Un quadruple succès
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Un quadruple succès
Baromètre Organe d’information officiel concernant le programme PDE du canton de Berne N° 17 08/13 Un quadruple succès Le programme des pôles de développement économique du canton de Berne (PDE) connaît un grand succès, aussi bien en tant que projet global qu’en tant que somme d’expériences individuelles réalisées sur les différents sites. Une telle réussite s’explique par de multiples raisons, telle que l’interaction favorable entre différents facteurs, le fait de se trouver au bon moment au bon endroit ou encore d’avoir un peu de chance. Il n’est pas surprenant que de nombreux parcours couronnés de succès s’inscrivent précisément dans le cadre des PDE. Cela s’explique naturellement par la présence de têtes bien faites et créatives au sein des entreprises, dans lesquelles un fort engagement individuel et une identification avec l’employeur sont payants. Mais en l’absence de conditions générales adé- quates, même les meilleures idées peuvent ne pas se concrétiser. Il est en effet essentiel que l’entreprise dispose d’un cadre approprié pour se développer. En d’autres termes, c’est aussi grâce à une collaboration réussie avec la commune d’implantation et la Promotion économique du canton de Berne qu’une entreprise est florissante. Le programme PDE joue un rôle non négligeable dans le bon déroulement de cette collaboration. En effet, ses responsables effectuent tout un travail en arrière-plan et préparent l’aménagement des PDE. Ils coordonnent suffisamment tôt les différents besoins des nombreux acteurs en présence et évaluent soigneusement leurs intérêts. Ainsi, l’entreprise n’a plus qu’à s’installer rapidement et facilement. Dans cette nouvelle édition du Baromètre, nous vous présentons quatre entreprises en soulignant leur parcours et leur réussite. Notre voyage nous a menés de SaintImier (Smile Line SA, développement et production de produits dentaires de qualité, p. 2) à Berne (Stämpfli SA, éditions et impression, p. 10) en passant par Niederbipp (Galexis SA, grossiste complet et prestataire en logistique des médicaments, p. 4) et Bienne (Sputnik Engineering SA, fabricant d’onduleurs photovoltaïques, p. 8). Ces quatre entreprises ont soigneusement choisi le site sur lequel elles se sont installées et agiraient de même si c’était à refaire. Nous avons en outre demandé à Denis Grisel, chef de la Promotion économique du canton de Berne (interview, p. 7) quelle était selon lui la recette du succès. Enfin, les communes intéressées, les entreprises et les investisseurs apprennent de quelle manière ils peuvent faire de leur projet un symbole de réussite en collaborant étroitement avec la Promotion économique bernoise et le programme PDE (p. 12). En résumé, une réussite dépend de plusieurs facteurs. Mais ce qui est sûr et certain, c’est que le programme PDE fournit le cadre général favorable à son apparition. Smile Line: la réussite «made in» Jura bernois. Galexis: un stock de médi- SolarMax: succès mondial pour une idée biennoise. caments à Niederbipp. Rudolf Stämpfli et le site économique de Berne. 2 4 10 8 DÉPLOIEMENT Un sourire pour le Jura bernois Olivier Schaeren a suivi une voie qui l’a mené de Sonceboz à Courtelary puis à Saint-Imier, au PDE de La Clef. Une chose est sûre: lui-même et son entreprise d’articles haut de gamme «Smile Line» seront fidèles à la région. Notre visite dans le Jura bernois commence à Sonceboz-Sombeval. Après avoir quitté l’autoroute non loin de La Heutte, contourné une imposante saillie rocheuse et pris un virage serré sur la droite, nous voilà dans ce joli village. C’est de Sonceboz que s’élève la route du col de Pierre-Pertuis, qui mène à Tavannes. Si les voitures traversent aujourd’hui un tunnel autoroutier moderne, elles devaient auparavant se hisser péniblement pardessus les collines. Ici s’ouvre également le vallon longitudinal de Saint-Imier. Enfin, Sonceboz est le lieu où Olivier Schaeren a grandi, au sens littéral du terme, puisqu’il mesure près de deux mètres! A l’âge de 19 ans déjà, cet employé de commerce importait des articles de dentisterie du monde entier et souhaitait devenir indépendant. Il l’est devenu. «Un de mes bons amis de Thoune m’a conseillé de produire moi-même des articles pour ce marché. Le problème, c’est que je n’étais pas et ne suis toujours pas ingénieur.» Les débuts d’Olivier Schaeren furent mouvementés: après de longs tests et recherches, cet autodidacte lança l’innovation révolutionnaire U-mid, une plaque humidificatrice pour céramiques qui, l’année suivante, lui permit d’obtenir le prix B.E.S.T. (organisé à l’époque par Swissair, Carlson Wagon-Lit et le Nouveau Quotidien) richement doté, adressé à toutes les PME de Suisse romande. «Smile Line est une histoire de succès» «L’implantation de l’entreprise Smile Line dans le PDE de La Clef est une histoire de succès pour la commune de Saint-Imier, parce qu’elle valide le choix stratégique opéré d’accueillir des entreprises actives dans la microtechnique et apportant une haute valeur ajoutée. En plein cœur du grand ovale horloger et à proximité immédiate des instituts de transfert de technologies et de R&D de la HE-Arc, du Centre technique du moule et du ceffIndustrie, le PDE La Clef de Saint-Imier est idéalement situé; il offre à l’entreprise qui s’y établit des contacts faciles avec l’extraordinaire réseau microtechnique de la région.» Stéphane Boillat, maire de Saint-Imier 2 Baromètre des PDE 17 Filtre à polarisation «live» «Cette distinction prouvait notre innovation et notre dynamisme». Olivier Schaeren a de quoi sourire avec fierté en se remémorant ses débuts. La mention de ce prix sur la carte de visite a fait tout son effet. Elle montrait qu’Olivier Schaeren travaillait dans un domaine porteur et s’y connaissait aussi en design. La nouvelle s’est répandue, l’entreprise a pu croître, sans perdre sa relation personnalisée avec ses clients. «Il faut que je puisse continuer à contrôler l’entreprise. Nous avons rapidement pris de l’essor mais nous sommes aujourd’hui stabilisés à douze collaborateurs» Un nombre qui convient bien au directeur. «Ce qui compte surtout pour moi, c’est l’efficience, un point essentiel à mes yeux.» Tout comme la constance. «Smile Line se compose majoritairement de personnes qui sont là depuis longtemps, parfois même depuis les tout débuts. Nous n’avons pratiquement pas de fluctuation au sein du personnel.» Qu’est-ce qui a donc changé depuis l’époque où Olivier Schaeren fabriquait dans une ferme de Courtelary des pinceaux, des outils, des instruments, des plaques pour céramiques et des accessoires pour l’industrie dentaire? Pas grand-chose et plein de choses à la fois, parce que «Smile Line» a conservé sa palette de produits tout en la développant constamment, de manière cohérente, qu’Olivier Schaeren et son équipe savent dans quels domaines ils doivent investir et peut-être aussi parce que les collaborateurs de «Smile Line» ne font pas que travailler dans la région, mais y vivent. Le développement ne laisse pas d’étonner. L’entreprise s’est vite sentie à l’étroit dans la ferme de Courtelary et Olivier Schaeren a dû chercher de nouveaux locaux. Il a examiné des sites hors du Jura bernois, pour rejeter rapidement cette idée. «Les membres de mon équipe vivent ici. Il n’était pas évident de leur imposer de travailler à Bienne ou à Neuchâtel. Ils se sentent bien dans la région, et moi aussi.» Mais alors où aller? Sonceboz ou Courtelary n’offrant que peu de possibilités, Olivier Schaeren s’est tourné vers l’ouest, vers Villeret/Saint-Imier, où il a rapidement trouvé son bonheur sur le site du PDE de La Clef. «J’ai eu des entretiens avec des représentants des deux communes, mais aussi de la Promotion économique du canton de Berne. Cet organisme, en particulier, s’est montré intéressé et a fait preuve de dynamisme et d’ouverture.» La commune a présenté la liste d’avantages qu’offrait la promotion économique locale. «Je n’ai pas hésité longtemps et j’ai acheté un terrain à des conditions avantageuses. Ajoutons que près du PDE de La Clef se trouvent déjà des entreprises renommées, de haute technologie elles aussi, comme Straumann ou Longines. Enfin, j’apprécie les alentours, avec le Mont Soleil et le Chasseral.» Olivier Schaeren a ainsi réalisé son rêve de posséder ses propres locaux commerciaux. Le bâtiment est réussi et aménagé de manière très moderne. On y trouve de nombreuses créations de «Smile Line», telles le filtre à polarisation révolutionnaire «live» qui permet de réduire de manière spectaculaire les réflexions spéculaire et diffuse de la lumière et d’examiner les dents d’une manière toute différente. L’enthousiasme est au rendez-vous lorsqu’Olivier Schaeren évoque ses innovations, les 60 pays dans lesquels ses produits sont livrés, qui représentent 98 pour cent du chiffre d’affaires, et, enfin, les perspectives pour «Smile Line», de vrais lendemains qui chantent. «L’industrie dentaire est une branche économique en croissance constante». Où «Smile Line» produira-t-elle ses nouveautés dans dix ans? «Nous allons rester ici, c’est évident. Je ne vois vraiment pas pour quelle raison nous partirions de chez nous.» Baromètre des PDE 17 3 VISITE DES LIEUX La solution logi(sti)que De son centre logistique de Niederbipp, Galexis livre des médicaments dans toute la Suisse. En trois heures, ceux-ci parviennent jusque dans les coins les plus reculés du pays. Niederbipp, une localité typique du pied sud du Jura, où cohabitent de vieilles fermes et un site économique moderne. Le soir, à l’heure de pointe, la circulation est dense autour du giratoire du centre. Au sud se trouvent la gare et une rue conviviale où deux grands distributeurs se font face dans des immeubles dont l’architecture évoque l’époque industrielle. Ici et là, un artisan isolé et quelques fermes étonnamment grandes. C’est ici que se déroule la vie du village, abrité, au nord, par les pentes raides du Jura. Niederbipp 4 Baromètre des PDE 17 Galexis, véritable plaque tournante logistique du marché suisse de la santé, approvisionne quotidiennement 1000 pharmacies, 4000 cabinets médicaux, 580 hôpitaux ou foyers et 450 drogueries. La disponibilité de ses articles est très élevée, tout comme sa fiabilité. Galexis fournit ses articles en ne s’embarrassant d’aucune limite, qu’elle soit linguistique ou temporelle. La société-mère, Galenica, a été fondée en 1927. Depuis lors, les conditions de logistique et de distribution ont radicalement changé en Suisse. Le choix par Galexis de Niederbipp pour y établir son centre de distribution alémanique (son pendant romand se trouve à Ecublens) n’est nullement le fruit du hasard. «Nous nous sommes longuement demandé quel était le meilleur emplacement pour que nous puissions livrer des médicaments sur l’ensemble du marché suisse en l’espace de quelques heures seulement. Nous devons en effet fournir à nos clients à tout moment aussi bien nos produits standard que des articles plus rares» explique Jean-Claude Clémençon, membre de la direction de Galexis, qui précise qu’une fois par jour et une fois par nuit, presque tous les numéros postaux de Suisse sont concernés par une livraison. Mariage harmonieux entre un ancien village paysan et un site économique moderne. En 90 minutes seulement à Kloten: nouvel arrêt de la ligne ASm Niederbipp Industrie. Le bâtiment de Galexis dans la zone industrielle sud. Zone industrielle sud: à moins de deux kilomètres à vol d’oiseau du centre, la zone industrielle de Niederbipp dévoile des dimensions généreuses. Un terrain plat, longitudinal, qui, il n’y a pas si longtemps, était exploité par des paysans. La frontière avec le canton de Soleure passe juste à côté. Ici, les décideurs de Galexis ont trouvé ce qu’ils recherchaient: un grand terrain extensible, placé au centre du pays, doté d’un équipement optimal. Le bâtiment industriel blanc assez discret ne se distingue guère d’autres constructions de ce type en Suisse. Mais on pourrait se perdre sur le parking de la taille de trois terrains de football. Des véhicules de livraison y chargent et déchargent leurs marchandises. Dans le bâtiment Minergie très moderne, les collaborateurs qui entrent ou sortent sont de bonne humeur et accueillants. Bienvenue chez Galexis. pas perdre cinq pour cent de productivité», précise Jean-Claude Clémençon. La direction a proposé plusieurs emplacements situés sur l’axe reliant le canton de Fribourg à celui d’Argovie. Le conseil d’administration a finalement jugé que l’entreprise bernoise devait opter pour une solution bernoise. «Notre base se situe depuis 1932 dans ce canton. En présentant nos visions, nous n’avons fait qu’enfoncer des portes ouvertes et avons mené dès le début des entretiens constructifs, que ce soit avec les autorités communales ou le canton.» «Nous avons pu profiter des travaux préliminaires effectués par la commune et par La Poste et grâce à une excellente communication entre tous les services compétents, nous avons reçu les autorisations dans un délai de six mois seulement.» Jean-Claude Clémençon se félicite, aujourd’hui encore, du déroulement rapide de tous les processus, et en particulier de l’excellente collaboration entre les autorités locales et les responsables cantonaux. «Les services cantonaux ont coopéré de manière remarquable. Tout s’est déroulé sans le moindre heurt et nous avons trouvé un consensus dans tous les domaines sans défavoriser qui que ce soit.» Lors de la sélection du site, les responsables de Galexis ont soupesé de nombreux arguments, étudié des plans et examiné des offres. «Nous avions besoin d’un centre de distribution doté d’un taux d’automatisation de 70 pour cent et ne voulions pas construire sur deux étages pour ne «Quel est le meilleur site pour approvisionner toute la Suisse?» A l’origine, Galexis s’était intéressé à un site proche du centre de courrier de La Poste d’Egerkingen alors que La Poste avait songé à construire sur le terrain actuel de Galexis. Le projet de La Poste avait échoué en raison du nombre trop élevé de trajets de poids lourds (1500 par jour contre 50 environ pour Galexis). Avril 2008: la salle communale de Niederbipp est pleine à craquer. Près de 800 personnes se pressent à la séance d’information de l’entreprise qui vient de s’installer. Dans le village, le trafic est paralysé. Une deuxième soirée doit être organisée. La population attend avec le plus grand intérêt la présentation des responsables de Galexis, dont la politique du personnel s’inspire du bon accueil que la population lui a réservé. Il aura suffi de deux jours, ou plutôt de deux soirées, pour que tous les habitants de Niederbipp Baromètre des PDE 17 5 «L’implantation de l’entreprise Galexis est très favorable à la commune de Niederbipp car l’offre d’emplois diversifiée a une répercussion positive sur l’évolution démographique.» Peter Haudenschild, maire de Niederbipp Union d’un monde bucolique et d’un paysage industriel. Le terre-plein devant le bâtiment de Galexis se fond dans le paysage. soient acquis à ce nouvel employeur de grande envergure. l’ensemble de la zone ou en s’engageant de manière préventive contre le risque d’incendie. Jean-Claude Clémençon l’explique: «Le principal problème est dû au passage, la nuit, de wagons-citernes sur le tronçon ferroviaire tout proche.» En cas d’urgence, les pompiers peuvent installer ce que l’on nomme un rideau d’eau coupe-feu. Nous menons régulièrement des exercices d’intervention avec les sapeurs-pompiers locaux.» La possibilité de recruter des collaborateurs dans la région a compté autant que les conditions générales. «Il est important pour nous que les structures soient adaptées et par exemple que des logements soient construits. Nous employons déjà de nombreux collaborateurs des environs. Nous nous sentons bien, nous sommes soutenus et bien intégrés.» «Nos taux d’erreurs sont inférieurs à un pour mille.» Un aspect décisif sur un marché dans lequel les erreurs peuvent porter à conséquence. Nos pourcentages d’erreurs se situent en-dessous d’un pour mille. Il est essentiel que nous puissions compter sur des collaborateurs passionnés, engagés et responsables.» De son côté, Galexis investit dans l’infrastructure et le bien-être de son personnel, par exemple en ouvrant un restaurant accessible aux employés de 6 Baromètre des PDE 17 Eté 2013: la zone industrielle qui accueille Galexis est l’exemple parfait de la façon dont on peut, moyennant la participation de la commune, de la population et des voisins, faire coexister une entreprise et des aménagements durables et surtout attrayants. Par exemple en installant un grand bassin de collecte des eaux pluviales, une toiture végétalisée et un terre-plein, qui s’intègre au paysage. Le bilan de Jean-Claude Clémençon est donc totalement positif: «En quittant nos sites précédents de Schlieren et Schönbühl, nous avons réalisé un coup de maître. C’est bien simple, le site de Niederbipp répond à toutes nos attentes. Il convient aussi à nos nombreux hôtes de l’étranger qui peuvent y accéder directement en train depuis l’aéroport en 90 minutes seulement.» N’est-ce pas là un autre exemple de logistique parfaite? Niederbipp: Galexis en chiffres • 100 000 articles, dont 42 000 en stock dans les domaines de la pharma, des produits chimiques, des produits chimico-techniques, de la santé et du bien-être, de l’approvisionnement des cabinets médicaux et des laboratoires ainsi que de la technique médicale • > 100 000 lignes de commandes traitées quotidiennement • 304 000 colis préparés quotidiennement • 2300 livraisons qui quittent quotidiennement le centre de distribution de Niederbipp • Nombre de collaborateurs: 500 • Surface de stockage: 21000 m2 • Surface bâtie: 60 000 m2 • Réserve de terrain pour une extension: 50 000 m2 • Nombre d’emplacements de stockage: 100 000 DISCUSSION Denis Grisel est chef de la Promotion économique du canton de Berne. Il s’exprime sur le succès que connaissent depuis plusieurs années les pôles de développement. Chaque PDE doit développer sa stratégie de marketing Monsieur Grisel, quelle est l’attractivité actuelle du canton de Berne pour les entreprises? «Du point de vue international, elle est forte. Des entreprises connues, venant du monde entier, choisissent de s’établir dans le canton de Berne car l’ensemble des conditions leur conviennent. Nous disposons en effet d’une excellente infrastructure, d’un intense transfert de connaissances et de technologie dans les clusters, de main-d’œuvre hautement qualifiée, d’un cadre de vie préservé et d’un contexte politique sûr. Pour conserver cette attractivité, nous nous projetons dans l’avenir au moyen de la stratégie économique 2025, du point de vue de l’aménagement du territoire mais aussi avec la création d’un campus technique à Bienne dans le domaine des technologies propres (cleantech).» Que doivent faire les communes qui accueillent des PDE pour que leur site rime lui aussi avec réussite? «Il incombe à chaque PDE de développer une stratégie de marketing que les communes impliquées doivent approuver. Le PDE dispose pour les investisseurs d’un interlocuteur qui entretient des contacts étroits avec la Promotion économique du canton de Berne. Cet interlocuteur annonce à la Promotion économique les terrains industriels dotés de parcelles ou d’immeubles commerciaux disponibles que nous pouvons à notre tour proposer aux entreprises intéressées.» Une fois que les communes ont accompli leur mission, quelles sont les prestations qu’elles peuvent attendre de la Promotion économique? «Nous attirons des entreprises du monde entier ou jouons le rôle d’antenne permettant de faciliter une implantation dans le canton de Berne. Nous proposons aussi d’autres emplacements aux sociétés déjà établies ici. La Promotion économique intègre les potentialités des PDE à son offre. Elle a ainsi un rôle de multiplicateur pour le marketing des différents pôles PDE et fait en sorte que les offres concernant les PDE atteignent les groupes-cibles.» Lors d’une nouvelle implantation, qui assume habituellement le rôle de responsable? La commune accueillant l’entreprise sur son territoire ou la Promotion économique? «Bien souvent, une entreprise commence par s’adresser à la Promotion économique. Dès le début du processus de recherche d’un site, la Promotion économique élabore des propositions immobilières appropriées avec les communes retenues. Si le premier contact a lieu avec la commune, la Promotion économique apporte quant à elle son soutien pour les questions fiscales, les permis de travail, le suivi du projet, etc.» Quand et à quelles occasions la Promotion économique intervient-elle généralement dans le processus de développement? «Elle peut intervenir à tous les stades d’un projet. La Promotion économique joue en effet le rôle d’interface avec l’administration cantonale et la Confédération. A ce titre, elle peut suivre un projet, ouvrir des portes de manière ponctuelle et accélérer des processus. Elle collabore toujours étroitement avec la commune.» Que souhaitez-vous de la part des communes d’implantation des PDE? «Les communes doivent faire preuve d’anticipation car elles assument un rôle central dans l’implantation d’entreprises. Les implantations étant une affaire de dirigeants, c’est au ou à la maire qu’il incombe d’assumer cette responsabilité.» Le programme PDE est déjà largement développé et établi. Comment le canton peut-il favoriser son évolution? «Comme je l’ai dit en introduction, nous devons travailler aujourd’hui sur une vision d’avenir. Le canton de Berne est le plus grand canton industriel de Suisse et l’industrie doit désormais prendre la forme de la haute technologie. A nous de créer, avec les communes, des conditions générales attrayantes qui nous permettent d’attirer des entreprises novatrices. Ce sont les emplois des générations futures qui sont ici en jeu.» Baromètre des PDE 17 7 AIR DU TEMPS En 1991, lorsque trois jeunes ingénieurs développèrent un onduleur solaire à Bienne, personne n’imaginait que 20 ans plus tard, le monde entier tablerait sur le photovoltaïque. 1987 Trois jeunes ingénieurs bricolent le premier onduleur solaire made in Switzerland. Ils travaillent en tant qu’assistants à la Haute école spécialisée bernoise de Bienne et le premier prototype de leur invention a pratiquement la taille d’un lavelinge... Christoph von Bergen, CEO de Sputnik Engineering SA (SolarMax), se rappelle: «Nous nous étions inscrits à la Haute école spécialisée à Bienne parce qu’à l’époque déjà, elle traitait le thème du photovoltaïque de manière prioritaire. Si l’on parlait alors d’énergie solaire, les gens hochaient la tête. Mais nous étions trois idéalistes persuadés du potentiel en la matière.» SolarMax: une idée fait le tour du monde 1991 Dans les années 1990, la Confédération lance le programme intitulé Energie 2000. C’est aussi le détonateur pour les idées des trois ingénieurs Christoph von Bergen, Philipp Müller et Erich Zahnd. En 1991, ils procèdent à la mise à feu de leur fusée «Sputnik» en fondant la petite entreprise Sputnik Engineering SA, dont l’objectif est le développement d’une technique qui transforme le courant continu produit par l’énergie solaire en un courant alternatif compatible avec le réseau électrique. Autrement dit, ils lancent un onduleur, la partie dite intelligente d’une installation solaire, car l’appareil régule lui-même l’alimentation électrique. Bien entendu, on ne saurait comparer le standard de développement de l’époque avec celui d’aujourd’hui, d’autant plus que Sputnik Engineering avait été créée sous la forme d’une entreprise spin-off. Les trois ingénieurs paient donc des redevances de licences à la Haute école spécialisée mais peuvent continuer à compter sur le savoir-faire de l’école. Les premiers locaux occupés par l’équipe sont loués à une entreprise de sanitaires de Bellach, pour la modique somme de 170 francs par mois. Le bureau occupe un conteneur de construction installé dans un pré voisin. Un an après sa création, Sputnik Engineering vend son premier onduleur central triphasé intégralement piloté et réglé de manière numérique et le fait enregistrer sous la marque «SolarMax». 8 Baromètre des PDE 17 2000 Les premières années de Sputnik ne suivent pas la ligne droite d’une fusée. Au cours des deux premières années d’exploitation, la jeune pousse ne parvient à vendre que cinq onduleurs. En 1994, les jeunes entrepreneurs réussissent à mettre sur le marché un premier onduleur de branche. «Nous n’étions même pas dix collègues et presque tous les matins, nous prenions le petit-déjeuner et discutions ensemble» se rappelle Christoph von Bergen avec un brin de nostalgie. C’est en l’an 2000 que l’affaire prend véritablement son envol, grâce à la volonté du gouvernement allemand de Gerhard Schröder d’abandonner le nucléaire. Il s’agit de la première poussée de croissance. En 2003, 17 personnes travaillent déjà chez Sputnik et l’entreprise déménage alors dans l’ancien bâtiment de production de Rolex. «Lors du déménagement, les locataires précédents nous ont demandé si nous étions l’équipe de nettoyage», précise Christoph von Bergen en riant. Pas étonnant puisque auparavant, le même bâtiment bruissait de l’activité de 330 employés. Christoph von Bergen, CEO de Sputnik Engineering SA 2004 Les choses bougent véritablement: la deuxième poussée de croissance intervient lors de la modification de la loi allemande sur les énergies renouvelables et les tarifs d’alimentation améliorés. A la fin de l’année, le nombre de collaborateurs passe rapidement à 50 et peu de temps après, à 100. «Nous avons réinvesti la totalité du capital que nous avions réalisé et voulions en fait avancer à petits pas et aller de l’avant avec notre stratégie dynamique.» Sputnik Engineering a principalement investi dans la poursuite du développement de l’onduleur SolarMax, dont il fallait notamment améliorer la robustesse. Enfin, il a fallu chercher de nouveaux marchés et segments. Voilà que tout à coup, SolarMax était aussi demandé à l’étranger. Ah, la folle période de croissance. Christoph von Bergen se la remémore: «Cela ressemblait aux montagnes russes. Quand il fallait s’y mettre, nous travaillions tous comme des dingues: heures supplémentaires, travail de nuit, stress. Nous ne produisons pas de la pâte dentifrice, un domaine dans lequel il est possible d’évaluer de manière assez précise quels seront les besoins au cours des mois suivants». La dernière touche apportée au bâtiment. 2008 Depuis lors, les onduleurs de branche et centraux SolarMax se vendent extrêmement bien, dans le monde entier. Sputnik Engineering a continué à croître et a dû chercher un nouveau site. En fait, comme toujours, seule la ville de Bienne est entrée en ligne de compte. «Nous avons toujours eu cette relation particulière avec Bienne, due notamment à notre lien avec la HES». Avant de décider de construire, les responsables ont évalué de nombreux critères. D’où viennent les collaborateurs? Comment le site est-il équipé? Quelle est la collaboration avec les autorités? «Ce dernier point, en particulier, a joué un rôle important puisque la Promotion économique comme la ville de Bienne nous ont beaucoup aidés à réaliser notre projet dans de courts délais, ce que nous avons beaucoup apprécié.» Le SolarMax est développé dans le nouveau bâtiment du PDE des Champs-de-Boujean. 2011/2012 Et puis tout s’emballe: premier coup de pioche en juin 2011, fin des travaux en août 2012 et emménagement en octobre 2012 dans un bâtiment en bois flambant neuf pouvant accueillir jusqu’à 500 collaborateurs (aujourd’hui, Sputnik Engineering en compte 300 en Suisse). Développement, production, stockage, logistique et bureaux sont réunis sous un même toit alors que jusqu’à maintenant, l’entreprise produisait sur trois sites à Bienne. Une construction ultra-moderne respectant la norme Minergie et dotée, bien entendu, de panneaux solaires sur le toit. Un point fort? Si Sputnik Engineering poursuit sa croissance, le bâtiment pourra être agrandi vers l’est. «Nous n’avons pas encore de plans d’extension» insiste notre interlocuteur. L’évolution du marché est imprévisible, mais ça, les responsables le savent bien. Ils sont habitués à ce genre de situations qu’ils ont déjà vécues de nombreuses fois et qu’ils ont toujours maîtrisées. «Actuellement, le marché européen est très difficile, parce que le volume des affaires est plus faible et que les fournisseurs sont nombreux. Il règne une certaine incertitude. Mais il existe des possibilités de croissance sur de nombreux nouveaux marchés tels que les Etats-Unis et des pays d’Amérique latine. Baromètre des PDE 17 9 EN FACE «Le secret de la réussite? La visibilité!» Rudolf Stämpfli est éditeur et président du conseil d’administration du groupe Stämpfli. C’est aussi un grand défenseur du site économique bernois. Quelles sont les caractéristiques propres au groupe Stämpfli? «Nous sommes une entreprise familiale gérée par ses propriétaires. Les actionnaires travaillent dans la société, ce qui permet de réunir les deux responsabilités, celle de la gestion et celle des finances, sous le même toit. Notre entreprise a succédé à l’«Imprimerie de Leurs Excellences» et se trouve en mains familiales depuis 1799. Economiquement indépendants, nous sommes un acteur important de l’industrie graphique. Par ailleurs, nous tenons beaucoup à assurer la relève, raison pour laquelle nous formons de nombreux apprentis et défendons avec conviction la formation par la voie de l’apprentissage.» Quelle importance accordez-vous au fait que l’entreprise appartient à votre famille? «Ce qui est essentiel, ce n’est pas qu’une entreprise appartienne à une famille, mais qu’elle soit gérée comme une famille. Pour nous, le lieu de travail est aussi un lieu de vie. L’employeur peut contribuer au fait que ses collaborateurs se sentent bien.» 10 Baromètre des PDE 17 Quelle est précisément la répartition des rôles entre votre frère Peter et vous? «Mon frère, qui est ingénieur, est responsable de Stämpfli Publications SA. Il dirige en outre les secteurs de la communication et du personnel. En tant qu’économiste d’entreprise, je m’occupe de l’édition, de la librairie, des finances et de la prévoyance. Mais nous connaissons tous les deux l’ensemble des domaines. Il est essentiel de pouvoir discuter de chacune de nos fonctions.» Quel est le principal potentiel de développement du groupe Stämpfli? «Actuellement, nous ne savons pas de quelle manière la branche va se développer ni quel est son avenir, d’un point de vue technique. Les besoins en communication vont toujours exister, sous une forme ou une autre. Ces dernières années, nous avons connu une évolution fulgurante. Aujourd’hui, l’impression proprement dite ne constitue plus qu’un quart de notre chiffre d’affaires. Comme il s’agit en fin de compte de transmettre des informations, nous sommes aussi devenus une importante agence de communication.» Vos visions d’avenir à court et à moyen terme? «C’est très simple: nous tenons absolument à rester indépendants et à conserver nos valeurs.» Quelle importance accordez-vous au site de Berne? «D’un point de vue géographique, Berne jouit d’une situation exceptionnelle. Elle est à la frontière entre l’est et l’ouest et bénéfice d’une très bonne accessibilité. Ici, tout peut aller très vite. Nous l’avons également constaté lors de la construction de notre bâtiment en 2002, puisque tout s’est déroulé à la perfection en l’espace de 18 mois. Chacun a consenti des efforts et la ville a exprimé un intérêt marqué pour le maintien d’emplois. Berne dispose d’une excellente infrastructure: la deuxième plus grande gare de Suisse, un petit aéroport qui fonctionne bien, des hôpitaux et des établissements scolaires de qualité, ainsi qu’une université. Enfin, n’oublions pas l’excellent raccordement autoroutier du Wankdorf.» Votre entreprise est située dans le PDE du Wankdorf, un site modèle pour le canton de Berne. Comment en êtesvous arrivés à vous implanter dans ce lieu? «La ville et le canton disposaient de terrains industriels, notamment ici, dans la zone industrielle proche de la Bolligenstrasse. Nous avons d’abord examiné d’autres sites mais finalement, la décision de nous installer à la Wölfistrasse s’est prise très facilement. Nous sommes au milieu d’une zone industrielle mais bénéficions simultanément d’un environnement de verdure.» Selon vous, existe-t-il encore un potentiel d’amélioration? «Le raccordement au réseau des transports publics pourrait être amélioré. La desserte actuelle par les bus est insuffisante. Mais dans l’ensemble, je dois tresser des louanges au canton parce que le développement de cette zone s’est parfaitement déroulé.» Quels partenaires se sont-ils impliqués dans le déménagement à la Wölflistrasse? «Nous avons toujours eu une bonne relation avec la Promotion économique du canton qui a été notre premier interlocuteur. Mais nous avons rapidement entamé des discussions avec la ville également. La collaboration avec l’inspection des constructions, par exemple, a été remarquable.» pement du PDE, nous vantons volontiers les mérites du site de Berne. De notre point de vue, il existe un problème dû au fait qu’à Zurich, l’habitude est de voir les choses sous un jour positif alors qu’à Berne, c’est souvent le contraire qui prévaut.» Quels sont selon vous les points forts du PDE du Wankdorf? «Du point de vue de la construction, les réalisations ont été très nombreuses et la zone continue à s’étendre. La création d’emplois entraîne un accroissement des flux de pendulaires, ce qui se traduit par une circulation plus dense, que la population constate elle aussi. Un certain nombre de questions importantes se posent: comment le quartier de Wyler va-t-il se modifier? Connaîtra-t-il une vague de rénovations? D’autres surfaces commerciales vont-elles s’implanter près du Wankdorf Center? Je suis persuadé que chaque PDE peut entraîner la création d’un petit centre au cœur du grand centre. Le PDE du Wankdorf pourrait très bien devenir une porte d’entrée dans la ville.» Quels sont vos souhaits par rapport au PDE du Wankdorf? «Je pourrais imaginer davantage de commerces pour les besoins quotidiens. Ou un hôtel supplémentaire. L’aire des anciens abattoirs pourrait avoir un caractère urbain un peu plus marqué. Pourquoi ne pas imaginer ici un lieu de rencontres et de détente qui s’inspirerait par exemple du vaste parc de Köniz-Liebefeld?» Pour conclure, comment le label PDE pourrait-il encore se développer selon vous? «Le canton doit faire connaître les réalisations couronnées de succès, créer des lieux pour les événements et lancer des manifestations sur place.» Quel est le secret de la réussite du site? «Je dirais sans hésiter que c’est la visibilité des bâtiments construits à l’intérieur et autour du site: le Stade de Suisse, l’immeuble de PostFinance Arena, les halles d’exposition, le centre Paul Klee sautent aux yeux. On voit qu’il se passe quelque chose sur ce site. Si un événement de grande envergure a lieu en ville de Berne, c’est ici qu’il faut le chercher.» Quel est votre engagement personnel en faveur du développement du PDE du Wankdorf ou de la région? «Bien que nous ne soyons pas directement impliqués dans le dévelopBaromètre des PDE 17 11 ECHOS La naissance d’un succès Le succès peut être au rendez-vous dans tous les PDE. Nous montrons dans le Baromètre que la conjonction de nombreux facteurs est décisive à cet égard. S’il est facile d’expliquer les raisons d’un succès, la voie à suivre pour y parvenir peut parfois être semée d’embûches, s’avérer rude et difficile. Pour aplanir ce chemin et favoriser la réussite, des actions s’imposent à plusieurs échelons. La Promotion économique cantonale rattachée au beco Economie bernoise, les communes d’implantation des PDE et les entreprises qui désirent s’installer dans le canton de Berne ont leur rôle à jouer. Le programme PDE pose le cadre général et crée les conditions nécessaires du point de vue de l’aménagement. Un soutien compétent: la Promotion économique du canton de Berne La Promotion économique offre aux communes d’implantation des PDE d’intéressantes prestations dans le domaine de la promotion de leurs PDE et les soutient au stade de la commercialisation. Bien entendu, les communes doivent fournir ellesmêmes les documents nécessaires à cet égard. Les chefs de projet régionaux sont disponibilité ou de l’état de préparation des parcelles du PDE. les interlocuteurs de la Promotion économique. Ils veillent à ce que les informations sur les surfaces disponibles dans les PDE soient intégrées aux documents de promotion du canton et soient ainsi portées à la connaissance des investisseurs potentiels. Les entreprises: sans elles, pas de projet La Promotion économique conseille également de manière compétente et détaillée les entreprises qui souhaitent s’établir dans le canton de Berne en attirant leur attention sur les pôles de développement. Les aides financières destinées aux projets d’innovation d’entreprises ouvertes sur les marchés extérieurs constituent une autre prestation attrayante de la Promotion économique. Les entreprises intéressées par une implantation dans un PDE du canton de Berne ont deux possibilités pour développer leur projet en collaboration avec le canton et la commune: elles peuvent prendre contact directement avec la commune dans laquelle elles souhaitent s’installer ou s’adresser à la Promotion économique du canton de Berne. Gestion active du site: les communes d’implantation des PDE La commune d’implantation contribue de manière tout à fait essentielle au succès d’un PDE. Plus elle gère son PDE activement et plus ses perspectives sont bonnes. Concrètement, cela signifie que la commune réalise un tour d’horizon des superficies présentes et de leur disponibilité et qu’elle prenne une part active à leur développement. La Promotion économique du canton fournit un appui fort à la commune dans le cadre de la promotion de son PDE. Pour qu’elle puisse le faire de manière ciblée, il faut que la commune mette à sa disposition une documentation sur les PDE. Celleci peut porter par exemple sur la stratégie de commercialisation du pôle. Il peut aussi s’agir d’un relevé actuel de la Impressum Editeur: Office des affaires communales et de l’organisation du territoire Service de l’aménagement cantonal Nydeggasse 11/13 3011 Berne Responsable du projet PDE: Selina Bleuel Téléphone 031 633 77 54 Télécopie 031 633 77 51 [email protected] Baromètre des PDE sur Internet: www.be.ch/pde Composition et rédaction: careof kommunikation gmbh/ Denis Jeitziner Text&Konzept Photos: Javier Pintor (OACOT) Tirage: 400 ex. (fr.), 1600 ex. (all.) Les chefs de projet régionaux répondent à toutes les questions sur le site Internet suivant: www.berneinvest.com/team_fr 12 Baromètre des PDE 17 Impression: Varicolor AG, Berne Parution: 1 fois par an