NUIT BLANCHE 2015 au siège du Centre National d`Etudes
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NUIT BLANCHE 2015 au siège du Centre National d`Etudes
1er septembre 2015 NUIT BLANCHE 2015 au siège du Centre National d’Etudes Spatiales Du samedi 3 au dimanche 4 octobre 2015 L’Observatoire de l’Espace, le laboratoire Arts-Sciences du CNES, présente INterDEPENDANCE, une exposition d’art contemporain L’exposition INterDEPENDANCE, produite par l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire ArtsSciences du CNES en partenariat avec le FRAC Poitou-Charentes (Fonds Régional d’Art Contemporain) sera présentée au siège du CNES dans le cadre de la manifestation parisienne « Nuit Blanche 2015 ». Il s’agit d’un projet de création contemporaine autour de trois oeuvres – installation, sculpture et vidéo – de Paolo Codeluppi & Kristina Solomoukha, Bruno Petremann et Erwan Venn qui interrogent avec trois approches créatives radicalement différentes, la notion d’indépendance au prisme de l’aventure spatiale française. La base de ce projet expérimental est le matériau constitué par les archives documentaires et audiovisuelles ainsi que les témoignages réunis autour du lancement de la fusée Diamant en Algérie en novembre 1965 qui consacrait l’indépendance spatiale française. Gérard Azoulay, responsable de l’Observatoire de l’Espace, précise que « dans un rapport quasi archéologique aux archives, les artistes interrogent, chacun à leur façon, un réseau de signes engendrés par un projet technique qui a conduit la France à son indépendance spatiale en 1965. Les formes technologiques élaborées dans cette aventure qui s’est déroulée dans le désert algérien, se trouvent ainsi recomposées au coeur de trois oeuvres originales. » Cette démarche est emblématique du travail de l’Observatoire de l’Espace du CNES qui soutient la création contemporaine en favorisant une approche documentaire de l’univers spatial. Un catalogue présentera le travail des artistes, les archives du projet ainsi que des textes inédits d’historiens de l’Art et du spatial. Ouvrage à paraître dans la collection Musée Imaginaire de l’Espace (éditions de l’Observatoire de l’Espace du CNES) - ISBN : 978-285440-030-4 L’exposition est organisée avec le soutien de la CASDEN Informations pratiques Exposition au siège du CNES / 2, place Maurice Quentin - 75001 Paris Métro-RER : Châtelet-Les Halles (Sortie Place Carrée – Escalier Pont Neuf) / Entrée libre Du samedi 3 octobre à 19 heures au dimanche 4 octobre à 2h. CONTACT PRESSE pour l’Observatoire de l’Espace du CNES : Amand Berteigne & Co Amand Berteigne 01 42 23 09 18 / 06 84 28 80 65 [email protected] ANNEXE Présentation des plasticiens et de leurs créations pour NUIT BLANCHE 2015 à l’initiative de l’Observatoire de l’Espace du CNES Paolo CODELUPPI et Kristina SOLOMOUKHA, Computer, installation, 2015 Paolo Codeluppi et Kristina Solomoukha placent la question de la connaissance et des mécanismes du savoir au cœur de leur installation. Computer est une grande table octogonale composée de multiples compartiments de formes géométriques dont le tracé rappelle les facettes d’un cristal. Ces compartiments contiennent des petits éléments en métal ou bois dont les formes, parfois reconnaissables, parfois plus abstraites, ont été inspirées par les archives du programme spatial Diamant : le satellite A1, la station de suivi Diane, la fusée Diamant, etc. Comme un graphique qui permet de concevoir une représentation de données abstraites, « la table » renvoie à un système d’organisation de l’information. L’installation se place ainsi entre le cabinet de curiosités et la cartographie de données et aborde, au travers de l’aventure spatiale, la quête de la connaissance. Computer, pièce construite autour d’associations d’idées et de perceptions propres au travail du duo, pose le principe d’une narration ouverte où se croisent démarche scientifique et imaginaire, interrogeant ainsi la place de la fiction dans le réel. Paolo Codeluppi et Kristina Solomoukha abordent leur travail artistique avec une démarche d’anthropologue. Ils mettent au point leurs oeuvres par associations d’idées et de formes puisées dans des ouvrages, des légendes, des lieux ou encore des outils scientifiques. Leur rapport aux archives est multiple et témoigne de leur intérêt pour la diversité des formes du savoir, des cheminements, des méthodes et des moyens de sa retranscription . Kristina SOLOMOUKHA Kristina Solomoukha est née en 1971 à Kiev (Ukraine). En 1995 elle est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Actuellement, elle vit et travaille à Bagnolet. Ses installations, dessins et vidéos ont largement été montrés en France (La Force de l’art, 2006, Grand Palais / Biennale de Lyon et de Nantes en 2007 / Evento, 2009, première Biennale de Bordeaux) ainsi qu’à l’étranger (Espagne, Corée, Brésil, Etats-Unis, Angleterre). Ses oeuvres sont dans de nombreuses collections publiques. Elle a également réalisé des interventions dans l’espace public à Atlanta, USA et à Mokpo en Corée. Depuis 2012, elle travaille en collaboration avec Paolo Codeluppi. Paolo CODELUPPI Paolo Codeluppi est né à Singapour en 1974. Il vit et travaille à Bagnolet. En 1998 il est diplômé de l’Accademia delle Belle Arti di Brera à Milan et participe au workshop « Photographie du paysage contemporain » à l’Université Polytechnique de Milan en Italie. En 1999 il participe à une résidence organisée par la Fondazione Antonio Ratti à Come en Italie avec comme artiste invité Hamish Fulton. De 2000 à 2001, il travaille comme assistant de Jochen Gertz. En 2002, il est diplômé de l’ENSBA à Paris. De 2001 à 2003 il fait partie de l’équipe de Paris Project Room en tant qu’artiste et commissaire. Il participe à plusieurs expositions collectives en France et en Europe. De 2003 à 2011, Paolo Codeluppi fait partie de l’équipe de Bétonsalon. Il réalise des collaborations avec d’autres artistes comme Simon Boudvin et Seulgi Lee. Depuis 2012, il travaille en collaboration avec Kristina Solomoukh Bruno PETREMANN, Du désert, Diamant s’en va, sculpture murale, résine et métal, 2015 La sculpture murale de Bruno Petremann Du désert, Diamant s’en va, en se dépliant dans l’espace joue, au creux de ses plis, avec l’attraction opérée par les formes toutes en rondeurs, contrariée par la narration colorée de l’image. Elle pose, dans la résonance entre l’architecture formelle de la pièce et le paysage suggéré par l’image, le cadre émotionnel du récit spatial. En s’inspirant du design, des couleurs et des matières des années soixante, le travail de Bruno Petremann, rappelle que le programme français au nom de pierre précieuse s’inscrit dans une société en pleine mutation où les aspirations, codes et repères se libèrent, et où mode, art et architecture s’inspirent de l’univers du spatial. Formes et structures se courbent et se tendent, les couleurs s’éclairent, les matières brillent et se synthétisent et traduisent cet engouement pour les formes aérodynamiques reprises du vocabulaire spatial. Clin d’œil au glamour de ces années marquées par l’indépendance, ce travail nous renvoie à une époque où l’aventure spatiale était intimement liée à l’histoire culturelle. Du désert, Diamant s’en va met en perspective une double dimension où se confrontent voyages technologique, esthétique et philosophique. Bruno Petremann s’interroge sur notre rapport au monde en donnant forme à des éléments iconographiques puisés à différentes sources dont il accroit les aspects les plus signifiants. Par des jeux d’amalgames, d’altérations et de déformations, il obtient des objets paradoxaux, bizarres et familiers à la fois. Il s’en sert pour interroger les mythologies qui habitent les consciences contemporaines telle celle du progrès dont la projection de l’humain vers l’espace continue d’être son expression la plus aboutie et la plus fantasmée. Bruno PETREMANN, sculpteur, (né en 1974) vit et travaille entre Angoulême et Paris. Outre quelques expositions personnelles en 2008, il a surtout participé à des expositions collectives depuis 2009. Il a bénéficié de plusieurs bourses. Ses œuvres sont dans les collections du FRAC Poitou-Charentes. Il est co-fondateur de Quark, producteur et diffuseur d’art contemporain en Poitou-Charentes. Erwan VENN, A la conquête de l’espace, installation vidéo, 2015 Dans À la conquête de l’espace, Erwan Venn confronte, autour du programme spatial Diamant, le souvenir géopolitique d’une époque à une écriture graphique mêlant l’Op’art et la bande dessinée. Si en 1965, l’homme n’a pas encore posé un pied sur la Lune, il s’y prépare activement. L’aventure spatiale naissante est déjà au centre de la société qui y projette l’énergie foisonnante de ces créatives années. Les baby-boomers de l’après-guerre définissent les codes de ce nouveau monde et tentent d’en repousser les frontières intellectuelles, culturelles et géographiques. L’esprit critique s’affûte et les Shadoks nous rappellent que cette quête peut être aussi vaine. À la conquête de l’espace convoque, avec humour et distance, le mouvement de la société des sixties et la grande histoire toussotante dans la chambre du petit Erwan Venn qui s’imaginait astronaute en suivant du regard les motifs de son papier peint. De la mémoire collective, à l’écriture autobiographique, l’artiste met en scène l’état d’esprit d’une époque où le sérieux se juxtaposait volontiers au loufoque... Erwan Venn s’inspire de son histoire personnelle et des souvenirs enfouis pour réactiver une émotion. Dans ses créations, il use de la répétition comme méthodologie et du décoratif comme système. Les livres d’histoires et les archives y ont toujours leur place, exprimant son souci de contextualisation et de mise en perspective. L’archive devient ainsi pour lui un moyen de raconter sa propre histoire, sa propre fiction. Il se sert des archives comme d’autres se servent des couleurs. Il se les approprie pour proposer un récit différent, un discours réinvesti à travers la force des souvenirs. Erwan VENN (né en 1967) vit et travaille à Châtellerault. Outre de fréquentes expositions personnelles depuis 2000, il a participé à de nombreuses expositions collectives. Son travail a une dimension spectaculaire et environnementale. Ses oeuvres sont dans des collections publiques et privées en France et à l’étranger. Les débuts de l’indépendance spatiale de la France L’exposition INterDEPENDANCE revient sur les débuts de l’indépendance spatiale française, période pionnière qui établira les bases de la France spatiale de l’époque contemporaine. Le 26 novembre 1965 à 15h47, la fusée de conception française baptisée Diamant A s’élève depuis la base d’Hammaguir dans le désert algérien. Quelques instants après, A1, le premier satellite français est mis en orbite. Ce succès fait de la France la troisième puissance spatiale mondiale, une puissance autonome et indépendante aux côtés de l’URSS et des États-Unis. Cette indépendance sous-tend non seulement l’acquisition d’un système autonome composé de la base de lancement d’Hammaguir et du lanceur Diamant, mais aussi l’acquisition des technologies liées aux satellites. Les archives du programme Diamant, courant sur la décennie des années soixante, témoignent de la vision et de l’organisation d’un programme spatial naissant dans un contexte où l’indépendance d’un État dans le domaine des technologies de pointe est un marqueur de souveraineté et un levier politique entre le bloc de l’Ouest et le bloc de l’Est. L’Observatoire de l’Espace au cœur de la création artistique Le soutien à la création s’incarne dans le programme Création et Imaginaire Spatial de l’Observatoire de l’Espace du CNES, un laboratoire Arts-Sciences unique en Europe. L’Observatoire de l’Espace ouvre les portes du CNES et de l’univers spatial aux artistes de tous horizons pour partager avec eux la richesse de cette aventure humaine. Grâce à des résidences et des appels à projets, les artistes ont accès à un matériau riche pour stimuler leur créativité, que ce soit des documents d’archives, des visites de sites et de laboratoires ou des rencontres avec des acteurs du monde spatial. Leurs œuvres sont proposées au public dans le cadre des manifestations organisées par l’Observatoire de l’Espace comme le festival Sidération ou des expositions, dans les ouvrages qu’il publie comme la revue Espace(s) et la collection Musée Imaginaire de l’Espace et au gré de la programmation des artistes.