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CTFCI ASSEMBLÉE GÉNÉRALE : Un palier supérieur ENQUETE CTFCI : Baromètre de conjoncture économique RISQUE PAYS : Le top 10 des destinations d’investissement en Afrique Synergies CHAMBRE TUNISO-FRANÇAISE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE www.ctfci.org BULLETIN D’INFORMATION - N° 85 - JUILLET 2013 LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DE L’ENTREPRISE TUNISIENNE VISITE DU PRÉSIDENT FRANÇOIS HOLLANDE EN TUNISIE EDITORIAL Foued Lakhoua Vers un partenariat gagnant-gagnant Président de la CTFCI L a visite du Président François Hollande en Tunisie les 4 et 5 juillet 2013 marquera, j’en suis convaincu, une étape importante dans les relations tunisofrançaises. Celle-ci permettra de donner une autre vision de la Tunisie auprès de l’opinion publique et des milieux d’affaires français, autre que celle véhiculée par certains médias de l’hexagone et «boostera» les relations économiques entre les deux pays. En effet, les accords qui seront signés touchent des domaines riches et variés tels que la formation professionnelle, l’agroalimentaire, le numérique, l’énergie, l’aéronautique, … et feront passer les relations tuniso-françaises vers une nouvelle ère, celle du «Partenariat Gagnant-Gagnant». Ces accords renforceront la position de la France en Tunisie qui n’a d’ailleurs aucunement faibli après la Révolution. En effet et malgré une conjoncture exceptionnellement difficile, le secteur privé français n’a jamais détourné son attention de la Tunisie et très peu d’entreprises françaises ont quitté le pays. Bien au contraire, certaines ont réalisé de nouveaux investissements et continuent de réaliser des extensions. En outre la France demeure le premier fournisseur de la Tunisie avec 16,5% de parts de marché. Elle est également son premier client en absorbant 27% des exportations tunisiennes. La CTFCI, quant à elle, s’efforce de favoriser et développer la coopération bilatérale entre la France et la Tunisie. Pour ce faire, elle s’est fixé cinq objectifs à atteindre au cours des années 2013/2014 et qui sont les suivants: • La multiplication des occasions de rencontres entre entreprises françaises et tunisiennes et ce par l’invitation d’entreprises françaises en Tunisie ou par l’organisation de missions de prospection ou visites de salons en France par les entreprises adhérentes ; • La mise en place avec ses partenaires UBI France / la FIPA / le CEPEX, d’un programme de communication en France, notamment par l’organisation de réunions d’information dans les principaux pôles économiques en France ; • La multiplication des occasions de rencontres avec ses adhérents et l’organisation de séminaires/ déjeuners-débat sur des thèmes d’actualité ; • Le lancement d’un programme de formation technique d’une vingtaine de jeunes diplômés en vue de les insérer dans des entreprises des secteurs plastique et mécanique. Cette formation bénéficiera d’un appui financier de l’Institut Français dans le cadre d’un projet intitulé «compétences professionnelles supérieures» ; • La mise en place d’un groupe de travail «réforme fiscale» en vue de participer aux différentes réunions consacrées à ce sujet et de faire des suggestions et propositions à l’Administration fiscale tendant à simplifier les textes et à éviter la surtaxation des entreprises. J’ose espérer enfin que les différents acteurs politiques arriveront à trouver rapidement un consensus pour la promulgation de la Constitution et la fixation des dates des prochaines élections, ce qui constituera un message fort pour les milieux d’affaires tunisiens et étrangers. Synergies N° 85 - Juillet 2013 1 COOPERATION Synergies est un magazine économique publié par la CTFCI CHAMBRE TUNISO-FRANÇAISE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE 39, Av. du Japon - 1073 Tunis- Montplaisir Tél . : (216) 71 90 43 29 - Fax : (216) 71 90 09 66 E-mail : [email protected] Site web : http://www.ctfci.org Association tunisienne, créée en juin 1974, la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’industrie a pour objet : • De mettre en relation les hommes d’affaires tunisiens et français et de donner aux uns et aux autres toutes les indications utiles à l’effet de favoriser entre eux la conclusion des affaires. • D’assurer une liaison permanente avec les organismes tunisiens, officiels et privés, responsables du développement des échanges et des implantations industrielles . • D’organiser des rencontres, colloques, missions à caractères économique et professionnel. • De promouvoir des manifestations économiques destinées à développer les échanges (foires - expositions journées commerciales, ect.). • D’aider au règlement des différends et des litiges pouvant survenir entre ressortissants des deux pays. • D’analyser les réglementations du commerce extérieur et des investissements, de les diffuser, ainsi que toutes informations économiques permettant une meilleure connaissance et une approche plus facile des marchés tunisiens et français. • De mettre en œuvre des mesures de coopération technique, à l’échelon des entreprises. • D’émettre des avis, de faire des suggestions permettant de mieux adapter les réglementations aux besoins d’un développement harmonieux des échanges commerciaux entre la Tunisie et la France. • La Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie offre, en outre, à ses adhérents : - Un bureau équipé pour contacter et recevoir les relations d’affaires ; - Une documentation variée sur l’économie et les législations tunisienne et française ; - Un secrétariat compétent et efficace pour l’organisation de contacts en France et en Tunisie. BUREAU EXECUTIF Président d’Honneur : M. R. BENMANSOUR Président : M. F. LAKHOUA Vice-Présidents : M.S. BENSAID - M. J. M. MERCIER Mme A. ZENAIDI Secrétaire Général : M. K. ZRIBI Trésorier Général : M. H. DOGHRI Membres Institutionnels : Mme Christel PERIDON, Chef du Service Economique M. N. DEGUILLEBON (CCEF) - Mme M. FEKI Synergies est une publication de la CTFCI Directeur de la publication : Foued LAKHOUA Rédaction / coordination : Inès LEMDANI Publicité : Héla TRIFI Conception et impression SCRIPT 11, av. Abderrahmen Azzam - Montplaisir - 1002 TUNIS Tél. : (+216) 71 906 155 (L.G) - Fax : (+216) 71 901 973 E-mail : [email protected] Sommaire N° 85 - Juillet 2013 EDITORIAL • Vers un partenariat gagant-gagnant p.01 COOPERATION • Rencontre économique Tunisie-France • Tunisie-Libye : Nouvelle coopération énergétique et industrielle p.03 p.03 ACTUALITES ECONOMIQUES • Tunisie : Six nouvelles zones industrielles dans la région de Bizerte • Chomage : Objectif annoncé à 14% à la fin 2013 • Le FMI approuve le programme d’assistance financière à la Tunisie • La BEI renforce son engagement au Maghreb : Un engagement de 20 millions d’euros dans Capital North Africa Venture Fund II • Tunisie : 1ère semaine économique tunisienne en France du 17 au 23 juin • Banque centrale de Tunisie Banque de France, clôture du jumelage p.04 p.04 p.04 p.05 p.05 p.06 ENQUETTE CTFCI Baromètre de conjoncture économique p.07 CONJONCTURE • Tunisie : La Banque Mondiale fait le point • Tunisie-Economie : Importante baisse des exportations des industries mécaniques et électriques • Commerce extérieur : Les exportations grimpent de 6,6% • Hausse des exportations des produits alimentaires de 52% • Tunisie : Les IDE en baisse de 6,5% durant les 4 premiers mois de 2013 p.10 p.10 p.11 p.11 p.12 ACTIVITÉS DE LA CTFCI • Séminaire Cap Maghreb en Tunisie du 14 au 18 mai 2013 • Assemblée Générale Ordinaire de la CTFCI : un palier supérieur • Mission de prospection collective en Tunisie de la Chambre Française en Côte d’Ivoire • Participation de la CTFCI à Futurallia 2013 • Salon enova Tunisie p.13 p.14 p.18 p.18 p.19 p.20 DOSSIER • La responsabilité sociétale de l’entreprise en Tunisie p.23 ENERGIES RENOUVELABLES • Le Plan Solaire Tunisien (PST) p.30 RISQUE PAYS • Le top 10 des destinations d’investissement en Afrique p.35 INFO PAYS • L’Afrique du Sud : Une mine d’opportunités Rencontre économique Tunisie-France E n marge de la visite d’Etat du Président de la République Française M. François Hollande en Tunisie les jeudi 4 et vendredi 5 juillet 2013 à l’invitation de Monsieur Moncef Marzouki, Président de la République tunisienne, l’UTICA et MEDEF International organisent une rencontre économique autour des Ministres tunisiens et français et des principaux chefs d’entreprises tunisiens le vendredi 5 juillet à Tunis sur le thème : «Les nouvelles opportunités de croissance pour la Tunisie». Le programme s’articule autour de deux grandes séquences : comment se dessine la nouvelle Tunisie et comment dynamiser les partenariats industriels. Cette rencontre conclue par les deux Présidents, en présence des p.38 Q uelques jours après sa visite en Algérie, dans le cadre de l’impulsion de la coopération économique entre la Tunisie et ses voisins maghrébins, le ministre de p.50 Synergies N° 85 - Juillet 2013 l’Industrie, Mehdi Jomaa, effectue lundi et mardi 10 et 11 juin 2013, une visite en Libye, accompagné de Nidhal Ouerfelli, secrétaire d’Etat chargé de l’Energie et des Mines. Selon un communiqué du ministère de l’Industrie, Monsieur Jomaa aborde avec les ministres libyens du Pétrole et de l’Electricité la question des projets énergétiques mixtes engagés dans le passé par les deux pays, ainsi p.42 p.43 p.45 p.47 FOIRES & SALONS • Salons Français 2ème semestre 2013 : Salons promus par Promosalons / CTFCI • Tunisie digitale • Grands projets d’infrastructures, de logistique et de l’énergie en PPP • Tourisme : les défis à relever • Valorisation des filières agricoles et agro-industrielles. Il y a lieu de noter que le MEDEF accompagne une soixantaine d’entreprises françaises dans les secteurs suivants : aéronautique, agroalimentaire, conseil, énergie / énergies renouvelables, industrie automobile, santé, TIC, tourisme / hôtellerie, transport, télécommunications, … ■ Nouvelle coopération énergétique et industrielle NOUVEAUX ADHÉRENTS • CYLALIDE Tunisie • SEA GROUP • SOCOMEC • TUNIS CALL CENTER Ministres tunisiens et français en charge du dévelop-pement économique et sectoriel du pays, est divisée en quatre thématiques liées aux groupes de travail mis en place à l’occa-sion de la rencontre organisée par MEDEF International et l’UTICA en novembre 2012 dans la perspective de cette visite d’Etat : Tunisie-Libye ANALYSE ECONOMIQUE • Etude économique de l’OCDE en France : Priorité à l’assainissement des finances publiques Visite du Président François Hollande en Tunisie Synergies N° 85 - Juillet 2013 que l’actualisation des accords commerciaux pour l’importation des produits pétrolières libyens. Le ministre de l’Industrie évoque, également, avec son homologue libyen l’exécution du programme de coopération industrielle, la mise en compétitivité des entreprises, l’aménagement des espaces industriels et la formation de compétences. ■ 3 ACTUALITES ECONOMIQUES ACTUALITES ECONOMIQUES Tunisie La BEI renforce son engagement au Maghreb Six nouvelles zones industrielles dans la région de Bizerte Un engagement de 20 millions d’euros dans Capital North Africa Venture Fund II Le gouverneur de Bizerte a annoncé la création de six nouvelles zones industrielles dans la région. Ces aires viendront consolider les onze zones existantes qui couvrent 265 ha. Elles seront implantées à Utique, Bizerte, Sejnane, Menzel Abderrahmane, el Azib et Ghezala. L e gouverneur a indiqué que l’aménagement de ces zones se fera par étapes, en collaboration avec l’AFI, la société du pôle de compétitivité de Bizerte (PCB) et le conseil régional. La zone de Menzel Abderrahmane a été totalement réalisée par le PCB sur une superficie de 45 ha, le même pôle a, d’autre part entamé l’aménagement de la zone industrielle d’El Azib qui couvre 66 ha. On y enregistre un avancement des travaux de 20% avec l’installation effective et l’entrée en production de l’entreprise BIC. Pour sa part, l’AFI a commencé l’aménagement de la 1ère tranche de la nouvelle Z.I. d’Utique qui s’étend sur 50 ha avec un taux de réalisation de 20%. De même, l’AFI démarrera, dès l’appro-bation du plan d’aména-gement, les travaux de la 1ère tranche de la nouvelle Z.I. de Sejnane qui s’étend sur 18 ha sur une superficie totale de 31 ha. Chômage les diplômés du supérieur plus concernés avec 33,2 % de chômeurs. Le taux de chômage a diminué dans la plupart des grandes régions à l’exception du Nord-Est et du Sud-Ouest. Dans le Grand Tunis, le chômage est à son taux le plus bas depuis le premier trimestre 2012. Le ministre du travail, N. JAMMALI, avait affirmé le 19 mai 2013 qu’il était possible de ramener le taux de chômage à 14% d’ici la fin de l’année. FMI-Tunisie Le FMI approuve le programme d’assistance financière à la Tunisie Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), qui représente ses 188 Etats membres, a approuvé le 7 juin 2013 un plan d’aide de 1,7 milliard de dollars en faveur de la Tunisie afin de soutenir 4 le processus de transition dans le pays. Ce programme d’assistance financière s’étalera sur deux ans. Un premier prêt de 150,2 millions de dollars a été CNAV II, qui cible une taille finale de 100 millions d’euros,a atteint plus de 75 millions d’euros à l’issue de la première tranche de souscription. L’activité première du fonds sera de fournir des financements en fonds propres et en quasi-fonds propres pour soutenir le développement de petites et moyennes entreprises (PME) dans la région. Cet engagement de la BEI est financé par l’Union européenne au moyen de l’Instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP) et par le Royaume d’Espagne, par le biais de son agence de coopération internationale pour le développement (AECID), elle-même placée sous la tutelle du secrétariat d’État à la Coopération internationale et à l’Amérique latine (SECIPI). Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, a pour sa part expliqué : «La BEI est très heureuse de renouveler son soutien à Capital Invest, auprès de qui elle s’est déjà engagée à plusieurs reprises au cours des treize dernières années. Le soutien aux PME, notamment par le biais d’instruments de capital-investissement, est une des grandes priorités de la Banque, car ces entreprises jouent un rôle crucial dans les économies de nos différents partenaires au sud de la Méditerranée. Les PME sont la clé absolue pour relancer l’essor du secteur privé et l’emploi dans la région et ainsi répondre aux aspirations des jeunes de ces pays.» Tunisie-France : Objectif annoncé à 14% à la fin 2013 Le taux de chômage est passé à 16,5% fin du premier trimestre, contre 16,7% au quatrième trimestre 2012. 25 400 emplois ont été créés sur cette période. Les femmes sont plus touchées que les hommes (23,3% contre 13,9%), L a BEI a engagé 20 millions d’euros dans Capital North Africa Venture Fund II (CNAV II), un fonds généraliste axé sur le Maghreb, que gère Capital Invest, une société de capitalinvestissement indépendante installée à Casablanca. immédiatement versé aux autorités tunisiennes mais les prochaines tranches ne seront versées qu’à condition que la Tunisie respecte le programme de réformes convenu avec le Fonds. Synergies N° 85 - Juillet 2013 A la recherche de nouvelles pistes de coopération industrielle L a première semaine économique tunisienne en France a été une occasion d'approfondir, à Paris, le débat sur les moyens de résoudre les problèmes économiques et sociaux ayant été à l'origine de la révolution tunisienne. «Nous allons multiplier les efforts au cours des prochains jours, afin d'affiner les accords et les nouvelles pistes de coopération industrielle tunisofrançaise et donner un nouvel élan au partenariat entre les deux pays, à l'occasion de la visite du président François Hollande à Tunis», a déclaré le 18 juin, Nicolle Bricq, ministre français du commerce extérieur au terme Synergies N° 85 - Juillet 2013 de son entretien avec Mehdi Jomâa, ministre de l'Industrie actuellement en visite à Paris, dans le cadre de «la semaine économique tunisienne en France» (17-22 juin). Le ministre de l'Industrie a conduit à cette occasion la délégation tunisienne à «Planète PME», une manifestation d'envergure internationale qui réunit dans sa 11ème édition plus de 100 exposants. Plus de 1.000 participants dont 200 experts de divers pays, ont pris part à cette édition. Intervenant à l'ouverture de «Planète PME», M. Jomaa a souligné, devant un auditoire composé de responsables industriels et économiques français et étrangers, que la présence de la Tunisie à Planète PME recèle un message destiné aux investisseurs, relevant que la «transition politique s'effectue de manière progressive et claire et permettra à l'industrie tunisienne de retrouver ses élans selon de nouvelles orientations s'appuyant davantage sur le savoir et la spécialisation dans les industries haut de gamme». Il s'est aussi félicité de la présence d'entreprises françaises qui représentent un pilier fondamental de l'industrie tunisienne. ■ 5 ACTUALITES ECONOMIQUES ENQUETTE CTFCI Jumelage Banque centrale de Tunisie Banque de France, clôture du jumelage A Tunis, le 23 mai 2013, a eu lieu la clôture du jumelage entre la Banque Centrale de Tunisie et la Banque de France avec la participation de la Banque Nationale de Pologne, la Banque de Suède et la Banque d’Angleterre. Le projet de jumelage Ce projet viserait «à mettre en œuvre à moyen terme une stratégie monétaire fondée sur le ciblage de l’inflation permettant d’assurer la stabilité des prix à travers le renforcement des capacités institutionnelles d’analyse et de prévision de la BCT, l’accroissement de la transparence de la politique monétaire et la consolidation de la crédibilité de l’institut d’émission». Le projet date du 28 mai 2011 (durée 2 ans) et un budget de 1.113.000 euros lui a été consacré. Le projet rassemble différentes expertises : une quarantaine d’experts issus essentiellement de la Banque de France et de la Banque Nationale de Pologne ainsi que des cadres de la Direction de la stratégie de politique monétaire de la BCT bénéficiant de 320 jours d’expertise dont une quinzaine de visites d’étude dans quatre 6 CTFCI mars 2013 Afin d’avoir une estimation de l’évolution des affaires et d’évaluer le niveau de confiance qu’ont les chefs d’entreprise en l’économie tunisienne, la Chambre Franco-Tunisienne de Commerce et d’Industrie a effectué un sondage auprès de ses entreprises membres. Les entreprises qui ont participé à ce sondage sont au nombre de 108 (contre 43 pour le baromètre d’octobre 2012). L e jumelage aurait pour objectif «la mise en place d’un cadre de politique monétaire axée sur le ciblage de l’inflation à la Banque Centrale de Tunisie» dans le cadre du Programme d’Appui à l’Accord d’Association et au Plan d’Action Voisinage (P3A-II). Baromètre de conjoncture économique Banques centrales européennes (Banque de France, Banque Nationale de Pologne, Banque de Suède) ainsi qu’à la Banque Centrale Européenne. Le jumelage a visé le diagnostic des moyens existants à la BCT (moyens humains, d’organisation et outils d’analyse et de prévisions disponibles) et le degré de préparation de l’économie tunisienne(degré de conformité de l’économie tunisienne aux préalables requis en matière de ciblage de l’inflation). Le jumelage a permis également de mettre en œuvre un dispositif d’analyse et de prévision (DAP) à la Direction Générale de la Politique Monétaire (DMPG) développant ainsi un ensemble d’indicateurs de référence permettant à la BCT d’évaluer l’orientation de sa politique monétaire en fonction des évolutions de l’économie tunisienne. Un autre volet du jumelage a permis de mettre en œuvre un programme de formation aux techniques statistiques et économiques ainsi que l’étude des paramètres techniques des politiques de ciblage de l’inflation (mesure de l’inflation, cible, horizon, modalités de révision de la cible etc). Selon Laura Baeza, ambassadeur, chef de la Délégation de l’UE en Tunisie, ce jumelage, comme modalité de mobilisation d’assistance technique, entre institutions publiques tunisienne (BCT) et européennes est apprécié par l’administration tunisienne. Elle a rappelé que depuis janvier 2011, «près de 20 contrats de jumelage ont été signés pour un montant cumulé de 21.5 millions d’euros dans des domaines allant de la réforme de la justice à celle du secteur des transports». Chedli Ayari, gouverneur de la BCT, a déclaré à son tour que «le ciblage de l’inflation (l’objectif du jumelage), adopté par 27 pays, semble donner des résultats probants, surtout pour ceux qui étaient confrontés à des problèmes inflationnistes provoqués par une politique monétaire discutable à laquelle certains courants de pensées imputent la crise financière mondiale car elle a favorisé une prise de risques excessive par les agents économiques en quête de rendements élevés». Synergies N° 85 - Juillet 2013 Panel des entreprises L’emploi • 91 sur le Grand Tunis, soit 84% ; • 5 de la région du Sahel (5%) ; • 5 de la zone Nord Est (5%) ; • 4 du Nord Ouest (4%) ; • 3 de régions diverses (3%). Au niveau de l’emploi, 63% des entreprises sondées n’ont pas modifié leur effectif, voire augmenté leur personnel. En revanche, 32% ont dû licencier des employés (soit 35 entreprises). 3% 5% 84% 4% 4% Grand Tunis Nord Est Divers Sahel Zaghouan 5% 63% 32% Supérieur ou égal NSPP Inférieur Les perspectives Secteurs d’activité Sur les 108 entreprises qui ont répondu : • 56 appartiennent au secteur des services ; • 36 dans l’industrie ; • 16 dans le commerce. 15% 52% 33% Services Commerce Industrie Concernant les perspectives économiques, 63% des 30% entreprises interrogées 7% sont pessimistes et restent préoccupées 0 10 20 30 40 50 60 par la situation aussi Meilleures bien économique, Dégradées politique que sociale. NSPP 30% sont tout de même confiantes en l’avenir et 32 entreprises jugent leurs perspectives à moyen terme positives. 63% 70 80 Les investissements Evolution du chiffre d’affaires Parmi les entreprises interrogées 62% ont connu une évolution de leur chiffre d’affaires et 35% ont tout de même connu une baisse de celui-ci le dernier trimestre de 2012. Synergies N° 85 - Juillet 2013 70 60 50 40 62% Supérieur ou égal Inférieur NSPP 35% 30 20 10 0 3% Quant aux investissements, 50% des entreprises ne comptent pas en réaliser vu le manque de visibilité et les dirigeants ne veulent pas prendre de risques. 1% 49% 50% Oui Non NSPP 49% ont programmé des investissements afin de répondre à une éventuelle reprise de l’activité économique. 7 ENQUETTE CTFCI ENQUETTE CTFCI La libre circulation Les contrôles effectués 80 Concernant la libre 68% 70 circulation des biens Meilleure et des personnes, 60 Dégradée 68% des entreprises 50 NSPP interrogées ont 40 remarqué une 30 dégradation de celle-ci et 20 14% 18% estiment qu’il 10 existe de plus en 0 plus de difficultés à ce niveau (problèmes au port, formalités douanières plus contraignantes, …); Parmi ces 24 entreprises contrôlées, • 37% ont subi un contrôle fiscal ; • 21% par la CNSS ; • 21% par divers Ministères (industrie, finances, …) ; • 13% par les douanes tunisiennes ; • 4% par l’inspection du travail. 18% ont remarqué un accroissement des relations commerciales avec l’étranger. Le réseau électrique 37% 4% 4% 21% 21% 13% Contrôle fiscal Inspection du travail CNSS Douanes NSPP Ministères L’octroi des crédits bancaires La relation avec l’Administration Les relations avec l’Administration 30% tunisienne se sont 59% dégradées pour 11% 59% des entreprises questionnées. En effet, l’accueil est plus déplorable Meilleur NSPP et les entreprises Dégradé constatent l’incompétence, l’incohérence et l’irresponsabilité des agents (directeurs, responsables, …). 30% des dirigeants ont en revanche jugé le contrôle meilleur que les périodes précédentes. Quant à l’octroi des crédits bancaires, 67% des entreprises questionnées l’ont jugé resserré et son accès de plus en plus difficile, tout comme les relations avec les banques elles-mêmes. 67% 27% 6% 10 0 20 30 40 Assoupli 50 60 70 80 NSPP Resserré Cependant 27% des entreprises ont ressenti une certaine amélioration. 80 Oui Non 60 NSPP 50 40 30 20 10 0 8 75% 70 22% 3% 7% • Un manque de sécurité; 57% 36% • Aucun calendrier des échéances électorales; • Aucune vision des grandes décisions à moyen terme Malgré beaucoup de déceptions, les entrepreneurs gardent espoir concernant la Tunisie. Meilleure Pire NSPP ■ 94% des entreprises interrogées ont constaté une hausse des prix, soit 102 sur les 108 ayant répondu. La situation sécuritaire Concernant la situation sécuritaire du pays, 94% 72% des entreprises 5% ont déclaré qu’elle se dégradait nettement. 1 Plusieurs d’entre 20 40 60 80 100 elles en font un 0 argument En baisse En hausse NSPP d’investissement et hésitent pour le moment à investir davantage en Tunisie, contre 18% qui ont déclaré que le pays bénéficiait d’une meilleure sécurité. La liaison téléphonique Le sujet des liaisons téléphoniques est assez emblématique de la situation du pays : 69% des entreprises interrogées ont affirmé qu’elles s’étaient détériorées et 17% améliorées. 17% 69% 14% Meilleures NSPP Dégradées Le contrôle Le dernier trimestre 2012, 22% des entreprises interrogées ont été contrôlées par une entité gouvernementale, soit 24 d’entre elles. 36% des entreprises consultées estiment que le réseau électrique s’est dégradé cette dernière période, contre 57% qui n’ont remarqué aucun changement à ce niveau. Les entreprises questionnées ont affirmé que leurs partenaires étrangers restent prudents et hésitent à confier du travail à la Tunisie pour diverses raisons: L’infrastructure En ce qui concerne les routes, 82% entreprises ayant répondu au baromètre ont jugé que leur état s’est dégradé et considèrent qu’il y a un réel laisser aller à ce niveau, contre 10% qui affirment que les routes tunisiennes se sont améliorées le dernier trimestre de 2012. 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 82% Meilleur Dégradé NSPP 10% 8% Synergies N° 85 - Juillet 2013 La conclusion Les conclusions qui ressortent de ce baromètre économique sont les suivantes : 72% Les entreprises participantes souhaiteraient plus de fermeté en matière de Meilleure sécurité, plus de Dégradée visibilité au niveau politique et une accélération des décisions en matière économique (infrastructures, propreté et lutte contre la corruption, …). 10% 18% NSPP Selon les entreprises interrogées, la stabilité du pays (économique, sociale) est tributaire de la stabilité politique. Synergies N° 85 - Juillet 2013 9 CONJONCTURE CONJONCTURE Tunisie Tunisie-Economie Commerce extérieur LA BANQUE MONDIALE FAIT LE POINT Importante baisse des exportations des industries mécaniques et électriques Les exportations grimpent de 6,6% La Banque a publié son suivi sur la situation en Tunisie pour le printemps 2013 («Défis économiques au tournant de la transition politique»). Le PIB devrait croître de 3,8% en 2013. Le déficit budgétaire, prévu à 5,9% du PIB est jugé «acceptable». La prépondérance des dépenses courantes, notamment les salaires de la fonction publique et les subventions des produits de base, sur l’investissement public est toutefois un élément négatif pour l’économie nationale. 5% 3,9% 5,9% • Le PIB devrait croître de 3,8% en 2013. • Le déficit budgétaire, prévu à 5,9% du PIB est jugé «acceptable». • Le taux de croissance est estimé à 5% en 2014. Concernant les perspectives, elles sont généralement positives. La reprise de l’économie tunisienne devrait se consolider à partir de 2014. La reprise au sein de l’UE et en Libye, et la fin de la période de transition sont les éléments nécessaires à une véritable relance de la dynamique économique, et pourraient porter le taux de croissance à 5%. 10 L es exportations tunisiennes ont évolué de 6,6% au cours des cinq premiers mois de 2013, contre 4,1% au cours de la même période de 2012, selon le bulletin de l’Institut National de la Statistique (INS) du mois de juin 2013. C’est aussi le cas pour les importations qui ont évolué de 6,3% à la fin mai 2013, contre 14,3% au cours de la même période de 2012 d’après la même source. L es exportations des industries mécaniques et électriques (IME), 1er secteur d’exportation de biens en Tunisie, ont enregistré une importante baisse entre les années 2012 et 2013. Selon des statistiques publiées par le Centre technique des industries mécaniques et électriques (Cetime), les exportations du secteur des IME ont affiché, durant le 1er trimestre 2013, une augmentation de 5% par rapport à la même période de 2012, alors qu’elles ont enregistré, en 2012, une hausse de 8,6% par rapport au1er trimestre 2011. Le bulletin du Cetime ajoute que, malgré cette légère baisse, les IME restent le premier secteur exportateur et participent à 36,2% de l’ensemble des exportations des biens, contre 37,4% pour la même période de l’année précédente. Les exportations ont affiché, au cours des trois premiers mois de 2013, une valeur de 2.526,5 MD contre 2.406,3 MD pour la même période 2012. S’agissant des investissements, le secteur des IME occupe la 1ère place des investissements industriels avant le secteur agroalimentaire et industries diverses. Les investissements déclarés du secteur IME, durant les 3 premiers mois 2013, représentent 283,8 MD (32,3% des investissements industriels) contre 200,2 MD, durant la même période de 2012, soit une augmentation de 41,8%. En ce qui concerne la couverture des importations par les exportations, le taux de couverture des IME s’est amélioré passant de 60,6% en 2012, à 65,6% en 2013. Le Cetime n’explique pas les raisons de la baisse des exportations des IME, qui pourraient découler des difficultés des secteurs industriels dans les pays européens, principaux clients de la Tunisie, et notamment du secteur automobile, ainsi que du climat politique et économique morose en Tunisie, et des agitations sociales dans plusieurs entreprises du secteur, qui ralentissent le rythme de production. Synergies N° 85 - Juillet 2013 Les mêmes données révèlent une aggravation du déficit de la balance commerciale, lequel a atteint 4.740,2 millions de dinars alors qu’il était de l’ordre de 4.493,8 millions de dinars en 2012 et un maintien du taux de couverture des importations par les exportations aux alentours de 71%. La hausse des exportations est due, selon l’INS, à l’évolution des exportations de l’ensemble des secteurs, notamment l’agriculture et l’industrie agroalimentaire (+6,22%), phosphate et dérivés (+10,3%), les industries mécaniques et électriques (+5,6%), le textile et cuir (+6,4%) et les industries manufacturières (+15,5%). Par contre, les exportations du secteur de l’énergie ont reculé de 7,2% selon l’INS. En ce qui concerne les importations, les données de l’INS révèlent leur accroissement dans plusieurs secteurs dont les produits alimentaires (+4,2%), l’énergie (+8%) et les produits d’équipement (+7,3%). Répartition géographique des échanges Par destination, 71,3% des exportations tunisiennes ont été destinées au marché européen. Celles-ci ont crû également à destination des marchés turcs (+89%), russe (+71,9%), libyen (+7%) et algérien (+3,8%). Cependant les exportations vers le Maroc ont baissé de 4,2%. Du coté des importations, la valeur des échanges avec l’Union Européenne a atteint 9.448,6 millions de dinars (en hausse de 8,5% par rapport à 2012). Par pays, cet accroissement a concerné la France (+28,6%), l’Italie (+7,2%) et l’Allemagne (+18,7%). Source : INS Hausse des exportations des produits alimentaires de 52% Les exportations de produits alimentaires ont augmenté de 52 % durant les 4 premiers mois de 2013, par rapport à la même période de 2012, selon des données présentées lundi 27 mai en marge du premier forum «Business et finances Tunisie 2013». Ces exportations ont représenté 10,3% de l’ensemble des exportations contre 7,4 % durant la même période de l’année dernière, a affirmé le ministre de l’Agriculture Mohamed Ben Salem lors de la présentation des opportunités d’investissement dans le secteur agricole et agroalimentaire. Elles ont ainsi contribué à l’évolution de l’ensemble des exportations à hauteur de 3,9% et à l’amélioration du taux de couverture de la balance commerciale de 2,6%. La hausse des exportations des produits alimentaires est due au doublement des recettes des exportations de l’huile d’olive et à la hausse des recettes des préparations de légumes et fruits de 46% outre l’augmentation des exportations des dattes de 21% et des agrumes de 19%, a ajouté le ministre. Synergies N° 85 - Juillet 2013 11 CONJONCTURE Tunisie : ACTIVITÉS DE LA CTFCI Les IDE en baisse de 6,5% durant les 4 premiers mois de 2013 Séminaire Cap Maghreb en Tunisie du 14 au 18 mai 2013 L L es investissements étrangers ont reculé de 6,5%, au cours des quatre premiers mois de 2013, pour atteindre un montant de 549,3 millions de dinars contre 587,6 millions de dinars, au cours de la même période de 2012, a déclaré le Directeur général de l’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur (FIPA) Noureddine Zekri. Cette baisse est imputable aux «évènements que traverse le pays, depuis le début de l’année, notamment l’aggravation du phénomène de la violence (de l’assassinat de Chokri Belaid jusqu’aux évènements de jebel Chaambi)» a-t-il expliqué. «Jusqu’à fin avril 2013, 32 entreprises étrangères opérant en Tunisie ont arrêté leurs activités». «25% de ces entreprises ont suspendu leurs activités en raison de l’instabilité de la situation sécuritaire et la difficulté du climat économique» a-t-il avancé. Par ailleurs, «les entreprises qui font face à des problèmes sociaux sont au nombre de 10», a-t-il ajouté. Selon lui, «la plupart de ces problèmes sont en phase de résolution grâce aux discussions entre les parties concernées, à savoir, l’organisation patronale, l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), le ministère du Développement et de la Coopération internationale et l’Agence». Il a indiqué que «seulement 30 nouvelles entreprises étrangères ont été créées au cours des 4 premiers mois de cette année, Les investissements contre 35, au cours de la même directs étrangers période de 2012. En revanche, il a soufflent le chaud été procédé à l’extension de 101 déjà installées contre 88, au et le froid unités cours de la même période en 2012». Ces nouvelles créations et extensions ont permis la création de 1669 emplois contre 2729, au cours de la même période de 2012. Le secteur du textile et de l’habillement s’est adjugé la part du lion avec la réalisation de 69% du total de ces emplois. Le DG de FIPA a souligné, par ailleurs, que «la situation dans le pays au double plan politique et sécuritaire a engendré un manque de visibilité dans le climat des affaires», appelant à «la nécessité de conjuguer les efforts afin de 12 dépasser cette situation aux niveaux conjoncturel et structurel». Il a exprimé l’espoir de voir «la nouvelle édition du Forum de Tunisie sur l’Investissement, qui s’est tenu les 13 et 14 juin 2013, à Tunis, contribuer à la promotion de l’image de la Tunisie à l’étranger et à mieux faire connaître le climat des affaires et les opportunités d’investissement que le pays offre. Cette manifestation organisée sous le signe «la nouvelle Tunisie, vers une stratégie durable pour le renforcement de l’investissement», regroupe des décideurs écono-miques, des investisseurs et des structures d’appui et de financement. Elle permet de présenter les nouveautés de la situation écono-mique en Tunisie et les grandes orientations dans divers secteurs, notamment les réformes qui seront introduites. Le Forum accueille la première rencontre de partenariat de Deauville pour l’investissement qui s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres devant être organisées dans les pays du printemps arabe et des préparatifs pour le sommet de clôture qui se tiendra, le 16 septembre 2013 à Londres (Grande Bretagne), en présence des acteurs du G8 (France, Etats Unis, Royaume Uni, Russie, Japon, Italie, Allemagne, Canada) et des pays du printemps arabe. ■ Synergies N° 85 - Juillet 2013 a CTFCI a invité plusieurs conseillers français en Développement à l’International sur le Maghreb avec pour objectifs : - Améliorer la connaissance du marché tunisien et de ses secteurs ; - Identifier les opportunités d’affaires et des partenaires potentiels pour les entreprises françaises ; - Renforcer l’expertise des Conseillers en Développement à l’International pour un meilleur conseil de leurs ressortissants. Des visites de sites ont complété les interventions (apports d’information par différents intervenants choisis pour leur expertises dans leur secteur d’activité, mise en pratique sous forme de témoignages d’expériences vécues) avec des rencontres de dirigeants pour mesurer sur le terrain les besoins, le fonctionnement et les attentes des entreprises tunisiennes. Le programme, riche et soutenu, a été le suivant : • 14 mai 2013 : arrivée en Tunisie et cocktail à la Résidence de l’Ambassadeur de France à Tunis. • 15 mai 2013 : première journée de travail : - Allocution d’ouverture du Président de la CTFCI ; - La situation politique et économique de la Tunisie (M. Noureddine Zkri, DG de la FIPA) ; - L’environnement des affaires en Tunisie (M. Norbert de Guillebon, Président des CCEF) ; - Présentation du programme d’action d’UBIFRANCE Tunis pour l’année 2013 (Mme Michèle Féki, Directrice d’UBIFRANCE Tunis) ; - Témoignages d’entreprises françaises implantées en Tunisie + questions / réponses • Société TIMELEC : matériel électrique ; • Société SANDERS : produits agroalimentaires - Le transport et le dédouanement des produits en Tunisie (M. Noureddine Ferchichi, DGA de la SOCOTU) ; - Le paiement des transactions internationales (M. Hichem Ben Jbara, directeur de l’International ATTIJARI BANK) ; - Témoignage d’un importateur de produits français ; - Visite de la plateforme logistique du groupe VECTORYS. • 16 mai 2013 : matinée Maghreb (Sousse et Sfax) - Présentation des secteurs porteurs en Tunisie / programmes de la CTFCI 2013 & 2014. - Focus sur les secteurs : IAA / BTP et infrastructures / santé / énergie Intervenant : M. Habib Gaïda, DG CTFCI - Actualités en Algérie / programmes 2013 & 2014 Intervenant : M. Reda El Baki, DG CCIAF - Actualités au Maroc – programmes 2013 et 2014 – illustrations de colocalisations au Maroc Intervenant : Melle Charafa Chibani, Directrice du pole CCIFM-UBIFRANCE - Echanges avec les CCI les stratégies d’approche des marchés du Maghreb par les entreprises françaises ; - Présentation des opportunités de la région du Centre (Mme Sefen, DG de la CCI du Centre). - Visite de la société PLASIC Maintenance : moules et machines d’injection plastique / robotique / matériels ultrasons. • 17 mai 2013 (Hammamet) : - L’accès au marché libyen à travers la Tunisie (M. Abdellatif Hamam, DG du CEPEX) : - Présentation des opportunités offertes par la région du Cap Bon (M. Moez Hassen, DG de la CCI de Nabeul) ; - Visite de la société ZODIAC AEROSPACE à Soliman. Petit déjeuner-débat avec M. Elyes JOUNI, en partenariat avec l’Institut Tunis-Dauphine La Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie (CTFCI) et l’Institut Tunis Dauphine (ITD) ont o-organisé un petit déjeuner-débat le mardi 7 mai 2013 à l’hôtel Mechtel Golden Tulip autour du thème : «L’économie en Tunisie : situation actuelle et perspectives» Cette rencontre, animée par M. Elyes Jouini, Vice-président de l’Université Paris-Dauphine chargé de la recherche et Président de la Fondation Dauphine, a réuni une centaine d’adhérents, des professeurs de l’ITD ainsi que des étudiants de l’Institution qui ont pu solliciter l’opinion et les recommandations de M. Elyes Jouini quant à l’avenir de l’économie en Tunisie. Synergies N° 85 - Juillet 2013 13 ACTIVITÉS DE LA CTFCI ACTIVITÉS DE LA CTFCI Les interventions à l’Assemblée 2012, une année particulière dans la vie de la CTFCI La France, toujours premier investisseur étranger Dans son intervention, M. Khaled ZRIBI, Secrétaire général de la CTFCI, a fait un tour d’horizon autour de la conjoncture et de l’activité économiques qui ont prévalu en Tunisie durant l’année 2012 et présenté le bilan de la CTFCI pour cette même période. M. Khaled Zribi a indiqué par ailleurs, que 2012 aura été une année particulière dans la vie de la CTFCI en insistant sur les points suivants : Mme Michèle FEKI, Directrice d’UBIFRANCE Tunis, a décrit les relations tuniso-françaises en 2012, qu’elles soient politiques ou économiques qui, malgré une conjoncture exceptionnellement difficile, restent importantes et les échanges entre la Tunisie est la France se sont élevés à 13.4 Mds DT en 2012 (contre 13.9 MDT en 2011). • L’accueil d’une centaine d’entreprises françaises en Tunisie (contre 30 en 2011); • Des entretiens individuels avec plus de 200 responsables d’entreprises françaises en France lors des journées pays organisées dans les différentes régions françaises; Assemblée Générale Ordinaire de la CTFCI CTFCI : UN PALIER SUPÉRIEUR La CTFCI a tenu son Assemblée Générale ordinaire le mardi 28 mai 2013 à l’hôtel Sheraton Tunis, en présence de nombreux adhérents. E n ouverture de la l’Assemblée, M. Foued Lakhoua, Président de la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie, a pris la parole pour présenter les principales activités de la CTFCI durant 2012. Il est en outre revenu sur quelques faits importants survenus durant l’année 2012, tels que : • L’augmentation du nombre d’adhérents (passant de 2.200 en 2011 à 2.550 en 2012, 14 soit une croissance de +15,9%) ; • La tenue de 20 journées «Tunisie» dans différentes régions françaises. Dans le cadre de ces journées, outre la présentation de la Tunisie et du marché tunisien aux entrepreneurs français et les actions phares de la CTFCI (Pavillons, Missions de prospection sectorielles), les représentants de la CTFCI ont rencontré 201 entreprises dans le cadre d’entretiens individuels ; • Durant cette année, la CTFCI a assisté plusieurs entreprises tunisiennes et françaises adhérentes à la Chambre (interventions auprès de la douane tunisienne, de la Banque Centrale Tunisienne, problèmes sociaux, …). Par ailleurs, la CTFCI est intervenue auprès du Consulat général de France pour débloquer plusieurs dossiers de visa. Synergies N° 85 - Juillet 2013 De plus, la France garde sa place de 1er investisseur étranger en nombre d’entreprises : les IDE français en Tunisie ont connu une hausse de 75% passant de 224,5 Millions de DT en 2011 à 393,01 millions de DT en 2012 (dont 218 MTND pour l’acquisition de 13% du capital de la Banque de Tunisie). Une ligne de crédit française de 40 millions d’euros M. Frédéric CAMOL, conseiller financier du Service Economique Régional à Tunis, a affirmé qu’avec des engagements financiers cumulés de l’ordre de 2 milliards depuis 1992, la Tunisie est un des premiers partenaires du groupe AFD. En 2012, les décaissements ont atteint 200M, comme en 2011. Il a par ailleurs évoqué la ligne de crédit française de 40 Millions d’euros en faveur des PME/PMI tunisiennes, qui est malheureusement très peu utilisée. • L’organisation de 230 rendezvous B to B en Tunisie ; • La communication de plus de 500 coordonnées de sociétés locales aux sociétés françaises ; • L’assistance et accompagnement d’une trentaine d’entreprises à s’implanter en Tunisie ; • La communication de plus de 800 coordonnées de sociétés françaises (fournisseurs de matériel, prestataires de services….) aux entreprises locales ; • 7.657 visas ont été instruits au lieu de 8.779 en 2011. • Promosalons Tunisie a permis à 1.426 visiteurs tunisiens de se déplacer sur une dizaine de salons en France en 2012. Synergies N° 85 - Juillet 2013 15 ACTIVITÉS DE LA CTFCI ACTIVITÉS DE LA CTFCI Déjeuner-débat en clôture de l’Assemblée générale de la CTFCI A l’issue de l’Assemblée Générale Ordinaire, la CTFCI a organisé un déjeuner-débat qui a été clôturé par Son Excellence Monsieur François Gouyette, Ambassadeur de France à Tunis. Le déjeuner-débat a vu la présence de journalistes, d’hommes d’affaires et de hauts cadres, ainsi que de nombreuses personnalités influentes dans différents secteurs d’activités. Les Les insuffisances travaux du nouveau Code de l’AGE des investissements Lors de son intervention M. Rached FOURATI, PDG de FIDAL Tunisie a évoqué le projet du nouveau code d’investissements et a notamment indiqué que ce Code ne favorisera pas les activités de service et a donné 2 exemples : a. L’article 7 soumet encore à autorisation les investissements dans certaines activités de services autres qu’exportatrices quand la participation étrangère est supérieure à 50 % ou pour celles dont le montant de l’investissement est inférieur à un seuil minimum : Ces 2 limites (type d’activité et seuil minimum) devant être fixées par décret. Il n’y aura donc pas d’évolution ou de changement quant à la libéralisation des services. 16 b. Les services fournis aux sociétés totalement exportatrices sont exclus de toute incitation fiscale (I/S notamment) puisque seuls les services fournisen TUNISIE en vue de leur utilisation à l’étranger bénéficient de l’imposition à 10 % - Art. 32. Ceci est très regrettable pour la Tunisie qui a des ressources en hommes de premier ordre, des talents et des compétences partout reconnues et dont la vocation première est la production et la fourniture de services. Il a également souligné que l’imposition d’un IS au taux de 10% aux sociétés offshore peut engendrer des difficultés entre ces entreprises et l’administration fiscale. Il a suggéré de le remplacer par un impôt clair et simple de 2 ou 3 % sur le chiffre d’affaires à l’export (le chiffre peut être facilement obtenu auprès des douanes). M. Habib GAIDA, Directeur Général de la CTFCI a donné un compte-rendu des principales activités de la CTFCI pour l’année 2013 avec quelques nouveautés : • La multiplication des journées Tunisie dans les régions françaises ; • l’organisation de salons en Tunisie avec GL EVENTS ; • Le lancement d’un programme de formation adapté aux besoins des entreprises. Enfin, le commissaire aux Comptes de la CTFCI a présenté les états financiers pour l’exercice 2012. Selon l’avis de ce commissaire aux Comptes, les états financiers susmentionnés sont réguliers et présentent sincèrement, dans tous les aspects significatifs, la situation financière de la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie arrêtée au 31 décembre 2012. Synergies N° 85 - Juillet 2013 Ce déjeuner-débat a été l’occasion pour les présents d’interagir en abordant des sujets d’actualité portant sur les investissements français dans notre pays, la position de la France et le caractère privilégié de sa relation avec la Tunisie ainsi que différents autres volets. Son Excellence M. François Gouyette a affirmé que la France vise à mettre en place une relation de partenariat d’égal à égal sur la base d’intérêts partagés. 425 millions d’euros de concours à travers l’AFD pour soutenir la transition démocratique en Tunisie auxquels on peut aussi ajouter 350 millions d’euros de prêts à des taux très concessionnels du Trésor français qui pourront être mobilisés en faveur de la Tunisie en 2013, et ce dans le cadre de la réserve pays émergent (RPE). A cela s’ajoutent les 3,3 millions d’euros de dons du fonds d’étude et d’aide au secteur privé (FASEP) qui ont été mobilisés depuis la Révolution pour financer des études de faisabilité pour des projets dans les énergies renouvelables. De son côté, M. Foued Lakhoua, Président de la CTFCI, a précisé que le secteur privé français n’a pas détourné son attention de la Tunisie malgré une conjoncture exceptionnellement difficile et que très peu d’entreprises françaises ont quitté la Tunisie. Bien au contraire, certaines ont réalisé de nouveaux investissements et continuent d’investir dans des extensions. «Notre intérêt mutuel est que l’expérience tunisienne réussisse, qu’elle serve de modèle pour l’ensemble de la région », a-t-il dit, en soulignant que la Tunisie doit surmonter ses difficultés et construire les fondamentaux d’un Etat de droit et de respect. Selon lui, la France souhaite demeurer le premier partenaire de la Tunisie en œuvrant à consolider la société civile, à contribuer au renforcement de l’Etat de droit et à la dynamisation de l’Economie tunisienne. Par ailleurs, il a indiqué que le Trésor français met à la disposition de la Tunisie Synergies N° 85 - Juillet 2013 17 ACTIVITÉS DE LA CTFCI Mission de prospection collective en Tunisie de la Chambre Française en Côte d’Ivoire Dans le cadre de la collaboration entre les Chambres Françaises à l’Etranger membres de l’UCCIFE, la CTFCI a organisé en collaboration avec la Chambre de Commerce & d’Industrie en Côte d’Ivoire des programmes de rendez-vous B to B pour 3 entreprises ivoiriennes opérant dans la distribution de matériel médical, la production de cacao et dans la communication. ACTIVITÉS DE LA CTFCI Participation de la CTFCI à Futurallia 2013 Salon enova Tunisie A l’instar des précédentes éditions, la CTFCI a participé à la 18 ème édition du Forum International de rendez-vous d’affaires-FUTURALLIA 2013 qui s’est tenu les 5, 6 & 7 juin 2013 à Istanbul-Turquie. - Fonderie Moderne de Tunisie FMT - Promosciences - Segor - Semap - Sodis-Sicar - Transit International Ideal T21 L Suite à l’analyse des questionnaires d’évaluation du Forum, les entreprises participantes se sont déclarées à l’unanimité satisfaites de leur mission. a CTFCI a accompagné des dirigeants de PME et entrepreneurs tunisiens conscients que l’international est un véritable moteur de développement dans le but de : • Nouer des partenariats commerciaux, financiers et technologiques ; • Que l’on vous offre des opportunités d’affaires multiples et sérieuses ; • Etre conseillés et aidés pour bien aborder les marchés à l’international. Futurallia est un forum international au cours duquel les entreprises ont des rendez-vous individuels en face à face préorganisés avec les autres entreprises inscrites. En seulement 2 jours elles ont ainsi la possibilité d’établir un réseau d’affaires. La Délégation de la CTFCI a compté 9 entreprises opérant dans différentes activités : - Codil Tunisie & IMPS - Cynapsys - Electronic City Futurallia a été organisée pour la première fois en 1990 en France par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Vienne (France). Depuis, 17 Forums d’Affaires de Futurallia ont été réalisés. Le Forum d’Istanbul est le 18ème du genre. Ainsi, 33 rendez-vous individuels leur ont été organisés. 18 s’est tenue du 12 au 15 juin 2013 au Parc des expositions du Kram à Tunis. Synergies N° 85 - Juillet 2013 A Cette édition a vu la participation de 61 entreprises et une présence importante d’entreprises tunisiennes, qui ont exposé sur 37 stands. l’initiative de GL events Exhibition, était créé en 2012 un «espace dédié baptisé enova» : dans le cadre du salon «TUNISIE MEDINDUSTRIE». C’est un évènement unique ouvert aux entreprises nordafricaines et françaises actives dans le domaine des composants de la filière électronique. En parallèle, des conférences traitant de différents thèmes comme : «Une soudure rentable pour les petites et moyennes cadences», «Activité de recherche en métrologie & Activité de métrologie industrielle ont eu lieu. Fort du succès de la première édition, GL events en partenariat avec la Chambre Tuniso-Française de Commerce & d’Industrie a organisé la 2ème édition d’enova TUNISIE qui Suite aux succès des deux précédentes éditions et à l’aval de la FEDELEC et dans l’objectif de faire d’enova TUNISIE un salon de référence dans les secteurs électriques, électroniques et des énergies renouvelables, les deux partenaires GL EVENTS et la CTFCI ont décidé d’organiser la 3ème édition du 21 au 23 mai 2014. ANALYSE ECONOMIQUE ANALYSE ECONOMIQUE Etude économique de l’OCDE en France Priorité à l’assainissement des finances publiques réaliser des économies et à stimuler l’emploi. L’économie française a été sévèrement touchée par la récession mondiale et, plus récemment, par les turbulences dans la zone euro. La crise a été bien gérée, mais le chômage augmente rapidement. Avec le retour de la confiance, l’activité devrait se redresser progressivement dans les deux années à venir et le chômage se stabiliser fin 2013. C ependant, la France est confrontée à d’importants défis à long terme. Si les inégalités de revenu ont été contenues, la croissance du PIB par habitant a été l’une des plus faibles de la zone OCDE depuis plus de 20 ans, et le manque de compétitivité des entreprises françaises est devenu une question prioritaire pour les responsables politiques. Le calendrier politique offre une occasion unique de mettre en œuvre une stratégie ambitieuse de réformes permettant d’accroître l’efficacité et de réduire le coût des politiques publiques, de relever le taux d’emploi des seniors et d’améliorer les perspectives des jeunes, qui ont été frappés de plein fouet par le ralentissement économique. L’adoption récente du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et l’accord entre 20 partenaires sociaux sur le marché du travail constituent des signaux encourageants. Il faut encore améliorer le fonctionnement du marché du travail. L’objectif est de continuer à atténuer la dualité des contrats de travail et à offrir plus de souplesse aux entreprises pour répartir plus équitablement les coûts de l’adaptation aux chocs. Il s’agit aussi de rendre les services d’accompagnement vers l’emploi et de formation plus efficaces. Le renforcement de la concurrence dans le secteur des services et la rationalisation des politiques du logement sont des réformes essentielles pour augmenter le pouvoir d’achat, créer des emplois et améliorer la compétitivité. L’assainissement des finances publiques demeure une priorité. Les gouvernements récents ont fait preuve d’une détermination louable à restaurer les finances publiques après des décennies d’augmentation de la dette. Les efforts de réduction du déficit doivent se poursuivre comme prévu, tout en laissant les stabilisateurs automatiques jouer pleinement. Les dépenses publiques sont très élevées en pourcentage du PIB et doivent être progressivement réduites afin d’alléger les prélèvements à moyen terme. Le réexamen prévu des dépenses devrait servir à identifier les mesures qui n’ont guère d’effet. Il faudrait simplifier la structure complexe des administrations infranationales et repenser leur financement. Le débat public sur les retraites promis en 2013 donne l’occasion de promouvoir de nouvelles réformes. Les coûts de la santé peuvent être abaissés sans nuire à la qualité des soins. Supprimer les dépenses fiscales inefficaces et augmenter les taxes environnementales, la fiscalité immobilière et les droits de succession permettraient de réduire davantage la fiscalité sur le travail et sur les entreprises. Une réforme du système de prélèvements et de transferts peut améliorer l’efficience sans sacrifier l’équité. La France est l’un des rares pays de l’OCDE où les inégalités de revenu ne se sont pas creusées au cours des vingt-cinq dernières années. Néanmoins, la taille, la complexité et l’instabilité du système de prélèvements et de transferts pèsent sur l’économie et nécessitent une simplification profonde. La fiscalité de l’épargne est très variable d’une catégorie d’actifs à l’autre et, plus généralement, les bases d’imposition sont étroites, y compris pour la TVA. Une réforme de l’indemnisation du chômage contribuerait à Synergies N° 85 - Juillet 2013 Améliorer la situation des jeunes suppose d’entreprendre des réformes de grande ampleur. Remplacer les nombreux programmes de soutien existants par une extension du revenu minimum aux jeunes adultes permettrait de réduire l’intensité de la pauvreté, mais cette évolution doit s’accompagner d’une obligation effective de se former, de rechercher un emploi et d’accepter les offres proposées. Le niveau élevé du salaire minimum évince les jeunes les moins qualifiés du marché du travail, tandis que les services publics de l’emploi comme les fonctions d’orientation gagneraient à être mieux coordonnés. L’insertion professionnelle est difficile, ce qui reflète, outre les faiblesses sur le marché du travail, un système éducatif insatisfaisant, une mauvaise répartition des ressources contribuant à l’échec scolaire, et un système d’enseignement supérieur encore trop fragmenté et étroitement contrôlé. Recommandations principales Stimuler la croissance potentielle et restaurer la compétitivité des entreprises • Réduire les dépenses publiques pour diminuer le déficit budgétaire et permettre à moyen terme la baisse des prélèvements sur le travail et sur les entreprises. • Élargir la définition du licenciement économique ; simplifier les procédures de Synergies N° 85 - Juillet 2013 licenciement et raccourcir les procédures juridiques ; assouplir les obligations de reclassement ; faire en sorte que les cotisations patronales des contrats temporaires soient plus élevées que celles des contrats permanents ; allonger les périodes d’essai des contrats permanents ; et améliorer l’efficacité de la formation professionnelle et des services d’accompagnement vers l’emploi. • Augmenter la concurrence sur le marché des produits, notamment en assouplissant les réglementations limitant l’accès à de nombreuses professions. Assainir les finances publiques en réduisant les dépenses • Effectuer une analyse systématique de l’efficience des postes de dépenses existants ou proposés, y compris les subventions publiques aux entreprises, et supprimer progressivement ou rejeter celles qui se révèlent être peu rentables, mal ciblées ou sources de distorsions. • Fusionner les plus petites communes et supprimer les départements. Transformer les recettes fiscales pré-affectées en dotations budgétaires. • Ajuster rapidement les paramètres du système de retraite afin de limiter les dépenses à court / moyen terme. Mettre fin aux régimes spéciaux de retraite. Modifier le système actuel de pension de réversion en offrant la possibilité d’opter pour les pensions de réversion, dont le coût serait individualisé et intégré dans le montant des cotisations ou de la pension. • Rationaliser les soins hospitaliers, notamment en recourant davantage aux traitements ambulatoires. Réduire les dépenses de médicaments en ne remboursant que le prix des génériques, et en continuant à mettre l’accent sur les produits dont le bénéfice thérapeutique est incontesté. 21 ANALYSE ECONOMIQUE Etude OCDE DOSSIER La responsabilité sociétale de l’entreprise en Tunisie Améliorer l’efficience et l’équité du système de prélèvements et de transferts • Réduire la complexité et accroître la stabilité du système de prélèvements et de transferts. Élargir les bases d’imposition. La responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises (RSE) est un «concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire». • Renforcer la neutralité de la fiscalité du capital entre les différentes catégories d’actifs, en particulier en mettant fin au traitement fiscal préférentiel de certains revenus de placements. Simplifier l’imposition des dividendes. C ’est plus simplement la «contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. Dans cette optique, l’entreprise prend l’engagement de respecter les droits de l’homme, les normes de travail et de protection de l’environnement. Souvent, cet engagement implique d’aller volontairement au-delà des exigences légales afin de résoudre les problèmes sociaux et d’introduire une culture de transparence et de dialogue ouvert avec ses parties prenantes. • Mettre en œuvre un régime universel de retraite par points ou en comptes notionnels. • Simplifier de façon importante l’ensemble des prestations sociales. Fusionner le RSA activité et la Prime pour l’emploi (PPE). • Supprimer les spécificités des régimes d’indemnisation du chômage qui s’appliquent aux seniors. Supprimer graduellement les indemnités de chômage de longue durée (ASS, AER) en les remplaçant par le RSA. Introduire une certaine dégressivité des allocations durant la période de chômage. Renforcer le lien entre indemnisation, recherche d’emploi et participation à des mesures d’activation plus efficaces. Améliorer la situation économique des jeunes • Étendre le RSA aux jeunes adultes ayant terminé leurs études selon un barème progressif en fonction de l’âge, à la condition expresse de mettre en œuvre une stratégie d’activation efficace comprenant une formation ou des démarches actives de recherche d’emploi. Indexer le 22 La définition de la Commission Européenne permet de mettre en valeur les points suivants : salaire minimum en fonction de l’âge selon un taux de progression similaire à celui retenu pour ce RSA jeunes. • Limiter le nombre de dispositifs d’accompagnement des jeunes vers l’emploi, faire remonter au niveau régional le pilotage des missions locales, et regrouper les missions d’orientation au niveau régional. • Réaffecter une partie des dépenses d’éducation vers le primaire, et vers la scolarisation dès deux ans pour les enfants de milieux défavorisés. Développer l’autonomie des écoles primaires et de leurs directeurs. • Consacrer les dépenses publiques supplémentaires allouées à l’éducation à rendre l’éducation prioritaire réellement prioritaire. Privilégier le renforcement de la qualité du corps enseignant et de l’efficacité des équipes de direction dans les écoles des quartiers défavorisés. 1. La RSE couvre les matières sociétales et environnementales malgré le terme anglais de corporate social responsibility. 2. La RSE n’est pas et ne devrait pas être séparée de la stratégie et des opérations commerciales, puisqu’il s’agit d’intégrer les préoccupations • Réallouer les moyens publics des grandes écoles vers les universités. Accroître l’autonomie des universités en termes de gestion, de sélection et de frais d’inscription. Mettre en place un système de prêts étudiants à remboursement subordonné aux revenus futurs et ajuster les bourses afin d’assurer un accès équitable. Synergies N° 85 - Juillet 2013 sociétales et environnementales dans ces stratégies et opérations. 3. La RSE est un concept volontaire. 4. Un aspect important de la RSE est la manière dont les entreprises interagissent avec leurs parties prenantes internes et externes (employés, clients, voisins, ONG, autorités publiques, etc.). La RSE est donc la déclinaison pour l’entreprise des concepts de développement durable, qui intègrent les trois piliers environnementaux, sociaux, et économiques. Loin de faire l’unanimité auprès des dirigeants d’entreprise, l’idée de RSE n’est pas une idée neuve. Concept évoluant au gré des mesures juridiques et de la pression sociétale, il incite aujourd’hui les entreprises à se soucier des effets environnementaux et sociaux de leur activité. Pourquoi la RSE ? La RSE ou «entreprenariat responsable» vise à assurer la réussite économique d’une entreprise en incluant des préoccupations sociales et environnementales dans ses activités. La décision d’implémenter la RSE a souvent une motivation commerciale. Les entreprises savent aussi qu’une bonne gestion environnementale donne des bénéfices économi-ques et que de bonnes conditions de travail contribuent à l’amélioration de la productivité. Les investisseurs et les banques intègrent de ce fait de plus en plus des critères de développement durable dans leurs décisions. La RSE est la contribution des entreprises aux principes du développement durable. Selon l’ISO 26000 (norme internationale de recommandation sur la RSE), la RSE est la «responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui : • Contribue au développement durable • Prend en compte les attentes des parties prenantes • Respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les normes internationale de comportement • Est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations» Synergies N° 85 - Juillet 2013 23 DOSSIER La RSE en Tunisie DOSSIER La RSE pousse à la performance globale des organisations en recherchant le juste équilibre entre efficacité économique, préservation de l’environnement, ancrage territorial et équité sociale. Intégrer une démarche RSE à la stratégie de son organisation, c’est avant tout développer des partenariats gagnant-gagnant avec ses parties prenantes. Les avantages d’une démarche RSE sont rarement perçus dans une vision classique courttermiste des organisations. Cependant un dialogue équilibré avec ses parties prenantes (clients/utilisateurs, employés/bénévoles, fournisseurs/partenaires, financeurs/actionnaires, pouvoirs publics, communautés locales, concurrents, …) et la prise en compte de leurs attentes développent des avantages concurrentiels non négligeables pour les organisations. Les premières phases d’une démarche RSE consistent à identifier ses parties prenantes, puis à écouter leurs attentes pour déceler les enjeux RSE auxquels l’organisation doit répondre. Cette phase d’écoute permet en Responsabilité sociale même temps de sensibiliser ses parties prenantes à la RSE et de leur montrer les avantages concrets de la démarche. Après la phase d’écoute et d’identification des enjeux RSE, un plan d’actions est mis en place incluant généralement la formation des collaborateurs à la RSE afin d’intégrer la RSE au cœur de la stratégie globale de l’organisation. S’en suit une phase de communication interne et externe sur les engagements et la performance RSE de l’organisation à travers les valeurs affichées et partagées, la valorisation des bonnes pratiques, le rapport développement durable, ... Quels sont les instruments de la RSE ? Il existe une panoplie d’instruments aidant à la mise en œuvre de l’approche volontaire de la RSE ayant pour objectifs : • Concilier les performances économiques et environnementales • Concilier les intérêts des entreprises à ceux de la société. Responsabilité environnementale Une fois que l’entreprise s’est engagée à adopter la RSE, elle doit prendre des mesures concrètes car c’est un engagement à long terme. Les actions doivent être mises en œuvre pour repositionner l’entreprise dans son environnement sociétal, dans le but de restaurer et rehausser son image. Plus généralement, plusieurs référentiels existent : - Le code d’honneur es multinationales ; - SA 8000 ; - ISO 26000 ; - Le pacte mondial des Nations Unies (voir encadré) Aujourd’hui, des centaines de sociétés de toutes les régions du monde, dont la Tunisie, ainsi que des organisations internationales du travail et de la société civile participent au Pacte Mondial. Il s’agit d’une initiative directe du Secrétaire général ; Le Pacte Mondial est une initiative volontaire d’entreprises responsables, à laquelle sont associés deux objectifs complémentaires. Responsabilité économique Pacte mondial des Nations Unies Global Reporting Initiative ISO 26000 24 SA 8000 OHSAS 18001 Séries ISO 14000 IAS (normes comptables internationales) Déclaration de l’OIT sur les principes et droits fondamentaux du travail Système communautaire de management environnemental et d’audit (EMAS) Séries ISO 9000 Déclaration universelle des droits de l’Homme. Guide des droits de l’homme dans les affaires Analyse de cycle de vie (ACV) Système de gestion durable du commerce éthique (SFTMS) Ecolabels Convention de l’ONU contre la corruption Synergies N° 85 - Juillet 2013 LES 10 PRINCIPES DU PACTE MONDIAL DES NATIONS-UNIES Droits de l’homme 1. Les entreprises sont invitées à promouvoir et à respecter la protection du droit international relatif aux droits de l’Homme dans leur sphère d’influence ; et 2. A veiller à ce que leurs propres compagnies ne se rendent pas complices de violations des droits de l’Homme. Droit du travail 3. Les entreprises sont invitées à respecter la liberté d’association et à reconnaître le droit de négociation collective ; 4. L’élimination de toutes les formes de travail forcé ou obligatoire ; 5. L’abolition effective du travail des enfants ; et 6. L’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession. Environnement 7. Les entreprises sont invitées à appliquer l’approche de précaution face aux problèmes touchant l’environnement ; 8. A entreprendre des initiatives tendant à promouvoir une plus grande responsabilité en matière d’environnement ; et 9. A favoriser la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement. Lutte contre la corruption 10. Les entreprises sont invitées à agir contre la corruption sous toutes ses formes, y compris l’extorsion de fonds et les pots-de-vin. La RSE en Tunisie Dans le contexte postrévolutionnaire, la Tunisie est en train de vivre des mutations et des changements à tous les niveaux : i) politique, ii) économique et iii) social. Le Gouvernement et les acteurs économiques et sociaux sont appelés à tenir compte de ces mutations et à les intégrer dans leurs politiques, stratégies et comportements, ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour la RSE. Avant le 14 janvier 2011, plusieurs acquis et résultats ont été atteints en Tunisie dans le domaine de la RSE puisque la Tunisie a adopté les conventions internationales de droits de l’homme, dispose d’un code de travail assez Synergies N° 85 - Juillet 2013 avancé, a élaboré un cadre juridique de la protection de l’environnement et a encouragé la mise en œuvre du Pacte Mondial des NU depuis 2005. D’autre part, plusieurs activités indépendantes dans le champ de la RSE ont été initiées dans les dernières années avec l’appui de la coopération internationale dans 13 pays incluant la Tunisie. Sur la quarantaine d’entreprises ayant adhéré au Pacte Mondial depuis 2005, il n’en reste, aujourd’hui, qu’une dizaine qui maintiennent leur adhésion. A première vue les activités RSE ne sont pas assez structurées et les seules activités achevées jusque là ont été réalisées avec l’appui de la 25 DOSSIER La RSE en Tunisie DOSSIER coopération internationale (comme cité avec la GIZ et l’ONUDI principalement). Ces projets ponctuels, une fois achevés, subissent, souvent, un relâchement au niveau des entreprises par rapport à leur engagement et stratégie RSE. Plusieurs études et enquêtes ont montré l’existence d’un marché potentiel de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en Tunisie, notamment auprès des entreprises exportatrices. Marché qui semble appelé à se développer dans les années à venir. L’initiative du Pacte Mondial des Nations Unies lancée en Tunisie en 2005, apparaît comme un cadre propice pour amener les entreprises tunisiennes à adopter une politique de responsabilité sociétale. «En effet, le pacte mondial comporte 10 principes auxquels les entreprises adhèrent et s’engagent volontairement à mettre en œuvre en vue de maitriser les risques sociaux et environnementaux inhérents à leurs activités. Ces principes visent essentiellement la protection des droits de l’Homme, des droits fondamentaux au travail, de l’environnement et la lutte contre la corruption». Facteurs déterminants de la RSE en Tunisie Actuellement, les entreprises sont soumises à trois contraintes majeures (économique, sociale et environnementale) qui leur imposent de définir une stratégie RSE : les tensions économiques engendrées par le souci de la compétitivité, les pressions sociales et les besoins de sécurité à long terme, la conscience des parties prenantes vis-à-vis de l’environnement en vue de limiter sa dégradation, avec des impacts locaux croissants sont autant d’éléments qui donnent à la RSE une importance de plus en plus accentuée dans les stratégies des pays et des entreprises. L’engagement confirmé de la Tunisie relatif aux conventions internationales En Tunisie, la focalisation des efforts des acteurs sur la croissance économique a démontré ses limites, car, après 23 ans de croissance à un taux avoisinant 5% par an, la révolution a montré les méfaits et les insuffisances d’une croissance sans répartition équitable et ses effets négatifs sur la cohésion sociale et la pérennité de l’entreprise. Facteurs politiques Aujourd’hui, après la Révolution du 14 janvier 2011, les engagements internationaux de la Tunisie ont été confirmés, y compris ceux relatifs à l’association avec l’Union Européenne (UE) et à son adhésion à l’OMC. De ce fait, la mondialisation constitue encore une contrainte et une opportunité pour l’entreprise tunisienne, de nature à favoriser un comportement et une gestion socialement responsables. La volonté politique du gouvernement de soutenir les entreprises, de stimuler leur compétitivité et de favoriser leur engagement dans le développement durable est la conséquence directe de son choix en faveur du libéralisme économique et de la mondialisation. Les acquis institutionnels et de partenariats de la Tunisie en matière de RSE Il n’y a pas eu de mesures coercitives globales, pour une mise en œuvre de l’ensemble des composantes de la RSE (l’économie, le social, l’environnemental et l’éthique). Néanmoins plusieurs textes législatifs et réglementaires ont été mis en place en vue d’organiser les relations du travail, de protéger la santé des salariés, de promouvoir le respect des droits humains, de protéger l’environnement et de lutter contre la corruption. En ratifiant les conventions internationales adéquates, 26 Synergies N° 85 - Juillet 2013 la Tunisie a adapté en conséquence sa législation sociale et environnementale qui constitue un cadre propice à la mise en œuvre de la RSE. Deux mesures récentes prises par le Ministre de la gouvernance, méritent d’être signalées : • La première est un circulaire adressée par le chef du gouvernement à tous les chefs de département, les chefs d’entreprises et les gouverneurs en vue de mettre en place des unités administratives chargées de la gouvernance et de la lutte contre la corruption avec une recommandation spéciale concernant l’amélioration de la transparence des services publics. (Circulaire n°16 du 27 mars 2012). • La deuxième initiative est une Convention signée le 17 juillet 2012 entre le Ministre chargé de la gouvernance et l’INNORPI : o en vue d’implanter les mécanismes de la gouvernance dans les secteurs public et privé à travers la généralisation des normes relatives à la démarche qualité et à la Responsabilité sociétale (art. 1). o L’article 2 de cette convention prévoit la nécessité pour les entreprises publiques et privés de prendre en considération les attentes de la société, lors de la prise de leurs décisions et l’élaboration de leurs stratégies de croissance et de tenir compte des répercussions sociales et environnementales de leurs activités o La convention prévoit également l’élaboration progressive d’une norme nationale en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption. Synergies N° 85 - Juillet 2013 Les acquis institutionnels et de partenariats de la Tunisie en matière de RSE Un des acquis est la prise de conscience et l’engagement du gouvernement en faveur de la promotion du concept et des principes de la RSE à travers les programmes initiés par le Ministère des affaires sociales entre 2006 et 2009, et depuis 2010 par le CITET et par l’INNORPI. La RSE est promue selon deux référentiels internationaux à savoir le pacte mondial des Nations Unies et la norme ISO 26000. Le changement politique vers une nouvelle constitution A ces facteurs, hérités de l’ancien régime politique s’ajoutent ceux produits par la Révolution laquelle constitue aujourd’hui un autre facteur déterminant du nouvel ordre politique, économique et social de la Tunisie. La nouvelle structure du gouvernement provisoire et bonne gouvernance L’élément nouveau que constitue l’initiative du Gouvernement après la révolution est la création d’un Ministre chargé de la gouvernance et de la lutte contre la corruption dont les objectifs sont définis comme étant «l’amélioration des performances de l’Etat et des capacités nationales» ainsi que «l’accélération du rythme de la croissance et de la compétitivité par l’approfondissement des réformes» et «l’amélioration des compétences grâce à l’enracinement des principes de la gestion efficace», «la concrétisation des valeurs de la transparence et de la La norme ISO 26000 est une norme ISO relative à la responsabilité sociétale des organisations, c'est-à-dire qu'elle définit comment les organisations peuvent et doivent contribuer au développement durable. responsabilité», le «développement des compétences des ressources humaines, du recours aux mécanismes de l’évaluation», et le renforcement du partenariat avec le secteur privé et avec la société «civile». Nous pouvons citer par exemple l’accord réalisé le 3 août 2012 au sein de la Commission des instances constitutionnelles8, (une des commissions chargées de l’élaboration de la constitution au sein de l’ANC,) concerne les cinq instances indépendantes, qui seront, à priori, créées par la nouvelle constitution. Sur les cinq instances, trois seront en charge des questions fondamentales de la RSE à savoir : • L’instance indépendante du Développement Durable et des droits des générations futures; • L’instance nationale des Droits Humains ; • L’instance nationale de la Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption. 27 DOSSIER La RSE en Tunisie DOSSIER Décentralisation et développement régional Aujourd’hui, tous les acteurs de développement s’accordent sur la limite du code d’incitation aux investissements qui, tout au long de son application, n’a pas pu créer le véritable développement régional et n’a pas permis d’atteindre les objectifs visés par les avantages accordés aux entreprises qui s’installent dans les zones de développement régional, le comportement des entreprises n’a pas favorisé le développement des régions dans lesquelles elles ont été implantées. Le gouvernement s’est trouvé dans la nécessité de réviser le code d’incitation aux investissements en vue de relier les avantages du développement régional à l’effort social et environnemental réel réalisé par les entreprises au profit de la région. Facteurs sociaux - La structure sociale de la population ; - L’emploi : le droit à l’emploi, à des conditions de vie digne et à un revenu décent constituent, en effet, les revendications principales de la Révolution du 14 janvier 2011 ; - Conflits sociaux postrévolution : le contexte social post-révolution comporte des éléments incitatifs à la prise de conscience par les entreprises tunisiennes de l’importance d’un comportement et d’une gestion socialement responsable pour la prospérité de l’entreprise et pour sa pérennité ; 28 Facteurs économiques Tissu sectoriel des entreprises Le tissu des entreprises tunisiennes est constitué en majorité de PME/PMI, on compte aujourd’hui plus de 5000 PME (petites et moyennes entreprises) opérant dans les différents secteurs d’activités, les exportations et les échanges commerciaux à l’étranger se font essentiellement avec l’UE qui accorde une grande importance aux valeurs de la RSE dont la mise en œuvre devient de plus en plus une exigence de nombreux clients européens. Libéralisation des échanges L’économie tunisienne est nettement engagée dans le système de libéralisation des échanges, la Tunisie est membre fondateur de l’OMC et a conclu avec l’UE, un traité d’association, et 85% de ses échanges se font avec l’UE. Facteurs écologiques d’eau et à engager des plans d’action profitant des incitations accordées par l’Etat pour la promotion de l’économie d’énergie et de la rationalisation de la consommation d’eau. A ce niveau l’ANPE, l’ANME et la SONEDE constituent des organismes de contrôle mais aussi d’appui et d’assistance technique dans leur domaine d’intervention respectif pour les entreprises engagées dans des programmes spécifiques. Impacts environnementaux de l’entreprise Les revendications postrévolution ont été souvent à cause de la pollution et de la dégradation de l’environnement, et les citoyens deviennent de plus en plus exigeantes quant à la situation de l’environnement et aux impacts résultant des activités des entreprises qu’ils subissaient. Ces revendications croissantes constituent à la fois une pression sur l’entreprise et un élément positif de conscience du citoyen comme partie prenante RSE. Maitrise des risques environnementaux Malgré les efforts des institutions publiques en matière de sensibilisation et de réglementation dans le domaine de la protection de l’Environnement, et l’accroissement du nombre d’entreprises certifiées dans la norme ISO 14000, la maîtrise des risques environnementaux constitue une sérieuse préoccupation pour la population, la société civile et pour les De plus, les exigences règlementaires dans les domaines de l’énergie et de l’eau appellent l’entreprise tunisienne à réagir envers sa consommation d’énergie et Synergies N° 85 - Juillet 2013 Les acteurs de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise en Tunisie Institutions gouvernementales Organisations d'appui et d'assistance technique • CITET • INNORPI • Centres Techniques • Ministère de la Gouvernance • Ministère de l'Environnement • Ministère des Affaires Sociales • Ministère de l'Industrie Secteur privé Entreprise Collectivités locales • Conseils régionaux • Communes Organisations de la coopération internationale Association et société civile • UTICA • UGTT • CONECT • IACE • ONG Milieu universitaire • Université de Carthage • Université de la Manouba • Université de Sfax • ONUDI • Coopération Allemande • Coopération Italienne • Coopération Suédoise Avantages de la RSE Les principaux avantages pour l’entreprise peuvent être énumérés comme suit : - Une meilleure performance financière grâce à l’amélioration de l’efficacité du fonctionnement ; - Un profil de risque plus favorable ; - De meilleures relations avec la communauté des investisseurs et un accès plus facile aux capitaux ; - De meilleures relations employeur-salariés qui se traduisent par une meilleure visibilité auprès du public cible visé au niveau du recrutement, une meilleure insertion des nouvelles embauches dans l’entreprise, un accroissement de la motivation des salariés, de leur maintien en poste, de l’apprentissage, de l’innovation et partant de toute la productivité ; - De meilleures relations avec les collectivités environnantes et une plus Synergies N° 85 - Juillet 2013 grande facilité d’obtention d’un «droit d’opérer» ; - Une meilleure réputation et une meilleure image de marque. Quelques bonnes pratiques - Mutualiser l’emploi et accompagner les agriculteurs pour préserver l’environnement ; - Choisir l’élevage responsable et développer l’emploi local ; - Proposer à ses collaborateurs un programme de développement du leadership ; - Optimiser la valorisation des déchets pour préserver l’avenir ; - Miser sur la formation du personnel plutôt que délocaliser l’entreprise ; - Innover en valorisant le capital humain ; - Faire de l’insertion un levier pour la mobilité durable ; - Vivre la RSE en interne et l’impulser auprès des entrepreneurs de la région ; - S’engager pour la diversité et l’égalité hommes/femmes ; - Soutenir les travailleurs handicapés ; - Maintenir l’emploi des seniors ; - Instaurer une politique zéro déchets ; - Investir pour le bien-être de ses collaborateurs ; … Interaction de la RSE pour l’entreprise Baisse des couts de fonctionnement Conclusion La RSE est à la fois une approche globale, une stratégie volontaire et une problématique incontournable pour les entreprises. Néanmoins, elle ne doit pas être trop exagérée afin de ne pas démotiver cet aspect volontaire. En Tunisie, beaucoup de choses restent encore à faire et plusieurs constats présentent les limites de la RSE dans le pays : - L’engagement des entreprises pour la mise en œuvre de la RSE a diminué, - Une stratégie en RSE nonexistante, les actions RSE trop fragmentées et trop dominées par des institutions gouvernementales - La perception partielle de la RSE - Une communication limitée sur la RSE. Management environnemental interne - stabilité de l’actionnariat; - accès aux financements; qualité des décisions juridiques - amélioration du cadre de travail; - baisse du risque de marché; - opportunités de financements Gouvernance (actionnaires et investisseurs) Management environnemental interne RSE a l’entreprise Ressources humaines - Productivité ; - Innovation ; - Rétention des talents ; - Amélioration du dialogue social Relations publiques (société civile, ONG, presse - Baisse de l’exposition à la critique ; - Amélioration de l’image ; - réputation ; - Développement de partenariats Relations clients et fournisseurs - Enrichissement du dialogue ; - Fidélisation ; - Innovation produit ; - Ancrage local. 29 ENERGIES RENOUVELABLES ENERGIES RENOUVELABLES Le Plan Solaire Tunisien (PST) L’importance stratégique de la méditerranée d’une part et l’interdépendance économique des pays du bassin méditerranéen d’autre part, ont conduit ces derniers à la création d’un cadre multilatéral de coopération dans différents domaines dont notamment celui de l’énergie et du développement durable. C ’est dans ce cadre général que s’inscrivent différentes initiatives dont notamment le plan solaire méditerranéen (PSM) qui constitue l’une des six initiatives-clés de l’Union pour la Méditerranée (UpM) qui a pour vocation d’encadrer la mise en œuvre de projets dont la taille, la complexité ou l’intérêt majeur pour un ensemble de pays nécessitent un accord des gouvernements concernés. Les objectifs premiers du PSM sont la construction, d’ici à 2020, de 20 GW de capacités additionnelles de production d’électricité bas carbone, notamment solaire, au Sud et à l’Est de la Méditerranée, et le développement de lignes d’interconnexion permettant l’exportation d’une partie de cette électricité verte vers l’Union européenne, en utilisant notamment le mécanisme prévu à l’article 9 de la directive sur la promotion de l’utilisation d’énergie provenant de sources renouvelables (ENR) adoptée en décembre 2008. Les discussions les plus récentes ont permis de mettre l’accent sur deux objectifs complémentaires, tel que la promotion de projets d’efficacité énergétique et de limitation de la demande d’énergie primaire et la création 30 d’une plateforme régionale de recherche et développement, établie dans plusieurs pays, qui permettrait de faciliter les transferts de technologie en matière d’énergie solaire. Conformément à cette démarche la Tunisie a initié le Plan Solaire Tunisien (PST) qui s’intègre dans la stratégie nationale de l’efficacité énergétique du développement des énergies renouvelables, du respect de l’environnement et du développement durable, il traduit l’ambition de la Tunisie de maîtriser les technologies innovantes dans les différents domaines des énergies renouvelables, de les utiliser comme levier de développement industriel et social, et de faire de la Tunisie un pole d’exportation de l’électricité propre. Regroupant un ensemble de projets identifiés, le PST reste cependant un plan dynamique qui évoluera en fonction des possibilités d’investissement et d’opportunité d’affaires. Pour une capacité prévisionnelle de production électrique d’origine éolienne et solaire de 1000 MW à l’horizon 2016 et de 4700 MW à l’horizon 2030, les réalisations jusqu’à fin 2010 ont atteint 218 MW. Ainsi la capacité additionnelle qui reste à réaliser dans le cadre de projets publics et privés est d’environ 880 MW à l’horizon 2016. L’efficacité énergétique dans les secteurs industriel et celui du bâtiment constitue une composante importante du PST, en effet il est prévu d’atteindre une économie d’énergie cumulée de 100 Mtep à l’horizon 2030, notamment par le développement des projets de cogénération chez les industriels. Les réalisations jusqu’à fin 2010 ont permis d’escompter une économie de 1,4 Mtep. Par ailleurs, la situation géographique de la Tunisie lui permet d’avoir l’ambition de constituer une plateforme de développement de projets communs d’exploitation des gisements d’énergies renouvelables dans la région et de devenir un hub d’exportation de cette énergie verte vers les pays de la rive nord de la méditerranée grâce notamment à la réalisation d’interconnexions électriques entre la Tunisie et l’Europe, une première interconnexion avec l’Italie est prévue dans le cadre du projet ELMED pour une capacité de 1000 MW. Objectifs et réalisations Consciente de son rôle régional, la Tunisie est d’ores et déjà active dans plusieurs initiatives régionales dont notamment : Il est prévu dans le cadre de ce plan le développement d’une capacité de 4,7 GW de production d’électricité à partir des énergies renouvelables à l’horizon 2030 et la poursuite du programme d’efficacité énergétique dans les différents secteurs, l’objectif étant de réaliser une économie d’énergie cumulée de 100 Mtep à l’horizon 2030. • MEDGRID • IRENA • MEDENER • DESERTEC, où la Tunisie est membre avec un premier accord portant sur la construction des centrales solaires et éoliennes de 500MW destinées à l’exportation d’électricité en l’Europe. Le PST a pour objectif principal le lancement de programmes concrets de rationalisation de la consommation énergétique du pays et de développement de l’utilisation des capacités nationales des sources d’énergies renouvelables. Il confirme, par ailleurs, l’ambition de la Tunisie de devenir une plateforme internationale de production et d’exportation industrielle et énergétique notamment dans le domaine de l’énergie solaire. Synergies N° 85 - Juillet 2013 Les objectifs du PST pour la période 2010-2030 Le Plan Solaire Tunisien couvre l’ensemble des domaines de l’efficacité énergétique dans le transport, les bâtiments et les industries énergivores ainsi que les domaines des énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse). Sa réalisation impliquera le secteur public et le secteur privé, et sera soutenue par un ensemble de mécanismes de soutien administratifs, réglementaires et financiers. Pour la période 2010-2016, plusieurs projets ont été retenus, pour un investissement de 3360 MD. L’économie d’énergie attendue est de l’ordre de 660 kTep par an ce qui correspond à 24% de la réduction globale de la consommation énergétique nationale en 2016. La quantité de CO2 évitée par ces projets est estimée à 1300 000 tonnes par an. La part des énergies renouvelables dans la production électrique sera 1000 MW, cette capacité comprend l’hydraulique et la cogénération. Au niveau de l’intégration industrielle et commerciale, la Tunisie a pu développer un tissu industriel dans les filières d’énergies renouvelables, notamment dans la fabrication des équipements solaires thermiques et des composants photovoltaïques. Elle a pu également capitaliser des compétences dans les différents domaines de l’utilisation rationnelle de l’énergie et des énergies renouvelables favorisant ainsi l’émergence d’un marché industriel et de services notamment dans le cadre de partenariats internationaux. Le PST constitue aussi un cadre particulier de transfert de technologies innovantes favorisant la création de nouvelles opportunités d’emploi aussi bien pour les diplômés universitaires que pour les ouvriers de montage et de fabrication. En effet les études menées dans différents pays montrent un grand potentiel d’employabilité créé par le développement des énergies renouvelables. Synergies N° 85 - Juillet 2013 31 ENERGIES RENOUVELABLES Le plan solaire tunisien Les réalisations Après le démarrage du PST en octobre 2009, l’année 2010 a vu un début de réalisation des programmes et des projets retenus dans le cadre du plan et la poursuite des programmes antérieurs d’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Les principaux résultats et réalisations pour l’année 2010 sont indiqués ci-après. ENERGIES RENOUVELABLES Les économies d’énergie ont atteint 1,4 Million de Tep en 2010, soit 14 % de la demande d’énergie primaire par rapport à l’année 2004, grâce notamment à: • L’installation pendant l’année 2010 de 11 MW pour le développement de la cogénération dans le secteur industriel, la capacité totale installée a ainsi atteint 37,5 MW à fin 2010 • La réalisation de 126 contratsprogrammes d’efficacité énergétique dans le secteur industriel. • L’utilisation d’équipements techniques et de matériaux de construction performants dans le secteur du bâtiment, ainsi 5000 bâtiments ont été traités en 2010 dont 4200 logements individuels et 900 bâtiments dans le secteur tertiaire. • La réalisation de 17 contratprogrammes dans le secteur des transports, suite à la réalisation de 8 audits énergétiques moyennant des investissements d’environ 2,8 MDT. • La diffusion de 3,2 millions de lampes à basse consommation. • La capacité de production d’électricité à partir des énergies renouvelables a atteint 218MW en 2010 soit 3% de la capacité totale de production électrique nationale. • L’installation de 84 700 m2 de CES en 2010 dans les secteurs résidentiel, tertiaire et industriel. Les ventes cumulées de CES ont atteint 375 000 m2 en 2010. • L’installation de 100 toits solaires pour une puissance totale de 170 kW. Par ailleurs, des actions d’accompagnement pour la réalisation des projets du PST ont été mises en place pendant cette période, elles ont concerné essentiellement l’adaptation du cadre réglementaire, la réalisation d’un ensemble d’études de faisabilité et la mise en place d’une Unité de Gestion des Projets (UGP) chargée de promouvoir les projets du PST. Financement et coopération Le Financement La réalisation du PST implique plusieurs acteurs publics et privés ainsi que le recours à une combinaison d’outils financiers innovants à savoir : Les Fonds nationaux C’est essentiellement le Fonds National de Maîtrise de l’Energie (FNME). Les taux et les montants des primes relatives aux actions concernées par ce fonds ainsi que les conditions et les modalités de leur octroi sont fixés par le décret n° 2005-2234 du 22 août 2005. 32 Pour l’année 2010, le FNME a financé jusqu’à concurrence de 21 Millions Dinars. Les Fonds Internationaux Il existe actuellement plusieurs lignes de crédit, on distingue deux types de crédits : Ligne de crédit bilatérale L’Agence Française de Développement (AFD) a mis en place le programme d’Appui à la Ligne de Maitrise de l’Energie (ALME) visant l’amélioration de l’efficacité énergétique des entreprises tunisiennes, la diffusion de l’usage des énergies renouvelables ainsi que la contribution à la réduction des pollutions atmosphériques et hydriques. • Le Montant du Crédit : 40 Millions d’Euros • Montant maximum d’un crédit : 5 Millions d’EUROS • Taux d’intérêt : entre 4 et 5% • Délai de Remboursement : de 5 à 12 ans au maximum • Délai de grâce : de 2 à 3 ans • Institution chargée du Suivi : L’ANME L’AFD a également émis un don d’un montant de Synergies N° 85 - Juillet 2013 720 000 EURO permettant l’appui à la ligne de crédit de maitrise de l’énergie «ALME» ainsi que la contribution à l’émergence et à la concrétisation des projets de maitrise d’énergie identifiés. Ligne de crédit multilatérale La Banque mondiale a mis en place une ligne de crédit dédié à la maitrise de l’énergie au profit des industriels et des projets de cogénération, avec une assistance technique au profit des porteurs de sousprojets et des acteurs clé de la maitrise de l’énergie dans l’industrie. • Montant du crédit : 55 Millions USD • Taux d’intérêt : d’environ 5% • La Bonification de la ligne de crédit AFD : 2 M ; Les sources de financement potentielles • L’Assistance technique : réalisation des études, diagnostics et formation : 0,875M ; • Banque Européenne d’investissement (BEI) ; • Kreditanstalt für Wiederaufbau (KFW) ; • Coopération Financière Japonaise ; • Italian National Agency for New Technologies, Energy and Sustainable Economic Development.(ENEA) ; • Banque Africaine de Développement (BAD) ; • Union Européenne: Neighborhood Investment Fund (NIF) ; • Global Environmental Facility (GEF-Banque Mondiale) ; • Le Fonds Français pour l’environnement mondial (FFEM). • Autres mécanismes de financement. Crédit Carbone : la mise en place de ce crédit permet aux pays signataires de respecter leurs engagements vis-à-vis du protocole de Kyoto. L’attribution de ces crédits s’articule autour d’un mécanisme de développement propre (MDP) qui conditionne l’obtention de « crédits carbones » au financement d’un projet de réduction dans les pays en développement. • Le délai de remboursement : 12 ans au maximum • Le délai de grâce : jusqu’à 3 ans • Institution chargée du suivi : L’ANME Afin d’appuyer le Projet d’Efficacité Energétique dans le secteur Industriel (PEEI), la Banque Mondiale a émis un don de 8,5 M USD. Une assistance technique à la ligne de crédit a également été mise en place d’un montant de 2,5 M USD. Un don d’une valeur de 19 M euros émis par l’Union Européenne concernant le programme Environnement Energie a pour objectif le soutien de la politique tunisienne de développement durable et de protection de l’environnement pour la composante Energie. Ce don a permis la réalisation des actions suivantes : • Le Renforcement des ressources financières du FNME : 16 M ; Synergies N° 85 - Juillet 2013 33 ENERGIES RENOUVELABLES Le plan solaire tunisien RISQUE PAYS Assistance technique et coopération internationale La coopération allemande (GIZ) La coopération japonaise (JICA) • Appui au renforcement des conditions cadres et réglementaires. • Soutien aux fournisseurs des services et technologies énergétiques. • Sensibilisation et appui des consommateurs d’énergie. • La réalisation d’études de consulting et d’accompagnement • La coopération italienne (MEDREC) • Installation des chauffes eaux solaires • Installation de toits Photovoltaïques • Installation de 5 MW de toits solaires • La réalisation d’études de consulting et d’accompagnement. • Electrification de 500 foyers ruraux par des systèmes Photovoltaïques • Equipements de 63 puits par des systèmes de pompage et/ou de dessalement Photovoltaïque. • La réalisation d’études de consulting et d’accompagnement. Le PNUD • Le programme PNUD «Eolien chez les Privés». • Appui au renforcement des capacités dans les domaines du changement climatiques et du MDP. Vu les enjeux que présente le Plan Solaire Tunisien, la Tunisie a mis en place une Marché africain Le top 10 des destinations d’investissement en Afrique politique volontariste ainsi que des institutions et des organes de contrôle chargées de l’application de cette politique et de la proposition de mécanismes permettant à aboutir à : L’Afrique a des histoires à raconter. Celles de pays qui, par leurs progrès économiques et / ou politiques, portent haut la flamme de la démocratie et de la bonne gestion du continent. • L’amélioration du cadre règlementaire, tel que la mise en place des règles du marché de l’électricité permettant l’exploitation et l’exportation de l’électricité verte ; Les champions de la démocratie E ntre février 2010 et avril 2012, le Niger a ouvert le bal, surprenant agréablement la communauté internationale. Au terme d’une transition, les militaires ont rendu le pouvoir aux civils, permettant des élections libres qui ont vu l’arrivée du Président Mahamadou Issoufou en avril 2011. C’était la première fois, hormis peut être l’expérience ghanéenne de Jerry Rawlings en 1979, que des militaires tenaient parole sur le continent. • Le renforcement des infrastructures de soutien tel que la création des technopoles et des institutions de formation ; • La création d’opportunités d’affaires multilatérales génératrices de richesses et de poste d’emplois. ■ choses étaient loin d’être simples. En avril 2012, ce fut le cas du Malawi, où le Président Mutharika, qui entretenait des relations notoirement mauvaises avec sa vice-présidente Joyce Banda, qu’il avait tenté d’exclure de son parti, décédait brutalement. L’armée a choisi de protéger la Constitution et les institutions, permettant ainsi à Madame Banda d’accéder au pouvoir. Depuis, elle s’attelle à réconcilier le pays avec les bailleurs de fonds, qui sont revenus. 11ème édition des Journées Partenariales Tuniso-Françaises - JPTF Tunis, les 13 et 14 novembre 2013 Deux jours de rencontres d’entreprises : Secteurs : Biens d’équipements industriels et Services liés à l’industrie Une opportunité à ne pas manquer ! 34 En mars 2012, le Sénégal a, après le second tour de ses élections présidentielles, confirmé son ancrage démocratique lorsque le Président sortant Abdoulaye Wade a accepté de se retirer après avoir reconnu la La démocratie victoire de son rival, son ancien s’enracine dans Premier ministre Macky Sall, et ce, alors que tous les analystes des pays où les s’attendaient à des troubles. Synergies N° 85 - Juillet 2013 En plus du Botswana et de l’Ile Maurice, pays où elle est acquise, la démocratie s’enracine dans des pays où les choses étaient loin d’être simples. C’est le cas du Ghana où, après avoir connu au moins cinq coups ou tentaives d’Etat entre son indépendance en 1957 et 1980, le pouvoir a changé de mains pacifiquement (entre le NPP et le NDC) lors des élections de 2008. Le 24 juillet 2012, le Président John Atta Mills est mort au pouvoir mais le pays n’est pas pour autant effondré, la Constitution a été respectée, avec l’arrivée du vice-président John Dramani Mahama. Synergies N° 85 - Juillet 2013 Le Libéria, malgré des élections difficiles en 2011 est aussi un pays où la démocratie prend pied près de dix ans après la fin de la guerre civile. Et, faut-il le souligner, il a été le premier pays d’Afrique à élire une femme. A part une poignée de dictatures qui se réduit avec l’inclusion progressive de l’Afrique dans le monde, l’accès croissant aux nouvelles technologies de l’information et la mondialisation, il en effet devenu de moins en moins facile de tricher «à l’ancienne» lors d’élections. Les champions sur le plan économique Malgré les images de famine et de désolation, certains pays en Afrique produisent, vendent, et non seulement continuent de lutter contre la pauvreté, mais essaient d’apporter des solutions originales et locales aux problèmes locaux. Une dizaine de pays connait actuellement une forte croissance, allant de 7% pour l’Angola, à 30% environ pour la Sierra Leone. Même s’il est vrai que cette croissance repose essentiellement sur les matières premières, cette performance mérite d’être soulignée. Il reste à ces pays à rééditer l’exploit en 2013 au-delà et, surtout, à transformer la structure de leurs économies afin de réduire leur dépendance aux secteurs primaires, à diversifier les partenariats, et enfin à redistribuer la richesse 35 RISQUE PAYS Marché africain RISQUE PAYS afin de sortir les populations de la pauvreté. Certains, comme le Rwanda, commencent à devenir crédibles en matière de réduction de la pauvreté. Conclusion : le continent s’est réveillé L’Afrique s’est réveillée, elle se bat tous les jours et y arrive. Après des années d’ajustement structurel, l’Afrique a appris à mieux gérer son économie et pourrait même donner quelques leçons à certains pays occidentaux confrontés actuellement à la crise de la dette. Les pays africains ont également appris à diversifier leurs partenariats, à faire jouer la concurrence entre les partenaires traditionnels et les nouveaux. Avec un PIB de 5,5 milliards de dollars, le Rwanda, petit pays d’Afrique Centrale, est le premier de la classe de la région Afrique Australe en matière de compétitivité, se classant 46 ème en 2012 (Doing Business, Banque Mondiale) devant l’Ouganda et le Kenya, plus puissants économiquement, et les autres pays de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est. Le Rwanda a a enregistré une croissance moyenne de 7% l’an environ sur les cinq dernières années. Le taux d’alphabétisation est de 71% et le pays consacre 4,1% de son PIB à l’éducation. Le taux de pauvreté est en régression : il est passé de 56,7% en 2006/2007 à 44,9% en 2010 / 2011 selon le FMI. Alors que la transformation structurelle de l’économie n’est pas encore achevée (le secteur agricole est encore très important, employant près de 70% de la main d’œuvre active), et que le pays dépend encore fortement de l’aide internationale (44% de son budget), les signaux sont encourageants. Parmi les points à améliorer, les relations avec les bailleurs de fond qui, courant 2012, avaient suspendu leur aide au Rwanda en raison de son aide supposée aux rebelles du M23 au Congo. La poursuite de la transformation de l’économie est également essentielle et l’infrastructure demeure un secteur-clé, le pays étant enclavé. Autre pays à forte croissance en 2012, la Côte d’Ivoire. Il faut dire qu’elle revient de loin, après une douloureuse période postélectorale entre fin 2010 et avril 2011. Aujourd’hui, malgré de grands défis sur le plan sécuritaire, les signaux économiques sont bons. Le pays, qui a dès le lendemain de la crise adopté un programme de relance cohérent, a vu la majorité de sa dette effacée dans le cadre de l’initiative «Pays Pauvres Très Endettés» (PPTE), soit 10 milliards de dollars sur un total de 12,5 milliards, ce qui libère des ressources pour financer le programme du Gouvernement. Le Gouvernement a commencé à faire face à ses obligations financières sur le plan interne et a rassuré ses créanciers externes pour l’Eurobond de 2,3 milliards de dollars, ce qui laisse espérer que les investissements, de l’ordre de 400 millions de dollars entre 2006 et 2010, augmenteront pour financer les secteurs primaires (cacao – dont le pays est le premier producteur mondial – , 36 (dont 55% vivent en deçà du seuil de pauvreté). Les manifestations contre la faim en 2010 en sont un cruel rappel, même si le revenu par tête, estimé à 440 dollars environ en 2010, s’est accru dans le sillage du taux de croissance global du pays. pétrole, gaz naturel), mais également l’industrie et les services afin de diversifier l’économie. Le gouvernement prévoit de dépenser 11.000 milliards de francs CFA (20 milliards de dollars) d’ici 2015 afin de relancer la croissance, notamment dans l’agriculture, les transports, la santé, la sécurité et l’éducation, et créer des emplois l’électricité, l’eau et les transports recevront 6.500 milliards de francs CFA. Les pays «qui ont tout bon» Parmi les pays qui ont à peu près tout, hormis le Botswana et l’Ile Maurice, meilleurs risques d’Afrique, se trouvent le Mozambique et le Cap Vert, ainsi que le Libéria dans une certaine mesure. Le Mozambique, qui détient les quatrièmes réserves mondiales de gaz naturel (Bassin de Rovuma), est parti d’une économie dirigée pour arriver à une économie libérale et une croissance élevée depuis la fin de ses quatorze années de guerre civile entre 1975 et 1992. Aujourd’hui, le pays connait une croissance soutenue, malgré sa dépendance aux «méga projets» d’exportation de gaz. Le PIB est passé de 2,5 milliards de dollars en 1990 à 10,3 milliards de dollars aujourd’hui. Le Mozambique reste cependant un pays pauvre Synergies N° 85 - Juillet 2013 Le Cap Vert fait peu parler de lui. Bien que la pauvreté existe encore, le revenu par tête est de 3.270 dollars, bien au dessus de la moyenne de 1.170 dollars de l’Afrique Subsaharienne. Au milieu du XXème siècle, les sécheresses à répétition ont entrainé des vagues d’immigration et, aujourd’hui, plus de la moitié de la population vit à l’étranger. Les transferts des travailleurs émigrés représentent ainsi une grande partie des recettes du pays. Voilà un pays où le parti du Président (Jorge Carlos Fonseca)) n’est pas celui qui a remporté les élections législatives. Les dernières élections (2011) se sont bien déroulées et la vie continue paisiblement. Classé 41ème mondial (sur 182 pays) par Transparence International (indice de perception de la corruption), le Cap Vert a inscrit la bonne gouvernance tout en haut de son agenda. Malgré un environnement économique difficile, le Cap Vert a atteint 5% de croissance en 2011. Cela relève pour beaucoup des choix macroéconomiques du gouvernement, qui a opté pour un programme «anticrise», contre cyclique, au moment où la crise de la zone euro commençait. Synergies N° 85 - Juillet 2013 De «petits» pays par leur taille tels que le Rwanda (26.388 km?), et/ou insulaires tels que le Cap Vert (4.033 km2) ou Maurice (2.040 km2) ont des économies performantes, bien gérées, avec une nouvelle génération de dirigeants aux idéaux élevés : ils se retrouvent donc, sans surprise, dans le «Top Ten» 2013 de StragiCo. StragiCo note les pays africains sur une échelle de 1 à 14, la note la plus risquée étant 14. Sont pris en compte la politique (40%), l’économie (35%) et le social (25%), car une forte croissance ne suffit pas : il faut que les bénéfices de la croissance soient redistribués pour un meilleur bien-être social, pour réduire le chômage, la mortalité maternelle et infantile, et l’immigration. Pour ce faire, il faut plus de transparence dans les affaires publiques et la gestion des richesses d’un pays. Or, transparence et démocratie sont liées. Sans surprise, dans les pays où le Président n’a pas été élu ou l’a mal été, les ressources sont susceptibles d’être détournées, l’armée tentera de faire la loi, des aventuriers liés au pouvoir prétendront venir investir et assureront que tout va bien, etc… StragiCo a plus de 40 critères pour mesurer le risque en Afrique. Dans la catégorie politique (qualitative), l’influence de l’armée en politique, celle de la religion, les questions ethniques, ainsi que les relations avec les multinationales et les bailleurs de fonds sont prises en compte. Dans la partie quantitative, StragiCo s’intéresse à la balance des paiements et aux questions budgétaires entre autres. Source : Acomex CCI Paris Ile de France ■ 37 INFO PAYS INFO PAYS L’Afrique du Sud Une mine d’opportunités dans les pays industrialisés, et d’une économie vibrante des pays émergeants, l’Afrique du Sud est le rêve de tout investisseur. L’Afrique du Sud est toujours ouverte aux affaires dans tous les secteurs économiques. Avec un gouvernement démocratique stable, une sécurité financière solide et un secteur bancaire transparent et fortement règlementé, le pays a toutes les qualités pour attirer les investisseurs. D Une économie compétitive mondialement Un travail important et innovant est effectué dans e nombreux domaines, y compris la biotechnologie, la médecine, la biotechnologie, la nanotechnologie, la science du sport et bien plus encore. Les avantages principaux pour lesquels l’Afrique du Sud a brillé sont : - Classée 1ère pour la force des normes d’audit et de rapport ; - Classée 2nde pour l’efficacité des conseils d’administration ; - Classée 3ème pour la protection des intérêts des actionnaires minoritaires ; - Classée 7ème pour l’efficacité de la politique anti-monopole ; - Classée 3ème pour la e nombreuses opportunités attendent les investisseurs internationaux dans tous les secteurs de l’économie et de par le pays. L’Afrique du Sud détient un immense potentiel en tant que représentant du continent et offre un accès facile au commerce intercontinental et est-ouest. Chiffres clés Taille du pays : 28ème au monde, par population et PIB Monnaie locale vs dollar US : 2ème meilleure au monde Démocratie : 42ème sur 150 pays (devant la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie) Taille des réserves d’or : 24ème sur 92 pays Protection des investisseurs : 10ème sur 183 pays Volume des exportations : 41ème sur 192 pays Production agricole : Dans le top 20 mondial Liberté de la presse : 41ème sur 176 pays (devant la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal) Réseau ferroviaire : 18ème plus long au monde Réseau routier : 15ème plus grand au monde Tourisme : Voté la 9ème meilleure destination au monde Corruption : La 40ème nation la moins corrompue selon un sondage World Audit 38 disponibilité des services financiers ; - Classée 4ème pour le financement par le marché des actions locales ; - Classée 2nde pour la solidité des banques ; - Classée 3ème pour la règlementation des bourses des valeurs ; - Classée 8ème pour les droits légaux ; - Le score général de l’Afrique du Sud est resté de 4.3 (sur une échelle de 1 à 7) ; - L’Afrique du Sud est classée 50ème au général en Afrique Subsaharienne ; - L’Afrique du Sud est seulement 2ème après la Chine du groupe économique Brésil-Russie-Inde-ChineAfrique du Sud (BRICS). La plupart des secteurs sont ouverts aux investisseurs et il n’y a presque pas de restrictions sur la forme ou l’étendue des investissements étrangers. Les investisseurs ont de nombreuses incitations aux investissements disponibles pour touts les entités qui produisent des biens et services dans le pays : - Politiques économiques saines ; - Environnement légal et bancaire favorable ; - Infrastructures de classe mondiale ; - Accès aux marchés ; - Accès à l’Afrique ; - Réforme du commerce et alliances stratégiques ; - Couts favorables pour conclure des affaires ; - Capacité industrielle et technologie de pointe ; - Système de santé complet. Une culture d’innovation Plans pour la croissance L’Afrique du Sud encourage une culture d’innovation car elle pense que c’est la clé de son succès futur. Le pays promeut l’innovation au sens large et a récemment mis en place l’Innovation Agency (Agence de l’Innovation). Le plan d’action de la politique industrielle (IPAP2) et l’orientation nationale de croissance (NGP) ont identifié des secteurs spécifiques pour la croissance à long terme et la création d’emplois. Le rêve des investisseurs Avec une combinaison unique d’infrastructures économiques fortement développées, comme Synergies N° 85 - Juillet 2013 Domaines prioritaires pour la croissance : - Matériaux avancés ; - Aéronautique ; - Agriculture et agro-industrie ; - Automobiles et composants, véhicules moyens et lourds ; Synergies N° 85 - Juillet 2013 - Externalisation du processus d’affaires et extraterritorialisation (EPA&E) ; - Capitaux et équipements de transport ; - Vêtements, textiles, chaussures et cuir ; - Studios filmographiques et production de films ; - Sylviculture, papier, pulpe et meubles ; - Industries vertes et d’économie d’énergie ; - Développement des infrastructures (y compris les infrastructures de tourisme) ; - Industrie minière et fabrication des métaux ; - Plastiques, pharmaceutiques et produits chimiques ; - Nucléaire ; - Valorisation en aval des minéraux ; - Construction de bateaux. Infrastructures de transport L’Afrique du Sud a une route de développement de plusieurs milliards de rands pour répondre aux demandes de l’économie et la population croissantes. L’Afrique du Sud est fière d’avroi l’infrastructure la plus avancée et extensive en Afrique et offre un accès direct à quatorze pays de la SADC – un marché de 250 millions de personnes. Soutien aux investisseurs Le Département du commerce et de l’industrie (DTI) avec le Commerce et investissement en Afrique du Sud (TISA) identifient et ciblent des secteurs prioritaires clefs pour le développement et les investissements. TISA est un point de contact essentiel pour toute personne impliquée dans le commerce et l’investissement dans le pays. Les spécialistes du secteur ont une compréhension claire, et l’accès, aux différentes industries sud-africaines. Ils peuvent faire correspondre les demandes des investisseurs avec les opportunités disponibles 39 INFO PAYS Afrique du Sud INFO PAYS dans les neuf provinces d’Afrique du Sud. Pour les exportations, ils mettent l’accent sur l’aide aux exportateurs basés localement pour pénétrer dans les marchés étrangers en utilisant le réseau de service extérieur du DTI. Opportunités par secteur Energie Le pays est l’un des producteurs les moins chers d’électricité au monde. Presque 88% de l’électricité est générée dans des centrales au charbon, mais le pays s’est engagé à s tourner vers des sources d’énergie plus viables et plus propres. Le secteur souhaite réduire ses émissions de 34% au cours des prochaines années et conserver un mélange énergétique optimal. • Energie solaire : l’Afrique du Sud s’est engagée à installer plus d’un million de chauffe-eau électriques d’ici 2014 et plus de 5.6 millions d’ici 2020. L’énergie solaire thermique concentrée (CST) est considérée comme l’option de génération d’énergie renouvelable la plus prometteuse en Afrique du Sud. • Energie éolienne : une première en Afrique du Sud, un projet de ferme éolienne dans le Western Cape fournit 13.2 gigawatt-heure d’électricité par an pour la ville de Cape Town. Cape Town a pour objectif de tirer 10% de son énergie de sources renouvelables d’ici 2020. • Gaz d’enfouissement – méthanisation : en 2010, l’Afrique du Sud a lancé son premier projet de centrale au gaz d’enfouissement sur le continent • Biocarburants : l’Afrique du Sud a récemment établi un investissement dans les industries de biocarburants dans la région d’Eastern Cape. Technologie de l’information et la communication • L’Afrique du Sud est le leader du développement des TIC en Afrique et le douzième plus gros consommateur de produits TI au monde. L’industrie des TI en Afrique du Sud est caractérisée par une suprématie technologique, plus particulièrement dans le domaine des services bancaires technologiques. Le test et le pilotage de systèmes et logiciels est une entreprise croissante en Afrique du Sud, avec la diversité du marché local, les connaissances pratiques des pays industrialisés et un environnement économique en voie de développement. • Opportunités d’investissement : - Développement des systèmes de contrôle d’accès et équipements de sécurité ; - Sous-systèmes électroniques automobiles ; - Développement de systèmes et logiciels pour le secteur bancaire et des services financiers ; - Traitement de la silicone pour les fibres optiques ; - Circuits intégrés et cellules solaires ; - Exportation de matériel informatique et services associés ainsi que de logiciels et périphériques ; - Systèmes de gestion de ressources environnementales (ERM) ; - Systèmes de gestion des relations clients (CRM). - Industrie minière et métaux La Constitution d’Afrique du Sud et les politiques sont hautement protectrices des droits de propriété des minorités dans ce secteur. 40 Synergies N° 85 - Juillet 2013 La vaste industrie métallurgique bien développée, avec de grandes ressources naturelles et une infrastructure de soutien représente environ un tiers de la production de l’Afrique du Sud. Des opportunités lucratives existent pour le traitement en aval et l’ajout de valeur localement pour le fer, l’acier au carbone, l’acier inoxydable, l’aluminium, les métaux du platine et l’or. Agro-industrie Le secteur de l’agriculture est bien développé en Afrique du Sud et la fabrication secondaire des industries agroalimentaires se développe rapidement. Une infrastructure de classe mondiale, une contre saison de l’Europe, une vaste biodiversité et des ressources marines, des coûts compétitifs font du pays un acteur majeur sur les marchés mondiaux. Il existe des opportunités d’investissements exceptionnelles pour la production du jus de fruits, de viande, de cuir, des arachides et du blé, ainsi que la mise en conserve des légumes, des textiles à base de coton et de laine, du vin, de l’huile de tournesol et des produits à base de soja. Industries • Le secteur chimique est le plus grand de la sorte en Afrique et un leader mondial de la synthétisation à base de charbon et les technologies gaz vers liquide. • La production locale de textiles a évolué vers une industrie à prédominance de capitaux, produisant des fibres synthétiques en quantités toujours plus élevées. • Des multinationales importantes utilisent l’Afrique Synergies N° 85 - Juillet 2013 du Sud comme source de composants et d’assemblage de véhicules pour les marchés locaux et internationaux, offrant de nombreuses opportunités pour les investisseurs. • L’usine BMW Rosslyn à Gauteng s’est vu remettre le Prix Européen pour la qualité d’usine en 2011. Incitations aux investissements L’Afrique du Sud offre différentes incitations aux investissements, ciblées sur des secteurs ou des types d’activités spécifiques. - Le programme d’investissement en industrie - Programme de soutien au tourisme - Subvention pour les investissements étrangers - Fond d’infrastructure critique - Zones de développement industriel (ZDI) - L’incitation aux films et productions télévisées sur place - Programme de marketing export d’assistance en investissements (EMIA) - L’incitation aux investissements en externalisation du processus d’affaires et extraterritorialisation (EPA&A) - Programme de production et développement automobile(ADPD) - Programme d’investissement automobile (AIS) - Section 12I de la loi sur l’impôt sur le revenu - Programme d’incitation sur la taxe pour la recherche et le développement (R&D) - Programme de soutien de l’innovation industrielle (SPII) programme de compétitivité vêtements et textiles (CTCP) - Programme d’incitation coopératif (CIS). Pour plus d’informations, visitez le site du Département du commerce et de l’industrie www.dti.gov.za ■ 41 NOUVEAUX ADHÉRENTS NOUVEAUX ADHÉRENTS Spécialiste low cost de la filerie et du câblage électrique Bureau d’études CYLALIDE Tunisie SEA GROUP au service de l’industrie Depuis sa création en 1981, Servica produit des équipements électriques en petites, moyennes et grandes séries, destinés aux constructeurs et industriels des transports, des biens d’équipement, du médical, de la machine outils, etc… SEA GROUP est composé de deux entités distinctes : SEA ELECTRONICS et SEA INTERNATIONAL qui effectuent des études de projets en matière d’automatisation, d’instrumentation et d’électricité pour le compte de plusieurs entreprises dans différents domaines : agroalimentaire, pétrole, industrie chimique, cimenterie, … Département de Formation et Assistance ELECTRONICS PARM Spécialiste du Faisceau, de la Filerie et du Câblage électrique, Servica se développe à travers la fourniture de solutions globales, associant l’intégration de câblages, le surmoulage de connecteurs, l’assemblage d’éléments mécaniques ou électroniques. Dates clés • 1981 Création de SOFIELCA dans le domaine de la Filerie et du Faisceau Électrique. • 1988 Déménagement rue Richetta à Villefranche sur Saône (69). • 1991 Création de PARM à Villefranche sur Saône dans le domaine du Câblage Électrique. • 2000 SOFIELCA est certifié ISO 9002 version 1994. • 2004 Création de CYLALIDE, site «Low-Cost» à Monastir en Tunisie. • 2008 SOFIELCA et CYLALIDE sont certifiés ISO 9001 version 2000 et homologuées UL dans la catégorie ZPFW2-Wiring Harnesses. • 2009 Acquisition de la société LES 3V à Grenoble, spécialiste du Surmoulage et de l’Injection basse pression. 42 Composé de 4 sites de production en France et en Tunisie, Servica s’inscrit comme un acteur majeur de la sous-traitance électrique et garantit à ses clients : réactivité, souplesse et qualité en maîtrisant les exigences économiques du métier. Spécialiste dans la réalisation des faisceaux et câblages électriques pour l’industrie, CYLALIDE TUNISIE est implantée en Tunisie depuis 2003. Ils disposent d’une usine de 3000 m2 et employons 50 personnes. Force de production : les priorités de Cylalide sont qualité, service et productivité pour satisfaire l’exigence de nos clients de la petite à la grande série. • Société Lowcost de proximité. • Capacité d’analyse et de productivité • Réactivité / service de production en adéquation avec les exigences clients • Gestion des stocks matières premières et produits finis SOFIELCA GROUPE SERVICA LES 3V CYLALIDE • Livraison et colisage adapté à votre demande • Laboratoire de contrôle, salle climatisée • Unité de production spécifique pour fabrication dédiée (ferroviaire, médical, etc.) • Sécurisation et capacité de production par doublement du parc machine SEA Electronics est une SARL tunisienne fondée en 1994 – avec un capital de 239.000 TND – à l’initiative d’un groupe d’ingénieurs et d’universitaires. C’est un bureau d’études et d’ingénierie avec la vocation d’être au service de l’industriel afin d’étudier, concevoir et optimiser les moyens de production. SEA Electronics est compose d’une équipe de 19 personnes. Secteur d’activités • Industrie électique • Machine outils • Biens d’équipements • Ferroviaire • Automobile • Médical • Energie renouvelable http://www.servica.fr/societes/cylalide -low-cost/ Synergies N° 85 - Juillet 2013 Il assure la formation dans plusieurs domaines: • L’électronique industrielle • L’informatique industrielle • L’automatisme • La régulation industrielle • La maintenance industrielle • L’électricité industrielle • Les réseaux industriels (Device net, Profibus, Modbus+, et Ethernet) nombre de partenaires : Siemens A&D (Intégrateur Siemens) Principaux équipements • Komax gamma 311 et 263 robot de coupe, marquage, sertissage des fils • Schleuniger Megastrip 9600 robot de coupe, dégainage des câbles • Schleuniger CC 2000 enrouleuse • Presse et mini applicateurs de sertissage (TYCO, MOLEX, JST, etc.) Ce département de formation agrée par l’Etat (n° 328/11194/99) dispose de trois laboratoires et salles de formations. SEA International est une SARL tunisienne totalement exportatrice. Elle a été fondée en 2007 avec un capital de 200.000 TND. C’est un bureau d’études et d’ingénierie avec la vocation d’être au service de l’industriel afin d’étudier, concevoir et optimiser les moyens de production. SEA International est compose d’une équipe de 20 personnes. Département de conception et d’ingénierie* Ce département collabore actuellement avec un certain Synergies N° 85 - Juillet 2013 Ce département a été crée pour répondre à des besoins en matière des systèmes automatisés, de conception, de réalisation et de suivit de projets industriels : • L’étude des projets sur cahier de charge. • L’automatisation des processus industriels. • Le développement des systèmes d’acquisition des données. • Le développement des systèmes de mesure pour le contrôle de la qualité (produit fini ou sur chaîne de production). • Retapage des équipements industriels de production. Département de Maintenance et Assistance Industrielle Ce département a été crée pour répondre aux besoins suivants : • La réparation des cartes électroniques. • La maintenance d’appareils industriels. • La remise en état des systèmes industriels à commande numérique. • La mesure, le diagnostic et la maintenance préventive. • L’étude et la mise en place de dossiers techniques de maintenance. • L’étalonnage et le calibrage des équipements de mesure. Département de câblage Electronique Et Montage Electromécanique Ce département collabore avec le département de développement des systèmes automatisés et exploite une surface de 150 m2 de bureau d’étude et administration, et 450 m2 atelier de câblages électroniques et travaux électromécaniques dont les tâches : • Câblage des armoires électroniques • Fabrication et montage • Travaux électromécaniques • Fabrications des maquettes pédagogiques • Intervention électromécanique... * N.B : Les équipements utilisés dans ce département proviennent toujours de Siemens. 43 NOUVEAUX ADHÉRENTS SEA GROUP NOUVEAUX ADHÉRENTS Les facteurs du succès de SEA GROUP Innovation continue et développement - La certification «Siemens Solution Partners» est donc un indicateur fiable du succès de la mise en place des projets. Désormais, 1.200 certifications existent dans plus de 60 pays. Partenariat Innov’60 – Programme GTZ SEA Electronics est certifiée depuis 2007. Afin d’améliorer sa gestion de l’innovation, SEA ELECTRONICS a participé en 2010 au programme Innov’60 géré par l’organisation allemande GIZ et le ministère tunisien de l’Industrie. L’équipe de SEA a bénéficié de cours de formation et d’aides réalisées par des experts certifiés en gestion de l’innovation par la GTZ. Ainsi, ils ont réussi à implanter un système interne de gestion de l’innovation dans la société. SEA Electronics sont parmi les 60 premières entreprises tunisiennes à mettre en place ce système de gestion de l’innovation. Plans d’avenir : nouveaux investissements 2012-2015 La société prépare un nouvel investissement chez SEA – l’extension et la création d’une nouvelle usine avec un nouveau design équipé de machines CNC - ligne de peinture époxy machine de découpe laser pour la fabrication de machines spécialisées avec l’intégration de plus d’automatisation et de robotique avec leur nouveau partenaire KUKA. Planning : • 2012 : achat de terres et début des travaux de construction • 2013-2014 : investissement et construction • 2015 : début de la production http://www.sea-electronics.com/ Le groupe SOCOMEC TIMELEC, un choix de colocalisation réussi Créé en 1922, Socomec est un groupe industriel de près de 3000 personnes. Sa vocation : la disponibilité, le contrôle et la sécurité des réseaux électriques basse tension… avec une préoccupation accrue pour la performance énergétique de ses clients. P résent sur les cinq continents par l’intermédiaire d’une trentaine de filiales, Socomec poursuit son développement international en ciblant les applications industrielles et tertiaires où la qualité de son expertise fait la différence. - Solar Power : garantir la sécurité et la pérennité des installations photovoltaïques Spécialiste incontesté de la coupure, de la commutation de sources, de la conversion d’énergie et de la mesure, Socomec consacre près de 10% de son CA à la R&D. Le groupe se donne ainsi les moyens de ses ambitions : avoir toujours une technologie d’avance. Chiffes clés Adossé à deux centres d’excellence européens (France et Italie), le groupe bénéficie également de sites de production compétitifs (Tunisie) et localisés sur les grands marchés émergents (Inde et Chine). Tous ont mis en œuvre une démarche d’amélioration continue s’appuyant sur le Lean management ; ils sont ainsi en position de fournir la qualité, le délai et le coût attendus par nos clients. - Energy Efficiency : améliorer la performance énergétique des bâtiments et des installations. Une production internationale 4 Expertises - Critical Power : assurer aux applications critiques la disponibilité d’une énergie de haute qualité - Power Control & Safety : contrôler l’énergie et protéger les personnes et les biens Synergies N° 85 - Juillet 2013 Synergies N° 85 - Juillet 2013 45 NOUVEAUX ADHÉRENTS Socomec Timelec NOUVEAUX ADHÉRENTS Un groupe responsable, ouvert et engagé pour une croissance durable - Validation des flux logistiques - Prise de connaissance avec le pays L’indépendance du Groupe Socomec garantit la maîtrise de ses décisions, dans le respect des valeurs prônées par son actionnariat familial et partagées par tous ses collaborateurs. De ce fait, l’entreprise pose la question de la responsabilité qui est la sienne vis-à-vis de ses actionnaires, salariés, clients, partenaires, mais aussi à l’égard de la société civile et de son environnement. Le groupe Socomec assume pleinement cette responsabilité au travers de ses engagements pour réussir un développement harmonieux et pérenne. • 2001 : - Création de la société (statut offshore, totalement exportateur) et lancement de la construction de l’usine Historique de TIMELEC (Tunisie) • 1998 : - Choix de la Tunisie, démarrage par de la SousTraitance • 2003 : - Mise en exploitation - TIMELEC produit les High Runners gérés sur stock et livre la plateforme logistique en France - BENFELD (France) produit à la commande (très grande variabilité de références en catalogue). Stratégie Industrielle du Groupe • Localiser la production sur les marchés (Europe, Chine, Inde) • Pour l’Europe (France, Italie, Tunisie): - Produire les PF high runners interrupteurs et centrales de mesure électroniques chez TIMELEC - Produire les sous-ensembles dans le site low cost de la zone (TIMELEC) Un choix de colocalisation réussi Tunis Call Center Relation client à distance offshore Historiquement créée en 1998 par le Groupe Tunisie Leasing pour gérer la Relation Client des différentes filiales, Tunis Call Center a très rapidement entamé son développement national avant de monter en 2003 une offre offshore répondant aux besoins spécifiques des marchés internationaux. • Le groupe a localisé la croissance en Tunisie, et ont continué à créer des emplois en France • Les très bonnes performances économiques du site tunisien leur permettent de rester compétitifs par rapport à leurs concurrents (levier de croissance) • Le flux logistique efficace 2 jours de transport entre la Tunisie et les sites Européens) • Très bonne flexibilité en Tunisie pour absorber les variations de charge (crise 2008/2009) http://www.socomec.com ■ Bref historique Chiffres et Politique • 1998 : création de Tunis Call Center. Filiale d’un groupe financier côté en bourse => leasing, affacturage, intermédiation en bourse et capital risque. 10 positions • 2003 : Démarrage des activités Offshore. Marchés cibles : Europe francophone, Italie. Augmentation de Capital à 1.050.000 TND (env. 600.000) • 2006 : 100 positions • 2008 : Certification ISO 9001 V2008 • 2009 : Entrée dans le GIE GET’IT (www.getit-tunisia.com) • 2010 : 200 positions, 90% du CA en Offshore • 2011 : Meninx Holding entre dans le capital de Tunis Call Center • 2012 : Inscription de Tunis Call Center dans une démarche RSE. • Une croissance durable dont le moteur est l’export • Confirmation du marché francophone comme choix stratégique • Atteinte d’une dimension critique : 200 positions • Consolidation du choix de la qualité : certification ISO 9001 V2008 (Voir Graph.). Chiffres et Politique Localisation des sites de production • Deux sites de production interconnectés distants de 500 mètres et à 1,5 km du Centre Ville. • Un choix répondant aux besoins de mobilité des personnels et d’une couverture e plages horaires élargies. De concrets engagements qualité Une culture orientée vers la satisfaction client : • La mise à disposition d’équipes dynamiques motivées et fédérées autour de valeurs communes • La maîtrise des aspects techniques et spécifiques propres à chaque dossier • La mise en œuvre de méthodologies pertinentes • La flexibilité organisationnelle des équipes et des moyens technologiques • Tunis Call Center s’inscrit dans une démarche qualité matérialisée par sa certification ISO 9001 V2008. Une politique RH pour l’épanouissement des talents • Une philosophie commune fondée sur des valeurs orientées vers la satisfaction client. • Tunis Call Center offre à ses collaborateurs un environnement favorable Une solide intégration financière 430 000 � Chiffre d'affaires Part Export 430 000 � 430 000 � 88% 88% 430 000 � 80% 430 000 � 74% 55% 2005 Synergies N° 85 - Juillet 2013 Synergies N° 85 - Juillet 2013 2006 2007 2008 47 NOUVEAUX ADHÉRENTS Tunis Call Center permettant à chacun de s’épanouir pour créer une relation de confiance durable avec nos clients. • Les télé-conseillers sont multilingues et diplômés de l’enseignement supérieur tunisien. • 75% des télé-conseillers sont engagés en CDI. La formation au cœur de la politique RH • La formation du personnel de production est une des composantes essentielles du process de l’entreprise. • 15% des temps de présence sont consacrés à l’amélioration des performances qualitatives : la formation continue et le suivie qualité. Infrastructure et moyens AGENDA CTFCI 2014 techniques • Sites de production • PABX • IPBX Astérisk Liaisons Télécoms • 1 Liaison Louée filaire Internationale France/Tunisie • Backup RNIS pour la LLI • 2 T2 2Mo pour les activités locales • Réseau MPLS II entre les 2 sites basés à Tunis • 1 Liaison internet en Fibre Optique 4 Mo, 1 liaison SDSL et 4 Liaisons ADSL 4 Mo et 8 Mo. Performer 3 CTI Predictive Logiciel de Télémarketing de référence s’appuyant sur un SGBDR SQL Hermès Net, Vocalcom Logiciel de Télémarketing de référence Converso (CATI) Logiciel de référence pour la conduite de terrains d’études et sondage Projet de programme 2014 MISSION D’ENTREPRISES DU SECTEUR DES ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION Date : 24-26 Février 2014 Secteurs principaux : • Equipement et matériel de sécurité • Matériel de protection individuelle • Services La sécurisation des données, un enjeu majeur L’essor économique, démographique et industriel qu’a connu le pays durant les dernières décennies ont mis en évidence la nécessité de l’utilisation de ces équipements. Une stratégie de sécurité informatique autour de 5 objectifs principaux objectifs 3ÈME EDITION DU SALON ENOVA • La disponibilité • L’authentification • La confidentialité • L’intégrité • La non-répudiation www.tuniscallcenter.com Date : 21-23 Mai 2014 Secteurs : • Electrique • Electronique • Instrument de contrôle et de Mesure • ENR Organisation du salon en partenariat avec GL EVENTS A l’initiative de GL events Exhibition et en partenariat avec la CTFCI, le Salon enova TUNISIE sera organisé du 22 au 25 avril 2014 et qui sera un évènement unique ouvert aux entreprises nord-africaines et françaises représentatives des composantes majeures de la Filière électronique. MISSION D’ENTREPRISES DU SECTEUR DU SECOND ŒUVRE DU BÂTIMENT Une maîtrise sectorielle... Auto Finance TIC Autres • Constructeurs • Grossistes • Concessionnaires • Equipementiers • Sites Achats / Ventes • Banques • Assurances • Leasing • Factoring • Intermédiaires en Bourse • E-commerce • Opérateurs Telco • FSI • Editeurs Logiciels • Constructeurs, Grossistes et Distributeurs Informatiques • Instituts Etudes sondages • Enseignement à distance • Agro-alimentaire • Energies renouvelables • Tourisme, loisirs Date : mai 2014 Secteurs principaux : • Bâtiment • Second œuvre du bâtiment • Matériaux de construction • Services Contribuant à 7% du PIB et occupant le 4ème rang dans l'économie nationale, le secteur des BTP réalise en moyenne un chiffre d'affaires de 5 milliards de dinars par an et draine 25% des investissements globaux du pays. Des perspectives pour les entreprises françaises notamment dans le génie civil, dans l’ingénierie, dans le second œuvre de bâtiment …. MISSION D’ENTREPRISES DU SECTEUR : EQUIPEMENTS SPORTIFS ET DE LOISIRS Connaître ... Pour des services multiples... Informer Développer Support 48 Etudes de Marchés Enquêtes satisfaction Baromètres Relances campagnes marketing Services infos Conso/clients Welcome calls Cellules de crise Acquisition Up Sell/ventes additionnelles Cross Sell/Ventes croisées Win Back/Appels de rétention SAV Services clients Supports technique Back Office Synergies N° 85 - Juillet 2013 Date : 29 septembre -1 er octobre 2014 Secteurs principaux : • Equipements et matériel de sportif et de loisirs individuel et collectif Vu la programmation d’un grand nombre de projets nationaux dans les régions pour le domaine des la jeunesse et du sport et le programme de modernisation des Établissements hôteliers, la demande des équipements et matériels sera importante. 12ÈME ÉDITION DES JOURNÉES PARTENARIALES TUNISO-FRANÇAISES – JPTF Date : 27-29 Novembre 2014 Secteurs : • Rencontres d’affaires multisectorielles • Biens d’équipements industriels et services liés à l’industrie La modernisation du secteur privé (industrie, services, tourisme, santé….) favorise les opportunités pour les entreprises françaises de vendre de biens d’équipement et de services surtout avec la soutien de la ligne de crédit PME-PMI française. Synergies N° 85 - Juillet 2013 49 FOIRES & SALONS FOIRES & SALONS Salons Français 2ème semestre 2013 Salons promus par Promosalons / CTFCI Du 26 au 29 septembre 2013 Paris-Nord Villepinte www.silmoparis.com Un salon-référence au service de l’innovation et de la découverte. Le SILMO est un salon de business, une destination obligée de la filière optique. En 2012, il a rassemblé près de 900 exposants et 1.400 marques reparties sur 80.000 m2, couvrant tous les secteurs d’activités de l’optique-lunetterie : montures optiques, lunettes solaires, verres, lentilles, instruments et équipements, basse vision, machines et composants. Avec des exposants positionnés sur tous les segments de marchés : créateurs, luxe, marques de spécialistes, licences mode, sport, enfant, marques import… A chaque édition, le SILMO fixe les perspectives d’avenir en termes de créations, de nouvelles attentes des consommateurs et de tendances fortes. Les 35 000 visiteurs attendus profiteront de cette plateforme unique pour prendre le pouls des marchés, passer des commandes, se former et se connecter au monde de l’optique-lunetterie. Le SILMO 2013 déploie une offre pertinente exhaustive 50 et multispécialiste complétée par des animations originales qui valorisent les innovations, dévoilent les tendances, mettent en avant les nouvelles collections, les nouveaux produits, les lancements de marques. Programme complet disponible sur le site web du salon ou auprès de notre service. L’Association Professionnelle des Opticiens de Tunisie organise une délégation de visiteurs professionnels sur le salon. Du16 au 20 octobre 2013 Paris-Nord Villepinte www.equipauto.com Pour sa 21ème édition, EQUIP AUTO met en valeur les nouvelles évolutions technologiques et économiques, les nouveaux services et usages pour la filière de l’aftermarket automobile. Salon international et biennal de tous les services et équipements pour tous les véhicules, EQUIP AUTO est un des principaux carrefours mondiaux d’échanges entre fabricants, distributeurs et réparateurs automobile à la recherche de nouveaux produits, services ou partenaires. EQUIP AUTO c’est : • 1 800 exposants, dont 75% d’internationaux, répartis sur 120 000 m2 d’exposition et des zones d’exposition et de démonstrations extérieures • 125 000 visiteurs, dont 30% d’internationaux de plus de 130 pays • 350 journalistes internationaux Le salon de tous les services et équipements ... • Équipements et accessoires pour les véhicules • Réseaux et services d’aprèsvente automobile • Carrosserie et peinture • Réparation, maintenance et dépannage • Lavage et aires de service • Lubrifiants et produits d’entretien • Pneumatiques, jantes et accessoires La CCI de Sfax participe à EQUIP AUTO. de plus en plus globale, la tenue conjointe de trois salons majeurs – BATIMAT – INTERCLIMA+ELEC – IDEO BAIN – offrira aux professionnels du bâtiment une opportunité unique de découvrir toutes les solutions, les techniques et les matériaux couvrant l’intégralité des métiers du secteur. Une source fantastique d’inspiration et de création Quel espace urbain demain ? Comment rendre la Ville plus agréable à vivre et plus en accord avec son environnement ? BATIMAT 2013, en plus de la découverte de nouveaux matériaux et solutions, sera l’occasion de faire un point approfondi sur les dernières tendances de la conception des bâtiments et de l’architecture. Pour une construction plus durable et plus performante BATIMAT 2013 sera à nouveau au cœur des enjeux de la construction, particulièrement en ce qui concerne la performance énergétiqueet la basse consommation. L’édition 2011 a exposé de nombreux produits innovants, engendré de riches échanges et favorisé les partages d’expérience sur ce sujet stratégique, 2013 ira encore plus loin. Du 4 au 8 novembre 2013 Paris-Nord Villepinte www.batimat.com Le rendez-vous international des acteurs de l’innovation Toute l’offre de la construction enfin réunie sur un nouveau lieu A l’heure où la construction durable nécessite une approche Synergies N° 85 - Juillet 2013 Deux autres thèmes complèteront l’édition 2013 : l’accessibilité et le confort d’usage des bâtiments ainsi que la forte dimension technologique de la construction. Un nouveau lieu pour BATIMAT en 2013 et de nouvelles synergies Afin de donner une nouvelle impulsion au premier salon Synergies N° 85 - Juillet 2013 mondial de la construction et compte tenu des travaux programmés à la Porte de Versailles, BATIMAT se tiendra à partir de 2013 au parc des expositions de Paris Nord Villepinte. La proximité avec l’aéroport et la gare TGV de Roissy Charles de Gaulle, les halls de qualité homogène et interconnectés offrant un réel confort de visite et des flux optimisés, font de Paris Nord Villepinte le site choisi par les grands salons professionnels internationaux. Désormais avec BATIMAT ce sont 8 de ces 10 plus grands salons qui y sont organisés. Le transfert de BATIMAT à Paris Nord Villepinte permet le regroupement avec les salons Interclima+elec et Idéo bain pour créer un événement sans précédent au niveau mondial qui rassemblera plus de 3 500 exposants et 400 000 visiteurs du monde entier. Plusieurs délégations tunisiennes participeront à BATIMAT : - La CCI de Sfax ; - La CCI du Sud Est (Gabès) ; - L’ordre des architectes Du 3 au 6 décembre 2013 Paris-Nord Villepinte www.pollutec.com Le Rendez-vous mondial des écotechnologies, de la performance énergétique et des solutions de traitement des pollutions. Sur 42.000 m2 d’exposition, 1.400 exposants dont 33% du monde entier et plus de 30.000 visiteurs professionnels à la recherche de solutions de réduction de l’impact de leur 51 FOIRES & SALONS Salons Français 2013 activité sur l’Environnement et de mise en œuvre du Développement Durable, à l’instar des entreprises tunisiennes qui cherchent à agir dans la réalisation d’un développement durable afin de garantir leurs conditions de compétitivité nécessaires à l’accès à certains marchés à l’exportation. - Traitement des pollutions • Air • Analyse-Mesure-Contrôle • Bruit • Déchets • Eau • Sites et Sols - Optimisation des Ressources • Recyclage et Valorisation de la matière • Réutilisation et Économies d’eau • Gestion des fluides et des réseaux - Énergies et Changements Climatiques • Efficacité énergétique • Énergies renouvelables • Gestion Carbone • Valorisation énergétique des déchets - Développement Durable • Biodiversité et patrimoine • Responsabilité sociale des entreprises • Risques et réglementation • Buy & Care : salon des Achats Professionnels Durables Objectifs : répondre aux enjeux et besoins des industriels, responsables des collectivités locales, professionnels du bâtiment, du commerce, de la grande distribution et de l’agriculture. Pollutec Horizons c’est aussi des enceintes dédiées à l’échange et la formation sur les technologies de pointe, les dernières actualités en matière de réglementation et d’innovation. - 300 conférences organisées dans des espaces thématiques (Forums et Villages). - Un Plateau Télé entièrement consacré aux sujets qui font l’actualité du marché de l’environnement. - 6 Prix et Trophées pour récompenser entreprises, labels et certifications les plus remarquables et innovants. ■ Veuillez contacter la CTFCI / PROMOSALONS Tunisie • Pour l’obtention de votre badge d’entrée gratuit : - Des informations sur les délégations tunisiennes présentes sur les différents salons, conférences, animations, … - Pour l’offre – package voyage – proposée par Air France et Always Travel Service (agence sélectionnée par Air France), veuillez trouver le programme et les tarifs compétitifs auprès d’Always Travel Service : 71 90 63 61 ou par mail : [email protected]. Salons internationaux en France promus par la CTFCI / Promosalons Vos rendez-vous – Second semestre 2013 DATE 26-29 Sept. 2013 NOM SILMO OBJET SEPTEMBRE Salon international de l’optique – lunetterie LIEU PÉRIODICITÉ Paris Nord Villepinte Annuel Paris-Expo Porte de Versailles Biennal OCTOBRE 16-20 Oct. 2013 EQUIP AUTO Mondial des équipements automobiles NOVEMBRE 4-8 Nov. 2013 BATIMAT Salon Mondial de la construction - Temps Fort Maghreb sur le salon - 05/11/2013 après midi : présentation du marché tunisien/projets - Présence de délégations tunisiennes Paris-Nord Villepinte Biennal Paris-Nord Villepinte Biennal DÉCEMBRE 3-6 Déc. 2013 52 POLLUTEC HORIZONS Salon des éco-technologies, de l'énergie et du développement durable Synergies N° 85 - Juillet 2013