Ensemble Stravaganza

Transcription

Ensemble Stravaganza
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Ensemble Stravaganza
Ensemble de musique ancienne
Direction artistique : Domitille Gilon & Thomas Soltani
Programmes
SAISON 2012 – 2013
Ensemble Stravaganza – Domitille Gilon & Thomas Soltani
45 Boulevard Rabelais – 94100 Saint Maur des Fossés – www.ensemble-stravaganza.com
Contact : Thomas Soltani : 06 52 06 84 67 [email protected]
L’ensemble Stravaganza
est un ensemble baroque
qui se consacre principalement à la musique de chambre pour
un ou deux dessus, des XVIIème et XVIIIème siècles. Crée par Domitille
Gilon et Thomas Soltani, l’ensemble est composé de musiciens solistes
issus des plus importants conservatoires Européens, se produisant
régulièrement au sein de nombreux orchestres professionnels de renom:
Fuoco e Cenere (Jay Bernfled), La Simphonie du Marais (Hugo Reyne),
Ensemble Sagittarius (Michel Laplénie), Gli Incogniti (Amandine Beyer),
Les Ambassadeurs (Alexis Kossenko), Pulcinella (Ophélie Gaillard)...
Chacun des membres de l'ensemble a pu, au cours, de son
épanouissement artistique bénéficier des conseils et du soutien
d’artistes comme Gustav Leonhardt, Christophe Rousset, Lucy
van Dael, Jordi Savall...
Les musiciens poursuivent à présent avec enthousiasme et ferveur
cette aventure humaine et musicale, qui fait de chaque concert de
l'ensemble une expérience unique et enrichissante pour l'auditoire.
Régulièrement invité par de nombreux festivals internationaux,
l'Ensemble Stravaganza se produit aussi bien en France (Festival
baroque du Pays du Mont-Blanc, festival Jeunes Talents - Paris,
Musicale internationale de Guil Durance, Festival de musique ancienne
d’Amilly), en Ecosse (Saint Cecilia Hall - Edimbourg), au Pays-Bas
(Fabulous Fringe, Oude Muziek - Utrecht), en Allemagne, U.S.A, Angleterre...
L'ensemble a été honoré en 2011 de la médaille de bronze par
l'Académie Arts Sciences et Lettres. Il a également remporté le
3ème prix, le prix spécial critique et média du concours international
‘’Premio Bonporti’’ (Italie), ainsi que le prix spécial ''De Graaf Unico van
Wassenaer Award'' lors du concours international de musique
ancienne van Wassenaer à Amsterdam (Pays-Bas).
Stravaganza a été sélectionné pour représenter la France lors
du Showcase organisé par le REMA (réseau européen de musique
ancienne) à Marseille en mars 2013.
Le CD "Concert à la cour des Habsbourg" (Aparté/Harmonia
Mundi) est le premier enregistrement publié par l'ensemble.
Stravaganza - 2
SOMMAIRE
PROGRAMMES INSTRUMENTAUX
- Concert à la cour des Habsbourg
Effectif : 5 musiciens
- Arcangelo Corelli, l’Ange de l’archet
Effectif : 5 musiciens
- Concert à la chambre du roi
Effectif : 4 musiciens
- Bach et l’influence nord Allemande
Effectif : 6 musiciens
PROGRAMMES VOCAUX
- Médée, cruelle fille des enfers
Effectif : 6 musiciens
- Don Quichotte,
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Effectif : 8 musiciens
Ensemble Stravaganza – Domitille Gilon & Thomas Soltani
45 Boulevard Rabelais – 94100 Saint Maur des Fossés – www.ensemble-stravaganza.com
Contact : Thomas Soltani : 06 52 06 84 67 [email protected]
INSTRUMENTAL
CONCERT A LA COUR DES HABSBOURG
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Sonates pour violon et basse-continue
DOMITILLE GILON : violon
RONALD MARTIN ALONSO : viole de gambe
DAMIEN POUVREAU : Théorbe
OLIVIER SALANDINI: orgue
THOMAS SOLTANI : clavecin
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CD Aparté (Sortie : 25 septembre 2012)
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‘’Sous l'impulsion du claveciniste Thomas Soltani (entre autres), le jeune ensemble français Stravaganza éblouit
littéralement dans ce programme audacieux, exigeant, musicalement virtuose…’’
Carl Fisher – classiquenews.com
Si la richesse musicale animant la cour des Habsbourg semble remonter au XVe siècle, c’est avec
l’avènement de Ferdinand III (1637), que se déploie une lignée d’empereurs mélomanes cultivés,
mais également interprètes talentueux, et enfin compositeurs prolifiques. Ces généreux mécènes de
l’art sont donc de véritables acteurs de la vie musicale, rythmant les événements de la cour.
Ferdinand III, ainsi que Léopold Ier et Joseph Ier ont particulièrement contribué à l’essor de la
production musicale, sacrée et profane en Autriche au XVIIe siècle.
Le foisonnement musical de la cour exerce un tel rayonnement sur l’Europe que des échanges
nombreux sont encouragés entre l’Allemagne et l’Italie, puis avec l’Espagne et la France. Vienne, sa
cour et ses musiciens deviennent alors un réceptacle de pratiques, de styles et de techniques de
composition et d’interprétation en constant renouvellement.
L’esthétique musicale s’en trouve ainsi profondément enrichie et diversifiée, témoignant d’une
grande ouverture d’esprit de la part des monarques.
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05/05/2013 – LES JARDINS D’AGREMENTS AMILLY
26/07/2012 - FESTIVAL EUROPEEN JEUNES TALENTS PARIS
Stravaganza - 4
INSTRUMENTAL
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ARCANGELO CORELLI, L’ANGE DE L’ARCHET (Parution : Mai 2013 sous le label Aparté)
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Sonates opus 3 & 4 pour deux violons et basse-continue
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DOMITILLE GILON, LOUIS CREAC’H : violons
DAMIEN POUVREAU : théorbe & guitare baroque
ROBERT SMITH ou CLAIRE GRATTON: violoncelle
THOMAS SOLTANI : Clavecin & orgue
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« On se demande même si on s'en lassera jamais »
Ce sont là les mots de Roger North dans ses « Notes of Comparison between the elder and Later
Musick and Somewhat historicall of Both » (Notes de comparaison entre la musique ancienne et
moderne avec un peu d'histoire des deux) publiées dans la seconde moitié du Siècle des Lumières.
En effet, les 48 sonates en trio de Corelli furent composées de 1681 à 1694. Elles comprennent des
œuvres d'églises (op. 1 et 3) ou de chambre (op.2 et 4) dont le succès ne s'est jamais démenti
jusqu'à nos jours. Roger North alla jusqu’à les définir comme « the bread of life » (le pain de la vie) de
tout musicien.
Déjà de son vivant, les sonates de Corelli étaient considérées comme la quintessence de la musique
italienne. Pourtant, le génie de Corelli n'a nullement été de créer un genre ou une expression
nouvelle mais plutôt de conduire la sonate jusqu'à un degré de perfection inégalé. Bien loin des
accords osés et des dissonances, le style de Corelli est limpide, clair, d'une simplicité déconcertante.
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23/06/2012 – FESTES BAROQUES EN TERRE DES GRAVES ET DU SAUTERNAIS
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Ensemble Stravaganza – Domitille Gilon & Thomas Soltani
45 Boulevard Rabelais – 94100 Saint Maur des Fossés – www.ensemble-stravaganza.com
Contact : Thomas Soltani : 06 52 06 84 67 [email protected]
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INSTRUMENTAL
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CONCERT À LA CHAMBRE DU ROI
4 musiciens
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Sonates pour violon, viole de gambe et basse-continue
DOMITILLE GILON : violon
RONALD MARTIN ALONSO : viole de gambe
DAMIEN POUVREAU : théorbe & guitare baroque
THOMAS SOLTANI : clavecin
« On peut dire que jamais personne de son sexe n'a eu d'aussi grans talens qu'elle pour la
composition de la musique et pour la manière admirable dont elle l'exécutait sur le
Clavessin et sur l'Orgue »,
Évrard Titon du Tillet (1732)
« Plusieurs femmes dans le dernier Siècle ont excellé dans le Clavessin. Mademoiselle de la Guerre a
tenu un rang distingué parmi elles »,
M. Titon du Tillet (Paris, 1732)
Enfant prodige issue d’une famille parisienne de musiciens et de facteurs d’instruments, Elisabeth
Jacquet fut présentée a! Louis XIV dès son plus jeune âge.
Elle était l’une des rares femmes, au même titre que Madame de Sévigné ou Madeleine de
Scudény, a pouvoir s’enorgueillir d’une solide réputation, à la fois artistiquement et
intellectuellement, au sein de la société Parisienne du XVIIe siècle.
Elisabeth Jacquet de la Guerre fut l’une des toutes premières à composer des sonates, genre
influencé par une Italie de plus en plus présente en France.
Ce recueil de Six Sonates pour le Violon et pour le Clavecin paru en 1707 fut joue! avec succès a! la
Cour et lui valut beaucoup de louanges de la part de Louis XIV, qui trouva non seulement sa
Musique très belle ; mais aussi originale, ce qui se trouve aujourd’huy fort rarement (Le Mercure
Galant).
2013 – 2014 : STICHTING MUSICA ANTICA DA CAMERA – LA HAYE (PAYS-BAS)
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Stravaganza - 6
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INSTRUMENTAL
BACH ET L’INFLUENCE NORD ALLEMANDE
6 musiciens
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Sonates à deux violons, viole de gambe et basse-continue.
DOMITILLE GILON, LOUIS CREAC’H : violons
RONALD MARTIN ALONSO : viole de gambe
DAMIEN POUVREAU : théorbe
JEAN LUC HO: orgue
THOMAS SOLTANI : Clavecin
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Dietrich Buxtehude et Johann Adam Reinken
temps. Ils entretenaient une amitiés musicales
de Leipzig », qui n’hésita pas à se déplacer
maîtres.
Reinken fut l’un des principaux représentants
exubérant, le « stylus phantasticus ».
furent deux des musiciens les plus reconnus de leurs
fortes, et eurent une grande influence sur le « cantor
sur de longues distances afin d’entendre ces deux
de l'école nordique et de son style particulièrement
L’art de la transcription étant important à l’époque baroque, Bach s’attacha à transcrire pour le
clavecin certaines sonates de Reinken, preuve de son admiration pour le vieil organiste.
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16/07/2012 – FESTIVAL BAROQUE DU PAYS DU MONT BLANC
19/07/2012 – MUSICALES GUIL DURANCE
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Ensemble Stravaganza – Domitille Gilon & Thomas Soltani
45 Boulevard Rabelais – 94100 Saint Maur des Fossés – www.ensemble-stravaganza.com
Contact : Thomas Soltani : 06 52 06 84 67 [email protected]
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VOCAL
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MEDEE, cruelle fille des enfers
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Cantates, Airs de cours et airs d’opéras, Pièces instrumentales.
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« L’âge de l’éloquence », c’est ainsi que Marc Fumaroli définira ce siècle d’or de la musique
française, qui magnifie le texte et épouse ses affects, de Lambert à Rameau.
Parallèlement, certains compositeurs-interprètes comme Couperin, Rameau ou Leclair
révolutionnent l’art de toucher leurs instruments. La cour de Versailles, de Louis XIV à Louis XV,
devient le théâtre de ces métamorphoses virtuoses et sensibles.
De Lully à Charpentier, de Bernier à Clérambault, les livrets d'opéras ou de cantates logent la
magicienne Médée à la même enseigne infernale. A Corinthe, délaissée par le volage Jason, ou à
Athènes, dédaignée par l'insensible Thésée, l'héroïne mythologique court de trahison conjugale en
échec amoureux. Accumulés, ces revers sentimentaux lui aigrissent le caractère, c'est humain : on a
beau être reine de Colchide, on n'en est pas moins femme. Ce que les vers galants de l'habile
Quinault, librettiste dévoué du surintendant Lully, traduisent avec élégance : « Dépit mortel, transport
jaloux/Je m'abandonne à vous ! »
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CAMILLE POUL ou DAGMAR SASKOVA : mezzo-soprano
DOMITILLE GILON – LOUIS CREAC’H : violon
RONALD MARTIN ALONSO : viole de gambe
DAMIEN POUVREAU : théorbe
THOMAS SOLTANI : clavecin
29/01/2013 – LES CONCERTS D’ANACREON, ANGERS
VOCAL
DON QUICHOTTE,'!"#$"$%&'%$'!(#)%*$(&')(+,-.%&
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OLIVIER FICHET: ténor – comédien
ALEXIS KOSSENKO: flûte
DOMITILLE GILON : violon
LOUIS CREAC’H : violon
CLAIRE THIRION : violoncelle
RONALD MARTIN ALONSO : viole
THIBAULT ROUSSEL : théorbe et guitare
THOMAS SOLTANI : clavecin & orgue
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Le titre "Don Quichotte" souligne l'omniprésence du burlesque au sein de notre programme, dont les
personnages sont fantasques, parfois ridicules, mais néanmoins touchants. La folle imagination de
Don Quichotte l'entraîne dans des aventures à la fois tragiques et comiques. Le bon sens de Sancho
Pança ne peut le ramener à la raison. Don Quichotte, c'est l'homme qui attaque les moutons, qui
délivre des forçats, qui se bat contre les moulins à vent en les prenant pour des géants. Il ne veut pas
voir le monde tel qu'il est. Ridicule mais émouvant, il est victime de sa générosité. Considéré comme
fou, ramené dans une cage, il continuera jusqu'au bout sa quête de la perfection.
La cantate Don Quichotte a été écrite en 1710, par un certain Philippe Courbois, jeune compositeur
un temps au service de la duchesse du Maine.
Les deux autres cantates au programme sont respectivement composées par Pierre de La Garde,
compositeur de la chambre du Roy en 1756, et Nicolas Racot de Grandval, qui fut notamment
organiste à Saint-Eustache pendant plusieurs années. Ces deux pièces constituent un véritable
hommage au ridicule des personnages qui, tel le Bourgeois gentilhomme, essaient de se comporter
d’une certaine manière dans un milieu qui, à l’évidence, n’est pas le leur et dont ils ne maîtrisent
absolument pas les codes.
Ensemble Stravaganza – Domitille Gilon & Thomas Soltani
45 Boulevard Rabelais – 94100 Saint Maur des Fossés – www.ensemble-stravaganza.com
Contact : Thomas Soltani : 06 52 06 84 67 [email protected]
Dans la première, c’est l’histoire d’un compositeur qui dirige une de ses œuvres (la cantate débute
d’ailleurs par le son des musiciens qui s’accordent, l’auditeur entendant par ailleurs à quelques
reprises le chef d’orchestre taper sur le pupitre avec sa baguette) et qui, naturellement, se ridiculise
en pensant avoir composé un véritable chef-d’œuvre... En effet, si le rire va tout d’abord naître du
premier degré constitué par les propos d’un musicien boursoufflé d’orgueil (« Ma foi, cette plainte
est touchante, quoique j’en sois l’auteur, moi-même, elle m’enchante »), d’autres éléments, là
encore sans doute très présents à l’esprit des contemporains, tissent un second degré plein de
malice.
La cantate La Matrone d’Ephèse s’avère encore plus recherchée: riche de cinq personnages (la
matrone, le récitant, la suivante, le soldat et la mari défunt), il s’agit d’une véritable pièce de théâtre
où le burlesque (un cadavre pendu au bout d’un gibet est volé alors qu’il était censé être surveillé
par un garde...) côtoie avec beaucoup de tact le sentimentalisme. L’argument se fonde sur une
fable de Jean de La Fontaine, inspirée de Pétrone et bien connue des auditeurs de l’époque, dont
le compositeur, qui était également auteur dramatique, tire la substance de quelques scènes
menées avec un allant jubilatoire. Là où le Don Quichotte de Courbois jouait du décalage entre
fond et forme afin de provoquer le rire, Grandval use d’un autre procédé comique, la parodie.
Sa cantate est, en effet, un très habile mélange d’airs détournés et de vaudevilles.
Plus connu que les trois compositeurs précédents, Michel Corrette, auteur de nombreuses
compositions pour la flûte notamment, est ici représenté par un concerto comique, La femme est un
grand embarras, fortement influencé par le style italien.
Enfin comment ne pas évoquer Jean-Baptiste Lully et son bourgeois gentilhomme, véritable satire
mettant en avant les tentatives inabouties d'un bourgeois qui veut devenir noble.
L'un des effets comiques les plus constants réside dans ce perpétuel décalage entre ce que Mr
Jourdain veut paraître et ce qu'il est.
Si le langage, c'est l'homme, alors notre bourgeois n'est qu'un simulacre de culture et de politesse.
Quoi de plus naturel d'associer dans ce spectacle les cantates comiques composées par Nicolas
Racot de Grandval, Michel Corette aux vers sublimes d’un Jean de La Fontaine, d’un Paul Scarron
ou d’un Antoine Girard, sieur de Saint Amant, pour chanter les vertus suprêmes de la débauche