Dossier spectacle L - Le Trident - Scène nationale de Cherbourg

Transcription

Dossier spectacle L - Le Trident - Scène nationale de Cherbourg
© Marie Taillefer
L
Théâtre de la Butte
Vendredi 14 décembre I 20h30 I Chanson
Ouverture de billetterie 29 septembre
Tarif B I Passeport jeune
Saison 2012.2013
© Marie Taillefer
L
L Chant
Donia Berriri piano, claviers
Vincent Brulin guitare
Julien Perraudeau basse, guitare, machines
Mathias Fisch batterie
Thibaut Lescure technicien son, régie
Jean-Antoine Favreau technicien lumière
Durée 1h20
La biographie de L
L - Initiale
Sortie le 11 Avril 2011
Lorsqu’on lui demande pourquoi la lettre L… Raphaële Lannadère nous dit "C’est évidemment
l’initiale de mon nom, mais pas seulement. C’est aussi, par le seul fruit du hasard, celle des noms
de famille de tous mes grands-parents. C’est une lettre présente dans mon prénom et empreinte
de féminité. C’est également un roman de Romain Gary, Lady L., une chanson de Babx –
compagnon de longue date - et bien d’autres choses encore...".
Manière de dire qu’il peut s’en cacher, des choses, et qu’il peut s’en tramer, des histoires, derrière
une simple initiale. Et on ne s’étonne pas, alors, de voir s’épanouir tout un univers sous le titre
d’Initiale, son premier album. Un univers couleur crépuscule, pétri des visions et des chimères de
son auteur compositeur, où se mêlent les mirages persistants du réel et les vérités flottantes de
l’irréel.
Après s’être forgée la voix dans un groupe polyphonique interprétant des chants du monde,
Raphaële Lannadère fait ses premiers pas en solo au début des années 2000, reprenant de
vénérables classiques (Piaf, Ferré, Brel, Barbara…) dont elle boit alors les paroles avec ferveur,
comme on boit des alcools forts pour se donner le goût du vertige.
Plus tard, elle embarque aux côtés du Brésilien Ricardo Tete ou côtoie Teofilo Chantre (chanteur,
mais aussi songwriter pour Césaria Evora), avec lesquels elle explore les beautés de la chanson
lusophone.
Puis c’est à la source de ses propres textes et compositions qu’elle prend plaisir à se griser,
tourbillonnant sous la lumière des scènes de Paris et d’ailleurs, où sa vibrante et délicate présence
laisse ses premières traces. En 2008, un EP six titres, Premières lettres, se fraye un passage
jusqu’aux ondes (Fip, France Inter, Europe1..).
Grâce notamment à Petite, chanson accroche-cœur qu’on trouve aujourd’hui revisitée dans Initiale,
la demoiselle tape dans l’oreille de prestigieux aînés, Brigitte Fontaine et M en tête. Sur ces
années de formation, qui lui ont appris les vertus de la patience, L porte un regard plein de
gratitude. "Avec le recul, je mesure combien cette attente a été une chance. Elle m’a notamment
laissé le temps de me planter, de partir par exemple dans une direction très théâtrale, proche du
cabaret, qui m’a bien amusée… mais qui du coup noyait mon propos. Je n’avais peut-être pas assez
réfléchi à l’essence même des chansons."
Cet élan vers l’essentiel l’a menée vers Initiale. Et pas du genre à jouer la diva drapée dans
quelque hautaine solitude, elle a tenu à emprunter ce chemin avec sa "famille de cœur et de
musique.
Cela ne pouvait être autrement". Ainsi, se retrouvent au générique du disque ses partenaires de
scène privilégiés - la pianiste Donia Berriri, le violoncelliste Julien Lefèvre -, le talentueux
réalisateur arrangeur David Babin - plus connu sous le nom de BabX – et tous ses musiciens.
Traquant la nuance ou le détail qui transformera une partie instrumentale, une texture sonore ou
un motif rythmique en vertige esthétique, il était, pour L, le seul à pouvoir donner à Initiale cette
patine nocturne, entre velours noir et clarté stellaire, qui lui confère une envoûtante unité de ton et
de souffle. "Avec BabX, on voulait comme préalable que le disque soit plus qu’une simple
collection de chansons. On a beaucoup réfléchi aux atmosphères, aux scènes et aux lieux, aux
températures et aux saisons qu’il convoquait. Dans les titres plus intimistes, on voulait créer
l’impression d’être dans une pièce, qu’on puisse sentir si les murs étaient de bois ou de pierre… Sur
chaque chanson, des choses se sont dessinées comme cela, et faisaient souvent appel à des
travellings, des errances, des balades dans les rues et la nuit… BabX a cette capacité
extraordinaire de scénariser la musique. Ceux qui possèdent ce don-là sont très peu nombreux".
Créée par "chaque musicien, chaque instrument, chaque prise de son", la magie d’Initiale repose en
effet sur une alchimie qui relève autant de la sorcellerie musicale que de la féérie
cinématographique.
Eclairés avec une science des ombres et des lumières digne des plus grands chefs op’, claviers,
guitares, cordes, rythmiques et spectres électroniques créent mieux que des décors : ils inventent
un monde, avec ses perspectives ouvertes et ses recoins secrets, ses reliefs et ses profondeurs, ses
"aubes sépias" et ses moments volés à la brune, ses échos, ses reflets et ses fantômes. Un monde
dans lequel la voix et les chansons de L se glissent, flottent, et se posent avec des grâces et des
élégances d’oiseaux de nuit.
La chanteuse raconte qu’entre 15 et 22 ans, elle s’est pris de plein fouet les échappées poétiques
de Bataille, Artaud, Michaux ou Genet… Le verbe libre qui court tout au long d’Initiale prouve qu’elle
a su faire bon usage des leçons prodiguées par ces maîtres en évasion. « C’est le texte, toujours,
qui me vient en premier, c’est lui qui m’évoque la couleur musicale d’une chanson : je m’assois au
piano et je cherche, comment dire les mots, comment je veux les entendre. Puis je joue avec des
samples, des riffs, des lignes de basse…
Je n’ai pas étudié la musique, mon approche des instruments est intuitive, pas conventionnelle,
mais j’ai besoin d’aller au bout de mes idées. Certaines chansons d’Initiale sont très fidèles à mes
arrangements d’origine (Mescaline, Petite…). D’autres ont été au contraire complètement
effeuillées, réduites à leur plus simple expression, avant de revêtir les arrangements de Babx".
On l’entend rêver tout haut dans sa chambre (Je fume, Mescaline), enrobée dans les vapeurs
opiacées du sentiment amoureux, dériver au soir tombé dans le cœur des villes (Château Rouge,
Romance et Série Noire…), ou encore s’abandonner corps et âme aux bras d’une valse en habit de
nostalgie (Les Corbeaux), d’une habanera douce-amère (Mes lèvres) ou d’une mélodie rythmée
(Jalouse, Pas de ciné)… Et s’il lui arrive de se heurter brutalement à la réalité (Petite, évocation
d’une sans-papier expulsée), c’est pour mieux tracer ensuite de cinglantes lignes de fuite vers les
territoires sans limites de l’imaginaire (Initiale, Pareil).
Dans cette harmonieuse succession de climats et de situations, L reste cette chanteuse d’une
intense légèreté, préférant envisager l’existence par le prisme de l’invention que par le biais terreà-terre du quotidien. "J’ai commencé à écrire avec plaisir, quand je me suis aperçue que je pouvais
me détacher de moi-même. Narrer par le menu mes petits tracas ou mes courses chez Ikea, c’est
l’inverse de ce qui me touche, en musique, en littérature ou au cinéma. Après, il a fallu que je
débarrasse mon chant de tous ses tics, ses manies. Depuis un an ou deux, j’ai l’impression d’avoir
trouvé une unité dans ma voix et mon expression, quelles que soient la tessiture, l’intensité ou la
dynamique des chansons.
Quand on chante, on ne peut qu’être attiré par cette forme suprême de justesse et d’épure qu’ont
atteint des gens comme Billie Holiday, Thom Yorke, Björk ou Lhasa".
Aujourd’hui c’est sa voix, à elle, qui nous happe. Initiale nous appelle et nous attrape. On y entre
tout entier, comme on se fond dans les vapeurs enveloppantes du soir. Comme on se perd avec
volupté dans la mélancolie des heures d’ivresse et d’égarement.
Les extraits de presse
Télérama, le 3 octobre 2009
La jeune L prend son envol
Son premier album est un choc, une révélation. L., 30 ans, impose son style. Et sa voix,
bouleversante.
Séquence 1re : dans une petite salle parisienne, près du canal Saint-Martin, une inconnue chante. Le
son est brouillon mais la voix, prenante. Surtout, les chansons sont époustouflantes : d’aussi
fortes, on n’en a plus entendu depuis des lustres ! En ce mois de juin 2009, la jeune femme n’a
pourtant ni maison de disques, ni manager. Juste une indéfectible envie de chanter et un culot en
béton armé qui lui a permis d’enregistrer une petite galette de six titres, Premières Lettres, comme
une carte de visite. « J’ai décroché mon téléphone, je me suis fait passer pour ma propre
manageuse, et j’ai trouvé quelques sponsors. J’ai aussi appelé des journalistes en leur disant :
« Bonjour, je suis Raphaële Lannadère, attachée de presse de L, une jeune chanteuse qu’il faut
absolument découvrir »…
Séquence 2e : six mois plus tard, Brigitte Fontaine répond à nos questions : « Vous avez repéré de
jeunes talents récemment ? –Oui, une fille qui s’appelle L, comme la lettre. Je l’ai entendue à la
radio » …Par bonheur, le mini disque a tapé dans l’oreille d’un programmateur de FIP, Vincent
Provini, qui en diffuse chacune des plages. Marion Guilbaud, du Fou du roi (sur France Inter), a elle
aussi craqué : elle a déjà convié deux fois la jeune femme sur son plateau. Et Marie Drucker, qui
passait par là, a succombé : elle a glissé l’un des titres en clôture de son journal télévisé, Petite,
extraordinaire chanson sur la perte, la quête et l’obsession ; un parfum de soufre, une histoire de
prostituée sans papier. Petite est si forte qu’elle marque tous ceux qui l’entendent.
Séquence 3e : on tient enfin l’objet. Initiale, premier album de L, remarquable de bout en bout par
sa poésie, sa profondeur et son exigence. Un aboutissement ! Car du haut de ses 30 ans, Raphaële
jure avoir toujours chanté : « Gamine, j’organisais des petits concerts dans la maison de ma
grand-mère ; à 7 ou 8 ans, je connaissais des chansons de Brel par cœur, ça étonnait la famille. »
Elle rit. Sa voix claire porte encore les lumières de l’enfance. « J’ai eu la chance d’avoir des parents
lecteurs et mélomanes. Ma mère écoutait non-stop Barbara et Billie Holiday pendant sa
grossesse. »
Deux monstres sacrés, deux voix phénoménales ; « Ma came de base »… Comme en écho, c’est par
le chant que Raphaële s’est forgée. Vers ses 20 ans, auprès d’une ethnomusicologue, elle étudie
les polyphonies tsiganes, corses, bulgares. Le gospel et le fado. Chants profonds et ancestraux,
éclats de voix d’une humanité pas encore polie ni compressée dans le moule de la
mondialisation ; tout ce qu’il faut à une chanteuse décidée à bouder les itinéraires fléchés. En
2002, elle se jette à l’eau, se choisit un nom de scène aussi sensuel qu’insaisissable, et donne son
premier concert dans la cave d’une rôtisserie parisienne ( !). Le fils de sa prof de chant, David,
l’accompagne au piano – il deviendra Babx.
Années d’euphorie et de galère. Raphaële Lannadère se met à écrire et à composer, colle ses
propres affiches, remue ciel et terre pour pouvoir chanter. Mais de caves en pianos-bars, elle
manque aussi de s’épuiser. « Il y a deux ans, je me suis posé des questions. Je faisais du surplace,
j’étais découragée. Je me suis dit : si dans six mois, rien ne bouge, j’arrête. » C’est à ce moment-là
qu’on l’a entendue pour la première fois. Elle a bien fait de s’accrocher : depuis, tout s’est accéléré.
L a été sélectionnée aux Découvertes du Printemps de Bourges et au Chantier des Francos (deux
festivals qui l’invitent de nouveau cette année). Elle a enchaîné les concerts, écrit pour Camelia
Jordana. Imposé un ton. Son premier album est d’une intemporelle modernité, car si ses références
sont claires, aucun fantôme ne l’écrase. L’audacieuse plante son décor, promène sa féminité dans
un monde d’hommes, d’errances, de nuits et de bordels… Quand elle chante, même son souffle
semble nous parler. Son Initiale est un labyrinthe sensoriel ; le titre qui donne son nom à
l’ensemble est un autoportrait en forme de collage qui vous file la chair de poule… Devant un tel
disque, immanquablement, un autre nous revient : en octobre 1964, Barbara publiait son premier
album d’auteur-compositeur-interprète où figurent notamment Nantes, Pierre, Au bois de SaintAmand, A mourir pour mourir. Certaines de ses chansons, elles les avait portées longtemps avant
de les enregistrer, vivant avec elles, attendant qu’elles approchent – ou atteignent – leur propre
perfection. A peine sorti, le disque de Barbara fut un classique car il avait la force de l’évidence.
Initiale, de L, a cette force-là.
Humanité dimanche, jeudi 14 avril 2011, Michaël Melinard
Entretien. L. Retenez bien cette lettre !
L attire les louanges. Une unanimité presque louche tant la dithyrambe dépasse les habituels
engouements. Mais l’auteure-compositeure possède un incroyable talent. Et son premier album.
Initiale, produit par son compagnon Babx, qui avait déjà modelé l’opus de Camelia Jordana,
ressemble à ces disques à l’ancienne, ceux qu’on écoutait en entier avant la dématérialisation de
la musique et l’avènement des lecteurs MP3. Pourtant, Initiale révèle une étonnante modernité. Il
s’inscrit dans un univers nocturne, cohérent, où l’intime touche à l’universel. Rencontre avec
Raphaële Lannadère, dite « L », une chanteuse partie pour durer.
HD. Pourquoi « L » ?
L. D’abord, je m’appelle Raphaële. Le nom était déjà pris. Le mec a quand même vendu un million
d’albums. Et je trouvais Raphaële Lannadère un peu long. Babx a écrit une chanson, Lady L, en
référence à Romain Gary, qu’il adore. J’ai commencé à m’appeler « L » et, finalement, cela m’a
bien plu. En plus, c’est l’initiale du nom de famille de tous mes grands-parents. Je trouvais ça joli,
j’aime bien ce que ça évoque. Je m’y suis vraiment faite.
HD Quel parcours vous a conduite à la musique ?
L. Je suis née dans une famille de grands mélomanes, pas du tout musiciens. On écoutait
beaucoup de musique classique et tous les Beatles. Mon père les joue et les chante à la guitare.
Je connais tout par cœur. On écoutait aussi Barbara, Brel, Billie Holiday, pas mal de jazz plutôt
classique comme Louis Armstrong ou Ella Fitzgerald. Jusqu’à mes vingt ans, je n’ai pas du tout
étudié la musique. Puis, j’ai commencé à prendre des cours de chant dans une école géniale, les
Globe Trotters, avec une nana incroyable, ethno-musicologue, qui vient du chant lyrique. J’ai
travaillé la technique vocale avec elle et découvert des tas de musiques du monde entier. A part
ça, j’ai appris toute seule au piano, à la basse ou avec mon ordinateur. Quand on ne sait pas jouer,
l’ordinateur est très pratique et permet de tout faire.
HD. Que vous évoque la tradition de la chanson française ?
L. C’est mon enfance. Ma grand-mère, la mère de ma maman, vivait dans la Meuse, à Montmédy,
un bled paumé près des Ardennes et de la Belgique. Brel raconte vraiment tout ce qu’on voit làbas. Je ne me suis jamais posé la question d’appartenir ou non à une tradition. C’était vraiment
naturel. Depuis Brel, Barbara et Gainsbourg, à part Bashung et Brigitte Fontaine, il n’y a pas grandchose…. Enfin, il y a Babx, Mano Solo, Lhasa. Mais la nouvelle scène, c’est autre chose que cette
tradition-là. Elle va ailleurs. Comme s’il y avait eu une coupure entre ces ancêtres et ce qui se fait
maintenant, même si cette nouvelle scène n’est pas non plus très actuelle. Elle n’est pas très
empreinte de hip-hop ou de rock. Du coup, c’était rigolo d’essayer de faire le lien.
HD. Que reprochez-vous à vos contemporains ?
L. Rien. Je ne les connais pas bien et pas tous. Plein de choses m’ont certainement échappé.
J’écoute de la musique qui me bouleverse. Quand je n’ai pas envie de pleurer en écoutant un
album, je ne le réécoute pas. C’est très personnel. Ça ne veut pas dire que c’est bien ou mal. Mais
c’est vrai pour toutes les musiques.
HD. Votre album semble au carrefour de plusieurs arts tels la littérature, le cinéma, la peinture
et bien-sûr la musique. Comment avez-vous travaillé ces influences multiples ?
L. La littérature et l’écriture ont beaucoup d’importance dans mes chansons. J’aime beaucoup la
peinture, le cinéma. Ces choses m’habitent. Des tableaux ou des films me laissent des impressions
fortes, me donnent des images dont je me sers pour écrire des chansons. Dans cet album, il y a
plusieurs films comme « Il était une fois en Amérique », « Les Enfants du paradis », des Scorsese,
des Coppola. En peinture, Basquiat, Rothko, Van Gogh me laissent vraiment des traces fortes, des
émotions. Mais je n’y connais pas grand-chose.
La troisième catégorie, ce sont des chansons plus désincarnées, plus poétiques. Elles ressemblent
plus à un tableau avec des couleurs.
HD. L’un de vos titres, Petite, évoque l’expulsion d’une sans-papiers racontée par son amoureux…
L. Ce sujet me touche. Des tas de gens essaient de venir chez nous. On était souvent chez eux
avant. On ne veut pas ou on ne peut pas, peu importe, les accueillir. Ils se retrouvent dans des
situations tragiques. Avant, je vivais à Château-Rouge. Aux stations de bus, les flics arrêtent tous
les gens qui viennent bosser à temps plein. On leur demande leurs papiers quatre ou cinq fois par
jour. C’est quelque chose que je ne supportais pas, que je ne supporte toujours pas. Et il y a un
copain dont c’est à peu près l’histoire. Il est vraiment tombé amoureux d’un tapin sans papiers. On
l’a rencontré. On a passé vachement de temps avec elle. Et elle a été expulsée. L’écriture m’a
vraiment permis de plonger ailleurs ; Je trouve plus efficaces les chansons qui ne sont pas au
premier degré, surtout quand elles sont engagées. Ou alors, il faut vraiment savoir faire du rock’n
roll, hurler et être punk.
Les Inrockuptibles, mercredi 13 avril 2011, Christian Larrède
L. Initiale. Tôt Ou Tard/Wagram
Une révélation dans la chanson française : on ne peut déjà plus se passer d’L. Depuis combien de
temps n’a-t-on suivi pareil chant, prenant toute liberté, d’un flux fragile, avec les mots et les
mélodies ? C’était du côté de Göttingen ou à Nantes. Et il pleuvait chez Barbara. En fait, il pleut
souvent chez Raphaële Lannadère, en ces nuits qui rappellent également celles de Bashung, et
dans lesquelles se croisent les pin-up de Pigalle. Après avoir été initiée à la mélancolie
capverdienne aux côtés de Teofilo Chantre (l’un des auteurs favoris de Cesaria Evora) et s’être
forgée la voix dans un groupe polyphonique, L. s’attache les services de Babx (chanteurcompositeur, il a récemment travaillé sur l’album de Camélia Jordana). On retrouve toutes les
pièces de ce puzzle dans un premier album, intense et aérien, essentiel et dénudé. Rien de
quotidien ici, juste des échos de valse triste, l’évocation de vapeurs d’opium et des vers lovés dans
une tradition de textes ciselés, qui n’exclut pas les incursions dans le tango ou le rock.
Le Monde, les 24 et 25 avril 2011, Véronique Mortaigne
L. Initiale
Avec un talent certain, une voix tout en glissades, une présence singulière et des textes
résolument amoureux (troubles et nostalgiques), L est accueillie comme le messie dans une
chanson française qui se cherche une nouvelle égérie. Riches d’orchestrations, embuées de
rythmes électroniques, de cordes, d’orgue (Jalouse), de guitare rock tendance Arcade Fire, les
chansons écrites par L (avec une touche de Babx) se jettent à corps perdu dans des univers
nocturnes, ambigus, étirés par un état fébrile dévoilé avec économie par la voix de L. Cette
documentation précise sur la passion qui couve a deux inconvénients : elle finit par être uniforme,
elle s’exempte des signes du temps, deux piliers de la chanson réussie.
Le Trident, Scène nationale de Cherbourg-Octeville
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