Une offre dense et ciblée
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Une offre dense et ciblée
Marchés Dossier Une offre dense et ciblée De nombreux titres existent, destinés à des passionnés. Compétitions, derniers modèles, caractéristiques techniques ou conseils pratiques : la presse répond à leurs attentes variées. L’essentiel ■ L’activité Près de 60 titres sont édités en France, quelques généralistes et de nombreux supports spécialisés. ■ Les perspectives De nouveaux titres arrivent régulièrement sur ce marché qui s’appuie aussi sur la publication régulière de hors-séries. ■ Les donneurs d’ordre Deux groupes, Motor Presse France et les éditions Larivière, s’imposent sur ce marché. ■ Les prestataires de services Entreprises de prépresse et rotativistes offset sont sollicités. Dossier réalisé par Dominique Petit 74 LES MAGA P rès de soixante titres sont diffusés en France, destinés à un lectorat dont le point commun est la passion de la moto. Une passion qui se vit de façons diverses, avec de nombreuses niches où se positionnent les éditeurs. Pour Didier Ganeau, rédacteur en chef de l’Officiel du cycle et de la moto, « c’est une presse très segmentée, moins généraliste que la presse automobile et qui sait fidéliser ses lecteurs ». En 2004, le parc français était constitué de quelque 2 millions de deux roues motorisées dont la moitié immatriculée (obligatoire à partir de 125 cm3), le reste correspondant aux 50 cm3, aux scooters notamment, dont les ventes augmentent chaque année. Côté moto, c’est la 125 cm3, utilisable avec un permis automobile, qui remporte un franc succès, avec 80 000 unités vendues l’an passé, soit une hausse de 13 % par rapport à 2003. À l’inverse, les plus grosses cylindrées, exigeant un permis spécial, voient leurs ventes diminuer un peu, avec 110 000 motos vendues l’an passé contre moins de 105 000 en 2003. Au total,180 000 motos à partir de 125 cm3 ont été vendues en 2004. Ce chiffre est stable depuis quelques années. L’usage de la moto, quant à lui, évolue. L’engin était polyvalent. « Désormais, on se rapproche de ce qui se fait dans beau- coup de pays d’Europe avec, depuis deux ans environ, le développement de deux usages bien distincts : d’un côté l’utilitaire, de l’autre les loisirs.» Dans cette dernière catégorie, le sport s’impose, avec ses différentes disciplines, sachant que chaque week-end, des dizaines d'événements, de compétitions et de manifestations motos ont lieu en France. Soixante titres couvrent ce secteur d'activité « Créé il y a trente ans au moment où les loisirs connaissent une expansion croissante, Moto Verte est vite devenu le leader de la presse toutterrain en France. Il a accompagné la création de la discipline et d’un certain état d’esprit, avant d’encourager son développement autour de deux axes : le loisir et le sport », explique Philippe Budillon, responsable du pôle moto aux éditions Larivière. Moto Verte est toujours considéré comme le magazine de référence pour les passionnés de motocross, de supercross, de freestyle, d’enduro et de trial. Les rallyes, randonnées et autres raids ont également leur place dans ce mensuel aux tirages élevés puisqu’ils atteignent près de 100 000 exemplaires. La diffusion, très stable, a atteint l’an passé 60 000 exemplaires. Six hors-séries sont par ailleurs édités chaque année. Des conseils et de nombreux essais Plus généraliste, Moto Journal, édité par Motor Presse France, est également bien positionné sur ce marché. Comme dans Moto Verte, le motard y trouve moult conseils et informations pratiques ainsi que de nombreux essais, indispensables pour séduire. Aucun magazine ne passe outre. En 2004, 240 machines ont ainsi été essayées par l’équipe de l’hebdomadaire Moto Revue, titre appartenant également aux éditions Larivière. « Ce qui fait en moyenne cinq motos testées par numéro », souligne Philippe Budillon, précisant que « Moto Revue est le plus ancien hebdomadaire français, puisqu’il a été lancé en 1913 ». Il reste, aujourd’hui encore, basé sur l’actualité, sportive ou non, et les tests sont effectués « sur toutes les catégories de moto existantes : roadsters, routières, sportives, basiques, trails, supermotard ou encore grand tourisme ». « Notre charte prévoit, lorsque nous réalisons un essai sur une moto, de Le best-seller « Moto Journal », quarante-huit fois par an L’hebdomadaire est le titre leader du groupe Motor Presse France. Créé en 1971, il est diffusé à hauteur de 45 000 exemplaires quarante-huit fois par an. « Plus de 2 millions d’exemplaires sont vendus chaque année », indique Christophe Veyrin-Forrer, directeur du groupe et de la publication. Moto Journal comporte 72 pages en moyenne. Actualités sportives, nouveautés, essais : il s’adresse aux passionnés de la moto avec de nombreux articles sur les compétitions et leurs champions. La maquette est réalisée en interne puis les pages sont confiées à Compos Juliot Cet hebdomadaire de 72 pages au format A4, est imprimé à 70 000 exemplaires. (Paris), essentiellement pour les retouches chromatiques. La place accordée aux visuels est importante, avec mise en avant de nombreux détails des motos présentées. Chaque numéro propose des tableaux comparatifs, des conseils pratiques, des cotes, des petites annonces et un courrier des lecteurs sur deux pages. Moto Journal est imprimé en offset le mardi à 70 000 exemplaires chez Brodard Graphique (Coulommiers), puis dans la nuit du mardi au mercredi, La Nouvelle Brochure réalise les deux piqûres métal. La distribution est gérée par Transport pour une mise en kiosque le jeudi. CARACTERE - Avril 2005 - N° 608 ZINES MOTO ne pas accepter de la publicité émanant de son constructeur dans le même numéro », explique de son côté Michel Mahé, directeur de publication et gérant de Moto Magazine. Ce mensuel, édité par les éditions de la FFMC – Fédération française des motards en colère – tourne autour de trois axes : l’actualité, les essais, la consommation. « Nous proposons de nombreux tests, certains représentent un coût élevé, puisque nous pouvons faire appel à des cascadeurs. Nous testons la moto elle-même et tous les accessoires, comme les casques. Nous fournissons également des conseils à l’achat, par exemple sur les crédits et sur les assurances ». Un million de motos en France Servir un marché de passionnés Les ventes de cyclomoteurs (50 cm3) Les ventes 2004 170 000 unités 180 000 motos dont 80 000 engins de 125 cm3 Le parc 1 million de véhicules immatriculés 1 million de cyclomoteurs (+13 % par rapport à 2003) 105 000 grosses cylindrées (+ de 125 cm3) CARACTERE - Avril 2005 - N° 608 La Fédération française de motocyclisme : Les ventes à l’étranger (motos et cyclomoteurs) Italie : 400 000 unités Allemagne : 200 000 unités 28 68 1 200 60 000 100 000 ligues régionales comités départementaux clubs affiliés licenciés adhérents 8 disciplines (motocross, enduro, vitesse, trial, course sur piste, rallye routier, 50 cm3, moto-ball) 27 spécialités (quad, supermotard, dragster, side-car...) Plus de 1 200 épreuves par an Le marché de la moto est plutôt porteur pour une presse spécialisée dont les titres se déclinent en fonction de l’utilisation des machines. “ 26 % des lecteurs de « Moto Revue » sont des femmes Nous sommes désormais contraints de gommer toutes les marques de cigarettes sur les motos Philippe Budillon, éditeur délégué, éditions Larivière (Clichy). Jacques Molinari, directeur de Compos Juliot (Groupe Sego). “ ” STUDIO BELLIARD Très ancré dans l’actualité, le magazine de la FFMC a, en février dernier, consacré son éditorial à une étude européenne sur les accidents de moto, qui met à mal les idées reçues concernant la responsabilité des motards : « Dans la moitié des cas, la première cause de l’accident est une erreur humaine… de l’autre véhicule, et au premier chef, une faute de perception ! En clair, les automobilistes ne nous voient pas », explique l’éditorialiste. Plus loin, il assure qu’il est temps « d’en finir avec cette image de dangereux irresponsable, aussi déformée que déplacée, que l’on colle au motard ». Le côté rebelle de ce dernier semble effectivement avoir presque disparu pour laisser place à un passionné, toujours, mais responsable et appartenant plutôt à une catégorie socioprofessionnelle aisée. C’est à ce dernier que s’adressent également des titres comme Cafe Racer (Motor Presse France) et l’Intégral (éditions Larivière). Lancés récemment, ils font partie de ces nouveautés plutôt haut de gamme, très magazines, moins portées sur les aspects techniques (qui occupent en général une place importante dans cette presse) que sur l’aspect plaisir et divertissement, avec de nombreux portraits, interviews, reportages sur des sujets variés et – c’est la règle pour l’ensemble des titres existant sur ce marché – une place toujours très importante accordée à l’image. ■ Sources : L’Officiel du cycle et de la moto, Fédération française de motocyclisme. Plaisir et divertissement ” 75 Marchés Dossier LES MAGAZINES MOTO Les donneurs d’ordre Le groupe Motor Presse France et les éditions Larivière arrivent en tête Les deux groupes s’imposent sur ce marché, ainsi que les éditions de la FFMC qui ne proposent qu’un titre, mais au tirage élevé. E n 1983, la Mutuelle des motards voit le jour et une souscription est lancée : 40 000 d’entre eux répondent à l’appel et le Pavé dans la Mare est alors créé. Dix ans après, passant en kiosque, ce titre devient Moto Magazine. Mensuel, il est édité par la FFMC et compte aujourd’hui 100 000 abonnés, dont une majorité de sociétaires – l’abonnement n’étant cependant plus obligatoire pour eux, mais facultatif depuis le passage en kiosque. La diffusion totale atteint 129 000 exemplaires. De son côté, le groupe Motor Presse France propose plusieurs titres dont Moto Journal, autre leader sur ce marché avec une diffusion hebdomadaire de 45500 exemplaires. Début 2004, un nouveau titre, Moto Journal Conso, bimestriel « pour mieux acheter et mieux choisir », a été lancé. Il est diffusé à hauteur de 25 000 exemplaires. Enduro Magazine, spécialiste de la balade tout-terrain, est également un bimestriel (diffusion : 20 500 exemplaires) ainsi que Freestyle, spécialiste du motocross extrême (26 000 exemplaires). L’éditeur a repris il y a deux ans le mensuel Cafe Racer à Ixo Moto. Il édite en outre le mensuel Moto Crampons, généraliste du toutterrain (27 000 exemplaires), lequel devient bimestriel cette année, « pour prendre une certaine distance par Les principaux éditeurs Éditions Larivière Motor Presse France B’Art Éditions Terre Mars rapport à l’actualité », précise Christophe Veyrin-Forrer, directeur de la Les motards changent publication et président de ce groupe dont la maison mère est basé à Stuttet les titres avec eux gart (Allemagne). En France, ce groupe édite une quinzaine de titres évoluant dans différents domaines : la moto, mais aussi l’auto, le tourisme et les loisirs. Il a enregisPhilippe Budillon, éditeur délégué, éditions tré l’an passé un chiffre d’affaires de Larivière (Clichy). 55 millions d’euros avec 200 salariés. Interview “ Des activités tous azimuts Pour leur part, les éditions Larivière proposent une cinquantaine de publications dont cinq traitent de la moto. Les diffusions varient entre 20 000 (pour l’Intégral) et 60 000 exemplaires (pour Moto Verte). Ce groupe, dirigé par Patrick Casasnovas, a considérablement étoffé ses activités au fil des ans. Acteur incontournable dans la presse grand public et professionnelle, il propose une quarantaine de guides pratiques (chasse, avion, modélisme, etc.), une collection de films thématiques dans des domaines équivalents et une centaine de livres historiques ou pratiques. Larivière Organisation est sa filiale spécialisée dans l’organisation de compétitions (comme le Bol d’Or et le Supercross de Paris-Bercy, ou encore le meeting aérien de la FertéAlais). Ce groupe, également présent sur le marché du tourisme avec Larivière Voyage, réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 100 millions d’euros avec près de 450 collaborateurs. Parmi les autres intervenants du secteur, citons Terre Mars, éditeur de différentes revues spécialisées comme 125 Magazine, Scoot and Scoot et Desmo. Impact Auto Moto propose également plusieurs titres comme Moto technologies, Supermotard Mag et Génération 125. B’Art Éditions se positionne également sur ce marché des deux roues avec, créé en 2003, Fifty Rider, traitant des 50 cm3 et, destiné aux 12-18 ans, Planète 125 et Génération Moto. Lafont-Entreprendre Ixo Moto FFMC Six Pack Publishing 76 Des ambitions hors frontières En 2001, les éditions Ixo Moto lançaient Maximoto. Mensuel généraliste, il cible un lectorat âgé de plus Quels sont les titres de moto que vous éditez ? Nous proposons cinq titres : Moto Revue, Moto Revue Classic, l’Intégral, Moto Verte et MX Magazine. Moto Revue a été créé en 1913 : dans son domaine, c'est le plus ancien hebdomadaire français. Son tirage atteint aujourd’hui 70 000 exemplaires. Généraliste, il est cependant particulièrement attaché au sport, notamment en raison de sa relation avec différentes compétitions : le Bol d’Or, le Supercross de Paris Bercy et le Guidon d’Or. Ces trois compétions sont organisées par Larivière Organisation. Le bimestriel Moto Revue Classic a quant à lui été lancé en 2002 et tire à 45 000 exemplaires. Il est à l’origine de la création d’une autre compétition, le Bol d’Or Classique. Le mensuel l’Intégral a été créé ” en 1999 et est imprimé à 60 000 exemplaires. Il s'agit d'un magazine haut de gamme, généraliste et destiné à un public large, tandis que MX Magazine s’adresse aux passionnés de motocross et de freestyle. Créé en 1998, le tirage de ce titre s’élève à 50 000 exemplaires. Moto Verte traite pour sa part de tout-terrain et ce mensuel, créé en 1974 et tiré à 100 000 exemplaires, est leader dans son domaine. Quelles sont les évolutions de cette presse ? Les motards changent, et les titres avec eux, sachant que parmi les utilisateurs de moto, il y a différents profils. Il y a les passionnés – par exemple, de moto tout-terrain, de motos anciennes – mais il y a aussi l’utilisateur lambda, pas de 25 ans et traite en particulier des grosses cylindrées. « Nous proposons dix numéros par an ainsi que deux hors-séries », indique Patrick Boisvert, rédacteur en chef. Nouveauté également, Trial Magazine a été lancé en septembre 2002. Les ventes atteignent aujourd’hui 25 000 exemplaires dont 20 000 en kiosque. « Ce bimestriel est destiné forcément intéressé par la compétition ou par les performances techniques. Certains sont ainsi en quête plutôt de conseils pratiques, quand d’autres recherchent le rêve à travers les magazines. L’Intégral a notamment été créé pour ces nouveaux motards, plus urbains, parfois utilisateurs de leur moto au quotidien, mais pas forcément lecteurs de cette presse spécialisée. Il propose bien sûr des essais et autres comparatifs, mais il fait la part belle aux reportages avec de beaux visuels pleine page et des sujets variés, sur le tourisme notamment. Le lectorat féminin est également en progression. Ainsi, en 2004, 26 % des lecteurs de Moto Revue sont des femmes, contre 14 % en 1999. Cela fait partie des évolutions notables de cette presse. aux passionnés de trial, une discipline qui nous semblait délaissée par les titres spécialisés tout-terrain », explique Charles Benhamou, directeur de la publication. Fin 2004, cet indépendant a décidé de réitérer l’expérience, mais cette fois en Espagne, et il ne cache pas son ambition de lancer un même concept en Italie, puis en Angleterre. ■ CARACTERE - Avril 2005 - N° 608 Marchés Dossier LES MAGAZINES MOTO Les prestataires de services Des rotativistes offset spécialistes du magazine Les éditeurs font appel à différentes entreprises de prépresse et à des imprimeurs disposant de parcs machines souvent conséquents, avec rotatives et machines feuilles. C ertains éditeurs, comme le groupe Larivière, ont choisi de gérer l’ensemble du prépresse en interne. « Chaque titre a son équipe rédactionnelle – des journalistes passionnés de moto – et son maquettiste attitré », explique Pascal Denis, directeur technique. Le groupe a choisi également d’intégrer la photogravure. « Nous travaillons encore beaucoup en traditionnel, avec des ektas, même si le numérique prend une place toujours plus importante. » Des photos d’archives peuvent notamment être utilisées, en particulier celles du magazine Moto Revue, accumulées depuis sa création, il y a plus de quatre-vingtdix ans. « Pour l’impression, nous choisissons les prestataires en fonction de leurs équipements – les titres sont imprimés sur des rotatives 16 et 32 pages – et bien sûr, en fonction du coût de la prestation. Le respect des délais est également essentiel », souligne encore Pascal Denis. Environ 30 % des ventes en kiosque sont réalisées dès les premiers jours de parution : malgré la fidélité constatée des lecteurs, ces derniers ont face à eux une offre dense, et l’absence de Parmi les prestataires En photogravure Atelier Alfortville Compos Juliot Quadri offset GCS (groupe Angelini) Publi Compo En impression Actis BLG (Berger Levrault Graphique) Brodard Graphique (groupe Maury) Imprimerie de Compiègne (groupe Morault) Imprimerie Nationale Léonce Deprez (groupe Quebecor) 78 leur titre en rayon ne peut représenter qu’un plus pour la concurrence, L’interprétation colorimétrique d’où la nécessité pour les prestataires de faire preuve d’un respect sans failles se fait en RVB des délais. Les titres du pôle moto des éditions Larivière étaient auparavant Jacques Molinari, directeur de Compos Juliot imprimés par la Snil (dont le Points de vue (groupe Sego). p.-d.g était Patrick Casasno’entreprise, qui fêtera l’an prochain son cent-vingtième anniversaire, vas). Ils sont désormais répartis entre intervient pour plusieurs titres de moto et notamment Moto Journal, plusieurs prestataires : Quebecor Torcy édité par Motor Presse France, pour lequel nous réalisons la photograpour l’Intégral, l’imprimerie Dulac vure depuis quelque trente-cinq ans. L’obligation depuis quelques anpour Moto Revue et l’Imprimerie de Compiègne pour Moto Revue Clasnées de supprimer les marques de cigarettes sur les images demande sique, MX Magazine et Moto Verte. notamment une attention extrême. Il y a en outre beaucoup de retouches L’impression des couvertures, sur rotaà effectuer, avec rééquilibrage des couleurs. 90 % des visuels que nous tive 8 pages, ainsi que le façonnage recevons sont désormais en numérique et l’interprétation colorimétrique des magazines – une piqûre métal se fait en RVB, la conversion quadri étant effectuée au dernier moment. en général et un dos carré collé pour Nous bouclons le mardi matin pour une sortie en kiosque le jeudi. Cerles hors-séries – sont gérés par les prestains événements comme des manifestations sportives peuvent nous tataires cités, mais d’autres profesamener à monter des équipes pour travailler le week-end et la nuit. Cersionnels peuvent cependant être soltains numéros hors série supposent également une forte réactivité de licités comme La Galiote Prenant. notre part, bien que le travail soit réparti entre plusieurs photograveurs. “ ” L Une forte réactivité « Nous imprimons au total quelque 300 magazines », explique YvesMarie Morault, fondateur et p.-d.g. du groupe éponyme, dont fait partie l’Imprimerie de Compiègne, qui intervient régulièrement pour les éditions Larivière dont elle imprime près de la moitié des titres, ainsi que de nombreux hors-séries. Le groupe Morault réalise un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros dont 21 millions d’euros avec l’Imprimerie de Compiègne, qui compte 140 salariés sur un total de 500 collaborateurs répartis sur une dizaine de sites. Cette imprimerie est équipée de deux rotatives 16 et 32 pages (M600 et M850) et de plusieurs machines offset feuilles Komori, de format 72 x 104, en quatre et cinq couleurs, et huit couleurs à retiration. L’entreprise dispose aussi d’une vernisseuse, de cinq encarteuses-piqueuses et de six plieuses. En amont, elle est équipée de deux systèmes CTP. « Ces magazines moto ne présentent pas de difficultés particulières sur le plan technique, mais comme souvent dans ce domaine, ils nécessitent une forte réactivité », indique Yves-Marie Morault. Outre l’impression, l’entreprise gère le façonnage de ces magazines et en particulier les piqûres métal, les dos carrés collés étant jusqu’à présent soustraités. En mai prochain, l’arrivée d’une chaîne de dos carré collé au sein de l’Imprimerie de Compiègne C’est le cas également pour certains autres titres comme Moto Crampons, Freestyle ou encore Enduro. Compos Juliot intervient sur quelque 80 magazines ainsi que sur des catalogues – comme les catalogues de voyages – et sur les beaux livres. Nous sommes présents à toutes les étapes du prépresse, de la création et l’exécution à la photogravure. Nous avons développé en outre une activité d’informatique éditoriale. Nous proposons également un service Juliot-on-line, pour que nos clients puissent visualiser leurs pages via Internet. En 2004, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros avec 55 collaborateurs. “ Une semaine est nécessaire entre le dépôt des fichiers sur notre chemin de fer « on line » et la livraison des magazines Alain Poletto, p.-d.g. d’Assistance Printing. ” e groupe Assistance-Printing (AP) est une plateforme d’édition qui a en charge la production d’une soixantaine de périodiques, les tirages variant entre 8 000 et 150 000 exemplaires. AP dispose d’une base de données de plus de 1 000 partenaires européens expertisés et certifiés par nos équipes techniques dont une centaine spécialisée dans la fabrication de périodiques. Nos bureaux sont basés à Paris, Milan, Lisbonne et prochainement, Varsovie. Le magazine Maximoto est fabriqué sur machines feuilles pour la couverture et sur rotatives offset 48 ou 64 pages pour les cahiers intérieurs et façonné en dos carré collé sur assembleuse sous le contrôle de nos responsables qualité qui signent tous les B à T. Une semaine est nécessaire entre le dépôt des fichiers sur notre chemin de fer online pour certification et la livraison au routeur et messageries. Pour encore mieux coller aux attentes de nos clients et futurs clients, en plus de notre système de suivi de production online, nous aurons bientôt terminé le développement du logiciel Opticalc permettant de répondre instantanément aux demandes de budget online en optimisant les prix avec des liens directs à nos bases de données. L devrait néanmoins changer la donne. Le groupe Motor Presse France fait également appel à différents prestataires et en premier lieu des entreprises de prépresse, les maquettes étant au préalable réalisées en interne. « Nous recevons toutes les pages de Moto Journal, publicité comprise, puis ... /... CARACTERE - Avril 2005 - N° 608 Marchés Dossier LES MAGAZINES MOTO Des rotativistes offset spécialistes du magazine (suite) ... /... nous renvoyons les fichiers cessaires. Il faut – des PDF certifiés – directement à équilibrer les couLes dossiers parviennent l’imprimeur : le client ne voit pas leurs, incorporer les épreuves et nous sommes par des ombres, effacer sur notre serveur FTP conséquent garants de la validales plaques d’immaavec un classement par article triculation, réaliser tion, ce qui suppose une grande vigiles détourages ou lance et une forte relation basée encore, parfois, sur la confiance », explique Jacques modifier la couleur Molinari, directeur de Compos Juliot d’une carrosserie. (groupe Sego). Le groupe Maury est Philippe Loup, Nous pouvons être responsable de fabrication, sollicité pour l’impression, et amenés également Publi Compo. à rajouter de la maen particulier Brodard GraInterview tière, par exemple phique, équipée de huit rotapour allonger une tives offset de 8 à 48 pages, et dont l’imroute ou agrandir un fectués au fur et à ainsi envoyée via Moto. Ce dernier Vous êtes sollicités pression de magazines représente 70 % mesure, les cahiers décor en second Internet à la rédacnous fait parvenir pour différents made l’activité. Moto Journal est constiplan pour une photo sont déposés sur tion pour relecture sur notre serveur gazines de moto, tué de deux cahiers et selon la pagipleine page. Ces les différents seret corrections évenFTP les dossiers, quels sont-ils et nation – 72 pages en moyenne –, il différentes opéraveurs FTP des imquel est votre rôle ? avec un classement tuelles. S’il y a tions peuvent primeur avec qui d’importantes mopar article. Nous Entreprise de phoest imprimé sur deux machines Goss, prendre un certain nous travaillons. difications à faire, récupérons les fitogravure, nous 32 ou 48 pages, fortes de cadences de Des sorties couleur temps, sachant que chiers XPress et les alors nous rensommes en effet 30 000 à 50 000 exemplaires à l’heure. nous disposons, sont adressées voyons les fichiers images en RVB et spécialisés dans Les cahiers partent ensuite chez Noupour un titre comme également par XPress. Après valila première étape la presse magazine velle Brochure pour un façonnage dans Maximoto d’environ Chrono, parfois acdation, nous fourconsiste en la séavec huit cents la nuit du mardi au mercredi. Touune semaine entre compagnée d’un nissons aux impriparation quadri, pages fabriquées jours pour la photogravure, le groupe la réception des CD de sécurité. meurs des fichiers en moyenne chaque réalisée avec le loéléments et l’envoi PDF classés par cagiciel Binuscan, en mois. Dans ce doMotor Presse fait aussi appel à Quadri des fichiers certiQuelles sont les utilisant une courbe hiers de 16 pages, maine de la moto, Offset et à GCS (groupe Angelini), qui fiés à l’imprimeur. grandes règles en page à page de séparation que nous intervenons se partagent en général les pages de dans ce domaine ? Pour un maximum pour faciliter le tranous avons calée. pour différents Cafe Racer, Enduro Magazine, de sécurité, nous Le magazine moto vail de leur logiciel Nous montons les titres comme FreeCrampons Magazine, Freestyle et, comporte beaucoup utilisons un logiciel d’imposition, et un pages et réalisons way et Rallye Magarégulièrement, des hors séries. « Le (Pitstop Server) de visuels et de cahier de 4 pages un PDF écran de la zine, édités par Six travail sur la chromie est important. pour le contrôle nombreuses repour la couverture. totalité de l’article, Pack, ou encore des PDF. touches sont néLes envois sont efchaque planche est Maximoto, d’Ixo Sur les carrosseries notamment, il est nécessaire d’être le plus proche possible des couleurs d’origine », note François Duchêne, à la tête de Les titres sont ensuite envoyés chez dif- pose également d’une machine feuilles 21 millions d’euros, est réalisé avec Quadri Offset, entreprise créée à la fin férents imprimeurs et notamment chez Komori au format 70 x 102, d’une ver- les magazines », indique Jean-Marc des années 1960 et qui s’appuie sur un Actis BLG (Berger-Levrault Graphique), nisseuse, de cinq chaînes de piqûre Bénureau, directeur des ventes. effectif de sept personnes. « Nous récu- sollicité pour trois titres : Moto Cram- métal de six à douze postes, de deux pérons toujours des ektas, précise- pons, Freestyle et Cafe Racer. Cette chaînes de dos carré collé, toutes équi- Vernis UV brillant t-il, l’argentique étant encore très imprimerie est équipée de deux sys- pées de margeurs colleurs, et de trois pour « Cafe Racer » performant, notamment pour les tèmes CTP et de trois rotatives offset chaînes de routage. « 70 % de notre MAN en 16, 32 et 48 pages. Elle dis- chiffre d’affaires, qui s’élève à quelque Les couvertures sont en général impriimages de compétition. » mées sur machines feuilles. Celle de Cafe Racer reçoit un vernis UV brillant. L’offre à l’étranger L’intérieur de ce magazine haut de gamme, de 124 pages, est imprimé sur un LWC en 80 g, la couverture est en 170 g. Même support pour Moto Cramsur une machine feuilles en 70 les temps de transport. Trial our Trial Magazine, nous pons, mais grammage plus léger pour x 102. Le tirage atteint 50 000 Magazine venant de sortir en avons choisi un imprimeur en la couverture (135 g). Les papiers sont exemplaires. L’entreprise réalise Espagne, l’éditeur s’est cepenBelgique », indique Charles Benfournis par l’éditeur. « Les plannings également le brochage en dos dant de nouveau tourné vers hamou, directeur de publication. sont établis un an à l’avance mais carré collé. Outre des magazines, Primtom pour le tirage des Il taira cependant le nom de son de la réception des fichiers à la paletdes catalogues et autres brochures, 15 000 exemplaires destinés à prestataire, mais indiquera celui tisation et l’envoi au routeur, quelques elle intervient sur différents marla vente en kiosque. de l’imprimerie espagnole, Primjours seulement peuvent s’écouler », chés et notamment, celui des tom, basée à Madrid, auparavant L’Essentiel de la Moto, un nouprécise Jean-Marc Bénureau. guides touristiques, des anveau trimestriel édité par le sollicitée pour l’impression des Parmi les autres imprimeurs intervenuaires et de la bande dessinée. groupe Lafont-Entreprendre, est premiers numéros. nant sur ce marché, citons l’ImpriL’imprimerie italienne Rotolito aussi imprimé en Belgique, chez Ce transfert de l’impression en merie nationale, qui imprime Moto 2, (Milan), est quant à elle sollicitée Casterman Printing (groupe EvaBelgique s’explique non seuleun mensuel de Kit Éditions. Ou encore par le groupe Motor Presse dix), basé à Tournai. Ce titre de ment par les coûts, considérés Léonce Deprez, sollicité depuis des France pour l’impression de 96 pages (plus quatre de couvercomme « très compétitifs », mais années par B’Art Éditions pour l’imMoto Journal Conso, d’Enduro et ture) est imprimé sur rotative aussi par un éloignement pression de ses trois titres: Génération de certains hors-séries. offset 48 pages et la couverture moindre, qui permet de réduire Moto, Planète 125 et Fifty Riders. ■ “ ” Les imprimeurs belges sont sollicités P 80 CARACTERE - Avril 2005 - N° 608 Marchés Dossier LES MAGAZINES MOTO Les impératifs de fabrication Qualité des images et grande réactivité L’impression Une attention particulière est accordée aux visuels, très nombreux dans ces magazines. Les tirages les plus importants sont ceux de Moto Magazine : ils atteignent 170 000 exemplaires dont 100 000 sont destinés aux abonnés. Les autres leaders du marché annoncent des tirages entre 60 000 et 100 000 exemplaires. Beaucoup d’autres titres, positionnés sur des niches, vont de pair avec des tirages plus modestes, entre 15 000 et 30 000 exemplaires. Les impressions sont réalisées sur rotatives offset en 16, 32, 48 voire 64 pages. Les couvertures sont parfois imprimées sur machines feuilles ou sur rotatives 8 pages. Les prestataires peuvent également être sollicités pour l’impression de posters. Le prépresse Les équipes rédactionnelles sont composées de journalistes, également motards : ce sont souvent des titres faits par des passionnés pour des passionnés. Les maquettes sont réalisées en interne et la photogravure est parfois intégrée, mais beaucoup d’éditeurs font encore appel à des prestataires extérieurs. Les photographies – beaucoup en numérique, aujourd’hui, mais des ektas sont encore souvent utilisés – nécessitent de nombreuses retouches. Les marques de cigarettes doivent notamment être retirées des motos, ce qui suppose une attention extrême. Les imprimeurs reçoivent ensuite des fichiers PDF ou Tiff-It ainsi que des épreuves couleurs. Les papiers Beaucoup de couchés brillants avec légères traces de bois sont utilisés dans ce domaine. Les pages intérieures sont imprimées en général sur des LWC entre 60 g et 90 g et entre 135 g et 170 g, voire au-delà, pour les couvertures, en particulier celles des hors-séries, Le façonnage nombreux dans ce domaine, certaines étant rehaussées d’un vernis UV brillant. Les délais Les plannings sont fixés généralement un an à l’avance. Malgré le nombre important de mensuels et de bimestriels sur ce marché riche en titres, la fabrication est souvent réalisée dans des délais courts. Les nombreux championnats et compétitions, relatés dans ces magazines, avec des résultats et des images arrivant parfois à la dernière minute, supposent en effet de la part des prestataires de faire preuve d’une forte réactivité pour une parution sans retard. Entre la réception des fichiers et la livraison des magazines au routeur, entre trois et cinq jours peuvent s’écouler. Une majorité de titres reçoit deux piqûre métal, certains éditeurs ayant cependant opté pour un dos carré collé, comme Cafe Racer, qui comporte 124 pages avec la couverture : ce choix ajoute à son côté haut de gamme. Beaucoup de hors-séries sont également brochés dos carré collé, pour des questions aussi de solidité, puisqu’ils sont destinés à être manipulés. Certains éditeurs choisissent les imprimeurs en fonction de leur capacité à être présents à toutes les étapes de fabrication, jusqu’au routage parfois.. ■ Un produit en détail « Moto Magazine » : 100 000 abonnés Créé en 1983, ce titre est le fruit d’une association entre la Fédération française des motards en colère et la Mutuelle des motards. Diffusé à l’origine exclusivement auprès des adhérents de cette mutuelle, il est arrivé en kiosque en 2003. ■ Qui Donneur d’ordre : FFMC. Pays : France. Fournisseurs : Photogravure : Atelier Alfortville. Impression : Maury. Distribution : NMPP. Routage :SelectAdresse. 82 ■ Le prépresse Le passage en numérique est effectif depuis environ deux ans. Tout le prépresse est réalisé en interne, sauf quand pour les quelques images à scanner : l’Atelier Alfortville est alors sollicité. Des fichiers certifiés PDF sont remis à l’imprimeur. MWC 130 g (Lumipresse Art). ■ Les délais L’impression et le façonnage de ce mensuel sont étalés sur une semaine. ■ L’impression Le groupe Maury (Malesherbes) est chargé de l’impression de ce magazine tiré à 170 000 exemplaires. L’impression ■ Le papier Les pages intérieures est réalisée sur une rotative 48 pages sont imprimées sur un MWC de 75 g et la MAN. Les couvertures sont imprimées couverture sur un sur une M600 et reçoivent un vernis ultraviolet en finition. Le titre reçoit deux piqûres métal. ■ La distribution Les magazines sont livrés aux Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne pour la mise en kiosques. C’est l’entreprise SelectAdresse qui est sollicitée pour le routage des quelque 100 000 exemplaires destinés aux abonnés. CARACTERE - Avril 2005 - N° 608 Marchés Dossier Un imprimé en sursis Concurrencé par la carte bancaire, ce marché est également lié aux décisions du législateur qui peut, par exemple, décider de faire payer les chèques… L’essentiel ■ L’activité Le marché des chèques bancaires baisse de 3 à 4 % par an. ■ Les donneurs d’ordre Les banques, les caisses d'épargne, La Poste. ■ Les prestataires de services Certaines banques fabriquent en interne, une poignée de prestataires extérieurs se partagent la majeure partie de cet énorme marché. Dossier réalisé par Mireille Pinsseau 84 E n 2004, ce sont 4,3 milliards de chèques qui ont été fabriqués en France. À raison de trentetrois chèques en moyenne par carnet, cela représente quelque 136 millions de carnets de chèques qui ont été édités pour le compte des banques et de La Poste. Toutefois, ces chiffres astronomiques diminuent d'année en année. « Le marché subit une lente érosion de 3 à 4 % par an », explique Philippe Pagaud, directeur de l'usine de Natel, imprimerie de personnalisation des chèques. « Les banques prévoient une réelle mutation sur d’autres moyens de paiement vers 2008/ 2010, et la fin probable des chèques en 2020». Plusieurs raisons président à ces changements. L'utilisation de la carte bancaire à puce se généralise. Elle est préférée aux chèques par de nombreux commerçants, qui la trouvent plus sûre, d'un usage plus rapide et plus facile puisqu'elle exclut les erreurs d'écriture. Elle est également privilégiée par le public, en particulier celui des jeunes nés avec l'Internet, qui écrivent peu et sont habitués à appuyer sur un bouton plutôt qu'à prendre un stylo. C'est pourquoi, dans vingt ans au plus tard, le chèque n'existera plus. Créé en 1865 et réservé au départ aux perspectives Les perspectives restent bonnes pour les dix années à venir, puis devront être revues à la baisse. Le chèque devrait avoir disparu vers 2020. ■ Les LE CARNET milieux d'affaires, aux riches habitants des villes et aux gros négociants, le chèque bancaire s'est démocratisé et a fait l'objet du succès que l'on connaît. La rançon de sa gloire fut sa falsification. Avec la recherche de moyens sécuritaires lors de sa fabrication, il fut mis assez vite à l'abri. Cependant, et malgré les sécurités dont il est entouré, la France est le seul pays Un glissement vers d'autres moyens de paiement européen à lui avoir gardé cet attachement, qui se compte en milliards d'exemplaires. En Allemagne, il n'y a pas de chèques; en Italie et en GrandeBretagne, le chèque a toujours été peu utilisé ; en Belgique, il a disparu avec la mise en place de sa rémunération. En France, dans les années à venir, le marché du chèque bancaire devra sa survie aux décisions que prendront à son égard le législateur et, par voie de conséquence, les banques. Pour l'heure, les responsables des groupes bancaires sont très attentifs à l'évolution de sa fabrication et de son aspect. Les formules sont de mieux en mieux sécu- risées et les présentations de moins en moins strictes, avec des maquettes attrayantes, colorées, voire illustrées. Les motifs du fond des chèques sont conçus exclusivement pour chaque projet, en reprenant en partie la charte graphique de la banque, mais les maquettes changent finalement souvent. À propos de la vignette (le fond de chèque), les teintes pastel sont les plus couramment choisies parce qu'elles sont aussi les plus difficiles à reproduire. La fantaisie est apparue dans le monde austère de la banque, avec des illustrations. Le Crédit Agricole fut le premier à s'engager sur ce sentier de la diversité, en imaginant sur le fond des vignettes des paysages et des monuments liés à la région où les chèques sont distribués. De même pour La Poste. Ces banques s'investissent sur les grands thèmes qui mobilisent l'opinion publique, comme par exemple la défense de l'environnement ou l'engagement pour les Jeux olympiques en 2012 à Paris. D'importants regroupements La fabrication des chèques est une affaire purement hexagonale. Elle est répartie entre deux types de fabricants : Le best-seller Le chèque postal Avec 27 millions de chéquiers émis chaque année pour 10 millions de détenteurs de compteschèques postaux, La Poste est le deuxième établissement financier de France. Créé le 7 janvier 1918, le CCP est né à une époque où l'usage du chèque était encore peu courant. Au lendemain de la Grande Guerre, l'objectif des pouvoirs publics était de promouvoir une monnaie qui empêchât l'afflux des billets de banque, et donc les risques d'inflation. Le réseau de La Poste était celui par lequel on pouvait toucher le plus de Français. Conçu au départ comme un moyen de virement, le chèque postal acquit dans les années trente un statut proche de celui du chèque ban- 675 millions de chèques par an : un succès populaire qui ne se dément pas caire et fut utilisé au quotidien. Le CCP devint alors le compte le plus populaire de France. Près de quatre-vingt-dix ans après sa création, le succès du chèque postal ne se dément pas. Sa maquette est régulièrement modifiée pour rester attrayante et proche des préoccupations du public. Depuis 1998, La Poste illustre ses formules de chèques autour d'un thème. Après la bande dessinée, l'aérospatiale et le cinéma, le thème du respect des hommes et de leur environnement a été choisi à travers des photos de la Terre vue du ciel de Yann Arthus-Bertrand. Douze photos sélectionnées, prises dans huit pays, illustrent en vignette couleur et en fond chacun de ces nouveaux chéquiers, « pour rappeler la nécessaire mobilisation de chacun dans la protection de l'environnement ». CARACTERE - Avril 2005 - N° 608 DE CHÈQUES 4,3 milliards de chèques bancaires par an Une érosion de 3 à 4% chaque année Marché global des chèques bancaires en 2004 : 4,3 milliards de chèques 673 400 400 Quantités fabriquées par les centres internes en millions de chèques 150 Répartition du marché Crédit Agricole 2,6 milliards de chèques 70 Société Crédit Banques La Poste Générale Lyonnais Populaires Chèques postaux en 2004 1,7 milliard de chèques Crédit Mutuel 80 675 millions de chèques Quantités fabriquées par les prestataires extérieurs Groupe Multipap 1,7 milliard de chèques 56 millions d’euros de chiffre d’affaires 11 unités de production (Procam (60, 87 et 32), Edip (66), Satel (44), Sati (37), Itraco (79), MCE (13), Cidel (21 et 42), MCE (88) Groupe Oberthur 600 millions de chèques, 24 millions d’euros de chiffre d’affaires, 4 unités de production Templemars (59), Épinal (88), Rennes, (35), Blois (41) Fabrication en interne Un exemple de chèques de valeur : Le marché global touche 200 banques Chèques-vacances 2004 76 millions de chèques 4 millions de chéquiers 943 M€ de chiffre d’affaires Groupe CPC 320 millions de chèques, 90 banques clientes, 2 unités de production Servichèque (35) et Natel (16). STUDIO BELLIARD Fabrication externe aux banques 27 millions de chéquiers Le chèque bancaire garde la faveur des Français. Les banques prévoient une réelle mutation vers les autres moyens de paiement vers 2008/2010. d'un côté, les banques, leurs filiales ou les GIE créés à cet effet et, de l'autre, une petite poignée de prestataires extérieurs. Dans le contexte actuel du chèque bancaire, les banques qui en fabriquent en interne s'interrogent sur l'opportunité d'externaliser leurs fabrications, afin de se recentrer sur leur cœur de métier plutôt que de continuer à gérer ces fabrications. La question est pour elles de garantir la protection de leurs fichiers clients, d'éviter les risques de défaillance en cours de fabrication mais également le risque social (grèves, licenciements ou autres), les clients ne pouvant pas attendre indéfiniment leurs chéquiers en cas de problème. Plusieurs banques ont déjà sauté le pas et se sont désengagées de cette production. D'autres sont sur le point de le faire. Le choix restera du prestataire à qui confier ces travaux. Et ce choix n'est pas évident, bien qu'il n'y ait qu'un nombre très réduit de fabricants et qu'ils soient tous hors pair dans la qualité de leurs prestations. Avec les regroupements qui se sont multipliés ces dernières années dans ce secteur et qui pourraient se poursuivre, le risque de monopole est pour les banques une crainte non négligeable (on se souvient, à cet égard, des problèmes engendrés il y a quelques mois par le regroupement des sociétés de surveillance et de transports de fonds). Toujours est-il que l'externalisation des fabrications devrait mettre sur le marché, dans les deux années à venir, Les chèques de valeur en pleine progression itué entre le chèque bancaire et le billet de banque, le chèque de valeur fait l'objet de règles de sécurité particulières. Chèque-vacances, chèque-restaurant, chèque-déjeuner… ces chèques, dits de valeur, sont considérés comme des espèces. Leur fabrication est apparentée à celle des chèques bancaires en même temps que proche de celle des billets de banque. Leur nombre ne cesse de croître. Un exemple : en 2004, l'Agence S CARACTERE - Avril 2005 - N° 608 nationale pour les chèques de vacances (ANCV) a émis 76 millions de chèques, répartis en carnets de 18 chèques, soit un total de 4 016 077 millions de chéquiers, représentant un chiffre d'affaires de 943 millions d'euros : une croissance à deux chiffres chaque année. Ce titre de paiement a une valeur faciale de 10 ou de 20 euros. Représentant ces vraies valeurs, ces chèques demandent davantage d'attention que les chèques bancaires, qui ne sont que des émetteurs. Papiers, encres, sécurités diverses y sont nombreuses. Béatrice Garces, responsable de la fabrication des chéquiers à l'ANCV : « Ces chèques sont faits de papiers caractéristiques avec filigrane. Ce sont des papiers fabriqués à la forme ronde et qui incluent de multiples sécurités qui restent secrètes. Plusieurs encres invisibles sont utilisées. Depuis 1999, nous utilisons huit couleurs. » Le changement de la maquette est prévu pour 2006. quelque quatre cents millions de chèques qui ne seront plus fabriqués en interne. « La baisse des chèques et le désengagement des banques de la fabrication représentent une véritable aubaine pour nous, prestataires extérieurs », admet Christian Reveyrole, directeur de Servichèque. Autrement dit, tandis que le gâteau diminue globalement, la part de chacun des prestataires extérieurs va augmenter. Une trentaine de prestataires indépendants se partageait le marché de l'impression et de la personnalisation des chèques il y a quinze ans. Ils ne sont plus que trois, aujourd'hui. À eux trois, ils fabriquent actuellement 65 % des chéquiers du marché, c'està-dire 2,9 milliards de chèques. En tête, le groupe Multipap, société holding leader sur le marché libre du chèque bancaire et acteur reconnu dans l'éditique de gestion à caractère confidentiel, emporte à peu près les trois quarts de ce marché avec onze sites de fabrication répartis sur toute la France. Viennent ensuite le groupe Oberthur avec quatre sites de production et le groupe CPC avec trois imprimeries et deux sites de personnalisation. ■ 85 Marchés Dossier LE CARNET DE CHÈQUES Les donneurs d’ordre Les banques, La Poste, la Caisse d'épargne, l'État, 35 % de la production de chèques est le fait des banques et de leurs unités internes ou filiales. L es unités de production internes des banques, leurs filiales ou les groupements d’intérêt économique (GIE) qu'elles ont mis en place à cet effet représentent environ 35% de la production totale des chèques bancaires émis. Autrement dit, à peu près 1,4 milliard de chèques. Parmi ces banques, le Crédit Lyonnais dispose d'un site à Bayeux ; le Crédit Mutuel, par l'intermédiaire de sa filiale EuroInformation, personnalise pour ses agences et pour d'autres banques (comme le CIC) sur ses deux sites de Mulhouse et Angers ; le Crédit Agricole dispose principalement de trois sites qui approvisionnent les régions (les GIE Cofilmo et Cetebar et le Centre interne d'Ile-de-France) ; la Société Générale exploite son unité de production, CPA, à Aix-en-Provence, etc. Des marchés colossaux Le choix des maquettes de fond de chèque avec leurs coloris, leurs graphismes, l'emplacement du logo ainsi que les directives qui guident la personnalisation sont réalisés au sein de la banque ou confié à l'agence de communication qui gère son image. Lorsque la banque n'a pas de services internes de production, le choix des prestataires extérieurs est fait par le biais d’appels d'offres pour la passation de ces marchés colossaux, qui portent sur des dizaines de millions de vignettes. On ne trouve aucun prestataire étranger sur ce marché, purement français (par contre, CPC travaille pour des banques étrangères qui ont des succursales en France ainsi que pour les banques des pays francophones d'Afrique, le Bénin, la Côted'Ivoire, le Sénégal, le Gabon). La Poste – un cas à part - dispose de vingt centres financiers répartis dans les régions. Ces centres assurent la personnalisation, tandis que l'impression des vignettes est réalisée par sa filiale, l'Imprimerie des timbresposte et valeurs fiduciaires, basée à Périgueux, et par quelques imprimeurs extérieurs retenus sur appels d'offres. Les différentes étapes de la création des chéquiers s'effectue comme suit, ainsi que l'explique le service technique de La Poste. La création des chèques sur le thème «la Terre vue du ciel» a ainsi été confiée à l'agence Desdoigts (Paris). Le projet a alors fait l'objet de tests auprès de la clientèle. Puis la conception et la mise au point de l'ordonnancement général du chèque ont ensuite été développés sur le plan informatique pour préparer la per- Les prestataires de services Des produits réalisés sur machines en continu ou Deux métiers président à la fabrication des chèques : l'impression des vignettes et la personnalisation des chèques. C “ Le repositionnement des banques sur ce marché est pour nous une opportunité es deux étapes ne sont pas réalisées simultanéInterview ment. Il s'agit de deux métiers distincts, que la sécuQuels sont les objecrité impose de faire dans des lieux diftifs du groupe CPC, férents. L'impression des vignettes est face à l'évolution traitée à partir du fichier de création du marché des graphique fourni par la banque. La chèques? Le désengagement seconde étape, la personnalisation, progressif des fait l'objet de techniques spéciales et banques de la fabrid'attentions de haute sécurité, puiscation en interne de qu'il s'agit des chèques définitifs qui leurs chèques va encomportent les coordonnées persontraîner une nouvelle nelles des clients et des banques. répartition sur ce La sécurité est assurée à toutes les marché. C’est une véritable opportunité étapes, à commencer par les bâtiments pour CPC. C'est une qui sont très bien protégés. Concernant occasion pour notre les données confidentielles de la groupe, déjà très personnalisation, « les fichiers des actif, d'élargir son banques sont systématiquement champ d'action et détruits après utilisation. Nous ne de rester un acteur gardons aucune information », majeur du chèque. Nous apportons acexplique Gilles Cartron, directeur tuellement une presadjoint d’Euro P3C, filiale du Crédit tation complète, qui Mutuel. Chaque prestataire dispose aux diffé- 86 ” Alain Hippert, président de la division CPC Continu-Monétique. comprend l'achat du papier, l'impression, la personnalisation, mais également le façonnage et le routage. Et dans le cadre de notre développement, nous prévoyons de faire des investissements importants en machines pour accroître notre force de frappe. Qu'est-ce qui est le plus contraignant dans la fabrication des chèques ? La sécurité. Le chéquier passe tout au long de sa fabrication par différentes opérations de contrôle. Les banques sous- estiment le coût de ces contrôles lorsqu'elles examinent les propositions des prestataires. Pensez-vous que le chèque disparaîtra, comme son évolution actuelle le laisse supposer? Je ne le pense pas, surtout dans un pays à forte culture de chèques comme la France. Il évoluera. Les banques n'ont pas intérêt à sa disparition : il porte leur image et il est plus facile à donner qu'une carte bancaire à un client qui a un solde moyen. rentes étapes de la chaîne graphique d'outils informatiques et de façonnage parfaitement sécurisés. « Par un système de sécurité très développé, les données confidentielles transmises par les banques, de même que l’accès aux sites de production et de stockage, sont protégés contre tous les risques », précise-t-on chez CPC. Les procédures de back-up permettent, en cas de sinistre par exemple, de renvoyer toutes les données informatiques vers un site de secours. Concernant le prépresse de l'impression des vignettes, André Callens, responsable du prépresse à l'Imprimerie nationale, unité de Douai, explique : «Nous recevons des fichiers sécurisés qui viennent, soit de l’atelier de création de l’Imprimerie nationale, soit directement des clients. L’impression est réalisée en continu sur du matériel Müller Martini. » Les vignettes pré-imprimées arrivent en bobines ou sur paravents chez l'imprimeur, qui assure alors la personnalisation, « le traitement des données transactionnelles variables », c'est-à-dire l'impression des noms et adresses de la banque et du particulier, les numéros de compte, etc. Les caractères CMC7, ces caractères spéciaux (du style code-barres au bas de chaque chèque) sont imprimés avec un toner magnétisable qui permet CARACTERE - Avril 2005 - N° 608 Les impératifs de fabrication des organismes publics sonnalisation. Enfin, un appel d'offres a été lancé auprès des imprimeurs pour réaliser le fond des vignettes. Étape suivante, la vérification des normes de sécurité (norme NFK 11-111) a été assurée par les services techniques de La Poste. Puis des tests de fabrication des chéquiers ont été exécutés. Le Bon à tirer a alors été donné par le contrôle financier de La Poste. Et la mise en production de la personnalisation lancée quasiment au jour le jour dans les services internes de La Poste. Deux prestataires (François-Charles Oberthur et CPC) apportent une prestation complète sur toute la chaîne de fabrication, jusqu'à la livraison des chéquiers. À l'Agence nationale des chèquesvacances, aucun service interne n'existe pour la fabrication de ces documents et tout se passe sur appels d'offres, comme l'explique Béatrice Garces : « Nous avons deux prestataires pour l'impression des fonds de chèques : l'Imprimerie nationale à Douai et l'imprimerie Bourquin à Reims. La personnalisation est elle réalisée chez deux autres prestataires : Sati à Chambray-lès-Tours et FCO à Blois. » L'État reste également donneur d'ordre de chèques par l'intermédiaire de deux ministères: celui des Finances (le Trésor public) et celui de l'Emploi (pour les chèques emploi-service). ■ en page à page Quelques prestataires indépendants Pour l'impression des vignettes Imprimerie nationale à Douai (59) Imprimerie Le Lorrain à Metz (54) Imprimerie Litotech à Bailleul (59) Imprimerie ICV à Beaumont-le-Roger (27) Imprimerie Billon à Saint-Malo (35) Arnaud à Lyon (69) Garnier à Sarcelles (95). Imprimerie Bourquin à Reims (51) Pour la personnalisation Servichèque à Saint-Malo (35) Natel à L'Isle-d'Espagnac (16) Sati à Chambray-lès-Tours (37) MCE à Épinal (88) FCO à Blois (41) d'être décrypté par un lecteur optique, ce qui assure une totale sécurité au chèque émis. « La personnalisation des chèques est faite page à page ou en continu. Pour le continu, trois constructeurs sont présents sur le marché, Océ, Nipson et IBM, récemment implanté CARACTERE - Avril 2005 - N° 608 en France avec son Infoprint 4100 HS2. Cette machine est équipée de la fonction d'impression des caractères magnétiques MICR (Magnetic Ink Caractere Reconnection), cette norme de sécurité indispensable pour l'impression des caractères CMC7. Le matériel est également équipé d'un chargeur, que l’on change selon que l'on imprime en MICR ou en encre noire classique pour le reste de la personnalisation du chèque. Deux systèmes Infoprint 4100 sont installés depuis l’automne 2004 chez Sati, filiale du groupe Multipap. » Le grammage des papiers de chèques varie de 90 à 95 g. Les couvertures de chéquiers tournent eux autour de 110 et 120 g et atteignent 220 g au Crédit Mutuel. Outre un papier spécial filigrané et comportant des réactifs et d'autres sécurisations tenues secrètes (15 000 à 17 000 tonnes de papier par an), La Poste utilise neuf encres offset différentes. Les délais de personnalisation des chèques sont de vingt-quatre à quarante-huit heures au maximum. Ce qui nécessite un traitement quotidien de la demande des banques. Cependant, la plus grosse contrainte de ces fabrications reste technique : elle concerne le travail du papier, une matière vivante qui bouge, même dans nos locaux climatisés. ■ Fiabilité et sécurité à toutes les étapes Le prépresse La finition Les fichiers sécurisés arrivent des banques, tant pour l'impression des vignettes que pour la personnalisation. Les chéquiers sont soit agrafés de deux piqûres recouvertes par un thermocollant, soit façonnés en dos carré collé avec une couverture enveloppante. Les machines de façonnage le plus souvent utilisées sont de marque CEM (machines italiennes) et Bowe (machines allemandes). Certaines couvertures reçoivent un vernis qui rehausse l'aspect extérieur du chéquier. Les papiers Les chèques sont imprimé sur des papiers spéciaux incluant des spécificités au moment de leur fabrication, les filigranes et d'autres particularités qui restent secrètes. Les grammages varient de 90 à 95 g. Les couvertures des carnets sont en couché mat ou brillant une ou deux faces et sont en 110, 115 ou 220 g selon les banques. Les formats Trois formats sont utilisés pour les carnets de chèques : le chéquier à souches à gauche, qui est le plus utilisé ; le format portefeuille et le format dit de «correspondance», utilisé par les entreprises et comportant à la fois un talon en haut et une souche à gauche. L'impression Les vignettes sont imprimées en continu sur bobines ou sur paravents, ou en page à page, suivant les quantités requises. La personnalisation est réalisée avec des matériels spécifiques. Huit à neuf couleurs sont utilisées pour la fabrication des chèques. La sécurité L'impression des chèques est réalisée avec de multiples sécurités: les encres sont indélébiles, fluorescentes, d'autres transparentes (sous une lampe UV, une image ou un texte apparaît), trucs et astuces empêchant, par exemple, l'utilisation d'un effaceur qui va entraîner une grosse tache. Des encres « amagnétiques » sont utilisées au moment de la personnalisation. Pour cette dernière étape, les fichiers sont immédiatement détruits après utilisation. Les délais Les vignettes sont toujours prêtes en stock. Le problème du délai se pose essentiellement pour les commandes quotidiennes de personnalisation. L'imprimeur dispose en général de vingt-quatre heures entre la réception du fichier de la banque et l'expédition du chéquier. ■ 87