Le Centre de culture ABC - Bibliothèque de la Ville - La Chaux

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Le Centre de culture ABC - Bibliothèque de la Ville - La Chaux
Le Centre de
culture ABC
Table des matières
1. Qu’est-ce que l’ABC ?
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2. Historique
2
2.1 Les origines du Centre de culture ABC
2
2.2 Le Centre de culture ABC de 1967 à 1999
2
2.3 L’ABC et le Temple-Allemand
3
2.4 Le café ABC
4
2.5 Le projet d’installation à la rue du Coq
4
2.6 La Société coopérative rue du Coq et le nouvel ABC
5
2.7 Du changement à l’ABC
5
2.8 La nouvelle équipe de l’ABC
6
3. Le cinéma ABC
6
4. Le théâtre et la musique
7
5. Le journal ABC
7
6. Les archives de l'ABC à la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds
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7. Liens et références
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7.1 Le site internet de l’ABC
8
7.2 Filmographie
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7.3 Bibliographie
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Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, automne 2009
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1. Qu’est-ce que l’ABC ?
L’ABC est un centre de culture basé à la rue du Coq, à La Chaux-de-Fonds. Il est composé d’une salle
de théâtre polyvalente, d’un cinéma et d’un café-restaurant. L’ABC gère également la programmation du
Temple-Allemand, un ancien lieu de culte transformé en salle de spectacle. La Société coopérative Rue
du Coq, propriétaire du bâtiment, loue le cinéma et le théâtre à l'Association Centre de culture ABC et le
café à la personne ou société chargée de sa gestion.
L’ABC est un acteur majeur de la scène culturelle des Montagnes neuchâteloises. Son offre est
diversifiée : théâtre, danse, musique, lectures et expositions d’art plastique animent sa salle polyvalente.
Dans son cinéma, on peut y voir des films d’auteurs, d’art et d’essai, des documentaires, ainsi que des
classiques ayant marqué l’histoire du cinéma. En plus d’être une plate-forme de représentation pour les
artistes d’ici et d’ailleurs, l’ABC est un espace de création : ateliers de théâtre, locaux de répétition, vidéo,
publications… Bien souvent, des œuvres sont créées spécialement pour occuper les espaces atypiques
du théâtre ABC et du Temple-Allemand, selon des projets qui naissent des rencontres autour de ce vivier
artistique.
2. Historique
2.1 Les origines du Centre de culture ABC
En 1967, Ernest Leu et sa troupe de théâtre d’expression allemande, du nom de « Amateure
Bühne Chaux-de-Fonds », se retrouvent sans toit, après avoir dû quitter des locaux à la rue Jardinière.
Dans le même temps, André Gattoni, de la troupe « l’Equipe », cherche à former un nouveau groupe de
comédiens. De son côté, Jean Huguenin vient de cesser ses activités au Théâtre Saint-Louis après neuf
ans de collaboration. La réunion de ces trois hommes donnera naissance au projet ABC. Ils décident
d’agir
ensemble
en
vue de
créer
un
nouveau
théâtre
dans
la
cité
horlogère.
Un lieu, inoccupé depuis peu, semble particulièrement convenir à ce dessein : l’ancien cinéma Rex, situé
à la rue de la Serre 17. En effet, la salle de cinéma possède déjà l’essentiel de l’infrastructure nécessaire
à la future salle de théâtre : sièges, vestiaires, caisse, sanitaires, etc. En quelques mois de travaux, le
cinéma Rex devient le théâtre ABC (initiales de la troupe d’Ernest Leu). Le bail signé stipulant de
continuer à projeter des films, c’est d’une contrainte qu’est née ce qui deviendra une caractéristique
essentielle de l’ABC : être un centre de création et de diffusion artistique au-delà d’un simple théâtre, un
lieu ouvert à toute forme d’expression culturelle (cinéma, musique, danse, expositions, lectures,
conférences, etc.).
Cet aspect de regroupement d’activités culturelles, enrichissant et comblant un manque dans la région, a
séduit les autorités communales qui ont aussitôt répondu positivement aux demandes de financement. La
Ville de La Chaux-de-Fonds, ainsi que le Canton de Neuchâtel participent alors aux coûts de
transformation et allouent une subvention annuelle destinée à couvrir les frais de location. Ce
financement permet une certaine marge de manœuvre pour une programmation libérée des
contingences commerciales : Jean Huguenin se charge d’inviter différentes compagnies, tandis qu’Ernest
Leu et André Gattoni se proposent d’y jouer des pièces avec leur troupe respective.
2.2 Le Centre de culture ABC de 1967 à 1999
Le samedi 4 novembre 1967, le théâtre ABC est officiellement inauguré. Le rideau se lève pour la
première fois sur Les Plaideurs, une pièce de Racine interprétée par la troupe de « La Tarentule » de
Saint-Aubin. Le lendemain, les amis du Centre de culture ABC se regroupent et donnent naissance à un
comité présidé par André Perret. La première saison peut ainsi débuter sous les meilleurs augures.
Rapidement, l’ABC fera sa place dans l’horizon culturel de la région et au-delà. En 1971, l’Association du
Centre de culture ABC (http://www.abc-culture.ch/association) est créée. Association à but non lucratif,
elle a pour objectif de « développer la culture sous toutes ses formes » et « d'encourager d'une façon
générale les manifestations artistiques ».
En 1973, Gérald Bringolf succède à Jean Huguenin, parti reprendre la direction de la fondation MusicaThéâtre qui gère la Salle de Musique et le Théâtre de la Ville. Par la suite, André Corminboeuf, puis
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Cédric Pipoz se succéderont au poste de directeur du Centre de culture ABC. En 1984, Francy Schori
reprend la direction artistique de l’ABC et André Gattoni devient le président de l’association.
A partir de ce moment, la structure amateur de l’ABC va peu à peu évoluer vers la professionnalisation.
De plus, l’ABC continue sur la voie de la création, au travers notamment de l’atelier-théâtre ABC qui s’est
aussi produit sur scène, s’entourant d’acteurs et de scénaristes de la région. En 1988, par exemple,
Hughes Wülser a mis en scène deux pièces de Harold Pinter, Une sorte d’Alaska et Un pour la route, qui
ont connu un beau succès sur scène à l’ABC puis lors d’une tournée romande.
2.3 L’ABC et le Temple-Allemand
Le Temple Allemand est l’une des trois églises qui se trouvent dans le secteur nord est de la ville de La
Chaux-de-Fonds. Sa construction débuta en 1852, on y ajouta son clocher en 1888, et il fut terminé en
1889. Comme son nom l’indique, cette église était le lieu de culte de la communauté suisse alémanique
qui s’était installée dans la région. Un siècle plus tard, le Temple Allemand est laissé à l’abandon, jusqu’à
ce qu’on s’y intéresse à nouveau en tant que monument historique représentatif de l’architecture du
ème
XIX
siècle. Le lieu, désacralisé, fait l’objet d’un projet de rénovation à partir de 1982. En 1989, l’ABC
cherche, en collaboration avec le Théâtre des Gens de Neuchâtel, un lieu afin de mettre en scène L’île
de Claude Darbellay.Le Temple-Allemand se révèle alors être un lieu particulièrement intéressant pour
des créations artistiques originales.
Le Temple-Allemand
A partir de ce moment, l’ancienne église va devenir une salle de spectacle, notamment dédiée à la
musique (musique classique et contemporaine, jazz, chorale, etc.) et au théâtre. La programmation des
spectacles, qui se déroule généralement entre avril et novembre, est confiée à l’ABC, mais la Commune
de La Chaux-de-Fonds en reste propriétaire. Les rénovations s’étant limitées à l’extérieur du bâtiment,
l’intérieur reste quelque peu vétuste, mais cet aspect inachevé fait partie intégrante de l’identité de ce lieu
original. Le Temple-Allemand, empreint de son passé religieux, s’est donc reconverti en un inédit Temple
de culture reconnu loin à la ronde, apprécié pour son atmosphère hors-norme, ses qualités
architecturales, et une acoustique qui, si elle demande a être « apprivoisée », peut offrir des résonances
intéressantes pour des créations musicales originales.
D’autres associations animent également le Temple-Allemand. Pendant la période de Pâques, il devient
un lieu de messe du cinéma d’horreur et décalé, à l’occasion des « Etranges nuits du cinéma », festival
également connu sous le nom de « 2300 Plan 9 ». Quelques mois plus tard, la Biennale de musique
contemporaine « Les Amplitudes » investit à son tour le Temple- Allemand et fait de son espace un hautlieu d’expérimentation musicale. On peut aussi y voir des spectacles de danse, à l’occasion du festival
« Antilope » et des spectacles de marionnettes lors du festival international ayant lieu dans tout le canton.
Le reste de l’année, il est un lieu ouvert où ont lieu ponctuellement des expositions d’arts plastiques.
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Un moment marquant l’histoire de l’ABC et du Temple-Allemand est la mise en scène de Une saison en
enfer d’Arthur Rimbaud par Gérard Guillaumat, figure marquante du théâtre en France. Guillaumat était
déjà
venu
une
dizaine
d’années plus tôt à La Chauxde-Fonds, invité par le TPR à
lire des écrits de Maupassant.
Il y est revenu, invité cette fois
par l’ABC pour jouer son
spectacle Francis, puis pour
une lecture du texte L’atelier
de Giacometti de Jean Genet.
Il repasse donc une nouvelle
fois en 1995 dans les
Montagnes neuchâteloises à
l’occasion de cette création
originale autour de la poésie
de Rimbaud. Ce spectacle,
organisé par l’ABC en coproduction avec le Théâtre
pour le moment de Berne et le
Théâtre Vidy-Lausanne, réunit
sur scène la comédienne
Dominique Bourquin et le
Une saison en enfer au Temple-Allemand, 1995
musicien
Léon
Francioli. (photo : Catherine Meyer, fonds ABC à la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds)
L’ampleur de cette production
est un bon exemple du développement de l’ABC qui a su, à partir d’une petite structure amateur, créer un
réseau artistique lui permettant de rayonner loin à la ronde.
2.4 Le café ABC
En 1990, après une première expérience dans la restauration, l’ABC décide de reprendre la gestion du
bistrot se situant juste à côté de la salle. Le passage liant le café à la salle est aménagé par le
scénographe Gilles Lambert, ainsi que quelques transformations dans le théâtre. Cette nouvelle fonction
donne un élan au centre de culture, qui devient ainsi, en plus d’un lieu de diffusion culturelle, un espace
de rencontres, d’échanges et de sociabilité. Le public peut désormais se retrouver autour d’un verre
avant ou après les spectacles, discuter et partager. Roger Tschampion est nommé tenancier de
l’établissement. Ses talents culinaires et sa personnalité seront fort appréciés. Il formera, avec Francy
Schori et Catherine Meyer, le trio à la barre du navire ABC jusqu’en 2004.
2.5 Le projet d’installation à la rue du Coq
En 1995, les propriétaires de l’immeuble de la rue de la Serre 17 réitèrent leur souhait de vendre le
bâtiment. Le comité de l’ABC, qui n’est pas intéressé par le rachat, négocie le renouvellement du bail
pour cinq ans. D’ici l’an 2000, l’ABC projette donc de quitter les locaux qu’il occupe depuis sa création et
planche sur un projet de déménagement à la rue du Coq, où se trouve un bâtiment inoccupé, entrepôt à
bétail avant de devenir un bâtiment des Travaux publics, puis laissé à l’abandon. Cet immeuble, propriété
de la Commune, offre une structure et une taille appropriées aux besoins du Centre culturel. Edifiée au
ème
XIX
siècle, cette bâtisse est en effet constituée d’un volume sur trois étages qui permettra à l’ABC de
se doter d’une salle de cinéma indépendante de la scène de théâtre, d’un plus grand café-restaurant
er
avec terrasse sur la rue du Stand et d’autres locaux au 1 étage. L’architecte Georges Haefeli,
notamment connu pour avoir réalisé le Musée International d’Horlogerie et l’agrandissement du Musée
des Beaux-Arts, est mandaté pour dessiner les plans du nouvel ABC, et Gilles Lambert participe à
l’agencement de la salle de théâtre.
Reste la question des moyens financiers pour réaliser ce projet audacieux. Le total des investissements
est dans un premier temps estimé à 2'450'000 francs, puis est revu à la hausse de 700'000 francs. L’Etat
de Neuchâtel, la Confédération (au travers de la LIM, loi sur les investissements dans les régions de
montagne) et la Loterie Romande offrent leur soutien financier. La Commune de La Chaux-de-Fonds
subventionne le Centre de culture au prix de la valeur du bâtiment. Il reste plus d’un million et demi de
francs à trouver pour concrétiser l’installation de l’ABC à la rue du Coq, qui sera notamment réuni grâce à
des emprunts et à la création d’une coopérative.
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2.6 La Société coopérative rue du Coq et le nouvel ABC
Portée par la motivation de ses membres, 840 à l’époque, l’association constitue en 1998 une
coopérative destinée à devenir propriétaire du bâtiment de la rue du Coq 11. Les coopérateurs ont investi
des fonds propres qui ont permis à la Coopérative (SCC) d’acquérir et de s’occuper désormais de la
gestion de l’immeuble. Les travaux commencent la même année.
Le 20 juin 1999, le théâtre et le cinéma ABC ferment leurs portes de la rue de la Serre, après plus de
trente ans d’activité. Le 10 juillet, c’est au tour du café de rendre les clés du bâtiment. C’est une
fermeture joyeuse, car elle annonce un nouveau
départ tant attendu : le 20 août, les travaux de
la rue du Coq sont terminés et la transformation
de l’ancien bâtiment des Travaux publics en un
Centre culturel est un succès. Une baie vitrée,
sur la façade ouest, relie la terrasse de la rue du
Stand au restaurant du rez-de-chaussée. Ce
restaurant, doté de 60 places assises et d’un
long bar, est équipé d’une cuisine spacieuse et
fonctionnelle. L’entrée principale se trouve sur
la façade nord-est du bâtiment. Une fois passée
la porte, on arrive dans un hall où l’on peut voir
les affiches de programmation et consulter
divers documents sur les activités culturelles
régionales. A droite se trouve le restaurant, à
gauche le théâtre. Cette salle, disposée dans un
L’entrée du Centre de culture ABC
espace quasi cubique, est dotée de gradins et
d’une scène amovibles et peut accueillir jusqu’à 70 spectateurs. La flexibilité de sa structure lui permet
de se prêter à d’autres utilisations que la représentation théâtrale : expositions, conférences et surtout
concerts, étant donné les qualités acoustiques que lui confèrent ses murs de bois.
En descendant l’escalier en colimaçon, on arrive au sous-sol dans une magnifique salle de cinéma, dotée
de 108 sièges de couleur bleu marine. Le visiteur peut alors se réjouir d’être dans le seul cinéma
indépendant du canton de Neuchâtel à projeter des films quotidiennement. Au premier étage, on trouve
encore différents locaux : accès à la galerie du théâtre, bureaux, loges et une grande salle pouvant servir
à recevoir des réunions ou des banquets. C’est aussi un espace de création, judicieusement appelé « Le
laboratoire ».
La saison 1999-2000 est ouverte dès le 20 août. Claude Thébert inaugure la salle polyvalente avec Le
violon de verre, un spectacle créé par la Comédie de Genève. Il sera suivi des chants lyriques de
Danielle Borst, accompagnée de Jean-Marc Perrin. Côté cinéma, la programmation débute autour du
thème du déménagement et de la musique.
A l’occasion de son emménagement à la rue du Coq, l’ABC édite un « petit objet artistique » (selon la
formule que l’on trouve dans la lettre envoyée aux artistes, in : Carnet de notes. 1999, p. 4) nommé
Correspondance (Carnet de notes. Correspondance. La Chaux-de-Fonds : Ed. de la rue du Coq, 1999) :
une centaine d’artistes ayant participé aux activités du Centre ont été contactés, l’ABC leur demandant
une contribution libre sur format A6.
2.7 Du changement à l’ABC
Lors de l’assemblée générale de l’Association ABC de 2002, le trio formé de Schori, Meyer et
Tschampion qui dirige et anime avec succès le centre culturel depuis de nombreuses années, annonce
son départ agendé en juin 2004. Une certaine fatigue, un besoin de changement et surtout le désir de
transmettre le flambeau à des successeurs pour faire vivre l’ABC dans ses nouveaux locaux, sont autant
de facteurs les ayant menés à cette décision. En 2003, un nouveau directeur est nommé : Jean-Jacques
Roubaty. Le comité l’a choisi pour ses expériences dans le milieu culturel chaux-de-fonnier – notamment
à Bikini Test –, romand, et international (à New York et à Paris). Il occupera le poste de directeur de
l’ABC à partir du mois de juillet 2004, mais commencera à travailler au Centre de culture dès le mois de
janvier, en collaboration avec l’équipe en place, afin que la transition se passe au mieux. Durant cette
période, Roubaty nomme Julien Moeschler pour remplacer Catherine Meyer au poste de responsable de
la programmation du cinéma. Ce licencié ès lettres, ayant notamment étudié l’esthétique du cinéma, est
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un passionné du septième art. Du côté du café-restaurant, Valérie Gasser obtient le poste de gérante du
café-restaurant.
Pour son départ, le trio organise un week-end festif qui clôt vingt saisons de programmation culturelle
menée par Francy Schori et Catherine Meyer.
2.8 La nouvelle équipe de l’ABC
La transmission de la direction de l’ABC n'est pas facile. Cette période est marquée par une certaine
instabilité et des conflits concernant la gestion du centre culturel et du café. Au mois de décembre 2004,
la gérante du café-restaurant est licenciée par le comité. L’ABC commencera donc l’année 2005 sans
son café. Le 16 février, il rouvrira ses portes grâce à deux jeunes restaurateurs, Corinne Maire et Nicolas
Porret qui ont accepté d'en reprendre la gestion pour une période transitoire. Puis, la gérance sera
reprise par une société formée de trois personnes, Alexandre Chitacumbi, Pablo Mucaria et
Thiruniraiselvam Namasivayam. Du côté du Centre de culture, malgré ces changements et une phase
ème
quelque peu précaire, l’ABC continue son chemin. Pour preuve, son cinéma gagne pour la 5
fois le
prix ASCA (Association suisse des cinémas d’art et d’essai) en mai 2005, grâce au travail de Julien
Moeschler.
En 2007, Jean-Jaques Roubaty cède sa place à Robert Sandoz au poste de directeur des arts de la
scène. Dès ce moment, Julien Moeschler devient co-directeur de l’ABC : le Comité a en effet décidé, afin
d’harmoniser les tâches du Centre de culture, de créer deux postes à 70 % en co-direction entre le
responsable du cinéma et celui des arts de la scène, plutôt qu’un plein temps pour le directeur et un mitemps pour le programmateur du cinéma. Cette modification du temps de travail et de la hiérarchisation
des postes de travail au Centre de culture aura pour effet d’améliorer la coopération et l’entente entre les
programmateurs, et de donner au cinéma un statut autonome par rapport à la direction du théâtre.
ème
La même année, à l’occasion de son 40
anniversaire, l’ABC édite Sésame (Sésame. La Chaux-deFonds : Centre de culture ABC, 2007). Il s’agit d’un « portail » de présentation du Centre de culture, du
café-restaurant, de la programmation de la saison, de l’équipe qui y travaille, de l’association, etc. Une
publication qui, si elle marque une nouvelle étape - 40 ans d’existence et tout le chemin parcouru s’annonce surtout comme un nouveau départ et un gage d’avenir.
Dès 2008, Yvan Cuche reprend la place de directeur artistique et Jeanne Courvoisier est la nouvelle
gérante du café-restaurant. L’Association du Centre de culture ABC compte près de 900 membres, et le
Centre de culture ABC se porte bien. Le bilan artistique de l’année 2008 est positif et la nouvelle saison
se déroule sans encombre, pleine de projets prometteurs. A l'automne 2009, Julien Moeschler annonce
son départ pour la fin de l'année et Mélanie Cornu le remplacera en 2010.
3. Le cinéma ABC
Comme une boutade qui en dit long, le cinéma ABC déclare : « le pop-corn, glaces et autre Beaujolais
new-yorkais ne font pas partie de la gamme de nos prestations » (http://www.abcculture.ch/cinema/infos_generales). En effet, celles-ci sont plutôt fondées sur une programmation de
qualité, récompensée six années de suite par l’ASCA et ceci jusqu’à sa dernière édition. Faisant face aux
menaces de monopole des « blockbusters » répondant à la seule logique commerciale, le cinéma ABC
est une ressource indispensable pour les amateurs de cinéma alternatif. Le public a l’occasion d’y
visionner des films à l’écart des circuits qui réduisent bien souvent le « septième art » à un simple
divertissement. Du côté du cinéma ABC, on s’efforce de projeter des films qui ont une dimension
artistique, qui transmettent une vision du monde et qui donnent à réfléchir. Cette volonté.de qualité, sans
être élitiste, est néanmoins risquée au niveau de la fréquentation de la salle. Il arrive en effet que le public
ne suive pas les choix de programmation. Cela dit, l’éclectisme de sa programmation permet à l’ABC de
s’adresser à différents publics et est un acteur indispensable pour le cinéma dans la région
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La salle est confortable, dotée d’une
installation
sonore
de
qualité,
accessible aux personnes à mobilité
réduite. En bref, il n’a rien à envier aux
autres cinémas du canton. Les
projections se font sans entracte. Les
films sont diffusés en version originale
sous titrée. Le cinéma ABC programme
entre 70 et 90 titres par an, pour plus
de 650 séances annuelles.
L’ABC collabore avec de nombreuses
institutions culturelles, afin d’élargir la
palette d’activités proposées au public.
Le Centre de culture est par exemple
Le cinéma ABC (www.abc-culture.ch)
en contact depuis de nombreuses
années avec la coopérative Espace Noir de Saint-Imier. L’ABC organise également: « la Nuit du court »
(un festival itinérant de court-métrages, organisé en partenariat avec Swissfilms), « la Fête du cinéma »,
avec Cinépel, ou encore les « Films du sud », avec Cinépel, Passion Cinéma et les Magasins du monde.
L’ABC est également devenu le siège de l’association Neuchâtel Films qui regroupe la plupart des
réalisateurs professionnels du canton.
4. Le théâtre et la musique
Le petit théâtre ABC qui se transforme selon l’envie en galerie d’art ou en salle de concert est également
un lieu de répétition pour des troupes.
L’ABC accueille au « Laboratoire » la bibliothèque des écrivains associés du théatre (eat-ch), une
association romande réunissant des auteurs de théâtre. La classe préprofessionnelle de l’école de
théâtre "Ton sur Ton" bénéficie également des locaux de l’ABC, du « Labo » et de la salle de théâtre pour
présenter une pièce au cours de la saison.
Les éditions de la Rue du Coq ont d’autre part publié une série de pièces de théâtre inédites. Des auteurs
contemporains ont écrit, puis créé sur la scène de l’ABC des monologues d’une durée de quinze à vingt
minutes. Joël Jouanneau et Hugo Loetscher ont notamment participé à ce projet représentatif de
l’aptitude de l’ABC à être un lieu de création pour le théâtre contemporain (Jouanneau en 2001 et
Loetscher en 2003).
Les qualités acoustiques de la salle en font un lieu de concert apprécié, qui voit s’y produire de nombreux
musiciens contemporains. Comme pour le théâtre, cette salle est aussi utilisée comme lieu de création.
La contrebassiste Joëlle Léandre, l’accordéoniste Pascal Contet et le saxophoniste Urs Leimgruber y ont
effectué un enregistrement.
5. Le journal ABC
Afin d’informer ses membres et le public, l’Association ABC publie chaque mois le « journal ABC », où
l’on trouve la programmation et diverses informations sur le Centre de culture et ses activités. Depuis
l’été 2008, la couverture est illustrée d’une œuvre originale conçue par un « artiste du mois ». On peut
aussi recevoir la programmation hebdomadaire de l’ABC en s’inscrivant sur une liste de diffusion via son
site web.
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6. Les archives de l'ABC à la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds
ème
En 2007, à l’occasion du 40
anniversaire de l’ABC, le Centre de culture a décidé de donner ses
archives à la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds. On y trouve les programmes du théâtre, du
cinéma et du Temple-Allemand, des photographies, de la correspondance, des articles de presse, des
documents administratifs, etc. Ce fonds d'archives bénéficie des conditions optimales de conservation,
attestant que l’ABC et son histoire font partie intégrante du patrimoine de la métropole horlogère.
7. Liens et références
7.1 Le site internet de l’ABC
• www.abc-culture.ch
7.2 Filmographie
•
MARGOT, Alain. Centre de culture ABC: "ça déménage". 1999-2000. Film tourné par le Département
audiovisuel de la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds (DAV) à l'occasion du
déménagement de l'ABC de la rue de la Serre à la rue du Coq.
•
CHALARD, Samuel. Amateurs. 2007. Film tourné à l'occasion du 40
ème
anniversaire de l'ABC.
7.3 Bibliographie
Publications de l’ABC
• Carnet de notes. La Chaux-de-Fonds : Ed. de la rue du Coq, 1999.
• JOUANNEAU, Joël. Siléo. La Chaux-de-Fonds : Ed. de la rue du Coq, 2001.
• LOETSCHER, Hugo. Le Catastrophiste. La Chaux-de-Fonds : Ed. de la rue du Coq, 2003.
• Sésame. La Chaux-de-Fonds : Centre de culture ABC, 2007.
Presse
• Un nouveau théâtre à La Chaux-de-Fonds. L’Impartial, 24 août 1967.
• KRAMER, P. Trois hommes dans une aventure artistique. L’Impartial, 2 novembre 1967.
• KRAMER, P. Inauguration du nouveau Théâtre ABC. L’Impartial, 6 novembre 1967.
• L’ « abc-Centre de culture » est né. L’Impartial, 6 novembre 1971.
• Théâtre abc : dix ans d’animation. L’Impartial, 16 septembre 1977.
• DE CEUNINCK, Denise. Nouvelle saison à l’ABC. L’Impartial, 27 août 1987.
• DE CEUNINCK, Denise. Affirmer une image de marque. L’Impartial, 20 janvier 1988.
• Enveloppes d’échafaudages. Rénovation extérieure du Temple Allemand. L’Impartial, 9 janvier 1990.
• BROSSARD, Irène. Nous irons au bistrot. L’Impartial, 20 janvier 1990.
• DE CEUNINCK, Denise. Nouvel espace culturel. L’Impartial, 1 septembre 1990.
• Des fresques au Temple allemand. L’Impartial, 5 décembre 1990.
• DE CEUNINCK, Denise. Rester à l’éveil. L’Impartial, 19 novembre 1992.
• Centre de culture ABC : déménagement à l’étude. L’Impartial, 12 février 1996.
DE CEUNINCK, Denise. Centre de culture ABC. Une solution d’avenir à la rue du Coq. L’Impartial, 20
février 1997.
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• DE CEUNINCK, Denise. ABC. Création d’une coopérative pour le centre de la rue du Coq.
L’Impartial, 11 décembre 1997.
• BROSSARD, Irène. Centre ABC. Remplumé, le Coq chantera au printemps. L’Impartial, le 26 juin
1998.
• BROSSARD, Irène. Centre ABC. Le bâtiment du Coq lisse ses plumes. L’Impartial, le 19 juillet 1999.
• GRAF, Sonia. ABC. Théâtre, chant et cinema au Coq. L’Impartial, 20 août 1999.
• NUSSBAUM, Robert. Centre ABC. La « nave » de la rue du Coq vogue déjà. L’Impartial, 21 août
1999.
• WOLF, Laurent. ABC. L’énergie de la vie urbaine. Le Temps, supplément culturel, 23 octobre 1999.
• BROSSARD, Irène. Centre ABC. Coopérateurs, donateurs et autorités à la fête. L’Impartial, 15
novembre 1999.
• GRAF, Sonia. Grand écran. Les Oscars du cinéma d’art et d’essai à La Chaux-de-Fonds. L’Impartial,
12 avril 2000.
• BROSSARD, Irène. Changements dans deux ans à l’ABC. L’Impartial, 5 juin 2000.
• BYSAETH, Léo. L’ABC cherche ses nouvelles têtes. L’Impartial, 28 novembre 2002.
• BROSSARD, Irène. Un élu de qualité. L’Impartial, 27 mai 2003.
• DE CEUNINCK, Denise. Gestionnaire humain. L’Impartial, 24 juin 2003.
• Les piliers de la rue du Coq remplacés. L’Impartial, 17 janvier 2004.
• BOSSHARD, Dominique et TISSOT, Yvonne. Vingt ans dans la marmite ABC. L’Impartial, 29 mai
2004.
• BYSAETH, Léo. Une assemblée d’anthologie. L’Impartial, 9 juin 2004.
• NUSSBAUM, Robert. Un madrigal d’amour pour l’ABC. L’Impartial, 28 juin 2004.
• BYSAETH, Léo. Grosse grogne contre une tenancière. L’Impartial, 3 novembre 2004.
• BYSAETH, Léo. Café ABC : la coopérative précise. L’Impartial, 5 novembre 2004.
er
• BYSAETH, Léo. Le comité crève l’ABCès. L’Impartial, 1 décembre 2004.
• BYSAETH, Léo. On cherche perle rare. L’Impartial, 22 décembre 2004.
• DROZ, Claire-Lise. ABC, café tout frais. L’Impartial, 4 février 2005.
• BYSAETH, Léo. L’ABC, un cinéma star. L’Impartial, 11 mai 2005.
• ERARD, Luc-Olivier. L'ABC fête 40 ans de mariage des arts. Le Courrier, 21 septembre 2007.
• BOSSHARD, Dominique. Le codirecteur Robert Sandoz choisit de quitter le centre de culture ABC.
L'Impartial, 5 décembre 2007.
• CALDARA; Alexandre. Yvan Cuche, le scientifique qui loue l'indépendance de la culture. L'Impartial,
28 décembre 2007.
• STUCKI, Isabelle. Le cinéma ABC, une épicerie sans pop-corn. Le Courrier, 24 mai 2008.
• BYSAETH, Léo. L'ABC propose sa voie et inaugure sa saison. L'Impartial, 3 septembre 2008.
• BYSAETH, Léo. Le "M. Cinéma" de l'ABC s'en va. L'Impartial, 9 octobre 2009.
• Mélanie Cornu à la codirection. L'Impartial, 15 décembre 2009.
Autre
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• BRAUN, Frank. Cinéma Paradiso? : une étude sur l’offre cinématographique dans les cinémas du
canton de Neuchâtel. Chez l’auteur, 2009.
Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, automne 2009
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