La sonnerie héroïque de La broche

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La sonnerie héroïque de La broche
09 JUIL 14
Quotidien
OJD : 140564
Surface approx. (cm²) : 1133
RUE THEOPHRASTE-RENAUDOT NANCY-HOUDEMONT
54185 HEILLECOURT CEDEX - 03 83 59 80 54
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MANIFESTATIONS
Tour L'ÉTÉ
Exposition que reste t il
de la Grande Guerre ? > au Centre Mondial
de la paix a Verdun Ouvert 7 iours sur 7
12 JUILLET AU 21 SEPTEMBRE
A Thorey Lyautey (55) une exposition
« Lyautey et I art des Poilus
dans les tranchées »
On y évoque aussi le rôle du Marechal
JUSQU'AU 31 JUILLET
Spectacle « Des flammes a la lumiere »
son et lumière évoquant la guerre
La sonnerie
héroïque de La broche
Par Pascal SALCIARINI
et la bataille de Verdun AVerdun
DU 12 JUILLET
AU 30 AOÛT
Balades en calèche sur le champ de bataille
de Verdun et dans la Zone Rouge
(RV a I Ossuaire Tel 0329854152)
3 AOÛT 2014
Commémoration au Hartsmannwillerkopf
(Vieil Armand) pres de Colmar en presence
de François Hollande et de son homologue
allemand Joachim Cauck
23-24 AOÛT, À ROUVRES,
Spectacle dans le village
de Rouvres en Woevre (55) détruit
et massacre au début de la guerre
25 AOÛT 2014
Inauguration du parcours «Le périple de
Maurice Genevoix dans la Grande Guerre >
a Vaubecourt (Meuse)
JUSQU'EN NOVEMBRE
Exposition au Musee de I Image a Epinal
« Lenfant qu i découpait des images »
Evocations de la guerre sur le front et a
I arrière a partir des Images d Epinal
Pres de rent apres la fin de la Grande Guerre il est
encore des braves dont personne ou presque n a
pense a claironner le courage et l'humilité Sauf a
Chahgny ou Jean Claude Perrin I ancien métallo
devenu coiffeur a Vezehse veut redonner a Georges Labroche la place qu'il mente dans l'histoire de
(Armistice « PierreSelher est le premier clairon de
(Armistice le plus connu ll sonne le 7 novembre
dans les lignes françaises Le second est Roux le
lendemain qui ne parvient pas a traverser les h
gnes allemandes Le troisieme s appelle George
Labroche de Chahgny i» sexclame Jean-Claude
Perrin
En ce matin du 9 novembre 1918 Georges Labro
che jeune chasseur du 19e BCP boit son cafe rapi
dément Le temps presse Foch excède par I echec
du 8 novembre exige un clairon pour passer dans
les lignes ennemies, ou ça tire de partout
Une operation suicide tant les risques sont énormes Muni de son clairon d un drapeau blanc La
broche grimpe a bord dune voiture officielle Ason
bord le capitaine français Marcel Le Lay et le capitaine allemand Von Helldorf Les trois hommes se
dirigent vers Fourmies dans le Nord sous le feu
croise des derniers combattants extenues
Georges Labroche debout sur le marchepied de la
voiture, sonne comme un beau diable au milieu
des troupes allemandes pas prévenues du convoi
« Finalement la delegation arrivera a Spa au quartier general imperial Mission accomplie Labroche
retourne dans son unite en heros On s arrache son
drapeau blanc dont il ne gardera que quèlques
centimètres carres pour solde de tout compte i »
confirme Jean Claude Perrin president de l'asso
dation Le hvred histoire et I obusier1 etdepositai
re du clairon de Labroche comme de son casque et
de son lambeau de drapeau blanc « Au nom des
héritiers de la famille Labroche je suis autorise a
les exposer de temps a autre pour faire vivre sa
memoire Mon reve serait la Legion d honneur a
titre posthume pour George Labroche Cela aurait
du panache illameriteecentfois»
Aucun autre clairon na ete aussi valeureux que
Labroche qui avant de deceder en 1969 a Chah
gny a connu la reconnaissance de ses pairs «Je
n ai jamais vu Poilu savourant avec plus de delec
tation la vie quand dans la voiture qui nous ramenait il tirait a bouffées puissantes sur I un des cigares que les Allemands lui avaient offert » Cest le
capitaine Le Lay devenu commandant qui sexpri
me dans une revue combattante d après-guerre
authentifiant du même coup I exploit incroyable
de George Labroche 3eclairon officiel de I Armisti
ce de 1918 Et quel clairon i
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9215870400503/GDF/ACR/2
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OUVRAGES
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LA VISITE
LA GUERRE
À COUPS D'HOMMES
DE PATRICK-CHARLES
RENAUD
Editions Crancher, 25€90
Verdun, la Somme, le Chemin des
Dames, la Marne. Dans la mémoire
collective, la Grande Guerre est
encore associée à ces terribles
batailles, aux tranchées et aux
légendaires Poilus vêtus de
l'uniforme bleu horizon. PatrickCharles Renaud nous rappelle fort à
propos que les premières semaines
du conflit sont très éloignées de ces
clichés. Au cours de l'été 14, les
soldats français sont allés au
combat accoutrés d'un pantalon
rouge garance et d'un képi. Il nous
rappelle également que les
combats qui se déroulèrent alors en
Lorraine furent
décisifs pour le
sort de la
France et plus
meurtriers
que Verdun
Circuit du Hartmannswillerkopf
Lieu de combat tragique, haut-lieu du souvenir,
l'Hartmannswillerkopf, ou Vieil Armand, situé sur la route
des Crêtes près de Wattwiler (68), sera le cadre le 3 août
— AOUT 1914 EN MEURTHE-ET-MOSELLE.
DICTIONNAIRE DES COMMUNES SINISTRÉES
DE JEANNE VINCLER
Editions du Quotidien, 29€
Les nécropoles militaires en
témoignent. La bataille des
frontières en août 1914 a été
extrêmement meurtrière. Mais les
civ! Is dans tout cela ? Jeanne
Vmcler, dans un livre très
documenté et richement illustré,
rappelle quel a été le vécu des
populations au cœur des combats,
livrées à elles-mêmes,
abandonnées sans défense face à
un envahisseur en proie à une
phobie réelle ou simulée. Otages,
bouchers humains, déportés,
mutilés, fusillés., la liste des
victimes collatérales est longue.
Sans parler des pillages ni de
l'incendie systématique des villes et
villages
prochain d'une cérémonie pour marquer le centième
anniversaire de la déclaration de la Première Guerre
mondiale réunissant les présidents français et allemand.
Lin itinéraire de randonnée parcourt les anciennes
tranchées françaises puis allemandes et relie les très
nombreux vestiges et monuments commémoratifs du
champ de bataille le plus emblématique du massif vosgien.
Il permet ainsi de relier, la crypte, l'autel de la Patrie, la croix
sommitale, le monument du 15-2 ou le Jàgerdenkmal.
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LA CHANSON
LAFFICHE
Ah ! C'est la guerre
Les ens populaires
Les « Faut pas s en faire »
Ou «On les aura i»
Ou « Tu etares dans les begonias '
Ça abîme les plates-bandes »
« Descends, on te d'mande »
« Laisse flotter les rubans »
Ou bien « T occupe pas cles cancans »
« Tu bouscules le pot de fleurs »
Ou encore « Et ta soeur,
Est ce au 'elle bat I beurre ~> »
Maîs le cri le plus repute
Est celui qu on vient de lancer
«C'est la guerre i»
Quand on s plaint
chez les commerçants
Que tout augmente,
ils disent vivement
«C'est la guerre1»
Chez I charcutier, chez le bougnat
Et même chez madame
Tire moi dè là
C est la guerre1
Et la grande cocotte maintenant
Au lieu d quinze sous, vous prend
un franc '
C'est la guerre1
La Gl
S plaignant d la vie chere
Quelque menagere
Disait! 'out 'matin
En f sant la queued vant
chez Potin
« Ah, vrai i Tout
augmente '
Ils se font pas d rentes
Peuvent se brosser I'
nombril
Ouïe passer a la toile d emeri
ll parait que I on va
Taxer les chiens, n est-ce pas,
Et même les chats ' »
Ah, pour ça i dit ma 'ame Durondard
On est chaque jour pres du pétard
C est la guerre !
J ai pas d chien, taxez-les, i men
fous1
Ma is qu ann' touche pas à mon
matou i
Cest la guerre1
Petit peton quand mon poilu
Quand y r viendra, qu ann dira plus
«Cest la guerre1»
nva maîs je peux rien ajouter
Car la censure mêla coupe
C est la guerre i
Chanson de Hoiries (1914)
muni is linh
Par ilwn-i du Prwwîfïsl ile ln 1t< |Hitilli|tu Iii nn.hUhHlImt lll-» anmv* Jr ti rn I 'I
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LE DÉPART DU SOLDAT
VICTOR PROUVE
Huile sur toile, 1887
Depôt du Musee de
( l'Infanterie, Montpellier
I mv o 200411
I ©Musée Lorrain,
I Nancy/photo Philippe Caron
Tunique gris-bleu, pantalon garance, le soldat de 1914 peint
parVictor Prouvé un peu plus tôt, est encore plein d'illusions lorsqu'il
étreint pour la dernière fois les siens. Le paysan-fantassin part pour
une guerre qu'il croit brève. Héroïque, pressé d'en découdre, il ignore
le ciel chargé de menaces. Le visage bouleversé de sa femme,
les larmes des enfants, annoncent le drame
et combien de familles seront endeuillées.
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