connexions les portraits de l`emploi • 43

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connexions les portraits de l`emploi • 43
COMMUNIQUÉ
CONNEXIONS
LES PORTRAITS DE L’EMPLOI • 43
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En ligne avec Stéphanie,
conductrice de train à la SNCF
DÉNICHEUTRS
DE TALEN
Depuis 11 ans maintenant, Stéphanie Larcier est conductrice de train dans le groupe SNCF.
Elle nous raconte son quotidien, ses envies et sa place dans un métier encore très masculin.
Mon métier présente des contraintes, mais l’entreprise met tout en œuvre pour nous faciliter la
tâche. Par exemple, pour concilier ma vie professionnelle et ma vie de famille avec mes deux
enfants, le groupe SNCF m’a donné la possibilité
de passer à temps partiel.
J’ai opté pour un 80 %, tout comme mon mari qui exerce le même
métier que moi. Lors de la mise au point des plannings, nos managers tiennent compte de nos impératifs familiaux. Ainsi, il y en a toujours un de nous
deux présent pour s’occuper des enfants. Ce métier nécessite d’être
ponctuel, rigoureux et extrêmement vigilant. Ce que j’apprécie particulièrement dans ce job ? L’autonomie et la relation client. En cabine, je suis
seule, sauf lorsqu’un autre conducteur monte pour rejoindre sa gare de
départ, mais j’aime ça. Cela me permet de rester bien concentrée. Avec
les clients, je suis en première ligne, la seule à être présente pour répondre
à leurs questions, leur donner des conseils et résoudre les problèmes.
Cette double compétence technique et commerciale est très valorisante.
C’est parfois un métier éprouvant à cause des horaires décalés. Il faut se
lever très tôt et parfois se coucher très tôt pour tenir le coup. Mais avec le
temps, on prend le rythme.
« Après des études en biochimie écourtées, je
me suis orientée vers ma deuxième « passion »,
les trains.
J’avais déjà eu l’occasion de faire de l’accompagnement en cabine de conduite,
et ce métier m’avait toujours inspirée. J’ai donc postulé dans le groupe
SNCF. Après une série de tests (logique, français …) , des examens médicaux,
des entretiens de recrutement, ma candidature a été retenue pour intégrer
l’école des conducteurs de train du groupe. En juillet 1999, j’ai donc débuté
cette formation d’un an. J’y ai appris la conduite mais aussi les mécanismes
d’un train, les procédures de sécurité et la réglementation relative au transport ferroviaire de passagers. Je suis donc conductrice de train depuis 11 ans.
Je travaille sur la ligne du RER D, en banlieue parisienne. Mon quotidien ?
A vrai dire, il n’y a pas de journée type car les horaires ne sont jamais les
mêmes. Selon le jour, je travaille très tôt le matin ou en journée, ou encore
tard le soir. A chaque début de service, je vais récupérer mon train dans le
dépôt d’attache. J’en profite pour prendre les documents relatifs à d’éventuels travaux sur les voies. Bref, tout ce qui peut servir à améliorer les trajets.
Une fois les tests de sécurité et de freinage effectués, je commence mon
service commercial, l’autre facette de mon métier. Celle qui me place en contact
direct avec les voyageurs. Une rame compte au maximum 12 voitures, donc
aux heures de pointe, je peux faire voyager jusqu’à 3 000 clients. Durant le
service, je suis en charge de la conduite du train mais aussi de la sécurité des
passagers, la technique de la machine et le respect des horaires. Je suis en
relation permanente avec le centre de régulation et les voyageurs.
Cursus
1978 : naissance
2000 : diplômée de
l’école des conducteurs
du groupe SNCF après
une année d’études
2002 : après deux
années comme
conductrice élève,
Stéphanie Larcier est
devenue conductrice
de train titulaire sur la
ligne du RER D.
Prochaine étape,
l’échelon supérieur :
conductrice principale
2003 : naissance de son
premier enfant
Le + métier selon Stéphanie
« L’autonomie, le côté technique de la conduite et la relation client. Mettre
en œuvre toutes ces compétences au service du public est très valorisant ».
Lorsque les clients découvrent qu’une femme
occupe la place du conducteur, ils sont souvent
très surpris.
Actuellement, le groupe compte 1 % de conductrices de train mais mon
expérience prouve que les femmes peuvent accéder sans problème à ce
genre de poste. D’ailleurs, l’entreprise y est très favorable et je confirme :
il y a vraiment des places pour les femmes dans ce métier. Si les passagers sont parfois vindicatifs, ma présence les apaise un peu. Il y a davantage de respect envers une femme. Certains me proposent même leur
aide, par exemple la nuit, si je dois sortir de ma cabine pour réarmer le
système d’alarme. En interne, cela n’a pas été trop dur de se faire une
place parmi mes collègues masculins même si au départ il faut dépasser
quelques réflexions misogynes. Aujourd’hui, la très grande majorité
d’entre eux apprécie la présence de femmes dans l’équipe. Tout se
déroule bien. Mon métier me plaît énormément. Travailler sur une ligne
de banlieue me convient : car cela me permet de m’épanouir professionnellement et de profiter de ma vie de famille, l’éloignement étant plus
limité. Et dans l’avenir, le groupe SNCF m’offre la possibilité d’accéder à
la conduite d’un TGV ».
Où postuler ?
Le groupe SNCF recrute actuellement
des conducteurs et conductrices de trains en
Ile-de-France. Créez votre compte de
candidature et postulez à l’offre qui vous
correspond en cliquant sur le bouton
« Rejoignez-nous » du site www.sncf.fr
DB52/003247B1/ANP