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Diplôme de formation continue en gestion culturelle organisé par les Universités de Genève et Lausanne et l’association Artos Session 2006-2008 Travail de mémoire de Denis Alber FÊTE AUX ARTS DE LA SCÈNE ET REMISE DE MÉRITES: UNE PLATE-FORME FÉDÉRATRICE ET MÉDIATISÉE INDISPENSABLE A LA RECONNAISSANCE DES ARTISTES DE SUISSE ROMANDE EN SUISSE ET A L’ÉTRANGER ET UN GAGE DE CROISSANCE DU PUBLIC DANS LES THÉÂTRES, LES SALLES DE SPECTACLES ET LES FESTIVALS!? Travail de fin d’études Présenté par : Denis Alber Le 1er juin 2008 Evaluateur : Jean-Marc Genier Expert : Eric Eigenmann 1 Sommaire (pages 2-4) A. Le préambule (page 5) Page 6 1. Introduction A. Trente ans d’expériences et de réflexions dans le contexte des arts de la scène en Suisse romande Page 7 2. Choix du sujet et méthodologie A. Motivations, raisons et buts du choix d’un thème romand dans le cadre de mon travail de mémoire B. Méthodologie Page 7 3. Destinataires du mémoire B. De l’actualité… (page 8) Pages 9-14 1. Description et historique de prix « artistiques » attribués par différentes autorités politiques et/ou organismes en Suisse A. Introduction du chapitre (page 9) B. PREMIO – Prix d’encouragement pour les arts de la scène (pages 9 et 10) C. Anneau Hans-Reinhart (page 11) D. Prix de la Fondation vaudoise pour la culture (pages 11 et 12) E. Prix remis par l’association atp/artistes-théâtres-promotion (page 12) F. Prix de la Fondation SUISA pour la musique (page 13) © Synthèse (pages 13 et 14) Page 15-27 2. Portrait de divers prix « reconnaissance » organisés et remis dans l’espace francophone A. Introduction du chapitre (page 15) B. Les Molières en France (pages 15 et 16) C. Les Victoires de la musique en France (pages 16 à 18) © Synthèse (page 18) D. Les Félix de l’ADISQ – Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (pages 19 et 20) E. Les Masques au Québec (pages 20 et 21) F. Les Prix de la Bourse aux spectacles RIDEAU (Réseau Indépendant des Diffuseurs d’Événement Artistiques Unis) au Québec (pages 21 à 24) G. Les Prix ÉLOIZE en Acadie - Provinces Atlantiques/Canada (pages 24 et 25) © Synthèse (pages 26 et 27) 2 Page 28-29 3. Méthode et données sur les sondages d’opinion réalisés sous forme d’enquête auprès de professionnels du spectacle en Suisse romande et à l’étranger. Motivation du report de l’ensemble des réponses reçues dans ce document. Synthèses. A. Introduction B. Méthode C. Profil des personnes interrogées D. Fonction ou profession exercée E. Nécessité du report de l’ensemble des réponses reçues dans ce document F. © Synthèses Pages 30-43 4. Sondage d’opinion réalisé auprès d’un échantillonnage de responsables de théâtres, de salles de spectacles, de Festivals, d’associations, de fondations ou autres représentants d’organismes artistiques professionnels en Suisse romande © Synthèse… (page 43) Pages 44-52 5. Sondage d’opinion réalisé auprès d’un échantillonnage d’artistes de différentes disciplines des arts de la scène de Suisse romande © Synthèse… (page 52) Pages 53-58 6. Sondage d’opinion réalisé auprès de journalistes et responsables en charge de la culture dans les différents médias électroniques et des rédactions des principaux journaux de Suisse romande ©Synthèse… (page 58) Pages 59-62 7. Sondage d’opinion réalisé auprès de responsables culturels de villes de Suisse romande © Synthèse… (page 62) Pages 63-65 8. Sondage d’opinion réalisé auprès de responsables culturels de cantons de Suisse romande ©Synthèse… (page 65) Pages 66-72 9. Sondage d’opinion réalisé auprès d’un échantillonnage de public en Suisse romande © Synthèse… (page 72) Pages 73-78 10. Sondage d’opinion réalisé auprès d’un échantillonnage d’artistes, de responsables culturels, d’associations, d’agences, de théâtres à l’étranger © Synthèse… (page 78) Pages 79-82 11. Un peu d’histoire pour éclairer le présent! Un projet du POOL de théâtres romands resté sans suite ! A. Introduction du chapitre (page 79) B. Rapport de travail d’un groupe de réflexion du POOL de théâtres romands, fin janvier 03. (pages 79 à 82) 3 C. …à la fiction (page 83) Pages 84-97 Développement d’un projet de Fête à la Scène suisse romande et de remises de mérites des arts de la scène. A. Introduction du chapitre (page 84) B. Radio Suisse Romande « L’exclusive », lundi 11 septembre 2011, revue de presse suisse (pages 85 à 87) C. Émission spéciale du lundi 11 septembre 2011, diffusée en direct de 13h à 15h, réalisée en duplex entre la TSR à Genève et la RSR à Lausanne (pages 88 à 94) D. Le site internet : www.fetealascenesuisseromande.ch (pages 95 à 97) D. Conclusions (page 98) Page 99 Page 100 A. Commentaires B. Références diverses, remerciements 4 A. Le préambule 5 1. INTRODUCTION A. Trente ans d’expériences et de réflexions dans le milieu des arts de la scène Mon entrée dans le milieu artistique professionnel s’est faite en étudiant le chant et le piano au Conservatoire de Lausanne durant sept ans. Après cette période de formation, j’ai eu l’occasion de donner des concerts avec chœurs et orchestres en musique classique et contemporaine ou de chanter dans des opérettes. A partir de ces expériences et un peu las du milieu « classique », j’ai commencé à écrire des chansons et, dans la foulée, enregistré un premier disque suivi d’une tournée avec mon spectacle en Suisse, en France et en Belgique. J’ai également participé à plusieurs concours et reçu des prix, à savoir : La Médaille d’or de la chanson à Saignelégier où j’ai obtenu la médaille de bronze, La Grand Chance organisée par la TSR où j’ai été demi-finaliste, le Prix romand de la chanson à Lausanne (2ème prix), PODIUM 86 organisé par la TSR (1er prix), et quelques autres concours dont je ne me souviens plus les appellations. Peu à peu, en parallèle de mon travail sur scène, j’ai commencé à organiser des événements liés à la musique en réalisant des concerts et/ou des animations musicales de tous genres. Cela fait donc aujourd’hui plus de vingt ans que je travaille à temps complet dans le domaine artistique des arts de la scène. Mes premières expériences professionnelles, comme programmateur artistique, je les ai faites dès janvier 1982 en tant que directeur du centre socioculturel « La Fuite » à Yverdon-les-Bains puis, dès 1987, comme directeur du Théâtre de l’Echandole toujours à Yverdon-les-Bains. J’ai eu la responsabilité de ce lieu et en ai effectué la programmation durant dix saisons. Pendant cette période j’ai également organisé trois éditions (1989-1991-1993) des Jeux du Castrum, un Festival se déroulant en plein air et dévolu au spectacle vivant - théâtre-musique-danse-cirque – le tout financé par la ville d’Yverdon-les-Bains. Après cette étape importante qui m’a permis d’acquérir une très bonne expérience professionnelle dans le domaine des arts de la scène, j’ai repris la direction de la Bourse Suisse aux spectacles, dont le siège est à Bienne. Cet événement, qui vivait alors en 1996 une période délicate, était placé devant un choix difficile, à savoir : disparaître ou accentuer sa professionnalisation. Membre du comité de cette association j’ai déposé auprès de mes collègues un projet de restructuration de l’association en donnant plus de pouvoir au bureau exécutif et en nommant un directeur. L’association était organisée jusqu’alors avec un comité dont le président suivait de près les activités et un secrétariat qui n’avait pas de pouvoir décisionnel. Le projet d’inverser le mode de fonctionnement fut accepté par mes collègues et ils me proposèrent, comme j’avais initié ces changements en profondeur, de prendre la première direction de l’association, ce que j’ai accepté. Ainsi, durant quatre ans, j’ai œuvré pour le développement de la Bourse suisse aux spectacles - qui avait lieu deux fois par année au printemps et en automne - en organisant les éditions de Zug en octobre 96, de Thoune en avril 97, de Vevey (au Théâtre de la ville) en octobre 97, de Thoune en avril 98, de Morges (Théâtre de Beausobre) en octobre 98, de Thoune en avril 99 et de Thoune en avril 00. A partir de 1999, nous avions décidé de n’organiser plus qu’une édition de la Bourse par année afin de renforcer l’événement qui demandait une logistique de plus en plus pointue que ce soit au niveau du choix des artistes et des compagnies que des infrastructures techniques. Durant cette période de direction de la Bourse suisse aux spectacles, j’ai contribué au développement d’un réseau international des arts de la scène EurAAm Bourse, devenu plus tard AREA. J’ai également imaginé et organisé deux événements à l’étranger avec les Bourses aux spectacles de Prague en novembre 1999 et de Cracovie en novembre 2001. Ces deux événements avaient été entièrement financés par la fondation Pro Helvetia. En parallèle, j’ai présidé le POOL de Théâtres romands de 1997 à 2000. La Bourse suisse aux spectacles remise sur les rails et consolidée dans son organisation, j’ai quitté la direction de l’association et réintégré son comité comme vice-président. L’époque correspondait à la mise sur pied de l’exposition nationale et, dans ce contexte, ma candidature a été retenue par le Conseil d’Etat vaudois qui m’a nommé Délégué vaudois pour Expo.02 avec comme tâches principales : la coordination des différents engagements du canton pour l’exposition nationale ainsi que la conception et l’organisation de la Journée cantonale vaudoise sur l’arteplage d’Yverdon-les-Bains le 29 juin 2002. Puis, Expo.02 terminée, j’ai fait un séjour d’un peu plus de deux ans au Québec où j’ai travaillé sur mandat pour le Conseil francophone de la chanson et MUSICACTION. Revenu en Suisse en 2005, je dirige actuellement le Théâtre du Crochetan à Monthey où je programme une trentaine de spectacles par saison, essentiellement en accueil mais également quelques créations. 6 2. CHOIX DU SUJET ET MÉTHODOLOGIE A. Motivations, raisons et buts du choix d’un thème romand dans le cadre de mon travail de mémoire Riche de mes nombreuses années d’expériences acquises comme artiste sur scène, programmateur, producteur, directeur d’institutions et organisateur d’événements artistiques et constatant que rien n’existe réellement comme manifestation fédératrice au niveau des arts de la scène en Suisse romande, mes réflexions m’ont amenés à penser sérieusement que la création d’un tel événement, comprenant la remise de « mérites romands des arts de la scène », serait un outil indispensable à la promotion et à la reconnaissance des artistes suisses romands en Suisse et à l’étranger. Ce travail de mémoire est une occasion rêvée et unique pour moi d’élargir mon horizon professionnel et de mettre mon savoir et mes recherches sur le sujet au service des professions des arts vivants en Suisse romande. Par ailleurs il m’apparaît important d’explorer quelques pistes qui pourront participer au décloisonnement des différentes disciplines des arts de la scène. Notre région de Suisse romande est petite mais grouille d’artistes talentueux qui ne demandent qu’à faire leur métier et à se faire connaître! Toutefois, il faut pour cela faire évoluer les mentalités dans le milieu romand que l’on croit ouvert sur le monde mais que l’on retrouve hélas très souvent replié sur lui-même et complexé. Dans ce « petit monde » du spectacle on se connaît sans vraiment se connaître. Les préjugés prévalent aux vraies rencontres et attisent souvent des réflexes de jalousie ou de repli sur soi. L’horizon est court, bouché et souvent très local. Tout ce qui peut contribuer à l’élargir est pour moi le bienvenu! Par ce travail, qui se veut à la fois constructif et provocateur, je vais tenter de proposer les outils nécessaires pour créer des passerelles entre les disciplines artistiques et leurs acteurs en posant des questions circonstanciées au milieu professionnel afin de jeter les bases d’une vaste réflexion. La dernière partie de ce mémoire, rédigée sous forme de fiction, propose la création à moyen terme d’un événement unique en Suisse romande : « La Fête à la Scène Suisse Romande » et une remise de Mérites des Arts de la Scène. B. Méthodologie 1. Recherche et description de prix des arts de la scène attribués par différentes autorités politiques et/ou organismes en Suisse. 2. Recherche et description de prix « reconnaissance » organisés dans l’espace francophone (Les Molières et Les Victoires de la musique en France, Les Prix de la Bourse aux spectacles RIDEAU, les prix ADISQ et Les Masques au Québec, Les Prix ELOIZE en Acadie (Provinces Atlantiques/Canada). 3. Réalisation d’une enquête auprès de professionnels du spectacle en Suisse romande et à l’étranger (artistes, théâtres, festivals, agences artistiques, journalistes, etc.) ainsi que d’un échantillonnage de public comprenant une synthèse pour chaque secteur concerné. 4. Mise en lumière à titre informatif, pour donner des éléments d’une réflexion déjà entamée depuis plusieurs années, d’un projet qui avait été développé par le POOL de théâtres romands en vue de la remise de prix mais qui n’a jamais vu le jour. 5. Sous forme de fiction pour y donner un impact plus fort, car déjà réalisé et non pas en devenir, développement d’un projet de Fête à la Scène Suisse Romande et de remises de Mérites des Arts de la Scène. 6. Un court chapitre de conclusions après l’expérience vécue par l’écriture de ce mémoire. 7. Bibliographie et références diverses 3. DESTINATAIRES DU MÉMOIRE Ce mémoire est destiné aux artistes, aux théâtres, aux salles de spectacles, aux festivals, aux institutions publiques ou privées, aux agences de spectacles, aux sponsors, aux médias, aux autorités politiques ainsi qu’à toute personne curieuse, intéressée et motivée pour faire évoluer la professionnalisation des arts de la scène en Suisse romande et leur donner ainsi la reconnaissance et la place qu’ils méritent. 7 B. De l’actualité… 8 1. Description et historique de prix artistiques attribués par différentes autorités politiques et/ou organismes en Suisse A. INTRODUCTION DU CHAPITRE Les recherches entreprises sur quelques uns des principaux prix artistiques remis en Suisse, qui aboutissent sur les descriptions qui suivent, sont motivées par la volonté de mieux connaître le fonds et la forme organisationnelle de ces différents événements. Le but est aussi de dresser un panorama de ces prix et ainsi de faire apparaître leurs spécificités. A la lecture de ce chapitre on doit se sentir mieux renseigné sur ce qui ce qui se fait dans le pays en la matière et peut-être interpellé sur ce qui ne se fait pas. Chaque structure est présentée avec son historique, son fonctionnement, ses réalisations, ses participants, le genre de prix remis ainsi que la localisation de l’événement dans l’espace géographique suisse. B. PREMIO – PRIX D’ENCOURAGEMENT POUR LES ARTS DE LA SCENE Présentation PREMIO attribue sur concours un prix d’encouragement en faveur de jeunes troupes théâtrales ou de danse et artistes de la scène (théâtre, danse, performance, one-man-shows, etc.). Le but du concours est l’encouragement et le soutien de nouvelles et jeunes compagnies en début de carrière. La résultante est de rendre possible des productions expérimentales et innovatrices qui apporteront de nouvelles impulsions au monde du théâtre et de la danse. L’association Les institutions qui participent à l’organisation de ce projet sont les membres de l'association PREMIO, soit dix-huit structures des arts de la scène en Suisse alémanique, chapeautées par Migros Pourcent-culturel. Ces structures offrent aux artistes et aux compagnies leur soutien lors des travaux préparatifs au concours. Il s’agit de : Dampfzentrale Bern, Departement Bildung, Kultur und Sport Fachstelle Kulturvermittlung Aarau, Fabriktheater Rote Fabrik Zurich, Kaserne Bâle, Migros-Kulturprozent Zürich, Schlachthaus Theater Berne, Tanzhaus Wasserwerk Zürich, Theater am Kirchplatz Schaan, Theater an der Winkelwieser Zürich, Theater Coire, Theater der Künste ZHdK Zürich, Theater Saint-Gall, Theater Tuchlaube Aarau, Theater Winterthur, Theaterhaus Gessnerallee Zürich, thiK. Theater im Kornhaus Baden, Tojo Theater Reitschule Berne, Vorstadt-Theater Bâle. Organisation : Migros-Genossenschafts-Bund, Direktion Kultur und Soziales, PREMIO – Förderpreis für junges Theater, Postfach, 8031 Zürich, Tel. +41 44 277 62 26 Fax +41 44 277 22 74 Recherche de candidatures Sont recherchés des projets de jeunes artistes ou de compagnies de théâtre et de danse travaillant dans des conditions professionnelles. Les projets peuvent être destinés aux enfants, aux adolescents ou aux adultes. PREMIO ne juge pas des productions complètes mais des esquisses scéniques d’une durée maximale de vingt minutes qui sont présentées sous forme de performance ou de fragment. Réalisation Le concours PREMIO a lieu pour autant que la majorité des membres de l’association (organisateurs/trices et institutions de promotion) aie désigné un nombre suffisant de projets participants valables. 9 Participation Les participants sont des artistes actifs dans le domaine de la scène (théâtre et danse) établis en Suisse ou au Liechtenstein, voir des Suisses établis à l'étranger et qui projettent de poursuivre leur travail en Suisse. La majorité des membres d'une compagnie ne doivent pas avoir à leur actif plus de trois années d’expérience professionnelle dans le milieu de la production scénique. La production proposée au concours doit être tout au plus la troisième mise en scène / chorégraphie ou le troisième projet de la troupe. Sont exclus les travaux de fin d'études. Les productions doivent être inédites (partiellement ou complètement) jusqu’à la clôture de la date d’inscription du concours. Les finalistes doivent mentionner leur participation au Prix PREMIO dans toutes leurs publications. Inscription Les intéressés ont jusqu’au 1er janvier de chaque édition annuelle pour soumettre au secrétariat du Prix PREMIO un dossier décrivant le projet ainsi que son approche; le dossier doit contenir les informations suivantes: Présentation de la compagnie avec biographie de chaque artiste - Description du projet Concept de mise en scène / chorégraphie - Information sur l’approche de la matière et sur la manière de travailler – Budget - Motivation pour la participation au concours. Les membres de l’association examinent les projets soumis, effectuent une présélection et désignent les participants à la demi-finale. En outre, les promoteurs sont responsables du contact avec les théâtres et offrent aux finalistes un accompagnement jusqu'à la création de leur projet. Demi-finale Environ huit projets disposent d’une vingtaine de minutes chacun pour leur présentation à la demi-finale. Sont jugées : des esquisses scéniques qui offrent une vue sur l'idée de fond et sa transposition artistique. Les promoteurs forment le jury professionnel et choisissent les finalistes. Tous les demi-finalistes touchent un dédommagement pour frais de Fr. 500.--. Finale La finale présente les projets sous leur forme développée. Un deuxième jury composé de personnalités du monde du théâtre, de la danse et de la culture désigne le/la lauréat/e sur la base de présentations d’une vingtaine de minutes chacune. Sur le montant total des prix de Fr. 27'000.--, le/la gagnant/e touche au moins CHF 20'000.-. Tous les finalistes reçoivent par ailleurs un dédommagement pour frais de Fr. 1'000.--. Soutiens recherchés Afin d’assurer la continuité du concours, PREMIO cherche des personnes et institutions prêtes à soutenir l’idée de ce prix d’encouragement en faveur de la relève artistique scénique en Suisse en contribuant avec un soutien financier. La contribution annuelle des personnes est de Fr. 100.— et de Fr. 200.-- pour les institutions, ou pour une contribution unique de soutien. 10 C. ANNEAU HANS-REINHART L'Anneau Hans-Reinhart, créé en 1957 par la Société Suisse du Théâtre (SST), est une distinction nationale décernée chaque année et qui récompense une personnalité marquante du théâtre ayant rendu des services exceptionnels à cet art de la scène en Suisse. Contrairement à d'autres récompenses, qui passent d'un lauréat à son successeur, l'Anneau Hans-Reinhart, réalisé sur mesure, demeure en possession de la personnalité honorée. Le lauréat est désigné par un jury indépendant, élu par le comité de la SST avec le soutien de l'Office Fédéral de la Culture (OFC). Ce jury est composé actuellement de : · Hansueli W. Moser-Ehinger, Bâle (Président) · Paola Gilardi, Mendrisio et Fribourg · Anne-Christine Gnekow, Zurich · Claudia Rosiny, Berne · René Zahnd, Lausanne. Les lauréats romands de l’Anneau Hans-Reinhart : Michel Simon (1964) · Charles Apothéloz (1968) · Charles Joris (1975) · Philippe Mentha (1980) · Benno Besson (1985) · Anne-Marie Blanc (1986) · François Rochaix (1989) · Gisèle Salin et Véronique Mermoud (2003) · Dominique Catton (2005) · Roger Jendly (2006) Sur cinquante prix décernés, dix sont ainsi revenus à des artistes romands. D. PRIX DE LA FONDATION VAUDOISE POUR LA CULTURE Le 21 janvier 1987 le Conseiller d'Etat Pierre Cevey fit approuver par ses collègues du gouvernement vaudois un acte de politique culturelle qui créa la surprise. Il instituait un mécénat public d'un modèle novateur. Chaque année des grands prix seraient décernés à trois artistes, à quoi devait s'ajouter une série d'hommages et des distinctions pour jeunes talents. Cette largesse était sans précédent en Suisse, si l'on précise que chacun des grands lauréats allait recevoir Fr. 100'000.--. Cette somme frappa. Elle témoigna d'une prise de conscience. Au-delà des frontières cantonales elle marqua une étape, élevant enfin la reconnaissance accordée aux artistes vers des normes qui cessaient d'être dérisoires. Trop longtemps on avait ignoré les réalités matérielles, jugeant heureux l'écrivain gratifié d'un prix de cinq ou dix mille francs sans reconnaître que pareille somme n'équivaut qu'à un ou deux mois de salaire d'employé de bureau. Une bouffée d'oxygène et un large espace de création, voilà ce que la Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistique pu offrir de 1987 à 1996 aux vingt-quatre lauréats de ses grands prix: · cinq en littérature · six en musique · cinq dans les arts plastiques · quatre en théâtre et chanson · deux en photographie · deux dans le cinéma. Cent mille francs ne disent pas tout. Le Conseiller d'Etat Pierre Cevey rompit avec les pratiques habituelles du subventionnement et c'est l'attitude même des pouvoirs publics envers les arts qui changea. La Fondation imaginée en 1987 ne visait pas à supprimer l'institution cantonale existante – le Fonds cantonal des activités culturelles – mais elle fit mieux que de lui apporter un complément. Elle renversa la perspective. Il ne s'agissait plus d'enregistrer et de gérer des demandes de subventions. Les membres du conseil, magistrats en tête, s'appliquèrent à rechercher les talents. Il n'incombait pas aux couronnés potentiels de poser leur candidature. C'était le devoir du conseil de faire tourner son radar, de dresser l'inventaire des personnes les plus douées avec l'aide de connaisseurs qu'il consulta régulièrement. En 1987 déjà, si l'on excepte deux magistrats, les membres du conseil furent cherchés hors du personnel de l'Etat. Nommons ces initiateurs: · Jean-Jacques Rapin, le musicien dont la direction a changé du tout au tout l'esprit du Conservatoire de Lausanne · Marie-Claude Jequier, alors encore responsable culturelle d'une Ville de Lausanne reconnue aujourd'hui au loin comme l'une des cités les plus propices à la musique, à la danse et au théâtre · Jacques Treyvaud, directeur de banque, inspirateur du fonds d'art contemporain de la BCV et lui-même collectionneur et ami des peintres · un ancien éditeur et journaliste, bénéficiant de ses contacts avec écrivains, graphistes et photographes, dont le nom n’est pas révélé. Le Conseil d'Etat vaudois décida dès le début, de s'engager dans la fondation par deux représentants, l'un de la droite, Pierre Cevey, capable de traduire au piano, dans le secret de son domicile, son goût de la musique, l'autre de la gauche, Pierre Duvoisin, qui déjà comme syndic d'Yverdon-les-Bains s'était révélé être un défenseur des arts, du théâtre et du cinéma. 11 Depuis le début, l’action de la Fondation a reposé sur le principe du compagnonnage de l’Etat avec le secteur privé de l’économie. C’est pour cette Fondation un principe fondamental. Aujourd’hui, elle entend non seulement le poursuivre, mais l’intensifier. Toutes les conditions doivent être désormais réunies, qui favoriseront son élargissement, de manière à ce qu’un lien privilégié se tisse aussi entre le sponsor et l’artiste qu’il aura choisi de soutenir par l’octroi d’un prix de la Fondation. Quelques récipiendaires des grands Prix de la Fondation vaudoise pour la culture dans le domaine des arts de la scène : Musique dite sérieuse : Michel Hostettler (1987) · Quatuor Sine Nomine (1989) · Michel Corboz (1990) Théâtre : Philippe Mentha (1988) · Benno Besson (1996) Chanson, variétés : Pascal Auberson (1990) Chanson et théâtre : Yvette Théraulaz (1991) Musique : Léon Francioli (1995) · François Lindemann (1997) · Jean-François Bovard (2001) · Thierry Lang (2004) Danse : Philippe Saire (1998) Sur trente-trois grands prix de Fr. 100'000.—, douze sont ainsi revenus aux arts de la scène. E. PRIX REMIS PAR L’ASSOCIATION atp/artistes-théâtres-promotion 1. Prix Suisse de la Scène Depuis 1993 est décerné chaque année, dans le cadre de la Bourse suisse aux spectacles à Thoune, le Prix Suisse de la Scène de l'atp (artiste-théâtrepromotion). Le Prix Suisse de la Scène est un prix d'encouragement et de reconnaissance, attribué par un jury professionnel composé d'artistes et de représentants de la culture en Suisse, à un artiste choisi parmi les dix nominations que proposent les organisateurs de spectacles (théâtres, salles de spectacles, festivals, etc.) membres de l’atp. Le prix est d’une valeur de Fr.10'000.--. Sur seize « Prix Suisse de la Scène » (1993-2008) un seul a été remis à un artiste romand, Thierry Romanens en 1998. 2. Prix Suisse d’Innovation Le Prix Suisse d'Innovation a été créé en 2001 comme prix d'encouragement et de reconnaissance distinguant une création particulièrement originale des arts de la scène. Productions et œuvres novatrices réalisées de manière professionnelle et poursuivant des buts inhabituels sont proposées. Un jury composé de professionnels choisit le lauréat ou la lauréate. Le Prix Suisse d'Innovation est remis lors de la Soirée de gala de la Bourse Suisse aux Spectacles de l'atp à la Schadausaal de Thoune. Il s'agit d'un prix doté de Fr. 6'000.—, complété d'un séjour d'une semaine à la maison des artistes Casa Pantrovà à Carona (Tessin) et de la présentation du spectacle à la Bourse aux spectacles internationale de Fribourg-en-Brisgau, Allemagne. Les romands qui ont reçu le prix sont : · en 2003 la Compagnie Gloria rigole avec «Francis et les Grandes Dames » · en 2006 le Théâtre Extrapol avec «Guten Tag, ich heisse Hans». 3. Prix d'Honneur de l'atp – La distinction des Arts de la Scène Suisse Le Prix d'Honneur de l'atp – La distinction des Arts de la Scène, Suisse, a été décerné pour la première fois en 2007. Le comité de l'atp l'attribue en reconnaissance à une carrière exceptionnelle dans le domaine des arts de la scène. A ce jour une compagnie et un artiste ont reçu ce prix il s’agit de : · Mummenschanz en 2007 · Dimitri en 2008. 12 F. PRIX DE LA FONDATION SUISA POUR LA MUSIQUE La Fondation SUISA pour la musique décerne chaque année un prix à un compositeur suisse dont l'engagement a contribué au rayonnement culturel du pays. Les Prix 2005, 2006 et 2007 n'ont pas été attribués. Remis dans le cadre de divers festivals ou événements comme le MIDEM à Cannes ou par exemple l’ouverture du siège de la SUISA à Lugano, les artistes ou les institutions suivantes se sont vues décerner un prix de Fr. 10'000.--, soit : · 1996 Editions Marc Reift · 1996 Plainisphare · 1997 Cod Music Production · 1997 Editions Nepomuk · 1998 TCB Production · 1999 Laurence Revey · 2000 Sina · 2001 Mathias Rüegg · 2002 Claudio Pontiggia · 2002 John Wolf Brennan · 2003 George Robert · 2004 Reto Parolari. © Synthèse : Les cinq prix abordés, PREMIO, l’anneau Hans-Reinhart, la Fondation vaudoise pour la culture, les Prix suisses de la scène atp ou encore ceux de la Fondation SUISA pour la musique sont tous dotés d’une récompense financière et/ou d’un trophée. Ces prix sont relayés par la presse dans les pages culturelles, en tout cas en Suisse romande pour l’anneau Hans-Reinhart, la Fondation vaudoise pour la culture ou encore pour le Prix suisse de la Scène atp. Par contre, le public ne connaît généralement pas ces prix et les milieux professionnels pas toujours non plus. Plusieurs chaînons manquent entre les organisateurs de ces prix, les artistes, les professionnels du métier qui sont censés les connaître et bien sûr le public qui ne sait souvent pas de quoi il s’agit. Chaque prix lié à un organisme se veut pourtant porteur de symboles et d’une volonté forte de développer une action positive en faveur des arts de la scène. Il faut toutefois constater que : · le prix PREMIO est avant tout un concours doté d’un prix et non pas simplement un prix « reconnaissance ». Il reste lié à la Migros Pourcentculturel et à une volonté de rassemblement de divers lieux de diffusion ou de création de spectacles Outre-Sarine, donc pas d’impact ni de retombées en Suisse romande. La proximité du domicile du siège du Pourcentculturel Migros situé à Zürich et des théâtres suisses alémaniques, promoteurs et organisateurs du projet, a certainement favorisé la création de cet événement. Nous avons peut-être une piste ici à travailler pour la Suisse romande. Les Suisses alémaniques ne se gênent pas de créer des événements suisses chez eux avec uniquement des suisses alémaniques mais les romands se sentent toujours obligés, dès que l’on parle de manifestation suisse, d’inclure les différentes parties du pays ce qui est un réflexe de minoritaire qui ne favorise pas les projets nouveaux. · l’anneau Hans-Reinhart est connu ici en Suisse romande, surtout des professionnels liés au domaine du théâtre, mais il n’est généralement pas ou peu connu des acteurs des autres disciplines des arts de la scène. Ce haut mérite théâtral fait plaisir bien sûr à celle ou à celui qui le reçoit mais n’a pas d’impact véritable sur une reconnaissance large de l’artiste auprès du public. Pour le recevoir il faut d’ailleurs être sur le bord de trépasser ! · les prix remis par la Fondation vaudoise pour la culture dotés de sommes importantes sont très convoités et recherchés par les artistes vaudois ou habitant sur le territoire du canton. Les sommes attribuées, surtout celle du grand prix de cent mille francs, permettent aux artistes qui les reçoivent de pouvoir rembourser des dettes accumulées dues à la précarité de leur métier ou d’investir ce montant, qui fait alors office de bourse, pour des projets en devenir. Le rayonnement de ces prix est limité au niveau du public mais très fort au niveau des professionnels en terre vaudoise et/ou en Suisse romande. La remise de ces prix se faisait lors des premières éditions dans le cadre d’une grande soirée de gala en différents lieux du canton. Actuellement, faute de moyens financiers certainement, l’événement se déroule de manière très protestante, un brin solennel et poussiéreux, dans la salle du Grand Conseil vaudois au Palais de Rumine à Lausanne. L’apéro qui suit la remise des prix permet de rencontrer des collègues artistes, quelques décideurs culturels et de rares politiciens intéressés par la culture. On se croirait plus à une verrée après enterrement qu’à une fête célébrant les artistes vaudois. La volonté qui a poussé les autorités vaudoises à collaborer avec les milieux économiques pour remettre des prix conséquents aux artistes n’a hélas pas fait tache d’huile en Suisse romande. Il ne faut pas oublier que cette initiative avait été lancée à une époque où le parti radical vaudois était encore tout puissant et omniprésent dans les milieux économiques du canton. 13 · les prix suisses de la scène atp postulent d’une excellente idée mais peinent à prendre leur envol et la reconnaissance qui devraient leur revenir, surtout en Suisse romande. Je parlerai ici surtout du Prix Suisse de la Scène et non pas du Prix Innovation ou du Prix d’Honneur. La somme remise, dix mille francs, est peu importante pour un prix suisse et les retombées médiatiques, si elles sont assez bonnes en Suisse alémanique, sont nettement insuffisantes en Suisse romande. Il faut constater aussi qu’un seul artiste romand a obtenu ce prix en seize ans d’existence, ce qui est exagérément peu, ceci malgré le fait que les organisateurs romands proposent chaque année des artistes romands en espérant que l’un d’eux reçoive ce prix. Les personnalités romandes faisant partie du jury final de sélection, ont beaucoup de difficultés à se faire entendre pour défendre les artistes romands et doivent souvent baisser les bras. Les tessinois sont plus habiles en la matière car ils ont réussi à faire passer plusieurs des leurs. Sans entrer dans des quotas stricts il serait nécessaire d’établir un tournus en fonction des régions linguistiques en Suisse pour donner plus de crédibilité à ce prix qui se veut de portée nationale. Je sais que c’est très difficile de convaincre les collègues suisses alémaniques sur ce sujet, je n’ai pour ma part pas réussi à le faire lorsque j’ai dirigé durant quatre ans l’association atp. Il m’avait juste été possible, avec un autre collègue suisse romand, de faire passer de justesse la candidature de Thierry Romanens en 1998. Depuis lors, aucun autre romand n’a reçu ce prix ! 14 2. Portrait de divers prix « reconnaissance » organisés dans l’espace francophone A. INTRODUCTION DU CHAPITRE Après un tour d’horizon de certains prix remis en Suisse, il m’a paru important de présenter également une série de prix ou d’événements liés à ceux-ci et remis soit chez notre grand voisin la France ou encore dans l’espace francophone canadien. Le choix de ces événements s’est porté sur ceux qui sont peutêtre les mieux et les plus médiatisés mais aussi connu et reconnu des professionnels des arts de la scène et du grand public. La présentation de ces prix décrit leur historique, les motivations de leurs organisateurs, leur organisation générale ou encore le genre de prix attribués. Cette démarche a pour but de donner un aperçu global, de sentir les motivations de la profession dans ces structures et non pas d’entrer dans des détails organisationnels. Ce survol est nécessaire à la connaissance plus approfondie des ces événements. Le sujet étant très vaste à aborder dans la francophonie, la Belgique n’a pas été étudiée mais quelques informations apparaissent quand même sur ce pays dans les réponses apportées au sondage entrepris auprès des acteurs culturels belges. (cf. pages 73 à 78). FRANCE B. LES MOLIERES a. Présentation générale Les Molières existent depuis vingt ans et entament leur troisième décennie. L’Académie des Molières rassemble le théâtre public et le théâtre privé autour d’une soirée unique diffusée par France Télévisions. Le vote des professionnels récompense chaque année la créativité de chacun des métiers qui font le théâtre. Les réformes réalisées cette dernière année par la nouvelle équipe de l’Association Professionnelle et Artistique du Théâtre, ont pris d’avantage en compte les différents secteurs de la production et la diversité de la création, notamment régionale. Le Conseil d’Administration de l’APAT a créé un site Internet pour permettre à toutes celles et à tous ceux qui s’intéressent au théâtre et à son activité de pouvoir disposer d’informations sur l’organisation et le contenu de la cérémonie des Molières. Grâce à ce site, on peut accéder aux palmarès des vingt dernières années, aux archives photographiques et à une présentation de la soirée des Molières. b. Le conseil d’administration 08 de l’Association Professionnelle et Artistique du Théâtre Le bureau Jean-Claude Houdinière, président, directeur de l’agence artistique Atelier Théâtre Actuel Daniel Benoin, vice-président, Gérard Maro, vice-président Stéphane Hillel, secrétaire général Jean-Laurent Paolin, trésorier Myriam Boyer, membre du bureau, comédienne Les membres Philippe Adrien · Annik Alane · Jacqueline Bœuf · Myriam de Colombi · Jean-Claude Derry · Marc Fayet, Comédien, metteur en scène, auteur · Jean-Noël Hazemann · Jackie Marchand · Bernard Murat, comédien, metteur en scène · Jean-François Prevand · Jérôme Savary, metteur en scène · Philippe Teson · Geneviève Dichamp, déléguée générale 15 c. Les catégories 1. Molière de l’adaptateur 2. Molière de l’auteur francophone vivant 3. Molière du comédien 4. Molière du comédien dans un second rôle 5. Molière de la comédienne 6. Molière de la comédienne dans un second rôle 7. Molière du créateur de costumes 8. Molière du créateur lumière 9. Molière du décorateur/scénographe 10. Molière du metteur en scène 11. Molière de la révélation théâtrale de l’année 12. Molière du spectacle seul(e) en scène 13. Molière du théâtre musical 14. Molière du théâtre privé 15. Molière du théâtre public 16. Molière du spectacle de compagnie 17. Molière du spectacle jeune public d. Les Jurys 1. Le jury jeune public est composé de 22 membres 2. Le jury du théâtre privé est composé de 41 membres 3. Le jury du théâtre public est composé de 76 membres C. LES VICTOIRES DE LA MUSIQUE a. Présentation L’association Les Victoires de la Musique a été créée le 26 juin 1985. Son objectif est d'organiser et de produire trois émissions de télévision sous forme d'un spectacle "en direct" durant lequel sont décernés des prix dits Victoires. L'intitulé et le contenu des prix sont établis chaque année par son Conseil d'administration qui adopte également les listes des personnalités qui composent les trois Académies de votants, une pour chaque cérémonie. L'Association "les Victoires de la Musique", régie par la loi de 1901 (France), regroupe 25 membres dont 16 organisations de la filière musicale, réparties en quatre collèges (· le collège des auteurs, compositeurs, éditeurs · le collège des artistes interprètes · le collège des producteurs phonographiques · le collège des producteurs de spectacles), le Ministère de la Culture et de la Communication, quatre personnalités qualifiées et deux membres observateurs. 16 b. Les membres de l’association L'association Les Victoires de la Musique est composée des principales organisations professionnelles représentatives du monde musical en France, à savoir : L' ADAMI (Administration des Droits des Artistes et des Musiciens Interprètes), la CSDEM (Chambre Syndicale de l'Edition Musicale), la CEMF (Chambre syndicale des Editeurs de Musique en France), le CNV (Centre National de la chanson, des Variétés et du jazz), le FCM (Fonds pour la Création Musicale), le PRODISS (syndicat national des Producteurs-Diffuseurs et Salles de Spectacles), la SACEM (Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique), la SCPP (Société Civile des Producteurs de Phonogrammes), le SFA (Syndicat Français des Artistes interprètes), le SNAC (Syndicat National des Auteurs et Compositeurs), le SNACOPVA (Syndicat National des Chefs d'Orchestre Professionnels de Variétés et Arrangeurs), le SNAM (Syndicat National des Artistes Musiciens de France), le SNEP (Syndicat National de l'Edition Phonographique), le SNES (Syndicat National des Entrepreneurs de Spectacles), la SPEDIDAM (Société de Perception et de Distribution des Droits des Artistes interprètes de la Musique et de la danse), la SPPF (Société civile des Producteurs de Phonogrammes en France), l'UNAC (Union Nationale des Auteurs Compositeurs), l'UPFI (Union des Producteurs Français Indépendants), et le Ministère de la Culture et de la Communication. c. Le conseil d’administration Le conseil d’administration est composé des personnalités suivantes : Collège des Auteurs, Compositeurs, Editeurs : Eric de BONDY (SACEM) · François LEDUC (CEMF) · Caroline MOLKO (CSDEM) · Jean-Marie MOREAU (SNAC) Collège des Artistes Interprètes : Alain BEGHIN (SNAM) · Jean-Louis JOSSIC (SFA) · Mireille RIVAT (ADAMI) · Bernard WYSTRAETE (SPEDIDAM) Collège des Producteurs de Phonogrammes : Gilles BRESSAND (SCPP) · Olivier LACOURT (UPFI) · Hervé RONY (SNEP) · Marc THONON (SPPF) Collège des Producteurs de Spectacles : Charles BENSMAÏNE (PRODISS) · Colette COHEN (SNES) · Geneviève GIRARD (PRODISS) · Jonathan MILTAT (PRODISS) Membres Associés : Bernard de BOSSON · Alain LANCERON · Jean-Claude PETIT Membre de Droit : Jean de SAINT-GUILHEM représenté par André CAYOT (DMDTS) Membres Observateurs : Pierrette CAZORLA (CNV) · François CHESNAIS (FCM) Ne siègent qu'à l'Assemblée Générale : Nicole CHALMET (SNACOPVA) · Dominique PANKRATOFF (UNAC) et Jacques RENARD "personnalité qualifiée". Une charte déontologique régit le fonctionnement de l'Association. d. Le bureau exécutif Président de l'Association : Gilles Bressand - Président des Victoires de la Musique Classique : Alain Lanceron Président des Victoires du Jazz : Bernard de Bosson - Trésorier : Hervé Rony - Secrétaire : Geneviève Girard. e. L’équipe Directeur général : Gilles Désangles - Déléguée à l'organisation des cérémonies : Octavie de Tournemire - Direction artistique des émissions : · Les Victoires de la Musique Classique : Béatrice Le Clerc · Les Victoires de la Musique : Virginie Petit · Les Victoires du Jazz : Jonathan Duclos-Arkilovitch Coordinateur Marketing : Stéphan Paris. La production exécutive des trois émissions est confiée à la Société AIR Productions. 17 f. Les comités artistiques L'association compte trois comités artistiques (· Victoires de la Musique · Victoires de la Musique classique · Victoires du jazz) composés de personnalités qualifiées du monde musical désignées par le conseil d'administration. Leur mission est d'élaborer un cahier des charges, de coordonner la préparation des trois soirées, de conseiller l'association sur les choix artistiques des émissions et d’en valider les conducteurs. g. Constitution des Académies La constitution des listes de votants est confiée à des comités composés de membres de l'Association et de personnalités extérieures. Ils procèdent à un travail de contrôle rigoureux sur la qualité des membres de l'Académie et vérifient que les équilibres entre chaque collège soient respectés. Par exemple, pour l'Académie des variétés, les listes de votants sont établies dans le respect de l’équilibre suivant : - 40% d'artistes (interprètes, musiciens, auteurs, compositeurs, chefs d'orchestre) - 40% de professionnels impliqués quotidiennement dans les processus de création et de diffusion de la musique (producteurs de spectacles, de disques, etc.) - 20% de professionnels de milieux proches (agents d'artistes, disquaires, critiques musicaux, programmateurs de radio, etc.). · L'Académie " Variétés " compte 1226 membres · L'Académie " Classique " compte 300 membres · L’Académie "Jazz" compte 200 membres. Les listes de votants sont approuvées par le conseil d'administration chaque année. © Synthèse : Les Molières et les Victoires de la musique sont deux événements télévisés très connus et reconnus par les professionnels des arts de la scène et par le public en francophonie européenne, principalement en France, en Belgique et en Suisse « romande ». (cf. aussi aux pages à suivre qui ont rapport aux sondages effectués auprès des professionnels des arts de la scène et du public en Suisse romande). Le système de sélection et de jury pour les deux événements est très complexe et fonctionne de manière pyramidale. Toutefois, une fois le travail de l’ombre effectué, nous nous retrouvons avec des nominés. Cette première étape permet déjà de faire mousser, donc connaître, les artistes concernés. Puis, lors des cérémonies télévisées de remises des Molières ou des Victoires, toute la profession met en apparence de côté ses divergences ou conflits pour vivre en commun de véritables soirées de gala. Ces retransmissions télévisées sont suivies par de nombreuses spectatrices et de nombreux spectateurs. Les journaux et les radios relaient également ces événements ce qui donne une visibilité très large à ces prix. Pour les Molières, les directeurs de théâtres attendent toujours avec impatience cette cérémonie qui tombe en même temps que la finalisation de leur programmation pour la saison qui suit. Si l’un ou l’autre projet théâtral programmé dans leur lieu reçoit un Molière, il est encore temps de le mentionner dans la plaquette de saison. Ceci aura certainement un impact auprès du public pour le choix de telle ou telle pièce de théâtre. Le public peut attendre d’un spectacle « Molièrisé » à un niveau ou à un autre qu’il soit d’excellente qualité et prometteur, peu importe le genre. Pour les Victoires de la Musique, les artistes ou groupes récompensés se verront ainsi, surtout pour les émergents, propulsés sur le devant de la scène. Cette distinction les aidera bien sûr à faire connaître leur travail mais surtout dopera leurs ventes de disques et favorisera une croissance nette du public dans les salles de concert. La musique étant, contrairement au théâtre ou à la danse, liée à une industrie forte, celle du disque les retombées économiques sont incomparables. 18 CANADA D. LES FELIX DE L’ADISQ, ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DE L’INDUSTRIE DU DISQUE, DU SPECTACLE ET DE LA VIDÉO Leur slogan : Notre raison d’être, c’est la musique de votre quotidien ! Hier Depuis trente ans, l’ADISQ travaille à la survie et à l’épanouissement, au Québec, d’une production musicale indépendante, forte, originale et innovatrice. Fondée en 1978 pour défendre les intérêts de ses membres et favoriser le développement de l'industrie de la musique au Québec, l'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) est une association professionnelle sans but lucratif. Historiquement, son premier mandat a consisté essentiellement à produire deux activités majeures de promotion collective pour l'industrie québécoise de la musique : d'abord l'organisation d'un stand collectif et la coordination de la participation de ses membres au MIDEM, la vaste foire internationale des industries du disque et des supports de musiques, qui se tient à Cannes chaque année au mois de janvier ; ensuite, la production, dès 1979, d’un gala annuel visant à récompenser les artistes, artisans et professionnels de l'industrie québécoise de la musique. Aujourd’hui Le mandat de l'ADISQ va au-delà de la seule promotion collective sur les marchés domestique et international. L’association effectue des représentations auprès des pouvoirs publics sur les questions concernant les politiques générales de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo, le financement de cette industrie, la défense des droits des producteurs et la réglementation de la radiodiffusion. Elle procède également à des négociations et à la gestion d’ententes collectives avec les associations d'artistes reconnues et finalement, la promotion collective du disque, du spectacle et de la vidéo. Trois Galas pour la remise des trophées Félix! Un happening annuel de la musique québécoise. La remise des trophées Félix (En mémoire au chanteur, auteur-compositeur québécois : Félix Leclerc) se déroule en trois événements distincts : · L’Autre Gala qui traite de la musique classique, du jazz, des musiques alternatives, de la mise en scène et de la vidéo, etc. · Le Gala de l’industrie qui récompense les différents acteurs de l’industrie musicale, agences, émissions de TV, éditeurs, diffuseurs, etc. · Le Grand Gala qui met en scène et récompense essentiellement les activités liées à la chanson et à la variété québécoise avec le meilleur album, la chanson populaire de l’année, les interprètes féminins et masculins, etc. 1. L’Autre Gala L’Autre Gala de l’ADISQ a lieu au Métropolis de Montréal, une salle de plus de mille places. Une émission spéciale L’Autre Gala de l’ADISQ est télédiffusée en différé sur les ondes d’ARTV. De plus ARTV présente les remises de prix de cette soirée sur son site www.artv.ca. Voici la liste des vingt Félix remis dans le cadre de cette soirée : • Album de l’année - Alternatif • Album de l’année - Anglophone • Album de l’année - Classique / Orchestre et grand ensemble • Album de l’année - Classique / Soliste et petit ensemble • Album de l’année - Classique / Vocal • Album de l’année - Country • Album de l’année - Folk contemporain • Album de l’année Hip-Hop • Album de l’année - Humour • Album de l’année - Instrumental • Album de l’année - Jazz création • Album de l’année - Jazz interprétation • Album de l’année - Jeunesse • Album de l’année - Musique électronique ou Techno • Album de l’année - Musiques du monde • Album de l’année - Traditionnel • Artiste québécois s’étant le plus illustré hors Québec • Metteur en scène de l’année • Spectacle de l’année - Humour • Vidéoclip de l’année. 19 2. Le Gala de l’industrie Le Gala de l’Industrie a lieu au Club Soda de Montréal, une salle d’environ 400 places. Dans le cadre de ce gala, l'ADISQ récompense de nombreux artisans, producteurs et professionnels qui donnent vie à la chanson, à la musique et à l’humour du Québec, en remettant vingt-six trophées Félix industriels, à savoir : • Agence de spectacles de l’année • Anthologie de l’année • Arrangeur de l’année • Artiste de la francophonie s’étant le plus illustré au Québec • Concepteur d’éclairage de l’année • Diffuseur de spectacles de l’année • Distributeur de l’année • DVD de l’année • Éditeur de l’année • Émission de télévision de l’année Chanson • Émission de télévision de l’année - Humour • Équipe de promotion de l’année • Équipe de relations de presse de l’année • Événement de l’année • Maison de disques de l’année • Maison de gérance de l’année • Maison de production de vidéos-clips de l’année • Pochette de disque de l’année • Prise de son et mixage de l’année • Producteur de disques de l’année • Producteur de spectacles de l’année • Réalisateur de disques de l’année • Salle de spectacles de l’année • Scripteur de spectacles de l’année • Site Internet de l’année • Sonorisateur de l’année. 3. Le Grand Gala Le Grand Gala a lieu au Théâtre Saint-Denis, une salle de 1500 places. Pour une grande partie du public, ADISQ et « Grand » Gala de l’ADISQ sont devenus des termes synonymes. L’amalgame témoigne du succès populaire de cette opération de promotion collective. Vingt-neuf ans après sa première édition, le « Grand » Gala de l’ADISQ est devenu l’événement télévisuel le plus prestigieux dans le domaine des variétés au Québec, et celui dont les retombées sont les plus importantes sur le milieu de la musique et du spectacle. La préparation d’un tel gala fut la première tâche à laquelle s’est attelée l’ADISQ, en 1978. Il fallait impérativement donner à la production indépendante un outil de promotion collective à la hauteur de son vaste réservoir de talents. Depuis sa toute première édition, en 1979, le Gala télévisé sur Radio Canada s’attire des cotes d’écoute remarquables, année après année, et témoigne avec éloquence de la qualité et de la diversité des disques et des spectacles produits au Québec. Les catégories des treize Félix remis lors du Grand Gala sont : • Album de l’année - Meilleur vendeur • Album de l’année - Populaire • Album de l’année - Pop-Rock • Album de l’année - Rock • Auteur ou compositeur de l’année • Chanson populaire de l’année • Interprète féminine de l’année • Interprète masculin de l’année • Groupe de l’année • Hommage • Révélation de l’année • Spectacle de l’année - Auteur-compositeur-interprète • Spectacle de l’année - Interprète. E. LES MASQUES AU QUÉBEC Son histoire Tenu pour la première fois en 1994, le Gala des Masques, organisé par Théâtre Québec qui est une initiative de l’Académie québécoise du théâtre et de l’Association québécoise des auteurs dramatiques, fête sa quinzième édition en 2008. Cette remise de prix d'excellence, récompense annuellement les artisans du monde du théâtre et leur rend hommage. Ce gala consacre publiquement la qualité, la diversité et la richesse du théâtre pratiqué et présenté au Québec. Le gala n'est en réalité que la résultante d'un travail collectif échelonné sur une année entière et qui met à contribution l'ensemble du milieu théâtral : les théâtres - qui inscrivent leurs productions - et les praticiens - qui composent les divers jurys évaluant ces productions -. La Soirée des Masques est un événement singulier rendant compte de la pratique théâtrale à l'échelle d'un très vaste territoire. Vitrine promotionnelle incomparable, l’événement rejoint annuellement entre quatre cents et cinq cents mille téléspectateurs du réseau français de Radio-Canada. De plus, la campagne médiatique qui entoure la remise de prix procure une excellente visibilité à la discipline théâtrale pendant plus d'un mois. Le Masque est aujourd'hui devenu un symbole d'excellence, dont l'impact sur la carrière des artistes et des productions est maintenant indéniable. 20 Les partenaires : Pour qu’un tel événement puisse exister il est nécessaire de travailler en partenariat à différents niveaux. On retrouve ainsi pour le Gala des Masques : Coproducteur et diffuseur : · Radio-Canada. Partenaires gouvernementaux : · Le Conseil des Arts et des Lettres du Québec · Le ministère de la Culture et des Communications · Le ministère de l’Éducation Conseil des arts du Canada · Secrétariat des Affaires intergouvernementales canadiennes du gouvernement du Québec et Patrimoine canadien pour l’Association des Théâtres Francophones du Canada (ATFC). Partenaires privilégiés (commanditaires) : · Banque Nationale · Loto Québec · Espresso Communication Design · ALCAN · La Société des alcools du Québec · Châtelaine · Alstom Télécité. Liste des Masques par catégorie · Masque de la conception du décor · Masque de la conception sonore · Masque de la contribution spéciale · Masque de l’interprétation féminine · Masque de l’interprétation féminine dans un rôle de soutien · Masque de l’interprétation masculine · Masque de l’interprétation masculine dans un rôle de soutien · Masque de la production « Jeune public » · Masque de la production « Langue anglaise » · Masque de la production « Montréal » · Masque de la production « Québec » · Masque de la production « Régions » · Masque de la production étrangère · Masque de la production franco-canadienne · Masque de la mise en scène · Masque de la révélation · Masque du texte original · Masque de la traduction ou de l’adaptation · Masque de la conception des costumes · Masque de la conception des éclairages F. LES PRIX DE LA BOURSE AUX SPECTACLES RIDEAU (Réseau Indépendant des Diffuseurs d’Événement Artistiques Unis) AU QUÉBEC Dans le cadre de la Bourse aux spectacles RIDEAU, qui est le plus important marché francophone des arts de la scène au Canada, les Prix RIDEAU sont décernés chaque année au mois de février lors de la tenue de l’évènement. C’est dans une ambiance festive, le dernier soir de la bourse, lors d’un gala agrémenté par différentes productions artistiques et ponctué de discours de circonstance (· Maire de la ville de Québec · Ministre de la culture du Québec · Représentant-e de Patrimoine Canada-Ministère de la culture canadienne · Président de Rideau · Directrice de Rideau, etc.) que se déroule la cérémonie de remise de prix en présence de plusieurs centaines de professionnels des arts de la scène en provenance avant tout du Québec mais aussi des autres provinces canadiennes ainsi que d’une délégation internationale, essentiellement francophone. LES SIX PRIX RIDEAU Un moment fort apprécié de la soirée de Gala est la remise des six Prix RIDEAU qui honorent les professionnels de la diffusion au Québec qui font preuve d’originalité et de créativité tout au long de l’année, ou de leur carrière, au service d’une rencontre fructueuse entre l’artiste et le public. L’un de ces six prix va également à un artiste qui s’est particulièrement distingué dans sa carrière par son rayonnement créatif et la longévité de sa carrière. Ces prix ne sont pas dotés financièrement mais les récipiendaires sont récompensés généralement par une œuvre d’un artiste visuel (tableau ou sculpture) offerte par Loto Québec. 21 1. Le Prix Initiative Le Prix Initiative souligne le travail d’un diffuseur qui, par des actions originales et efficaces, a su rejoindre le public. Exemple : A l’occasion de La Rencontre Théâtre Ados, un festival annuel de théâtre de création dédié aux adolescents, tous les élèves qui ont assisté à une représentation ont bénéficié d’une animation préparatoire à leur sortie au théâtre. Cette activité de sensibilisation obligatoire, loin d’être perçue comme une contrainte par les enseignants, est devenue un soutien au développement du public. RIDEAU récompense ce geste audacieux. 2. Le Prix Partenariat Par ce prix, RIDEAU honore une collaboration fructueuse entre deux ou plusieurs organismes au service de la diffusion. Exemple : Le Prix Partenariat a été remis au directeur général et artistique de Coup de Coeur Francophone pour la 20ème édition de son évènement. Depuis 13 ans, Coup de Coeur Francophone et ses neuf partenaires issus de l’ensemble de la francophonie canadienne prennent la route chaque année pour présenter environ deux cents spectacles d’artistes francophones à travers le Canada. 3. Le Prix de la Tournée Ce prix souligne les efforts fructueux de promotion et de sensibilisation des publics dans la réalisation d’une tournée. Exemple : Le Prix de la Tournée a été remis à une agence de spectacle pour la tournée d’un conteur. La tournée de ce conteur est un exemple parfait de collaboration entre une entreprise de production, des diffuseurs et un artiste. Il n’y a pas de précédent, quant à l’ampleur de la tournée, à l’implication et au travail qui ont mené à un succès commercial d’une discipline jusque là perçue comme un art mineur. 4. Le Prix du Diffuseur de l’Année Par ce prix, RIDEAU reconnaît l’ingéniosité et l’excellence d’un diffuseur pour son travail de direction artistique et pour la diversification de ses lieux de diffusion. Exemple : Le Prix du Diffuseur de l’Année a été remis au responsable de la programmation de la Corporation de Développement Culturel d’une grande ville québécoise. RIDEAU souligne les efforts voués au rayonnement des arts de la scène bien au-delà de cette ville. 5. Le Prix Reconnaissance Décerné par le conseil d’administration de RIDEAU, le Prix Reconnaissance honore un diffuseur, une personne passionnée qui exerce un leadership dans sa communauté et dans son milieu professionnel. Exemple : Le Prix Reconnaissance à été remis à une directrice de diffusion. RIDEAU reconnaît en la directrice générale et artistique de ce théâtre, une gestionnaire efficace, une communicatrice hors pair et une habile négociatrice. Cette personne est sans conteste une exceptionnelle conceptrice de projet. 6. Le Prix Hommage Le Prix Hommage est remis à un artiste particulièrement méritant qui a fait évoluer et connaître son art à travers le Québec. Exemple : Le Prix Hommage 2008 a été remis à un danseur et chorégraphe, pour sa présence rayonnante et assidue sur les scènes du Québec. RIDEAU souligne la ferveur avec laquelle l’artiste parcourt depuis bientôt vingt ans les lieux de diffusion du Québec et sa constance à faire connaître la danse contemporaine au plus grand nombre et en région. 22 LES DOUZE PRIX DES PARTENAIRES DE RIDEAU À l’instar des Prix Rideau, de nombreux partenaires ayant à coeur la promotion d’artistes s’associent chaque année à la Bourse RIDEAU afin de remettre plus de 40 000$ en prix aux artistes présentés à la Bourse RIDEAU : 1. Prix des Diffuseurs Européens SODEC / RIDEAU Offert en collaboration avec des diffuseurs européens, ce prix permet à l’artiste de réaliser une tournée d’une quinzaine de lieux en Europe francophone. En plus de l’accès au programme de soutien à la tournée des spectacles de variétés hors Québec, la SODEC (Société de Développement Culturel du Québec) attribue au lauréat une bourse de 10 000 $ pour réaliser cette tournée. 2. Prix XM Radio Satellite/ RIDEAU Le service de radiodiffusion XM Radio Satellite verse une bourse de 10 000 $ à une association pour soutenir la tournée d’un artiste en émergence de la chanson. 3. Prix Résidence - Ville de Québec D’une valeur de 5 000 $, le prix Résidence permet à un artiste ou à un groupe d’artistes d’avoir accès au Palais Montcalm (Salle de spectacle) de Québec pour des activités de création ou de pré-production. 4. Prix Développement International - Ville de Québec Le prix Développement International de la Ville de Québec facilite la participation d’un diffuseur, d’un producteur ou d’un agent de spectacles à un marché de spectacles. D’une valeur de 5 000 $ le prix permet au récipiendaire de se rendre dans un événement à l’étranger afin d’y poursuivre ses activités de développement international. 5. Prix Etoiles Galaxie de Radio-Canada Ce prix est remis à un artiste en émergence pour l’audace et la qualité de son projet artistique. Le prix est doté d’une bourse de 3 000 $. 6. Prix Cirque du Soleil Le Cirque du Soleil remet une bourse de 2 000$ à un artiste ou à une compagnie artistique en émergence pour souligner l’audace et la qualité de son projet artistique. 7. Prix OFQJ (Office Franco Québécois pour la Jeunesse) - RIDEAU Chaque année, l’Office Franco-Québécois pour la Jeunesse attribue ce prix à un ou des artiste de la relève. Ce prix consiste en un séjour de perfectionnement ou de développement professionnel en France. 8. Prix OQAJ (Office Québec Amérique pour la Jeunesse) - RIDEAU L’Office Québec Amérique pour la Jeunesse offre un séjour professionnel dans les Amériques à un ou des artistes de la relève. 23 9. Prix AQWBJ (Agence Québec/Wallonie-Bruxelles-Jeunesse)- RIDEAU Le Prix de l’Agence Québec-Wallonie-Bruxelles pour la Jeunesse consiste en un séjour de perfectionnement ou de développement professionnel en WallonieBruxelles. 10. Prix Accès Culture Ce prix est remis à un artiste ou à une compagnie qui mérite une tournée de spectacles au sein de diverses salles du réseau RIDEAU durant la saison 20082009. 11. Prix Acadie- RIDEAU Ce prix permet à l’artiste ou à la compagnie récipiendaire de se produire lors de la Francofête en Acadie (Marché du spectacle francophone pour les Provinces Atlantiques) qui se tient chaque année au mois de novembre à Moncton au Nouveau-Brunswick. 12. Prix ROSEQ- RIDEAU Le ou les lauréat(e)s ont l’occasion de présenter leur spectacle dans le cadre des rencontres du ROSEQ (Réseau des Organisateurs de Spectacles de l’Est du Québec) qui se déroule en octobre. G. LES PRIX ÉLOIZE EN ACADIE - Provinces Atlantiques/Canada Le Gala des prix ÉLOIZE célèbre depuis 1998 le dynamisme, la qualité et l’originalité du travail des artistes professionnels de l’Acadie dans six disciplines, soit les artistes de l’année en : · arts visuels · cinéma-vidéo-télévision · danse · littérature · musique · théâtre. Des prix Éloize sont également prévus dans trois autres catégories, à savoir : · découverte de l’année · artiste s’étant le plus illustré à l’extérieur de l’Acadie · le prix hommage. D’autres catégories s’ajoutent à cette liste car elles contribuent également à faire connaître la création artistique qui se fait en Acadie. Parmi celles-ci, on retrouve notamment : · meilleure couverture médiatique · soutien aux arts · soutien à la production artistique · événement de l’année · spectacle de l’année. Ces prix sont attribués aux personnes qui représentent les médias, les entreprises et les organismes qui oeuvrent dans les communautés et à l’avancement des arts en Acadie. Depuis septembre 2000, le Gala des prix ÉLOIZE fait appel à l’Académie des arts et des lettres de l’Atlantique pour recevoir et évaluer les candidatures puis attribuer les prix. Au sein de l’Académie, ce sont des « jurys de pairs » et des académiciens qui effectuent le choix des finalistes. Les prix Éloizes, un outil de promotion privilégié Si le Gala des Prix ÉLOIZE représente une occasion idéale de souligner l’excellent travail accompli par les artistes professionnels, il contribue aussi à les faire apprécier sur une large échelle. Pour les artistes, c’est la reconnaissance par leurs pairs de la valeur accordée à leurs œuvres. Pour le public, c’est l’occasion de prendre conscience de ce qui se fait de mieux dans toutes les disciplines artistiques partout en Atlantique (Canada). Pour les personnes des industries culturelles (ainsi nommées en Amérique du Nord), c’est la vitrine idéale qui permet de faire des découvertes qui pourront être mises en valeur dans leurs régions. Pour la communauté, c’est un moment fort qui fait appel au sentiment d’appartenance à une communauté riche en expression créative. Bien entendu, dans le choix des artistes participant au spectacle, l’AAAPNB (Association Acadienne des Artistes Professionnels du Nouveau-Brunswick) a toujours le souci d’accorder une place aux artistes des quatre coins de l’Acadie, de différents groupes d’âge et de diverses disciplines artistiques. De plus, le Gala se déplace tous les deux ans, donc les coûts liés à l’organisation et à la tenue de l’événement varient selon la région. 24 Bien que l’association AAAPNB qui organise le Gala des Prix ÉLOIZE n’aie pas les moyens pour se payer une étude approfondie sur les résultants exacts d’une attribution d’un prix ÉLOIZE, les retombées du Gala sont de plus en plus palpables. Les artistes bénéficient d’appuis plus nombreux du public qui témoigne de son appréciation en investissant davantage la production artistique : achat de disques, d’œuvres en arts visuels, de livres, participation accrue aux spectacles des arts de la scène, etc. Les artistes sont beaucoup plus nombreux à se produire à l’extérieur de l’Acadie des provinces Atlantiques, soit dans d’autres régions du pays, soit dans d’autres pays d’Europe et d’Asie, ainsi qu’aux Etats-Unis. De plus en plus, les grandes maisons d’édition et de disques à travers le Canada contactent les organisateurs des Prix ÉLOIZE dès le lendemain de leur diffusion pour connaître les coordonnées des gagnants. Le témoignage d’une artiste ayant reçu un prix a été le suivant : « chose certaine, l’exposition médiatique suite à mon prix ÉLOIZE m’a fait connaître davantage auprès du grand public. Sans ce prix, il aurait été très difficile de paraître dans tant de journaux partout en Atlantique. En fait, ça m’a mis sur la carte! ». Répercussions positives pour la communauté acadienne Les retombées économiques sont importantes pour la région hôte de l’événement. L’équipe technique du Gala loge sur place pendant quelques semaines et du public vient d’horizons différents assister à l’événement, ce qui veut dire des retombées pour les hôteliers et les restaurateurs. Le spectacle du Gala des Prix ÉLOIZE est étroitement lié aux finalistes dans chacune des catégories artistiques. La direction artistique s’inspire des finalistes et surtout de leurs œuvres pour créer le spectacle. Sachant que le Gala met en scène plus d’une vingtaine d’artistes professionnels, encadrés par une équipe de production spécialisée formée d’une direction artistique, d’une direction de production, d’un scénographe, d’un régisseur et de techniciens qualifiés, le nombre d’emplois créés est loin d’être négligeable. Le Gala embauche environ trente-quatre personnes en plus de dix mandataires divers pour les transports, les éclairages, la sonorisation, les décors, etc. Depuis le début du gala, les organisateurs comptent sur la précieuse collaboration de la Télévision de Radio-Canada en Atlantique pour la diffusion télévisée de l’événement sur le réseau national. De plus, dans un souci d’accorder le plus de visibilité possible aux artistes et de re-confirmer le rôle du Gala comme outil de promotion et de marketing important, l’Association acadienne des artistes et la Télévision de Radio-Canada en Atlantique poursuivent la production de capsules diffusées plusieurs mois avant l’événement et mettant en scène les différents artistes récipiendaires. De plus, des annonces publicitaires sont montées pour annoncer l’événement. Du côté radiophonique, les organisateurs comptent sur l’appui de l’Association des radios communautaires acadiennes du Nouveau-Brunswick (ARCANB), qui fait la promotion des lauréats et du Gala des Prix ÉLOIZE en plus de diffuser en direct l’événement sur les ondes de l’ensemble des radios communautaires et sur le Réseau francophone d’Amérique. L’implication totale de ces deux partenaires médiatiques est essentielle au rayonnement du Gala et des artistes, puisqu’elle permet à l’événement d’être vu et apprécié par un auditoire encore plus large que celui présent dans la salle le soir du Gala. En conclusion, les répercussions du Gala des Prix ÉLOIZE se font ressentir dans toute la société tant pour les artistes professionnels que pour le grand public. En faisant une promotion active des talents des artistes acadiens auprès des intervenants du milieu, il agit comme un tremplin pour faciliter la création de nouveaux marchés locaux, nationaux ou internationaux. Depuis ses débuts, le Gala a aussi servi de force de motivation pour assurer la relève artistique et culturelle en Acadie. Les lauréats deviennent ainsi des modèles pour la nouvelle génération des artistes en émergence en leur démontrant qu’il est réaliste de considérer une carrière dans les arts. Le Gala permet enfin de freiner l’exode des talents acadiens vers les grandes villes en créant des possibilités d’emplois en régions. 25 © Synthèse : Les canadiens français sont certainement, et à ma connaissance, les « champions du monde francophone » des prix récompensant différents métiers ou des initiatives liées à l’économie, à l’industrie, à la technologie, aux sciences, aux domaines bancaires et des assurances mais aussi, et en particulier, au milieu artistique. C’est une très bonne manière pour eux de dynamiser leurs activités culturelles car tous ces prix sont dans l’ensemble très bien médiatisés et donc connus d’un large public. Ils auraient tort de se priver de tels outils indispensables à la pratique de leurs professions artistiques. Ces prix apparaissent ainsi comme une sorte de passage obligé pour réussir dans les domaines concernés. On perçoit bien là l’esprit nord américain qui se doit d’être à la fois inventif et compétitif, il faut vendre! Tout est bon alors pour renforcer aussi la visibilité des produits culturels. La culture est associée à une industrie au Canada, chose impensable en Europe même si l’on perçoit un léger changement de mentalité de ce côté-ci de l’Atlantique depuis quelques années. Les arts de la scène sont considérés au Canada comme un produit qu’il faut promouvoir pour vendre, d’où la nécessité évidente de créer autant de prix ou de concours de toutes sortes. Les prix ADISQ et Les Masques représentent au Québec les pendants des Victoires de la Musique et des Molières en France. J’ai consciemment cité en premier les Félix de l’ADISQ car la chanson est un art Majeur au Québec. Les chanteuses et chanteurs y sont très nombreux. Bien que peu d’artistes arrivent à vivre réellement de leur art sans avoir recours à un emploi alimentaire donc rémunérateur dans un autre domaine, ils travaillent énormément pour essayer de réussir dans ce métier qui est tenu par une sorte de show business très bien organisé et professionnel mais avec beaucoup moins le culte de la star qu’en France par exemple. On va volontiers appeler les artistes par leur prénom, comme s’ils faisaient partie de sa propre famille. Ainsi on entend souvent parler de Céline pour Céline Dion, d’Isabelle pour Isabelle Boulay, de Lynda pour Lynda Lemay, etc. Pour avoir vécu plusieurs lancements de disques ou également un gala de l’ADISQ à Montréal, je peux témoigner que les artistes très connus sont aussi très accessibles. J’ai eu l’impression que les prix remis créent au Québec plus de stimulation que de jalousie. Il faut dire que ces prix qui reviennent chaque année sont tellement nombreux, entre les différents événements organisés et les catégories concernées, que généralement si l’artiste mène sa carrière avec persévérance et intelligence, il sera automatiquement récompensé une fois ou l’autre. Il existe de nombreux prix pour les artistes en émergence. Ces prix n’ont pas de dotation financière. Lors du gala de l’ADISQ, les récipiendaires reçoivent une statuette qui s’appelle le Félix. Ces récompenses permettent tout de même de dynamiser le marché du disque et du spectacle. Il est prouvé qu’au lendemain de ces remises de prix télévisées, la vente de CD de certains de ces artistes s’envole. Deuxième exemple, la cérémonie des Masques qui rassemble les acteurs artistiques du domaine du théâtre. Le théâtre est un secteur des arts de la scène bien sûr moins populaire et moins lucratif que la chanson ou la variété mais qui trouve tout de même son public au Québec. Cette mise en avant du théâtre par un événement phare permet sa reconnaissance auprès d’un auditoire plus large. Certains comédiens travaillent à la fois au théâtre, au cinéma et à la télévision ce qui facilite parfois le passage de l’une à l’autre de ces disciplines pour les personnes qui suivent les carrières d’artistes plus que les projets qu’elles défendent. Le troisième exemple choisi pour le Québec correspond à la remise des prix RIDEAU. L’association RIDEAU, qui regroupe des diffuseurs ou organisateurs de programmation artistique, organise une fois par année, au mois de février à Québec, sa bourse aux Spectacles. C’est comme si le POOL de théâtres romands prenait l’initiative un jour de se doter d’un bureau exécutif et organisait une telle manifestation. La Bourse aux spectacles RIDEAU est un événement qui rassemble des directeurs de théâtres et de festivals, des artistes, des compagnies et des agences de production et de placement d’artistes qui proviennent en majorité du Québec. On y retrouve aussi quelques invités internationaux, principalement venus de France, de Belgique et de Suisse ainsi que des francophones des autres provinces canadiennes. La cinquième soirée de la bourse est consacrée à un gala lors duquel dix-huit prix (six+douze) sont remis. L’avantage de cette organisation se situe dans le fait que les prix distribués le sont dans un contexte d’événement fédérateur (La bourse aux spectacles RIDEAU), avec une forte participation et implication des acteurs des arts de la scène québécoise. La bourse RIDEAU est un événement presque incontournable de la vie artistique de la Province. L’impact des prix et le déroulement de la bourse permet un positionnement clair et net de la profession qui montre qu’elle s’organise, qu’elle existe réellement, ce qui lui 26 donne une très bonne légitimité pour entrer en contacts et dialoguer avec le ministère de la culture ou toutes autres institutions accordant des aides à la création et à la diffusion de spectacles. Elle est aussi une force de proposition incontournable pour les décideurs politiques et donc un interlocuteur connu et reconnu. Les six prix RIDEAU ne sont pas dotés financièrement mais une entente avec un sponsor permet d’offrir aux récipiendaires une œuvre d’art. Pour les douze prix partenariats, ceux-ci sont soit accompagnés d’un chèque ou font l’objet d’échanges de services entre RIDEAU et d’autres événements similaires comme la Francofête en Acadie pour ne citer que celui-ci. Le dernier exemple de remises de prix est celui des Prix ÉLOIZE distribués chaque année lors d’une soirée de gala qui se déroule par tournus soit au Nouveau-Brunswick, seule province reconnue bi-lingue au Canada, ou en Nouvelle-Ecosse. Quand la remise des prix ÉLOIZE a lieu à Moncton au NouveauBrunswick, elle est liée à la bourse acadienne du spectacle, la Francofête. La communauté acadienne se retrouve ainsi fédérée et reconnue chez elle et à travers le Canada grâce aux prix ÉLOIZE dont le gala est retransmis par la télévision de Radio Canada. Les artistes acadiens reçoivent des subventions de leurs provinces mais également de grosses subventions pour des projets particuliers du gouvernement fédéral. Ce processus agace parfois les milieux artistiques québécois qui se sentent moins soutenus par le gouvernement fédéral canadien mais qui, d’autre part, revendiquent une autonomie provinciale forte ou même l’indépendance. La communauté acadienne, qui représente environ quatre cent mille personnes, est fière de pouvoir reconnaître ses artistes par la tenue du gala des prix ÉLOIZE ainsi que d’autres événements de promotion artistiques. Les prix distribués à l’occasion du gala permettent aux récipiendaires d’obtenir une meilleure visibilité auprès de la profession et du public. La communauté acadienne, qui est quand même quatre fois moins nombreuse que la population de la Suisse romande, se prend en main pour faire valoir et reconnaître ses artistes. Les prix ÉLOIZE ne sont pas remis qu’aux artistes de la scène vivante mais également aux artistes des arts visuels. Le nombre d’artistes étant quand même restreint, en rapport à la population, les organisateurs des prix ÉLOIZE récompensent les différentes catégories retenues qu’une fois tous les deux ans par tournus. Le gala lui-même a lieu chaque année avec un contenu de ce fait légèrement différent en fonction des catégories retenues. Les acadiens sont des personnes très entreprenantes, fortement minoritaires culturellement dans leurs provinces, mais qui font tout pour se faire connaître chez eux et en dehors. Les arts de la scène sont donc pour eux un outil indispensable à la survie de leur culture francophone, donc à leur existence. On perçoit très distinctement ce sentiment d’urgence chez eux. En conclusion, je dirai que tous ces événements canadiens offrent des vitrines intéressantes et de grande valeur pour le monde des arts de la scène. Les structures constituées pour l’organisation de ces événements sont importantes pour la reconnaissance des professions artistiques au Canada. Il y a là de très bons exemples et des pistes à suivre pour nous autres en Suisse romande. 27 3. Méthode et données sur les sondages d’opinion réalisés sous forme d’enquête auprès de professionnels du spectacle en Suisse romande et à l’étranger. Motivation du report de l’ensemble des réponses reçues dans ce document. Synthèses. A. Introduction Dès le départ de ma réflexion sur le sens de ce travail de mémoire et du sujet choisit, il m’est apparu clairement la nécessité de prendre la température auprès des professionnels des arts de la scène et d’un échantillonnage de public, en Suisse romande et à l’étranger. Ceci est réalisé dans le but unique d’avoir l’heure juste sur les connaissances réelles, sur les remises de prix, des acteurs du milieu artistique romand en priorité. Les appréciations et les propositions personnelles qui prévalent à l’égard de la remise de prix en règle générale et l’envie ou non de vouloir organiser ici, en Suisse romande, quelque chose allant dans ce sens sont autant d’éléments capables de faire évoluer la démarche et sont donc les bienvenus. B. Méthode Ce travail de sondage, parfois long et fastidieux, s’appuie sur des éléments qualitatifs et non quantitatifs récoltés par le biais d’un questionnaire adapté aux différents professionnels des arts de la scène ainsi que d’un échantillonnage de public. Des entrevues sont venues compléter les informations récoltées par les questionnaires et servent aussi à alimenter les commentaires dans les synthèses. La consigne donnée aux personnes interrogées était de répondre spontanément aux questions, sans recherches préalables sur internet par exemple, ceci afin de donner des réponses directes et traduisant les connaissances réelles en la matière des sondés. En tout, ce sont ainsi une centaine de personnes, soit presque l’ensemble des personnes contactées, qui ont bien voulu répondre au sondage ou accorder une entrevue, ce qui est un succès en la matière et montre l’intérêt à l’égard de ce sujet. C. Profil des personnes interrogées Les personnes sollicitées pour participer à ce sondage sont des professionnels des arts de la scène établis en Suisse et à l’étranger travaillant soit pour des villes, des cantons, des institutions de droit public ou de droit privé (fondations, associations, etc.), des médias, des indépendants, surtout en ce qui concerne les artistes bien sûr. Les personnes interrogées sont âgées de 25 à 65 ans environ. Elles sont toutes ou presque francophones ou en tout cas possédant le français comme langue principale d’échange. On retrouve plus ou moins à part égale des femmes et des hommes. Toutes et tous possèdent une expérience de cinq à quarante ans dans le domaine des arts de la scène. D. Fonction ou profession exercée Les personnes sondées travaillent comme : · directeur ou administrateur de théâtre, de festival ou de salle de spectacle · directeurs ou administrateurs d’associations culturelles sans but lucratif · fonctionnaire en charge de dossiers culturels · artistes indépendants – comédiens, musiciens, metteurs en scène, scénographes, costumières, etc · directeurs d’agences de spectacles et tourneurs · techniciens. Pour le public, il exerce différentes profession, soit : · secrétaire ·enseignant ·avocat ·médecin · entrepreneur · notaire, etc. E. Nécessité du report de l’ensemble des réponses reçues dans ce document Au fur et à mesure de l’avancement de mes travaux de sondage et de la récolte des réponses aux questionnaires, et pour que cette démarche soit réellement visible et quantifiable, il m’est apparu indispensable de faire apparaître dans ce document, et non pas dans un document annexe, toutes les réponses apportées par les personnes interrogées. C’est une occasion unique, à la lecture successive de ces données, de vraiment se plonger dans la réalité du sujet. Cela révèle également la température exacte et l’état d’esprit des milieux artistiques dans ce contexte si particulier de la remise de prix, un sujet qui touche 28 positivement certaines sensibilités mais qui peut fâcher aussi. Ceci permet aussi de sentir et de tester, à travers leur langage propre et la rédaction de leurs réponses laissées en l’état, la connaissance sur le sujet des personnes sondées. C’est également une force de proposition non négligeable du tout dans le cadre de cette vaste réflexion sur les arts de la scène en Suisse romande et les conditions de professionnalisation de ses acteurs. On sait ce que l’on fait mais on ne sait pas toujours où l’on va, quels sont les objectifs poursuivis. Même si la lecture des pages qui vont suivre peut s’avérer parfois longue et répétitive, j’assume ce choix car ce travail de sondage ne peut pas se résumer aux seules synthèses. Pour respecter au maximum la confidentialité des personnes qui ont eu la gentillesse de répondre au questionnaire, leurs noms ne sont pas dévoilés dans ce document. Toutefois, l’ensemble des données est disponible pour les personnes liées directement à la recevabilité de ce mémoire à savoir : · le directeur de mémoire · l’expert · l’organisatrice et coordinatrice de la formation continue. F. © Synthèses Les synthèses après chaque sondage permettent aussi, sans être obligé de relire une seconde ou une troisième fois toutes les réponses données par les personnes sondées, d’obtenir une vision globale sur les réponses apportées aux différentes questions posées. Elles proposent également à chaque fois un éclairage personnel et des commentaires du rédacteur de ce mémoire. 29 4. Sondage d’opinion réalisé auprès d’un échantillonnage de responsables de théâtres, de salles de spectacles, de Festivals, d’associations, de fondations ou autres représentants d’organismes artistiques professionnels en Suisse romande A. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez dans votre ville, votre canton, en Suisse romande, en Suisse? (avec si possible la dotation financière): · · · · · · · · · · · Pour inciter l’écriture théâtrale jeune, le Centre culturel neuchâtelois a initié un prix lors des rencontres EAT qui se déroulent à Neuchâtel. Pour la 1ère édition en 06, nous avions le projet de porter à la scène le texte de l’auteur retenu. Ce projet, demandant et des moyens et des partenariats, verra le jour en 09. Pour la 2e édition, en février 09, le projet est de doter le prix de Fr. 3'000.-- pour l’auteur, libre ensuite de voir le texte être porté à la scène ou être édité. La fête du Comédien, Théâtre du Grütli sous la direction de Philippe Lüscher, Genève. Prix remis par la Ville de Genève aux artistes, reconnaissance de la carrière professionnelle (exemple : Jacques Demierre et Noémie Lapzseon lauréats en 2007). Bourse suisse aux spectacles ktv-atp, à Thoune. Prix et bourses SSA pour la création chorégraphique, auteurs de textes de théâtre « Textes en scène », lectures de textes de jeunes auteurs suisses, organisation SSA et les théâtres d’accueil (exemple : Théâtre St-Gervais Genève). Prix délivré par la Loterie Romande, auteur de texte de théâtre (exemple : Domenico Carli en 2006). Fondation du Dr. René Liechti, Nyon (prix annuel récompensant à tour de rôle un artiste dans les catégories théâtre, danse, musique, arts plastiques). Bourse fédérale, aide aux plasticiens. Prix Namics, performance et arts plastiques. Prix quadriennal de la Ville de Genève (sauf erreur) 20'000.-. Prix suisse de danse et de chorégraphie de Pro Tanz (ça existe encore ?) Concours de théâtre et de danse PREMIO - Prix suisse d'encouragement pour les arts de la scène 2008. Il y avait : Un Prix de la critique "Tanz der Dinge", doté d'un montant de 10'000 francs suisses. Prix Leenaards. Le prix de la Fondation vaudoise pour la culture, qui décerne notamment des prix pour les arts de la scène (de Fr. 100'000.- à Fr. 15'000.-) et l'anneau Hans-Reinhart. Ces deux prix me paraissent très bien médiatisés. Pour le premier il intègre l’économie privée dans les prix, ce qui « décloisonne ». Je ne connais malheureusement pas d'autres prix en Suisse, si ce ne sont des prix cantonaux qui récompensent quelques fois les arts de la scène, mais aussi les arts plastiques, la photo, etc. Pas de prix culturel à Bulle. Pour le canton de Fribourg, tous les deux ans, le prix culturel de l’Etat d’une dotation de Fr. 10'000.--. Pour le canton de Vaud, le prix de la Fondation Vaudoise (Fr. 100'000.— le grand prix + divers prix de Fr. 10'000.— je crois). L’anneau d’or Hans Reinhart (j’ignore le montant). A Bienne, il existe un prix culturel de 10'000.--. Je ne suis pas vraiment au courant… à part les prix de l’atp (Prix d’Honneur, le Prix Suisse de la Scène et le Prix Suisse d’Innovation). A Berne : aucun prix destiné exclusivement aux arts de la scène. Les Bourgeois de Berne (Grosser Preis) et la Ville de Berne (Kulturpreis) peuvent accorder leur prix à des représentants des arts de la scène. Gd Prix Raymond Devos, Prix de la presse, Prix du public dans le cadre de Morges-sous-Rire. Autres concours d’humour en Suisse à Montreux et à Boudry. Prix de l’encouragement à la culture de l’Etat de Vaud ou quelque chose comme ça. A Genève, il y avait le Prix du Comédien quand Philippe Lüscher dirigeait le Grütli, mais à ma connaissance, ça a disparu avec le changement de direction. Anneau Hans Reinhart. Pour les prix en Suisse, je suis pas du tout sensibilisée… une honte !!! Ah si, il y a le prix de la fondation BEA qui est remis à la fin du Festival Voix de Fête à Genève !! Il y a peut être un prix lors des atp, mais suis pas sure. Je n’ai aucune idée des dotations financières…il y en a ? Le prix annuel de la commission de la culture de la ville mais il n’est pas distribué uniquement aux arts de la scène. Au niveau du canton du Jura aucun prix n’est distribué. Il y a la médaille d’or à Saignelégier qui prend une certaine ampleur actuellement. 30 · · · · · · · · · · Prix suisse de la scène; prix de l'innovation; Anneau Hans-Reinhart; Prix du comédien (échu, sauf erreur); Prix du Festival de Morges. Ce sujet ne m’a jamais vraiment intéressé et je sais certainement moins de choses que toi, qui a passé bien des années dans le Canton de Vaud, à ce propos. Je sais qu’il existe les prix artistiques du Canton de Vaud, mais j’ignore les détails. Mieux vaut s’adresser à Mme Waridel. Côté national, il y a l’Anneau Reinhart qui récompense des trajectoires de vie de gens de théâtre. J’en ignore la fréquence et les montants. Mais Philippe de Bros est membre du comité qui les attribue. Dans la danse, principalement, je connais les prix suivants : Une dizaine de villes et une quinzaine de cantons décernent des prix culturels quasi annuellement. Prix Suisse de la danse et chorégraphie « Pro Tanz ». Financé par la Fondation zürichoise Corymbo (Danse). PREMIO - Prix suisse d'encouragement pour les arts de la scène (Théâtre et Danse). Prix culturels de la Fondation Leenaards (toutes disciplines). Prix atp-ktv de la scène, de l’honneur et de l’innovation (www.atp.ch). Hans Reinhart-Ring. Concours international de danse de Nyon (pour danseurs). Prix de Lausanne (pour danseurs). Swiss awards (prix pour une personnalité du monde de l’art, entre autre). Prix Greulich pour la critique artistique. Il y a le Prix Vaudois, décerné à des artistes de toutes disciplines confondues. Les prix vont de Fr. 20'000.-- à Fr. 100'000.--. Plus d’infos via internet. Il y avait le Prix Romand pour le théâtre, enveloppes aux alentours de 40'000 pour 4/5 cies romandes. Les spectacles étaient visionnés durant une année par un groupe de spécialistes (Marie-Pierre Theubet au DIP en faisait partie). Le prix s’est interrompu il y a une dizaine d’années (je crois). Jacques Gardel faisait partie du comité d’organisation à l’époque. Le prix du Zuercher Theater Spektakel, les nominés sont programmés durant le festival (fin août à Zurich). Plus d’infos via internet. Ceux pour l'écriture par la SSA, (bourses, prix et "textes en scène) celui de la Migros pour les élèves comédiens, les Bourses octroyée par la ville de Genève, les prix d'encouragement octroyés par les cantons, notamment le canton de Vaud. Un prix délivré au meilleur chorégraphe suisse. Je ne connais pas la récompense. (les derniers artistes qui l’ont eu sont Thomas Hauert, Foowfa d’immobilité). Oh! la colle…bon, ben venant du théâtre, je me limiterai à ce domaine d’expression. En fait…. En CH, me vient en tête, dans le cadre du Theaterspektakel à ZH, le Prix du théâtre, sponsorisé par une assurance. Je crois qu'elle donne Fr. 10’000.—, à vérifier. Pas sûre que ça fasse avancer le schmilblick et pas terrible en matière de visibilité. Anneau Reinhardt. Pour des personnalités éminentes du théâtre suisse. Pas d’argent mais une horrible bague en or ou argent…ceux qui l’ont eu s’en vante…mais comme toujours, la notoriété d’un prix dépend beaucoup de la qualité du jury, du nombre de personnes vraiment crédibles et surtout de la politique recherchée avec ce prix. Faut-il vraiment consacrer des gens qui ont déjà fait carrière comme Luc Bondy, Gisèle Sallin, etc. ? Ne faut-il pas plutôt miser sur les talents nouveaux ? Certains disent aussi qu’après avoir reçu un prix on est bon pour la mise en bière… En fait, je trouve l’idée de Rolex assez super…comme prestations de sponsoring, permettre à de jeunes artistes d’avoir des mentors artistiques…une espèce de prix parrainage. Ils peuvent être suivis une année par leur mentor, apprendre de lui, avoir une relation privilégiée… Je trouve qu’il faut être plus innovateur en matière de prix par rapport à ce qui se fait…soit simplement distribuer un peu de fric et manger des p’tits fours… Prix de la ville de Sion Fr. 5000.--. Prix culturel de l’Etat du Valais Fr. 15'000.--. Prix de la fondation vaudoise (Fr. 100’000.-- grand prix/Fr. 15'000.-prix d encouragement); anciennement Prix Nouvelle scène. Anneau Hans Reinhart; Prix du festival de Thoune. Prix de la Ville de Bienne (Fr. 10'000.-- francs). Prix Suisse de la Scène de l'atp (Fr. 10'000 francs.--). Prix Suisse d'Innovation de l'atp (Fr. 6'000.-francs). Prix Walo, Anneau Hans-Reinhart. Prix de la Fondation François Silvant (dans le cadre du Festival du Rire de Montreux). Hip-hop R&B Awards, Lausanne et Nouvelles scènes, Yverdon-les-Bains. Divers concours plus ou moins locaux pour être programmé aux Eurockéennes, aux Caprices. Anneau Hans-Reinhart. Prix suisse de la scène. Swiss Music Awards, Zurich. Swiss hip-hop awards, Zurich. Prix de Lausanne (jeunes danseurs). M4Music demotape clinic, Zurich. Divers concours plus ou moins locaux de musiques actuelles. 31 · · · · · · · · · · · · Le prix de la ville de Bienne récompense des créateurs tout domaine confondu – dotation financière Fr. 10'000.-- / le prix de la distinction récompense les diffuseurs de culture – sans dotation financière. Lausanne : le prix de la danse. Berne : un prix récompense le théâtre, je pense ! A Nyon : prix artistique de la Ville (Fr. 10.000.- annuels, prix attribué aussi à des peintres, photographes, etc…), Thun Fisch. Grand Prix de l’Humour à Arosa. Swiss Music awards à Zurich. Prix du Canton de Vaud bien que cela ne soit pas directement lié aux concerts. Je sais que la Fondation donne un prix dans le cadre des festivals de musiques actuelles. L’année dernière c’était au Gurten Festival. A Yverdon-les-Bains, aucun. Dans notre canton, Prix vaudois annuels : un de Fr. 100 000.-- / une petite dizaine de Fr. 10 000.-- (prix destinés aux artistes pas seulement de la scène). En Suisse, L’anneau Reinhardt, Prix Suisse de la scène annuel décerné par l’atp (Fr. 10 000.--). Prix culturel de l’Etat du Valais, annuel, dotation : Fr. 20'000.--. Prix d’encouragement de l’Etat du Valais, annuel, dotation : Fr. 10'000.-. Bourses de soutien à la création, annuel, dotation : Fr. 12'500.--. Fondation Gaspoz, Veyras, annuel (mais « tournant »), dotation : Fr. 10'000.--. Fondation 75e, BCV Valais, annuel, www.bcvs.ch. En Suisse romande : prix et bourses de la Fondation Leenards. En Suisse : Premio, Prix suisse d’encouragement pour les arts de la scène, www.premioschweiz.ch, Prix suisse de la Scène de l’atp www.ktv.ch, Prix SSA de l’écriture théâtrale www.ssa.ch, L’Anneau Hans-Reinhart décerné chaque année par la Soc. Suisse du Théâtre, avec le soutien de l’OFC www.news-service.admin.ch. Prix de Lausanne - Grand Prix Raymond Devos, Prix de la presse, Prix du public – Morges-Sous-Rire - Suisse Romande : Prix de la Fondation Leenaards (Fr. 30'000.--) - Suisse : Prix SSA (Fr. 6'000.--), Prix Suisse de la Scène (Fr. 10'000.--) & Prix Innovation – atp. Il y avait le Prix Nouvelles scènes qui avait une belle notoriété. Depuis lors, il y a foisonnement de prix liés à la promotion de divers Festivals, mais la crédibilité est moins bonne. En son temps, il y avait également Marlboro Music et ses concours New Talent. Prix suisse de la Scène atp. Le prix de Lausanne en danse. L’anneau Hans-Reinhart. Prix astej de Fr. 10’000.--. Le Prix de Lausanne de danse, pas de dotation financière mais une année de formation dans une école prestigieuse de danse. Prix payés par des mécènes privés partenaires du PDL. Les prix de la Fondation vaudoise pour l’Art, de Fr. 5'000.— à Fr. 100'000.— pour le Grand Prix. Prix SSA Société suisse des auteurs, théâtre. Cinq prix de Fr. 6'000.-- chacun plus un prix de Fr. 10'000.— à titre de contribution aux frais de création des pièces lauréates. Concours International de l’humour, Morges-sous-Rire, Prix du Jury professionnel, prix du jury de la presse, prix du jury public. Montants des prix à vérifier. En suisse alémanique, l’Anneau L'Anneau Hans-Reinhart (depuis 1957) est prestigieux et de très haute tenue. Personnalités de premier plan primées. Spontanément, je pense à l’atp et à ses trois catégories, mais surtout le Prix de la scène qui existe, me semble-t-il, depuis une quinzaine d’années… Sinon, je connais plutôt les Prix littéraires. Non, je n’en connais pas. Prix culturel Migros Neuchâtel-Fribourg (Fr. 50'000.-- mais non destiné exclusivement aux arts de la scène). Prix de la Société Suisse des Auteurs pour l’écriture théâtrale (Fr. 6'000.-- pour l’écriture + Fr. 10'000.-- d’aide à la création de la pièce). En Suisse? Prix de l’Association Suisse du Théâtre pour l’Enfance et la Jeunesse (Fr. 10'000.--). Prix de l’atp (Fr. 10'000.--). B. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez à l’étranger? (avec si possible la dotation financière): · · · · · Pas de réponse. Les Molières, Paris (théâtre). Prix Médicis, France, Italie,… (théâtre, arts plastiques,…). Les Césars, Paris (cinéma). Les Oscars, USA (cinéma). Les Nijinsky, genre de Molière de la danse, donné dans le cadre du Monaco danse Forum (Mais je crois bien que ça n’existe plus). Les Molières et Victoires de la Musique. Il y en a tellement en France par exemple : le prix Constantin, prix de l’Académie Charles Cros, Molières, Victoires de la musique. 32 · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · J’avoue qu’à part les Molières… et les Victoires de la musique. Pas de réponse. Pas de réponse. Prix Molières, du Brigadier, ADAMI, SACD, Académie française théâtre, Raimu, Arletty. En Belgique, il y a aussi l’équivalent des Molières, mais je ne me souviens plus du nom. En France : prix Constantin, Charles Cros, les Victoires, les Molières, des radios comme NRJ, France Inter, RFI ont leurs prix…des chaines comme France 4 me semble –t-il, le prix Gérard Philippe, le Grand Prix des Arts de la Scène pour le théâtre encore. Au Canada : RIDEAU, ADISQ. Tous les festivals ont leur « tremplin ». Je ne suis pas sûr que cela rapporte beaucoup à l’artiste. Il manque un vrai suivi, un vrai engagement de la part des organisateurs. Molières; prix Mimos; prix Momix; prix du syndicat de la critique. Pas de réponse. Il y a en tellement… difficile de trier. J’essaie donc de choisir ceux qui donnent une distinction internationale : Concours International de Ballet, Varna. Le PRIX ROME – Concours International de Danse. Le prix Europe pour le Théâtre. Bessie Awards, New York Dance and Performance Awards. Les prix Nijinski. ORDRE DES ARTS ET DES LETTRES, ministère français de la culture. Masque d'Or de la production étrangère, Canada. Prix Europes Nouvelles théâtrales. International Movimentos Dance Award. Lion D’or, Biennale de la danse de Venise. Les Molières. Les Molières, les Oscars, Les Victoires, les Golden Globe, Les Léopards, Les Lions, etc. Les Molières. Prix européen du théâtre. Molières. Victoires de la Musique victoire de la musique classique. Prix du festival d'humour de Rochefort. Prix du théâtre en Belgique. Les Molières, Les Victoires de la Musique, nouveau: Prix de la Bourse aux spectacles de Fribourg-en-Brisgau, Coup de Pouce aux jeunes compagnies : Festival Au bonheur des mômes, F-Le Grand Bornand. Les Molières, Prix MIMOS, Les Victoires de la musique, NRJ Music Awards, MTV Video Music Awards / MTV Europe Music Awards, Grammys, Latin Grammys, Brit Awards, San Remo, Q Awards, Qwartz awards, NME Awards, Mercury Prize, Prix Constantin, World Music Awards. A part la France, non! Les Molières …il y en a sûrement d’autres que Google pourrait te proposer. Les Victoires de la musique, Mercury prize à Londres, les Grammmy aux Etats-Unis. En France: Les Molières, les Victoires de la musique, les coups de cœur de Montauban, le prix du festival d’humour de Cannes. Au Québec, toute une série de prix décernés par la bourse Rideau. Non. Les Molières – France, MTV Awards – GB / USA. En France, le Réseau du Printemps de Bourges ou celui des Eurockéennes. Molières. Victoires de la musique. Prix de différents festivals; Francofolies, Printemps de Bourges. Prix du festival de Huy (jeune public) (3 prix valeur 2500 €, 1X 1500 €, 1 X 1000 €). Chorus des Hauts-de-Seine, Chanson, région parisienne. Tremplin du Printemps de Bourges, chanson. Ils sont nombreux dans tous les pays d’Europe. Les Fondations privées jouent un grand rôle, notamment dans la Musique classique. Molières, Victoires de la musique. 33 · · Non. Molières, Prix Europe pour le Théâtre. C. A votre avis ces prix sont-ils suffisamment médiatisés? · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · Ponctuellement mais reste dans un cadre régional. Les prix suisses me semblent médiatisés à l’échelle locale, mais insuffisamment à l’échelle nationale et pas du tout à l’échelle internationale. Les professionnels en connaissent certains parce qu’ils vont eux-mêmes chercher l’information. Non. Oui. A l’étranger OUI, chez nous pas assez, c’est très régional. Non. A Berne pour ce qui est des prix ou mentions locales : oui. Les prix des autres cantons ou de Suisse romande, par exemples, ne sont mentionnés en général que dans les brèves. On ne soigne pas tellement le côté people des arts de la scène. Ce qui est de nouveau assez bien médiatisé par contre sont les rares fois où un Suisse/une Suissesse obtient un prix à l’étranger. Oui, ils sont crées, en tout cas pour ce qui me concerne, dans ce but. En Suisse, certainement pas ! En France, seuls les Molières sont réellement médiatisés. Selon moi, les prix suffisamment médiatisés le sont parce qu’ils répondent à ce que veut le public, ou en tout cas, ce qu’il croit vouloir. Quant aux récompenses plus discrètes, elles sont souvent remises à des artistes eux-mêmes moins touchés par la médiatisation. Ces dernières récompenses me donnent l’impression qu’elles s’adressent à un public de professionnel, de passionnés, un public averti en somme. La plupart du temps non. Ca reste au niveau régional. Et souvent ces prix sont justes alibis. Plus que par la communication des festivals ou festivités qui en sont le cadre, ces prix sont médiatisés par les récipiendaires. Je n’ai pas d’avis à ce sujet. Le problème est qu’il y en a beaucoup trop, et que tous les prix sont présentés au même niveau. Les médias finissent par se lasser, le public ne s’y retrouve plus et le prix perd de sa valeur symbolique. Il faudrait faire un peu le ménage parmi les terminologies utilisées, et freiner l’utilisation abusive du mot prix : il y a des bourses, des encouragements qui ne devraient pas tomber dans la catégorie prix. Ensuite il y a la distinction d’une œuvre ou d’un parcours d’exception. Et c’est à mon avis cela qu’il faut promouvoir. Du reste, les prix qui correspondent à cette définition jouissent d’une bonne couverture médiatique : Hans Reinhart-Ring, Prix de Lausanne, Swiss Awards (en CH-allemande). Les médias jouent le jeu. Pas d’avis. Oui. Certainement pas. Pas forcément, mais je ne crois pas que la médiatisation soit le plus important. Un prix n’a de valeur que si on communique clairement les critères d’attribution (pourquoi on le donne, en fonction de quels critères « objectifs » et avec quel objectif…consacrer un vieux, faire connaître un jeune, faire connaître une démarche originale et singulière, etc. Pas suffisamment à mon sens, certains passent totalement inaperçu hors du milieu. Il est toujours difficile d'intéresser les médias avec ce genre de Prix, les médias locaux répondent par contre assez bien quant il s'agit d'un Prix régional. 34 · · · · · · · · · · · · · Certainement pour ce qui est des prix organisés en lien avec des chaînes de TV importantes dans nos pays voisins. J’imagine que l’objectif sera similaire pour les Swiss Music Awards. Au même titre que les concours locaux, même des prix tels Nouvelles scènes ne bénéficiaient pas vraiment d’un suivi média digne de ce nom, en dehors des partenaires respectifs. Je trouve l’Anneau Reinhart et le Prix suisse de la scène assez bien médiatisés. Du moins les médias romands couvrent-ils très bien les vainqueurs, lorsque ceux-ci sont…romands! Médiatisation modeste puisque la récompense est locale. Pour Nyon, on peut dire oui, dans la région. Pour les autres, je ne sais pas. Oui à l’étranger non en Suisse. Peu à mon avis. La notion de « suffisamment » est évidemment relative. Pour ceux de l’Etat du Valais : je pense qu’on peut répondre « oui » : communiqués de presse et soirée de remise des prix annuels. On pourrait imaginer donner les dates de spectacles de l’artiste ou de la troupe primée en encadré dans le communiqué de presse. Pour BCVs et Gaspoz je ne sais pas. Je vois dans le Nouvelliste notamment des articles à ce sujet. Ils le sont dans la région linguistique où ils sont attribués ou si un romand décroche un prix suisse. Par contre, il y a peu de retour lorsqu’il s’agit de prix obtenus en suisse allemande ou au Tessin. Et mis à part les personnes travaillant dans le milieu culturel, je ne pense pas que le public soit capable d’en citer beaucoup. Les prix liés au cinéma sont nettement plus connus et médiatisés. Non, la preuve.. ils ne me viennent pas spontanément à l’esprit. Mis à part les prix étrangers les plus connus, les autres pourraient être plus médiatisés. A mon avis, Le Prix de Lausanne a la meilleure politique de communication. Je parle pour la Suisse romande. Clairement, non, pour le peu qui existe en Suisse… En France, les chaînes de TV relaient « façon people » les Victoires de la musique surtout! Non. Non. D. Ces prix incitent-ils le public à se rendre plus nombreux aux spectacles des artistes récompensés? · · · · · · · · · Je ne crois pas. Oui, je pense que ces prix ont une influence positive sur le public, qui fait confiance à cette sélection du milieu professionnel, forme de « garantie de qualité » et de reconnaissance d’une carrière sur le moyen ou long terme. Ancre la cohérence du travail de l’artiste ou des groupes d’artistes. Dans le domaine de la danse, je ne crois pas, mais par contre c’est un signe indiscutable de reconnaissance à la fois pour la personne qui le reçoit et à la fois pour le domaine qu’il représente. Ils permettent du moins de faire connaître le bénéficiaire auprès du grand public. Quant à l'impact sur la fréquentation…les Molières et les Victoires de la musique sont dans un créneau qui me semble plus mercantile et par conséquent capable de toucher un public plus large, même si là aussi on ne parle pas souvent de découverte, plutôt de consécration. Difficile à estimer, en tout cas ça ne peut pas faire de mal pour la fréquentation des spectacles. Oui. Spontanément, je dirais que non, sauf dans les grandes maisons, genre Schauspielhaus de Zürich, éventuellement. Ce n’est pas significatif. A Paris, on a constaté que certains spectacles ont été relancés par l’obtention d’un Molière et au niveau des programmateurs qui ne vont pas forcément voir les spectacles, c’est clair que ça joue un rôle. 35 · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · Oui, je suis d’accord avec ça. Je prends l’exemple des Victoires de la musique, les résultats sont flagrants pour la scène en terme de fréquentation. Que ce soit pour le théâtre ou la musique, le battage médiatique qu’il y a autour de certains de ces prix est forcément bénéfique aux artistes. Pour avoir organisé plusieurs soirées avec les médaillés de Saignelégier je ne crois pas que ça incite le public à se déplacer. Je ne sais ce qu'il en est du public; tout en l'imaginant sensible aux Molières, par exemple. Toutefois, ces prix peuvent avoir une influence sur les programmateurs. Nous pouvons être tentés d'accueillir à l'occasion des spectacles de contrées peu traversées par nos saisons: le Danemark, les Etats-Unis, la Pologne, etc. Un label, sans impliquer l'économie d'un visionnement, peut alors attirer une particulière attention. Je ne crois pas. Un prix pour la danse n’incite pas directement le public à s’intéresser à la danse. Un prix populaire (comme les suisses awards), tout domaine confondu, dont l’une des distinctions est attribuée à un chorégraphe, pourrait rendre le public curieux. Un encouragement, la distinction d’une ville envers ses acteurs culturels n’a à mon avis presque que des effets internes et locaux (artiste – subventionneurs – politique). Par contre une distinction, qui va au-delà du local, qui distingue quelque chose d’exceptionnel, et surtout qui est bien médiatisée pourrait contribuer à augmenter l’acception et l’intérêt du public envers une discipline. Je n’y suis personnellement pas ou peu sensible car je suis professionnelle du théâtre. Je pense qu’une partie du public y est sensible si le prix gagné est mentionné sur l’affiche par exemple. Dans certains cas, les prix sont une reconnaissance d’un chemin artistique parcouru et moins un plus « publicitaire ». Oui. Peut-être un peu, cela dépend de la communication que l’on en fait. C’est certainement un élément marketing. La preuve, les spectacles moliérisés mis en avant sur les affiches, etc. Les Molières, les Victoires de la musique oui car ils sont diffusés par la TV. Le fait d'être récompensé devrait être un plus mais bien souvent la bénédiction cathodique a plus d'effet. Les Molières sont une émanation du théâtre privé pour donner plus de crédit à leur production et non une vraie récompense artistique. Ces prix ont une valeur marchande et non véritablement artistique. Vraisemblablement, la mention d'un Prix sur une affiche ou dans une pub accroît l'attractivité – il faudrait le demander aux artistes primés. Les événements TV ont forcément un fort impact sur le public, et donc sur les spectacles. Pour ce qui est par exemple du Prix suisse de la scène, de l'Anneau Reinhart, du MIMOS voire même des Molières, la médiatisation des lauréats n'a pas ou que très peu eu d'effets sur la pré-vente de spectacles qui y étaient liés, pour ce qui est de la saison à La Chaux-de-Fonds. Pas plus, à ma connaissance. J’ai quelques doutes. Pour la musique oui pour le reste je ne sais pas. En tout cas, cela leur permet une visibilité supplémentaire. Je pense que oui. Notamment pour la frange de « grand » public cultivé qui fait ses choix en fonction de la presse ou du bouche à oreille averti. Les passionnés quant à eux y vont de toute façon. Oui, je pense qu’il y a une sorte de « garantie » d’aller voir un bon spectacle. Sans doute. Oui, je pense que le fait de savoir que les artistes ont reçu un prix incite une bonne partie du public à se rendre aux spectacles. Cela rend les futurs spectateurs plus confiants (mais peut-être plus exigeants aussi). Forcément, plus le prix est donné par un jury ou une appellation connue, plus il est médiatisé et reconnu, et plus l’affluence sera grande. 36 · · · · Pour les prix d’artistes de la chanson ou du rock, certainement. Pour la danse et le théâtre, un prix est une pierre à l’édifice d’une construction de carrière. Ils pourraient s’ils étaient suffisamment connus! Non, pas assez connus, par conséquent pas assez prestigieux. Je l’ignore. E. Que pensez-vous de l’idée qui serait de développer un événement similaire aux Molières ou aux Victoires de la Musique en Suisse romande? · · · · · · · · · · · · Le milieu est petit, le territoire aussi donc j’ai quelques réserves sur l’impact réel, d’autant plus que la Suisse Romande ne vit pas au rythme des comédiens / chanteurs médiatisés (starifiés) comme en Belgique ou en France. Je ne peux qu’encourager cette initiative. Elle contribuerait, à mon avis, à augmenter la visibilité des artistes et des projets. C’est un projet ambitieux qui me séduit beaucoup. Je vois aussi dans cette initiative un élan et une impulsion donnés pour que les programmateurs et organisateurs collaborent et soutiennent la diffusion des projets. Je trouverais plus intéressant de remettre sur pied une sorte de « Prix romand du spectacle », qui à la fois désigne des spectacles d’exceptions et offre de la reconnaissance à ces auteurs. Molière ou Victoire de la Musique sur un aussi petit territoire, que la Suisse romande, ne fait pas sens et mettre en place un prix au niveau national n’est pas si intéressant car on baigne dans des cultures trop diverses. Le projet que nous avons longtemps préparé avec le Pool de théâtres romands me semblait parfait, de même que feu le prix romand. L'important de ces deux prix français me semble inapplicable en Suisse ou le marché et le public sont sensiblement moindres. Ce pourrait être une excellente idée, à condition qu’il y ait les moyens de le faire et que cela soit un événement reconnu par tous les médias. Mais qui payerait le coût d’un tel événement? Très bonne. En Suisse, on peine avec des grandes Fêtes, remises de prix et autres galas (voir le Festival du Film de Soleure et son Prix du Film Suisse!). Personnellement, je suis partagée : j’irais volontiers à un tel événement, mais je crains aussi le côté « perte d’argent/d’énergies pour la création artistique »! A quelle date à Monthey? J’ai toujours été pour ! Pourquoi pas, mais le marché est bien plus restreint, l’événement n’aurait pas le choix d’ouvrir les candidatures à des artistes ou des compagnies de l'étranger. Ensuite pour le rayonnement international des prix (parce que c’est un enjeu), la Suisse est un tout petit pays, il faudrait un gros suivi médiatique après l’événement. Remettre des prix c’est bien. Pour que cela soit utile à l’artiste il serait bon de développer un vrai concept, un vrai suivi. Que le prix apporte un plus à l’artiste et non à celui qui le distribue. Du bien pour l'efficacité d'une telle mesure relativement aux médias et au public (donner une notoriété aux noms et visages des artistes romands); pas que du bien si les critères sont contaminés par la seule recherche de plaire. On a vu des prix décernés à des artistes dont on savait qu'ils "joueraient le jeu" de la remise du prix: ce qui importe si celle-ci est publique et médiatisée. Malheureusement, ce genre de contingences tout à fait étrangères à la qualité d'une œuvre influent plus qu'on ne le croit. De plus, certains artistes (et souvent les meilleurs) dédaignent ces reconnaissances et leur infligent ainsi un discrédit lourd. Il faut savoir aussi si l'on cherche à reconnaître une trajectoire, la qualité d'une production particulière ou une chose émergente mais point encore définitive. 37 · · · · · · · · · · · · · · On l’aura deviné, je ne suis pas très favorable à ce genre de bastringue. Je préfère le travail de fond que nous essayons de faire avec le Pool, l’UTR (Union des Théâtres Romands) et la CORODIS (Commission Romande de Diffusion de Spectacles). Le pays est trop petit pour penser suisse romand. Il faut un prix avec un rayonnement suisse, même s’il faut donner un prix par région linguistique pour des raisons pragmatiques. Si ce dernier ne concerne qu’une seule discipline, alors pas chaque année. D’ici dix ans, on aura épuisé tout le terroir. C’est en tous les cas ce qui se passe avec le prix Pro Tanz de la danse, et du coup, ça redevient un événement d’insider, qui n’intéresse plus grand monde. Je ne sais pas ce qu’il en est du prix du cinéma suisse… Il faudrait imaginer ses Molière suisses tous les deux ou trois ans, avec un vrai événement (champagne et tapis rouge :J).Je plaiderais pour un prix toutes disciplines confondues, et là ce pourrait être intéressant de le faire annuellement. Mais le lobby danse, théâtre est à mon avis trop faible par rapport aux arts visuels et au cinéma pour réussir une telle fusion. Mais ce serait bien! Tout ce qui peut être fait pour encourager la qualité, le financement, la visibilité du théâtre en Suisse Romande est valable. En fonction des objectifs du prix, il faut rester vigilant et précis sur les critères d’attribution et qui composent le jury. Les doubles casquettes et le copinage vont bon train. Excellente. Je ne suis pas très friande de ce type de récompense. Je trouve l’idée super intéressante !!!!!! Mais il faut se donner le temps de « positionner « ce prix de manière pertinente, en fonction des besoins du milieu artistique concerné. Donc lui donner une identité soigneusement pensée et réfléchie, pour peut-être aussi se positionner par rapport à la francophonie. Sinon, je trouve qu’un peu de concurrence dans notre milieu des arts de la scène ne serait pas un mal…par contre, il faudrait réussir à constituer un jury qui ne tombe pas dans le copinage, et vu l’étroitesse du territoire…sacré défi. Je pense que le milieu est trop petit et souvent trop sensible pour ce type de récompenses. Par contre un prix de soutien comme l'était Nouvelles Scènes avec le soutien de la Radio et d'un journal pourrait être quelque chose de très positif. Cela soutiendrait à la fois les artistes et les théâtres qui s'engagent à les soutenir. Je pense plus aux chanteurs ou aux humoristes. Jacques Gardel et ensuite le Pool de théâtres romands ont longuement travaillé sur un tel projet, sans succès jusqu'actuellement. Cette question s’inscrit à mon sens dans la réflexion plus globale d’une politique culturelle qui se devrait, en Suisse romande et plus généralement en Suisse, d’agir également à un niveau supra-régional, supra-cantonal. Savoir soutenir largement, valoriser et être fiers de quelques productions phares. Ou comment contribuer à créer cette fameuse identité suisse romande et la colporter à l’étranger… Peut-être que des remises de prix bien médiatisées pourraient apporter une belle pierre à l’édifice ! A mentionner aussi la question du marché. Est-il assez grand, est-ce que le public potentiellement concerné est suffisamment grand pour justifier une opération qui se doit d’être d’envergure ? Car, rien de pire qu’une « modeste » cérémonie. Déjà que les Molières, certainement bien dotés en euros, ne brillent pas toujours par l’intérêt et par le professionnalisme de l’événement ! Enfin, la question d’une ségrégation par genre artistique devrait se poser en lien avec les limites du marché suisse romand. Peut-être qu’une cérémonie de remise de prix couvrant plusieurs ou l’ensemble des disciplines artistiques pourrait être une idée à creuser. L’idée est excellente mais y a-t-il suffisamment de créations pour mobiliser le public. Une victoire doit servir à une bonne promotion d’une création, d’un artiste qu’il faut pouvoir « consommer » tout de suite après. Je croirais plus dans des sortes de Victoires de la Musique que dans un prix théâtral. C’est parce que je suis sûre d’avance qu’un prix théâtral ne correspondrait pas à mes goûts. J’aurais par contre la foi pour un prix de l’inventivité et du culot. Je pense qu’il faudrait soit avoir une section francophone dans les swiss music awards à Zurich ou soit mélanger en suisse romande plusieurs disciplines artistiques pour avoir plus d’impact. C’est une bonne idée à développer impérativement avec les médias et peut-être tous les deux ans seulement. Je pense que c’est une bonne idée, bonne polarisation des artistes, du public et des médias autour d’un événement phare annuel et bien doté. 38 · · · · · · · Pourquoi pas mais il faudrait éviter le piège d’avoir trop de prix distribués, ce qui pourrait banaliser ensuite l’impact auprès du public et ne pas servir le ou les artistes, si ce n’est la reconnaissance dans leur profession. Le pays est petit par la taille mais riche en talents. Ce serait une bonne occasion de mettre un coup de projecteur sur l’actualité culturelle romande. La TSR pourrait être demandeuse car elle peine à trouver sa place au sein des SWISS AWARDS. Et la Loterie Romande a retiré sa participation financière. J’avoue ne jamais avoir pensé qu’il manquait un événement de ce type en Suisse romande, mais l’idée est intéressante. Un « vrai » grand prix romand permettrait en tout cas de faire connaître à un plus grand nombre de personnes des créateurs et artistes d’ici qui méritent reconnaissance. Il pourrait aussi permettre de promouvoir et de favoriser les arts de la scène de Suisse romande à l’étranger, et notamment chez nos voisins français et belges, ce qui me semble très important. Je pense, en tout cas pour le jeune public, qu’il y a beaucoup d’effort à faire pour aider à « l’exportation » et à la visibilité des pièces. Pour ne prétériter personne, il me semble qu’il faudrait que le prix attribué touche en alternance les différents domaines de la scène suisse romande : théâtre, marionnettes, danse et musique..., et de ne pas primer un artiste seulement parce qu’il plaît au plus grand nombre, mais d’abord pour ses qualités. En fait, le souci réside pour moi dans le problème du financement… Il faudrait un/des donateurs importants, ou en tout cas des solutions qui évitent d’utiliser des budgets dévoués à la création et à la diffusion des spectacles. Vu l’exemple français, je pense qu’il serait judicieux de s’abstenir. Elle est séduisante… Pour autant que les moyens suivent (finances, communication, médiatisation). Elle supposerait, sans aucun doute, un apport de fonds privés en plus d’un engagement de la Confédération et des cantons. Excellente. A cette question, d’autres questions se présentent à moi : le prix serait-il attribué pour honorer la dimension artistique des œuvres (qualité, innovation, prise de risque, originalité, etc ...) ou le parcours d’un artiste (sa vision, son engagement, son inventivité, son imagination, sa force artistique, son style, l’ensemble de ses réalisations) ou serait-il plutôt destiné à valoriser les œuvres ou artistes qui s’adressent à un large public, qui sont plus populaires, attractifs, accessibles ou commerciaux ? La Suisse est déjà un petit pays…mais la musique n’a pas de frontières alors pourquoi ce prix serait-il limiter qu’à la Suisse romande ? Idem pour le théâtre, même si nos langues diffèrent, la force du théâtre réside dans les artistes qui le créent qu’ils soient suisses romands, italiens, alémaniques ou romanches. F. En complément des « rares » émissions consacrées aux arts de la scène, les médias du service public soit la RSR et la TSR ou encore les radios et les TV privées devraient-ils consacrer systématiquement un temps d’antenne dévolu aux arts de la scène dans leurs journaux d’actualité (Le Grand Huit, Forum, Téléjournal, Bulletin de nouvelles chaque heure, etc.) au même titre que le sport par exemple ? · Pas de réponse. · J’en suis absolument convaincue et je regrette de constater que la tendance est à la réduction des espaces consacrés à la question culturelle au sein des rédactions. Le nombre de journalistes spécialisés et de critiques professionnels fait cruellement défaut en Suisse, la qualité de l’information et le niveau du débat s’en ressent. L’art et la culture sont des bastions précieux pour assurer la cohésion sociale, aiguiser le sens critique, développer l’identité culturelle et divertir les citoyens de manière intelligente. Les gens sont friands de sorties culturelles et la presse devrait assurer de manière plus fidèle et engagée son rôle de transmission de l’information, de médiateurs d’actualité, au sens large du terme, art et culture compris. L’accès à la culture doit être démocratisé, aussi simple que l’accès au sport. Sur un plan sociologique et pédagogique, il ne faut pas perdre de vue le bienfait de la rencontre et de l’échange humain que seuls une sortie au théâtre, une discussion après un spectacle de danse, une émission musicale lors d’un concert, un choc esthétique devant une toile permettent. Le public constitué de compagnons de hasard le 39 · · · · · · · · · · · · temps d’un spectacle vivent un moment unique, commun, éphémère et puissant. Ils vibrent, aiment, réagissent ou détestent un même objet scénique. Cette alchimie rare assure un ciment social qu’il faut absolument consolider et protéger de la pratique individualiste et domestique que propose la télévision. Les théâtres, les scènes sont des espaces privilégiés où les mots s’échangent, où les petits miracles ont lieu non seulement sur scène mais aussi hors scène. Rien ne peut faire concurrence au plaisir de partager une expérience artistique ensemble. On peut parler d’un rite humain ancestral, que la société consumériste et individualiste moderne aurait tendance à malmener. Oui, c’est tellement dommage qu’il n’y ait si peu de culture dans nos médias. Personnellement j’écoute tous les matins possibles « esprit critique » sur France inter et c’est super, pas chiant, diversifié, généreux et ça donne envie de lire, d’aller au théâtre ! C’est incroyable d’observer, au fils du temps, la disproportion qu’il existe maintenant entre le développement de l’offre culturelle et la réduction de son écho médiatique. Je trouve que la manière de le faire au Grand Huit me semble plus pertinente: inviter une personnalité des arts de la scène à participer au débat est une manière de donner sa place dans la société à l'artiste. S'il veut sans cesse "transmettre" via les spectacles, pourquoi ne pas lui donner aussi une tribune d'orateur. Oui bien sûr, vu le foisonnement d’activités culturelles en Suisse romande chaque jour, toutes disciplines confondues. Effectivement, ça serait très bien (que de bonnes idées :-)). Oui, absolument ! Ils le font trop peu et en général seulement, quand ils sont eux-mêmes impliqués, p.ex. comme producteurs ou coorganisateurs ou partenaire média ! Oui, bien sûr. Ca me paraît absolument indispensable, pour familiariser le public avec le théâtre, pour sortir le théâtre de son côté élitaire ou intello et des à priori du grand public, pour honorer le métier et apprendre aux gens à s’intéresser à nos artistes et pas seulement à ceux de l’étranger. Et par la même occasion, revenir à des « radio-théâtres » avec de vraies pièces et pas seulement des textes poétiques ou littéraires comme on en entend parfois sur Espace 2. Mais oui bien sûr !! C’est évident, en tout cas, c’est le rôle du service public, donc les chaînes publiques devraient recevoir un mandat pour ces temps d’antenne. Bon après, c’est toujours le même problème, que proposeraient ce type d’émissions, une programmation accessible, habituelle…ou se verraient-elles confier une réelle mission de découverte ? Je ne parle pas d’éducation artistique, de démocratisation et tout et tout…rien à voir avec de grands discours. J’aime bien la comparaison avec le sport, parce que ça fonctionne bien avec ce que j’ai écrit juste audessus : quand on a du sport à la télé, on entend parler de quoi ?? Toujours des même sports, des mêmes sportifs et événements. Jamais on ne parle de curling, des tournois handisports… tu vois où je veux en venir ? Bref, des événements, des émissions, d’accord mais avec la proposition d’une alternative, la diversité quoi ! Pas de réponse. Oui. En veillant à un partage satisfaisant entre les créations du cru et les œuvres étrangères amenant à un décentrement de nos conceptions. De même, un rapprochement, parfois, de l'art et des sujets de société peut être un autre biais pour accroître la place dévolue à la culture. Ca c’est sûr. Le peu de temps qu’on consacre aujourd’hui, et de manière si superficielle, aux spectacles romands (à l’exception peut-être de la chanson) confine à l’indifférence, voire à un sentiment d’infériorité qui a la vie dure. Exactement. Il faut que l’art fasse partie de l’actualité, pour qu’il fasse partie du quotidien. Le problème, c’est qu’il est difficile de parler d’art comme des résultats sportifs. Disons que l’un prend plus de temps que l’autre. Alors dans quelle mesure est-ce réalisable ? 40 · · · · · · · · · · · · · · · · · Je ne peux que dire oui car je travaille dans un théâtre. Il faudrait questionner des gens comme Anne-Marsol (TSR) ou Michel Caspary (24h) pour savoir pourquoi la culture a de moins en moins de place dans ces médias. Les réponses sont évidentes et tu les connais sûrement. La culture disparaît aussi des écoles, des discours politiques… Cependant les agendas (sans analyse) pullulent ! La France et la Belgique ont des ministères de la culture (plus ou moins efficaces) qui mettent la culture au même niveau que la finance, le logement, etc. Ce phénomène influence-t-il la place donnée à la culture à la société ? Oui, l'intérêt du public pour la culture est manifeste et vaut largement celui du sport. En revanche la couverture médiatique est très maigre. La Suisse romande est riche d'une qualité et d'une diversité culturelle exceptionnelle. Mais les médias n'en sont pas conscients et n'en rendent pas assez compte. Oui. Oui, évidemment…mais la question est l’audimat…il n’y a qu’à voir où en sont les émissions culturelles… on en arrive même à financer avec l’argent public des suppléments culturels de manière à être sûr que l’offre culturelle subventionnée soit diffusée et communiquée… (nous avons fait ça en villes de Berne et Bienne). Oui je le souhaiterais plus que vivement. Je me souviens avec émotion par exemple des billets de théâtre d'André Nusslé durant le journal du matin à 7 ou 8h alors que je n'étais pas dans le milieu. Cela donne le goût du théâtre et de la culture. Idem une page culture lors de Forum. Evidemment, ça serait l'idéal. Les médias ne s'intéressent presque essentiellement qu'aux noms connus, c'est dans l'air du temps. Des possibilités plus nombreuses de présenter des artistes moins connus permettraient certainement d'asseoir les arts de la scène plus près d'un public jusqu'ici peu intéressé. Oui, quotidiennement. Du moins à l'art et à la culture en général (donc y compris les arts plastiques, visuels, conceptuels, populaires, littéraires, …). Naturellement, je réponds oui car le sport est omniprésent contrairement aux évènements culturels mais-là encore les faiseurs d’actualité ont-ils assez de matière pour susciter un vif intérêt en consacrant une rubrique plus régulière à ce sujet. La plupart des journalistes se limitent aux têtes d’affiche. ! En parler de manière sporadique revient au même que ce qui existe à l’heure actuelle. Alors là je dis OUI OUI OUI !!! Oui bien sûr, par contre la télévision ne soutient pas les musiques actuelles. Évidemment. Je pense que oui > fidélisation du public autour de l’actualité théâtrale d’une région, d’un canton ou d’un pays. Oui, dès qu’un spectacle bénéficie d’une bonne visibilité, les réservations augmentent très nettement, du moins pour des petites structures qui n’ont pas forcément tout un système d’abonnement et un public fidélisé. De plus, ce serait aussi reconnaître l’importance des arts de la scène dans la communauté au quotidien et non pas seulement quand il y a un événement de taille. Dans l’idéal, bien entendu… mais il faut une approche intéressante et des éléments d’actualité pour susciter un intérêt des auditeurs et téléspectateurs. Ce qui est certain, c’est qu’une émission régulière sur l’actualité musicale manque à la TSR. Un temps d’antenne systématique obligerait les journalistes à chercher des sujets… et peut-être à mettre en avant des évènements ou des 1ères de théâtre parfois de moins grande envergure, mais néanmoins importants. Je pense que ce serait donc de toute façon une bonne chose pour la promotion des arts de la scène que de leur laisser une part plus grande dans les émissions d’actualité des médias du service publique. La liberté de l’information est essentielle. Je ne vois pas l’intérêt d’une contrainte pour les sujets culturels. Dans le fond, les jardiniers, les cruciverbistes, les philatélistes pourraient également prétendre à un quota d’informations. Les medias parlent des sujets culturels lorsqu’ils sont intéressants. C’est bien ainsi. 41 · · · Dans cette proportion, on peut toujours rêver… Mais oui, il faut un temps d’antenne qui ne soit pas un alibi occasionnel ! Toutefois, je trouve plus intéressante une émission qui permet un développement, un temps de réflexion (la RSR en a de passionnantes, mais pas toujours à des heures de grande audience) qu’un bref passage dans un bulletin de nouvelles où le public non averti ne peut pas savoir suffisamment de quoi il s’agit. Oui. Bien sûr. 42 © Synthèse du sondage d’opinion réalisé auprès d’un échantillonnage de responsables de théâtres, de salles de spectacles, de Festivals, d’associations, de fondations ou autres représentants d’organismes artistiques professionnels en Suisse romande: Les réponses reçues proviennent de toutes les régions de Suisse romande et sont donc assez représentatives de la connaissance des différents responsables artistiques en la matière de prix reconnaissance, concours ou autres. Voici ce qui ressort de cette enquête : - Pour les prix les plus connus ou reconnus en Suisse on peut noter : Les prix suisses de la scène atp à Thoune et L’Anneau Hans-Reinhart. A l’étranger : Les Molières et les Victoires de la musique en France. - Les prix suisses semblent bien médiatisés à l’échelle locale, mais insuffisamment à l’échelle nationale et pas du tout à l’échelle internationale. Ils le sont dans la région linguistique où ils sont attribués ou si un romand décroche un prix suisse. Les professionnels en connaissent certains parce qu’ils vont eux-mêmes chercher l’information. Les prix liés au cinéma sont nettement plus connus et médiatisés que ceux liés aux arts de la scène. - A la question de savoir si ces prix incitent le public à se rendre plus nombreux aux spectacles des artistes récompensés, les réponses sont généralement positives en ce qui concerne les grands prix français comme Les Molières ou Les Victoires de la musique par exemples. Pour le reste les avis sont partagés tout en admettant que l’effet « prix » a quand même un impact important sur le lien de l’artiste au public mais qu’il faudrait certainement plus la connaissance, donc de médiatisation, de ces prix pour qu’ils aient une réelle influence sur les spectatrices et spectateurs. - La grande et primordiale question de cette enquête sur l’idée qui serait de développer un événement similaire aux Molières ou aux Victoires de la Musique en Suisse romande a suscité de nombreuses réactions et des propositions intéressantes en la matière. Dans la majorité des réponses les avis sont très favorables à la création d’un ou de prix en Suisse romande. Les questions sont de savoir comment cela pourrait s’organiser, se financer, à quel rythme (annuel, biennal, triennal, etc.), prix de consécration ou de découvertes et d’émerge ou tout à la fois ??? Plusieurs sont d’avis que le pays « Romand » est petit et que le marché est trop restreint. Par contre des propositions partent sur l’ouverture que pourrait procurer de tels prix sur le marché francophone des arts de la scène. Il est également ressorti que si un tel événement devait s’organiser il faudrait vraiment y donner des moyens importants sans que cela péjore les subventions accordées aux créations et à la diffusion de spectacles. Il est relevé aussi impérativement qu’un partenariat important devrait être fait avec les médias pour que ces remises de prix puissent avoir l’impact escompté. - La dernière question, qui est une question complémentaire sur la place qu’accordent les médias électroniques à la culture, les réponses sont également très motivées et complètes. Dans l’ensemble, les acteurs organisateurs culturels sont pour que ces médias, en particulier ceux du service public, accordent beaucoup plus de temps d’antenne aux arts de la scène et à la culture en général. Des interventions sous formes d’entrevues ou de critiques plus nombreuses dans le cadre des flashs de l’information seraient les bienvenus et contribueraient à dynamiser la culture au sein de la population. Le peu de temps qu’on consacre aujourd’hui, et de manière si superficielle, aux spectacles romands confine à l’indifférence, voire à un sentiment d’infériorité qui rend la vie dure aux artistes et aux diffuseurs de spectacles. Les choses ne peuvent donc que s’améliorer dans le domaine. - Cette première enquête montre à quel point la majorité des animateurs culturels en Suisse romande sont en demandes du « plus d’artistique » soit au niveau de l’organisation d’un événement fédérateur ou soit à l’attention des médias qui relaient l’information et qui contribuent à développer les carrières des artistes. 43 5. Sondage d’opinion réalisé auprès d’un échantillonnage d’artistes de différentes disciplines des arts de la scène de Suisse romande A. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez (avec si possible la dotation financière) dans votre ville? Dans votre canton? En Suisse romande? En Suisse? · · · · · · · · · · · · · · · · · Non, pas vraiment, rien d’évident en tout cas comme ça du tac au tac. Prix Suisse de la Scène – Thoune – Berne. Prix d’entraide de la BCN, Neuchâtel. Prix d’humour de Morges-sous-Rire, Morges. Le Prix de l’Etat du Valais, prix décerné aux artistes en général, toutes disciplines, pas seulement "scène". La Fondation Vaudoise pour la création artistique : grand prix Fr. 100'000.-- / autres : Fr. 15'000.--, Les prix (bourses) SSA : entre Fr. 3'000.-- et Fr. 15'000.--. Dans ma ville : je ne crois pas qu'il y en ait ! Dans mon canton : Prix d'encouragement et prix de reconnaissance de l'État du Valais, attribué par le Conseil cantonal de la culture. En Suisse romande : Je sais qu'il existe un prix des arts et des lettres, mais je n'en sais pas plus. Il y avait un prix "Nouvelle scène" dont les éliminatoires se passaient à l'Echandole, à Yverdon. Il y a également un prix Paléo, qui donne l'accès à l’une des scènes. Concernant les musiques actuelles, je n'en sais pas plus. En Suisse : il y a des prix attribués par la SUISA. Dans ma ville : aucun. Dans mon canton (Neuchâtel) : aucun à ma connaissance. En Suisse romande : Le prix de la fondation François Silvant, somme? En Suisse : Bourse aux spectacles de Thoune, somme (je crois Fr. 10'000.--). Aucun! Si ce n’est celui du Théâtre du Grütli, créé par Philippe Lüscher, annuel, pour « récompenser » une personnalité théâtrale romande. Ne me rappelle pas du nom! A Martigny : prix de la ville Fr. 10'000.--, à Orsières : mérite culturel Fr. 1'000.--, BCVs prix du 75ème Fr. 3'000.--, Etat du Valais, prix d’encouragement Fr. 10'000.--, prix de consécration Fr. 20'000.-- je crois? Fondation Sandoz Fr. 100'000.-- (j’en connais d’autres mais il me semble que ce sont plus des bourses) prix de l’Etat de Vaud Fr. 100'000.--. Si je ne réfléchis pas, je dirais que je ne les connais pas. Ce n’est pas le nom qui me saute à la mémoire. Je sais qu’ils existent et j’irai les chercher sur le net. A Sierre il y a un prix culturel annuel de Fr. 10'000.--. A Sion je crois qu’il y a aussi des prix annuels mais je ne sais pas les montants. J’ai entendu parler du prix de la Fête du comédien à Genève mais c’était un prix de portée très locale qui récompensait davantage le parcours global d’un comédien plutôt qu’une prestation en particulier. Prix de la fondation vaudoise de la création (Fr. 10'000.--). Prix de Lausanne (bourse d’étude d’un an). Prix culturel de la Ville de Sion : Fr. 5'000.--. Prix culturel de l’Etat du Valais : Fr. 20'000.--. Concours Choral de Montreux : Prix du Jury Fr. 8'000.--, du Public Fr. 2'000.--, des œuvres imposées 3x Fr. 2'000.--, du meilleur programme et de la meilleure programmation Fr. 2'000.--. Concours Choral de Fribourg : Pas d’argent mais représente des contacts en Suisse. Le grand prix romand de la création, le Prix de Lausanne (pour les futurs artistes). Le seul prix que je connaisse en Suisse est celui de l’anneau Hans-Reinhardt (Fr. 20'000.--) et encore, à part la profession qui en entend parler, il reste assez confidentiel. (Il doit y en avoir d’autres, c’est te dire la promotion que l‘on en fait…). Prix du meilleur CD, Fr. 5'000.--. Prix culturel vaudois (plusieurs montants Fr. 10'000.--, Fr. 15'000.--, Fr. 20'000.-- et Fr. 100'000.--) Thunfisch Fr. 10'000.--. 44 B. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez (avec si possible la dotation financière) à l’étranger? · · · · · · · · · · · · · · · · · Les Molières en France et les prix dans certains Festivals, comme le Devos d’Or. Les Devos de l’Humour – Tours – France. Prix d’humour de Bierges – Belgique. Prix d’humour de Rochefort – Belgique. Prix Francopub – Montréal – Québec. Prix Charles Cros – France. Printemps du Rire – Toulouse – France. Festival d'humour du Point Virgule – Paris – France. Juste pour Rire. Mont-Blanc d'humour – Thusy – France. Festival des Humoristes – Tournon – France. Prix des Arts de la scène d’Europe centrale. Les Arwards de la musique NRJ music. Star Académy. Presque tous les festivals d’humour décernent des prix. Je ne sais pas. Les Molières, les Oscars-Césars et autres, les divers prix liés à la musique dont je ne me souviens plus les noms. Aucune idée des montants. Chorus des hautes scènes. En France, les Victoires de la musique, les Molières pour le théâtre. Aux USA, les Grammy Awards. Au Royaume Uni, les BBC Awards. Festival de Rochefort (B), somme? Festival de Bierges (B), somme? Les Molières en France, les Eve (sauf erreur) en Belgique. Non. Si je ne réfléchis pas je dirais que je ne les connais pas. Ce n’est pas le nom qui me saute à la mémoire. Je sais qu’ils existent et j’irai les chercher sur le net. Je ne suis pas au courant. Les Molières (France - pas de dotation financière associée). Les Masques (Québec - pas de dotation financière associée). Les Laurence Olivier Award (Angleterre). Prix Nijinsky organisé par le Ballet de Monte Carlo. Différents concours sur le même principe qu’à Montreux. Les Molières, les Victoires de la musique en France, le concours de Bagnolet ( je pense qu’il n’existe plus ou alors c’est devenu les rencontres de Seine Saint-Denis – chorégraphie). « Molières » (théâtre), « césars » (cinéma), « prix Jean Gabin » (cinéma) en France. « Oscars « (cinéma), “Emmy award” (TV), “BMI Film and TV awards”, “Tony award” (théâtre) aux Etats-Unis. « bafta » (cinéma et TV), « Laurence Olivier Award » (Théâtre), en Grande Bretagne. Aucune idée de la dotation financière! Victoires de la Musique. Victoire de la musique. Molières. Différents prix dans des festivals : Alors Chante Montauban prix du jury : 2000€ prix du public : 3500€. C. Avez-vous déjà reçu un Prix et si oui lequel et quelles en ont été les retombées concrètes dans la progression de votre carrière? · · · On a gagné de nombreux prix dans des festivals en France (Villars-de-Lans, Devos d’Or et St Gervais en France. Rochefort en Belgique). Ceci n’a rien changé pour nous, si ce n’est le plaisir de rencontrer et de s’exposer à d’autres professionnels. Personnellement pas, mais certains artistes que je connais en ont reçu. Premièrement, je ne dirais pas qu’il y a eu des retombées concrètes et directes. En tout cas pas en ce qui concerne les prix suisses. Par contre un prix étranger va plus attirer la curiosité de toutes personnes : artistes, programmateurs, spectateurs. Par l’obtention d’un prix étranger le travail de l’artiste gagne une notoriété au-delà de nos frontières et les propositions de contrats dans d’autres pays sont alors plus courantes. J'ai reçu le Prix de l’Etat du Valais avec une dotation de Fr. 5'000.--. Bel impact publicitaire et retombées pas négligeables quant à la crédibilité aux yeux du public. Fierté du public valaisan. (Reportage/documentaire fait dans une école du Valais à ce sujet). 45 · · · · · · · · · · · · · · Prix du public Festival international de musique de rue à Sierre (env. 1990). Médaille de bronze à La médaille d’Or de la chanson à Saignelégier (1991). La truffe de platine (je crois 1995). Chorus de Hautes Scènes à Paris, prix CGEDEP (1996). Prix de la scène au Paléo Festival de Nyon (1997). Prix de la Fondation Vaudoise pour la création artistique (catégorie espoir) (je crois 1999). Plusieurs prix SSA (deux ou trois fois entre 2000 et 2006). Léopard d’or catégorie vidéo Festival international du Film de Locarno (2003). Les prix n’ont qu’une valeur symbolique dans la mesure où ils ne font pas avancer le travail. Les sommes gagnées facilitent la vie. Ils offrent de plus une visibilité, les médias s’en faisant le relais. En 2002, avec une compagnie, dont je suis co-fondateur et directeur, a reçu le prix d'encouragement de l'État du Valais. Le montant du prix nous a permis d'entamer des travaux pour la construction d'un local de répétition et de cours de percussions. L'écho médiatique (essentiellement le Nouvelliste et le Journal du Chablais) nous a assuré une plus grande reconnaissance populaire. Quant au prix lui-même, il a sans aucun doute consolidé et conforté notre crédit auprès des organisateurs romands de spectacles. Lauréat Nouvelles scènes 99 au théâtre de l’Echandole d’Yverdon (CH). Grand prix de la presse au Festival international du rire de Rochefort 99 (B). Prix du meilleur spectacle étranger au Festival international du rire de Rochefort 99 (B). Premier prix au concours international Francofourire des Fêtes de Genève 99 (CH). Premier prix du Festival international du rire de Bierges 00 (B). Prix du Public du Festival international du rire de Bierges 00 (B). Pas de retombées directes, si ce n’est plus de crédit au spectacle auquel ils ont été décernés. J’en ai reçu un pour mon spectacle musical qui nous a donné une reconnaissance du public et qui aujourd’hui crédite le spectacle quand il est mentionné. Pas de retombées concrètes. J’en ai reçu plusieurs et les retombées ont été importantes en termes de reconnaissance par les instances subventionnantes. Il est difficile de mesurer les autres retombées pour notre carrière mais je suis certain que ces prix ont une certaine influence sur les médias, les programmateurs et autres partenaires. Non. On a reçu le prix jeunesse BCV de Fr. 3000.--, cela a permis d’aider à financer une ancienne création. Non. Je n’ai jamais reçu de prix. Mon groupe a obtenu en 2003 le Prix culturel de la Ville de Sion. Ce prix lui a permis de faire parler d’elle en Valais et d’avoir ainsi une meilleure reconnaissance de la part du public. Prix d’interprétation collective aux Rencontres de Bagnolet, en France avec la compagnie Philippe Saire, prix prestigieux pour la profession. Fr. 5'000.francs français sur mon compte en banque et une reconnaissance qui fait beaucoup de bien dans notre domaine qui ne valorise pas vraiment les interprètes mais plutôt les chorégraphes. Permet de se situer par rapport à un marché international, ça donne un peu de courage et de baume au cœur. Tu nous avais toi-même offert un « prix découverte » pour « L’Escargot » qui nous a permis de jouer ce spectacle en programmation officielle la saison après sa création. J’ai reçu consécutivement (en ’98 et’99) the « National Scholarship Award » aux Etats-Unis, une bourse de mérite au niveau national pour jeunes comédiens qui m’a permis d’intégrer une grande école avec moins de pression financière sur les épaules et la garantie que le programme m’épaulerait jusqu’au bout de mes études. La Truffe de Platine, 1ère version de Nouvelles scènes. Diffusion sur radio Suisse romande et Radio France. Le prix culturel vaudois 2006 pour la musique actuelle Fr. 15'000.--. Coup de cœur du jury Mars en Chanson 2004. Prix du jury Montauban 2003. Goldener Thunfisch 1998 Fr. 10'000.--. Prix spécial du jury Rochefort (B) 1996. Devos d’honneur au festival de Tournai 1994. En terme de carrière pas grand chose, ces prix, lorsqu’ils sont dotés, sont une aide précieuse pour investir dans le projet, il y a quelques retombées médiatiques mais à 46 très court terme, également vis à vis des programmateurs, c’est surtout l’occasion d’être vu, je ne crois pas que le prix en temps que tel influence directement. Ils permettent d’enjoliver le cv, et de relancer la presse et les organisateurs, à court terme. D. Ces prix sont-ils suffisamment médiatisés par les organisateurs et/ou relayés par les médias? · · · · · · · · · · · · · · · · · Non, mais le faut-il vraiment ? Non. Ces prix pourraient toujours être plus médiatisés. En général oui. Pour l'État du Valais, difficile de faire mieux. Mais pour de possibles prix romands, dans la mesure où j'en sais si peu, j'en déduis qu'il n'y a pas de gros battage médiatique. NON en tout cas pas en Suisse. Ils apportent beaucoup à l’égo, quelques fois des sous dans le porte-monnaie, mais sûrement pas beaucoup plus de crédit par rapport aux médias. Ou alors il faut que ce soit un très grand prix de renommée internationale. Les médias suisses ne se font pas assez confiance pour soutenir et mettre en valeur leurs propres artistes, c’est bien souvent une réussite extérieure qui les poussera à cautionner un artiste. Je mets ça sur le compte d’un esprit très helvétique. D’autant que les retours que l’on a dans les festivals et manifestations à l’étranger sur la qualité des artistes suisses (je parle du milieu de l’humour), sont excellents. Ils parlent de subtilité, d’efficacité, de précision, d’humour incisif. Non, le problème est bien là. Il me semble que oui! Non, pas comme les Oscars ou les Victoires de la Musique. Non, je pense qu’ils ne sont pas suffisamment médiatisés. Non en ce qui concerne le prix suisse évoqué ci-dessus. Je ne suis pas suffisamment la télévision et les médias étrangers pour répondre très efficacement à cette question. À part le prix de Lausanne, les résultats des autres prix sont simplement mentionnés dans la presse. Etant assez intéressé par ce genre de sujet, je ne trouve pas que la couverture médiatique est importante. Une meilleure communication permettrait de mieux se faire connaitre déjà auprès des artistes et ensuite auprès du public. Prix de Lausanne très bien médiatisé. Prix romand de la création pas suffisamment, pourrait donner lieu à une remise de prix publics, une fête, une rencontre des milieux professionnels. A part les grands prix que tout le monde connaît, non, ils ne sont pas suffisamment médiatisés ni par les organisateurs ni par les médias. Roger Jendly qui par exemple était à Cannes pour le film de Michel Piccoli « C’est pas tout à fait la vie dont j’avais rêvé » à fait une montée des marches qui est passée complètement inaperçue dans les médias en suisse. Il ne faut pas s’étonner de ne pas avoir de personnalités artistiques en suisse, les médias ne jouent pas le jeu. Une personnalité, il ne faut pas rêver, ça se fabrique. Non. Non, à voir ce qui se passe avec les Victoires de la musique, peut-être ces prix (auxquels j’ai eu accès) ne sont-ils pas assez « d’envergure ». E. Ces prix incitent-ils le public à se rendre plus nombreux aux spectacles des artistes récompensés? · Je ne le pense pas ou dans une faible mesure grâce à une médiatisation accrue. Mais les prix, la médiatisation et la promotion publicitaire ne peuvent pas améliorer l’image et la qualité d’un spectacle. Ce qui incite le public, c’est le public par le bouche-à-oreille. S’il est peu nombreux au départ, il faudra plus de temps pour remplir les salles. En humour et en Romandie, le meilleur exemple reste François Silvant qui durant 20 ans a été leader 47 · · · · · · · · · · · · · · · · pour le remplissage des salles tout en étant discret médiatiquement. Il était juste le meilleur et le plus respectueux des spectateurs et des organisateurs. Le public le lui a rendu sans avoir besoin d’un jury professionnel pour l’inciter. Inconsciemment oui. Le public prend moins de risque car il va découvrir une « valeur sûre ». Je ne pense pas que le public se rendra plus nombreux à un spectacle parce que l'artiste a reçu un prix,....mais disons que c'est un plus,...et c'est donc très important que le public soit informé. Non pas directement, mais sur la longueur, ils entretiennent une certaine visibilité. Oui si les artistes sont précisément en tournée à ce moment-là. Ensuite, l'effet retombe très vite. Non, puisqu’ils ne sont pour la plupart du temps pas au courant. Ces prix n’ont de valeur que dans le milieu professionnel. Oui car je crois que le public, sollicité par une grande offre de spectacle, a besoin de se rallier parfois à des « valeurs sûres ». Un prix peut contribuer à faire découvrir quelqu’un ou quelque chose. Non, je ne crois pas car nous n’avons pas l’habitude d’afficher nos distinctions dans nos publicités (affiches, flyers, …) comme le font les anglosaxons par exemple. Je ne crois pas que cela ait une conséquence directe à motiver la curiosité des publics. Cela dit, toute possibilité à faire connaître les artistes (et les médias y contribuent) est positive sur le développement d’un public. Je pense que ce n’est pas seulement ce paramètre, mais c’est tout à fait possible que cela ait un impact. Je ne le pense pas dans la mesure où la plupart des individus et des spectacles qui reçoivent des récompenses ne sont plus à l’affiche au moment où ils la reçoivent. L’impact télévisuel étant très bref, le momentum est passé lorsque la production récompensée reprend l’affiche. Au niveau des artistes musicaux ou pièce de théâtre, je pense qu’il y a un impact réel sur la consommation du public. Je pense que l’obtention d’un prix donne un certain gage de confiance qui n’est pas négligeable. Le public n’ira pas forcément au spectacle uniquement parce que l’artiste a obtenu un prix mais il sera sensible au fait que l’on parle ou non de cet artiste dans les médias. Non, pas suffisamment. Concernant les prix que j’ai cité, oui, indéniablement, ils incitent le public à aller voir les films et spectacles primés en grand nombre! Oui. Je ne crois pas. F. Que pensez-vous de l’idée de développer un événement similaire aux Molières ou aux Victoires de la Musique en Suisse romande? · · · Cela correspond peu à l’esprit modeste et souvent protestant d’une bonne partie de notre région. On a supprimé les prix et les classements à l’école à juste titre, c’est étrange de vouloir les introduire dans cette petite, cette très petite classe qu’est la famille de la scène romande. Ca risquerait de vivement alimenter les guerres de clocher. De plus, le très petit bassin dans lequel nous nous trouvons risque de ne pas pouvoir fournir régulièrement de nouveaux talents ou alors le prix récompensera des valeurs confirmées et devient donc inutile. Le public irait peut-être volontiers voir le primé, mais au détriment de celui qui ne l’a pas été (à juste titre?) et donc au bout du compte, il n’y aurait pas plus de monde dans les salles. Voulez-vous influencer la répartition des spectateurs dans les salles romandes? Oui, Non. Je répondrais en posant quelques questions : La Suisse Romande n’est-elle pas trop petite ? Avons-nous assez de travail artistique de qualité ? Pourquoi le public en général s’y intéresserait-il ? Est-ce un prix pour rassurer la bulle des artistes ? Avons-nous assez des « couilles » pour ne pas être politiquement correct en jugeant le travail de nos artistes romands ? Je trouve l'idée tout à fait intéressante, et serait certainement bienvenue, soit de la part des artistes, soit de la part du public! 48 · · · · · · · · · · Je ne sais sincèrement pas quoi en penser : nous vivons dans une société qui ne valorise que le côté vertical, ascensionnel (la carrière). Nombre de jeunes (les vieux aussi..) ne pensent à l’art qu’en ces termes. Les artistes ne sont plus conscients de leur rôle au sein de la société alors que nous pratiquons un très vieux métier. Je pense que celui-ci et sans doute en train de disparaître. Dans ce cadre je ne suis pas très favorable à rajouter des prix car ceux-ci ne sauront pas apporter une autre manière de voir les choses et le monde. A mon avis, ça n'a de sens que si ensuite on peut compter sur une véritable aide à la diffusion des spectacles à l'étranger. Dans la situation actuelle, ce serait une grosse couche de verni sur du contreplaqué. Je pense qu’un prix médiatisé avec un rendez-vous annuel, récompensant l’ensemble des arts de la scène, aura le mérite de toucher le public. Maintenant, est-ce que le vivier romand des arts de la scène, est-il assez grand?!? C’est en tout cas ce qui se fait dans d’autres milieux, le cinéma, les sports, etc. D’emblée je serais tentée d’encourager l’idée car toute reconnaissance des artistes est extrêmement nécessaire. Mais en même temps, je me pose la question : le territoire romand - et donc la production artistique romande – n’est vraiment pas grand (au regard de la France par ex), y aura-t-il chaque année un panel de productions susceptibles de répondre aux critères de sélection d’une telle compétition? Je ne crois pas aux prix de type : Victoires de la musique qui, me semble-t-il, consacrent plutôt un marché, une industrie. Ceci dit, si des prix pouvaient distinguer des artistes de scène pour ce qu’ils font et non pas pour ce qu’ils vendent, pourquoi pas! Excellente initiative pour autant que le prix soit un vrai prix lié à un travail et non aux partenaires de l’artiste (exemple : Majors, agents, etc.). Bref, que ce prix soit aussi destiné aux artistes indépendants. Je pense que ce serait certainement très intéressant. Instinctivement, je réponds non. Quelques raisons en vrac qui répondent aussi à la question D (Emissions radios et TV, etc.): - Je pense que la création de ces prix n’est qu’une solution par défaut par rapport à un manque criant de présence régulière des arts de la scène dans les médias. Il serait plus important de convaincre les instances médiatiques publiques et privées d’ouvrir davantage et plus régulièrement des tribunes pour parler des arts de la scène que de créer un événement annuel, ou cet événement annuel devrait être une rétrospective de l’année de création mais pas une distribution de prix. Par ailleurs, il est difficile de donner une portée nationale à des événements qui sont d’abord et avant tout locaux. À part quelques grosses coproductions qui circulent et sont vues par un assez grand nombre de personnes (rien à voir cependant avec l’impact d’une série télé ou d’un film), la plupart des productions sont créées localement et avec des moyens de production et de promotion limités. Pour autant, certaines d’entres elles sont d’aussi bonne voire de meilleure qualité qu’une grosse production. Mais comment intéresser le public national à des spectacles qu’ils n’ont pas vus et ne verront sans doute jamais ? Les contraintes associées à un grand spectacle télévisuel qui se doit d’être attractif, amusant, rapide, enlevé permettent rarement de faire valoir le véritable travail théâtral. La diversité des arts de la scène fait que trop de prix doivent être créés pour rendre justice à toutes les avenues possibles et cette multiplication des récompenses relativise forcément la valeur du travail de chaque récipiendaire. Qu’il s’agisse du théâtre ou du cinéma, ces manifestations sont la plupart du temps qu’un ennuyeux défilé de remerciements ponctués par des numéros purement commerciaux. Je pense que le travail théâtral doit se tenir loin des modes et du caractère par trop éphémère et superficiel de ce genre d’événement. La starification du monde du théâtre n’est pas, selon moi, une bonne chose pour les arts de la scène qui sont et doivent demeurer un travail impliquant une collectivité de talents et d’esprits. Je suis récalcitrant à l’idée d’introduire - ou d’aggraver - une hiérarchie tant en ce qui concerne les structures et les productions que les individus. Trop d’inégalités existent déjà dans les modes de productions, de diffusion et de promotion. Toute nouvelle idée qui puisse médiatiser les arts vivants est bonne. Toute occasion pour les artistes de se produire me parait intéressante. Tous les domaines liés à la culture ont besoin d’un lieu de rassemblement où ils peuvent se rencontrer et en quelque sorte se « comparer »aux autres. 49 · · · · Super, vas-y Denis!! Je pense que ça serait fabuleux, c’est une très bonne idée, une belle plate forme d’échanges. (Artistiques, logistiques, financiers etc…) Tout ce qui peut faire avancer la situation est bienvenu. Excellente idée. Pourquoi pas… en même temps ces prix consacrent souvent des artistes ayant réalisés déjà de grosse vente de disque… l’idée d’un vrai tremplin de découvertes me paraît plus séduisante, plutôt qu’un prix assujetti au business… mais un prix d’envergure nationale manque c’est vrai. Je pense utile dans tous les cas d’un partenariat avec la télé et la radio qui pourrait faire vivre le prix à plus long terme en diffusant l’artiste sur une plus longue période. Idem pour la presse écrite qui pourrait mettre en suivi une sorte de reportage sur le nominé. G. En complément des «rares» émissions consacrées aux arts de la scène, les médias du service public, soit la RSR et la TSR ou encore les radios et les TV privées devraient-ils consacrer systématiquement un temps d’antenne dévolu aux arts de la scène dans leurs journaux d’actualité (Le Grand Huit, Forum, Téléjournal, Bulletin de nouvelles chaque heure, etc.) au même titre que le sport par exemple? · · · · · · · Le sport est un spectacle qui souvent gagne en qualité à la télévision et qui, par définition, a pour but classement et prix. L’art et la scène ne doivent ni jalouser, ni copier le sport, C’est bizarre de parler si souvent de «spectacle vivant», «d’authenticité» et de vouloir tellement la médiatiser et surtout la faire passer à LA TELEVISION… Oui, mais ils ont la mission de diffuser une information régionale, donc ils ne pourront parler que des arts de la scène qui se déroule dans leur région. OUI....et cette intégration naturelle/culturelle permettrait certainement aux artistes suisses d'être revalorisés aux yeux du public. Oui, absolument. Malheureusement ce n’est pas la direction qui est prise. Certainement ! Cela participerait à l'éducation culturelle du public. L'exemple d'Arte est à cet égard plus qu'intéressant : tout de suite après Arte Info, on a un magazine quotidien dédié à la culture, présenté par des gens dont on sent que c'est vraiment la spécialité, mais qui savent le faire très simplement, sans jamais la moindre arrogance. Cela dit, sur Espace 2, l'émission Dare-Dare va précisément dans le même sens. Comme sur Arte, il s'agit là d'animateurs spécialisés. Je pense que pour une offre culturelle de qualité, il faut, comme pour le sport, avoir pour chaque média une véritable équipe (et non pas un ou plusieurs individus isolés et complètement indépendants) qui ne se consacre qu'à cela. Oui évidemment. Mais l’important est aussi que les journalistes lémano-centriques, sortent de Lausanne et Genève, qu’ils s’ouvrent à toutes les formes de spectacles, qu’ils soient plus objectifs et moins élitistes. Que l’on informe et qu’on ne présente pas que ce qui fait vendre ou est dans l’air du temps, bref que l’on prenne plus de risques. Est-ce trop demander à des journalistes suisso-lémano-centriquo-nombriliques ? Toutes ces considérations sont d’autres générales, il y a heureusement quelques exceptions. Il y a dans ce pays une grande qualité sur l’ensemble des arts de la scène, et j’ai le sentiment parfois que nos médias ne s’en rendent pas ou plus compte. Je ne les ressens plus comme des révélateurs, des découvreurs, des dénicheurs, mais comme le reflet d’un formatage. Oui absolument. La culture a un vrai territoire à conquérir. Cela serait peut-être un moyen de la faire connaître à d’autres auditeurs, d’élargir ses « consommateurs », et de lui donner un statut. A Berlin, chaque semaine le programme des théâtres d’état figure dans le métro. Aller au théâtre fait partie de la vie de tous les jours. A Bruxelles, ce sont les cinémas qui affichent leur programme dans le métro. Je trouve aussi regrettable que la tendance actuelle en matière de communication soit conceptuelle. Très souvent, les noms des artistes ne figurent pas sur les affiches de théâtre. Que comprennent les passants ? Comment les accrocher s’ils ne savent pas de quoi il s’agit ? En retrouvant d’une fois à l’autre un nom, on peut faire connaître un projet, une personnalité, une démarche, construire une renommée, et par là même intéresser le badaud, lui donner envie d’en savoir plus, attiser sa curiosité. Tout en donnant une réelle identité – et reconnaissance – aux artistes. Pourquoi ne le fait-on que pour les people ? Les médias sont un grand outil et ont un réel pouvoir à ce niveau-là ! 50 · · · · · · · · · · Je verrais cela d’un très bon œil ! Trop rare. Pour information, nous voulions avec notre association co-produire une émission pour les arts de la scène. Donc, si l’idée te tente après ton diplôme… Oui je pense que la culture mérite une place autant importante que le sport et que les médias devraient consacrer beaucoup plus de temps aux arts de la scène. Mille fois oui. Il serait d’ailleurs intéressant de réfléchir à la façon de filmer une pièce et de présenter le théâtre à la télévision. En général l’acte théâtral passe mal à la télévision et si l’on veut qu’il passe bien, il est nécessaire de l’adapter au médium - avec le risque que le téléspectateur aime mieux l’écran que le direct. Je connais mal les émissions de télévision suisse et celles de la RSR. Je pense qu’une chaîne comme Arte qui programme par exemple systématiquement de la danse le dimanche à 20h fait beaucoup pour l’ouverture du grand public sur la danse. Cette émission qui était peu regardée au début connaît un bon succès. Un éventail large de la danse y est présenté. Je pense effectivement que des plages devraient être automatiquement réservées pour présenter des évènements culturels. Actuellement, elles ne sont que trop peu nombreuses. La comparaison avec le sport est toujours difficile… Depuis quelque mois, une télévision suisse allemande retransmet en direct un match de football de Challenge League chaque lundi soir. Les trois premiers matchs ont été suivis par plus de 100'000 téléspectateurs alors que le niveau de ces matchs n’était pas extraordinaire. Pour la culture, est-ce que le passage à l’antenne d’un spectacle ou d’un concours d’art de la scène rencontrerait du succès auprès du public, je ne sais pas. Mais c’est sûr que cela permettrait aux artistes d’avoir une tribune beaucoup plus large qu’actuellement. A fond ! Bien évidemment ! La culture n’intéresse peut-être pas tout le monde mais le sport non plus ! Je ne regarde par exemple aucune émission sportive à la télévision et ne feuillette même pas les pages sport du journal. Aussi, l’on n’est pas obligé de présenter une émission sur le théâtre ou le cinéma avec des gens qui ont un goitre d’autosatisfaction et se gargarisent de belles paroles et de grands principes dont le public et les gens un temps soit peu honnêtes et normaux se foutent royalement. Pourquoi ne pas parler de spectacles de façon décontractée avec pour seul but de donner aux gens l’envie d’aller les voir ? ça n’est pourtant pas bien compliqué. Oui les services publics pourraient en tout cas de leur côté faire plus pour la culture. Je trouve cette idée très intéressante. 51 © Synthèse du sondage d’opinion réalisé auprès d’un échantillonnage d’artistes représentants les différentes disciplines des arts de la scène de Suisse romande : Les artistes qui ont eu la délicatesse et la gentillesse de répondre au questionnaire proviennent de différents horizons artistiques à savoir : le théâtre, l’humour, la danse, la chanson ou le jazz. Leur connaissance des prix remis en Suisse se situe particulièrement autour des événements locaux ou cantonaux. Le Prix suisse de la Scène de l’atp à Thoune et l’anneau Hans-Reinhart sont également connus de la plupart de ces artistes. Pour ce qui est de l’étranger bien entendu les Molières et les Victoires de la Musique arrivent en tête des prix les plus connus. Quelques artistes ont reçu des prix ou connaissent d’autres artistes qui en ont également reçus. Cela a eu très peu d’incidence sur leur carrière si ce n’est une reconnaissance locale ou régionale ainsi qu’un apport financier non négligeable. Pourtant ces prix ne leur ont jamais permis d’avoir un impact plus fort en Suisse romande ni à l’étranger d’ailleurs où ces prix sont inconnus. Il y a souvent confusion, pour les artistes ou les acteurs de la vie en général, entre les prix, les bourses ou encore les concours qui accordent des récompenses soit sous formes financière, de services accordés, ou encore d’un objet qui matérialise l’événement. A la question de savoir si la création d’un événement similaire aux Molières ou aux Victoires de la Musique en Suisse romande serait une bonne idée, à part quelques exceptions les avis sont peu tranchés pour le oui ou pour le non. On sent en tout cas dans les réponses reçues que le sujet intéresse quand même fortement les artistes. On retrouve ainsi des affirmations et des interrogations : « notre territoire est trop petit!», « la Suisse romande n’est pas assez grande! », « y’a-t-il un vivier suffisant d’artistes pour remettre de tels trophées et en faire un événement annuel?», « local, n’est pas national, donc très restreint! », « le danger n’est-il pas d’avoir trop de prix? ». Toutefois, la plupart des artistes interrogés par le biais de ce questionnaire ou rencontrés lors d’entrevues officielles, ou informelles, sont pour la création d’un événement fédérateur Suisse romand qui puisse travailler fort en faveur des arts de la scène. Les artistes formés dans leur art soit à Lausanne, Genève, Fribourg, Berne ou Neuchâtel sont souvent peu informés ou intéressés par ce qui se passe sur le territoire romand tant ils sont absorbés, et c’est normal, par leur travail de création et les nécessités alimentaires qui en résultent. Les formations académiques se concentrent essentiellement sur la matière première à enseigner et peu ou pas sur les matières connexes comme le « développement de carrières », « les réseaux », « la diffusion » ou encore « la création d’une compagnie » avec toutes les connaissances administratives et de fonctionnement que cela suppose. Les institutions d’aide à la création et d’informations sont très dispersées et demandent des années d’expérience pour en connaître une partie des rouages, donc assurément une perte de temps et d’énergie. Quant à la question des médias électroniques et de la présence des artistes et des spectacles aux heures de grandes écoutes comme les informations par exemple, quasi l’ensemble des artistes sont favorables à ce que les informations culturelles soient mieux relayées avec un vrai suivi et non pas des présences de hasard. On sent très fort que le manque d’identité est quelque chose qui pèse lourd dans l’attitude des artistes et leur manière de mener leur carrière. Le métier d’artiste n’est pas vraiment un métier reconnu chez nous. Il est parfois difficile de s’organiser comme d’autres professions. Quand on crée une compagnie de théâtre par exemple on a de la peine à l’assimiler à une PME alors qu’en fait il s’agit bien de cela si l’on veut être opérationnel et reconnu. Les artistes exilés, pour exercer leur métier, en France ou ailleurs sur la planète depuis de nombreuses années pratiquent d’autres fonctionnements et sont finalement assimilés professionnellement à leurs nouvelles patries qui généralement ont développé des cadres adaptés aux métiers des arts de la scène. Les exemples sont nombreux, on peut citer les comédiens Jean-François Balmer et Bernard Haller, pour les anciens, Anne Richard comme nouvelle. La stimulation doit venir d’ailleurs que d’un niveau très local. Il reste donc beaucoup à développer pour faire évoluer les mentalités et sortir du cadre très local et académique de la pratique des métiers du spectacle en Suisse romande. L’organisation en syndicat est positive mais ne suffit pas à la reconnaissance professionnelle. 52 6. Sondage d’opinion réalisé auprès des responsables en charge de la culture dans les différents médias électroniques et des rédactions des principaux journaux de Suisse romande A. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez dans votre ville, dans votre canton, en Suisse romande, en Suisse? (avec si possible la dotation financière): · · · · · · · · · · A Lausanne, Les Bonnards (scènes pop-rock). Le prix? Une boîte de conserve. A Pully, Les Guy Bel pour le festival Pully-Lavaux à l’heure du Québec. Les Prix culturels vaudois. Les Swiss Music Awards, Prix Suisse de la Scène de l’atp. L’Anneau Hans Reinhard (Suisse), Le Prix du comédien (Suisse romande – mais existe-t-il encore? Il me semble que Philippe Lüscher, alors patron du Grütli, en était le ou l’un des instigateurs), Le Prix de l’ATP (Suisse, remis en avril, non?). En musiques: Médaille d'or de la chanson de Saigneléger; Prix public et pros du Festival Voix de Fête à Genève (5000 et 3000 francs). Prix de l'atp, Anneau Reinhart, Prix de la Ville de Lausanne (danse), diverses bourses d'écriture théâtrale (SSA…), pour jeunes artistes (Migros…). Qu'est-ce qu'on entend par prix? Une médaille honorifique? Une dotation financière? Un contrat de confiance? Une subvention sur concours? Une bourse de formation? Pour qui (metteur en scène, compagnie, acteur, auteur…)? Pas clair! Ville : mérite culturel; Canton : prix de l’Etat du Valais 10'000.-, prix d’encouragement 5'000.-; Suisse romande : * Freddie Mercury Live Music Awards (1 édition en 2005); * Casino de Montreux Music Award (édition en 2007); * Médaille d’or de la chanson de Saignelégier; * Festival Off Montreux Jazz : prix New Talent (je ne sais pas s’il existe toujours; Fabrice Pesse l’a reçu !) Prix suisse de la scène. « Premio » prix suisse d’encouragement pour les arts de la scène. Prix de la fondation Suisa. Fondation artistique vaudoise, Leeenaard pour le canton de Vaud. Prix suisse la scène et prix de l’innovation pour l’ATP en Suisse. Prix de la ville de Genève qui est remis tous les cinq ans. Serge Demierre l’a obtenu l’année dernière. Le prix suisse de la Scène de l’atp. La bourse aux spectacles de Thoune. - A la SSA le prix d’écriture. Prix international de la danse à Lausanne. Pas un prix mais une palette pour la musique en Suisse Romande Label Suisse. Le Prix des jeunes artistes Voix de Fête, Genève, Médaille d’Or de la chanson de Saignelégier, Prix suisse de l’ATP Bienne. Swiss music awards Zurich. B. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez à l’étranger? (avec si possible la dotation financière): · · Une multitude. Copie d’un mail que j’ai reçu en décembre : Nous avons le plaisir de vous annoncer que le XIIe Prix Europe pour le Théâtre et le Xe Prix Europe Nouvelles Réalités Théâtrales aura lieu à Thessaloniki du 9 au 13 Avril 2008. La manifestation consacre aux lauréats pendant les quatre jours: des rencontres, des démonstrations, des spectacles, des lectures et des projections vidéos. La Remise des Prix est prévue le 13 au soir, à suivre le spectacle d’un lauréat. Le Jury International du Prix Europe pour le Théâtre, a attribué le : XIIème Edition ex aequo à Patrice Chéreau. Xème Prix Europe Nouvelles Réalités Théâtrales à Rimini Protokoll, Sasha Waltz et Krzysztof Warlikowski. Une Mention Spéciale à été attribuée au Belarus Free Theatre pour leur opposition à l’oppression du Gouvernement Bielorusse, sous proposition de Vaclac Havel, Harold Pinter et Tom Stoppard. Nous serons heureux si vous voulez collaborer aux candidatures pour la XI édition du Prix Europe Nouvelles Réalités Théâtrales (2009). Veuillez trouver cijoint : la fiche de votation pour proposer vos candidatures. Nous vous prions de bien vouloir remplir et renvoyer via e-mail la fiche de votation à : [email protected] . La date limite est le 20 janvier 2008. Pour nous aider dans la recherche d’informations et des matériaux concernant les candidats, nous vous demandons, si possible, de nous indiquer l’adresse, le numéro de téléphone et fax, le mail et le site web. Pour toutes informations contacter : Mr. Andrea A. La Bozzetta, Responsable Nomination, Départment New Theatrical Realities. 53 · · · · · · · · En musiques: Les Victoires de la Musique, le Prix Constantin, Coups de coeur Charles-Cros, NRJ Music Awards. Prix à impact médiatique et non aides financières directes. Sinon, quantité de festivals ont mis en place des prix public et pros: Découverte du Printemps de Bourges, etc. Les Molières. France : * NRJ Music Awards, * Les Molières; Italie : Festival de San Remo; Europe : MTV Europe Music Awards; Québec : gala de l’ADISQ. SABAM,(Belgique) - Prix Rapsat-Lelièvre (Belique-Canada). Aucun….ou peut-être Molière et Victoire de la musique pour la France et Félix au Québec. Les Molières en France. Les Victoires de la musique, Les Molières. Trophée France Bleu de la chanson, truffe de Périgueux. C. Recevez-vous suffisamment d’informations sur ces prix pour pouvoir les relayer par l’entremise de votre média? · · · · · · · · · · Oui. Oui. Oui. Nous recevons des infos préalables que généralement nous ne relayons pas (ça ne concerne que le très petit milieu de la scène). En revanche, nous communiquons le nom des lauréats des prix importants: il s'agit la plupart du temps d'une info brève, sauf si la personnalité du lauréat mérite davantage. (Dire que X a reçu un prix est beaucoup moins intéressant que de parler d'un spectacle en cours!). En Suisse, je ne reçois pratiquement jamais d’informations concernant des prix, à part ceux pour lesquels la radio a été contactée pour un (éventuel) partenariat. Non, pas vraiment. Non, pas du tout assez! Oui nous recevons assez d’informations. Par contre le relais est assez modeste. Parfois une brève de 10 à 15 lignes paraît dans notre publication. Pour les artistes connus il est possible de développer des articles de fonds plus longs. Non je ne pense pas suffisamment et nous ne somme pas très présents à par certains événements comme la danse à Lausanne. Nous sommes plus présents dans les festivals de films. Oui. D. Ces prix incitent-ils le public à se rendre plus nombreux aux spectacles des artistes récompensés? · · · · C’est évident qu’une Victoire de la musique peut relancer un album. En revanche les groupes lausannois qui ont remporté des Bonnards en 2007 ne me semblent pas plus, ou moins, connus qu’auparavant. En revanche, ces prix ont joyeusement animés les nuits lausannoises. En matière de prix, comparaison n’est pas raison. A chacun sa spécificité. Peut-être pas qu’ils se rendent immédiatement dans les salles, mais qu’on parle du théâtre en général, oui, ce qui est toujours ça de pris!!!! C'est un gage de qualité ou de prestige supplémentaire assurément. Mais de là à pouvoir mesurer l'incidence directe sur le public, paraît périlleux! Je ne crois pas. D'abord la plupart des gens ne le savent pas, et puis ce n'est pas pour ça qu'ils vont voir un spectacle (la critique, le bouche-à-oreille, les avant-premières promotionnelles sont beaucoup plus importantes.) Au mieux, les prix viennent conforter le public dans son jugement (ex: j'aime beaucoup Roger Jendly, j'étais contente quand il a reçu l'anneau R.). Probable utilité des prix: dans le cadre professionnel (plus facile de vendre un spectacle qui a été récompensé, d'obtenir des subventions pour un metteur en scène qui a eu un prix reconnu…). 54 · · · · · · Peut-être que l’indication de la réception d’un prix sur une affiche peut inciter un curieux qui ne connaît pas l’artiste en question à le découvrir, estimant qu’il a été reconnu par le public ou des professionnels – je me décide à découvrir un spectacle plutôt pour le projet présenté. La récompense d’un prix rend le projet artistique + crédible aux yeux des organisateurs et du public. Donc, cela peut être un élément supplémentaire pour « attirer » le public, d’autant plus si le prix est prestigieux. Peut-être pour les Molières. Je n’en ai pas l’impression. Il faut une conjonction de situations (notoriété, articles de presse, etc.) qui permettra peut-être au public de se rendre plus nombreux au spectacle d’un artiste récompensé. Avec un prix c’est un plus pour la promotion d’un spectacle. Non. E. Que pensez-vous de l’idée qui serait de développer un événement similaire aux Molières ou aux Victoires de la Musique en Suisse romande? · · · · · · · · · · Une idée certes excellente mais il faudrait la faire « multidisciplines » afin d’enrichir la palette des nommés. Pas possible de mêler le théâtre, la musique et la danse? Le sport le peut lorsqu’il nomme Federer devant Schumacher. Il y avait le Prix des spectacles indépendants (danse et théâtre) il y a quelques années, hélas abandonné. Mais cela demandait je crois beaucoup d’efforts et d’investissements de la part du jury de parcourir la Suisse romande pour voir tous les spectacles. Mais en même temps, je trouvais l’idée très bien. On pourrait discuter de l’opportunité de séparer indépendants et institutions – les limites sont souvent floues. Difficile de liquider ce débat en deux phrases… Pourquoi pas. Toutes formes de « focus » sur un art est bonne à prendre pour le milieu concerné. Pour les musiques actuelles, 2008 verra la tenue des 1er Swiss Music Award sur le lointain modèle des Victoires de la musique. Seul hic en la matière, l'évènement a été très mal communiqué! Si ça peut permettre une réelle émulation et, surtout, une réelle publicité pour les arts de la scène en Suisse romande, pourquoi pas? Je crains que nous n’ayons pas la taille critique. La Suisse, c’est déjà petit; s’il faut la restreindre à la Suisse romande, cela devient un mouchoir de poche, avec le risque (décuplé par rapport à la France) que les honneurs reviennent toujours aux mêmes, non? Cela permettrait de mettre quelques artistes suisses sur le devant de la scène au moins une fois dans l’année pour qu’ils ne soient pas complètement ignorés au profit de leurs voisins européens. Plusieurs questions – réflexions : N’existe –t il pas d’autres événements / concours qui existent dans le même genre que les Victoires de la musique (bourse aux spectacles?). La Suisse romande dispose-t-elle de suffisamment de candidats à présenter chaque année? Ce type d’événement ne devrait-il pas être national afin de donner un coup d’éclat sur la culture suisse au niveau international. Très bonne, mais difficile à réaliser. Je suis assez sceptique. Le Grütli à Genève avait développé le Prix du Comédien. Certainement qu’un tel évènement serait quand même valable pour les professionnels, cela légitimerait en tout cas beaucoup mieux la profession. Je suis partant à 100% ! Si un événement dans notre pays permettait de soutenir les artistes à leurs justes valeurs se serait vraiment bien pour notre culture, que je trouve très considérable dans notre pays, mais pas toujours bien soutenue. C’est une bonne idée, cependant les artistes, troupes ou groupes de musique ont besoin aussi de soutien pour leurs carrières et ici nous avons encore de grosses lacunes. Il ne faudrait pas que, cela soit juste un événement ponctuel et plus rien ensuite pour eux. Non. 55 F. Si un tel évènement devait s’organiser quel devrait être le rôle et l’implication des médias dans ce contexte? · · · · · · · · · · Un double partenariat au minimum, une télé-un journal ou une radio-un journal. A mon avis, on soutiendrait sans faute un tel prix. Et je pense que les autres médias également. L’ampleur donnée par chaque média, en revanche, est plus délicate à estimer. Partenariats médias, annonce de la manifestation et proclamation des prix, membres de jury... Il est fort probable qu’Espace 2 couvrirait l’événement. De quelle façon, cela dépend de son organisation. Pas sûr qu’une retransmission en direct serait intéressante en radio; en télé peut-être, mais la TSR serait-elle intéressée? Il faut tout de même toutes les télés SSR pour couvrir la prochaine remise des prix suisses de cinéma! Le service public devrait diffuser ces soirées en direct – une radio privée traiterait certainement l’information d’une manière rédactionnelle; les chanteurs suisses pourraient également être soutenus en étant diffusés. Les médias doivent être intégrés dans l’ensemble du processus de mise sur pied d’un tel événement (appel candidatures, présentations lauréats, découverte en direct des gagnants,..). Partenaires. Une action concertée entre plusieurs grands médias pourrait être une bonne chose. La réponse est claire, un partenariat complet. Des émissions de radios, de télévisions et la presse écrite présente, comme pour un festival comme Paléo ou Le Jazz à Montreux. Le prix ferait partie d’un tout, c’est un événement parmi d’autres. Tout focaliser sur un prix serait une erreur. Le suivi du concours est plus important que le concours lui-même. G. En complément des « rares » émissions consacrées aux arts de la scène, les médias du service public soit la RSR et la TSR ou encore les radios et les TV privées devraient-ils consacrer systématiquement un temps d’antenne dévolu aux arts de la scène dans leurs journaux d’actualité (Le Grand Huit, Forum, Téléjournal, Bulletin de nouvelles chaque heure, etc.) au même titre que le sport par exemple ? · · · · · · Je ne suis même pas certain que la TSR fait son boulot au niveau des sports de la région romande. Il suffit de voir comment elle traite le volleyball par exemple. Sûr qu’un rendez-vous culturel devrait être de mise à la TSR. On peut toujours rêver d’un journal comme celui proposé par Canal +. Peut-être pas systématiquement, mais beaucoup plus régulièrement, OUI. Paraît délicat, le rythme de l'agenda n'a pas de systématique comme en sport. Une couverture régulière est déjà consacrée. Reste que c'est avant tout le travail des émissions spécialisées. Je ne veux pas donner des ordres à mes collègues chefs. C’est une question qui appartient à la Direction des programmes RSR et à la Direction de l’Information RSR. Les émissions info RSR couvrent déjà un certain nombre de productions, surtout grand public, comme c’est normal. La 1ère et Espace 2 consacrent plusieurs émissions, plus particulièrement (comme c’est normal aussi) aux productions. Je pense que l’effort ne doit pas être fait tant à la radio qu’à la télévision… mais il y a là un problème soit de politique des programmes soit de moyens. Radio: globalement = entre toutes les chaînes + l'Info, il y a beaucoup de choses sur le théâtre et le spectacle vivant, un peu moins sur la danse. TV: problème plus global de la place du culturel… Radio Chablais propose, par exemple, 3 magazines, dits culturels, par jour en semaine pour présenter les événements culturels et sociaux de la région. La rédaction relate les conférences de presse dans ses journaux d’informations. D’un point de vue musical, si leur style correspond au format de la radio, les artistes suisses sont diffusés au même titre que tout autre artiste sur notre antenne. Il me semble que les arts de la scène ont bien leur place dans les journaux d’actualité. 56 · · · · Oui ! Bien sûr, beaucoup plus ! Ce serait intéressant qu’il y ait un billet du jour de cinq minutes par exemple sur La Première. Des émissions spécialisées existent comme Dard Dard sur Espace 2. Il pourrait aussi, à l’image de ce qui se fait pour le cinéma le dimanche matin, y avoir une émission sur les arts de la scène, ce serait une très bonne chose. Comme assistant de production à la Télévision au divertissement, les envies de créer une émission des Arts de la scène est toujours importante pour nous, mais nous sommes invariablement confrontés aux finances et aux taux d’écoute, et donc une difficulté de monter une émission du genre, bien que, depuis 2 ans nous ayons une collection de spectacle d’humours que nous tournons dans les salles de Suisse Romande et diffusons sur la TSR « Humour Romand », déjà une quinzaine de spectacles enregistrés. Les prix ne servent qu’à rassembler les artistes et les professionnels et à créer une émulation artistique. Il est difficile d’impliquer un public déjà très sollicité. Le prix, ce n’est qu’une étape d’un apprentissage comme le BAC. L’important pour un média musical (dont je crois bien comprendre la raison d’être), à mon avis, consiste à diffuser les artistes très régulièrement, de les soutenir sur scène en informant le public, en étant présent dans les salles en accompagnant les organisateurs de spectacles. L’objectif de cette démarche consiste à favoriser la circulation régulière des artistes pour qu’ils existent aux yeux et aux oreilles du public. 57 © Synthèse du sondage d’opinion réalisé auprès de journalistes et responsables en charge de la culture dans les différents médias électroniques et des rédactions des principaux journaux de Suisse romande : Les principaux journalistes culturels des médias romands se sont donnés la peine de répondre aux différentes questions posées et se sont montrés très intéressés par le sujet. Les médias écrits ou électroniques sont sensibles au développement de prix ou de récompenses remis aux artistes des arts de la scène. Comme à peu près toutes les catégories de personnes interrogées il est évident que les Victoires de la Musique ou les Molières en France sont les événements les plus connus. Il y a aussi chez nous le Prix Suisse de la scène remis dans le cadre de l’atp à Thoune qui est très largement cité. On se rend compte qu’il est nécessaire de travailler en amont avec tous les médias afin d’obtenir des résultats de collaboration rédactionnelle sur tel ou tel spectacle. Un soutien régulier est également nécessaire au soutien des artistes. La création de Prix romands rencontre une majorité d’adhésion au principe pour autant qu’un tel événement participe à une promotion large des arts de la scène et qu’il puisse être connu et reconnu, donc trouver des moyens financiers qui permettent un pareil résultat. La proposition d’une collaboration entre un « organisme de production » capable de gérer une manifestation de remises de prix avec un ou plusieurs médias forts est également faite. Les rédactions des principaux médias romands étant situées dans les grandes villes, on s’aperçoit aussi que les journalistes n’ont pas toujours une connaissance et une vision large de ce qui se fait dans notre coin de pays. Le genevois va surtout relayer les informations genevoises et le lausannois les informations lausannoises. Les régions périphériques sont ainsi souvent laissées pour compte par les grands quotidiens en matière culturelle. 58 7. Sondage d’opinion réalisé auprès de responsables culturels de villes de Suisse romande A. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez en Suisse? (avec si possible la dotation financière) · · · · · · En Suisse, les prix donnés par l’atp (Prix suisse de la scène 10'000.-- + représentation à la bourse de Freiburg + 1 semaine à la Casa Pantrova). Prix d’innovation je ne sais plus le montant. Fondation vaudoise / Leenards / ville de Lausanne / Prix suisse de la scène / prix % culturel Migros / Premio. Prix de l’ATP /Prix remis par MIGROS (notamment à Zurich pour la musique) / Prix des Nouvelles Scènes (Marc Ridet – Fondation CMA) - Prix ASTEJ (jeune public) - Prix SSA - Différents prix de l’Etat du Valais (consécration, d’encouragement… : concerne différents domaines, également les arts plastics il me semble) - Différents prix remis dans les grandes villes (je pense qu’il y en a à GE ou Lausanne ?) - Le Caprices festival organise un concours NEW TALENT; l’an dernier « To the Vanishing Point » avait gagné ce prix et a pu jouer sur la grande scène du festival - Les autres festivals de musique qui organisent aussi des concours nouveaux talents… - Prix décernés dans le cadre des festivals de rue (à l’époque à Sierre pendant la BD ou peut-être à Vevey ?) – pour autant que la rue puisse être considérée comme scène - + autres prix dans le domaine du jazz ou du classique. Je ne retiens pas facilement le nom des différents prix, même s’ils nous donnent souvent envie de lire un article pour connaître les qualités de la personne primée… Et … j’en oublie certainement plein d’autres qui ne me viennent pas à l’esprit actuellement… Pas de réponse. Pas de réponse. Pas de réponse. B. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous remettez dans votre ville? · · · Il n’y en a pas. (La Chaux-de-Fonds) Pas vraiment un prix tel que défini ci-dessus mais nous donnons chaque année deux "mérites culturels" qui touchent plus largement des artistes de différents domaines: mérite de reconnaissance et mérite d'encouragement. (Renens). La Ville de Sierre remet un « Prix culturel » chaque année. Il n’est pas dédié uniquement aux arts de la scène. La dotation financière est de Fr. 10'000.-. A titre informatif, voici son règlement : Art. 1 : Définition et organisation « Le prix culturel de la Ville de Sierre » est attribué à une personne ou un groupe de personnes domicilié sur Sierre ou ayant un lien important avec la cité. Il est destiné à : o honorer une personne ou un groupe de personnes qui s’est distingué par son engagement dans le domaine culturel o ou à récompenser un créateur pour l’ensemble de son œuvre o ou à encourager un jeune artiste dont le travail semble particulièrement prometteur. Il s’agit d’un prix de consécration, d’un « coup de cœur » du jury. Aucun appel d’offres auprès des artistes ne sera effectué. Les membres du jury (cf. article 4) font des propositions de candidatures, une fois par année, au moins deux semaines avant la séance du jury. Le prix peut être décerné dans différents genres culturels : musique, arts plastics, théâtre (auteurs, metteurs en scène, comédiens), littérature, danse, cinéma, etc. Il doit revêtir un caractère culturel majeur. Une cérémonie de remise du prix est organisée par le service culture et sports. Les médias y sont invités. Art. 2 : Fréquence et montant 59 Le prix est décerné en principe une fois par année. Le jury peut décider de ne pas décerner de prix. Il consiste en l’attribution d’un montant de Fr. 10'000.-. Art. 3 : Autres contributions En plus du prix, la Municipalité peut, sur proposition du jury, contribuer au financement d’une publication ou d’une manifestation artistique consacrée au lauréat ou réalisée par celui-ci. Art. 4 : Jury Les membres du jury sont nommés par le Conseil municipal pour une durée de 4 ans (législature). Sa composition varie entre 5 à 9 personnes. Ces dernières acceptent de participer bénévolement à cette rencontre ; un repas leur est offert le jour de la séance. Le jury se réunit une fois par année. La présidence est assurée par le Président de la commission de la culture. Pour le surplus, le jury s’organise de lui-même. La directrice du service culture et sports assure le secrétariat du jury et en est membre avec voix consultative. De préférence, la constitution de ce jury doit représenter les différentes disciplines culturelles. · Dans le domaine de la musique: Bourse Marescotti-Ville de Carouge, Fr. 8'000.-- destinée à un-e jeune musicien-ne qui désire se consacrer à une carrière artistique (info sur www.carouge.ch). · Pas de prix pour les arts de la scène en ville de Vevey; par contre (pour info) : > Grand Prix international de photographie de la ville de Vevey : Fr. 30'000.-- pour réaliser un projet photographique. Prix du cinéma de la ville de Vevey : 3 fois 10'000 € pour permettre la réalisation d’un premier film au sortir d’une école de cinéma européenne. > Prix Clara Haskil (piano). · Prix de Lausanne pour jeunes danseurs. Dès 2008, prix de la Ville de Lausanne remis aux meilleurs duos dans le cadre de l’Académie de musique. C. Connaissez-vous des prix similaires à celui-ci ou ceux-ci à l’étranger et si oui lesquels? · · · · · · Pas de réponse. Pas de réponse. Pas précisément. Mais il me semble que le Québec est dynamique dans ce domaine, surtout pour la chanson. Je connais par exemple le magazine Rideau (s’il existe toujours ?), je ne sais pas s’il regroupe également des prix décernés. Les Molières. Pas de réponse. Pas de réponse. Pas de réponse. D. Ces prix sont-ils suffisamment médiatisés? · · · · · · Non, mais les structures sont faibles à l’atp. Type d’organisation, localisation géographique, terminologie des prix et désintérêt des médias, pourtant contactés et relancés. Dans le public spécialisé oui, méritent d'être mieux communiqués au grand public. NON. Il me semble que nous lisons beaucoup plus d’articles (ou à la TV) sur les prix décernés dans le domaine du cinéma. Non. Pas vraiment. Non. 60 E. Ces prix incitent-ils le public à se rendre plus nombreux aux spectacles des artistes récompensés? · · · · · · Je ne pense pas, mais c’est difficile à dire. Oui. Je pense que lorsque sur l’affiche ou le programme d’un spectacle il est mentionné un des PRIX, le spectacle sera « plus vendeur » auprès des spectateurs potentiels. Oui. Certainement – tout « label » aide le « consommateur » à faire son choix. Oui. F. Que pensez-vous de l’idée qui serait de développer un événement similaire aux Molières ou aux Victoires de la Musique en Suisse romande? · · · · · · Très bonne idée. Bonne idée, mais il faut que la production puisse suivre ensuite (production scénique, disque etc. Bonne idée ! Tout ce qui pourrait aider la diffusion des arts de la Scène peut être entrepris. Je suis complètement pour. Si le cadre et les règles sont bien définies et que la récompense a les moyens de s’imposer comme un label « qualité » ce serait certainement intéressant et stimulant. Prendre garde aux effets « collatéraux » sur les compagnies qui ne reçoivent pas de distinctions. Sur le principe, ces cérémonies me paraissent une bonne idée, dès lors qu’elles mettent en avant le travail des artistes. A voir quel impact cela pourrait avoir au niveau romand. G. En complément des « rares » émissions consacrées aux arts de la scène, les médias du service public soit la RSR et la TSR ou encore les radios et les TV privées devraient-ils consacrer systématiquement un temps d’antenne dévolu aux arts de la scènes dans leurs journaux d’actualité (Le Grand Huit, Forum, Téléjournal, Bulletin de nouvelles chaque heure, etc.) au même titre que le sport par exemple ? · · · · · · AB-SO-LU-MENT et de manière répartie entre les régions (pas toujours et encore Genève !!!!) On fait bien de la publicité –on faisait en tout cas – pour les navets américains dans le cinéma ! Oui bien sûr! Oui, absolument ! Je trouve très regrettable que la TSR ne propose aucune émission de ce genre à ce jour. Cela serait formidable. Il est inutile de se battre pour des « quotas » spécifiques dans les médias ; c’est à la scène culturelle en général de trouver les bons interlocuteurs et les bonnes approches pour intéresser les médias ; le travail et l’apprentissage de « mieux communiquer » incombent plutôt aux milieux culturels. Tout au plus, comme le « sport » les médias devraient-ils assurer un quota à la culture en général (aux journalistes de choisir tantôts les arts de la scène, tantôts les arts visuels ou les arts décoratifs voir le folklore). Toute possibilité de parler régulièrement d’art dans les médias me paraît bonne…relevons que l’actualité culturelle existe dans les médias publics en tout cas (TSR, RSR). 61 © Synthèse du sondage d’opinion réalisé auprès de responsables culturels de villes de Suisse romande : Faute de temps pour remplir le questionnaire j’ai eu assez peu de réponses écrites de la part des délégués culturels des villes. Par contre, j’ai eu beaucoup de contacts soit par des entrevues ou des entretiens téléphoniques, ce qui m’a permis de me donner une idée assez large de ce que pensent ces responsables ou chefs de service dans les différentes villes romandes. En réalité, les responsables de la culture des villes de Suisse romande ne sont pas très « banchés » prix, bien que certaines villes attribuent des prix sous forme de bourse ou d’aide financière récompensant des artistes dans le domaine des arts de la scène ou d’autres domaines aussi comme les arts visuels. Ils connaissent au niveau national quelques prix dont le Prix Suisse de la scène remis par l’atp chaque printemps à Thoune, l’anneau Hans-Reinhart, Premio ou encore les prix de la Fondation SUISA pour la Musique. La tâche principale de ces délégués ou chefs de service étant de faire évoluer la culture, au sens large du terme, dans leur ville en proposant des actions concrètes aux autorités politiques, ils ne leur restent pas ou trop peu de temps en tout cas pour se préoccuper de ce qui se fait ailleurs et d’avoir ainsi une vision large des actions culturelles menées dans toute la Suisse romande ou à l’étranger. Leur mission est vraiment de maintenir et/ou de développer des actions culturelles concrètes en direction des institutions et des artistes habitants dans les villes concernées par une organisation au niveau communal. A l’heure actuelle il n’existe pas de conférence des responsables culturels de toutes les villes de Suisse romande, mais seulement une structure qui regroupe dix-sept grandes villes au niveau Suisse et qui s’appelle la Conférence des villes suisses en matière culturelle (CVSC). Six villes romandes font partie de ce regroupement, à savoir: Neuchâtel, Lausanne, La Chaux-de-Fonds, Genève, Fribourg et Bienne. La CVSC participe de manière constructive à l’élaboration de la politique culturelle au niveau national. Elle considère que la politique culturelle en Suisse est une tâche commune de la Confédération, des cantons, des communes et des instances privées. Les villes centres ont une position importante quand à la création culturelle et prennent en charge la plus grande partie des coûts provenant de l’offre culturelle. Sa voix doit par conséquent être entendue lors de l’élaboration de la politique culturelle suisse. Dans le sens d’un perfectionnement permanent, la CVSC favorise la discussion et l’échange d’idées auprès des villes membres et de ses responsables culturels. Cela permet aux villes membres d’affronter avec un maximum de connaissances et de savoir-faire les défis du futur en matière de politique et de promotion culturelles. La CVSC peut prendre en charge des tâches supplémentaires, dont les villes membres émettent le besoin et qui dépassent leurs propres ressources, en particulier celles des plus petites villes. C’est ainsi que la CVSC gère depuis de nombreuses années des ateliers en Egypte dont bénéficient à tour de rôle des artistes choisis par les villes membres. Une conférence de toutes les villes, petites, moyennes ou grandes, de Suisse romande est un projet qui pourrait peut-être se concrétiser une fois si l’initiative d’organiser un tel regroupement, favorisant les échanges et le développement culturel des politiques culturelles et des infrastructures s’y rapportant, était prise par une ou plusieurs personnes du milieu. Les responsables culturels se sont montrés très intéressés par un tel projet mais personne n’a le temps de se lancer pour convoquer les collègues. L’initiative, la pratique et le financement de la culture se faisant principalement par les villes, les responsables culturels des villes sont très occupés par un lien direct avec leurs artistes et n’ont pas le temps de se consacrer à d’autres missions qu’elles soient régionales ou nationales. Par contre, ils reconnaissent en majorité que la création de prix romands serait une bonne chose pour les métiers des arts vivants à condition que les moyens soient réunis pour organiser une telle manifestation. La grande question est : qui va payer et qui va organiser? Certainement pas les villes, mais les cantons pourraient y participer ainsi que la Confédération, la Loterie romande ou encore des fondations privées. 62 8. Sondage d’opinion réalisé auprès de responsables culturels de cantons de Suisse romande A. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez et/ou que vous remettez dans votre canton? (avec si possible la dotation financière): · Oui, le Grand prix de l’Etat de Vaud de Fr. 100'000.- ou les prix d’encouragement ou du rayonnement de Fr. 15'000.- remis à des artistes qui ont marqués par leur travail le paysage culturel et artistique vaudois. Les artistes récompensés exercent différentes disciplines, pas toujours dans les arts de la scène. Ces prix sont le « fait du prince », un moyen pour l’Etat de remercier et récompenser ces artistes méritant ! · Il n’y a pas de prix spécifique pour les arts de la scène. Les artistes de la scène peuvent bénéficier soit d’un des trois prix annuels d’encouragement de Fr. 10'000.- soit du prix culturel du canton. Il y a eu plusieurs comédiens bénéficiaires des prix d’encouragement (voir les bénéficiaires sur le site www.vs.ch/culture), pas encore de bénéficiaire du prix de consécration. Ceci est également valable pour les prix et distinctions des villes : plusieurs villes valaisannes en décernent, notamment. · Prix des Arts des Lettres et des Sciences, remis tous les quatre ans par le Gouvernement jurassien (en 2006 à Germain Meyer, metteur en scène, professeur (lycée) et formateur (fondateur maturité théâtre; animateur théâtre amateur) ; Fr. 15'000.--. Prix (annuel) de la Commission culturelle interjurassienne (CCIJ) remis parfois à des producteurs culturels ; en 2005 au "Festival éviDanse" (festival de danse multi-site dans les 6 districts du Jura et du Jura bernois); Fr. 50'000.--. B. Connaissez-vous des prix similaires à celui-ci ou ceux-ci à l’étranger et si oui lesquels? · · · Oui, en France, être consacré Chevalier des arts et des lettres, distinction honorifique si je ne m’abuse ! Il y a bien sûr « les Molières » qui consacrent les meilleures pièces du milieu du théâtre. Je ne suis pas convaincu de l’objectivité des ces prix, mais indéniablement, les pièces ou acteurs récompensés sont de qualités. Non. Non. C. A votre avis ces prix sont-ils suffisamment médiatisés? · Oui, à l’occasion d’évènements très « people ». Mais si cela peut faire venir le public, alors pourquoi pas. · Non, ils ne le sont pas assez et de manière générale je pense que qu’un travail de fond doit être fait pour dégager la dimension symbolique, reconnaissance collective de tels prix qui devraient être remis dans le cadre de véritables « fêtes de l’art » de manière à ce que le Prix valorise la fête et réciproquement. · NON, pas en Suisse romande (dans le Jura on les connaît bien…). D.Ces prix incitent-ils le public à se rendre plus nombreux aux spectacles des artistes récompensés? · · · Je pense que oui. Pour ceux qui n’ont pas le temps de se documenter, la mention « Molière » sur un spectacle est un label de qualité. Je pense que ceci varie en fonction de la nature de l’art représenté, on peut imaginer que pour un artiste s’exprimant en général de manière solitaire (chanteur par ex.) ceci peut avoir un effet, dans le cas de comédiens engagés pour l’essentiel dans des œuvres collectives l’effet me semble beaucoup plus modeste, par contre il peut avoir un effet sur sa carrière en le mettant en évidence par rapport à des engagements potentiels futurs. OUI, car les institutions et artistes récompensés utilisent une partie du Prix pour faire connaître leur travail : communication, médiation culturelle, information (Web, inserts publicitaires, identités visuelles, …). 63 E. Que pensez-vous de l’idée qui serait de développer un événement similaire aux Molières ou aux Victoires de la Musique en Suisse romande? · · · Je ne suis pas sûr que la Suisse romande dispose d’une masse critique suffisante en termes de productions de spectacles des arts de la scène pour pouvoir décerner des prix chaque année. Comme mentionné plus haut, l’Etat de Vaud reconnaît chaque année, parmi ses artistes, ceux qu’il souhaite honorer. En dehors des prix, il y a les critiques qui font un bon travail mais qui ont tendance à voir leur espace rédactionnel se réduire de manière significative. C’est moins spectaculaire qu’un « Molière », mais une bonne critique peut faire venir beaucoup de monde à un spectacle, surtout si le spectacle est bon. Favorable, si c’est également l’occasion de faire la fête au théâtre ou à la musique. Défavorable, s’ils sont décernés à la sauvette. Je ne suis pas d'emblée acquis à l'idée d'un "fourre-tout lémanocentriste" (humour ? théâtre ? cabaret/caf'conc' ? danse ? performances ? Musiques actuelles -jazz ? -ethno ? -chanson ? -rock ? –pop ? -électro ? Musiques classiques ? et à Genève, à Lausanne ou à Montreux ?), donnant une image imprécise des arts de la scène, des ses artistes et productions novateurs en Suisse romande. Je reste à convaincre… que les médias feraient bien leur travail (pédagogique et non carnavalesque) pour informer et stimuler un large public avec des spectacles non formatés TV paillettes. F. En complément des « rares » émissions consacrées aux arts de la scène, les médias du service public soit la RSR et la TSR ou encore les radios et les TV privées devraient-ils consacrer systématiquement un temps d’antenne dévolu aux arts de la scène dans leurs journaux d’actualité (Le Grand Huit, Forum, Téléjournal, Bulletin de nouvelles chaque heure, etc.) au même titre que le sport par exemple ? · · · Vaste débat, la place de la culture dans les médias !!!! Comparé au sport, la culture est un parent pauvre. Peut-être trop élitiste ou intellectuel pour concerner la masse des gens plus en clin à s’émouvoir d’un match de foot ou de hockey. Je suis d’avis qu’il faudrait plus d’émissions spécialisées traitant des offres culturelles. Des programmes à thèmes, mais avec une approche « grand public ». Pas les dialogues ou monologues sans fin d’Espace 2 sur des sujets qui n’intéressent que trois auditeurs. De vraies émissions sur des manifestations pouvant intéresser un grand nombre d’auditeurs. Le but étant de donner envie aux gens d’aller voir les spectacles par eux-mêmes, un peu du type des analyses et critiques sur les derniers films sortis. Je suis par principe défavorable à tout système de quota, il est bon que les médias électroniques accordent de manière accrue et régulière une place à la création artistique et lorsque l’actualité le suggère ou le rend nécessaire aux arts de la Scène. Je ne sais pas si on doit se contenter de faire une analogie avec la médiatisation du sport. On est aussi dans l'émotionnel, mais en plus dans l'instant unique dont l'apport et le résultat ne sont pas quantifiables. Cependant je suis d'avis qu'une plus forte présence de "reflets culturels (à posteriori)" en radio/web/TV/quotidiens/revues inciterait sans doute davantage le public à tenter d'aller vivre des émotions, qui seraient décrites à la fin des spectacles. 64 © Synthèse du sondage d’opinion réalisé auprès de responsables culturels de cantons de Suisse romande : Trois responsables de la culture des cantons romands, ont répondu au questionnaire et une responsable a accepté d’en parler lors d’un entretien. Chaque canton remet des prix mais il semble que le canton de Vaud, qui est aussi le plus grand canton romand, a été pionnier et le plus actif dans ce domaine en remettant chaque année des prix conséquents à ses artistes méritants. Pour ce qui est d’organiser une remise de prix au niveau romand, il est fait part de remarques comme de savoir si la Suisse romande possède un réservoir suffisant d’artistes pour organiser un tel événement et la peur aussi que, en cas d’organisation d’un tel rassemblement, ce soit les cantons centres qui tirent la couverture à eux! On sent dans les réponses apportées que les responsables culturels au niveau cantonal sont aussi, comme ceux des villes, très occupés par leurs tâches liées au développement des institutions et des artistes de leur propre canton. On perçoit bien sûr une volonté de regroupement sur certaines choses comme le soutien à la CORODIS par exemple mais pas beaucoup sur d’autres sujets. La question est toujours délicate dès que l’on parle de projets romands car ces responsables culturels cantonaux doivent toujours s’en référer à leur responsable politique pour engager le canton dans des processus de travail commun. Et dès que l’on parle de regroupement d’activités, de financement, de construction d’infrastructures communes, etc, tous les politiques n’ont pas la même vision des choses et le processus est souvent très long pour arriver à un résultat. On trouve quand même une réussite avec l’école de formation de comédiens, la Manufacture. Finalement tous les cantons ont suivi mais la bataille pour obtenir le projet se faisait surtout entre Lausanne et Genève, ce qui fait dire à l’un des responsables de la culture d’un canton périphérique que les grands projets artistiques romands sont souvent une affaire lémanocentriste, ce qui n’est pas si faux. Il existe un organe commun aux cantons en matière de culture, il s’agit de la conférence des délégués cantonaux aux affaires culturelles qui regroupe, sous l’égide de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction public (CDIP), les responsables des affaires culturelles des cantonaux. Elle se réunit régulièrement pour discuter des questions culturelles. La Conférence des chefs de service des affaires culturelles (CDAC), qui ne dispose pas de moyens propres, n’alloue pas de subventions. Elle aborde en revanche des questions de fond touchant à la promotion culturelle et collabore étroitement avec les autres organismes publics d’encouragement de la culture. La conférence est aussi un lieu d’échanges sur les questions culturelles d’importance nationale dont la Confédération ou les milieux privés ne peuvent se charger seuls et qui appellent un engagement financier de la part des cantons. 65 9. Sondage d’opinion réalisé auprès d’un échantillonnage de public en Suisse romande A. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez (avec si possible la dotation financière), dans votre ville? Dans votre canton? En Suisse romande? En Suisse? · · · · · · · · · · · · · · · Le Grand Prix de Lausanne, le concours des nouvelles scènes, les Urbaines, Morges Sourire. Canton de Vaud/Fondation pour la promotion de la culture (Je crois) Fr 100'000 = Grand prix + plusieurs prix de Fr 10'000 dans différentes catégories (Musique, dance, Théâtre etc…). Prix de Lausanne / Dance. Promotion de jeunes danseurs Dotation ? (Stages ou séjours dans une compagnie renommée ?). Festival de Montreux. Divers prix pour groupe ou instrumentiste soliste. Dotation = Concert dans le cadre du festival. Prix du cinéma suisse (Office fédéral de la culture). Prix Champignac (meilleures citations absurdes….). Aucun. Dans ma ville, aucun ( mais que fait la Commission culturelle?). En Valais, le prix de l'état du Valais. En Suisse romande, la fondation Sandoz, le prix des différents cantons ou des grandes villes (Lausanne, Genève). Je ne connais pas exactement les dotations financières, mais elles oscillent entre Fr. 10'000.-- et Fr. 50'000.--. Franchement, aucun nom de prix pour les arts de la scène ne me vient à l’esprit… (sauf pour le cinéma évidemment – Prix du cinéma suisse, qui s’appelle dès 2008 le Quartz. Prix Romand des Spectacles indépendants. L’Anneau Hans Reinhart. Je n’en connais pas. Les Nouvelles Scènes à l’Echandole à Yverdon. Malheureusement, je ne « vois » rien ! A part le prix de Lausanne de la danse, aucun. Prix culturels offerts par divers cantons suisses (ex. Valais, Fribourg, Vaud), de 10 à 20000 francs au maximum. Prix culturels Leenards distribués sous la forme de bourses et prix dont la dotation totale est de Fr. 500'000.--, et d’autres fondations; Prix de Lausanne en danse; Prix culturels offerts par des communes (Sion, etc.). Le seul qui me vient à l'esprit est le prix de Lausanne dont je ne connais pas la dotation. Prix du meilleur comédien suisse de l’année. Je ne sais pas si « prix » peut être connecté à un concours, mais voilà : Concours Béjart pour jeunes danseurs à Lausanne. Divers prix Migros (bourses à des chanteurs, musiciens…). Concours suisse de jeunes pour la musique (divers prix). Concours international de Genève (musique classique). Prix de la fondation Leenards. Prix de l’Eveil de la ville de Lausanne (5 ou 10 000frs?). Grock d’or. Non. B. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez (avec si possible la dotation financière) à l’étranger? · · · · · Les Molières, les Victoires de la Musique, tous les Awards. NRJ Music awards - Molière du Théâtre - MTV Music awards - Grand prix Eurovision de la chanson – Cesar - Golden Globes – Oscar - Festival du Cirque de Monaco - Festival de Cannes. Les Molières. Les Molières. Les Molières et les Victoires de la musique en France. Pour le cinéma, les Goya en Espagne, les Oscars aux USA, les Donnatello en Italie, etc. 66 · · · · · · · · · · Molières. Prix Europe pour les Nouvelles Réalités Théâtrales. Les Victoires de la Musique, Les Molières. Les Victoires de la Musique, Les Molières. En France, les Victoires, Molières etc. - au Québec, les Gémeaux … Aucun. MTV Awards. Grammy Awards. Golden Globes. et bien d’autres… Les Molières, les victoires de la musique. Les Molières. En musique, ils sont tellement nombreux! Certains font référence: Prix Reine Elisabeth (Bruxelles) Young musician of the year (GB). Prix Rostropovitch (Paris). Prix Tchaikovski. Les Molières, Les Victoires de la Musique. C. Ces prix sont-ils suffisamment relayés par les médias? · Les prix suisses ne sont pas assez relayés par les médias, mais parfois relayés par les artistes eux-mêmes…surtout lorsqu’ils ont été primés. Toutefois, certains prix internationaux sont très bien relayés. · Certains le sont plus que d’autres. Surtout ceux qui sont construits pour en faire un événement marketing et médiatique. D’autres le sont beaucoup moins ou pas du tout. · Pour celui que je connais, la TV publique française en fait une émission en direct; la RSR se fait l’écho des récompenses. Pour moi cela suffit. · Non, pas en Suisse romande. · En Suisse, certainement pas. · Oui, certains… comme les Molières (ils sont relayés par la TV!) · NON. · NON. · Eh! bien non, par conséquent. · Je ne sais pas! · Les prix prestigieux sont en général bien relayés par les médias, au contraire des prix dits « régionaux » ou « locaux ». · Non, ce serait intéressant de connaître un peu ce qui ce fait dans notre région. · Non. · Je ne sais pas. · Non. D. Ces prix vous incitent-ils à vous rendre aux spectacles des artistes récompensés? · · · Au niveau Suisse, comme ils sont très mal connus, ces prix n’ont pas d’influence sur mes choix. Au niveau international, en musique notamment, ces prix permettent parfois de découvrir de nouveaux talents ou spectacles. Non pas vraiment. On se décide plus facilement pour des spectacles dont on a entendu parler par des tiers ou que l’on a vu en promo à la télé. Le prix cautionne mais ne déplace pas le public, sauf les tops Prix de la catégorie (un oscar du meilleur film déplace forcément les foules….). Non. 67 · · · · · · · · · · · · Oui, en particulier les Molières. Ils peuvent influer en cas de doute, mais ce n’est pas le « moteur » principal qui fait que je vais voir un spectacle ou non. Non, mais je me demande si c’est plutôt les théâtres qui ne le mentionnent pas assez. Je ne sais pas ce qu’ils reçoivent, de la notoriété ? Une coupe en verre ? Ca donne envie oui d’un côté mais comme on ne voit pas de longs extraits des pièces, ou musique, ou ? On ne peut pas vraiment se faire une idée. Je n’ai aucune idée des prix qu’ils reçoivent, sauf la coupe en cristal. Ben si se sont des artistes connus on se dit que si en plus ils ont été récompensés c’est que ça doit être bien, mais si on a suivi la cérémonie à la TV on ne peut se rendre compte de ce qu’ils ont vraiment fait avant d’aller le voir, l’écouter, etc., nous-même. Il m’est arrivé d’aller voir à Yverdon (Th. Benno Besson ou Echandole) des spectacles (théâtres ou concerts) que je savais « primés » : je suppose donc que cette information a une certaine influence - probablement cela rassure, d’une certaine manière. Non! Oui, quelquefois, mais ce n’est pas le seul critère. Comme je ne les connais pas, je n'y vais pas plus mais je dirais que si j'en entends parler, je serais encouragée à y aller. Un peu dans le même sens, je serai incitée à aller voir un film ayant reçu une récompense, même si tous les festivals ne défendent pas le même type de cinéma. Le prix peut me laisser un souvenir d’une référence d’un nom de spectacle ou de professionnel ayant été primé, et cela pourrai titiller ma curiosité si je vois ce nom passer par chez nous. Mais de manière générale je suis plutôt méfiante du système des prix. Je connais mieux le système des prix de festival du cinéma et je sais qu’un prix gagné sert surtout au gagnant, mais que bien d’autres critères que la qualité du film sont en jeux dans un concours. Un prix est surtout un outil qui soutient la promo d’un spectacle, d’un film, donc aussi une chance de faire vivre le produit plus longtemps. Quant à la vraie reconnaissance des paires, elle devient plus aléatoire et cela dépend vraiment des intérêts en jeu dans le concours. Souvent ils sont multiples et aussi politiques. Dans un certain sens, oui, car ils me font connaître des noms que je ne connaissais pas. Avant d’aller les voir, je cherche un peu plus d’informations. Non. E. Connaissez-vous les prix remis en France comme les Molières ou Les Victoires de la Musique? · · · · · · · · · · · · · Oui bien sûr. Oui les deux. Pas Les Victoires de la musique. Oui, les deux cités. Oui, je connais. Oui. OUI. OUI. OUI. Seulement de nom! Oui. Oui - mais je n'en connais pas la dotation. Oui. 68 · · Oui. Oui. F. Regardez-vous à la TV ces cérémonies de remises de prix et si oui qu’en pensez-vous ? · · · · · · · · · · · · · · · Ca m’est arrivé. Même si elles sont souvent ennuyeuses, elles peuvent parfois être intéressantes et gaies. Très occasionnellement si je tombe dessus en regardant la télé. Ça tourne toujours dans une grande autocongratulation des gens du métier. C’est finalement assez peu intéressant. C’est l’œuvre produite qui compte ! Oui. La soirée réunit tout le gotha de la branche et équivaut à une reconnaissance pour les nominés. La cérémonie a de l’allure, mais les discours sont souvent creux. Je trouve intéressant qu’une telle récompense permette de faire connaître de nouveaux talents. Rarement, ces émissions sont très professionnelles. Parfois les Césars, toujours impressionnant ce grand show très professionnel. C’est un peu comme l’Eurovision, je regarde parce que le hasard veut que je sois là à regarder, mais je ne bloque pas une soirée pour cela. Oui, assez ennuyeux. Par rapport aux personnes qui ont vu les pièces ou connaissent les chansons, etc., il y a beaucoup trop de bla bla et on ne parle pas assez de la prestation. Oui, mais ça manque d’originalité, c’est kitch et il y a toujours des présentations pendant les cérémonies, qui n’ont rien à voir avec les événements sélectionnés. On ne comprend pas toujours tout. Et encore une fois on ne peut pas juger le, les gagnants car si nous n’avons pas vu un tel ou un tel, la cérémonie nous renseigne que très peu. Non. Non. Quelquefois, mais ces cérémonies sont souvent ennuyeuses, et très longues, avec parfois des éclats de génie. J'y arrive parfois en zappant, mais pas forcément par choix délibéré. La retransmission des cérémonies contribue indubitablement à les faire connaître, mais personnellement, je pourrais me contenter de les voir relayées dans la presse écrite. Les Molières, oui, si je suis là. Je pense que ces cérémonies sont une manière de prendre la température des modes et des tendances du moment dans la discipline artistique montrée. Quand c’est aussi l’occasion d’exprimer des désaccords avec un système, j’approuve l’occasion offerte. Toute arène offerte aux artistes pour encourager la création à perdurer est à promouvoir. Le côté people est inévitable. Tant que ce genre de manifestation peut permettre à des artistes de faire vivre et reconnaître leur travail, on peut continuer à les faire exister. Je n’ai pas la TV, et je ne les ai jamais regardées. Je ne regarde pas la télé (je n’en ai pas). G. Que pensez-vous de l’idée qui serait de développer un événement similaire aux Molières ou aux Victoires de la Musique en Suisse romande? · · Ce serait l’occasion de faire découvrir aux Suisse eux-mêmes les talents helvétiques. L’occasion également pour des talents émergents de se faire connaître. On retomberait dans le même travers que les français avec les people et les stars en moins ! Ce serais toujours les mêmes car le réservoir n’est pas grand. Les membres de la corporation adoreraient ça mais le public s’en fout ! 69 · · · · · · · · · · · · · Nous n’avons pas en Suisse romande la même « culture » de la personne qu’en France, nous connaissons moins la « culture » de la star. Dans ce contexte, je ne vois pas bien un événement similaire ici. Excellente idée. Pour suivre l’expérience d’un prix du cinéma en suisse, je crois que c’est très difficile. Pas de star system en Suisse, pays coupé en deux pour ce genre d’occasion (Suisse alémanique vs. Suisse Romande), personne ne s’y reconnait, personne ne peut s’identifier à ce genre de manifestations. Ce serait très intéressant, mais il faudrait lui donner une identité claire : innovation ? qualité ? Je pense que ça peut être bien pour développer la Suisse Romande. Ce serait une bonne idée, ça permettrai aux artistes suisses de pouvoir se développer et les artistes étrangers pourraient participer. Ca permettrait peut-être à la Suisse de pouvoir se développer davantage. Il faudrait également que cela soit médiatisé. Il y aurait aussi plus de personnes qui s’intéressaient à ce milieu. Plus de jeunes. Je crois qu’en effet, à tort ou à raison, cela peut créer un public, ou une audience. Bôf! Présenter et faire connaître des artistes oui, mais sans compétition et auto-satifaction! Overdose d’égos surdimensionnés de pseudo stars!!! Oui, si cela permet de regrouper dans un prix prestigieux des multitudes de projets existants en Suisse romande, mais il est vrai que le bassin « francophone » est petit. Je pense que cela pourrait certainement contribuer à ce que le public réalise que nous avons aussi des artistes de qualité dans notre pays et qu'ils méritent d'être découverts, cités, vus et connus. Je crains par contre que la mise en place d'un événement majeur ne se fasse au détriment d'autres distributions de prix plus "mineures" mais qui sont précieux pour les artistes. Pourquoi pas si les critères de sélection restent des critères de qualité avant tout. Les Suisses n’ont pas la même tradition d’auto-proclamation et de culte de personnalité que les français et c’est peut-être pour cela que la reconnaissance des pairs est encore plus importante. Le prestige pour le prestige n’a pas beaucoup de sens. Ce prix doit pouvoir assurer une meilleure promotion et offrir une visibilité et une chance au gagnant de continuer son travail. Sinon ça reste du people. Si c’est pensé comme une fête aussi bien qu’une opportunité pour des talents, je trouve l’idée super. Bonne idée. H. En complément des « rares » émissions consacrées aux arts de la scène, les médias du service public soit la RSR et la TSR ou encore les radios et les TV privées devraient-ils consacrer systématiquement un temps d’antenne dévolu aux arts de la scène dans leurs journaux d’actualité (Le Grand Huit, Forum, Téléjournal, Bulletin de nouvelles chaque heure, etc.) au même titre que le sport par exemple ? · · · Il existe dans les médias écrits une bonne couverture des arts de la scène par l’intermédiaire des suppléments du week-end entre autre. Toutefois, une émission à la TSR comme celle de Florence Heiniger à l’époque manque. Idem pour la radio. Même si des radios comme couleur 3 couvrent bien le champ musical. On en revient toujours à la même problématique du serpent qui se mord la queue…les médias parlent de ce que les gens aiment savoir, voir ou entendre. S’il n’y a pas plus de relais c’est que cela n’intéresse pas forcément le public. De plus je n’ai pas l’impression que les médias évitent ou écartent le sujet. On a souvent des interviews ou des émissions sur les artistes du coin sur la RSR ou la TSR. De plus les médias écrits relaient souvent l’information liée à l’actualité d’un artiste romand. Dans une société où la performance est importante, le relais par les médias de résultats sportifs intéresse un large public. La compétitivité et la performance, voire la rivalité entre nations, ne sont pas des notions en jeu dans les arts de la scène, je ne crois pas utile que les médias se fassent 70 · · · · · · · · · · · · l’écho des événements scéniques au même titre que le sport, cela intéresse une trop petite part de l’auditoire. Les émissions spécialisées font bien l’affaire. Par contre, si un événement/spectacle « sort du lot » les médias le mentionnent et/ou le développent. "La première" consacre encore régulièrement des reportages à la culture dans ses émissions en général, mais un journal culturel le matin comme les sports serait une excellente idée. Il me semble que la culture reçoit quand même de plus en plus de place au TJ ou autre, mais une place quotidienne serait bienvenue. Uniquement s’il y a de l’actualité à relayer auprès du Grand Public. Inutile de forcer la main pour raconter/informer si ce n’est pas nécessaire. TOUT A FAIT !!!! Nous sommes pauvres ! Je trouve qu’au niveau des radios il y a de la culture. Soit des chaines culturelles, soit des émissions sur certaines chaines. Par contre, les TV pourraient faire un effort. Les sports sont plus médiatisés car ils regroupent un certain nationalisme qui, je pense, ne regroupe pas le théâtre. Au niveau des radios il y a déjà pas mal de choses mais c’est toujours très local. Il n’y a pas une radio qui regroupe toute la Suisse Romande, même tout la Suisse pour toutes les infos des Arts de la scène. II y a plusieurs radios ou chaines en Suisse Romande qui ont beaucoup d’émissions culturelles. Pour la TV à part le folklore il n’y a rien, que ce soit en Suisse Romande ou en Suisse Allemande. Ce côté-là serait à développer mais pas autant que les sports, car pour les sports il y a des tournois, matchs, etc., tous les jours et ce sont des performances directes, soit tous les jours des autres pistes, match, etc… Pour les arts de la scène ce serait mieux de faire un hebdomadaire qui regrouperait tout, soit pour la Suisse, soit que pour la Suisse Romande. Oui, absolument - à la seule condition d’une réelle curiosité, ouverture d’esprit, et d’un non-assujettissement à la « mode » ou aux choix déjà formatés, aux opinions déjà soigneusement prémâchées. Pourquoi pas ! C’est une bonne idée ! Généralement, ces médias le font en fin de journal, par exemple, pas opposé à une telle idée sur le principe. Je trouve cette idée bienvenue, cela nous changerait de certains débats "pseudo-politiques" indigestes et insipides !! La culture mérite bien une place aussi importante que le sport. En fonction de l’actualité, il serait judicieux d’avoir plus de temps d’antenne et de manière systématique consacré à l’actualité artistique. C’est encore trop une question d’affinités du journaliste ou du chef de rubrique que l’on parle de tel ou tel spectacle. L’offre dépasse de loin la demande et personne n’a vraiment envie de faire des choix. Les arts de la scène restent trop souvent confinés dans une presse spécialisée, à des heures confidentielles car on veut faire du taux d’écoute avant tout. C‘est un travail sur le long terme que d’imposer les arts de la scène comme un loisir à la portée de tous (comme le sport ?). Au fond les vrais amateurs aiment bien aussi rester dans un petit cercle et il faut des visionnaires et des gens persuadés en haut lieu pour changer les priorités collectives. Le monde de l’éducation à une grande part de responsabilité dans cette question. Oui pour des prix en Suisse, mais les différences des goûts régionaux et linguistiques ne doivent pas être un obstacle. Les prix stimulent aussi l’envie de créer. Confier cela à de vrais honnêtes gens serait bien. Oui, Oui et encore oui ! Oui, dans l’idéal mais je ne suis pour rien imposer surtout lorsqu’il est question de médias para- ou étatique. 71 © Synthèse du sondage d’opinion réalisé auprès d’un échantillonnage de public en Suisse romande : Dans l’ensemble le public sondé, déjà acquis et très intéressé pour les arts de la scène il faut le préciser, a connaissance d’un certain nombre de prix remis au niveau local ou régional et bien sûr au niveau international avec principalement Les Victoires de la Musique et les Molières en France. Le public suit quand même par les médias les principales émissions consacrées aux prix et sont bien entendu influencés dans leurs choix de spectacles en donnant une priorité à ceux qui ont été primés. L’idée de la création d’un événement en Suisse romande lié à des remises de prix romands passe assez bien auprès du public, bien que celui-ci admette que nous n’avons pas ou peu le culte de la personnalité chez nous contrairement à nos voisins français par exemple. Le public devient acteur quand il fréquente une salle de spectacle et ne s’intéresse pas trop à l’organisation du métier des arts de la scène en Suisse romande. Sa préoccupation va plus dans le sens d’une qualité de spectacles à découvrir, que ces spectacles soient montés par des artistes romands ou d’autres pays. La télévision et internet sont quand même des sources d’informations importantes sur les spectacles à voir. La nouvelle génération est très friande de l’utilisation de ces médias et leurs envies de découvrir du spectacle vivant passent souvent pour là. Le relais fait par les médias sur la culture est trop faible selon les réponses apportées. Il y a des attentes plus fortes qui ne demandent qu’à être comblées par une offre plus conséquente d’émissions culturelles que pourraient offrir les radios et les TV. 72 10. Sondage d’opinion réalisé auprès d’un échantillonnage d’artistes, de responsables culturels, d’associations, d’agences, de théâtres à l’étranger A. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez (avec si possible la dotation financière, s’il y en a une), dans votre ville? Dans votre région (Province ou Département)? Au niveau national? Belgique · Les prix sont souvent le fait de résultats de concours (en musique : Biennale de la chanson française, Musique à la française, Franc’Off aux Francofolies de Spa, Belle à Chanter). Il existe annuellement une cérémonie de remises d’Octaves de la musique, consécrations dans les différents genres musicaux. Cette cérémonie est relayée sur les antennes de la chaîne privée RTL/TVI. En Théâtre, il existe aussi des remises annuelles de prix. Enfin dans le domaine du mécénat, chaque année, les entreprises qui ont soutenus des actions de mécénat se voient primées (Caius). Nous avons aussi annuellement avec le Québec un Prix Rapsat-Lelièvre qui consacre alternativement un artiste avec remise d’un prix et d’une bourse pour la mise en marché. · La province de Luxembourg, une des neuf provinces belges, est la plus grande en superficie et la moins peuplée (240.000 habitants). Il n’y a pas de prix, en tout cas que je sache, dans le domaine des arts de la scène. Seuls sont décernés des prix pour ados, « Scènes à deux » qui permettent aux jeunes récompensés de participer à des joutes au niveau de toute la Communauté française de Belgique. Dans les autres provinces, je ne connais pas les prix existants s’il y en a. En Communauté française (Bruxelles et la Wallonie), il y a les prix du théâtre organisés par l’asbl « Les prix du théâtre », dont le siège est à la Bellone. Récompenses annuelles aux meilleurs (metteur en scène, comédien, comédienne, décorateur, etc.) . La Bellone pourrait te donner toutes les informations à ce sujet et les montants alloués aux récipiendaires s’il y en a. Il y a la Biennale de la Chanson, au niveau de la Communauté française qui décerne différents prix également. Je te renverrais chez Didier Arcq (devenu directeur au Centre culturel de WatermaelBoitsfort / La vénerie) qui a présidé aux destinées de ces prix. France · La Région Pays de la Loire participe aux frais de fonctionnement de 38 compagnies de théâtre et de 13 compagnies de danse à hauteur de 358000 Euros. Accessoirement : la Région PdL est partenaire financier des Biennales Internationales du Spectacle à Nantes. Dans la Sarthe, à Dollon un inattendu "Tremplin des Arts de la scène" modestement doté. National : le Grand prix des Arts de la scène de Paris dont Ariane Mnouchkine refusa le premier prix en 1999 pour ne pas le recevoir des mains du maire de l'époque, Jean Tiberi. Le Concours de la Scène française, pluridisciplinaire (500€ pour chacun des nominés). Le curieux Concours "Affiche" de Art'Scène à Vaugnerey dans le Rhône. · Les Prix de l'Académie Charles Cros. Les Grands Prix Sacem. Détours de l'Adami. Bourse de l'autoproduction SACEM. Prix de la Poste. Prix Constantin. Prix Découvertes du Printemps de Bourges. Prix Alors Chante. Victoires de la Musique. Les Découvertes des Déferlantes de Capbreton. Les Tremplins des Eurockéennes de Belfort. Le FAIR. · Prix des tremplins de l’humour (passage en première partie d’une tête d’affiche dans la saison suivante et aide à la diffusion avec les membres du jury). Prix chanson – 2 catégories Auteur/compositeur/interprète et Interprète. Prix de 1500 € en heure de studio ou autre, selon les besoins de l’artiste. · Non, désolé. · Trophée de Périgueux (truffe d’argent) chanson, cadet d’argent de Casteljaloux 47 chanson, Biche d’Or de Cenon 33 Chanson, concours Lyrique de Marmande 47, les dotations sont des programmations ou des chèques de l’ordre de 1000 a5000 € coté pro le Prix Constantin, le Prix Delanoë, le prix Charles Cros, le Prix Georges Brassens. 73 Québec/Canada · Le Gala des Masques. · Au Québec et au Canada, des prix sont remis aux artistes ou à des organismes artistiques, par le gouvernement du Canada : http://www.gg.ca/honours/awards/gga/index_f.asp - par le Conseil des arts du Canada http://www.canadacouncil.ca/prix/ - par le Conseil des arts de Montréal http://www.artsmontreal.org/grand_prix.php - par la Société Radio-Canada http://www.radio-canada.ca/radio2/prixbourses.shtml. - Au Québec, le milieu du théâtre et de la musique offrent des prix annuels : l’Académie du théâtre : http://www.theatre-quebec.com/fr/aqt/ - les Prix Opus du Conseil québécois de la musique ; http://www.cqm.qc.ca/36/Les_prix_OPUS.html - Le gouvernement du Québec remet aussi des Prix http://www.formulaire.gouv.qc.ca/cgi/affiche_doc.cgi?dossier=5262&table=0 http://www.formulaire.gouv.qc.ca/cgi/affiche_doc.cgi?dossier=10556&table=0 B. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez (avec si possible la dotation financière, s’il y en a une), dans d’autres pays francophones? Belgique · Il existe des prix dans diverses manifestations en musique (Montauban, Printemps de Bourges, Festival de Granby, Prix du Festival international d’Eté de Québec, Prix Félix Leclerc (Montauban-Francos de Montréal), Le Prix Constantin, les Victoires de la Musique. · Pas de réponse. France · Pas de réponse. · Les Francouvertes à Montréal. Les Mimis de Montréal. Les Félix de l'ADISQ du Québec. Boutik Rock en Belgique. · Les prix remis lors de la bourse Rideau à Québec. · Le prix des diffuseurs internationaux (France, Belgique, Suisse) décernés lors de la bourse RIDEAU à Québec. · Prix Alain Peters Réunion dotation 3000 € Prix Musiques de l’océan Indien dotation en développement 60000 € le Prix RFI le prix RFO neuf semaines et un jour la bourse Rideau au Québec. Québec/Canada · Ne les connais pas. · Ne les connais pas. C. Pouvez-vous mentionner les prix dédiés aux arts de la scène que vous connaissez (avec si possible la dotation financière, s’il y en a une, en Suisse? Belgique · Je ne connais que les prix remis par l’atp et aussi le concours réalisé par la RSR. · Je n’en connais pas. France · Je n’en connais pas. · Ne sait pas. 74 · Je n’en connais pas. · Je n’en connais pas. · Le concours des vaches de combat ! C’est pour rire!!! Québec/Canada · Je n’en connais pas. · Je n’en connais pas. D. A votre avis, ces prix sont-ils suffisamment médiatisés? Belgique · Correctement me semble-t-il. Evidemment cela n’est pas un prime time comme La Nouvelle Star et la Star Academy voire les Victoires de la Musique. · Les journaux nationaux (Le Soir, La Libre Belgique, les revues spécialisées), consacrent des articles importants dans leur partie culturelle. La Première (une des radios publiques) et la Télé publique consacrent des sujets. Je ne pense pas qu’ils soient dès lors suffisamment médiatisés. France · Je crains que non! · Sûrement pas ! Y'a du travail de communication à faire AVANT les remises afin que nombreux soient les postulants, et APRES pour faire connaître et amplifier l'événement! · Non, nous avons des difficultés à les médiatiser et les meilleurs supports à priori sont Internet et la diffusion d’affiches dans les lieux culturels. · Non. · Les prix en Aquitaine sont plutôt des prix s’adressant aux amateurs pour les autres le secteur musical en parle pour la Francophonie il s’agit d’une médiatisation dans le secteur concerné. Québec/Canada · Non. · Oui. E. Ces prix incitent-ils le public à se rendre plus nombreux aux spectacles des artistes récompensés? Belgique · Tout dépend le niveau et l’objectif du Prix : quant il s’agit de Prix « découverte »cela joue surtout vers le milieu professionnel et pas le grand public. Pour Prix relayés par des émissions de télévision grand public, l’effet sur les ventes d’albums est garanti… pour ce qui est des artistes en spectacles nous n’avons pas de statistiques mais l’effet est évidemment positif. · Je ne pense pas que les prix du théâtre ou de la chanson en Communauté française provoquent un raz-de-marée aux billetteries des théâtres qui les programment. Parce que ces prix ont pour vocation de récompenser des artistes en devenir, des metteurs en scènes « courageux », originaux voire expérimentaux, des chanteurs qui n’ont pas encore la reconnaissance publique. C’est donc surtout des personnes convaincues, intéressées au départ qui s’attardent sur les lauréats. France · Pas de réponse. 75 · · · · Bien sûr, les lauréats du Prix Constantin voient leur carrière monter en flèche. Pourquoi ? Parce que les médias suivent et alimentent le travail. Les Victoires de la Musique idem. Beaucoup d'autres Prix mériteraient plus de com pour prendre le même chemin. Non malheureusement. Ils ont pour but d’aider le jeune artiste dans le développement de sa carrière mais tant qu’il n’est pas suffisamment connu, le public ne viendra pas plus facilement. Par contre, le fait de passer en première partie d’une tête d’affiche lui assure une expérience intéressante avec une jauge de salle pleine. Jean Louis Foulquier accueillait l’an dernier des jeunes talents sur France inter avec TTC (Tous Talents Confondus) tous les midis (cinq minutes) durant une semaine avec un même artiste à découvrir mais cela a été supprimé. Ce n’est pas vraiment l’objectif. Non pas a ma connaissance seulement ça favorise les ventes des CD un petit peu. Québec/Canada · Oui. · Je crois qu’ils donnent une certaine visibilité aux artistes et peuvent leur procurer des engagements auprès de certains diffuseurs (ou présentateurs). Mais en général, ce sont les concours, surtout en musique, qui peuvent donner un coup de pouce aux artistes. Quant à augmenter l’assistance aux activités artistiques, je ne crois pas que ces Prix soient suffisamment connus du grand public pour avoir une incidence sur la fréquentation des lieux culturels alors qu’il me semble, que les Prix décernés en littérature doivent avoir un impact sur la vente des livres. Cependant, les artistes profitent bien de ces prix lorsqu’ils sont assortis d’un montant en argent. F. Dans votre pays ou votre région les médias du service public ou encore les radios et les TV privées consacrent-ils systématiquement en dehors des émissions spécialisées un temps d’antenne dévolu aux arts de la scène dans leurs journaux d’actualité, par exemple Téléjournal, Bulletin de nouvelles chaque heure, etc.? Belgique · La radio publique consacre une accroche (une capsule) au secteur des arts de la scène (parfois un peu plus large avec expos, arts plastiques) aux journaux radios de 9h00 et 19h00. En télévision il n’y a pas de règle. Par contre, une capsule consacrée à un artiste/Spectacle est diffusée assez massivement avant les journaux TV. Il faut savoir que la RTBF et ARTE proposent un canal ARTE Belgique qui diffuse chaque soir (du lundi au vendredi) un 52’ consacré aux activités culturelles. De même, chaque midi, entre 12h00& 13h00 une émission est consacrée aux activités culturelles sur la première chaîne radio. · Mon impression est que les journaux, les radios qu’elles soient publiques ou privées courent après la notoriété. Le soutien aux artistes émergents dans tous les domaines des arts de la scène tend à se réduire pour cause de pollution totale de la curiosité par l’audimat. Donc, il faut encourager le volontarisme médiatique de soutien aux arts de la scène. France · Non, rien de significatif. · Très aléatoire, rien de systématique. Plus de place aux choses les plus renommées, il faut se battre pour ouvrir les portes des actions moins connues. Un travail d'attaché de presse n'est pas négligeable pour ça ! · Oui, il y a par exemple en fin de journal d’antenne 2 le midi systématiquement un artiste ou auteur (qui se trouve dans l’actualité) invité sur le plateau. Il en va de même pour France 3 dans le journal régional le soir. Parfois également sur le 20h de TF1 (chaîne privée), Antenne 2 ou France 3 (chaînes publiques) mais de façon plus sporadique. Cela concerne la plupart du temps des artistes confirmés et non des artistes en développement. 76 · · Alors, là, ma réponse est catégoriquement NON aussi bien services publics et médias privés confondus ! Par exemple si on prend l’Aquitaine le journal sud ouest n’a plus de journalistes spécialistes de la culture donc la page spectacle s’en trouve très réduite. Pour l’ensemble s’agissant d’artistes issus de concours ou tremplins ou prix les lauréats sont souvent des artistes en voie de développement et donc débutants et ils n’intéressent pas les médias à cet endroit par contre dés qu’ils sont repérés par un festival ou autre ça marche et là souvent on oublie de citer le concours d’où ils sont issus. · Québec/Canada · Il y a au Québec que très peu de temps au téléjournal pour les arts de la scène. Une à deux critiques par semaine dans le téléjournal tout au plus et c’est déplorable, car les critiques peuvent si elles sont négatives vider une salle de théâtre. La radio accorde un peu plus d’importance aux arts de la scène, mais il faut souligner que seul Radio- canada, la télévision de l’état couvre à juste titre les arts de la scène. · Au Québec, les informations télévisées de la Société Radio-Canada accordent du temps d’antenne (cinq minutes environ) par jour à chaque bulletin de nouvelles aux arts de la scène. Il peut s’agir tout aussi bien de danse contemporaine que d’un chanteur à la mode, ou d’une production d’opéra ou de théâtre. Par contre, la radio de Radio-Canada ne le fait pas puisqu’elle présente un court bulletin de nouvelles culturelles (cinq minutes) à chaque jour de la semaine (excluant la fin de semaine). Les radios privées spécialisées en musique classique ou en jazz traitent de la vie culturelle à Montréal et au Québec. 77 © Synthèse du sondage d’opinion réalisé auprès d’un échantillonnage d’artistes, de responsables culturels, d’associations, d’agences, de théâtres à l’étranger: Il est intéressant de constater que les personnes sondées par le questionnaire ou interrogées lors d’entrevues ne se posent pas la question d’organisation au niveau national mais bien de savoir comment mieux relayer l’information et améliorer les événements déjà existants. Les quelques personnes, responsables culturels ou journalistes, sondées dans la francophonie internationale soit en Belgique, en France ou au Québec connaissent surtout des prix remis dans leur propre pays. A une exception près concernant le Prix Suisse de la scène, aucun n’a connaissance de prix remis en Suisse. On ne peut alors que constater que les prix locaux remis chez nous ne sont pas connus à l’étranger. Beaucoup de prix sont remis également lors de concours. Il faut remarquer qu’autant à l’étranger qu’en Suisse, on confond parfois les prix « reconnaissance » et les prix remis au meilleur artiste lors de concours artistiques par exemple. Les prix font partie du paysage culturel de nos semblables à travers la francophonie et participent à une promotion forte des artistes autant à l’interne qu’à l’externe. C’est un outil plutôt qu’un but en soit et de ce fait il faut travailler au maximum avec ces récompenses pour en tirer profit. C’est un élément fort pour une mise en marché de produits artistiques. « Outil », « Profit », « Export », « Produit », « Marché » sont autant de mots qui font encore peur chez nous du fait que les métiers artistiques ne sont pas reconnus comme « industrie culturelle » contrairement au Canada par exemple. Dans ce pays les efforts d’exportation des produits culturels sont fortement soutenus par les gouvernements fédéraux ou provinciaux. Ils ont créé à cet effet toute sorte d’institutions capables de donner des aides financières à différents niveaux et à encourager le développement culturel. Par comparaison, chez nous l’économicisation de la culture est en marche surtout au niveau des institutions mais pas encore au niveau des compagnies ou artistes. Ce développement apporte des améliorations aux conditions de travail des métiers du spectacle mais n’a pas que du bon sur le fonds comme le commente certains opérateurs étrangers, au Québec en particulier. Le développement des arts de la scène en Belgique est pour la Suisse romande un bon exemple puisqu’il contribue au rayonnement du pays à l’étranger. Le gouvernement francophone de l’entité politique Wallonie-Bruxelles accorde des soutiens financiers aux artistes ainsi qu’aux centres culturels. On retrouve ainsi l’Association des Programmateurs Professionnels (ASSPROPRO) qui regroupe les principaux centres culturels francophones de Belgique. C’est un peu le pendant du POOL de théâtres romands. Cette association co-organise avec le Ministère de la culture « Les Entrevues », une bourse aux spectacles francophones belges. Lors de cette bourse plusieurs productions étrangères sont reçues. Lorsqu’il y a une demande de tournée de plusieurs dates pour un artiste étranger, c’est ASSPROPRO qui l’organise. Par ailleurs, au niveau de la promotion à l’interne et à l’exportation des artistes et des compagnies belges francophones il y a plusieurs entités dont Wallonie-Bruxelles-Théâtre et Danse ainsi que Wallonie-Bruxelles-Musiques. On retrouve sur tous les marchés de spectacles importants sur la planète les représentants de ces entités belges. Ceci donne une réelle et forte visibilité aux arts de la scène du pays. On sent de leur part une volonté inébranlable de faire circuler au niveau international les productions francophones belges. Les artistes et les compagnies sont également soutenus financièrement par le CGRI (Commissariat Général aux Relations Internationales). Cette aide se fait sous la forme de paiement des frais de voyage ce qui rend très concurrentiel les artistes et les compagnies belges qui arrivent chez nous par exemple puisqu’il ne reste que le cachet et les frais d’accueil à payer par l’organisateur. Ce qui est paradoxal c’est que cela peut rendre une production belge moins chère qu’une production suisse. Par ailleurs des représentations sous forme de délégations sont présentes dans beaucoup de villes à travers le monde (Paris, Genève, Montréal, etc) et jouent un relais important sur place pour les artistes belges en tournée. 78 11. Un peu d’histoire pour éclairer le présent! Un projet du POOL de théâtres romands resté sans suite! A. INTRODUCTION DU CHAPITRE Il est intéressant de révéler ici, pour éclairer nos connaissances sur ce vaste sujet des prix « reconnaissance » en Suisse romande, le travail entrepris en 2003 par un groupe de réflexion issu du POOL de théâtres romands, (organisme regroupant les théâtres professionnels d’accueils en Suisse romande) qui faisait suite à un premier projet proposé par une autre commission de travail en 1999 déjà. La commission de 1999 avait été créée en réaction à l’arrêt du Prix Scènes romandes après quelques années d’existence seulement. Le Prix Scènes romandes, initié par Jacques Gardel alors directeur de l’Arsenic à Lausanne, concernait uniquement les compagnies indépendantes de théâtre en Suisse romande. A la lecture de ce qui suit on s’aperçoit que depuis plusieurs années des professionnels ont des envies d’organisation de prix et de faire le pas qui amènerait à la création d’un tel événement en Suisse romande. Toutefois, la sectorisation des arts de la scène, comme on va s’en apercevoir, ramène toujours le sujet autour de l’art considéré comme majeur « LE THÉÂTRE », bien qu’une ouverture soit tout de même faite, dans un second temps, en direction d’autres disciplines. Ce travail mérite nettement que l’on s’y arrête. On peut constater aussi qu’il y a une envie forte d’associer la CORODIS au projet. Il faut rappeler que la CORODIS est une fondation créée grâce au POOL de théâtres romands. Faute de s’être donné des moyens et une structure d’organisation, ce projet est resté dans les tiroirs et n’a hélas jamais vu le jour. Le travail de milice a ses limites. Toutefois, les pistes proposées sont intéressantes et donne bien l’état d’esprit positif des responsables de théâtres suisses romands en rapport avec ce sujet. B. RAPPORT DE TRAVAIL D’UN GROUPE DE RÉFLÉXION DU POOL DE THÉÂTRES ROMANDS, FIN JANVIER 03. (Pour préserver un maximum de confidentialité, les personnes ayant contribué à ce groupe de réflexion ne sont pas citées nommément). Origine du groupe de réflexion Ce groupe de réflexion est mandaté pour peser les implications et interroger le sens d’un Prix Scènes Romandes. Composition du groupe de réflexion Le groupe est composé de quatre personnes, y compris le rapporteur. Séances Le groupe a siégé à trois reprises. Un prix de plus ? Bien des gens de culture en Suisse ne voient pas de problème de principe à attribuer des prix : cf. Fête du comédien, atp, Nouvelles scènes, etc. Nous reviendrons ci-dessous sur les réticences de certains professionnels par rapport au projet de 1999. On peut interroger alors sur la pertinence d’ajouter un prix à ceux existant. Il apparaît que la démarche du Prix Scènes Romandes n’est pas redondante avec les reconnaissances existantes. En effet, aucun des prix cités ne comporte à la fois une dimension exclusivement romande et un intérêt liant tous les arts de la scène. 79 Sens du Prix Scènes Romandes Le groupe de réflexion souligne combien un tel événement pourrait contribuer à mettre en valeur la production romande : elle envisage de le décliner en trois prix : - Reconnaissance d’une trajectoire et non d’une création particulière; - Reconnaissance de la qualité d’un spectacle; - Reconnaissance dans une création d’une recherche originale, de nouvelles formes. Il serait important qu’au fil des éditions les récompenses s’équilibrent entre les différents arts de la scène. Le groupe de réflexion propose d’intégrer aussi bien le « in » que le « off » de sorte à assurer au prix une représentativité large. Le Prix sera donc ouvert à toute production romande selon les critères bien admis de la CORODIS (Commission Romande de Diffusion de Spectacles). Tournée facilitée Une nouveauté importante dans notre façon de concevoir ce prix tiendrait au fait d’assurer aux trois lauréats une tournée comportant au moins quatre lieux (critère minimal permettant là-aussi le soutien de la CORODIS). Pour ce faire, il conviendrait qu’à priori – sur le principe, donc – une dizaine de théâtres, en fonction de leur capacité financière et technique, s’engagent à s’intéresser à choix à l’un des trois lauréats au moins (évidemment pour le cas où ces derniers peuvent tourner). Opposition de certains professionnels Quelques professionnels semblent avoir justifié leur opposition principalement par deux arguments : - ils affirment l’irréductible subjectivité de tout jugement de goût et considèrent donc que nul ne peut légitimement s’ériger en juge de la création romande. - elle considère ensuite que si les pouvoirs publics sont prêts à réaliser un effort supplémentaire pour la culture, autant en faire profiter, par exemple, la CORODIS plutôt que de faire renaître le Prix Scènes Romandes (à l’origine non contesté, rappelons-le). La première contradiction, de principe, pourrait nous engager dans des discussions infinies et nous la laisserons donc irrésolue. Nous pourrions cependant lui opposer la réponse que nous réservons au second point soulevé. Certains professionnels sont sensibles à la promotion des arts de la scène romande. Nous aussi. Or, il nous apparaît que ce Prix peut constituer un fer de lance pour la promotion des créations de chaque région dans les différents cantons de Suisse occidentale et dans le reste de la francophonie. C’est en visant cet objectif ambitieux que nous pourrons peut-être avoir une chance de lever, s’il y a lieu, l’opposition de certains professionnels. Mentionnons que la vocation de ce prix serait complémentaire à celle de la CORODIS : se celle-ci fait avant tout un travail souterrain, le Prix pourrait permettre de promouvoir auprès du grand public la création romande en même temps qu’épauler sa diffusion. L’argument le plus pertinent ou percutant consisterait certainement dans la proposition de ces tournées qui matérialiseraient cette volonté de diffusion. L’appui de la CORODIS à un tel prix serait également un argument de valeur. Un prix encourageant la diffusion La CORODIS pourrait, en effet, s’associer à l’organisation de ce Prix et participer au jury. Suggestion est faite de proposer deux missions au dit jury : - Désigner les trois récipiendaires des différents prix (trajectoire, meilleur spectacle, innovation); 80 Désigner une dizaine de spectacles romands (comprenant les primés) pouvant tourner dans la saison concernée et future et méritant d’être mis en valeur pour leur diffusion. L’aide à la diffusion consisterait dans la réalisation d’une plaquette signalant les compagnies ou spectacles primés et la dizaine de spectacles remarqués en Romandie. Cette plaquette serait utilisée auprès des organisateurs de spectacles et des médias romands ainsi et surtout qu’auprès des professionnels de toute la francophonie : un mailing large, mais ciblé serait alors souhaitable. Cette plaquette ainsi que l’ensemble de la manifestation pourraient contribuer à faire valoir une identité ou des identités romand(e)s dans le reste de la francophonie. Du reste, la production et diffusion de la plaquette à l’étranger pourraient bénéficier d’un soutien de Pro Helvetia. La CORODIS, qui participerait au jury et à l’organisation générale, se verrait renforcée dans sa mission : ce qui importe notamment dans son partenariat avec la Loterie Romande. - Déroulement de la remise Pour intéresser le média télévisuel à retransmettre la remise, il convient de prévoir une soirée dynamique avec différentes séquences artistiques (assez brèves) entrecoupant les diverses allocutions et attributions : le budget rend possible l’intégration de 4 à 5 performances d’une durée variable allant de 10 à 20 minutes. Le groupe de réflexion se demande si le calendrier de l’organisation du Prix ne permettrait pas de demander aux personnes primées de proposer des extraits de leur production. L’idée est séduisante, mais pas forcément réaliste : la compagnie est-elle disponible ce jour-là, le montage n’est-il pas trop lourd pour assurer la qualité de l’extrait? Etc. Nous renonçons à nous imposer ce principe, mais pas à inciter les récipiendaires qui nous seraient connus trois ou quatre mois avant leur possible prestation (cf. calendrier). Des Etats-généraux des arts de la scène Pour que cette journée soit également un moment de partage et de réflexion, le groupe de réflexion suggère d’associer à cette soirée une après-midi plus méditative. La pratique quotidienne des artistes, organisateurs de spectacles, agents, politiciens en charge de la culture, critiques et autres ne nous permet pas souvent de prendre du recul. Organiser un colloque de 14 à 18 heures, par exemple, permettrait aux professionnels du milieu des spectacles de mettre en commun leurs expériences. Un tel colloque ou de tels Etats-généraux pourraient, en sus, devenir l’occasion de rendre publiques nos préoccupations et espoirs ainsi que de se révéler une force de projet (par exemple, concernant l’avenir de la Loterie Romande, la sécurité des théâtres, le sponsoring, les scolaires, etc.). Chaque année, un sujet phare pourrait être défini par le POOL. Un buffet ferait la jonction entre l’après-midi et la soirée de remise des Prix. Calendrier Le jury appelé à juger des productions d’une année civile devrait être composé en novembre, avant le début de la dite saison : il serait composé de la même manière que l’entendait la commission de travail de 1999 : programmateurs, journalistes, responsables culturels, etc. Le jury se réunirait en janvier de l’année suivante et délibérerait en une demi-journée. Les lauréats sont avertis dès ce moment et nous informent de leur possibilité ou non d’intervenir par un extrait de spectacle dans la soirée de remise. La dizaine de spectacles soutenus dans leur diffusion est également désignée à ce moment-là. C’est entre la mi-et la fin mars qu’on lieu le colloque et la cérémonie. Ce qui laisse près de 4 mois pour réaliser la plaquette citée plus haut. 81 Commentaire de Denis Alber : le calendrier (voir ci-dessous) prévoyait le lancement de la première édition du Prix Scènes Romandes en 2005. Constitution d’un comité d’organisation (qui intègre des représentants du POOL, de la CORODIS, de la ville et du théâtre qui reçoivent (à discuter) Information aux professionnels (UTR, etc.) Recherche des soutiens (soutien sur deux années pour la première édition?) Etablissement du jury, juge de la saison 20042005 Visionnement du jury Programmation du colloque Programmation de la soirée de remise Séance du jury Rédaction de la plaquette Graphisme et impression de la plaquette Organisation de la promotion Diffusion de la plaquette Colloque et soirée de remise des prix Avril 2003 Mai à l’automne 2003 Automne 2003 et automne 2004 Novembre 2003 Année 2004 Printemps – automne 2004 Automne 2004 – début février 2005 Fin janvier 2005 Février 2005 Fin février 2005 Automne 2004 – mars 2005 Mars-juin 2005 Mi- ou fin mars 2005 Budget Que ce soit vis-à-vis des professionnels du spectacle ou des pouvoirs publics, il convient d’abaisser les coûts prévus en 1999 (190'000 francs suisses) pour donner une chance à ce nouveau projet. Les montants des prix peuvent être revus à la baisse; de même, le renoncement à un spectacle-événement par l’achat d’extraits de spectacles pourrait aussi constituer une sensible économie : en tout 70'000 francs seraient ainsi « gagnés » (malgré l’intégration de l’idée du colloque et de la plaquette). Le soutien des pouvoirs publics n’est pas gagné d’avance : il y a là tout un terrain à reconquérir. De même, Pro Helvetia mettra-t-elle des conditions à son soutien? Acceptera-t-elle la disparition du spectacle-événement? Commentaire Denis Alber : en fonction des éléments ci-dessus le budget avait été ramené à Fr.120'000.— ou lieu des Fr. 190'000.—prévus par le premier projet en 1999. Conclusion Ce projet nous semble tenir compte de l’essentiel des critiques faites au projet de 1999 et ajouter quelques éléments importants. Enfin, pour que l’expérience soit tentée et les politiques approchés, il nous importe absolument d’obtenir le soutien du POOL (3.2.2003), de la CORODIS (18.2.2003) et de l’UTR. 82 C. …à la fiction 83 1. Développement d’un projet de Fête à la Scène suisse romande et de remises de mérites des arts de la scène. A. INTRODUCTION DU CHAPITRE Après avoir étudié et parcouru ce qui se passe déjà en Suisse et à l’étranger dans le domaine événementiel de la remise de différents prix, ainsi que d’avoir pris la température du milieu artistique des arts de la scène en Suisse romande, il m’a paru indispensable de développer un projet de Fête à la Scène romande et de remises de mérites des arts de la scène. Pour ce faire, après avoir travaillé sur différentes pistes et entrepris une longue réflexion en la matière, il m’est apparu tout à coup comme évident qu’il fallait sortir du cadre conventionnel d’un développement de projet et me diriger vers la rédaction d’un texte sous forme de fiction afin d’y donner un sens artistique libre des contraintes purement fonctionnelles ou organisationnelles et une dimension qui dépasse les personnes et/ou les querelles de clocher. C’est ainsi une sorte d’idéal qui est proposé ici, du tout est possible, enfin un rêve qui pourrait un jour devenir réalité. Finalement passer de la fiction à la réalité ne demande que peu d’effort, il s’agit simplement de le vouloir! Le voyage en utopie est extraordinaire! Cette fiction est rédigée en trois volets liés aux médias électroniques ainsi qu’à internet, moyens de communication primordiaux à notre époque: 1. Radio Suisse Romande : une revue de presse du lundi matin 11 septembre 2011 donnant un reflet de ce qui a été écrit dans les principaux journaux suisses au sujet du déroulement de la 1ère édition de la Fête à la Scène Suisse Romande et de la remise des mérites, les OU BIEN! 2. Radio Suisse Romande et Télévision Suisse Romande : émission en duplex de Lausanne et Genève du lundi 11 septembre 2011 en début d’après-midi avec comme invité vedette Neris Daleb, initiateur et concepteur de l’événement. Cette émission télévisée et radiodiffusée permet de retracer l’historique de la création du projet et de révéler le chemin parcouru et les motivations de son concepteur. 3. Site internet : Pages « histoire et agenda » du site www.fetealascenesuisseromande.ch. Les éléments contenus dans ces pages permettent de poser des dates sur l’évolution de la conception et de l’organisation de l’événement. 84 B. RADIO SUISSE ROMANDE « L’EXCLUSIVE », LUNDI 11 SEPTEMBRE 2011, REVUE DE PRESSE SUISSE. Séquence de 7h45 « Au bonheur de vos médias papiers », inclue dans l’émission du matin – 05h00 à 09h00 – « Pour tout vous dire, faut tout savoir sur tout! ». Le journaliste Jacques Doré du Matin passe la parole à Georges Folk pour la revue de presse suisse « Au bonheur de vos médias papiers ». Jacques Doré du Matin - Ce matin, Georges Folk vous avez lu pour nous les journaux qui relatent, de manière quasi exclusive, le grand événement culturel qui a eu lieu ce week-end dans le Jura, la Fête à la Scène suisse romande. Ce fut aussi l’occasion de remettre les premiers mérites des arts de la scène les OU BIEN! et d’inaugurer la toute nouvelle salle de spectacle qui a été baptisée par les jurassiens le Théâtre KéOUI. Alors, Georges Folk, que nous dit la presse écrite sur ces ambitieux projets et le déroulement de la manifestation? Georges Folk - Effectivement, mon cher Jacques Doré du Matin, la presse de ce matin dans sa totalité, et de nombreux journaux suisses alémaniques aussi, relatent et commentent ce qui s’est passé dans le Jura de jeudi à dimanche. Dans l’ensemble les critiques sont unanimes pour saluer ces événements artistiques majeurs pour la scène romande. Notre chaîne de radio, ainsi que la TSR, étaient d’ailleurs partenaires et ont relayé en direct dimanche soir la remise des premiers OU BIEN! Pour commencer je citerai donc Michel Craypas, rédacteur responsable de la culture à 24Secondes qui écrit : « Après trois ans de travail acharné, le comité de la Fondation de l’Union Des Artistes et des Théâtres de Suisse romande (FOU’D’ARTS), est enfin arrivé à ses buts et a décroché, le mot n’est pas trop fort, le grand prix du public, des téléspectateurs et des auditeurs qui ont suivi en nombre la première édition d’un événement que l’on peut qualifier d’historique. La Fête à la Scène suisse romande a donc bien eu lieu et s’est terminée hier au soir, après quatre jours intenses, par une soirée de gala lors de laquelle de nombreux artistes et compagnies se sont vus décernés un OU-BIEN!… ». - Alexandre De Fifomd journaliste à la dent dure et à la plume acérée, spécialiste et critique d’art au Pemts, réputé pour ne pas être tendre avec les artistes se fond en éloges et commente ainsi l’événement dans un article d’une page, dont je vous lis un extrait : « La Fête a été belle et réussie, les symboles forts et la fréquentation nombreuse pour les artistes de la scène romande. Ceci prouve que la création chez nous n’a rien à envier à nos voisins français. Réunis durant quatre jours à l’occasion de la première édition de la Fête à la Scène romande, dans une région à cheval entre les cantons de Berne et du Jura, cet événement correspondait également à l’inauguration du tout nouveau et tant attendu espace de création des arts de la scène francophone jurasienne, le Théâtre KéOui, bâtisse voulue depuis de nombreuses années par les autorités et les partenaires des cantons du Jura et de Berne… » - Et Jean-Marc Darisov du Nouveau quotidien du Jura d’ajouter : « Les huit cents places de notre toute nouvelle et superbe salle du Théâtre KéOui n’ont pas suffit pour accueillir un public venu en nombre applaudir dimanche soir, les récipiendaires - artistes, compagnies, théâtres, associations, etc. – des premiers OU-BIEN!. Une collaboration exceptionnelle et unique en 85 son genre, réunissant les médias du service public de Suisse romande, un quotidien et un hebdomadaire de la presse écrite ainsi que la Fondation FOU’D’ARTS (Fondation de l’Union Des Artistes et des Théâtres de Suisse romande) a permis l’organisation de cet événement. Le professionnalisme et la convivialité voulus par les organisateurs ont conduit à la réussite d’une soirée de gala mise en scène par Luc Dutour et ponctuée des prestations musicales remarquées de l’ensemble de cuivres, voix et cordes Cesdoux… » - Isabelle Cannfifoner de L’Hebmadaire, qui se voulait aussi d’être citée ce matin sur nos ondes, nous a remis en première un extrait de l’article qu’elle va faire paraître jeudi dans son hebdomadaire : « Un événement unique: une grande Fête à la Scène romande s’est déroulée le week-end dernier dans les montagnes jurassiennes. Plus de trois cents professionnels ainsi qu’un public nombreux ont pris part aux quatre jours de programmation réunissant autant du théâtre, de la chanson, du jazz, de la musique classique, de la danse que les arts du cirque. Rien n’a été oublié par les organisateurs même pas les OU-BIEN, sculpture réalisée par l’artiste RAFO, remis lors d’une soirée de gala de dimanche soir retransmise en direct par la Télévision et la Radio suisse romande. Ce point final s’est révélé être un succès malgré les critiques sévères et la remise en question fondamentale de quelques artistes ou responsables de théâtres sur la nécessité de mettre sur pieds une telle manifestation. Les voilà rassurés, en tout cas je l’espère!… » Jacques Doré du Matin - Je crois savoir que La Libre Aventure de Fribourg donne aussi son avis sur le sujet. Le canton de Fribourg qui, d’ailleurs, organisera la prochaine édition de cet événement en 2012. Georges Folk - Oui effectivement, Fribourg qui avait été convaincue d’entrée par ce projet d’événement mais qui attendait encore de voir ce que cela pouvait donner. Les autorités doivent être rassurées. Dominique Mier de la Libre Aventure écrit : « Nul n’est prophète en son pays diront certains et bien cet adage est à reconsidérer si l’on compte le public et les professionnels qui se sont déplacés en nombres dans le Jura ces quatre derniers jours pour assister à un événement romand. Bien sûr, les romands n’étaient pas seuls pour cette première édition de la Fête aux arts de la Scène puisque l’on pouvait aussi croiser, dans le magnifique nouveau théâtre jurassien KéOui, des Belges, des Français, des Québécois, des Maliens, des Marocains et j’en passe tant la délégation francophone était présente sur le site et ceci grâce à la politique d’ouverture, d’accueil et de soutien menée depuis deux ans par la nouvelle direction de Pro Helvetia. On ne peut que saluer cette initiative qui va permettre non seulement aux artistes romands de se faire reconnaître et encore mieux connaître chez eux mais aussi d’envisager pour certains d’entre eux des contacts et des possibilités de jouer à l’étranger. La ville de Fribourg recevra dans son tout nouveau théâtre ce bel événement en 2012!… » - Les genevois, toujours un peu frileux quand ils ne sont pas eux-même à l’initiative de projets, rappelez-vous Expo.02, ont pour une fois laissés leurs préjugés de côté et ont été convaincus par cette première édition de la Fête à la scène romande. Lucie De Simone, rédactrice en cheffe du Lutrin de Genève écrit ce matin dans son édito : « On ne devrait aujourd’hui parler que du dixième anniversaire de la chute des tours jumelles de New-York, un événement historique s’il en est. Pourtant, l’actualité culturelle romande nous oblige à un autre choix heureux, celui de donner un coup de projecteur puissant sur la manifestation artistique qui s’est 86 déroulée durant tout le week-end dans le Jura. A l’initiative de FOU’D’ARTS (Fondation de l’Union Des Artistes et des Théâtres de Suisse romande) en partenariat avec des médias du service public et privés, la première édition de la Fête à la scène suisse romande s’est déroulée sur quatre jours avec comme point d’orgue la remise des OU-BIEN. Les OU-BIEN, appellation originale pour des prix romands, sont venus récompenser entre autre la trajectoire artistique d’un comédien, d’une compagnie émergente ainsi que d’un lieu de diffusion des arts de la scène particulièrement méritant dans son travail en rapport à l’acquisition de nouveau public. Dernière du tournus prévu par les organisateurs, la ville de Genève a tout le temps devant elle pour préparer la venue de l’événement en 2016. On espère que Genève sera vraiment à la hauteur pour relever ce défit comme l’ont si bien fait nos amis jurassiens! » Jacques Doré du Matin - Pour terminer cette revue de presse, je crois savoir que la presse alémanique et la presse tessinoise ont aussi fait la une de leurs quotidiens ce matin! Comment est ressenti cet événement national romand auprès de nos concitoyens de derrière la barrière de rösti et du sud des alpes? Georges Folk - Et bien si l’on en croit le Corriere del Carno de Bellizona, principal quotidien tessinois, ainsi que l’AZZ, Alte Zürcher Zeitung de Zürich, dont je vais vous lire un extrait de l’article écrit par le journaliste Hans-Peter Vervogel, l’événement a frappé nos compatriotes par la rigueur et la qualité de son organisation. Les OU BIEN! les ont beaucoup fait rire mais le concept les a séduit aussi et il n’est pas impossible que dans les années à venir on ne retrouve pas une manifestation similaire à Zürich ou à Lucerne avec la remise des mérites de la Scène : LES ODER!. Hans-Peter Vervogel écrit donc : « On savait les « welches » timides et un peu fou mais là ils ont dépassé toutes les bornes. Ils ont osé ce que nous, peuple majoritaire en Suisse, n’avons jamais osé; organiser un événement dédié uniquement aux arts de la scène de leur coin de pays. Les artistes, les responsables de théâtres, les journalistes suisses et étrangers ont fait le déplacement en nombre dans le Jura pour assister à ce premier grand rassemblement : La Fête à la Scène suisse romande! L’événement qui se voulait fédérateur par les organisateurs l’a été et ils méritent bien le succès remporté. Il faut dire ici qu’avec un budget mille cinq cent fois inférieur à Expo.02, ils ont réussi le pari d’enthousiasmer le public ainsi que les spectateurs et auditeurs qui ont eu l’occasion de découvrir cet événement… » - Chère auditrices et auditeurs, notre séquence a été plus longue que d’habitude mais il était indispensable pour nous de relayer les commentaires de nos confrères de la presse écrite sur cet événement unique que sont La Fête de la scène romande et la première remise des mérites, les OU BIEN! Je vous rappelle encore l’émission spéciale qui se déroulera en duplex de nos studios radios de Lausanne et de ceux de la Télévision Suisse Romande à Genève de 13 à 15 heures. Nos collègues Philipe Tredac et Darius Chinbore recevront l’initiateur de ce projet, Neris Daleb. Je vous souhaite une belle journée et me réjouis de vous retrouver demain matin à 7h45 pour une nouvelle revue de presse « Au bonheur de vos médias papiers ». 87 C. EMISSION SPÉCIALE DU LUNDI 11 SEPTEMBRE 2011, DIFFUSÉE EN DIRECT DE 13H A 15H, RÉALISÉE EN DUPLEX ENTRE LA TSR A GENÈVE ET LA RSR À LAUSANNE. Les journalistes Darius Chinbore (TSR) et Philippe Tredac (RSR) reçoivent Neris Daleb l’initiateur et le concepteur de la Fête à la Scène romande et de la remise des mérites artistiques, les OU…BIEN! Darius Chinbore : Chères téléspectatrices et chers téléspectateurs, chères auditrices et chers auditeurs, c’est une grande première pour nous aujourd’hui de vous accueillir à la fois à travers le petit écran et sur les ondes de la radio. Nos médias étant partenaires de l’événement culturel majeur qui s’est déroulé durant tout le week-end dans le Jura, il nous a paru primordial et essentiel de faire le bilan de l’organisation de cette manifestation en compagnie de son initiateur et concepteur Neris Daleb, que je salue. Neris Daleb : - Bonjour Darius Chinbore : - Je salue également mon confrère de la Radio Suisse Romande qui est en duplex de Lausanne, Philippe Tredac. Philippe Tredac : - Bonjour Darius, bonjour à vous toutes et tous. Darius Chinbore : - Alors entrons tout de suite dans le vif du sujet. - Nos confrères de la presse écrite sont unanimes ce matin pour vous accorder, à vous Neris Daleb et à toute l’équipe d’organisation de la première Fête à la scène Suisse romande, un concert de louanges pour avoir eu le courage, je dirais même l’audace et le culot, d’organiser un tel événement en Suisse romande. Philippe Tredac : - Neris Daleb, vous êtes donc l’initiateur de cette manifestation qui comprend la remise des mérites artistiques des arts de la scène les OU-BIEN, ditesnous ce qui vous a motivé et qu’elles ont été les étapes importantes pour la réalisation de ce projet? Neris Daleb : - Si vous le voulez bien, dans un premier temps je m’attarderai sur les éléments importants qui m’ont motivé et puis je reviendrai un peu plus tard sur les grandes étapes de la construction de ce projet! - Cela fait des années, un peu plus de trente ans maintenant, que je travaille comme professionnel dans le domaine des arts de la scène, soit comme responsable de programmation, soit comme artiste musicien et chanteur. Plus mon expérience s’est enrichie dans ce domaine, plus j’ai remarqué que les ponts n’étaient pas si évidents à bâtir entre les artistes créateurs et les directeurs de théâtres ou de festivals en charge de programmation en Suisse romande. Souvent les rapports sont faussés par une méconnaissance du travail des uns ou des autres ou alors ils sont hiérarchisés, plaçant l’artiste aux pieds de l’employeur qui fonctionne comme responsable artistique dans les salles de spectacles, celui-ci décidant de vous engager ou non avec votre prochaine production. Pour moi ces rapports ne sont pas sains et ne font pas évoluer la créativité artistique qui est destinée avant tout, rappelons-le, à la rencontre d’un public attentif et exigeant avec des artistes qui le sont, je l’espère, tout autant. - Depuis une vingtaine d’années j’ai aussi eu la chance de pouvoir travailler pour différents projets, particulièrement en collaboration avec le Québec, la Belgique, la France et l’Afrique, donc des pays francophones et je dois bien avouer qu’en ce qui concerne les trois premiers nommés, des efforts - 88 considérables sont faits pour, d’une part que les artistes obtiennent une reconnaissance dans leur propre pays et, d’autre part, pour qu’un certain nombre d’entre eux puisse accéder au marché international. Car en fait il s’agit bien d’un marché du spectacle qu’il soit d’ailleurs régional, national ou international. - Les milieux politiques, économiques ou même artistiques en Suisse prétendent qu’il suffit d’avoir un immense talent et d’être un travailleur acharné pour que ceci se sache et que l’on puisse sortir de chez soi et faire ainsi une carrière régionale, nationale ou internationale. Je réponds que non, tout en étant bien conscient, c’est sûr, des spécificités suisses, dont la prise en charge de l’initiative du financement de la culture en priorité par les villes ou communes et de manière subsidiaire par les cantons. La présence de la Confédération en la matière n’existe presque pas mais on y reviendra j’espère! - Je disais donc, que c’est sur le modèle de ce qui se fait dans les pays francophones, que j’ai cité tout à l’heure, que notre pays doit s’organiser et les milieux professionnels avec, en se prenant en main pour initier des projets et créer des infrastructures capables de les aider à se mettre sur un pied d’égalité avec nos voisins français ou avec le Québec par exemple. Qu’on en finisse de penser que la Suisse est juste bonne à exporter ses produits bancaires, son fromage ou son chocolat. Il faut que l’on puisse aussi se profiler comme un pays de culture avec des artistes créateurs talentueux. Beaucoup de choses se passent déjà, mais se réalisent dans des domaines très élitaires soit dans le propos ou dans la forme. Il fallait donc élargir le cercle, donner de l’air à la création et c’est dans ce sens que j’ai initié cette Fête à la scène romande et la remise des mérites artistiques, les OUBIEN! Darius Chinbor : - Alors parlez-nous plus en détail de ces mérites artistiques, les OU-BIEN! et dites-nous sincèrement si cette appellation n’est pas un peu ringarde ou trop près de nos défauts de langage? Neris Daleb : - En 2008, alors que j’étais encore directeur du Théâtre du Crochetan à Monthey et que j’avais repris des études en gestion culturelle à l’Université de Lausanne, dans le cadre de la réalisation de mon travail de mémoire, pour l’obtention du diplôme, j’ai procédé à un large sondage, sous forme d’une enquête, auprès des théâtres, des festivals, des médias, des artistes, des agents de spectacles, du public ou encore des responsables culturels des villes et des cantons romands. - Les cents personnes qui ont répondu à ce sondage m’ont donné des pistes intéressantes. D’une part, je me suis vite rendu compte qu’il existait et qu’il existe toujours d’ailleurs une multitude de prix très locaux ou au mieux cantonaux et que ces prix sont très peu médiatisés donc pas connus du public. D’autre part les réponses à l’une des questions posées était de savoir si la création de remises de prix du style des Molières ou des Victoires de la Musique en France serait quelque chose de valable et d’envisageable en Suisse romande? La grande majorité des personnes interrogées ont répondu positivement à cette question et se sont montrés plutôt enthousiastes par la perspective future de créer un tel événement en Suisse romande. Restait encore à savoir comment cela pourrait se faire? - Mon mémoire rendu dans les délais et défendu devant un jury d’experts attentifs à mon travail, j’ai finalement obtenu le diplôme en gestion culturelle. Ce n’était pas une fin en soi, et pour moi, il était alors hors de question de laisser sans suite ces nombreuses heures de travail consacrées à la rédaction de mon mémoire, et des années intenses de réflexion sur le sujet. Je me suis donc mis en quête d’un partenaire capable de porter le projet avec moi et j’ai reçu le soutien de la CORODIS, qui est la commission romande de diffusion de spectacles, fondation qui m’a accordé un financement pour l’étude de faisabilité du projet regroupant à la fois La Fête à la scène suisse romande et la remise des mérites artistiques qui sont devenus les OU-BIEN! - Pour revenir plus spécifiquement aux OU-BIEN!, mon étude a démontré en complément de ce qui avait déjà été développé dans mon mémoire qu’il ne suffisait pas simplement de faire une soirée de gala pour remettre des prix mais que ceci devait s’inscrire dans un contexte beaucoup plus large 89 d’où l’idée également de créer La Fête à la Scène Suisse Romande. Les prix artistiques doivent permettrent aux personnes qui les reçoivent de pouvoir encore mieux se faire connaître et faire connaître leur travail ici en Suisse romande mais également à l’étranger. - Pour en venir à la seconde partie de votre question, je vous dirai que nous avons longuement réfléchit et argumenté de longues heures pour savoir quel nom l’on pourrait bien donner à ces mérites. Il s’agit bien de mérite et non pas de prix puisqu’il n’y a pas de dotation financière en jeux. Il y a eu de multiples propositions qui ont été faites, j’en citerai quelques unes ici, à savoir: Les Fondues, Les Sapins, Les Montagnes, Les Chamois, Les Ramuz, Les Bovard, Les Silvant, les Helvètes, etc., enfin nous cherchions quelque chose qui nous caractérise comme romand en Suisse romande et comme Suisse à l’étranger. Nous sommes tombés d’accord pour les OU-BIEN!. Si les Suisses allemands reprennent le concept ils pourront simplement les appeler les ODER! Je dirais que cette appellation est plutôt sympathique, elle nous permet de rire de nous-même, d’être sérieux sans se prendre au sérieux où bien! C’est aussi une manière modeste mais efficace de défendre notre culture, d’affirmer que les professions des arts de la scène sont sensibles à nos traditions et que ce n’est en tout cas pas le seul apanage de certains partis politiques de s’approprier des expressions de chez nous. D’ailleurs, les partis qui se battent pour décrocher le maximum de siège au Parlement fédéral lors des élections nationales de cet automne ont hélas repris quelques fois le nom de nos mérites artistiques pour les mettre à leur propre sauce, ce qui n’est pas toujours à notre goût. Mais bon, pour une fois que la culture inspire le politique! Entre parenthèse, la salade de fruits faite avec la loi sur l’encouragement de la culture et la loi sur Pro Helvetia, qui devrait être votée lors de la prochaine session du parlement, ne fait pas du tout l’unanimité dans les milieux culturels et pourrait bien ne jamais donner le dynamisme à la culture fédérale que l’on attendait il y a douze ans déjà. Heureusement que les cantons romands ont largement soutenus notre projet via la conférence des directeurs des affaires culturelles cantonales. Philippe Tredac : - Une fusion s’est concrétisée entre différents organismes suisses romands engagés pour la diffusion et la professionnalisation des métiers de la scène, pouvez-vous nous en dire plus sur le sujet, et quels sont les liens et les collaborations avec ce nouvel organisme? Neris Daleb : - Effectivement, les arts de scène en Suisse romande ont beaucoup progressé ces trois dernières années avec le regroupement des diverses associations et fondations qui avaient été créées il y a environ vingt ans pour soutenir les artistes en production ou en tournée et les professions liées aux métiers de la scène. Ces institutions, qui ont vu le jour au coup par coup en fonction des besoins, travaillaient fort mais n’avaient jamais développés leurs activités à la hauteur de leurs ambitions, faute de financement mais aussi faute d’une vision large des besoins des métiers des arts de la scène. Chacun défendant son coin de terrain alors que les missions étaient clairement complémentaires. Les villes, les cantons ou encore la Loterie romande qui soutenaient ces fondations financièrement en donnant un peu à chacune ne s’y retrouvaient pas non plus. - Maintenant que la CORODIS, Commission Romande de Diffusion de Spectacles, la FCMA, Fondation pour la Chanson et les Musiques actuelles, ARTOS, l’Association Romande des Techniciens de Spectacles, le POOL de théâtres romands et l’Union des théâtres romands se sont unis non pas pour faire moins mais au contraire pour donner plus d’efficacité et de visibilité à leurs missions, on voit aujourd’hui que cette volonté de travailler ensemble porte ses fruits et donne des résultats surprenants. - La nouvelle Fondation qui est née de ces mariages volontaires et non pas forcés, rappelons-le, s’appelle FOU’D’ARTS, ce qui signifie Fondation de l’Union Des Artistes et des Théâtres de Suisse romande. Cette fondation, qui regroupe plusieurs secteurs au service des arts de la scène, développe une activité intense. Chaque corps de métier est représenté dans le conseil d’administration. On y retrouve ainsi des artistes de différentes disciplines des arts de la scène, des directeurs de théâtres, des techniciens, etc. Différentes commissions ponctuelles siègent pour attribuer des soutiens aux créations et à la tournée. Le bureau exécutif composé de huit permanents travaille sur la recherche de financement, la communication, ainsi que l’organisation de la plate-forme qui est la Fête à la scène Suisse romande comprenant la remise des mérites artistiques, les OU-BIEN! Tout le monde est gagnant au final. Bien sûr, nous avons encore beaucoup de travail à faire pour avancer mais cela s’accomplit dans un climat très propice. 90 Darius Chinbore : - Neris - - - - - Vous parlez beaucoup de Suisse romande, des arts de la scène romande, alors que la réalité suisse c’est vingt-six cantons et non pas quatre régions qui se caractérisent et se singularisent par une langue chacune par exemple. On sait aussi que la Bourse Suisse aux spectacles se déroulait il y a encore une quinzaine d’années avec un tournus, donc des escales bienvenues, à travers toute la Suisse y compris la Suisse romande bien sûr et que lorsque vous en avez repris la direction, après avoir siégé au comité durant quelques années, la Bourse s’est arrêtée et s’arrête encore chaque printemps à Thoune, donc uniquement en Suisse alémanique. Que s’est-il passé pour en arriver là? Daleb : Pour moi il y a plusieurs éléments qui interviennent dans votre question et je vais essayer d’être le plus clair possible et d’analyser les choses dans un ordre chronologique pour rendre le propos le plus simple et le plus compréhensible pour les téléspectateurs et auditeurs. Quand j’ai repris la direction de la Bourse suisse aux spectacles, l’association qui l’organisait et l’organise toujours d’ailleurs, l’atp, actuellement l’association artistes-théâtres-promotion, anciennement l’association des théâtres de poche, était dans une phase difficile en terme d’organisation de sa structure. Il y avait trois secrétaires à temps partiel et un comité de miliciens qui faisait au mieux pour que cela fonctionne. Avec les années, comme toute association qui se respecte, les membres du comité se sont moins engagés et de plus en plus de travail était à charge des trois permanents. Donc, il était nécessaire que l’association redéfinisse ses axes organisationnels et j’ai fait une proposition en ce sens qui a été acceptée par l’ensemble du comité, alors composé de treize membres, même si six de ses membres allaient passer à la trappe à cause de cette nouvelle organisation. Poussé par quelques personnalités du comité et étant moi-même, après dix ans de direction du Théâtre de l’Echandole à Yverdon-lesbains, prêt à relever un nouveau défi, j’ai accepté celui-ci et me suis retrouvé directeur de la Bourse Suisse aux spectacles. La tâche était énorme, car il fallait trouver des moyens financiers supplémentaires pour la vie de l’association et développer professionnellement l’organisation de la Bourse Suisse aux spectacles. Il fallait en plus tenir compte des intérêts globaux des membres de l’association, soit des artistes et des compagnies, des théâtres et des agences de spectacles. A l’époque, en 1996, il y avait encore deux Bourses par année, l’une fixe au printemps à Thoune et l’autre itinérante en automne. Je me suis donc retrouvé, après avoir pris mes fonctions, à organiser une bourse au printemps, qui était établie à Thoune et une autre en automne encore itinérante, donc deux bourses par année. Tout d’abord, on voulait changer de nom car atp ressemblait trop à ATP, l’Association internationale du Tennis Professionnel, mais la proposition retenue par un groupe de réflexion n’a pas fait l’unanimité au sein du comité, en particulier auprès des tessinois. La proposition de nouveau nom était : ON’Y VA! Cela aurait donc été le nouveau nom de l’association et du coup la bourse se serait intitulée Bourse Suisse aux spectacles, On y va! Que l’idée soit bonne ou mauvaise, après le refus du comité, on n’a pas avancé sur le sujet et finalement aujourd’hui encore l’association s’appelle toujours atp! Comme nous étions en fin de contrat avec la ville de Thoune pour les éditions du printemps et que l’on devait impérativement pour des raisons financières et d’impact, à partir de 1999, organiser une seule bourse aux spectacles par année, le deuxième axe important de ma direction était de procéder à l’évaluation de plusieurs solutions pour recevoir « l’unique bourse annuelle ». Trois villes avaient marqué leur intérêt pour cela. Thoune bien sûr qui voulait garder l’événement chez elle, Lucerne par le Kleintheater dont le directeur siégeait au comité de l’atp et Bienne, siège de l’association et surtout ville bilingue. Je vous passe bien sûr tous les détails de la procédure et des contacts pris, des nombreuses séances nécessaires mais la finalité s’est soldée par le renouvellement du contrat avec la ville de Thoune qui était d’accord, grâce au dynamisme de son Stadtpräsident il faut bien l’avouer, de donner des moyens financiers supplémentaires et importants. Bien sûr j’ai été très déçu par cette décision car il me semblait que l’on ne s’était pas assez battu pour la candidature de Bienne, qui était plus ma candidature et celle du bureau de l’association, que celle de la ville elle-même qui s’est très peu 91 engagée dans le processus et n’a pas dégagé de moyens financiers pour accueillir cet événement en ses murs. Mon idée et mon envie profonde d’avoir cet événement d’envergure nationale à cheval sur le Röstigraben tombait ainsi à l’eau. - En 2000, après avoir consolidé la structure et l’organisation, j’ai quitté la direction de la Bourse suisse aux spectacles tout en continuant à faire partie de l’association comme membre. Depuis lors je vais régulièrement tous les printemps à Thoune. Les échanges artistiques suisses sont toujours importants mais les romands peinent à trouver leur place dans cet événement autant du côté des artistes que des organisateurs. De plus la branche internationale, qui avait été développée durant plusieurs années et de manière très dynamique, sous mon impulsion, il faut oser le dire sans fausse modestie, donc le développement international et francophone en particulier n’existe pratiquement plus. La bourse est encore belle mais ne représente pas des possibilités de vrai marché pour les artistes romands. Les romands se sentent plus en visite que réellement intégrés ce qui est d’ailleurs une réalité dans d’autres domaines également. - Les années qui ont suivi m’ont amené à une réflexion et ont contribué au développement du projet de la Fête de la scène suisse romande et de la remise des mérites artistiques, les OU-BIEN! Le processus de développement du projet s’est déroulé de manière sereine et sans parti pris, pour ou contre les suisses allemands, les suisses italiens, etc., mais bien pour tenir compte des vraies réalités des artistes francophones ou en tout cas habitant en Suisse romande. Il s’agissait en fait, au départ de tout cela, comme je l’ai dit tout à l’heure, de la réalisation de mon mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme en gestion culturelle. Philippe Tredac : - Neris Daleb, est-ce le goût de vous venger de n’avoir pas obtenu que l’organisation de la Bourse suisse aux spectacles se fasse à Bienne plutôt qu’à Thoune qui vous a donné l’envie et la motivation pour créer un événement uniquement Suisse romand et, question subsidiaire, vos collègues suisses allemands ne pensent-ils pas que vous les avez trahi? Neris Daleb : - Non, loin de moi l’idée d’une vengeance quelconque puisque, comme je l’ai dit tout à l’heure, je participe en principe avec grand plaisir chaque printemps à la Bourse Suisse aux Spectacles de Thoune. Non, je crois qu’il faut dissocier les choses et partir du principe que la création artistique suisse est très diversifiée et est régulée non seulement par le dynamisme, le courage et l’engagement des villes et des cantons à soutenir la culture mais aussi de la manière dont cette création s’organise. - Pour moi la culture et les arts de la scène en particulier, puisque c’est de cela dont il est question aujourd’hui, pour prendre une métaphore, s’organise comme un gigantesque Kaléidoscope. Le kaléidoscope est un objet unique, que je comparerais à la Suisse dans son ensemble. Puis, le kaléidoscope n’ayant d’utilité et de sens que si on le fait tourner pour faire changer de place les petits miroirs placés à l’intérieur du tube, quand on le fait effectivement pivoter on s’aperçoit que les dessins changent. Chaque dessin pouvant représenter un projet culturel différent. Pour moi, c’est une manière de voir une Suisse à géométrie variable mais sans jamais penser à rompre l’équilibre de sa cohérence. Il y a donc des choses que l’on fait ensemble et d’autres que l’on fait séparément sans pour autant s’ignorer. D’ailleurs, la présence de nombreux suisses alémaniques et tessinois lors de la première édition de la Fête à la scène romande prouve que les passerelles existent malgré tout. Quand les suisses alémaniques organisent des manifestations culturelles, à l’image par exemple de la Bourse suisse aux spectacles, les romands ne se sentent pas toujours à l’aise, ils ne parlent pas ou peu l’allemand, ils sont décalés mais intéressés quand même à venir découvrir un marché national. Notre événement est un marché national également mais avec le français comme trait d’union et c’est bien ainsi. - Bien sûr, au-delà des aspects purement culturels ou philosophiques, il apparaît également que les intérêts sont parfois divergents et qu’il n’est pas nécessaire de toujours trouver un compromis national. Nous sommes attachés à des valeurs presque immuables comme le compromis justement ou encore la collégialité ce qui est bien mais ne doit pas nous empêcher d’être créatif. Il y a de la place pour tous les événements qui sont capables de 92 faire bouger le système et empêcher de retomber dans un immobilisme tellement on veut être parfait et trouver la solution idéale sans jamais oser faire le pas. Donc on cause, on cause mais on n’agit pas. - Pour revenir à la deuxième partie de votre question, je dirais que ce n’est pas une trahison que de vouloir faire avancer les choses. Le public, les artistes, les responsables de théâtre et de festivals, les responsables des politiques culturelles communales et cantonales présents en nombre le week-end dernier dans le Jura ne s’y sont pas trompés et ils l’ont dit : cet événement intervient comme un heureux complément de l’offre culturelle suisse pour la Suisse et ouvert sur l’international. - Pour terminer, je voudrais dire que l’on utilise souvent le mot romand surtout à l’intérieur du pays, mais, à l’extérieur, nous sommes tout simplement des suisses parlant le français. D’ailleurs, quand la toute nouvelle fondation FOU’D’ARTS est présente sur les différents événements, festivals ou marchés du spectacle à l’étranger, elle s’identifie comme suisse et non pas comme suisse romande. La communication qu’elle utilise pour la promotion des artistes va également dans ce sens puisque l’on retrouve sur les catalogues, DVD, ou autres objets : Diffusion Suisse des Arts de la Scène. Avec cette nouvelle manière de travailler et de voir les choses, nous nous sommes décomplexés et nous prouvons que l’on peut se présenter comme Suisse même si le projet est uniquement francophone. Pour moi ceci est une très bonne chose. Darius Chinbore : - Ceci marque effectivement l’envie, des milieux artistiques romands, de se profiler de manière plus forte et marquée non seulement en Suisse romande mais si je comprends bien également à l’étranger. On a vu plusieurs délégations francophones qui ont répondu à votre invitation et qui étaient présentes lors de la Fête à la Scène suisse romande, quelles en seront les retombées concrètes pour les artistes? Neris Daleb : - Le projet de la Fête à la scène suisse romande et de la remise des mérites artistiques, les OU-BIEN, ont été conçus comme un tout. A la base du projet il y avait effectivement un avant, un pendant et un après événement. C’est dans ce contexte que s’inscrivent d’ailleurs autant les contacts des milieux artistiques suisses romands que l’invitation lancée aux collègues étrangers. Le choix des invités s’est porté sur des responsables de théâtre et de festivals, de marchés aux spectacles, de producteurs et d’agents artistiques, enfin des personnes qui peuvent par leur position d’influence avoir un impact concret sur la carrière de l’un de nos artistes ou d’une compagnie. Ces échanges portent également au niveau des organisateurs de spectacles sur la création de réseaux qui permettront également à des artistes étrangers, peut-être moins connus et hors des grandes distributions commerciales, de pouvoir se faire connaître chez nous. Nous devrions d’ailleurs accueillir dès l’année prochaine quelques productions étrangères. C’est un principe de réciprocité qui est appliqué. On ne réinvente peut-être pas la roue dans le domaine mais on veut intensifier et surtout consolider ces contacts en les concrétisant par des accords de partenariats signés. On parle, on négocie, puis on agit concrètement, c’est de cela qu’on besoin les artistes. Ce ne sont pas des alliances de hasards mais de circonstances. - Ceci donnera aux artistes choisis, capables de s’exporter vers l’international, des garanties confortables de conditions de travail et d’accueil. Ceci dit, le public peut embarquer pas, mais la qualité maximale est ainsi mise en avant. Philippe Tredac : - Justement en parlant de qualité, certaines compagnies et certains artistes se sont plaints de ne pas avoir été retenus pour présenter un extrait de leur production ou de leur spectacle en entier à la Fête de la scène suisse romande sous prétexte que leur projet n’était pas encore mûr, qu’entendez-vous par là et quelles sont en la matière les critères du jury pour pouvoir participer à un tel événement? Neris Daleb : - Les critères de sélection sont clairement définis par le règlement. La qualité finale du projet fait partie bien évidemment des choses qui comptent le plus. On se retrouve parfois avec un bon projet sur le papier et quand il est mis en action pour la création il présente des faiblesses, choses qui peuvent encore se corriger par le travail, ou alors il est tout simplement raté et là ça devient impossible. 93 La production des compagnies et des artistes des arts vivants en Suisse romande est importante et ne peut hélas à chaque fois rencontrer son public. La sélection faite par le jury est très sévère mais, aucun excellent projet n’a pas été retenu. Pour les autres, ils sont soit encore trop en chantier et à travailler et ils pourront peut-être ainsi faire partie de la sélection pour l’année prochaine ou alors ils sont définitivement mauvais et il sera nécessaire pour ces compagnies de reprendre complètement leur copie ou de s’enligner sur une autre création. Philippe Tredac : - Vous venez de dire que les artistes et les compagnies qui n’ont pas été sélectionnées cette année pourront revenir l’année prochaine, cela signifie donc qu’il y aura bel et bien une deuxième édition de la Fête à la scène suisse romande et de la remise des OU-BIEN! Neris Daleb : - Oui effectivement, il y aura une nouvelle édition l’an prochain, du 8 au 11 septembre 2012. Elle se déroulera à Fribourg qui inaugurera, comme le Jura l’a fait cette année, son nouveau grand théâtre. Dans le projet initial il était prévu de le concrétiser que si l’on avait les garanties de pouvoir le faire au moins sur une période de trois ans, contrat renouvelable, ce qui permettra à tous les cantons romands de pouvoir accueillir l’événement au moins une fois. Le choix a été fait de commencer par les cantons périphériques afin de leur donner plus de visibilité. C’est d’ailleurs de ces cantons là que le soutien et l’enthousiasme pour le projet ont été les plus forts. De plus l’opportunité d’inaugurer deux nouveaux théâtres par la même occasion est unique. Darius Chinbor : - Vous faites rêver le public et vous donnez la possibilité aux métiers des arts de la scène de pouvoir s’exposer, même de recevoir des mérites, c’est bien! Mais, car il y a toujours un mais quelque part, une question beaucoup plus terre-à-terre qu’artistique mais indispensable : A combien s’élève le budget d’un tel événement et qui paie? Neris Daleb : - Le budget, que je considère comme modeste par rapport à l’ampleur de l’événement, s’élève à neuf cents mille francs, sans tenir compte des prestations de services octroyées par la ville et le canton d’accueil. - Le financement intervient à raison de trois cent mille francs de la part de la Confédération, trois cent mille francs également de la part d’un pot commun des cantons et des villes, deux cents mille francs de la part de la Loterie romande et cent mille francs de divers partenaires privés. Ne sont pas comptées comme recettes celles liées à l’exploitation des bars ou autres attractions connexes à la manifestation, car elles reviennent entièrement à l’organisateur local. - Tous ces chiffres sont disponibles, ainsi que toutes les informations sur notre organisation, sur le site : www.fetealascenesuisseromande.ch Darius Chinbor : - Neris Daleb, nous vous remercions d’avoir répondu à notre invitation et d’avoir participé à cette émission spéciale consacrée entièrement, on le rappelle, à la première édition de la Fête à la scène suisse romande et à la remise des mérites, les OU-BIEN! Philippe Tredac : - Vous pourrez retrouver cette émission en nouvelle diffusion soit sur TSR2 le vendredi 15 septembre à 20h30 ou sur Espace2 le lundi 18 septembre. Belle fin de journée à toutes et à tous. - Fin de l’émission 94 D. LE SITE INTERNET: www.fetealascenesuisseromande.ch Agenda et historique 2008 Septembre Défense du mémoire de Neris Daleb qui avait pour titre : FÊTE AUX ARTS DE LA SCÈNE ET REMISE DE MERITES: UNE PLATE-FORME FÉDÉRATRICE ET MÉDIATISÉE INDISPENSABLE A LA RECONNAISSANCE DES ARTISTES DE SUISSE ROMANDE EN SUISSE ET A L’ÉTRANGER ET UN GAGE DE CROISSANCE DU PUBLIC DANS LES THÉÂTRES, LES SALLES DE SPECTACLES ET LES FESTIVALS!? Novembre - Remise des diplômes en gestion culturelle à la salle des cantons romands de Saignelégier. Neris Daleb obtient son diplôme avec les félicitations du jury pour son travail de mémoire. 2009 Janvier à avril - Neris Daleb prend la décision d’essayer de finaliser son idée de création d’un événement regroupant la Scène romande et la remise de divers prix « Mérites ». - Pour que son rêve devienne réalité, il faut trouver les partenaires et les moyens financiers afin de payer une véritable étude de faisabilité. Toutefois, même si le porteur de projet est crédible auprès des partenaires potentiels et des professionnels des arts de la scène, il est difficile de partir en indépendant dans cette démarche. L’appui d’une structure déjà existante est essentiel à la poursuite du projet. - Après mûre réflexion, Neris Daleb décide de présenter le projet conjointement à cinq fondations ou associations, soit : · la CORODIS (Commission Romande de Diffusion de Spectacles) qui a déjà une vision large des secteurs théâtre et danse en Suisse romande · le POOL de théâtres romands qui est une association des théâtres d’accueil · l’UTR qui est l’Union des Théâtres Romands, institutions dévolues principalement à la création théâtrale · ARTOS qui est l’association romande des techniciens de spectacles · la FCMA qui est la fondation romande pour la chanson et les musiques actuelles. - Ces cinq fondations et associations décident alors de créer un groupe de travail commun sous l’appellation « UTOPIE », qui sera le répondant de Neris Daleb. La CDAC, Conférence des délégués aux affaires culturelles des cantons, quand à elle intervient comme observatrice et octroie par l’intermédiaire des budgets propres à chaque canton la somme de quarante mille francs pour réaliser sur huit mois l’étude de faisabilité de la création d’un événement phare en Suisse romande. Mai à décembre - Neris Daleb réalise l’étude de faisabilité et rencontre régulièrement le groupe de travail « UTOPIE » . - Des dossiers solides et bien documentés sont constitués pour approcher les différents milieux romands concernés. De nombreux rendez-vous pour des entretiens sont pris avec les responsables de : · POOL de théâtres romands (Théâtres d’accueils) · L’Union des théâtres romands (Théâtre de création) · ARTOS (Association Romande des techniciens de spectacles) · Le Syndicat Suisse romand des comédiens · Le Syndicat des musiciens 95 romands · La FCMA (Fondation pour la chanson et les musiques actuelles) · La Fondation SUISA pour la musique · La direction de la Télévision Suisse romande · La direction de la Radio Suisse romande · Les éditeurs Ringier et Edipresse · La Loterie romande · Pro Helvetia · L’Office Fédéral de la Culture · L’association des radios privées de Suisse romande · L’association des télévisions régionales · diverses fondations et sponsors, etc. 2010 Janvier-Avril - Poursuite du travail de prospection auprès des partenaires potentiels. Le mandat d’étude de Neris Daleb est prolongé de quatre mois pour permettre de finaliser le rapport et les contacts pris avec les différentes institutions. - Définition des axes principaux à suivre pour la tenue de la Fête à la Scène romande et des Prix OU BIEN! - Choix - Élaboration du budget. - Rédaction finale de l’étude de faisabilité. - L’étude de faisabilité accompagnée du budget de fonctionnement sont remis au groupe de travail « UTOPIE » - Une réunion de bilan est prévue à la fin du mois de mars avec les représentants des fondations et associations inscrites en faveur du projet. Il en ressort ce que bien que l’étude démontre la nécessite et l’envie majoritaire de la profession de réaliser ce projet à court terme des questions se posent à savoir : · La somme de neuf cents mille francs, comprenant le fonctionnement à l’année et la production de l’événement, pourra-t-elle vraiment être réunie? · Les promesses des différents partenaires du service public (qui ont promis de mettre une ligne à ce sujet sur leur budget 2011) et d’entreprises privées seront-elles tenues ? · Les cinq fondations et associations peuvent-elles partir en ordre dispersé dans le soutien à ce projet ou doivent-elles s’unir dans une fondation unique comme le propose le porteur du projet, qui engloberait la CORODIS, la FCMA, ARTOS, le POOL de théâtres romands et l’UTR et qui devrait ainsi prendre en charge la production et la réalisation du projet et continuer leurs propres missions comme le suggèrent les conclusions de l’étude? · L’impact réel d’un tel événement va-t-il bien servir les artistes et les compagnies dans leur développement international? · La mobilisation des métiers du spectacle en Suisse romande va-t-elle vraiment se faire où, à la dernière minute, certains d’entre eux préféreront-ils ne pas être partie prenante? - Après avoir longuement discuté de tous les points de détail, à l’unanimité, les cinq fondations et associations décident de créer une entité faîtière en charges des arts de la scène en Suisse romande et qui sera chargée de l’organisation de la première édition de la Fête à la scène suisse romande et de la remise des prix mérites des arts de la scène, événement prévu du 7 au 10 septembre 2011. - Neris Daleb accepte les conditions générales et s’engage pour la réussite du projet. 1er Mai - Constitution de la nouvelle Fondation de l’Union Des Artistes et des Théâtres de Suisse romande (FOU’D’ARTS) Madame Valérie Dessous est nommée comme directrice. Neris Daleb est nommé comme chef de projet pour l’organisation de la Fête à la scène suisse romande et la remise des prix mérites, les OU BIEN! 96 Mai à août - Finalisation des ententes avec les différents partenaires dont les principaux sont : Les cantons romands, Pro Helvetia, l’Office Fédéral de la Culture, la Loterie romande, La Télévision et la Radio Suisse Romande, un éditeur de la presse écrite ainsi que deux fondations privées. - Constitution des différents jurys pour le choix des spectacles à présenter lors de la Fête à la Scène romande et des prix OU BIEN! Appels à candidatures auprès des théâtres, festivals, compagnies, etc. Septembre à décembre - Conférence de presse le 7 septembre, soit une année jour pour jour avant le lancement de la première édition de l’événement. - Constitution de l’équipe de production. - Organisation de l’ensemble des événements. - Réunion des différents jurys. - Consolidation du budget 2011 Janvier à août Travail d’organisation et de production selon planning définit à cet effet. Septembre (7 au 10) Première édition de la Fête à la scène suisse romande et remises des prix « mérites », les OU BIEN! Les noms ou les appellations de certaines Fondations, associations ou institutions de droit public ont été citées avec leur vraie appellation dans ce document, l’auteur considérant que comme il s’agit d’une simple fiction cela ne nuit pas à leur fonctionnement ou à leur intégrité. Les noms des personnages qui apparaissent dans cette fiction sont purement imaginaires et fictifs, même si l’on peut penser parfois, par recoupement, que plusieurs d’entre eux correspondent à des personnes existantes ou ayant existés. 97 D. Conclusions 98 A. COMMENTAIRES Me considérant comme un praticien, homme de terrain et d’action, et non pas comme un théoricien, mes conclusions seront relativement brèves. Les informations contenues dans le présent document, ainsi que les analyses qui en sont faites, complétées par la fiction, ne demandent pas à mon avis de développements supplémentaires car elles parlent d’elles-mêmes. Tout est dit ou presque, tant le sujet est quelque part inépuisable et vient toucher et chercher nos racines profondes. En fonction des éléments développés ici, il apparaît évident qu’il est nécessaire de se mettre rapidement au travail pour finaliser un projet d’événement, ou explorer d’autres pistes capables de fédérer les artistes suisses romands ainsi que les milieux connexes. Le but est de positionner plus fortement les professions des arts de la scène en leur offrant une reconnaissance légitime sur le plan régional, national et international. Pour que cela soit possible il est nécessaire que le métier se mobilise en priorité, car il ne peut être toujours dans l’attente d’initiatives politiques ou autres. Au risque de passer pour un idéaliste forcené ou un grand naïf je reste persuadé qu’il y a beaucoup de choses à faire et que l’impossible n’existe pas ! Quelques pistes de coureurs des arts de la scène… ª Encourager les artistes à faire des projets communs. ª Eviter de se lancer systématiquement dans de nouvelles productions sans avoir acquis, même avec une bonne formation académique, l’expérience que nécessite la mise en œuvre de projets trop complexes autant sur le fonds que sur la forme. ª De l’argent mais pas d’idées! Non, mais l’idée d’avoir de l’argent pour réaliser des projets artistiques est nécessaire. ª La Suisse est un pays riche de cultures variées, mais ne sait pas les exploiter. ª La culture est sous dotée à défaut d’être dotée de sous. ª Les acteurs culturels restent cantonnés dans leur région et n’ont pas une vision large de ce que pourrait être leur métier ailleurs que chez eux. ª Une grande nécessité de se rencontrer pour mieux se connaître à défaut de se reconnaître ª Ensemble on est encore plus créatif. ª Les créateurs, sont comme les aspirateurs, ils ne doivent pas manquer d’air au risque d’être asphyxiés! ª Continuons à parler, mais agissons aussi! 99 B. RÉFÉRENCES DIVERSES, REMERCIEMENTS Ouvrages - SCENES DE TRAVAIL, Livre Blanc des métiers de la scène du côté des coulisses, Regards sur la profession, Informations et témoignages de professionnel-le-s sur leur métier, Théâtre-Danse-Spectacles musicaux. (publication rédigée sous la responsabilité de Natacha Jaquerod) Quelques liens internet Prix PREMIO http://www.premioschweiz.ch/ Conférence des villes suisses CVSC www.ksk-cvsc.ch Anneau Hans-Reinhart http://www.mimos.ch/ Prix Fondation vaudoise pour la culture http://www.fvpca.ch Bourse suisse aux spectacles atp http://www.atp.ch Prix SSA de l’écriture théâtrale www.ssa.ch Fondation SUISA pour la musique http://www.suisa.ch/fr/fondation-suisa/prix/prix-de-la-fondation/ Les Victoires de la musique http://www.lesvictoires.com/ Les Molières http://www.lesmolieres.com/ Office Fédéral de la Culture (OFC) www.news-service.admin.ch Fondation pour la chanson et les musiques actuelles www.fcma.ch Banque cantonale valaisanne www.bcvs.ch Association romande des techniciens de spectacles ARTOS www.artos.ch Commission Romande de Diffusion de Spectacles www.corodis.ch Interlocuteurs M. Jean-Claude Houdinière, directeur d’Atelier Théâtre Actuel à Paris et Président des Molières en France ainsi que tous ceux et toutes celles, plus de cent personnes, qui ont bien voulu me rencontrer ou répondre par écrit à mes questions. Merci pour votre disponibilité et vos argumentations qui m’ont permis de réaliser ce travail. Remerciements Ma reconnaissance va aussi à - ma famille et à mes amis, qui ont accepté avec amour et patience de me laisser beaucoup de temps pour réaliser ce travail. - mes collègues du Théâtre du Crochetan qui m’ont soutenu moralement et techniquement pour finaliser mon mémoire. - mon directeur de mémoire, M. Jean-Marc Genier, qui contribue par son expérience à développer des projets dans la francophonie internationale et en qui j’ai trouvé un appui important. - ma coordinatrice de formation continue, Mme Ana Rodriguez, qui m’a parfois « grondé » pour mes arrivées tardives aux cours mais aussi encouragé en organisant de belles rencontres avec des formatrices et des formateurs compétents qui ont su me communiquer leur enthousiasme. - toute l’équipe 06-08 de la formation en gestion culturelle. Vos rires me manquent déjà mais je me console car je sais que je vous croiserai bientôt aux croisements de nos innombrables chemins artistiques ! Monthey, le 1er juin 2008/Denis Alber 100