FL Mystère Bouffe de Maïakovski

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FL Mystère Bouffe de Maïakovski
Fiche de lecture
Sélection Lire le théâtre
Titre : Mystère Bouffe
Auteur : Maïakovski
Éditions : Théâtrales
Résumé
Avec Misterija-Buff (« Mystère-Bouffe »), représentation allégorique de la révolution, jouée à l’occasion
du premier anniversaire d’octobre, Maïakovski tente de retrouver, par-delà le théâtre psychologique du
XIXème siècle, la résonance populaire du théâtre médiéval. Cette première pièce « soviétique » traite
son sujet de manière épique : « Mystère, c’est ce que la Révolution a de grand. Bouffe, ce qu’elle a de
comique. » Maïakovski y exalte le peuple et le communisme, oppose le monde capitaliste au monde
prolétaire. La pièce est très liée au théâtre de foire, au cirque ; elle est très militante : elle attaque les
mencheviks (démocrates modérés), met en scène des ouvriers en blouses grises et raille la religion.
Contact : La Maison du Théâtre 02 98 47 33 42
Source : www.lamaisondutheatre.com
L’auteur
Poète, dramaturge, acteur, théoricien, peintre, affichiste et scénariste, Maïakovski est né à Baghdati
(Géorgie) en 1893. Issu d’une famille modeste, il s’installe à Moscou en 1906, après la mort de son
père.
Maïakovski adhère au Parti social démocrate (bolchévique) à 15 ans et participe aux manifestations
révolutionnaires de 1905. Arrêté trois fois pour conspiration, il s'initie à la poésie alors qu'il est
emprisonné à Boutyrskaïa en 1909. Il commence sa carrière littéraire à l'âge de 18 ans ; une tragédie
provocante intitulée Vladimir Maïakovski est montée à Saint-Pétersbourg en 1913 ; elle sera
copieusement sifflée « à y percer des trous » selon lui.
Il devient rapidement un des meneurs du mouvement futuriste après sa rencontre avec le poète et
peintre David Bourliouk qu'il a connu en 1911 et qui lui a mis « le pied à l'étrier ». Tout en exploitant
cette nouvelle poésie, il en révolutionne les codes dans La Flûte en colonne vertébrale (aussi connue
sous le nom de La Flûte des vertèbres, 1915) ou dans son Nuage en pantalon (1914), véritable
manifeste du futurisme, qui est le fruit de sa relation troublée avec Lili Brik qu'il a rencontrée en 1910
alors qu'il entretient une relation avec sa jeune sœur Elsa Triolet.
Il lui écrira et lui dédiera sa vie durant ses plus belles poésies. Lili est déjà mariée avec Ossip Brik qui
devient l'ami et l'éditeur du poète. Un ménage complice à trois s'instaure. Avec Serge Tretiakov, ils
fondent le journal LEF qui influencera toute une génération d'écrivains.
De retour à Moscou et après la révolution d’Octobre de 1917, qu’il accueille d’abord favorablement, il
utilise, sincèrement, son talent au service du pouvoir politique, notamment dans le poème « Lénine ».
Il écrit également deux pièces satiriques : La Punaise (1920) et Les Bains publics (1929) - il y « lave »
les bureaucrates - ainsi que Mystère-Bouffe.
Il sillonne pourtant l'Europe en ambassadeur et visite Londres et Paris. De 1923 à 1925 il prend les
commandes de la revue LEF à l'avant garde du futurisme (комфут). Partout on écoute ce géant à la voix
de stentor célébrer la révolution dont il est le chantre. Il se met au service de l'Agence télégraphique
russe (ROSTA) et conçoit les images et les textes des posters satiriques Agitprop. Après une série de
ruptures et de réconciliations, il se sépare définitivement de Lili en 1924. Il part pour une tournée de
conférences à New York et il y rencontre Elly Jones, une jeune émigrée russe et de leur passion brève,
trois mois, naît une fille Patricia Jones Thompson. Il ne la reverra qu'en 1929.
Lili ne le supportera guère et les relations se dégradent avec les Brik, plus tumultueuses que jamais
après son retour à Moscou sous le feu des télégrammes.
Fiche de lecture
Il entretient une brève relation avec Tatiana Yakovleva, nièce d'Alexandre Iacovleff, et lui dédie un
poème que Lili tente d'éclipser.
Alors que la famine gronde, le cri torturé du Treizième apôtre plus désespéré que jamais résonne: « À
bas votre amour, à bas votre art, à bas votre société, à bas votre religion ».
Le 14 avril 1930 à 10 h 15, le poète harassé, qui par défi jouait aussi à la roulette russe, se tire une
balle dans le cœur. Le dernier acte de la vie de Maïakovski s'est déroulé à Moscou, au numéro 3 du
Loubianskyi Prospekt, appartement 12. La thèse du suicide semble évidente. Le poète qui exhortait la
jeunesse à vivre à la mort terrible d'Essenine est lui aussi « reparti vers les étoiles ».
Une certitude, il rédigea sa propre épitaphe deux jours avant sa mort : « Le canot de l'amour s'est
fracassé contre la vie (courante). Comme on dit, l'incident est clos. Avec vous, nous sommes quittes.
N'accusez personne de ma mort. Le défunt a horreur des cancans. Au diable les douleurs, les angoisses
et les torts réciproques ! ... Soyez Heureux ! ».
On trouvera aussi ce mot : « Maman, mes sœurs, mes amis pardonnez-moi - ce n'est pas la voie ( je ne
la recommande à personne ) mais il n'y a pas d'autre chemin possible pour moi. Lili aime-moi ! ».
Staline ordonne des funérailles nationales pour celui qu'il qualifiera plus tard de « poète de la
Révolution ».
Il sera après sa mort tour à tour déconsidéré, oublié, réhabilité par Staline sur l'insistance des Brik « Ils l'ont tué une seconde fois » dira Boris Pasternak, mis à l'index à nouveau et, finalement,
redécouvert au fil des révolutions.
Sources:
http://www.evene.fr/celebre/biographie/vladimir-vladimirovitch-maiakovski-4307.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Ma%C3%AFakovski
Contact : La Maison du Théâtre 02 98 47 33 42
Source : www.lamaisondutheatre.com