Destination Pompadour Valoriser et promouvoir le capital cheval

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Samedi 12 septembre
Valoriser et promouvoir le capital cheval
En quoi consiste ce projet ?
Depuis des siècles, le cheval n’a jamais
quitté Pompadour. Fierté de ses
habitants, il porte en lui l’Histoire, mais
aussi le présent de ce lieu exceptionnel.
Dorénavant, il constitue le cœur d’un
grand projet de développement réunissant
partenaires publics et privés. Explications
avec Olivier Legouis, directeur du Haras
national de Pompadour.
C’est un projet partenarial, territorial
puisqu’il a été approuvé par le Conseil
Régional qui financera une partie, et à
l’image de ce qui avait été fait dans le cadre
de Pompadour 2013, qui regroupe les
acteurs de la vie locale afin de redonner
à Pompadour sa vocation de station
touristique verte selon plusieurs axes.
Le premier, sportif, fonctionne bien et
se poursuit avec par exemple la mise en
place de l’éclairage de la carrière Michel
Jussiaux dans les prochaines semaines.
Le second est touristique. Nous avons
repensé le circuit de visites, complètement
réaménagé, et nous travaillons sur un
plan pluriannuel pour développer une
collection de véhicules hippomobiles, de
costumes des haras, orientés autour du
patrimoine et surtout de l’image cheval.
L’idée de base : qu’il y ait un produit
touristique fort à Pompadour, de telle
manière qu’un repreneur qui va investir
sur les murs du domaine de la Noailles (ex
Club Med, ndlr) se dise qu’il pourra faire
tourner son infrastructure plus que 3 ou 4
mois dans l’année.
Quelles sont les entités
impliquées dans le projet
Destination Pompadour ?
Outre l’éclairage de la carrière
Jussiaux, que va vous permettre
ce projet au niveau du haras ?
Destination Pompadour est un projet porté
par une association de configuration créée
fin 2014 regroupant les quatre membres
constitutifs que sont la SEM - possédant
les murs du Club Med -, la Communauté
de Communes, la Caisse des Dépôts – très
impliquée et qui possède des parts dans la
SEM -, et l’IFCE. Ont très vite rejoint ces
membres fondateurs le Conseil Régional
du Limousin et le Conseil Départemental
de Corrèze.
Le maire dit : ‘Pompadour, c’est un nom,
une image de marque, le cheval, mais je n’ai
pas de patrimoine car il est entièrement à
l’IFCE’. Nous devions donc nous associer
avec eux. Nous allons maintenir notre
développement sur le site du haras car
nous savons aujourd’hui que les cavaliers
ont certaines exigences techniques en
hausse. Parallèlement, nous avons lancé
une action forte avec la création du
Centre National de l’Anglo-arabe, inclus
dans le projet Destination Pompadour.
Nous avons choisi de le lancer sur le site
de Pitou (la structure équestre de l’ex Club
Med, ndlr) car cela permet de faire vivre
cette partie du Club Med en attendant un
repreneur.
Le Centre National Anglo-arabe
est-il appelé à rester là-bas ?
Nous ne savons pas encore. Si cela
fonctionne, et si le site est utilisé de
manière optimale, ce ne sera pas la
seule utilisation de Pitou. Un centre de
formation avec 40 chevaux et 10 élèves ne
suffisent pas à utiliser un grand manège,
trois carrières, etc. L’idée est de mutualiser
et donc de partager aussi cette partie-là.
Nous ne pouvons pas en tout cas transférer
40 chevaux au haras en permanence tout
simplement parce que nous accueillons 80
jours de compétition par an et que nous
avons besoin des boxes, cela fait partie de
la qualité d’accueil du site.
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L’objectif est donc de créer sur
le site du Club Med une activité
complémentaire à celle du
haras?
Med. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a
aussi 18 cours de tennis et de quoi créer
un centre de tennis au moins interrégional
avec des pratiquants réguliers, des stages
fédéraux et de formation professionnelle.
Oui, exactement. Des repreneurs se sont
déjà manifestés et sont intéressés. Une
phase de négociation avec le président
de la SEM, qui n’est autre que le maire
de Pompadour, se déroule actuellement.
Différents modèles économiques sont
étudiés. Tout le monde connait la valeur
des infrastructures équestres du Club
Ce projet est-il la suite de
Pompadour 2013 ?
Où en est la
jumenterie
La renommée de la célèbre
jumenterie de Pompadour a
depuis longtemps dépassé les
frontières du Limousin. Beaucoup
en parlent, peu l’ont vue. Mais
finalement en quoi consiste-t-elle ?
« La jumenterie regroupe deux
dossiers » explique Olivier Legouis,
directeur du Haras national de
même état d’esprit. C’est un plan ouvert
sur plusieurs années réunissant tous les
acteurs du territoire, avec des actions
prévues, d’autres qui vont évoluer ou
s’ajouter.
Nous avions auparavant des contrats de
pays, le dernier ayant été Pompadour
2013. Destination Pompadour n’est pas la
suite immédiate mais il est monté dans le
Pompadour. « Il y a d’abord le dossier
local, autrement dit la jumenterie
de la Rivière, à Bayssac. Le site est
officiellement à vendre via la SAFER,
à l’exception d’une petite réserve et
quelques boxes que nous conservons
pour le haras. Nous cherchons un
repreneur qui va à la fois s’occuper du
patrimoine et développer une activité
équestre. Par contre, notre jumenterie
est complètement confortée. Nous
gardons nos juments Arabes et
Anglo-arabes et nous poursuivons
la production au mieux. Elles restent
donc basées à Chignac. Cette activité
de conservation et développement
génétique reste dans nos missions.
Notre patrimoine génétique est donc
sauvé!». Les produits se vendent
apparemment très bien notamment
en Arabes et en Anglo-arabes de
type course, très prisés, et parfois
même achetés dès leur conception.
Côté sport, les croisements avec des
étalons performers permettent à la
jumenterie de rester à la pointe des
tendances actuelles…toujours dans le
respect de l’excellence génétique qui a
fait la réputation de Pompadour.
Un public très attentif pendant les 3 ans montés des Anglo-Arabes
dont au moins une bonne vingtaine d’éleveurs polonais !
Un anglo et pie c’est tout !
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Championnat SHF
Cycle Classique 6 ans
Dexter affûte ses armes
Remarqué lors du Grand Complet au Haras du Pin fin
août, le hongre sBs Dexter (par Radco d’Houtveld sBs,
photo ci-dessous) a semble-t-il bien plu aux juges de
cette finale des chevaux de 6 ans. Evoluant sous la selle
de Francis Clément, qui amena Saturne Champeix*TC aa
au titre de Champion de France SHF à 6 ans, le protégé
de Hervé Godignon (Dexter était à l’origine davantage
destiné au saut d’obstacles) est sorti du rectangle avec le
score de 41.80 pts, soit près de 3 points de mieux que son
plus proche poursuivant, Verden d’Hanovre oc monté par
Frédéric Pierrard. Deux places plus loin, on retrouve le
Champion SHF des 4 ans 2013 et 6e du Championnat SHF
5 ans 2014, le hongre Anglo-arabe Kabumka sous la selle
d’Eddy Sans. Les 40 chevaux toujours en course disputent
cet après-midi l’épreuve de cross à partir de 14h15.
Finales Cycle Libre
Les Trakhener en forme
Les amateurs du Cycle Libre 2e année terminaient hier
leur premier test, le dressage, sur la carrière Enéïde. C’est
un hongre Trakhener qui s’est installé en tête : Muschamp
Rap’n Roll (par Grafenstolz trak), né et appartenant
toujours au Haras de Muschamps en Indre-et-Loire,
monté par la britannique Rebecca Rooke. Ce cheval
est à vendre et présenté dans le catalogue SHF Market
sous le numéro 66 (disponible gratuitement sur le stand
SHF!). Azzaro de Montplaisir sf (Julie Renaud) et Alto de
Rhetorerie sf (Antoine Ducoste) le suivent pour l’instant
au classement.
Les Cycle Libre 3e année ont quant à eux déjà franchi
deux ‘obstacles’, dressage et cross. En dehors de Varoum
de Lacke sf, auparavant 5e et victime d’un refus sur le
cross, les quatre premiers du dressage ont tenu leur rang.
Dalakhani du Routy sBs et Aude Scherer conservent
la tête devant Megane trak (Clément Dupuis) et Viv La
Mariée sf (Yves Bouchanville). Suite du CL2 ce matin 9h
avec le cross, et fin du CL3 avec le saut d’obstacles dès
8h00.
Cycle Libre 3ème année : Dalakhani du Routy en tête avec Aude Scherer
Coup de semonce de Nathan de la Tour,...ses produits vont-ils
briller au Championnat de France Anglo-arabe...?
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Anglo-Arabe
Genetiqu’Anglo : préserver la voie mâle
La disparition de l’étalonnage public
a évidemment rebattu les cartes de
la distribution de la voie mâle Angloarabe. En effet, majoritairement
propriété et distribués par les Haras
nationaux, les étalons Angloarabes ont dû trouver une nouvelle
structure pour continuer à diffuser
leur génétique. Après la fermeture
de France Haras, une nouvelle
association a vu le jour dans ce but :
Genetiqu’Anglo. Le point avec Aurélien
Lafargue, président du syndicat des
éleveurs du Lot-et-Garonne et l’un des
initiateurs du projet.
Qu’est-ce que
Genetiqu’Anglo?
C’est une association loi 1901 assujettie
à tous les impôts commerciaux. Elle
gère la génétique mâle de la race Angloarabe d’une façon collective. En 2013,
nous avions déjà acquis Nathan de la
Tour aa grâce à l’aide de 28 éleveurs.
Avec l’ANAA, porteuse de projet,
nous nous sommes portés volontaires
pour louer les 6 étalons AA de France
Haras, 3 course et 3 sport. Les 3 course
sont gérés par Anglo Course, et les 3
sport par Genetiqu’Anglo. Il s’agit de
Fango In Blue aa, Quercus du Maury
aa et Fusain du Defey aa. Avec le
bénéfice de la première saison de
monte de Nathan de la Tour aa, nous
avons racheté aux enchères sous pli la
semence de Rock’n Roll Animal aa, ce
qui nous a permis de proposer cette
saison 5 étalons.
Quelle est sa vocation ?
Elle agit au niveau national et a pour
but de commercialiser de la semence
d’étalons pure race, issus des sections
1 et 2, auprès des éleveurs français et
étrangers. Nous travaillons déjà sur
le catalogue 2016 afin d’intégrer des
étalons que nous sommes en train
d’acheter ou de passer sous convention.
Quels sont les défis de
Genetiqu’Anglo ?
Avez-vous des critères
spécifiques pour choisir ces
étalons ?
Produire un étalon Anglo performer
coûte cher. On ne le rentabilise pas
avec ses saillies, avec les gains encore
moins. Le prochain volet est de savoir
comment nous allons investir sur
de la jeune génétique afin que nous
puissions la commercialiser sur le
long terme. Grâce à des partenaires,
nous pourrons investir sur de la
jeune génétique et la valoriser avec le
soutien des cavaliers. Nous cherchons
actuellement un mâle de 3 ans que
nous espérons trouver rapidement.
Un comité issu de Genetiqu’Anglo
et composé d’éleveurs se réunit
régulièrement pour choisir les étalons
en fonction de ce qui est disponible
sur le marché. Les décisions sont
collectives et unanimes. Beaucoup de
propriétaires d’étalons se rapprochent
de nous afin d’intégrer leurs chevaux
dans le catalogue. On ne le fait que si
nous y voyons un intérêt pour la race
et le cheval lui-même.
Comment fonctionne
Genetiqu’Anglo ?
Elle vit sans aucune aide financière de
l’Etat, uniquement grâce aux recettes
de la monte. Nous sommes basés
à Nerac en Lot-et-Garonne. Nous
partageons les bureaux, les écuries,
le personnel avec le Syndicat des
Eleveurs du Lot-et-Garonne.
Des échanges sont-ils
envisagés avec l’étranger ?
Oui, bien sûr, nous
y réfléchissons.
Nous exportons
déjà de la semence
de Quercus et
Fusain, et Nathan
est
lui
aussi
congelable à tout
moment.
Comment se porte Nathan ?
Comme un charme ! D’ailleurs,
plusieurs produits (10 au total, deux 3
ans et huit foals, ndlr) participent au
Championnat de France de la race ce
week-end. Nous prenons en charge
box et engagement lorsque les éleveurs
viennent avec leur produit de Nathan.
Et l’année prochaine, nous créons le
Trophée Genetiqu’Anglo pendant les
Journées de l’Elevage de Nerac en
juillet qui réunira les poulains issus
des étalons de notre catalogue.