1795 manneken-pis

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1795 manneken-pis
1795
MANNEKEN-PIS
La Belgique fut divisée en départements français sous la Révolution ;
c'est une des raisons pour la quelle je pense pouvoir relater ici la légende du
« Plus vieux bourgeois » de Bruxelles.
Les légendes :
l) Un riche Bruxellois ayant perdu son fils âgé de 3 ou 4 ans, dans la
cohue d'une fête populaire, le retrouva cinq jours après, au coin de la rue du
Chêne et de la rue de l'Etuve, en train de faire pipi.
2) Le jeune fïls de Godefroid II, duc de Brabant, âgé de 6 ans à peine,
s'est enfui du château paternel, il aurait vagabondé par les bas quartiers de
la ville, en compagnie de garnements de son âge. Avec l'argent dérobé à sa
gouvernante, il aurait bu beaucoup de faro (bière), et aurait finalement été
retrouvé dans la pose que l'on connaît.
3) La statue aurait été réalisée en l'honneur d'un petit Bruxellois
nommé Julien qui, au XIIIe siècle, aurait sauvé Bruxelles de la destruction,
en éteignant par ce moyen naturel, la mèche d'une machine infernale, avec
laquelle les ennemis voulaient incendier la cité.
4) Un Israélite habitant l'artère dénommée depuis lors « rue de
l'Homme Chrétien », s'empara du fils d'un riche commerçant, pendant qu'il
satisfaisait un petit besoin. Le Juif mena l'enfant chez lui, dans l'intention de
le crucifier. Mais le père invoqua la Sainte vierge, qui força le ravisseur à
rapporter le petit à l'endroit où il l'avait enlevé.
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La vérité :
Sinon la plus vraisemblable : Godefroid III, duc de Brabant était encore
un bambin quand il succéda à son père, en 1142. Profitant de son jeune âge,
ses vassaux se révoltèrent. Sa mère, la duchesse Lutgarde, intervint, aidé de
Thierry d'Alsace, comte de Flandre.
Les soldats flamands ayant exigé de voir le jeune duc, défilèrent devant
le petit Godefroid, tenu dans les bras de sa mère.
Le sire de Gaesbeek dit alors « Madame, si vous voulez que nous
soyons victorieux, il faut que le jeune duc assiste à la bataille ! »
Ainsi fut fait. Telle une mascotte, le berceau contenant le jeune
Godefroid fut suspendu aux branches d'un chêne, et l'étendard au loin d'or du
Brabant déployé au dessus de lui.
La bataille se déroula à Ransbeck, près de Vilvorde, à 15 km de
Bruxelles. Le sort des armes resta longtemps incertain, mais l'ennemi ne
réussi pas à faire reculer l'armée ducale au-delà du berceau porte chance.
A un moment donné, les soldats virent le petit prince, qui debout,
faisait pipi. Ce geste fut interprété comme une bravade envers l'ennemi. Les
guerriers ducaux s'élancèrent à nouveau et culbutèrent leurs adversaires.
En souvenir de cette victoire, on éleva à Bruxelles une fontaine
perpétuant le geste désinvolte du jeune duc. Le chêne, quant à lui, donna
son nom à la rue voisine. D'abord taillée en pierre blanche, il fut coulé en
bronze par le sculpteur flamand Jérôme Dusquennois.
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1795
MANNEKEN-PIS
En 1695, pendant le bombardement de Bruxelles par le maréchal de
Villeroy, le Manneken fut mis à l’abri, puis replacé triomphalement sur son
socle, après la catastrophe.
Quelques années plus tard, l'Electeur de Bavière Maximilien-Emmanuel,
qui gouvernait les Pays-Bas, offrit à Manneken-Pis un habit bleu à la
bavaroise, pour associer symboliquement tous les Bruxellois au bénéfice de
sa générosité ; une tradition est née.
En
1745, la
statuette
expéditionnaire anglais
fut
débarqué
dérobée
par
les
soldats d'un
à Ostende. Retrouvée
à
corps
Grammont,
Maneken-Pis fut exposé sur la Grand-Place de cette ville, avant d'être
restituée aux Bruxellois.
Peu après, ce furent les gardes-françaises, qui kidnappèrent le petit
Julien. Ce rapt provoqua une véritable émeute. Grâce à l'intervention de Louis
XV, le Manneken réintégra vite son piédestal.
En guise de dédommagement, le roi de France lui octroya un
magnifique habit de brocart, brodé d'or, l'ordre de Saint-Louis et le droit de
porter l'épée, ce qui obligeait les soldats à lui rendre les honneurs.
Chaque fois que les remous ou les vicissitudes de l'Histoire amenaient
en Belgique de nouveaux maîtres ou d'illustres visiteurs, ils offraient un habit
ou une coiffure symbolique au « plus vieux bourgeois de Bruxelles ».
En 1790, il arbora la cocarde des révolutionnaires brabançons. Ensuite,
il porta le bonnet phrygien de la Révolution Française. Napoléon ne manqua
pas d'aller le saluer et en fit un chambellan chamarré. La Maison d'OrangeNassau lui fit présent d'un habit à ses armes.
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MANNEKEN-PIS
Dans la nuit du 5 octobre 1817, la statuette fut volée par un ancien
forçat nommé Antoine Licas. Le coupable fut découvert et condamné aux
travaux forcés à perpétuité, à l'exposition au carcan et à la flétrissure au fer
rouge.
En 1822, une riche dame, légua par voie testamentaire, une rente de
mille florins destinée à l'entretien du petit Julien.
En 1830, il revêtit le sarrau bleu et ceignit l'écharpe tricolore des
volontaires de la révolution belge.
Après la guerre de 1914-18, il porta l'uniforme des soldats de l'Yser et
fut nommé caporal dans l'armée française.
Le Manneken-Pis possède quelques centaines de costumes, qui sont
conservés au Musée Communal de Bruxelles.
Il fait partie de la Marine française, des Chasseurs alpins, de la Légion
Etrangère, des Grenadiers anglais, des Highlanders, de la RAF, des MP
américains, des Bersagliers italiens et même des Carabiniers monégasques !.
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