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ALIMENTATION > 4 À 6 KG de poissons sauvages réduits en farine permettent de produire 1 kg de poissons d’élevage nourrir tout le monde sans affamer la planète Aujourd’hui, l’alimentation pose problème aux quatre coins de la planète. Alors que l’obésité est en pleine expansion (+ 200 % en Grande-Bretagne, + 70 % aux États-Unis, + 16 % en France), 13 % de la population mondiale souffre de sous-alimentation. Entre les deux, une logique de production de plus en plus industrialisée, des stratégies guidées par le marché, des pays en développement touchés par la famine où les agriculteurs produisent plus pour l’export que pour leurs propres besoins. En 2050, il faudra nourrir 3 milliards de bouches supplémentaires. Conformément aux objectifs fixés par les Nations Unies, il s’agira au préalable de réduire de moitié le nombre de personnes sousalimentées. Un objectif qui pourrait être atteint avec plus d’équité dans la répartition des ressources, suffisantes aujourd’hui pour nourrir l’humanité. Face à ces besoins croissants, l’agriculture, l’élevage et la pêche deviennent de plus en plus intensifs. La course à la productivité se traduit par la surexploitation des ressources naturelles. Scientifiques et industriels se pressent pour développer de nouveaux procédés et augmenter productions et rendements. Engrais, pesticides, manipulations génétiques deviennent la norme d’une nouvelle forme d’agriculture. Véritable industrie, l’agroalimentaire, qui produit, transforme et commercialise 70 % des denrées, est responsable d’une grande partie des atteintes à l’environnement. Mais depuis quelques années, en marge de cette logique industrielle, les initiatives se multiplient pour produire vert et consommer solidaire. Sol, eau, pesticides, herbicides, engrais, énergie, semences : LES IMPACTS DE L’INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE SUR L’ENVIRONNEMENT Pâturage, terres, eau, antibiotiques, énergie Papier, carton, plastique, verre, métaux, énergie Transports, carburants > 12 LA FRANCE, LES ÉTATS-UNIS ET LE JAPON SONT LES PLUS GROS UTILISATEURS cultures, essentiellement blé, riz, maïs et pomme de terre, nourrissent 80 % de l’humanité C’est en Afrique que l’agriculture rencontre le plus de difficultés : la terre y est exploitée afin de produire des cultures d’exportation qui encouragent la croissance économique, souvent au détriment des populations. Ainsi, tous les moyens sont développés pour maintenir la productivité. Mais la dégradation des sols, les difficultés d’alimentation en eau, la propagation du sida et les inondations à répétition dues aux changements climatiques ont encore fragilisé cette activité économique. AU MONDE. Énergie TRANSFORMATION Gaz à effet de serre, problèmes de gestion des engrais AGRICULTURE DIFFICILE EN AFRIQUE DE PESTICIDES ELEVAGE BÉTAIL/POISSONS AGRICULTURE Altération des sols, contamination des sols et des espèces, propagation des traitements à l’ensemble des espèces Eau, nettoyage, pasteurisation, énergie > DE LA FOURCHE À LA FOURCHETTE Dans les pays industrialisés, les emballages alimentaires remplissent près des 3/4 des poubelles. Effluents, déchets alimentaires EMBALLAGE Déchets solides DISTRIBUTION Gaz à effet de serre, autres pollutions liées aux transports, destruction de la couche d’ozone CONSOMMATION > 1,5 Déchets solides L’industrie agroalimentaire, en faisant intervenir des processus de plus en plus complexes, exerce une forte pression sur les ressources terrestres. L’emploi de substances chimiques, le développement des procédés de conservation et la multiplication des étapes de transformation des produits provoquent de graves atteintes à l’environnement. million de litres d’eau sont nécessaires pour fabriquer 300 000 l de soda OGM : PRUDENCE Depuis les années quarante, la recherche a abouti à la création d’espèces génétiquement modifiées plus résistantes aux insectes et aux maladies, parmi lesquelles le maïs, le soja ou les tomates. Aujourd’hui, les OGM, semences stériles, posent des problèmes de croisement avec les espèces sauvages et pourraient nuire à la biodiversité. > LAperdPLANÈTE chaque année une surface de terre fertile équivalant à celle de l’Irlande > 25 À 35 KG de céréales sont nécessaires pour produire 1 kg de viande rouge UNIFORMISATION DES CULTURES Les nouvelles technologies agricoles, les OGM et la commercialisation mondiale des semences ont tendance à faire reculer les traditions agricoles locales. Ainsi, au Mexique, les Mayas avaient pour habitude de faire pousser du maïs avec des haricots pour obtenir un meilleur contrôle des parasites et un rendement optimal. Aujourd’hui, les ÉtatsUnis transposent leurs modes de production et réduisent des années de pratiques aussi bien culturelles que naturelles. UNE FRAISE IMPORTÉE PAR AVION ET ACHETÉE EN FRANCE EN MARS CONSOMME 24 FOIS PLUS D’ÉNERGIE QUE LE MÊME FRUIT ACHETÉ EN JUIN ET CULTIVÉ LOCALEMENT. LE REVERS DE LA MONDIALISATION Madagascar a beau être le premier producteur mondial de vanille, un grand exportateur de crevettes, de girofle et de café, il reste parmi les pays les plus pauvres d’Afrique : les agriculteurs produisent essentiellement pour l’exportation. IMPACTS Perte de la biodiversité Selon l’organisation Birdlife International, 1 espèce d’oiseau sur 8 est menacée d’extinction dans le monde, du fait du développement incontrôlé de l’agriculture et de la déforestation. L’augmentation des surfaces agricoles au détriment des prairies, des forêts ou des haies entraîne une réduction drastique de la biodiversité. Dans le même temps, l’uniformisation des produits appauvrit le patrimoine génétique : selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sur quelque 6 300 races d’animaux domestiques, 1 350 sont menacées d’extinction et 2 races domestiques sont perdues chaque semaine. www.fao.org/biodiversity/index.asp?lang=fr Sols de moins en moins fertiles La dégradation des sols entraîne une réduction importante de la capacité productrice de la terre. Aujourd’hui, mal ou trop exploitées, près de 40 % des surfaces agricoles font l’objet d’une baisse de fertilité. Ainsi, chaque année, 5 à 6 millions d’hectares de cultures dans le monde sont abandonnés. La surproduction, la mauvaise gestion des terres et de l’eau, la déforestation, la désertification, l’absence de rotation des cultures, le recours excessif aux engrais et autres produits chimiques et l’emploi d’un matériel agricole inadapté comptent parmi les principaux responsables de cette baisse de qualité. www.ecaf.org/frances/First.html Aliments empoisonnés La pollution d’origine agricole et l’emploi de divers pesticides ont des répercussions sur la santé : intoxications aiguës ou effets chroniques, cancers ou maladies causées par les agents pathogènes du fumier transmis par l’eau... Les aliments ingérés peuvent également représenter un danger pour l’homme, notamment s’ils contiennent certaines doses de métaux lourds ou nocifs pour l’organisme, à l’instar du plomb. Le plus souvent, ce sont les légumes eux-mêmes qui atteignent des records de concentration de produits chimiques (nitrates, par exemple). www.inra.fr/internet/produits/ dpenv/decloc17.htm L’INDUSTRIE www.inspq.qc.ca/domaines/ environnementtoxicologie/ pesticidespollutionagricole. asp?d=3&d3=5 > 1/4 AGROALIMENTAIRE CONSOMME JUSQU’À 15 % DE L’ÉNERGIE TOTALE PRODUITE DANS LES PAYS INDUSTRIALISÉS POUR LA TRANSFORMATION, L’ACHEMINEMENT ET LA DISTRIBUTION DES Les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage représentent un marché colossal, tant sur le plan économique que sur celui de l’emploi. > de la nourriture produite est jetée sans être consommée Eaux souillées Le secteur agricole est le plus gros consommateur d’eau au monde : il utilise les trois quarts des ressources. La course à la production a conduit à généraliser l’emploi de produits de synthèse. De 1972 à 1988, l’utilisation d’engrais a augmenté en moyenne de 3,5 % par an dans le monde. Ainsi, chaque année, plus de 4 millions de tonnes de produits chimiques sont dispersés dans la nature. Réglementé dans certains pays, l’emploi d’engrais et de pesticides reste incontrôlé dans d’autres. En 1995, 16 500 tonnes de pesticides indésirables ou interdits ont été recensées dans 49 pays d’Afrique et du Proche-Orient. On les retrouve dans les sols, les cultures voisines et, la plupart du temps, dans les nappes phréatiques et les cours d’eau. Exemple d’impact : l’abondance de nitrates entraîne un phénomène d’eutrophisation (prolifération d’algues qui asphyxie la faune aquatique). Un problème qui n’épargne pas les pays du Nord, tels la France, les Pays-Bas ou les États-Unis. www.fao.org/docrep/003/t0800f/t0800f0a.htm DENRÉES. BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER Un peu partout dans le monde, des alternatives à l’agriculture industrielle voient le jour : l’agriculture biologique, les conventions internationales, les réseaux locaux d’échanges entre le monde agricole et les citadins et l’adaptation de pratiques ancestrales comptent parmi les initiatives les plus pertinentes dans ce domaine. > Agriculture biologique Il existe, de par le monde, différents types d’agriculture qui possèdent chacun ses performances et ses particularités : l’agriculture intensive, productiviste et grande consommatrice d’engrais et de pesticides ; l’agriculture biologique, qui exclut les traitements chimiques ; l’agriculture biodynamique, sensible aux influences de la terre et du ciel ; la culture hydroponique, qui se passe de terre au profit de l’eau... LES LABELS DE QUALITÉ La plupart des pays ont développé leurs propres labels pour garantir la qualité de la filière alimentaire. Cahiers des charges et déclarations permettent d’évaluer leur pertinence. QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE Pour les particuliers : > PRÉFÉRER LES CIRCUITS PROXIMITÉ AUX SUPERMARCHÉS DES PRODUITS DE SAISON > L’agriculture biologique est un mode de production respectueux des équilibres écologiques et de l’autonomie des agriculteurs. Elle se distingue par des méthodes fondées sur la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique contre les insectes et les maladies. L’élevage, de type extensif, fait appel aux médecines douces et respecte le bien-être des animaux. Actuellement, l’agriculture biologique est pratiquée Pour éviter de déverser pesticides et insecticides, dans une centaine de pays et couvre la lutte biologique intégrée consiste en l’introduction près de 24 millions d’hectares. Au hitd’espèces animales ou végétales pour empêcher l’invasion des parasites. Les coccinelles s’attaquent aux cochenilles. parade des surfaces agricoles bio : Le hérisson s’en prend aux chenilles, limaces et souris. l’Australie (10 millions d’hectares), suivie Les capucines concentrent les pucerons… par l’Argentine (3 millions) et l’Italie (1,2 million). > Convention de Rotterdam www.inti.be/ecotopie/bio.html Le PNUE et la FAO ont conjugué leurs www.agencebio.org efforts pour réduire l’utilisation de http://europa.eu.int/comm/ substances chimiques dans l’agriculture. agriculture/qual/organic/index_fr.htm Cette coopération a conduit à l’adoption, en 1998, de la convention de Rotterdam sur le commerce de ces produits dangereux, dont les effets sur l’environnement et la santé peuvent être très graves. Désormais, tout pays importateur doit donner son accord, en connaissance de cause, avant que des produits chimiques puissent franchir ses frontières. Cette convention, qui porte actuellement sur 27 pesticides, Belle des Brunetières, Markichta Gehesia, Noir de a pour objet de protéger les États ne Tartarie, pour les cerisiers, Espéranza, Frida, Haida pour les framboisiers, appartiennent au patrimoine des disposant ni des connaissances, ni des variétés fruitières anciennes. Peu d’entre elles sont équipements leur permettant de les connues et moins encore commercialisées. Pourtant, leur diversité et leur rusticité leur permettent de manipuler sans risques. s’adapter aux différentes contraintes physiques et www.fao.org/ag/fr/magazine/0205sp2.htm climatiques et de résister aux maladies. LES DIFFÉRENTS MODES D’AGRICULTURE > ACHETER EN > COURTS > DE DISTRIBUTION ET LE COMMERCE FAVORISER LE COMMERCE ÉQUITABLE > DE ACHETER PRIVILÉGIER LES PRODUITS LES MOINS EMBALLÉS QUANTITÉ NÉCESSAIRE ET ÉTIQUETTES ET VÉRIFIER LA PROVENANCE > SUFFISANTE > ÉTUDIER LES QUESTIONNER LE COMMERÇANT > ADOPTER UNE ALIMENTATION SAINE ET ÉQUILIBRÉE > Alliances entre paysans, écologistes et consommateurs > Associations de consommateurs, organisations agricoles, associations écologistes et élus travaillent de concert pour promouvoir la consommation de produits de qualité et le développement d’une agriculture écologique. Les structures encouragent une production mesurée, généralement biologique, diversifiée dans le choix des espèces. La démarche s’accompagne souvent d’une aide à la réinsertion et d’un soutien aux personnes en difficulté. Parmi les initiatives les plus pertinentes : la mise en place d’un système de commande à l’avance des denrées agricoles par les consommateurs, afin que les agriculteurs ne produisent que les quantités requises. www.alliancepec.org LES Pour les entreprises du secteur : > ÉTUDIER LE CYCLE DE VIE DES PRODUITS (VOIR FICHE ÉCO-CONCEPTION) > DÉVELOPPER POUR CHAQUE ÉTAPE UN CODE DE BONNE CONDUITE AFIN DE RÉDUIRE LA CONSOMMATION D ’ EAU , D ’ ÉNERGIE , DE PRODUITS CHIMIQUES , TRANSPORTS ET LES EMBALLAGES > ÉNONCER SES ENGAGEMENTS PAR UNE DÉCLARATION ENVIRONNEMENTALE ET FAIRE ÉTAT DES ACTIONS MENÉES DANS UN RAPPORT Pour les collectivités et/ou les entreprises : > DÉVELOPPER LA FILIÈRE BIO (DANS LES CANTINES ET LA RESTAURATION PUBLIQUE) > DONNER DES INFORMATIONS SUR LES ORIGINES DES PRODUITS > DÉVELOPPER LES JARDINS FAMILIAUX > MENER DES ACTIONS DE SENSIBILISATION DES ENFANTS À LA CONNAISSANCE DE L ’ AGRICULTURE , DE LA PÊCHE ET DE L ’ ÉLEVAGE > AMÉNAGER DES JARDINS POTAGERS DANS LES ESPACES VERTS > AIDER LES AGRICULTEURS À SE DIVERSIFIER ( GÎTES , TABLES D ’ HÔTES , ACCUEIL À LA FERME ) > INFORMER SUR LES QUALITÉS NUTRITIONNELLES DES PLATS PROPOSÉS COMMERCE ÉQUITABLE > Le système waru-waru L’histoire du commerce équitable commence dans les années soixante Au Sud du Pérou, dans le département en Angleterre et aux Pays-Bas, à l’initiative de Puno (entre 3 800 et 5 000 m d’ald’organisations non gouvernementales. titude), où sécheresse, inondations Généralisé aujourd’hui à l’ensemble des pays et gelées sont fréquentes, les occidentaux, ce nouveau système solidaire ne cherche plus le profit maximal, mais le respect des droits de agents de développement et les l’homme et de l’environnement et la qualité des produits. agriculteurs ont redonné vie à un Le prix est fixé pour permettre aux producteurs et aux système agricole local vieux de coopératives de mieux répondre à leurs besoins fondamentaux 3 000 ans. Abandonné au temps (santé, éducation, logement) et d’investir dans le développement des Incas et redécouvert récemde leurs communautés. La vente s’opère sans intermédiaire ; ment par des archéologues, le en contrepartie, le producteur s’engage à fournir un produit de qualité, à respecter les normes sociales établies par waru-waru utilise des plateformes l’Organisation internationale du travail et à consacrer de terre surélevées et entourées une partie du produit de la vente à des projets de de fossés pour collecter et développement. Le commerce équitable entend conserver l’eau, extraire les sels et intervenir comme une alternative au commerce créer un microclimat favorable aux international traditionnel et rétablir l’équilibre cultures. Aujourd’hui, les agriculteurs Nord-Sud. ont ainsi converti plus de 7 000 hectares www.commercequitable.org POUR EN SAVOIR PLUS Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, département de l’agriculture : www.fao.org/ag/fr/default.htm Portail français de l’agriculture et de la pêche : www.wagri.fr Réseau agricole et agroalimentaire québécois : www.agrireseau.qc.ca Institut international de la recherche sur les politiques alimentaires : www.ifpri.org Portail d’information sur les domaines agricoles : www.lavoieagricole.ca Élevage, environnement et développement (LEAD) : www.virtualcentre.org/fr/main.asp Information et annuaire agricole-agroalimentaire : www.agrisalon.com Agriculture et agroalimentaire Canada : www.agr.gc.ca pour la production de pommes de terre, de quinoa et d’orge. Les rendements de pommes de terre atteignent 10 tonnes par hectare, et les revenus par habitant ont plus que doublé. Le waruwaru est un exemple de ce que la FAO dénomme les " Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM) ", qui "tirent parti des processus écologiques naturels au lieu de les combattre". Aujourd’hui, la FAO et divers partenaires veulent promouvoir au niveau international la reconnaissance, la conservation et la gestion durable des SIPAM. www.fao.org/ag/fr/magazine/ 0211sp1.htm > Initiative pour une agriculture durable Les principaux acteurs de l’industrie agroalimentaire - Danone, Nestlé, Unilever, Findus, Kraft, Mac Donald’s… - ont créé une plateforme afin de soutenir et de promouvoir à travers le monde le développement d’une agriculture durable en coopération avec leurs différents secteurs partenaires. La Sustainable agriculture initiative (SAI-Platform), basée à Genève, définit l’agriculture soutenable comme une "manière productive, concurrentielle et efficace de produire les matières premières agricoles, tout en protégeant et améliorant l’environnement et les conditions sociales et économiques des communautés locales". www.saiplatform.org * > Le Codex Alimentarius La commission du Codex Alimentarius est une organisation bicéphale qui repose sur la FAO et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont la vocation est de subvenir au besoins alimentaires humains de la planète. Son but est de protéger la santé des consommateurs et de promouvoir des pratiques loyales dans le commerce international. La commission se base sur l’évaluation scientifique pour définir des normes sur la sécurité et sur la qualité des produits alimentaires. Elles concernent aussi bien les aspects d’hygiène alimentaire, de nutrition et d’étiquetage que les questions qualitatives. Le Codex regroupe 169 États membres. www.codexalimentarius.net * Centre de coopération internationale en recherche agronomique : www.cirad.fr La FAO et l’agriculture biologique : www.fao.org/organicag Comité interprofessionnel des produits de l’aquaculture : www.latruite.com Vétérinaires sans frontières : www.vsf-france.org Réseau sur le développement rural et la sécurité alimentaire : www.rdfs.net Aquastat, système d’information de la FAO sur l’eau et l’agriculture : : www.fao.org/ag/agl/aglw/aquastat/main/indexfra.stm * Sites en anglais DU CÔTÉ DU PNUE > UN SITE INTERNET POUR UNE AGRICULTURE DURABLE Le PNUE a développé un site Internet sur les enjeux et les problèmes posés par l’industrie agroalimentaire. Véritable outil de discussion, de formation et de transmission des expériences, il a pour objet d’aider entreprises et collectivités à mettre en place des programmes agricoles durables en accord avec les principes de Rio. www.agrifood-forum.net * EAU DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE à utiliser avec précaution > Une fuite gaspille plusieurs dizaines de litres par jour. Vue du ciel, à des milliers de kilomètres, elle est toute bleue... Recouverte aux trois quarts d’eau, la Terre semble à l’abri de la soif. Pourtant, l’eau demeure une ressource rare et mal partagée. Répartie entre mers et océans, l’eau salée représente 97,5 % des réserves mondiales. L’eau douce, quant à elle, est en majeure partie retenue par les glaciers et les neiges éternelles, et donc difficilement exploitable. Restent les lacs, rivières, nappes phréatiques et autres nuages, soit moins de 0,01 % du stock d’eau accessible de la planète. Indispensable au développement des activités humaines, l’eau est utilisée aussi bien dans l’agriculture (70 %) que dans l’industrie (22 %, comprenant la part consacrée à la production d’électricité hydraulique et nucléaire) ou dans le cadre d’un usage domestique (8 %). Une dizaine de pays, Canada et Brésil en tête, se partagent les deux tiers des réserves d’eau douce, tandis qu’une trentaine, en Afrique pour la plupart, souffrent régulièrement de pénuries. Lorsqu’elle ne manque pas, l’eau est souvent polluée : agriculture intensive, déchets industriels, détergents domestiques... autant de facteurs qui en altèrent la qualité. Résultat : les eaux souillées tuent des millions de vies chaque année. Dans les pays en développement (PED), elles sont responsables de 80 % des maladies et décès. Aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes n’ont pas encore accès à une source d’eau potable et 2,4 milliards d’êtres humains ne disposent pas d’un assainissement approprié. Les victimes sont presque invariablement les plus pauvres. En 2000, à l’occasion du Sommet du millénaire, les gouvernements se sont donné 15 ans pour réduire de moitié le nombre des individus privés d’eau. "De l’eau pour tous" est devenue une des priorités de la communauté mondiale. > 6L par minute : c‘est le débit moyen d’un robinet 20 % DES 10 000 ESPÈCES DE POISSONS D’EAU DOUCE DANS LE MONDE SONT MENACÉES D’EXTINCTION. > 1 500 L L‘EAU DISPONIBLE PAR SOUS-RÉGION, EN 2001 (en m3/personne/an) d’eau sont nécessaires pour cultiver 1 kg de blé, 30 000 l pour fabriquer un écran de télévision <1 000 catastrophiquement faible 1 000 à 2 000 très faible 2 000 à 5 000 faible 5 000 à 10 000 moyen Sans cesse en augmentation, le trafic routier mondial et la production de biens et services rejettent chaque année plus de 30 milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. En conséquence, la température sur Terre augmente, le climat de déregle et décuple la fréquence des catastrophes naturelles. Dans l’hémisphère nord, les précipitations deviennent irrégulières et plus violentes, tandis que les régions équatoriales voient se multiplier typhons, tornades et autres phénomènes extrêmes. Depuis une cinquantaine d’années, le nombre de catastrophes hydrométéorologiques (causées par l’eau et les conditions météorologiques) a considérablement augmenté. Inondations et crues soudaines ont modifié la structure des cours d’eau, bouleversé les paysages et occasionné la mort de milliers d’habitants. À un rythme plus lent, ce sont des changements pérennes qui s’opèrent. L’accélération de la fonte des glaciers provoque une montée du niveau de la mer. La déforestation et le déséquilibre hydrique climatique de certaines régions font avancer le désert, accentuant une aridité déjà dramatique. Soumis à des précipitations de plus en plus rares et aléatoires, ces espaces deviennent impropres à la vie... Le changement climatique est responsable de près de 20 % de l’aggravation de la pénurie d’eau dans le monde. www.uicn.org/places/medoffice/cdcambio_ climatico/index_fr.html www.ec.gc.ca/water/fr/info/pubs/fs/f_fsa9.htm www.enpc.fr/fr/formations/ecole_virt/traveleves/cc/cc0102/impacts/impacts.htm LES CULTURES DE PRIMEURS EN ZONE ARIDE DESTINÉES À L’EXPORTATION ÉPUISENT L’EAU TROP RARE DES NAPPES PHRÉATIQUES LOCALES. Source : GEO-3, PNUE Par ruissellement, les engrais azotés des terres agricoles se retrouvent dans les lacs et les rivières. Phosphates et nitrates favorisent la prolifération rapide des algues qui, en consommant l’oxygène disponible, étouffent poissons et organismes aquatiques. On parle alors d’eutrophisation. > 10 000 à 20 000 élevé > 20 000 très élevé ZONES HUMIDES MENACÉES > On pourrait penser que la pluie renforce les réserves. Mais la quantité d’eau disponible sur terre est constante. L’eau qui circule est toujours la même : seules les étapes du cycle changent. >X7 Ces dernières années, les zones humides - mares ou marais - ont largement souffert des pratiques agricoles et de l’urbanisation. Au XXe siècle, 50 % d’entre elles ont purement et simplement disparu. Peu 2 considérés, ces espaces jouent MILLIONS DE pourtant un rôle fondamental TONNES DE DÉCHETS dans l’équilibre des écosystèmes. En assurant le contrôle SONT DÉVERSÉES CHAQUE naturel des crues et l’épuraJOUR DANS LES LACS, tion des eaux stagnantes, ainsi LES RIVIÈRES ET LES qu’en "piégeant" le carbone, ils RUISSEAUX. permettent de limiter les inondations et les pollutions dues au ruissellement. Depuis 1971, la convention de Ramsar assure la protection des zones humides et des espèces qu’elles renferment. www.ramsar.org/indexfr.htm Au XXe siècle, la demande en eau a été multipliée par 7 CONSOMMATION QUOTIDIENNE D’EAU : = 425 L EUROPÉEN = 200 L PALESTINIEN = 70 L HAÏTIEN = 40 L AMÉRICAIN > 300 > 82 000 c’est la superficie, en km2, du plus grand lac d’eau douce du globe, le lac Supérieur, situé en Amérique du Nord La " corvée d’eau "est généralement dévolue aux femmes. En Afrique, le trajet moyen de la cruche au puits est de 6 km. Pendant qu’elles font la queue pour remplir leur jarre, les fillettes ne vont pas à l’école. L’accès à l’eau et à son assainissement constitue donc un droit fondamental pour l’égalité face à l’éducation. > conflits liés à l’eau ont été recensés par l’ONU D’ICI 2020, LA QUANTITÉ D’EAU UTILISÉE DEVRAIT AUGMENTER DE 40 %. POUR SATISFAIRE LES BESOINS DE LA COMMUNAUTÉ MONDIALE, IL FAUDRAIT ALORS EN CONSACRER 17 % DE PLUS À LA PRODUCTION VIVRIÈRE. IMPACTS L’agriculture, grande consommatrice d’eau Les trois quarts de l’eau douce prélevée dans les lacs, rivières et autres nappes phréatiques sont consacrés à l’agriculture. Le développement des techniques d’irrigation a en effet permis d’augmenter considérablement les surfaces cultivées dans le monde. Au cours des 30 dernières années, la superficie irriguée est passée de moins de 200 millions à plus de 270 millions d’hectares. Dans le même temps la consommation d’eau a augmenté de 1 000 km3. Aujourd’hui, 40 % de la production vivrière mondiale doit son existence à cette forme d’arrosage. Pourtant, l’irrigation n’est pas toujours efficace. Et souvent, la proportion d’eau atteignant effectivement la plante ne dépasse pas les 30 ou 50 %. Un gaspillage immense qui fragilise les nappes phréatiques locales. Détérioration de la qualité de l’eau Dans les régions où elle abonde, l’eau est souvent polluée. Parmi les coupables, on trouve les rejets d’eaux usées non traitées, les évacuations chimiques des usines ou encore les produits phytosanitaires. Une grande partie de cette pollution provient également du ruissellement des pluies sur les terres cultivées, charriant engrais chimiques et pesticides, ou de l’écoulement de l’eau en zones urbaines. Aujourd’hui, la Commission mondiale de l’eau sonne l’alarme : "plus de la moitié des grands fleuves sont gravement touchés et pollués, entraînant une dégradation ou un empoisonnement de leur écosystème, compromettant la santé et les moyens d’existence des hommes qui en dépendent". www.worldwatercouncil.org * www.fao.org/docrep/w2598e/w2598e07.htm * www.ec.gc.ca/water/fr/manage/poll/f_poll.htm Cours d’eau aménagés Pour optimiser l’eau, aménager rationnellement le territoire, et assurer les ressources nécessaires à l’irrigation, à la production d’hydroélectricité et aux utilisations ménagères, la construction de barrages et la canalisation des cours d’eau sont devenues des pratiques courantes. Quelque 60 % des 227 principaux fleuves de la planète sont ainsi dérivés. Si la multiplication de ces structures a permis d’augmenter la production vivrière et électrique, les retenues ont également déplacé 40 à 80 millions de personnes, modifié les écosystèmes d’eau douce et bouleversé la faune aquatique. Les bords de fleuve, autrefois non constructibles pour servir de zones tampon en cas de crue, ont été supprimés au profit d’espaces artificialisés. Ces bouleversements ont occasionné la multiplication de catastrophes pourtant dites "naturelles". www.oieau.org/amont-aval/guide Les maladies de l’eau insalubre Si l’homme peut subsister plusieurs semaines sans manger, il ne peut rester plus de 4 jours sans boire. Chaque année, les maladies d’origine hydrique tuent plus de 5 millions de personnes. On estime à 6 000 le nombre d’enfants qui décèdent chaque jour en raison du manque d’hygiène ou d’un système d’assainissement défaillant. Parmi les affections les plus courantes, le paludisme continue de faire des ravages. 100 millions de personnes sont touchées par la maladie, qui tue chaque année 1 à 2 millions d’individus. Dans le même temps, on déplore près de 4 milliards de cas de diarrhée, occasionnant 2,2 millions de morts. www.who.int/water_sanitation_health/diseases/en * Tonnes de plastique pour l’eau en bouteille Le commerce de l’eau en bouteille est florissant. Réputée pure, riche en sels minéraux et excellente pour la santé, l’eau minérale prend le pas sur celle du robinet. Pourtant, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la plupart des eaux municipales sont aussi bonnes que celles qui sont mises en bouteille. Elles sont également moins polluantes : chaque année, 1,5 million de tonnes de plastique sont produites pour ce seul secteur. Une fabrication qui, de plus, occasionne des déchets, et dont l’exportation fait appel aux transports, produisant des gaz à effet de serre. www.who.int/docstore/water_sanitation_ health/gdwq/updating/draftguidel/draftchap87b.htm * Rejets industriels Les besoins en eau de l’industrie restent très nettement inférieurs à ceux de l’agriculture. Le problème de ce secteur se situe davantage du côté des rejets. L’eau y est essentiellement consacrée au nettoyage ou au refroidissement. Elle est donc polluée à 80 % par les produits utilisés ou les déchets inhérents à la fabrication et rejetée, souvent sans traitement, dans la nature. Les produits chimiques (acides, solvants, etc.) se retrouvent ainsi dans les eaux souterraines et de surface. www.cypres.org/html/body_pollution_de_l_eau.html www.techniques-ingenieur.fr/affichage/dispintro. asp?ngcmId=G1210 BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER Modifier les techniques d’irrigation, réparer les fuites, réduire le gaspillage, adapter les comportements aux réalités géographiques... Il existe, de par le monde, mille et une possibilités d’économiser l’eau tout en satisfaisant la demande des populations. > Réseau international de centres de production propre > Le programme WASH À la suite d’une explosion démographique sans précédent, la capitale Tegucigalpa compte aujourd’hui près de 850 000 habitants, dont la moitié se concentre dans les quartiers périurbains. Grâce à un partenariat entre l’UNICEF (United Nations Children’s Fund), l’administration nationale de l’eau et des eaux usées et les collectivités locales, un programme d’adduction d’eau a été mis en place dans les banlieues. En 10 ans, le projet a permis à 150 000 habitants de ces quartiers de bénéficier d’eau potable, tout en mobilisant l’ensemble des acteurs. La communauté locale fournit main d’œuvre et matériaux, paie l’eau et récupère son investissement par un système de taxes appliqué aux contribuables. Elle assure également l’entretien courant des installations. L’administration et l’UNICEF apportent quant à eux un appui technique et financier. www.unicef.org/wes * Il y a une dizaine d’années, en Afri- Afin de réduire consommation et polluque du Sud, près de tion de l’eau dans le domaine industriel, 12 millions de person- le PNUE et l’Organisation des Nations nes étaient encore Unies pour le développement industriel privées d’un accès (UNIDO) ont mis en place un réseau inà l’eau potable. Dans ternational de 24 centres de ressources les zones rurales en sur les modes de production propre particulier, cette po- au sein des pays en développement. pulation devait, cha- Objectif : transférer les savoir-faire, que jour, parcourir dispenser des formations spécifiques des dizaines de kilomètres pour attein- et trouver collectivement les solutions dre une source, une rivière ou un puits. à chaque problème. Ces centres ont En 1994, le nouveau gouvernement donné le jour à de nombreuses initiatis’est lancé dans un vaste programme ves. Ainsi, en Corée, 8 à 10 tonnes d’eau d’accession à l’eau. Parallèlement sont économisées par tonne de coton aux actions menées pour approvision- produit, grâce à de nouveaux procédés ner les villages, une grande campa- de teinture. Au Costa Rica, 47 pistes gne de sensibilisation a été engagée d’amélioration ont été définies afin de réduire les prélèvements d’eau dans pour prévenir les épidémies. le secteur agroalimentaire. En Le programme WASH KIRIBATI, NAURU ET Ouganda, le changement (WAter, Sanitation and SAINTE-LUCIE, ÎLES DES des techniques de conHygiene for all : eau, BAHAMAS ET DES CARAÏBES, servation du poisson a assainissement et hyONT DÉVELOPPÉ DES SYSTÈMES permis de réduire de giène pour tous) vise D’ADDUCTION D’EAU DOUBLE. UN 30 % la consommation à sensibiliser l’opiTUYAU ACHEMINE L’EAU POTABLE d’eau. nion, à modifier les DESTINÉE À LA CONSOMMATION, www.uneptie.org/pc/cp * comportements et à UN AUTRE APPROVISIONNE LES faire figurer en bonne TOILETTES EN EAU SALÉE. place sur l’agenda politique les questions d’assainissement, d’hygiène et d’accès à l’eau potable. Déclinée dans tout le pays, cette campagne a donné des résultats très encourageants, qui lui ont valu d’être étendue à l’ensemble de la communauté internationale lors Divers procédés naturels permettent de filtrer les eaux du sommet de Johannesburg en 2002. usées, grâce aux échanges avec les plantes telles que le www.wsscc.org * bambou et les jacinthes d’eau. > > Accès à l’eau au Honduras CULTURE HYDROPONIQUE Se passer de terre pour cultiver les plantes dans l’eau seule : tel est le principe de la culture hydroponique. Cette technique n’est pas nouvelle : elle était déjà utilisée par les peuples de l’Inde ou du Pérou, qui cultivaient ainsi la surface des lacs de montagne. Ce procédé, tout comme l’aquaponie, qui l’associe à l’élevage de poissons, constitue une alternative intéressante à l’agriculture traditionnelle. www.ag.uiuc.edu/vista/html_pubs.html * www.carbon.org * QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE Pour les particuliers : > RÉDUIRE LA CONSOMMATION À LA SOURCE > PRÉFÉRER LES DOUCHES AUX BAINS > DÉTECTER LES FUITES ET LES RÉPARER AU PLUS VITE > NE PAS LAISSER COULER L ’ EAU INUTILEMENT PENDANT LE BROSSAGE DE DENTS , LA VAISSELLE , ETC . > ÉQUIPER TOILETTES ET ROBINETS DE RÉDUCTEURS DE CONSOMMATION > ÉVITER L ’ UTILISATION DE PRODUITS MÉNAGERS CHIMIQUES OU DANGEREUX ET LEUR PRÉFÉRER LES PRODUITS > NE JETER LES PRODUITS TOXIQUES NI DANS LA NATURE NI DANS LES ; PORTER PEINTURES, VERNIS OU SOLVANTS À LA DÉCHETTERIE > RÉDUIRE LES DOSES DE DÉTERGENTS DES LAVAGES > RESPECTER LES NORMES POUR LES RACCORDEMENTS À L ’ ÉGOUT ET LA CONSTRUCTION DE FOSSES SEPTIQUES > RÉCUPÉRER L ’ EAU DE PLUIE POUR L ’ ARROSAGE ET CERTAINS LAVAGES > PRÉFÉRER LES PLANTES LOCALES OU PEU GOURMANDES EN EAU > REMPLACER LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES CHIMIQUES PAR DES SUBSTANCES BIODÉGRADABLES OU D ’ AUTRES MÉTHODES NATURELLES (VOIR FICHE LOISIRS) > RESPECTER L’EAU LORS DE VOYAGES DANS LES PAYS CHAUDS (VOIR FICHE TOURISME) NATURELS ÉGOUTS Pour les entreprises : > METTRE EN PLACE DES PLANS ENVIRONNEMENTAUX DE RÉDUCTION DE LA CONSOMMATION D ’ EAU ( FIXER DES OBJECTIFS COLLECTIFS ) > TRAITER L ’ EAU AVANT REJET , INSTALLER DES SYSTÈMES NATURELS D ’ ÉPURATION SUR LES TERRAINS , PRIVILÉGIER LES ESPÈCES LOCALES ET PEU GOURMANDES EN EAU DANS LES ESPACES VERTS , ÉVITER LE GAZON EN ZONES SÈCHES > DANS LE DOMAINE INDUSTRIEL , UTILISER L ’ EAU EN CIRCUIT FERMÉ OU LA REMPLACER PAR DE L ’ AIR PULSÉ ; CHOISIR LES PRODUITS LES MOINS POLLUANTS ET CONTRÔLER LEUR USAGE > EN AGRICULTURE , PRIVILÉGIER LE GOUTTE - À - GOUTTE , LES CULTURES EN TERRASSES ET LES ESPÈCES LOCALES ; ÉVITER FRUITS ET LÉGUMES DE CONTRE - SAISON OU TROP GOURMANDS EN EAU , AINSI QUE LES ENGRAIS CHIMIQUES Pour les collectivités : > INFORMER LA POPULATION (ENFANTS ET ADULTES) SUR LES ÉCONOMIES D’EAU > ÉQUIPER LES COLLECTIVITÉS EN CENTRALES D’ASSAINISSEMENT OU LES RACCORDER AU RÉSEAU EXISTANT > CONTRÔLER LES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES > ÉQUIPER LES SITES COMMUNAUX EN MATÉRIEL ÉCONOME > MOBILISER AGRICULTEURS ET ENTREPRISES AUTOUR DE LA GESTION DE LA CONSOMMATION D ’ EAU ET DES REJETS ; SENSIBILISER LES GARDIENS D ’ IMMEUBLES À LA DÉTECTION DES FUITES DANS LES APPARTEMENTS > ORGANISER DES JOURNÉES "CHASSE AU GASPI" > METTRE EN PLACE DES ACTIONS DE NETTOYAGE DES COURS D’EAU ET INSTALLER DES SYSTÈMES NATURELS D ’ ÉPURATION > ENTRETENIR LES BERGES NATURELLEMENT ET PROTÉGER LES ÉCOSYSTÈMES ( MARAIS , LACS , RIVIÈRES , ETC .) > PRIVILÉGIER LES VARIÉTÉS LOCALES DE PLANTES POUR LES ESPACES VERTS > RÉCUPÉRER L’EAU DE PLUIE POUR CERTAINS ENTRETIENS ET L’ARROSAGE > Réduire sa consommation domestique > Dans les pays développés, la consommation d’eau peut atteindre 425 litres par jour et par personne. Or, quelques installations domestiques simples suffisent à la réduire, tout comme VISION 21 la facture qui l’accompagne. VéAu cours du deuxième Forum ritables régulateurs de débit de l’eau, qui s’est déroulé en 2000, placés sur douches ou robià La Haye, le Conseil de collaboration nets, les "briseurs de jet" pour l’approvisionnement en eau et assainissement (WSSCC) a présenté les objectifs du garantissent ainsi des écoprogramme Vision 21, dont le but est de mieux nomies substantielles. répartir les ressources d’eau dans le monde : Dans les toilettes, les chasL’eau de pluie récupérée peut servir à différents usages : • Avant 2015, réduire de moitié la part de ses d’eau à double vitesse arrosage, certains lavages, WC... population privée d’un accès à des installations participent à la réduction sanitaires ou d’un accès durable à une quantité de la consommation (une d’eau salubre suffisante et à un prix abordable. • Avant 2025, assurer à tous eau potable, chasse d’eau traditionPOUR EN SAVOIR PLUS assainissement et hygiène. nelle consomme 13 litres en Programme mondial pour l’évaluation des www.wsscc.org/load.cfm?edit_id=45 moyenne). L’efficacité de ces ressources en eau : équipements repose également www.unesco.org/water/wwap/facts_figures/index_ sur un changement des habitudes fr.shtml quotidiennes : préférer la douche au Centre d’information sur l’eau : bain, faire la vaisselle dans des bacs, www.cieau.com Office international de l’eau : remplir le lavabo pour se raser, déclarer www.oieau.fr la guerre aux fuites... Autant de comporPortail de la Water Economy : tements qui permettent d’économiser www.waternunc.com l’eau chez soi. Newsletter sur l’eau : http://sea-river.com Accès aux données des eaux souterraines : http://ades.rnde.tm.fr Portail sur l’eau : http://eau.apinc.org Branche production et consommation du PNUE pour l’industrie * : www.uneptie.org/pc/home.htm Information sur les ressources mondiales d’eau douce * : www.worldwater.org Portail de sites d’information sur l’eau * : www.waterweb.org World Water Assessment Program * : www.unesco.org/water/wwap Portail de liens sur l’eau en Europe et dans le monde * : www.nwl.ac.uk/ih/devel/wmo Centre pour l’écologie et l’hydrologie * : www.nwl.ac.uk/ih European Desalination Society * : www.edsoc.com Global Water * : www.globalwater.org Académie internationale de l’eau * : www.thewateracademy.org Réseau international de l’eau, de l’environnement et de la santé * : www.inweh.unu.edu/inweh * Sites en anglais > L’arrosage goutte à goutte > Piéger les nuages Bien que 70 % des ressources en eau douce de la planète lui soient consacrés, l’agriculture utilise encore parfois des systèmes d’arrosage mal adaptés. Les technologies d’arrosage goutte à goutte, qui privilégient les tuyaux enterrés, sont efficaces et bon marché. L’eau imbibe lentement le sol et maintient le substrat humide autour des racines. Ce procédé permet notamment de réduire les pertes dues à l’évaporation. En Inde, en Israël, en Jordanie, en Espagne et en Californie, cette méthode a permis de diminuer la quantité d’eau utilisée de 30 à 70 %, tout en augmentant le rendement des cultures de 20 à 90 %. www.cropinfo.net/drip.htm * Depuis les années quatre-vingt-dix, les villages du Yémen, du Guatemala, du Chili, du Népal ou d’Haïti ont vu pousser d’immenses filets capteurs de brume. Placées à deux mètres du sol et encadrées par deux poteaux de bois, les mailles de polypropylène attrapent les gouttelettes en suspension. Soumises à la force de gravité, elles s’écoulent le long des mailles puis des gouttières, jusque dans les canalisations, où elles sont mises à la disposition des habitants. Dans le désert d’Atacama au Chili - le plus sec du monde -, ce système a permis à la population de bénéficier de 40 litres d’eau par jour et par personne. www.fogquest.org * DU CÔTÉ DU PNUE > ATLAS DES ACCORDS SUR L’EAU À l’occasion de l’année mondiale de l’eau douce en 2003, le PNUE a engagé un large programme d’information comprenant campagne de communication, site Internet, recensement et bibliographie des publications des Nations Unies sur le sujet. Le PNUE a également publié l’atlas international des accords sur l’eau. Ce document recense l’ensemble des bassins transfrontaliers qui ont fait l’objet d’un accord entre différents pays pour une meilleure gestion des fleuves et des rivières, et donne des conseils pour gérer les autres. Par ailleurs, le PNUE a mis en place au Japon le Centre international de technologie environnementale. Celui-ci élabore actuellement une base de données où figureront conseils, technologies et politiques permettant d’économiser l’eau. Ces informations sont collectées aux quatre coins du monde, des pays industrialisés aux régions en développement, en passant par les petits États insulaires. www.earthprint.com/cgi-bin/ncommerce3/ProductDisplay?prrfnbr=232250&prmenbr=27973 * > LE RAPPORT SUR LES RESSOURCES EN EAU DOUCE : www.unep.org/vitalwater * ÉCO-CONCEPTION produire sans détruire Depuis plusieurs décennies, la société de consommation a fait de la rentabilité son credo : il faut produire et consommer toujours plus, au moindre prix. Une tendance qui conduit à la surexploitation des ressources naturelles, à l’aggravation de la pollution de l’air et de l’eau, à l’extinction d’espèces animales et végétales et à la prolifération des déchets. Pour sortir de cet engrenage, il devient urgent de "produire mieux avec moins" : répondre aux besoins de la population mondiale en termes de biens et services tout en limitant les déchets et en évitant gaspillage et pollution. La démarche est aujourd’hui adoptée par les entreprises, qui inscrivent le développement durable au cœur de leurs stratégies. Elle est également entrée en politique. En 2000, à Malmö (Suède), les gouvernements du monde entier ont lancé un appel pour promouvoir des modes de production et de consommation durables, "pour améliorer les produits et services finis tout en diminuant les impacts sur l’environnement et la santé ". Ouvrir l’ère de l’éco-conception, en somme. > 560 kg de déchets solides sont produits par an et par personne dans les pays industrialisés, soit 3 fois plus qu’en 1984 ÉCO-CONCEPTION Concept international développé par le World business council for sustainable development (WBCSD) à l’occasion du sommet de Rio, l’éco-conception est le fruit d’une approche globale, volontaire et préventive. Elle consiste à concevoir un bien - ou un service - de façon à en réduire au maximum les impacts sur l’environnement. Cette réflexion porte sur les différentes phases de la vie du produit : extraction de la matière première, fabrication, emballage, distribution, utilisation, récupération, recyclage, incinération... www.ademe.fr/eco-conception CYCLE DE VIE D’UN PRODUIT L’analyse du cycle de vie (ACV), outil d’évaluation de l’éco-conception, décortique à chaque étape de la vie d’un produit, les flux entrants (matières premières, ressources...) et sortants (émissions dans l’air, dans l’eau, déchets...), afin de quantifier les impacts environnementaux associés au produit. Cette analyse est standardisée par la norme ISO 14040. www.ademe.fr (management environnemental, approche produits, évaluation) IMPACTS Tout bien de consommation, même "écologique", a des répercussions négatives sur l’environnement. Sa fabrication nécessite des matières premières, de l’énergie, de l’eau... Il doit ensuite être emballé et transporté pour être utilisé puis finir à l’état de déchet. L’éco-conception permet de minimiser ces impacts durant l’ensemble du cycle de vie du produit, tout en maintenant ses performances lors de son utilisation. www.howproductsimpact.net * > QUELQUES IMPACTS MINIMISÉS GRÂCE À UNE DÉMARCHE D’ÉCO-CONCEPTION : 1re étape : la matière. La fabrication d’un produit implique l’exploitation de matières premières : l’extraction et le façonnage des matériaux le constituant requièrent des ressources naturelles, consomment de l’énergie et s’avèrent polluants. Pistes d’amélioration : réduire les quantités, choisir les matériaux les mieux adaptés, transformer les déchets en matières premières, privilégier celles qui sont renouvelables, ainsi que les pièces réalisées à partir d’un matériau unique. 2e étape : la production. L’étape de la fabrication consomme en règle générale beaucoup d’énergie, de par les opérations lourdes qu’elle implique. Pistes d’amélioration : optimiser les processus de production en les allégeant, utiliser des montages qui permettent une séparation facile des différentes pièces pour la réparation ou le recyclage. 3e étape : l’emballage. Bouteilles, cartons, canettes et autres conditionnements représentent actuellement plus de la moitié du volume total des déchets ménagers au sein des pays développés. Pistes d’amélioration : concentrer le produit, réduire la quantité et le volume des emballages pour réaliser des économies en chaîne (de la fabrication à l’élimination des déchets). 4e étape : le transport. Délocalisation de la main d’œuvre, quête du bas prix et libéralisation des marchés obligent, les produits parcourent des milliers de kilomètres avant d’être commercialisés. Pistes d’amélioration : sélectionner le lieu de production des matériaux en fonction de leur destination finale, utiliser transports combinés et carburants alternatifs, optimiser les chargements. 5e étape : l’utilisation. L’emploi des produits, le fonctionnement des appareils et leur entretien nécessitent plus ou moins d’énergie, d’eau, etc. Généralement conçus pour être souvent renouvelés, ils sont de plus en plus LA PRISE EN COMPTE fragiles et difficilement réparables, occasionnant DE L’ENVIRONNEMENT DANS gaspillage et multiplication des déchets. Pistes LES POLITIQUES PUBLIQUES ET d’amélioration : concevoir des produits fonctionINDUSTRIELLES EST PASSÉE, EN QUELQUES nels, économisant l’énergie ou autonomes, faciANNÉES, D’UNE LOGIQUE DE RÉPARATION les à entretenir, réparables, durables et sûrs. DES DOMMAGES A POSTERIORI À UNE PRISE 6e étape : fin de vie et valorisation. Une fois usés EN COMPTE DES RISQUES EN AMONT. LE ou abîmés, les produits sont plus ou moins faciDÉVELOPPEMENT DURABLE DEVIENT UNE lement valorisables ou recyclables. Leur grand COMPOSANTE À PART ENTIÈRE DE LA nombre de pièces, ainsi que les alliages ou autres CONCEPTION DES PRODUITS DES mélanges de matériaux qui les constituent en renENTREPRISES. dent le démontage et le retraitement complexe et coûteux. Pistes d’amélioration : développer produits et composants réutilisables ou facilement recyclables. Les systèmes de consigne ont été progressivement délaissés au profit d’emballages jetables. Collecte et recyclage les ont remplacés, nécessitant refonte et remodelage de la matière. Aujourd’hui certains pays, l’Allemagne en tête, réinstaurent la consigne dans la plupart des points de vente. BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER > Système "produit-service" > Zéro émission Un nouveau mode de commercialisation commence à se développer : au lieu de produire des biens et de les vendre ensuite, l’entreprise mettant en œuvre l’approche "produit-service" se fonde sur les besoins des clients pour innover sur son offre. Les solutions envisagées sont donc plus adaptées et s’appuient sur la notion de partage du produit. Ainsi, en plus des actions classiques de vente d’un appareil, une société peut développer un service de location ou vendre des prestations. En répondant aux attentes des clients et en optimisant l’utilisation des biens, le système "produit-service" réduit globalement les impacts sur l’environnement. www.uneptie.org/pc/sustain/design/ pss.htm * Réseau de scientifiques, d’éducateurs et de chefs d’entreprises, la fondation ZERI (Zero Emission Research Initiative) vise à répondre aux besoins humains en valorisant les déchets existants et sans en produire de nouveaux (liquides, gazeux ou solides). Parmi les projets : faire pousser des champignons sur des débris de caféiers ou sur des surplus de grains issus des brasseries, pour nourrir les animaux ; convertir une ancienne cimenterie en une énorme machine à compost... www.zeri.org/systems.htm * > Matériaux écologiques De nouveaux matériaux voient le jour, faisant appel à des ressources naturelles renouvelables. Principalement d’origine végétale, leur composition les rend biodégradables et ils peuvent être incinérés sans problème. Ainsi, les plastiques conçus à base d’amidon de pomme de terre, de maïs, de blé ou de seigle évitent l’épuisement des ressources non renouvelables et dynamisent la filière agricole avec de nouveaux débouchés. Ces matières doivent cependant faire l’objet d’une analyse quantitative sérieuse (eau, énergie, produits nécessaires à la fabrication, collecte de fin de vie...) suivant leur usage afin de garantir une véritable amélioration environnementale. www.iso.ch/iso/fr/CatalogueDetailPage. LES DIFFÉRENTES STRATÉGIES D’ÉCO-PRODUCTION • L’approche produit vise à rendre les biens ou services existants plus économiques, CatalogueDetail?CSNUMBER=33020 plus efficaces et moins nocifs pour l’environnement, ainsi qu’à améliorer le service après-vente, la collecte et le traitement en fin de vie. • L’approche résultat cherche à obtenir les mêmes effets de manière différente ; par exemple en commercialisant non plus le produit même, mais son utilisation (location). • L’approche besoin étudie les besoins et exigences du consommateur auxquels le bien ou le service doit répondre et cherche le moyen de les satisfaire soit par le bien, soit par le service, ou par les deux. DU CÔTÉ DU PNUE > CYCLE DE VIE ET PARTENARIAT INTERNATIONAL Le PNUE a mis en place l’Initiative sur le cycle de vie. Il s’agit de développer et de diffuser des outils pratiques permettant d’évaluer solutions, risques, avantages et inconvénients générés par les produits et les services tout au long de leur existence. L’objectif est de créer un réseau d’entreprises sur ce thème, afin de mettre en commun expériences et bonnes pratiques. www.uneptie.org/sustain/lcinitiative * ATTENTION EFFET REBOND ! Certaines avancées environnementales engendrent un "effet rebond" contraire à leurs objectifs. L’amélioration des procédés industriels en termes d’efficacité écologique se traduit parfois par une augmentation de la consommation matérielle. La baisse du prix de revient permise par cette amélioration dégage en effet un revenu supplémentaire disponible pour de nouvelles consommations, qui se reportent sur d’autres biens ou services. QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE Pour les particuliers : > FAVORISER LES PRODUITS CONCENTRÉS , RECHARGEABLES , VENDUS AVEC ÉCO - RECHARGE OU COMPORTANT LE MOINS D ’ EMBALLAGES POSSIBLE , ÉLABORÉS À PARTIR > ÉVITER LES DOSES INDIVIDUELLES > PRÉFÉRER LE DURABLE > S’INFORMER AUPRÈS DU FABRICANT SUR LA CONSOMMATION D ’ ÉNERGIE , D ’ EAU ET DE PRODUITS NÉCESSAIRE À L ’ UTILISATION OU À L ’ ENTRETIEN DES APPAREILS , AINSI QUE SUR LA PROVENANCE , LES CARACTÉRISTIQUES ET LE TYPE DE MATIÈRES PREMIÈRES UTILISÉES > ÉTUDIER LES POSSIBILITÉS DE PRESTATIONS DE SERVICES OU DE LOCATION AVANT D ’ ACHETER UN PRODUIT , UN APPAREIL DE MATÉRIAUX RECYCLÉS AU JETABLE : BIENS RECYCLABLES , RÉPARABLES OU RÉUTILISABLES Pour les entreprises : > ÉLABORER LES PRODUITS AVEC DES OUTILS D ’ ÉCO - CONCEPTION , LES INTÉGRER EN AMONT EN RAPPROCHANT DESIGNERS , INGÉNIEURS ET CHEFS DE FABRICATION > ET COMMUNIQUER SOLLICITER LES LE PLUS LABELS D ’ INFORMATIONS CERTIFIÉS PAR POSSIBLES DES SUR ORGANISMES LE PRODUIT INDÉPENDANTS > OBTENIR LA CERTIFICATION ISO 14001 > OPTIMISER LES DÉPENSES D’EAU ET D ’ ÉNERGIE , LA CONSTRUCTION DES LOCAUX ET LA GESTION DES DÉCHETS > QUESTIONNER LES FOURNISSEURS SUR LEURS MODES DE PRODUCTION , LA PROVENANCE DE LEURS MATIÈRES PREMIÈRES ... > DÉCLINER DES OFFRES DE SERVICES EN PLUS DE LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS ET APPAREILS > S ’ INSPIRER DES BONNES PRATIQUES SECTORIELLES Pour les collectivités : > DÉVELOPPER DES ÉQUIPEMENTS BIOCLIMATIQUES (PISCINES, LYCÉES, HLM...) > ÉVALUER GLOBALEMENT LE COÛT DU CYCLE DE VIE DES DIFFÉRENTES RÉALISATIONS > CHOISIR DES MATIÈRES RECYCLÉES POUR LE MOBILIER URBAIN ET OPTIMISER L’ÉCLAIRAGE > GÉNÉRALISER LE TRI DES DÉCHETS ET Y SENSIBILISER LA POPULATION > DÉVELOPPER LA COLLECTE DES ENCOMBRANTS, FAVORISER LA RÉCUPÉRATION DES OBJETS ET LE RECYCLAGE > ÉQUIPER LA COLLECTIVITÉ EN VÉHICULES MOINS POLLUANTS POUR EN SAVOIR PLUS : Programme d’aide à la recherche industrielle, guide en stratégie de conception écologique : http://dfe-sce.nrc-cnrc.gc.ca/home_f.html Écocycle Canada, la gestion du cycle de vie environnemental : www.ec.gc.ca/ecocycle Informations sur les produits et les entreprises * : www.responsibleshopper.org Société de toxicologie et de chimie environnementales * : www.setac.org CEGESTI, soutien au développement en Amérique latine * : www.cegesti.org/en/default.aspx Centre de conception durable * : www.cfsd.org.uk TNO, association pour la recherche scientifique appliquée * : www.tno.nl/homepage.html Guide des écolabels * : www.eco-labels.org Portail Cleaner Production* : www.cleanerproduction.com Biennale de St Etienne sur l’éco-conception : www.ecodesign.fr * Sites en anglais ÉNERGIES > 1/4 des économies pour la Terre Difficile de se nourrir, de se chauffer, de se déplacer, de construire ou de produire sans énergie. Source d’innovation et de progrès, elle compte parmi les principaux facteurs de développement. Multipliée par treize en un siècle, la consommation d’énergie reflète le dynamisme économique des nations et en constitue un des meilleurs indicateurs de croissance. Ainsi, dans les pays du Sud, où l’activité s’arrête avec le coucher du soleil, le développement sanitaire, social ou économique reste difficile à envisager. Une réalité qui touche une personne sur trois dans le monde, du fait de la mauvaise répartition des ressources. Un quart de la population mondiale consomme les trois quarts de l’énergie produite. Parmi les sources énergétiques, les combustibles fossiles - charbon, pétrole et gaz - continuent à fournir près de 80 % de l’énergie mondiale. Épuisables, ces ressources sont également à l’origine des dernières grandes marées noires, des problèmes de déboisement et d’érosion des sols et, plus gravement, de la pollution de l’air. À l’échelle planétaire, elles sont responsables de près de 60 % des émissions de gaz carbonique, le plus abondant des gaz à effet de serre (GES). Scientifiques et environnementalistes ont plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme, afin de sensibiliser les autorités politiques et responsables économiques au problème de réchauffement de la planète. Un appel entendu une première fois en 1992 au sommet de la Terre à Rio, formalisé par un accord sur les réductions d’émission des GES à Kyoto en 1997. Depuis, les initiatives se multiplient pour développer de nouvelles énergies produites à partir du soleil, du vent, de l’eau, de la biomasse ou du gaz. Un secteur d’avenir. EMISSIONS DE CO2 PAR HABITANT DUES À LA CONSOMMATION DE CARBURANTS FOSSILES ET À LA COMBUSTION DE GAZ NATUREL En 40 ans, les émissions de gaz carbonique (CO2) issues de la combustion d’énergies fossiles ont plus que doublé. Les pays développés sont responsables de la majeure partie d’entre elles. L’Australie et l’Amérique du nord sont les deux plus gros consommateurs d’énergies fossiles au monde. Les Etats-Unis avec près du quart des émissions de gaz carbonique rejettent l’équivalent des émissions des 78 pays les plus pauvres de la planète (Inde et Chine incluses). CO2 tonnes/an, 2002 de l’énergie mondiale est utilisée pour les transports CONSOMMATION D’ÉNERGIE En moyenne, chaque habitant sur terre consomme 1,5 tep (tonnes équivalent pétrole) par an. Il existe toutefois des écarts importants selon les régions du globe. Américain 8 tep/an Européen 4 tep/an Japonais 3 tep/an Indien 0,4 tep/an > 442 réacteurs nucléaires actifs produisent 17 % de l’électricité mondiale LE CHARBON > La production intensive de céréales et de légumes par les techniques agricoles modernes exige 6 À 10 fois plus d’énergie qu’avec les méthodes agricoles durables Le charbon a joué un rôle moteur dans la révolution industrielle au sein des pays développés. Il est aujourd’hui à l’origine des deux cinquièmes de l’électricité mondiale. S’il continue à fournir près du quart de l’énergie de la planète, son utilisation est en baisse dans la plupart des pays du Nord. Particulièrement polluant, il est à lui seul responsable de la moitié des émissions de CO2 produites par le secteur de l’électricité. Pour une même quantité d’énergie produite, il engendre 70 % de plus de gaz carbonique que le gaz naturel. www.fao.org/docrep/ x5328f/x5328f00.htm#contents LES SOURCES D’ÉNERGIES DANS LE MONDE Sources d’énergies (en %) 36 % PÉTROLE 23 % CHARBON 21 % GAZ BOIS, DÉCHETS 11 % 7% NUCLÉAIRE HYDRAULIQUE ÉNERGIES 2% 1% RENOUVELABLES Consommation (Mtep) Source : UN DESA/DSD, US Energy Information Administration GRANDE IMPACTS CONSOMMATRICE D’ÉNERGIE, LA CLIMATISATION REFROIDIT LES INTÉRIEURS, MAIS SURCHAUFFE L’ATMOSPHÈRE ET CONTRIBUE À AUGMENTER LA QUANTITÉ DE GAZ À EFFET DE SERRE. > Les signes du réchauffement climatique sont visibles aux pôles : retrait des glaciers, amincissement de la banquise. En 2002, un iceberg de 3 250 km² s’est détaché de la péninsule antarctique, soit une fois et demi la superficie du Luxembourg. DES RÉSERVES EN BAISSE Depuis les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979, les États ont pris conscience de la nécessité de diversifier les sources énergétiques. Aujourd’hui, la part de la consommation d’énergies non renouvelables (pétrole, gaz, charbon, uranium) approche pourtant toujours les 90 %. En se basant sur les consommations actuelles et d’après les stocks identifiés, l’Agence internationale de l’énergie (IEA) prévoit un épuisement total des réserves de pétrole dans 40 ans, 60 ans pour le gaz naturel, 200 ans pour le charbon. www.iea.org LE CONSEIL MONDIAL DE L’ÉNERGIE ESTIME QUE Les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté en un siècle de > 50 % POUR RÉPONDRE AUX BESOINS DE LA POPULATION MONDIALE, LA CONSOMMATION ACTUELLE DEVRAIT PLUS QUE DOUBLER D’ICI 2050. DANS LE MÊME TEMPS, LES RÉSERVES DE PÉTROLE SERONT QUASIMENT ÉPUISÉES. Gaz à effet de serre et changement climatique toxiques issues des mélanges de biomasse, de charbon et de L’activité humaine a largement contribué à l’augmentation déchets plastiques tuent plus de 2 millions de personnes. des GES. En concentration stable, ils maintiennent une tem- www.who.int/docstore/peh/vegetation_fires/versionf/2.1.htm pérature propice à la vie sur Terre. Mais, à l’heure actuelle, Pluies acides nous produisons deux fois plus de carbone que la biosphère ne peut en recycler. Parmi les secteurs les plus énergivores, Plusieurs tonnes de polluants sont quotidiennement envoyés dans l’atmosphère. Gaz d’échappement de véhicules et on trouve le transport routier, utilisant des énergies usines comptent parmi les plus gros émetteurs. Ce fossiles comme carburant qui dégagent 6 milliards mélange chimique, contenant des substances de tonnes de gaz carbonique par an dans l’atmosLES ÉMISSIONS nocives - oxyde d’azote (NOx) et dioxyde de phère. En conséquence, la Terre se réchauffe. DE DIOXYDE DE soufre (SO2) - est transporté sur des milliers de Phénomène sans précédent, la température de CARBONE ÉMANANT DES la surface du globe, qui n’avait pas varié de plus COMBUSTIBLES FOSSILES ONT kilomètres par des nuages qui se transforment en pluies acides aux 4 coins du monde. Dans les de 4 °C en 400 000 ans, a augmenté de 0,6 °C au PLUS QUE DOUBLÉ DEPUIS années quatre-vingts, les forêts d’Europe ont e XX siècle, et pourrait encore s’accroître de 1,4 à 1965. subi d’importants dégâts liés à ce phénomène. 5,6 °C durant le siècle à venir, selon le Groupe inMême si l’on tente aujourd’hui de l’éradiquer, en tergouvernemental d’étude de l’évolution du climat Pologne, 3 arbres sur 5 auraient été endommagés (GIEC). Partout dans le monde, le climat est déréglé, par les effets combinés des pluies acides et de la sécheresse. le rythme des saisons perturbé, les équilibres naturels menacés. Le désert avance, les glaciers reculent et le niveau www.ec.gc.ca/pluiesacides de la mer monte. Les cycles et les territoires des espèces Paysages et écosystèmes perturbés végétales et animales sont modifiés. Par ailleurs, les phé- Les barrages fournissent de l’énergie nomènes météorologiques extrêmes - tempêtes, inondations, hydroélectrique à bas prix, et représécheresse - s’intensifient et leur fréquence s’accélère. sentent 19 % de l’ensemble de la www.greenfacts.org/fr/dossiers/changement-climatique production mondiale d’électricité, Pollution de l’air Faute d’accéder à des sources d’énergie modernes, les régions en développement ont souvent recours aux ressources locales. Bois, charbon et déjections animales sont utilisés pour le chauffage comme pour la cuisine. Leur collecte est longue, fastidieuse et destructrice, et leur combustion particulièrement dangereuse et polluante. Chaque année, les émanations > Insignifiantes par leur taille, les piles contiennent des métaux lourds, composants très toxiques qui infiltrent la chaîne alimentaire et polluent l’eau et la terre pour des décennies. Leur fabrication et leur recyclage nécessitent beaucoup plus d’énergie qu’elles n’en ont délivré pendant leur utilisation. > Les dégazages sauvages et déballastages illégaux en pleine mer sont les principales sources de pollution marine par les hydrocarbures. Les dégâts causés représentent plusieurs dizaines de marées noires par an. Les naufrages pétroliers contribuent dans une moindre mesure au souillage des mers. L’Atlantic Empress détient le record en la matière, avec quelque 280 000 t de pétrole déversées sur les côtes brésiliennes en 1979. Récemment, l’Erika et le Prestige ont déversé respectivement 20 000 et 30 000 t de pétrole sur les côtes franco-espagnoles. ainsi que d’énormes réserves d’eau utilisées pour l’irrigation agricole. Cependant, ces infrastructures modifient parfois considérablement les paysages, entraînant le déplacement de milliers de personnes, mais également la disparition de forêts, de l’habitat sauvage et de la biodiversité aquatique. Obstacles infranchissables pour la faune aquatique, les barrages perturbent également la migration des poissons pour se reproduire, et affaiblissent le potentiel de pêche en aval. Depuis quelques années, des passes à poissons, sortes d’ascenseurs intégrés aux barrages, permettent à la faune aquatique de naviguer librement et de se reproduire naturellement. En Chine, le barrage des Trois Gorges - le plus grand du monde - engloutirait 13 villes et 116 bourgs ruraux ; il nécessiterait le déplacement de quelque 724 000 habitants, pour la plupart vers des villes nouvelles. www.dams.org * CANALISER LA LUMIÈRE BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER > Fonds de soutien aux énergies renouvelables > Citoyens engagés > Les lampes basse consommation > Nouveaux carburants QUELQUES IDÉES DE MISE EN OEUVRE En Chine, 11 000 nouvelles voitures Les industriels n’ont pas le monopole de la pollution. Les transports, prennent la route chaque jour. Dans le l’habitat individuel et les bureaux participent aux émissions de gaz monde, près de 41 millions de véhicuà effet de serre. Climatisation, surchauffage, équipements énergivores les sont passés entre les chaînes des sont les principaux responsables de cette production de GES. usines en 2003, soit cinq fois plus PLUS D’UN qu’en 1950. Diesel, essence et Pour les particuliers : MILLION DE FOYERS super restent les carburants les > ISOLER LES BÂTIMENTS (VOIR FICHE HABITAT) > INSTALLER DES THERMOSTATS DANS LE MONDE SONT plus utilisés et contribuent lar- ALIMENTÉS À L’ÉNERGIE PERFORMANTS, ADAPTÉS > ÉVITER LE RECOURS SYSTÉMATIQUE À LA CLIMATISATION gement à la pollution de l’air. Des > PRIVILÉGIER LES ÉNERGIES RENOUVELABLES > ÉTEINDRE LES LUMIÈRES INUTILES SOLAIRE. alternatives aux sources énergéti> REMPLACER LES AMPOULES CLASSIQUES ET HALOGÈNES DES PIÈCES À VIVRE PAR ques traditionnelles se développent DES LAMPES BASSE CONSOMMATION > NE PAS LAISSER LES APPAREILS EN VEILLE cependant sur l’ensemble de la pla> ADOPTER UN SYSTÈME DE MINUTERIE POUR CERTAINS APPAREILS > ADAPTER nète. Les biocarburants élaborés à base LA PUISSANCE DES LAMPES À SES BESOINS RÉELS > UTILISER DES TRANSPORTS d’esters, d’éthanol ou d’huiles végétales ALTERNATIFS ( VOIR FICHE MOBILITÉ ) > CHOISIR DES APPAREILS MOINS ÉNERGIVORES , (colza, tournesol, coprah, palme, soja, BIEN LES ENTRETENIR ET LES UTILISER À BON ESCIENT arachide) commencent à trouver de réels Pour les entreprises : débouchés, notamment dans le cadre des > OPTIMISER LE CHAUFFAGE ET L’ÉCLAIRAGE DES BUREAUX > PRIVILÉGIER LA LUMIÈRE équipements publics. Par ailleurs, les NATURELLE , LES LAMPES BASSE CONSOMMATION ET LES INTERRUPTEURS AUTOMATIQUES constructeurs automobiles européens se > IMPLIQUER LES EMPLOYÉS DANS LA RÉDUCTION DES DÉPENSES D’ÉNERGIE sont engagés, à l’horizon 2007, à ce que > METTRE EN PLACE UN PLAN DE DÉPLACEMENT ENTREPRISE POUR LES les véhicules neufs émettent en moyenne SALARIÉS ( VOIR FICHE MOBILITÉ ) 140 g de CO2 par kilomètre (soit 30 g de moins qu’aujourd’hui). MIS EN PLACE EN www.ademe.fr/auto-diag/transports/ 1988 PAR L’ORGANISATION Pour les collectivités : rubrique/carlabelling/ MÉTÉOROLOGIQUE MONDIALE ET LE > ENCOURAGER LA CONSTRUCTION BIOCLIMATIQUE : PNUE, LE GIEC (GROUPE INTERNATIONAL D’EXPERTS CHARGÉ SUR LE D’EXPERTISER SCIENTIFIQUE, CLIMAT) La bioénergie consiste à transformer la biomasse en énergie. Elle permet de dynamiser la filière agricole et de transformer les déchets en carburant pour le secteur des transports. DE L’INFORMATION TECHNIQUE CHANGEMENT ISOLATION , GESTION DE L ’ ÉNERGIE EST ET SOCIO- ÉCONOMIQUE CONCERNANT LE RISQUE > > Les lampes basse consommation, appelées également lampes à économie d’énergie ou lampes fluocompactes, un peu plus chères à l’achat, utilisent 80 % d’électricité de moins qu’une ampoule classique et consomment 25 à 50 fois moins qu’un halogène. Recommandées pour les pièces allumées longtemps (chambres, séjour, cuisine), elles ont une durée de vie de 6 à 8 fois supérieure aux ampoules classiques. www.ademe.fr/particuliers/Fiches/ 3693/Eclairage05.html Discret et s’intégrant bien dans les tuiles, le toit solaire présente de nombreux avantages. www.rhonalpenergieenvironnement.asso.fr/Pages/perseus2.pdf > Les investissements dans les énergies Les énergies renouvelables - solaire, renouvelables sont très majoritairement hydraulique, éolienne, bioénergie, géo- le fait d’entreprises commerciales. Dans thermie - sont les seules qui permettent les pays du Nord de l’Europe, certains aujourd’hui de répondre aux besoins de projets sont financés par des regroupela population mondiale sans compro- ments de citoyens. C’est au Danemark et mettre les ressources de la planète. en Allemagne que la pratique est la plus Avec l’appui du Programme des Nations courante. En 2002, 15 % de la consomUnies pour le développement (PNUD), mation éolienne danoise provenait d’initiatives locales. Dans le même du PNUE et de la Banque mondiale, temps, en Allemagne, quelque le Fonds pour l’environnement 340 000 personnes privées mondial (FEM) soutient et 180 M C’EST LA ont investi environ 12 milsubventionne les projets liés HAUTEUR DE LA PLUS liards d’euros dans des à ces énergies non polluanGRANDE ÉOLIENNE DU projets alternatifs, parmi MONDE, CONSTRUITE EN tes. En Inde, le FEM a participé au financement de la MARS 2004 À EMDEN, EN lesquels le fonds de plaALLEMAGNE. cement bioénergie. Entièproduction de 41 Mega Watts rement dédié à la production issus de turbines éoliennes et de biogaz, le fond de placement de 45 MW issus de mini-centrales d’énergie hydrauliques. En Chine, au permet aux investisseurs de placer écoPérou ou encore au Ghana, ce fonds a logiquement leur argent. www.cler.org contribué au large déploiement du solaire. Chaque fois, le FEM s’associe aux fournisseurs d’énergie pour les aider, par un système compensatoire, à passer des énergies conventionnelles aux énergies renouvelables. http://gefweb.org Le cuiseur solaire, de plus en plus répandu dans les PED, concentre les rayons du soleil pour faire cuire la nourriture. Particulièrement économique, il sert aussi bien de four que de plaque de cuisson. http://solarcooking.org/francais La canalisation de la lumière depuis sa source naturelle pour la diffuser au sein d’un bâtiment (ancien ou neuf) est un moyen très simple d’économiser de l’énergie. Composé d’une coupole extérieure placée sur le toit et d’un "entonnoir optique" formé de micro-prismes, le système recueille la lumière quelle que soit l’inclinaison du rayon. Elle est ensuite canalisée dans un tuyau tapissé d’aluminium pouvant atteindre 20 m de long, puis retransmise jusqu’à 80 % à travers un diffuseur optique dans les pièces du matin au soir. www.solarspot.it CLIMATIQUE PROVOQUÉ PAR L’HOMME. WWW.IPCC.CH > LE PARC DE VÉHICULES COLLECTIF > (VOIR FICHE HABITAT ) OPTIMISER L ’ ÉCLAIRAGE DES VILLES À BASE > OPTIMISER > PROPOSER UN CHAUFFAGE D ’ ÉNERGIES RENOUVELABLES PROPOSER DES AIDES FINANCIÈRES POUR LES PROJETS INDIVIDUELS ET COLLECTIFS D ’ UTILISATION D ’ ÉNERGIES RENOUVELABLES > VALORISER LES DÉCHETS POUR RÉCUPÉRER L ’ ÉNERGIE ÉNERGIES RENOUVELABLES, SOLUTIONS LOCALES CONVENTIONS ET PROTOCOLE Maintes fois alertées par les scientifiques, les autorités politiques ont pris progressivement conscience de la gravité des conséquences du changement climatique. En 1992, à Rio, 153 états ont adopté, au nom du principe de précaution, la Convention cadre sur les changements climatiques (CCNUCC). Ce texte constitue le premier mouvement d’un régime international de coordination des actions en vue de "prévoir, prévenir ou atténuer les causes du changement climatique et d’en limiter les effets néfastes". Les signataires, qui se réunissent régulièrement, ont élaboré, en 1997, à Kyoto, un protocole d’application de cette convention. Le protocole de Kyoto définit des objectifs quantitatifs de réduction des émissions des GES pour les pays industrialisés (- 8 % pour l’Union européenne à l’horizon 2010 par rapport au chiffre de 1990). À ce jour, certains pays ne l’ont toujours pas ratifié. Même en entrant en vigueur, ce protocole ne concernera qu’un tiers environ des émissions mondiales de GES. http://unfccc.int * > Les plantes stockant le carbone par photosynthèse, on considère les forêts comme des "puits de carbone". Les océans absorbent également cet élément sur toute leur surface. Mais l’ensemble de ces "puits" n’absorbe que 3 des 7 gigatonnes de CO2 directement imputables aux activités humaines. POUR EN SAVOIR PLUS Liens utiles de la Commission européenne sur l’énergie : http://europa.eu.int/comm/energy/home/link/index_fr.htm Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC/ IPCC) : www.ipcc.ch/about/bfrench.pdf Climate Action Network Europe * : www.climnet.org Programme énergie du PNUE * : www.uneptie.org/energy Solutions aux changements climatiques (ONG) : www.solutionsauxchangementsclimatiques.com Mappemonde des impacts du changement climatique * : www.climatehotmap.org Fédération européenne des agences régionales de l’énergie et de l’environnement * : www.fedarene.org Réseau des agences régionales de l’énergie et de l’environnement : www.rare.asso.fr Association des municipalités européennes pour une politique énergétique locale durable : www.energie-cites.org Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie : www.ademe.fr Conseil européen des énergies renouvelables * : www.erec-renewables.org Fédération européenne des énergies renouvelables * : www.eref-europe.org Association canadienne des énergies renouvelables * : www.renewables.ca Energy star * : www.energystar.gov Fondation "Eclairer le monde" * : www.lightuptheworld.org * Sites en anglais Respectueuses de l’environnement, les énergies renouvelables issues du vent, de l’eau, du soleil et de la terre n’occasionnent ni pollution atmosphérique, ni déchets pérennes. Elles peuvent même être utilisées en complément de l’énergie classique, pour peu qu’on les choisisse rationnellement, en fonction des caractéristiques du lieu où l’on se trouve. L’ÉNERGIE ÉOLIENNE Sur le principe du moulin à vent, des hélices tournent pour entraîner un rotor couplé à une génératrice, qui convertit l’énergie mécanique en énergie électrique. Que ce soit sur terre (champs, fermes, parcs, centrales d’éoliennes...) ou en mer peu profonde, au large des côtes du Nord (offshore), tous les vents sont exploitables. www.eole.org ÉNERGIE HYDRAULIQUE Elle est obtenue grâce au mouvement de l’eau, coulante ou en cascade. Pour pouvoir l’exploiter, il est souvent nécessaire de la concentrer, soit en tirant parti de chutes naturelles, soit par l’aménagement d’un barrage, de manière à obtenir une hauteur de chute et un débit suffisants pour installer une centrale hydroélectrique. L’eau est ainsi canalisée vers une turbine qui entraîne un générateur électrique. www.hsf-h2o.org ÉNERGIE SOLAIRE L’énergie solaire arrive dans l’atmosphère sous la forme d’un rayonnement électromagnétique, induisant lumière et chaleur. Des panneaux photovoltaïques permettent de la convertir directement en électricité. www.ises.org * lA BIOMASSE La bioénergie consiste à transformer les matières premières renouvelables d’origine végétale ou animale (biomasse) en énergie, permettant ainsi de diversifier la filière agricole et de valoriser les déchets. Il existe différentes voies possibles pour produire chaleur, électricité ou carburant, chacune passant par des intermédiaires énergétiques différents (combustion, pyrolyse, gazéification...). www.solagro.org www.itebe.org/portail/affiche.asp?arbo=1&num=6 ÉNERGIE GÉOTHERMIQUE Ce type d’énergie s’obtient en récupérant la chaleur du soussol. Deux techniques peuvent être utilisées. La géothermie basse température permet, en injectant de l’eau froide dans le sous-sol à grande profondeur (de 500 à 1 500 m), de la récupérer chauffée. La géothermie haute température consiste à capter l’eau très chaude jaillissant dans les zones volcaniques pour la transformer en électricité. www.geothermal-energy.ch DU CÔTÉ DU PNUE > SEFI : INITIATIVE POUR LE FINANCEMENT D’ÉNERGIES RENOUVELABLES En 2003, le PNUE a lancé le programme SEFI, afin d’inciter les financiers à soutenir les projets de développement des énergies renouvelables. Ce groupement de professionnels permet d’envisager des investissements en commun, de réduire coûts et risques financiers et de bénéficier de formations, ainsi que d’un accompagnement professionnel. www.sefi.unep.org * ; www.uneptie.org/energy * HABITAT LE SECTEUR DU BÂTIMENT EST CONSIDÉRÉ COMME LE PLUS IMPORTANT le monde sous un toit Pour certains, c’est un morceau de tôle posé sur des parpaings récupérés ; pour d’autres, le 25e étage d’une tour moderne. L’habitat trouve des déclinaisons très diverses dans le monde, de la simple cabane à la résidence secondaire de luxe. Ce secteur utilise 40 % de la totalité des ressources de la planète - matériel et énergie - pour la construction et l’exploitation des bâtiments et produit 40 % des émanations de gaz carbonique. Il s’agit pourtant de fournir à chacun des conditions de logement et d’hygiène décentes. Or, dans ce contexte, les engagements diffèrent. Dans les pays en développement, l’urgence est de loger convenablement la population. Dans les pays développés, la priorité est donnée à la construction environnementale, qui privilégie des matériaux efficaces, biologiques et locaux, emploie des procédés respectueux de l’environnement et prend en compte la consommation d’énergie, l’intégration dans le paysage, le contexte culturel… Deux logiques qui pourraient se rejoindre dans les années à venir. EMPLOYEUR INDUSTRIEL DU MONDE. > 1,7 t de minerai de fer et 450 à 650 kg de coke sont nécessaires pour fabriquer 1 t de fonte d’acier LOGER LES HOMMES D’ici 2025, la population devrait augmenter de 33 %. En conséquence, 2 milliards d’individus supplémentaires auront besoin de logements, de lieux de travail et d’infrastructures. Ces constructions induiront une consommation de matériaux, mais également d’eau et d’énergie pour leur construction et leur maintenance. En outre, l’accès à la propriété s’oriente vers des maisons individuelles de plus en plus grandes, et l’on constate une augmentation du nombre de résidences secondaires suréquipées. IMPACTS >100 à 300 t de gravier et de sable sont nécessaires pour construire une maison. Des constructions non durables Il y a une quarantaine d’années, de nombreux pays du Nord ont eu à développer de manière significative les matériaux d’isolation sont responsables de nombreuses maladies. Saturnisme, cancers et allergies respiratoires comptent parmi les plus courantes. www.air-interieur.org > DE 25 À 60 % d’énergie et 50 % d’eau, c’est le bilan des économies que permettrait le respect des normes de qualité environnementale en matière de construction Les surfaces imperméables - bâtis, parkings, terrasses et voirie - autour des maisons empêchent l’eau de pluie de s’infiltrer dans la terre. De ce fait, inondations et ruissellements se multiplient, et les nappes phréatiques sont moins alimentées. > Des composants polluants Matériau de base, le ciment, qui compose les deux tiers des leur parc de logements pour héberger l’ensemble de leur habitations, est particulièrement polluant. Après extraction, population. Matériaux bon marché, plans et procédés de le mélange calcaire-argile doit être porté à plus de 1 500 °C construction minimalistes ont été privilégiés pour faire face à puis broyé, opérations qui nécessitent beaucoup d’énergie : la demande croissante. Mal disposés, présentant une mauvaise isolation thermique et phonique et construits initialement pour 100 kg de charbon sont nécessaires pour fabriquer une durer une trentaine d’années, ces bâtiments doivent tonne de clinker (ciment avant broyage). Si la majoaujourd’hui être remplacés. Un phénomène qui rité des combustibles traditionnellement utilisés LES 3/4 DE gagne les pays en développement, dont la sont d’origine fossile, LA CONSOMMATION population s’accroît de manière spectaculaire. on emploie de plus ÉNERGÉTIQUE TOTALE D’UN FOYER www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/upload/ en plus de combusSONT CONSACRÉS AU CHAUFFAGE DE publications/zfiche_456.pdf tibles de substituL’EAU ET DE L’ESPACE ; UNE BONNE www.apcede.com/data/demolition.pdf tion : pneus, huiles ISOLATION - TOITURE, MURS, PORTES usagées ou farines Un air intérieur pollué ET FENÊTRES - PERMET DES animales. Chacun passe en moyenne plus de 80 % de ÉCONOMIES SUBSTANTIELLES. www.tpsgc.gc.ca/ son temps à l’intérieur des bâtiments. Le plomb, rps/aes/content/ercr_ l’amiante, les composés organiques volatils (COV) handbook_appenda3-f.html présents dans les peintures, les canalisations ou LE GÂCHIS ÉNERGÉTIQUE Mal conçue ou dotée d’un cahier des charges insuffisant, une habitation peut coûter très cher, pour ses occupants comme pour l’environnement : une orientation mal calculée ou négligée, des matériaux ou des ouvertures mal choisis, des équipements inadaptés suffisent à rendre une maison inconfortable, voire dangereuse pour la santé, au prix d’importantes dépenses énergétiques. À l’instar d’une mauvaise isolation, une protection solaire inexistante ou une ventilation inadéquate engendrent une déperdition de la chaleur en hiver et l’accentuent en été. BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE Pour les particuliers : > choisir l ’orientation de l a maison, isol er cel l e-ci correctement, gérer l ’aération et contrôl er l es consommations d’énergie > respecter l ’identité local e architectural e > faire pousser des végétaux sur l es murs pour protéger et raf raîchir l ’habitation > opter pour une architecture durabl e ou l a construction biocl imatique, pl us chère à l a réal isation, mais très rentabl e à l ’usage > privil égier l ’usage d’un compteur individuel pour l a gestion des charges col l ectives (CHAUFFAGE, EAU…) > AMÉNAGER ET ENTRETENIR SA MAISON AVEC DES PRODUITS NON NOCIFS ( VOIR FICHE LOISIRS ) > CHOISIR UN BOIS LABELLISÉ FSC ( VOIR FICHE LOISIRS ) > PRÉFÉRER LES MATIÈRES NATURELLES > Habitat II : pour un monde mieux logé > Utilisation des ressources locales > Équilibre thermique Aujourd’hui, plus de 600 millions d’habitants des pays en développement (PED) vivent dans des conditions insalubres et dans un environnement urbain dégradé, et au moins un tiers des citadins occupent des logements inadéquats. Pour remédier à cette situation, les Nations Unies ont mis en place deux conférences Habitat, destinées à sensibiliser la communauté internationale. À l’issue d’Habitat II, les gouvernements se sont engagés à ce que le droit à un logement correct soit respecté intégralement. Ils ont pour cela prôné la mise en place de tous les partenariats nécessaires, publics ou privés, ainsi que le renforcement du rôle des femmes dans le développement d’établissements humains. www.un.org/Conferences/habitat * Au sein des PED, tous les matériaux de construction disponibles sont mis à contribution pour édifier les murs des maisons : bois, pierre, terre, bambou, chaux, éléments de récupération… une pratique qui était encore répandue dans les pays du Nord jusqu’au siècle dernier. Techniques et matériaux locaux ont ainsi contribué à dessiner les règles de l’habitat vernaculaire, en adéquation avec les contraintes du lieu et de l’époque, en fonction des besoins et du savoir-faire. Cette approche intuitive s’inscrit dans la logique du patrimoine culturel et peut servir de base à une construction durable, car elle tient compte de nombreux critères de respect de l’homme et de l’environnement. www.international.icomos.org/ f_somair.htm La gestion de la consommation énergétique domestique s’appuie sur le choix de l’équipement et de AUX PRODUITS SYNTHÉTIQUES l’isolation, mais égaPO U R LE S E N TRE P RI S E S : lement sur l’orienta> appl iquer l es principes des chantiers verts > éval uer global ement l e tion et l’organisation coût du cycl e de vie des dif f érentes réal isations et construire en respectant des normes environnemental es > amél iorer des espaces. l ’existant, veil l er à l ’hygiène et à l a santé des occupants LES NORMES Suivant les principes de l’habitat (DÉSAMIANTAGE, AÉRATION...) > INSTALLER UN RÉSEAU DE CONSTRUCTION bioclimatique, une maison AINSI QUE DES ÉQUIPEMENTS HYDRAULIQUES ET ENVIRONNEMENTALE ÉLECTRIQUES ADAPTÉS , ET SENSIBILISER LE PERSONNEL aux ouvertures judicieuseAUX ÉCONOMIES D ’ ÉNERGIE ET D ’ EAU De nombreux pays ont adopté des méthodes ment orientées permet d’évaluation environnementale afin d’orienter les PO U R LE S CO LLE C TI V I TÉ S : une meilleure geschoix de construction. Le Conseil international pour la > CONSTRUIRE DES LOGEMENTS ET DES tion de la chaleur et recherche et l’innovation dans le bâtiment (CIB) a fait le point INFRASTRUCTURES DURABLES > PROMOUVOIR de la lumière. Une LA RÉNOVATION ET LA RÉHABILITATION sur la mise en œuvre de plusieurs d’entre eux. L’ensemble du DES CONSTRUCTIONS ANCIENNES QUAND couverture végécycle de vie du bâtiment est généralement passé au crible, de la L ’ ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE L ’ OPÉ construction - choix des matériaux, organisation du chantier… - à la tale d’arbres ou de RATION EST ACCEPTABLE > OFFRIR UN gestion de l’énergie, de l’eau, des déchets ou de l’activité, en passant plantes grimpanRÉSEAU DE CHAUFFAGE URBAIN > ORGANISER par le confort thermique, acoustique et visuel. Le label Haute qualité L ’ AMÉNAGEMENT DES ESPACES EN FONCTION tes en isolation environnementale (HQE), concept français développé depuis une DU PAYSAGE ET DES RISQUES GÉOLOGIQUES extérieure est un dizaine d’années, est attribué aux projets ou réalisations architec> FAVORISER LA DENSIFICATION DES complément idéal. turales qui maîtrisent les impacts des constructions sur QUARTIERS POUR RATIONALISER L ’ ACCÈS AUX http://rt2000.cstb.fr l’environnement et créent un intérieur sain, confortable et bien INFRASTRUCTURES LOCALES ET AUX SERVICES (TRANSPORT, ÉCOLES...) > CONSERVER LES isolé. La norme ISO est déclinée sur différents matériaux de www.confortESPACES VERTS : PRÉVOIR DES JARDINS gros et de second œuvre, de même que la certification Qualité thermique.net/ COLLECTIFS ET DES ZONES PIÉTONNES sécurité environnement (QSE). Au Canada, la méthode reglementation_ > ENCOURAGER L’ACCÈS AUX SOURCES LOCALES Green Globes permet de calculer en ligne sur Internet D ’ ÉNERGIE ET D ’ EAU > INCITER LES PARTICULIERS À thermique.htm les répercussions d’un bâti sur l’environnement. > En termes d’isolation domestique, on connaît surtout les matériaux industriels : laine de verre, laine de roche, mousses… Pourtant, la filière agricole offre des matières d’origine végétale ou animale - chanvre, coco, lin, feutre, laine - tout aussi efficaces et moins nocives. www.designingreen.com www.assohqe.org, www.greenglobes.com, www.novethic.fr/novethic/site/article/ index.jsp?id=74593 DU CÔTÉ DU PNUE > HABITAT Le PNUE a développé une série d’outils afin d’aider collectivités et décisionnaires à évaluer les caractéristiques des bâtiments et à privilégier l’éco-construction. L’objectif est de développer le marché de la construction durable pour réduire les risques sanitaires encourus par les habitants, tout en améliorant leur confort et de minimiser les surcoûts liés à ce mode de construction, plus exigeant. Les répercussions des choix de design, des matériaux et des techniques ont été étudiées. Partage d’expériences avant tout, ce travail en réseau permet d’appliquer sur un plan local des technologies et des systèmes performants, plus respectueux de l’environnement et de la santé. www.unep.or.jp/ietc/sbc/index.asp * RESPECTER LES PRINCIPES ARCHITECTURAUX LOCAUX , VOIES VERTES , PISTES CYCLABLES OU POUR ROLLERS ET ZONES PIÉTONNES EN LES INTÉGRANT DANS LES PLANS DE DÉPLACEMENTS URBAINS ( PDU ) POUR EN SAVOIR PLUS Centre scientifique et technique du bâtiment : www.cstb.fr Informations sur le bâtiment durable : www.sbis.info/index_f.html Habitat écologique : www.eco-logis.com Construction respectueuse de l’environnement et économe en énergie : www.cr3e.com Habitat alternatif : www.habiter-autrement.org Conseils aux particuliers : www.habiteraufutur.com Éco-construction : http://biologie.habitat.free.fr Utopies et l’architecture durable : www.utopies.com/devdurable/pratiques/architecture.htm Programme des Nations Unies pour les établissements humains (PNUEH) * : www.unhabitat.org International Initiative on a Sustainable Built Environment (IISBE) * : http://greenbuilding.ca Energy & Green Building Resource Center * : www.environmentalhouse.org * Sites en anglais LOISIRS : BRICOLAGE, JARDINAGE le plaisir de créer et de préserver IMPACTS Risques sanitaires Les composés organiques volatils (COV) se dégagent de très nombreux produits contenant des solvants : peintures, vernis, colles… Ils émanent de certains matériaux de construction, de décoration ou de fabrication de mobilier. Ils servent également à nettoyer pinceaux et rouleaux. Bien que les produits qui les renferment exhalent une forte odeur, ils sont, quant à eux, souvent inodores. Leurs émanations toxiques agissent néanmoins pendant des mois, voire des années. Particulièrement dangereux pour la santé, ils sont à l’origine d’irritations, d’allergies, d’asthme, de troubles neurologiques et même de cancers, à l’instar de certains produits de jardinage. www.air-interieur.org de la pollution des eaux de surface et des nappes souterraines provient du jardinage amateur LES ENFANTS EXPOSÉS AUX PESTICIDES RISQUENT Les importations de plantes exotiques peuvent perturber l’écosystème local en y introduisant des insectes envahisseurs. PESTICIDES NUISIBLES Élaborés à base de biocides pour obtenir un jardin impeccable, sans mauvaises herbes, parasites ni maladies, certains traitements éliminent des espèces non visées : oiseaux, hérissons, abeilles, coccinelles, papillons… En revanche, les insectes indésirables deviennent toujours plus résistants aux pesticides. www.ffdp.ca/hww2_f.asp?cid=4&id=230 6 FOIS PLUS DE CONTRACTER LA LEUCÉMIE Uniformisation des espèces Les jardins particuliers des pays occidentaux sont souvent délimités par des haies. Malgré les multiples possibilités de composition, une dizaine d’espèces restent privilégiées, choide l’exploitation sies pour se protéger du vent et du vis-à-vis comme pour leur forestière facilité d’entretien et leur feuillage persistant. Uniformes, ces plantations dégradent parfois le sol et perturbent la faune tropicale est indigène. Un manque de diversité qui se retrouve à l’inillégale FRÉQUEMMENT térieur du jardin, où un nombre restreint d’espèces de ALLUMÉS POUR ÉLIMINER fleurs, d’arbres et d’arbustes est cultivé. Cette stanDÉCHETS VERTS, HERBES ET dardisation est le fait des architectes paysagers et des RÉSIDUS DE TAILLE IMPORTANTE, pépiniéristes, qui commercialisent trop peu d’espèces LES FEUX DE JARDIN locales, au profit de plantes exotiques envahissantes CONTRIBUENT À LA POLLUTION ou mal adaptées au climat, à l’instar du gazon dans les ATMOSPHÉRIQUE. régions chaudes et sèches. http://fr.wikipedia.org/wiki/jardinage > 50 % "Nocif", "corrosif", "irritant", "inflammable" sont les adjectifs qui caractérisent la plupart des produits de bricolage. quelques précautions d’usage permettent d’éviter les intoxications et les accidents, aussi bien pour les utilisateurs que pour les enfants. > Déforestation tropicale Utilisés aussi bien pour les parquets et la construction que pour le mobilier, teck, acajou et palissandre se retrouvent de plus en plus fréquemment dans les rayons des magasins de bricolage. Ces essences tropicales bon marché font l’objet d’une exploitation abusive. Soumises à des logiques de production industrielle qui, souvent, ne respectent ni les richesses originelles, ni les législations forestières, leurs réserves s’amenuisent à un rythme inquiétant. Tous les ans, 14,2 millions d’hectares de forêts tropicales disparaissent - soit la surface de l’ensemble des forêts françaises -, privant de ressources vitales les populations autochtones et la faune locales. www.fao.org/DOCREP/ARTICLE/WFC/XII/MS12A-F.htm Pollution de l’eau Les particuliers utilisent très fréquemment engrais, pesticides et herbicides pour leur potager et leur jardin. Par ruissellement ou par pénétration dans le sol, phosphates et nitrates, provenant de l’agriculture et des cultures domestiques, se retrouvent concentrés dans les cours d’eau et favorisent le phénomène d’eutrophisation. Ainsi, les algues prolifèrent et asphyxient le milieu, empêchant les autres espèces de s’oxygéner. www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/ ecosys/eutrophisat.html > 1/4 > Pour certains, planter un clou, réparer un plancher ou peindre un mur font partie des activités récréatives que l’on se réserve pour les moments de temps libre. Pour les autres, le bricolage est au contraire une nécessité quotidienne permettant de s’assurer un toit et un intérieur convenables. Les premiers achètent leurs matériaux ; les seconds les récupèrent dans la rue ou en pleine nature. En matière de jardinage, le décalage est le même : biner, planter, arroser peuvent constituer un divertissement, mais aussi le moyen de subvenir aux besoins d’une famille. Dans les pays développés, les ateliers loisirs connaissent un véritable engouement et le jardinage devient une activité gratifiante et physique populaire. Pratiqués de façon artisanale, jardinage et bricolage demeurent néanmoins problématiques pour l’environnement : gaspillage, pollution de l’eau, surexploitation du bois, déchets difficiles à traiter. Depuis quelques années, produits écologiques, bonnes pratiques et matériaux naturels permettent aux amateurs de s’adonner à leur activité préférée en préservant la nature. BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER > Les jardins familiaux > Le label FSC (Forest stewardship council) Ensembles de parcelles aménagés par des associations, des bailleurs sociaux Écologique par nature, le bois est un maou des collectivités, les jardins familiaux tériau essentiel pour la construction et ou partagés sont mis à la disposition l’aménagement intérieur des maisons. Il des habitants au pied des immeubles n’est cependant renouvelable qu’à partir ou en périphérie urbaine. Les cultures du moment où son exploitation préserve y sont essentiellement potagères. la diversité biologique et la capaReconnus aujourd’hui comme cité de régénération des forêts 1 BINAGE = facteurs d’insertion par dont il est issu. Pour éviter 2 ARROSAGES. l’ensemble des acteurs de qu’elles ne soient pillées, LE BINAGE PERMET la politique de la ville, ces le label FSC garantit une D’OPTIMISER L’ARROSAGE EN espaces sont proposés gestion économiquement FACILITANT L’INFILTRATION en priorité aux familles viable des forêts, resDE L’EAU ET DE CONSERVER nombreuses ou aux plus pectueuse de l’environL’HUMIDITÉ DE démunis. Ils permettent de nement comme des droits LA TERRE. recréer une vie de quartier, de des populations locales. Au verdir la ville, de retrouver une total, dans le monde, près de convivialité et d’atténuer les tensions 40 millions d’hectares répartis dans sociales. www.jardins-familiaux.asso.fr une soixantaine de pays ont reçu ce label. L’ensemble des forêts publiques britanniques est ainsi certifié FSC. On retrouve ce label sur différents produits : meubles, papier, charbon de bois… www.fsc.org * > Le recyclage dans les PED En Afrique, comme dans l’ensemble des PED, l’ingéniosité du système de récupération des matériaux est sans limite. Une multitude d’objets décoratifs (petites voitures, mallettes, cendriers…) et d’éléments de mobilier (tables, tabourets, range-CD…) sont réalisés à partir de pièces métalliques issues de boîtes de conserve, de canettes ou de bombes aérosol. On trouve aussi des paillassons en sacs plastiques tressés, des fauteuils en tonneaux… Ces créations sont de plus en plus appréciées dans les pays du Nord. D’où le développement d’un véritable commerce de l’artisanat ethnique des produits recyclés. www.csao.fr/ca_fr/ca_bouti/recup.htm DU CÔTÉ DU PNUE > PNUE ET CONVENTION DE BÂLE La Convention de Bâle a été adoptée en 1989 par la communauté internationale et ratifiée par 145 États membres des Nations Unies, ainsi que par l’Union européenne. Cet accord mondial a pour objectif d’apporter une réponse au problème de l’élimination des déchets dangereux. Il vise en particulier à réguler le transport de près de 4 millions de tonnes de déchets toxiques qui traversent les frontières nationales chaque année, parmi lesquels on trouve les pesticides. Le secrétariat de la Convention, assuré par le PNUE, travaille à la mise en pratique de celle-ci et des accords qui lui sont liés. Promotion de produits moins toxiques ou d’alternatives durables, soutien de projets d’élimination de stocks de pesticides et actions de sensibilisation comptent parmi ses principales actions. www.basel.int * QUELQUES LABELS Écolabel européen Créé en 1993 par les ministres de l’environnement des pays de l’Union européenne, le label écologique « la fleur » est attribué à des produits qui ne détériorent pas l’environnement durant leur cycle de vie, de l’extraction de la matière première à l’élimination des déchets. On le retrouve sur de nombreux biens de consommation des pays de la communauté européenne : papiers, textiles, détergents, peintures… http://planete.afnor.fr/v3/pdf/listeecolabels.pdf http://europa.eu.int/comm/environment/ecolabel/pdf/infokit/diy_fr.pdf Certains écolabels nationaux certifient les produits dont l’impact sur l’environnement durant le cycle de vie est moindre, pour une efficacité à l’usage au moins équivalente à celle de produits similaires. Exemples : > L’Ange bleu, établi en 1977 par le Ministère allemand fédéral et celui de l’environnement * : www.blauer-engel.de > L’écobabel français NF-Environnement, créé en 1991 et délivré par l’AFNOR : www.afnor.fr > L’Environmental Choice, lancé par le gouvernement néo-zélandais en 1990 * : www.enviro-choice.org.nz > Le Thai Green Label Scheme, développé en 1994 par l’Institut thaïlandais de l’environnement, en association avec le Ministère de l’industrie * : www.tei.or.th/bep/GL_home.htm QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE Pour le jardinage: > PRÉFÉRER LES TRAITEMENTS NATURELS AUX PRODUITS CHIMIQUES > PRODUIRE SON COMPOST SOI - MÊME ( VOIR SITES ) > ACHETER LES PRODUITS CHEZ UN DISTRIBUTEUR SPÉCIALISÉ SUSCEPTIBLE D ’ OFFRIR DES CONSEILS ADAPTÉS > PRIVILÉGIER LES PRODUITS LABELLISÉS COMPATIBLES AVEC LA CULTURE BIOLOGIQUE > BIEN LIRE LES ÉTIQUETTES ET RESPECTER LES INDICATIONS CONCERNANT LES JARDINS ( DOSE D ’ APPLICATION PAR MÈTRE CARRÉ , CONSEILS D ’ UTILISATION …) > POUR UN ARROSAGE EFFICACE ET ÉCONOME, SURVEILLER LA MÉTÉO ET RÉCUPÉRER L ’ EAU DE PLUIE . EN ÉTÉ , ARROSER LA TERRE QUAND ELLE EST REFROIDIE ( JAMAIS AU SOLEIL ) > CHOISIR DES ESSENCES LOCALES ET VARIÉES , POUR LE JARDIN COMME POUR LES HAIES > INSTALLER NICHOIRS ET ABRIS DANS LES ARBRES Pour le bricolage : > ACHETER DES PRODUITS LABELLISÉS NON NOCIFS POUR L’ENVIRONNEMENT > PRÉFÉRER LA PEINTURE À L’EAU > NE PAS JETER DANS L’ÉVIER LES RESTES DE PRODUITS : LES RAPPORTER À LA DÉCHETTERIE AVEC LES EMBALLAGES VIDES > ÉVITER LES MATIÈRES SYNTHÉTIQUES POUR LES MOQUETTES ET L ’ ISOLATION > PRÉFÉRER LES FIBRES NATURELLES : SISAL , COCO , CHANVRE … > VÉRIFIER LA PROVENANCE DU BOIS ET CHOISIR DES ESSENCES LOCALES > RECYCLER, RÉPARER > CHINER ET RÉNOVER DES MEUBLES ANCIENS Pour les entreprises et les collectivités : > CONSACRER DES TERRAINS AUX JARDINS COLLECTIFS > CHOISIR SOIGNEUSEMENT LES PRODUITS ET VEILLER AUX QUANTITÉS UTILISÉES > PRIVILÉGIER DES ESSENCES LOCALES ET ADAPTÉES AU CLIMAT > INSTALLER UN SYSTÈME D ’ ARROSAGE EFFICACE POUR EN SAVOIR PLUS Éditeur et centre de ressources Terre Vivante : www.terrevivante.org Conseils de jardinage bio : www.jardinage-bio.com www.basic-info-4-organic-fertilizers.com/gardeningtips.html * www.organicgarden.org.uk * www.cityfarmer.org * Astuces de bricolage Do-it-yourself (faites-le vous-même) * : www.diynet.com * Sites en anglais ou en allemand À l’heure actuelle, dans les pays développés, on change trop fréquemment de véhicule. Même si les nouveaux modèles sont moins polluants, le problème du traitement des déchets demeure. La directive européenne sur les véhicules hors d’usage prévoit de faire passer le taux de récupération des voitures de 70 à 85 %. le monde à sa porte Symboles de toute-puissance et de liberté, les transports jouent un rôle fondamental dans la société. Ils assurent la circulation des biens et des personnes et permettent le développement du commerce, de l’emploi, de l’éducation, des loisirs… Indicateurs de la santé économique d’un pays, ils ne se développent pas à la même vitesse du Nord au Sud de la planète. Alors que le parc automobile mondial atteint les 700 millions de véhicules, soit 10 fois plus qu’en 1950, 80 % des habitants du globe en restent privés et se déplacent à pied, à cheval, à vélo, en poussepousse… Pour les autres, la voiture individuelle est le moyen de transport motorisé le plus utilisé (53 %), devant le bus (29 %), le train (9 %), le train à grande vitesse (TGV) et l’avion (9 %). Emblèmes de progrès, les transports sont également source de pollution. L’énergie qu’ils utilisent (principalement issue du pétrole) représente plus du quart de la demande mondiale. Ainsi, ils influent sur le changement climatique, aggravent la pollution de l’air et consomment des ressources naturelles. Ils altèrent également les paysages et engendrent des nuisances sonores insoutenables pour les riverains. Depuis quelques années, industriels et politiques adoptent progressivement une nouvelle ligne de conduite pour inciter à circuler de manière plus propre. > par + an9: c’est % l’évolution du trafic aérien depuis 1960 IMPACTS >1 trajet en voiture sur 3 ne dépasse pas 8 km dans les grandes villes DE VOITURES DANS LE MONDE DE 1960 À 2030 (PRÉVISIONS) Immatriculations de véhicules particuliers Immatriculations de véhicules commerciaux Immatriculations des pays hors OCDE Immatriculations des pays de l’OCDE Immatriculations globales Dans les pays en développement, la plupart des individus n’ont pas accès à des services de transport, même modestes : ils se déplacent à pied ou empruntent les véhicules collectifs, particulièrement polluants. Les voitures ou bus, usagés, venant souvent des pays occidentaux, sont plutôt mal entretenus, trop chargés et conduits par des chauffeurs parfois inexpérimentés. > Santé et pollution de l’air Paysages défigurés et écosystèmes perturbés Autocars, bus, camions, motos, bateaux, trains et avions : tous Non seulement la construction des axes routiers ou ferroces moyens de transport motorisés sont responsables de la viaires affecte les paysages, mais elle contribue également à moitié de la pollution de l’air dans le monde. Une proportion la fragmentation des habitats. Différentes espèces animales qui atteint les 80 % dans les zones urbaines des pays peuvent ainsi se retrouver éloignées de leurs congénères et développés, aggravée par des embouteillages de plus de leur milieu de vie. en plus fréquents (+ 60 % en 10 ans). Les transports Accidents de la route multipliés rejettent des quantités importantes de monoxyde 1 LITRE DE Chaque année, 1,2 million de personnes dans le de carbone, d’hydrocarbures, d’oxyde d’azote VIDANGE PEUT EMPÊCHER et de fines particules. Les émissions varient L’OXYGÉNATION DE LA FAUNE ET monde meurent sur les routes et 50 millions sont blessées. Dans les pays développés, avec selon le type de carburant utilisé. Ces rejets DE LA FLORE SUR UNE ÉTENDUE la hausse du trafic et l’augmentation de la asphyxient de nombreuses villes et provoquent, D’EAU DE 10 000 M2, SOIT LA vitesse moyenne des véhicules, les accidents selon l’Organisation mondiale de la santé SURFACE D’UN TERRAIN DE de la route constituent la première cause de (OMS), la mort de 500 000 personnes par an et FOOTBALL. mortalité des jeunes. L’OMS estime que si les le déclenchement de nombreux problèmes respitendances actuelles se poursuivent, le nombre ratoires. En Europe, 1 enfant sur 7 est asthmatique. de tués et de blessés sur les routes dans le monde Une proportion qui ne cesse d’augmenter. augmentera de 60 % d’ici 2020. Un phénomène qui touchera http://europa.eu.int/scadplus/leg/fr/ plus particulièrement les pays en développement, où un s15004.htm nombre croissant de personnes utilisent des transports www.equipement.gouv.fr/rapports/ motorisés sur un espace partagé avec les piétons, sans themes_rapports/environnement/ séparation ni protection. www.who.int/worldhealthday/2004/ 2000-0089/sommaire.htm informaterials/en/brochure_jan04_fr.pdf ÉVOLUTION DU NOMBRE D’IMMATRICULATIONS Immatriculations de véhicules (en millions) MOBILITÉ TOUJOURS PLUS DE VOITURES BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER > Autopartage > Intermodalité à l’échelle européenne La voiture est un formidable outil de mo- Issu du traité de Maastricht, le Réseau bilité individuelle, mais les nuisances transeuropéen vise à mieux connecter qui lui sont associées sont de plus en les réseaux de transports européens en plus nombreuses, notamment en centre- favorisant l’intermodalité (routes, voies ville. Dans beaucoup de pays, l’autopar- ferrées, aéroports). Un schéma directeur tage a démontré qu’il était possible de permet d’articuler les stratégies natiorépondre au besoin de voiture sans pos- nales et de développer les transports séder de véhicule. Basé sur le prinà l’échelle européenne. La cipe de la location, mais pour des ligne de TGV Lyon-TurinIL EXISTE DANS périodes parfois très courtes Trieste compte parmi LE MONDE 2 TYPES DE (1 à 2 heures), l’autopartage les projets prioritaires. CARBURANTS ÉCOLOGIQUES À consiste à utiliser occasion- BASE DE GAZ : LE GPL, MÉLANGE http://europa.eu.int/ nellement un véhicule acquis DE PÉTROLE ET DE GAZ NATURELS comm/transport/inen commun ou par l’intermédex_fr.html DONT LE PREMIER CONSTITUANT diaire d’une société ou d’une EST LE PROPANE, ET LE GNV, association. Plus économique GAZ NATUREL POUR et moins polluant, ce système VÉHICULE. permet de réduire les problèmes de stationnement - une voiture est la plupart du temps garée - et assure plus de convivialité et de sécurité. Un véhicule partagé se substitue à 6 voitures particulières, ce qui réduit considérablement l’encombrement de l’espace urbain et le trafic. Sur le même principe, le covoiturage ou le taxi collectif, à condition qu’il soit bien entretenu, peuvent présenter des alternatives intéressantes à la voiture individuelle. www.jamanga.com/cybertheque/ mobilite.html QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE Pour les particuliers : > CHOISIR POUR CHAQUE TRAJET LE MOYEN DE TRANSPORT LE PLUS EFFICACE ET LE MOINS NOCIF POUR L ’ ENVIRONNEMENT . EXEMPLE : POUR LES DÉPLACEMENTS DE COURTE DISTANCE , FAVORISER LA MARCHE OU LE VÉLO > POUR LES DÉPLACEMENTS D ’ UNE VILLE À L ’ AUTRE , PRÉFÉRER LE TRAIN > FAIRE APPEL AUX SERVICES DE COVOITURAGE OU DE PARTAGE DE VOITURE > AVANT D ’ ACHETER UN NOUVEAU VÉHICULE , S ’ INFORMER SUR SA CONSOMMATION , SES REJETS DE CO 2 ET SUR LES MOTORISATIONS PROPRES : VÉHICULES ÉLECTRIQUES , HYBRIDES , GPL ... > FAIRE UN AUTODIAGNOSTIC DE SON VÉHICULE ( VOIR SITE DE L ’ ADEME ) > ENTRETENIR SON VÉHICULE ET ADOPTER UNE CONDUITE SOUPLE ET SANS À - COUPS ( EN MOYENNE 25 % DE CARBURANT ÉCONOMISÉ ) > Biocarburants locaux Au Mali, les membres d’une coopérative de village fabriquent du Diester à base d’huile de jatropha (plante locale) pour faire tourner les moteurs de leurs tracteurs. Ailleurs, colza, tournesol, soja ou arachide sont utilisés pour les moteurs diesel. Pour les entreprises : Aux États-Unis, certains automobilistes > FACILITER LA VENUE DES EMPLOYÉS EN TRANSPORTS EN COMMUN. EXEMPLE : EN remplissent leur réservoir d’un mélange METTANT EN PLACE DES NAVETTES ENTRE L ’ ENTREPRISE ET LA GARE LA PLUS PROCHE à base d’éthanol issu du maïs (1 % de la > ÉQUIPER L’ENTREPRISE EN VÉHICULES PROPRES ET BIEN LES ENTRETENIR consommation totale de carburant). > METTRE EN PLACE DES PLANS DE DÉPLACEMENT ENTREPRISE (PDE) POUR FACILITER LES TRAJETS PROFESSIONNELS OU DOMICILE - TRAVAIL Au Brésil, grâce à un programLES NOUVELLES DES SALARIÉS ET PRIVILÉGIER LE TRAIN POUR LES COURTES ET me étatique de promotion, la MOTORISATIONS MOYENNES DISTANCES > DÉVELOPPER DES PARTENARIATS AVEC majeure partie des véhiDans le cadre d’une stratégie globale de LES COLLECTIVITÉS POUR METTRE EN ŒUVRE DES INCITATIONS cules roulent à l’éthanol, protection de l’environnement, les constructeurs FINANCIÈRES FAVORISANT LES TRANSPORTS EN COMMUN provenant cette fois-ci automobiles développent, depuis plusieurs années, Pour les collectivités : de la fermentation toute une gamme de moteurs très peu polluants. On > PROPOSER UNE GAMME DE TRANSPORTS DE QUALITÉ trouve aujourd’hui des véhicules électriques, hybrides de la canne à sucre. ADAPTÉS AUX DIFFÉRENTS USAGERS . EXEMPLE : (essence-électricité), à injection directe diesel (HDI), Aujourd’hui, les bioMETTRE EN PLACE DES FORMULES D ’ AUTOPARTAGE , à injection directe essence (HPI) ou à pile à combustible carburants issus des DÉVELOPPER LES VÉLOS - TAXIS OU LES TAXIS - BUS (également appelée pile à hydrogène). Cette dernière végétaux présentent motorisation semble prometteuse, n’émettant dans > AMÉLIORER LE SERVICE EXISTANT (PONCTUALITÉ, INFORMATION DE LA CLIENTÈLE ...) > PRIVILÉGIER LES une véritable alterl’atmosphère ni gaz carbonique ni autres gaz polluants : TRANSPORTS COLLECTIFS ÉCOLOGIQUES : TRAMWAYS native au pétrole. le moteur électrique, qui fonctionne à l’hydrogène, ET BUS ÉLECTRIQUES > RÉDUIRE LA CIRCULATION ne laisse derrière lui que de l’eau. À l’heure actuelle, www.greenfuels. EN CENTRE - VILLE ET PRÉVOIR DES PARKINGS RELAIS des recherches doivent encore être menées pour org/ethfrindex.html pallier les difficultés de stockage et de production de ce gaz. FAVORISER L ’ INSTALLATION D ’ INFRASTRUCTURES DIS - LES VERTES , CIRCULATIONS PISTES ALTERNATIVES CYCLABLES OU : POUR > ENCOURAGER AMÉNAGER ROLLERS ET VOIES ZONES PIÉTONNES EN LES INTÉGRANT DANS LES PLANS DE DÉPLACEMENT URBAIN ( PDU ) > Sur le plan européen, les constructeurs automobiles se sont engagés à faire passer les émissions de gaz carbonique de 170 à 140 g/km. Lire la publication du PNUE Natural selection : alternative fuels and vehicle technologies. > PENSANT DES CARBURANTS ALTERNATIFS DU CÔTÉ DU PNUE > UNE CONDUITE PLUS VERTE Le PNUE a développé, avec plusieurs partenaires du secteur automobile, une campagne de sensibilisation pour inciter les conducteurs à adopter une conduite plus verte. Vidéos et bandes dessinées ont été créées pour faire changer les habitudes. Parmi les thèmes déclinés : le choix du transport adapté, le changement et la pression des pneus, les modes de conduite... Des conseils qui devraient permettre de faire baisser le nombre d’accidents, d’éviter le stress et de réduire la consommation de carburant de 25 %. www.greener-driving.net * POUR EN SAVOIR PLUS L’Agence française de la maîtrise d’énergie : www.ademe.fr (accès thématique : les transports) Liste complète des tramways et métros à travers le monde * : www.lrta.org/world/ worldind.html Association internationale de transports publics * : www.uitp.com Club des villes cyclables : www.villes-cyclables.org Fédération européenne des cyclistes * : www.ecf.com Association européenne des villes intéressées par les véhicules électriques : http://citelec.vub.ac.be Biocarburants en France : www.biocarburant.com Association canadienne pour les biocarburants * : www.greenfuels.org * Sites en anglais NTIC : NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION des outils au service du développement durable croissance annuel des déchets issus des équipements électroniques varie de 3à5% > On a connu les messagers à cheval et les pigeons voyageurs pour porter la bonne nouvelle, puis le télégraphe, le vélo, le train, le bateau et l’avion pour acheminer des missives. Aujourd’hui, le courrier emprunte la voie électronique, via la fibre optique et les câbles téléphoniques, et cette évolution bouleverse le monde. En pleine expansion depuis une dizaine d’années, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) révolutionnent les habitudes de travail comme les relations personnelles. D’un bout à l’autre de la planète, des liens se tissent, des nouvelles circulent, des connaissances s’échangent… La mise en ligne de données et d’études permet un accès facile et rapide à l’information, pourvu que l’on dispose du matériel nécessaire. Particulièrement démocratiques, les NTIC permettent de travailler en commun, d’échanger des expériences de terrain, de faire connaître les outils existants, de maintenir les contacts, d’accélérer les démarches administratives et de développer le commerce par correspondance. Elles constituent aujourd’hui la panacée des entreprises souhaitant travailler en réseau et des citoyens avides d’échanges et de savoir. Des outils qui placent le transfert de connaissances et la gouvernance au coeur de la mise en œuvre du développement durable. > EnleEurope, taux de > Plus d’1 milliard d’ordinateurs ont été mis sur le marché depuis 1975 IMPACTS > 600 MICRO-ORDINATEURS : SECONDE VIE, RECYCLAGE ET ÉCO-CONCEPTION La récupération d’ordinateurs par les particuliers et les associations semble une bonne solution mais reste freinée par des coûts de remise en état trop élevés. Le recyclage des équipements électroniques et informatiques, encore difficile, deviendra obligatoire à partir d’août 2005, à la suite de l’entrée en vigueur en Europe de la Directive sur les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Actuellement, plusieurs analyses de cycle de vie sont menées afin de minimiser dès leur conception les impacts environnementaux des ordinateurs. www.novethic.fr/novethic/site/dossier/ index.jsp?id=76395 www.europarl.eu.int/workingpapers/envi/ pdf/brief3fr_fr.pdf millions de personnes dans le monde ont accès à Internet >x2 le nombre de connections dans le monde à Internet double tous les 5 mois > Une consommation d’énergie en hausse Sans ordinateur, nulle connexion possible. Or chacune des lorsqu’elles sont incinérées de manière impropre. L’attrait des étapes de la fabrication de ces machines pollue et consomme quelques grammes d’or contenus par les machines aura, de plus, de l’énergie : extraction, traitement, puis destruction ou valu la destruction d’une quantité innombrable d’ordinateurs recyclage des matériaux. De plus, l’utilisation de ces appareils encore en état de marche. Aux États-Unis, la Silicon Valley, berceau de l’informatique, est devenue la région où le taux exige une quantité d’électricité considérable : les ordinateurs de concentration de déchets dangereux est le plus restent allumés très longtemps, parfois sans cesse. AUX important. Chaque année, ils consomment dans le monde ÉTATS-UNIS, POUR http://entreprises.ademe.fr/dechets/dechets/ autant d’électricité qu’un pays comme le Brésil. TOUCHER 50 MILLIONS dechet.asp?id=31&o=1 Aujourd’hui, de plus en plus de fabricants ont DE PERSONNES, IL A http://isf.etu.inpg.fr/rapport/rapport_ordi.pdf adopté des solutions pour réduire, à la fabrication FALLU 38 ANS À LA RADIO, comme à l’utilisation, la dépense énergétique. 13 ANS À LA TÉLÉVISION La dépendance psychologique www.worldwatch.org/pubs/paper/115 * ET SEULEMENT 4 ANS Chats, forums et jeux sur Internet séduisent À INTERNET. Des déchets complexes et accaparent de plus en plus de jeunes. Les dérives de cet outil peuvent les mener à une réelle La recherche de machines de plus en plus puissantes dépendance. Le day-trading, qui permet de s’adonner et rapides engendre un renouvellement très fréquent du matériel. La complexité des composants, qui doivent répondre aux transactions boursières en temps réel, passionne des à une fonctionnalité et à une sophistication grandissantes, rend milliers d’internautes. La cyberdépendance est aujourd’hui une leur fabrication et la gestion des déchets électroniques difficile. pathologie à part entière : l’individu reste jour et nuit devant son Les écrans contiennent des métaux lourds - plomb, cadmium -, ordinateur et vit au travers des situations virtuelles qu’il s’est les diodes, des substances toxiques - arsenic, oxyde de zinc -, créées. Il peut développer un comportement compulsif et s’isoler. et les cartes électroniques, du mercure. Les carcasses d’écran Les services de psychiatrie reçoivent ainsi de plus en plus de en plastique non identifié dégagent de nombreuses dioxines patients dépendants des jeux électroniques et d’Internet. Travailler sur un ordinateur revient à fixer un point lumineux. Sécheresse oculaire - "syndrome des yeux secs" -, fatigue et maux de tête sont parmi les pathologies les plus courantes. Les termes "cybertravail", "cybersciences", "cybergouvernement" et même "cyberécologie" font leur entrée dans le langage courant. Définie à l’occasion du Sommet mondial sur la société de l’information, la cyberécologie fait référence à la mise en œuvre des NTIC dans le développement durable. www.itu.int/wsis/index-fr.html BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER > Réseaux d’échanges De nombreux réseaux utilisent Internet, non seulement pour relier entre eux les divers acteurs du développement durable, mais également pour échanger les bonnes pratiques, diffuser les savoirs, mobiliser la société civile, réagir et proposer des solutions. www.sustainablealternatives.net * QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE Pour les particuliers : > PARTICIPER À DES FORUMS POUR ÉCHANGER IDÉES ET EXPÉRIENCES OU INTÉGRER UN RÉSEAU > CHERCHER L ’ INFORMATION PRATIQUE , CULTURELLE ET PARTICIPATIVE SUR LE WEB > SUIVRE DES FORMATIONS > NE PAS RESTER CONNECTÉ DES HEURES ET CONSERVER LES AUTRES MODES DE COMMUNICATION > ÉTEINDRE TOTALEMENT SON ORDINATEUR ET BIEN L ’ ENTRETENIR > CHOISIR UN MODÈLE ÉVOLUTIF ET DURABLE ET ASSURER SA MAINTENANCE > RAPPORTER LES COMPOSANTS ÉLECTRONIQUES HORS D ’ USAGE AU MAGASIN OU À LA DÉCHETTERIE ET DONNER SON VIEIL ORDINATEUR EN > > NTIC et PED Les NTIC constituent un bon outil de développement local, d’éducation et de mise en relation des personnes dans les PED. Pour les femmes, elles sont aussi ÉTAT DE MARCHE AU LIEU DE LE JETER un moyen d’émancipation et d’expresPour les entreprises : sion. Diverses initiatives sont menées > METTRE EN PLACE UN INTRANET AVEC UN JOURNAL, UNE BOÎTE À IDÉES ET DES PETITES afin d’équiper en NTIC les régions les ANNONCES > DIFFUSER NOTES ET NEWSLETTER AU FORMAT NUMÉRIQUE > PARTICIPER plus enclavées. Soutenue par un réseau À DES ÉCHANGES INTERNATIONAUX DE SAVOIR ET D ’ EXPÉRIENCES > INSTALLER UN d’aide internationale, la fondation SwaLa ville de Valenciennes a mis en place un "anneau RÉSEAU QUI PERMET D ’ ÉTEINDRE LES VEILLES > SIGNER UN CONTRAT DE MAINTENANCE citoyen", web-TV accessible à tous les habitants, qui POUR LE PARC INFORMATIQUE > DONNER LES ANCIENNES MACHINES EN ÉTAT minathan a permis de connecter une dipeuvent proposer des reportages et y discuter avec élus DE FONCTIONNEMENT AUX EMPLOYÉS OU À DES ASSOCIATIONS LORS DE et acteurs locaux. www.valenciennes.fr zaine de villages du Sud de l’Inde. Offres LEUR RENOUVELLEMENT LE WEB d’emploi, petites annonces, SÉMANTIQUE Pour les collectivités : conseils, informations L’Association des industries > METTRE EN LIGNE UN SITE, FORUM DE LIAISON POUR LES Le développement durable est LA PÉRIODE COMPRISE sur la vie locale de technologie de l’élecHABITANTS OFFRANT INFORMATIONS , SERVICES , PETITES une réflexion menée de manière ENTRE LES ANNÉES 2005 ET sont ainsi détronique et de l’inANNONCES , RÉSEAUX ET TÉLÉVISION DE QUARTIER , transversale. Or cette transversalité 2014 A ÉTÉ DÉCLARÉE "DÉCENNIE DES livrés sur le ANNUAIRES LOCAUX SPÉCIALISÉS ... > INSTALLER formation du Japon est difficile à trouver au sein de la NATIONS UNIES DE L’ÉDUCATION EN VUE DU Net, avec la (JEITA) organise cetmanne d’informations en ligne se DES BORNES D’ACCÈS À INTERNET GRATUITES DANS LA DÉVELOPPEMENT DURABLE" PAR L’ASSEMBLÉE MAIRIE , LES ÉCOLES , LA MAISON DE LA CULTURE ET LA participation rapportant à ce sujet. À cet effet, te opération, avec la BIBLIOTHÈQUE > ORGANISER UN SYSTÈME DE COLLECTE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES. DANS CETTE le Web Sémantique organise les active des participation de 36 D ’ ÉQUIPEMENTS RÉCUPÉRABLES EN DÉCHETTERIES , EN OPTIQUE, LES NTIC COMPTENT PARMI LES OUTILS À données et offre des solutions habitants. fabricants de PC. PARTENARIAT AVEC DES ASSOCIATIONS DE RÉINSERTION DÉVELOPPER. d’indexation. www.aedev. > DONNER LE MATÉRIEL RÉCUPÉRÉ AUX ASSOCIATIONS ET Un logo apposé sur www.mondeca.com/ www.educ-envir.org/~ree05/ AUX ÉCOLES > ORGANISER LA RÉCUPÉRATION À DOMICILE org/rubrique. la machine confirfrench/faqs.htm FrenchDraftScheme.pdf > DÉVELOPPER L’E-LEARNING php3?id_ me dès l’achat qu’elle http://portal.unesco.org/education/ fr/ev.php-URL_ID=27234&URL_ rubrique=25 pourra être collectée POUR EN SAVOIR PLUS DO=DO_TOPIC&URL_ et recyclée sans coût SECTION=201.html Réseau d’évaluation et de suivi des politiques supplémentaire via le réenvironnementales des collectivités territoriales : seau postal national. La récupéwww.respect.asso.fr ration des ordinateurs de bureau et des Réseau des collectivités sur le développement durable * : www.ecomaires.com ; www.iclei.org appareils plus anciens a également été Intégration des NTIC dans l’enseignement : www.ntic.org prévue, avec une participation aux frais. Les enjeux de la société de l’information : www.netgouvernance.org www.japanfs.org * >Les Agendas 21 locaux sur le web La plupart des grandes villes européennes ont aujourd’hui adopté un Agenda 21 local. Fondés sur les principes de Rio, ces programmes s’inscrivent dans la durée. Leur définition et leur mise en place impliquent la participation de l’ensemble des acteurs locaux. Dans cette optique, les NTIC peuvent faciliter la concertation et jouer un rôle structurant. Depuis octobre 2003, le Comité 21 anime un site portail des Agendas 21 locaux en Europe et dans le Bassin méditerranéen. www.agenda21france.org >Le recyclage d’ordinateurs au Japon Depuis que la loi sur l’utilisation efficace des ressources recyclables est entrée en vigueur au Japon, en octobre 2003, les ordinateurs individuels (PC) des particuliers y sont récupérés et revalorisés. DU CÔTÉ DU PNUE > GESI : LES NOUVELLES TECHNOLOGIES AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE En 2001, de nombreuses entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication ont décidé de se regrouper pour lancer la Global e-Sustainability Initiative (GeSI), soutenue par le PNUE. L’objectif de ce collectif est double : informer et former les entreprises des NTIC sur les nouveaux produits et services qui leur permettent d’améliorer leurs performances environnementales ; promouvoir, via les nouvelles technologies, les expériences menées dans le domaine du développement durable. www.gesi.org *. Contribution des NTIC au développement durable : www.tic21.com European Schoolnet : www.eun.org L’Observatoire des technologies pour l’éducation en Europe : www.txtnet.com/ote/homepage.html Réseau d’information sur la production propre * : www.cleanerproduction.com Réseau global pour l’environnement et la technologie * : www.gnet.org National Training and Information Center (États-Unis) * : www.nticus.org Silicon Valley Toxic Coalition * : www.svtc.org Le Système de Circulation d’Information et de Suivi de l’Environnement sur Internet en Afrique : www.sisei.net Observatoire des Technologies pour l’Education en Europe : www.txtnet.com/OTE/HomePage.html * Sites en anglais PUBLICITÉ ET COMMUNICATION des outils pour mieux consommer IMPACTS Incitation à la surconsommation Plus du quart de l’humanité a aujourd’hui adopté un mode de vie à la multiplication des enseignes lumineuses ou à affibasé sur la consommation, aussi bien au sein des États industriels chage mobile, particulièrement gourmandes en énergie. développés que dans les pays en développement. Sans cesse en http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13067&URL_ DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html quête de nouveaux produits, sous l’influence de la publicité et de la distribution, les consommateurs ont, depuis Uniformisation des cultures les années soixante, multiplié par quatre les déCERTAINES ENTREPRISES Dans les pays en développement, l’introducpenses liées à leur consommation personnelle. PRATIQUENT LA STRATÉGIE tion en force des campagnes publicitaires Une telle demande de biens et de services DU GREENWASHING : ELLES des firmes multinationales a tendance à devient insoutenable pour la planète, qui ne COMMUNIQUENT "VERT", ALORS QUE accroître la frustration des plus démunis pourra bientôt plus fournir les matières preLEUR STRATÉGIE ENVIRONNEMENTALE EST et à susciter l’aspiration des populations mières nécessaires, ni absorber les déchets. LOIN D’ÊTRE EXEMPLAIRE. UNE PRATIQUE à des modes de vie occidentaux, ainsi DÉNONCÉE PAR LES ONG ET LES ASSOCIATIONS www.worldwatch.org/press/ qu’à de nouvelles habitudes de consomDE CONSOMMATEURS, QUI LES OBLIGENT news/2004/01/08 * mation, au détriment du respect des TOUT AU LONG DE Les jeunes sont les plus touchés par la publicité. Hédonistes et idéalistes, ils veulent tout : des vêtements de marque et une planète durable. Ils sont cependant de plus en plus sensibles aux pratiques des entreprises, et capables d’en décrypter les messages. SA VIE, UN ENFANT NÉ DANS UN ÉTAT DÉVELOPPÉ CONSOMMERA AUTANT QUE 30 À 50 ENFANTS ISSUS D’UN PAYS EN DÉVELOPPEMENT. > 23 H par semaine : c’est le temps que passent en moyenne les jeunes Américains devant la télévision, soit presque autant qu’à l’école COMMUNIQUER SUR L’ENVIRONNEMENT Sous la pression des mouvements écologistes et consuméristes, les entreprises doivent désormais s’insérer davantage dans la société et devenir citoyennes. Pour faire connaître leurs performances sociales et environnementales, elles ont développé de nouveaux outils de communication. Dans certains pays, la loi les y oblige, notamment aux Pays-Bas, en Norvège, au Danemark ou en France. Aujourd’hui plusieurs milliers d’entreprises adjoignent à leurs rapports financiers un volet "développement durable", alors qu’elles n’étaient que quelques dizaines en 1997. www.novethic.fr/novethic/site/article/index. jsp?id=74593 www.sustainreports.org CERTAINS PRODUITS TRÈS POLLUANTS SE VOIENT PARFOIS ASSOCIÉS À DES REPRÉSENTATION DE LA NATURE, AFIN DE VÉHICULER UNE IDÉE DE PURETÉ OU DE RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT QUI N’EXISTE QUE SUR PAPIER OU ÉCRAN… Les dépenses publicitaires mondiales ont atteint 446 milliards de dollars en 2002, soit environ 9 fois plus qu’en 1950. > À REPENSER LEUR POSITIONNEMENT traditions locales. Pollution visuelle PUBLICITAIRE SI ELLES VEULENT Papier gâché RESTER CRÉDIBLES. Que l’on soit à Barcelone, à Tokyo ou à Dakar, Prospectus, catalogues et autres courriers les entrées des villes présentent toutes sont autant d’outils publicitaires développés le même visage : des centaines de panneaux pour toucher le consommateur. Trop nombreux, ils publicitaires défigurent le paysage, exhibant des images parfois choquantes. En France, l’ensemble des posent le problème de l’exploitation des forêts, de l’encre, du panneaux publicitaires apposés côte à côte couvrirait au recyclage du papier et du traitement des déchets. moins un département. Dans le même temps, on assiste www.ademe.fr/htdocs/publications/publipdf/courrier.pdf des habitants de la planète possèdent au moins un téléviseur > Affiches démesurées, spots télévisés, tracts, magazines… Nul ne peut aujourd’hui échapper à la publicité. De plus en plus présente aux quatre coins de la planète, elle diffuse le mythe de l’abondance matérielle, anticipe les tendances, favorise la création de nouveaux besoins et répand l’idée selon laquelle l’acte d’achat rend plus heureux. Le chiffre d’affaires global de ce secteur en pleine expansion équivaut à une fois et demie le budget de la France. Dans certains pays, les budgets publicitaires frôlent les crédits accordés à l’éducation. Lien entre la production et la consommation, la publicité joue un rôle essentiel dans la sensibilisation du public et l’aide à la décision. Si sa fonction, hier, consistait à vendre toujours plus, elle doit aujourd’hui répondre à de nouvelles attentes, celles de consommateurs en quête de sens, de transparence et d’éthique exprimées par les mouvements "anti-pub". Celles aussi des ONG et des gouvernements, qui lui demandent d’informer, d’alerter et de susciter des comportements responsables face aux problèmes qui menacent la planète. Celles, enfin, de la Commission du développement durable des Nations Unies qui, en 1997, a confié au secteur publicitaire la mission d’encourager la promotion d’un nouveau mode de consommation. Durable, cette fois. > 3/4 BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER > Publicité et développement durable : vers quelques règles du jeu Le BVP (Bureau de vérification de la publicité), Association française des publicitaires pour une publicité responsable, a édité une recommandation sur l’utilisation du concept du développement durable dans les annonces. Désormais ce thème ne peut plus être abordé de façon abusive et les professionnels qui l’utilisent doivent respecter, dans leur message, les principes de véracité, d’objectivité et de loyauté qu’il implique. Il s’agit du premier exemple mondial d’autorégulation du secteur publicitaire dans le domaine du développement durable. www.bvp.org/html/portail_public/ textes_reference/recommandations/ viewreco. php?id=30 > En 2004, le palais des festivals de Cannes a accueilli une exposition sur les “publicités qui nous font changer”, celles qui incitent à adopter un comportement citoyen, preuve que ce secteur commence à prendre conscience du rôle qu’il peut jouer dans la défense de valeurs non consuméristes. QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE Pour les particuliers : > APPRENDRE À DÉCODER LES MESSAGES PUBLICITAIRES ET À EN RELATIVISER LE CONTENU > REFUSER LA PUBLICITÉ NON SOLLICITÉE DANS SA BOÎTE AUX LETTRES > LIMITER SA "CONSOMMATION" DE TÉLÉVISION > PLAIDER POUR LE RETRAIT DES PANNEAUX ILLÉGAUX DE 4 X 3 MÈTRES > SE PROCURER LE RAPPORT DE DÉVELOP PEMENT DURABLE DES ENTREPRISES > SAISIR LES ORGANISMES D ’ AUTORÉGULATION > RSE et communication responsable > L’événementiel se met au vert Depuis les années quatre-vingt-dix, les performances des entreprises ne se jugent plus en simples termes de rentabilité, mais également au regard de leur comportement vis-à-vis de l’homme et de son environnement. Une évolution bien comprise par les sociétés, qui communiquent de plus en plus autour de la responsabilité sociale et environnementale (RSE). The Body Shop, Patagonia et Ben & Jerry’s ont compté parmi les pionniers du genre, en informant directement leur clientèle sur la valeur écologique de leurs produits ou les conditions de travail des ouvriers, et en soutenant des projets de développement et de protection de l’environnement. Aujourd’hui, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à intégrer le développement durable au cœur de leurs campagnes. http://europa.eu.int/comm/ employment_social/soc-dial/csr/ csr2002_fr.pdf Les agences en charge d’événementiels POUR DÉNONCER LES DÉRIVES DE CERTAINES PUBLICITÉS prennent elles aussi en compte le dévePour les entreprises : loppement durable dans leur program> FAIRE CONNAÎTRE AVEC TRANSPARENCE LES ACTIVITÉS RESPONSABLES ET me d’actions. Le mouvement sportif SOLIDAIRES CONCRÈTES MENÉES PAR LA COMPAGNIE > RESPECTER LES s’est récemment engagé dans RECOMMANDATIONS DES ORGANISMES D ’ AUTORÉGULATION POUR LES LE "DD" cette voie : en 1999, le ComiMESSAGES PUBLICITAIRES > BANNIR LES AFFIRMATIONS QUI FAIT-IL VENDRE ? INDUISENT EN ERREUR LE CONSOMMATEUR ( GREENWASHING ) té international olympique OU QUI ENCOURAGENT UNE SURCONSOMMATION > ÉVITER S’il est désormais admis que le (CIO) a adopté l’AgenLA PROLIFÉRATION DES LABELS AUTOPROCLAMÉS , QUI développement durable participe de la da 21 du mouvement ACCROISSENT LA CONFUSION DU CONSOMMATEUR > LIMITER performance globale des entreprises, le secolympique préparé par LA PRODUCTION DE PUBLICITÉS PAPIER ET ACTUALISER teur économique reste encore dubitatif quant sa commission Sport RÉGULIÈREMENT LES FICHIERS D ’ ADRESSES DE PROSPECTION à ses répercussions commerciales. Pourtant, > METTRE EN PLACE DES FONDATIONS POUR SOUTENIR et Environnement. En certaines sociétés ont prouvé qu’en se positionDES PROJETS ENVIRONNEMENTAUX ET HUMANITAIRES ET nant sur ce créneau, elles pouvaient également ratifiant ce document, DÉVELOPPER LE MARKETING SOCIAL faire des profits. D’autres, en revanche, font les Jeux s’engagent preuve de frilosité et hésitent à faire connaître Pour les collectivités : non seulement à mileurs actions en matière de développement > AGIR ET FAIRE CONNAÎTRE SES ACTIONS ENVIRONnimiser leur impact sur NEMENTALES ET SOCIALES > METTRE EN PLACE DES CAMPAGNES durable ou d’éthique. Elles évitent ainsi l’environnement, mais DE SENSIBILISATION ET OFFRIR DES SUPPORTS D ’ INFORMATION de s’exposer aux critiques des ONG et également à contribuer à MUNICIPAUX ( TRI DES DÉCHETS , MARCHÉS ÉQUITABLES , ACTIONS des médias pour le reste de leurs D ’ ASSOCIATIONS LOCALES …) > VEILLER À CE QUE LA PUBLICITÉ l’amélioration de celui-ci, afin activités, moins en conformité EN VILLE NE FRANCHISSE PAS LES LIMITES DE LA BIENSÉANCE ET QUE avec ces valeurs. de laisser un héritage vert aussi LES ANNONCES RESPECTENT LES RECOMMANDATIONS DES ORGANISMES positif que possible. D’autres orgaD ’ AUTORÉGULATION > LIMITER LA PROLIFÉRATION DÉSORGANISÉE DE SUPPORTS nisations ont suivi cet exemple. Il existe PUBLICITAIRES ( ENSEIGNES ET PANNEAUX LUMINEUX ) ainsi un Agenda 21 du sport français en COMMENT METTRE EN ŒUVRE UNE COMMUNICATION RESPONSABLE ? faveur du développement durable. > ÊTRE CRÉDIBLE, TRANSPARENT ET HONNÊTE > DONNER DES INFORMATIONS SIMPLES, www.olympic.org/fr/organisation/ FACTUELLES > RESTER RÉALISTE , EXPOSER LES PROBLÈMES > ASSURER UNE ÉTROITE commissions/ COLLABORATION ENTRE LES SECTEURS MARKETING , COMMUNICATION ET DÉVELOPPEMENT environment/ DURABLE > COMMUNIQUER LARGEMENT SUR LES ACTIONS ENTREPRISES ET RÉUSSIES SANS FAIRE L ’ IMPASSE SUR LES ÉCHECS ÉVENTUELS > ASSOCIER L ’ ENSEMBLE DES index_fr.asp www.adforum.com/specialevents/act4/responsible.asp* DU CÔTÉ DU PNUE > LE FORUM DU PNUE SUR LA PUBLICITÉ ET LA COMMUNICATION RESPONSABLES Devant l’importance des nouveaux enjeux auxquels les annonceurs doivent faire face, le PNUE a mis en place, dès 1999, le Forum sur la publicité et la communication. L’objectif est de sensibiliser les acteurs de ce secteur - annonceurs, agences de publicité et médias - aux problématiques liées au développement durable et de fournir des pistes de réflexion pour élaborer une communication mieux adaptée aux nouvelles attentes des consommateurs. www.uneptie.org/pc/sustain/advertising/advertising.htm * SALARIÉS À LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE L ’ ENTREPRISE POUR EN SAVOIR PLUS Médias dans la société de l’information, Commission européenne : http://europa.eu.int/comm/internal_market/media/index_fr.htm Jeunes et médias, réseau éducation-médias : www.media-awareness.ca/francais Normes canadiennes de la publicité : www.adstandards.com/fr Code de la publicité environnementale de la Chambre de commerce internationale * : www.iccwbo.org/home/statements_rules/rules/2001/ code_of_environmental_advertising.asp Alliance européenne pour l’éthique en publicité * : www.easa-alliance.org Centre pour un nouveau rêve américain * : www.newdream.org Publicité responsable et enfants * : www.responsible-advertising.org La voix des consommateurs à travers le monde * : www.consumersinternational.org * Sites en anglais STYLES DE VIE vivre bien sur la planète Selon de récentes études démographiques, d’ici 2050, la population pourrait augmenter de 50 %, portant à 9 milliards le nombre total de personnes sur notre planète. Les richesses terrestres ne peuvent pas évoluer dans les mêmes proportions. Le fossé entre les pays riches et les plus démunis devrait donc encore se creuser. Aujourd’hui, de plus en plus d’individus dépensent et jettent de manière effrénée, se réalisant notamment à travers leurs actes d’achat et de consommation. La société tend à qualifier la réussite des personnes en fonction des biens qu’elles possèdent. Dans ce contexte, les notions de partage et d’équité reçoivent de moins en moins d’adhésion. La course à la consommation peu réfléchie motive une grande partie des populations, au Nord comme au Sud. Le développement de ce style de vie entraîne des modes de production toujours plus compétitifs, qui exercent une pression croissante sur les ressources naturelles et l’environnement : baisse de la biodiversité, pollution de l’air, de l’eau, des sols… Cependant, dans le même temps, une nouvelle démarche écocitoyenne voit le jour. Une prise de conscience de la possibilité pour chacun d’agir sur le sort de la planète, en modifiant son mode de vie, ses habitudes alimentaires ou ses moyens de transport. La possibilité également, par ses actes d’achat, de s’exprimer différemment et de soutenir des projets à vocation sociale et solidaire. Une attitude largement impulsée par les organisations non gouvernementales. IMPACTS milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable dans le monde L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE : ÉVALUER L’IMPACT DE SON MODE DE VIE SUR LA TERRE Le patrimoine naturel n’est renouvelable que dans une certaine mesure. L’empreinte écologique fait partie des nouveaux indicateurs qui permettent d’évaluer l’impact de nos choix de consommation. Elle consiste à convertir en surface terrestre les produits et services consommés et permet de mesurer la pression que l’homme exerce sur la nature pour répondre à ses besoins de production, de consommation, d’aménagement, d’absorption de déchets... Calculez votre empreinte écologique sur : www.earthday.net/footprint/index.asp * Afrique >4 autres planètes seraient nécessaires si tout le monde consommait à l’américaine > 10 % de déchets supplémentaires sont produits chaque année en Europe Asie - Pacifique Amérique latine - Caraïbes Moyen-Orient - Asie centrale Europe centrale et orientale Europe occidentale Amérique du Nord L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE DANS LE MONDE (unité de surface par habitant en 1996) > Les gaz à effet de serre L’ouverture du marché économique à l’échelle plané- plastiques sont produites tous les ans. Un désastre, lorsqu’on taire a conduit les entreprises à délocaliser les usines, sait que le polyéthylène, qui entre dans la composition des importer les matières premières et exporter les produits sacs plastique, met plus de 100 ans à se décomposer. finis. Ainsi, les biens de consommation courante pas- www.ademe.fr/particuliers/fiches/3681/default.htm sent par les frontières de plusieurs pays, traversent Des gadgets difficiles à recycler les océans et parcourent des milliers de kilomètres avant Matériel hi-fi, vidéo, électroménager : les appareils de se retrouver sur les linéaires des supermarchés. électroniques se multiplient dans les foyers. Ce transport, qu’il s’effectue par bateau, par avion Conçus pour ne durer qu’à moyen terme et être 20 % DE ou par camion, consomme beaucoup d’énergie renouvelés en fonction des modes, des goûts et L’HUMANITÉ CONSOMME et participe à l’augmentation des gaz à effet de des nouvelles technologies, ils engendrent des 75 % DES RESSOURCES serre, responsable du changement climatique. tonnes de déchets polluants et hétéroclites. NATURELLES DE LA www.cea.fr/fr/pedagogie/effetdeserre La variété des composants et la présence de PLANÈTE. Des montagnes de déchets métaux lourds rendent leur recyclage difficile. De plus en plus sophistiqués, ces appareils Avec le développement des produits jetables, des nécessitent par ailleurs beaucoup de matière, portions individuelles, des produits suremballés, d’énergie et d’eau pour leur fabrication (pour réaliser la production de déchets ne cesse de s’accroître. Dans les pays développés, chaque individu évacue en moyenne 1 kg un écran d’ordinateur, il faut utiliser 30 000 litres d’eau) d’ordures par jour. Aux États-Unis, 39 milliards de couverts et La solution : choisir des modèles de qualité, durables, 29 milliards d’assiettes, pour moitié en plastique, sont jetés réparables et évolutifs. chaque année. En Inde, 4,5 millions de tonnes de déchets www.europarl.eu.int/workingpapers/envi/pdf/brief3fr_fr.pdf > 1,2 La surproduction de biens d’un côté, la pauvreté et la surpopulation de l’autre entraînent la destruction des ressources naturelles. Chaque minute, 30 ha de forêts disparaissent à travers le monde en raison des activités industrielles des pays du Nord et de la collecte de bois et de nourriture des populations des pays du Sud, soit la surface de 42 terrains de football. BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE (voir également toutes les autres fiches) Réduire son empreinte écologique, c’est par exemple : > Achats verts : le bon usage du recyclage > Gestion de la chaîne logistique globale Le Ministère de l’écologie et du développement durable français possède aujourd’hui un département consacré à la promotion des achats verts au sein des administrations : le Bureau du verdissement et de l’emploi solidaire. Le BVES accompagne les collectivités dans leurs politiques d’achat. La ville de Lille fait figure de pionnière en termes d’achats verts : la collectivité privilégie le papier et le mobilier urbain recyclés (bancs et tables en plastique recyclé dans la ville). À terme, Lille prévoit d’étendre sa politique d’achats verts aux peintures, à l’encre des imprimantes, aux produits d’entretien, à l’éclairage public, au bois… http://ns3033.ovh.net/%7Elillenv/ sommaire Les entreprises mettent en place des JETABLES , SOLIDES , FACILES À ENTRETENIR , QUI PEUVENT ÊTRE RÉPARÉS , OU RÉALISÉS outils et méthodes pour fournir au client À PARTIR DE MATÉRIAUX RECYCLÉS … > EN VILLE , SE DÉPLACER À PIED OU EN TRANSPORTS les bons produits au bon moment, EN COMMUN > NE PAS GASPILLER L ’ EAU > NE PAS DÉPENSER D ’ ÉNERGIE INUTILEMENT : dans les bonnes quantités et au bon LUMIÈRES ALLUMÉES , ÉQUIPEMENTS EN VEILLE … > PRÉFÉRER LES PRODUITS VERTS endroit… Cette gestion de la chaîne ET LES ENTREPRISES QUI ONT MIS EN PLACE DES POLITIQUES SOCIALES ET ENVIRON logistique globale (ou supply chain NEMENTALES ACCEPTABLES > CHOISIR DES APPAREILS " ÉCO - CONÇUS " ET PEU management) permet, en intervenant GOURMANDS EN ÉNERGIE dans toutes les étapes de production et de diffusion, de réduire les stocks et les POUR EN SAVOIR PLUS délais de livraison, et d’éviter ainsi les Étude du PNUD sur les modes de vie * : consommations d’énergie inutiles www.undp.org/dpa/publications/hdro/98.htm et le gaspillage. CONSOMMATION DURABLE: Finances solidaires : www.supplychaincenter.com VOTER AVEC SON PORTE-MONNAIE > Finansol : investir solidaire Depuis quelques années, une nouvelle demande de placements financiers se développe : l’investissement solidaire. Placée sous l’égide de la fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’homme, l’association Finansol (finances et solidarité) a été créée en réponse à cette exigence. Mise en place par des institutions et des établissements financiers, elle offre une alternative à l’épargne classique. Les membres de l’association travaillent au cœur des circuits des finances solidaires, en collectant l’épargne et en la réutilisant pour soutenir des projets de développement durable, de commerce équitable, de consommation engagée, d’insertion sociale… www.finansol.org DU CÔTÉ DU PNUE > YOUTHXCHANGE > RÉFLÉCHIR AVANT CHAQUE ACHAT , SE DEMANDER SI L ’ ON A RÉELLEMENT BESOIN DE CE PRODUIT , OÙ IL A ÉTÉ FABRIQUÉ , COMMENT … > PRÉFÉRER DES PRODUITS NON www.novethic.fr/novethic/site/placements/liste_ fonds_isr.jsp Dans la plupart des pays riches, une consommation responsable est souvent PNUE Sustainable Consumption : synonyme d’une baisse de la consommation. www.uneptie.org/sustain Dans les pays pauvres, en revanche, il s’agit de Conseils sur les styles de vie écologiques : consommer plus et des produits de meilleure www.ekwo.org qualité. L’objectif est de vivre mieux, de trouver www.ecoconso.be l’équilibre entre nos envies de consommateurs et www.nicefuture.com notre responsabilité de citoyens. Cela revient à www.familledurable.com adopter un style de vie qui limite les atteintes www.ergo-living.com * à l’environnement et respecte le droit des www.consodurable.org individus à vivre et à travailler dans de Réseau d’éducation à l’environnement : bonnes conditions. www.ecole-et-nature.org Prévention de la pollution * : www.greenprofit.net Développement viable des collectivités : www.collectivitesviables.com Site francophone sur le développement durable : www.agora21.org Analyse critique du parlement européen sur l’empreinte écologique : www.europarl.eu.int/stoa/publi/pdf/summaries/00-09-03sum_fr.pdf Outils autour de l’empreinte écologique * : www.bestfootforward.com Redefining Progress, organisation américaine qui assure la promotion de l’empreinte écologique * : www.rprogress.org Former les écocitoyens de demain Pour sensibiliser les jeunes à la consommation responsable, le PNUE et l’UNESCO ont développé un kit pédagogique sur les modes de consommation différents. Par des informations pratiques, une approche dynamique et didactique, ce document insiste sur les liens entre le type de consommation adopté, la qualité de vie, l’utilisation des ressources, la production de déchets et les conditions de travail… Il montre également comment une action citoyenne peut avoir des répercussions positives sur les modes de production des entreprises. www.youthxchange.org * * Sites en anglais > Le recyclage des matières plastiques, constituées principalement de produits pétroliers, permet d’économiser 70 à 80 % de leur poids en pétrole brut. TEXTILE > 27 être au goût du jour et de la Terre Plusieurs fois par an, les grandes capitales de la mode accueillent sur leurs podiums des mannequins filiformes aux tenues éclatantes venus présenter les tendances vestimentaires de la saison suivante. La mode, pré carré d’une poignée de créateurs, donne chaque année le ton à adopter, les lignes à suivre. Reprise et déclinée par les chaînes et la grande distribution, elle alimente une industrie grandissante et place le marché du textile et de l’habillement au deuxième rang des activités économiques mondiales en termes d’intensité des échanges (353 milliards de dollars en 2001). Mais une forte concurrence pousse à baisser les coûts, et les conditions de travail des salariés, embauchés le plus souvent dans les pays en développement, sont loin d’être idéales. Dans le même temps, l’impact sur l’environnement reste particulièrement lourd. Pour améliorer le sort des employés et enrayer les pollutions, producteurs de textile, fabricants et distributeurs commencent à lancer des initiatives fondées sur le développement durable : le respect de l’environnement peut devenir tendance ! IMPACTS Des fibres artificielles difficiles à recycler L’industrie textile compte, d’un côté, les matières naturelles (laine, soie, lin, coton, chanvre…) et, de l’autre, les matières artificielles. Parmi ces dernières, les fibres synthétiques (polyamide, acrylique), fabriquées à base de produits extraits du pétrole, sont les plus répandues. On retrouve ainsi polyester, élasthanne ou lycra dans la plupart des vêtements d’aujourd’hui. Ces matières, moins chères et plus faciles d’entretien, deviennent la panacée de l’industrie textile. Leur fabrication reste cependant polluante et leur recyclage difficile (le nylon met ainsi 30 à 40 ans à se décomposer). Le travail des enfants Selon l’Organisation internationale du travail, 246 millions d’enfants (de 5 à 14 ans) travaillent aujourd’hui dans le monde. En tête des régions exploitant les enfants : l’Asie et le Pacifique, suivis par l’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine et l’Océanie. Dans le textile, ils constituent une maind’œuvre bon marché pour cueillir le coton, coudre à la main, etc. Grâce aux scandales dévoilés par les ONG et à la pression des consommateurs, les grandes marques introduisent peu à peu des clauses sociales dans leurs contrats de sous-traitance. Par ailleurs, ALORS QUE LES l’Organisation européenne du textile et de CHAMPS DE COTON l’habillement (Euratex) et la Fédération syndicale REPRÉSENTENT MOINS DE 3 % européenne du textile, de l’habillement et du DES SURFACES CULTIVÉES DE LA cuir (FSE : THC) ont développé un code de bonne PLANÈTE, ILS ABSORBENT PRÈS conduite sociale pour la profession. DE 25 % DES INSECTICIDES www.ilo.org/ilolex/french/subjectF.htm UTILISÉS DANS LE MONDE ET Pollution des eaux et rejets volatils L’industrie du textile et de l’habillement est caractérisée par sa diversité, tant sur le plan des matières premières utilisées que sur celui des procédés employés. Il faut en moyenne 6 étapes pour réaliser un vêtement. 10 % DES HERBICIDES. Dans ce contexte, les atteintes à l’environnement sont aussi diverses que nombreuses. Filature, tissage et confection industriels posent des problèmes de qualité de l’air. Teinture et impression sont grandes consommatrices d’eau et de produits chimiques et rejettent dans l’atmosphère de nombreux agents volatils, particulièrement nocifs pour la santé. www.ademe.fr/aquitaine/fichiers/etude/cov/enjeux_cov.pdf > " Sweatshop " signifie littéralement " atelier de la sueur ". Ce terme 100 % COTON, 100 % POLLUTION Quoi de plus naturel en apparence qu’un tee-shirt en coton ? Et pourtant… Pour le fabriquer, il faut commencer par cultiver la matière première. Le coton est grand consommateur d’engrais et de pesti cides, substances chimiques qui polluent et appauvrissent le sol. Malgré la mécanisation de la récolte, l’industrie cotonnière a encore recours à une main-d’œuvre bon marché. Vient ensuite l’étape de la teinture, chargée en produits chimiques et métaux lourds, très nocifs pour l’environnement. Puis celle de la confection. Les bandes de coton sont assemblées en usine pour devenir un tee-shirt. Rejets d’eaux usées, pollution de l’air et dépenses énergétiques sont autant de nuisances développées par l’industrie textile. bouteilles en plastique recyclées permettent de confectionner 1 pull en laine polaire www.tve.org/ho/doc.cfm?aid=422&lang=French > 60 LE COTON RESPONSABLE DE LA DISPARITION DE LA MER D’ARAL Jusque dans les années soixante, la mer d’Aral jouissait de ses 66 000 km2, de ses 40 000 t de poissons pêchés chaque année et de ses 550 000 ha de marécages et terres humides. Jusqu’au jour où l’ex-Union soviétique décréta l’Asie centrale zone de production de coton brut. Irrigation, prélèvement d’eau en quantités industrielles, utilisation de pesticides et d’engrais eurent bientôt raison de cette mer enclavée. Autour, 95 % des marais et des terres humides ont fait place à des déserts de sable et plus de 50 lacs d’une superficie de 60 000 ha se sont taris. Aujourd’hui réduite de moitié, la mer d’Aral est devenue le symbole de l’impact des cultures de coton intensives sur l’environnement. www.fao.org/ag/fr/magazine/9809/spot2.htm millions de tonnes de fibres habillent 3 milliards d’habitants CYCLE DE VIE D’UN TEE-SHIRT REJET RECYCLAGE MATIÈRES PREMIÈRES engrais énergie eau UTILISATION décolorants détergents eau désigne des usines ou des magasins employant des personnes dans des conditions difficiles : salaires TRANSPORT énergie pollution insuffisants, horaires abusifs, lieux insalubres et non-respect des droits élémentaires des travailleurs. EMBALLAGE papier plastiques déchets RÉUTILISATION TRAITEMENT énergie détergents teintures FABRICATION énergie déchets Toutes les étapes de la vie d’un tee-shirt ont un impact sur l’environnement : utilisation et pollution de l’eau, dépenses d’énergie, pollution de l’air, pesticides, teintures chimiques, détergents et déchets. BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER > Clean Clothes La campagne internationale Clean Clothe s appelle les marques et les distributeurs textiles à prendre des mesures concrètes et efficaces pour améliorer les très mauvaises conditions de travail qui règnent dans la confection des vêtements et des chaussures. Depuis son lancement, grâce à la participation du public, cette initiative a réussi à engager les entreprises dans cette voie. www.cleanclothes.ch LE CHANVRE , CULTURE DU NATUREL Opérant un retour en force dans le monde de la mode, le chanvre textile est une aubaine pour les agriculteurs : il pousse tout seul, sans engrais, ne demande que peu d’entretien, n’abîme pas les sols et se récolte facilement. Résultat : depuis plusieurs années, la plupart de ses produits dérivés sont certifiés bio. > La mode des nouvelles matières Certaines entreprises ont développé de nouvelles matières écologiques à base d’algues, de soja, de caséïne de lait, de bambou... Ingeo, une fibre synthétique naturelle issue de la distillation du sucre végétal depuis l’amidon de plantes comme le maïs, voit ses premières applications dans la mode haut de gamme avec le "jeaneur" italien Diesel et bientôt Versace Sport. D’autres fabriquent des vêtements à partir de produits naturels ou recyclés. En Chine, Bambro Textile travaille la fibre de bambou cultivé dans la province du Yunnan et développe toute une gamme de linge de maison tissé avec cette matière 100% naturelle et biodégradable. Depuis plu> Des grandes marques sieurs années, l’entreprise à la fibre naturelle Patagonia fabrique des Depuis quelques années, des liens textiles pulls en laine polaire se tissent entre les pays du Nord et du issue de bouteilles en Sud sur la trame d’un commerce équi- plastique recyclées. table. Par ailleurs, de grandes marques www.uic.fr/fr/3_futur/ sont entrées dans l’ère du développement emball06.htm durable. Certaines utilisent du coton bio ou du chanvre, d’autres, des traitements sans métaux lourds, d’autres encore assurent des conditions de travail acceptables. C’est le cas notamment des griffes Agnès B, Katherine Hamnet, Timberland ou H&M. www.earthfashion.com DU CÔTÉ DU PNUE > "SHOPPING FOR A BETTER WORLD" En 2003, le PNUE a lancé un appel auprès des différents professionnels de la grande distribution, de la mode et de la communication pour échanger et trouver ensemble de nouveaux débouchés "éthiques et écologiques" à la profession. www.uneptie.org/media/review/vol26no1/unep0103.pdf * QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE Pour les particuliers : > DEMANDER DES INFORMATIONS AU FABRICANT SUR LES MATIÈRES UTILISÉES ET LES CONDITIONS DE FABRICATION > PRIVILÉGIER LES MATIÈRES ET LES ARTICLES PRODUITS DANS LE PAYS D ’ ACHAT > ÉVITER LES VÊTEMENTS PRODUITS PAR DES ENTREPRISES QUI MAINTIENNENT DE MAUVAISES CONDITIONS DE TRAVAIL > RÉCUPÉRER , DONNER , ÉCHANGER LES VÊTEMENTS > CUSTOMISER POUR CHANGER , ADAPTER > LAVER AVEC PRÉCAUTION , CHOISIR DES DÉTERGENTS PEU POLLUANTS ET LIMITER LES QUANTITÉS UTILISÉES > BIEN ENTRETENIR LES VÊTEMENTS ET CHAUSSURES ( CIRER LE CUIR ...) Pour les entreprises et les collectivités : > PRIVILÉGIER LES TENUES DE TRAVAIL ET UNIFORMES RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT ET " ÉTHIQUEMENT CORRECTS " > FAVORISER LE COMMERCE DE PRODUITS VESTIMENTAIRES " ÉCOLOGIQUES " ( PAR DES AIDES À L ’ INSTALLATION ) > ORGANISER DES ÉVÉNEMENTS : DÉFILÉS , CONFÉRENCES , MARCHÉS DE NOËL AUTOUR DES TEXTILES ÉCOLOGIQUES > PRIVILÉGIER LES CADEAUX D ’ ENTREPRISES CERTIFIÉS ÉCOLOGIQUES ET LES ACTIONS DE SOLIDARITÉ > FAVORISER CERTAINS PAPIERS RECYCLÉS À BASE DE TEXTILES POUR EN SAVOIR PLUS Critères d’attribution de l’écolabel européen sur les produits textiles : http://europa.eu.int/comm/environment/ecolabel/pdf/infokit/new_2002/ textiles_fr_revised.pdf Écolabel européen pour les chaussures : http://europa.eu.int/comm/ environment/ecolabel/pdf/infokit/new_2002/footwear_fr_revised.pdf Collectif de l’éthique sur l’étiquette : www.ethique-sur-etiquette.org Vêtement made in..., article sur le site de Novethic : www.novethic.fr/novethic/site/dossier/index.jsp?id=23583 Vidéo en ligne, L’éclosion de la mode écologique : www.tvlink.org/templates/fr_v.cfm?id=65&video=43&lang=fr&dg=en Dossier environnement et textile, cuir et chaussures : www.citet.nat.tn/pdfs/dossier-je-textile-cuir.pdf Valorisation des cultures biologiques du coton et de l’économie alternative * : www.sustainablecotton.org Organisme de certification du coton biologique * : www.skal.com Vêtements en coton biologique : www.organiccottondirectory.net Marques de vêtements "écologiques" * : www.americanapparel.net www.patagonia.com * Sites en anglais TOURISME > 60 % le tour du monde les pieds sur terre du trafic aérien mondial est généré par le tourisme 4,4 4,4 1,4 Arrivées de touristes internationaux par régions du monde (en % de part de marché). OMT - janvier 2004 AUX TOURISME DURABLE CARAÏBES, LES BATEAUX DE CROISIÈRE REJETTENT PLUS DE 70 000 TONNES DE DÉCHETS CHAQUE ANNÉE. LES 3/4 DES Le tourisme durable est CORAUX DE LA un mode de développement de l’industrie PLANÈTE SE MEURENT, touristique qui préserve TOUCHÉS PAR LE les ressources locales, PHÉNOMÈNE DU améliore les conditions BLANCHIMENT. des habitants et l’intégrité culturelle du pays. Cette approche transversale s’applique à tous les types d’activités, d’opérations ou d’entreprises. Elle inclut notamment l’écotourisme, qui repose sur la découverte de la nature et des modes de vie des communautés locales et contribue de manière directe à la conservation de la nature. www.tourisme-durable.net Les objets-souvenirs réalisés à partir d’espèces protégées menacent la biodiversité. > 11 % du PIB mondial est représenté par le tourisme > Des retombées économiques qui échappent aux populations Si le tourisme engendre d’importants flux financiers, les retombées pour les populations locales sont parfois bien maigres. Une étude de Sustainable Living a montré qu’en Thaïlande 70 % des recettes du tourisme quittaient le pays. Une proportion qui atteint 40 % en Inde et 80 % dans les Caraïbes. www.oecd.org/document/2/0,2340,fr_2649_34389_1826136_ 1_1_1_1,00.html 15,8 > Pollution de l’air, de la terre et de la mer La multiplication des déplacements contribue à la pollution de l’air et augmente notamment les émissions de gaz à effet de serre. En 2003, 1,6 milliard de passagers, dont les deux tiers de vacanciers, ont été enregistrés au départ des aéroports. Par ailleurs, il arrive que les zones touristiques maîtrisent peu les techniques d’épuration et souffrent de pollution de l’eau. Aussi, le traitement des déchets de plus en plus nombreux devient souvent problématique, notamment dans certains sites naturels. http://europa.eu.int/comm/transport/air/environment/index_ fr.htm 5,2 Uniformisation et perte d’identité Le tourisme de masse peut modifier les coutumes locales. Sous la pression des visiteurs, rites, fêtes traditionnelles et pratiques religieuses se vident peu à peu de leur sens et sont relégués au rang d’attractions. Dans le même esprit, la volonté des voyageurs de retrouver leurs repères peut mener les autochtones à développer des prestations hybrides, bien éloignées de leurs traditions. http://portal.unesco.org/culture/fr/ev.php-URL_ ID=11408&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html Des impacts sociaux préoccupants Le développement du tourisme s’accompagne parfois d’un essor de la criminalité et de la prostitution des enfants et des jeunes femmes. Par ailleurs, le travail des enfants représente, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), 10 à 15 % de l’emploi mondial dans le secteur. www.ecpat-france.org 57,8 > Ressources naturelles et biodiversité menacées Lorsqu’ils sont des milliers à emprunter le même sentier, à admirer les fonds marins, à séjourner dans les mêmes lieux, les touristes ont un impact important sur les ressources naturelles. Aujourd’hui, le problème le plus crucial est celui de l’eau. Les infrastructures (golfs, piscines…) puisent des milliers de litres dans des réserves déjà faibles au sein de nombreux pays. Par ailleurs, récifs coralliens, forêts tropicales et autres écosystèmes fragiles souffrent du développement du tourisme. Selon l’organisation Ocean Planet, sur les 109 pays aux barrières de corail, 90 ont vu leurs récifs détériorés par les bateaux, les rejets d’égouts et le commerce du corail. Par une pression toujours croissante, la biodiversité est chaque jour un peu plus menacée. www.notre-planete.info/actualites/actu_228.php En tête des destinations, l’Europe se démarque très nettement. Elle a accueilli l’an passé 57,8 % des voyageurs, suivie par l’Asie et le Pacifique. www.world-tourism.org 11 Ils découvrent les pyramides d’Égypte ou le Taj Mahal. Touristes, ils voyagent pour le plaisir, le dépaysement, la détente, les affaires, ou pour rendre visite à leur famille ou à leurs amis. Toujours plus nombreux (694 millions en 2003), les touristes alimentent le premier secteur économique mondial, une industrie en pleine expansion : l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) prévoit 1,6 milliard de touristes en 2020. Avec de tels flux, cette activité commence à peser sérieusement sur l’environnement. Pollution de l’air, de la terre, de l’eau, surexploitation des ressources sont parmi les questions récurrentes. Les problèmes sociaux se multiplient, les populations locales devenant parfois la proie de voyageurs en quête d’exotisme. Mais ce secteur, qui emploie 250 millions de personnes dans le monde, peut également être un formidable outil de développement et contribuer à l’amélioration des conditions de vie des habitants, ainsi qu’à la protection des espaces naturels. Depuis quelques années, conscients de l’impact de la qualité des milieux naturels sur l’engouement pour les destinations touristiques, gouvernements, professionnels et associations se mobilisent. IMPACTS LE TOURISME DANS LE MONDE Près des trois quart des côtes méditerranéennes entre l’Espagne et la Sicile ont été défigurées par des complexes hôteliers. BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER > Tourisme durable : une initiative des tour-opérateurs > Tourisme partagé au Népal Depuis la venue du premier alpiniste en 1957, la région de l’Annapurna a fait du chemin. Destination la plus populaire du Népal, elle accueille chaque année 60 % des touristes venus visiter le pays. Particulièrement convoitée, cette zone a concentré tous les maux de la surfréquentation. Pour enrayer le phénomène, sous l’égide du King Mahendra Trust for Nature Conservation, le premier programme de conservation du Népal (ACAP) a été mis en place en 1986. Partage des terres et des ressources entre populations locales et touristes, opérations de conservation et de développement permettent de faire cohabiter autochtones et visiteurs. Un droit d’entrée garantit également la préservation de la région, et les populations, très impliquées dans le projet, sont ainsi sûres de bénéficier des retombées économiques de l’activité touristique. www.gonomad.com/helps/0010/clay_ annapurna.html * > Du bleu pour les côtes européennes Parmi les écolabels touristiques, le Pavillon bleu (Blue Flag) créé par la Fondation internationale pour l’éducation à l’environnement en 1985, a réussi à créer une dynamique autour de la préservation du littoral. Chaque année, le label récompense et valorise les communes et ports de plaisance qui ont fait preuve d’excellence dans la gestion globale de l’environnement. Le label est basé sur une série de critères : qualité de l’eau, information et gestion environnementales, sécurité et services. Attribué à 29 000 plages et ports de plaisance de 24 pays, il est étendu à de nombreux pays, en Afrique comme en Océanie, et chaque fois adapté aux réalités locales. www.pavillonbleu.org Intermédiaires entre les touristes et les structures d’accueil, les tour-opérateurs jouent un rôle fondamental dans l’industrie touristique. En facilitant l’accès aux services, en commercialisant des prestations clé en main, ils orientent les consommateurs vers un certain type de prestations. Réalisant que l’avenir de leur activité ne pouvait s’envisager que sous l’angle du durable, une vingtaine d’entre eux se sont regroupés en 2000 autour du réseau Tour Operators’ Initiative (TOI). L’objectif de ce réseau, soutenu par le PNUE, l’UNESCO et l’OMT, est d’aider ses membres à développer des pratiques respectueuses de l’environnement et des populations, de rassembler, d’échanger et de faire connaître les bonnes pratiques du tourisme durable. De la certification environnementale aux actions de soutien du patrimoine local, toutes les initiatives sont valorisées. www.toinitiative.org * DU CÔTÉ DU PNUE > PROMOUVOIR LE TOURISME DURABLE Parmi les objectifs du PNUE en matière de tourisme, la formation et la sensibilisation des acteurs et touristes tiennent une place importante. Guides techniques (bonnes pratiques pour la gestion de l’eau, des déchets, maîtrise de l’énergie dans les hôtels, initiatives volontaires du type écolabels...), conférences ou groupes de travail sont autant d’activités menées pour mettre en place les bases d’un tourisme durable. www.uneptie.org/pc/tourism * QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE Pour les particuliers : > SÉLECTIONNER LES PRESTATIONS EN TENANT COMPTE DE LEUR IMPACT SUR L ’ ENVIRONNEMENT , LA SOCIÉTÉ ET L ’ ÉCONOMIE LOCALE ( TOUR - OPÉRATEURS ET HÔTELS LABELLISÉS , STRUCTURES ENGAGÉES SUR LA PROTECTION DU SITE …) > SE RENSEIGNER , AVANT DE PARTIR , SUR LES COUTUMES LOCALES ET LES RESPECTER > RAPPORTER SES DÉCHETS DANS DES LIEUX OÙ L ’ ON EST SÛR QU ’ ILS SERONT RECYCLÉS ET PRÉFÉRER LES PILES RECHARGEABLES > UTILISER EAU ET ÉLECTRICITÉ AVEC MODÉRATION > FAVORISER LES ENTREPRISES ET PRODUITS LOCAUX ( GUIDES , SOUVENIRS ISSUS DE L ’ ARTISANAT …) > NE PAS COLLECTER NI EMPORTER DE SOUVENIRS ÉLABORÉS À PARTIR D’ESPÈCES PROTÉGÉES Pour les entreprises : > ORGANISER DES VOYAGES D’ENTREPRISE QUI RESPECTENT LES RÈGLES DU TOURISME DURABLE > IMPLIQUER LE COMITÉ D ’ ENTREPRISE , PROPOSER UN CATALOGUE D ’ ACTIVITÉS ÉTHIQUES POUR LES ADULTES ET LES ENFANTS > FAIRE PARTICIPER LE PERSONNEL À DES CHANTIERS ÉCOTOURISTIQUES ORGANISÉS PAR DES ONG Pour les collectivités : > FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DU TOURISME DURABLE PAR LA FORMATION DES ACTEURS , LA MISE EN PLACE D ’ AGENDAS 21 OU DE POLITIQUES APPROPRIÉES > FACILITER L’INSTALLATION DE STRUCTURES TOURISTIQUES DURABLES PAR LA MISE EN PLACE D ’ AIDES TECHNIQUES ET FINANCIÈRES > GÉRER L ’ ACCÈS AUX SITES TOURISTIQUES (BUS, PISTES CYCLABLES) ET AMÉLIORER LES PLANS DE CIRCULATION > METTRE EN PLACE DES JUMELAGES DE VILLES , AINSI QUE DES ÉCHANGES CULTURELS ET SCOLAIRES POUR EN SAVOIR PLUS Tourisme éthique et durable : Tourism Concern * : www.tourismconcern.org.uk Echoway : www.echoway.org Un test de voyage des Amis de la nature * : www.checkyourtravel.info/clever.asp?lang=en Organisations et réseaux : Global Reporting Initiative * : www.globalreporting.org Coalition for Environmentally Responsible Economics * : www.ceres.org Chaire Tourisme durable et transport de l’Institut néerlandais des études sur le tourisme et le transport (NHTV) de Breda * : www.sustainabletourism.nl Portail du tourisme durable * : http://destinet.ewindows.eu.org ICRIN, réseau international d’information sur les récifs coralliens * : www.coralreef.org Éducation et organisations d’étudiants : New Academy of Business, éducation pour l’entreprise responsable * : www.new-academy.ac.uk Oikos, association internationale d’étudiants pour le développement durable * : http://oikosinternational.org Déclaration de Québec sur l’écotourisme : www.world-tourism.org/ sustainable/IYE/quebec/francais/declaration_f.html * Sites en anglais