1 Gilles LE MAIGNAN Jean-Claude HUCHON
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1 Gilles LE MAIGNAN Jean-Claude HUCHON
Gilles LE MAIGNAN Jean-Claude HUCHON 1 Le lait est la première production agricole départementale, avec un chiffre d’affaire sur 12 mois qui oscille depuis 2008 entre 220 et 300 millions d’€, selon les prix et les volumes produits. Le quota départemental dépasse maintenant 814 millions de litres grâce aux attributions complémentaires du bilan de santé, et place le département au 7ème rang national et au 2ème rang régional. Evolution de la référence départementale et des livraisons depuis 2005 (millions de l) référence départementale livraison 840 820 800 780 760 740 720 700 2005/2006 2006/2007 2007/2008 2008/2009 2009/2010 2010/2011 2011/2012 PEP Chambres d'agriculture des Pays de la Loire Source Srise Tous les cantons agricoles sont laitiers. La production laitière est cependant plus dense sur les cantons les plus au nord, proches de l’Ille et Vilaine, et à un degré moindre sur les cantons du sud, proches de la Vendée. Le département se distingue aussi par sa place de leader national en production de lait biologique, avec 62 millions de litres (8% du quota) produits sur 197 exploitations. 2 2263 fermes laitières ont produit la référence départementale en 2010/2011. La référence moyenne a maintenant dépassé 350 000 l par exploitation. Ces exploitations sont majoritairement des formes juridiques associant plusieurs producteurs, qui détiennent ensemble les trois quarts des moyens de production. Les fermes avec 2 associés exploitants sont aussi nombreuses que les exploitations individuelles. Les fermes à 3 exploitants comptent également mais celles à plus de 3 restent relativement rares (5 % des exploitations). répartition des vaches selon les nombres d'associés 4 et + (120 expl de 95 VL) 1 (787 expl.de 38 VL) 3 (367 expl.de 71VL) 2 (781 expl.de 53VL) Source Chambres d'agriculture des pays de la Loire Source CA 44 quota laitier et livraison par exploitation livraison(milliers moyennede litres)quota moyen 370 350 330 310 290 270 250 2005/2006 2006/2007 2007/2008 2008/2009 PEP Chambres d'agriculture des Pays de la Loire 2009/2010 2010/2011 Source Srise Les quantités produites correspondent au quota détenu, sauf aux périodes où les prix découragent les éleveurs. Ce fut le cas en 2009 et 2010, où on a assisté à une stagnation à la fois du nombre de vaches présentes et des quantités de lait produites par vache (autour de 8500 l en moyennes contrôle laitier). Un rattrapage est en train de s’opérer en 2011. Près de 2 exploitants par exploitation vivent grâce à la production laitière. Beaucoup d’exploitants ont opté pour maintenir une diversification des productions. Les productions de viande bovine, de grandes cultures, d’aviculture et même l’élevage porcin sont souvent associées au lait, surtout dans les formes sociétaires. De ce fait, le nombre moyen de vaches par producteur (26) peut paraître faible. 3 La taille des troupeaux est le reflet de ces situations. Les troupeaux de 25 à 50 vaches restent les plus nombreux, mais si on devrait atteindre prochainement les 1000 troupeaux de plus de 50 vaches, on vient tout juste de dépasser les 100 troupeaux de plus de 100 vaches. Répartition des exploitations selon la taille du cheptel (nombre de VL) 1020 1200 1000 800 645 595 600 400 171 201 199 200 104 0 de 5 à 25 VL De 25 à 50 VL de 50 à 75 VL (19) (39) (61) PEP Chambres d'agriculture de Loire-Atlantique de 75 à 100 VL (86) de 100 à 176 VL (126) Source IPG Le maïs ensilage est le fourrage de base de l’alimentation des laitières, mais toutes les exploitations ont de l’herbe. Pour une majorité, l’herbe est un fourrage d’appoint au printemps qui par ailleurs est surtout valorisé par les génisses. Pour atteindre des niveaux de production par vache de plus en plus élevés, une complémentation importante sous forme de concentrés est nécessaire notamment avec des correctifs azotés. En systèmes herbagers, Une grande partie de l’herbe est toujours ingérée par pâturage. Ces systèmes ont souvent évolué vers l’agriculture biologique, où l’herbe est vraiment le fourrage dominant. Lait livré/VL/an (litres) 8090 Silos maïs fermés au printemps 7830 Maïs consommé/VL (tms) Herbe consommée/VL (tms) Autres fourrages/VL (tms) Conc/VL(kgs) 4.1 2.1 0.0 1610 3.8 2.4 0.0 1540 Silos maïs ouverts toute l’année (*) Herbager Bio 7640 6520 3.4 2.7 0.1 1440 1.3 4.6 0.2 1125 (*) Distribution de maïs permanente (Source synthèse données C. Laitier de Loire-Atlantique 2010-2011) La filière départementale - - - - regroupe une large palette d’acteurs : Deux coopératives départementales collectent et transforment : Colaréna (groupe Eurial) sur 2 sites (Campbon et Herbignac) et Terrena (groupe Laïta) sur le site d’Ancenis. Coralis collecte aussi sur le nord pour son site près de Rennes (35) Deux coopératives collectent sans transformer elles-mêmes : Herbauges et Biolait. Cette dernière, ainsi qu’un GIE de collecte, a été créée par des producteurs biologiques. Des industriels sont aussi présents : Lactalis, le leader mondial des fromages fabrique à Bouvron et en partenariat avec Nestlé, fait des produits frais à Vallet. La laiterie de SaintPère (Saint-Père en Retz) est un petit acteur local à côté de ces géants, mais elle est adossée au groupe de distribution Intermarché. Deux petits producteurs fromagers opérant sur des marchés de niche collectent aussi quelques producteurs autour de Pornic et Machecoul. Enfin, dans un département urbanisé et même touristique l’été, des producteurs se sont lancés dans la vente directe, de lait frais (39) ou transformé (36). Ce sont dans l’ensemble des exploitations plutôt grandes, dont la démarche est très professionnelle. . 4