Un quadruple succès

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Un quadruple succès
Baromètre
Organe d’information officiel concernant le programme PDE du canton de Berne
N° 17 08/13
Un quadruple succès
Le programme des pôles de
développement économique
du canton de Berne (PDE)
connaît un grand succès,
aussi bien en tant que
projet global qu’en tant
que somme d’expériences
individuelles réalisées sur
les différents sites.
Une telle réussite s’explique par de multiples raisons, telle que l’interaction favorable entre différents facteurs, le fait de se
trouver au bon moment au bon endroit ou
encore d’avoir un peu de chance. Il n’est
pas surprenant que de nombreux parcours
couronnés de succès s’inscrivent précisément dans le cadre des PDE. Cela s’explique naturellement par la présence de
têtes bien faites et créatives au sein des
entreprises, dans lesquelles un fort engagement individuel et une identification
avec l’employeur sont payants. Mais en
l’absence de conditions générales adé-
quates, même les meilleures idées peuvent ne pas se concrétiser. Il est en effet
essentiel que l’entreprise dispose d’un
cadre approprié pour se développer. En
d’autres termes, c’est aussi grâce à une
collaboration réussie avec la commune
d’implantation et la Promotion économique du canton de Berne qu’une entreprise est florissante.
Le programme PDE joue un rôle non négligeable dans le bon déroulement de cette
collaboration. En effet, ses responsables
effectuent tout un travail en arrière-plan et
préparent l’aménagement des PDE. Ils
coordonnent suffisamment tôt les différents besoins des nombreux acteurs en
présence et évaluent soigneusement leurs
intérêts. Ainsi, l’entreprise n’a plus qu’à
s’installer rapidement et facilement.
Dans cette nouvelle édition du Baromètre,
nous vous présentons quatre entreprises
en soulignant leur parcours et leur réussite. Notre voyage nous a menés de SaintImier (Smile Line SA, développement et
production de produits dentaires de qualité, p. 2) à Berne (Stämpfli SA, éditions et
impression, p. 10) en passant par Niederbipp (Galexis SA, grossiste complet et
prestataire en logistique des médicaments,
p. 4) et Bienne (Sputnik Engineering SA,
fabricant d’onduleurs photovoltaïques, p. 8).
Ces quatre entreprises ont soigneusement
choisi le site sur lequel elles se sont installées et agiraient de même si c’était à refaire.
Nous avons en outre demandé à Denis
Grisel, chef de la Promotion économique
du canton de Berne (interview, p. 7) quelle
était selon lui la recette du succès. Enfin,
les communes intéressées, les entreprises
et les investisseurs apprennent de quelle
manière ils peuvent faire de leur projet un
symbole de réussite en collaborant étroitement avec la Promotion économique bernoise et le programme PDE (p. 12).
En résumé, une réussite dépend de plusieurs facteurs. Mais ce qui est sûr et certain, c’est que le programme PDE fournit le
cadre général favorable à son apparition.
Smile Line: la réussite
«made in» Jura bernois.
Galexis: un stock de médi- SolarMax: succès mondial
pour une idée biennoise.
caments à Niederbipp.
Rudolf Stämpfli et le site
économique de Berne.
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DÉPLOIEMENT
Un sourire pour le
Jura bernois
Olivier Schaeren a
suivi une voie qui
l’a mené de Sonceboz
à Courtelary puis à
Saint-Imier, au PDE
de La Clef. Une chose
est sûre: lui-même
et son entreprise
d’articles haut de
gamme «Smile Line»
seront fidèles à la
région.
Notre visite dans le Jura bernois commence à Sonceboz-Sombeval. Après
avoir quitté l’autoroute non loin de La
Heutte, contourné une imposante saillie
rocheuse et pris un virage serré sur la
droite, nous voilà dans ce joli village. C’est
de Sonceboz que s’élève la route du col
de Pierre-Pertuis, qui mène à Tavannes.
Si les voitures traversent aujourd’hui un
tunnel autoroutier moderne, elles devaient
auparavant se hisser péniblement pardessus les collines. Ici s’ouvre également
le vallon longitudinal de Saint-Imier. Enfin,
Sonceboz est le lieu où Olivier Schaeren a
grandi, au sens littéral du terme, puisqu’il
mesure près de deux mètres!
A l’âge de 19 ans déjà, cet employé de
commerce importait des articles de dentisterie du monde entier et souhaitait devenir indépendant. Il l’est devenu. «Un de
mes bons amis de Thoune m’a conseillé
de produire moi-même des articles pour
ce marché. Le problème, c’est que je
n’étais pas et ne suis toujours pas ingénieur.» Les débuts d’Olivier Schaeren furent mouvementés: après de longs tests
et recherches, cet autodidacte lança l’innovation révolutionnaire U-mid, une
plaque humidificatrice pour céramiques
qui, l’année suivante, lui permit d’obtenir
le prix B.E.S.T. (organisé à l’époque par
Swissair, Carlson Wagon-Lit et le Nouveau
Quotidien) richement doté, adressé à
toutes les PME de Suisse romande.
«Smile Line est une histoire de succès»
«L’implantation de l’entreprise Smile Line dans le PDE de La
Clef est une histoire de succès pour la commune de Saint-Imier,
parce qu’elle valide le choix stratégique opéré d’accueillir des
entreprises actives dans la microtechnique et apportant une
haute valeur ajoutée. En plein cœur du grand ovale horloger et à
proximité immédiate des instituts de transfert de technologies et
de R&D de la HE-Arc, du Centre technique du moule et du ceffIndustrie, le PDE La Clef de Saint-Imier est idéalement situé; il
offre à l’entreprise qui s’y établit des contacts faciles avec l’extraordinaire réseau microtechnique de la région.»
Stéphane Boillat, maire de Saint-Imier
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Filtre à polarisation «live»
«Cette distinction prouvait notre innovation et notre dynamisme». Olivier
Schaeren a de quoi sourire avec fierté
en se remémorant ses débuts.
La mention de ce prix sur la carte de visite
a fait tout son effet. Elle montrait qu’Olivier
Schaeren travaillait dans un domaine porteur et s’y connaissait aussi en design.
La nouvelle s’est répandue, l’entreprise a
pu croître, sans perdre sa relation personnalisée avec ses clients. «Il faut que je
puisse continuer à contrôler l’entreprise.
Nous avons rapidement pris de l’essor
mais nous sommes aujourd’hui stabilisés
à douze collaborateurs» Un nombre qui
convient bien au directeur. «Ce qui
compte surtout pour moi, c’est l’efficience,
un point essentiel à mes yeux.» Tout
comme la constance. «Smile Line se compose majoritairement de personnes qui
sont là depuis longtemps, parfois même
depuis les tout débuts. Nous n’avons pratiquement pas de fluctuation au sein du
personnel.»
Qu’est-ce qui a donc changé depuis
l’époque où Olivier Schaeren fabriquait
dans une ferme de Courtelary des pinceaux, des outils, des instruments, des
plaques pour céramiques et des accessoires pour l’industrie dentaire? Pas
grand-chose et plein de choses à la fois,
parce que «Smile Line» a conservé sa
palette de produits tout en la développant
constamment, de manière cohérente,
qu’Olivier Schaeren et son équipe savent
dans quels domaines ils doivent investir et
peut-être aussi parce que les collaborateurs de «Smile Line» ne font pas que travailler dans la région, mais y vivent. Le
développement ne laisse pas d’étonner.
L’entreprise s’est vite sentie à l’étroit dans
la ferme de Courtelary et Olivier Schaeren
a dû chercher de nouveaux locaux. Il a
examiné des sites hors du Jura bernois,
pour rejeter rapidement cette idée. «Les
membres de mon équipe vivent ici. Il
n’était pas évident de leur imposer de travailler à Bienne ou à Neuchâtel. Ils se
sentent bien dans la région, et moi aussi.»
Mais alors où aller? Sonceboz ou Courtelary n’offrant que peu de possibilités,
Olivier Schaeren s’est tourné vers l’ouest,
vers Villeret/Saint-Imier, où il a rapidement
trouvé son bonheur sur le site du PDE de
La Clef. «J’ai eu des entretiens avec des
représentants des deux communes, mais
aussi de la Promotion économique du
canton de Berne. Cet organisme, en particulier, s’est montré intéressé et a fait
preuve de dynamisme et d’ouverture.» La
commune a présenté la liste d’avantages
qu’offrait la promotion économique locale.
«Je n’ai pas hésité longtemps et j’ai
acheté un terrain à des conditions avantageuses. Ajoutons que près du PDE de La
Clef se trouvent déjà des entreprises renommées, de haute technologie elles
aussi, comme Straumann ou Longines.
Enfin, j’apprécie les alentours, avec le
Mont Soleil et le Chasseral.»
Olivier Schaeren a ainsi réalisé son rêve
de posséder ses propres locaux commerciaux. Le bâtiment est réussi et aménagé
de manière très moderne. On y trouve de
nombreuses créations de «Smile Line»,
telles le filtre à polarisation révolutionnaire
«live» qui permet de réduire de manière
spectaculaire les réflexions spéculaire et
diffuse de la lumière et d’examiner les
dents d’une manière toute différente.
L’enthousiasme est au rendez-vous
lorsqu’Olivier Schaeren évoque ses innovations, les 60 pays dans lesquels ses
produits sont livrés, qui représentent 98
pour cent du chiffre d’affaires, et, enfin,
les perspectives pour «Smile Line», de
vrais lendemains qui chantent. «L’industrie
dentaire est une branche économique en
croissance constante».
Où «Smile Line» produira-t-elle ses nouveautés dans dix ans? «Nous allons rester
ici, c’est évident. Je ne vois vraiment pas
pour quelle raison nous partirions de chez
nous.»
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VISITE DES LIEUX
La solution
logi(sti)que
De son centre logistique
de Niederbipp, Galexis livre
des médicaments dans
toute la Suisse. En trois
heures, ceux-ci parviennent
jusque dans les coins les
plus reculés du pays.
Niederbipp, une localité typique du pied
sud du Jura, où cohabitent de vieilles
fermes et un site économique moderne.
Le soir, à l’heure de pointe, la circulation
est dense autour du giratoire du centre.
Au sud se trouvent la gare et une rue
conviviale où deux grands distributeurs
se font face dans des immeubles
dont l’architecture évoque l’époque
industrielle. Ici et là, un artisan isolé
et quelques fermes étonnamment
grandes. C’est ici que se déroule la
vie du village, abrité, au nord, par les
pentes raides du Jura.
Niederbipp
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Baromètre des PDE 17
Galexis, véritable plaque tournante logistique du marché suisse de la santé,
approvisionne quotidiennement 1000
pharmacies, 4000 cabinets médicaux,
580 hôpitaux ou foyers et 450 drogueries.
La disponibilité de ses articles est très
élevée, tout comme sa fiabilité. Galexis
fournit ses articles en ne s’embarrassant
d’aucune limite, qu’elle soit linguistique
ou temporelle. La société-mère, Galenica,
a été fondée en 1927. Depuis lors, les
conditions de logistique et de distribution
ont radicalement changé en Suisse.
Le choix par Galexis de Niederbipp pour
y établir son centre de distribution alémanique (son pendant romand se trouve à
Ecublens) n’est nullement le fruit du hasard. «Nous nous sommes longuement
demandé quel était le meilleur emplacement pour que nous puissions livrer des
médicaments sur l’ensemble du marché
suisse en l’espace de quelques heures
seulement. Nous devons en effet fournir à
nos clients à tout moment aussi bien nos
produits standard que des articles plus
rares» explique Jean-Claude Clémençon,
membre de la direction de Galexis, qui
précise qu’une fois par jour et une fois par
nuit, presque tous les numéros postaux
de Suisse sont concernés par une livraison.
Mariage harmonieux entre un ancien village
paysan et un site économique moderne.
En 90 minutes seulement à Kloten: nouvel arrêt
de la ligne ASm Niederbipp Industrie.
Le bâtiment de Galexis dans la zone industrielle
sud.
Zone industrielle sud: à moins de deux
kilomètres à vol d’oiseau du centre, la
zone industrielle de Niederbipp dévoile
des dimensions généreuses. Un terrain
plat, longitudinal, qui, il n’y a pas si
longtemps, était exploité par des paysans. La frontière avec le canton de
Soleure passe juste à côté. Ici, les
décideurs de Galexis ont trouvé ce
qu’ils recherchaient: un grand terrain
extensible, placé au centre du pays,
doté d’un équipement optimal. Le bâtiment industriel blanc assez discret ne
se distingue guère d’autres constructions de ce type en Suisse. Mais on
pourrait se perdre sur le parking de la
taille de trois terrains de football. Des
véhicules de livraison y chargent et déchargent leurs marchandises. Dans le
bâtiment Minergie très moderne, les
collaborateurs qui entrent ou sortent
sont de bonne humeur et accueillants.
Bienvenue chez Galexis.
pas perdre cinq pour cent de productivité», précise Jean-Claude Clémençon.
La direction a proposé plusieurs emplacements situés sur l’axe reliant le canton de
Fribourg à celui d’Argovie. Le conseil
d’administration a finalement jugé que
l’entreprise bernoise devait opter pour une
solution bernoise. «Notre base se situe
depuis 1932 dans ce canton. En présentant nos visions, nous n’avons fait qu’enfoncer des portes ouvertes et avons mené
dès le début des entretiens constructifs,
que ce soit avec les autorités communales ou le canton.»
«Nous avons pu profiter des travaux préliminaires effectués par la commune et par
La Poste et grâce à une excellente communication entre tous les services compétents, nous avons reçu les autorisations
dans un délai de six mois seulement.»
Jean-Claude Clémençon se félicite, aujourd’hui encore, du déroulement rapide
de tous les processus, et en particulier de
l’excellente collaboration entre les autorités locales et les responsables cantonaux.
«Les services cantonaux ont coopéré de
manière remarquable. Tout s’est déroulé
sans le moindre heurt et nous avons
trouvé un consensus dans tous les domaines sans défavoriser qui que ce soit.»
Lors de la sélection du site, les responsables de Galexis ont soupesé de nombreux
arguments, étudié des plans et examiné
des offres. «Nous avions besoin d’un centre de distribution doté d’un taux d’automatisation de 70 pour cent et ne voulions
pas construire sur deux étages pour ne
«Quel est le
meilleur site pour
approvisionner
toute la Suisse?»
A l’origine, Galexis s’était intéressé à un
site proche du centre de courrier de La
Poste d’Egerkingen alors que La Poste
avait songé à construire sur le terrain actuel de Galexis. Le projet de La Poste
avait échoué en raison du nombre trop
élevé de trajets de poids lourds (1500 par
jour contre 50 environ pour Galexis).
Avril 2008: la salle communale de
Niederbipp est pleine à craquer. Près
de 800 personnes se pressent à la
séance d’information de l’entreprise
qui vient de s’installer. Dans le village,
le trafic est paralysé. Une deuxième
soirée doit être organisée. La population attend avec le plus grand intérêt
la présentation des responsables de
Galexis, dont la politique du personnel
s’inspire du bon accueil que la population lui a réservé. Il aura suffi de deux
jours, ou plutôt de deux soirées, pour
que tous les habitants de Niederbipp
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«L’implantation de l’entreprise Galexis est très favorable
à la commune de Niederbipp car l’offre d’emplois diversifiée a une répercussion positive sur l’évolution démographique.»
Peter Haudenschild, maire de Niederbipp
Union d’un monde bucolique et d’un
paysage industriel.
Le terre-plein devant le bâtiment de Galexis se fond dans le paysage.
soient acquis à ce nouvel employeur
de grande envergure.
l’ensemble de la zone ou en s’engageant
de manière préventive contre le risque
d’incendie. Jean-Claude Clémençon l’explique: «Le principal problème est dû au
passage, la nuit, de wagons-citernes sur
le tronçon ferroviaire tout proche.» En cas
d’urgence, les pompiers peuvent installer
ce que l’on nomme un rideau d’eau
coupe-feu. Nous menons régulièrement
des exercices d’intervention avec les sapeurs-pompiers locaux.»
La possibilité de recruter des collaborateurs dans la région a compté autant que
les conditions générales. «Il est important
pour nous que les structures soient adaptées et par exemple que des logements
soient construits. Nous employons déjà
de nombreux collaborateurs des environs.
Nous nous sentons bien, nous sommes
soutenus et bien intégrés.»
«Nos taux
d’erreurs sont
inférieurs à un
pour mille.»
Un aspect décisif sur un marché dans lequel les erreurs peuvent porter à conséquence. Nos pourcentages d’erreurs se
situent en-dessous d’un pour mille. Il est
essentiel que nous puissions compter sur
des collaborateurs passionnés, engagés
et responsables.» De son côté, Galexis investit dans l’infrastructure et le bien-être
de son personnel, par exemple en ouvrant
un restaurant accessible aux employés de
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Baromètre des PDE 17
Eté 2013: la zone industrielle qui accueille Galexis est l’exemple parfait de
la façon dont on peut, moyennant la
participation de la commune, de la population et des voisins, faire coexister
une entreprise et des aménagements
durables et surtout attrayants. Par
exemple en installant un grand bassin
de collecte des eaux pluviales, une
toiture végétalisée et un terre-plein,
qui s’intègre au paysage.
Le bilan de Jean-Claude Clémençon est
donc totalement positif: «En quittant
nos sites précédents de Schlieren et
Schönbühl, nous avons réalisé un coup
de maître. C’est bien simple, le site de
Niederbipp répond à toutes nos attentes.
Il convient aussi à nos nombreux hôtes
de l’étranger qui peuvent y accéder
directement en train depuis l’aéroport en
90 minutes seulement.» N’est-ce pas là
un autre exemple de logistique parfaite?
Niederbipp: Galexis en chiffres
• 100 000 articles, dont 42 000 en stock
dans les domaines de la pharma, des
produits chimiques, des produits
chimico-techniques, de la santé et du
bien-être, de l’approvisionnement des
cabinets médicaux et des laboratoires
ainsi que de la technique médicale
• > 100 000 lignes de commandes
traitées quotidiennement
• 304 000 colis préparés quotidiennement
• 2300 livraisons qui quittent quotidiennement le centre de distribution de
Niederbipp
• Nombre de collaborateurs: 500
• Surface de stockage: 21000 m2
• Surface bâtie: 60 000 m2
• Réserve de terrain pour une extension:
50 000 m2
• Nombre d’emplacements de stockage:
100 000
DISCUSSION
Denis Grisel est chef de
la Promotion économique
du canton de Berne. Il
s’exprime sur le succès
que connaissent depuis
plusieurs années les
pôles de développement.
Chaque PDE
doit développer
sa stratégie de
marketing
Monsieur Grisel, quelle est l’attractivité
actuelle du canton de Berne pour les entreprises?
«Du point de vue international, elle est
forte. Des entreprises connues, venant du
monde entier, choisissent de s’établir dans
le canton de Berne car l’ensemble des
conditions leur conviennent. Nous disposons en effet d’une excellente infrastructure, d’un intense transfert de connaissances et de technologie dans les clusters,
de main-d’œuvre hautement qualifiée, d’un
cadre de vie préservé et d’un contexte politique sûr. Pour conserver cette attractivité,
nous nous projetons dans l’avenir au
moyen de la stratégie économique 2025,
du point de vue de l’aménagement du territoire mais aussi avec la création d’un campus technique à Bienne dans le domaine
des technologies propres (cleantech).»
Que doivent faire les communes qui
accueillent des PDE pour que leur site
rime lui aussi avec réussite?
«Il incombe à chaque PDE de développer une stratégie de marketing que les
communes impliquées doivent approuver.
Le PDE dispose pour les investisseurs d’un
interlocuteur qui entretient des contacts
étroits avec la Promotion économique du
canton de Berne. Cet interlocuteur annonce
à la Promotion économique les terrains industriels dotés de parcelles ou d’immeubles
commerciaux disponibles que nous pouvons à notre tour proposer aux entreprises
intéressées.»
Une fois que les communes ont accompli leur mission, quelles sont les prestations qu’elles peuvent attendre de la
Promotion économique?
«Nous attirons des entreprises du
monde entier ou jouons le rôle d’antenne
permettant de faciliter une implantation
dans le canton de Berne. Nous proposons
aussi d’autres emplacements aux sociétés
déjà établies ici. La Promotion économique
intègre les potentialités des PDE à son
offre. Elle a ainsi un rôle de multiplicateur
pour le marketing des différents pôles PDE
et fait en sorte que les offres concernant
les PDE atteignent les groupes-cibles.»
Lors d’une nouvelle implantation, qui
assume habituellement le rôle de
responsable? La commune accueillant
l’entreprise sur son territoire ou la
Promotion économique?
«Bien souvent, une entreprise commence par s’adresser à la Promotion économique. Dès le début du processus de
recherche d’un site, la Promotion économique élabore des propositions immobilières appropriées avec les communes
retenues. Si le premier contact a lieu avec
la commune, la Promotion économique
apporte quant à elle son soutien pour les
questions fiscales, les permis de travail,
le suivi du projet, etc.»
Quand et à quelles occasions la Promotion économique intervient-elle généralement dans le processus de
développement?
«Elle peut intervenir à tous les stades
d’un projet. La Promotion économique joue
en effet le rôle d’interface avec l’administration cantonale et la Confédération. A ce
titre, elle peut suivre un projet, ouvrir des
portes de manière ponctuelle et accélérer
des processus. Elle collabore toujours
étroitement avec la commune.»
Que souhaitez-vous de la part des communes d’implantation des PDE?
«Les communes doivent faire preuve
d’anticipation car elles assument un rôle
central dans l’implantation d’entreprises.
Les implantations étant une affaire de dirigeants, c’est au ou à la maire qu’il incombe
d’assumer cette responsabilité.»
Le programme PDE est déjà largement
développé et établi. Comment le canton
peut-il favoriser son évolution?
«Comme je l’ai dit en introduction, nous
devons travailler aujourd’hui sur une vision
d’avenir. Le canton de Berne est le plus
grand canton industriel de Suisse et l’industrie doit désormais prendre la forme de la
haute technologie. A nous de créer, avec les
communes, des conditions générales attrayantes qui nous permettent d’attirer des
entreprises novatrices. Ce sont les emplois
des générations futures qui sont ici en jeu.»
Baromètre des PDE 17
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AIR DU TEMPS
En 1991, lorsque
trois jeunes
ingénieurs
développèrent
un onduleur
solaire à Bienne,
personne
n’imaginait que
20 ans plus tard,
le monde entier
tablerait sur le
photovoltaïque.
1987
Trois jeunes ingénieurs bricolent le premier onduleur solaire made in Switzerland.
Ils travaillent en tant qu’assistants à la
Haute école spécialisée bernoise de
Bienne et le premier prototype de leur invention a pratiquement la taille d’un lavelinge... Christoph von Bergen, CEO de
Sputnik Engineering SA (SolarMax), se
rappelle: «Nous nous étions inscrits à la
Haute école spécialisée à Bienne parce
qu’à l’époque déjà, elle traitait le thème du
photovoltaïque de manière prioritaire.
Si l’on parlait alors d’énergie solaire, les
gens hochaient la tête. Mais nous étions
trois idéalistes persuadés du potentiel
en la matière.»
SolarMax: une idée
fait le tour du monde
1991
Dans les années 1990, la Confédération
lance le programme intitulé Energie 2000.
C’est aussi le détonateur pour les idées
des trois ingénieurs Christoph von Bergen,
Philipp Müller et Erich Zahnd. En 1991, ils
procèdent à la mise à feu de leur fusée
«Sputnik» en fondant la petite entreprise
Sputnik Engineering SA, dont l’objectif est
le développement d’une technique qui
transforme le courant continu produit par
l’énergie solaire en un courant alternatif
compatible avec le réseau électrique.
Autrement dit, ils lancent un onduleur, la
partie dite intelligente d’une installation
solaire, car l’appareil régule lui-même
l’alimentation électrique.
Bien entendu, on ne saurait comparer le
standard de développement de l’époque
avec celui d’aujourd’hui, d’autant plus que
Sputnik Engineering avait été créée sous
la forme d’une entreprise spin-off. Les
trois ingénieurs paient donc des redevances de licences à la Haute école spécialisée mais peuvent continuer à compter
sur le savoir-faire de l’école. Les premiers
locaux occupés par l’équipe sont loués à
une entreprise de sanitaires de Bellach,
pour la modique somme de 170 francs par
mois. Le bureau occupe un conteneur de
construction installé dans un pré voisin.
Un an après sa création, Sputnik Engineering vend son premier onduleur central
triphasé intégralement piloté et réglé de
manière numérique et le fait enregistrer
sous la marque «SolarMax».
8
Baromètre des PDE 17
2000
Les premières années de Sputnik ne
suivent pas la ligne droite d’une fusée.
Au cours des deux premières années
d’exploitation, la jeune pousse ne parvient
à vendre que cinq onduleurs. En 1994, les
jeunes entrepreneurs réussissent à mettre
sur le marché un premier onduleur de
branche. «Nous n’étions même pas dix
collègues et presque tous les matins,
nous prenions le petit-déjeuner et discutions ensemble» se rappelle Christoph von
Bergen avec un brin de nostalgie. C’est en
l’an 2000 que l’affaire prend véritablement
son envol, grâce à la volonté du gouvernement allemand de Gerhard Schröder
d’abandonner le nucléaire. Il s’agit de la
première poussée de croissance.
En 2003, 17 personnes travaillent déjà
chez Sputnik et l’entreprise déménage
alors dans l’ancien bâtiment de production de Rolex. «Lors du déménagement,
les locataires précédents nous ont demandé si nous étions l’équipe de nettoyage», précise Christoph von Bergen en
riant. Pas étonnant puisque auparavant,
le même bâtiment bruissait de l’activité
de 330 employés.
Christoph von Bergen, CEO
de Sputnik Engineering SA
2004
Les choses bougent véritablement: la
deuxième poussée de croissance intervient lors de la modification de la loi
allemande sur les énergies renouvelables
et les tarifs d’alimentation améliorés. A la
fin de l’année, le nombre de collaborateurs passe rapidement à 50 et peu de
temps après, à 100. «Nous avons réinvesti
la totalité du capital que nous avions réalisé et voulions en fait avancer à petits
pas et aller de l’avant avec notre stratégie
dynamique.» Sputnik Engineering a principalement investi dans la poursuite du
développement de l’onduleur SolarMax,
dont il fallait notamment améliorer la
robustesse. Enfin, il a fallu chercher de
nouveaux marchés et segments. Voilà
que tout à coup, SolarMax était aussi
demandé à l’étranger.
Ah, la folle période de croissance. Christoph von Bergen se la remémore: «Cela
ressemblait aux montagnes russes.
Quand il fallait s’y mettre, nous travaillions
tous comme des dingues: heures supplémentaires, travail de nuit, stress. Nous
ne produisons pas de la pâte dentifrice,
un domaine dans lequel il est possible
d’évaluer de manière assez précise quels
seront les besoins au cours des mois
suivants».
La dernière touche apportée au bâtiment.
2008
Depuis lors, les onduleurs de branche et
centraux SolarMax se vendent extrêmement bien, dans le monde entier. Sputnik
Engineering a continué à croître et a dû
chercher un nouveau site. En fait, comme
toujours, seule la ville de Bienne est entrée en ligne de compte. «Nous avons toujours eu cette relation particulière avec
Bienne, due notamment à notre lien avec
la HES». Avant de décider de construire,
les responsables ont évalué de nombreux
critères. D’où viennent les collaborateurs?
Comment le site est-il équipé? Quelle est
la collaboration avec les autorités? «Ce
dernier point, en particulier, a joué un rôle
important puisque la Promotion économique comme la ville de Bienne nous ont
beaucoup aidés à réaliser notre projet
dans de courts délais, ce que nous avons
beaucoup apprécié.»
Le SolarMax est développé dans le nouveau
bâtiment du PDE des Champs-de-Boujean.
2011/2012
Et puis tout s’emballe: premier coup de
pioche en juin 2011, fin des travaux en
août 2012 et emménagement en octobre
2012 dans un bâtiment en bois flambant
neuf pouvant accueillir jusqu’à 500 collaborateurs (aujourd’hui, Sputnik Engineering en compte 300 en Suisse).
Développement, production, stockage,
logistique et bureaux sont réunis sous un
même toit alors que jusqu’à maintenant,
l’entreprise produisait sur trois sites à
Bienne. Une construction ultra-moderne
respectant la norme Minergie et dotée,
bien entendu, de panneaux solaires sur le
toit. Un point fort? Si Sputnik Engineering
poursuit sa croissance, le bâtiment pourra
être agrandi vers l’est. «Nous n’avons pas
encore de plans d’extension» insiste notre
interlocuteur. L’évolution du marché est
imprévisible, mais ça, les responsables le
savent bien. Ils sont habitués à ce genre
de situations qu’ils ont déjà vécues de
nombreuses fois et qu’ils ont toujours
maîtrisées. «Actuellement, le marché européen est très difficile, parce que le volume
des affaires est plus faible et que les fournisseurs sont nombreux. Il règne une
certaine incertitude. Mais il existe des
possibilités de croissance sur de nombreux nouveaux marchés tels que les
Etats-Unis et des pays d’Amérique latine.
Baromètre des PDE 17
9
EN FACE
«Le secret de la réussite?
La visibilité!»
Rudolf Stämpfli est
éditeur et président du
conseil d’administration
du groupe Stämpfli.
C’est aussi un grand
défenseur du site
économique bernois.
Quelles sont les caractéristiques propres au groupe Stämpfli?
«Nous sommes une entreprise familiale
gérée par ses propriétaires. Les actionnaires travaillent dans la société, ce qui
permet de réunir les deux responsabilités,
celle de la gestion et celle des finances,
sous le même toit. Notre entreprise a succédé à l’«Imprimerie de Leurs Excellences» et se trouve en mains familiales
depuis 1799. Economiquement indépendants, nous sommes un acteur important
de l’industrie graphique. Par ailleurs,
nous tenons beaucoup à assurer la relève,
raison pour laquelle nous formons de
nombreux apprentis et défendons avec
conviction la formation par la voie de
l’apprentissage.»
Quelle importance accordez-vous au
fait que l’entreprise appartient à votre
famille?
«Ce qui est essentiel, ce n’est pas
qu’une entreprise appartienne à une famille, mais qu’elle soit gérée comme une
famille. Pour nous, le lieu de travail est
aussi un lieu de vie. L’employeur peut
contribuer au fait que ses collaborateurs
se sentent bien.»
10 Baromètre des PDE 17
Quelle est précisément la répartition
des rôles entre votre frère Peter et
vous?
«Mon frère, qui est ingénieur, est responsable de Stämpfli Publications SA. Il
dirige en outre les secteurs de la communication et du personnel. En tant qu’économiste d’entreprise, je m’occupe de
l’édition, de la librairie, des finances et de
la prévoyance. Mais nous connaissons
tous les deux l’ensemble des domaines.
Il est essentiel de pouvoir discuter de
chacune de nos fonctions.»
Quel est le principal potentiel de développement du groupe Stämpfli?
«Actuellement, nous ne savons pas de
quelle manière la branche va se développer ni quel est son avenir, d’un point de
vue technique. Les besoins en communication vont toujours exister, sous une
forme ou une autre. Ces dernières années,
nous avons connu une évolution fulgurante. Aujourd’hui, l’impression proprement dite ne constitue plus qu’un quart de
notre chiffre d’affaires. Comme il s’agit en
fin de compte de transmettre des informations, nous sommes aussi devenus une
importante agence de communication.»
Vos visions d’avenir à court et à moyen
terme?
«C’est très simple: nous tenons absolument à rester indépendants et à conserver nos valeurs.»
Quelle importance accordez-vous au
site de Berne?
«D’un point de vue géographique,
Berne jouit d’une situation exceptionnelle.
Elle est à la frontière entre l’est et l’ouest
et bénéfice d’une très bonne accessibilité.
Ici, tout peut aller très vite. Nous l’avons
également constaté lors de la construction de notre bâtiment en 2002, puisque
tout s’est déroulé à la perfection en l’espace de 18 mois. Chacun a consenti des
efforts et la ville a exprimé un intérêt marqué pour le maintien d’emplois. Berne dispose d’une excellente infrastructure: la
deuxième plus grande gare de Suisse, un
petit aéroport qui fonctionne bien, des hôpitaux et des établissements scolaires de
qualité, ainsi qu’une université. Enfin,
n’oublions pas l’excellent raccordement
autoroutier du Wankdorf.»
Votre entreprise est située dans le
PDE du Wankdorf, un site modèle pour
le canton de Berne. Comment en êtesvous arrivés à vous implanter dans
ce lieu?
«La ville et le canton disposaient de
terrains industriels, notamment ici, dans la
zone industrielle proche de la Bolligenstrasse. Nous avons d’abord examiné
d’autres sites mais finalement, la décision
de nous installer à la Wölfistrasse s’est
prise très facilement. Nous sommes au
milieu d’une zone industrielle mais bénéficions simultanément d’un environnement
de verdure.»
Selon vous, existe-t-il encore un potentiel d’amélioration?
«Le raccordement au réseau des
transports publics pourrait être amélioré.
La desserte actuelle par les bus est insuffisante. Mais dans l’ensemble, je dois
tresser des louanges au canton parce que
le développement de cette zone s’est parfaitement déroulé.»
Quels partenaires se sont-ils impliqués
dans le déménagement à la Wölflistrasse?
«Nous avons toujours eu une bonne
relation avec la Promotion économique du
canton qui a été notre premier interlocuteur. Mais nous avons rapidement entamé
des discussions avec la ville également.
La collaboration avec l’inspection des
constructions, par exemple, a été remarquable.»
pement du PDE, nous vantons volontiers les
mérites du site de Berne. De notre point de
vue, il existe un problème dû au fait qu’à
Zurich, l’habitude est de voir les choses
sous un jour positif alors qu’à Berne, c’est
souvent le contraire qui prévaut.»
Quels sont selon vous les points forts du
PDE du Wankdorf?
«Du point de vue de la construction, les
réalisations ont été très nombreuses et la
zone continue à s’étendre. La création
d’emplois entraîne un accroissement des
flux de pendulaires, ce qui se traduit par
une circulation plus dense, que la population constate elle aussi. Un certain nombre
de questions importantes se posent: comment le quartier de Wyler va-t-il se modifier? Connaîtra-t-il une vague de
rénovations? D’autres surfaces commerciales vont-elles s’implanter près du Wankdorf Center? Je suis persuadé que chaque
PDE peut entraîner la création d’un petit
centre au cœur du grand centre. Le PDE du
Wankdorf pourrait très bien devenir une
porte d’entrée dans la ville.»
Quels sont vos souhaits par rapport au
PDE du Wankdorf?
«Je pourrais imaginer davantage de
commerces pour les besoins quotidiens.
Ou un hôtel supplémentaire. L’aire des anciens abattoirs pourrait avoir un caractère
urbain un peu plus marqué. Pourquoi ne
pas imaginer ici un lieu de rencontres et
de détente qui s’inspirerait par exemple
du vaste parc de Köniz-Liebefeld?»
Pour conclure, comment le label PDE
pourrait-il encore se développer selon
vous?
«Le canton doit faire connaître les
réalisations couronnées de succès,
créer des lieux pour les événements et lancer des manifestations sur place.»
Quel est le secret de la réussite du site?
«Je dirais sans hésiter que c’est la visibilité des bâtiments construits à l’intérieur
et autour du site: le Stade de Suisse,
l’immeuble de PostFinance Arena,
les halles d’exposition, le centre
Paul Klee sautent aux yeux. On
voit qu’il se passe quelque
chose sur ce site. Si un
événement de grande
envergure a lieu en
ville de Berne,
c’est ici qu’il
faut le
chercher.»
Quel est votre engagement personnel
en faveur du développement du PDE du
Wankdorf ou de la région?
«Bien que nous ne soyons pas directement impliqués dans le dévelopBaromètre des PDE 17 11
ECHOS
La naissance d’un
succès
Le succès peut être au
rendez-vous dans tous
les PDE. Nous montrons
dans le Baromètre que
la conjonction de
nombreux facteurs est
décisive à cet égard.
S’il est facile d’expliquer les raisons d’un
succès, la voie à suivre pour y parvenir
peut parfois être semée d’embûches,
s’avérer rude et difficile. Pour aplanir ce
chemin et favoriser la réussite, des actions
s’imposent à plusieurs échelons. La Promotion économique cantonale rattachée
au beco Economie bernoise, les communes d’implantation des PDE et les entreprises qui désirent s’installer dans le
canton de Berne ont leur rôle à jouer. Le
programme PDE pose le cadre général et
crée les conditions nécessaires du point
de vue de l’aménagement.
Un soutien compétent: la Promotion
économique du canton de Berne
La Promotion économique offre aux communes d’implantation des PDE d’intéressantes prestations dans le domaine de la
promotion de leurs PDE et les soutient au
stade de la commercialisation. Bien entendu, les communes doivent fournir ellesmêmes les documents nécessaires à cet
égard. Les chefs de projet régionaux sont
disponibilité ou de l’état de préparation
des parcelles du PDE.
les interlocuteurs de la Promotion économique. Ils veillent à ce que les informations
sur les surfaces disponibles dans les PDE
soient intégrées aux documents de promotion du canton et soient ainsi portées à la
connaissance des investisseurs potentiels.
Les entreprises: sans elles, pas de
projet
La Promotion économique conseille également de manière compétente et détaillée
les entreprises qui souhaitent s’établir dans
le canton de Berne en attirant leur attention
sur les pôles de développement. Les aides
financières destinées aux projets d’innovation d’entreprises ouvertes sur les marchés
extérieurs constituent une autre prestation
attrayante de la Promotion économique.
Les entreprises intéressées par une implantation dans un PDE du canton de
Berne ont deux possibilités pour développer leur projet en collaboration avec le
canton et la commune: elles peuvent
prendre contact directement avec la
commune dans laquelle elles souhaitent
s’installer ou s’adresser à la Promotion
économique du canton de Berne.
Gestion active du site: les communes
d’implantation des PDE
La commune d’implantation contribue de
manière tout à fait essentielle au succès
d’un PDE. Plus elle gère son PDE activement et plus ses perspectives sont
bonnes. Concrètement, cela signifie que la
commune réalise un tour d’horizon des superficies présentes et de leur disponibilité
et qu’elle prenne une part active à leur développement.
La Promotion économique du canton fournit un appui fort à la commune dans le
cadre de la promotion de son PDE. Pour
qu’elle puisse le faire de manière ciblée, il
faut que la commune mette à sa disposition une documentation sur les PDE. Celleci peut porter par exemple sur la stratégie
de commercialisation du pôle.
Il peut aussi s’agir d’un relevé actuel de la
Impressum
Editeur:
Office des affaires communales
et de l’organisation du territoire
Service de l’aménagement cantonal
Nydeggasse 11/13
3011 Berne
Responsable du projet PDE:
Selina Bleuel
Téléphone 031 633 77 54
Télécopie 031 633 77 51
[email protected]
Baromètre des PDE sur Internet:
www.be.ch/pde
Composition et rédaction:
careof kommunikation gmbh/
Denis Jeitziner Text&Konzept
Photos:
Javier Pintor (OACOT)
Tirage:
400 ex. (fr.), 1600 ex. (all.)
Les chefs de projet régionaux répondent à toutes les
questions sur le site Internet suivant:
www.berneinvest.com/team_fr
12 Baromètre des PDE 17
Impression:
Varicolor AG, Berne
Parution:
1 fois par an