Le basket vauréen dans l`élite régionale

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Le basket vauréen dans l`élite régionale
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Le basket vauréen
dans l’élite régionale
GROS PLAN > club. Chaque dimanche, La Dépêche du Midi consacre une page spéciale à un sportif ou un club du département. Aujourd’hui, rendez-vous avec le
Basket-Club de Lavaur.
CRAINTES
ET ESPOIRS
Les jeunes basketteurs vauréens se préparent à prendre la relève./Photo DDM
réé en 1974, le Basket-Club de
Lavaur compte 220 licenciés.
Après une saison 2012-2013 qui
a vu les effectifs du club exploser, depuis
deux ans le nombre de licenciés s’est stabilisé.
Il y a 41 ans, la construction de la première salle de sport des Clauzades a été
le déclic : sous l’impulsion des pionniers
de l’époque Jean Desrousseau, le premier président, mais aussi « Jano » Petit, notre ancien rédacteur de la Dépêche du Midi, et Casimir Belda qui fut
maire de Giroussens, le basket prend
C
son envol dans la cité du Jacquemart.
Les résultats suivent et joueurs et joueuses vauréens font trembler les paniers.
Les féminines ont évolué en Nationale
3 durant les années 1997 à 2000. Les garçons prenant le relais de 2004 à 2006 et
durant la saison 2008-2009. Le secret de
la réussite ? Très certainement l’école de
basket créée en 1978 et labellisée au niveau national depuis 2007.
Elle est le vivier du club et compte parmi
ses fleurons Jean-Frédéric Morency, international A’ et joueur de Pro A à Gravelines-Dunkerque, mais aussi son
jeune frère Romuald qui vient de signer
son premier contrat professionnel à Cholet et a été prêté à Poitiers. Xavier Roucou, le tout dernier, est actuellement Espoir à Pau-Orthez. Si l’histoire du club
est déjà riche en trophées et titres, les
équipes actuellement sont loin de démériter.
La saison dernière aura été celle de la
consécration des féminines avec leur accession dans l’Elite Régionale mais aussi
l’accession en Régionale 1 (deuxième
division) de la réserve masculine. Chez
les jeunes, ce fut également l’année de
Formés à Lavaur, les 3 frères jouent en Elite
Claude Bernard, 61 ans, est le
président du Basket-Club de
Lavaur. L’ancien directeur des
services techniques de la ville
a pris sa retraite l’an passé.
Quasi quotidiennement il occupe son temps à gérer le club.
Joueur, entraîneur, arbitre, dirigeant, ce gaillard de 1,80 m a
tout connu. Chez les Bernard,
le basket est une affaire de famille : papa est le président,
maman est la trésorière et leurs
deux rejetons font du basket.
Grégory, 34 ans, est toujours
joueur et entraîneur, ; Anne
Laure, 31 ans, formée à Lavaur,
a intégré le pôle espoirs et le
Toulouse Launaguet Basket.
Sa crainte pour l’avenir c’est
l’étiolement du bénévolat : « Je
crains que dans les années à
venir, le club manque de personnes qui s’impliquent. Les
bénévoles se font rares et c’est
regrettable ». Autre casse-tête
pour ce dirigeant : la problématique des diplômes pour les
entraîneurs et coaches. « Le
coût et la lourdeur de ces formations sont des facteurs qui
grèvent notre budget ». Si
Claude Bernard ne voit pas
l’avenir tout en rose, tout est
loin d’être sombre : « Le club a
embauché Patrick Sans, l’ancien entraîneur de la Nationale
féminine 3 de Carmaux. Il aura
comme principales missions de
travailler au basket- école pour
rééquilibrer la filière féminine
du club actuellement déficitaire et de développer l’encadrement des jeunes et des éducateurs. Nous espérons qu’il
formera de nouveaux talents ».
R.B.
la qualification des 15 ans garçons au
championnat de France Groupe B. Le
rapprochement avec le club de Verfeil,
en place depuis deux saisons permet
d’offrir à l’ensemble des licenciés deux
types de basket : la compétition et le loisir.
Des installations sportives adaptées depuis la création d’une nouvelle halle aux
sports, un encadrement qualifié, des dirigeants compétents et disponibles, Lavaur a des atouts majeurs pour se maintenir au plus haut niveau régional.
Richard Bornia
Une école de mini-basket
À Lavaur, les U7 découvrent le
basket le samedi matin sous la
conduite de coaches qui mettent
en place des petits jeux et des
parcours pour tous ces petits
champions.
Pour eux, c’est la découverte des
premiers gestes techniques qui
est au programme au travers de
petits matchs et de concours jamais ennuyeux. À 11 ans, vient
le temps des premières consi-
gnes collectives avec des placements mieux organisés sur le
terrain.
Pour tous ces enfants et leurs
éducateurs, l’important reste
quand même de prendre beaucoup de plaisir avec les copains
et les copines. L’objectif de
l’école de basket est aussi de développer et d’accompagner la
passion du basket de tous ces
enfants.
De gauche à droite : Romuald, 20 ans, 2,01 m ; Greg Bernard, 34 ans, 1,85 m, qui a entraîné Romuald ;
Jean-Frédéric, 26 ans, 2 m, et Cyril, 24 ans, 2,08 m./Photo DDM
C’est l’histoire de trois frères.
Les trois Morency formés à Lavaur font aujourd’hui les
beaux jours des formations
professionnelles dans lesquelles ils évoluent. Le plus jeune,
Romuald, a 20 ans. Un beau
gaillard de 2,01 m qui vient
d’intégrer cet été l’équipe de
Cholet Basket, en Pro A.
Cyril a 24 ans. Du haut de ses
2,08 m, c’est le dissident de la
fratrie. Délaissant les paniers,
il a décidé de jouer avec une
balle plus petite.
Aujourd’hui, il est joueur professionnel de handball et l’un
des atouts maîtres du Fénix de
Toulouse en Première division.
Jean-Frédéric est le plus
connu des trois. Cet athlète de
26 ans, qui culmine à 2 mètres,
a été joueur professionnel à
Pau-Orthez avant de rejoindre Gravelines Dunkerque en
Pro A. Le père mesure 2 mètres et la plus petite de la fa-
mille Morency fait sous la toise
1,86 m, c’est la mère. « Quand
ils arrivaient tous les 5 c’était
impressionnant », se souvient
Claude Bernard, le président
du club. « En plus ils avaient
un chien : un terre-neuve »,
sourit-il. Aucun des trois frères n’a pris la grosse tête et
c’est toujours avec plaisir
qu’ils reviennent fouler le parquet vauréen. « Ils sont notre
fierté », reconnaît le président.
R.B.
Dimanche 27 septembre 2015
. LA DÉPÊCHE
DU
MIDI
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