Cours de Data Mining

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Cours de Data Mining
COURS DE DATA MINING
Stéphane TUFFERY
Université Rennes 1
Master 2 Ingénierie économique et financière
Octobre 2011
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
1
Présentation de l’intervenant




Responsable de l’équipe statistique dans un
grand groupe bancaire
Enseigne le data mining en Master 2 à l’Université
Rennes 1 et à l’Université Catholique de l’Ouest
(Angers)
Docteur en Mathématiques
Auteur de :
 Data Mining et Statistique
Décisionnelle, Éditions Technip, 2005,
3e édition 2010, préface de Gilbert
Saporta
 Data Mining and Statistics for Decision
Making, Éditions Wiley, mars 2011
 Étude de cas en Statistique
Décisionnelle, Éditions Technip, 2009
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Plan











Qu’est-ce que le data mining ?
A quoi sert le data mining ?
L’élaboration d’un modèle de scoring
La sélection des variables
La modélisation
La mesure du pouvoir discriminant
Questionnaire adaptatif en scoring
Quelques principes du data mining
L’agrégation de modèles
La détection des règles d’associations
Conclusion
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Qu’est-ce que le data mining ?
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La fouille de données

Le data mining est l’ensemble des :








techniques et méthodes
… destinées à l’exploration et l’analyse
… de (souvent) grandes bases de données informatiques
… en vue de détecter dans ces données des règles, des
associations, des tendances inconnues (non fixées a priori),
des structures particulières restituant de façon concise
l’essentiel de l’information utile
… pour l’aide à la décision
On parle d’extraire l’information de la donnée
Selon le MIT, c’est l’une des 10 technologies émergentes
qui « changeront le monde » au XXIe siècle
L’ONU a déclaré le 20 octobre Journée mondiale de la
statistique
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Intérêt du data mining



On ne veut pas simplement confirmer des intuitions a priori par des
requêtes dans les bases de données mais détecter sans a priori les
combinaisons de critères les plus discriminantes
Par exemple, dans le domaine commercial, on ne veut plus seulement
savoir :
 « Combien de clients ont acheté tel produit pendant telle période ? »
Mais :
 « Quel est leur profil ? »
 « Quels autres produits les intéresseront ? »
 « Quand seront-ils intéressés ? »

Les profils de clientèle à découvrir sont en général des profils
complexes : pas seulement des oppositions « jeunes/seniors »,
« citadins/ruraux »… que l’on pourrait deviner en tâtonnant par des
statistiques descriptives
>
Le data mining fait passer
 d’analyses confirmatoires
 à des analyses exploratoires
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Les 2 types de techniques de DM

Les techniques descriptives (recherche de « patterns ») :




visent à mettre en évidence des informations présentes
mais cachées par le volume des données (c’est le cas des
segmentations de clientèle et des recherches d’associations de
produits sur les tickets de caisse)
réduisent, résument, synthétisent les données
il n’y a pas de variable à expliquer
Les techniques prédictives (modélisation) :



visent à extrapoler de nouvelles informations à partir des
informations présentes (c’est le cas du scoring)
expliquent les données
il y a une variable à expliquer
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Les 2 principales familles de méthodes
descriptives
carte de Kohonen
Source : Lebart-Morineau-Piron, Statistique exploratoire multidimensionnelle, page 10
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Qu’est-ce que la classification ?

Regrouper des objets en groupes, ou classes, ou familles, ou
segments, ou clusters, de sorte que :





Méthode descriptive :



pas de variable cible privilégiée
décrire de façon simple une réalité complexe en la résumant
Utilisation en marketing, médecine, sciences humaines…


2 objets d’un même groupe se ressemblent le + possible
2 objets de groupes distincts diffèrent le + possible
le nombre des groupes est parfois fixé
les groupes ne sont pas prédéfinis mais déterminés au cours de
l’opération
segmentation de clientèle marketing
Les objets à classer sont :



des individus
des variables
les deux à la fois (biclustering)
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Complexité du problème !


Le nombre de partitions (non recouvrantes) de n objets est
1  kn
le nombre de Bell :
Bn  
e k 1 k!
Exemple : pour n = 4 objets, on a Bn = 15, avec






1 partition à 1 classe (abcd)
7 partitions à 2 classes (ab,cd), (ac,bd), (ad,bc), (a,bcd), (b,acd),
(c,bad), (d,abc)
6 partitions à 3 classes (a,b,cd), (a,c,bd), (a,d,bc), (b,c,ad),
(b,d,ac), (c,d,ab)
1 partition à 4 classes (a,b,c,d)
Exemple : pour n = 30 objets, on a B30 = 8,47.1023
Bn > exp(n)  Nécessité de définir des critères de bonne
classification et d’avoir des algorithmes performants
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Classement et prédiction


Ce sont des méthodes prédictives
Classement : la variable à expliquer (ou « cible »,
« réponse », « dépendante ») est qualitative


Prédiction : la variable à expliquer est quantitative




on parle aussi de classification (en anglais) ou de
discrimination
on parle aussi de régression
ou d’apprentissage supervisé (réseaux de neurones)
exemple : le prix d’un appartement (en fonction de sa
superficie, de l’étage et du quartier)
Scoring : classement appliqué à une problématique
d’entreprise (variable à expliquer souvent binaire) –
chaque individu est affecté à une classe (« sain » ou
« malade », par exemple) en fonction de ses
caractéristiques
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Quelques types de score

Score d’appétence


Score de (comportement) risque


Appétence
croisement des deux précédents
–
–
+
Risque
prédire en temps réel les impayés
Score d’attrition


+
Score d’octroi


prédire les impayés ou la fraude
Score de préacceptation


prédire l’achat d’un produit ou service
prédire le départ du client vers un concurrent
Et aussi :


En médecine : diagnostic (bonne santé : oui / non) en fonction
du dossier du patient et des analyses médicales
Courriels : spam (oui / non) en fonction des caractéristiques
du message (fréquence des mots…)
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Tableau des méthodes descriptives
type
famille
méthodes modèles
descriptives géométriques
En grisé : méthodes
« classiques »
sous-famille
analyse factorielle
(projection sur un
espace de
dimension
inférieure)
analyse typologique
(regroupement en
classes homogènes)
analyse typologique
+ réduction dimens.
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modèles
combinatoires
modèles à base de détection de liens
règles logiques
algorithme
analyse en composantes principales ACP
(variables continues)
analyse factorielle des correspondances
AFC (2 variables qualitatives)
analyse des correspondances multiples
ACM (+ de 2 var. qualitatives)
méthodes de partitionnement (centres
mobiles, k-means, nuées dynamiques)
méthodes hiérarchiques
classification neuronale (cartes de
Kohonen)
classification relationnelle (variables
qualitatives)
détection d’associations
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Tableau des méthodes prédictives
type
famille
sous-famille
méthodes
prédictives
modèles à base
de règles logiques
modèles à base
de fonctions
mathématiques
arbres de
décision
réseaux de
neurones
En grisé : méthodes
« classiques »
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algorithme
arbres de décision (variable à expliquer
continue ou qualitative)
réseaux à apprentissage supervisé :
perceptron multicouches, réseau à
fonction radiale de base
modèles
régression linéaire, ANOVA, MANOVA,
paramétriques ANCOVA, MANCOVA, modèle linéaire
ou semigénéral GLM, régression PLS (variable à
paramétriques expliquer continue)
analyse discriminante linéaire, régression
logistique, régression logistique PLS
(variable à expliquer qualitative)
modèle log-linéaire, régression de
Poisson (variable à expliquer discrète =
comptage)
modèle linéaire généralisé, modèle additif
généralisé (variable à expliquer continue,
discrète ou qualitative)
k-plus proches voisins (k-NN)
prédiction sans
modèle
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Statistique inférentielle et data mining


Statistique (avant 1950) :
 quelques centaines d’individus
 quelques variables recueillies avec
un protocole spécial
(échantillonnage, plan
d’expérience…)
 fortes hypothèses sur les lois
statistiques suivies (linéarité,
normalité, homoscédasticité)
 le modèle prime sur la donnée : il
est issu de la théorie et confronté
aux données
 utilisation en laboratoire
Analyse des données (1960-1980) :
 quelques dizaines de milliers
d’individus
 quelques dizaines de variables
 construction des tableaux
« Individus x Variables »
 importance du calcul et de la
représentation visuelle
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
Data mining (depuis 1990) :
 plusieurs millions d’individus
 plusieurs centaines de variables
 certaines variables non numériques
 données recueillies avant l’étude, et
souvent à d’autres fins
 données imparfaites, avec des erreurs
de saisie, des valeurs manquantes…
 nécessité de calculs rapides, parfois
en temps réel
 on ne recherche pas toujours
l’optimum théorique, mais le plus
compréhensible pour des non
statisticiens
 faibles hypothèses sur les lois
statistiques suivies
 la donnée prime sur le modèle : le
modèle est issu des données et on en
tire éventuellement des éléments
théoriques
 utilisation en entreprise
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Préhistoire













1875 : régression linéaire de Francis Galton
1896 : formule du coefficient de corrélation de Karl Pearson
1900 : distribution du ² de Karl Pearson
1936 : analyse discriminante de Fisher et Mahalanobis
1941 : analyse factorielle des correspondances de Guttman
1943 : réseaux de neurones de Mc Culloch et Pitts
1944 : régression logistique de Joseph Berkson
1958 : perceptron de Rosenblatt
1962 : analyse des correspondances de J.-P. Benzécri
1964 : arbre de décision AID de J.P. Sonquist et J.-A. Morgan
1965 : méthode des centres mobiles de E. W. Forgy
1967 : méthode des k-means de Mac Queen
1972 : modèle linéaire généralisé de Nelder et Wedderburn
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Histoire














1975 : algorithmes génétiques de Holland
1975 : méthode de classement DISQUAL de Gilbert Saporta
1980 : arbre de décision CHAID de KASS
1983 : régression PLS de Herman et Svante Wold
1984 : arbre CART de Breiman, Friedman, Olshen, Stone
1986 : perceptron multicouches de Rumelhart et McClelland
1989 : réseaux de T. Kohonen (cartes auto-adaptatives)
vers 1990 : apparition du concept de data mining
1991 : méthode MARS de Jerome H. Friedman
1993 : arbre C4.5 de J. Ross Quinlan
1996 : bagging (Breiman) et boosting (Freund-Shapire)
1998 : support vector machines de Vladimir Vapnik
2001 : forêts aléatoires de L. Breiman
2005 : méthode elastic net de Zhou et Hastie
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Le data mining aujourd’hui


Ces techniques ne sont pas toutes récentes
Ce qui est nouveau, ce sont aussi :





les capacités de stockage et de calcul offertes par
l’informatique moderne
la constitution de giga-bases de données pour les besoins
de gestion des entreprises
la recherche en théorie de l’apprentissage
les logiciels universels, puissants et conviviaux
l’intégration du data mining dans les processus de
production
 qui
permettent de traiter de grands volumes de
données et font sortir le data mining des laboratoires
de recherche pour entrer dans les entreprises
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Le data mining demain

Agrégation de modèles


Web mining




optimisation des sites
meilleure connaissance des internautes
croisement avec les bases de données de l’entreprise
Text mining


rééchantillonnage bootstrap, bagging, boosting…
statistique lexicale pour l’analyse des courriers, courriels,
dépêches, comptes-rendus, brevets (langue naturelle)
Image mining


reconnaissance automatique d’une forme ou d’un visage
détection d’une échographie anormale, d’une tumeur
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A quoi sert le data mining ?
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Sondage sur www.kdnuggets.com
Industries / Fields where you applied Data Mining in 2009 [180 votes total]
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CRM/ consumer analytics (59)
32.8%
Banking (44)
24.4%
Direct Marketing/ Fundraising (29)
16.1%
Credit Scoring (28)
15.6%
Telecom / Cable (26)
14.4%
Fraud Detection (25)
13.9%
Retail (21)
11.7%
Health care/ HR (21)
11.7%
Finance (20)
11.1%
Science (19)
10.6%
Advertising (19)
10.6%
e-Commerce (18)
10.0%
Insurance (18)
10.0%
Web usage mining (15)
8.3%
Social Networks (14)
7.8%
Medical/ Pharma (14)
7.8%
Biotech/Genomics (14)
7.8%
Search / Web content mining (12)
6.7%
Investment / Stocks (12)
6.7%
Security / Anti-terrorism (9)
5.0%
Education (8)
4.4%
Government/Military (7)
3.9%
Manufacturing (6)
3.3%
Travel / Hospitality (5)
2.8%
Social Policy/Survey analysis (3)
1.7%
Entertainment/ Music (3)
1.7%
Junk email / Anti-spam (1)
0.6%
None (2)
Other (14)
1.1%
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Rennes 1
7.8%
Sondage
effectué
en
décembre
2009
21
Utilité du data mining dans le CRM
(gestion
de la relation client)

Mieux connaître le client
pour mieux le servir
pour augmenter sa satisfaction
pour augmenter sa fidélité
(+ coûteux d’acquérir un client que le conserver)

La connaissance du client est encore plus utile dans
le secteur tertiaire :



les produits se ressemblent entre établissements
le prix n’est pas toujours déterminant
ce sont surtout le service et la relation
avec le client qui font la différence
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Exemple du credit scoring


Objectifs de la banque :
 vendre plus
 en maîtrisant les risques
 en utilisant les bons canaux
au bon moment
Conclusion :
il faut être pro-actif
détecter les besoins des clients
et leur tendance à emprunter
Le crédit à la consommation
 un produit standard
 concurrence des sociétés
spécialisées sur le lieu de
vente (Cetelem…)
 quand
la
banque
a
connaissance du projet du
client, il est déjà trop tard
commerciales aux bons clients,
avant qu’ils n’en fassent la
demande
> Faire des propositions
+
Appétence
–
–
+
Risque
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Le data mining dans la banque



Naissance du score de risque en 1941 (David Durand)
Multiples techniques appliquées à la banque de détail
et la banque d’entreprise
Surtout la banque de particuliers :




montants unitaires modérés
grand nombre de dossiers
dossiers relativement standards
Essor dû à :





développement des nouvelles technologies
nouvelles attentes de qualité de service des clients
concurrence des nouveaux entrants (assureurs, grande
distribution) et des sociétés de crédit
pression mondiale pour une plus grande rentabilité
surtout : ratio de solvabilité Bâle 2
14/10/2011
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Le data mining dans l’assurance de risque

Des produits obligatoires (automobile, habitation) :



D’où les sujets dominants :




soit prendre un client à un concurrent
soit faire monter en gamme un client que l’on détient déjà
attrition
ventes croisées (cross-selling)
montées en gamme (up-selling)
Besoin de décisionnel dû à :


concurrence des nouveaux entrants (bancassurance)
bases clients des assureurs traditionnels mal organisées :


compartimentées par agent général
ou structurées par contrat et non par client
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Le data mining dans la téléphonie



Deux événements :
 ouverture du monopole de France Télécom
 arrivée à saturation du marché de la téléphonie mobile
D’où les sujets dominants dans la téléphonie :
 score d’attrition (churn = changement d’opérateur)
 optimisation des campagnes marketing
 text mining (pour analyser les lettres de réclamation)
Problème du churn :
 coût d’acquisition moyen en téléphonie mobile : 250 euros
 plus d’un million d’utilisateurs changent chaque d’année
d’opérateur
 la loi Chatel (juin 2008) facilite le changement d’opérateur en
diminuant le coût pour ceux qui ont dépassé 12 mois chez
l’opérateur
 la portabilité du numéro facilite le churn
14/10/2011
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26
Le data mining dans le commerce

Vente Par Correspondance




e-commerce



utilise depuis longtemps des scores d’appétence
pour optimiser ses ciblages et en réduire les coûts
des centaines de millions de documents envoyés par an
personnalisation des pages du site web de l’entreprise, en
fonction du profil de chaque internaute
optimisation de la navigation sur un site web
Grande distribution


analyse du ticket de caisse
détermination des meilleures implantations (géomarketing)
14/10/2011
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Autres exemples





De l’ petit (génomique) à l’ grand (astrophysique pour le
classement en étoile ou galaxie)
Du plus quotidien (reconnaissance de l’écriture manuscrite
sur les enveloppes) au moins quotidien (aide au pilotage
aéronautique)
Du plus ouvert (e-commerce) au plus sécuritaire (détection
de la fraude dans la téléphonie mobile ou les cartes
bancaires)
Du plus industriel (contrôle qualité pour la recherche des
facteurs expliquant les défauts de la production) au plus
théorique (sciences humaines, biologie…)
Du plus alimentaire (agronomie et agroalimentaire) au plus
divertissant (prévisions d’audience TV)
14/10/2011
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Exemples médicaux

Mettre en évidence des facteurs de risque ou de
rémission dans certaines maladies (infarctus et des
cancers) – Choisir le traitement le plus approprié – Ne
pas prodiguer des soins inutiles

Déterminer des segments de patients susceptibles
d’être soumis à des protocoles thérapeutiques
déterminés, chaque segment regroupant tous les
patients réagissant identiquement

Décryptage du génome

Tests de médicaments, de cosmétiques

Prédire les effets sur la peau humaine de nouveaux cosmétiques,
en limitant le nombre de tests sur les animaux
14/10/2011
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L’élaboration d’un modèle de
scoring
14/10/2011
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Définition des objectifs

Définir précisément le sujet et certains critères essentiels
(variable à expliquer ou « cible »)


Définir la population cible



en fonction de la disponibilité des données et de la stabilité des
indicateurs et des règles de gestion
Prévoir l’utilisation opérationnelle des modèles produits


tous les clients, les clients actifs, les prospects aussi…
unité statistique : individu, famille, entreprise, groupe…
Déterminer la période à étudier


exemple : « client à risque » et « client sans risque »
forme de la restitution, confidentialité, périodicité de mise à
jour, utilisation dans d’autres processus
Mettre en place un suivi des modèles
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Définition de la variable à expliquer

En médecine : définition souvent naturelle


Dans la banque : qu’est-ce qu’un client non risqué ?


un patient a ou non une tumeur (et encore faut-il distinguer les
différents stades d’une tumeur)
aucun impayé, 1 impayé, n impayés mais dette apurée ?
Dans certains modèles, on définit une « zone
indéterminée » non modélisée :

1 impayé  variable à expliquer non définie
 aucun impayé  variable à expliquer = 0
  2 impayés  variable à expliquer = 1
Définition parfois encore plus problématique en appétence et en
attrition
 dans la banque, contrairement à la téléphonie, on peut partir
brutalement ou progressivement

Quant à la fraude, elle n’est pas toujours connue

14/10/2011
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Biais de sélection

En risque : certaines demandes sont refusées et on ne peut
donc pas mesurer la variable à expliquer




En appétence : certaines populations n’ont jamais été ciblées
et on ne leur a pas proposé le produit

si on les modélise, elles seront présentes dans l’échantillon des
« mauvais » (clients sans appétence) peut-être à tort

contrairement au cas précédent, on peut mesurer la variable à
expliquer car il y a des souscriptions spontanées
envisager de limiter le périmètre aux clients ciblés


certaines populations ont été exclues de la modélisation et on leur
applique pourtant le modèle
il existe des méthodes « d’inférence des refusés », mais dont
aucune n’est totalement satisfaisante
Et parfois aucune trace n’est conservée des demandes refusées !
Fraude à la carte bancaire : certaines transactions ont été
rejetées et on ne saura pas si elles étaient frauduleuses
14/10/2011
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Taille de l’échantillon
mauvaise
généralisation
taux
d'erreur
données de test
et d'application
t
données apprentissage
bonne
généralisation
taille de l'échantillon
Théorème de Vapnik :
R  Remp 
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h (log( 2n / h)  1)  log(  / 4)
n
taille suffisante
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Représentativité de l’échantillon d’étude

Hypothèse fondamentale :


l’échantillon d’étude est représentatif de la population à
laquelle sera appliqué le modèle
N’implique pas un échantillonnage aléatoire simple :





événement à prédire rare  stratification non
proportionnelle de l’échantillon sur la variable à expliquer
parfois : 50 % de positifs et 50 % de négatifs
nécessaire quand on utilise CART pour modéliser 3 %
d’acheteurs, sinon CART prédit que personne n’est
acheteur  excellent taux d’erreur = 3 % !
change la constante du logit de la régression logistique
intéressant en cas d’hétéroscédasticité dans une analyse
discriminante linéaire
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Inventaire des données utiles

Recenser avec les spécialistes métier et les informaticiens,
les données utiles :






accessibles raisonnablement (pas sur microfilms !)
fiables
suffisamment à jour
historisées, si besoin est
légalement utilisables
Il y a les données :




du système d’information (SI) de l’entreprise
stockées dans l’entreprise, hors du SI (fichiers Excel...)
achetées ou récupérées à l’extérieur de l’entreprise
calculées à partir des données précédentes (indicateurs,
ratios, évolutions au cours du temps)
14/10/2011
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Quand on manque de données

Enquêtes auprès d’échantillons de clients

en les incitant à répondre à des questionnaires en leur
proposant des cadeaux
Utilisation des mégabases de données (Acxiom, Wegener
Direct Marketing)
 « Scoring prénom »
 Utilisation de données géodémographiques (type
d’habitat en fonction de l’adresse)




données moins précises que des données nominatives
mais disponibles pour des prospects
Recours à des modèles standards pré-établis par des
sociétés spécialisées (ex : scores génériques)

quand on a des données mais peu d’historique
14/10/2011
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Scoring prénom
P
a
s
c
a
l
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38
Données géodémographiques

Données économiques


Données sociodémographiques


ancienneté, type et confort des logements, proportion de
locataires et propriétaires…
Données concurrentielles


population, richesse, âge et nombre d’enfants moyens,
structures familiales, niveau socioprofessionnel…
Données résidentielles


nb entreprises, population active, chômage, commerces et
services de proximité, habitudes de consommation…
implantation de l’entreprise, implantation de ses concurrents,
parts de marché, taux de pénétration…
Type d’habitat : beaux quartiers, classe moyenne, classe
ouvrière, centre ville et quartiers commerçants...
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39
Construction de la base d’analyse
variable cible :
acheteur (O/N)
O
N
…
…
O
…
…
N
…
âge
PCS
58
27
…
…
46
…
…
32
…
cadre
ouvrier
technicien
employé
situation
nb
montant
famille
achats achats
marié
2
40
célibataire
3
30
…
…
…
…
…
…
célibataire
3
75
…
…
…
…
…
…
marié
1
50
…
…
…
variable à expliquer
observée année n
…
…
…
…
…
…
…
…
…
variable
explicative m
…
…
…
…
…
…
…
…
…
variables explicatives
observées année n-1
O : au moins 500 clients ciblés dans l'année n et acheteurs
N : au moins 500 clients ciblés dans l'année n et non acheteurs
échantillon
apprentissage
test
…
…
test
…
…
apprentissage
…
au moins 1000 cas
n°
client
1
2
…
…
k
…
…
1000
…
répartition
aléatoire
des clients
entre les 2
échantillons
PREDICTION
f
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40
Sélection des périodes d’observation
Élaboration du modèle
:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:
– 24 mois
– 12 mois
aujourd’hui
observation des
observation de la
variables explicatives
variable à expliquer
Application du modèle
:---:---:---:---:---:---:---:---:---:---:---:---:---:---:---:---:---:-- 18 mois
– 6 mois
?
aujourd
observation
des
observation de la:
:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:-:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:--:-– 12 mois
variables
explicatives
aujourd’hui
+ 12 mois
variable cible
observation des
prédiction de la
variables explicatives
variable à expliquer
Le modèle sera par exemple une fonction f telle que :
Probabilité(variable cible = x) = f(variables explicatives)
14/10/2011
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41
Pré-segmentation

Segmentation (classification) de la population :



en groupes forcément distincts selon les données
disponibles (clients / prospects)
en groupes statistiquement pertinents vis-à-vis des
objectifs de l’étude
selon certaines caractéristiques
sociodémographiques (âge, profession…) si elles
correspondent à des offres marketing spécifiques
Données utilisées liées à Oui
l’événement à prédire
Non
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Méthode de classification
Classification statistique Règles d’experts
solution efficace
solution pouvant être
efficace
solution risquant d’être solution pouvant être
moyennement efficace
efficace si les données
sont bien choisies
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42
Intérêt de segmenter :
le paradoxe de Simpson
courriel
téléphone
TOTAL
courriel
téléphone
TOTAL
courriel
téléphone
TOTAL
14/10/2011
sans achat
1 400
1 375
2 775
Tous clients
avec achat
100
125
225
TOTAL
1 500
1 500
3 000
taux d'achat
6,67%
8,33%
7,50%
sans achat
950
475
1 425
Hommes
avec achat
50
25
75
TOTAL
1 000
500
1 500
taux d'achat
5,00%
5,00%
5,00%
sans achat
450
900
1 350
Femmes
avec achat
50
100
150
TOTAL
500
1 000
1 500
taux d'achat
10,00%
10,00%
10,00%
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43
Paradoxe de Simpson : explication

Dans le dernier exemple :




les hommes ne répondent pas mieux au téléphone qu’au
courriel
de même pour les femmes
et pourtant, le téléphone semble avoir globalement un
meilleur taux d’achat
Explication :


un individu pris au hasard ne répond pas mieux au
téléphone
mais les femmes achètent plus et on a privilégié le
téléphone pour les contacter (liaison positive entre les
variables « sexe » et « canal de distribution »)
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44
Pré-segmentation : aspects opérationnels





Simplicité de la pré-segmentation (pas trop de règles)
Nombre limité de segments et stabilité des segments
Tailles des segments généralement du même ordre
de grandeur
Homogénéité des segments du point de vue des
variables explicatives
Homogénéité des segments du point de vue de la
variable à expliquer
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45
Exemple de segmentation de clientèle
10
patrimoine - âge
5
P
C
R
2
0
crédit conso-5 - CB
0
faibles revenus
S1 (rouge) : peu actifs
S2 (rose) : jeunes
S3 (bleu) : consommateurs
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5
PCR1
10
forts revenus
S4 (orange) : seniors
S5 (noir) : aisés
S6 (vert) : débiteurs
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46
Analyse exploratoire des données 1/2


Explorer la distribution des variables
Vérifier la fiabilité des variables


valeurs incohérentes ou manquantes
 suppression ou imputation ou isolement
certaines variables sont fiables mais trompeuses


Détecter les valeurs extrêmes


Le profil de souscripteurs peut être faussé par une campagne commerciale ciblée
récente
voir si valeurs aberrantes à éliminer
Variables continues



détecter la non-monotonie ou la non-linéarité justifiant la discrétisation
tester la normalité des variables (surtout si petits effectifs) et les
transformer pour augmenter la normalité
éventuellement discrétiser : découper la variable en tranches en
fonction de la variable à expliquer

et isoler les valeurs manquantes ou aberrantes
14/10/2011
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47
Analyse exploratoire des données 2/2

Variables qualitatives ou discrètes



Créer des indicateurs pertinents d’après les données brutes








regrouper certaines modalités aux effectifs trop petits
représenter les modalités dans une analyse des correspondances
multiples
prendre l’avis des spécialistes du secteur étudié
création d’indicateurs pertinents (maxima, moyennes,
présence/absence…)
utiliser des ratios plutôt que des variables absolues
calcul d’évolutions temporelles de variables
création de durées, d’anciennetés à partir de dates
croisement de variables, interactions (exemple : plafond ligne de crédit +
part utilisée  taux d’utilisation du crédit)
utilisation de coordonnées factorielles
Détecter les liaisons entre variables


entre variables explicatives et à expliquer (bon)
entre variables explicatives entre elles (colinéarité à éviter dans
certaines méthodes)
14/10/2011
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48
Problème de la qualité des données : 3
niveaux

Données non correctes (manquantes ou aberrantes)

Pas toujours faciles à détecter





S’agit-il d’une erreur ou d’un outlier ?
Comment corriger en apprentissage / en application ?
Données non cohérentes

Venant du rapprochement de données correctes isolément MAIS




0 est-il 0 ou manquant ?
9999..999 est-il manquant ou aberrant ?
mesurées à des dates différentes
ou sur des échelles différentes
ou issues de règles de calcul différentes
Données correctes et cohérentes mais trompeuses

Par exemple, en appétence, le profil des souscripteurs peut être
faussé par une campagne commerciale ciblée récente
14/10/2011
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49
Traitement des valeurs manquantes

D’abord vérifier que les valeurs manquantes ne proviennent pas :



d’un problème technique dans la constitution de la base
d’individus qui ne devraient pas se trouver dans la base
Sinon, plusieurs solutions sont envisageables selon les cas :


supprimer les observations (si elles sont peu nombreuses ou si le non
renseignement de la variable est grave et peut laisser suspecter d’autres
anomalies dans l’observation)
ne pas utiliser la variable concernée (surtout si elle est peu discriminante) ou la
remplacer par une variable proche mais sans valeur manquante





mieux vaut supprimer une variable a priori peu utile, mais qui est souvent non renseignée
et conduirait à exclure de nombreuses observations de la modélisation
traiter la valeur manquante comme une valeur à part entière
imputation : remplacer la valeur manquante par une valeur par défaut ou déduite
des valeurs des autres variables
remplacer les valeurs manquantes grâce à une source externe (rarement
possible)
Mais aucune solution n’est idéale 
14/10/2011
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50
Imputation des valeurs manquantes

Imputation statistique



par le mode, la moyenne ou la médiane
par une régression ou un arbre de décision
imputation


simple (minore la variabilité et les intervalles de confiance des
paramètres estimés)
ou multiple (remplacer chaque valeur manquante par n valeurs,
par exemple n = 5, puis faire les analyses sur les n tables et
combiner les résultats pour obtenir les paramètres avec leurs
écart-types
14/10/2011
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51
L’imputation n’est jamais neutre


Surtout si les données ne sont pas manquantes au
hasard
Déformation des variances et des corrélations
avant imputation
imputation
par
moyenne
ou
régression

6
5
4
3
2
1
0
0
1
2
3
après imputation par la
moyenne
yi
6
5
5
4
4
3
3
2
2
1
xi
0
imputation
par
régression
+ résidu
aléatoire
yi
6
1
xi
0
0
1
2
3
0
1
2
3
source : J.-P. Nakache – A. Gueguen, RSA 2005
14/10/2011
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52
Schéma des valeurs manquantes

Exemple de sortie produite par la procédure MI de SAS
Caractéristiques des données manquantes
Moyennes de groupes
Groupe
Var1
Var2
Var3
1
X
X
X
6557
80.79
2
X
.
X
3
0.04
0
3
.
X
X
1108
13.65
.
-0.075471 0.595276
4
.
X
.
353
4.35
.
0.160265
.
5
.
.
X
91
1.12
.
.
0.000916
6
O
O
O
4
0.05
.
.
.
14/10/2011
Fréq Pourcentage
Var1
Var2
12.217310 0.245615
.
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Var3
3.102462
0.166667
53
Examen de la distribution des variables


La durée du crédit présente des pics prévisibles à 12,
24, 36, 48 et 60 mois
On constate assez nettement la plus forte proportion
de crédits plus longs parmi ceux qui ont des impayés
14/10/2011
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54
Normalisation : transformations

Log (V)






Racine carrée (V) si coefficient d’asymétrie > 0
-1/V ou –1/V² si coefficient d’asymétrie > 0
V2 ou V3 si coefficient d’asymétrie < 0
Arc sinus (racine carrée de V/100)


transformation la plus courante pour corriger un
coefficient d’asymétrie > 0
Si V  0, on prend Log (1 + V)
si V est un pourcentage compris entre 0 et 100
Certains logiciels déterminent automatiquement la
transformation la plus adaptée

en utilisant la fonction de Box-Cox
14/10/2011
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55
Normalisation : un exemple
Revenus :
Log(revenus) :
Racine(revenus) :
Asymétrie = 2,38
Asymétrie = - 2,03
Asymétrie = 0,64
Aplatissement = 11,72
Aplatissement = 12,03
Aplatissement = 1,76
La racine carrée normalise ici mieux que le logarithme
14/10/2011
(Loi normale : asymétrie = aplatissement (– 3) = 0)
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56
Utilité de la normalisation

Une des hypothèses de l’analyse discriminante
linéaire :



de
X/Gi
et
égalité
des
matrices
de
N’est en pratique jamais satisfaite
Mais on constate une amélioration des performances
de l’analyse discriminante lorsque l’on s’en rapproche :



multinormalité
covariances
en neutralisant les « outliers » (individus hors norme)
en normalisant les variables explicatives susceptibles
d’entrer dans le modèle
Moralité : mieux vaut connaître les contraintes
théoriques pour se rapprocher des conditions
optimales
14/10/2011
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57
Discrétisation en tranches naturelles
Densité
clients sans
appétence
clients avec
appétence
variable explicative Y
14/10/2011
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58
Pourquoi discrétiser ?

Appréhender des liaisons non linéaires (de degré >1),
voire non monotones, entre les variables continues


Neutraliser les valeurs extrêmes (« outliers »)



qui sont dans la 1ère et la dernière tranches
Gérer les valeurs manquantes (imputation toujours
délicate)


par une ACM, une régression logistique ou une analyse
discriminante DISQUAL
rassemblées dans une tranche supplémentaire spécifique
Gérer les ratios dont le numérateur et le dénominateur
peuvent être tous deux > 0 ou < 0
Traiter simultanément des données quantitatives et
qualitatives
14/10/2011
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59
Exemple de discrétisation


On commence par
découper la variable
explicative en déciles, et
à regarder à quelle valeur
correspond chaque
décile
Par exemple , le 2e décile
est 25 ans
14/10/2011
Analysis Variable : Age
Rang pour
N
la variable
Age Obs Minimum Maximum
0
105 19.0000000 23.0000000
1
85 24.0000000 25.0000000
2
101 26.0000000 27.0000000
3
120 28.0000000 30.0000000
4
105 31.0000000 33.0000000
5
72 34.0000000 35.0000000
6
113 36.0000000 39.0000000
7
98 40.0000000 44.0000000
8
105 45.0000000 52.0000000
9
96 53.0000000 75.0000000
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60
Table de dAge par Cible
Exemple de discrétisation



dAge(Rang
pour la
variable Age)
FREQUENCE
Pourcentage
Pct en ligne
Le tableau de contingence montre
que les deux premiers déciles de
l’âge correspondent à un taux
d’impayés nettement supérieur à
celui des autres déciles. Il y a donc
un seuil à 25 ans.
Aucun autre seuil ne se distingue
nettement, les taux d’impayés
fluctuant ensuite entre 20 % et un
peu plus de 30 %.
Le découpage de l’âge en deux
tranches est donc décidé.
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université RennesTotal
1
Cible
1
2 Total
0
63
42
6.30 4.20
60.00 40.00
105
10.50
1
47
38
4.70 3.80
55.29 44.71
85
8.50
2
74
27
7.40 2.70
73.27 26.73
101
10.10
3
79
41
7.90 4.10
65.83 34.17
120
12.00
4
72
33
7.20 3.30
68.57 31.43
105
10.50
5
55
17
5.50 1.70
76.39 23.61
72
7.20
6
89
24
8.90 2.40
78.76 21.24
113
11.30
7
70
28
7.00 2.80
71.43 28.57
98
9.80
8
84
21
8.40 2.10
80.00 20.00
105
10.50
9
67
29
6.70 2.90
69.79 30.21
96
9.60
700
300 611000
70.00 30.00 100.00
Exemple de regroupement de modalités



Regroupement de « < 100 » et
« [100-500 euros[ dont les taux
d’impayés sont proches (35,99% et
33,01%)
Regroupement de « [500-1000
euros[ et « >= 1000 euros » : leurs
taux d’impayés sont moins proches
mais la 2e modalité est trop petite
pour rester seule
On pourrait même regrouper ces
deux modalités avec « Pas
d’épargne »
14/10/2011
Table de Epargne par Cible
Epargne
FREQUENCE
Pourcentage
Pct en ligne
Cible
OK
KO Total
Pas d'épargne
151
32
15.10 3.20
82.51 17.49
183
18.30
< 100
386 217
38.60 21.70
64.01 35.99
603
60.30
[100-500 euros[
69
34
6.90 3.40
66.99 33.01
103
10.30
[500-1000 euros[
52
11
5.20 1.10
82.54 17.46
63
6.30
>= 1000 euros
42
6
4.20 0.60
87.50 12.50
48
4.80
Total
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700 300
1000
70.00 30.00 100.00
62
Autre exemple de regroupement de
modalités



Le regroupement des modalités
« Locataire » et « Logement
gratuit » est évident
Elles sont associées à des taux
d’impayés proches et élevés
(39,11% et 40,74%)
Les propriétaires sont moins
risqués, surtout s’ils ont fini leur
emprunt, mais pas seulement dans
ce cas, car ils sont généralement
plus attentifs que la moyenne au
bon remboursement de leur
emprunt
14/10/2011
Table de Statut_domicile par Cible
Statut_domicile
FREQUENCE
Pourcentage
Pct en ligne
Cible
OK
KO Total
Locataire
109
70
10.90 7.00
60.89 39.11
179
17.90
Propriétaire
527 186
52.70 18.60
73.91 26.09
713
71.30
Logement gratuit
64
44
6.40 4.40
59.26 40.74
108
10.80
Total
700 300
1000
70.00 30.00 100.00
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63
Exploration avec une ACM
14/10/2011
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64
La sélection des variables
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
65
Importance de la sélection des variables

Exemple de David Hand (2005) : régression avec un
coeff. de corrélation 0,5 entre chaque prédicteur et la
cible, et un coeff. de corrélation  entre chaque
prédicteur

Les courbes représentent 1-R² (proportion de la somme
des carrés non expliquée) en fonction du nb de prédicteurs
14/10/2011
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66
Limiter le nombre de variables sélectionnées



En présence de colinéarité entre les prédicteurs, l’apport
marginal de chaque prédicteur décroît très vite
Et pourtant, ici chaque prédicteur est supposé avoir la
même liaison avec la cible, ce qui n’est pas le cas dans
une sélection pas à pas réelle où la liaison décroît !
Conclusion :




Éviter au maximum la colinéarité des prédicteurs
Limiter le nombre de prédicteurs : souvent moins de 10
Alternative : la régression PLS ou régularisée (ridge…)
Remarque :

Dans une procédure pas à pas, le 1er prédicteur peut occulter un
autre prédicteur plus intéressant
14/10/2011
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67
Sur-apprentissage en régression
(A) Modèle trop simp le
(B) B on modèle
(C) Modèle trop complexe
Un modèle trop poussé dans la phase d’apprentissage :
• épouse toutes les fluctuations de l’échantillon d’apprentissage,
• détecte ainsi de fausses liaisons,
• et les applique à tort sur d’autres échantillons
14/10/2011
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68
Sur-apprentissage en classement
(C) Modèle trop
complexe
(B) Bon modèle
Source : Olivier Bousquet
14/10/2011
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69
Taux d’erreur en fonction de la complexité
du modèle
mauvaise
généralisation
taux
d'erreur
données de test
et d'application
bonne
généralisation
données apprentissage
taille du modèle
(A)
(B) arrêter ici
(C)
Théorème de Vapnik :
R  Remp 
14/10/2011
h (log( 2n / h)  1)  log(  / 4)
n
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70
Rappel sur les tests

Tests paramétriques



Tests non-paramétriques





supposent que les variables suivent une loi
particulière (normalité, homoscédasticité)
ex : test de Student, ANOVA
ne supposent pas que les variables suivent une loi
particulière
se fondent souvent sur les rangs des valeurs des variables
plutôt que sur les valeurs elles-mêmes
peu sensibles aux valeurs aberrantes
ex : test de Wilcoxon-Mann-Whitney, test de Kruskal-Wallis
Exemple du r de Pearson et du  de Spearman :


r >   présence de valeurs extrêmes ?
 > r  liaison non linéaire non détectée par Pearson ?

ex : x = 1, 2, 3… et y = e1, e2, e3…
14/10/2011
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71
Liaison entre une variable continue et
une variable de classe
lois suivies
2 échantillons
3 échantillons et plus (***)
normalité – homoscédasticité (*)
test T de Student
ANOVA
normalité – hétéroscédasticité
test T de Welch
Welch - ANOVA
non normalité – hétéroscédasticité (**)
Wilcoxon – Mann – Whitney
Kruskal – Wallis
non normalité – hétéroscédasticité (**)
test de la médiane
test de la médiane
non normalité – hétéroscédasticité (**)
test de Jonckheere-Terpstra
(échantillons ordonnés)
moins puissant
(*) Ces tests supportent mieux la non-normalité que l’hétéroscédasticité.
(**) Ces tests travaillant sur les rangs et non sur les valeurs elles-mêmes,
ils sont plus robustes et s’appliquent également à des variables ordinales
(***) ne pas comparer toutes les paires par des tests T  on détecte à tort des
différences significatives (au seuil de 95 % : dans 27 % des cas pour 4 moyennes égales)
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72
Tableau ANOVA et statistique F
Source de Somme des
variation carrés (SC)
k
ni
Totale
  (Yij  Y )
i 1 j 1
Interclasse
 ni (Y i  Y )
Intraclasse

k
Degrés de
liberté (dl)
2

2
i 1
k
ni
i1
j 1
2
(
)

  Yij Yi
n-1
k-1
Carré
moyen (CM)
F
SC/dl
SC/dl
CMinterclasse
CMintraclasse
n-k
SC/dl
CMinter/CMintra = F à comparer au F d’une loi de Fisher de ddl (k-1,n-k)
η² = SCinterclasse / SCtotale = proportion de la variance expliquée
14/10/2011
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73
Principe du test ANOVA

On appelle « analyse de la variance » ce qui est en fait
un test d’égalité de la moyenne, en raison de la façon de
réaliser ce test, qui consiste à décomposer la variance de
la variable continue Y en 2 parties :




ce qui peut être attribué aux différences entre groupes
(variance inter-classe)
ce qui peut être attribué aux variations aléatoires (variance
intra-classe, appelée « erreur »)
Si CMinter/CMintra = est grand, c.a.d. si les variations
aléatoires sont faibles par rapport à l’effet des différences
entre classes, on peut rejeter H0
Cela se produit quand CMinter/CMintra dépasse la valeur
critique de la loi de Fisher au niveau  avec k–1 et n–k
degrés de liberté
14/10/2011
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74
Statistique de Mann-Whitney

Utilisée pour k = 2 groupes, d’effectifs n1 et n2




quand les hypothèses de normalité et d’égalité des variances ne
sont pas satisfaites
Soit Ri = somme des rangs des observations du groupe i
La statistique du test comparée à une valeur théorique est:
n1 n1  1
n2 n2  1


U  min n1n2 
 R1 , n1n2 
 R2 
2
2


Avec les observations des 2 groupes G1 et G2 :
G1 : 3 5 6 10 14
G2 : 8 12 16 18

On obtient les rangs
G1 : 1 2 3 5 7

U1 = nb de fois où une
valeur du groupe 1 précède
une valeur du groupe 2
G2 : 4 6 8 9
D’où R1 = 18, R2 = 27, U = min(20+15–18,20+10–27) = 3
14/10/2011
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75
Test non-paramétrique de WilcoxonMann-Whitney

Statistique de la somme des rangs de Wilcoxon = Ri


Les groupes sont d’autant plus significativement différents :



que le U de Mann-Whitney est petit
que le S de Wilcoxon est très grand ou très petit
À chacune de ces statistiques est associé un test dont
l’hypothèse nulle est que les rangs du groupe 1 ne diffèrent
pas des rangs du groupe 2


où i est soit le 1er, soit le plus petit (dans SAS) groupe
les tests sont équivalents  test de Wilcoxon-Mann-Whitney
On peut :


comparer U et S à des valeurs lues en table
ou, si n1 et n2 > 8, utiliser la convergence sous H0 vers une loi
normale N(,) et calculer Z = (U-)/ et |Z|
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76
Test non-paramétrique de Kruskal-Wallis

Utilisé pour k  2 groupes





quand les hypothèses de normalité et d’égalité des variances
ne sont pas satisfaites
Soient N = nb d’observations, ni l’effectif du groupe i et Ri
la somme des rangs des observations du groupe i
La statistique du test est :
2
k
12
Ri
  3( N  1)
H
N ( N  1) i 1 ni
Correctif à apporter en cas d’égalités de rangs
Si les effectifs sont grands ou si k > 6, H tend vers ² à
k–1 d° de liberté

sinon, regarder valeurs critiques dans une table
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77
Tests non-paramétriques sur SAS

La PROC NPAR1WAY de SAS permet d'effectuer le test de
Kruskal-Wallis et de Wilcoxon-Mann-Whitney (si k = 2)
PROC NPAR1WAY WILCOXON DATA=table CORRECT=no ;
CLASS a ; /* variable de groupe */
VAR x ; /* variable quantitative */
EXACT ; /* test exact facultatif */
RUN ;

Autres options que WILCOXON :



ANOVA : anova classique
EDF : tests de Kolmogorov-Smirnov et Cramer-von Mises, et, si 2
niveaux de classification seulement, statistique de Kuiper
MEDIAN : test de la médiane
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78
Résultats des tests avec option WILCOXON
Wilcoxon Two-Sample Test
Statistic (S)
Wilcoxon Scores (Rank Sums) for Variable x
Classified by Variable a
27.000
0
Normal Approximation
Z
1.7146
One-Sided Pr > Z
0.0432
Two-Sided Pr > |Z|
0.0864
a
N
Sum of
Scores
1
5
18.0
25.0
4.082483
3.600
2
4
27.0
20.0
4.082483
6.750
Chi-Square
Pr
>
Square
One-Sided Pr > Z
0.0624
Two-Sided Pr > |Z|
0.1248
Exact Test
One-Sided Pr >= S
0.0556
Two-Sided Pr >= |S - Mean|
0.1111
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Std Dev
Under H0
Mean
Score
Kruskal-Wallis Test
n1, n2, R1 et R2
permettent de
calculer U de
Mann-Whitney
2.9400
1
DF
t Approximation
Expected
Under H0
Chi-
0.0864
test non
significatif : pas
de différences
entre les deux
groupes
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79
Sélection des variables explicatives

Dans la sélection des variables discriminantes d’un
modèle, le test de Kruskal-Wallis est souvent plus
apte que l’ANOVA paramétrique à détecter des
variables qui seront efficaces, une fois mises en
classes, dans une régression logistique


notamment les variables hautement non normales que sont
les ratios X/Y
Idée de présentation des variables discriminantes :
² CHAID
ddl
variable
² KW
X
2613,076444
1
0,0957
1
1023,9000
5
4
2,3606E-220
1
1
Y
2045,342644
2
0,0716
2
949,0000
5
4
4,0218E-204
2
11
Z
1606,254491
3
0,0476
5
902,3000
4
3
2,8063E-195
4
12
…
1566,991315
4
0,0491
4
920,4000
4
3
3,3272E-199
3
4


R²
rang
R²
nb nœuds
CHAID
rang
KW
proba CHAID
rang
CHAID
rang
CART
R² =  des carrés interclasse /  totale des carrés
² KW = ² de Kruskal-Wallis (à 1 d° de liberté)
14/10/2011
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80
Sélection des variables explicatives






En présence de corrélation entre les prédicteurs, l’apport
marginal de chaque prédicteur décroît très vite
Il peut même altérer le modèle (inversions de signes des
paramètres) et réduire son pouvoir prédictif
On préfère souvent un prédicteur moins lié à la variable à
expliquer mais moins corrélé aux autres
On limite le nombre de prédicteurs : moins de 10 dans la
plupart des modèles de score
On effectue des tests statistiques de corrélation
Il est plus facile de limiter le nombre de prédicteurs si la
population est homogène
14/10/2011
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81
Automatisation de la sélection

Avec l’ODS de SAS ou l’OMS de SPSS :
ODS OUTPUT KruskalWallisTest = kruskal ;
PROC NPAR1WAY WILCOXON DATA = exemple;
CLASS segment ;
VAR &var ;
DATA kruskal (keep = Variable nValue1
RENAME=(nValue1=KWallis)) ;
SET kruskal ;
WHERE name1 = '_KW_' ;
PROC SORT DATA = kruskal ;
BY DESCENDING KWallis ;
RUN;
OMS
/SELECT TABLES
/IF COMMANDS = ["NPar Tests"]
SUBTYPES = ["Kruskal Wallis Test Statistics"]
/DESTINATION FORMAT = SAV OUTFILE = "C:\temp\kw.sav"
/COLUMNS DIMNAMES=['Statistics'].
NPAR TESTS
/K-W= !var BY segment (0 1)
/MISSING ANALYSIS.
OMSEND.
GET FILE = "C:\temp\kw.sav".
SELECT IF(Var1 = 'Khi-deux').
EXE.
SORT CASES Var3 (D) .
SAVE OUTFILE = "C:\temp\kw.sav" /KEEP=Var2 Var3.
14/10/2011
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82
Exemple de liste des variables
Obs


Liste des variables par liaison
décroissante avec la variable
à expliquer
Ici les variables sont
qualitatives et la liaison
mesurée par le V de Cramer
0,4
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
Au
Ag
tre
e
s_
cr
tu
e
at
di
io
ts
n_
fa
m
ilia
le
G
ar
an
t ie
Ta
s
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_e
ffo
Nb
rt
_c
re
di
Ty
ts
pe
_e
m
pl
oi
An
Te
cie
le
ph
nn
on
et
e_
e
do
Nb
m
ici
_p
le
er
s_
ch
ar
ge
Si
Hi
s
Co
m
pt
to
es
riq
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_c
re
Du
di
t
re
e_
cr
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it
Ep
ar
gn
O
e
bj
et
_
cr
M
ed
on
it
ta
nt
_c
re
di
t
An
cie
Bi
nn
en
et
s
e_
em
St
at
pl
ut
oi
_d
om
ici
le
0
Variable
1
0.35174 Comptes
2
0.24838 Historique_credit
3
0.20499 Duree_credit
4
0.19000 Epargne
5
0.17354 Objet_credit
6
0.15809 Montant_credit
7
0.15401 Biens
8
0.13553 Anciennete_emploi
9
0.13491 Statut_domicile
10
0.12794 Age
11
0.11331 Autres_credits
12
0.09801 Situation_familiale
13
0.08152 Garanties
14
0.07401 Taux_effort
15
0.05168 Nb_credits
16
0.04342 Type_emploi
17
0.03647 Telephone
0.02737 Anciennete_domicile
83
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1 0.00301 Nb_pers_charge
19
18
14/10/2011
V_Cramer
Pourquoi le V de Cramer ?
Classe 1
Classe 2
Classe 1
Ensemble
Classe 2
Ensemble
Effectifs observés :
Effectifs observés :
A
55
45
100
A
550
450
1000
B
20
30
50
B
200
300
500
Total
75
75
150
Total
750
750
1500
Effectifs attendus si la variable est indépendante de
la classe :
Effectifs attendus si la variable est indépendante de
la classe :
A
50
50
100
A
500
500
1000
B
25
25
50
B
250
250
500
Total
75
75
150
Total
750
750
1500
Probabilité du ² = 0,08326454

Probabilité du ² = 4,3205.10-8
Quand la taille de la population augmente, le moindre écart
devient significatif aux seuils usuels
14/10/2011
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84
Le V de Cramer

V de Cramer =




2
2
 max
mesure directement l'intensité de la liaison de 2 variables
catégorielles, sans avoir recours à une table du ²
en intégrant l’effectif et le nombre de degrés de liberté, par
l'intermédiaire de ²max
²max = effectif x [min (nb lignes, nb colonnes) – 1]
V compris entre 0 (liaison nulle) et 1 (liaison parfaite)
14/10/2011
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85
Sélection des variables : bootstrap
On effectue une régression logistique stepwise sur chacun des échantillons bootstrap
Variable Nb occurrences
Constante
50
V05
46
V09
39
V14
37
V01
35
V03
34
V13
28
V02
23
V04
22
V18
18
V22
18
V19
16
V17
15
V24
14
V08
13
V36
12
V28
11
V07
10
14/10/2011
Variable Nb occurrences
V25
7
V26
7
V15
6
V12
5
V29
5
V31
5
V10
4
V20
4
V06
2
V16
2
V32
2
V37
2
V11
1
V21
1
V23
1
V27
1
V34
1
V35
1
Bootstrap : B tirages aléatoires avec
remise de n individus parmi n et
sélection de variables sur chacun des B
échantillons bootstrap
C
60 o
V
n
0
50 s e5 V V
t
0
V V
1
a
9
0 0
4
40 n
1 3 V
t
1 V
V
3 0
30
0 V V
2 4 1 2 V V V
V V
1 1
V V
8 2
2 0
20
9 7
3 2
4 8
0 V V V V V V
6 8
V V
7 2 2 1 1 2 3
V V V V V V V V V V
1 2
5
6
10
5 2 9 1
0 1 3 3 1 2 2 2 3 3
0 0
6 6 2 7 1 1 3 7 4 5
seuil
seuil
0
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86
Sélection des variables : classification à
l’aide d’une ACP avec rotation
R-squared with
Cluster
Variable
Own
Cluster
Next
Closest
1-R**2
Ratio
Cluster 1
nbpoints
0.6546
0.0011
0.3458
nb points fidélité
nbproduits
0.6189
0.0183
0.3882
nb produits
nbachats
0.5950
0.0007
0.4053
nb achats
revenus
0.4551
0.0234
0.5580
revenus du client
abonnement
0.2537
0.0042
0.7495
abonnement autre service
utilcredit
0.2312
0.0002
0.7689
règlements à crédit
age
0.6033
0.0000
0.3967
âge
relation
0.6461
0.0336
0.3662
relation (ancienneté client)
evolconsom
0.2151
0.0027
0.7870
évolution consommation
Cluster 2
Variable
Label
PROC VARCLUS DATA=fichier_client;
VAR age relation nbpoints nbproduits nbachats revenus abonnement evolconsom
utilcredit;
RUN;
14/10/2011
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87
ACP avec rotation pour la classification de
variables



La procédure VARCLUS
effectue une ACP avec
rotation (quartimax) qui
maximise la variance des
coefficients de corrélation de
chaque variable avec
l’ensemble des facteurs
Au lieu de maximiser la
somme des carrés des
coefficients de corrélation
De façon à minimiser le
nombre de facteurs
nécessaires pour expliquer
chaque variable
14/10/2011
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88
La modélisation
14/10/2011
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89
Méthodes inductives : 4 étapes




Apprentissage : construction du modèle
sur un 1er échantillon pour lequel on connaît
la valeur de la variable cible
Test : vérification du modèle sur un 2d
échantillon pour lequel on connaît la valeur
de la variable cible, que l’on compare à la
valeur prédite par le modèle
 si le résultat du test est insuffisant
(d’après la matrice de confusion ou la
courbe ROC), on recommence
l’apprentissage
Validation du modèle sur un 3e échantillon,
pour avoir une idée du taux d’erreur non
biaisé du modèle
Application du modèle à l’ensemble de la
population
14/10/2011
valeur prédite  A
B
valeur réelle 
A
1800
200
B
300
1700
TOTAL
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TOTAL
4000
90
Phase de modélisation

Régression
précision)
logit
logistique
(généralité
-
concision
-
= - 0.98779849 - (0.00005411 * liquidités)
+ (0.01941272 * mouvements) + (0.12187987 * produits)
- (0.00001503 * patrimoine);
score = exp(logit) / (1 + exp(logit));


Analyse discriminante
précision)
Arbre de décision
(généralité – lisibilité)
14/10/2011
(simplicité
–
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concision
–
91
Principales méthodes de scoring
Analyse discriminante linéaire
 Résultat explicite P(Y/ X1, … , Xp) sous forme d’une formule
 Requiert des Xi continues et des lois Xi/Y multinormales et
homoscédastiques (attention aux « outliers »)
 Optimale si les hypothèses sont remplies
 Régression logistique
 Sans hypothèse sur les lois Xi/Y, Xi peut être discret, nécessaire
absence de colinéarité entre les Xi
 Précision parfois légèrement inférieure à l’analyse discriminante
 Arbres de décision
 Règles complètement explicites
 Traitent les données hétérogènes, éventuellement manquantes,
sans hypothèses de distribution
 Détection de phénomènes non linéaires
 Moindre robustesse
14/10/2011
92
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
Sur-apprentissage dans un arbre
la scission des nœuds 9 et 10
manque de robustesse
la différence entre les erreurs en
test et en apprentissage est
d’autant plus petite que l’échantillon
d’apprentissage est plus grand
cohérent avec
l’inégalité de Vapnik
sur l’intervalle de
confiance de l’erreur
de prédiction
Intérêt du « bootstrap
aggregating » (bagging) avec
des méthodes relativement
peu robustes comme les
arbres de décision
14/10/2011
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93
Élagage d’un arbre de décision
taux
d'erreur
données de test
et d'application
données apprentissage
élaguer ici
profondeur arbre
(nb de feuilles)
Un bon arbre doit être élagué pour éviter la remontée du taux
d’erreur due au sur-apprentissage
Dans l’exemple précédent, il faut élaguer les feuilles 9 et 10
14/10/2011
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94
Grille de score

Passage de coefficients (« Estimation ») à des pondérations
dont la somme est comprise entre 0 et 100
Analyse des estimations de la vraisemblance maximum
Erreur
Khi 2
DF Estimation
std de Wald Pr > Khi 2
Paramètre
Variable
Modalité
Age
> 25 ans
0
Age
≤ 25 ans
8
Autres_credits
Aucun crédit extérieur
0
Autres_credits
Crédits extérieurs
7
Comptes
Pas de compte
0
Nb points
1
-3.1995
0.3967
65.0626
<.0001
Comptes
CC >= 200 euros
1
1.0772
0.4254
6.4109
0.0113
Comptes
CC < 0 euros
1
2.0129
0.2730
54.3578
<.0001
Comptes
CC [0-200 euros[
1
1.5001
0.2690
31.1067
<.0001
Comptes
CC ≥ 200 euros
13
Comptes
Pas de compte
Comptes
CC [0-200 euros[
19
Comptes
CC < 0 euros
25
Duree_credit
≤ 15 mois
0
Duree_credit
16-36 mois
13
Duree_credit
> 36 mois
18
Epargne
pas épargne ou > 500 euros
0
Epargne
< 500 euros
8
Intercept
0
0
.
.
.
Historique_credit Crédits en impayé
1
1.0794
0.3710
8.4629
0.0036
Historique_credit Crédits sans retard
1
0.4519
0.2385
3.5888
0.0582
Historique_credit Jamais aucun crédit
0
0
.
.
.
Duree_credit
> 36 mois
1
1.4424
0.3479
17.1937
<.0001
Duree_credit
16-36 mois
1
1.0232
0.2197
21.6955
<.0001
Duree_credit
<= 15 mois
0
0
.
.
.
Age
<= 25 ans
1
0.6288
0.2454
6.5675
0.0104
Age
> 25 ans
0
0
.
.
.
Epargne
< 500 euros
1
0.6415
0.2366
7.3501
0.0067
Epargne
pas épargne ou > 500 euros
0
0
.
.
.
Garanties
Avec garant
0
Garanties
Avec garant
1
-1.7210
0.5598
9.4522
0.0021
Garanties
Sans garant
21
Garanties
Sans garant
0
0
.
.
.
Autres_credits
Aucun crédit extérieur
1
-0.5359
0.2439
4.8276
0.0280
Historique_credit
Jamais aucun crédit
0
Autres_credits
Crédits extérieurs
0
0
.
.
.
Historique_credit
Crédits sans retard
6
Historique_credit
Crédits en impayé
13
14/10/2011
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95
Exemples de notations

Note d’un jeune de moins de 25 ans, qui demande pour la
première fois un crédit dans l’établissement et qui n’en a
pas ailleurs, sans impayé, avec un compte dont le solde
moyen est légèrement positif (mais < 200 €), avec un peu
d’épargne (< 500 €), sans garant, qui demande un crédit
sur 36 mois :


Note d’un demandeur de plus de 25 ans, avec des crédits
à la concurrence, sans impayé, avec un compte dont le
solde moyen est > 200 €, avec plus de 500 € d’épargne,
sans garant, qui demande un crédit sur 12 mois :


8 + 0 + 19 + 13 + 8 + 21 + 0 = 69 points
0 + 7 + 13 + 0 + 0 + 21 + 0 = 41 points
On constate la facilité de l’implémentation et du calcul du
score
14/10/2011
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96
Découpage de la note de score

On peut calculer les déciles du nombre de points et
Table de dnbpoints par Cible
leurs taux d’impayés correspondants : dnbpoints(Rang
pour la variable
nbpoints)
Analysis Variable : nbpoints
FREQUENCE
Pct en ligne
Rang pour
N
la variable
nbpoints Obs Minimum Maximum
0
14/10/2011
104
Cible
OK
KO Total
0
99
95.19
5
4.81
104
1
89
93.68
6
6.32
95
2
100
93.46
7
6.54
107
6.0000000 29.0000000
1
95 33.0000000 37.0000000
2
107 39.0000000 42.0000000
3
101
19
84.17 15.83
120
3
120 43.0000000 48.0000000
4
71
27
72.45 27.55
98
4
98 49.0000000 54.0000000
5
60
33
64.52 35.48
93
5
93 55.0000000 60.0000000
6
81
6
81 61.0000000 65.0000000
48
33
59.26 40.74
7
104
7
104 66.0000000 69.0000000
60
44
57.69 42.31
8
92 70.0000000 74.0000000
8
38
54
41.30 58.70
92
9
106 75.0000000 95.0000000
9
34
72
32.08 67.92
106
Seuils
de taux
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Total
700
300
97
1000
Taux d’impayés par tranches de score
Table de nbpoints par Cible
nbpoints
FREQUENCE
Pourcentage
Pct en ligne

Tranche de risque faible :

Cible

8,69% d’impayés
octroi du crédit avec
minimum de formalités
un
KO Total 
Tranche de risque moyen :
37
3.70
8.69
426
42.60

risque moyen 239 137
[49 , 69] points 23.90 13.70
376
37.60
72 126
7.20 12.60
36.36 63.64
198
19.80
OK
risque faible 389
[0 , 48] points 38.90
91.31
Total
14/10/2011

selon
la
Tranche de risque élevé :

63.56 36.44
risque fort
≥ 70 points

36,44% d’impayés
octroi du crédit
procédure standard

63,64% d’impayés
octroi du crédit interdit sauf par
l’échelon hiérarchique supérieur
(directeur d’agence)
700 300
1000
70.00 30.00 100.00
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98
Reprenons nos exemples

Demandeur de moins de 25 ans, qui demande pour la
première fois un crédit dans l’établissement et qui n’en
a pas ailleurs, sans impayé, avec un compte dont le
solde moyen est légèrement positif (mais < 200 €),
avec un peu d’épargne (< 500 €), sans garant, qui
demande un crédit sur 36 mois :



69 points  risque moyen
On est à la limite du risque élevé et cette limite aurait été
franchie avec un crédit sur plus de 36 mois
Demandeur de plus de 25 ans, avec des crédits à la
concurrence, sans impayé, avec un compte dont le
solde moyen est > 200 €, avec plus de 500 €
d’épargne, sans garant, qui demande un crédit sur 12
mois :

41 points  risque faible
14/10/2011
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99
Exemple de prédiction des impayés à 12
mois
100%
90%
5,61
7,64
80%
10,46
70%
17,27
50,3
60%
50%
26,8
40%
22,37
30%
20%
17,45
32,23
10%
5,67
3,41
0,8
0%
% clients
Score 1
14/10/2011
Score 2
% impayés
Score 3
Score 4
Score 5
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Score 6
100
Les résultats du modèle retenu
(autre exemple)
50,00%
45,00%
40,00%
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
taux souscription
14/10/2011
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
0,10%
0,22%
0,67%
0,86%
1,38%
2,15%
3,23%
9,37%
21,08%
44,76%
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101
La mesure du pouvoir
discriminant
14/10/2011
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102
Validation des modèles

Étape très importante car des modèles peuvent :


donner de faux résultats (données non fiables)
mal se généraliser dans l’espace (autre échantillon) ou le
temps (échantillon postérieur)



être peu efficaces (trop de faux positifs)
être incompréhensibles ou inacceptables par les utilisateurs


sur-apprentissage
souvent en raison des variables utilisées
Principaux outils de comparaison :

matrices de confusion, courbes ROC, de lift, et indices
associés

Courbe ROC : proportion y de vrais positifs en fonction de la
proportion x de faux positifs
14/10/2011
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103
Sensibilité et spécificité

Pour un score devant discriminer un groupe A (les positifs;
ex : les risqués) par rapport à un autre groupe B (les
négatifs ; ex : les non risqués), on définit 2 fonctions du
seuil de séparation s du score :



Pour un modèle, on cherche s qui maximise (s) tout en
minimisant les faux positifs 1 - (s) = Proba(score ≥ s / B)


sensibilité = (s) = Proba(score ≥ s / A) = probabilité de bien
détecter un positif
spécificité = (s) = Proba(score < s / B) = probabilité de bien
détecter un négatif
faux positifs : négatifs considérés comme positifs à cause du
score
Le meilleur modèle : permet de capturer le plus possible
de vrais positifs avec le moins possible de faux positifs
14/10/2011
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104
1,0
Courbe ROC
,8
Source de la courbe
,5
Ligne de référence
arbre de décision
,3


analys discriminante
La courbe ROC
0,0
régress. logistique
 sur l’axe Y : sensibilité = (s)
0,0
,3
,5
,8
1,0
 sur l’axe X : 1 - spécificité = 1 - (s)
 proportion y de vrais positifs en fonction de la proportion x de
faux positifs, lorsque l'on fait varier le seuil s du score
Exemple : si la courbe ROC passe par le point (0,3;0,9), ce point
correspond à un seuil s qui est tel que : si on considère « risqués »
tous les individus dont le score ≥ s, on a détecté :
 30% des non-risqués (30% des non-risqués ont un score ≥ s : ce
sont les faux positifs)
 90 % des vrais risqués (90 % des risqués ont un score ≥ s : ce
sont les vrais positifs)
 NB : 0,3 ne correspond pas à 30 % de la population totale !
14/10/2011
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105
Exemple de courbe ROC
#
Classe
Score
#
Classe
Score
1
P
0,90
2
P
0,80
11
P
0,40
12
N
0,39
3
N
0,70
13
P
0,38
4
P
0,65
14
P
0,37
5
P
0,60
15
N
0,35
0,30
6
P
0,55
16
1,000
N
7
P
0,50
17
N
0,25
,900
P
0,20
N
0,15
N
0,10
8
N
0,45
18
9
N
0,44
19
10
N
0,42
20
,800
0,37
0,15
0,10
,900
1,000
0,25
0,40
,700
True positive rate
0,50
,600
0,42
,500
,400
,300
,200
0,70
,100

,000
,000
14/10/2011
,100
,200
,300
,400
,500
,600
False positive
rate 1
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Rennes
,700
,800
106
Interprétation de la courbe ROC
seuil s minimum :
tous classés en +
taux de vrais positifs
prédiction parfaite
seuil s maximum :
tous classés en -
prédiction nulle
taux de faux positifs
14/10/2011
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107
Matrice de confusion et courbe ROC
Tableau de classementa
Prévu
CHD
Observé
CHD
0
0
1
1
45
16
Pourcentage global
12
27
Pourcentage
correct
78,9
62,8
72,0
a. La valeur de césure est ,500
Sensibilité = 27/43 = 0,63
Seuil à 0,5 (= césure de
la matrice de confusion)
1 - Spécificité = 1-(45/57) = 0,21
14/10/2011
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108
Matrice de confusion (avec SAS)
Table de classification
Correct
Incorrect
Pourcentages
Niveau de
prob.
Événement
Nonévénement
Événement
Nonévénement
Correct
Sensibilité
Spécificité
POS
fausse
NEG
fausse
0.000
43
0
57
0
43.0
100.0
0.0
57.0
.
0.100
42
6
51
1
48.0
97.7
10.5
54.8
14.3
0.200
39
24
33
4
63.0
90.7
42.1
45.8
14.3
0.300
36
32
25
7
68.0
83.7
56.1
41.0
17.9
0.400
32
41
16
11
73.0
74.4
71.9
33.3
21.2
0.500
27
45
12
16
72.0
62.8
78.9
30.8
26.2
0.600
25
50
7
18
75.0
58.1
87.7
21.9
26.5
0.700
19
51
6
24
70.0
44.2
89.5
24.0
32.0
0.800
7
55
2
36
62.0
16.3
96.5
22.2
39.6
42
58.0
2.3
100.0
0.0
42.4
43
57.0
0.0
100.0
.
43.0
prédit0.900

1.000
Observé

total
14/10/2011
1
0
0
57
0
1 total
57
0
0
45
12
57
1
16
27
43
61
39
100
Correct = (45 + 27) / 100 = 72 %
Sensibilité = 27 / 43 = 62,8 %
Spécificité = 45 / 57 = 78,9 %
POS fausse = 12 / 39 = 30,8 %
NEG fausse = 16 / 61 = 26,2 %
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109
Courbes ROC avec entrée progressive des
variables du modèle
Sensi bi l i t é
1. 0
_step_ = 7
0. 9
0. 8
0. 7
_step_ = 1
0. 6
0. 5
0. 4
0. 3
Rapprocher l’apport de plus en plus
faible de chaque variable avec la
remarque de David Hand
0. 2
0. 1
0. 0
0. 0
0. 1
0. 2
0. 3
0. 4
0. 5
1 -
14/10/2011
0. 6
0. 7
0. 8
0. 9
1. 0
Spéci f i ci t é
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110
AUC : Aire sous la courbe ROC



Aire AUC sous la courbe ROC = probabilité que score(x)
> score(y), si x est tiré au hasard dans le groupe A (à
prédire) et y dans le groupe B
1ère méthode d’estimation : par la méthode des trapèzes
2e méthode d’estimation : par les paires concordantes






soit n1 (resp. n2) le nb d’observations dans A (resp. B)
on s’intéresse aux n1n2 paires formées d’un x dans A et d’un y
dans B
parmi ces t paires : on a concordance si score(x) > score(y) ;
discordance si score(x) < score(y)
soient nc = nb de paires concordantes ; nd = nb de paires
discordantes ; n1n2 - nc - nd = nb d’ex aequo
aire sous la courbe ROC  (nc + 0,5[t - nc - nd]) / n1n2
3e méthode équivalente : par le test de Mann-Whitney

U = n1n2(1 – AUC) ou n1n2AUC
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
111
AUC : calcul avec SAS
ODS OUTPUT WilcoxonScores = wilcoxon;
PROC NPAR1WAY WILCOXON DATA=&data
CORRECT=no;
CLASS &cible;
VAR &score;
RUN;
U est la statistique de Mann-Whitney, qui se
déduit des effectifs ni et de la somme des
rangs Ri fournis par la proc NPAR1WAY de
SAS
DATA auc;
SET wilcoxon;
n2 = N; R2 = SumOfScores ;
n1 = LAG(N); R1 = LAG(SumOfScores) ;
u1 = (n1*n2) + (n1*(n1+1)/2) - R1 ;
u2 = (n1*n2) + (n2*(n2+1)/2) - R2 ;
u = MAX(u1,u2);
AUC = ROUND(u/(n1*n2),0.001);
RUN;
n n  1
n n  1


U  min n1n2  1 1
 R1 , n1n2  2 2
 R2 
2
2


nb de fois où un score du groupe 1 > un
score du groupe 2
PROC PRINT DATA=auc (KEEP = AUC) ;
TITLE "Aire sous la courbe ROC de &data";
WHERE AUC > .;
Obs Class N
SumOfScores
RUN;
14/10/2011
n2
R2
n1
R1
U1
U2
U
AUC
1
1
711
1038858.0
711
1038858
.
.
.
.
.
.
2
0
1490
1384443.0
1490
1384443
711
1038858
273648
785742
273648
0.74169
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
112
Utilisation de l’AUC


Le modèle est d'autant meilleur que l’AUC est plus
proche de 1
Si l'AUC = 0,5 : modèle pas meilleur qu'une notation
aléatoire. Il existe un intervalle de confiance sur
l’AUC et un test associé
:
Ai re sous la courbe
Variable(s) de
résultat s t ests
arbre de décision
régres sion logistique
analy se disc riminante
Zone
,887
,906
,889
a
Erreur Std.
,008
,007
,008
Signif .
b
asy mptot ique
,000000
,000000
,000000
Interv alle de c onf iance
95% asy mpt otique
Borne
Borne
inf érieure
supérieure
,872
,902
,892
,921
,873
,904
a. Dans l'hy pot hèse non-paramétrique
b. Hy pot hèse nulle /: zone v raie = 0.5

Permet de comparer des modèles de types différents

sur tout échantillon
14/10/2011
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113
Courbe de lift

La courbe de lift :




sur l’axe Y : sensibilité = (s) = Proba(score ≥ s / A)
sur l’axe X : Proba(score ≥ s)
proportion de vrais positifs en fonction de la proportion
d’individus sélectionnés, en faisant varier le seuil s du score
même ordonnée que la courbe ROC, mais une abscisse
généralement plus grande
la courbe de lift est en général
sous la courbe ROC
100

90
Très utilisée en marketing
% d'individus répondants
>
ciblage aléatoire
80
ciblage par scoring
70
ciblage idéal
60
50
40
30
Lift = 40/10 = 4
20
10
0
0
25
50
75
100
% d'indiv idus ciblés
14/10/2011
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COURBE DE CONCENTRATION
114
Lien entre courbe de lift et ROC

Relation entre l’aire AUL sous la courbe de lift et l’aire
AUC :



Cas particuliers :





AUC – AUL = p(AUC – 0,5)  AUL = p/2 + (1 – p)AUC
où p = Proba(A) = probabilité a priori de l’événement dans la
population (=0,25 dans l’exemple précédent)
AUC = 1  AUL = p/2 + (1 – p) = 1 – p/2 (modèle parfait !)
AUC = 0,5  AUL = p/2 + 1/2 – p/2 = 0,5
p petit  AUC et AUL sont proches
AUC1 > AUC2  AUL1 > AUL2
Ces indicateurs sont des critères universels de
comparaison de modèles
14/10/2011
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115
Questionnaire adaptatif en
scoring
14/10/2011
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116
Problème posé



Soient Y la variable à expliquer, et X1… Xk les variables
explicatives
Y = +1 (bon payeur) ou -1 (mauvais payeur)
On calcule p = P(Y=1|Xi1=xi1, Xi2=xi2...) pour un ensemble
de variables



dès que p > s2  crédit octroyé
dès que p < s1 (avec s1 < s2)  crédit refusé
Étape 1

Pour chaque modalité xij de chaque variable Xi, on calcule
P(Y=1|Xi=xij) et on pose Pi = jP(xij), la somme étant prise sur
toutes les modalités xij telles que P(Y=1|Xi=xij) < s1 ou > s2

ce sont les modalités qui permettent immédiatement d’octroyer ou
de refuser le crédit
14/10/2011
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117
Déroulement du questionnaire

Étape 1 (suite)

La 1ère question posée au demandeur de crédit correspondra
à la variable Xi maximisant Pi



c’est celle qui maximise la probabilité de pouvoir arrêter le
questionnaire du client et prendre une décision
Si aucune variable Xi n’a de modalité telle que P(Y=1|Xi=xij) <
s1 ou > s2, on prend par exemple l’âge, qui est parent de
plusieurs autres variables sur lesquelles il influe (situation de
famille, nombre d’enfants, revenus…)
Étape 2

Ayant obtenu du demandeur la réponse Q1 à la 1ère question,
on recherche la 2e variable Xi qui maximise Pi = jP(xij|Q1), la
somme étant prise sur toutes les modalités xij de Xi telles que
P(Y=1|Q1,Xi=xij) < s1 ou > s2
14/10/2011
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118
Avantages et inconvénients


Étape n
 A chaque étape, on sélectionne la variable (et donc la question) qui
maximise la probabilité de pouvoir arrêter le questionnaire, compte
tenu des réponses précédentes
 Fin du processus quand P(Y=1 | Q1, Q2…) est < s1 ou > s2
Cette méthode de scoring est dite « du questionnaire adaptatif » (Naïm
et al., 2007)
 un peu moins précise qu’une méthode traditionnelle



la probabilité calculée sur un nombre partiel de réponses n’est pas
nécessairement égale à la probabilité calculée sur l’ensemble des
réponses (une très bonne réponse peut « repêcher » un dossier mal parti
et vice versa)
l’existence de nombreux questionnaires incomplets dans la base
rend problématique l’élaboration des scores futurs
mais cette méthode permet de minimiser le nombre de questions à
poser au client et donc le temps d’instruction
 méthode utilisée pour un score d’octroi au crédit à la
consommation utilisé en ligne sur Internet (en moyenne 8,5
questions posées sur les 14 possibles)
14/10/2011
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119
Quelques principes du data
mining
14/10/2011
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120
Les 8 principes de base de la modélisation






La préparation des données est la phase la plus longue, pas la
plus passionnante mais la plus importante
Il faut un nombre suffisant d’observations pour en inférer un
modèle
Validation sur un échantillon de test distinct de celui
d’apprentissage (ou validation croisée)
Arbitrage entre la précision d’un modèle et sa robustesse
(« dilemme biais – variance »)
Limiter le nombre de variables explicatives et surtout éviter leur
colinéarité
Perdre parfois de l’information pour en gagner


On modélise mieux des populations homogènes


découpage des variables continues en classes
intérêt d’une classification préalable à la modélisation
La performance d’un modèle dépend plus de la qualité des
données et du type de problème que de la méthode
14/10/2011
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121
Qualités attendues d’une technique
prédictive 1/2

La précision


La robustesse



le taux d’erreur doit être le plus bas possible, et l’aire
sous la courbe ROC la plus proche possible de 1
être le moins sensible possible aux fluctuations aléatoires
de certaines variables et aux valeurs manquantes
ne pas dépendre de l’échantillon d’apprentissage utilisé et
bien se généraliser à d’autres échantillons
La concision

les règles du modèle doivent être les plus simples et les
moins nombreuses possible
14/10/2011
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122
Qualités attendues d’une technique
prédictive 2/2

Des résultats explicites


La diversité des types de données manipulées


toutes les méthodes ne sont pas aptes à traiter les données
qualitatives, discrètes, continues et… manquantes
La rapidité de calcul du modèle


les règles du modèle doivent être accessibles et compréhensibles
un apprentissage trop long limite le nombre d’essais possibles
Les possibilités de paramétrage

dans un classement, il est parfois intéressant de pouvoir pondérer
les erreurs de classement, pour signifier, par exemple, qu’il est plus
grave de classer un patient malade en « non-malade » que
l’inverse
14/10/2011
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123
Choix d’une méthode : nature des
données
explicatives 
1 quantitative n quantitatives
(covariable)
(covariables)
1 qualitative
(facteur)
n qualitatives
(facteurs)
mélange
ANOVA, arbres
de décision,
réseaux de
neurones
ANCOVA,
arbres de
décision,
réseaux de
neurones
MANCOVA,
réseaux de
neurones
régression
logistique,
arbres, réseaux
de neurones
 à expliquer
1 quantitative
n quantitatives
(représentent des
quantités )
1 qualitative
nominale ou
binaire
1 discrète
(comptage)
1 quantitative
asymétrique
1 qualitative
ordinale
n quantitatives
ou14/10/2011
qualitatives
rég. linéaire
simple,
régression
robuste, arbres
de décision
régression
PLS2
ADL,
régression
logistique,
arbres de
décision
rég. linéaire multiple, ANOVA,
rég. robuste, PLS,
arbres de
arbres, réseaux de
décision
neurones
régression PLS2,
réseaux de neurones
MANOVA
MANOVA,
réseaux de
neurones
ADL, rég. logistique, régression
régression
reg. logistique PLS, logistique,
logistique,
arbres, réseaux de
DISQUAL,
DISQUAL,
neurones, SVM
arbres
arbres, réseaux
de neurones
modèle linéaire généralisé
(régression de Poisson, modèle log-linéaire)
modèle linéaire généralisé
(régressions gamma et log-normale)
régression logistique ordinale
(au moins 3 niveaux)
modèle à mesures répétées
(les
n variables
représentent
mesures
répétées d’une
même
©
Stéphane
Tufféry
- Usagedes
réservé
à l’Université
Rennes
1 quantité)
124
Choix d’une méthode : précision,
robustesse, concision, lisibilité




Précision : privilégier la régression linéaire, l’analyse
discriminante et la régression logistique, et parfois les
réseaux de neurones en prenant garde au surapprentissage (ne pas avoir trop de neurones dans la ou
les couches cachées)
Robustesse : éviter les arbres de décision et se méfier
des réseaux de neurones, préférer une régression
robuste à une régression linéaire par les moindres carrés
Concision : privilégier la régression linéaire, l’analyse
discriminante et la régression logistique, ainsi que les
arbres sans trop de feuilles
Lisibilité : préférer les arbres de décision et prohiber les
réseaux de neurones. La régression logistique,
DISQUAL, l’analyse discriminante linéaire et la
régression linéaire fournissent aussi des modèles faciles
à interpréter
14/10/2011
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125
Choix d’une méthode : autres critères





Peu de données : éviter les arbres de décision et les
réseaux de neurones
Données avec des valeurs manquantes : essayer de
recourir à un arbre, à une régression PLS, ou à une
régression logistique en codant les valeurs manquantes
comme une classe particulière
Les valeurs extrêmes de variables continues n’affectent
pas les arbres de décision, ni la régression logistique et
DISQUAL quand les variables continues sont découpées
en classes et les extrêmes placés dans 1 ou 2 classes
Variables explicatives très nombreuses ou très corrélées :
arbres de décision, régression régularisée ou PLS
Mauvaise compréhension de la structure des données :
réseaux de neurones (sinon exploiter la compréhension
des données par d’autres types de modèles)
14/10/2011
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126
Choix d’une méthode : topographie des
classes à discriminer
1
0
0
0
0
1
0 1
0
1
0
0
1
1
? 0
1
1
0
1
1
0
0
0
0
1 10 1
0
1 1 11
?
00 00
+
1
1
+ ? 00
+
1
1
00 11
1
0
0
0
0
1 10 1
0
1 1 11
?
00 00
+
1
1
+ ? 00
+
1
1
00 11
? est classé en "1"
? est classé en "0"
? est classé en "0"
Analyse discriminante
Réseau de neurones
Arbre de décision


Toutes les méthodes inductives de classement découpent
l’espace des variables en régions, dont chacune est
associée à une des classes
La forme de ces régions dépend de la méthode employée
14/10/2011
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127
Influence des données et méthodes

Pour un jeu de données fixé, les écarts entre les
performances de différents modèles sont souvent faibles

exemple de Gilbert Saporta sur des données d’assurance
automobile (on mesure l’aire sous la courbe ROC) :






le choix de la méthode est parfois affaire d’école
Les performances d’un modèle dépendent :



régression logistique : 0,933
régression PLS : 0,933
analyse discriminante DISQUAL : 0,934
analyse discriminante barycentrique : 0,935
un peu de la technique de modélisation employée
beaucoup plus des données !
D’où l’importance de la phase préliminaire d’exploration et
d’analyse des données

et même le travail (informatique) de collecte des données
14/10/2011
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128
L’agrégation de modèles
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
129
Principe du bootstrap 1/4

Pb : estimation d’un paramètre statistique défini dans une
population globale  et fonction d’une loi statistique F


Or, la population  et la loi F sont généralement inconnues



ex : la moyenne = E(F)
d’autant que la population peut être en évolution perpétuelle ou
qu’il peut exister des erreurs de mesure, de saisie…
Quand nous travaillons sur un jeu de données, il s’agit
presque toujours d’un échantillon S = {x1, x2, …, xn} tiré
d’une population globale  inconnue
et on cherche à approcher le paramètre par un estimateur
défini sur S, cet estimateur étant obtenu en remplaçant la
loi inconnue F par la loi « empirique », qui est la loi discrète
donnant une probabilité 1/n à chaque xi
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
130
Principe du bootstrap 2/4


Cet estimateur est appelé estimateur « plug-in »

n  s(x) pour signifier qu’il dépend de l’échantillon
On le note



Si F est la loi normale de moyenne F et de d’écart-type F,
on connaît la distribution des estimateurs  : elle suit la loi
normale
de moyenne F et de d’écart-type F / n




1
ex :    xi est un estimateur « plug-in » de la moyenne
n i 1
E(  ) =   on dit que  est un estimateur sans biais.
ici, de plus, il est donné par une formule explicite, de même que
son écart-type
Plus généralement se pose la question de la précision et de
la robustesse d’un estimateur, i.e. de son biais et de son
écart-type, généralement non explicites
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
131
Principe du bootstrap 3/4





Pour calculer l’écart-type de l’estimateur, il faudrait pouvoir
déterminer l’estimateur sur un grand nombre d’échantillons
S’, S’’…
Or, souvent un seul échantillon S nous est donné
Idée de Bradley Efron (1979) : reproduire le passage de la
population  à l’échantillon S étudié, en faisant jouer à
S = {x1, x2, …, xn} le rôle d’une nouvelle population et en
obtenant les échantillons souhaités S’, S’’… par des tirages
aléatoires avec remise des n individus x1, x2, …, xn
Échantillon bootstrap = échantillon obtenu par tirage avec
remise de n individus parmi n
Chaque xi peut être tiré plusieurs fois ou ne pas être tiré.
Sa probabilité d’être tiré est p = 1 – (1 – 1/n)n, et p  0,632
quand n  +
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
132
Principe du bootstrap 4/4


Pour avoir le biais et l’écart-type de l’estimateur d’un
paramètre statistique avec  et F inconnues
On tire B (souvent B  100) échantillons bootstrap



on calcule sur chacun d’eux l’estimateur « plug-in »
on obtient une distribution des estimateurs « plug-in »
1
centrée autour de la moyenne B 
on déduit un écart-type qui fournit l’approximation
recherchée de l’écart-type de l’estimateur
B
b 1



*b
on peut déduire un intervalle de confiance [Q2,5 ; Q97,5] à 95 % de
l’estimateur en regardant la 25e plus faible valeur Q2,5 et la 25e
plus forte valeur Q97,5 de l’estimateur bootstrap
le biais = différence entre l’estimateur calculé sur S et la
moyenne des estimateurs bootstrap
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
133
Application au scoring

Les paramètres  que l’on cherche à estimer sont :




le taux d’erreur (ou de bon classement) ou une autre
mesure de performance du modèle de score (aire sous la
courbe ROC, indice de Gini…)
les coefficients de la fonction de score
les prédictions (probabilités a posteriori d’appartenance à
chaque classe à prédire)
La population globale sur laquelle devrait être construit
le modèle est inconnue :



on tire B échantillons bootstrap à partir de l’échantillon initial
puis on construit un modèle sur chaque échantillon
on obtient des intervalles de confiance des indicateurs de
performance (ex : aire sous la courbe ROC) du modèle
14/10/2011
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134
Rééchantillonnage boostrap et bagging
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
135
Biais des estimations




NB : la moyenne des taux d’erreur sur les échantillons
bootstrap est une estimation biaisée par optimisme
Une variante consiste à calculer les erreurs sur les
seuls individus n’appartenant pas à l’échantillon
bootstrap : c’est l’estimation « out-of-bag »
Comme cette estimation est cette fois-ci biaisée par
pessimisme, Efron et Tibshirani ont proposé de pallier
simultanément le biais optimiste de l’estimation de la
resubstitution et le biais pessimiste du bootstrap « outof-bag » par la « formule magique » du « .632bootstrap » :
Estimation.632 = 0,368 x estimation(resubstitution) +
0,632 x estimation(bootstrap-oob)
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
136
Rééchantillonnage boostrap avec
estimation « out-of-bag »
14/10/2011
« Formule magique » du « .632bootstrap » (Efron et Tibshirani) :
Estimation.632 =
0,368 x estimation(resubstitution) +
137
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
0,632 x estimation(bootstrap-oob)
Agrégation de modèles : le bagging




BAGGING : Bootstrap AGGregatING, Breiman, 1996
Construction d’une famille de modèles sur n
échantillons bootstrap (tirages avec remise)
Le classifieur de base est le même à chaque itération :
CART, CHAID, modèle logit…
Les n modèles sont enfin agrégés par un vote ou une
moyenne des estimations (ou une moyenne des
probabilités en régression logistique)
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
138
Exemple de performances du bagging
sur un arbre CHAID
0,780
0,760
Aire sous la courbe ROC
0,740
0,720
0,700
0,680
0,660
0,640
0,620
1
10
19
28
37
46
55
64
73
82
91
100
Nombre d'échantillons bootstrap
14/10/2011
AUC validation (leaf = 50 - maxdepth = 3)
AUC validation (leaf = 100 - maxdepth = 3)
AUC validation (leaf = 25 - maxdepth = 3)
AUC validation (leaf = 50 - maxdepth = 1)
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
139
Constats sur le bagging de CHAID





Premiers constats au vu des tests sur le jeu de données Assurance
TIC (http://www.liacs.nl/~putten/library/cc2000)
Détails et code SAS dans : Tufféry, Étude de cas en statistique
décisionnelle, Éditions Technip, 2009
L’arbre à un seul niveau voit sa performance améliorée par le bagging
tout en restant limitée (mais supérieure à celle d’un arbre de
profondeur 3 non baggé)
A profondeur égale (= 3), un arbre avec des effectifs minima de
feuilles (leaf) = 25 est dans un premier temps moins robuste et a une
AUC plus faible en test qu’avec leaf = 50 (leaf = 100 donne un arbre
moins précis)
En revanche, les trois courbes d’AUC en fonction du nombre de
tirages converge vers une valeur commune (0,760) qui est bien plus
élevée que les AUC initiales
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
140
Effet du bagging selon la force du
classifieur de base
0,770
0,760
Aire sous la courbe ROC
0,750
0,740
0,730
0,720
0,710
0,700
1
10
19
28
37
46
55
64
73
82
91
100
Nombre d'échantillons bootstrap
AUC validation CHAID (leaf = 50)
14/10/2011
AUC validation logit
AUC validation ADL
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
141
Constats sur le bagging




Pour la régression logit et l’analyse discriminante linéaire
(ADL), on a baggé le modèle en prenant chaque fois les
mêmes variables (celles du modèle de base) sans opérer
de sélection à chaque itération, afin d’avoir les mêmes
variables dans chaque modèle agrégé, et pouvoir
considérer le modèle final comme celui dont les
coefficients sont les moyennes des coefficients de chaque
modèle agrégé
On constate que le logit et l’ADL ne gagnent pas au
bagging
C’est généralement le cas des classifieurs « forts »
(robustes = faible variance)
Les classifieurs « faibles » que sont les arbres gagnent au
bagging mais voient leur structure simple détruite (un
agrégat d’arbre n’est plus un arbre) ce qui peut en
diminuer l’intérêt et rendre plus difficile l’utilisation
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
142
Agrégation de modèles : les forêts aléatoires





Forêts aléatoires, Breiman, 2001
= Bagging pour les arbres de décision en ajoutant un
tirage aléatoire d’un sous-ensemble parmi l’ensemble des
variables explicatives
Évite de voir apparaître toujours les mêmes variables
Chaque arbre élémentaire est moins performant mais
l’agrégation peut conduire à un modèle agrégé plus
performant
Efficace sur les souches (« stumps »), arbres à 2 feuilles


contrairement au simple bagging
Breiman suggère un sous-ensemble de p variables
(racine du nombre total de variables explicatives)
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
143
Agrégation de modèles : le boosting


BOOSTING, Freund et Schapire, 1996
Version adaptative et généralement déterministe du
Bagging :


on travaille sur toute la population
et à chaque itération, on augmente le poids des individus mal
classés dans les itérations précédentes



tandis que le poids des bien classés n’augmente pas
Nombreux algorithmes : Discrete AdaBoost, Real
AdaBoost, LogitBoost, Gentle AdaBoost et Arcing
(Adaptative Resampling and Combining)
Avec CART, le nb de feuilles est à prendre dans [4,8] ou =
p, où p = nb de variables explicatives
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
144
Illustration (Robert Schapire)
Extrait d’une conférence visible ici :
http://videolectures.net/mlss05us_schapire_b/
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
145
Différence entre bagging et boosting

En boosting :



on construit un ensemble de modèles dont on agrège ensuite les
prédictions
remarque : on remarque dans mmfm(x) l’expression de
g(E(Y/X=x)) rencontrée dans le modèle additif généralisé  le
boosting est un modèle additif (Hastie et al., 2009)
Mais :



on n’utilise pas nécessairement des échantillons bootstrap mais plus
souvent l’échantillon initial complet à chaque itération (sauf dans
quelques versions des algorithmes AdaBoost et Arcing)
chaque modèle est une version adaptative du précédent,
l’adaptation consistant à augmenter le poids des individus
précédemment mal classés par rapport à celui des bien classés
l’agrégation finale des modèles est réalisée par une moyenne de
tous les modèles dans laquelle chacun est généralement pondéré
par sa qualité d’ajustement
14/10/2011
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146
Algorithme Discrete AdaBoost

1) Initialiser les poids des N individus de l’échantillon
d’apprentissage : pi = 1/N, i = 1, 2, …, N

2) Répéter pour m = 1 à M

Ajuster le classifieur fm(x)  {-1,+1} sur l’échantillon d’apprentissage
pondéré par les poids pi


Calculer le taux d’erreur m pondéré des observations mal classées
et calculer m = ln((1-m)/m)

Multiplier le poids pi de chaque observation mal classée par exp(m)
pour i = 1, 2, …, N

Normaliser les poids pi pour que leur somme soit 1
3) Le classifieur boosté est le signe de la somme
mmfm(x) (ou la valeur moyenne des mfm(x))
14/10/2011
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147
Algorithme Arcing


1) Initialiser les poids des N individus de l’échantillon
d’apprentissage : pi = 1/N, i = 1, 2, …, N
2) Répéter pour m = 1 à M



Dans l’échantillon d’apprentissage, tirer avec remise N individus
chacun selon la probabilité pi
Ajuster le classifieur fm(x)  {-1,+1} sur l’échantillon ainsi tiré
Sur l’échantillon d’apprentissage initial :




Calculer le taux d’erreur m pondéré des observations mal classées par
fm(x) et calculer m = ln((1-m)/m)
Multiplier le poids pi de chaque observation mal classée par exp(m) pour
i = 1, 2, …, N
Normaliser les poids pi pour que leur somme soit 1
3) Le classifieur boosté est le signe de la somme
mmfm(x) (ou la valeur moyenne des mfm(x))
14/10/2011
© Stéphane Tufféry - Usage réservé à l’Université Rennes 1
148
Algorithme Arcing (variante arc-x4)


A chaque itération, le poids d’un individu est
proportionnel à la somme de 1 et des puissances 4e
des nombres d’erreurs de classification des itérations
précédentes
Breiman (Breiman, 1996) a choisi la puissance 4e de
façon empirique après avoir testé plusieurs valeurs
14/10/2011
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149
Algorithme Real AdaBoost

1) Initialiser les poids des N individus :


2) Répéter pour m = 1 à M

calculer la probabilité pm(x) = P(Y = 1|x) sur l’échantillon
d’apprentissage pondéré par les poids pi

Calculer fm(x) = ½ Log(pm(x)/(1-pm(x))
Multiplier le poids pi de chaque observation (xi,yi) par
exp(-yi.fm(xi)) pour i = 1, 2, …, N
Normaliser les poids pi pour que leur somme soit 1



pi = 1/N, i = 1, 2, …, N
3) Le classifieur boosté est le signe de la somme
mfm(x)
14/10/2011
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150
Exemple de performances du boosting
sur un arbre CHAID





Premiers constats au vu des tests sur le jeu de données
Assurance TIC (http://www.liacs.nl/~putten/library/cc2000)
Les meilleures performances avec CHAID sont obtenues
en test avec une taille minimale de feuilles = 50
Nous avons obtenu de bien meilleurs résultats avec la
variante « arcing » du boosting, qui introduit le facteur
aléatoire par un tirage avec remise et avec une probabilité
de tirage plus importante pour les individus mal classés à
l’itération précédente
Ce tirage aléatoire introduit une plus grande diversité dans
les modèles obtenus et agrégés
Nous avons donc limité nos tests à la variante « arcing »
14/10/2011
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151
Constats sur cet exemple

Dans cet exemple, le meilleur résultat est obtenu avec :


l’arcing
sur des arbres de profondeur 3 plutôt que des arbres de base
moins complexes (profondeur 1 ou 2)





mais on note que les arbres de profondeur 1 bénéficient plus de
l’arcing (on atteint AUC = 0,740) que du bagging
sur des arbres ayant un effectif minimum de 25 individus par
feuille (on atteint AUC = 0,765 contre 0,760 avec un bagging ou
un arcing sur 50 ou 100 individus par feuille)
sur l’ensemble des prédicteurs, sans sélection préalable
avec au moins 300 itérations
avec pondération des prédictions en fonction du taux d’erreur de
l’itération, qui est généralement bénéfique en limitant le surapprentissage qui surviendrait en raison de l’importance accordé
aux outliers
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BAGGING
BOOSTING
Caractéristiques
Le bagging est un mécanisme aléatoire
Le boosting est adaptatif et généralement (sauf l’arcing)
déterministe
On utilise un nouvel échantillon bootstrap à chaque
itération
On utilise généralement l’échantillon initial complet à
chaque itération (sauf pour l’arcing)
Chaque modèle produit doit être performant sur
l’ensemble des observations
Chaque modèle produit doit être performant sur certaines
observations ; un modèle performant sur certains outliers
sera moins performant sur les autres individus
Dans l’agrégation, tous les modèles ont le même
poids
Dans l’agrégation, les modèles
pondérés selon leur taux d’erreur
sont
généralement
Avantages et inconvénients
Technique de réduction de la variance par moyenne
de modèles
Peut diminuer la variance et le biais du classifieur de base.
Mais la variance peut augmenter avec un classifieur stable
Perte de lisibilité quand le classifieur de base est un
arbre de décision
Perte de lisibilité quand le classifieur de base est un arbre
de décision
Inopérant sur les « stumps »
Efficace sur les « stumps »
Convergence plus rapide
Convergence plus lente
Possibilité de paralléliser l’algorithme
Algorithme séquentiel ne pouvant être parallélisé
Pas de sur-apprentissage : supérieur au boosting
en présence de « bruit »
Risque de sur-apprentissage mais globalement supérieur
au bagging sur des données non bruitées (l’arcing est
moins sensible au bruit)
Le bagging est plus souvent efficace que le
boosting…
… mais quand le boosting est efficace, il dépasse le
boosting
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La détection des règles
d’associations
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Les recherches d’associations



Rechercher les associations consiste
à rechercher les règles du type :
 « Si pour un individu, la variable A =
xA, la variable B = xB, etc, alors,
dans 80% des cas, la variable Z =
xZ,
cette
configuration
se
rencontrant pour 20 % des
individus »
La valeur de 80% est appelée indice
de confiance et la valeur de 20% est
appelée indice de support
Par exemple, dans l’ensemble de
transactions ci-contre :


T26
A
B
C
D
T1245
B
C
E
F
T156
B
E
T2356
A
B
T145
C
D
E
D
l’indice de confiance de « B  E » = 3/4
l’indice de support de « B  E » = 3/5
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155
Les associations : définitions


Une règle est donc une expression de la forme :
> Si Condition alors Résultat
Synonymes :


Condition = Antécédent
Résultat = Conséquent

Les éléments d’une règle {A = xA, B = xB, ...}  {Z = xZ} sont les items

Exemple :
>
Si riz et vin blanc, alors poisson

L’indice de support est la probabilité :
> Prob (condition et résultat)

L’indice de confiance est la probabilité :
> Prob (condition et résultat) / Prob (condition)
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Intérêt d’une règle d’association

Dans l’exemple précédent, on a :



Or, Prob (B) = 0,8



indice de confiance de l’association C  B est 2/3
indice de support = 2/5
B est présent dans presque tous les tickets de caisse
Cette probabilité est supérieure à l’indice de
confiance de C  B, ce qui fait que l’on ne gagne
rien à utiliser la règle C  B pour prédire B
Si l’on suppose aléatoirement qu’un ticket de caisse
contient B, on n’a qu’1 chance sur 5 de se tromper,
contre 1 chance sur 3 en appliquant la règle C  B
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Lift d’une règle : mesure son intérêt

L’amélioration apportée par une règle, par rapport à
une réponse au hasard est appelée « lift » et vaut :



Quand le lift est < 1, la règle n’apporte rien


lift (règle) = confiance (règle) / Prob (résultat)
= Prob (condition et résultat) / [ Prob (condition) x Prob
(résultat) ]
car Prob (résultat) > indice de confiance (règle)
Exemples :


lift (C  B) = 5/6 (règle inutile)
lift (B  E) = 5/4 (règle utile).
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Lift de la règle inverse

Il faut noter que si le lift de la règle


est < 1, alors le lift de la règle inverse, c.a.d. de :


confiance (règle inverse) = 1 - confiance (règle)
et



Si Condition alors NON Résultat
est > 1, puisque :


Si Condition alors Résultat
Prob (NON résultat) = 1 - Prob (résultat)
d’où Prob (NON résultat) < confiance (règle inverse)
Si une règle n’est pas utile, on peut donc essayer la
règle inverse… en espérant que cette dernière soit
intéressante en termes de métier ou de marketing
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Algorithme Apriori


C’est l’algorithme le plus répandu (Agrawal et al.)
Il fonctionne en deux étapes :

il commence par rechercher les sous-ensembles d’items ayant
une probabilité d’apparition (support) supérieure à un certain
seuil s




1e passe : élimination des items moins fréquents que s
2e passe : constitution des combinaisons de deux items parmi les
précédents, et élimination des combinaisons moins fréquentes que s
etc : les ensembles fréquents de taille n qui nous intéressent sont
ceux provenant d’ensembles de taille n – 1 eux-mêmes fréquents
puis il tente de décomposer chaque sous-ensemble sous une
forme {Condition  Résultat} telle que le quotient « Prob
(Condition et Résultat) / Prob (Condition) » (indice de confiance),
soit supérieur à un certain seuil


difficulté : pour chaque sous-ensemble d’items E à n éléments, il y a
2n–1 – 1 règles de la forme A  {E – A}
optimisation d’Apriori pour l’identification des règles à conserver
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Mise en œuvre





En pratique, les règles demeurent très nombreuses, et la
plupart des logiciels permettent de stocker ces règles dans un
fichier, dans lequel il est possible de filtrer les règles Condition
 Résultat en deçà d’un certain indice de support, et de les
trier selon leur support, leur confiance ou leur lift
On est généralement plus sévère sur le seuil de confiance que
de support, surtout si l’on recherche des règles rares, et un
exemple courant de filtre sera 75 % pour la confiance et 5 %
pour le support (et bien sûr 1 pour le lift)
Même avec ces filtres, le nombre de règles peut vite atteindre
plusieurs millions pour seulement quelques centaines d’items et
quelques milliers d’observations
Certains logiciels permettent d’ajouter un filtre sur le contenu
des règles, pour ne conserver que celles qui contiennent un
item donné dans leur résultat ou leurs conditions
Les logiciels permettent aussi de fixer une limite à la taille des
règles : on dépasse rarement 10 items
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Paramétrage d’IBM SPSS Modeler
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Illustration avec IBM SPSS Modeler
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Taxinomie : définition


Les produits peuvent être définies avec un niveau
plus ou moins fin de détail
On peut par exemple considérer :




les produits d’épargne bancaire, financière…
parmi les produits d’épargne bancaire, les comptes de
chèques, les livrets…
parmi les livrets, les livrets A, les Codevi, les LEP…
La taxinomie des produits est l’ensemble de ces
niveaux
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Taxinomie : utilisation

Le niveau le plus fin permet d’entreprendre des
actions commerciales plus précises

Mais travailler au niveau le plus fin multiplie les règles,
parmi lesquelles un grand nombre n’auront qu’un faible
support et seront peut-être éliminées

Travailler au niveau le plus général permet
d’obtenir des règles plus fortes
>
Les 2 points de vue ont leurs avantages et leurs
inconvénients
Il faut adapter le niveau de généralité à chaque
produit, en fonction notamment de sa rareté
>
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Taxinomie : intérêt




Les articles les plus rares et les plus chers (exemple :
micro-informatique ou HIFI dans un grand magasin)
seront codifiés au niveau le plus fin
Les articles les plus courants (exemple : produits
alimentaires) seront codifiés à un niveau plus général
On regroupera par exemple tous les yaourts,
fromages blancs, flancs… en « produits laitiers », tout
en distinguant un téléviseur d’un magnétoscope ou
d’un caméscope
L’intérêt de cette façon de procéder est d’obtenir des
règles plus pertinentes, dans lesquelles les articles
les plus courants ne dissimulent pas, par leur
fréquence, les articles les moins courants
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L’analyse du ticket de caisse



Cette technique est très utilisée dans la
grande distribution :
> d’où les termes d’analyse du ticket de
caisse ou du panier de la ménagère
(market basket analysis) pour désigner
la recherche d’associations
Autres usages :
 associations d’options retenues dans
les produits packagés (banque,
téléphonie, assurance…)
 web mining (analyse de la navigation
sur un site internet)
Difficultés :
 volumes de données importants
 trouver des règles intéressantes noyées
parmi les règles triviales ou non
utilisables
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Conclusion
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Perspectives professionnelles








Finance
 Réglementation Bâle II (et bientôt Bâle III)
 Évolution des marchés boursiers
Marketing
 Dont marketing direct et sur le web
 Étude des préférences et des comportements des
consommateurs
Assurance (scoring et actuariat)
Industrie pharmaceutique, santé
 Tests cliniques, pharmacovigilance, épidémiologie
Médecine
 Analyses de survie, causes, prévention et traitement des
maladies
Environnement et Météorologie
 Études sur le climat, la pollution
Recherche scientifique
…
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Limites légales au data mining

CNIL : des pouvoirs renforcés en 2004


Données sensibles


données génétiques, infractions et condamnations, numéro NIR (hors du
cadre normal de certains traitements : paie du personnel, assurance
maladie), données biométriques, difficultés sociales des personnes
(absence de revenus, chômage…)
Quelques points à surveiller





par la loi n° 2004-801 relative à la protection des personnes physiques à
l’égard des traitements de données à caractère personnel, transposant la
directive européenne 95/46/CE en remaniant la loi n° 78-17
variables des scores (pas de donnée sensible)
noms des segments de clientèle
utilisation des données et des modèles qui les utilisent
information et droit d’accès du client
Autres limitations

données géodémographiques (très peu de données à l’îlot)
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Quelques liens










Site de la Société Française de Statistique : www.sfds.asso.fr
Site de Gilbert Saporta (contenu riche, avec de nombreux cours) :
http://cedric.cnam.fr/~saporta/
Site de Philippe Besse (très complet sur les statistiques et le data
mining) : www.math.univ-toulouse.fr/~besse/
Site du livre The Elements of Statistical Learning de Hastie, Tibshirani et
Friedman : http://www-stat.stanford.edu/~tibs/ElemStatLearn/
Site de Statsoft (statistiques et data mining) :
www.statsoft.com/textbook/stathome.html
StatNotes Online Textbook (statistiques) :
www2.chass.ncsu.edu/garson/pa765/statnote.htm
Statistique avec R : http://zoonek2.free.fr/UNIX/48_R/all.html
Données réelles : http://www.umass.edu/statdata/statdata/index.htm
Site d’Olivier Decourt (spécialiste de SAS) : www.od-datamining.com/
Blog d’Arthur Charpentier : http://freakonometrics.blog.free.fr/
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