Revue trimestrielle de l`Association des Comptables Publics

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Revue trimestrielle de l`Association des Comptables Publics
N° 141 septembre 2011
Revue trimestrielle de l’Association des Comptables Publics
prix 5 €
ASSOCIATION DES COMPTABLES PUBLICS
Président fondateur
Raymond LE LUHANDRE - TP Honoraire.
Présidents d’honneur
Martial ROUX, André NEUVILLE , Jacques MORIN, Francis VERLY, Georges PICAVET, Lionel RAYNAUD, Didier TIBERGHIEN.
BUREAU DE l’ASSOCIATION
Président : Lionel LE GALL
Centre des finances publiques – 17 rue de la Poterne – 59380 Bergues
Tél. 03.28.68.86.21 – mail : [email protected]
1er vice-président : Christian DUCUING
SIE de Bonneville – 340 quai du Parquet – BP144 – 74137 Bonneville cedex
Tél. 04.50.25.29.02 – [email protected]
Vice-président réseau et management : Alain PACCIANUS
SIE de Pornic – 3 rue Jean Sarment – 44210 Pornic
Tél. 02.40.64.05.14 – [email protected]
Vice-président SIE : Brigitte OLLIVIER
SIE Annecy – Cité administrative – 7 rue Dupanloup – 74000 Annecy
Tél. 04.50.88.45.70 – [email protected]
Vice-président recettes de l’État perçues auprès des particuliers :
Daniel DELPOUX • SIP Balma – 76 rue saint Jean – 31137 Balma cedex
Tél. 05.62.57.73.68 – [email protected]
Vice-président gestion publique : Éric DEMONFORT
Paierie départementale – 25 cours Jean Pénicaud – 87037 Limoges cedex
Tél. 05.55.33.73.16 – Fax 05.55.26.43.15 – [email protected]
Vice-présidente déléguée réseau et management : Nassima ZAÏDI
Trésorerie – 45 allée de la Balme – 71330 St Germain du bois – Tél. 03.85.72.00.21
Fax 03.85.72.42.51 – [email protected]
Vice-président déléguée SIE : Colette NIGRON
SIE de Roanne – 3 place du champ de foire – 42300 Roanne
Tél. 04.77.44.01.62 – [email protected]
Vice-président délégué recettes de l’État perçues auprès des particuliers :
Jean-Pierre MARASI – DRESG – 10 rue du centre – 93465 Noisy le grand cedex
Tél. 01.57.33.83.68 – Fax 01.57.33.83.69 – [email protected]
Vice-président délégué gestion publique : Pascal CLAUSS
Trésorerie municipale – 120 d Grand’rue – 67500 Haguenau – Tél. 03.88.73.73.31
Fax 03.88.73.47.77 – [email protected]
Secrétaire général : Laurent ROSE-HANO
Trésorerie Echenoz – 2 place d’armes – BP411 – 70014 Vesoul cedex
Tél. 06.47.33.14.95 – Fax 03.84.75.09.33 – [email protected]
Secrétaire général adjoint : Jean-Marie CHAUCHOT
Trésorerie – 30 rue Narcisse Bertholey – 69600 Oullins – Tél. 04.72.66.31.91
Trésorière : Flora GOASDOUE • Trésorerie – 6 rue du Dr Barrabe – 61700 Domfront
Tél. 02.33.38.39.36 – Fax. 02.33.38.39.36 - fl[email protected]
Rédacteur en chef du TU : Jean-Louis PUELL
Centre des finances publiques – 20 rue des Écoles – 93604 Aulnay sous Bois cedex
Tél. 01.48.66.13.59 – Fax 01.48.79.27.03 – [email protected]
Rédacteur en chef adjoint du TU : Michel HEULERS
SIE Cannes extérieur – 16 bd Leader – 06153 Cannes la Bocca cedex
Tél. 04.93.90.45.72 – [email protected]
AUTRES MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATION
Laurent BOUCHE
• Centre des finances publiques – 10 bd de Ferrières
89800 Chablis – Tél. 03.86.42.10.93
Sylvain
MARECHAL
• Centre des finances publiques – 2 rue de Salins
25270 Levier – Tél. 03.81.89.50.61
Jean-Claude
BROST
• SIE Toulon nord-est – Rue St Bernard - BP 206
83081 Toulon cedex – Tél. 04.94.22.71.01
Alain MOREL
• Centre hospitalier Marchant – 134 rte d’Espagne
31300 Toulouse – Tél. 05.61.43.77.18
Roland COHEN
• Retraité – 11 rue des sœurs – 60500 Vineuil St Firmin
Tél. 03.44.60.05.49
Raymond
MORELET
• Retraité – La Couture de la Lande
87570 Rilhac Rancon – Tél. 05.55.36.46.96
Laurence
COURIOL
• Centre des finances publiques – 10 rue Maxime Guillot
21300 Chenôve – Tél. 03.80.54.07.21
Monique
ORTSCHEIDT
• Retraitée – 8 rue des Chataigniers
67110 Oberbronn – Tél. 06.83.12.28.56
Sylvette
COURTADE
• Centre des finances publiques – 70 T av Ledru Rollin
94170 Le Perreux Sur Marne – Tél. 01.43.24.30.16
Thomas PASCAL
• Mairie – place de la République – 64800 Nay
Gilles RAMOND
Bernard
DEKEYZER
• Retraité – 4 chemin du bois brulé
02860 Bruyeres et Montberault – Tél. 03.23.24.84.60
• Trésorerie – 5 rue des Marais – BP 33
35430 Chateauneuf d’Ille et Vilaine – Tél. 02.99.58.36.92
Monique DICK
• SIE Moutiers – 71 rue de Gascogne – BP 17
73604 Moutiers cedex – Tél. 04.79.22.84.59
Pascal
RAMPNOUX
• PRS de l’Isère – 38 av Rhin et Danube
38047 Grenoble cedex – Tél. 04.76.39.39.76
Patrice RUFIN
• Trés. Paris-Amendes 2D – 64 bd de Belleville
75020 Paris – Tél. 01.43.58.63.85
Jean-Louis DULAUROY • Retraité – 25 rue Mouleux – 57245 Peltre – Tél. 03.87.76.01.05
Virginie
DUMONT
• Centre des finances publiques – rue Gambetta
16450 Saint Claud – Tél. 05.45.71.36.26
Michèle SOULIER
• Centre des finances publiques – 14 rue Sambin
21000 Dijon – Tél. 03.80.66.02.71
Thierry
HIGOUNENC
• AC de l’ENVT – BP 87614 – 23 Chemin des Capelles
31076 Toulouse CX 03 – Tél. 05.61.19.38.08
Emmanuelle
SOURISSEAU
• DRFiP Hérault – 334 allée HII de Montmorency
34000 Montpellier – Tél. 04.67.15.75.15
Pierre LAFARGUE
• Retraité – Rés. St Forcet – 21 rue St Forcet – 64100 Bayonne
Michèle
LAFLAQUIERE
• DRFiP Midi Pyrénées – 34 rue des lois
31000 Toulouse – Tél. 05.61.10.68.15
Bernard
TOURAINE
• SIE Tarbes – 1 boulevard du Maréchal Juin
65023 Tarbes cedex – Tél. 05.62.44.40.44
Vincent LARRIEU
• Trésorerie – 42 rue du Planty
49300 Cholet – Tél. 02.41.71.96.48
Louis LIOGIER
• Centre des finances publiques – Hôtel de Ville – bd Résistance et Déportation – 49100 Angers – Tél. 02.41.05.47.01
Pierre
LOUSTAUNAU
• DDFiP Pyrénées Orientales – Square Arago
66950 Perpignan cedex – Tél. 04.68.35.88.34
Olivier TURLOTTE • PRS de Savoie – 51 av de Bassens
73018 Chambery – Tél. 04.79.60.40.55
Rémi VITROLLES
• Centre des finances publiques – av Elzeard Rougier
13400 Aubagne – Tél. 04.42.36.92.40
Marc-Antoine
VITTE
• AC de la Régie industrielle des établissements
pénitentiaires – 11 rue Louisa Paulin – BP 104
19015 Tulle cedex – Tél. 05.55.29.99.32
(e-mail des administrateurs : [email protected] – Si prénom composé tiret entre chaque prénom)
CORRESPONDANTS
Déléguée aux
Michèle SOULIER
relations publiques
e-mail : [email protected] – Tél. 03.80.66.02.71 – Fax 03.80.65.46.83
Site Internet
Jean-Marie CHAUCHOT
www.comptables-publics.fr
e-mail : [email protected] – Tél. 04.72.66.31.91
Liaison avec
Monique ORTSCHEIDT
les retraités
e-mail : [email protected] – Tél. 06.83.12.28.56
ENT
Pierre LOUSTAUNAU
e-mail : [email protected] – Tél. 04.68.35.88.34
SECRÉTARIAT
Catherine KAEPPLER • ACP • 41 rue de la Chaussée d’Antin – 75009 PARIS
Tél. 01.53.25.09.87 – Fax 01.42.81.30.28 – e-mail : [email protected]
5
www.comptables-publics.fr
SOMMAIRE
2
Édito
Actualités Conseil d’administration
3
Le mot du rédacteur en chef
du 11 mai 2011 PAGE 5
3
Agenda de l’ACP
4
Actualités
4
Salut l'artiste
5
Conseil d’administration
du 11 mai 2011
9
Dossier
9
La régie industrielle
des établissements pénitentiaires
12
Études
12
À propos de l'académie des sciences
et techniques comptables et financières
16
Le secteur public : la normalisation
comptable à l'épreuve de la crise
21
Reportage
21
Chambre régionale des comptes
d'Aquitaine
25
Entretien avec M. Nicolaieff,
délégué interrégional du directeur général
pour la région Ouest Pays de la Loire
30
Le carnet de la revue
32
En bref
Reportage Chambre régionale
35
Vie de l’association
35
Assemblée départementale
de l’Ardèche
38
Assemblée départementale
du Finistère
39
Assemblée départementale
de Paris
42
Assemblée départementale
des Deux-Sèvres
44
Assemblée départementale
du Var
47
Assemblée départementale
de la Martinique
Vie associative Assemblée
51
9
Dossier
La régie industrielle des
établissements pénitentiaires PAGE 9
21
39
des comptes d'Aquitaine PAGE 21
départementale de Paris PAGE 39
En direct du Journal Officiel
47
Vie associative Assemblée
départementale de la Martinique PAGE 47
Édito
P
lusieurs pages de ce numéro sont consacrées aux conférences organisées par l’académie des sciences et techniques
comptables et financières et au club comptable des juridictions financières. Le fait que nous soyons invités dans de telles
manifestations démontre l’importance prise par l’ACP dans la
sphère comptable.
Sans s’éloigner de nos préoccupations au quotidien, ces réflexions nous conduisent à imaginer ce que sera le comptable
public de demain. Si nous ne pouvons que souscrire au maintien
de l’ensemble de nos missions, le développement de la qualité
comptable et la mis en œuvre des contrôles internes font évoluer notre métier.
Les comptes-rendus des différentes assemblées laissent apparaître le même constat : une réelle lassitude et un sentiment
d’impuissance des collègues soumis à des demandes de plus en
plus exigeantes dans un contexte de réduction des effectifs.
Toute organisation humaine a besoin pour avancer de motivation et d’adhésion. Le nouveau classement ainsi que les règles
de gestion concourent à cette motivation, même s’il demeure
des précisions à obtenir sur quelques points. Pour l’adhésion, la
situation est plus compliquée. L’ACP a été parmi les premiers à
prendre position en faveur de la fusion et nous sommes convaincus que nous n’avons jamais été aussi forts. Toutefois les attentes entre les directions locales et les postes comptables sont
de moins en moins partagées.
Un dialogue de gestion rénové, permettant de faire de réels
choix, une réflexion sur nos modes de fonctionnement dans
chaque département et enfin une réorientation des moyens à
destination des postes non centralisateurs à l’instar des cellules
d’aide au réseau, participeraient à accompagner l’évolution de
notre profession.
Lionel Le Gall
septembre 2011
(2
Le mot
du rédacteur en chef
M
algré une période de rentrée chargée pour chacun d’entre nous,
je vous engage à prendre un temps pour lire les articles de ce
nouveau numéro du Trait d’Union qui participe à l’acquisition
des connaissances utiles pour exercer notre profession de comptable.
Nos collègues
Jean-Louis Martin a fait valoir ses droits à la retraite au mois de juin dernier
après avoir beaucoup donné tout au long de sa carrière aussi bien pour
notre association que dans de nombreux autres environnements de notre
administration. J’ai souhaité mettre à l’honneur ce collègue et ami dans ce
numéro en publiant un article rédigé par un président d’honneur de l’association des comptables publics.
Nos débats, nos orientations
Comme à l’accoutumée, vous trouverez dans la rubrique « Actualités » les orientations et débats qui ont eu lieu au dernier conseil d’administration du 11 mai 2011.
Nos différents métiers
Les établissements publics de l'État et certains comptes de commerce sont gérés par un poste comptable à la tête duquel est placé
un agent comptable, souvent également chef des services financiers. Pour mieux connaître les spécificités du métier d’agent
comptable, un article de ce numéro, est consacré à la présentation d’une des nombreuses agences du réseau : la Régie Industrielle
des Établissements Pénitentiaires. Merci à Marc-Antoine Vitté de nous a voir présenté son environnement professionnel et d’avoir
pu mettre à notre disposition quelques photos.
Nos participations aux réflexions
L’Association des Comptables Publics participe aux échanges de l’Académie des sciences et techniques comptables et financières et
au club comptable des Juridictions financières. Dans ce cadre, il m’a semblé intéressant de vous proposer notamment la conférence
relative au contrôle fiscal automatisé et celle relative à la normalisation comptable à l’épreuve de la crise qui s’est déroulée dans les
locaux de la cour des comptes. Le Trait d’Union relate ces manifestations dans sa rubrique « Études ». Les travaux sur la normalisation comptable seront exposés dans les quatre prochains numéros. Ces articles permettent d’avoir une meilleure connaissance
des instances nationales et internationales de normalisation comptable et une réflexion sur l’ensemble de ces sujets.
La vie associative
De par la richesse de notre vie associative, de nombreuses pages de ce numéro sont consacrées aux assemblées et rencontres
qui se sont déroulées ces derniers mois.
Bonne lecture à tous.
Jean-Louis Puëll
Agenda de l’ACP
Vendredi 21
Octobre 2011
Jeudi 6
Vendredi 7
Jeudi 13
Assemblée régionale de Lorraine
Assemblée régionale d'Alsace
Assemblée départementale
d'Ile-de-France à Paris la Coupole
Jeudi 27
Assemblée régionale de Rhône-Alpes
à Chambéry
Assemblée régionale de Bretagne
à Mur (22)
septembre 2011
(3
actualités
Salut l’artiste
C’est en ces termes que Monsieur Jean-Pierre Conrié, directeur régional des finances
publiques d’Ile-de-France s’est adressé à Jean-Louis Martin le 16 juin 2011 à l’occasion de
son départ à la retraite.
La République
vous a exprimé sa
reconnaissance en
vous nommant
Chevalier dans
l’Ordre National
du Mérite.
De gauche à droite : Jean Bassères, chef de service de l’inspection générale des finances, Lionel
Raynaud, président d’honneur de
l’ACP, et Jean-Louis Martin.
De gauche à droite en première ligne : Jean-François Mann,
Patrice Rufin, membre du conseil d’administration de l’ACP, Pierre
Andlauer, président de l’ACP Paris, Lionel Raynaud, président
d’honneur de l’ACP, Maîté Martin et Jean-Louis Martin.
De gauche à droite : Jean-Louis Martin et Jean-Pierre Conrié,
directeur régional des finances publiques d’Ile-de-France.
Sa stature professionnelle,
exprimé sa reconnaissance en vous nommant Chevalier
dans l’Ordre National du Mérite. Pour ce qui est de notre
administration, elle a eu à maintes reprises l’occasion de
saluer votre action mais il était nécessaire aujourd’hui,
encore une fois, de vous donner l’écho de sa gratitude, à
laquelle je me suis efforcé d’y ajouter, de tout mon cœur,
mes remerciements personnels ».
Jean-Louis l’a
construite de trois façons :
• en détenant une maîtrise parfaite du métier de
comptable public ;
• en étant un acteur permanent de la modernisation
de la gestion publique ;
• en étant un animateur inlassable de la solidarité
professionnelle au sein de la communauté des
comptables publics par ses engagements au sein
de l’Association Professionnelle des Comptables
Publics pendant 20 ans dont 12 en qualité de viceprésident, au sein de l’AFCM en tant que premier
vice-président, à l’AMF comme membre du conseil
d’administration et au sein du syndicat FO Trésor,
élu notamment pendant 11 ans à la CAP Nationale
qui a en charge la gestion des trésoriers.
Monsieur Conrié
a terminé son propos par ses
mots : « votre stature personnelle comporte à mes yeux trois caractéristiques fortes, elle se fonde sur le
courage, la loyauté, les qualités
de l’homme d’esprit. Au moment
ou vous prenez votre retraite
soyez donc assuré de
la gratitude de la
République, de la
gratitude de notre
administration. La
République vous a
Dans son discours de remerciements, Jean-Louis
nous a parlé de ses débuts dans sa vie professionnelle, de son sens du service public, de la solidarité
professionnelle et de la fierté qu’il avait eu à être un
comptable public. Il a remercié les nombreux amis
présents : Jean Bassères, chef de service de l’inspection générale des finances, Lionel Raynaud, président
d’honneur de l’ACP, Christian Guicheteau, président
de l’AFCM, Jean-Luc Nodenot, président de l’AMF,
Gérard Mazuir, ancien secrétaire général de FO Trésor. De nombreux trésoriers-payeurs généraux ainsi
que beaucoup de comptables d’Ile-de-France étaient
venus, certains avec beaucoup d’émotion.
Il a enfin remercié son épouse Maîté qui a accepté
ses nombreuses absences et qui lui a apporté un soutien total.
Lionel Le Gall étant en déplacement en province,
c’est votre serviteur, ému et fier, qui a représenté
l’ACP et qui a donné à Jean-Louis le quitus complet
pour l’ensemble de son œuvre.
Lionel Raynaud.
septembre 2011
(4
actualités
actualités
Conseil d’administration
du 11 mai 2011
Le 11 mai 2011
Le président Lionel Le Gall ouvre le conseil d’administration du 11 mai 2011 par le rapport
d’activité du trimestre écoulé.
Des assemblées
générales récentes,
départementales
et régionales,
il ressort
De gauche à droite : Daniel Delpoux, Laurent Rose-Hano, Lionel Le Gall,Christian Ducuing, Alain Paccianus et Nassima Zaïdi.
une absence
de changement
ACTUALITÉS
Classement
Le président, Lionel Le Gall revient sur les données du
classement des postes comptables. On aurait du communiquer davantage. Tous les collègues ne sont pas au
courant. Autre difficulté apparue sur ce sujet : la prise
en compte des recettes. Lors des audiences préalables
avec la direction générale qui se sont tenues sur le classement, l’ACP avait demandé que les recettes communales constituent un des critères de classement. Cette
demande a été acceptée par la direction générale, mais
par la seule prise en compte du compte de tiers 4111.
Lorsque nous l’avons appris, il était trop tard pour modifier les critères.
Michèle Soulier déplore qu’une seule année ne soit
prise en compte pour les amendes. Compte tenu de la
variabilité de leur volume, il eût été plus judicieux de
prendre en compte les deux dernières années.
Lors des audiences préalables au classement, deux
simulations nous ont été présentées. Celles-ci pondéraient différemment les activités de recouvrement
et celles de gestion des collectivités locales. Elles se
distinguaient également par le nombre de postes
comptables qui changeaient de catégorie. L’ACP s’est
prononcée en faveur de la simulation pondérant le
plus la gestion des collectivités locales.
Responsabilité personnelle et pécuniaire
La proposition de l’ACP d’un traitement différencié
selon que le débet entraîne ou non un préjudice pour
la collectivité est analysée par la direction générale.
L’une des difficultés consiste à déterminer les cas dits
avec préjudice. La DGFiP va discuter de ce point avec
la Cour des comptes. On pourrait s’orienter vers une
détermination du préjudice élaborée par la jurisprudence de la Cour des comptes. Le pouvoir de remise
du ministre ne semble plus mis en cause. Les éventuels débets prononcés sur une dépense non visée en
raison du contrôle hiérarchisé de la dépense constituent un problème à ce jour non résolu.
sur le management :
la pression sur les
chefs de poste se
maintient au plus
haut niveau.
Assemblées générales
Des assemblées générales récentes, départementales et
régionales, il ressort une absence de changement sur le
management : la pression sur les chefs de poste se maintient au plus haut niveau. Le comptable est pris entre des
objectifs toujours plus forts qu'il supporte seul au sein de
son unité. C’est plus dur dans les petits départements. Le
message a été transmis à la DGFiP notamment le « plus
blanc que blanc » des petits départements (sur les délais de
rendus des enquêtes entre autres).
La Cour des comptes procède à une évaluation de la
création de la DGFiP. Dans ce cadre, elle a auditionné
l’ACP, représentée par Lionel Le Gall, Christian Ducuing
et Laurent Rose-Hano, le 10 mai durant deux heures.
Nous avons exprimé le point de vue général de l’ACP.
Les comptables ont élargi le champ du conseil aux élus
locaux à la fiscalité directe locale. L’accueil fiscal dans les
trésoreries de proximité est une réussite par le nombre
de visites. Cependant, le manque d’effectif, et la mauvaise répartition des effectifs restants pénalisent la performance des trésoreries. Le pilotage local n’est pas optimal, {…}
septembre 2011
(5
actualités
De gauche à droite : Marc-Antoine Vitté, Bernard Dekeyser, Michel Heulers, Jean-Louis Dulauroy, Thierry Higounenc et Vincent Larrieu.
{…} notamment par une insuffisance de soutien concret aux
postes. Christian Ducuing ajoute que nous avons évoqué
avec la Cour des comptes la frilosité de certaines directions locales à accorder les ANV.
VICE-PRÉSIDENCE RÉSEAU
ET MANAGEMENT
[…]
création du statut
d’emploi d’inspecteurs spécialisés
(+40 PTS indice)
dans la filière GP
[…]
Règles de gestion
Alain Paccianus intervient sur les règles de gestion :
• le premier point concerne le tableau d’avancement
IDCN/IDHC 2012 (instruction du 6 mai 2011). Cette
instruction a fait l’objet de nombreuses questions d’adhérents de l’ACP tant sont nombreuses les règles dérogatoires qui y sont exposées. Une première information
a été diffusée à ce sujet le 10 mai par le vice-président
à l’ensemble des délégués départementaux et délégués
régionaux. Il est décidé en séance d’interroger la DGFiP
sur un certain nombre d’autres points et de compléter
cette première information dès les réponses obtenues ;
• le deuxième point concerne les règles de gestion
qui trouveront à s’appliquer après unification des
grades au 1er septembre 2011, pour la constitution
des tableaux d’avancement 2013. Ces règles sont en
discussion depuis octobre 2010. Si certaines sont quasiment actées, d’autres sont susceptibles d’être modifiées jusqu’au terme des discussions, fin juin 2011.
Les principaux éléments à retenir sont les suivants :
• création progressive dans la filière gestion publique
(GP) d’emplois d’inspecteurs spécialisés à l’instar de
ce qui existe déjà dans la filière fiscale. Ils seront
bonifiés à hauteur de 40 points d’indice brut ;
• accès à IDCN : la nouveauté, issue des nouveaux statuts, réside dans l’accès linéaire à l’indice brut 901 sans
coupure, avec deux voies possibles, « chef de service » et
« expertise ». Ceci a pour conséquence la disparition du
TA TP (filière GP). La sélection reposera sur les trois
éléments suivants : avis du DDFiP/DRFiP, entretien
devant comité interrégional, dossier du candidat. Ces
modalités, avec entretien, seront applicables en 2012
pour les nominations à compter du 1er janvier 2013.
Les candidats sélectionnés forment un « vivier » pour
participer au mouvement d’affectation national sur
les emplois laissés vacants à l’issue du mouvement de
mutation à équivalence de grade. Ces deux mouve-
ments seront organisés dans le même calendrier. Droit
à garder le bénéfice de la sélection pour deux ans et
demi, soit 5 mouvements. Aucune promotion au
grade d’IDCN ne devrait être prononcée sans mobilité, au moins fonctionnelle. Néanmoins, la condition
de mobilité consistant en l’obligation de faire figurer
au moins 5 départements représentatifs de 40 postes
(ancienne règle DGCP) est supprimée ;
• dispositif de priorité pour rapprochement de
conjoint ou familial : il pourra être invoqué par les
non-comptables tant dans le cadre de la première affectation que dès le terme de la première année dans
le nouveau poste. Pour les comptables, la dernière
position de l’administration est de ne pas reconnaître ce dispositif de priorité, ce qui revient à maintenir la durée minimale de séjour à deux ans pour la
généralité des postes comptables et à trois ans pour
les postes comptables indiciés hors échelle ;
• accès à IDHC : avis favorable du DDFiP à partir des
dernières évaluations-notations du candidat, de son
parcours professionnel (diversité du parcours, niveau
de l’expertise atteint). Les trésoriers principaux et les
IDEP2, 3e échelon, auront vocation à être inscrits en
priorité pendant une période de trois ans. Mobilité :
demande de vœux sur un poste de catégorie C2, sans
obligation d’un nombre minimum de postes. Néanmoins, il ne sera pas exigé de mobilité immédiate lors
de cette promotion pour les cadres de la filière GP
ayant déjà effectué une mobilité géographique lors
de leur précédente promotion de RP à TP ;
• accès à CSC : les IDHC auront accès aux postes comptables sous statut d’emplois CSC, respectivement de
5e catégorie (1015), 4e catégorie (HEA 1er chevron,
soit 1040), 3e catégorie (HEA), puis 2e catégorie
(HEB). Avis favorable du DDFiP/DRFiP requis ;
• pour les emplois d'inspecteurs spécialisés (CQC, assistant auditeurs), l'ACP souhaite que cela soit aussi
affecté aux emplois de soutien. La sélection s’effectuera sur dossier des experts par un jury d’experts. Les
domaines d’expertise ne sont pas totalement figés.
Pour Jean-Marie Chauchot : il faut ouvrir l’expertise
aux adjoints en PNC. Peut-on créer des emplois d’experts en PNC ?
Qu’il s’agisse des postes accessibles aux IDCN,
IDHC, CSC, les postes comptables demeurent pastillés
en fonction de la situation au 31 décembre 2010, le
périmètre serait donc limité pour 2012, 2013 et 2014
(avec bilan d’évaluation) aux possibilités existant aujourd’hui pour chacune des filières.
Classement
Nassima Zaïdi : la discussion sur la méthodologie
est close. Ont été prises en compte les demandes de
septembre 2011
(6
actualités
De gauche à droite : Raymond Morelet, Sylvain Maréchal, Pascal Clauss, Pierre Lafargue, Alain Paccianus, Virginie Dumont et Michèle Soulier.
l’ACP sur la difficulté du recouvrement (ratio IR/TH),
la recette dans le SPL (en raison de la nécessité d’extraction automatique et fiable des données, le critère
retenu 4111 est peu pertinent), amendes (critique de
Michèle Soulier en raison de la non prise en compte
d’une moyenne sur trois ans).
Raymond Morelet demande que l’on tende vers
l’équité. Il craint cependant un « charcutage » du
classement par les pondérations et le critère de complexité. Avant, certaines familles étaient privilégiées
par rapport à d’autres. L’idéal serait que soit en tête
le poste le plus difficile à gérer pour que les meilleurs
soient sur les postes les plus difficiles.
Alain Paccianus rappelle que le classement n’est
qu’un barème de responsabilité.
Michèle Soulier souligne que l’accueil n’est pas valorisé pour tous les PNC. À cette remarque, Lionel Le
Gall observe que cette situation est normale car ce
critère n’est discriminant que pour les SIP assurant
l’accueil pour plusieurs centres des finances publiques
installés dans les mêmes locaux.
Jean-Claude Brost observe que, pour les SIE, les critères
sont caducs dès le mois de septembre à cause des modifications de métiers et périmètres d’activité. Alain Paccianus lui répond que le classement ce fait à un instant T.
Toutes les demandes de l’ACP n’ont pas été prises en
compte. De toute façon, la DGFiP dit et répète qu’elle ne
veut pas la révolution, donc elle utilise des critères « non
révolutionnaires ». Le classement doit être contenu dans
une enveloppe de « bougés » socialement acceptable.
Nassima Zaïdi rappelle que l’ACP a transmis à la
DGFiP toutes les observations qu'Alain et elle ont
reçu des adhérents. La phase de corroboration a révélé deux indicateurs « erronés ». D’où l’importance de
maintenir cette phase.
Alain Paccianus détaille le système dit des « écluses »
destiné à entamer la suppression du pastillage des postes.
Ce système concernerait une vingtaine de postes par an.
VICE-PRÉSIDENCE GESTION PUBLIQUE
HELIOS
L’ACP déplore toujours la lourdeur et les difficultés de
traitement des rôles eau et assainissement (multi et multimulti). Des simplifications et améliorations ergonomiques sur la présentation de la bannette sont annoncées.
PIAA
Le champ de compétence des PIAA sera élargi. Pour
faire face à l’augmentation de la masse, les PIAA procéderont à des contrôles sélectifs. Un référentiel commun
aux deux PIAA sera développé. Un régime de prescription (5 ans) sera mis en place. En l’absence de débet
prononcé dans le délai imparti, le comptable sera tacitement déchargé de sa responsabilité. Aujourd’hui les
PIAA ne sont pas des opérateurs décisionnels ; la mise en
cause du comptable est de la compétence du directeur
départemental. Ce sujet fait l’objet d’un débat au sein
du conseil d’administration qui conclut qu’un transfert
au PIAA du niveau décisionnel au moyen d’une délégation de signature des directeurs départementaux est
parfaitement compatible avec l’exercice au quotidien
de la responsabilité personnelle du comptable.
La DGFiP a posé
la question de
l’éventualité de
classer des postes
comptables de la
filière fiscale dans
la catégorie C4.
EHPAD
Louis Logier commente la lettre du 28 mars 2011 aux
DDFiP. Celle-ci traduit une évolution jurisprudentielle
tendant à assujettir les EHPAD à la TVA lorsque leurs
activités intègrent le domaine concurrentiel au sens de
l’art 256 B du CGI. Sur le fond, cela remet en cause la
situation actuelle avec un assujettissement au taux de
5,5 %. Les livraison à Soi Même n’ont plus lieu d’être.
Les EHPAD seraient de ce fait également imposables
l’IS et à la CET. Cependant la jurisprudence de la CE
semble remettre ces assujettissements en cause, considérant qu’il faut examiner non seulement la concurrence locale mais aussi les conditions d’exploitation.
Simplifications
L’ACP a obtenu de la direction générale que l’audit partenarial chez l’ordonnateur puisse être effectué par le comptable. La DGFiP écrit un guide sur l’audit partenarial. Une {…}
La DGFiP a posé la question de l’éventualité de classer des postes comptables de la filière fiscale dans la
catégorie C4. Le conseil d’administration a débattu
de cette éventualité en pesant les avantages (un signe
positif pour l’équité de la fusion, et un signe positif pour les inspecteurs) et les inconvénients (pas de
possibilité d’adjoint, technicité, nombre d’agents à
encadrer), l’unanimité ne se faisant pas sur ce sujet, il
est procédé au vote (pour 26, contre 5, abstention 3).
septembre 2011
(7
actualités
De gauche à droite : Louis Liogier, Emmanuelle Sourisseau, Christian Ducuing, Jean-Pierre Marasi, Roland Cohen, Monique Dick et éric Demonfort.
{…} première expérimentation doit se dérouler dans la ville
de Cholet dont Vincent Larrieu est le receveur municipal.
Tutelles – intervention de Pierre Lafargue
En 2006, Pierre Lafargue a écrit un rapport remis à
M. Delevoye préconisant la gestion des tutelles par le
Trésor Public. Fin 2009, un projet de décret prévoit de
confier aux huissiers de justice l’assistance aux juges
des tutelles dans le contrôle des tuteurs.
VICE-PRÉSIDENCE SIE
Brigitte Ollivier rappelle que les S.I.E ont connu
une année 2010 marquée par une accumulation exceptionnelle de difficultés dues principalement aux
changements législatifs et informatiques.
Dans un contexte
de réduction
d’effectifs,
L’année 2011 s’annonce non moins difficile avec le
recouvrement de la C.F.E (auto-entrepreneurs, SCP/
SCM, SCI) et l’entrée en vigueur d’un nouveau statut
juridique de l’entreprise (EIRL). Depuis le 1er janvier
2011, les S.I.E ont déjà été destinataires de près de
60 notes concernant la fiscalité professionnelle, les
évolutions informatiques et comptables.
des agents
« craquent » face
à la masse
de travail
et surtout
aux nouveautés
en tout genre
qu’il faut absorber.
Les SIE ont travaillé dans l’urgence pour mettre en
œuvre l’une des décisions majeures du quinquennat :
la réforme de la T.P. qui a provoqué un éclatement des
modes de gestion de la fiscalité professionnelle locale.
Les S.I.E ont du adopter dans l’urgence de nouvelles
applications de recouvrement (REC, SISPEO…) qui
se cumulent avec celles déjà utilisées (MEDOC, MIRIAM, …). Le transfert de la mission de recouvrement
des taxes ayant remplacé la T.P. (CFE et CVAE) ne s’est
pas traduit partout par des transferts d’emplois (40 au
niveau national ) dans les SIE. Des stages de recouvrement de 5 jours vont avoir lieu en juin pour aider les
agents à maîtriser REC et SISPEO et à découvrir les modalités du recouvrement de la CFE par voie de rôle.
Dans un contexte de réduction d’effectifs, des agents
« craquent » face à la masse de travail et surtout aux nouveautés en tout genre qu’il faut absorber. Les SIE / SIP
connaissent notamment 43 applications informatiques !
En plus des missions traditionnelles, les SIE sont sollicités de plus en plus pour des missions de conseil et
d’aide pour les entreprises et les experts-comptables.
Malgré ce contexte certains départements demandent
aux SIE de participer à la campagne IR.
La CFE repose sur la valeur locative des locaux professionnels. Cette mise à jour relève normalement du
CDIF ; aucune passerelle informatique n’existe entre
MAJIC2 (application du CDIF) et BDRP (application du
SIE) : les agents doivent donc rapprocher manuellement
les VL fixées par le CDIF et celles saisies dans BDRP d’ici
septembre prochain en plus des travaux habituels. Les
difficultés rencontrées par les agents pour absorber la
quantité des travaux à faire continuent donc.
Dernière nouveauté : l’arrêté concernant les délégations
de signatures pour les AMR (avis de mise en recouvrement) et les MED (mises en demeure) ont été diffusées le
15 avril 2011 avec effet rétroactif au 1er janvier 2011 ; cette
note a généré un vent de panique dans certains départements et beaucoup de problèmes demeurent non résolus.
Nous évoquerons tous ces sujets lors de l’audience
accordée en juin par Mme Maxime Gauthier. Nous lui
ferons part du sentiment général qui se dégage de ne
plus rien maîtriser et d’être soumis aux aléas d’une
informatique inadaptée et vieillissante.
VICE-PRÉSIDENCE RECETTES
DE L’ETAT PERÇUES AUPRÈS
DES PARTICULIERS
Daniel Delpoux estime nécessaire de faire aboutir
le texte qui permet aux responsables de SIP et des SIE
de noter leur adjoint et de lui déléguer sa signature.
Le conseil d’administration du 3 février 2011 avait
confié à Pascal Rampnoux et Olivier Turlotte le soin
d’établir un recensement des spécificités des PRS. Celuici a d’abord été établi sur la base d’une large consultation
des chefs de PRS. Cette démarche a rencontré un certain
succès compte tenu du nombre de réponses reçues.
L’examen exhaustif de la situation des PRS a été étaLe recours aux télé-procédures devient obligatoire
d’ici fin 2011 pour la quasi-totalité des entreprises ;
les SIE sont toujours sollicités en cas de dysfonctionnement informatique ; les reports de paiement du
solde de la CVAE du 3 au 10 mai puis fin mai ont
perturbé les services. Très souvent, les travaux d’expertise sont faits par le chef de service et les cadres A,
notamment les travaux répondant à la nouvelle offre
de service aux collectivités territoriales.
bli. Il fait l’objet d’un rapport rédigé par Olivier Turlotte
et Pascal Rampnoux. Compte tenu de sa densité, il est
joint au compte rendu intégral du conseil d’administration du 11 mai 2011 et fera l’objet d’une discussion lors
du conseil d’administration du 12 octobre 2011.
Après avoir remercié l’ensemble des administrateurs pour leur très active participation, Lionel Le Gall
clôt le conseil d’administration à 16 h 30.
Laurent ROSE-HANO
septembre 2011
(8
Le service de l'administration pénitentiaire
DOSSIER
La régie industrielle
des établissements pénitentiaires
Le service de l'emploi pénitentiaire (SEP) est un service à compétence nationale placé sous
l'autorité du directeur de l'administration pénitentiaire. Il a pour mission de contribuer à
l’insertion des personnes détenues et à la lutte contre la récidive en développant des
activités de travail et de formation dans les établissements pénitentiaires, en particulier
dans les établissements pour peines 1. Pour cela, il gère la régie industrielle des établissements pénitentiaires (RIEP), compte de commerce de l'État n° 909.
La régie exploite 48 ateliers répartis dans 24 établissements pénitentiaires, qui employaient 1230 opérateurs détenus en 2010. Sa production est répartie
sur 11 secteurs d'activité distincts (agriculture, confection, divers, façonnage, imprimerie, informatique, reliure, restauration d'archives audiovisuelles, travail du
bois, travail du cuir, travail du métal), et a généré un
chiffre d'affaires 2010 de près de 23 millions d'euros.
La loi de finances n° 50-1615 du 31 décembre 1950
a institué le compte de commerce RIEP, et le décret
n° 57-1409 du 31 décembre 1957 a fixé son organisation comptable. La comptabilité de chaque atelier
était tenue par le « greffier-comptable » de chaque établissement pénitentiaire, agent de l'administration pénitentiaire chargé des fonctions de comptable public.
C'était cet agent et non le TPG qui prenait en charge et
recouvrait les recettes, contrôlait et payait les dépenses.
base : confection (principalement pour la réalisation
des uniformes des personnels pénitentiaires), bois
(meubles, objets d'extérieurs), métal (meubles et tous
objets métalliques) et imprimerie. Parmi ses autres activités, on peut notamment citer le travail de restauration des archives audiovisuelles de l'INA, ou la gestion
d'une exploitation agricole de 680 ha en Corse au sein
de l'établissement dit « ouvert » de Casabianda 2.
La comptabilité de la RIEP était une comptabilité
Environ la moitié de ses ventes est faite à l'ad-
Les crédits budgétaires nécessaires au fonctionnement des ateliers étaient délégués par l'administration
centrale à chaque établissement pénitentiaire, le Directeur de l'établissement étant ordonnateur subdélégué. Les
recettes encaissées par les ateliers étaient quant à elles reversées périodiquement au TPG au vu d'un titre de recette.
Jusqu'à la fin des années 1940,
ses activités
étaient gérées directement dans le budget général de
l'État. Puis, plusieurs réformes sont intervenues pour
parvenir au système actuel.
Jusqu'à la fin des
années 1940,
ses activités étaient
80 % de son activité provient de quatre métiers de
ministration pénitentiaire elle-même. Mais l'équipe
commerciale du SEP-RIEP a développé depuis de nombreuses années sa clientèle auprès du secteur privé (environ 1/3 du CA) et plus récemment des collectivités
territoriales (de 5 à 10 % du CA actuellement). Elle fabrique notamment des mobiliers d'extérieurs en bois
ou métal à destination des collectivités publiques.
Marc-Antoine Vitté, agent
comptable de la régie industrielle des établissements
pénitentiaires et membre
du conseil d'administration
de l'ACP.
annexe à celle de l'établissement, tenue selon un plan
de compte spécifique et rattachée à celle de l'établissement par un compte de liaison. Ces comptabilités
annexes étaient centralisées dans une comptabilité tenue par les ministères de la Justice et des Finances, qui
reprenait pour ordre les résultats de chaque comptabilité annexe et les inscrivait dans les écritures de l'ACCT.
gérées directement
dans le budget
général de l'État
Le décret n° 84-675 du 17 juillet 1984 a abrogé
les dispositions du décret de 1957 relatives à la RIEP
et institué un nouveau régime financier et comptable.
La gestion du compte de commerce RIEP a été
centralisée au ministère de la Justice, et une agence {…}
1. Les 189 établissements pénitentiaires sont classés en deux grandes catégories : maisons d’arrêt et établissements pour peine. Les maisons d’arrêt, au nombre de 101, reçoivent les prévenus en détention provisoire (détenus en attente de jugement ou dont la condamnation
n’est pas définitive) ainsi que les condamnés dont la peine ou le reliquat de peine n’excède pas deux ans. Les établissements pour peine,
au nombre de 82, sont divisés en maisons centrales (6), centres de détention (25), centres de semi-liberté (11), en fonction du type de population pénale qu’ils accueillent. Les centres pénitentiaires (40), établissements mixtes, comprennent au moins deux quartiers différents
(maison d’arrêt, centre de détention et/ou maison centrale). Les maisons centrales accueillent les détenus condamnés à une longue peine
et/ou présentant des risques. Le régime de détention de ces prisons est essentiellement axé sur la sécurité. Les centres de détention
accueillent des détenus condamnés à une peine supérieure à deux ans et qui présentent les meilleures perspectives de réinsertion sociale.
À ce titre, ils ont un régime de détention principalement orienté vers la resocialisation des détenus. Il existe enfin 6 établissements pour
mineurs. • 2. De par ses structures, son fonctionnement et son organisation, le centre de détention de Casabianda est unique en France.
C'est un établissement " ouvert " sans mur d'enceinte. Il est implanté sur un domaine d'une superficie de 1 480 ha et d'un pourtour d'environ 20 km. Sa vocation est essentiellement agricole avec des productions forestières, céréalières, laitières et animales.
septembre 2011
(9
DOSSIER
Le service de l'administration pénitentiaire
{…} comptable a été instituée pour exécuter l'ensemble
des recettes et dépenses du compte de commerce. Aux
termes du décret, l'agent comptable tient « la comptabilité générale de l'état et du compte de commerce », ainsi
que la « comptabilité analytique d'exploitation ». À la fin
de chaque exercice, il établit le compte financier.
L'arrêté du 16 mai 1994
a ensuite créé au sein
de la direction de l'administration pénitentiaire le
service national du travail en milieu pénitentiaire
(SNTMP), chargé de gérer la RIEP. Ce service a été
délocalisé à Tulle (Corrèze) dans le cadre du comité
interministériel d'aménagement du territoire.
Tous les outils
Le SNTMP a été transformé par un arrêté du
4 septembre 1998 en un service à compétence national placé sous l'autorité du directeur de l'administration pénitentiaire, nommé service de l'emploi
pénitentiaire (SEP). Le directeur du SEP a été nommé
ordonnateur secondaire à vocation nationale pour les
recettes et dépenses du SEP et pour celles de la RIEP
par un arrêté du 29 décembre 2006.
Un premier logiciel, appelé NODHOS, gère toute
la partie industrielle : gestion des achats, des stocks,
de la production, des commandes, des ventes et des
factures clients. Il est déployé dans l'ensemble des ateliers et est donc dans certains cas accessibles aux personnes détenues travaillant à la RIEP. Il ne contient
donc aucune information comptable, les détenus ne
pouvant en aucun cas avoir accès à la comptabilité générale (article D433-3 du code de procédure pénale).
À l'aide de ce logiciel, des « responsables administratifs
locaux », implantés au sein des ateliers les plus importants,
passent leurs commandes et saisissent les données nécessaires au paiement des fournisseurs. Ils saisissent également les données nécessaires à la facturation des clients.
Ce logiciel est accessible à l'agence comptable. Elle n'y
fait toutefois aucune mise à jour, hormis la gestion du
référentiel tiers : elle est la seule à valider la création
d'un nouveau fournisseur ou d'un nouveau client. Ce
visa préalable permet de disposer d'une base tiers fiable.
entre l'ordonnateur
de la mise en place de la LOLF : le contrôleur budgétaire et comptable ministériel du ministère de la Justice est devenu agent comptable principal de la RIEP.
Le logiciel NODHOS déverse les informations nécessaires à la tenue de la comptabilité dans un second
logiciel appelé CONCERTO, développé par JVS pour les
établissements publics appliquant la comptabilité M9,
et adapté aux spécificités de la RIEP. Ce logiciel n'est
déployé qu'au siège et inaccessible depuis les ateliers.
Il permet la confection et le paiement des mandats,
l'émission et le recouvrement des titres, ainsi que la
confection de l'ensemble des documents comptables :
balance, grand livre, compte de résultat, bilan, etc.
et l'agent
L'agent comptable en poste au siège du SEP à Tulle
Enfin, un troisième logiciel,
de tenue de la
comptabilité
Enfin, la loi de finances pour 2005 a autorisé la RIEP
à retracer des opérations de négoce connexes à ses
autres activités.
privée sont des
outils partagés
comptable.
Une dernière transformation est intervenue lors
est donc devenu agent comptable secondaire, tout en
restant chargé du suivi quotidien des comptabilités. Il
ne tient que la comptabilité du compte de commerce.
Celle du SEP (charges de personnel et frais de fonctionnement du siège principalement) est tenue par la
DDFiP des Pyrénées Atlantiques selon des modalités
identiques à celles de tous les autres services de l'État.
L'agence comptable de la RIEP tient la comptabilité selon deux normes comptables distinctes :
• une comptabilité dite « privée », tenue selon un plan
de compte ad hoc dérivé du plan de compte M9-1,
et des normes comptables proches du PCG ;
• une comptabilité de l'État.
nommé Prélude,
tient l'inventaire des immobilisations.
Tous les outils de tenue de la comptabilité privée
sont des outils partagés entre l'ordonnateur et l'agent
comptable. Le partage des tâches est géré via des
droits d'accès à chaque transaction. Mais il n'y a aucune ressaisie ou rupture de chaîne informatique. La
plupart des restitutions sont accessibles indifféremment à l'ordonnateur ou au comptable.
En revanche, la seconde comptabilité, celle de l'État,
n'est gérée que par l'agent comptable et accessible uniquement par les agents de l'agence comptable.
En pratique, des totalisations périodiques – pour la
La comptabilité « privée » est la comptabilité analytique d'exploitation prévue par le décret de 1984. Elle
est tenue à l'aide de deux logiciels.
plupart quotidiennes – sont extraites de l'application
CONCERTO, retraitées par l'agence comptable à l'aide
de tableaux et de macros développées dans OPEN OF-
Vernissage de panneaux dans un atelier bois, travail d'une tôle dans un atelier métal, exploitation agricole de la RIEP à Casabianda.
septembre 2011
( 10
Le service de l'administration pénitentiaire
FICE pour être traduites dans le plan comptable de l'État
(PCE). Elles sont ensuite ressaisies manuellement dans
la comptabilité de l'État : directement dans CGL pour
la partie recettes, et via NDL pour la partie dépenses.
DOSSIER
RIEP est un assujetti redevable partiel et ne déduit sur
ses investissements qu'une part assez faible de la TVA
payée, ce qui réduit la difficulté.
La notion même
La comptabilité détaillée de la RIEP ne figure que
dans sa partie privée. Les données reprises en comptabilité de l'État sont des totalisations périodiques. L'appréciation de l'activité de la RIEP par ses dirigeants
et sa tutelle est donc fondée principalement sur les
données de la comptabilité privée. L'activité industrielle de la RIEP impose l'usage de cette comptabilité
dès lors qu'on souhaite réaliser des comparaisons avec
des structures extérieures.
En fin d'exercice,
l'agent comptable établit deux
comptes annuels :
• un compte financier, établi sur la base de la seule
comptabilité privée et selon les normes du PCG. Ce
compte financier contient notamment un compte
de résultat et un bilan. Il retrace le résultat selon les
normes du PCG (sur la base des droits constatés HT) ;
• un compte de gestion établi sur la base de la comptabilité État et transmis à la Cour des comptes.
Cette comptabilité tenue selon deux normes comptables distinctes entraîne plusieurs difficultés techniques, liées aux différences de normes entre les deux
comptabilités, et dont on peut citer quelques exemples.
La principale difficulté tient à la TVA : la comptabilité privée est tenue HT, la comptabilité publique
TTC. Toutes les dépenses et recettes extraites de la
comptabilité privée doivent donc être reconstituées
en TTC pour être saisies dans la comptabilité de l'État.
Parallèlement,
le reversement à l'État de la TVA
collectée est une opération sur compte de tiers dans
la comptabilité privée, mais une dépense budgétaire
en comptabilité de l'État.
La comparaison
entre les balances des deux
comptabilités est donc particulièrement difficile, les
sommes étant HT d'un côté et TTC de l'autre.
Cela pose notamment problème
pour les immobilisations : le bilan est établi HT dans la comptabilité privée et TTC dans la comptabilité de l'État, ce
qui pose de nombreuses difficultés dans le calcul et la
comptabilisation des amortissements et valeurs nettes
comptables. Il convient toutefois de préciser que la
de résultat de la RIEP est également ambiguë. Les opérations et le solde figurant
dans la Loi de règlement sont les opérations payées ou
encaissées au cours de l'exercice. Le solde du compte
de commerce RIEP tel qu'il apparaît dans cette loi ne
tient donc compte que des opérations dénouées en
trésorerie, et pour leur montant TTC.
En revanche, le résultat issu du compte financier
est établi en droits constatés HT : il tient compte de
toutes les opérations, qu'elles aient ou non reçu une
traduction en trésorerie.
Ainsi par exemple, une facture émise en N et recouvrée en N+1 apparaîtra :
• pour son montant HT dans le résultat comptable du
compte financier de l'exercice N ;
• pour son montant TTC dans le solde de l'exercice
N+1 de la loi de règlement.
L'existence de ces
De la même manière, une facture émise en N et
impose un contrôle
annulée en N+1 apparaîtra en recettes dans le compte
financier N, puis en dépense dans le compte financier
N+1. Elle ne figurera ni en recettes, ni en dépenses
dans les opérations de la Loi de règlement.
L'existence de ces deux comptabilités impose
un contrôle interne permanent et approfondi pour
éviter toute différence inexpliquée. Ainsi, chaque
mois, des contrôles multiples sont exercés, dont notamment :
• un rapprochement des dépenses dans les deux
comptabilités (avec reconstitution des montants TTC
dans la comptabilité privée) ;
• un rapprochement des recettes dans les deux comptabilités ;
• un rapprochement des comptes de tiers et financiers
dans les deux comptabilités ;
• un contrôle de cohérence entre les encaissements
constatés sur le compte Banque de France et les encaissements effectivement portés sur les comptes de
tiers des deux comptabilités.
deux comptabilités
interne permanent
et approfondi pour
éviter toute
différence
inexpliquée.
Le compte de commerce RIEP doit basculer dans
Chorus en 2012. Une réflexion est donc en cours pour
adapter les schémas comptables afin de rendre possible cette bascule.
Atelier de restauration de film, vue générale d'un atelier de confection (crédit photo SEP-RIEP).
septembre 2011
( 11
septembre 2011
( 11
études
À propos de l’académie
des sciences et techniques
comptables et financières
Lancée en septembre 2004 à Bercy par William Nahum, l’académie des sciences et techniques comptables et financières représente aujourd’hui un réseau francophone et francophile constitué de 65 000 membres répartis dans 25 pays.
L’académie
propose une large
plate-forme
de services :
petits-déjeuners,
conférences,
groupes de travail,
publications,
vidéos, newsletter,
L’académie poursuit trois objectifs premiers : rassembler les professionnels de la comptabilité, de l’audit, de la gestion et de la finance autour de valeurs
communes en vue de faciliter leurs échanges, développer la réflexion doctrinale et pratique et constituer un
réseau de professionnels pluridisciplinaires, exerçant
leurs activités dans les entreprises, les universités, les
professions libérales, le secteur public, … L’académie
propose une large plate-forme de services : petits-déjeuners, conférences, groupes de travail, publications,
vidéos, newsletter, blog, site internet, …
Sylvette Courtade, membre du conseil d’administration représente l’ACP au sein de l’académie. Elle a
assisté le 28 avril 2011 à une conférence de présentation des travaux du groupe de travail qui vient d’élaborer un cahier pratique sur le thème : le contrôle
fiscal automatisé.
blog,
Sylvette Courtade, comptable au Perreux-sur-Marne, membre
du conseil d'administration de l'ACP et représentante de l'ACP à
l'académie des sciences et techniques comptables et financières.
( 12
L’académie des sciences et techniques comptables et financières, présidée par William Nahum,
vient de publier un cahier pratique destiné à aider les
entreprises à se préparer à un éventuel contrôle fiscal
informatisé. Cette publication, fruit du groupe de travail piloté par Marc Lamort de Gail, expert-comptable
du réseau Incivo, s’attache à restituer les principaux
enjeux pour les entreprises, proposer une démarche
de préparation à ces contrôles et mettre en évidence
la valeur ajoutée que peut tirer l’entreprise d’une telle
approche : amélioration du système d’information,
renforcement du contrôle interne, nouvelles pistes
d’économies fiscales, sécurisation des comptes et déclarations, …
Dans son rapport annuel 2010, la Cour des
comptes, traitant des méthodes et résultats des contrôles
fiscaux, enjoignait à la DGFiP d'« accélérer l’adaptation
des outils et méthodes aux évolutions techniques et économiques, … plus particulièrement en matière de contrôle des
comptabilités informatisées ». Elle soulignait notamment
que « les services se sont certes vu attribuer un logiciel assez efficace pour traiter les données informatisées des entreprises et repérer les irrégularités ». Ce logiciel d’analyse
des données, nommé ACL, est d’ailleurs utilisé par la
Cour elle-même pour ses contrôles (mais aussi par la
Cour des comptes européenne, l’autorité de contrôle
prudentiel… et depuis une vingtaine d’année par les
grands cabinets d’audit).
site internet…
septembre 2011
LE CONTRÔLE FISCAL INFORMATISÉ :
COMMENT S’Y PRÉPARER ?
En effet, l’auditeur, externe ou interne, qu’il soit
public ou privé, a besoin d’appréhender l’élaboration
de la comptabilité à travers le système d’information
et d’analyser des fichiers issus de différentes applications informatiques, afin de rechercher d’éventuelles
incohérences. Le propre de ce type d’outils d’analyse
études
études
Les intervenants à la conférence de présentation des travaux du groupe de travail qui a élaboré un cahier pratique sur le thème du contrôle fiscal automatisé.
des données est de permettre de lire et de rapprocher des fichiers de formats variés et hétérogènes,
présentant parfois des volumes très importants. Le
cadre réglementaire du contrôle fiscal des comptabilités informatisées (CFCI) répond aujourd’hui à deux
objectifs : permettre au vérificateur de comprendre
les systèmes d’information des entreprises et pouvoir en contrôler l’utilisation pour l’établissement
des comptes et déclarations en analysant les données
conservées par l’entreprise.
L’entreprise doit être à même de fournir sur la
période contrôlée les données et traitements issus,
non seulement de la comptabilité générale, mais aussi
de toute application informatique susceptible de justifier, même indirectement, les résultats et déclarations. Afin d’en garantir la valeur probante et l’accès
ultérieur, ces données et traitements doivent respecter
des règles d’archivage spécifiques. Ainsi, le vérificateur peut par exemple contrôler de façon exhaustive
les données issues du système d’information afin de
s’assurer du respect des obligations en matière de TVA
et de mention sur factures, et ce sur l’ensemble de la
période de contrôle.
L’effort engagé par la DGFiP pour doter ses agents
d’outils adaptés et les former aux contrôles informatisés s’est concrétisé par :
• l’acquisition de plusieurs centaines de licences du
logiciel d’analyse des données ACL ;
• la formation des vérificateurs dans les directions
régionales ;
• l’échange régulier d’expérience avec les administrations fiscales étrangères utilisatrices d’ACL.
ministration, en remettant le fichier des écritures
comptables. Le vérificateur peut alors réaliser une
première analyse, à partir de ce fichier, et déterminer
ses priorités d’investigations ultérieures. Le contrôle
des TPE, dont le système d’information se limite souvent au seul logiciel de comptabilité, se voit notamment facilitée.
Depuis 2010,
l’administration offre d’ailleurs aux
grandes entreprises la possibilité de transmettre directement à la DVNI (direction des vérifications nationales et internationales) le fichier des écritures comptables via le portail web ALTOWEB. Elle vérifie alors
la cohérence comptable (équilibre des écritures, cohérence avec la liasse fiscale) à partir de ces données.
Comme elle l’annonçait
lors d’une présentation des CFCI aux entreprises, l’administration « a
adopté aujourd’hui un plan d’action offensif pour amener tous les vérificateurs à avoir une approche informatique du contrôle ». Elle souhaite gagner en productivité. Ses agents doivent pouvoir concentrer leurs
analyses sur les vrais problèmes, à partir d’axes de
contrôles déterminés à l’aide de l’analyse préliminaire des écritures comptables et d’une approche
par les risques adaptée à chaque entreprise.
William Nahum, président
de l’académie des sciences
et techniques comptables et
financières.
Paradoxalement,
nombreuses sont les entreprises qui méconnaissent la portée de leurs
obligation en matière de comptabilité informatisée alors qu’elles sont quasiment
toutes concernées. Aussi, la grande ma- {…}
Par ailleurs,
les contribuables peuvent répondre
à l’obligation de présenter leur comptabilité à l’ad-
septembre 2011
( 13
études
grand-livre, inventaire, document décrivant l’organisation et les procédures comptables) ;
• garantir la continuité de la piste d’audit à travers
le système d’information, depuis les pièces justificatives jusqu’aux enregistrements comptables ou
lignes de déclaration fiscales ;
• archiver de façon probante les données et traitements, dans des chemins non propriétaires, afin de
permettre leur extraction aux fins de contrôles.
Selon le niveau de complexité du système d’information et de l’organisation, la mise en conformité de
l’entreprise avec ses obligations peut nécessiter des efforts importants. Une démarche entreprise au dernier
moment, dans la perspective d’un prochain contrôle,
s’avérera inefficace et coûteuse.
Le cahier pratique destiné à aider les entreprises à se préparer à un éventuel contrôle fiscal informatisé.
{…} jorité d’entre elles n’est pas préparée à faire face à
un contrôle informatisé.
De plus,
les sanctions en
cas de non-respect
de ces dispositions
sont pourtant
importantes.
Les premières dispositions légales visant le
CFCI sont pourtant apparues il y a presque 30 ans,
même si l’administration a précisé son interprétation
des dispositions légales, dans divers bulletins officiels
des impôts (2006/2008). De plus, les sanctions en cas
de non-respect de ces dispositions sont importantes.
Le risque existe pour l’entreprise de se voir rejeter la
comptabilité faute de valeur probante, ou d’une opposition à contrôle fiscal au cas où les données et traitements ne seraient pas disponibles.
Afin de pouvoir répondre aux demandes des
contrôleurs, le contribuable doit notamment, pour
chaque exercice :
• documenter son système d’information et ses
évolutions ;
• archiver de façon probante les documents légaux
prévus par le Code de commerce (livre journal,
Le cahier pratique
publié par l’académie des
sciences et techniques comptables et financières incite
les entreprises à s’y préparer progressivement. Cette
démarche repose sur la coordination des directions financières, comptables, fiscales et des systèmes d’information. L’équipe projet ainsi constituée sélectionnera
les applications et interfaces susceptibles de justifier
les résultats comptables ou fiscaux. Pour ce faire, elle
prendra en compte les enjeux fiscaux, comptables et
les risques informatiques. Elle déterminera le périmètre
à documenter et les données à conserver.
Cette démarche est souvent l’occasion pour les
entreprises d’améliorer la qualité de l’information
comptable (conformité aux référentiels, fiabilisation...), le niveau de contrôle interne et l’efficacité
du système d’information. Au-delà de la réponse
aux contraintes légales, une préparation structurée
au CFCI peut donc être source de gains de productivité pour les sociétés.
Le cahier et la vidéo de la conférence de présentation de ces travaux sont disponibles sur :
www.lacademie.info
Les participants à la conférence sur le thème du contrôle fiscal automatisé.
septembre 2011
( 14
Créée en 1921, anciennement la Revue du Trésor
Revue spécialisée en études
administratives, juridiques, financières, fiscales et économiques
Quelques articles déjà publiés :
— Bilan 2005-2010 de la certification des comptes de l’État
— Chorus
— Les fiscalités étrangères
— Le contrôle fiscal
— La RGPP
— Logique de la réforme administrative en Europe
— La gestion des risques et fonds européens
— Les QPC
— Mise en œuvre de la LOLF : les travaux récents du CIAP
Sont prévus pour fin 2011 et 2012 deux numéros traitant, pour l'essentiel, du contrôle
fiscal et un autre de la Réforme du décret de 1962.
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DOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 €
TOM et Étranger : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 €
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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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. Ville
Pays : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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études
Le secteur public :
la normalisation comptable
à l’épreuve de la crise
Bernard Zuber
Didier Migaud
appelle l’ensemble
des participants
« à agir de manière
coordonnée pour
que cette approche
soit bien prise en
compte par l’Union
Le club comptable des juridictions financières présidé par Bernard Zuber a organisé une
conférence débat sur le thème du secteur public : la normalisation comptable à l’épreuve
de la crise. Plusieurs représentants de l’ACP étaient présents à cette conférence – débat
organisé dans les locaux de la Cour des comptes.
Les différentes phases de cette manifestation
seront successivement abordées dans la rubrique
« Études » du Trait d’union des numéros suivants :
• Trait d’Union n° 141 : état des lieux : les grands
enjeux, les débats actuels, les controverses.
• Trait d’Union n° 142 : France – Union européenne :
éléments de comparaison pour la normalisation
comptable ; remarques finales et propositions d’action.
• Trait d’Union n° 143 : l’IPSAS Board ; la normalisation internationale des comptes privés à l’épreuve
de la crise.
• Trait d’Union n° 144 : les principaux enseignements
des dispositifs d’application de la comptabilité générale aux organismes publics ; les orientations des
travaux du conseil de normalisation des comptes
publics ; les normes IPSAS et l’union européenne.
des normes comptables publiques dans l’appréciation
de la crédibilité, de la conception et de la mise en œuvre
des stratégies de redressement des finances publiques »,
en constatant néanmoins « qu’il n’existe pas à l’heure
actuelle, au sein de l’Union, de mécanismes d’harmonisation des normes correspondantes ». La France « est
aujourd’hui en pointe en matière de normalisation des
comptes publics : elle s’est fixée pour règle (article 31 de
la LOLF [2001] et article 1er de la loi organique relative
aux lois de financement de la sécurité sociale [SS] [2004])
que les normes comptables applicables à l’État et à la S.S.
doivent être celles du secteur privé, sous réserve des adaptations rendues nécessaires par les spécificités du secteur
public ». Cette règle doit prévaloir « pour l’ensemble du
secteur public, y compris, bien entendu, pour les collectivités territoriales ».
Dans son exposé introductif, Didier Migaud,
premier président de la Cour des comptes, a souligné
que les normes comptables ne sont pas neutres et portent en elles des éléments qui structurent notre système économique et financier. En débattre constitue
donc « une question essentielle que la crise économique
et financière a particulièrement mise en exergue ». Pour
le secteur privé, « c’est le développement des marchés financiers et des transactions transnationales ainsi que la
nécessité de faciliter l’accès des investisseurs à des données fiables, compréhensibles, interprétables mais aussi et
surtout homogènes et comparables qui ont contribué à la
mise en place de normes comptables internationales, (IAS)
(international accounting standards), désormais appelées
IFRS ».
Sur ce point,
européenne ».
Pour le secteur public, l’intérêt de normes comptables est désormais reconnu, sous réserve des « spécificités » des entités publiques : dans un univers mondialisé, les questions publiques nationales sont mises en
comparaison, décuplant les exigences d’exhaustivité
et de lisibilité de ces comptes. La Cour des comptes
a relevé en particulier lors d’ « échanges avec ses homologues des pays de l’Union européenne, l’importance
septembre 2011
( 16
Didier Migaud appelle l’ensemble
des participants « à agir de manière coordonnée pour
que cette approche soit bien prise en compte par l’Union
européenne ». L’instance de normalisation comptable
internationale compétente – l’IPSAS Board – a donc
un rôle clé à jouer : la question de sa gouvernance, qui
sera débattue au même titre que celle de l’IAS Board,
conduit le premier président à émettre le vœu que ces
instances soient complètement convaincues de l’utilité de s’ouvrir à tous les points de vue et de s’enrichir
des compétences et avis, venus de tous les horizons…
Bernard Zuber,
président du club comptable des
juridictions financières, remercie le premier président
d’avoir aussi complètement refixé le cadre des débats,
en appelant tout particulièrement à une action plus
forte, au plan européen, pour harmoniser les règles de
préparation et de suivi des états financiers et, au plan
international, pour tirer les leçons de la crise pour
amender la gouvernance des deux instances de normalisation comptable, l’IAS Board et l’IPSAS Board.
Le club comptable
pourra ainsi remplir son objectif majeur : faire se rencontrer – pour avancer en-
études
semble – des responsables éminents du secteur privé
et du secteur public, en charge des questions de normalisation comptable, et contribuer à surmonter des
barrières.
La conférence débat s’est organisée en deux
tables rondes. La première a été consacrée à dresser
un état des lieux centré sur les grands enjeux, les débats actuels et les controverses. La seconde à visé à
confronter les expériences françaises et européennes
en matière de normalisation comptable.
L’IAS BOARD, LES IFRS
Gilbert Gelard,
dans un bref historique, rappelle
que l’IAS B est issu en 2001 de la transformation de
l’IAS C (groupement des organisations professionnelles nationales avec peu de moyens et recourant
au temps partiel) en Fondation, dotée de moyens
adéquats et finançant l’IAS B dont elle nomme les
membres (15 actuellement), pour deux mandats au
maximum pouvant aller en tout jusqu’à 10 ans, à
temps plein. L’Union européenne lui a en quelque
sorte « délégué » la préparation des normes comptables
applicables aux comptes consolidés des sociétés cotées : elle les a rendues obligatoires à compter du
1er janvier 2005, tout en gardant la mainmise sur leur
acceptation par un processus élaboré d’approbation.
L’IAS B est donc un organisme de proposition :
il ne peut contraindre quiconque, laissant entière la
liberté des États quant à une éventuelle adoption. Son
domaine de compétence se limite au secteur privé (y
Il n’empêche que les normes IAS/IFRS sont adoptées progressivement dans le monde, à l’exclusion
des États-Unis d’Amérique, qui appliquent les US
GAAP. Ainsi, la normalisation internationale, pour
les sociétés cotées, est le fait d’un duopole (IAS BFASB), ce qui constitue une situation néfaste à la
sérénité des débats. L’objectif de la convergence des
normes internationales est de mettre fin à cette situation de duopole. La gouvernance de l’IAS B est
assurée par les « trustees » qui sont des personnalités
particulièrement qualifiées, au nombre de 22 dont
6 Nord-américains. Le Monitoring Board, mis en
place à la suite de la crise, en réponse aux remarques
du G20, est composé de représentants des principaux
régulateurs mondiaux pour exercer une surveillance
extérieure sur les activités des trustees, dont, notamment, sur le process de leur nomination.
études
État des lieux : les grands enjeux,
les débats actuels, les controverses
compris les sociétés non cotées), à l’exclusion du secteur associatif et du secteur public.
Gilbert Gelard
estime que les
La force de l’IAS B tient à la légitimité technique
de ses travaux, fondée sur un processus d’élaboration systématique et obligatoire, (le « due process »),
avec les garanties qu’apportent des consultations
largement ouvertes ; Gilbert Gelard estime que les
normes IAS/IFRS sont bien préparées dans le souci
de l’intérêt général, même si le contenu de cette notion peut prêter à discussion. Le cadre conceptuel de
l’IAS B, dont la révision va être engagée activement,
est très important pour aboutir à un ensemble cohérent de normes. Celles-ci, peu détaillées, restent au
niveau des principes et laissent une certaine place à
des applications différenciées qui peuvent être justifiées, assurant un certain degré de comparabilité
sans conduire à une uniformité qui ne pourrait être
qu'artificielle.
normes IAS/IFRS
sont bien préparées
dans le souci de
l’intérêt général,
même si le contenu
de cette notion
peut prêter
{…}
à discussion.
septembre 2011
( 17
études
{…}
L’adoption
mondiale
des IFRS,
facilitée par
la convergence
préalable entre
IFRS et US GAAP,
demeure l’objectif
primordial.
Pour Philippe Danjou 1,
nous nous trouvons à
une période charnière, en matière de normalisation
comptable internationale. Jusqu’en 2008, la convergence des normes au plan mondial, constituait l’objectif essentiel ; ce chantier était conduit selon une approche très technique. La crise a fait que le politique
s’en est saisi, aux États-Unis comme en Europe – et
donc en France. Le G20 a mis en place un Conseil de
stabilité financière ; le débat sur la convergence des
normes a pris une ampleur considérable et a modifié le calendrier du chantier, certaines améliorations
des normes notamment celles relatives aux instruments financiers ayant été jugées prioritaires par le
G20. Les normes US GAAP comportent d’importantes
faiblesses en ce qui concerne les banques. Des failles
existent également dans les IFRS dans ce secteur ou
ailleurs. Elles ont été corrigées, pour l’essentiel, aux
États-Unis comme pour les IFRS. L’IASB a achevé à
l’automne 2009 la première phase de la refonte de la
norme IAS39 et a formulé des propositions pour les
phases suivantes. Les conditions d’application de la
mesure en juste valeur ont été clarifiées.
Le débat de fond continue néanmoins. Les normes
comptables doivent-elles viser la neutralité, c'està-dire fournir des informations homogènes, non
biaisées, utiles aux acteurs économiques ? Ou contribuer à la régulation en jouant un rôle modérateur
des comportements à travers une vision teintée de
prudence ? Plus largement, comment combiner les
rôles respectifs des normes comptables, normes prudentielles (banques et assurances), normes de gouvernance / d’entreprise ? Un rapport d’experts réunis
par l’IASB et le FASB (financial crisis advisory group),
auquel participait notamment M. Michel Prada, a apporté des éléments de réponse.
L’adoption mondiale des IFRS, facilitée par la convergence préalable entre IFRS et US GAAP, demeure l’objectif primordial. Mais quel sera le point d’équilibre :
• primauté aux IFRS ?
• ou coexistence / conciliation entre les deux référentiels IFRS et US GAAP ?
Cette dernière piste étant, à coup sûr, la plus difficile, le calendrier va imposer une étape clef, avec une
décision de principe fatidique des USA dans la période
juin 2011 à fin 2011.
L’IASB aura achevé sa première décennie de travaux. Les débats ne sont plus seulement techniques.
Ils concernent l’économie mondiale tout entière.
Un cadre de coopération institutionnelle entre les
différents régulateurs et normalisateurs a été mis
en place : le conseil de stabilité financière. Les liens
avec le comité de Bâle ont été renforcés. L’équipe
des membres du Board va changer, un nouveau
président va entrer en fonction. De nombreux pays
vont adopter les IFRS à compter de 2011-2012. Face
aux enjeux actuels, 2011 va constituer une année
cruciale, qui verra l’aboutissement du projet d’harmonisation mondiale ou, au contraire, une nouvelle
tendance à la fragmentation.
L’IPSAS BOARD – LES NORMES IPSAS
En indiquant d’entrée de jeu
que l’IPSAS B est
encore souvent considéré comme une sorte de club
qui se réunit quatre fois par an, Marie-Pierre Cordier 2 rappelle qu’il n’existe, sous sa forme actuelle,
que depuis 2004. C’est un organisme de l’IFAC, il
relève donc de l’organisation internationale de droit
privé rassemblant les professions comptables à travers le monde. Ses membres sont les organisations
mondiales de droit privé et non les gouvernements.
La structure ainsi établie pose donc, dans sa conception même, un point crucial de gouvernance. Si les
deux organisations françaises membres de l’IFAC, le
Conseil supérieur de l’Ordre des experts comptables
et la Compagnie nationale des commissaires aux
comptes ont proposé comme membre, au comité du
secteur public de l’IFAC (formule en cours jusqu’en
2004) puis à l’IPSAS B, un membre de la Cour des
comptes, le cas de la France est resté isolé.
Les 18 membres de l’IPSAS B, nommés par le
conseil d’administration de l’IFAC sont quasiment
tous des professionnels comptables. S’il est bien prévu
qu’ils doivent être principalement issus du secteur public, cette condition est aisément réunie dans les pays
où les experts comptables exercent indistinctement
dans le secteur privé ou dans l’administration. Pour
les pays qui ne connaissent pas cette fluidité, la représentation est mal assurée ou inexistante. Il en va
ainsi de la plupart des pays d’Europe continentale. Il
en résulte que le débat international sur les travaux
est cantonné à un nombre restreint de pays, ce qui
1. Philippe Danjou est membre de l’IAS B depuis 2006 • 2. Marie-Pierre Cordier, conseiller maître à la Cour des comptes, est
membre de l’IPSAS B depuis le 1er janvier 2007.
septembre 2011
( 18
études
affecte bien entendu la portée du corps de normes
qu’il émet. Un défaut supplémentaire de l’organisation tient au fait que l’IPSAS B n’est pas tenue par les
règles de gouvernance appliquées par les trois autres
organismes normalisateurs de l’IFAC, qui édictent les
normes internationales d’audit (ISA), les normes de
déontologie de la profession comptable, et les normes
de formation. Ces derniers sont soumis à la supervision externe du PIOB (public interest oversiing board)
composé de représentants de régulateurs nationaux,
et aux avis de groupes consultatifs (CAG).
études
L’organisation des travaux de l’IPSAS B appelle
également des réserves. L’IPSAS B a, jusqu’à présent,
donné la primauté à la convergence entre normes
IPSAS et normes IFRS, en l’entendant trop souvent
comme une simple transposition. Ainsi, la norme
IPSAS 25, rémunérations et retraites des fonctionnaires et agents publics, reprend pour l’essentiel
IAS 19 avec la même approche de retraite par capitalisation, comme pour les entreprises de secteur
privé. De même l’IPSAS B a jugé utile en 2008-2009,
en pleine crise financière, d’adopter au plus vite les
trois normes IFRS sur les instruments financiers, aujourd’hui obsolètes pour partie.
De ce fait,
les travaux prévus pour la préparation
du cadre conceptuel propre aux opérations du secteur
public ont été retardés.
exercer ses fonctions à plein temps et pour une durée déterminée (longue) ;
• une supervision externe doit impérativement être
mise en place ; celle du PIOB, dont la composition
devra être revue pour intégrer des membres du secteur public, constituera la solution ad minima. Il
ne devrait pas être trop difficile de faire mieux.
Pour avancer
Pour avancer utilement en ce sens, la France
ne peut rester seule. Une initiative européenne via
l’Union européenne, constituerait la voie la plus adéquate pour agir.
Une initiative
utilement en ce
sens, la France ne
peut rester seule.
européenne
via l’Union
Malgré ces réserves, l’IPSAS B demeure un enjeu
important pour la France et pour l’Europe :
• l’utilisation des normes IPSAS est croissante : les
grandes organisations internationales comme
l’ONU ou l’OTAN les appliquent ou appliquent un
référentiel comptable basé sur les IPSAS. Certains
États les ont adoptées (la Suisse) ou envisagent de le
faire (l’Autriche). La France elle-même s’en inspire
mais en tenant également compte les autres référentiels comptables (IFRS et PCG) ;
• comme dans le cas de l’IAS B, le champ couvert par
les travaux est en cours d’élargissement, en particulier en matière de soutenabilité budgétaire à long
terme des finances publiques ou d’indicateurs de
performance des services publics.
Il convient donc d’œuvrer pour obtenir que l’IPSAS B évolue en s’adaptant. Voici les pistes de réforme
actuellement discutées :
• tout en restant au sein de l’IFAC, l’IPSAS B devrait
accueillir une majorité de membres provenant du
secteur public, proposés directement par des organismes publics ;
• s’il n’est pas réaliste qu’il dispose à brève échéance,
comme l’IAS B, de membres à plein temps, son président, pour le moins, devrait être nommé pour
DEUX POINTS DE VUE
D’EXPERT-OBSERVATEURS
européenne,
Bernard Colasse 3 souligne
constituerait
que l’IAS B n’a
connu sa véritable ascension qu’à partir du milieu
des années 1990 du fait de l’évolution de son environnement désormais marqué par la mondialisation et la globalisation financière. Les faiblesses
des fondements théoriques des normes internationales ne sont apparues qu’à partir de la crise
de 2008, qui a mis en exergue les deux théories
financières, datant des années 1970, qui inspirent
les travaux de l’IAS B.
la voie la plus
adéquate pour agir.
La théorie de l’agence nie l’existence de l’entreprise en tant qu’entité économique et sociale et
fait des dirigeants les agents ou les mandataires des
actionnaires-investisseurs. Cela conduit l’IAS B à se
conformer à la conception friedmanienne de l’entreprise selon laquelle celle-ci doit être gérée en fonction
des intérêts de ses seuls actionnaires.
Bernard Colasse soutient, pour sa part, que l’information comptable est un bien commun, qu’elle
doit répondre aux besoins de multiples parties prenantes et favoriser ainsi la formation d’une solidarité {…}
3. Bernard Colasse est professeur à l’université de Paris – Dauphine. Membre du comité consultatif de l’autorité des normes comptables et du comité consultatif d’orientation du conseil de normalisation des comptes publics.
septembre 2011
( 19
études
marchés financiers efficients : elle conduit à retenir la
valeur de marché comme critère d’évaluation.
achevée est constituée par le plan comptable de l’État.
Des déclinaisons tenant compte des statuts des entités
publiques (établissements publics nationaux, régions,
départements, communes, …) ont été mises en œuvre
et répondent à de très nombreux besoins, à la fois
d’information et de gestion.
Les recherches empiriques
Toutefois, cette approche ne permet pas de traiter
{…} organisationnelle et sociale, solidarité nécessaire pour
faire face aux crises présentes et futures.
La seconde théorie inspirant l’IAS B est celle des
et la simple observation montrent que les marchés sont loin d’être
efficients. Cela a conduit l’IAS B à admettre qu’à la
valeur de marché puisse être substituée une juste valeur alternative obtenue par le calcul actuariel. Dans
les faits, la crise a imposé de suspendre l’application
de la valeur de marché.
L’élaboration
ne peut donc
L’IAS B devrait donc réviser et actualiser son « logiciel intellectuel », en abandonnant la référence à ces deux
théories obsolètes. Bernard Colasse reconnaît toutefois
l’absence de théorie de rechange capable de donner une
nouvelle orientation aux normes comptables.
plus être
L’élaboration de ces normes ne peut donc plus
de ces normes
exclusivement
un travail
d’experts,
si chevronnés
être exclusivement un travail d’experts, si chevronnés
soient-ils. Une collaboration étroite doit être instaurée avec les principales organisations concernées par
l’application des IFRS et, plus particulièrement avec
les États ou les organisations interétatiques telles que
l’Union européenne qui les ont adoptés ou ceux qui
comptent les adopter. L’interface avec les normes prudentielles (banques et assurances) doit être également
prise en compte.
soient-ils.
Enfin,
Bernard Colasse estime que, pour l’élaboration de normes pour les comptes publics, il conviendrait de prévoir un cadre conceptuel autonome tenant compte des demandes d’information visant
spécifiquement les entités publiques.
Jean-Paul Milot 4 rappelle,
au préalable, que la
France se caractérise par une tradition plus ancienne
qu’ailleurs, de rapprochement de la comptabilité publique et des règles comptables du secteur privé. Le
plan comptable de 1947 a été rendu obligatoire, en
tout premier lieu, pour les entreprises publiques et les
SEM. Le décret de 1962 portant règlement général de
la comptabilité publique fait référence au PCG.
Dans ce premier temps, le rapprochement s’est
effectué via les outils et pour l’essentiel, les nomenclatures. Celles-ci étaient et restent utilisées pour rationaliser la tenue de la comptabilité en conformité avec
les processus budgétaires : l’information reste centrée
sur les flux annuels (budgétaires) en y introduisant
des compléments patrimoniaux. L’illustration la plus
les spécificités majeures du secteur public. Au-delà
des techniques de la comptabilité d’entreprise (partie
double, inventaires, nomenclatures, …), il convient
de traiter des objectifs et des concepts. Cette attente
existe au niveau international et dans les autres pays
qui partagent ces préoccupations. L’IPSAS B en prévoyant un cadre conceptuel propre au secteur public
a considérablement contribué à la reconnaissance de
la nécessité d’un tel cadre, différent de celui de l’IAS
B, et ouvrant des perspectives d’harmonisation au
plan mondial.
La complexité croissante des opérations effectuées dans le secteur public, les orientations, différentes selon les États, quant aux actions relevant
de la sphère publique font qu’il n’existe pas de réponses complètes et définitives à la question des
objectifs ainsi qu’à celle de la nature et du statut
des spécificités.
Pour ce qui concerne les objectifs,
il est nécessaire de clarifier les relations entre comptabilité
et budget, afin que soit bien précisé ce que l’on veut
montrer en publiant des comptes publics. La comptabilité générale doit-elle être complètement indépendante du budget ou doit-elle intégrer des éléments
permettant une bonne articulation avec le budget ?
D’autre part,
que peut-on montrer dans les
comptes publics ? Que ce soit pour les actifs et les
passifs, à 80 % au moins, les difficultés de transposition des règles de la comptabilité d’entreprise sont
inexistantes ou minimes. Mais comment traiter les
« actifs incorporels spécifiques » ? Et comment aborder
pour les passifs la question des engagements ? L’expérience de l’IPSAS 25 – Employee benefits – est un
échec patent, montrant la difficulté considérable de
trancher la question des spécificités. Il est significatif
que l’IPSAS B se soit saisi de la question de la soutenabilité budgétaire. Même si cela pourrait être considéré comme une esquive, il n’en reste pas moins que
la démarche d’ensemble de l’IPSAS B est intéressante.
Mais pour aboutir il importe de renforcer l’organisation en place. Les propositions formulées par MariePierre cordier méritent, à cet égard, d’être prises en
considération et soutenues.
4. Jean-Paul Milot est actuellement conseiller du président du CNoCP. • 5. Les normes comptables de l’État publiées en France en
2004 comportent le cadre conceptuel expliquant la présentation des états financiers et le contenu des différentes normes applicables.
septembre 2011
( 20
reportage
Chambre régionale
des comptes d’Aquitaine
Le 25 mars 2011
Une délégation de l’ACP de l’Aquitaine à été reçue à la chambre régionale des comptes
d’Aquitaine à Bordeaux le 25 mars 2011 par M. Franc-Gilbert Banquey, président, accompagné de M. Dany Chassin, président de la 1re section, M. Stéphane Lucien-Brun, président de
la 2e section, M. Philippe Honor, président de la 3e section, M. Benoît Boutin, procureur
financier et M. Yves Le Cann, secrétaire général.
[…]
les comptables
témoignent
croissante à
appliquer à la fois
les consignes de
reportage
d’une difficulté
leur direction et
à respecter le
De gauche à droite : Yves Le Cann, secrétaire, Benoît Boutin, procureur, Gilbert Hogrel trésorier de Pauillac représentant Jacques
Avezou, président ACP 33, Johanna Jouve, membre du bureau ACP 64 et rapporteur de l'audience, Philippe Honor, magistrat, Christine
Daubagna, présidente ACP 40, Franc-Gilbert Banquey, président CRC, Chantal Martin, déléguée régionale ACP Aquitaine, Dany Chassin,
magistrat, Danielle Lacroix, présidente ACP 47, Stéphane Lucien-Brun, président 2e section et Fernand Demabre, président ACP 64, .
La délégation de l’ACP
était composée de
Mme Chantal Martin, déléguée régionale, Mme Christine Daubagna, présidente des Landes, Mme Danielle
Lacroix, présidente du Lot-et-Garonne, M. Gilbert
Hogrel, représentant la Gironde, M. Fernand Demabre président des Pyrénées-Atlantiques et Mme Johanna Jouve, trésorier de Bedous.
À la demande du président, Chantal Martin présente les participants à cette audience. Après avoir
remercié l’ensemble des magistrats pour avoir pris le
temps de recevoir la délégation ACP, Mme Martin tient
à les informer du ressenti de la majorité des comptables
témoignant d’un malaise accentué provoqué par :
• la réduction inexorable des effectifs ;
• les demandes croissantes et dispersées de la part de
directions à quatre têtes ;
• les objectifs assignés aux comptables impliquant
un délai global de paiement raccourci, et l’application du CHD non admis par la chambre, limitant in
fine le nombre de contrôles.
niveau d’exigence
de la CRC.
C’est pourquoi,
les comptables témoignent d’une
difficulté croissante à appliquer à la fois les consignes
de leur direction et à respecter le niveau d’exigence de
la CRC. Ces deux obligations tendent à se contrarier
mutuellement.
Les différents thèmes qui ont été préalablement
transmis à la CRC sont abordés par M. le président
Banquey. Ils sont de trois ordres : généraux, réglementaires et pratiques.
I -THÈMES GÉNÉRAUX
La réforme des juridictions
financières
Le président Banquey rappelle que le projet de
réforme des juridictions financières présenté en novembre 2009 en Conseil des ministres puis devant l’Assemblée nationale, était un projet ambitieux dont le
promoteur était M. Philippe Seguin alors, premier pré- {…}
septembre 2011
( 21
reportage
{…} sident de la Cour des comptes. Suite au décès de M. Seguin et à son remplacement par M. Didier Migaud, le
projet a été sensiblement amendé en juin/juillet 2010.
Actuellement le projet
est en attente d’une
inscription à l’ordre du jour devant le Parlement.
Or l’échéancier législatif est chargé (élection présidentielle en 2012, vote de la prochaine loi de
finances) ce qui diminue la visibilité sur le devenir
de ladite réforme.
[…]
la publicité
des audiences a
pour objectif de
permettre aux
comptables
de mieux
se défendre,
d’expliquer
leur position.
La réforme des juridictions financières présente
quatre volets :
• le préalable : la réforme des procédures juridictionnelles, déjà achevée, visant à mettre en conformité
nos procédures avec la Convention européenne des
Droits de l’Homme et l’idée d’un procès équitable
dans un délai raisonnable ;
• la question de la responsabilité des comptables
publics. Doit-elle se traduire par une mise en débet
ou un autre type de sanction (amende) ? Le sujet
reste en débat ;
• la question de la responsabilité des ordonnateurs.
Idée d’une extension de cette responsabilité accompagnée d’un projet d’intégration de la Cour de discipline budgétaire et financière à la Cour des comptes.
Débat qui porte sur les ordonnateurs locaux et nationaux (y compris les ministres) ;
• une nouvelle organisation des missions financières
de la Cour et des chambres : audit, évaluation des
politiques publiques et certification des comptes.
Cette multiplication des compétences du juge des
comptes induit une réorganisation et un nouvel
équilibre entre ses différentes missions. L’idée d’origine était donc de supprimer les CRC afin de regrouper les forces au sein d’une même entité. Cette
question reste également ouverte.
S’agissant des établissements publics
de
santé, une proposition de loi, est en cours d’examen
visant à introduire les seuils de certification :
• > 700 M€ : certification par la CRC ;
• < 700 M€ : certification par un commissaire aux
comptes.
Le procureur financier près la CRC, M. Boutin,
expose quelques données statistiques sur le dépôt des
comptes de gestion 2009 déposés en 2010 :
• 2466 comptes déposés (95 % en janvier 2011) ;
• moins de 5 % des comptes ne sont pas parvenus à la
CRC fin janvier 2011, dont la majorité a été justifiée
par des déménagements de trésoreries ;
• 9 comptables n’ont pas sollicité de délai ; le conseil
en la matière est de formuler cette demande avant
l’expiration du délai ;
• 2 mises en demeure seulement adressées aux
comptables.
Il revient sur l’aspect juridictionnel de l’activité
de la CRC. La nouvelle procédure juridictionnelle a
été pleinement applicable durant l’année 2010. La
CRC à été saisie pour 39 charges se répartissant entre :
• diligences insuffisantes relatives au recouvrement
(40 %) ;
• pièces justificatives insuffisantes (50 %) ;
• défauts liés aux imputations budgétaires en comptabilité (10 %).
Sur 16 réquisitoires, la CRC a siégé à 11 reprises
en audience publique.
Le procureur émet un regret quant à la faiblesse de
fréquentation des audiences publiques par les comptables. Il estime que la publicité des audiences a pour
objectif de permettre aux comptables de mieux se défendre, d’expliquer leur position. Par ailleurs, il rappelle
que le délai de la procédure a été raccourci : 8 mois entre
le réquisitoire et le jugement de la CRC en moyenne.
M. Boutin rappelle que le comptable peut se faire
assister d’un avocat qui présente sa défense orale en
sus de sa défense écrite. Il ajoute que les explications
données à l’oral sont généralement une aide pour parfaire l’opinion du juge.
De gauche à droite : Fernand Demabre, président ACP 64 (Pyrénées-Atlantiques), Yves Le Cann, secrétaire CRC Aquitaine, Philippe
Honor, président 3e section CRC Aquitaine, Dany Chassin, président 1re section CRC Aquitaine, Franc-Gilbert Banquey, président de la
CRC Aquitaine, Stéphane Lucien-Brun, président 2e section CRC Aquitaine, Benoît Boutin, procureur financier près la CRC Aquitaine,
Chantal Martin, déléguée régionale Aquitaine, Gilbert Hogrel, représentant le président section locale Gironde (33), Christine Daubagna, présidente ACP 40 (Landes). Photo : Johanna Jouve.
septembre 2011
( 22
reportage
Les arguments de dernière minute seraient-ils acceptés ?
THÈMES RÉGLEMENTAIRES
Le président Banquey répond que la production
des documents supplémentaires lors de la séance est
autorisée et que la parole est donnée en dernier lieu
au comptable. Dans la mesure où les arguments supplémentaires non écrits sont susceptibles d’influencer manifestement le délibéré, la chambre peut surseoir à statuer et convoquer une nouvelle audience.
Dans le cas contraire, la pièce supplémentaire est
réputée jointe au dossier.
Le versement de primes ou d’éléments de rémunération (NBI) prévues dans le contrat mais dont les
textes institutifs n’ont pas prévu le versement aux
agents contractuels doit-il conduire le comptable à
suspendre le paiement alors que le contrat ne se réfère
pas aux dispositions législatives ou réglementaires
ayant institué ces primes ou éléments de rémunération ? Une suspension de paiement ne reposerait-elle
pas sur un contrôle de légalité interne de l’acte ?
Existe-t-il des avocats spécialisés en matière de défense des comptables publics ?
Pour le procureur Boutin,
Le président répond par l’affirmative mais ne
veut tirer aucune conséquence sur la corrélation entre
la défense d’un avocat et le jugement de décharge. Il
est constaté que sur 11 audiences dont une audience
au cours de laquelle le comptable était accompagné
d’un avocat, 4 ou 5 jugements de décharge et une
décharge partielle ont été prononcés.
adressées aux comptables remplacent désormais les réserves et les injonctions pour l’avenir. La chambre en
a adressé 63 en 2010, représentant 194 observations
portant sur la justification de soldes, sur la production
d’un état de l’actif à jour, etc.
La CRC a vu son activité accrue en matière de
contrôle budgétaire en 2010 : elle a rendu 85 avis
contre 35 en 2009, en grande partie liés à la situation particulière des Landes suite à la tempête Klaus.
Elle a contrôlé 57 organismes publics et privés et a
procédé à 9 enquêtes nationales en relation avec la
Cour des comptes.
Objectifs de la CRC en matière
de vérifications
Dans la mesure
où les arguments
supplémentaires
non écrits sont
susceptibles
M. Chassin ajoute que dans le doute, il convient
de procéder à une suspension de paiement car il faut
que le comptable ait vu le problème et ait fait des
diligences.
d’influencer
Le président Banquey convient que dans certains
le délibéré,
cas la frontière entre la légalité interne et la légalité
externe est extrêmement ténue. Il n’a pas de réponse
explicite à donner au cas soumis par M. Hogrel.
la chambre peut
reportage
Les communications administratives
la jurisprudence du
Conseil d’État est claire : la diligence que doit opérer le
comptable dans ce cas consiste à s’assurer de l’existence
d’une délibération de l’assemblée fixant le régime indemnitaire et la possibilité de verser une prime à un
agent contractuel. Le juge des comptes s’appuie sur les
textes législatifs et réglementaires et sur la conformité
des diligences du comptable au décret de 1962.
manifestement
surseoir à statuer
QUESTIONS PRATIQUES
Classement des pièces justificatives
et convoquer une
nouvelle audience.
Sur le souhait des comptables de produire les PJ à
la CRC par ordre chronologique plutôt que par cha- {…}
La chambre régionale des comptes d’Aquitaine.
La CRC a-t-elle un objectif en matière de vérifications, voire en nombre de débets ?
Le président indique
que les seuls objectifs qui
leur sont fixés sont ceux assignés dans le programme
164 relatifs à l’évaluation des performances introduite
par la LOLF (masses financières contrôlées, délais impartis). « Nous n’avons pas de carnets à souche, rassurez
les comptables ! ».
Le seuil d’apurement administratif
Selon le président Banquey, l’élévation du seuil
d’apurement administratif n’est pas à l’ordre du jour
car il impliquerait une modification des périmètres de
compétences entre les CRC et les PIAA, thème considéré comme non urgent.
septembre 2011
( 23
reportage
{…} pitre, le président répond que, comme le prévoient
les textes, la priorité est de maintenir une piste d’audit complète. « Si on ne bénéficie pas du classement par
chapitre, on perd la piste d’audit ». Il conclut à l’impossibilité de contrôler les comptes par un classement
chronologique. En outre la réglementation prévoit
pour l’instant une production par chapitre.
Consultation des bases de données informatiquement archivées par la CRC
M. Le Cann annonce que l’accès aux comptes
de gestion sur chiffre par flux sera possible dès
avril 2011 s’agissant des comptes 2010 grâce à un
serveur commun.
Production des pièces à la CRC
Les prestataires
informatiques
doivent être validés
au niveau national
car il faut que le
CD soit lisible par
la CRC.
Sur la question de la production massive de pièces,
M. Chassin convient que les magistrats et les comptables doivent avoir l’attitude la plus pragmatique
possible. Il engage les parties à amorcer un dialogue
afin de tomber sur une position commune.
S’agissant de la production des pièces à la demande,
le président Banquey met en exergue la réflexion sur
les comptes « portables » ou « quérables ». Toutefois, il
met en garde sur les inconvénients de comptes quérables en termes de volumétrie pour les trésoreries et
d’astreinte quant à la production à la demande par
les magistrats.
Simultanéité des demandes de plusieurs
magistrats instructeurs
M. Le Cann rappelle qu’un protocole de test des CD
est mis en place par la CRC auquel la DRFiP est associée. Les incidents sur comptes dématérialisés les plus
fréquemment rencontrés sont :
• signatures et mentions obligatoires manquantes ;
• CD-ROM manquants.
Les prestataires informatiques doivent être validés
au niveau national car il faut que le CD soit lisible par
la CRC. Pour autant, le président confirme qu’il n’appartient pas à la juridiction d’orienter la collectivité
sur le choix du prestataire.
L’attention des magistrats est attirée par Mme Lacroix
sur l’intérêt de dématérialiser conjointement les PJ et
les mandats / titres afin de ne pas alourdir la constitution des comptes de gestion en N+1 (c’est-à-dire
associer des N° de PJ aux mandats et titres). Le président Banquey entend parfaitement cet argument et
invite l’ACP à faire remonter ce point auprès de nos
directions.
Signature originale de la dernière page des
comptes de gestion
Étant donné que les comptes de gestion figurent dans
GEIDE, une seule impression du compte de gestion
est effectuée par la direction locale. Une copie de la
dernière page de signatures des comptes de gestion
suffit-elle ou bien faut-il joindre l’original ?
Une copie certifiée conforme à l’original pourrait
suffire pour la CRC (certification par le comptable).
Position sur le CHD et tolérance de la chambre
Ce désagrément est structurellement lié à l’organisation de la chambre en sections, argue M. Chassin. Il
peut y avoir autant de magistrats instructeurs que de
section ou champs de compétences de celles-ci.
Durée importante d’une instruction
Le président Banquey conclut que toute mission d’inspection entraîne une charge d’activité
lourde et des difficultés d’organisation pour l’entité inspectée.
Dématérialisation
M. Le Cann informe les membres de l’ACP de
l’Aquitaine des avancées en matière de dématérialisation. À ce jour, plus de 400 conventions ont été
signées avec la CRC d’Aquitaine. 95 % des conventions concernent la paie. Le département le plus en
pointe en la matière est celui des Landes en raison
de l’ALPI (agence landaise pour l’informatique),
prestataire informatique issu du conseil général,
particulièrement porté sur ce segment.
septembre 2011
( 24
Pour le président Banquey, la jurisprudence de la
Cour est claire : les plans de contrôles (CHD) internes
ne sont pas opposables au juge des comptes. « Dans
notre office de juge, le CHD ne nous est pas opposable »
réaffirme-t-il. Par ailleurs, une modification du décret de 1962 tendant à valider la pratique du CHD
n’est qu’au stade de projet transmis au président de
la Cour des comptes.
Enfin, les magistrats n’excluent pas « l’auditabilité »
des plans de contrôles « nous pouvons contrôler les
contrôles » souligne M. Honor, dans le cadre des examens de la gestion.
Chantal Martin remercie le président Banquey
de nous avoir accueilli et invite les magistrats à se
joindre à la prochaine assemblée générale régionale
qui aura lieu le vendredi 17 juin 2011 dans le Lot
et Garonne. Le président Banquey conclut à son
tour par des remerciements et réaffirme son plaisir à rencontrer de nouveau la délégation de l’ACP
d’Aquitaine.
reportage
Entretien avec M. Nicolaieff, délégué
interrégional du directeur général
pour la région Ouest Pays de la Loire
Monsieur Bernard Nicolaieff, délégué du directeur général pour l’interrégion Ouest, assisté
de Messieurs Arnaud Laudrin, Xavier Leveque et Luc Gilard, a reçu en audience,
le 18 février 2011, la délégation régionale de l’ACP Pays de la Loire, composée de : Michel
Domain, délégué régional ACP Pays de la Loire, Christian Menard, président 85, MarieAnne Marchand, présidente ACP 44, Alain Paccianus, vice-président national de l’ACP,
délégation 44, Jean-Pierre Neveu, président ACP 49, Philippe Chaigneau, président ACP 72,
Stéphane Sutter, président ACP 53, Vincent Larrieu, correspondant interrégional de l’ACP.
Michel Domain remercie Monsieur Nicolaieff
d’avoir accepté de recevoir pour la deuxième année
consécutive la délégation régionale de l’ACP Pays de
la Loire, porte-parole des comptables et cadres de la
région membres de l’association. Il précise par ailleurs
que l’ACP ayant souhaité adapter sa représentation
régionale à l’organisation territoriale de la DGFiP,
Vincent Larrieu sera le nouveau correspondant interrégional de l’association, chargé à l’avenir d’organiser
les rencontres avec la délégation interrégionale.
Au cours du tour de table qui suit, chaque président délégué exprime de façon complète et illustrée,
les inquiétudes et le ressenti du réseau régional.
Les constats convergents mettent en exergue les
principaux points suivants :
• une réelle lassitude et un sentiment d’impuissance
des comptables soumis à de fortes pressions dans un
contexte de réduction permanente et marquée des
personnels. Cette situation difficile tend à s’accentuer au fils des mois, rendant les conditions de travail
très tendues voire dans certains cas insupportables,
notamment en périodes de congés ou d’absentéisme
particulier. La réponse consistant à la suppléance des
absences par les chefs de poste, aussi anormale et potentiellement risquée qu’elle soit, tend à se propager
de plus en plus selon les collègues ;
• des outils informatiques confrontés à des lenteurs
et des dysfonctionnements répétés, qui alourdissent
les difficultés et les délais de traitement (incidents
répétés d’Hélios et déploiement difficile d’Agora).
Les agents ont l’impression d’être le champ d’expérimentation permanent des nouvelles applications,
alors que ce domaine est le plus sensible pour eux
dans leurs conditions de travail quotidiennes.
• une « priorisation » et une hiérarchisation des
taches toujours défaillantes, à tous les niveaux, les
DLU ayant eu en particulier dans ce domaine un
effet régressif, avec une méconnaissance par un pôle
des demandes et commandes des autres pôles, faute
de communication transversale digne de ce nom ;
• une inquiétude croissante pour l’exercice de nos
missions, alors qu’au contraire l’offre de service aux
partenaires est de plus en plus exigeante (accueil
dans le cadre de la charte Marianne ; nouvelles prestations aux collectivités locales, …) ;
• un pilotage par la performance qui atteint ses
limites du fait d’un arbitrage permanent entre les
objectifs et le possible (notamment, le plus souvent
au détriment du recouvrement contentieux tant en
matière d’impôt que de produits locaux). Ce pilotage ne peut d’ailleurs plus s’appuyer sur le soutien
des DRFiP/DDFiP, toujours occupées à fusionner et
dont l’impression unanime ressentie dans les départements en DLU est un éloignement des directions
locales de leur base, hormis le dispositif de pilotage
et d’objectifs toujours très (trop) prégnant ;
• une insuffisance de restructuration du réseau, qui
maintient des petits postes difficilement gérables,
où les difficultés sont amplifiées. Le statu quo sera
d’autant plus long si aucune perspective en terme de
vision d’avenir n’est offerte au personnel encadrant
{…}
de ces postes ;
Bernard Nicolaieff
Une réelle lassitude
et un sentiment
d’impuissance des
comptables soumis
à de fortes
reportage
Avant d’engager le tour de table sur la base du
document envoyé par l’ACP, Monsieur Nicolaieff rappelle toute l’importance qu’il attache aux relations
avec l’ACP dont il souligne les apports positifs. Il souhaite que l’entretien puisse mettre l’accent sur trois
principales préoccupations :
• les inquiétudes et problèmes des postes comptables, les « inquiétudes psychologiques » ;
• le ressenti sur la fusion, un jugement sur la création
des DLU ;
• la mise en place des statuts fusionnés (concours
fusionnés, mise en place de l’ENFIP, règles de gestion, passerelle).
Le 18 février 2011
pressions dans
un contexte
de réduction
permanente
et marquée
des personnels.
septembre 2011
( 25
reportage
Le soutien
au réseau est
indispensable
• une évolution préoccupante du rôle du comptable
dans sa structure, de plus en plus contraints de délaisser les fonctions d’encadrement et de pilotage
pour s’investir dans l’exécution de tâches incombant
normalement aux collaborateurs. Les équipes de renfort sont au mieux constantes dans leurs effectifs,
alors que les besoins augmentent. Par ailleurs, les
réductions drastiques des dotations départementales conduisent à des recrutements moindres de vacataires alors qu’il existe un surencadrement de A+
en direction. Au final, la seule marge de manœuvre
existante est celle que le comptable prend sur sa RPP.
et constitue
un levier
particulièrement
fort pour faire face
aux difficultés.
Alain Paccianus indique pour sa part que les messages de Monsieur Rambal souhaitant plus de soutien
et moins d’objectifs ont reçu un bon écho. Néanmoins,
il convient d’en vérifier l’application sur le terrain par
les directions locales fusionnées. En effet, le soutien
au réseau est indispensable et constitue un levier particulièrement fort pour faire face aux difficultés. À ce
titre, une réflexion doit être engagée sur l’apport de
cadres A experts et qualifiés dans cette démarche.
Par ailleurs, il constate que le contexte législatif et
réglementaire instable fragilise l’action des comptables
dans un environnement déjà difficile (ex : la suppression du caractère interruptif des versements effectués
suite à avis à tiers détenteurs ; régime d’exonération
des auto-entrepreneurs, politique des admissions en
non-valeur notamment sur les contrôles fiscaux externes à finalité non budgétaire, …) alors que dans le
même temps leur régime de responsabilité est remis en
cause par un amendement parlementaire inopportun.
Cette incompréhension peut être parfois renforcée par des audits qui s’apparentent plus à des vérifications accusatoires et culpabilisantes, qu’à un diagnostic objectif prenant en compte l’environnement
actuel, les conditions d’exercice des missions et les
difficultés que doivent surmonter les comptables.
Cet idéalisme poussé parfois à l’extrême constitue
un dévoiement des principes mêmes de l’audit qui se
doit d’appliquer les normes préconisées par l’IFACI et
décourage dangereusement des cadres impliqués qui
s’ingénient à « prioriser » et à trouver au sein de leurs
unités les solutions les plus efficaces.
Enfin, les propositions de simplifications qui
remontent du réseau, semblent avoir un effet assez
pervers de réduction d’emploi qui va à l’encontre
de l’objectif recherché (améliorer les procédures à
moyen constant).
Les discussions autour des règles de gestion et du classement des postes
comptables sont en cours et suscitent de nombreuses
interrogations de la part des comptables. Bien entendu, l’ACP répond à ses adhérents en fonction des
éléments de discussion portés à sa connaissance par
l’administration centrale, mais un point d’étape officiel paraît à ce stade nécessaire pour une égalité d’information des cadres.
Rien d’étonnant donc à ce que les comptables et
plus généralement l’ensemble des personnels soient
au bord de la démobilisation, voire même de la rupture. Les comptables ne sont pas la cause de cette
dégradation ; mais bien au contraire ils s’efforcent de
jouer un rôle d’amortisseur de plus en plus difficile
à exercer. En effet, nos collaborateurs, compétents et
dévoués, sont désormais en proie à une véritable souffrance au travail.
Enfin, de l’avis général des membres de la délé-
Monsieur Nicolaieff trouve
Le réseau se sent moins soutenu et accompagné
que par le passé. Les portails informatiques locaux ne
sont plus mis à jour sans être remplacés par de nouveaux
outils. Les directions locales transmettent sans accompagnement des « productions » nationales déconnectées
des préoccupations et des contraintes du réseau. Les
( 26
À titre d’exemple, les modalités de diffusion du
RCI Régie et du Guide SPL fin 2010 par la DGFiP et
les directions locales, ont suscité une véritable incompréhension quant à la méthode. Sans doute aurait il
été préférable d’avancer de façon plus structurante sur
la démarche de contrôle interne, plutôt que d’exiger
une production purement événementielle dans un
calendrier contraint, incompatible avec la charge des
postes en cette période de l’année, et sans continuité
réelle dans le temps.
Sur les thèmes nationaux ?
gation de l’ACP, au-delà de constats quotidiens qui
précèdent, la fusion n’apparaît pas de manière évidente comme porteuse d’efficacité et d’efficience. Au
contraire, les directions départementales fusionnées
semblent moins lisibles, moins accessibles, plus retranchées, avec des circuits de décisions plus complexes et plus éloignés des structures de bases.
septembre 2011
circulaires départementales sont parfois même mises
en ligne sans qu’aucun message d’annonce sur les balf
ou bal des chefs d’unités n’ait été diffusé.
le constat assez déséquilibré dans la mesure où il n’est pas fait état de
ce qui va bien. Plus largement, il relève que la souffrance au travail est un climat général dont il faut bien
prendre conscience lorsqu’on examine les difficultés
de notre propre réseau.
Enfin, il observe qu’il faut se garder de rajouter au
climat de souffrance en essayant au maximum d’objectiver la situation. Néanmoins, il reconnaît bien
volontiers que la souffrance au travail est prise très au
sérieux au plus haut niveau de la direction générale.
L’absence de stabilité peut accroître le ressenti. De
même, des mesures présentées comme des simplifications mais qui au final complexifient, sont sans ré-
reportage
sultat ou ne permettent pas des gains de productivité.
Elles sont néfastes pour l’ambiance au travail.
Cependant, pour Monsieur Nicolaieff,
il importe de faire la part des choses entre le contexte général et les situations particulières de chacun qui peuvent interférer dans la perception de l’environnement
professionnel (chômage, maladie, …).
Il reprend les différents constats rapportés par la dé-
il convient
Concernant les DLU :
dans la perspective
elles sont organisées en
pour Hélios,
de finaliser
le diagnostic
entre les acquis
et les difficultés
structures en râteau.
du déploiement
Avantages : elles permettent le mélange des métiers
et laissent toute sa place à la fusion totale.
du PESV2
Inconvénients : l’absence d’animation et de relais
avec le réseau, du fait de missions pas assez définies.
L’absence de soutien au réseau est pour lui incompréhensible, il nie l’un des objectifs premiers de la fusion,
peu importe l’organisation managériale de la DLU.
{…}
reportage
légation de l‘ACP et apporte des éléments d’explication :
• pour les simplifications, le raisonnement est inversé ;
elles n’ont pas pour objet de supprimer des emplois.
Mais il est vrai que le risque d’amalgame est fort qui
amènerait à penser que chaque simplification peut
donner lieu à une réduction potentielle d’effectif ;
• Hélios et Agora sont de bonnes applications qui
fonctionnent ; elles sont soumises à des difficultés
conjoncturelles ;
• pour Hélios, il convient de finaliser le diagnostic
entre les acquis et les difficultés dans la perspective
du déploiement du PESV2 qui est un engagement
fort et structurant de la DGFiP. Cependant, le retard
pris est certainement dommageable pour ce déploiement, car désormais générateur de méfiance chez les
ordonnateurs ;
• la fusion a créé une exigence supplémentaire de qualité (l’offre créant la demande). Elle s’est déroulée dans
le respect et la continuité des métiers des deux filières.
Il faut maintenant sortir du débat sur les structures
pour se recentrer sur l’efficacité du fonctionnement ;
• il faut laisser le temps à chacun de trouver sa place ;
en revanche, il est essentiel que les pôles métiers
des DLU apportent plus de soutien et de proximité
au réseau ;
• les objectifs doivent apparaître comme des repères
et non comme des jugements. Il faut trouver un
nouvel équilibre ;
• l’audit doit veiller au respect des normes de la profession ;
• enfin, l’environnement normatif complexe dans
lequel nous évoluons, devrait déboucher sur des
instructions de facilitation pour le réseau. La fusion
a consolidé le réseau, face à la vision de certains
ordonnateurs (indépendance des grandes collectivités, hôpitaux, OPHLM, attaque sur la RPP).
La délégation régionale Pays de la Loire de gauche à droite en haut : Stéphane Sutter, président ACP 53, Alain Paccianus, vice-président
national de l’ACP, délégation 44, Philippe Chaigneau, président ACP 72. Au premier rang : Michel Domain, ex délégué régional ACP Pays
de la Loire, Marie-Anne Marchand, présidente ACP 44, Christian Menard, président ACP 85, Jean-Pierre Neveu, président ACP 49.
septembre 2011
( 27
tribune libre
{…}
Le management par les résultats et la performance : le directeur général veut alléger la pression
reposant sur les chefs de service, et donner aux objectifs leurs vraies valeurs pour qu’ils deviennent des
repères (cf supra) et pas des jugements.
Un exemple éclairant est celui de la reddition des
comptes de gestion du secteur public local avant le
15 mars N+1 : il ne constitue plus aujourd’hui un objectif en tant que tel mais le reste dans beaucoup de départements, alors qu’il ne constitue plus aujourd’hui
un cap important, un repère de bonne gestion.
Le délégué revient également
M. Nicollaieff
termine
en soulignant
les bons résultats
des deux filières,
et souhaite que
cela soit bien
relayé auprès des
chefs de service.
sur « l’actualité
des nouveautés » :
• le guide pilotage SPL : son appropriation sera très
variable, selon la méthode de présentation de cet
outil. Ce guide porte en lui trop d’ambition ;
• le guide CICF : selon la délégation de l'ACP, il a
été lancé sans préparation, sans hiérarchisation et
sans être adaptée aux unités concernées. Il a donc
provoqué légitimement une levée de bouclier. Son
mauvais lancement est une erreur d’autant plus manifeste dans un contexte où tout nouvel élément
d’exigence provoque un rejet si les objectifs ne sont
pas expliqués et si l’outil est non opérationnel.
Pour M. Nicolaieff, Il faut bien voir que le but de
ces guides organisationnels n’est pas de normaliser,
de fixer des organisations idéales car cela reviendrait
à nier les exigences du terrain, le pragmatisme et les
moyens dont on dispose. La 2MR joue alors le rôle de
garant d’un bon contrôle interne, un véritable prestataire de service pour le réseau et non pas celui d’un
père fouettard. L’ACP demande des outils informatiques simples et opérationnels.
(ce que savaient très bien faire les applications précédentes EAU et DDPAC), les impressions en local, ou
si elles sont en mode centralisé, qu’elles ne soient pas
transmises pêle-mêle, travail d’archivage et de fiabilité sur les tiers dont le nombre explose dans les bases
de tous les postes, quels que soient les efforts de rationalisation effectués en direction des ordonnateurs.
Le délégué du directeur général aborde le domaine de la réingénierie des processus. Il insiste sur la
volonté de la DGFiP de résoudre les problèmes, dans
le cadre d’une démarche de réingénérie des processus (RP) au moyen terme, mais aussi de manière plus
rapide grâce aux GEM, même s’il manque une continuité entre le DOS et les GEM. De ce fait, la réingénierie pourrait être le chaînon manquant. Les choix des
thèmes abordant la RP proviendront :
• de l’exploitation des audits ;
• des travaux des GEM ;
• du travail de la centrale et de l’exploitation des
fiches CODIR ;
• des plateaux informatiques.
Après un temps d’étude
sur le terrain de 10 à
14 semaines, le déploiement des processus rénovés se
fait environ 6 mois après, sous réserve de pré-requis
législatifs, réglementaires et informatiques.
Pour autant, un débat subsiste sur le thème suivant :
passer du temps et dépenser des crédits pour changer
des processus ou modifier les applicatifs existants ?
Le déploiement doit se faire sans précipitation.
Il faut d’abord « prioriser » les procédures les plus urgentes, et décortiquer suffisamment un processus.
Monsieur Nicollaieff termine en soulignant les
Michel Domain reprend la parole pour évoquer la
suite réservée aux questions et problématiques soulevées lors de la précédente audience à la DRFiP :
• le nouvel outil qui devrait se substituer à l’ORE en
fin de vie, injuste et inadapté ;
• les actions en matière de simplification,(fin des
frais de commandement) ;
• l’avis des sommes à payer pour le SPL ;
• l’utilisation de GAIA dans le cadre guichet fiscal
de proximité ;
• de même, une veille départementale sur les BODACC est fortement attendue ;
• HELIOS : le CHD dans HELIOS est une évolution très
favorable, malgré une gestion mandat par mandat
mais le volet recette et recouvrement reste désespéramment défaillant. Il handicape fortement le réseau
tout en nuisant à notre crédibilité vis-à-vis des partenaires locaux. Pour HELIOS également, des évolutions urgentes sont demandées. Par exemple, la possibilité de prendre en charge des rôles de majoration
septembre 2011
( 28
bons résultats des deux filières, et souhaite que cela
soit bien relayé auprès des chefs de service. Il faut indéniablement alléger la pression qui s’exerce sur les
postes et unités du réseau. Mais il est également indispensable de conserver des outils de repère de pilotage pour analyser, qui ne soient pas en revanche des
objectifs utilisés pour sanctionner.
Il note avec satisfaction à nouveau la richesse des
débats qui ont eu lieu et salue les nombreuses pistes
évoquées par l’ACP. Enfin, il indique que s’il accueille
favorablement la désignation par l’ACP nationale de
correspondants interrégionaux, il souhaite maintenir
un contact selon une périodicité à définir avec chaque
département sur la base du modèle actuel.
Michel Domain conclut à son tour en remerciant
chaleureusement le délégué du directeur général pour
son écoute, sa disponibilité et le caractère fructueux
des échanges.
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C’est le prochain…
Le carnet de la revue
CARNET NOIR
Nous avons le regret de vous annoncer que l’une des deux jeunes
femmes assassinées sauvagement dans le nord de l’Argentine, était
Cassandre Bouvier, la fille de notre collègue et ami Jean-Michel
Bouvier, trésorier à Versailles Municipale.
L’association des comptables publics avec de nombreux collègues a
assisté aux obsèques dignes et émouvantes de Cassandre Bouvier le
16 août 2011 au cimetière du Père Lachaise. L’Association présente
à Jean-Michel et à toute sa famille, ses plus sincères condoléances.
CARNET NOIR
André Neuville est décédé le 17 mai. Les anciens comptables se rappellent d'André, homme
courtois et cultivé, qui fut président national
de l'APCTP pendant deux ans. André était un
homme de consensus, qui a su faire grandir
notre association et qui a permis à des jeunes
comptables à l'époque de rentrer au conseil d'administration.
Sa carrière professionnelle fut exemplaire puisqu'il termina trésorier-payeur général. Il a lancé à l'époque l'informatique à Paris et il
n'hésitait pas à s'investir personnellement pour solutionner les problèmes. Il est resté longtemps après sa retraite attentif à l'évolution
du métier de comptables publics, tant que sa santé le lui a permis.
L'ACP adresse à sa famille les respectueuses condoléances du corps
des comptables publics.
Jean-Claude Soisson est décédé brutalement à Nevers le 10 juin
2011, où il était en formation dans le cadre de ses nouvelles fonctions de chef du PRS d'Aix-en-Provence qu'il avait prises le 1er décembre 2010. Jean-Claude va nous manquer, il nous laisse le sou-
venir de quelqu'un qui savait allier gentillesse, discrétion et forte
motivation professionnelle.
L'association des comptables publics présente à son épouse Annie
et à sa famille ses plus sincères condoléances.
CARNET NOIR
CARNET NOIR
Patrick Grezka nous a quitté le 19 août 2011. Notre collègue était le
responsable du SIE de Saint-Ouen depuis un peu plus d'un an. L’as-
sociation des comptables publics a assisté aux obsèques le 23 août
2011 et présente à sa famille ses plus sincères condoléances.
CARNET ROUGE
Par décret du président de la République en date du 13 mai 2011, pris
sur le rapport du Premier ministre et des ministres et visé pour son exécution par le chancelier de l'Ordre national du Mérite, vu les déclarations
du conseil de l'ordre portant que les présentes promotions et nominations
sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, sont
promus ou nommés, pour prendre rang de la date de la remise réglementaire de l'insigne :
Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie.
Au grade d'officier
• M. Lamiot (Dominique), secrétaire général des ministères économique et financier, haut fonctionnaire de défense et de sécurité.
Chevalier du 17 mars 2004.
Ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique
et de la réforme de l'État.
Au grade d'officier
• Mme Barbier, née Blanc-Coquand (Monique, Germaine), directrice de l'institut régional d'administration de Nantes. Chevalier du 1er janvier 1993.
• Mme Feix (Denise, Adrienne), ancienne fonctionnaire des douanes,
présidente de l'office du tourisme du Haut Quercy, vallée de la
Dordogne. Chevalier du 1er décembre 1976.
• Mme Rault (Michèle, Ernestine, Jeanne), inspectrice des impôts à la direction des services fiscaux d'Ille-et-Vilaine. Chevalier du 23 mars 1997.
• M. Rouquette (Jean-Louis, Marie, Jacques), directeur des ressources
humaines, adjoint au secrétaire général des ministères économique et financier. Chevalier du 28 décembre 1999.
septembre 2011
( 30
Au grade de chevalier
• M. Berteau (Gilles, Pierre, Clovis), directeur divisionnaire des impôts, secrétaire général à la Mission de
coopération internationale ; 34 ans de services civils
et militaires.
• M. Bouiller (Bernard, Georges dit Georges), trésorier principal de 1re catégorie, chef de poste à la trésorerie principale du Creusot (Saôneet-Loire) ; 43 ans de services civils et militaires.
• M. Coirier (Michel, Marcel), trésorier principal de 1re catégorie, chef de
service comptable à la paierie départementale du Val-d'Oise ; 34 ans
de services civils.
• Mme Gabet, née Hégouaburu (Maïté), directrice départementale des
impôts, chef de bureau à la direction générale des finances publiques ; 27 ans de services civils.
• M. Hanser (Patrick, Jean-Marie), administrateur général des finances publiques de 1re classe à la direction départementale des
finances publiques du Val-d'Oise ; 29 ans de services civils.
• Mme Pereira, née Fraysse (Joëlle, Renée, Anne-Marie), trésorière principale de
1re catégorie à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ; 38 ans de services civils.
• M. Perrin (Hugues, Patrice, Marie), administrateur civil hors classe,
sous-directeur à la direction générale des finances publiques ;
31 ans de services civils et militaires.
• M. Rambal (Philippe, Jacques), inspecteur des finances, directeur,
adjoint au directeur général des finances publiques ; 18 ans de
services civils et militaires.
• Mme Tapol, née Ossepoglou (Laure, Flore), inspectrice des impôts à la
direction générale des finances publiques ; 36 ans de services civils.
CARNET ROUGE
Par décret du président de la République en date du 13 juillet 2011,
pris sur le rapport du Premier ministre et des ministres et visé pour son
exécution par le grand chancelier de l'ordre national de la Légion d'honneur, vu les déclarations du conseil de l'ordre portant que les présentes
promotions sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en
vigueur, le conseil des ministres entendu, sont promus, pour prendre rang
à compter de la date de réception dans leur grade :
Ministère du budget, des comptes publics et de la réforme de
l'État, porte-parole du Gouvernement.
Au grade de commandeur
• M. Parini (Philippe, Germain, Gabriel), directeur général des finances
publiques. Officier du 26 septembre 2005.
Par décret du président de la République en date du 13 juillet 2011,
pris sur le rapport du Premier ministre et des ministres et visé pour son
exécution par le grand chancelier de l'ordre national de la Légion d'honneur, vu les déclarations du conseil de l'ordre portant que les présentes
promotions et nominations sont faites en conformité des lois, décrets et
règlements, sont promus ou nommés, pour prendre rang à compter de la
date de réception dans leur grade :
Ministère du budget, des comptes publics et de la réforme de
l'État, porte-parole du Gouvernement.
Au grade d'officier
• Mme Dayries, née Foucré (Michèle, Marie-Antoinette, Jeanne), conseillèremaître à la Cour des comptes. Chevalier du 7 mars 2002.
• M. Fitoussi (Jean-Paul, Samuel), président de l'Observatoire français
des conjonctures économiques. Chevalier du 21 décembre 2000.
• M. Potdevin (Jacques, Roger, Pierre), expert comptable, commissaire
aux comptes, président de société. Chevalier du 29 janvier 1998.
• Mme Servant, née Bayle (Danielle, Rosine, Elisa), adjointe au maire
de Marseille. Chevalier du 6 juin 2003.
• Mme Thin, née Aymond (Christine, Marie), présidente du Haut Conseil
du commissariat aux comptes. Chevalier du 13 novembre 2002.
Au grade d'officier
• M. Bar (Alain), directeur interrégional des douanes à Montpellier ;
36 ans de services.
• Mme Beauvois-Sandras, née Beauvois (Jocelyne, Geneviève), rapporteure générale du comité interministériel pour les moyens de
paiement européens ; 29 ans de services.
• M. Besson (Daniel, Paul, Raymond), contrôleur général économique et financier ; 35 ans de services.
• Mme Champon-Kucklick, née Kucklick (Catherine), contrôleuse générale économique et financière ; 32 ans de services.
• Mme Charlon, née Bazy (Jocelyne, Marylène), directrice fonctionnelle des
douanes, directrice de projet à la direction nationale du recrutement
et de la formation professionnelle à Tourcoing ; 32 ans de services.
• Mme Damilleville, née Molina (Paule), administratrice civile hors
classe, secrétaire générale du comité interministériel d'audit des
programmes ; 32 ans de services.
• Mme Droulers (Martine, Marie-Agnès), ancienne directrice du centre de recherche et de documentation sur l'Amérique latine ; 32 ans de services.
• Mme Durringer (Christine), directrice régionale des douanes du
Centre ; 29 ans de services.
• Mme Gaudefroy (Chantal, Cécile), attachée d'administration à la
direction générale de l'administration et de la fonction publique ;
35 ans de services.
• M. Germond (Philippe, Louis, Roger), président de société ; 32 ans
de services.
• M. Lado-Bordowsky (Serge, Georges), contrôleur financier au
contrôle général économique et financier ; 41 ans de services.
• M. Legué (Philippe), directeur régional des douanes à Roissy fret ;
30 ans de services.
• M. Lieb (Jean-Pierre), chef du service juridique à la direction générale des finances publiques ; 23 ans de services.
• Mme Marchand, née Aymonin (Chantal, Marie, Augusta), directrice
du contrôle fiscal de Rhône-Alpes-Bourgogne ; 31 ans de services.
• M. Marie (Philippe, Gustave), président de la communauté de communes de Verneuil-sur-Avre (Eure) ; 55 ans de services.
• Mme Orange-Louboutin, née Orange (Mylène, Lydie, Charlette), administratrice civile hors classe, sous-directrice à la direction générale des douanes et droits indirects ; 26 ans de services.
• M. Sivieude (Olivier, Émile, René), administrateur civil hors classe, délégué du directeur général des finances publiques, chargé de la direction des vérifications nationales et internationales ; 41 ans de services.
• M. Souchon (Albert, Maurice, François), ancien trésorier-payeur général de l'Aveyron ; 46 ans de services.
• Mme Veyssier, née Chambon (Ghislaine), directrice départementale
des finances publiques de Tarn-et-Garonne ; 32 ans de services.
NOUVEAUX DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX ET PRÉSIDENTS DÉPARTEMENTAUX
Département d’Eure-et-Loir
Département de Paris
Présidente : Lise Pacon Feller .
Vices-présidents : Jean-Marie Josse, Philippe Sabatte, Cyril Fouche,
Elisabeth Chauvet.
Trésorière : Aurore Bricout, suppléant : Patrick Chevallier.
Secrétaire : Stéphanie Moro, suppléante : Frédérique Baudu.
Autres membres : Laurent Desfriches, Annie Stepho, Serge Ringwald.
Président : Pierre Andlauer, a pris les fonctions de président de la section de Paris depuis le 27 mai dernier en remplacement de Patrice Rufin.
septembre 2011
( 31
EN BREF…
Remboursement aux services
départementaux d’incendie et de secours
Les députés ont adopté une proposition de loi instaurant le remboursement
des services départementaux d’incendie et
de secours par l’incendiaire par négligence.
Les députés ont adopté une proposition
de loi, déposée par Bernard Deflesselles,
député des Bouches-du-Rhône, visant à
permettre aux services départementaux
d’incendie et de secours d’obtenir, le
cas échéant, le remboursement des frais
d’opérations de secours auprès de l’incendiaire.
Cette proposition « vise à décourager les
incendiaires et à soutenir les services d’incendie et de secours dans la prévention et
la lutte contre les incendies de forêt » en
étendant aux incendies involontaires
« par manquement à une obligation de sécu-
rité » le champ de l’action civile ouverte à
l’article 2-7 du code de procédure pénale
qui, dans sa rédaction actuellement en
vigueur, permet à ces personnes morales
de réclamer à l’incendiaire le remboursement de leurs frais d’intervention dans
le seul cas de poursuites pénales pour incendie volontaire.
Il a été souligné « avec force » que « le
principe de gratuité est au fondement de
l’action de nos services d’incendie et de secours » et qu’il « n’est ici nullement question de le remettre en cause ». Il s’agit seulement « d’y déroger exceptionnellement,
comme la loi le fait, par exemple, pour
prévoir le remboursement par l’incendiaire
volontaire des frais de secours ou pour faire
participer les usagers aux frais de leurs secours en montagne ».
L’objectif du texte est
aussi d’offrir aux
services
d’incendie et de secours « un outil
supplémentaire
de prévention », en
renforçant « à leur
bénéfice,
l’effectivité de l’action
civile ouverte à
l’article 2-7 du
code de procédure pénale ».
Pour accéder au
dossier législatif, vous pouvez utiliser le
lien :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/remboursement_frais_secours.asp
Les salaires nets mensuels moyens dans
la fonction publique territoriale en 2008
En 2008, un agent de la fonction publique territoriale a perçu en moyenne
un salaire net de 1 744 euros par mois,
en augmentation de 2,2 % en euros
courants par rapport à 2007. La rémunération moyenne nette diminue de
0,7 % entre 2007 et 2008, mais celle
des personnes en place chez le même
employeur progresse de 0,6 % en euros
constants.
L’INSEE vient de publier sur son site Internet le tableau ci-dessous issu de l'ouvrage « Tableaux de l'économie française »
Ensemble
présentant les salaires perçus en 2008 par
les agents de la fonction publique territoriale. Ce tableau expose par catégorie
d’emploi et par type de collectivités le
salaire moyen ainsi que les variations,
en euros constants (hors inflation) entre
2008 et 2007.
2008
Salaires
Effectif (en %)
(en euros)
2008/07 (en %)
(en euros constant)
100,0
1 744
- 0,7
Catégorie d'emploi
Catégorie A (Cadres)
Catégorie B (Professions intermédiaires)
Catégorie C (Employés et ouvriers)
8,0
15,8
76,2
3 120
2 016
1 543
- 1,4
- 1,5
- 0,5
Type de collectivité
Communes et communautés de communes
CCAS 1 et caisses des écoles
Autres établissements locaux administratifs
Départements
Incendie - Secours
Régions
Autres collectivités locales
65,4
5,8
4,2
15,9
3,7
4,7
0,4
1 693
1 534
1 743
1 909
2 336
1 685
1 775
- 0,7
- 0,5
- 0,4
- 2,1
0,7
- 4,5
- 0,7
1. caisses communales d'action sociale. • Source : Insee pour les salariés à temps complet des collectivités territoriales en France.
septembre 2011
( 32
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dépendent également de la législation en vigueur. Elles sont susceptibles d’évoluer.
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Bulletin d’abonnement
Tarif de
l’adhésion
Grades
Abonnement
H.T.
TVA
Total à
régler
TTC
Quantité
TARIF DES COTISATIONS 2011 ET ABONNEMENT TU
Inspecteur (jusqu’à l’indice NM496) - Contrôleur
29,00 €
15,67 €
0,33 €
16,00 €
45,00 €
Inspecteur (à compter de l’indice NM de 524 à 626)
44,00 €
15,67 €
0,33 €
16,00 €
60,00 €
Receveur percepteur et indice NM de 642 à 673
54,00 €
15,67 €
0,33 €
16,00 €
70,00 €
Trésorier principal - Inspecteur départemental au-delà
de l’indice NM 673 - CSC 3e et 4e catégorie
84,00 €
15,67 €
0,33 €
16,00 €
100,00 €
Receveur des finances, CSC 1ère et 2e catégorie
119,00 €
15,67 €
0,33 €
16,00 €
135,00 €
DLU, Trésorier-payeur général
134,00 €
15,67 €
0,33 €
16,00 €
150,00 €
19,00 €
15,67 €
0,33 €
16,00 €
35,00 €
Retraité
TARIF DES ABONNEMENTS NON ADHERENT
48,97 €
Personnes physiques et morales
1,03 €
50,00 €
50,00 €
€
+ 10,30 pour le FGR (sur demande)
Je soussigné (nom et prénom) :
Grade :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Affectation et adresse :
mail :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………… @dgfip.finances.gouv.fr
déclare adhérer à l’Association des Comptables Publics.
Ci-joint un chèque à l’ordre de l’ACP, du montant de ma cotisation 2011
Catherine Kaeppler - ACP - 41, rue de la Chaussée d’Antin - 75009 Paris
Tél. 01 53 25 09 87 - Fax : 01 42 81 30 28 - [email protected]
compte rendu
Assemblée départementale
de l’Ardèche
Le 25 mars 2011, à St-Peray
L’assemblée s’est ouverte à 9 h à l’hôtel Badet St-Peray. Le nombre de participants présents
ou excusés montre bien l’intérêt grandissant de l’action collective de l’association locale dans
le dialogue avec la direction, dans une période tendue en matière de réalisation d’objectifs et
de disponibilité des effectifs. M. Marcel Masmejean, DDFiP et Mme Valérie Usson, directrice
du pôle gestion publique, ont rejoint les débats à partir de 11 h 30 pour clôturer les travaux.
Liste des présents : Pierre Hanon, Jérôme Ancelin,
Daniel Lhuillier, Christian Germont, Monique Bois, Monique Chanudet, Jacques Verdier, Michel Villemagne,
Marie-France Fort, Jean-Pierre Sales, Daniel Beaucousin,
Yves Belloni, Claude Tardieu, Paul-Marie Pinoli.
Absents excusés :
Pierre Thombrau, André Beal,
Eric Heyraud, Sabine Fournal-Pons, Florence Faure,
Patrick Blondeau.
il est nécessaire de faire des choix, pouvant conduire le
comptable à voir sa responsabilité engagée par le juge
des comptes.
Les objectifs et les
choixstratégiques
Si le message de la direction est que tout doit
être fait avec les moyens mis à disposition, il y aura
prochainement des arbitrages à faire par les comptables entre les tâches relevant d'objectifs nationaux
et celles engageant la RPP.
de la DGFiP
semblent avoir des
difficultésà susciter
RENOUVELLEMENT
ET MISE EN PLACE DU BUREAU
Suite à un tour de table pour un nouvel appel à
Après un rappel du bilan de l’année écoulée, l’assemblée s’est intéressée aux soucis récurrents rencontrés par les postes comptables.
LA MISE EN JEU DE
LA RESPONSABILITÉ DES COMPTABLES
sabilité juridictionnelle, la priorité sera celle de la responsabilité personnelle, tant les objectifs et les choix
stratégiques de la DGFiP semblent avoir des difficultés
à susciter l'adhésion du plus grand nombre.
l'adhésion du plus
grand nombre.
vie de l’association
candidature pour le remplacement du secrétaire, laissé
vacant par le départ de Bernard Blondet, les membres
du bureau sont élus aux fonctions suivantes :
Président : Paul-Marie Pinoli, trésorier, La Voulte-sur-Rhône
Vice-président filière gestion publique : Jean-Pierre Sales,
trésorier principal, Privas Municipale.
Vice-président filière fiscale : ce poste est pour l’instant
laissé vacant en attendant une plus forte représentation des cadres des SIP et SIE.
Secrétaire : Vacant, l’intérim étant assuré par le président.
Trésorier : Jérôme Ancelin, trésorier, Saint-Agrève.
Membres du Bureau : Éric Heyraud, receveur-percepteur, Vals-les-Bains, Monique Chanudet, trésorière,
Saint-Pierreville, Monique Bois, trésorière, Serrières,
Patrick Blondeau, IDEP, SIP Aubenas.
Entre la responsabilité managériale et la respon-
RELATIONS AVEC LES MANDATAIRES
JUDICIAIRES
Christian Germont, chef du PRS, a eu l’occasion de
rencontrer la représentante du mandataire judiciaire
auprès du tribunal de commerce d’Aubenas. De cette
rencontre, il ressort que si les rejets relatifs au manque
de pièces sont justifiés par la réglementation, l’attitude
de certains comptables restant sourds aux courriers de
relance et ne se déplaçant pas aux audiences est très
préjudiciable à la prise en compte des créances de l'État.
Etant amené à se rendre régulièrement aux audiences, {…}
Autour de la table : Pierre Hanon, trésorier Les Vans, Jérôme Ancelin,
trésorier Saint-Agrève, Daniel Lhuillier, trésorier Lamastre, Christian
Germont, PRS de l'Ardèche, Monique Bois, trésorerie de Serrières,
Valérie Usson, chef du pôle gestion publique, Marcel Masmejean,
DDFiP de l'Ardèche, Daniel Beaucousin, trésorerie d'Aubenas, Yves
Belloni, trésorerie d'Anonay, Claude Tardieu, trésorerie de Tournon.
Plusieurs collègues
partagent le même constat :
face à la réduction des moyens disponibles, en raison
de l'ORE mais aussi des vacances de postes (14,9 postes
non pourvus en Ardèche pour les catégories B et C de
la seule filière gestion publique soit 10 % des effectifs),
septembre 2011
( 35
compte rendu
{…} le chef du PRS propose d’y représenter les collègues
dont les audiences se dérouleraient le même jour.
La représentante de maître Torelli a précisé que les avocats des parties défenderesses étaient de plus en plus actifs
dans les procédures et cherchaient la moindre faille pour
rejeter les déclarations de créances (signatures illisibles, signataire non identifié, absence de délégation, etc.).
Afin de garantir
De plus en plus
le droit de l'État, il est nécessaire
d’attacher la plus grande attention aux déclarations de
créances. Le secteur animation du pôle fiscalité devrait
réaliser une note sur l’utilisation des outils disponibles
et le respect des règles de déclaration. La possibilité d’un
suivi centralisé des procédures collectives au niveau départemental semble souhaitable, sujet déjà évoqué avec
la direction locale lors d’un comité stratégique élargi.
Reste à déterminer s'il doit être suivi par un poste spécialisé ou un service de la direction départementale.
de bureaux
de Poste imposent
des jours
de dégagements,
limités à un ou
deux par semaine,
et obligent
la trésorerie
à prévenir des
montants versés.
M. Masmejean confirme la teneur de la relation
avec l’étude de maître Torelli, ayant pu rencontrer sa
représentante, mais n’indique pas de décision sur la
centralisation des procédures collectives.
sion budget logistique diffuse la convention et qu’elle
vienne en soutien aux trésoreries pour des signatures
de conventions similaires soit avec la police municipale, soit avec la gendarmerie.
COMMANDE D’IMPRIMÉS
La disparition des enveloppes repiquées pose la
question du retour des plis non-distribués. Si la Poste
indique que la seule présence de l’identification de
la machine suffira à assurer le retour à l’expéditeur,
la présence d’une flamme indiquant l’expéditeur est
tout de même souhaitable. L’assemblée propose à la
direction locale que le service logistique fasse une
note précisant le paramétrage des machines à affranchir pour l’apposition de cette flamme.
La question se posera également pour les retours
des courriers mis sous enveloppes par les ordonnateurs. Sans élément sur la redistribution, il est difficile
de déterminer une ligne de conduite.
GROUPE EXPERT MÉTIER
Les GEM peinent à se mettre en place, malgré des
RELATIONS AVEC LA POSTE
Les dégagements de caisse sont toujours source de
soucis pour les collègues. De plus en plus de bureaux de
Poste imposent des jours de dégagements, limités à un ou
deux par semaine, et obligent la trésorerie à prévenir des
montants versés. Si nous comprenons la problématique à
laquelle sont confrontés les receveurs des postes, celle-ci
ne nous est pas opposable. En effet, après avoir pris l’attache de la direction locale, la convention nationale du
23 décembre 2004 définissant les relations avec la Poste en
matière de dégagement est toujours valide, et il n’est pas
d’actualité qu’elle fasse l’objet d’une réécriture prochaine.
Claude Tardieu précise que suite à la présentation de la
convention à son bureau de poste, les dépôts rentrant dans
le cadre de la convention ne sont plus rejetés. Il est donc
retenu que chaque comptable fasse la même démarche.
volontés affichées au départ. Un seul semble sur le
point de se réunir concernant le traitement des procédures collectives. Il faut sans doute voir dans cette absence de succès la preuve du manque de disponibilités
des collègues pris dans les difficultés quotidiennes et
les enjeux à court terme.
LA FISCALITÉ DIRECTE LOCALE
Lors de l'assemblée générale du 25 mars dernier,
il n'y avait aucune garantie sur la mise à disposition des
bases le 31 mars comme prévu. Les comptables regrettent
l'absence d'informations fiables, rapides et définitives sur
le contenu et l'application de la réforme de la fiscalité
locale. Face à des élus pressants, et dans le contexte de
la NOSCL dont le conseil en matière de fiscalité directe
locale est l'un des piliers, il est difficile d'admettre ne pas
avoir de réponse à fournir aux ordonnateurs.
Mme Usson précise
avoir obtenu un rendez-vous
avec un responsable régional de la Poste afin d’évoquer le sujet et d’obtenir le respect des termes de la
convention nationale.
La sécurité
lors du déplacement pose également
problème au vu des montants transportés. Il est
convenu avec la direction départementale que la diviLe Château de Crussol dans l’Ardèche.
L'absence d'un outil de simulation fiable est préjudiciable. Fidélio ne sera mis à jour qu'au second
semestre, soit bien après les dates limites de votes. Il
n'y a pas d'information sur le devenir du fonds départemental de péréquation de la TP, de la notification de
la TASCOM et de son lien avec la réduction de la DGF.
La campagne de conseil en matière de fiscalité et de
réparation budgétaire sera donc faite pour la plupart
sur des incertitudes, ce qui nuit à la fois à l'image du
comptable et à celle de la DGFiP dans son ensemble.
À l'issue des débats, le directeur départemental a pris
longuement la parole afin de présenter à notre assemblée
en primeur le contenu de la réunion entre le directeur
général et les directeurs départementaux.
septembre 2011
( 36
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compte rendu
Le 17 décembre 2010, à Morlaix
Assemblée départementale
du Finistère
L’assemblée générale annuelle de l' A.C.P. du Finistère s'est tenue le 17 décembre 2010 à
l'Hôtel l'Albatros à Morlaix.
[…]
les difficultés
de plus en plus
grandes à assurer
en sécurité la
gestion des unités
de base en
l'absence
de personnel
[…]
La matinée ouverte
à 9 h par Michelle Jaouen,
présidente sortante, a été principalement consacrée :
• à l'accueil des nouveaux adhérents ;
• à l’évocation de la vie de l’association durant la
présidence de Michelle Jaouen ;
• aux questions d’actualité ;
• au renouvellement du bureau de l'association.
• projet de décret relatif à la gestion budgétaire et
comptable publique, amendement « Bouvard » visant à remplacer par des amendes non rémissibles,
non assurables et non déductibles de l'IR les mises
en cause (débets) des comptables ;
• résultats de l’ORE et restructuration du réseau ;
• classement des postes au 1er janvier 2012.
Après un tour de table et vote, la composition du
L'association a tenu à remercier ensuite Michèle
Jaouen pour son implication personnelle, son grand
dévouement au service de l'association depuis plusieurs années et lui souhaiter une très bonne et sereine retraite. Une peinture de Jean-Claude Faujour,
artiste peintre dans les Monts d’Arrée lui a été offerte
par tous les collègues de l’Association en cadeau de
départ à la retraite.
nouveau bureau est la suivante :
Président : Hervé Briand, trésorier Principal Quimper
Municipale.
1er vice-président : Jean-Alain Arzel, inspecteur départemental SIE Quimper Est.
Vice-présidents : Gilbert Chapalain, trésorier St-Thégonnec ; Gaëlle Le Doujet Desperts, receveur percepteur Morlaix Banlieue ; Andrée Le Vot, receveur
percepteur SIP Brest Abers.
Trésorier : Olivier Sauvage, chargé de mission Hélios,
PGP Brest.
Trésorier adjoint : Pierrick Refloch, trésorier principal
Morlaix Municipale.
Secrétaire : Serge Tanguy, receveur percepteur St-Pol
de Léon.
Secrétaire adjoint : Andrée Turuban, trésorier principal
Quimper C.H.
Membres : Gilles Garlin, receveur percepteur Ploudalmézeau ; Régine Hado, trésorier principal Quimper
Banlieue ; Anne-Marie Julien, receveur percepteur
DDFiP DG Brest ; Jean-Paul Nury, inspecteur départemental SIE Morlaix ; Michel Pierrein, trésorier principal Brest Municipale.
Plusieurs thèmes d'actualité communs aux deux
filières ont été abordés :
• création de la DDFiP et ses répercussions sur les
personnels des deux filières ;
• place des non comptables dans l'association ;
• responsabilité personnelle des chefs des S.I.E. (à la
fois ordonnateur et comptable) ;
• positionnement des collègues mutés sur les nouveaux postes d’adjoint dans les S.I.P. ;
• responsabilité personnelle et pécuniaire des comptables publics et ses évolutions ;
septembre 2011
( 38
L'après midi à partir de 14 h au nouveau centre
des finances publiques de Morlaix a été l'occasion
d'échanges sans formalisme mais animés avec la
direction, MM. Gilles Monnerie, directeur départemental des finances publiques du Finistère et Jean
François Cochennec, directeur du pôle gestion publique, sur les thèmes évoqués le matin et diverses
questions d'actualité plus axées sur les activités de
la filière gestion publique. L'accent a été mis par les
divers intervenants tant de l'ancien Trésor que des
anciens services fiscaux sur :
• les difficultés de plus en plus grandes à assurer en
sécurité la gestion des unités de base en l'absence de
personnel (ORE et ses conséquences) et en période
de pénurie budgétaire (non remplacement des matériels en panne) ;
• l'insuffisance des programmes informatiques tel
qu’HELIOS ou GESPRO ;
• l'alourdissement des procédures, des statistiques
et des objectifs ;
• la masse des informations non triées etc.
En fin d’après midi, après cette réunion, Michèle
Jaouen offrait son pot de l’amitié en présence de nombreux invités.
compte rendu
Assemblée départementale
de Paris
Le 27 mai 2011, à Paris
Ouverture de l’assemblée générale du 27 mai 2011 : cette année encore, le
Sénat a accueilli l’assemblée générale de l’association des comptables publics
– section de Paris. La mise à disposition de la salle Gaston Monnerville nous a
ainsi permis de recevoir un peu plus de cinquante adhérents actifs et retraités.
Patrice Rufin a remercié de leur présence le président national de l’ACP Lionel Le Gall qui est venu
accompagné du 1er vice-président Christian Ducuing.
Ils ont fait le déplacement pour présenter les dossiers
nationaux, les objectifs 2011 et participer au débat
avec les adhérents parisiens.
RAPPORT D’ACTIVITÉ PRÉSENTÉ
PAR LE PRÉSIDENT PATRICE RUFIN
générant au contraire une charge supplémentaire). La
complexification de la fiscalité, en particulier le remplacement de la taxe professionnelle par 4 taxes dont
la CVAE, a contribué à alourdir sensiblement la charge
de travail. Ceci a pour conséquence l’impossibilité d’assurer de façon satisfaisante l’ensemble des missions.
Le rapport d’activité est adopté à l’unanimité.
Le bureau
RAPPORT FINANCIER DU TRÉSORIER
s’est réuni
Les éléments financiers sont présentés par le tré-
mensuellement et
sorier Roger Merlot : les recettes de l’exercice se sont
élevées à 5 235 € et les dépenses à 5 122 € soit un bénéfice de 113 €.
un compte-rendu
Le bureau s’est réuni mensuellement et un compte-
Les douze derniers mois sont caractérisés par :
• la création de la DRFiP qui s’est accompagnée d’une
recomposition des équipes et de l’engagement d’une
harmonisation des procédures qui différaient entre
la RGF et chacune des six DSF pré-existantes à la
fusion. Ceci s’est traduit par une période transitoire
qui est toujours en cours ;
• la continuation de la suppression des effectifs aggravée par le fait que de nombreux emplois sont
non pourvus ; elle est intervenue sans que des gains
de productivité soient dégagés alors que les synergies
attendues de la fusion n’ont pu à ce jour être dégagées (la multiplication des applications informatiques
de chacune de
Le volume des opérations
en dépenses et recettes est un peu inférieur à celui de 2009. Il n’y a
pas eu d’assemblée régionale en 2010 mais deux assemblées départementales : l’une qui s’est tenue au
lycée hôtelier Jean Drouant le 11 février 2010, l’autre
le 7 juin ici même. Ces deux manifestations se sont
traduites par un déficit de 257 € pour la première et
de 680 € pour la seconde, ce qui n’a pas mis en péril
pour autant notre trésorerie.
ces réunions
a été diffusé
à l’ensemble
des adhérents.
En 2010, notre section comptait 80 adhérents (57 en
activité et 23 retraités) contre 86 en 2009 (59 en activité et 27 retraités). Pour 2011, le nombre d’adhésions
enregistrées à ce jour est de 79, soit 58 adhérents en
activité et 21 en retraite (25 SIE, 29 SIP ou trésoreries,
3 PRS, 1 non comptable). Les comptes 2010 ont été
présentés le 10 mai dernier aux deux commissaires
aux comptes Jacques Restoin et Marc Bonhomme. Ils
donnent un quitus sans observation sur cette gestion.
vie de l’association
rendu de chacune de ces réunions a été diffusé à l’ensemble des adhérents. Trois audiences avec Monsieur
Conrié, directeur régional des finances publiques d’Ilede-France ont permis d’échanger avec lui et ses plus
proches collaborateurs les 6 octobre 2010, 6 décembre
2010 et 13 mai 2011, sur la mise en place de la DRFiP, les
questions afférentes aux PRS, SIE et SIP ainsi que sur les
effectifs. Lors de l’audience du 13 mai ont été évoqués les
sujets d’actualité du moment : l’évolution de la mise en
œuvre de la RPP pour les responsables de SIE et ses modalités, les conditions d’admission en non-valeur, la charge
croissante générée par l’accueil du public et la mise à niveau des installations téléphoniques permettant la mise
en place d’un accueil rénové avec une arborescence des
services vocaux, la notation et la fixation des objectifs
des adjoints A+ de SIE ou SIP, les difficultés liées à la signature des avis de mise en recouvrement et de mise en
demeure dans les SIE, et les modalités et conséquences
du classement des postes comptables de Paris.
Le rapport financier est adopté à l’unanimité. Les
commissaires aux comptes, comptes Jacques Restoin et
Marc Bonhomme sont reconduits dans leur fonction.
QUESTIONS D’ACTUALITÉ
Patrice Rufin aborde ensuite avec Lionel Le Gall et
Christian Ducuing les problèmes plus nationaux tels que :
septembre 2011
( 39
compte rendu
De gauche à droite : Marc Bonhomme, délégué régional de l’ACP Ile-de-France, Patrice Rufin, président sortant de l’ACP Paris, Lionel Le
Gall, président de l’ACP, Christian DUCUING, 1er vice-président de l’ACP, Jean-Louis Martin.
le profil des postes
parisiens est
{…} • la RPP : les textes sont en cours de réexamen. L’ACP
et la DGFiP font le nécessaire pour limiter au maximum les effets négatifs des amendements déposés à
l’Assemblée nationale ;
• les nouvelles règles de gestion et les nouveaux statuts ;
• le futur classement des postes comptables. Sur ce dernier point, le compte n’y est pas car il manque une
soixantaine d’indices. Pour Paris, la perte nette est de
4 indices hors échelle due essentiellement à la scission de trésoreries notamment dans les 17e et 18e arrondissements alors que le profil des postes parisiens
est spécifique compte-tenu des enjeux financiers, des
populations à gérer et de la rotation des personnels.
spécifique
compte-tenu des
enjeux financiers,
des populations
à gérer et de
la rotation
des personnels
D’autres points ont été abordés :
• l’expertise juridique au sein de la DRFiP pour assister les postes comptables ;
• la politique des admissions en non-valeur ;
• la délivrance des quitus ;
• la réduction des effectifs mais pas des objectifs ;
• les modalités de classement/déclassement des
postes comptables.
ÉLECTION DU NOUVEAU BUREAU
Cette année, conformément aux statuts, le bureau
a été entièrement renouvelé, soit 14 membres dont
deux représentent les retraités.
à 12 h 30, afin de
pouvoir accueillir pour le repas de clôture les directeurs de pôles de la DRFiP Paris, venus sans le directeur régional qui n’a pu être présent.
ALLOCUTION DU NOUVEAU
PRÉSIDENT PIERRE ANDLAUER
Après avoir salué les directeurs de pôles de la direction régionale, invités par la section comme Monsieur Conrié, directeur régional qui n’a pu être présent, Pierre Andlauer souligne le travail remarquable
accompli par Patrice Rufin durant ses sept années de
présidence de la section de Paris. Il lui souhaite bon
courage pour ses fonctions nationales pour lesquelles
il est désormais plus disponible.
Il honore ensuite les quatre collègues jeunes ou futurs
Après le vote, les membres du nouveau bureau se
Jean-Louis Martin enfin.
sont réunis afin de désigner le président et le secrétaire de la section. Pierre Andlauer est élu président
et Michel Bernard secrétaire tous deux à l’unanimité.
Les autres fonctions seront attribuées lors de la prochaine réunion du bureau.
Pierre Andlauer a remercié ses collègues de la marque
de confiance qu’ils lui ont témoignée. Il a salué le travail
inlassable que Patrice Rufin a mené au service de
la section de Paris pendant ses sept années de
présidence ; sa proposition de déclarer Patrice
Rufin président honoraire de la section a été
acceptée à l’unanimité.
( 40
Il lève l’assemblée générale
se sont manifestées au titre
des actifs, trois au titre des retraités.
Patrice Rufin ne se
représente pas, ni Roger Merlot notre actuel trésorier
qui a annoncé son départ en octobre 2011 pour le Valde-Marne. Il assurera cependant la transition jusqu’à
la prochaine mise en place du nouveau trésorier.
Seize candidatures
septembre 2011
le nouveau président annonce qu’il compte
associer toutes les bonnes volontés à la future action
du bureau, et notamment les candidats du jour non
élus. Il précise que le bureau se réunira le 10 juin 2011
à 9 h 30, au SIE 6 rue Ste Hyacinthe ; la réunion sera
suivie du repas traditionnel qui associe anciens et
nouveaux membres du bureau.
retraités, dont trois ont occupé des fonctions éminentes
locales, régionales ou nationales au service de l’association. Dans l’ordre de leur départ, Francis Daudre (SIE 11e
Ste-Marguerite), adhérent depuis le début de ses fonctions
comptables à ce qui était l’Amicale des comptables de la
DGI devenue en octobre 2008 l’ACP, Philippe Horter (SIP
6e) qui était président des sections de la Moselle puis du Val
d’Oise de 1985 à 2002, Jean-François Mann (trésorerie de
Paris centre) vice-président de la section de Seine Saint-Denis de 1989 à 1999, membre du bureau parisien et aussi délégué régional Ile-de-France de juillet 2008 à janvier 2011.
Après 7 ans de présidence,
Pierre Andlauer,
président de l’ACP Paris
Enfin,
Il a pris très tôt des
responsabilités au sein de l’association, localement
comme au plan national : président départemental
du Val-de-Marne de 1994 à 2000, délégué régional
pendant 6 années, membre du conseil d’administration pendant 20 ans, de 1986 à 2006. C’est en qualité
de vice-président national, fonction exercée pendant
12 ans, que Jean-Louis a vécu de très près la réforme
2003 qui est encore dans toutes les mémoires. Enfin,
membre du bureau parisien de l’ACP depuis 2002,
Jean-Louis en est vice-président depuis 2007.
Philippe, Jean-François et Jean-Louis
ont en
commun d’avoir déroulé, sinon l’intégralité du moins
compte rendu
une très large part de leur carrière, dans des fonctions
comptables. C’est un parcours qu’il sera sans doute de
plus en plus difficile de reproduire.
nos collègues qui sont en fonction dans ce secteur
numériquement marginal à Paris, mais très important
en termes d’enjeux.
Pierre Andlauer remercie ensuite le président
national Lionel Le Gall et le 1er vice-président Christian Ducuing de leur présence qui a enrichi les débats
de la matinée, en insistant sur le caractère bénévole
des fonctions exercées au sein de l’Association, à
quelque niveau que ce soit.
Ils n’ont pas porté non plus sur le programme
Copernic, parce qu’il suit son cours selon le plan
que son directeur nous a exposé en septembre 2010.
Reste à espérer que les décisions qui seront prises le
moment venu en matière d’exploitation, seront à la
hauteur des espoirs mis dans la future application de
recouvrement « RSP ».
Comme il est de tradition, le président présente
aux invités une synthèse des travaux de la matinée.
Ils ont à peine porté sur le métier de l’assiette des
particuliers, sujet vaste et passionnant. Ce métier est
encore trop récent pour beaucoup d’entre nous.
Nos collègues chefs de SIP issus de la filière fiscale
Nos collègues chefs
découvrent que le recouvrement aussi est un métier,
qu’il peut aider à améliorer l’assiette, et que sans recouvrement, l’assiette n’a pas de sens.
de SIP issus de
la filière fiscale
Nos collègues chefs de SIP issus de la filière publique
savent et clament depuis toujours qu’une bonne assiette est la condition d’un bon recouvrement.
De gauche à droite : Jean-François Mann, Lionel Le Gall, JeanLouis Martin.
Ils ont bien sûr porté sur :
Les échanges n’ont pas porté sur le secteur local.
L’action du nouveau bureau visera à mieux associer
recouvrement aussi
Ils découvrent aussi, avec la création des SIP, que
les rigidités et parfois archaïsmes du système d’informations fiscal de l’assiette sont à la hauteur de ce
qu’on pouvait redouter, et que nous payons « plein
pot » aujourd’hui, la décision malheureuse prise en
2005 de ne pas réécrire les applications d’assiette,
démarche qui était pourtant le fondement du programme Copernic à ses débuts.
est un métier,
De leur côté, les collègues chefs de SIE découvrent
depuis le 15 avril, avec le transfert de la CFE, ce qu’est
le recouvrement sur rôles, le recouvrement de masse.
Ils découvriront aussi une application REC dont la
réécriture, elle aussi prévue initialement, a été abandonnée dans le cadre du programme Copernic.
sans recouvrement,
qu’il peut aider
à améliorer
l’assiette, et que
l’assiette n’a pas
de sens.
Ils sont certes fiers
d’être devenus enfin les interlocuteurs uniques du monde des professionnels;
mais ils déplorent – c’est un euphémisme –, que cette
opération s’effectue au mieux à effectif constant, plus
généralement dans un contexte de suppression de
postes, faisant de ce transfert de la CFE une opération
particulièrement anxiogène.
vie de l’association
• les effectifs. Le sujet devient crucial. Nous aspirons
à une vraie gestion prévisionnelle des emplois, qui
permette de remplacer à bonne date les agents
mutés et les cessations d’activité : c’est vital dans
le contexte actuel de la fusion, laquelle génère un
surcroît de travail qui se trouve aggravé par les réformes de procédures et qui se cumule avec la mécanique infernale des suppressions d’emplois. La
baisse des effectifs n’est supportable que si elle est
compensée par des gains de productivité que nous
apportent d’une part les organisations et réorganisations internes que nous menons en permanence,
et d’autre part les simplifications et les outils informatiques qui sont de ce point de vue en panne
depuis quelques années ;
• le classement : en nous étonnant de l’ancienneté
des données retenues – 2009 – pour un classement
qui prendra effet en janvier 2012. En déplorant
aussi que Paris perde 4 indices au niveau des SIP ;
• la responsabilité personnelle et pécuniaire : notre
spécificité qui, loin d’être un archaïsme, constitue
une notion très moderne, décriée par ceux qui
croient savoir ou par ceux qui nous l’envient. Lionel Le Gall a brillamment synthétisé la situation
actuelle née du projet de réforme des juridictions
financières et a développé les démarches entreprises
par l’ACP et lui-même auprès des parlementaires impliqués dans cette réforme.
découvrent que le
Ce tour d’horizon
de nos questionnements et de
nos préoccupations n’est pas exhaustif, loin s’en faut.
Pour l’avenir, Pierre Andlauer conclut que l’actualité
récente du Conseil d’État sur le thème de la responsabilité de l’État en matière fiscale, la mise en test de
l’application de recouvrement, les incidences du classement, de la fusion des statuts et beaucoup d’autres
sujets comme l’harmonisation des poursuites exercées par les comptables publics sauront meubler les
mois qui viennent. Mais « demain » est un autre jour !
septembre 2011
( 41
compte rendu
Le 10 décembre, à Bessines
Assemblée départementale
des Deux-Sèvres
L’assemblée générale de l’ACP départementale des Deux-Sèvres s’est déroulée le vendredi
10 décembre au restaurant La Tuilerie à Bessines près de Niort. Nous étions 22 participants, Vincent Larrieu administrateur de la région Pays de la Loire a répondu présent suite
à l’invitation qui lui avait été faite. Il a pu nous apporter son point de vue sur les réformes en
cours et les évolutions du réseau.
Deux rencontres
ont eu lieu avec la
DDFiP en février
et en novembre.
De gauche à droite : Philippe Pelloquin, secrétaire adjoint TP Hopsitalière, Benoit Helias, trésorier de Chef Boutonne, Vincent Larrieu,
administrateur ACP Pays de Loire et trésorier de Chollet Municipale, Jean-Michel Dumont, président ACP des Deux-Sèvres et trésorier de
Parthenay, Jocelyne Petit, vice présidente trésorière de ST Maixent, Norbert Tattigne, trésorier ACP adjoint SIP Bressuire, Alain Palmieri,
trésorier Aivault, Benoit Samson, Trésorier de Thouars, Pierre Begue, trésorier de Mazières en Gatine, Lionel Albrecht, trésorier de Cerizay.
Jean-Michel Dumont, président départemental
ouvre la séance en procédant à un tour de table, nécessaire suite à l’arrivée de nouveaux collègues dans
l’association dont deux collègues de la filière fiscale.
Il ressort de ces rencontres que la direction est
Un point est fait sur les événements qui ont marqué
l’année 2010. Cette année n’a pas échappé à son lot de
départs et cinq collègues nous ont quitté, soit pour une
retraite bien méritée (Gilbert Claret, Patrice Morin, Serge
Neveu, et Jean-Louis Solignat), ou bien par mutation
comme Jocelyne Gourdin. Ces départs donnent toujours
lieu à des moments de convivialité fort appréciables.
L’année 2010 dans les Deux-Sèvres fut marquée
également par l’organisation de l’assemblée régionale
le 17 juin à Niort où nous avons accueillis Lionel Le
Gall et Christian Ducuing.
Le président présente
ensuite le rapport moral.
Deux rencontres ont eu lieu avec la DDFiP en février
et en novembre. À l’occasion de ces rencontres l’accent fut mis sur les conditions de mise en place des SIP
sans moyens suffisants qui fragilise les deux filières, les
inquiétudes sur certaines missions (HLM ; hôpitaux),
les dysfonctionnements des applicatifs, la dictature
des objectifs, l’empilement des réformes sans véritable
préparation dans les services. Une rencontre au niveau
régional avec le délégué régional le 19 avril où là aussi
les problèmes récurrents du réseau ont été abordés.
septembre 2011
( 42
consciente des difficultés et que le constat est partagé
sur la situation actuelle. La DDFiP et le réseau doivent
travailler en étroite collaboration.
Vincent Larrieu a rapporté les propos qui se sont tenus au conseil d’administration des 13 et 14 novembre
à Paris, plus particulièrement sur le secteur hospitalier.
Celui-ci est en pleine évolution avec la mise en place de
la loi HPST et le réseau doit suivre les évolutions. Toutefois l’arrivée d’HELIOS complique le recouvrement alors
même que des groupes de travail se sont créés en interrégion pour apporter une offre de service aux hôpitaux.
Dès lors comment concilier la baisse des moyens avec
les demandes des ordonnateurs et les objectifs définis
par la DGFiP ? Ces évolutions devraient dégrader les résultats, sauf à renforcer le secteur du recouvrement.
Les membres de l’assemblée font part de
leurs ressentis sur les objectifs. Jocelyne Petit, viceprésidente ouvre un débat sur la fixation des objectifs : on a parfois le sentiment que les numéros
compte rendu
deux en rajoutent aux exigences du DDFiP. Vincent
Larrieu ajoute qu’il faut hiérarchiser les objectifs et
que le comptable n’a pas à être l’arbitre entre les
chefs de pôle. Il faut définir les véritables interlocuteurs au sein de la DDFiP.
aux nombreux départs en retraite dans le département.
L’association devrait voir remonter son nombre d’adhérents en 2011 suite aux nouvelles arrivées.
sont déjà surchargés. Il faut leur
proposer des outils simples à mettre en place et non
des objectifs avec des dates butoirs (notamment avec
le RCI et qui de surcroît ne rentre pas dans le dialogue
de gestion).
Le bilan financier étant approuvé, il convient
d’élire un nouveau bureau. Le bureau actuel est composé de 11 membres, aucun membre ne souhaite se
retirer. De nouveaux adhérents souhaitent entrer dans
le bureau, il s’agit de Bernard Viguié, Lionel Albrecht,
Pierre Ciurana et Pierre Begue. Les 15 membres du
nouveau bureau se retirent pour délibérer.
Les membres de l’assemblée sont d’accord pour
Le nouveau bureau de l’ACP des Deux-Sèvres :
dire qu’il y a des incohérences dans les objectifs dès lors
que les moyens sont en diminution. Le dialogue de gestion est incohérent pour beaucoup car il ne fonctionne
pas, et il faut toujours faire mieux. On ne peut imposer à
tout le monde des objectifs qui ne veulent rien dire pour
des petites structures où les enjeux et les risques ne sont
pas les mêmes que dans les grosses structures. Il convient
alors de hiérarchiser les contrôles en fonction des risques
et des connaissances de terrain du comptable.
Président : Jean-Michel Dumont, trésorerie de Parthenay.
Vice-présidents : Jocelyne Petit, trésorerie de St-Maixent ; Pierre Ciurana, Pôle Recouvrement SPEC ; Bernard Viguié, trésorerie de Niort Sèvre.
Secrétaire : Philippe Pelloquin, trésorerie Niort CH-.
Secrétaire adjoint : Frank Roby, huissier du Trésor-Parthenay.
Trésorier : Norbert Tatigne, SIP de Bressuire-adjoint.
Commissaire aux comptes : Alain Palmieri, trésorerie
d’Airvault.
Assesseurs : Philippe Fuentes, trésorerie de Bressuire ;
Pauline Couty, trésorerie de Frontenay, RR ; Armelle
Vaugarny, trésorerie D’Argenton CH ; Pierre Begue,
trésorerie de Mazières ; Lionel Albrecht, trésorerie de
Cerizay ; Jean-Claude Franco, trésorerie de l’OPAC ;
Benoît Hélias, trésorerie de Sauze Vauss.
Les comptables
Par ailleurs, l’assemblée est assez critique vis-à-vis
du plan d’organisation des trésoreries : encore une
fois il n’y a pas de plan type et ce qui s’applique à l’un
n’est pas forcement opérant pour un autre. Le comptable veut rester maître de son organisation et il importe de ne pas casser quelque chose qui est efficace.
Les membres de
l’assemblée sont
d’accord pour dire
qu’il y a des
incohérences dans
les objectifs des lors
que les moyens
sont en diminution.
Jean-Michel Dumont accueille le directeur départeFace à ces difficultés, l’ACP des Deux-Sèvres propose
L’ACP propose également
de prendre contact
en 2011 avec l’association des maires de France des
Deux-Sèvres, la chambre régionale des comptes et
l’association des cadres des collectivités locales.
Plusieurs points
seront à aborder avec ces partenaires : rôle du comptable par rapport aux collectivités locales qui souhaitent supprimer les indemnités
de conseil, situation des ANV qui ne sont plus systématiquement signées. Le sujet du recouvrement des
produits locaux pose a priori un véritable problème
et une réunion avec les élus devient indispensable.
En l’absence du trésorier, le rapport financier est
présenté par le secrétaire Philippe Pelloquin. Le nombre
d’adhérents est tombé de 19 en 2009 à 17 en 2010 suite
mental des finances publiques, M. Dubret. Il lui présente
les principaux points évoqués lors de cette matinée.
vie de l’association
d’être à l’écoute des difficultés du réseau et de faire remonter ces difficultés par une meilleure coordination entre
tous les intervenants, la création de groupe de travail sur
les sujets d’actualités, une meilleure mutualisation des
moyens, une pause dans la poursuite des objectifs, et un
appui de la DDFiP qui pourrait passer par une veille juridique actuellement inexistante en matière de SPL.
M. Dubret remercie l’ACP pour son invitation et pour
lui permettre d’échanger sur des sujets qui le concernent
aussi à part entière puisque comptable lui-même et responsable d’une unité de production. Il rappelle qu’au
bout d’un an de fonctionnement la DDFiP a dorénavant
posé les structures de la fusion mais que rien n’est parfait.
Cette phase d’amorçage a été chronophage pour tout le
monde et il convient maintenant de continuer le travail
en diminuant les risques par la mise en place d’outils de
maîtrise des risques adaptés aux trésoreries. Le directeur
est conscient des applicatifs qui ne donnent pas entière
satisfaction mais il fera le nécessaire pour être aux côtés
des comptables et leur apporter l’appui dont ils ont besoin. Ceci passera par la mise en place de réunions périodiques, de groupe de travail notamment sur le recouvrement pour simplifier et évaluer les enjeux. M. Dubret
insiste sur le fait que nous sommes dans une logique de
maîtrise de risques et de sécurité des comptables.
Le président lève la séance à 13 h et invite les participants à poursuivre les discussions autour de la table.
septembre 2011
( 43
compte rendu
Le 31 mars 2011, à la Valette
Assemblée départementale
du Var
L’assemblée départementale du Var s’est déroulée le 31 mars 2011 à La Valette dans le
Domaine des Gueules Cassées. En introduction aux débats, Marie-Claire Heylebroeck,
Présidente de la section du Var, a adressé ses remerciements aux vingt-huit participants
présents et a exposé le rapport financier et le rapport moral de l’année 2010.
La réunion
De gauche à droite G. Assouline, responsable pôle gestion publique, G. Consolo, directeur départemental des finances publiques,
M.- C. Heylebroeck, présidente de l'ACP Var, J. Cester, responsable du pôle transverse, P. Penalva, receveur des finances de Draguignan et L. Rabin, responsable du pôle fiscal.
d’information
du 24 juin 2010
donnée aux Arcs,
en dépit d’un
contexte difficile,
a quand même
rencontré un
certain succès
et a permis
de mieux se
connaître.
septembre 2011
( 44
En l’absence de Jocelyne Laurin, trésorière de la
section, la présidente procède à la présentation du rapport financier. Il est indiqué que 22 cotisations étaient
encaissées au 30 mars 2011 sur un peu plus de 50 unités
de travail hors direction. Le solde du compte après reversement de la part nationale et déduction faite de la
somme due au « Domaine des Gueules Cassées » s’élève à
1 231,25 €. Le compte financier est voté à l’unanimité.
Jocelyne Laurin est ainsi déclarée quitte de sa gestion
au 30 mars 2011. Marie-Claire Heylebroeck précise que
la part départementale de la cotisation n’a pas évolué
depuis longtemps et qu’elle est plus faible que dans
les départements voisins. Une motion est proposée et
adoptée unanimement pour rappeler qu’est membre
tout adhérent à jour de sa cotisation nationale et départementale. Par conséquent, l’information ne sera
plus adressée comme par le passé à tous les cadres A du
département, mais uniquement aux seuls adhérents.
La présidente note que le nombre d’adhérents demeure trop peu important et que la solidarité est plus
que jamais nécessaire en période de réforme. L’objectif
assigné en 2010 était de redonner un peu de dynamisme
à l’association sur le plan local. À cet égard, le bilan moral de l’année passée n’est pas trop décevant. En effet, le
bureau a été réuni à quatre reprises. La réunion d’information du 24 juin 2010 donnée aux Arcs, en dépit d’un
contexte difficile, a quand même rencontré un certain
succès et a permis de mieux se connaître. Le délégué
régional, J.-J. Saulnier, s’était joint aux participants pour
présenter le rôle de l’ACP. À cette occasion, les collègues
de la filière fiscale ont pu nous faire part de leurs ques-
tions sur l’existence même de cette association et nous
ont présenté leurs propres associations. Ont été abordés
également les différents aspects du contrôle interne et
sa déclinaison dans le Var. Une rencontre avec le trésorier-payeur général du Var a été organisée le 21 septembre. Outre les questions relatives aux évolutions du
réseau et de nos métiers, cette journée a été l’occasion
pour Monsieur Consolo de rappeler son attachement
à des rencontres ponctuelles. Le 29 octobre, une petite
délégation a été reçue par Monsieur Veran, président de
l’association des maires du Var. Un compte rendu a été
transmis aux adhérents à chaque réunion et la lettre de
l’ACP est systématiquement transmise à chacun.
Suite aux votes du rapport moral et du rapport
financier, il a été procédé au renouvellement du Bureau. Les membres présents ont élu à l’unanimité les
dix membres du Bureau. Marie-Claire Heylebroeck
a été reconduite en tant que présidente et Jocelyne
Laurin à la fonction de trésorière. Francis Vaque assure la fonction de trésorier adjoint, Isabelle Danthu
celle de secrétaire. Alain Monnot et Paul Froment ont
été désignés secrétaires adjoints. Les autres membres
du bureau sont Jean-François Comble, Suzanne Martinot, Christian Mendolia et Michel Ayache. Chacun
sera chargé de co-animer un thème particulier selon
ses fonctions et son affectation, mais sera également
le relais de proximité auprès des collègues du réseau.
Marie-Claire Heylebroeck aborde les thèmes qui
ont été présentés lors de la réunion des délégués régionaux et départementaux de l’ACP en février 2011.
compte rendu
LA RÉFORME EN COURS AU SUJET
DE LA RESPONSABILITÉ PERSONNELLE
ET PÉCUNIAIRE DU COMPTABLE PUBLIC
Madame Heylebroeck rappelle l'amendement
remettant en cause la responsabilité personnelle et
pécuniaire dans l’actuel projet de loi portant réforme
des juridictions financières. Actuellement, du point de
vue de certains magistrats financiers, la responsabilité
du comptable n’est pas suffisamment effective. Ce qui
est reproché, c’est que les comptables mis en débet ne
sont pas véritablement mis à contribution du fait des
dispositifs de remise gracieuse de la part du ministre et
du système de protection assurantielle.
La collègue de St-Tropez, Danielle Villet, nous fait
part de son expérience actuelle. La mise en cause dont
elle fait l’objet sur un poste antérieur concerne des paiements de subventions non justifiés par des conventions
et porte sur des sommes considérables, avoisinant le
million d’euros. Les collègues de l’ancienne filière DGI
relèvent jusque là de la Cour des comptes. Ils seront
dorénavant astreints au refus de sursis et à leur mise en
cause par débet administratif par le DDFiP.
In fine, le toilettage du décret du 29 décembre 1962
apparaît nécessaire du fait de l’évolution des pratiques : fusion, dématérialisation, CHD, moyens de
LE RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE
INTERNE RÉGIES
Marie-Claire Heylebroeck a rappelé le positionnement de l’ACP sur la problématique des référentiels de
contrôle interne, en particulier le référentiel concernant
la centralisation des processus des régisseurs. Le bureau
national a indiqué que l’ACP avait certes été consultée
sur ces dossiers. Toutefois cela n’impliquait pas une acceptation pure et simple des contenus. En l’occurrence,
le référentiel n’a pas été validé par l’ACP sous la forme
retenue par les services centraux. Dans tous les départements, le référentiel de contrôle interne a été reçu avec
mauvaise humeur car l’outil apparaît complètement déconnecté des besoins des ordonnateurs et inadéquat par
rapport aux moyens humains que nécessiterait sa mise
en œuvre. Il convient de rappeler toutefois que, pour le
Var, la direction a fait preuve de modération et de souplesse dans le déploiement de ce nouvel outil.
La Cour
LA RÉFORME DES STATUTS
Pour 2011,
les règles de gestion actuelles sont
maintenues. À compter de 2012, il n’y aura plus de
nomination aux grades de receveur-percepteur, trésorier principal et directeur de division. Néanmoins le
pastillage subsistera encore quelques années sur la
base de la situation au 31 décembre 2010. La question du maintien du nombre d’indices est importante
pour ceux qui sont immédiatement concernés, mais
plus généralement pour les autres. En effet, c’est de
l’existence de ces postes que dépend la perspective
de carrière de chacun. Des interrogations se posent
sur le nombre de postes offerts et sur les conditions
d’accès qui sont différentes dans chaque filière. En
complément de cette présentation sur les principales
thématiques exposées lors de la réunion des délégués
régionaux et départementaux de l’ACP, les participants de l’assemblée générale du Var ont échangé sur
un certain nombre de questions métiers.
CONTRÔLE INTERNE
de discipline
budgétaire
et financière
serait supprimée et
sa compétence en
matière de gestion
des ordonnateurs
serait désormais
endossée par la
vie de l’association
Plus globalement, dans le cadre du projet de réforme
dans lequel s’insère l’amendement Bouvard, il est également prévu une diminution d’environ 50 % du nombre
des CRC. La Cour de discipline budgétaire et financière
serait supprimée et sa compétence en matière de gestion
des ordonnateurs serait désormais endossée par la Cour
des comptes elle-même. Le régime de responsabilité des
ordonnateurs et des agents de leurs services se verrait
renforcé. En ce qui concerne le régime de responsabilité des comptables publics, l’amendement prévoit de
remplacer l’actuel système de RPP par un système basé
sur la notion de faute. Ces dernières seraient sanctionnées par des amendes proportionnées aux revenus du
comptable et au préjudice subi. Il est prévu de remettre
en cause la faculté ouverte au ministre de pratiquer des
remises gracieuses. Pour les comptables, le risque ne
pourrait plus être mutualisé, puisqu’une amende n’est
pas assurable. Plusieurs évolutions sont en débat sur la
définition du débet. Il est question de distinguer le débet
sans préjudice, avec une sanction barèmée et la prise
en compte du plan de CHD, et le débet avec préjudice
(en cas de paiement indu, de déficit de caisse ou de recettes non recouvrées). Le ministre ainsi que le directeur
général des finances publiques ont assuré le président
national de leur soutien sur ce dossier ainsi que du désir
d’ouverture à la discussion de la Cour des comptes. Une
instruction est en cours de rédaction pour redéfinir les
modalités d’admission en non-valeur pour les produits
fiscaux et les conséquences des procédures collectives
d’apurement du passif.
paiement. Néanmoins l‘existence et la place du comptable public sont réaffirmés dans le projet en ligne sur
le site de l’ACP. Des collègues de l’ACP font partie du
groupe de travail réuni par la DGFiP sur ce thème.
Cour des comptes
elle-même.
Le tableau de contrôles minimaux (TCM) sera développé dans les SIP et SIE. Les collègues expliquent que
la méthode de communication des objectifs de contrôle
interne les a surpris. Ces objectifs de contrôle interne ont
été simplement mis en ligne sur l’intranet. Ils souhaitent à minima une réunion de présentation du dispositif.
Par ailleurs, il est souhaitable qu’un accompagnement
adapté soit mis en place. Ils déplorent la perte d’initiative dont ils pouvaient faire preuve précédemment et
revendiquent la possibilité d’inscrire les thèmes qui leur
{…}
paraissent nécessaires en plus des « figures imposées ».
septembre 2011
( 45
compte rendu
De gauche à droite : Francis Vaque, Michel Ayache, Marie-Claire Heylbroeck, Alain Monnot et Suzanne Martinot.
{…}
CLASSEMENT DES POSTES 2012
Il est indiqué que l’année sera marquée par la mise en
En matière de
recouvrement,
le Var gagnerait
à bénéficier des
prestations
d’un centre
prélèvement
service et d’un
centre régional
place d’un nouveau classement des postes. Les unités seront ainsi classées au sein de 7 familles : SIP, SIE, SIP+SIE,
conservation des hypothèques, trésorerie mixte, trésorerie spécialisée, PRS. De façon unanime, les comptables
du Var ont souligné l’insuffisance des critères sélectionnés pour déterminer un niveau de classement cohérent.
La question des moyens n’est pas prise en compte. La
notion d’accueil n’est réservée qu’aux SIP de grande
taille. Les critères liés au coefficient de complexité sont
obscurs et n’intègrent guère d’aspects qualitatifs. Des
carences peuvent être également relevées du côté de la
gestion de cas particuliers, par exemple de trésoreries
principales ayant perdu la partie recouvrement. L’assemblée départementale exprime ses inquiétudes quant
à la possibilité de la disparition du réseau secondaire
à plus ou moins long terme. Le classement des postes
pourrait bien constituer le prélude à une réorganisation
du réseau, en parallèle à la réforme des collectivités territoriales en cours. Ce mouvement de retrait du maillage
territorial des administrations financières pourrait bien
concerner également la filière fiscale.
travail ne doit pas occulter celle plus déterminante de la
restructuration du réseau. Il est important d’aller au devant des problèmes, plutôt que de subir une nouvelle organisation. À cet égard, les membres de l’AGD expriment
le souhait de disposer d’une information plus complète
sur le schéma territorial qui est en train de se mettre en
place dans le Var. Il semble nécessaire que l’ACP locale
soit associée à une réflexion sur la restructuration du réseau en partenariat avec la DDFiP.
MISE EN PLACE DE GROUPES
THÉMATIQUES
À l’occasion de l’assemblée départementale, des
groupes de travail thématiques ont été mis en place.
Messieurs Comble et Danthu seront en charge du
groupe concernant les postes mixtes. L’équipe intervenant sur la question des postes spécialisés (notamment hospitaliers) et mixtes comprend A. Monnot,
P. Froment, S. Martinot et M.C. Heylebroeck. Michel
Ayache, Jocelyne Laurin et Christian Mendolia traiteront des questions liées aux services des impôts des
Particuliers. Francis Vaque et Christian Mendolia s’attacheront aux thématiques concernant les SIE.
de paiement.
En matière de recouvrement,
le Var gagnerait
à bénéficier des prestations d’un centre prélèvement
service et d’un centre régional de paiement.
En ce qui concerne la question du renfort et des
fonctions transverses, il a été noté qu’un dispositif
de télétravail avait été expérimenté dans les Alpes-deHaute-Provence et les Alpes-Maritimes. Ce système de
travail à distance avait permis de délocaliser le surcroît de charge de travail constaté sur le département
des Alpes-Maritimes pour le redistribuer ponctuellement sur le réseau des Alpes-de-Haute-Provence.
Les échanges se sont terminés sur la question de la
corroboration des données dans CPC par les comptables
dans le cadre du dispositif de classement des postes. À
l’unanimité des membres de l’AGD, il a été convenu que
le pointage des données individuelles ne présentait aucun intérêt, sauf si, véritablement, des erreurs manifestes
devaient être relevées. L’ajout de critères supplémentaires
manque l’objectif principal, à savoir la restitution des
charges de travail réelles. Pour autant, certains critères
auraient pu être valablement intégrés, de façon à prendre
en compte les caisses et accueils communs, la gestion des
taxations concernant les débitants de tabac, etc. En toile
de fond, la problématique du classement des unités de
septembre 2011
( 46
À l’issue de la réunion, l’assemblée départementale
du Var a accueilli l’état major de la direction départementale. Monsieur Consolo, DDFiP du Var, a répondu
aux questions de la présidente sur les points qui avaient
fait débat précédemment. Au sujet du classement des
postes, la direction a indiqué que le pointage des données individuelles ne devait pas être effectué de façon
exhaustive, sauf erreur manifeste. Il a été noté qu’une
réunion avec les services de la préfecture pourrait être
programmée pour la mise en place du schéma intercommunal. En ce qui concerne la réforme du régime de
responsabilité des comptables publics, les ordonnateurs
étant également concernés, l’amendement ne devrait,
selon l’avis du DDFiP, pas voir le jour de si tôt. Sur la
mise en œuvre du dispositif de contrôle interne impactant la filière fiscale, Monsieur Bourgoin devrait réunir
les collègues concernés pour commenter les nouvelles
modalités de son déploiement. Monsieur Consolo réaffirme son attachement à ces rencontres. La section départementale de l’ACP prend l’engagement de demander audience à chaque responsable de pôle ainsi qu’une
audience générale sous sa présidence.
La séance a été levée à 13 h 30. Le déjeuner qui a
suivi la réunion a permis à chacun de dialoguer avec
les membres de la direction en toute liberté.
compte rendu
Assemblée départementale
de la Martinique
La séance est ouverte par la présidente, Marie Ostalie-Morvillier, qui souhaite la bienvenue aux
participants. Après avoir rappelé les missions de l’association, elle présente l’ordre du jour :
rapport d’activité – rapport financier et approbation des comptes ; renouvellement du
bureau ; questions d’actualités ; questions diverses.
Les principaux
thèmes
d’actualités et les
préoccupations de
l’ACP concernaient
la mandature
écoulée.
Isabelle Accot, adjointe paierie
départementale, chargé de mission gestion publique,
Antoine Agossou, trésorier du Lamentin, Jean-Marc André, division des professionnels, Jean-Claude Augustin,
trésorier de Saint-Pierre, vice-président, Évelyne Bulver,
trésorière Fort-de-France amendes, secrétaire, Emmanuel
Brientin, chargé de mission secteur public local, Nicol
Calaber, responsable CDI Fort-de-France extérieur, Fabienne Coppée, trésorière du Marin, trésorière, Laurence
Deny, trésorière de Basse-Pointe, Georges Di Maio, responsable SIP Marin, vice-président, Isabelle Gauthier,
trésorière de Fort-de-France et banlieue, Gilles Graziani,
payeur départemental, Yvon Goasdoue, trésorier de Fortde-France CHU, Marie-Joëlle Guesdon-Pressard, inspecteur principal mission audit, Pascal Heitz, trésorier de
Saint-Esprit, Renaud Madeline, responsable SIE Fort-deFrance ville, Patricia Marchand, responsable CDI Fortde-France ville, Lucienne Miloch, chef de service comptabilité DRFiP, Laurence Morgan, trésorière du François,
Marie Ostalie-Morvillier, payeur régional, présidente.
Absents excusés : Pierre Azemard, responsable du
SIP de Saint-Pierre, Jean-Louis Enjalbert, trésorier du
vie de l’association
Étaient présents :
PRS, Yolaine Auteville, chef de division CEPL et DEEF,
Marie-Dominique Daude, trésorière de Trinité.
RAPPORT D’ACTIVITÉ
Réunion semestrielle
avec le DRFiP pour faire
le point sur les préoccupations du réseau. Les principaux thèmes d’actualités et les préoccupations de
l’ACP concernaient la mandature écoulée.
Gestion fiscale
La fusion • la problématique de caisse et d’accueil (dimensionnement caisse et accueil, caisses à géométrie variable) ;
• le PRS / seuil de compétence 29e rang national ;
• les SIP connaissent des difficultés de prise en main
des applications de l’ex-DGCP. L’association demande l’organisation de formations sur place et
un accompagnement technique des structures. Il
pourra s’agir de formation de base à REC-MEN-RAR
pour les équipes d’accueil, à DDR3 pour les suppléants et au management RAR pour les chefs de
SIP et les adjoints (tableaux de bord et liste SIRIUS). {…}
septembre 2011
( 47
compte rendu
L’association
demande au
DRFiP un soutien
en ressources
humaines pour
l’élaboration de
l’état de l’actif, le
passage au PES V2
et [...] la nouvelle
offre de service aux
collectivités locales.
{…} La politique en matière de recouvrement
et de non-valeur
• Nous notons que des politiques de non-valeur différentes sont développées dans les deux ex-réseaux en
matière de fiscalité des professionnels (instruction différenciée contrairement aux impôts des particuliers).
La procédure sera unifiée au 1er janvier 2011. Contrairement aux directives de l’ex-DGCP, la Cour des comptes
n’approuve pas l’admission en non-valeur des cotes
prescrites. Elle a demandé des informations sur les admissions en non-valeur prononcées en 2007 et 2008. Les
comptables secondaires ayant appliqué les directives de
la direction générale, il a été rappelé au DRFiP, qu’il serait
souhaitable que leur responsabilité ne soit pas engagée.
• En octobre 2009 (note de service départementale
n° 70/2009 du 12 octobre 2009), un tableau de suivi
des actes de poursuites a été demandé aux inspecteurs chargés des fonctions d’huissiers. Le suivi mis
en place n’a pas été efficace. À noter que les huissiers sont désormais rattachés au pôle pilotage et
ressources. Un groupe de travail a été réuni en septembre et octobre 2010. La répartition géographique
des huissiers a été modifiée pour tenir compte des
départs à la retraite. Les huissiers devront adresser un
compte rendu mensuel à la DRFiP et aux comptables.
• Interrogé sur la politique des poursuites dans le département, le DRFiP s’est dit prêt à autoriser les ventes
mobilières et immobilières sur les dossiers à enjeu. L’association demande un soutien sur ces dossiers. Le DRFiP
a annoncé la création d’une nouvelle cellule de recouvrement contentieux qui viendra en appui des comptables.
Gestion publique
• Dématérialisation des comptes de gestion : les postes
comptables rencontrent des problèmes matériels.
• L’association souligne la nécessité d’organiser des
groupes de travail sur les sujets d’actualités et prend
bonne note de la tenue du groupe de travail sur le
recouvrement des produits locaux.
• L’association demande que les formations soient
animées en binôme (praticien et tuteur Hélios) car
les comptables souhaitent des formations pratiques
apportant des réponses à des difficultés techniques
bien ciblées. Le vivier des formateurs sera reconstitué.
• L’association demande au DRFiP un soutien en
ressources humaines pour l’élaboration de l’état de
l’actif, le passage au PES V2 et l’accompagnement
du pôle de fiscalité direct local (PFDL) pour la nouvelle offre de service aux collectivités locales. Suite
à la fin des bascules Hélios, les moyens dégagés doivent être redéployés pour venir en appui des postes
comptables, selon des priorités à définir.
Pilotage et ressources :
communication au sein
du réseau : relations postes comptables direction (pléthore d’informations sans synthèse).
ORE : le délai de réponse est trop court. Nous signalons des discordances entre les données issues des applications HELIOS et DELPHES dans les décomptes pour
l’ORE 2011, par exemple sur certains comptes de tiers.
Passage en SIP : l’association a constaté de nombreuses carences organisationnelles lors des installations de SIP et demande la tenue d’un rétroplanning
pour accompagner les chefs de structures. Selon le
DRFiP les outils existent. Il conviendra d’en faire un
usage approprié par la direction. Le renforcement de
l’encadrement dans les SIP/SIE : selon le DRFiP la question du renforcement de l’encadrement dans les SIP/SIE
viendra à l’ordre du jour.
Gestion du personnel et formation :
affectation
de l’équipe de remplacement : les critères d’affectation
ne sont pas clairs aux yeux des comptables qui demandent plus de transparence. Selon le DRFiP les priorités
sont de combler les congés de maladie et d’accompagner les créations de SIP. Formation professionnelle :
planning mensuel intégrant les contraintes des postes :
concours, réunions syndicales, échéances d’impôts,
payes et charges sociales… Convocation des participants par voie hiérarchique. Le rapport d’activité suscite des débats nourris sur la mise en cause des comptables en matière de non-valeur sur côtes prescrites.
Le manque d’interlocuteurs valables est signalé dans
les deux filières notamment pour le refus de sursis de
versement et les pétitions. Afin de présenter des propositions constructives, un groupe de travail est constitué
La course de yoles rondes, un sport nautique endémique à la Martinique (photo Patrice Coppee).
septembre 2011
( 48
compte rendu
De gauche à droite : Georges Di Maïo, ACP vice-président gestion fiscale, Jean-François Humez, chef du pôle gestion fiscale DRFiP,
Marie Ostalie-Morvillier, présidente de la section locale ACP Martinique, Jean-Michel Jouffret chef du pôle gestion publique DRFiP.
sur le refus de sursis de versement et les non-valeurs. Il
se réunira dans les prochaines semaines. Est également
signalé le problème de la gestion des équipes mobiles :
EMR et EDRA (durée des affectations, formation).
La présidente remercie les membres du bureau de la
confiance qu’ils lui ont accordée en la portant à ces
fonctions.
QUESTIONS D’ACTUALITÉ
RAPPORT FINANCIER
Les points suivants ont été abordés :
La trésorière présente le rapport financier de l’association. Les ressources sont constituées de la part départementale des cotisations des adhérents. Des dépenses
ont été engagées lors du départ à la retraite de membres
et de déplacements pour la réunion des délégués. Les
comptes sont approuvés à l’unanimité des membres.
RENOUVELLEMENT DU BUREAU
La présidente informe l’assemblée de la situation
Constitution et élection des membres du bureau : la présidente invite les membres souhaitant faire
acte de candidature à se faire connaître. Les membres
présents valident à l’unanimité la composition du nouveau bureau de l’association, qui demande une interruption de séance afin de procéder à la répartition des
différentes fonctions. Le bureau, après en avoir débattu,
a élu en son sein à l’unanimité :
Présidente : Marie Ostalie-Morviller.
Vice-président gestion fiscale : Pierre Azemard.
Vice-président gestion publique : Jean-Claude Augustin.
Secrétaire : Laurence Deny.
Secrétaire adjoint : Evelyne Bulver.
Trésorier : Jean-Marc André.
Trésorier adjoint : Fabienne Coppée.
Chargé de mission gestion fiscale : Patricia Marchand.
Chargé de mission gestion publique : Isabelle Accot.
du SIP/SIE du Marin (le 3e créé dans le département),
fait part des difficultés rencontrées lors des travaux
d’installation. Les SIP rencontrent des difficultés dans
la prise en main des applications informatiques de
l’ex-DGCP. Ils ressentent une certaine impréparation
dans la mise en place des services fusionnés qui doivent exercer des compétences nouvelles. Se posent les
problèmes de la formation des agents aux nouvelles
fonctions, de l’accueil et de l’adressage.
La commission des
La carrière : la secrétaire fait une présentation du
nouveau statut qui entrera en vigueur le 1er septembre
2011. Jusqu’à cette date, les statuts et les règles de gestion actuelles continuent de s’appliquer. Les travaux sur
les nouvelles règles de gestion sont en cours. Ces statuts
introduisent trois niveaux de carrière pour le cadre A. Le
premier niveau de carrière comporte les grades d’inspecteur et d’inspecteur spécialisé des finances publiques ; le
second, les grades d’inspecteur principal et d’inspecteur
divisionnaire de classe normale et le troisième, les grades
d’inspecteur divisionnaire hors classe, d’administrateur
des finances publiques adjoint, de chef des services
comptables, de conservateur des hypothèques jusqu’au
31 décembre 2012 et le grade d’accès fonctionnel.
remise gracieuse.
finances critique
les pouvoirs
du ministre
en matière de
vie de l’association
de vacance de l’ancien bureau suite à la mutation et au
prochain départ de plusieurs membres (vice-président,
trésorière, trésorier adjoint, secrétaire adjoint chargée
de mission gestion fiscale). À cet effet, le renouvellement du bureau est à l’ordre du jour. Selon les termes
de l’article 9 de ses statuts, l’association est dirigée par
un bureau de 8 membres, renouvelable par moitié tous
les ans. Le bureau est composé de : président, vice-président, vice-président gestion fiscale, vice-président
gestion publique, secrétaire, secrétaire adjoint, trésorier, trésorier adjoint. En outre, des postes de chargé de
mission « métiers » peuvent être créés.
La fusion dans le département : le responsable
L’association nationale a fait part de ses propositions à
la DGFiP sur les règles applicables en fin de période transitoire (date des derniers mouvements, règlement des
situations dans lesquelles la demande de promotion/mutation faite dans l’ancien grade avec nomination/affectation après le 1er septembre 2011) ; la sortie de la période
transitoire (le reclassement des postes, la durée éventuelle
d’une période de convergence) ; le contenu des nouvelles
règles de gestion (harmonisation des modalités de demande de mutation/promotion, de la durée minimale
de séjour à 2 ans sauf rapprochement de conjoint à 1 an,
demande de maintien des promotions à titre personnel,
contenu de l’examen professionnel IDHC à AFIP…).
{…}
septembre 2011
( 49
compte rendu
{…}
Les conséquences
sur les montants
du cautionnement
et l’assurance
personnelle et
pécuniaire sont
indéniables.
La responsabilité personnelle et pécuniaire
des comptables publics : elle a récemment fait
Inadéquation des moyens face aux attentes
de la direction : effectifs en diminution et outils
l’objet de discussion suite à l’amendement Bouvard.
Il s’agit d’une question récurrente : la commission des
finances critique les pouvoirs du ministre en matière
de remise gracieuse. Ce principe fondateur du droit de
la comptabilité publique trouve son fondement juridique dans l’article 60 de la loi de finances n°63 156
du 23 février 2003. Les règles en place obéissent à la
procédure suivante : mise en cause de la responsabilité, ordre de reversement, demande de sursis de versement du comptable (délai de 15 jours), délai d’un
mois de réponse de l’administration ou accord tacite,
si refus sursis : arrêté de débet pris en remplacement
de l’ordre de reversement, demande de décharge et/
ou de remise gracieuse (compétence ministre des finances), remise gracieuse avec laissé à charge à la
discrétion du ministre.
pas à la hauteur des attentes.
Les conséquences sur les montants du cautionnement (AFCM) et l’assurance personnelle et pécuniaire
sont indéniables. Se pose le problème du risque assurable (l'assureur ne peut assurer la totalité des débets
si aucun système de remise n’est mis en place). Quid
de la gestion du contrôle hiérarchisé de la dépense
– CHD – et responsabilité du comptable ? Quid de la
responsabilité d’assiette ?
En l’absence de M. Hilaire, directeur régional des
finances publiques, qui regrette vivement de ne
pouvoir se rendre disponible, les travaux sont clôturés en présence de MM. Humez, chef de pôle de
la gestion fiscale et Jouffret, chef de pôle de la gestion publique.
La présidente fait part de la morosité du réseau. Elle
présente les points soulevés par les participants.
HELIOS : le problème de flux d’encaissement pour
les hôpitaux, le CHD augmente le délai de traitement
pour les mandats, la traçabilité des opérations impossible dans HELIOS, le traitement des OTD : absence du nom des redevables .
Amendes : adressage calamiteux de PV électroniques,
annulation des amendes prescrites : demande de remise gracieuse ambiguë et chronophage.
Recouvrement : animation du recouvrement, problème de l’accueil dans les postes comptables, pilotage
du recouvrement, assistance plus soutenue et structurée des postes pour les procédures lourdes (service recouvrement contentieux), relations service assiette et
recouvrement à formaliser (groupe de travail), non-valeur : rejet code (sans motif et retour de renseignement).
Pilotage du contrôle interne en direction :
demandes de la direction émanant de plusieurs services : nécessité de hiérarchiser les priorités par le niveau local, donner un laps de temps suffisant pour
répondre aux demandes, ORE, horaires variables.
L’avenir :
résultat de L’ORE, le reclassement des
postes, la création des deux derniers SIP et la problématique de l’accueil, le nouveau statut du cadre A et
les règles de gestion.
Une audience
sera demandée dans les prochains
jours au DRFiP afin d’aborder ces différents points. La
séance est levée à 13 h. Elle est suivie d’un déjeuner
pris en commun.
Le gommier, tradition nautique vivante de la Martinique (photo Patrice Coppee).
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EN DIRECT DU JOURNAL OFFICIEL
Sélection des textes parus au Journal Officiel
dans le domaine des finances publiques entre le 3 mai 2011 et le 30 juin 2011
JORF N°0102 DU 3 MAI 2011
JORF N°0122 DU 26 MAI 2011
• Arrêté du 26 avril 2011 autorisant au titre de l'année 2011
l'ouverture de concours pour le recrutement de contrôleurs du
Trésor public.
• Arrêté du 13 mai 2011 relatif aux formulaires utilisés pour
la constatation et le paiement des contraventions soumises à
la procédure de l'amende forfaitaire.
JORF N°0104 DU 5 MAI 2011
JORF N°0122 DU 26 MAI 2011
• Arrêté du 3 mai 2011 portant nomination (administration
centrale) DGFiP (confirmation à compter du 29 mai 2011
d’un certain nombre de nos interlocuteurs à la DG).
• Décret du 24 mai 2011 portant nomination (inspection générale des finances).
• Par décret du président de la République en date du 24
mai 2011, M. Sissoko (Maurice) et M. Rambal (Philippe),
inspecteurs des finances de 1re classe, sont nommés inspecteurs généraux des finances.
JORF N°0105 DU 6 MAI 2011
• Arrêté du 29 avril 2011 autorisant au titre de l'année 2012
l'ouverture d'un examen professionnel pour l'accès au grade
d'inspecteur des finances publiques.
JORF N°0106 DU 7 MAI 2011
• Arrêté du 13 avril 2011 fixant le taux de la contribution de
solidarité territoriale.
JORF N°0124 DU 28 MAI 2011
• Décret n° 2011-595 du 26 mai 2011 relatif aux conditions et
modalités de mise en œuvre du vote électronique par internet pour
l'élection des représentants du personnel au sein des instances
de représentation du personnel de la fonction publique de l'État.
JORF N°0125 DU 29 MAI 2011
JORF N°0110 DU 12 MAI 2011
• Décret n° 2011-513 du 10 mai 2011 relatif à l'indemnité
d'accompagnement à la mobilité dans la fonction publique
de l'État.
JORF N°0116 DU 19 MAI 2011
• Décret n° 2011-541 du 17 mai 2011 modifiant certaines
dispositions relatives au recrutement et aux positions des fonctionnaires territoriaux.
JORF N°0117 DU 20 MAI 2011
• Arrêté du 11 mai 2011 pris en application du préambule
de l'annexe I du code général des collectivités territoriales portant fixation des modalités de justification des dépenses des
collectivités territoriales, de leurs établissements publics et des
établissements publics de santé.
JORF N°0121 DU 25 MAI 2011
• Arrêté du 17 mai 2011 autorisant au titre de l'année 2011 l'ouverture de concours pour le recrutement de contrôleurs des impôts.
• Arrêté du 27 mai 2011 relatif à l'organisation du temps de
travail dans les directions départementales interministérielles.
• Arrêté du 27 mai 2011 relatif aux cas de recours aux astreintes dans les directions départementales interministérielles.
• Décret n° 2011-600 du 27 mai 2011 relatif aux juridictions
des pensions.
JORF N°0126 DU 31 MAI 2011
• Arrêté du 16 mai 2011 relatif aux conditions de rémunération des prestations cadastrales rendues par la direction générale des finances publiques.
• Arrêté du 19 mai 2011 fixant les modalités d'organisation
de l'épreuve de l'examen professionnel pour l'accès au grade
d'administrateur des finances publiques adjoint.
• Arrêté du 19 mai 2011 fixant les modalités d'organisation
de l'épreuve de l'examen professionnel pour l'accès des inspecteurs divisionnaires des finances publiques de classe normale
au grade d'inspecteur principal des finances publiques.
• Arrêté du 19 mai 2011 fixant les modalités d'organisation
de l'épreuve de l'examen professionnel pour l'accès des inspecteurs des finances publiques au grade d'inspecteur principal
des finances publiques.
septembre 2011
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EN DIRECT DU JOURNAL OFFICIEL
• Arrêté du 19 mai 2011 fixant les règles d'organisation générale, la nature et le programme des épreuves des concours
pour l'accès au grade de contrôleur des finances publiques
de 2e classe et des concours spéciaux pour le recrutement de
contrôleurs des finances publiques de 2e classe affectés au traitement de l'information en qualité de programmeur.
• Arrêté du 19 mai 2011 fixant les modalités d'organisation
de l'épreuve de l'examen professionnel pour l'accès au grade
d'agent administratif et au grade d'agent technique des finances publiques de 1re classe.
JORF N°0139 DU 17 JUIN 2011
JORF N°0127 DU 1 JUIN 2011
• Décret n° 2011-700 du 20 juin 2011 portant diverses dispositions relatives à la contribution sociale de solidarité des sociétés.
• Décret n° 2011-616 du 30 mai 2011 modifiant diverses
dispositions de la partie réglementaire du code des pensions
civiles et militaires de retraite et portant abrogation du décret
n° 80-792 du 2 octobre 1980 tendant à accélérer le règlement
des droits à pension de retraite de l'État.
• Arrêté du 28 avril 2011 pris en application de l'article 1er
du décret n° 85-1343 du 16 décembre 1985 modifié instituant
un système de transfert de données sociales.
JORF N°0128 DU 2 JUIN 2011
• Décret n° 2011-620 du 31 mai 2011 relatif à l'âge d'attribution d'une pension de retraite à taux plein.
• Décret n° 2011-675 du 15 juin 2011 relatif au dossier
individuel des agents publics et à sa gestion sur support
électronique.
• Arrêté du 8 juin 2011 portant création de services des impôts des particuliers dans les services déconcentrés de la direction générale des finances publiques (SIP 1er juillet 2011).
JORF N°0143 DU 22 JUIN 2011
JORF N°0144 DU 23 JUIN 2011
• Décret n° 2011-703 du 21 juin 2011 relatif aux relations
entre la Cour des comptes et les commissaires aux comptes
et pris pour l'application de l'article L. 141-3 du code des
juridictions financières.
• Arrêté du 21 juin 2011 pris pour l'application du décret
n° 2011-703 du 21 juin 2011 relatif aux relations entre la
Cour des comptes et les commissaires aux comptes et pris
pour l'application de l'article L. 141-3 du code des juridictions financières.
JORF N°0145 DU 24 JUIN 2011
JORF N°0132 DU 8 JUIN 2011
• Arrêté du 27 mai 2011 fixant les modèles des formulaires
« Déclaration commune des revenus des professions indépendantes 2010 » et « Déclaration commune des revenus des
professions indépendantes-déclaration complémentaire des
revenus agricoles 2010 ».
• Arrêté du 7 juin 2011 portant nomination (administration
centrale) (Catherine Brigant).
• Décret du 23 juin 2011 portant nomination du Défenseur
des droits - M. Baudis (Dominique).
JORF N°0146 DU 25 JUIN 2011
• Arrêté du 20 juin 2011 portant création du service des impôts des particuliers non résidents à la direction des résidents
à l'étranger et des services généraux.
JORF N°0133 DU 9 JUIN 2011
JORF N°0147 DU 26 JUIN 2011
• Décret n° 2011-633 du 7 juin 2011 relatif à certaines commissions administratives paritaires de la direction générale
des finances publiques.
• Décret n° 2011-730 du 24 juin 2011 modifiant le décret
n° 2005-1429 du 18 novembre 2005 relatif aux missions,
à l'organisation et aux emplois de direction des services de
contrôle budgétaire et comptable ministériel.
JORF N°0137 DU 15 JUIN 2011
JORF N°0149 DU 29 JUIN 2011
• Arrêté du 9 juin 2011 portant création et organisation
générale des comités techniques au ministère de l'économie,
des finances et de l'industrie et au ministère du budget, des
comptes publics, de la fonction publique et de la réforme
de l'État ainsi que ceux des établissements publics relevant
du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie et
du ministre du budget, des comptes publics, de la fonction
publique et de la réforme de l'État.
septembre 2011
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• Décret n° 2011-741 du 28 juin 2011 relatif au transfert du
contentieux du surendettement du juge de l'exécution au juge
du tribunal d'instance.
• Décret n° 2011-754 du 28 juin 2011 portant relèvement des bornes d'âge de la retraite des fonctionnaires,
des militaires et des ouvriers des établissements industriels de l'État.
Lionel Le Gall
Président
Christian Ducuing
1er vice-président
VP SIE
RPP
Daniel Delpoux
VP RECETTES DE L’ÉTAT PERÇUES
AUPRÈS DES PARTICULIERS
VP GESTION PUBLIQUE
VP RÉSEAU ET MANAGEMENT
Brigitte Ollivier
Vice-présidente
Service des impôts des entreprises
Daniel Delpoux
Vice-président
Service des impôts des particuliers
Eric Demonfort
Vice-président
Gestion publique
Alain Paccianus
Vice-président
Fonctions transversales
Colette Nigron
Vice-présidente déléguée
Jean-Pierre Marasi
Vice-président délégué
Pascal Clauss
Vice-président délégué
Nassima Zaïdi
Vice-présidente déléguée
Pôle enregistrement
Jean-Claude Brost
Maîtrise des risques
Bernard Touraine
Amendes
Patrice Rufin
PRS
Pascal Rampnoux
Olivier Turlotte
Monique Dick
Michèle Lafalquière
Hélios - Dématérialisation
Virginie Dumont
Sylvain Marechal
Gilles Ramond
Emmanuelle Sourrisseau
EPS - ESMS
Alain Morel
Agences comptables
Thierry Higounenc
Veille juridique
Correspondants du conseil d’administration
auprès des délégués du directeur général :
Ouest : Vincent Larrieu
Sud-Ouest : Virginie Dumont
Sud-Pyrénnées : Pierre Loustaunau
Sud-Est Réunion : Rémi Vitrolles
Rhône-Alpes Bourgogne : Laurence Courriol
Ile de France : Patrice Rufin
Est : Pascal Clauss
Centre Auvergne Antilles Guyane : Marc-Antoine Vitte
Pascal Clauss
Sylvette Courtade
Vincent Larrieu
Rémi Vitrolles
Gilles Ramond
Virginie Dumont
Carrière - rémunération
Jean-Louis Dulauroy
Michèle Soulier
Olivier Turlotte
Marc-Antoine Vitte
Classement Restructuration
Laurent Bouche
Flora Goasdoue
Michèle Soulier
Emmanuelle Sourrisseau
Management - Formation
Contrôle de gestion
Laurence Couriol
Thierry Higounenc
Pierre Loustaunau
Alain Morel
Michèle Soulier
Qualité fiabilité des comptes
Rémi Vitrolles
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
Laurent Rose-Hano
Secrétaire général
Jean-Marie Chauchot
Secrétaire général adjoint
Trésorerie
Flora Goasdoue
Trésorière
Trait d’Union
Jean-Louis Puëll
Rédacteur en chef
Michel Heulers
Rédacteur en chef adjoint
Déléguée
aux relations publiques
Michèle Soulier
Webmaster du site
Jean-Marie Chauchot
Coordination
de la communication
Marc-Antoine Vitte
Responsable ENT
Pierre Loustaunau
Relations avec
les interlocuteurs
Thomas Pascal
Responsable EN Nevers
Alain Paccianus
Responsable retraités
Monique Ortscheidt
Contact ASTCF
Sylvette Courtade
Secrétariat
Catherine Kaeppler
COORDONNÉES DU TRÉSORIER NATIONAL
Pour éviter tout retard dans l’acheminement
des correspondances, il convient d’adresser le courrier
et notamment les changements d’adresse à :
ACP à l’attention de Mme Kaeppler – 41 rue de la Chaussée d’Antin
– 75009 PARIS
Tél. 01.53.25.09.87 – [email protected]
Les lettres personnelles et les plis urgents sont à envoyer
à mon adresse postale :
Flora Goasdoue – 6 rue du Dr Barrabe – 61700 Domfront
Tél. 02.33.38.39.33 – fl[email protected]
LE TRAIT D’UNION DES COMPTABLES PUBLICS
R e v u e t r i m e s t r i e l le d e l’A s s o c i a t i o n
des Comptables Publics
Directeur de la publication : Lionel Le Gall • Rédacteur en chef : Jean-Louis Puell – Centre des finances publiques – 20 rue
des Écoles – 93604 Aulnay-sous-bois cedex – Tél. 01.48.66.13.59 – Fax 01.48.79.27.03 – [email protected] •
Secrétariat de la rédaction : ACP – 41 rue de la Chaussée d’Antin – 75009 PARIS – Tél. 01.53.25.09.87 – Fax 01.42.81.30.28
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