Paragraphe de commentaire 1ère rédaction Les Occidentaux sont
Transcription
Paragraphe de commentaire 1ère rédaction Les Occidentaux sont
Paragraphe de commentaire Nota bene : ce document est un travail réalisé par un élève ; les erreurs ont été volontairement maintenues 1ère rédaction Les Occidentaux sont décrits comme des êtres avares et pernicieux dans cet extrait du deuxième chapitre du Supplément au voyage de Bougainville. En effet, la critique que Diderot fait des navigateurs est très dépréciative; il les représente comme de dangeureuses personnes qui n'apportent que malheur et désolation. A cause de ces hommes, les femmes et les filles tahitiennes "ont commencé à se hair; [...]; et elles sont revenuees teintes de [leur] sang". Ils sont donc des corrupteurs comme le laisse penser cette gradation faite par le vieux Tahitien, commandés par Bougainville qu'il qualifie de "chef des brigands". Il lui ordonne de leur "laiss[er] [leurs] moeurs; plus sage et plus honnêtes que les leurs" ce qui a pour effet de le dévaloriser lui, ses navigateurs et tous les Occidentaux et de faire prendre conscience aux lecteurs que leurs sottes moeurs ne font que nuire à la civilisation. Diderot considère donc les Occidentaux de façon péjorative en les accablants de reproches plus révélateurs et expressifs les uns que les autres. 2nde rédaction Dans cet extrait du deuxième chapitre du Supplément au Voyage de Bougainville, les Occidentaux sont présentés de manière péjorative en réaction à leurs comportements esclavagistes. Les problématiques de l'esclavage, de la liberté et de la colonisation sont au coeur de l'ouvrage de Diderot. En utilisant une argumentation indirecte, l'auteur nous révèle le mauvais côté du colonialisme par les Occidentaux. Il les montre comme des êtres dangereux et nuisibles, donc pernicieux. Par exemple, le vieux Tahitien qualifie Bougainville de "chef des brigants". Cette périphrase péjorative a pour effet de réduire les navigateurs, qui se présentent en Occident comme de valeureux explorateurs, à de simples voleurs ne s'intéressant qu'aux biens materiels. Diderot insulte aussi, par le biais de son personnage, l'aristocratie en traitant le comte de Bougainville de la sorte. Nous avons un autre exemple de la méchanceté des colonisateurs, lorsque le vieux Tahitien conte les récits des amours entre les femmes tahitiennes et les explorateurs , qui furent désastreux, comme le montre la gradation "elles sont devenues folles [...]; et elles sont revenues teintes de [leur] sang". Les allitérations en (f) et en (s) et la reprise anaphorique du pronom personnel "elles" mettent en exergue les champs lexicaux de la barbarie et de l'animalité qui sont omniprésents dans ce passage. Cette gradation décrit, sans complaisance, le visage corrupteur des navigateurs. Ils sont vus par le Vieux Tahitien comme nuisibles au bonheur des siens. Le viellard n'hésite pas à ordonner à Bougainville de leur "laiss[er] [leurs] mœurs; plus sages et plus honnêtes". Il oppose les mœurs des deux civilisations : d'une part la cruauté des Occidentaux et d'autre part la pureté des Tahitiens. Comme souvent au XVIIIème siècle, le mythe du bon sauvage est à nouveau repris. Tous ces exemples dévalorisent Bougainville, ses navigateurs et tous les Occidentaux. Au travers des yeux du Vieux Tahitien, Diderot fait habilement prendre conscience aux lecteurs que les comportements irrespectueux des colons ne font que nuire à la civilisation Occidentale.