Art et hasard - Florence Poirier Nkpa

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Art et hasard - Florence Poirier Nkpa
« Art et hasard »
21e Colloque organisé par le CEREAP
en lien avec le CRILLASH (Université des Antilles)
les samedi 26 et dimanche 27 novembre 2016
Mémorial ACTe, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe
Alain Joséphine, ST68, série Spaces, 2016, acrylique et huile sur toile, 70 x 70 cm.
21e Colloque du C.E.R.E.A.P.
« Art et hasard »
L’année 2016 a fait l’objet de deux commémorations : les cent ans du Dadaïsme et les cinquante ans
de la mort d’André Breton, père du Surréalisme ; deux mouvements artistiques qui ont fait du hasard
un moteur de création. Le recours au hasard et les différentes méthodes mises en place pour explorer
l’inconnu, l’imprévisible, l’incontrôlé, la surprise, ont contribué à libérer les pratiques artistiques de ces
deux mouvements majeurs du XXe siècle des carcans d’un art traditionnel fondé sur des règles, des normes,
des codes et des contraintes. Ces deux mouvements artistiques, instaurateurs d’un art parfois facétieux,
résolument perturbateur, audacieux, contestataire, accompagné d’un positionnement idéologique
révolutionnaire de ses membres, ont considérablement influé sur le cours de l’art et peut-être aussi sur le
cours de l’histoire.
Par la suite, plusieurs avant-gardes artistiques des années 1960 et 1970, de même que de nombreux
artistes ont reconnu le rôle joué par le hasard dans leur production, exploitant ses ressources plutôt que de
chercher à le contrôler. Au cours du XXe siècle, pour ne citer que quelques artistes comme Pablo Picasso,
Nicolas de Staël, Francis Bacon, John Cage, Willem de Kooning, Cy Twombly, Gerhard Richter, Daniel
Spoerri, Jean Dubuffet, ont reconnu le rôle bénéfique du hasard et de l’accident.
Jean Dubuffet par exemple, dans L’Homme du commun à l’ouvrage, a souvent parlé de son rapport
au hasard. Il y présente l’œuvre d’art comme « l’empreinte d’une aventure » dont on ignore où elle nous
mène et dans laquelle « on y lit tous les combats intervenus entre l’artiste et les indocilités des matériaux
qu’il a mis en œuvre »1. La dimension imprévisible du résultat était pour lui ce qui faisait l’intérêt de la
création, ce qui rendait l’œuvre captivante ; à l’artiste de composer avec le fortuit, de l’exploiter et de
tenter d’en tirer bénéfice. Laisser le hasard se produire, c’est laisser à l’œuvre toute sa vitalité. Dubuffet
écrivait à ce propos : « l’artiste est attelé avec le hasard ; ce n’est pas une danse à danser seul, mais à deux ;
le hasard est de la partie »2.
Le processus créateur est souvent comparé à une lutte entre une intention, une prévision, une volonté
et l’irruption de l’imprévu, de l’aléa, de l’incontrôlé. La création ne se fait pas dans la sérénité, mais dans
la recherche, l’expérimentation, l’exploration ; bref, dans l’incertitude, dans l’intranquillité. « La création
n’est qu’une série d’hésitations. S’il n’y a pas d’hésitations, d’inquiétude, d’interrogation, ce ne serait plus
que de l’habilité »3 disait Édouard Pignon avant d’ajouter : « C’est dans la découverte, dans le frémissement
de l’inquiétude, dans le frémissement de l’hésitation qu’on cueille les fleurs de la création »4. La création
artistique nous plonge dans une constante oscillation entre intention et hasard, projet et inconnu, dessein
et surprise. Il s’agit d’un saut dans l’inconnu. Dans le cas contraire, comme le faisait remarquer Édouard
Pignon, la création ne serait que de l’habilité, du savoir-faire, de la technique.
Questionner la présence et le rôle du hasard dans l’art, c’est découvrir les voies inattendues explorées
par les artistes. Les sentiers de la création ne sont pas balisés. « L’art est une découverte »5, disait encore
Édouard Pignon. Le recours au hasard est l’expression d’un désir d’autre chose que le connu et l’attendu,
il donne lieu à d’autres manières de penser l’art dans sa relation à la vie.
Dominique Berthet
1
Jean Dubuffet, L’Homme du commun à l’ouvrage, Paris, Gallimard, coll. « Idées », 1973, p. 28.
Id., ibid., p. 28.
Édouard Pignon, A contre-courant, Paris, Stock, 1974, p. 215.
4
Id., ibid., p. 229
5
Id., ibid., p. 109
2
3
2
Présentation du C.E.R.E.A.P.
Le C.E.R.E.A.P. (Centre d’Études et de Recherches en Esthétique et Arts Plastiques), a été créé en
juin 1993 par Dominique Berthet, à l’IUFM des Antilles et de la Guyane. Il est devenu en 2011 équipe
interne du C.R.I.L.L.A.S.H. (Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et
Sciences Humaines) de l’Université des Antilles.
Il a pour vocation d’être un instrument de recherches collectives et d’incitation à la recherche
individuelle dans le domaine qui lui est propre. Ce domaine se caractérise par toute forme de recherches
théoriques et/ou expérimentales sur les théories de l’art et les pratiques artistiques.
Il se donne pour mission de valoriser ses recherches au travers d’une revue : Recherches en Esthétique,
de colloques, de la publication des actes des colloques, d’organisation de séminaires, de conférences,
d’expositions. Le C.E.R.E.A.P. comprend des membres, des chercheurs associés, des doctorants, auxquels
s’ajoutent des personnalités, artistes, intellectuels, auteurs qui, ponctuellement, apportent leur concours
et leur contribution en fonction du thème de réflexion proposé.
Depuis 1994, le C.E.R.E.A.P. a organisé 20 colloques et publié 40 volumes rendant compte de ses
recherches.
Premier objectif du C.E.R.E.A.P. : la publication de la revue Recherches en Esthétique
La parution de cette revue est annuelle. De format A4, entre 220 et 276 pages, elle comprend un cahier
couleur de 8 pages. Elle est diffusée aux Antilles, en France (librairies des principaux musées, librairies
spécialisées, universités, écoles d’art) et dans certaines universités et certains musées étrangers. Les
collaborateurs sont des membres et des chercheurs associés au C.E.R.E.A.P., ainsi que des chercheurs
extérieurs, des artistes et critiques d’art invités.
20 numéros ont été publiés :
-« Distances », juin 1995,
-« Appropriation », septembre 1996,
-« La Critique », octobre 1997,
-« Traces », octobre 1998,
-« Hybridation, métissage, mélange des arts », octobre 1999,
-« Traditions, modernité, art actuel », octobre 2000,
-« Marge(s) et périphérie(s) », octobre 2001,
-« L’audace », octobre 2002,
-« Errances », octobre 2003,
-« L’Ailleurs », octobre 2004,
-« Utopies », octobre 2005,
-« La rencontre », octobre 2006,
-« La relation au lieu », octobre 2007,
-« Le fragment », octobre 2008,
-« L’imprévisible », octobre 2009,
- « L’insolite », octobre 2010,
- « Le trouble », décembre 2011,
- « Transgression(s), janvier 2013,
- « Art et engagement », janvier 2014,
- « Créations insulaires », janvier 2015,
- « La réception de l’art », janvier 2016.
Second objectif : l’organisation de colloques
-Les colloques sont annuels. Le thème du colloque est le même que celui du numéro de Recherches en
Esthétique, ouvrant ainsi de nouveaux horizons et approfondissant la réflexion.
20 colloques se sont tenus alternativement en Martinique et en Guadeloupe.
-« Distances », IUFM Centre de Martinique, 4-5 décembre 1995,
-« Appropriation », IUFM Centre de Guadeloupe, 7-8 décembre 1996,
-« La Critique », IUFM Centre de Martinique, 13-14 décembre 1997,
-« Traces », Centre Culturel Remy Nainsouta, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe, 5-6 décembre 1998,
-« Hybridation, métissage, mélange des arts », IUFM Centre de Martinique, 11-12 décembre 1999,
-« Traditions, modernité, art actuel », Médiathèque municipale du Gosier, Guadeloupe,
2-3 décembre 2000,
-« Marge(s) et périphérie(s) », IUFM Centre de Martinique 8-9 décembre 2001,
-« L’audace en art », Médiathèque de Gosier, Guadeloupe, 7-8 décembre 2002,
-« Errances », IUFM de Martinique, 13-14 décembre 2003,
-« L’Ailleurs », Médiathèque de Gosier, Guadeloupe, 11-12 décembre 2004,
-« Utopies », IUFM de Martinique, 10-11 décembre 2005,
-« La rencontre », IUFM de Guadeloupe, 9-10 décembre 2006,
3
-« La relation au lieu », IUFM de Martinique, 15-16 décembre 2007,
-« L’imprévisible », IUFM de Martinique, 5-6 décembre 2009,
-« L’insolite », Hôtel Karibéa, Gosier, Guadeloupe, 4-5 décembre 2010,
-« Le trouble », IUFM de Martinique, 3-4 décembre 2011,
-« Art et transgression(s) », Médiathèque de Gosier, Guadeloupe, 1-2 décembre 2012,
-« Art et engagement », ESPE de Martinique, 30 nov. - 1er décembre 2013,
- « Créations insulaires », Médiathèque de Gosier, 29-30 novembre 2014,
- « La réception de l’art », Université des Antilles, ESPE Martinique, 28-29 novembre 2015.
Troisième objectif : la publication des actes des colloques
-Distances dans les arts plastiques, Dominique Berthet (dir.),
éditions du CNDP/CRDP Antilles-Guyane, 1997,
-Art et appropriation, Dominique Berthet (dir.), Ibis Rouge, 1998,
-Art et critique. Dialogue avec la Caraïbe, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan,
coll. « Ouverture philosophique », 1999,
-Les traces et l’art en question, sous la direction de Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan,
coll. « Les arts d’ailleurs », 2000,
-Vers une esthétique du métissage ?, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan,
coll. « Les arts d’ailleurs », 2001,
-L’émergence d’une autre modernité, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan,
coll. « Les arts d’ailleurs », 2002,
-L’art à l’épreuve du lieu, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan, coll. « Les arts d’ailleurs », 2004,
-L’audace en art, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan, coll. « Les arts d’ailleurs », 2005,
-Figures de l’errance, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », 2007,
-Visions de l’ailleurs, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », 2009,
-L’Utopie. Art, littérature et société, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan,
coll. « Ouverture philosophique », 2010,
-Une esthétique de la rencontre, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan,
coll. « Ouverture philosophique », 2011,
-L’art dans sa relation au lieu, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan,
coll. « Ouverture philosophique », 2012,
-L’imprévisible dans l’art, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », 2012,
-L’insolite dans l’art, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », 2013,
-Une esthétique du trouble, Dominique Berthet (dir.), L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », 2015,
-40 entretiens d’artistes. Martinique, Guadeloupe, t. 1 (1996-1999), Dominique Berthet (dir.), coll. « Les arts
d’ailleurs », 2015,
-40 entretiens d’artistes. Martinique, Guadeloupe, t. 2 (2000-2014), Dominique Berthet (dir.), coll. « Les arts
d’ailleurs », 2015..
Quatrième objectif : l’organisation de séminaires et de conférences
-« Les mardis du C.E.R.E.A.P. », séminaire mensuel :
Année universitaire 1998-1999 : 9 conférences
Année universitaire 1999-2000 : 6 conférences
Année universitaire 2000-2001 : 7 conférences
-en co-organisation avec le C.E.R.A.L.E.C.6 et le C.E.R.C.7 : séminaire interdisciplinaire mensuel.
Les trois centres de recherches invitent des chercheurs locaux et internationaux
Année universitaire 2001-2002 : 16 conférenciers.
Année universitaire 2002-2003 : 15 conférenciers.
Année universitaire 2003-2004 : 16 conférenciers
-« Regards croisés sur… » conférences mensuelles du CEREAP
-Année universitaire 2004-2005 : 24 conférenciers,
-Année universitaire 2005-2006 : 21 conférenciers,
-Année universitaire 2006-2007 : 21 conférenciers,
-Année universitaire 2007-2008 : 21 conférenciers,
-Année universitaire 2008-2009 : 21 conférenciers,
-Année universitaire 2009-2010 : 21 conférenciers,
-Année universitaire 2010-2011 : 21 conférenciers,
-Année universitaire 2011-2012 : 21 conférenciers,
-Année universitaire 2013-2013 : 21 conférenciers,
-Année universitaire 2013-2014 : 21 conférenciers,
- Année universitaire 2014-2015 : 21 conférenciers,
- Année universitaire 2015-2016 : 18 conférenciers.
4
Publication des conférences :
- Le rapport à l’œuvre, Dominique Berthet et Jean-Georges Chali (dir.), L’Harmattan, coll.
« Ouverture philosophique », 2006.
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Centre d’Études et de Recherches Appliquées en Langues, Littératures et Cultures Comparées
Centre d’Études et de Recherches Caraïbéennes
Programme
S
A
M
E
D
I
Modérateur : Dominique BERTHET
D I M A N C H E
Modérateur : Richard-Viktor SAINSILY CAYOL
8 h 15
Accueil des participants
8 h 30
Accueil des participants
8 h 30
Allocutions d’ouverture
Jacques MARTIAL Président du Mémorial ACTe ou son représentant,
8 h 45
Florence POIRIER-NKPA,
Le hasard c’est l’Autre
Dominique BERTHET,
Responsable du CEREAP
9 h 30
Alain JOSEPHINE,
La posture de l’éveil
10 h 15
Pause
10 h 3
Antoine POUPEL,
Entre hasard et contingence
11 h 15
Sandrine MORSILLO,
Sans dessein, entre automatisme et lignes
hasardeuses
8 h 45
9 h 30
Christophe VIART,
Les retrouvailles dans le hasard
Jacinto LAGEIRA,
I
ncertitude, opportunité, vagueur
(ensemble ou séparément)
10 h 15
Pause
10 h 30
Bruno PEQUIGNOT,
« Tout hasard doit être banni de l’œuvre
moderne et n’y peut être que feint »
11 h 15
Fabienne BRUGERE,
L
e hasard ou la haine du système.
À partir de « Soulèvements » au Musée du Jeu
de Paume.
12 h 00
Pause repas
12 h 00 Pause repas
Modérateur : Dominique BERTHET
14 h 30
Modératrice : Scarlett JESUS
14 h 30
ominique BERTHET,
D
La part du hasard dans la création artistique
15 h 15
Catherine KIRCHNER-BLANCHARD,
Hasard et sérendipité
16 h 00
able ronde autour de 40 entretiens
T
d’artistes. Martinique, Guadeloupe,
Anne-Catherine BERRY,
Dominique BERTHET,
Christian BRACY,
Marie-José LIMOUZA,
Stan MUSQUER
17 h 00
Fin des communications
Olivia BERTHON,
L’installation dans l’art de la Caraïbe, une
œuvre imprévisible.
15 h 15 Anne-Catherine BERRY, La part du hasard dans la démarche artistique de
François Piquet
16 h 00
Scarlett JESUS,
Entre imperméabilité et ouverture au
hasard : les voies de la création artistique
contemporaine en Guadeloupe
16 h 45
Cocktail de clôture
5
Présentation des intervenants
Présentation des intervenants
Anne-Catherine Berry : Professeure certifiée en Arts plastiques, en poste à l’ESPE de la Martinique, où elle
enseigne dans le cadre de la préparation au CAPES d’Arts plastiques. Doctorante en arts caribéens à l’Université
des Antilles, rattachée au Centre d’Etudes et de Recherches en Esthétique et Arts Plastiques (CEREAP) équipe
interne du Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Art et Sciences Humaines (CRILLASH),
ses recherches portent sur la fragmentation du corps dans les arts plastiques des Petites Antilles françaises. Participe
depuis 2004 aux conférences et publications du CEREAP, par des recensions et des articles publiés dans les revues
Recherches en Esthétique et Gaïac, articles portant essentiellement sur le Street art.
Essais sur la perception, La Lettre volée, 2013 ; Cristallisations (monographie Jean-Marc Bustamante), éditions Actes
Sud, 2012 ; La déréalisation du monde. Fiction et réalité en conflit, éd. J. Chambon, 2010 ; L’esthétique traversée
– Psychanalyse, sémiotique et phénoménologie à l’œuvre, La Lettre volée, 2007 ; L’image du monde dans le corps du
texte (I, II), La Lettre volée, 2003.
Dominique Berthet : Professeur des Universités, il enseigne l’esthétique et la critique d’art à l’Université des
Antilles. Directeur de l’Ecole doctorale 588. Fondateur et responsable du Centre d’Études et de Recherches en
Esthétique et Arts Plastiques (CEREAP). Fondateur et directeur de la revue Recherches en Esthétique. Membre du
laboratoire pluridisciplinaire CRILLASH (Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et
Sciences Humaines). Il est également chercheur associé à l’Institut ACTE / Arts, Créations, Théories, Esthétiques
(UMR 8218 / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / CNRS) où il codirige la ligne de recherches « Créations
insulaires ». Critique d’art, membre de l’AICA-France. Commissaire d’expositions. Il a publié 10 ouvrages et
plus de 100 articles.
Olivia Berthon : Doctorante en arts caribéens à l’Université des Antilles, rattachée au Centre d’Études et de
Recherches en Esthétique et Arts Plastiques (CEREAP), équipe interne du Centre de Recherches Interdisciplinaires
en Lettres, Langues, Art et Sciences Humaines (CRILLASH). Chroniqueuse culturelle, professeur en
communication pour la Chambre de Commerce et d’Industrie. Après avoir obtenu plusieurs diplômes à Paris où
elle a, en outre, occupé la fonction de professeur et d’éducatrice spécialisée en arts, elle s’installe en Martinique
en 2012 afin de poursuivre ses recherches tout en se rapprochant de ses origines (France, Martinique). Elle a
participé à plusieurs expositions collectives au début des années 2000 et a présenté une exposition personnelle en
2010, à Paris et en région. Elle a participé en 2015 à la Ghetto Biennale d’Haïti.
Fabienne Brugère : Professeure de philosophie à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis depuis septembre
2014. Elle est directrice de l’équipe d’accueil LLCP à l’Université de Paris 8 et directrice adjointe de l’Ecole
doctorale « pratiques et théories du sens ». Elle est directrice (en collaboration avec Guillaume le Blanc) de la
collection « Diagnostics » aux éditions du Bord de l’eau, directrice (en collaboration avec Claude Gautier) de
la collection « Perspectives du care » aux Editions de l’ENS Lyon, membre du comité de rédaction de la revue
Esprit. Elle a dispensé également des cours dans les Universités de Hambourg, Munich et Québec. Elle travaille
sur la philosophie de l’art, sur la philosophie morale et politique. Elle a publié de nombreux ouvrages, dont ces
dernières années : Le sexe de la sollicitude, Seuil, 2008 ; Philosophie de l’art, PUF, 2010 ; L’éthique du care, PUF,
2011 ; Faut-il se révolter ?, Bayard, 2012. Elle a dirigé ou co-dirigé de nombreux livres sur Spinoza, Foucault,
Judith Butler, le libéralisme, l’œuvre d’art. Dernièrement, elle a publié, avec Guillaume le Blanc, un Dictionnaire
politique à l’usage des gouvernés, Bayard, 2012. Elle a publié en octobre 2013, au Seuil/La République des idées,
La politique de l’individu.
Alain Josephine : Peintre, musicien, poète. Originaire de Rivière-Pilote en Martinique, il vit et travaille en
Guadeloupe depuis une vingtaine d’années. Professeur certifié d’Arts Plastiques. Il interroge dans ses peintures
les paysages qui ont bercés son enfance. Il les aborde dans une réflexion portant sur leurs différentes composantes
à l’œuvre dans la construction de l’espace insulaire. La présence du corps-témoin dans cet espace comme dans
celui de la peinture est également au centre de ses préoccupations. Ses écrits disent la poésie de cette topographie
particulière, source d’énergie de ses projets en tant qu’artiste, mais aussi simplement en tant qu’homme éveillé.
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Jacinto Lageira : Professeur en esthétique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et critique d’art. Chercheur
à l’Institut ACTE / Art, création, théorie, esthétique (CNRS, UMR 8218) et directeur de l’équipe Æsthetica, il a
notamment publié : L’art comme Histoire. Un entrelacement de poétiques, Paris, éd. Mimésis, 2016 ; Regard oblique.
Bruno Péquignot : Sociologue, Professeur émérite des Universités. Membre du CERLIS, UMR 8070 Sorbonne
Nouvelle / Paris Descartes / CNRS. Membre du CS de l’Institut de Recherche sur la Méditerranée et le MoyenOrient. A dirigé l’U.F.R. Arts & Médias de l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, USPC (2010-2016). Thèmes
de recherche : Sociologie des arts et de la culture, histoire et épistémologie des sciences sociales. Il a publié 9
ouvrages et plus de 200 articles et chapitres d’ouvrage. Directeur éditorial pour les Sciences Humaines et Sociales
des Editions L’Harmattan.
Florence Poirier-Nkpa : A étudié les Arts-Appliqués au lycée (Bac F12 Lycée Charles de Coulomb Angoulême
en 1990) avant de faire une année en BTS de stylisme de mode au Lycée Choiseul à Tours en 1991. Après deux
années de préparation au concours au Lycée des Arènes de Toulouse, elle intègre l’Ecole Normale Supérieure de
Cachan en 1993 en section C Arts appliqués et Arts plastiques. Certifiée, elle enseigne les Arts-Plastiques au
Cameroun, en Guyane où elle travaille également au CRDP en tant que rédactrice, graphiste et maquettiste. En
2007, alors en disponibilité de l’Education nationale, elle s’installe à St Martin (French West Indies), créée son
entreprise, exerce sa pratique artistique et fonde le Collectif d’artistes HeadMade Factory en 2010 – www.artsxm.
org.
Antoine Poupel : Photographe plasticien. Il a exposé entre autres en France, au Japon, en Italie, au Mexique,
en Russie, en Espagne, etc. Il crée des images à partir d’éléments obsessionnels : la mort, l’érotisme, la religion,
à travers le corps (vivant, mort, ou représenté), l’histoire de l’art (hommage), les rituels (religieux, amoureux,
et manipulation). Il considère le support photographique comme un matériau qu’il manipule, monte, agrandi
et dont il explore les qualités chimiques, photosensibles ou numériques. Il a souvent montré sa capacité à la
transformation des images, au déplacement physique du regardeur pour scruter l’image. Il aime que le spectateur
se perde parfois.
Catherine Kirchner-Blanchard : Doctorante en sociologie de l’art et de la culture à l’Université Paris 3, Sorbonne
Nouvelle dans le département Arts & Médias en co-direction avec l’Université des Antilles. Elle est membre
du laboratoire CERLIS (Centre de recherches sur les liens sociaux) et de l’Institut Acte, Paris 1 Panthéon/
Sorbonne, « Créations Insulaires ». Sa recherche porte sur les créations artistiques en Caraïbe, les représentations,
la production et la réception des œuvres. Fondatrice et présidente de l’association Yehkri.com, elle a également
été la commissaire de l’exposition itinérante « Agora Mundo » de 2013 à 2016.
Sandrine Morsillo : Maître de conférences HDR en Arts Plastiques à l’université Paris 1. Chercheuse à l’Institut
ACTE – Sorbonne – CNRS. Elle est responsable de la collection Créations & Patrimoines – ouvrages qui présentent
des textes d’artistes en rapport à l’élaboration et l’exposition d’œuvres dans des lieux du patrimoine (numéro 6
à paraître en 2017). Par ailleurs, elle développe une pratique artistique associée à une pratique de commissariat
d’exposition. Son dernier livre est L’exposition à l’œuvre dans la peinture même – Peintures d’exposition, Paris,
L’Harmattan, 2016.
Scarlett Jesus : Agrégée de Lettres, inspecteur d’académie émérite de Guadeloupe et critique d’art pour AICA
sud Caraïbe dont elle est membre. Associée dès 1994 aux recherches, publications et colloques du CEREAP
(Centre d’Etudes et de Recherches en Esthétique et Arts Plastiques), ses articles ont été publiés dans la revue
Recherche en Esthétique ainsi que dans des ouvrages collectifs de la Sorbonne I, chez l’Harmattan et Ibis Rouge.
Commissaire d’exposition, elle a rédigé plusieurs catalogues d’artistes : Thierry Alet Paperback 2001; François
Piquet Le fer et la peau 2011 ; Jean-Marc Hunt Carte Blanche II au Musée Schoelcher 2012 ; Béatrice Clerc
7
L’Enigme du silence à La Ramée 2013 ; Christian Sabas Eboulis 2014, Michel Gougy-Goubert « Vertiges », 2016. A
donné plusieurs conférences, dans le cadre de manifestations comme à la Pool Art Fair Guadeloupe, 2013, et pour
ArtBémao III et L’Artocarpe, 2014 (« Emergence de la critique d’art en Guadeloupe »). Suit l’activité artistique
de la Guadeloupe, mais aussi de la Caraïbe et écrit régulièrement des articles pour des galeries (Maëlle à Paris
ou Cazanove en Guadeloupe) ainsi que pour différents sites tels que Madinin’art, Perspektive, Montraykreyol,
Africultures. La totalité de ses articles est accessible sur le site <scarlettjesus.com>.
050596
96 42 09
4279 09
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Christophe Viart : Professeur en arts plastiques à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est membre de
l’Institut ACTE Sorbonne CNRS où il est responsable d’un programme de recherche consacré aux dits et
aux écrits d’artistes. Ses recherches s’appuient sur l’articulation de l’analyse théorique et de la pratique dans
l’expérience artistique. Elles s’intéressent plus particulièrement aux notions de fiction et de dialogisme dans l’art
contemporain. Reposant sur une pratique d’intertextualité, son activité artistique vise à considérer l’espace de
l’art comme une fiction ouverte sur des réalités variées : poétiques, historiques, géographiques… Depuis 2008, il
est associé au projet collectif international Suspended Spaces.
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Association des amis du
C.E.R.E.A.P.
Centre d’Études et de Recherches en Esthétique et Arts Plastiques