L`OISEAU DE FEU Sept contes de Russie

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L`OISEAU DE FEU Sept contes de Russie
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Conte
Nombre de pages : 192
Niveau conseillé : Primaire
Difficulté de lecture : 3
L’OISEAU DE FEU
Sept contes de Russie
Jacques Cassabois
Illustration de couverture de Brigitte Susini
RÉSUMÉ
L’oiseau de feu : Des trois fils du tsar Démian, seul, le jeune Ivan, découvre que le voleur des pommes d’or du jardin est un
oiseau magnifique qui éclaire comme le feu. Le tsar, envahi par le désir de posséder l’animal, envoie ses fils à sa recherche.
La monture d’Ivan est égorgée par un grand loup. Le garçon chemine dans la forêt lorsque le loup réapparaît et lui propose de
devenir sa nouvelle monture. Il l’emporte en plein ciel jusqu’au royaume d’Afrone, le propriétaire de l’oiseau de feu. Le loup
met en garde Ivan de ne pas prendre la cage, mais le garçon désobéit. Des sirènes se mettent à mugir. Afrone promet à Ivan
de lui donner l’oiseau de feu s’il lui rapporte le cheval à la crinière d’or dont il rêve. Au royaume de Koussman, le loup conseille
de ne pas toucher la bride du cheval, mais à nouveau Ivan ne résiste pas. Koussman, réveillé par un tintamarre de clochettes,
cédera son cheval si le tsarévitch revient avec Hélène, la fille de Dalmat. Cette fois, c’est le loup qui va la chercher. Hélène et
Ivan tombent amoureux l’un de l’autre. Comment faire pour la garder ainsi que l’oiseau et le cheval ? Le loup va se
métamorphoser en Hélène auprès de Koussman, le temps de récupérer le cheval, puis en cheval auprès d’Afrone, le temps de
rapporter l’oiseau de feu. Les méchants frères d’Ivan, l’ayant découvert endormi, le tuent et emportent Hélène, le cheval et
l’oiseau chez leur père. Le loup gris réapparaît une dernière fois pour ressusciter Ivan à qui il fait boire un élixir que lui apporte
un corbeau en échange de la vie sauve de son petit. A la cour, la vérité est rétablie. Ivan épouse Hélène avec pour témoins le
cheval et l’oiseau. Les deux chances : Deux frères se marient, le cadet avec une femme riche, l’autre avec une femme
pauvre. La fortune du cadet grossit tandis que son frère tire la langue pour joindre les deux bouts. Ce dernier, un jour qu’il
demande à son cadet de lui prêter un de ses chevaux, découvre que les bêtes, conduites par des inconnus, labourent ses
champs tandis que leur propriétaire se tourne les pouces. Il apprend que c’est la Chance qui favorise son frère. L’aîné, furieux,
se jette alors sur sa Chance à lui qui dort, sans rien faire, dans le champ. Elle lui conseille de se convertir dans le commerce.
En partant pour la ville, l’aîné s’aperçoit qu’un homme en haillons, le Chagrin, habitait chez lui. Il l’enferme dans un coffre qu’il
enterre. La chance désormais sourit à la famille. Le cadet, jaloux, libère le Chagrin, mais celui-ci ne veut plus loger que chez
lui. A son tour, il perd sa fortune. Le gel craquant : Un veuf, père de Marthe, et une veuve, mère de deux filles, se remarient
et vivent dans une isba assez vaste pour tous. Bien vite, Marthe, au doux caractère, se voit confier toutes les corvées tandis
que sa belle-mère et ses sœurs se moquent d’elle. Le père, de caractère faible, ne résiste pas à sa femme. Cette dernière
décide de marier Marthe au Gel Craquant. Laissée seule au plus profond de la forêt enneigée, Marthe est enserrée par Gel
Craquant. Déjà ankylosée, la jeune fille qui s’est proposée de le servir et de l’épouser parvient à l’attendrir par son courage. Il
la recouvre de fourrures et laisse à ses pieds un coffre chargé de merveilles. Revenu chercher sa fille, le père la ramène
vivante, au désespoir de sa belle-mère. Celle-ci imagine alors que ses filles, à leur tour, reviendront avec des trésors si on les
marie à Gel Craquant mais ce sont deux blocs de glace que l’on retrouve dans la forêt. Rien ne s’oublie aussi vite qu’un
service rendu : Un paysan rend service au loup, poursuivi par des chasseurs, en le cachant dans son sac. A peine libéré, ce
dernier veut manger l’homme en affirmant que rien ne s’oublie aussi vite qu’un service rendu. Consultées, une jument et une
chienne, abandonnées après des années de bons services par leurs maîtres, acquiescent. La renarde, elle, veut vérifier si
l’homme a bien rendu service en demandant au renard de se mettre dans le sac. Une fois enfermé, le paysan le frappe et pour
finir fracasse le crâne de la renarde. Ivan-Tsarévitch et le Blanc Guerrier de la plaine : A peine installé sur le trône, le jeune
Ivan-tsarévitch, seul contre tous, transformé en un chevalier de feu monté sur un destrier tempête, a déjà vaincu trois armées.
Lorsqu’il demande conseil à ses sœurs, celles-ci lui répliquent que le Blanc Guerrier, lui, combat depuis plus de trente ans la
Baba Yaga. La louve borgne mène Ivan au campement de Blanc Guerrier qui reconnaît la supériorité d’Ivan. Tous deux
arrivent à bout des milliers de guerriers de Baba Yaga. Mais celle-ci leur échappe en s’engouffrant dans les abîmes. Avec le
cuir de mille taureaux, les deux hommes fabriquent une corde maintenue par Blanc Guerrier à laquelle s’accroche Ivan pour
descendre sous terre. Il tue Baba Yaga et ramène sa fille, amoureuse de Blanc Guerrier. Les bonnes réponses : Un soldat
répond aux questions du tsar qui, pour le récompenser, le met en prison en lui annonçant la venue de trente dindons. Ces
dindons sont en fait de riches marchands. En échange des réponses qu’ils n’ont su donner, ils procurent au soldat les roubles
nécessaires à sa libération. Le songe prophétique : A l’aide d’une chapka qui le rend invisible, de bottes filantes, d’un tapis
volant et accompagné de onze compagnons de route qu’il a choisis semblables à lui, Ivan aide le tsar, amoureux d’Hélène-laBelle, à réussir les trois épreuves qu’elle impose à ses prétendants. Quand elle apprend quel Ivan résout les problèmes, elle le
rase durant son sommeil, mais, à son réveil, celui-ci demande à ses compagnons de se raser également.
© EDDL Paris 12, 2011
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : On fera décrire l’illustration de couverture correspondant au premier conte. On vérifiera, à la suite de
la lecture, quel est le personnage représenté (le plus jeune fils d’un tsar) et comment l’oiseau perd ses plumes.
En quatrième de couverture, quels personnages sont nommés (le fils d’un tsar, un oiseau, une adorable jeune fille, un
ogre terrifiant, un paysan, un loup, etc.) ?
Feuilletage : Sur le rabat de couverture, on découvrira le portrait de l’auteur et sa biographie.
De combien de contes se compose le livre (voir table p. 191) ? On observera que les titres du recueil sont
accompagnés de sous-titres commençant tous par la formule : « Où l’on voit ».
II . Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Dans L’Oiseau de feu, pourquoi le tsar est-il rassuré d’apprendre que le voleur de pommes est
un oiseau (p. 17, car il craignait qu’un de ses sujets brave son autorité) ? Que veulent éviter au tsarévitch Afrone et Koussman
(que le monde entier apprenne qu’il est un voleur) ? P. 27, le tsar a-t-il raison de dire : « On ne combat pas le vol par le
vol. » ? Finalement, Ivan et le loup respectent-ils les marchés conclus avec chacun des tsars (Non, puisqu’Ivan dépossèdera
les uns et les autres d’Hélène, du cheval à la crinière d’or et de l’oiseau de feu sans rien apporter en échange.) ?
On notera, au fur et à mesure du conte, les exploits du jeune héros dans Ivan-Tsarévitch (A titre d’exemples : p. 114, il
tue tant d’hommes que leurs cadavres élèvent des collines ; p. 116, sa lance embroche cent hommes à la fois, son fouet en
déchire cinq cents et son épée en tranche mille, etc.). P. 119, que sont les cavernes et les bourrasques de flocons aperçus
(les bouches des hommes et l’écume des naseaux de leurs chevaux) ? P. 140, pourquoi Ivan ne frappe-t-il pas une seconde
fois Baba Yaga (car un deuxième coup aurait ressuscité l’ogresse) ?
Échanges / Argumentation et Débats : Dans Les Deux Chances, la jalousie du cadet envers la soudaine richesse de
son aîné est-elle compréhensible ? On réfléchira sur la morale du conte : « Richesse ou pauvreté […] Rien n’est jamais
acquis ».
Comment se comporte le père de Marthe dans Le Gel Craquant (A titre d’exemples : P. 76, il laisse sa femme ne
donner les corvées qu’à sa fille et ne réclame pas plus d’équité. Il fait montre de timidité et de faiblesse.) ? P. 81, est-il
excusable lorsqu’il abandonne sa fille ? P. 94, est-il encore temps de se faire respecter ?
Le père puis le tsarévitch du Songe prophétique ont-ils le droit de se considérer l’un et l’autre comme ayant tout
pouvoir sur Ivan (pp. 159 à 161) ? Le jeune homme est-il animé d’un sentiment de vengeance (Voir p. 163 : Non, il estime qu’il
se doit d’aider celui qui, s’il l’a mis au cachot, lui a pourtant sauvé la vie.) ?
Dans Rien ne s’oublie aussi vite qu’un service rendu, qui, la renarde aide-t-elle (l’homme qui, grâce à sa ruse,
échappera à l’appétit du loup) ? Quel remerciement en reçoit-elle (aucun, puisqu’elle est tuée par le paysan, p. 108) ? La
classe échangera, en choisissant si possible des exemples concrets, sur l’ingratitude ou au contraire la reconnaissance que
l’on peut parfois observer chez ceux à qui l’on a rendu service.
Activités en relation avec la lecture : Pp. 135 à 137, les tailleurs et les cordonniers de Baba Yaga fabriquent des
hussards et des cosaques. Des reproductions, gravures ou peintures où sont représentés les soldats du temps des tsars
seront recherchées.
On fera écouter aux lecteurs un enregistrement de L’Oiseau de feu d’Igor Stravinski en essayant de repérer au cours
de l’audition certains des passages de la narration.
III. Dire / Quelques suggestions
Dans Rien ne s’oublie aussi vite qu’un service rendu, la lecture expressive des pp. 102 à 105 mettra en relief
l’ingratitude de l’homme envers les animaux qui lui ont rendu service et la piètre opinion qu’ont ceux-ci de leurs anciens
maîtres. Pp. 105 à 108, on rendra la subtilité de la renarde et la balourdise du loup qui ne devine pas où elle veut en venir.
IV. Écrire / Quelques propositions
P. 21, trois pancartes se présentent à Ivan. Les élèves en imagineront quelques autres.
Pp. 142 et 143, on apprend que le héros revint un jour marié à la plus belle des belles. Que s’est-il passé dans le
royaume du Dragon-roi ? Aux lecteurs de l’écrire.
© EDDL Paris 12, 2011