Chapitre 3.3 – L`énergie potentielle gravitationnelle
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Chapitre 3.3 – L`énergie potentielle gravitationnelle
Chapitre 3.3 – L’énergie potentielle gravitationnelle Le travail fait par une force gravitationnelle constante Le travail Wg effectué par une force gravitationnelle constante dépend du déplacement vertical d’un objet. On peut exprimer le déplacement à partir d’une une hauteur initiale y i et d’une hauteur final y f : Wg = mgyi − mgy f où Wg : Travail effectué par la force gravitationnelle (J). m : Masse de l’objet qui subit le travail de la gravité (kg). g : Champ gravitationnelle (N/kg). y i : Hauteur initiale de l’objet (m). y f : Hauteur finale de l’objet (m). Preuve : Considérons un bloc qui effectue un déplacement s le long d’un plan incliné sous la présence d’une force gravitationnelle mg constante. Évaluons l’expression du travail Wg effectué par la gravité sur le bloc en considérant que le travail calculé sera positif, car le déplacement sera vers le bas du plan incliné du plan et que la force gravitationnelle est orienté vers le bas (travail positif lorsque le déplacement et la force sont dans le même sens) : W g = F s cos(θ ) ⇒ Wg = F H ⇒ Wg = F (yi − y f ⇒ W g = mg ( y i − y f ⇒ W g = mgy i − mgy f y yi θ s H θ yf mg (Remplacer H = s cos(θ ) ) ) (Remplacer H = y i − y f , car Wg > 0 ) ) Référence : Marc Séguin, Physique XXI Volume A Note de cours rédigée par : Simon Vézina (Remplacer F = mg ) ■ (Distribution de mg) Page 1 Théorème de l’énergie cinétique avec énergie potentielle gravitationnelle À partir du travail de la force gravitationnelle Wg , nous pouvons modifier le théorème de l’énergie cinétique en y incluant un terme d’énergie potentielle U g associé à la hauteur d’un objet par rapport à un point de référence y = 0. Ce nouveau terme correspond à une énergie emmagasinée dans « la gravité ». Elle est libérée lorsque que l’objet réduit sa hauteur : K f + U g f = K i + U g i + Wautre où K i et K f U g = mgy y m K= 1 2 mv 2 tel que y (m ) v v v g 0 U g = mgy : Énergie cinétique initiale et finale de l’objet (J). U g i et U g f : Énergie potentielle gravitationnelle initiale et finale (J). m g : Masse de l’objet qui subit le travail de la gravité (kg). : Champ gravitationnelle (N/kg). y : Position verticale de l’objet selon l’axe y où l’axe est positif vers le haut (m). : Travail total effectué sur l’objet par les autres forces (J). Wautre Remarque : 1) L’expression U g = mgy est valide seulement si l’axe y est dans le sens contraire de la force gravitationnelle. Ex : Axe y vers le haut, champ gravitationnel vers le bas. 2) L’énergie potentielle gravitationnelle dépend du système d’axe (où est situé y = 0 ). 3) La physique de la gravité se manifeste uniquement lorsqu’il y a une variation de l’énergie potentielle gravitationnelle. Preuve : À partir du théorème de l’énergie cinétique, séparons le travail effectué par la gravité et le travail effectué par les autres forces afin d’y inclure un terme d’énergie potentielle gravitationnelle : K f = K i + Wtot ⇒ K f = K i + Wg + Wautre (Séparer les travaux) ⇒ K f = K i + (mgy i − mgy f ) + Wautre (Remplacer Wg = mgy i − mgy f ) ⇒ K f + mgy f = K i + mgy i + Wautre (Isoler termes finaux et initiaux ensemble) ⇒ K f + U g f = K i + U g i + Wautre ■ (Remplacer U g = mgy ) Référence : Marc Séguin, Physique XXI Volume A Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 2 Le travail de la force gravitationnelle conservative La force gravitationnelle est une force conservative, car elle établit le lien suivant entre le travail Wg qu’elle effectue et la variation d’une énergie potentielle ∆U g : Wg = −∆U g Wg : Travail effectué par la force gravitationnelle (J). où ∆U g : Variation de l’énergie potentielle gravitationnelle (J). ( ∆U g = U g f − U g i ) Preuve : À partir du calcul du travail Wr du ressort et de la définition de l’énergie potentielle du ressort, établissons un lien entre le travail et la variation de l’énergie potentielle : Wg = mgy i − mgy f ⇒ Wg = U g i − U g f (Remplacer U g = mgy ) ⇒ Wg = −(U g f − U g i ) (Factoriser signe négatif) ⇒ Wg = − ∆U g Situation 4 : Un angle sans importance. Un lance-balles dont l’embouchure est située à 10 m au-dessus du sol projette une balle avec une vitesse de 12 m/s orientée à 30° vers le haut par rapport à l’horizontale. On désire déterminer le module de la vitesse de la balle lorsqu’elle frappe le sol. On néglige la résistance de l’air. ■ 12 m /s 30 ° 10 m Selon le système d’axe que nous avons choisi ( y = 0 au sol), évaluons nos données de base : Nos données de base : o yi = 10 m o vi = 12 m/s o yf = 0 o vf = ? Système d’axe : Référence : Marc Séguin, Physique XXI Volume A Note de cours rédigée par : Simon Vézina 12 m /s 30 ° 10 m y (m ) 10 0 Page 3 Énergie cinétique K et énergie potentielle U : 1 1 2 2 mvi = m(12 ) ⇒ 2 2 = mgyi = m(9,8)(10 ) ⇒ • Ki = K i = 72m • U gi U gi = 98m • Kf = • U gf = mgy f = m(9,8)(0 ) ⇒ 1 2 mv f 2 ⇒ Kf = 1 2 mv f 2 U gf = 0 J Avec la conservation de l’énergie : ( Wautre = 0 J ) K f + U gf = K i + U gi + Wautre ⇒ K f = K i + U gi − U gf (Isoler K f ) ⇒ 1 2 mv f = 72m + 98m − (0 ) 2 (Remplacer les expressions) ⇒ 1 2 v f = 72 + 98 − (0 ) 2 (Diviser par m) ⇒ v f = 340 (Isoler v f ) ⇒ v f = ± 18,4 m/s (Évaluer la vitesse) 2 2 Nous allons prendre la vitesse positive, car nous voulons évaluer le module de la vitesse : v f = 18,4 m/s Remarque : Cette vitesse n’est pas décomposée en x ni en y. C’est le module de la vitesse qui a été évalué. La géométrie du pendule Le pendule est un problème de physique ayant une géométrie particulière, car la masse du pendule effectue une trajectoire circulaire avec une accélération non constante. Puisque la gravité est responsable du changement du module de la vitesse, on peut évaluer la hauteur du pendule y v T L v g r' θ v ar ' y = L(1 − cosθ ) tel que x = y = 0 lorsque θ = 0 (le point le plus bas du pendule) pour évaluer l’énergie potentielle gravitationnelle U g = mgy dans le théorème de l’énergie cinétique. Référence : Marc Séguin, Physique XXI Volume A Note de cours rédigée par : Simon Vézina x 0 v ax θ v mg Page 4 Preuve : Évaluer l’expression de la hauteur y d’un pendule en considérant y = 0 comme étant le point le plus bas correspondant à θ = 0 : y = L − L cos(θ ) ⇒ y = L(1 − cos(θ )) ■ Situation 5 (Chapitre 3.4) : Un pendule. Une balle dont la masse est de 0,2 kg est accrochée au bout d’une corde dont la longueur L est de 40 cm. On accroche la corde au plafond et on lâche la balle (vitesse initiale nulle) alors que la corde tendue fait un angle θ = 70o avec la verticale (schéma cicontre). On désire déterminer les modules (a) de la vitesse de la balle lorsque la corde passe à la verticale et (b) de la tension à cet instant. Évaluons la hauteur initiale de la balle par rapport à son point le plus bas étant lorsque la corde sera à la verticale afin d’utiliser la relation y = L(1 − cos(θ )) : yi = L(1 − cos(θ i )) ⇒ yi = (0,40)(1 − cos(70°)) ⇒ yi = 0,2632 m Évaluons le module de la vitesse finale de la balle à l’aide du théorème de l’énergie cinétique : ⇒ K f + U g f = Ki + U g i + (0) (Théorème de l’énergie cinétique) v v ( Wa = WT = 0 , car T ⊥ s ) ⇒ 1 1 2 2 mv f + (mgy f ) = mvi + (mgyi ) 2 2 1 ( K = mv2 , U g = mgy ) 2 ⇒ 1 2 v f = gyi 2 (Simplifier m, vi = 0 , y f = 0 ) ⇒ 1 2 v f = (9,8)(0,2632) 2 (Remplacer valeurs numériques) ⇒ v f = 2,271 m/s (Évaluer v f ) K f + U g f = Ki + U g i + Wa Référence : Marc Séguin, Physique XXI Volume A Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 5 Évaluons la tension dans la corde à l’aide de la 2ième loi de Newton et de l’accélération centripète étant donné que la balle du pendule se déplace sur une trajectoire circulaire : ∑F r' (2ième loi de Newton) = mar ' ⇒ T − mg = maC (Remplacer) ⇒ T = m(aC + g ) (Isoler T) ⇒ v2 T = m + g r ( aC = v 2 / r ) ⇒ (2,271)2 T = (0,2) + (9,8) (0,40) (Remplacer val. num.) ⇒ T = 4,539 N (Évaluer T) Le travail du frottement cinétique lors d’un glissement le long d’une pente à inclinaison non constante Lorsqu’un bloc glisse le long d’une pente dont l’inclinaisonv θ n’est pas constante, la force de frottement cinétique f c varie en raison d’une force normale v vi n = mg cos(θ ) qui dépend de l’inclinaison de la pente. Cependant, le travail W f évalué le long de la pente peut être évalué grâce à l’équation : ∆y W f = − µ c mg∆x Où v n v v v f v dx v ds θ v vf θ mgv W f : Travail du frottement cinétique (J). µc : Coefficient de frottement cinétique. m : Masse de l’objet qui glisse (kg). g : Accélération gravitationnelle, 9,8 m/s2. x : Déplacement horizontal le long de la pente (m). ∆x Preuve : Effectuons le calcul du travail de la force de frottement en considérant que la force normale n’est pas v constante tout au long des déplacements ds : v v v W f = ∫ f c ⋅ ds ⇒ W f = ∫ (− µc n sˆ ) ⋅ ds (Frottement cinétique f c = − µc n sˆ ) ⇒ W f = − µc ∫ mg cos(θ ) ds v ( ds = sˆ ⋅ ds et n = mg cos(θ ) ) ⇒ W f = − µc mg ∫ dx ( dx = ds cos(θ ) ⇒ W f = − µc mg∆x ■ Référence : Marc Séguin, Physique XXI Volume A Note de cours rédigée par : Simon Vézina ( ∫ dx = x ) Page 6 Exercice 3.4.12 L’angle maximal d’un pendule. Avec une balle de 0,4 kg et une corde de 0,5 m, on crée un pendule que l’on accroche au plafond. On fait osciller le pendule et on observe que le module de la vitesse de la balle est égal à 1,5 m/s au point le plus bas de sa trajectoire. Aux deux extrémités de l’oscillation, quel est l’angle que fait la corde avec la verticale? Solution 3.4.6 L’angle maximal d’un pendule. Système d’axe : Prenons l’axe y vertical vers le haut avec y = 0 à la position où la balle est le plus bas dans sa trajectoire circulaire. Moment initial : Moment final : Balle dans la trajectoire où sa position est la plus basse. Balle dans la trajectoire où sa position est la plus haute. Avec la conservation de l’énergie : E f = Ei + Wnc ⇒ K f + U f = K i + U i + Wnc ⇒ 1 1 2 2 mv f + mgy f = mvi + mgy i + Wnc 2 2 ⇒ mgy f = ⇒ yf = 1 vi 2 g ⇒ yf = 1 (1,5) 2 (9,8) ⇒ y f = 0,115 m 1 2 mvi 2 ( v f = 0, y i = 0, Wnc = 0 ) 2 2 Puisque la corde possède une longueur de 0,5 m, nous pouvons évaluer l’angle de la corde par rapport à la verticale à l’aide de la position y f = 0,115 m : y f = L(1− cos(θ f )) ⇒ 1 − cos(θ f ) = ⇒ cos(θ f ) = 1 − ⇒ θ f = 39,65° yf L yf L Référence : Marc Séguin, Physique XXI Volume A Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 7