La lettre d`information CNCP - Répertoire national des certifications
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La lettre d`information CNCP - Répertoire national des certifications
CNCP L a lettre d’information CNCP N°2 - Eté / Automne 2007 Actualités de la CNCP/Certification : Editorial Le cap décisif des 4000 « fiches » est franchi Depuis le 30 mai 2007, le RNCP offre l’accès à plus de 4000 descriptifs de certification, plus connus sous le vocable de « fiches répertoire ». C’est un cap majeur qui vient d’être franchi. Désormais, les particuliers et les entreprises bénéficient d’une information actualisée sur la quasi-totalité du paysage français de la certification, hors enseignement supérieur. Le mot du président Cette lettre d’information vous est destinée. « Mai 2002 - Mai 2007 » : la CNCP célèbre ses cinq années d’existence Cinq ans après sa création, la CNCP a répondu à sa mission première en établissant le Répertoire national des certifications professionnelles, cadre national de référence qui intègre aujourd’hui plus de 96% des certifications, hors enseignement supérieur. Je saisis cette occasion pour rendre un vibrant hommage à la qualité et l’intensité du travail accompli par les différents acteurs qui la composent, aux premiers rangs desquels figurent les partenaires sociaux et les différents ministères impliqués, tout autant que le secrétariat national et le réseau des correspondants régionaux. Le RNCP constitue ainsi un outil de visibilité et un référent qualité pour de nombreuses institutions. C’est la raison pour laquelle un nombre croissant d’universités et de branches professionnelles veulent intégrer « Le Répertoire ». La CNCP entame aujourd’hui de nouveaux chantiers, conformément aux missions élargies que lui a confiées la Loi. Gageons qu’ils connaîtront une issue aussi positive, et qu’ils favoriseront une plus grande lisibilité du paysage français des certifications, au bénéfice entier des citoyens français, européens et étrangers. George Asseraf Un nouveau rattachement institutionnel Le décret n°2007-996 du 31 mai 2007 place la Commission nationale de la certification professionnelle dans le champ de compétences du Ministre de l’économie, des finances et de l’emploi. Un nouveau décret modifie la composition de la CNCP et aménage les procédures Le décret n° 2007-466 du 28 mars 2007 modifie la composition de la Commission dans ses formations plénière et spécialisée. Il prévoit, entre autres, la présence de deux rapporteurs adjoints. Il vise également à réduire les délais d’instruction relatifs aux demandes d’enregistrement exprimées au niveau régional. Par ailleurs, il autorise la saisine directe de la Commission. Remise du rapport d’activités 2006 au Premier ministre Le président George Asseraf a remis au Premier ministre le rapport d’activités 2006. Au-delà, des évolutions probantes en termes d’enregistrement et de publication des certifications au RNCP, ce document détaille les nouveaux axes stratégiques qui présideront à l’action future de la Commission. Le rapport est accessible en ligne, et également téléchargeable sur le site www.cncp.gouv.fr, rubrique « certification » Quelques chiffres Évolution statistique du site Internet cncp.gouv.fr Une fréquentation en hausse continue… Depuis sa mise en ligne, à l’été 2003, le site cncp.gouv.fr connaît une audience en constante progression. Le chiffre record de fréquentation mensuelle a été atteint au cours du mois de mars dernier (cf. figures ci-dessous). C’est, en effet, au cours de cette période particulière que les activités de la Commission ont reçu un écho sans précédent, à l’occasion de la parution récente du premier numéro de la « Lettre d’information CNCP » et de la remise du « Rapport d’activités 2006 » au Premier ministre. Témoignage Entretien avec Didier Cardon, vice-président du conseil régional de Picardie Monsieur Cardon, comment le conseil régional de Picardie utilise-t-il le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ? Le Conseil régional de Picardie recourt au Répertoire national des certifications professionnelles comme un critère de financement, notamment dans le cadre du programme intitulé « actions qualifiantes ». Selon vous, quels sont les points forts du RNCP ? Quelles sont les améliorations éventuelles que souhaiteriez y introduire aujourd’hui ? Le RNCP est utile car il est structurant et concourt à une meilleure lisibilité de l’offre de certification. Il est très important de distinguer le contenu des certifications de celui des formations, notamment pour la mise en œuvre de la VAE. A ce titre, le découpage en unités de certification mériterait d’être généralisé. Un tel dispositif faciliterait considérablement la possibilité d’accès à une certification officielle pour les publics les plus éloignés de la qualification. C’est d’ailleurs l’une des finalités assignées à notre « Mission régionale de reconnaissance des compétences professionnelles », créée dès 1989. Nous souhaiterions bénéficier d’une visibilité accrue sur le paysage des « certifications régionales ». A cet égard, nous sommes impatients de disposer des cartographies et passerelles entre certifications, que le Répertoire devrait offrir à l’avenir. La complémentarité des niveaux régional et national dans le traitement des demandes d’enregistrement vous paraît-elle satisfaisante ? En amont, nous accompagnons la création de certifications sur des qualifications émergentes. Celles-ci pourront, si elles se pérennisent, faire l’objet d’une demande d’enregistrement au RNCP ou y être inscrites de droit, en fonction du partenaire de l’expérimentation. Nous exerçons une vigilance renforcée sur les risques et dérives que sont l’inflation des certifications et l’effet de « labellisation » de l’enregistrement dans une optique mercantile. C’est pourquoi, nous incitons les organismes certificateurs régionaux à déposer une demande d’enregistrement au RNCP, dans le seul cas où il n’existe pas de certification comparable. C’est aussi pourquoi, le conseil régional a créé une « Mission d’inspection » afin de contrôler l’activité des organismes qu’il finance. Dans cette perspective, les compétences des membres du Comité de coordination régional de l’emploi et de la formation professionnelle (CCREFP) devraient être également renforcées. Enfin, il arrive parfois que l’avis de la Commission nationale de la certification professionnelle, relatif à une demande d’enregistrement au RNCP, diverge de celui émis par le CCREFP. Lorsqu’une telle situation survient, il apparaît souhaitable qu’une explicitation encore plus fournie et détaillée soit transmise à l’échelon régional. Propos recueillis par Marie-Hélène LUCZAK et Pascale BOUCLIER Actualités Informations @ Le portail de la validation des acquis de l’expérience : www.vae.gouv.fr Mis en ligne en mars 2007, le portail « vae.gouv.fr » renseigne le grand public sur l’offre de diplômes et de titres proposée par les 14 ministères certificateurs. Ce site délivre une information pratique sur le contenu de la démarche à entreprendre. @ Le catalogue de la formation à distance : www.formasup.education.fr Le portail Formasup recense les formations à distance proposées par les établissements publics de l’enseignement supérieur, et par les établissements privés assurant des formations reconnues par l’Etat. Il référence aujourd’hui environ 1560 formations. La nomenclature des niveaux L’une des missions confiées à la CNCP concerne l’élaboration d’une nomenclature des certifications. Depuis 1969, une nomenclature interministérielle en 5 niveaux constitue la référence officielle pour le positionnement des certifications en France. Or, de fait, les pratiques liées à son usage diffèrent selon la nature des certificateurs. En effet, le Ministère de l’Education nationale articule ces 5 niveaux à la structure des formations permettant d’accéder aux diplômes délivrés sous son autorité. Les autres acteurs positionnent les certifications - à l’exception des CQP - en fonction du degré de responsabilité que pourraient assumer leurs titulaires. Cette situation nuit certes à la cohérence globale du RNCP, mais surtout à la reconnaissance portée à la valeur des certifications. Un groupe de travail a été constitué au sein de la CNCP, en juin 2006, afin de définir les orientations d’une future nomenclature spécifique aux certifications. Après cinq sessions de travail, divers constats peuvent être établis : • la proposition européenne de cadre de certifications (CEC) n’est pas directement applicable, en l’état, au cadre français ; • l’indication du niveau de formation est insuffisante pour rendre compte d’une qualification individuelle ; • le contenu des compétences évaluées et l’attestation fournie par la certification délivrée constituent le support principal de détermination du niveau d’une personne. L’absence d’une description organisée, sinon hiérarchisée, du monde du travail favorise une approche des certifications en fonction de la structuration de l’appareil de formation et non selon leurs finalités professionnelles. Dans cette phase précise d’élaboration, l’enjeu majeur réside davantage sur l’objectif assigné à la nomenclature que sur sa construction, proprement dite. Anne-Marie CHARRAUD Rapporteure générale de la CNCP Zoom sur… La procédure d’enregistrement : les certifications enregistrées de droit Les diplômes et titres à finalité professionnelle délivrés au nom de l’État et créés après avis d’instances consultatives auxquelles participent les organisations représentatives d’employeurs et de salariés, sont enregistrés de droit au RNCP. Les diplômes des ministères en charge de l’éducation nationale, l’agriculture, l’emploi, l’action sociale, la jeunesse et des sports, sont élaborés par des Commissions professionnelles consultatives (CPC). Les diplômes du ministère chargé de la santé sont élaborés par le Conseil supérieur des professions paramédicales. Le système diffère pour les diplômes de l’enseignement supérieur. En effet, l’Etat « habilite » - ou autorise – des établissements autonomes à les délivrer, tout en assurant le contrôle de leur qualité. C’est le cas des diplômes universitaires, des diplômes d’ingénieurs, ou encore, des diplômes des écoles de commerce et de gestion. Ce contrôle est assuré par le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER). Dans tous les cas, un acte réglementaire (décret et ou arrêté publié au Journal officiel) officialise l’engagement de l’Etat. Les ministères concernés rédigent ensuite les résumés descriptifs et, soit alimentent directement le répertoire à partir d’un accès qui leur est réservé (agriculture, emploi, jeunesse et sport,..), soit les transmettent au secrétariat de la CNCP pour la mise en ligne sur le site (santé, enseignement supérieur universitaire). Le rôle des Commissions professionnelles consultatives Les diplômes et les titres à finalité professionnelle délivrés au nom de l’Etat sont élaborés au sein des Commissions professionnelles consultatives (CPC) qui associent l’ensemble des partenaires sociaux à la création et à l’évolution des différentes certifications. Elles sont composées de représentants des ministères qui les organisent, de représentants des employeurs les plus directement concernés par les spécialités des CPC, de représentants des syndicats de salariés, et de personnalités qualifiées. Quelques chiffres… La création et l’actualisation des certifications professionnelles enregistrées de droit De façon générique, le processus de création et de rénovation des certifications enregistrées de droit peut être décomposé en trois grandes étapes : 1. L’étude d’opportunité Les membres des CPC se prononcent, à partir d’une étude d’opportunité qui regroupe l’ensemble des informations indispensables (données prospectives, économiques, veille sectorielle...) à une décision de création, d’actualisation ou de suppression d’un diplôme ou d’un titre. La demande de création ou de rénovation d’une certification émane, notamment, des organisations professionnelles. 2. La construction des référentiels Dès lors que la CPC concernée s’est prononcée positivement, le référentiel d’emploi est élaboré à partir de l’analyse des emplois réels et de leur évolution ; de même que le référentiel de certification qui définit les compétences clés qui feront l’objet d’une évaluation. Cette phase est fondamentale et le rôle des professionnels est déterminant, car c’est à cet instant précis que se construit l’identité de la certification. 3. Le recueil de l’avis et la publication officielle Après le recueil de l’avis favorable de la CPC, le ministère concerné publie un arrêté au Journal Officiel. Les services du ministère transmettent, alors, la fiche descriptive de la certification à la CNCP. La démarche d’élaboration des certifications enregistrées de droit Prévisions sur les évolutions des emplois Conséquences sur la création et l’évolution de la certification Décision d’élaboration de la certification Publication au J.O. Transmission de la fiche et mise en ligne dans le RNCP Mise en œuvre dans les établissements Suivi et évaluation de la certification Adaptation permanente de la certification Bloc-notes Derniers arrêtés publiés au Journal Officiel Arrêté du 14 mai 2007, publié au Journal Officiel du 17 mai 2007 (session du 23 mars 2007) Arrêté du 30 mars 2007, publié au Journal Officiel du 21 avril 2007 (session du 2 février 2007) Arrêté du 23 février 2007, publié au Journal Officiel du 3 mars 2007 (session du 21 décembre 2006) Brèves •M aryvonne MILHE a quitté son poste de correspondante régionale de la CNCP en Aquitaine. •A line MOLLA a quitté son poste de correspondante régionale de la CNCP en Haute-Normandie. Le cadre européen des certifications : Au fil des travaux européens menés sur les thèmes de la lisibilité des « qualifications » ou « certifications », la place de la CNCP se façonne progressivement dans le paysage institutionnel français. Les réflexions récentes développées autour de cette thématique ont mis au jour une impérieuse nécessité de communication et d’échange sur les divers systèmes de « valeurs » en vigueur pour expliciter les pratiques de qualification dans chaque pays de l’Union européenne. L’objectif majeur de cette réflexion vise l’instauration d’un Cadre européen des certifications. Il implique d’étudier de manière approfondie les modalités et les supports permettant les échanges nécessaires à l’établissement d’un positionnement des certifications nationales par rapport au cadre européen. Trois modalités de coopération ou de collaboration transnationales, initiées par l’Europe, sont ainsi mises en oeuvre : 1. Depuis février 2005, le lancement de l’Europass vise à donner à chaque titulaire d’une certification un « supplément » descriptif permettant à un employeur d’identifier les activités visées et les compétences évaluées. Ce document appelé « supplément au diplôme » est individualisé pour les étudiants disposant d’un diplôme universitaire (LMD). Il est appelé « supplément descriptif au certificat » (SDC) lorsqu’il s’agit d’une autre certification et correspond exactement au contenu des fiches constitutives du RNCP. On ne peut manquer de faire un lien avec la démarche de « passeport formation » défini dans l’Accord national interprofessionnel de décembre 2003 (ANI). La CNCP est le Point national de référence chargé de la production du SDC. Celle-ci sera automatique dès que les évolutions du portail seront réalisées en principe fin 2007, début 2008 2. Le RNCP regroupe l’ensemble des certifications françaises reconnues comme indicateurs de qualification. A ce titre, il constitue le « cadre national des certifications » pour la France. Il est ainsi le support des références qui pourront être positionnées au niveau européen sur la base de la grille proposée pour le CEC. La mise en œuvre de ce positionnement s’articule aux travaux actuels organisés par la CNCP sur la conception d’une nomenclature des certifications. 3. L’un des enjeux des politiques européennes de formation tout au long de la vie réside dans le développement de processus de qualification favorisant la reconnaissance des acquis individuels d’un pays à l’autre. Il s’agit de mettre en place des systèmes de « crédits» fondés sur des conventions entre organismes formateurs et évaluateurs, ou de dispositifs de validation d’acquis d’expérience. Cette orientation implique un regard spécifique sur les références utilisées et leur construction. Cette thématique est au cœur des réflexions de la CNCP. Elle structure les travaux d’un projet européen relevant du programme « Leonardo da Vinci », et actuellement conduit avec 7 pays, sous le pilotage de la CNCP. Anne-Marie CHARRAUD, Rapporteure générale de la CNCP • Christine NGUYEN a quitté ses fonctions d’administratrice du Répertoire et de chargée de mission pour rejoindre les services de la Direction générale du travail (DGT) en qualité de chargée d’études. • Vanessa CASSE a rejoint le secrétariat national afin d’assurer la coordination administrative et financière d’un projet « Leonardo », mené conjointement par la CNCP et l’AFDET, et dont l’objectif est de tester l’opérationnalité du Cadre Européen des Certifications (CEC). • Hortense LAURENT a rejoint le secrétariat national pour établir la liste des certifications hors du champ du RNCP (exemple : habilitation électrique…). Elle participe également à la mise en place de cartographies permettant de visualiser les certifications par secteurs professionnels, géographiques… Publication de la Commission Nationale de la Certification Professionnelle 1, avenue du Stade de France 93210 Saint-Denis la Plaine Tél. : 01 44 38 31 53 Fax : 01 49 98 41 64 Site : www.cncp.gouv.fr Directeur de la publication : George Asseraf Comité de rédaction : Pascale Bouclier, Michel Cabrera, Philippe Gay, Marie-Hélène Luczak, Habib Marande. Réalisation : Axio communication Imprimé en France par : Imprimerie JLR