répercussions sur la santé de votre enfant. Si
ces épisodes sont fréquents (2 à 3 fois par semaine) et le mettent en danger,
n'hésitez pas à consulter un médecin.
De même, si ce trouble est toujours présent après la puberté ou si tout
simplement vous êtes inquiet, votre médecin pourra vous conseiller sur les
gestes à faire dans ce cas et décidera, si besoin est, d'un traitement qui
régularisera son sommeil.
Le sommeil est essentiel, c'est pourquoi il faut veiller à ce que votre enfant
dorme suffisamment et sereinement. Son état de santé général, son
comportement de tous les jours et ses résultats scolaires en dépendent !
Mais ne soyez pas inquiets. Et si vous croisez de temps en temps un petit
automate dans votre maison, allez gentiment le raccompagner dans son lit.
 Pipi au lit
Le "pipi au lit" ou énurésie atteint environ 10 % des enfants, et plus
fréquemment les garçons que les filles. L'énurésie est une miction active,
complète, inconsciente, involontaire, se produisant pendant le sommeil. On ne
peut parler d'énurésie qu'à partir de 5 ans, car c'est l'âge ou le contrôle
physiologique du sphincter vésical (de la vessie donc) est acquis.
L'énurésie est dite primaire lorsque l'enfant n'a jamais été propre. Elle se
rencontre chez 10 % à 15 % des enfants de cinq ans et chez 6 % à 8 % de ceux
de huit ans. Chez les adolescents, on trouve encore autour de 1 % à 2 % de cas.
Par contre, l'énurésie est secondaire si elle succède à une période de propreté
complète d'au moins 6 mois. Dans l'énurésie secondaire, il est utile de pratiquer
un bilan à la recherche d'une infection urinaire ou d'une parasitose intestinale.
L'énurésie nocturne isolée représente 65 % des cas, mais il existe des énurésies
diurnes isolées (3 %) et des énurésies nocturnes et diurnes. On distingue :




L'énurésie totale : l'enfant urine toutes les nuits ;
L'énurésie clairsemée après 8 ans où l'on retrouve une corrélation entre
les nuits humides et les événements de la journée précédente ;
L'énurésie intermittente : les accidents ne surviennent qu'à certaines
périodes ;
L'énurésie épisodique : les accidents surviennent de façon exceptionnelle
au cours de maladies, de séparations, d'événements familiaux importants
etc.

On ne parle pas d'énurésie quand il s'agit de polyuries (urines abondantes dans
le cas de pathologies diverses : diabète, néphropathies, etc.), de mictions
anormales
(incontinence
d'urine)
par rétention chronique
d'urine ou implantation
anormale des uretères,
de perte d'urine lors
d'une
crise
d'épilepsie...etc.
Ce
terme ne concerne pas
non plus le retard
d'acquisition
du
contrôle
sphinctérien
chez
les
personnes
déficientes au niveau
moteur ou mental.
Ce qui n'est pas un trouble du sommeil mais peut y ressembler :
Par ailleurs, les phobies normales, entre 3 et 5 ans, (peur du noir, des voleurs,
des monstres) peuvent être sources de difficultés d'endormissement. Il importe
que les parents aient assez de souplesse et d'autorité pour éviter toute
crispation.
L'endormissement est un moment crucial car il ne peut qu'évoquer la séparation
et la mort. C'est un moment d'importante régression et de vulnérabilité. L'enfant
doit investir un objet ou une aire transitionnelle (petits rituels du coucher comme
la tasse de lait, la troisième histoire) pour assumer cette distance sans la vivre
comme une rupture.
L’importance des rituels du coucher
Ce sont toutes les habitudes qui sont reproduites chaque soir au moment du
coucher, dans une séquence et un ordre immuable. Les rituels ont pour fonction
de rassurer l’enfant à ce moment particulier du passage de l’éveil au sommeil.
Pour un enfant, le moment de dormir implique une séparation avec ses parents
et l’entrée dans un monde inconnu.
C’est un moment angoissant. La petite histoire, le câlin, la chanson ou la boîte à
musique, mais aussi des objets rassurants, comme des peluches ou doudous
préférés, sont les étapes nécessaires pour préparer l’enfant au sommeil. Ce
moment doit être calme et rassurant.
Ces rituels évoluent avec l’âge. Plus l’enfant est âgé, moins la présence d’un
parent est nécessaire. La petite histoire cède la place à la lecture, le mobile
musical au lecteur numérique. Mais attention, les appareils électroniques peuvent
déclencher au contraire des processus d’éveil.
Heure d’été : comment aider les enfants à s’adapter au changement de
rythme ? Les réponses d’une spécialiste du sommeil :
Comment les enfants tolèrent-ils le
changement d’heure ?
Marie-Josèphe
Challamel :
En
principe, les enfants tolèrent très bien
le
changement
d'heure.
Un décalage d'une heure n'a pas de
retentissement
profond
sur
les
rythmes biologiques : on s'y adapte
rapidement et d'autant mieux que l'on
est jeune. En une journée, les enfants
auront déjà intégré leur nouveau
rythme.
Il est toutefois plus délicat de s'ajuster à l'heure avancée du printemps qu'à celle
de l'automne. L'horloge interne étant, pour la plupart d'entre nous, plus longue
que vingt-quatre heures, il est relativement naturel de reculer son heure de
coucher.
En revanche, les enfants en particulier pourront éprouver des difficultés à se
coucher plus tôt que d'ordinaire. De plus, lors du passage à l'heure d'été, il va
faire jour plus tard. Or, l'alternance jour-nuit est un donneur de temps essentiel
dans l'organisation du sommeil : nous avons besoin de l'obscurité pour bien
dormir.
Le changement d'heure du printemps peut donc
inconvénients dans l'endormissement des enfants.
engendrer
de
légers
Comment gérer cette transition ?
M.-J. C. : Au printemps, comme il fait jour très tard, il est important de veiller à
ce qu'il y ait une bonne obscurité dans la chambre de l'enfant (que les
volets soient bien opaques, par exemple). Cela facilitera son endormissement.
Il est également préférable d'effectuer ce changement de façon progressive.
Si l'on couche l'enfant soudainement une heure plus tôt que de coutume, il
risque de n'avoir pas sommeil, et d'associer par la suite son lit au fait de ne pas
dormir.
Cela
peut
déclencher
chez
lui
une
petite
insomnie.
On préférera donc avancer l'heure du coucher d'un quart d'heure chaque soir,
soit la semaine précédant le changement d'heure, soit la semaine qui le suit.
Avant toute chose, le dimanche en question, il faut que les enfants se mettent
assez vite à la nouvelle heure, notamment le matin. Maintenir une heure de
lever régulière permettra de recaler plus facilement l'heure du coucher du soir.
Est-il important de donner aux enfants un rythme de vie régulier ?
M.-J. C. : Oui. C'est grâce à des heures de coucher et de lever régulières, et
pas trop tardives, que les enfants bénéficieront du meilleur sommeil. Les toutpetits n'ont souvent pas d'horaires imposés : c'est la raison pour laquelle ils se
réveillent
la
nuit.
À partir de trois ans, les enfants ont des donneurs de temps : ils sont obligés
de se lever à heure fixe pour aller à l'école, ont des activités structurées. Cela
organise leur rythme veille-sommeil et permet de synchroniser tous les
rythmes
biologiques
sur
ce
rythme-là.
De manière générale, plus les enfants ont de donneurs de temps, mieux ils
s'adaptent aux changements d'horaires.
20 février 2013 Marie-Josèphe Challamel - Propos recueillis par Camille Moreau
pour le magazine Toupie
Quelques idées reçues
La télé et l’ordinateur facilitent l’endormissement
Faux ! La télévision, l’ordinateur, les jeux vidéo sur console ou sur ordinateur,
l’utilisation d’Internet et du téléphone mobile sont associés à des éveils et à un
sommeil
de
médiocre
qualité.
Les enfants qui regardent la télévision 2 heures par jour la semaine et le weekend ont un coucher plus tardif, une durée de sommeil diminuée et un lever plus
tardif le week-end. Plus l’utilisation est importante plus le retentissement est
grand.
Les enfants qui regardent la télévision plus de trois heures par jour pendant
l’adolescence ont un risque plus élevé d’avoir des troubles du sommeil à l’âge
adulte.
Inutile de coucher son enfant à heures fixes, seul compte le temps de
sommeil total.
Faux ! Il est essentiel de coucher son enfant à heures fixes, pour l'aider à
construire son sommeil progressivement et ne pas perturber ses rythmes
fragiles. Essayez de déterminer son heure "naturelle" d'endormissement en
respectant toujours ses besoins. Et essayez de garder de manière exceptionnelle
les endormissements tardifs liés à des réunions de famille ou des fêtes.
On reconnaît un enfant qui ne dort pas assez parce qu'il a des cernes
sous les yeux.
Faux ! Les principaux signes crédibles d'un manque de sommeil sont :
 Les difficultés à se lever le matin ;
 La fatigue dans la journée ;
 La somnolence ;
 L'irritabilité.
La sieste peut s'arrêter à l'âge de deux ans.
Faux ! Une sieste est souvent nécessaire au moins jusqu'à l'âge de 4 ans. Elle
permet une bonne récupération et évite une fatigue en fin d'après-midi et des
problèmes d'endormissement le soir.
La température de la chambre de bébé doit être de 22 degrés.
Faux ! La température idéale de la chambre pour favoriser l'endormissement se
situe entre 18 et 20° C.
Mon enfant ronfle, ce n'est pas grave.
Faux ! Les ronflements de bébé sont normaux s'il est enrhumé. En
revanche, si le ronflement est chronique, il y a peut être un problème
d'amygdales trop grosses. Il faut en parler au médecin.
Sources : http://www.goodoc.net/sommeil/sommeil.html
http://www.institut-sommeil-vigilance.org/tout-savoir-sur-le-sommeil