De l`abeille… à l`apiculture…par l`apiculteur Eléments de contexte

Transcription

De l`abeille… à l`apiculture…par l`apiculteur Eléments de contexte
De l’abeille… à l’apiculture…par l’apiculteur
Le ministère de l’agriculture intervient:
- pour organiser une lutte collective contre certaines maladies
apiaires
- pour surveiller les effets non intentionnels des produits
phytopharmaceutiques et les mauvaises pratiques agricoles
Et le ministère en charge de l’agriculture
Cédric Sourdeau - DRAAF Pays de la Loire - DGAL
1
2
INFOMA 2016
Eléments de contexte:
Facteurs sanitaires:
« Autrefois nous récoltions le miel de nos ruches.
Une nécessaire prise en compte de
mesures prophylactiques
Désormais, nous élevons des abeilles pour produire du miel»
Depuis 2002: amplification des affaiblissements et des mortalités
Des causes multifactorielles
>> Une organisation sanitaire collective obligatoire ou
volontaire nécessaire mais difficile à mettre en place
Des questions soulevées par les pratiques agronomiques
la nécessité d’une remise en question des pratiques
apicoles
3
Des MRC
…. >> Vers une délégation du sanitaire aux
OVS et le mandatement des vétérinaires (DS1)
4
1
Une organisation de la filière apicole complexe:
 Un développement des échanges internationaux et des
risques sanitaires
 Des productions et des pratiques apicoles diversifiées
 Des pratiques médicamenteuses pas toujours bien
cadrées (lutte contre varroa, antibiotiques…)
Des approches et philosophies de l’apiculture multiples et
variées
De nombreuses organisations sanitaires et professionnelles
Des divergences entre intérêts sanitaires, fiscaux, agricoles
(cotisation MSA)
>> la difficulté du recensement des ruchers
 Des
introductions dans des conditions sanitaires parfois
mal garanties
 Une sous déclaration de la LA et de la nosémose / aux
mesures de police sanitaire en vigueur
 Parfois, un manque de formation et de recours aux
bonnes pratiques apicoles
Une tendance collective à créer un lien exclusif entre
difficultés apicoles et utilisation de PPP
5
….
6
* Quelques résultats de recherche appliquée1: du sanitaire
1: résultats variables selon études
Prévalence de quelques agents potentiellement pathogènes dans des colonies
(PCR):
* Pour autant, toutes les colonies ne sont pas cliniquement
atteintes
« le microbe n’est rien, le terrain est tout » Claude Bernard
Loque américaine: 66% (jusqu’à 80% selon études)
Loque européenne: 26%
* Qui dit présence d’un agent potentiellement pathogène ne
signifie pas maladie et atteinte de la colonie: à rapprocher
des symptômes observés
Nosema apis: 5%
Nosema ceranae: 71%
SBV: 56%
CBPV: 54% (maladie noire)
Attention à l’interprétation des résultats de laboratoire
ABPV: 4% (paralysie aigue)
En Moyenne, 5 agents potentiellement pathogènes par colonie…
Aspect collectif de la prophylaxie sanitaire –
un incontournable: le recensement des ruchers
7
8
2
* Un recensement officiel remis en place depuis 2010
* Un contexte de sous déclaration
Historiquement, code rural, liste des MRC, art. D223-21
des abeilles
>> Vers le CRPM avec la notion de DS de 1ère, 2ème ou
3ème catégorie, dont la liste est fixée par arrêté
* Des réticences apicoles
Dangers sanitaires de 1ere catégorie = Dangers d'intérêt général
* Des difficultés informatiques (télérucher)
Dangers sanitaires de 2ème catégorie = Dangers d'intérêt collectif
(nécessitent des mesures rendues obligatoires par l'autorité administrative)
(peuvent nécessiter des mesures définies ou approuvées par l'autorité administrative)
Dangers sanitaires de 3ème catégorie = Dangers d'intérêt privé
9
( mesures relevant de l'initiative privée)
10
Le classement de l’ Arrêté du 29 juillet 2013 relatif à la
définition des DS1 et DS2 pour les espèces animales
Les DS1 ont été regroupés dans l’annexe I.a qui regroupe :
– les maladies ayant fait l’objet d’un avis de l’ANSES et retenues en première catégorie ;
– les maladies des filières n’ayant pas fait l’objet d’un avis de l’ANSES (maladies des poissons, crustacés, abeilles, carnivores
domestiques...) mais précédemment classées maladies réputées contagieuses. Ces maladies sont repérées par un astérisque (*)
Annexe 1A:
* Infestation due à Aethina tumida (*) Aethina tumida
* Infestation due à Tropilaelaps (*) Tropilaelaps clareae
* Loque américaine (*) Paenibacillus larvae
* Nosémose des abeilles (*) Nosema apis
…. Et le frelon asiatique classé en DS 2
Annexe 2:
* Frelon asiatique (*) Vespa velutina
* Varroose (*) Varroa destructor
Un contexte de sous déclaration et des résultats disparates
selon les départements
Une réévaluation et hiérarchisation des dangers sanitaires en apiculture par
l’ANSES réalisée >> vers un reclassement des DS par le MAAP
11
12
3
Loque américaine
13
Source Bulletin épidémiologique 2011
Pour 2013, bulletin épidémiologique de octobre
2014 (sur la base des réponses de 85 DDPP et DRAAF):
• 3593 visites au niveau national
Nosémose (MRC)
14
Source Bulletin épidémiologique 2011
LA: 19% des suspicions déclarées
par les apis et 70% lors de visites
aléatoires ou ciblées demandées par
les DPP
par les ASA et 336 visites par agents
DDPP
•Pour 97 départements:
*LA
Pour 85 départements:
* Nosémose
Effet « Resabeille »
Peu de recours à l’APMS (LA: 6,7% des cas)
avant l’APDI (LA: 59% des suspicions confirmées)
15
16
4
LA identifiée en 2013 dans seulement 18 départements
17
18
* Quelques résultats de recherche appliquée:
aux contaminants…
- Par analyse multirésidus sur deux années consécutives d’étude:
= > Environ 95% des miels présentent des traces de substances
actives (jusqu’à 8)
= > Entre 40 et 78% des pollens présentent des traces de substances
actives (jusqu’à 5)
= > Entre 65 et 84% des abeilles présentent des traces de substances
actives (jusqu’à 6)
- Au delà de chiffres précis: une exposition importante aux polluants de
l’environnement >> Pour autant, celle-ci n’entraîne pas systématiquement
des mortalités aiguës massives
19
5