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ATous PNC www.unac.asso.fr AIR FRANCE [email protected] Vendredi 2 septembre 2016 PROJET TRUST TOGETHER LE PROJET STRATÉGIQUE Ce jeudi 1er septembre, le Président Janaillac, accompagné du Président Gagey, a réuni l’ensemble des responsables des syndicats représentatifs de l’entreprise afin de lancer officiellement les travaux de son projet stratégique pour le groupe Air France KLM. Quelques semaines après sa prise de fonction, il fait le constat d’une crise de confiance généralisée. Crise de confiance entre Direction et syndicats, entre le management et les équipes, entre les métiers, entre AF et KLM entre les investisseurs et le groupe… Une large consultation sera conduite par le BCG (Boston Consulting Group) ainsi que des enquêtes et groupes de travail. Le PDG a l’intention de partir d’un constat partagé sur la situation du groupe pour bâtir le projet « TRUST TOGETHER » qu’il présentera les 2 et 3 novembre prochains. « Il faudra définir un objectif commun : l’économie ne suffit pas, il faut rappeler le sens de l’action collective avec le passager au coeur de ce projet ». S’il y a clairement un son de sincérité et de bon sens dans les propos de notre Président, la confiance ne se décrète pas. Elle se construit et nous n’en sommes qu’au stade des fondations... il faut dire que jusqu’ici la confiance n’était pas le fort de notre entreprise. LES OBJECTIFS Deux objectifs principaux sont poursuivis : @ Rétablir la confiance à tous les niveaux. Il y a du boulot ! @ Répondre aux questions stratégiques du transport aérien sans se cacher des réalités et avec une ambition de croissance et de performance. Nous prendrait-on enfin pour des adultes ? Pour autant ces questions stratégiques ne sont pas neutres. Jugez plutôt : L Quel rôle pour Transavia ? L Les alliances stratégiques du long courrier. L Quid du low cost Long courrier ? L Quelle stratégie pour la maintenance ? L Quels efforts pour la relation client ? L Quelle organisation pour le groupe ? Les questions adultes peuvent faire peur, mais le véritable danger serait de ne pas se les poser. QUID DES NÉGOCIATIONS EN COURS ? La Direction souhaite maintenant que les négociations en cours prennent en compte la vision et le cadre stratégique qui seront présentés début novembre. Cela implique de repousser les échéances tant PNT que PNC au début de l’année prochaine. Pour les PNT, cela revient a repousser de trois mois, jusqu’au 1er février 2017, le gel de l’application de leurs mesures Transform. En ce qui concerne le PNC, c’est un peu plus compliqué. Pour nous également, la Direction souhaite prendre le temps et dépasser l’échéance de notre accord collectif (31 octobre). Le 4 août dernier, au lendemain de la grève, nous vous écrivions que nous redoutions 3 types de conséquences: @ La première, c’est la crainte de voir la Direction revenir sur les avancées que nous avions obtenues sur toute la période de négociation. Pour mémoire, le projet d’accord était mis à signature jusqu’au 22 juillet ; il a été rejeté par deux syndicats, il n’existe plus… @ La deuxième, c’est de nous retrouver en situation de faiblesse dans la négociation. Il est indéniable, et c’est un constat, que nous sommes aujourd’hui la corporation mise à l’index dans l’entreprise. Hier c’était celle des pilotes, celle qui a accepté de reporter son conflit, celle qui est désormais libre de nous pointer du doigt, malgré tout son soutien d’affichage sur le maintien du conflit. @ La troisième, c’est que nous allons nous retrouver sur le même calendrier de négociation que les pilotes. Même si le PDG s’interdit d’éxacerber les oppositions entre catégories, il y aura forcément des arbitrages à faire entre les demandes des deux corporations, sous la loupe des représentants des personnels sol. Nous risquons d’avoir des revendications contradictoires. La Direction cèdera-t-elle aux uns ou aux autres ? Nous verrons… Nous aurions pu au moins essayer de réfléchir ensemble, les 3 représentatifs du PNC, sur les enjeux qui concernent notre corporation PNC. Ce ne fût pas le cas. C’est simplement dommage et peut être dommageable. Pour l’UNAC, un passage de nos règles en unilatéral n’est pas acceptable ne fut-ce que pour quelques mois. La contractualisation de nos règles de travail est profondément inscrite dans l’ADN de l’UNAC. Si notre objectif est toujours d’aboutir à un accord d’ici l’échéance de notre accord actuel, nous entendons la proposition de la Direction de prolonger ce dernier par avenant. Pour autant, un avenant, ça se négocie. C’est comme la confiance, ça ne se décrète pas. En ce qui concerne l’UNAC, nous ne saurions nous contenter d’un avenant qui ne ferait que prolonger l’ACPNC actuel de 3 mois, sans acter certaines orientations significatives, ainsi que certaines avancées qui faisaient consensus dans le premier round de négociation. Nous espérons pouvoir nous retrouver avec les deux autres syndicats représentatifs pour travailler de manière concertée et nous concentrer sur le même objectif : négocier dans les meilleures conditions, le meilleur Accord Collectif pour le PNC d’Air France. Nous avons également prévenu le PDG que le rôle de l’État dans cette négociation est prépondérant. Avec sa dernière décision d’imposer une nouvelle taxe (CDG Express) aux Compagnies, l’État annihile une bonne partie des efforts que nous avons consentis dans le plan Transform. L’UNAC et les deux autres syndicats représentatifs du PNC avons interpelé conjointement le Premier Ministre sur ce sujet (courrier sur notre site). Nous souhaitons voir dans cette démarche commune un signe encourageant pour l’avenir de notre collectivité. VOTRE CONFIANCE NOUS ENGAGE