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ALIMENTATION
> 4 À 6 KG
de poissons
sauvages
réduits en farine
permettent de
produire 1 kg
de poissons
d’élevage
nourrir tout le monde sans affamer
la planète
Aujourd’hui, l’alimentation pose problème aux quatre coins de la planète. Alors que l’obésité est en pleine expansion
(+ 200 % en Grande-Bretagne, + 70 % aux États-Unis, + 16 % en France), 13 % de la population mondiale souffre de
sous-alimentation. Entre les deux, une logique de production de plus en plus industrialisée, des stratégies guidées
par le marché, des pays en développement touchés par la famine où les agriculteurs produisent plus pour l’export
que pour leurs propres besoins. En 2050, il faudra nourrir 3 milliards de bouches supplémentaires. Conformément
aux objectifs fixés par les Nations Unies, il s’agira au préalable de réduire de moitié le nombre de personnes sousalimentées. Un objectif qui pourrait être atteint avec plus d’équité dans la répartition des ressources, suffisantes
aujourd’hui pour nourrir l’humanité. Face à ces besoins croissants, l’agriculture, l’élevage et la pêche deviennent
de plus en plus intensifs. La course à la productivité se traduit par la surexploitation des ressources naturelles.
Scientifiques et industriels se pressent pour développer de nouveaux procédés et augmenter productions et
rendements. Engrais, pesticides, manipulations génétiques deviennent la norme d’une nouvelle forme d’agriculture.
Véritable industrie, l’agroalimentaire, qui produit, transforme et commercialise 70 % des denrées, est responsable
d’une grande partie des atteintes à l’environnement. Mais depuis quelques années, en marge de cette logique
industrielle, les initiatives se multiplient pour produire vert et consommer solidaire.
Sol, eau,
pesticides,
herbicides,
engrais, énergie,
semences
: LES IMPACTS DE L’INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE SUR L’ENVIRONNEMENT
Pâturage, terres,
eau, antibiotiques,
énergie
Papier, carton,
plastique, verre,
métaux, énergie
Transports,
carburants
> 12
LA
FRANCE,
LES ÉTATS-UNIS ET LE
JAPON SONT LES PLUS
GROS UTILISATEURS
cultures,
essentiellement
blé, riz, maïs et
pomme de terre,
nourrissent 80 %
de l’humanité
C’est en Afrique que l’agriculture rencontre
le plus de difficultés : la terre y est exploitée
afin de produire des cultures d’exportation
qui encouragent la croissance économique,
souvent au détriment des populations. Ainsi,
tous les moyens sont développés pour maintenir la productivité. Mais la dégradation des
sols, les difficultés d’alimentation en eau, la
propagation du sida et les inondations à répétition dues aux changements climatiques ont
encore fragilisé cette activité économique.
AU MONDE.
Énergie
TRANSFORMATION
Gaz à effet de serre,
problèmes de
gestion des engrais
AGRICULTURE DIFFICILE EN AFRIQUE
DE PESTICIDES
ELEVAGE
BÉTAIL/POISSONS
AGRICULTURE
Altération des sols,
contamination des
sols et des espèces,
propagation des
traitements à
l’ensemble des
espèces
Eau, nettoyage,
pasteurisation,
énergie
>
DE LA FOURCHE À LA FOURCHETTE
Dans les pays industrialisés, les emballages alimentaires
remplissent près des 3/4 des poubelles.
Effluents,
déchets
alimentaires
EMBALLAGE
Déchets solides
DISTRIBUTION
Gaz à effet de serre,
autres pollutions
liées aux transports,
destruction de
la couche d’ozone
CONSOMMATION
> 1,5
Déchets solides
L’industrie agroalimentaire, en faisant intervenir des processus de plus en plus complexes, exerce une forte pression sur les
ressources terrestres. L’emploi de substances chimiques, le développement des procédés de conservation et la multiplication des
étapes de transformation des produits provoquent de graves atteintes à l’environnement.
million
de litres d’eau
sont nécessaires
pour fabriquer
300 000 l de soda
OGM : PRUDENCE
Depuis les années quarante, la recherche a
abouti à la création d’espèces génétiquement
modifiées plus résistantes aux insectes et aux
maladies, parmi lesquelles le maïs, le soja ou
les tomates. Aujourd’hui, les OGM, semences
stériles, posent des problèmes de croisement
avec les espèces sauvages et pourraient nuire
à la biodiversité.
> LAperdPLANÈTE
chaque
année une surface
de terre fertile
équivalant à celle
de l’Irlande
> 25
À 35 KG
de céréales
sont nécessaires
pour produire
1 kg de viande
rouge
UNIFORMISATION DES CULTURES
Les nouvelles technologies agricoles, les
OGM et la commercialisation mondiale
des semences ont tendance à faire reculer
les traditions agricoles locales. Ainsi, au
Mexique, les Mayas avaient pour habitude de
faire pousser du maïs avec des haricots pour
obtenir un meilleur contrôle des parasites et
un rendement optimal. Aujourd’hui, les ÉtatsUnis transposent leurs modes de production
et réduisent des années de pratiques aussi
bien culturelles que naturelles.
UNE
FRAISE IMPORTÉE
PAR AVION ET ACHETÉE EN
FRANCE EN MARS
CONSOMME
24 FOIS PLUS
D’ÉNERGIE QUE LE MÊME FRUIT
ACHETÉ EN JUIN ET
CULTIVÉ LOCALEMENT.
LE REVERS DE LA MONDIALISATION
Madagascar a beau être le premier producteur mondial de vanille, un grand exportateur
de crevettes, de girofle et de café, il reste
parmi les pays les plus pauvres d’Afrique : les
agriculteurs produisent essentiellement pour
l’exportation.
IMPACTS
Perte de la biodiversité
Selon l’organisation Birdlife International, 1 espèce d’oiseau
sur 8 est menacée d’extinction dans le monde, du fait du
développement incontrôlé de l’agriculture et de la déforestation.
L’augmentation des surfaces agricoles au détriment des
prairies, des forêts ou des haies entraîne une réduction
drastique de la biodiversité. Dans le même
temps, l’uniformisation des produits appauvrit
le patrimoine génétique : selon l’Organisation
des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO), sur quelque 6 300 races
d’animaux domestiques, 1 350 sont menacées
d’extinction et 2 races domestiques sont
perdues chaque semaine.
www.fao.org/biodiversity/index.asp?lang=fr
Sols de moins en moins fertiles
La dégradation des sols entraîne une réduction importante
de la capacité productrice de la terre. Aujourd’hui, mal
ou trop exploitées, près de 40 % des surfaces agricoles
font l’objet d’une baisse de fertilité. Ainsi, chaque année,
5 à 6 millions d’hectares de cultures dans le monde sont
abandonnés. La surproduction, la mauvaise gestion des terres
et de l’eau, la déforestation, la désertification, l’absence de
rotation des cultures, le recours excessif aux engrais et autres
produits chimiques et l’emploi d’un matériel agricole inadapté
comptent parmi les principaux responsables de cette baisse de
qualité. www.ecaf.org/frances/First.html
Aliments empoisonnés
La pollution d’origine agricole et l’emploi de divers pesticides
ont des répercussions sur la santé : intoxications aiguës
ou effets chroniques, cancers ou maladies causées par
les agents pathogènes du fumier transmis par l’eau... Les
aliments ingérés peuvent également représenter un danger
pour l’homme, notamment s’ils contiennent certaines doses
de métaux lourds ou nocifs pour l’organisme, à l’instar du
plomb. Le plus souvent, ce sont les légumes eux-mêmes
qui atteignent des records de concentration de produits
chimiques (nitrates, par exemple).
www.inra.fr/internet/produits/
dpenv/decloc17.htm
L’INDUSTRIE
www.inspq.qc.ca/domaines/
environnementtoxicologie/
pesticidespollutionagricole.
asp?d=3&d3=5
> 1/4
AGROALIMENTAIRE
CONSOMME JUSQU’À
15 %
DE L’ÉNERGIE TOTALE PRODUITE
DANS LES PAYS INDUSTRIALISÉS
POUR LA TRANSFORMATION,
L’ACHEMINEMENT ET LA
DISTRIBUTION DES
Les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage représentent un marché
colossal, tant sur le plan économique que sur celui de l’emploi.
>
de la nourriture
produite est
jetée sans être
consommée
Eaux souillées
Le secteur agricole est le plus gros consommateur d’eau
au monde : il utilise les trois quarts des ressources. La
course à la production a conduit à généraliser l’emploi
de produits de synthèse. De 1972 à 1988, l’utilisation
d’engrais a augmenté en moyenne de 3,5 % par an
dans le monde. Ainsi, chaque année, plus de
4 millions de tonnes de produits chimiques
sont dispersés dans la nature. Réglementé
dans certains pays, l’emploi d’engrais et de
pesticides reste incontrôlé dans d’autres. En
1995, 16 500 tonnes de pesticides indésirables
ou interdits ont été recensées dans 49 pays
d’Afrique et du Proche-Orient. On les retrouve
dans les sols, les cultures voisines et, la plupart
du temps, dans les nappes phréatiques et les cours
d’eau. Exemple d’impact : l’abondance de nitrates entraîne
un phénomène d’eutrophisation (prolifération d’algues qui
asphyxie la faune aquatique). Un problème qui n’épargne
pas les pays du Nord, tels la France, les Pays-Bas ou les
États-Unis.
www.fao.org/docrep/003/t0800f/t0800f0a.htm
DENRÉES.
BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER
Un peu partout dans le monde, des alternatives à l’agriculture industrielle voient le jour : l’agriculture biologique,
les conventions internationales, les réseaux locaux d’échanges entre le monde agricole et les citadins et
l’adaptation de pratiques ancestrales comptent parmi les initiatives les plus pertinentes dans ce domaine.
> Agriculture biologique
Il existe, de par le monde, différents types d’agriculture qui possèdent
chacun ses performances et ses particularités : l’agriculture intensive,
productiviste et grande consommatrice d’engrais et de pesticides ;
l’agriculture biologique, qui exclut les traitements chimiques ;
l’agriculture biodynamique, sensible aux influences de la terre et du
ciel ; la culture hydroponique, qui se passe de terre au profit de l’eau...
LES LABELS DE QUALITÉ
La plupart des pays ont développé leurs
propres labels pour garantir la qualité de
la filière alimentaire. Cahiers des charges
et déclarations permettent d’évaluer leur
pertinence.
QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE
Pour les particuliers :
> PRÉFÉRER LES CIRCUITS
PROXIMITÉ AUX SUPERMARCHÉS
DES PRODUITS DE SAISON
>
L’agriculture biologique est un mode de
production respectueux des équilibres
écologiques et de l’autonomie des
agriculteurs. Elle se distingue par des
méthodes fondées sur la non-utilisation
de produits chimiques de synthèse, le
recyclage des matières organiques,
la rotation des cultures et la lutte
biologique contre les insectes et les
maladies. L’élevage, de type extensif, fait
appel aux médecines douces et respecte
le bien-être des animaux. Actuellement,
l’agriculture biologique est pratiquée
Pour éviter de déverser pesticides et insecticides, dans une centaine de pays et couvre
la lutte biologique intégrée consiste en l’introduction près de 24 millions d’hectares. Au hitd’espèces animales ou végétales pour empêcher l’invasion
des parasites. Les coccinelles s’attaquent aux cochenilles. parade des surfaces agricoles bio :
Le hérisson s’en prend aux chenilles, limaces et souris. l’Australie (10 millions d’hectares), suivie
Les capucines concentrent les pucerons…
par l’Argentine (3 millions) et l’Italie
(1,2 million).
> Convention de Rotterdam
www.inti.be/ecotopie/bio.html
Le PNUE et la FAO ont conjugué leurs www.agencebio.org
efforts pour réduire l’utilisation de http://europa.eu.int/comm/
substances chimiques dans l’agriculture. agriculture/qual/organic/index_fr.htm
Cette coopération a conduit à l’adoption,
en 1998, de la convention de Rotterdam
sur le commerce de ces produits
dangereux, dont les effets sur
l’environnement et la santé peuvent
être très graves. Désormais, tout pays
importateur doit donner son accord, en
connaissance de cause, avant que des
produits chimiques puissent franchir
ses frontières. Cette convention, qui
porte actuellement sur 27 pesticides,
Belle des Brunetières, Markichta Gehesia, Noir de
a pour objet de protéger les États ne Tartarie, pour les cerisiers, Espéranza, Frida, Haida
pour
les framboisiers, appartiennent au patrimoine des
disposant ni des connaissances, ni des
variétés fruitières anciennes. Peu d’entre elles sont
équipements leur permettant de les connues et moins encore commercialisées. Pourtant,
leur diversité et leur rusticité leur permettent de
manipuler sans risques.
s’adapter aux différentes contraintes physiques et
www.fao.org/ag/fr/magazine/0205sp2.htm climatiques et de résister aux maladies.
LES DIFFÉRENTS MODES D’AGRICULTURE
>
ACHETER
EN
>
COURTS
>
DE
DISTRIBUTION
ET
LE
COMMERCE
FAVORISER LE COMMERCE ÉQUITABLE
>
DE
ACHETER
PRIVILÉGIER LES PRODUITS LES MOINS EMBALLÉS
QUANTITÉ
NÉCESSAIRE
ET
ÉTIQUETTES ET VÉRIFIER LA PROVENANCE
>
SUFFISANTE
>
ÉTUDIER
LES
QUESTIONNER LE COMMERÇANT
> ADOPTER UNE ALIMENTATION SAINE ET ÉQUILIBRÉE
> Alliances entre paysans, écologistes
et consommateurs
>
Associations de consommateurs, organisations agricoles, associations écologistes et élus travaillent de concert
pour promouvoir la consommation de
produits de qualité et le développement d’une agriculture écologique.
Les structures encouragent une production mesurée, généralement biologique,
diversifiée dans le choix des espèces.
La démarche s’accompagne souvent
d’une aide à la réinsertion et d’un soutien
aux personnes en difficulté. Parmi les
initiatives les plus pertinentes : la mise
en place d’un système de commande
à l’avance des denrées agricoles par
les consommateurs, afin que les agriculteurs ne produisent que les quantités
requises.
www.alliancepec.org
LES
Pour les entreprises du secteur :
> ÉTUDIER LE CYCLE DE VIE DES PRODUITS (VOIR FICHE ÉCO-CONCEPTION)
> DÉVELOPPER POUR CHAQUE ÉTAPE UN CODE DE BONNE CONDUITE AFIN
DE RÉDUIRE LA CONSOMMATION D ’ EAU , D ’ ÉNERGIE , DE PRODUITS CHIMIQUES ,
TRANSPORTS ET LES EMBALLAGES > ÉNONCER SES ENGAGEMENTS PAR
UNE DÉCLARATION ENVIRONNEMENTALE ET FAIRE ÉTAT DES ACTIONS MENÉES DANS UN
RAPPORT
Pour les collectivités et/ou les entreprises :
> DÉVELOPPER LA FILIÈRE BIO (DANS LES CANTINES ET LA RESTAURATION PUBLIQUE)
> DONNER DES INFORMATIONS SUR LES ORIGINES DES PRODUITS > DÉVELOPPER
LES JARDINS FAMILIAUX > MENER DES ACTIONS DE
SENSIBILISATION DES ENFANTS À LA CONNAISSANCE
DE L ’ AGRICULTURE , DE LA PÊCHE ET DE L ’ ÉLEVAGE
>
AMÉNAGER DES JARDINS POTAGERS DANS LES
ESPACES VERTS
>
AIDER LES AGRICULTEURS À
SE DIVERSIFIER ( GÎTES , TABLES D ’ HÔTES , ACCUEIL
À LA FERME )
>
INFORMER SUR LES QUALITÉS
NUTRITIONNELLES DES PLATS PROPOSÉS
COMMERCE ÉQUITABLE
> Le système waru-waru
L’histoire du commerce équitable
commence dans les années soixante
Au Sud du Pérou, dans le département
en Angleterre et aux Pays-Bas, à l’initiative
de Puno (entre 3 800 et 5 000 m d’ald’organisations non gouvernementales.
titude), où sécheresse, inondations
Généralisé aujourd’hui à l’ensemble des pays
et gelées sont fréquentes, les
occidentaux, ce nouveau système solidaire ne cherche
plus le profit maximal, mais le respect des droits de
agents de développement et les
l’homme et de l’environnement et la qualité des produits.
agriculteurs ont redonné vie à un
Le prix est fixé pour permettre aux producteurs et aux
système agricole local vieux de
coopératives de mieux répondre à leurs besoins fondamentaux
3 000 ans. Abandonné au temps
(santé, éducation, logement) et d’investir dans le développement
des Incas et redécouvert récemde leurs communautés. La vente s’opère sans intermédiaire ;
ment
par des archéologues, le
en contrepartie, le producteur s’engage à fournir un produit
de qualité, à respecter les normes sociales établies par
waru-waru utilise des plateformes
l’Organisation internationale du travail et à consacrer
de terre surélevées et entourées
une partie du produit de la vente à des projets de
de fossés pour collecter et
développement. Le commerce équitable entend
conserver l’eau, extraire les sels et
intervenir comme une alternative au commerce
créer
un microclimat favorable aux
international traditionnel et rétablir l’équilibre
cultures. Aujourd’hui, les agriculteurs
Nord-Sud.
ont ainsi converti plus de 7 000 hectares
www.commercequitable.org
POUR EN SAVOIR PLUS
Organisation des Nations Unies
pour l’alimentation et l’agriculture, département de l’agriculture :
www.fao.org/ag/fr/default.htm
Portail français de l’agriculture et de la pêche :
www.wagri.fr
Réseau agricole et agroalimentaire québécois :
www.agrireseau.qc.ca
Institut international de la recherche sur les politiques alimentaires :
www.ifpri.org
Portail d’information sur les domaines agricoles :
www.lavoieagricole.ca
Élevage, environnement et développement (LEAD) :
www.virtualcentre.org/fr/main.asp
Information et annuaire agricole-agroalimentaire :
www.agrisalon.com
Agriculture et agroalimentaire Canada :
www.agr.gc.ca
pour la production de pommes de terre,
de quinoa et d’orge. Les rendements
de pommes de terre atteignent 10 tonnes par hectare, et les revenus par
habitant ont plus que doublé. Le waruwaru est un exemple de ce que la FAO
dénomme les " Systèmes ingénieux du
patrimoine agricole mondial (SIPAM) ",
qui "tirent parti des processus écologiques naturels au lieu de les combattre".
Aujourd’hui, la FAO et divers partenaires
veulent promouvoir au niveau international la reconnaissance, la conservation et la gestion durable des SIPAM.
www.fao.org/ag/fr/magazine/
0211sp1.htm
> Initiative pour une agriculture durable
Les principaux acteurs de l’industrie
agroalimentaire - Danone, Nestlé, Unilever, Findus, Kraft, Mac Donald’s… - ont
créé une plateforme afin de soutenir
et de promouvoir à travers le monde le
développement d’une agriculture durable
en coopération avec leurs différents
secteurs partenaires. La Sustainable
agriculture initiative (SAI-Platform),
basée à Genève, définit l’agriculture
soutenable comme une "manière productive, concurrentielle et efficace de
produire les matières premières agricoles, tout en protégeant et améliorant
l’environnement et les conditions sociales et économiques des communautés
locales".
www.saiplatform.org *
> Le Codex Alimentarius
La commission du Codex Alimentarius est une organisation bicéphale qui
repose sur la FAO et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont la vocation
est de subvenir au besoins alimentaires
humains de la planète. Son but est de
protéger la santé des consommateurs
et de promouvoir des pratiques loyales dans le commerce international. La
commission se base sur l’évaluation
scientifique pour définir des normes sur
la sécurité et sur la qualité des produits
alimentaires. Elles concernent aussi bien
les aspects d’hygiène alimentaire, de nutrition et d’étiquetage que les questions
qualitatives. Le Codex regroupe 169 États
membres.
www.codexalimentarius.net *
Centre de coopération internationale en recherche agronomique :
www.cirad.fr
La FAO et l’agriculture biologique :
www.fao.org/organicag
Comité interprofessionnel des produits de l’aquaculture :
www.latruite.com
Vétérinaires sans frontières :
www.vsf-france.org
Réseau sur le développement rural et la sécurité alimentaire :
www.rdfs.net
Aquastat, système d’information de la FAO sur l’eau et l’agriculture : :
www.fao.org/ag/agl/aglw/aquastat/main/indexfra.stm
* Sites en anglais
DU CÔTÉ DU PNUE
> UN SITE INTERNET POUR UNE AGRICULTURE DURABLE
Le PNUE a développé un site Internet sur les enjeux et les problèmes posés par l’industrie agroalimentaire.
Véritable outil de discussion, de formation et de transmission des expériences, il a pour objet d’aider
entreprises et collectivités à mettre en place des programmes agricoles durables en accord avec les
principes de Rio.
www.agrifood-forum.net *
EAU
DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE
à utiliser avec précaution
>
Une fuite gaspille
plusieurs dizaines de
litres par jour.
Vue du ciel, à des milliers de kilomètres, elle est toute bleue... Recouverte aux trois quarts d’eau, la Terre semble à
l’abri de la soif. Pourtant, l’eau demeure une ressource rare et mal partagée. Répartie entre mers et océans, l’eau
salée représente 97,5 % des réserves mondiales. L’eau douce, quant à elle, est en majeure partie retenue par les
glaciers et les neiges éternelles, et donc difficilement exploitable. Restent les lacs, rivières, nappes phréatiques et
autres nuages, soit moins de 0,01 % du stock d’eau accessible de la planète. Indispensable au développement des
activités humaines, l’eau est utilisée aussi bien dans l’agriculture (70 %) que dans l’industrie (22 %, comprenant
la part consacrée à la production d’électricité hydraulique et nucléaire) ou dans le cadre d’un usage domestique
(8 %). Une dizaine de pays, Canada et Brésil en tête, se partagent les deux tiers des réserves d’eau douce, tandis
qu’une trentaine, en Afrique pour la plupart, souffrent régulièrement de pénuries. Lorsqu’elle ne manque pas,
l’eau est souvent polluée : agriculture intensive, déchets industriels, détergents domestiques... autant de facteurs
qui en altèrent la qualité. Résultat : les eaux souillées tuent des millions de vies chaque année. Dans les pays en
développement (PED), elles sont responsables de 80 % des maladies et décès. Aujourd’hui, plus d’un milliard de
personnes n’ont pas encore accès à une source d’eau potable et 2,4 milliards d’êtres humains ne disposent pas
d’un assainissement approprié. Les victimes sont presque invariablement les plus pauvres. En 2000, à l’occasion
du Sommet du millénaire, les gouvernements se sont donné 15 ans pour réduire de moitié le nombre des individus
privés d’eau. "De l’eau pour tous" est devenue une des priorités de la communauté mondiale.
> 6L
par minute :
c‘est le débit
moyen d’un
robinet
20 % DES
10 000 ESPÈCES
DE POISSONS D’EAU
DOUCE DANS LE MONDE
SONT MENACÉES
D’EXTINCTION.
> 1 500 L
L‘EAU DISPONIBLE PAR SOUS-RÉGION, EN 2001 (en m3/personne/an)
d’eau sont
nécessaires
pour cultiver
1 kg de blé,
30 000 l
pour fabriquer
un écran
de télévision
<1 000
catastrophiquement faible
1 000 à 2 000
très faible
2 000 à 5 000
faible
5 000 à 10 000
moyen
Sans cesse en augmentation, le trafic routier
mondial et la production de biens et services
rejettent chaque année plus de 30 milliards de
tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. En conséquence, la température sur
Terre augmente, le climat de déregle et décuple
la fréquence des catastrophes naturelles. Dans
l’hémisphère nord, les précipitations deviennent irrégulières et plus violentes, tandis que
les régions équatoriales voient se multiplier
typhons, tornades et autres phénomènes
extrêmes. Depuis une cinquantaine d’années,
le nombre de catastrophes hydrométéorologiques
(causées par l’eau et les conditions météorologiques) a considérablement augmenté. Inondations et crues soudaines ont modifié la structure des cours d’eau, bouleversé les paysages
et occasionné la mort de milliers d’habitants.
À un rythme plus lent, ce sont des changements pérennes qui s’opèrent. L’accélération
de la fonte des glaciers provoque une montée
du niveau de la mer. La déforestation et le
déséquilibre hydrique climatique de certaines
régions font avancer le désert, accentuant une
aridité déjà dramatique. Soumis à des précipitations de plus en plus rares et aléatoires,
ces espaces deviennent impropres à la vie...
Le changement climatique est responsable
de près de 20 % de l’aggravation de la pénurie
d’eau dans le monde.
www.uicn.org/places/medoffice/cdcambio_
climatico/index_fr.html
www.ec.gc.ca/water/fr/info/pubs/fs/f_fsa9.htm
www.enpc.fr/fr/formations/ecole_virt/traveleves/cc/cc0102/impacts/impacts.htm
LES CULTURES
DE PRIMEURS EN
ZONE ARIDE DESTINÉES À
L’EXPORTATION ÉPUISENT
L’EAU TROP RARE DES
NAPPES PHRÉATIQUES
LOCALES.
Source : GEO-3, PNUE
Par ruissellement, les engrais azotés des terres agricoles se
retrouvent dans les lacs et les rivières. Phosphates et nitrates
favorisent la prolifération rapide des algues qui, en consommant
l’oxygène disponible, étouffent poissons et organismes aquatiques. On parle alors d’eutrophisation.
>
10 000 à 20 000
élevé
> 20 000
très élevé
ZONES HUMIDES MENACÉES
>
On pourrait penser que la
pluie renforce les réserves.
Mais la quantité d’eau disponible sur terre est constante.
L’eau qui circule est toujours
la même : seules les étapes
du cycle changent.
>X7
Ces dernières années, les zones humides
- mares ou marais - ont largement souffert
des pratiques agricoles et de l’urbanisation.
Au XXe siècle, 50 % d’entre elles ont purement et simplement disparu. Peu
2
considérés, ces espaces jouent
MILLIONS
DE
pourtant un rôle fondamental
TONNES DE DÉCHETS
dans l’équilibre des écosystèmes. En assurant le contrôle SONT DÉVERSÉES CHAQUE
naturel des crues et l’épuraJOUR DANS LES LACS,
tion des eaux stagnantes, ainsi
LES RIVIÈRES ET LES
qu’en "piégeant" le carbone, ils
RUISSEAUX.
permettent de limiter les inondations et les pollutions dues au ruissellement. Depuis 1971, la convention
de Ramsar assure la protection des zones
humides et des espèces qu’elles renferment.
www.ramsar.org/indexfr.htm
Au XXe siècle, la
demande en eau
a été multipliée
par 7
CONSOMMATION
QUOTIDIENNE D’EAU
:
= 425 L
EUROPÉEN = 200 L
PALESTINIEN = 70 L
HAÏTIEN = 40 L
AMÉRICAIN
> 300
> 82 000
c’est la superficie,
en km2, du plus
grand lac d’eau
douce du globe,
le lac Supérieur,
situé en Amérique
du Nord
La " corvée d’eau "est généralement dévolue aux femmes.
En Afrique, le trajet moyen de la cruche au puits est de
6 km. Pendant qu’elles font la queue pour remplir leur jarre,
les fillettes ne vont pas à l’école. L’accès à l’eau et à son
assainissement constitue donc un droit fondamental pour
l’égalité face à l’éducation.
>
conflits liés à
l’eau ont été
recensés
par l’ONU
D’ICI
2020,
LA QUANTITÉ D’EAU UTILISÉE
DEVRAIT AUGMENTER DE
40 %.
POUR SATISFAIRE LES BESOINS DE
LA COMMUNAUTÉ MONDIALE,
IL FAUDRAIT ALORS EN CONSACRER
17 % DE PLUS À LA
PRODUCTION VIVRIÈRE.
IMPACTS
L’agriculture, grande consommatrice d’eau
Les trois quarts de l’eau douce prélevée dans les lacs, rivières
et autres nappes phréatiques sont consacrés à l’agriculture. Le
développement des techniques d’irrigation a en effet permis
d’augmenter considérablement les surfaces cultivées dans le
monde. Au cours des 30 dernières années, la superficie irriguée
est passée de moins de 200 millions à plus de 270 millions
d’hectares. Dans le même temps la consommation d’eau a
augmenté de 1 000 km3. Aujourd’hui, 40 % de la production
vivrière mondiale doit son existence à cette forme d’arrosage.
Pourtant, l’irrigation n’est pas toujours efficace. Et souvent, la
proportion d’eau atteignant effectivement la plante ne dépasse
pas les 30 ou 50 %. Un gaspillage immense qui fragilise les
nappes phréatiques locales.
Détérioration de la qualité de l’eau
Dans les régions où elle abonde, l’eau est souvent polluée. Parmi
les coupables, on trouve les rejets d’eaux usées non traitées,
les évacuations chimiques des usines ou encore les produits
phytosanitaires. Une grande partie de cette pollution provient
également du ruissellement des pluies sur les terres cultivées,
charriant engrais chimiques et pesticides, ou de l’écoulement de
l’eau en zones urbaines. Aujourd’hui, la Commission mondiale
de l’eau sonne l’alarme : "plus de la moitié des grands fleuves
sont gravement touchés et pollués, entraînant une dégradation
ou un empoisonnement de leur écosystème, compromettant la
santé et les moyens d’existence des hommes qui en dépendent".
www.worldwatercouncil.org *
www.fao.org/docrep/w2598e/w2598e07.htm *
www.ec.gc.ca/water/fr/manage/poll/f_poll.htm
Cours d’eau aménagés
Pour optimiser l’eau, aménager rationnellement le territoire, et
assurer les ressources nécessaires à l’irrigation, à la production
d’hydroélectricité et aux utilisations ménagères, la construction
de barrages et la canalisation des cours d’eau sont devenues des
pratiques courantes. Quelque 60 % des 227 principaux fleuves de
la planète sont ainsi dérivés. Si la multiplication de ces structures
a permis d’augmenter la production vivrière et électrique, les
retenues ont également déplacé 40 à 80 millions de personnes,
modifié les écosystèmes d’eau douce et bouleversé la faune
aquatique. Les bords de fleuve, autrefois non constructibles
pour servir de zones tampon en cas de crue, ont été supprimés
au profit d’espaces artificialisés. Ces bouleversements ont
occasionné la multiplication de catastrophes pourtant dites
"naturelles".
www.oieau.org/amont-aval/guide
Les maladies de l’eau insalubre
Si l’homme peut subsister plusieurs semaines sans manger, il ne
peut rester plus de 4 jours sans boire. Chaque année, les maladies
d’origine hydrique tuent plus de 5 millions de personnes. On
estime à 6 000 le nombre d’enfants qui décèdent chaque jour en
raison du manque d’hygiène ou d’un système d’assainissement
défaillant. Parmi les affections les plus courantes, le paludisme
continue de faire des ravages. 100 millions de personnes sont
touchées par la maladie, qui tue chaque année 1 à 2 millions
d’individus. Dans le même temps, on déplore près de 4 milliards
de cas de diarrhée, occasionnant 2,2 millions de morts.
www.who.int/water_sanitation_health/diseases/en *
Tonnes de plastique pour l’eau en bouteille
Le commerce de l’eau en bouteille est florissant. Réputée pure,
riche en sels minéraux et excellente pour la santé, l’eau minérale
prend le pas sur celle du robinet. Pourtant, selon l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la plupart
des eaux municipales sont aussi bonnes que celles qui sont mises
en bouteille. Elles sont également moins polluantes : chaque
année, 1,5 million de tonnes de plastique sont produites pour ce
seul secteur. Une fabrication qui, de plus, occasionne des déchets,
et dont l’exportation fait appel aux transports, produisant des gaz
à effet de serre. www.who.int/docstore/water_sanitation_
health/gdwq/updating/draftguidel/draftchap87b.htm *
Rejets industriels
Les besoins en eau de l’industrie restent très nettement
inférieurs à ceux de l’agriculture. Le problème de ce secteur se
situe davantage du côté des rejets. L’eau y est essentiellement
consacrée au nettoyage ou au refroidissement. Elle est donc
polluée à 80 % par les produits utilisés ou les déchets inhérents à
la fabrication et rejetée, souvent sans traitement, dans la nature.
Les produits chimiques (acides, solvants, etc.) se retrouvent ainsi
dans les eaux souterraines et de surface.
www.cypres.org/html/body_pollution_de_l_eau.html
www.techniques-ingenieur.fr/affichage/dispintro.
asp?ngcmId=G1210
BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER
Modifier les techniques d’irrigation, réparer les fuites, réduire le gaspillage, adapter les comportements aux
réalités géographiques... Il existe, de par le monde, mille et une possibilités d’économiser l’eau tout en satisfaisant
la demande des populations.
> Réseau international de centres de
production propre
> Le programme WASH
À la suite d’une explosion démographique sans précédent, la capitale
Tegucigalpa compte aujourd’hui près
de 850 000 habitants, dont la moitié se
concentre dans les quartiers périurbains. Grâce à un partenariat entre
l’UNICEF (United Nations Children’s
Fund), l’administration nationale de
l’eau et des eaux usées et les collectivités locales, un programme d’adduction d’eau a été mis en place dans
les banlieues. En 10 ans, le projet a
permis à 150 000 habitants de ces
quartiers de bénéficier d’eau potable,
tout en mobilisant l’ensemble des acteurs. La communauté locale fournit
main d’œuvre et matériaux, paie l’eau
et récupère son investissement par un
système de taxes appliqué aux contribuables. Elle assure également l’entretien courant des installations. L’administration et l’UNICEF apportent quant à
eux un appui technique et financier.
www.unicef.org/wes *
Il y a une dizaine
d’années, en Afri- Afin de réduire consommation et polluque du Sud, près de tion de l’eau dans le domaine industriel,
12 millions de person- le PNUE et l’Organisation des Nations
nes étaient encore Unies pour le développement industriel
privées d’un accès (UNIDO) ont mis en place un réseau inà l’eau potable. Dans ternational de 24 centres de ressources
les zones rurales en sur les modes de production propre
particulier, cette po- au sein des pays en développement.
pulation devait, cha- Objectif : transférer les savoir-faire,
que jour, parcourir dispenser des formations spécifiques
des dizaines de kilomètres pour attein- et trouver collectivement les solutions
dre une source, une rivière ou un puits. à chaque problème. Ces centres ont
En 1994, le nouveau gouvernement donné le jour à de nombreuses initiatis’est lancé dans un vaste programme ves. Ainsi, en Corée, 8 à 10 tonnes d’eau
d’accession à l’eau. Parallèlement sont économisées par tonne de coton
aux actions menées pour approvision- produit, grâce à de nouveaux procédés
ner les villages, une grande campa- de teinture. Au Costa Rica, 47 pistes
gne de sensibilisation a été engagée d’amélioration ont été définies afin de réduire les prélèvements d’eau dans
pour prévenir les épidémies.
le secteur agroalimentaire. En
Le programme WASH
KIRIBATI, NAURU ET
Ouganda, le changement
(WAter, Sanitation and
SAINTE-LUCIE, ÎLES DES
des techniques de conHygiene for all : eau,
BAHAMAS ET DES CARAÏBES,
servation du poisson a
assainissement et hyONT DÉVELOPPÉ DES SYSTÈMES
permis de réduire de
giène pour tous) vise
D’ADDUCTION D’EAU DOUBLE. UN
30 % la consommation
à sensibiliser l’opiTUYAU ACHEMINE L’EAU POTABLE
d’eau.
nion, à modifier les
DESTINÉE À LA CONSOMMATION,
www.uneptie.org/pc/cp *
comportements et à
UN AUTRE APPROVISIONNE LES
faire figurer en bonne
TOILETTES EN EAU SALÉE.
place sur l’agenda politique les questions d’assainissement, d’hygiène et
d’accès à l’eau potable. Déclinée dans
tout le pays, cette campagne a donné
des résultats très encourageants, qui
lui ont valu d’être étendue à l’ensemble
de la communauté internationale lors
Divers procédés naturels permettent de filtrer les eaux
du sommet de Johannesburg en 2002.
usées, grâce aux échanges avec les plantes telles que le
www.wsscc.org *
bambou et les jacinthes d’eau.
>
> Accès à l’eau au Honduras
CULTURE HYDROPONIQUE
Se passer de terre pour cultiver les plantes
dans l’eau seule : tel est le principe de la
culture hydroponique. Cette technique n’est pas
nouvelle : elle était déjà utilisée par les peuples
de l’Inde ou du Pérou, qui cultivaient ainsi la
surface des lacs de montagne. Ce procédé, tout
comme l’aquaponie, qui l’associe à l’élevage
de poissons, constitue une alternative intéressante à l’agriculture traditionnelle.
www.ag.uiuc.edu/vista/html_pubs.html *
www.carbon.org *
QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE
Pour les particuliers :
> RÉDUIRE LA CONSOMMATION À LA SOURCE > PRÉFÉRER LES DOUCHES AUX BAINS
> DÉTECTER LES FUITES ET LES RÉPARER AU PLUS VITE > NE PAS LAISSER COULER
L ’ EAU INUTILEMENT PENDANT LE BROSSAGE DE DENTS , LA VAISSELLE , ETC . > ÉQUIPER
TOILETTES ET ROBINETS DE RÉDUCTEURS DE CONSOMMATION > ÉVITER L ’ UTILISATION
DE PRODUITS MÉNAGERS CHIMIQUES OU DANGEREUX ET LEUR PRÉFÉRER LES PRODUITS
> NE JETER LES PRODUITS TOXIQUES NI DANS LA NATURE NI DANS LES
; PORTER PEINTURES, VERNIS OU SOLVANTS À LA DÉCHETTERIE > RÉDUIRE
LES DOSES DE DÉTERGENTS DES LAVAGES > RESPECTER LES NORMES POUR LES
RACCORDEMENTS À L ’ ÉGOUT ET LA CONSTRUCTION DE FOSSES SEPTIQUES > RÉCUPÉRER
L ’ EAU DE PLUIE POUR L ’ ARROSAGE ET CERTAINS LAVAGES > PRÉFÉRER LES PLANTES
LOCALES OU PEU GOURMANDES EN EAU > REMPLACER LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES
CHIMIQUES PAR DES SUBSTANCES BIODÉGRADABLES OU D ’ AUTRES MÉTHODES NATURELLES
(VOIR FICHE LOISIRS) > RESPECTER L’EAU LORS DE VOYAGES DANS LES PAYS CHAUDS
(VOIR FICHE TOURISME)
NATURELS
ÉGOUTS
Pour les entreprises :
> METTRE EN PLACE DES PLANS ENVIRONNEMENTAUX DE RÉDUCTION DE LA CONSOMMATION
D ’ EAU ( FIXER DES OBJECTIFS COLLECTIFS ) > TRAITER L ’ EAU AVANT REJET , INSTALLER
DES SYSTÈMES NATURELS D ’ ÉPURATION SUR LES TERRAINS , PRIVILÉGIER LES ESPÈCES
LOCALES ET PEU GOURMANDES EN EAU DANS LES ESPACES VERTS , ÉVITER LE GAZON
EN ZONES SÈCHES > DANS LE DOMAINE INDUSTRIEL , UTILISER L ’ EAU EN CIRCUIT FERMÉ
OU LA REMPLACER PAR DE L ’ AIR PULSÉ ; CHOISIR LES PRODUITS LES MOINS POLLUANTS
ET CONTRÔLER LEUR USAGE > EN AGRICULTURE , PRIVILÉGIER LE GOUTTE - À - GOUTTE ,
LES CULTURES EN TERRASSES ET LES ESPÈCES LOCALES ; ÉVITER FRUITS ET LÉGUMES DE
CONTRE - SAISON OU TROP GOURMANDS EN EAU , AINSI QUE LES ENGRAIS CHIMIQUES
Pour les collectivités :
> INFORMER LA POPULATION (ENFANTS ET ADULTES) SUR LES ÉCONOMIES D’EAU
> ÉQUIPER LES COLLECTIVITÉS EN CENTRALES D’ASSAINISSEMENT OU LES RACCORDER
AU RÉSEAU EXISTANT > CONTRÔLER LES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES > ÉQUIPER
LES SITES COMMUNAUX EN MATÉRIEL ÉCONOME > MOBILISER AGRICULTEURS ET
ENTREPRISES AUTOUR DE LA GESTION DE LA CONSOMMATION D ’ EAU ET DES REJETS ;
SENSIBILISER LES GARDIENS D ’ IMMEUBLES À LA DÉTECTION DES FUITES DANS
LES
APPARTEMENTS
> ORGANISER DES JOURNÉES "CHASSE AU GASPI"
> METTRE EN PLACE DES ACTIONS DE NETTOYAGE DES COURS D’EAU ET
INSTALLER DES SYSTÈMES NATURELS D ’ ÉPURATION > ENTRETENIR LES BERGES
NATURELLEMENT ET PROTÉGER LES ÉCOSYSTÈMES ( MARAIS , LACS , RIVIÈRES , ETC .)
> PRIVILÉGIER LES VARIÉTÉS LOCALES DE PLANTES POUR LES ESPACES VERTS
> RÉCUPÉRER L’EAU DE PLUIE POUR CERTAINS ENTRETIENS ET L’ARROSAGE
> Réduire sa consommation
domestique
>
Dans les pays développés, la consommation d’eau peut atteindre 425 litres
par jour et par personne. Or, quelques
installations domestiques simples
suffisent à la réduire, tout comme
VISION 21
la facture qui l’accompagne. VéAu cours du deuxième Forum
ritables régulateurs de débit
de l’eau, qui s’est déroulé en 2000,
placés sur douches ou robià La Haye, le Conseil de collaboration
nets, les "briseurs de jet"
pour l’approvisionnement en eau et assainissement (WSSCC) a présenté les objectifs du
garantissent ainsi des écoprogramme Vision 21, dont le but est de mieux
nomies substantielles.
répartir les ressources d’eau dans le monde :
Dans les toilettes, les chasL’eau de pluie récupérée peut servir à différents usages :
• Avant 2015, réduire de moitié la part de
ses d’eau à double vitesse
arrosage, certains lavages, WC...
population privée d’un accès à des installations
participent
à la réduction
sanitaires ou d’un accès durable à une quantité
de la consommation (une
d’eau salubre suffisante et à un prix abordable.
• Avant 2025, assurer à tous eau potable,
chasse d’eau traditionPOUR EN SAVOIR PLUS
assainissement et hygiène.
nelle consomme 13 litres en
Programme mondial pour l’évaluation des
www.wsscc.org/load.cfm?edit_id=45
moyenne). L’efficacité de ces
ressources en eau :
équipements repose également
www.unesco.org/water/wwap/facts_figures/index_
sur un changement des habitudes
fr.shtml
quotidiennes : préférer la douche au
Centre d’information sur l’eau :
bain, faire la vaisselle dans des bacs,
www.cieau.com
Office international de l’eau :
remplir le lavabo pour se raser, déclarer
www.oieau.fr
la guerre aux fuites... Autant de comporPortail de la Water Economy :
tements qui permettent d’économiser
www.waternunc.com
l’eau chez soi.
Newsletter sur l’eau :
http://sea-river.com
Accès aux données des eaux souterraines :
http://ades.rnde.tm.fr
Portail sur l’eau : http://eau.apinc.org
Branche production et consommation du PNUE pour l’industrie * :
www.uneptie.org/pc/home.htm
Information sur les ressources mondiales d’eau douce * :
www.worldwater.org
Portail de sites d’information sur l’eau * :
www.waterweb.org
World Water Assessment Program * :
www.unesco.org/water/wwap
Portail de liens sur l’eau en Europe et dans le monde * :
www.nwl.ac.uk/ih/devel/wmo
Centre pour l’écologie et l’hydrologie * : www.nwl.ac.uk/ih
European Desalination Society * : www.edsoc.com
Global Water * : www.globalwater.org
Académie internationale de l’eau * : www.thewateracademy.org
Réseau international de l’eau, de l’environnement et de la santé * :
www.inweh.unu.edu/inweh
* Sites en anglais
> L’arrosage goutte à goutte
> Piéger les nuages
Bien que 70 % des ressources en eau
douce de la planète lui soient consacrés,
l’agriculture utilise encore parfois des
systèmes d’arrosage mal adaptés. Les
technologies d’arrosage goutte à goutte, qui privilégient les tuyaux enterrés,
sont efficaces et bon marché. L’eau
imbibe lentement le sol et maintient le
substrat humide autour des racines. Ce
procédé permet notamment de réduire
les pertes dues à l’évaporation. En Inde,
en Israël, en Jordanie, en Espagne et en
Californie, cette méthode a permis de
diminuer la quantité d’eau utilisée de
30 à 70 %, tout en augmentant le rendement des cultures de 20 à 90 %.
www.cropinfo.net/drip.htm *
Depuis les années quatre-vingt-dix, les
villages du Yémen, du Guatemala, du
Chili, du Népal ou d’Haïti ont vu pousser
d’immenses filets capteurs de brume.
Placées à deux mètres du sol et encadrées par deux poteaux de bois, les
mailles de polypropylène attrapent les
gouttelettes en suspension. Soumises
à la force de gravité, elles s’écoulent
le long des mailles puis des gouttières,
jusque dans les canalisations, où elles
sont mises à la disposition des habitants. Dans le désert d’Atacama au Chili
- le plus sec du monde -, ce système a
permis à la population de bénéficier de
40 litres d’eau par jour et par personne.
www.fogquest.org *
DU CÔTÉ DU PNUE
> ATLAS DES ACCORDS SUR L’EAU
À l’occasion de l’année mondiale de l’eau douce en 2003, le PNUE a engagé un large programme
d’information comprenant campagne de communication, site Internet, recensement et bibliographie des
publications des Nations Unies sur le sujet. Le PNUE a également publié l’atlas international des accords
sur l’eau. Ce document recense l’ensemble des bassins transfrontaliers qui ont fait l’objet d’un accord
entre différents pays pour une meilleure gestion des fleuves et des rivières, et donne des conseils pour
gérer les autres. Par ailleurs, le PNUE a mis en place au Japon le Centre international de technologie
environnementale. Celui-ci élabore actuellement une base de données où figureront conseils, technologies
et politiques permettant d’économiser l’eau. Ces informations sont collectées aux quatre coins du monde,
des pays industrialisés aux régions en développement, en passant par les petits États insulaires.
www.earthprint.com/cgi-bin/ncommerce3/ProductDisplay?prrfnbr=232250&prmenbr=27973 *
> LE RAPPORT SUR LES RESSOURCES EN EAU DOUCE : www.unep.org/vitalwater *
ÉCO-CONCEPTION
produire sans détruire
Depuis plusieurs décennies, la société de consommation a fait de la rentabilité son credo : il faut produire et
consommer toujours plus, au moindre prix. Une tendance qui conduit à la surexploitation des ressources naturelles, à l’aggravation de la pollution de l’air et de l’eau, à l’extinction d’espèces animales et végétales et à
la prolifération des déchets. Pour sortir de cet engrenage, il devient urgent de "produire mieux avec moins" :
répondre aux besoins de la population mondiale en termes de biens et services tout en limitant les déchets et
en évitant gaspillage et pollution. La démarche est aujourd’hui adoptée par les entreprises, qui inscrivent le
développement durable au cœur de leurs stratégies. Elle est également entrée en politique. En 2000, à Malmö
(Suède), les gouvernements du monde entier ont lancé un appel pour promouvoir des modes de production et de
consommation durables, "pour améliorer les produits et services finis tout en diminuant les impacts sur l’environnement et la santé ". Ouvrir l’ère de l’éco-conception, en somme.
> 560 kg
de déchets solides
sont produits
par an et
par personne
dans les pays
industrialisés,
soit 3 fois plus
qu’en 1984
ÉCO-CONCEPTION
Concept international développé par le World
business council for sustainable development
(WBCSD) à l’occasion du sommet de Rio,
l’éco-conception est le fruit d’une approche
globale, volontaire et préventive. Elle consiste
à concevoir un bien - ou un service - de façon
à en réduire au maximum les impacts sur
l’environnement. Cette réflexion porte sur
les différentes phases de la vie du produit :
extraction de la matière première, fabrication,
emballage, distribution, utilisation, récupération, recyclage, incinération...
www.ademe.fr/eco-conception
CYCLE DE VIE D’UN PRODUIT
L’analyse du cycle de vie (ACV), outil
d’évaluation de l’éco-conception,
décortique à chaque étape de la
vie d’un produit, les flux entrants
(matières premières, ressources...) et
sortants (émissions dans l’air, dans
l’eau, déchets...), afin de quantifier les
impacts environnementaux associés
au produit. Cette analyse est standardisée par la norme ISO 14040.
www.ademe.fr
(management environnemental,
approche produits, évaluation)
IMPACTS
Tout bien de consommation, même "écologique", a des répercussions négatives sur l’environnement. Sa fabrication
nécessite des matières premières, de l’énergie, de l’eau...
Il doit ensuite être emballé et transporté pour être utilisé puis
finir à l’état de déchet. L’éco-conception permet de minimiser
ces impacts durant l’ensemble du cycle de vie du produit,
tout en maintenant ses performances lors de son utilisation.
www.howproductsimpact.net *
>
QUELQUES IMPACTS MINIMISÉS GRÂCE À UNE DÉMARCHE
D’ÉCO-CONCEPTION :
1re étape : la matière. La fabrication d’un produit implique
l’exploitation de matières premières : l’extraction et le façonnage des matériaux le constituant requièrent des ressources
naturelles, consomment de l’énergie et s’avèrent polluants.
Pistes d’amélioration : réduire les quantités, choisir les matériaux les mieux adaptés, transformer les déchets en matières premières, privilégier celles qui sont renouvelables, ainsi
que les pièces réalisées à partir d’un matériau unique.
2e étape : la production. L’étape de la fabrication consomme
en règle générale beaucoup d’énergie, de par les opérations
lourdes qu’elle implique. Pistes d’amélioration : optimiser
les processus de production en les allégeant, utiliser des
montages qui permettent une séparation facile des différentes pièces pour la réparation ou le recyclage.
3e étape : l’emballage. Bouteilles, cartons, canettes et autres
conditionnements représentent actuellement plus de la moitié du volume total des déchets ménagers au sein des pays
développés. Pistes d’amélioration : concentrer le produit, réduire la quantité et le volume des emballages pour réaliser
des économies en chaîne (de la fabrication à l’élimination des
déchets).
4e étape : le transport. Délocalisation de la main d’œuvre,
quête du bas prix et libéralisation des marchés obligent, les
produits parcourent des milliers de kilomètres avant d’être
commercialisés. Pistes d’amélioration : sélectionner le lieu
de production des matériaux en fonction de leur destination
finale, utiliser transports combinés et carburants alternatifs,
optimiser les chargements.
5e étape : l’utilisation. L’emploi des produits, le fonctionnement des appareils et leur entretien nécessitent plus ou
moins d’énergie, d’eau, etc. Généralement conçus pour
être souvent renouvelés, ils sont de plus en plus
LA PRISE EN COMPTE
fragiles et difficilement réparables, occasionnant
DE L’ENVIRONNEMENT DANS
gaspillage et multiplication des déchets. Pistes
LES POLITIQUES PUBLIQUES ET
d’amélioration : concevoir des produits fonctionINDUSTRIELLES EST PASSÉE, EN QUELQUES
nels, économisant l’énergie ou autonomes, faciANNÉES, D’UNE LOGIQUE DE RÉPARATION
les à entretenir, réparables, durables et sûrs.
DES
DOMMAGES A POSTERIORI À UNE PRISE
6e étape : fin de vie et valorisation. Une fois usés
EN COMPTE DES RISQUES EN AMONT. LE
ou abîmés, les produits sont plus ou moins faciDÉVELOPPEMENT DURABLE DEVIENT UNE
lement valorisables ou recyclables. Leur grand
COMPOSANTE À PART ENTIÈRE DE LA
nombre de pièces, ainsi que les alliages ou autres
CONCEPTION DES PRODUITS DES
mélanges de matériaux qui les constituent en renENTREPRISES.
dent le démontage et le retraitement complexe et
coûteux. Pistes d’amélioration : développer produits et
composants réutilisables ou facilement recyclables.
Les systèmes de consigne ont été progressivement délaissés au profit d’emballages jetables. Collecte et recyclage les
ont remplacés, nécessitant refonte et remodelage de la matière. Aujourd’hui certains pays, l’Allemagne en tête, réinstaurent la consigne dans la plupart des points de vente.
BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER
> Système "produit-service"
> Zéro émission
Un nouveau mode de commercialisation commence
à se développer : au lieu de
produire des biens et de les
vendre ensuite, l’entreprise mettant en œuvre l’approche "produit-service" se fonde sur les
besoins des clients pour innover sur son
offre. Les solutions envisagées sont donc
plus adaptées et s’appuient sur la notion
de partage du produit. Ainsi, en plus des
actions classiques de vente d’un appareil,
une société peut développer un service
de location ou vendre des prestations.
En répondant aux attentes des clients et
en optimisant l’utilisation des biens, le
système "produit-service" réduit globalement les impacts sur l’environnement.
www.uneptie.org/pc/sustain/design/
pss.htm *
Réseau de scientifiques, d’éducateurs et
de chefs d’entreprises, la fondation ZERI
(Zero Emission Research Initiative) vise à
répondre aux besoins humains en valorisant les déchets existants et sans en produire de nouveaux (liquides, gazeux ou
solides). Parmi les projets : faire pousser
des champignons sur des débris de caféiers ou sur des surplus de grains issus
des brasseries, pour nourrir les animaux ; convertir une ancienne cimenterie en une énorme machine à compost...
www.zeri.org/systems.htm *
> Matériaux écologiques
De nouveaux matériaux voient le jour,
faisant appel à des
ressources naturelles
renouvelables. Principalement d’origine
végétale, leur composition les rend biodégradables et ils peuvent être incinérés sans problème. Ainsi, les plastiques
conçus à base d’amidon de pomme de
terre, de maïs, de blé ou de seigle évitent
l’épuisement des ressources non renouvelables et dynamisent la filière agricole avec de nouveaux débouchés. Ces
matières doivent cependant faire l’objet d’une analyse quantitative sérieuse
(eau, énergie, produits nécessaires à la
fabrication, collecte de fin de vie...) suivant leur usage afin de garantir une véritable amélioration environnementale.
www.iso.ch/iso/fr/CatalogueDetailPage.
LES DIFFÉRENTES STRATÉGIES D’ÉCO-PRODUCTION
• L’approche produit vise à rendre les biens ou services existants plus économiques, CatalogueDetail?CSNUMBER=33020
plus efficaces et moins nocifs pour l’environnement, ainsi qu’à améliorer le service
après-vente, la collecte et le traitement en fin de vie.
• L’approche résultat cherche à obtenir les mêmes effets de manière différente ;
par exemple en commercialisant non plus le produit même, mais son utilisation
(location).
• L’approche besoin étudie les besoins et exigences du consommateur auxquels le
bien ou le service doit répondre et cherche le moyen de les satisfaire soit par le
bien, soit par le service, ou par les deux.
DU CÔTÉ DU PNUE
> CYCLE DE VIE ET PARTENARIAT INTERNATIONAL
Le PNUE a mis en place l’Initiative sur le cycle de vie. Il s’agit de développer et de diffuser des outils pratiques
permettant d’évaluer solutions, risques, avantages et inconvénients générés par les produits et les services tout
au long de leur existence. L’objectif est de créer un réseau d’entreprises sur ce thème, afin de mettre en commun
expériences et bonnes pratiques. www.uneptie.org/sustain/lcinitiative *
ATTENTION EFFET REBOND
!
Certaines avancées environnementales engendrent un "effet rebond"
contraire à leurs objectifs. L’amélioration des procédés industriels en
termes d’efficacité écologique se traduit parfois par une augmentation de
la consommation matérielle. La baisse du prix de revient permise par cette
amélioration dégage en effet un revenu supplémentaire disponible pour de
nouvelles consommations, qui se reportent sur d’autres biens ou services.
QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE
Pour les particuliers :
> FAVORISER LES PRODUITS
CONCENTRÉS , RECHARGEABLES , VENDUS AVEC ÉCO -
RECHARGE OU COMPORTANT LE MOINS D ’ EMBALLAGES POSSIBLE , ÉLABORÉS À PARTIR
> ÉVITER LES DOSES INDIVIDUELLES > PRÉFÉRER LE DURABLE
> S’INFORMER
AUPRÈS DU FABRICANT SUR LA CONSOMMATION D ’ ÉNERGIE , D ’ EAU ET DE PRODUITS
NÉCESSAIRE À L ’ UTILISATION OU À L ’ ENTRETIEN DES APPAREILS , AINSI QUE SUR LA
PROVENANCE , LES CARACTÉRISTIQUES ET LE TYPE DE MATIÈRES PREMIÈRES UTILISÉES
> ÉTUDIER LES POSSIBILITÉS DE PRESTATIONS DE SERVICES OU DE LOCATION AVANT
D ’ ACHETER UN PRODUIT , UN APPAREIL
DE MATÉRIAUX RECYCLÉS
AU JETABLE
:
BIENS RECYCLABLES , RÉPARABLES OU RÉUTILISABLES
Pour les entreprises :
> ÉLABORER LES PRODUITS
AVEC DES OUTILS D ’ ÉCO - CONCEPTION , LES INTÉGRER
EN AMONT EN RAPPROCHANT DESIGNERS , INGÉNIEURS ET CHEFS DE FABRICATION
>
ET
COMMUNIQUER
SOLLICITER
LES
LE
PLUS
LABELS
D ’ INFORMATIONS
CERTIFIÉS
PAR
POSSIBLES
DES
SUR
ORGANISMES
LE
PRODUIT
INDÉPENDANTS
> OBTENIR LA CERTIFICATION ISO 14001 > OPTIMISER LES DÉPENSES D’EAU ET
D ’ ÉNERGIE , LA CONSTRUCTION DES LOCAUX ET LA GESTION DES DÉCHETS > QUESTIONNER
LES FOURNISSEURS SUR LEURS MODES DE PRODUCTION , LA PROVENANCE DE LEURS
MATIÈRES PREMIÈRES ... > DÉCLINER DES OFFRES DE SERVICES EN PLUS DE LA
COMMERCIALISATION DES PRODUITS ET APPAREILS > S ’ INSPIRER DES BONNES PRATIQUES
SECTORIELLES
Pour les collectivités :
> DÉVELOPPER DES ÉQUIPEMENTS BIOCLIMATIQUES (PISCINES, LYCÉES, HLM...)
> ÉVALUER GLOBALEMENT LE COÛT DU CYCLE DE VIE DES DIFFÉRENTES RÉALISATIONS
> CHOISIR DES MATIÈRES RECYCLÉES POUR LE MOBILIER URBAIN ET OPTIMISER L’ÉCLAIRAGE > GÉNÉRALISER LE TRI DES DÉCHETS ET Y SENSIBILISER LA POPULATION
> DÉVELOPPER LA COLLECTE DES ENCOMBRANTS, FAVORISER LA RÉCUPÉRATION
DES OBJETS ET LE RECYCLAGE > ÉQUIPER LA COLLECTIVITÉ EN VÉHICULES
MOINS POLLUANTS
POUR EN SAVOIR PLUS :
Programme d’aide à la recherche industrielle, guide en stratégie de
conception écologique : http://dfe-sce.nrc-cnrc.gc.ca/home_f.html
Écocycle Canada, la gestion du cycle de vie environnemental :
www.ec.gc.ca/ecocycle
Informations sur les produits et les entreprises * :
www.responsibleshopper.org
Société de toxicologie et de chimie environnementales * : www.setac.org
CEGESTI, soutien au développement en Amérique latine * :
www.cegesti.org/en/default.aspx
Centre de conception durable * : www.cfsd.org.uk
TNO, association pour la recherche scientifique appliquée * :
www.tno.nl/homepage.html
Guide des écolabels * : www.eco-labels.org
Portail Cleaner Production* : www.cleanerproduction.com
Biennale de St Etienne sur l’éco-conception : www.ecodesign.fr
* Sites en anglais
ÉNERGIES
> 1/4
des économies pour la Terre
Difficile de se nourrir, de se chauffer, de se déplacer, de construire ou de produire sans énergie. Source
d’innovation et de progrès, elle compte parmi les principaux facteurs de développement. Multipliée par treize
en un siècle, la consommation d’énergie reflète le dynamisme économique des nations et en constitue un des
meilleurs indicateurs de croissance. Ainsi, dans les pays du Sud, où l’activité s’arrête avec le coucher du
soleil, le développement sanitaire, social ou économique reste difficile à envisager. Une réalité qui touche une
personne sur trois dans le monde, du fait de la mauvaise répartition des ressources. Un quart de la population
mondiale consomme les trois quarts de l’énergie produite. Parmi les sources énergétiques, les combustibles
fossiles - charbon, pétrole et gaz - continuent à fournir près de 80 % de l’énergie mondiale. Épuisables, ces
ressources sont également à l’origine des dernières grandes marées noires, des problèmes de déboisement et
d’érosion des sols et, plus gravement, de la pollution de l’air. À l’échelle planétaire, elles sont responsables de
près de 60 % des émissions de gaz carbonique, le plus abondant des gaz à effet de serre (GES). Scientifiques et
environnementalistes ont plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme, afin de sensibiliser les autorités politiques et
responsables économiques au problème de réchauffement de la planète. Un appel entendu une première fois en
1992 au sommet de la Terre à Rio, formalisé par un accord sur les réductions d’émission des GES à Kyoto en 1997.
Depuis, les initiatives se multiplient pour développer de nouvelles énergies produites à partir du soleil, du vent, de
l’eau, de la biomasse ou du gaz. Un secteur d’avenir.
EMISSIONS DE CO2 PAR HABITANT DUES À LA CONSOMMATION DE CARBURANTS FOSSILES ET
À LA COMBUSTION DE GAZ NATUREL
En 40 ans, les émissions de
gaz carbonique (CO2) issues
de la combustion d’énergies
fossiles ont plus que doublé.
Les pays développés sont
responsables de la majeure
partie d’entre elles.
L’Australie et l’Amérique
du nord sont les deux
plus gros consommateurs
d’énergies fossiles au
monde. Les Etats-Unis avec
près du quart des émissions
de gaz carbonique rejettent
l’équivalent des émissions
des 78 pays les plus pauvres
de la planète (Inde et Chine
incluses).
CO2 tonnes/an, 2002
de l’énergie
mondiale est
utilisée pour les
transports
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
En moyenne, chaque habitant sur terre
consomme 1,5 tep (tonnes équivalent pétrole)
par an. Il existe toutefois des écarts importants selon les régions du globe.
Américain
8 tep/an
Européen
4 tep/an
Japonais
3 tep/an
Indien
0,4 tep/an
> 442
réacteurs
nucléaires actifs
produisent 17 %
de l’électricité
mondiale
LE CHARBON
>
La production
intensive de céréales
et de légumes par
les techniques
agricoles
modernes exige
6 À 10
fois plus
d’énergie qu’avec
les méthodes
agricoles durables
Le charbon a joué un rôle moteur dans
la révolution industrielle au sein des pays
développés. Il est aujourd’hui à l’origine des
deux cinquièmes de l’électricité mondiale.
S’il continue à fournir près du quart de
l’énergie de la planète, son utilisation est
en baisse dans la plupart des pays du Nord.
Particulièrement polluant, il est à lui seul
responsable de la moitié des émissions de
CO2 produites par le secteur de l’électricité.
Pour une même quantité d’énergie produite,
il engendre 70 % de plus de gaz carbonique
que le gaz naturel. www.fao.org/docrep/
x5328f/x5328f00.htm#contents
LES SOURCES D’ÉNERGIES DANS LE MONDE
Sources d’énergies
(en %)
36 %
PÉTROLE
23 %
CHARBON
21 %
GAZ
BOIS, DÉCHETS
11 %
7%
NUCLÉAIRE
HYDRAULIQUE
ÉNERGIES
2%
1%
RENOUVELABLES
Consommation (Mtep)
Source : UN DESA/DSD, US Energy Information Administration
GRANDE
IMPACTS
CONSOMMATRICE
D’ÉNERGIE, LA CLIMATISATION
REFROIDIT LES INTÉRIEURS, MAIS
SURCHAUFFE L’ATMOSPHÈRE ET
CONTRIBUE À AUGMENTER LA
QUANTITÉ DE GAZ À EFFET
DE SERRE.
>
Les signes du réchauffement climatique sont
visibles aux pôles : retrait
des glaciers, amincissement
de la banquise. En 2002, un
iceberg de 3 250 km² s’est
détaché de la péninsule
antarctique, soit une fois
et demi la superficie du
Luxembourg.
DES RÉSERVES EN BAISSE
Depuis les deux chocs pétroliers de 1973
et 1979, les États ont pris conscience de la
nécessité de diversifier les sources énergétiques. Aujourd’hui, la part de la consommation d’énergies non renouvelables (pétrole,
gaz, charbon, uranium) approche pourtant toujours les 90 %. En se basant sur les
consommations actuelles et d’après les
stocks identifiés, l’Agence internationale de
l’énergie (IEA) prévoit un épuisement total des
réserves de pétrole dans 40 ans, 60 ans pour
le gaz naturel, 200 ans pour le charbon.
www.iea.org
LE CONSEIL MONDIAL
DE L’ÉNERGIE ESTIME QUE
Les émissions
de gaz à effet
de serre ont
augmenté en
un siècle de
> 50 %
POUR RÉPONDRE AUX BESOINS
DE LA POPULATION MONDIALE, LA
CONSOMMATION ACTUELLE DEVRAIT
PLUS QUE DOUBLER D’ICI
2050.
DANS LE MÊME TEMPS, LES
RÉSERVES DE PÉTROLE SERONT
QUASIMENT ÉPUISÉES.
Gaz à effet de serre et changement climatique
toxiques issues des mélanges de biomasse, de charbon et de
L’activité humaine a largement contribué à l’augmentation déchets plastiques tuent plus de 2 millions de personnes.
des GES. En concentration stable, ils maintiennent une tem- www.who.int/docstore/peh/vegetation_fires/versionf/2.1.htm
pérature propice à la vie sur Terre. Mais, à l’heure actuelle,
Pluies acides
nous produisons deux fois plus de carbone que la biosphère
ne peut en recycler. Parmi les secteurs les plus énergivores, Plusieurs tonnes de polluants sont quotidiennement envoyés
dans l’atmosphère. Gaz d’échappement de véhicules et
on trouve le transport routier, utilisant des énergies
usines comptent parmi les plus gros émetteurs. Ce
fossiles comme carburant qui dégagent 6 milliards
mélange chimique, contenant des substances
de tonnes de gaz carbonique par an dans l’atmosLES ÉMISSIONS
nocives - oxyde d’azote (NOx) et dioxyde de
phère. En conséquence, la Terre se réchauffe.
DE DIOXYDE DE
soufre (SO2) - est transporté sur des milliers de
Phénomène sans précédent, la température de
CARBONE ÉMANANT DES
la surface du globe, qui n’avait pas varié de plus COMBUSTIBLES FOSSILES ONT kilomètres par des nuages qui se transforment
en pluies acides aux 4 coins du monde. Dans les
de 4 °C en 400 000 ans, a augmenté de 0,6 °C au
PLUS QUE DOUBLÉ DEPUIS
années
quatre-vingts, les forêts d’Europe ont
e
XX siècle, et pourrait encore s’accroître de 1,4 à
1965.
subi d’importants dégâts liés à ce phénomène.
5,6 °C durant le siècle à venir, selon le Groupe inMême si l’on tente aujourd’hui de l’éradiquer, en
tergouvernemental d’étude de l’évolution du climat
Pologne,
3 arbres sur 5 auraient été endommagés
(GIEC). Partout dans le monde, le climat est déréglé,
par
les
effets
combinés
des pluies acides et de la sécheresse.
le rythme des saisons perturbé, les équilibres naturels
menacés. Le désert avance, les glaciers reculent et le niveau www.ec.gc.ca/pluiesacides
de la mer monte. Les cycles et les territoires des espèces Paysages et écosystèmes perturbés
végétales et animales sont modifiés. Par ailleurs, les phé- Les barrages fournissent de l’énergie
nomènes météorologiques extrêmes - tempêtes, inondations, hydroélectrique à bas prix, et représécheresse - s’intensifient et leur fréquence s’accélère.
sentent 19 % de l’ensemble de la
www.greenfacts.org/fr/dossiers/changement-climatique
production mondiale d’électricité,
Pollution de l’air
Faute d’accéder à des sources d’énergie modernes, les régions en développement ont souvent recours aux ressources
locales. Bois, charbon et déjections animales sont utilisés pour
le chauffage comme pour la cuisine. Leur collecte est longue,
fastidieuse et destructrice, et leur combustion particulièrement dangereuse et polluante. Chaque année, les émanations
>
Insignifiantes par leur taille, les piles contiennent des métaux lourds, composants
très toxiques qui infiltrent la chaîne alimentaire et polluent l’eau et la terre pour des
décennies. Leur fabrication et leur recyclage nécessitent beaucoup plus d’énergie
qu’elles n’en ont délivré pendant leur utilisation.
>
Les dégazages sauvages et déballastages illégaux en pleine mer sont les principales sources
de pollution marine par les hydrocarbures. Les dégâts causés représentent plusieurs dizaines
de marées noires par an. Les naufrages pétroliers contribuent dans une moindre mesure au
souillage des mers. L’Atlantic Empress détient le record en la matière, avec quelque 280 000 t
de pétrole déversées sur les côtes brésiliennes en 1979. Récemment, l’Erika et le Prestige ont
déversé respectivement 20 000 et 30 000 t de pétrole sur les côtes franco-espagnoles.
ainsi que d’énormes réserves
d’eau utilisées pour l’irrigation
agricole. Cependant, ces infrastructures modifient parfois
considérablement les paysages,
entraînant le déplacement de milliers
de personnes, mais également la disparition de forêts, de l’habitat sauvage et de la biodiversité
aquatique. Obstacles infranchissables pour la faune aquatique, les barrages perturbent également la migration des
poissons pour se reproduire, et affaiblissent le potentiel de
pêche en aval. Depuis quelques années, des passes à poissons, sortes d’ascenseurs intégrés aux barrages, permettent
à la faune aquatique de naviguer librement et de se reproduire naturellement. En Chine, le barrage des Trois Gorges
- le plus grand du monde - engloutirait 13 villes et 116 bourgs
ruraux ; il nécessiterait le déplacement de quelque
724 000 habitants, pour la plupart vers des villes nouvelles.
www.dams.org *
CANALISER LA LUMIÈRE
BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER
> Fonds de soutien aux énergies
renouvelables
> Citoyens engagés
> Les lampes basse consommation
> Nouveaux carburants
QUELQUES IDÉES DE MISE EN OEUVRE
En Chine, 11 000 nouvelles voitures
Les industriels n’ont pas le monopole de la pollution. Les transports,
prennent la route chaque jour. Dans le
l’habitat individuel et les bureaux participent aux émissions de gaz
monde, près de 41 millions de véhicuà effet de serre. Climatisation, surchauffage, équipements énergivores
les sont passés entre les chaînes des
sont les principaux responsables de cette production de GES.
usines en 2003, soit cinq fois plus
PLUS D’UN
qu’en 1950. Diesel, essence et
Pour les particuliers :
MILLION DE FOYERS
super restent les carburants les
> ISOLER LES BÂTIMENTS (VOIR FICHE HABITAT) > INSTALLER DES THERMOSTATS
DANS LE MONDE SONT
plus utilisés et contribuent lar- ALIMENTÉS À L’ÉNERGIE PERFORMANTS, ADAPTÉS > ÉVITER LE RECOURS SYSTÉMATIQUE À LA CLIMATISATION
gement à la pollution de l’air. Des
> PRIVILÉGIER LES ÉNERGIES RENOUVELABLES > ÉTEINDRE LES LUMIÈRES INUTILES
SOLAIRE.
alternatives aux sources énergéti> REMPLACER LES AMPOULES CLASSIQUES ET HALOGÈNES DES PIÈCES À VIVRE PAR
ques traditionnelles se développent
DES LAMPES BASSE CONSOMMATION > NE PAS LAISSER LES APPAREILS EN VEILLE
cependant sur l’ensemble de la pla> ADOPTER UN SYSTÈME DE MINUTERIE POUR CERTAINS APPAREILS > ADAPTER
nète. Les biocarburants élaborés à base
LA PUISSANCE DES LAMPES À SES BESOINS RÉELS > UTILISER DES TRANSPORTS
d’esters, d’éthanol ou d’huiles végétales
ALTERNATIFS ( VOIR FICHE MOBILITÉ ) > CHOISIR DES APPAREILS MOINS ÉNERGIVORES ,
(colza, tournesol, coprah, palme, soja,
BIEN LES ENTRETENIR ET LES UTILISER À BON ESCIENT
arachide) commencent à trouver de réels
Pour les entreprises :
débouchés, notamment dans le cadre des
> OPTIMISER LE CHAUFFAGE ET L’ÉCLAIRAGE DES BUREAUX > PRIVILÉGIER LA LUMIÈRE
équipements publics. Par ailleurs, les
NATURELLE , LES LAMPES BASSE CONSOMMATION ET LES INTERRUPTEURS AUTOMATIQUES
constructeurs automobiles européens se
> IMPLIQUER LES EMPLOYÉS DANS LA RÉDUCTION DES DÉPENSES D’ÉNERGIE
sont engagés, à l’horizon 2007, à ce que
> METTRE EN PLACE UN PLAN DE DÉPLACEMENT ENTREPRISE POUR LES
les véhicules neufs émettent en moyenne
SALARIÉS ( VOIR FICHE MOBILITÉ )
140 g de CO2 par kilomètre (soit 30 g de
moins qu’aujourd’hui).
MIS EN PLACE EN
www.ademe.fr/auto-diag/transports/
1988 PAR L’ORGANISATION
Pour les collectivités :
rubrique/carlabelling/
MÉTÉOROLOGIQUE MONDIALE ET LE
> ENCOURAGER LA CONSTRUCTION BIOCLIMATIQUE :
PNUE, LE GIEC (GROUPE INTERNATIONAL
D’EXPERTS
CHARGÉ
SUR
LE
D’EXPERTISER
SCIENTIFIQUE,
CLIMAT)
La bioénergie consiste à transformer la biomasse en
énergie. Elle permet de dynamiser la filière agricole et
de transformer les déchets en carburant pour le secteur
des transports.
DE
L’INFORMATION
TECHNIQUE
CHANGEMENT
ISOLATION , GESTION DE L ’ ÉNERGIE
EST
ET
SOCIO-
ÉCONOMIQUE CONCERNANT LE RISQUE
>
>
Les lampes basse consommation,
appelées également lampes à économie
d’énergie ou lampes fluocompactes, un
peu plus chères à l’achat, utilisent 80 %
d’électricité de moins qu’une ampoule
classique et consomment 25 à 50 fois
moins qu’un halogène. Recommandées
pour les pièces allumées longtemps
(chambres, séjour, cuisine), elles ont une
durée de vie de 6 à 8 fois supérieure aux
ampoules classiques.
www.ademe.fr/particuliers/Fiches/
3693/Eclairage05.html
Discret et s’intégrant bien dans les tuiles, le toit solaire
présente de nombreux avantages. www.rhonalpenergieenvironnement.asso.fr/Pages/perseus2.pdf
>
Les investissements dans les énergies
Les énergies renouvelables - solaire, renouvelables sont très majoritairement
hydraulique, éolienne, bioénergie, géo- le fait d’entreprises commerciales. Dans
thermie - sont les seules qui permettent les pays du Nord de l’Europe, certains
aujourd’hui de répondre aux besoins de projets sont financés par des regroupela population mondiale sans compro- ments de citoyens. C’est au Danemark et
mettre les ressources de la planète. en Allemagne que la pratique est la plus
Avec l’appui du Programme des Nations courante. En 2002, 15 % de la consomUnies pour le développement (PNUD), mation éolienne danoise provenait d’initiatives locales. Dans le même
du PNUE et de la Banque mondiale,
temps, en Allemagne, quelque
le Fonds pour l’environnement
340 000 personnes privées
mondial (FEM) soutient et
180 M C’EST LA
ont investi environ 12 milsubventionne les projets liés
HAUTEUR DE LA PLUS
liards d’euros dans des
à ces énergies non polluanGRANDE ÉOLIENNE DU
projets alternatifs, parmi
MONDE, CONSTRUITE EN
tes. En Inde, le FEM a participé au financement de la MARS 2004 À EMDEN, EN lesquels le fonds de plaALLEMAGNE.
cement bioénergie. Entièproduction de 41 Mega Watts
rement dédié à la production
issus de turbines éoliennes et
de biogaz, le fond de placement
de 45 MW issus de mini-centrales d’énergie hydrauliques. En Chine, au permet aux investisseurs de placer écoPérou ou encore au Ghana, ce fonds a logiquement leur argent. www.cler.org
contribué au large déploiement du solaire. Chaque fois, le FEM s’associe aux
fournisseurs d’énergie pour les aider,
par un système compensatoire, à passer
des énergies conventionnelles aux énergies renouvelables. http://gefweb.org
Le cuiseur solaire, de plus en plus répandu dans les
PED, concentre les rayons du soleil pour faire cuire la
nourriture. Particulièrement économique, il sert aussi
bien de four que de plaque de cuisson.
http://solarcooking.org/francais
La canalisation de la lumière depuis sa source
naturelle pour la diffuser au sein d’un bâtiment (ancien ou neuf) est un moyen très simple
d’économiser de l’énergie. Composé d’une
coupole extérieure placée sur le toit et d’un
"entonnoir optique" formé de micro-prismes,
le système recueille la lumière quelle que soit
l’inclinaison du rayon. Elle est ensuite canalisée dans un tuyau tapissé d’aluminium pouvant
atteindre 20 m de long, puis retransmise jusqu’à
80 % à travers un diffuseur optique dans les
pièces du matin au soir. www.solarspot.it
CLIMATIQUE
PROVOQUÉ PAR L’HOMME.
WWW.IPCC.CH
>
LE PARC DE VÉHICULES
COLLECTIF
>
(VOIR
FICHE HABITAT )
OPTIMISER L ’ ÉCLAIRAGE DES VILLES
À
BASE
> OPTIMISER
> PROPOSER UN CHAUFFAGE
D ’ ÉNERGIES
RENOUVELABLES
PROPOSER DES AIDES FINANCIÈRES POUR LES PROJETS
INDIVIDUELS
ET
COLLECTIFS
D ’ UTILISATION
D ’ ÉNERGIES
RENOUVELABLES > VALORISER LES DÉCHETS POUR RÉCUPÉRER
L ’ ÉNERGIE
ÉNERGIES RENOUVELABLES,
SOLUTIONS LOCALES
CONVENTIONS ET PROTOCOLE
Maintes fois alertées par les scientifiques,
les autorités politiques ont pris progressivement
conscience de la gravité des conséquences du
changement climatique. En 1992, à Rio, 153 états ont
adopté, au nom du principe de précaution, la Convention
cadre sur les changements climatiques (CCNUCC). Ce texte
constitue le premier mouvement d’un régime international de
coordination des actions en vue de "prévoir, prévenir ou atténuer
les causes du changement climatique et d’en limiter les effets
néfastes". Les signataires, qui se réunissent régulièrement,
ont élaboré, en 1997, à Kyoto, un protocole d’application de
cette convention. Le protocole de Kyoto définit des objectifs
quantitatifs de réduction des émissions des GES pour les pays
industrialisés (- 8 % pour l’Union européenne à l’horizon
2010 par rapport au chiffre de 1990). À ce jour, certains
pays ne l’ont toujours pas ratifié. Même en entrant
en vigueur, ce protocole ne concernera qu’un
tiers environ des émissions
mondiales de GES.
http://unfccc.int *
> Les plantes stockant le carbone par photosynthèse,
on considère les forêts comme des "puits de carbone".
Les océans absorbent également cet élément sur toute
leur surface. Mais l’ensemble de ces "puits" n’absorbe
que 3 des 7 gigatonnes de CO2 directement imputables
aux activités humaines.
POUR EN SAVOIR PLUS
Liens utiles de la Commission européenne sur l’énergie :
http://europa.eu.int/comm/energy/home/link/index_fr.htm
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC/
IPCC) : www.ipcc.ch/about/bfrench.pdf
Climate Action Network Europe * : www.climnet.org
Programme énergie du PNUE * : www.uneptie.org/energy
Solutions aux changements climatiques (ONG) :
www.solutionsauxchangementsclimatiques.com
Mappemonde des impacts du changement climatique * :
www.climatehotmap.org
Fédération européenne des agences régionales de l’énergie et de
l’environnement * : www.fedarene.org
Réseau des agences régionales de l’énergie et de l’environnement :
www.rare.asso.fr
Association des municipalités européennes pour une politique
énergétique locale durable : www.energie-cites.org
Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie : www.ademe.fr
Conseil européen des énergies renouvelables * :
www.erec-renewables.org
Fédération européenne des énergies renouvelables * :
www.eref-europe.org
Association canadienne des énergies renouvelables * :
www.renewables.ca
Energy star * : www.energystar.gov
Fondation "Eclairer le monde" * : www.lightuptheworld.org
* Sites en anglais
Respectueuses de l’environnement, les énergies renouvelables issues du vent, de l’eau,
du soleil et de la terre n’occasionnent ni pollution atmosphérique, ni déchets pérennes.
Elles peuvent même être utilisées en complément de l’énergie classique, pour peu qu’on les
choisisse rationnellement, en fonction des caractéristiques du lieu où l’on se trouve.
L’ÉNERGIE ÉOLIENNE
Sur le principe du moulin à vent, des hélices tournent pour
entraîner un rotor couplé à une génératrice, qui convertit
l’énergie mécanique en énergie électrique. Que ce soit sur
terre (champs, fermes, parcs, centrales d’éoliennes...) ou en
mer peu profonde, au large des côtes du Nord (offshore),
tous les vents sont exploitables. www.eole.org
ÉNERGIE HYDRAULIQUE
Elle est obtenue grâce au mouvement de l’eau, coulante
ou en cascade. Pour pouvoir l’exploiter, il est souvent
nécessaire de la concentrer, soit en tirant parti de chutes
naturelles, soit par l’aménagement d’un barrage, de manière
à obtenir une hauteur de chute et un débit suffisants pour
installer une centrale hydroélectrique. L’eau est ainsi canalisée
vers une turbine qui entraîne un générateur électrique.
www.hsf-h2o.org
ÉNERGIE SOLAIRE
L’énergie solaire arrive dans l’atmosphère sous la forme d’un
rayonnement électromagnétique, induisant lumière et chaleur.
Des panneaux photovoltaïques permettent de la convertir
directement en électricité.
www.ises.org *
lA BIOMASSE
La bioénergie consiste à transformer
les matières premières renouvelables
d’origine végétale ou animale (biomasse)
en énergie, permettant ainsi de diversifier
la filière agricole et de valoriser les déchets.
Il existe différentes voies possibles pour
produire chaleur, électricité ou carburant, chacune
passant par des intermédiaires énergétiques différents
(combustion, pyrolyse, gazéification...). www.solagro.org
www.itebe.org/portail/affiche.asp?arbo=1&num=6
ÉNERGIE GÉOTHERMIQUE
Ce type d’énergie s’obtient en récupérant la chaleur du soussol. Deux techniques peuvent être utilisées. La géothermie
basse température permet, en injectant de l’eau froide dans
le sous-sol à grande profondeur (de 500 à 1 500 m),
de la récupérer chauffée. La géothermie haute
température consiste à capter l’eau très
chaude jaillissant dans les zones volcaniques pour la transformer en électricité.
www.geothermal-energy.ch
DU CÔTÉ DU PNUE
> SEFI : INITIATIVE POUR LE FINANCEMENT D’ÉNERGIES RENOUVELABLES
En 2003, le PNUE a lancé le programme SEFI, afin d’inciter les financiers à soutenir les projets de
développement des énergies renouvelables. Ce groupement de professionnels permet d’envisager des
investissements en commun, de réduire coûts et risques financiers et de bénéficier de formations, ainsi que
d’un accompagnement professionnel. www.sefi.unep.org * ; www.uneptie.org/energy *
HABITAT
LE SECTEUR
DU BÂTIMENT EST
CONSIDÉRÉ COMME
LE PLUS IMPORTANT
le monde sous un toit
Pour certains, c’est un morceau de tôle posé sur des parpaings récupérés ; pour d’autres, le 25e étage d’une
tour moderne. L’habitat trouve des déclinaisons très diverses dans le monde, de la simple cabane à la résidence
secondaire de luxe. Ce secteur utilise 40 % de la totalité des ressources de la planète - matériel et énergie - pour
la construction et l’exploitation des bâtiments et produit 40 % des émanations de gaz carbonique. Il s’agit pourtant
de fournir à chacun des conditions de logement et d’hygiène décentes. Or, dans ce contexte, les engagements
diffèrent. Dans les pays en développement, l’urgence est de loger convenablement la population. Dans les pays
développés, la priorité est donnée à la construction environnementale, qui privilégie des matériaux efficaces,
biologiques et locaux, emploie des procédés respectueux de l’environnement et prend en compte la consommation
d’énergie, l’intégration dans le paysage, le contexte culturel… Deux logiques qui pourraient se rejoindre dans les
années à venir.
EMPLOYEUR INDUSTRIEL
DU MONDE.
> 1,7 t
de minerai de fer
et 450 à 650 kg
de coke sont
nécessaires pour
fabriquer 1 t de
fonte d’acier
LOGER LES HOMMES
D’ici 2025, la population devrait augmenter de
33 %. En conséquence, 2 milliards d’individus
supplémentaires auront besoin de logements,
de lieux de travail et d’infrastructures. Ces
constructions induiront une consommation de
matériaux, mais également d’eau et d’énergie
pour leur construction et leur maintenance. En
outre, l’accès à la propriété s’oriente vers des
maisons individuelles de plus en plus grandes,
et l’on constate une augmentation du nombre de
résidences secondaires suréquipées.
IMPACTS
>100 à 300 t de gravier et de
sable sont nécessaires pour
construire une maison.
Des constructions non durables
Il y a une quarantaine d’années, de
nombreux pays du Nord ont eu à
développer de manière significative
les matériaux d’isolation sont responsables de nombreuses
maladies. Saturnisme, cancers et allergies respiratoires
comptent parmi les plus courantes.
www.air-interieur.org
> DE 25
À 60 %
d’énergie et 50 %
d’eau, c’est le bilan
des économies
que permettrait
le respect des
normes de qualité
environnementale
en matière de
construction
Les surfaces imperméables - bâtis, parkings, terrasses
et voirie - autour des maisons empêchent l’eau de pluie de
s’infiltrer dans la terre. De ce fait, inondations et ruissellements se multiplient, et les nappes phréatiques sont moins
alimentées.
>
Des composants polluants
Matériau de base, le ciment, qui compose les deux tiers des leur parc de logements pour héberger l’ensemble de leur
habitations, est particulièrement polluant. Après extraction, population. Matériaux bon marché, plans et procédés de
le mélange calcaire-argile doit être porté à plus de 1 500 °C construction minimalistes ont été privilégiés pour faire face à
puis broyé, opérations qui nécessitent beaucoup d’énergie : la demande croissante. Mal disposés, présentant une mauvaise
isolation thermique et phonique et construits initialement pour
100 kg de charbon sont nécessaires pour fabriquer une
durer une trentaine d’années, ces bâtiments doivent
tonne de clinker (ciment avant broyage). Si la majoaujourd’hui être remplacés. Un phénomène qui
rité des combustibles traditionnellement utilisés
LES 3/4 DE
gagne les pays en développement, dont la
sont d’origine fossile,
LA CONSOMMATION
population s’accroît de manière spectaculaire.
on emploie de plus
ÉNERGÉTIQUE TOTALE D’UN FOYER
www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/upload/
en plus de combusSONT CONSACRÉS AU CHAUFFAGE DE
publications/zfiche_456.pdf
tibles de substituL’EAU ET DE L’ESPACE ; UNE BONNE
www.apcede.com/data/demolition.pdf
tion : pneus, huiles
ISOLATION - TOITURE, MURS, PORTES
usagées ou farines
Un air intérieur pollué
ET FENÊTRES - PERMET DES
animales.
Chacun passe en moyenne plus de 80 % de
ÉCONOMIES SUBSTANTIELLES.
www.tpsgc.gc.ca/
son temps à l’intérieur des bâtiments. Le plomb,
rps/aes/content/ercr_
l’amiante, les composés organiques volatils (COV)
handbook_appenda3-f.html
présents dans les peintures, les canalisations ou
LE GÂCHIS ÉNERGÉTIQUE
Mal conçue ou dotée d’un cahier des charges
insuffisant, une habitation peut coûter très
cher, pour ses occupants comme pour
l’environnement : une orientation mal calculée
ou négligée, des matériaux ou des ouvertures
mal choisis, des équipements inadaptés
suffisent à rendre une maison inconfortable,
voire dangereuse pour la santé, au prix
d’importantes dépenses énergétiques. À l’instar
d’une mauvaise isolation, une protection solaire
inexistante ou une ventilation inadéquate
engendrent une déperdition de la chaleur en
hiver et l’accentuent en été.
BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER
QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE
Pour les particuliers :
> choisir l ’orientation de l a maison, isol er cel l e-ci correctement, gérer
l ’aération et contrôl er l es consommations d’énergie > respecter l ’identité
local e architectural e > faire pousser des végétaux sur l es murs pour
protéger et raf raîchir l ’habitation > opter pour une architecture durabl e
ou l a construction biocl imatique, pl us chère à l a réal isation, mais très
rentabl e à l ’usage > privil égier l ’usage d’un compteur individuel pour
l a gestion des charges col l ectives (CHAUFFAGE, EAU…) > AMÉNAGER ET
ENTRETENIR SA MAISON AVEC DES PRODUITS NON NOCIFS ( VOIR FICHE LOISIRS ) > CHOISIR
UN BOIS LABELLISÉ FSC ( VOIR FICHE LOISIRS ) > PRÉFÉRER LES MATIÈRES NATURELLES
> Habitat II : pour un monde mieux logé
> Utilisation des ressources locales
> Équilibre thermique
Aujourd’hui, plus de 600 millions d’habitants des pays en développement (PED)
vivent dans des conditions insalubres et
dans un environnement urbain dégradé,
et au moins un tiers des citadins occupent
des logements inadéquats. Pour remédier
à cette situation, les Nations Unies ont
mis en place deux conférences Habitat,
destinées à sensibiliser la communauté
internationale. À l’issue d’Habitat II, les
gouvernements se sont engagés à ce que
le droit à un logement correct soit respecté intégralement. Ils ont pour cela prôné
la mise en place de tous les partenariats
nécessaires, publics ou privés, ainsi que
le renforcement du rôle des femmes
dans le développement d’établissements
humains.
www.un.org/Conferences/habitat *
Au sein des PED, tous les matériaux de
construction disponibles sont mis à contribution pour édifier les murs des maisons : bois, pierre, terre, bambou, chaux,
éléments de récupération… une pratique
qui était encore répandue dans les pays du
Nord jusqu’au siècle dernier. Techniques
et matériaux locaux ont ainsi contribué à
dessiner les règles de l’habitat vernaculaire, en adéquation avec les contraintes
du lieu et de l’époque, en fonction des
besoins et du savoir-faire. Cette approche intuitive s’inscrit dans la logique du
patrimoine culturel et peut servir de base
à une construction durable, car elle tient
compte de nombreux critères de respect
de l’homme et de l’environnement.
www.international.icomos.org/
f_somair.htm
La gestion de la
consommation énergétique domestique
s’appuie sur le choix
de l’équipement et de
AUX PRODUITS SYNTHÉTIQUES
l’isolation, mais égaPO U R LE S E N TRE P RI S E S :
lement sur l’orienta> appl iquer l es principes des chantiers verts > éval uer global ement l e
tion et l’organisation
coût du cycl e de vie des dif f érentes réal isations et construire
en respectant des normes environnemental es > amél iorer
des espaces.
l ’existant, veil l er à l ’hygiène et à l a santé des occupants
LES NORMES
Suivant les principes de l’habitat
(DÉSAMIANTAGE, AÉRATION...) > INSTALLER UN RÉSEAU
DE CONSTRUCTION
bioclimatique, une maison
AINSI
QUE
DES
ÉQUIPEMENTS
HYDRAULIQUES
ET
ENVIRONNEMENTALE
ÉLECTRIQUES ADAPTÉS , ET SENSIBILISER LE PERSONNEL
aux ouvertures judicieuseAUX ÉCONOMIES D ’ ÉNERGIE ET D ’ EAU
De nombreux pays ont adopté des méthodes
ment orientées permet
d’évaluation environnementale afin d’orienter les
PO U R LE S CO LLE C TI V I TÉ S :
une meilleure geschoix de construction. Le Conseil international pour la
> CONSTRUIRE DES LOGEMENTS ET DES
tion de la chaleur et
recherche et l’innovation dans le bâtiment (CIB) a fait le point
INFRASTRUCTURES DURABLES > PROMOUVOIR
de la lumière. Une
LA
RÉNOVATION
ET
LA
RÉHABILITATION
sur la mise en œuvre de plusieurs d’entre eux. L’ensemble du
DES
CONSTRUCTIONS
ANCIENNES
QUAND
couverture végécycle de vie du bâtiment est généralement passé au crible, de la
L ’ ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE L ’ OPÉ construction - choix des matériaux, organisation du chantier… - à la
tale d’arbres ou de
RATION EST ACCEPTABLE > OFFRIR UN
gestion de l’énergie, de l’eau, des déchets ou de l’activité, en passant
plantes grimpanRÉSEAU DE CHAUFFAGE URBAIN > ORGANISER
par le confort thermique, acoustique et visuel. Le label Haute qualité
L ’ AMÉNAGEMENT DES ESPACES EN FONCTION
tes en isolation
environnementale (HQE), concept français développé depuis une DU PAYSAGE ET DES RISQUES GÉOLOGIQUES
extérieure est un
dizaine d’années, est attribué aux projets ou réalisations architec> FAVORISER LA DENSIFICATION DES
complément idéal.
turales qui maîtrisent les impacts des constructions sur
QUARTIERS POUR RATIONALISER L ’ ACCÈS AUX
http://rt2000.cstb.fr
l’environnement et créent un intérieur sain, confortable et bien
INFRASTRUCTURES LOCALES ET AUX SERVICES
(TRANSPORT, ÉCOLES...) > CONSERVER LES
isolé. La norme ISO est déclinée sur différents matériaux de
www.confortESPACES VERTS : PRÉVOIR DES JARDINS
gros et de second œuvre, de même que la certification Qualité
thermique.net/
COLLECTIFS
ET
DES
ZONES
PIÉTONNES
sécurité environnement (QSE). Au Canada, la méthode
reglementation_
> ENCOURAGER L’ACCÈS AUX SOURCES LOCALES
Green Globes permet de calculer en ligne sur Internet
D ’ ÉNERGIE ET D ’ EAU > INCITER LES PARTICULIERS À
thermique.htm
les répercussions d’un bâti sur l’environnement.
> En termes d’isolation domestique, on connaît surtout les matériaux industriels : laine de verre, laine de roche,
mousses… Pourtant, la filière agricole offre des matières d’origine végétale ou animale - chanvre, coco, lin, feutre,
laine - tout aussi efficaces et moins nocives. www.designingreen.com
www.assohqe.org,
www.greenglobes.com,
www.novethic.fr/novethic/site/article/
index.jsp?id=74593
DU CÔTÉ DU PNUE
> HABITAT
Le PNUE a développé une série d’outils afin d’aider collectivités et décisionnaires à évaluer les caractéristiques
des bâtiments et à privilégier l’éco-construction. L’objectif est de développer le marché de la construction durable
pour réduire les risques sanitaires encourus par les habitants, tout en améliorant leur confort et de minimiser les
surcoûts liés à ce mode de construction, plus exigeant. Les répercussions des choix de design, des matériaux et
des techniques ont été étudiées. Partage d’expériences avant tout, ce travail en réseau permet d’appliquer sur un
plan local des technologies et des systèmes performants, plus respectueux de l’environnement et de la santé.
www.unep.or.jp/ietc/sbc/index.asp *
RESPECTER LES PRINCIPES ARCHITECTURAUX LOCAUX ,
VOIES VERTES , PISTES CYCLABLES OU POUR ROLLERS
ET ZONES PIÉTONNES EN LES INTÉGRANT DANS LES PLANS
DE DÉPLACEMENTS URBAINS ( PDU )
POUR EN SAVOIR PLUS
Centre scientifique et technique du bâtiment : www.cstb.fr
Informations sur le bâtiment durable : www.sbis.info/index_f.html
Habitat écologique : www.eco-logis.com
Construction respectueuse de l’environnement et économe en énergie :
www.cr3e.com
Habitat alternatif : www.habiter-autrement.org
Conseils aux particuliers : www.habiteraufutur.com
Éco-construction : http://biologie.habitat.free.fr
Utopies et l’architecture durable :
www.utopies.com/devdurable/pratiques/architecture.htm
Programme des Nations Unies pour les établissements humains
(PNUEH) * : www.unhabitat.org
International Initiative on a Sustainable Built Environment (IISBE) * :
http://greenbuilding.ca
Energy & Green Building Resource Center * : www.environmentalhouse.org
* Sites en anglais
LOISIRS
: BRICOLAGE, JARDINAGE
le plaisir de créer et de préserver
IMPACTS
Risques sanitaires
Les composés organiques volatils (COV) se dégagent de très
nombreux produits contenant des solvants : peintures, vernis,
colles… Ils émanent de certains matériaux de construction, de
décoration ou de fabrication de mobilier. Ils servent également
à nettoyer pinceaux et rouleaux. Bien que les produits qui les
renferment exhalent une forte odeur, ils sont, quant à eux, souvent inodores. Leurs émanations toxiques agissent néanmoins
pendant des mois, voire des années. Particulièrement dangereux pour la santé, ils sont à l’origine d’irritations, d’allergies,
d’asthme, de troubles neurologiques et même de cancers, à
l’instar de certains produits de jardinage.
www.air-interieur.org
de la pollution
des eaux de
surface et
des nappes
souterraines
provient du
jardinage
amateur
LES
ENFANTS
EXPOSÉS AUX
PESTICIDES RISQUENT
Les importations de plantes exotiques peuvent perturber l’écosystème local en y introduisant des insectes envahisseurs.
PESTICIDES NUISIBLES
Élaborés à base de biocides pour obtenir un
jardin impeccable, sans mauvaises herbes,
parasites ni maladies, certains traitements
éliminent des espèces non visées : oiseaux,
hérissons, abeilles, coccinelles, papillons…
En revanche, les insectes indésirables deviennent toujours plus résistants aux pesticides.
www.ffdp.ca/hww2_f.asp?cid=4&id=230
6 FOIS PLUS DE
CONTRACTER
LA LEUCÉMIE
Uniformisation des espèces
Les jardins particuliers des pays occidentaux sont souvent
délimités par des haies. Malgré les multiples possibilités de
composition, une dizaine d’espèces restent privilégiées, choide l’exploitation
sies pour se protéger du vent et du vis-à-vis comme pour leur
forestière
facilité d’entretien et leur feuillage persistant. Uniformes, ces
plantations dégradent parfois le sol et perturbent la faune
tropicale est
indigène. Un manque de diversité qui se retrouve à l’inillégale
FRÉQUEMMENT
térieur du jardin, où un nombre restreint d’espèces de
ALLUMÉS POUR ÉLIMINER
fleurs, d’arbres et d’arbustes est cultivé. Cette stanDÉCHETS VERTS, HERBES ET
dardisation est le fait des architectes paysagers et des RÉSIDUS DE TAILLE IMPORTANTE,
pépiniéristes, qui commercialisent trop peu d’espèces
LES FEUX DE JARDIN
locales, au profit de plantes exotiques envahissantes CONTRIBUENT À LA POLLUTION
ou mal adaptées au climat, à l’instar du gazon dans les
ATMOSPHÉRIQUE.
régions chaudes et sèches.
http://fr.wikipedia.org/wiki/jardinage
> 50 %
"Nocif", "corrosif", "irritant", "inflammable" sont les adjectifs qui caractérisent la plupart des produits de bricolage.
quelques précautions d’usage permettent d’éviter les intoxications et les accidents, aussi bien pour les utilisateurs que
pour les enfants.
>
Déforestation tropicale
Utilisés aussi bien pour les parquets et la construction que pour
le mobilier, teck, acajou et palissandre se retrouvent de plus en
plus fréquemment dans les rayons des magasins de bricolage.
Ces essences tropicales bon marché font l’objet d’une exploitation abusive. Soumises à des logiques de production industrielle qui, souvent, ne respectent ni les richesses originelles,
ni les législations forestières, leurs réserves s’amenuisent à
un rythme inquiétant. Tous les ans, 14,2 millions d’hectares de
forêts tropicales disparaissent - soit la surface de l’ensemble
des forêts françaises -, privant de ressources vitales les populations autochtones et la faune locales.
www.fao.org/DOCREP/ARTICLE/WFC/XII/MS12A-F.htm
Pollution de l’eau
Les particuliers utilisent très fréquemment engrais, pesticides
et herbicides pour leur potager et leur jardin. Par ruissellement ou par pénétration dans le sol, phosphates et nitrates,
provenant de l’agriculture et des cultures domestiques, se
retrouvent concentrés dans les cours d’eau et favorisent le
phénomène d’eutrophisation. Ainsi, les algues prolifèrent
et asphyxient le milieu, empêchant les autres espèces de
s’oxygéner. www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/
ecosys/eutrophisat.html
> 1/4
>
Pour certains, planter un clou, réparer un plancher ou peindre un mur font partie des activités récréatives que
l’on se réserve pour les moments de temps libre. Pour les autres, le bricolage est au contraire une nécessité
quotidienne permettant de s’assurer un toit et un intérieur convenables. Les premiers achètent leurs matériaux ;
les seconds les récupèrent dans la rue ou en pleine nature. En matière de jardinage, le décalage est le même :
biner, planter, arroser peuvent constituer un divertissement, mais aussi le moyen de subvenir aux besoins d’une
famille. Dans les pays développés, les ateliers loisirs connaissent un véritable engouement et le jardinage devient
une activité gratifiante et physique populaire. Pratiqués de façon artisanale, jardinage et bricolage demeurent
néanmoins problématiques pour l’environnement : gaspillage, pollution de l’eau, surexploitation du bois, déchets
difficiles à traiter. Depuis quelques années, produits écologiques, bonnes pratiques et matériaux naturels
permettent aux amateurs de s’adonner à leur activité préférée en préservant la nature.
BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER
> Les jardins familiaux
> Le label FSC (Forest stewardship
council)
Ensembles de parcelles aménagés par
des associations, des bailleurs sociaux Écologique par nature, le bois est un maou des collectivités, les jardins familiaux tériau essentiel pour la construction et
ou partagés sont mis à la disposition l’aménagement intérieur des maisons. Il
des habitants au pied des immeubles n’est cependant renouvelable qu’à partir
ou en périphérie urbaine. Les cultures du moment où son exploitation préserve
y sont essentiellement potagères.
la diversité biologique et la capaReconnus aujourd’hui comme
cité de régénération des forêts
1 BINAGE =
facteurs d’insertion par
dont il est issu. Pour éviter
2 ARROSAGES.
l’ensemble des acteurs de
qu’elles ne soient pillées,
LE BINAGE PERMET
la politique de la ville, ces
le label FSC garantit une
D’OPTIMISER L’ARROSAGE EN
espaces sont proposés
gestion économiquement
FACILITANT L’INFILTRATION
en priorité aux familles
viable des forêts, resDE L’EAU ET DE CONSERVER
nombreuses ou aux plus
pectueuse de l’environL’HUMIDITÉ DE
démunis. Ils permettent de
nement comme des droits
LA TERRE.
recréer une vie de quartier, de
des populations locales. Au
verdir la ville, de retrouver une
total, dans le monde, près de
convivialité et d’atténuer les tensions
40 millions d’hectares répartis dans
sociales. www.jardins-familiaux.asso.fr une soixantaine de pays ont reçu ce label.
L’ensemble des forêts publiques britanniques est ainsi
certifié FSC. On
retrouve ce label
sur différents produits : meubles,
papier, charbon
de bois…
www.fsc.org *
> Le recyclage dans les PED
En Afrique, comme dans l’ensemble
des PED, l’ingéniosité du système de
récupération des matériaux est sans
limite. Une multitude d’objets décoratifs
(petites voitures, mallettes, cendriers…)
et d’éléments de mobilier (tables, tabourets, range-CD…) sont réalisés à partir
de pièces métalliques issues de boîtes de
conserve, de canettes ou de bombes
aérosol. On trouve aussi des paillassons en sacs plastiques tressés, des
fauteuils en tonneaux… Ces créations
sont de plus en plus appréciées dans
les pays du Nord. D’où le développement d’un véritable commerce de l’artisanat ethnique des produits recyclés.
www.csao.fr/ca_fr/ca_bouti/recup.htm
DU CÔTÉ DU PNUE
> PNUE ET CONVENTION DE BÂLE
La Convention de Bâle a été adoptée en 1989 par la communauté internationale et ratifiée par 145 États membres
des Nations Unies, ainsi que par l’Union européenne. Cet accord mondial a pour objectif d’apporter une réponse au
problème de l’élimination des déchets dangereux. Il vise en particulier à réguler le transport de près de 4 millions
de tonnes de déchets toxiques qui traversent les frontières nationales chaque année, parmi lesquels on trouve
les pesticides. Le secrétariat de la Convention, assuré par le PNUE, travaille à la mise en pratique de celle-ci et
des accords qui lui sont liés. Promotion de produits moins toxiques ou d’alternatives durables, soutien de projets
d’élimination de stocks de pesticides et actions de sensibilisation comptent parmi ses principales actions.
www.basel.int *
QUELQUES LABELS
Écolabel européen
Créé en 1993 par les ministres de l’environnement des pays de l’Union
européenne, le label écologique « la fleur » est attribué à des produits
qui ne détériorent pas l’environnement durant leur cycle de vie, de
l’extraction de la matière première à l’élimination des déchets. On
le retrouve sur de nombreux biens de consommation des pays de la
communauté européenne : papiers, textiles, détergents, peintures…
http://planete.afnor.fr/v3/pdf/listeecolabels.pdf
http://europa.eu.int/comm/environment/ecolabel/pdf/infokit/diy_fr.pdf
Certains écolabels nationaux certifient les produits dont l’impact sur
l’environnement durant le cycle de vie est moindre, pour une efficacité à
l’usage au moins équivalente à celle de produits similaires. Exemples :
> L’Ange bleu, établi en 1977 par le Ministère allemand fédéral et celui de
l’environnement * : www.blauer-engel.de
> L’écobabel français NF-Environnement, créé en 1991 et délivré par
l’AFNOR : www.afnor.fr
> L’Environmental Choice, lancé par le gouvernement néo-zélandais en
1990 * : www.enviro-choice.org.nz
> Le Thai Green Label Scheme, développé en 1994 par l’Institut thaïlandais
de l’environnement, en association avec le Ministère de l’industrie * :
www.tei.or.th/bep/GL_home.htm
QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE
Pour le jardinage:
> PRÉFÉRER LES TRAITEMENTS NATURELS AUX PRODUITS CHIMIQUES > PRODUIRE
SON COMPOST SOI - MÊME ( VOIR SITES ) > ACHETER LES PRODUITS CHEZ UN
DISTRIBUTEUR
SPÉCIALISÉ
SUSCEPTIBLE
D ’ OFFRIR
DES
CONSEILS
ADAPTÉS
> PRIVILÉGIER LES PRODUITS LABELLISÉS COMPATIBLES AVEC LA CULTURE BIOLOGIQUE
> BIEN LIRE LES ÉTIQUETTES ET RESPECTER LES INDICATIONS CONCERNANT LES
JARDINS ( DOSE D ’ APPLICATION PAR MÈTRE CARRÉ , CONSEILS D ’ UTILISATION …)
> POUR UN ARROSAGE EFFICACE ET ÉCONOME, SURVEILLER LA MÉTÉO ET RÉCUPÉRER
L ’ EAU DE PLUIE . EN ÉTÉ , ARROSER LA TERRE QUAND ELLE EST REFROIDIE ( JAMAIS AU
SOLEIL ) > CHOISIR DES ESSENCES LOCALES ET VARIÉES , POUR LE JARDIN COMME POUR
LES HAIES > INSTALLER NICHOIRS ET ABRIS DANS LES ARBRES
Pour le bricolage :
> ACHETER DES PRODUITS LABELLISÉS NON NOCIFS POUR L’ENVIRONNEMENT
> PRÉFÉRER LA PEINTURE À L’EAU > NE PAS JETER DANS L’ÉVIER LES RESTES
DE PRODUITS : LES RAPPORTER À LA DÉCHETTERIE AVEC LES EMBALLAGES
VIDES > ÉVITER LES MATIÈRES SYNTHÉTIQUES POUR LES MOQUETTES ET
L ’ ISOLATION > PRÉFÉRER LES FIBRES NATURELLES : SISAL , COCO , CHANVRE …
> VÉRIFIER LA PROVENANCE DU BOIS ET CHOISIR DES ESSENCES LOCALES > RECYCLER,
RÉPARER > CHINER ET RÉNOVER DES MEUBLES ANCIENS
Pour les entreprises et les collectivités :
> CONSACRER DES TERRAINS AUX JARDINS COLLECTIFS > CHOISIR SOIGNEUSEMENT
LES PRODUITS ET VEILLER AUX QUANTITÉS UTILISÉES > PRIVILÉGIER DES ESSENCES
LOCALES ET ADAPTÉES AU CLIMAT > INSTALLER UN SYSTÈME D ’ ARROSAGE EFFICACE
POUR EN SAVOIR PLUS
Éditeur et centre de ressources Terre Vivante : www.terrevivante.org
Conseils de jardinage bio : www.jardinage-bio.com
www.basic-info-4-organic-fertilizers.com/gardeningtips.html *
www.organicgarden.org.uk * www.cityfarmer.org *
Astuces de bricolage Do-it-yourself (faites-le vous-même) * :
www.diynet.com
* Sites en anglais ou en allemand
À l’heure actuelle, dans les pays développés, on
change trop fréquemment de véhicule. Même si
les nouveaux modèles sont moins polluants, le
problème du traitement des déchets demeure.
La directive européenne sur les véhicules
hors d’usage prévoit de faire passer le taux de
récupération des voitures de 70 à 85 %.
le monde à sa porte
Symboles de toute-puissance et de liberté, les transports jouent un rôle fondamental dans la société. Ils assurent
la circulation des biens et des personnes et permettent le développement du commerce, de l’emploi, de l’éducation,
des loisirs… Indicateurs de la santé économique d’un pays, ils ne se développent pas à la même vitesse du Nord
au Sud de la planète. Alors que le parc automobile mondial atteint les 700 millions de véhicules, soit 10 fois plus
qu’en 1950, 80 % des habitants du globe en restent privés et se déplacent à pied, à cheval, à vélo, en poussepousse… Pour les autres, la voiture individuelle est le moyen de transport motorisé le plus utilisé (53 %), devant
le bus (29 %), le train (9 %), le train à grande vitesse (TGV) et l’avion (9 %). Emblèmes de progrès, les transports
sont également source de pollution. L’énergie qu’ils utilisent (principalement issue du pétrole) représente plus du
quart de la demande mondiale. Ainsi, ils influent sur le changement climatique, aggravent la pollution de l’air et
consomment des ressources naturelles. Ils altèrent également les paysages et engendrent des nuisances sonores
insoutenables pour les riverains. Depuis quelques années, industriels et politiques adoptent progressivement
une nouvelle ligne de conduite pour inciter à circuler de manière plus propre.
> par
+ an9: c’est
%
l’évolution
du trafic aérien
depuis 1960
IMPACTS
>1
trajet en voiture
sur 3 ne dépasse
pas 8 km dans
les grandes villes
DE VOITURES DANS LE MONDE
DE 1960 À 2030 (PRÉVISIONS)
Immatriculations de véhicules particuliers
Immatriculations de véhicules commerciaux
Immatriculations des pays hors OCDE
Immatriculations des pays de l’OCDE
Immatriculations globales
Dans les pays en développement, la plupart des individus n’ont pas accès à des services
de transport, même modestes : ils se déplacent à pied ou empruntent les véhicules collectifs,
particulièrement polluants. Les voitures ou bus, usagés, venant souvent des pays occidentaux,
sont plutôt mal entretenus, trop chargés et conduits par des chauffeurs parfois inexpérimentés.
>
Santé et pollution de l’air
Paysages défigurés et écosystèmes perturbés
Autocars, bus, camions, motos, bateaux, trains et avions : tous Non seulement la construction des axes routiers ou ferroces moyens de transport motorisés sont responsables de la viaires affecte les paysages, mais elle contribue également à
moitié de la pollution de l’air dans le monde. Une proportion la fragmentation des habitats. Différentes espèces animales
qui atteint les 80 % dans les zones urbaines des pays peuvent ainsi se retrouver éloignées de leurs congénères et
développés, aggravée par des embouteillages de plus
de leur milieu de vie.
en plus fréquents (+ 60 % en 10 ans). Les transports
Accidents de la route multipliés
rejettent des quantités importantes de monoxyde
1 LITRE DE
Chaque année, 1,2 million de personnes dans le
de carbone, d’hydrocarbures, d’oxyde d’azote
VIDANGE PEUT EMPÊCHER
et de fines particules. Les émissions varient L’OXYGÉNATION DE LA FAUNE ET monde meurent sur les routes et 50 millions
sont blessées. Dans les pays développés, avec
selon le type de carburant utilisé. Ces rejets
DE LA FLORE SUR UNE ÉTENDUE
la hausse du trafic et l’augmentation de la
asphyxient de nombreuses villes et provoquent,
D’EAU DE 10 000 M2, SOIT LA
vitesse moyenne des véhicules, les accidents
selon l’Organisation mondiale de la santé
SURFACE D’UN TERRAIN DE
de la route constituent la première cause de
(OMS), la mort de 500 000 personnes par an et
FOOTBALL.
mortalité des jeunes. L’OMS estime que si les
le déclenchement de nombreux problèmes respitendances
actuelles se poursuivent, le nombre
ratoires. En Europe, 1 enfant sur 7 est asthmatique.
de
tués
et
de
blessés
sur les routes dans le monde
Une proportion qui ne cesse d’augmenter.
augmentera de 60 % d’ici 2020. Un phénomène qui touchera
http://europa.eu.int/scadplus/leg/fr/
plus particulièrement les pays en développement, où un
s15004.htm
nombre croissant de personnes utilisent des transports
www.equipement.gouv.fr/rapports/
motorisés sur un espace partagé avec les piétons, sans
themes_rapports/environnement/
séparation ni protection. www.who.int/worldhealthday/2004/
2000-0089/sommaire.htm
informaterials/en/brochure_jan04_fr.pdf
ÉVOLUTION DU NOMBRE D’IMMATRICULATIONS
Immatriculations de véhicules (en millions)
MOBILITÉ
TOUJOURS PLUS DE VOITURES
BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER
> Autopartage
> Intermodalité à l’échelle européenne
La voiture est un formidable outil de mo- Issu du traité de Maastricht, le Réseau
bilité individuelle, mais les nuisances transeuropéen vise à mieux connecter
qui lui sont associées sont de plus en les réseaux de transports européens en
plus nombreuses, notamment en centre- favorisant l’intermodalité (routes, voies
ville. Dans beaucoup de pays, l’autopar- ferrées, aéroports). Un schéma directeur
tage a démontré qu’il était possible de permet d’articuler les stratégies natiorépondre au besoin de voiture sans pos- nales et de développer les transports
séder de véhicule. Basé sur le prinà l’échelle européenne. La
cipe de la location, mais pour des
ligne de TGV Lyon-TurinIL EXISTE DANS
périodes parfois très courtes
Trieste compte parmi
LE MONDE 2 TYPES DE
(1 à 2 heures), l’autopartage
les projets prioritaires.
CARBURANTS ÉCOLOGIQUES À
consiste à utiliser occasion- BASE DE GAZ : LE GPL, MÉLANGE http://europa.eu.int/
nellement un véhicule acquis DE PÉTROLE ET DE GAZ NATURELS comm/transport/inen commun ou par l’intermédex_fr.html
DONT LE PREMIER CONSTITUANT
diaire d’une société ou d’une
EST LE PROPANE, ET LE GNV,
association. Plus économique
GAZ NATUREL POUR
et moins polluant, ce système
VÉHICULE.
permet de réduire les problèmes
de stationnement - une voiture est la
plupart du temps garée - et assure plus de
convivialité et de sécurité. Un véhicule partagé se substitue à 6 voitures particulières,
ce qui réduit considérablement l’encombrement de l’espace urbain et le trafic. Sur
le même principe, le covoiturage ou le taxi
collectif, à condition qu’il soit bien entretenu, peuvent présenter des alternatives
intéressantes à la voiture individuelle.
www.jamanga.com/cybertheque/
mobilite.html
QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE
Pour les particuliers :
> CHOISIR POUR CHAQUE TRAJET LE MOYEN DE TRANSPORT LE PLUS EFFICACE ET LE
MOINS NOCIF POUR L ’ ENVIRONNEMENT . EXEMPLE : POUR LES DÉPLACEMENTS DE COURTE
DISTANCE , FAVORISER LA MARCHE OU LE VÉLO > POUR LES DÉPLACEMENTS D ’ UNE VILLE
À L ’ AUTRE , PRÉFÉRER LE TRAIN > FAIRE APPEL AUX SERVICES DE COVOITURAGE OU
DE PARTAGE DE VOITURE > AVANT D ’ ACHETER UN NOUVEAU VÉHICULE , S ’ INFORMER
SUR SA CONSOMMATION , SES REJETS DE CO 2 ET SUR LES MOTORISATIONS PROPRES :
VÉHICULES ÉLECTRIQUES , HYBRIDES , GPL ... > FAIRE UN AUTODIAGNOSTIC DE SON
VÉHICULE ( VOIR SITE DE L ’ ADEME ) > ENTRETENIR SON VÉHICULE ET ADOPTER
UNE CONDUITE SOUPLE ET SANS À - COUPS ( EN MOYENNE 25 % DE CARBURANT
ÉCONOMISÉ )
> Biocarburants locaux
Au Mali, les membres d’une coopérative de village fabriquent du Diester
à base d’huile de jatropha (plante
locale) pour faire tourner les moteurs de leurs tracteurs. Ailleurs,
colza, tournesol, soja ou arachide
sont utilisés pour les moteurs diesel.
Pour les entreprises :
Aux États-Unis, certains automobilistes
> FACILITER LA VENUE DES EMPLOYÉS EN TRANSPORTS EN COMMUN. EXEMPLE : EN
remplissent leur réservoir d’un mélange
METTANT EN PLACE DES NAVETTES ENTRE L ’ ENTREPRISE ET LA GARE LA PLUS PROCHE
à base d’éthanol issu du maïs (1 % de la
> ÉQUIPER L’ENTREPRISE EN VÉHICULES PROPRES ET BIEN LES ENTRETENIR
consommation totale de carburant).
> METTRE EN PLACE DES PLANS DE DÉPLACEMENT ENTREPRISE (PDE)
POUR FACILITER LES TRAJETS PROFESSIONNELS OU DOMICILE - TRAVAIL
Au Brésil, grâce à un programLES NOUVELLES
DES SALARIÉS ET PRIVILÉGIER LE TRAIN POUR LES COURTES ET
me étatique de promotion, la
MOTORISATIONS
MOYENNES DISTANCES > DÉVELOPPER DES PARTENARIATS AVEC
majeure partie des véhiDans le cadre d’une stratégie globale de
LES COLLECTIVITÉS POUR METTRE EN ŒUVRE DES INCITATIONS
cules roulent à l’éthanol,
protection de l’environnement, les constructeurs
FINANCIÈRES FAVORISANT LES TRANSPORTS EN COMMUN
provenant cette fois-ci
automobiles développent, depuis plusieurs années,
Pour les collectivités :
de la fermentation
toute une gamme de moteurs très peu polluants. On
> PROPOSER UNE GAMME DE TRANSPORTS DE QUALITÉ
trouve
aujourd’hui
des
véhicules
électriques,
hybrides
de la canne à sucre.
ADAPTÉS AUX DIFFÉRENTS USAGERS . EXEMPLE :
(essence-électricité), à injection directe diesel (HDI),
Aujourd’hui, les bioMETTRE EN PLACE DES FORMULES D ’ AUTOPARTAGE ,
à
injection
directe
essence
(HPI)
ou
à
pile
à
combustible
carburants issus des
DÉVELOPPER LES VÉLOS - TAXIS OU LES TAXIS - BUS
(également appelée pile à hydrogène). Cette dernière
végétaux présentent motorisation semble prometteuse, n’émettant dans
> AMÉLIORER LE SERVICE EXISTANT (PONCTUALITÉ,
INFORMATION DE LA CLIENTÈLE ...) > PRIVILÉGIER LES
une véritable alterl’atmosphère ni gaz carbonique ni autres gaz polluants :
TRANSPORTS COLLECTIFS ÉCOLOGIQUES : TRAMWAYS
native au pétrole.
le moteur électrique, qui fonctionne à l’hydrogène,
ET BUS ÉLECTRIQUES > RÉDUIRE LA CIRCULATION
ne laisse derrière lui que de l’eau. À l’heure actuelle,
www.greenfuels.
EN CENTRE - VILLE ET PRÉVOIR DES PARKINGS RELAIS
des recherches doivent encore être menées pour
org/ethfrindex.html
pallier les difficultés de stockage et de production
de ce gaz.
FAVORISER L ’ INSTALLATION D ’ INFRASTRUCTURES DIS -
LES
VERTES ,
CIRCULATIONS
PISTES
ALTERNATIVES
CYCLABLES
OU
:
POUR
>
ENCOURAGER
AMÉNAGER
ROLLERS
ET
VOIES
ZONES
PIÉTONNES EN LES INTÉGRANT DANS LES PLANS DE DÉPLACEMENT
URBAIN ( PDU )
>
Sur le plan européen, les constructeurs automobiles
se sont engagés à faire passer les émissions de gaz
carbonique de 170 à 140 g/km.
Lire la publication du PNUE Natural selection :
alternative fuels and vehicle technologies.
>
PENSANT DES CARBURANTS ALTERNATIFS
DU CÔTÉ DU PNUE
> UNE CONDUITE PLUS VERTE
Le PNUE a développé, avec plusieurs partenaires du secteur automobile, une campagne de sensibilisation pour
inciter les conducteurs à adopter une conduite plus verte. Vidéos et bandes dessinées ont été créées pour faire
changer les habitudes. Parmi les thèmes déclinés : le choix du transport adapté, le changement et la pression
des pneus, les modes de conduite... Des conseils qui devraient permettre de faire baisser le nombre d’accidents,
d’éviter le stress et de réduire la consommation de carburant de 25 %. www.greener-driving.net *
POUR EN SAVOIR PLUS
L’Agence française de la maîtrise d’énergie :
www.ademe.fr (accès thématique : les transports)
Liste complète des tramways et métros
à travers le monde * : www.lrta.org/world/
worldind.html
Association internationale de transports publics * :
www.uitp.com
Club des villes cyclables : www.villes-cyclables.org
Fédération européenne des cyclistes * : www.ecf.com
Association européenne des villes intéressées par les véhicules
électriques : http://citelec.vub.ac.be
Biocarburants en France : www.biocarburant.com
Association canadienne pour les biocarburants * : www.greenfuels.org
* Sites en anglais
NTIC : NOUVELLES TECHNOLOGIES DE
L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
des outils au service du développement durable
croissance annuel
des déchets issus
des équipements
électroniques
varie de
3à5%
>
On a connu les messagers à cheval et les pigeons voyageurs pour porter la bonne nouvelle, puis le télégraphe, le vélo,
le train, le bateau et l’avion pour acheminer des missives. Aujourd’hui, le courrier emprunte la voie électronique,
via la fibre optique et les câbles téléphoniques, et cette évolution bouleverse le monde. En pleine expansion depuis
une dizaine d’années, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) révolutionnent les
habitudes de travail comme les relations personnelles. D’un bout à l’autre de la planète, des liens se tissent, des
nouvelles circulent, des connaissances s’échangent… La mise en ligne de données et d’études permet un accès
facile et rapide à l’information, pourvu que l’on dispose du matériel nécessaire. Particulièrement démocratiques,
les NTIC permettent de travailler en commun, d’échanger des expériences de terrain, de faire connaître les outils
existants, de maintenir les contacts, d’accélérer les démarches administratives et de développer le commerce par
correspondance. Elles constituent aujourd’hui la panacée des entreprises souhaitant travailler en réseau et des
citoyens avides d’échanges et de savoir. Des outils qui placent le transfert de connaissances et la gouvernance au
coeur de la mise en œuvre du développement durable.
> EnleEurope,
taux de
> Plus d’1
milliard
d’ordinateurs
ont été mis sur
le marché depuis
1975
IMPACTS
> 600
MICRO-ORDINATEURS
:
SECONDE VIE, RECYCLAGE
ET ÉCO-CONCEPTION
La récupération d’ordinateurs par les particuliers et les associations semble une bonne
solution mais reste freinée par des coûts de
remise en état trop élevés. Le recyclage des
équipements électroniques et informatiques,
encore difficile, deviendra obligatoire à partir
d’août 2005, à la suite de l’entrée en vigueur
en Europe de la Directive sur les déchets
d’équipements électriques et électroniques
(DEEE). Actuellement, plusieurs analyses de
cycle de vie sont menées afin de minimiser
dès leur conception les impacts environnementaux des ordinateurs.
www.novethic.fr/novethic/site/dossier/
index.jsp?id=76395
www.europarl.eu.int/workingpapers/envi/
pdf/brief3fr_fr.pdf
millions
de personnes
dans le monde
ont accès
à Internet
>x2
le nombre de
connections
dans le monde à
Internet double
tous les 5 mois
>
Une consommation d’énergie en hausse
Sans ordinateur, nulle connexion possible. Or chacune des lorsqu’elles sont incinérées de manière impropre. L’attrait des
étapes de la fabrication de ces machines pollue et consomme quelques grammes d’or contenus par les machines aura, de plus,
de l’énergie : extraction, traitement, puis destruction ou valu la destruction d’une quantité innombrable d’ordinateurs
recyclage des matériaux. De plus, l’utilisation de ces appareils encore en état de marche. Aux États-Unis, la Silicon Valley,
berceau de l’informatique, est devenue la région où le taux
exige une quantité d’électricité considérable : les ordinateurs
de concentration de déchets dangereux est le plus
restent allumés très longtemps, parfois sans cesse.
AUX
important.
Chaque année, ils consomment dans le monde
ÉTATS-UNIS, POUR
http://entreprises.ademe.fr/dechets/dechets/
autant d’électricité qu’un pays comme le Brésil.
TOUCHER 50 MILLIONS
dechet.asp?id=31&o=1
Aujourd’hui, de plus en plus de fabricants ont
DE PERSONNES, IL A
http://isf.etu.inpg.fr/rapport/rapport_ordi.pdf
adopté des solutions pour réduire, à la fabrication
FALLU 38 ANS À LA RADIO,
comme à l’utilisation, la dépense énergétique.
13 ANS À LA TÉLÉVISION
La dépendance psychologique
www.worldwatch.org/pubs/paper/115 *
ET SEULEMENT 4 ANS
Chats, forums et jeux sur Internet séduisent
À INTERNET.
Des déchets complexes
et accaparent de plus en plus de jeunes. Les
dérives de cet outil peuvent les mener à une réelle
La recherche de machines de plus en plus puissantes
dépendance. Le day-trading, qui permet de s’adonner
et rapides engendre un renouvellement très fréquent du
matériel. La complexité des composants, qui doivent répondre aux transactions boursières en temps réel, passionne des
à une fonctionnalité et à une sophistication grandissantes, rend milliers d’internautes. La cyberdépendance est aujourd’hui une
leur fabrication et la gestion des déchets électroniques difficile. pathologie à part entière : l’individu reste jour et nuit devant son
Les écrans contiennent des métaux lourds - plomb, cadmium -, ordinateur et vit au travers des situations virtuelles qu’il s’est
les diodes, des substances toxiques - arsenic, oxyde de zinc -, créées. Il peut développer un comportement compulsif et s’isoler.
et les cartes électroniques, du mercure. Les carcasses d’écran Les services de psychiatrie reçoivent ainsi de plus en plus de
en plastique non identifié dégagent de nombreuses dioxines patients dépendants des jeux électroniques et d’Internet.
Travailler sur un ordinateur revient à fixer un point lumineux. Sécheresse oculaire - "syndrome des yeux secs" -,
fatigue et maux de tête sont parmi les pathologies les plus
courantes.
Les termes "cybertravail", "cybersciences", "cybergouvernement" et même "cyberécologie" font leur entrée dans
le langage courant. Définie à l’occasion du Sommet mondial
sur la société de l’information, la cyberécologie fait référence
à la mise en œuvre des NTIC dans le développement durable.
www.itu.int/wsis/index-fr.html
BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER
> Réseaux d’échanges
De nombreux réseaux utilisent Internet, non seulement pour relier entre
eux les divers acteurs du développement durable, mais également pour
échanger les bonnes pratiques, diffuser les savoirs, mobiliser la société
civile, réagir et proposer des solutions.
www.sustainablealternatives.net *
QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE
Pour les particuliers :
> PARTICIPER À DES FORUMS POUR ÉCHANGER IDÉES ET EXPÉRIENCES OU INTÉGRER
UN RÉSEAU > CHERCHER L ’ INFORMATION PRATIQUE , CULTURELLE ET PARTICIPATIVE
SUR LE WEB > SUIVRE DES FORMATIONS > NE PAS RESTER CONNECTÉ DES HEURES ET
CONSERVER LES AUTRES MODES DE COMMUNICATION > ÉTEINDRE TOTALEMENT SON
ORDINATEUR ET BIEN L ’ ENTRETENIR > CHOISIR UN MODÈLE ÉVOLUTIF ET DURABLE ET
ASSURER SA MAINTENANCE > RAPPORTER LES COMPOSANTS ÉLECTRONIQUES HORS
D ’ USAGE AU MAGASIN OU À LA DÉCHETTERIE ET DONNER SON VIEIL ORDINATEUR EN
>
> NTIC et PED
Les NTIC constituent un bon outil de
développement local, d’éducation et de
mise en relation des personnes dans les
PED. Pour les femmes, elles sont aussi
ÉTAT DE MARCHE AU LIEU DE LE JETER
un moyen d’émancipation et d’expresPour les entreprises :
sion. Diverses initiatives sont menées
> METTRE EN PLACE UN INTRANET AVEC UN JOURNAL, UNE BOÎTE À IDÉES ET DES PETITES
afin d’équiper en NTIC les régions les
ANNONCES > DIFFUSER NOTES ET NEWSLETTER AU FORMAT NUMÉRIQUE > PARTICIPER
plus enclavées. Soutenue par un réseau
À DES ÉCHANGES INTERNATIONAUX DE SAVOIR ET D ’ EXPÉRIENCES > INSTALLER UN
d’aide internationale, la fondation SwaLa ville de Valenciennes a mis en place un "anneau
RÉSEAU QUI PERMET D ’ ÉTEINDRE LES VEILLES > SIGNER UN CONTRAT DE MAINTENANCE
citoyen", web-TV accessible à tous les habitants, qui
POUR LE PARC INFORMATIQUE > DONNER LES ANCIENNES MACHINES EN ÉTAT
minathan
a
permis
de
connecter
une
dipeuvent proposer des reportages et y discuter avec élus
DE FONCTIONNEMENT AUX EMPLOYÉS OU À DES ASSOCIATIONS LORS DE
et acteurs locaux. www.valenciennes.fr
zaine de villages du Sud de l’Inde. Offres
LEUR RENOUVELLEMENT
LE WEB
d’emploi, petites annonces,
SÉMANTIQUE
Pour les collectivités :
conseils, informations
L’Association des industries
> METTRE EN LIGNE UN SITE, FORUM DE LIAISON POUR LES
Le
développement
durable
est
LA PÉRIODE COMPRISE
sur la vie locale
de technologie de l’élecHABITANTS OFFRANT INFORMATIONS , SERVICES , PETITES
une réflexion menée de manière
ENTRE LES ANNÉES 2005 ET
sont
ainsi
détronique et de l’inANNONCES ,
RÉSEAUX
ET
TÉLÉVISION
DE
QUARTIER ,
transversale. Or cette transversalité
2014 A ÉTÉ DÉCLARÉE "DÉCENNIE DES
livrés sur le
ANNUAIRES
LOCAUX
SPÉCIALISÉS ...
> INSTALLER
formation du Japon
est difficile à trouver au sein de la
NATIONS UNIES DE L’ÉDUCATION EN VUE DU
Net, avec la
(JEITA) organise cetmanne d’informations en ligne se DES BORNES D’ACCÈS À INTERNET GRATUITES DANS LA
DÉVELOPPEMENT DURABLE" PAR L’ASSEMBLÉE
MAIRIE , LES ÉCOLES , LA MAISON DE LA CULTURE ET LA
participation
rapportant à ce sujet. À cet effet,
te opération, avec la
BIBLIOTHÈQUE > ORGANISER UN SYSTÈME DE COLLECTE
GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES. DANS CETTE
le
Web
Sémantique
organise
les
active
des
participation de 36
D ’ ÉQUIPEMENTS RÉCUPÉRABLES EN DÉCHETTERIES , EN
OPTIQUE, LES NTIC COMPTENT PARMI LES OUTILS À
données et offre des solutions
habitants.
fabricants de PC.
PARTENARIAT AVEC DES ASSOCIATIONS DE RÉINSERTION
DÉVELOPPER.
d’indexation.
www.aedev.
> DONNER LE MATÉRIEL RÉCUPÉRÉ AUX ASSOCIATIONS ET
Un logo apposé sur
www.mondeca.com/
www.educ-envir.org/~ree05/
AUX ÉCOLES > ORGANISER LA RÉCUPÉRATION À DOMICILE
org/rubrique.
la machine confirfrench/faqs.htm
FrenchDraftScheme.pdf
> DÉVELOPPER L’E-LEARNING
php3?id_
me dès l’achat qu’elle
http://portal.unesco.org/education/
fr/ev.php-URL_ID=27234&URL_
rubrique=25
pourra être collectée
POUR EN SAVOIR PLUS
DO=DO_TOPIC&URL_
et recyclée sans coût
SECTION=201.html
Réseau d’évaluation et de suivi des politiques
supplémentaire via le réenvironnementales des collectivités territoriales :
seau postal national. La récupéwww.respect.asso.fr
ration des ordinateurs de bureau et des
Réseau des collectivités sur le développement durable * :
www.ecomaires.com ; www.iclei.org
appareils plus anciens a également été
Intégration des NTIC dans l’enseignement : www.ntic.org
prévue, avec une participation aux frais.
Les enjeux de la société de l’information : www.netgouvernance.org
www.japanfs.org *
>Les Agendas 21 locaux sur le web
La plupart des grandes villes européennes ont aujourd’hui adopté un Agenda
21 local. Fondés sur les principes de
Rio, ces programmes s’inscrivent dans
la durée. Leur définition et leur mise
en place impliquent la participation de
l’ensemble des acteurs locaux. Dans
cette optique, les NTIC peuvent faciliter
la concertation et jouer un rôle structurant. Depuis octobre 2003, le Comité
21 anime un site portail des Agendas 21
locaux en Europe et dans le Bassin méditerranéen. www.agenda21france.org
>Le recyclage d’ordinateurs au Japon
Depuis que la loi sur l’utilisation efficace
des ressources recyclables est entrée
en vigueur au Japon, en octobre 2003,
les ordinateurs individuels (PC) des particuliers y sont récupérés et revalorisés.
DU CÔTÉ DU PNUE
> GESI : LES NOUVELLES TECHNOLOGIES AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
En 2001, de nombreuses entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication ont
décidé de se regrouper pour lancer la Global e-Sustainability Initiative (GeSI), soutenue par le PNUE. L’objectif de
ce collectif est double : informer et former les entreprises des NTIC sur les nouveaux produits et services qui leur
permettent d’améliorer leurs performances environnementales ; promouvoir, via les nouvelles technologies, les
expériences menées dans le domaine du développement durable. www.gesi.org *.
Contribution des NTIC au développement durable : www.tic21.com
European Schoolnet : www.eun.org
L’Observatoire des technologies pour l’éducation en Europe :
www.txtnet.com/ote/homepage.html
Réseau d’information sur la production propre * :
www.cleanerproduction.com
Réseau global pour l’environnement et la technologie * : www.gnet.org
National Training and Information Center (États-Unis) * : www.nticus.org
Silicon Valley Toxic Coalition * : www.svtc.org
Le Système de Circulation d’Information et de Suivi de l’Environnement
sur Internet en Afrique : www.sisei.net
Observatoire des Technologies pour l’Education en Europe :
www.txtnet.com/OTE/HomePage.html
* Sites en anglais
PUBLICITÉ ET COMMUNICATION
des outils pour mieux consommer
IMPACTS
Incitation à la surconsommation
Plus du quart de l’humanité a aujourd’hui adopté un mode de vie à la multiplication des enseignes lumineuses ou à affibasé sur la consommation, aussi bien au sein des États industriels chage mobile, particulièrement gourmandes en énergie.
développés que dans les pays en développement. Sans cesse en http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13067&URL_
DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html
quête de nouveaux produits, sous l’influence de la publicité
et de la distribution, les consommateurs ont, depuis
Uniformisation des cultures
les années soixante, multiplié par quatre les déCERTAINES ENTREPRISES
Dans les pays en développement, l’introducpenses liées à leur consommation personnelle.
PRATIQUENT LA STRATÉGIE
tion en force des campagnes publicitaires
Une telle demande de biens et de services
DU GREENWASHING : ELLES
des firmes multinationales a tendance à
devient insoutenable pour la planète, qui ne
COMMUNIQUENT "VERT", ALORS QUE
accroître la frustration des plus démunis
pourra bientôt plus fournir les matières preLEUR STRATÉGIE ENVIRONNEMENTALE EST
et à susciter l’aspiration des populations
mières nécessaires, ni absorber les déchets.
LOIN D’ÊTRE EXEMPLAIRE. UNE PRATIQUE
à des modes de vie occidentaux, ainsi
DÉNONCÉE PAR LES ONG ET LES ASSOCIATIONS
www.worldwatch.org/press/
qu’à de nouvelles habitudes de consomDE CONSOMMATEURS, QUI LES OBLIGENT
news/2004/01/08 *
mation, au détriment du respect des
TOUT AU LONG DE
Les jeunes sont les plus touchés par la publicité.
Hédonistes et idéalistes, ils veulent tout : des vêtements de
marque et une planète durable. Ils sont cependant de plus
en plus sensibles aux pratiques des entreprises, et capables
d’en décrypter les messages.
SA VIE, UN ENFANT NÉ
DANS UN ÉTAT DÉVELOPPÉ
CONSOMMERA AUTANT
QUE
30 À 50 ENFANTS
ISSUS D’UN PAYS EN
DÉVELOPPEMENT.
> 23 H
par semaine :
c’est le temps
que passent
en moyenne
les jeunes
Américains
devant la
télévision, soit
presque autant
qu’à l’école
COMMUNIQUER SUR L’ENVIRONNEMENT
Sous la pression des mouvements écologistes
et consuméristes, les entreprises doivent
désormais s’insérer davantage dans la société
et devenir citoyennes. Pour faire connaître
leurs performances sociales et environnementales, elles ont développé de nouveaux
outils de communication. Dans certains pays,
la loi les y oblige, notamment aux Pays-Bas,
en Norvège, au Danemark ou en France.
Aujourd’hui plusieurs milliers d’entreprises
adjoignent à leurs rapports financiers un
volet "développement durable", alors qu’elles
n’étaient que quelques dizaines en 1997.
www.novethic.fr/novethic/site/article/index.
jsp?id=74593
www.sustainreports.org
CERTAINS PRODUITS
TRÈS POLLUANTS SE VOIENT
PARFOIS ASSOCIÉS À DES
REPRÉSENTATION DE LA NATURE,
AFIN DE VÉHICULER UNE IDÉE
DE PURETÉ OU DE RESPECT DE
L’ENVIRONNEMENT QUI N’EXISTE
QUE SUR PAPIER OU
ÉCRAN…
Les dépenses publicitaires mondiales ont atteint 446 milliards de dollars en 2002, soit environ 9 fois plus qu’en 1950.
>
À REPENSER LEUR POSITIONNEMENT
traditions locales.
Pollution visuelle
PUBLICITAIRE SI ELLES VEULENT
Papier gâché
RESTER CRÉDIBLES.
Que l’on soit à Barcelone, à Tokyo ou à Dakar,
Prospectus,
catalogues et autres courriers
les entrées des villes présentent toutes
sont autant d’outils publicitaires développés
le même visage : des centaines de panneaux
pour toucher le consommateur. Trop nombreux, ils
publicitaires défigurent le paysage, exhibant des
images parfois choquantes. En France, l’ensemble des posent le problème de l’exploitation des forêts, de l’encre, du
panneaux publicitaires apposés côte à côte couvrirait au recyclage du papier et du traitement des déchets.
moins un département. Dans le même temps, on assiste www.ademe.fr/htdocs/publications/publipdf/courrier.pdf
des habitants
de la planète
possèdent
au moins un
téléviseur
>
Affiches démesurées, spots télévisés, tracts, magazines… Nul ne peut aujourd’hui échapper à la publicité. De
plus en plus présente aux quatre coins de la planète, elle diffuse le mythe de l’abondance matérielle, anticipe
les tendances, favorise la création de nouveaux besoins et répand l’idée selon laquelle l’acte d’achat rend plus
heureux. Le chiffre d’affaires global de ce secteur en pleine expansion équivaut à une fois et demie le budget
de la France. Dans certains pays, les budgets publicitaires frôlent les crédits accordés à l’éducation. Lien entre
la production et la consommation, la publicité joue un rôle essentiel dans la sensibilisation du public et l’aide à
la décision. Si sa fonction, hier, consistait à vendre toujours plus, elle doit aujourd’hui répondre à de nouvelles
attentes, celles de consommateurs en quête de sens, de transparence et d’éthique exprimées par les mouvements
"anti-pub". Celles aussi des ONG et des gouvernements, qui lui demandent d’informer, d’alerter et de susciter des
comportements responsables face aux problèmes qui menacent la planète. Celles, enfin, de la Commission du
développement durable des Nations Unies qui, en 1997, a confié au secteur publicitaire la mission d’encourager la
promotion d’un nouveau mode de consommation. Durable, cette fois.
> 3/4
BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER
> Publicité et développement durable :
vers quelques règles du jeu
Le BVP (Bureau de vérification de la publicité), Association française des publicitaires pour une publicité responsable,
a édité une recommandation sur l’utilisation du concept du développement durable dans les annonces. Désormais ce
thème ne peut plus être abordé de façon
abusive et les professionnels qui l’utilisent doivent respecter, dans leur message, les principes de véracité, d’objectivité et de loyauté qu’il implique. Il s’agit
du premier exemple mondial d’autorégulation du secteur publicitaire dans
le domaine du développement durable.
www.bvp.org/html/portail_public/
textes_reference/recommandations/
viewreco.
php?id=30
> En 2004, le palais des festivals de Cannes a accueilli
une exposition sur les “publicités qui nous font changer”, celles qui incitent à adopter un comportement
citoyen, preuve que ce secteur commence à prendre
conscience du rôle qu’il peut jouer dans la défense de
valeurs non consuméristes.
QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE
Pour les particuliers :
> APPRENDRE À DÉCODER LES MESSAGES PUBLICITAIRES ET À EN RELATIVISER
LE CONTENU > REFUSER LA PUBLICITÉ NON SOLLICITÉE DANS SA BOÎTE AUX LETTRES
> LIMITER SA "CONSOMMATION" DE TÉLÉVISION > PLAIDER POUR LE RETRAIT DES
PANNEAUX ILLÉGAUX DE 4 X 3 MÈTRES > SE PROCURER LE RAPPORT DE DÉVELOP PEMENT DURABLE DES ENTREPRISES > SAISIR LES ORGANISMES D ’ AUTORÉGULATION
> RSE et communication responsable
> L’événementiel se met au vert
Depuis les années
quatre-vingt-dix,
les performances
des entreprises ne
se jugent plus en
simples termes de
rentabilité, mais également au regard de
leur comportement
vis-à-vis de l’homme
et de son environnement. Une évolution bien comprise
par les sociétés, qui communiquent de
plus en plus autour de la responsabilité
sociale et environnementale (RSE). The
Body Shop, Patagonia et Ben & Jerry’s
ont compté parmi les pionniers du genre,
en informant directement leur clientèle
sur la valeur écologique de leurs produits
ou les conditions de travail des ouvriers,
et en soutenant des projets de développement et de protection de l’environnement. Aujourd’hui, les entreprises sont
de plus en plus nombreuses à intégrer le
développement durable au cœur de leurs
campagnes.
http://europa.eu.int/comm/
employment_social/soc-dial/csr/
csr2002_fr.pdf
Les agences en charge d’événementiels
POUR DÉNONCER LES DÉRIVES DE CERTAINES PUBLICITÉS
prennent elles aussi en compte le dévePour les entreprises :
loppement durable dans leur program> FAIRE CONNAÎTRE AVEC TRANSPARENCE LES ACTIVITÉS RESPONSABLES ET
me d’actions. Le mouvement sportif
SOLIDAIRES CONCRÈTES MENÉES PAR LA COMPAGNIE > RESPECTER LES
s’est récemment engagé dans
RECOMMANDATIONS DES ORGANISMES D ’ AUTORÉGULATION POUR LES
LE "DD"
cette voie : en 1999, le ComiMESSAGES PUBLICITAIRES > BANNIR LES AFFIRMATIONS QUI
FAIT-IL VENDRE ?
INDUISENT EN ERREUR LE CONSOMMATEUR ( GREENWASHING )
té international olympique
OU QUI ENCOURAGENT UNE SURCONSOMMATION > ÉVITER
S’il est désormais admis que le
(CIO) a adopté l’AgenLA
PROLIFÉRATION
DES
LABELS
AUTOPROCLAMÉS ,
QUI
développement durable participe de la
da 21 du mouvement
ACCROISSENT LA CONFUSION DU CONSOMMATEUR > LIMITER
performance globale des entreprises, le secolympique préparé par
LA PRODUCTION DE PUBLICITÉS PAPIER ET ACTUALISER
teur économique reste encore dubitatif quant
sa commission Sport
RÉGULIÈREMENT LES FICHIERS D ’ ADRESSES DE PROSPECTION
à ses répercussions commerciales. Pourtant,
> METTRE EN PLACE DES FONDATIONS POUR SOUTENIR
et Environnement. En
certaines sociétés ont prouvé qu’en se positionDES PROJETS ENVIRONNEMENTAUX ET HUMANITAIRES ET
nant sur ce créneau, elles pouvaient également
ratifiant ce document,
DÉVELOPPER LE MARKETING SOCIAL
faire
des
profits.
D’autres,
en
revanche,
font
les Jeux s’engagent
preuve de frilosité et hésitent à faire connaître
Pour les collectivités :
non seulement à mileurs actions en matière de développement
> AGIR ET FAIRE CONNAÎTRE SES ACTIONS ENVIRONnimiser leur impact sur
NEMENTALES ET SOCIALES > METTRE EN PLACE DES CAMPAGNES
durable ou d’éthique. Elles évitent ainsi
l’environnement, mais
DE SENSIBILISATION ET OFFRIR DES SUPPORTS D ’ INFORMATION
de s’exposer aux critiques des ONG et
également à contribuer à
MUNICIPAUX ( TRI DES DÉCHETS , MARCHÉS ÉQUITABLES , ACTIONS
des médias pour le reste de leurs
D ’ ASSOCIATIONS LOCALES …) > VEILLER À CE QUE LA PUBLICITÉ
l’amélioration de celui-ci, afin
activités, moins en conformité
EN VILLE NE FRANCHISSE PAS LES LIMITES DE LA BIENSÉANCE ET QUE
avec ces valeurs.
de laisser un héritage vert aussi
LES ANNONCES RESPECTENT LES RECOMMANDATIONS DES ORGANISMES
positif que possible. D’autres orgaD ’ AUTORÉGULATION > LIMITER LA PROLIFÉRATION DÉSORGANISÉE DE SUPPORTS
nisations ont suivi cet exemple. Il existe
PUBLICITAIRES ( ENSEIGNES ET PANNEAUX LUMINEUX )
ainsi un Agenda 21 du sport français en
COMMENT METTRE EN ŒUVRE UNE COMMUNICATION RESPONSABLE ?
faveur du développement durable.
> ÊTRE CRÉDIBLE, TRANSPARENT ET HONNÊTE > DONNER DES INFORMATIONS SIMPLES,
www.olympic.org/fr/organisation/
FACTUELLES > RESTER RÉALISTE , EXPOSER LES PROBLÈMES > ASSURER UNE ÉTROITE
commissions/
COLLABORATION ENTRE LES SECTEURS MARKETING , COMMUNICATION ET DÉVELOPPEMENT
environment/
DURABLE > COMMUNIQUER LARGEMENT SUR LES ACTIONS ENTREPRISES ET RÉUSSIES
SANS FAIRE L ’ IMPASSE SUR LES ÉCHECS ÉVENTUELS > ASSOCIER L ’ ENSEMBLE DES
index_fr.asp
www.adforum.com/specialevents/act4/responsible.asp*
DU CÔTÉ DU PNUE
> LE FORUM DU PNUE SUR LA PUBLICITÉ ET LA COMMUNICATION RESPONSABLES
Devant l’importance des nouveaux enjeux auxquels les annonceurs doivent faire face, le PNUE a mis en
place, dès 1999, le Forum sur la publicité et la communication. L’objectif est de sensibiliser les acteurs de ce
secteur - annonceurs, agences de publicité et médias - aux problématiques liées au développement durable et
de fournir des pistes de réflexion pour élaborer une communication mieux adaptée aux nouvelles attentes des
consommateurs. www.uneptie.org/pc/sustain/advertising/advertising.htm *
SALARIÉS À LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE L ’ ENTREPRISE
POUR EN SAVOIR PLUS
Médias dans la société de l’information, Commission européenne :
http://europa.eu.int/comm/internal_market/media/index_fr.htm
Jeunes et médias, réseau éducation-médias :
www.media-awareness.ca/francais
Normes canadiennes de la publicité : www.adstandards.com/fr
Code de la publicité environnementale de la Chambre de commerce
internationale * : www.iccwbo.org/home/statements_rules/rules/2001/
code_of_environmental_advertising.asp
Alliance européenne pour l’éthique en publicité * : www.easa-alliance.org
Centre pour un nouveau rêve américain * : www.newdream.org
Publicité responsable et enfants * : www.responsible-advertising.org
La voix des consommateurs à travers le monde * :
www.consumersinternational.org
* Sites en anglais
STYLES DE VIE
vivre bien sur la planète
Selon de récentes études démographiques, d’ici 2050, la population pourrait augmenter de 50 %, portant à
9 milliards le nombre total de personnes sur notre planète. Les richesses terrestres ne peuvent pas évoluer
dans les mêmes proportions. Le fossé entre les pays riches et les plus démunis devrait donc encore se
creuser. Aujourd’hui, de plus en plus d’individus dépensent et jettent de manière effrénée, se réalisant
notamment à travers leurs actes d’achat et de consommation. La société tend à qualifier la réussite des
personnes en fonction des biens qu’elles possèdent. Dans ce contexte, les notions de partage et d’équité
reçoivent de moins en moins d’adhésion. La course à la consommation peu réfléchie motive une grande
partie des populations, au Nord comme au Sud. Le développement de ce style de vie entraîne des modes de
production toujours plus compétitifs, qui exercent une pression croissante sur les ressources naturelles
et l’environnement : baisse de la biodiversité, pollution de l’air, de l’eau, des sols… Cependant, dans le même
temps, une nouvelle démarche écocitoyenne voit le jour. Une prise de conscience de la possibilité pour chacun
d’agir sur le sort de la planète, en modifiant son mode de vie, ses habitudes alimentaires ou ses moyens de
transport. La possibilité également, par ses actes d’achat, de s’exprimer différemment et de soutenir des projets
à vocation sociale et solidaire. Une attitude largement impulsée par les organisations non gouvernementales.
IMPACTS
milliard de
personnes
n’ont pas accès
à l’eau potable
dans le monde
L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE :
ÉVALUER L’IMPACT DE SON MODE
DE VIE SUR LA TERRE
Le patrimoine naturel n’est renouvelable
que dans une certaine mesure. L’empreinte
écologique fait partie des nouveaux indicateurs qui permettent d’évaluer l’impact de
nos choix de consommation. Elle consiste
à convertir en surface terrestre les produits et services consommés et permet de
mesurer la pression que l’homme exerce
sur la nature pour répondre à ses besoins de
production, de consommation, d’aménagement,
d’absorption de déchets...
Calculez votre empreinte écologique sur :
www.earthday.net/footprint/index.asp *
Afrique
>4
autres planètes
seraient
nécessaires si
tout le monde
consommait
à l’américaine
> 10 %
de déchets
supplémentaires
sont produits
chaque année
en Europe
Asie - Pacifique
Amérique latine - Caraïbes
Moyen-Orient - Asie centrale
Europe centrale et orientale
Europe occidentale
Amérique du Nord
L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE DANS LE MONDE
(unité de surface par habitant en 1996)
>
Les gaz à effet de serre
L’ouverture du marché économique à l’échelle plané- plastiques sont produites tous les ans. Un désastre, lorsqu’on
taire a conduit les entreprises à délocaliser les usines, sait que le polyéthylène, qui entre dans la composition des
importer les matières premières et exporter les produits sacs plastique, met plus de 100 ans à se décomposer.
finis. Ainsi, les biens de consommation courante pas- www.ademe.fr/particuliers/fiches/3681/default.htm
sent par les frontières de plusieurs pays, traversent
Des gadgets difficiles à recycler
les océans et parcourent des milliers de kilomètres avant
Matériel hi-fi, vidéo, électroménager : les appareils
de se retrouver sur les linéaires des supermarchés.
électroniques se multiplient dans les foyers.
Ce transport, qu’il s’effectue par bateau, par avion
Conçus pour ne durer qu’à moyen terme et être
20 % DE
ou par camion, consomme beaucoup d’énergie
renouvelés en fonction des modes, des goûts et
L’HUMANITÉ CONSOMME
et participe à l’augmentation des gaz à effet de
des nouvelles technologies, ils engendrent des
75
%
DES
RESSOURCES
serre, responsable du changement climatique.
tonnes de déchets polluants et hétéroclites.
NATURELLES DE LA
www.cea.fr/fr/pedagogie/effetdeserre
La variété des composants et la présence de
PLANÈTE.
Des montagnes de déchets
métaux lourds rendent leur recyclage difficile.
De plus en plus sophistiqués, ces appareils
Avec le développement des produits jetables, des
nécessitent par ailleurs beaucoup de matière,
portions individuelles, des produits suremballés,
d’énergie et d’eau pour leur fabrication (pour réaliser
la production de déchets ne cesse de s’accroître. Dans les
pays développés, chaque individu évacue en moyenne 1 kg un écran d’ordinateur, il faut utiliser 30 000 litres d’eau)
d’ordures par jour. Aux États-Unis, 39 milliards de couverts et La solution : choisir des modèles de qualité, durables,
29 milliards d’assiettes, pour moitié en plastique, sont jetés réparables et évolutifs.
chaque année. En Inde, 4,5 millions de tonnes de déchets www.europarl.eu.int/workingpapers/envi/pdf/brief3fr_fr.pdf
> 1,2
La surproduction de biens d’un côté, la pauvreté et la
surpopulation de l’autre entraînent la destruction des
ressources naturelles. Chaque minute, 30 ha de forêts disparaissent à travers le monde en raison des activités industrielles des pays du Nord et de la collecte de bois et de nourriture des populations des pays du Sud, soit la surface de
42 terrains de football.
BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER
QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE
(voir également toutes les autres fiches)
Réduire son empreinte écologique, c’est par exemple :
> Achats verts : le bon usage du
recyclage
> Gestion de la chaîne logistique
globale
Le Ministère de l’écologie et du développement durable français possède
aujourd’hui un département consacré à
la promotion des achats verts au sein
des administrations : le Bureau du
verdissement et de l’emploi solidaire.
Le BVES accompagne les collectivités dans leurs politiques d’achat.
La ville de Lille fait figure de pionnière en termes d’achats verts :
la collectivité privilégie le papier et
le mobilier urbain recyclés (bancs et
tables en plastique recyclé dans la
ville). À terme, Lille prévoit d’étendre sa
politique d’achats verts aux peintures, à
l’encre des imprimantes, aux produits
d’entretien, à l’éclairage public, au bois…
http://ns3033.ovh.net/%7Elillenv/
sommaire
Les entreprises mettent en place des
JETABLES , SOLIDES , FACILES À ENTRETENIR , QUI PEUVENT ÊTRE RÉPARÉS , OU RÉALISÉS
outils et méthodes pour fournir au client
À PARTIR DE MATÉRIAUX RECYCLÉS … > EN VILLE , SE DÉPLACER À PIED OU EN TRANSPORTS
les bons produits au bon moment,
EN COMMUN > NE PAS GASPILLER L ’ EAU > NE PAS DÉPENSER D ’ ÉNERGIE INUTILEMENT :
dans les bonnes quantités et au bon
LUMIÈRES ALLUMÉES , ÉQUIPEMENTS EN VEILLE … > PRÉFÉRER LES PRODUITS VERTS
endroit… Cette gestion de la chaîne
ET LES ENTREPRISES QUI ONT MIS EN PLACE DES POLITIQUES SOCIALES ET ENVIRON logistique globale (ou supply chain
NEMENTALES ACCEPTABLES > CHOISIR DES APPAREILS " ÉCO - CONÇUS " ET PEU
management) permet, en intervenant
GOURMANDS EN ÉNERGIE
dans toutes les étapes de production et
de diffusion, de réduire les stocks et les
POUR EN SAVOIR PLUS
délais de livraison, et d’éviter ainsi les
Étude du PNUD sur les modes de vie * :
consommations d’énergie inutiles
www.undp.org/dpa/publications/hdro/98.htm
et le gaspillage.
CONSOMMATION DURABLE:
Finances solidaires :
www.supplychaincenter.com
VOTER AVEC SON PORTE-MONNAIE
> Finansol : investir solidaire
Depuis quelques années, une nouvelle
demande de placements financiers se
développe : l’investissement solidaire.
Placée sous l’égide de la fondation
Charles Léopold Mayer pour le progrès de
l’homme, l’association Finansol (finances
et solidarité) a été créée en réponse à cette
exigence. Mise en place par des institutions
et des établissements financiers, elle offre
une alternative à l’épargne classique. Les
membres de l’association travaillent au
cœur des circuits des finances solidaires,
en collectant l’épargne et en la réutilisant
pour soutenir des projets de développement durable, de commerce équitable,
de consommation engagée, d’insertion
sociale…
www.finansol.org
DU CÔTÉ DU PNUE
> YOUTHXCHANGE
>
RÉFLÉCHIR AVANT CHAQUE ACHAT , SE DEMANDER SI L ’ ON A RÉELLEMENT BESOIN DE
CE PRODUIT , OÙ IL A ÉTÉ FABRIQUÉ , COMMENT …
>
PRÉFÉRER DES PRODUITS NON
www.novethic.fr/novethic/site/placements/liste_
fonds_isr.jsp
Dans la plupart des pays riches, une
consommation responsable est souvent
PNUE Sustainable Consumption :
synonyme d’une baisse de la consommation.
www.uneptie.org/sustain
Dans les pays pauvres, en revanche, il s’agit de
Conseils sur les styles de vie écologiques :
consommer plus et des produits de meilleure
www.ekwo.org
qualité. L’objectif est de vivre mieux, de trouver
www.ecoconso.be
l’équilibre entre nos envies de consommateurs et
www.nicefuture.com
notre responsabilité de citoyens. Cela revient à
www.familledurable.com
adopter un style de vie qui limite les atteintes
www.ergo-living.com *
à l’environnement et respecte le droit des
www.consodurable.org
individus à vivre et à travailler dans de
Réseau d’éducation à l’environnement :
bonnes conditions.
www.ecole-et-nature.org
Prévention de la pollution * :
www.greenprofit.net
Développement viable des collectivités :
www.collectivitesviables.com
Site francophone sur le développement durable :
www.agora21.org
Analyse critique du parlement européen sur l’empreinte écologique :
www.europarl.eu.int/stoa/publi/pdf/summaries/00-09-03sum_fr.pdf
Outils autour de l’empreinte écologique * :
www.bestfootforward.com
Redefining Progress, organisation américaine qui assure la promotion de
l’empreinte écologique * : www.rprogress.org
Former les écocitoyens de demain
Pour sensibiliser les jeunes à la consommation responsable, le PNUE et l’UNESCO ont développé un kit
pédagogique sur les modes de consommation différents. Par des informations pratiques, une approche dynamique
et didactique, ce document insiste sur les liens entre le type de consommation adopté, la qualité de vie, l’utilisation
des ressources, la production de déchets et les conditions de travail… Il montre également comment une action
citoyenne peut avoir des répercussions positives sur les modes de production des entreprises.
www.youthxchange.org *
* Sites en anglais
> Le recyclage des matières plastiques, constituées principalement de produits pétroliers, permet
d’économiser 70 à 80 % de leur poids en pétrole brut.
TEXTILE
> 27
être au goût du jour et de la Terre
Plusieurs fois par an, les grandes capitales de la mode accueillent sur leurs podiums des mannequins filiformes
aux tenues éclatantes venus présenter les tendances vestimentaires de la saison suivante. La mode, pré carré
d’une poignée de créateurs, donne chaque année le ton à adopter, les lignes à suivre. Reprise et déclinée par
les chaînes et la grande distribution, elle alimente une industrie grandissante et place le marché du textile et
de l’habillement au deuxième rang des activités économiques mondiales en termes d’intensité des échanges
(353 milliards de dollars en 2001). Mais une forte concurrence pousse à baisser les coûts, et les conditions de
travail des salariés, embauchés le plus souvent dans les pays en développement, sont loin d’être idéales. Dans
le même temps, l’impact sur l’environnement reste particulièrement lourd. Pour améliorer le sort des employés
et enrayer les pollutions, producteurs de textile, fabricants et distributeurs commencent à lancer des initiatives
fondées sur le développement durable : le respect de l’environnement peut devenir tendance !
IMPACTS
Des fibres artificielles difficiles à recycler
L’industrie textile compte, d’un côté, les matières naturelles
(laine, soie, lin, coton, chanvre…) et, de l’autre, les matières
artificielles. Parmi ces dernières, les fibres synthétiques
(polyamide, acrylique), fabriquées à base de produits extraits du
pétrole, sont les plus répandues. On retrouve ainsi polyester,
élasthanne ou lycra dans la plupart des vêtements d’aujourd’hui.
Ces matières, moins chères et plus faciles d’entretien, deviennent la panacée de l’industrie textile. Leur fabrication reste
cependant polluante et leur recyclage difficile (le nylon
met ainsi 30 à 40 ans à se décomposer).
Le travail des enfants
Selon l’Organisation internationale du travail, 246 millions
d’enfants (de 5 à 14 ans) travaillent aujourd’hui dans le
monde. En tête des régions exploitant les enfants : l’Asie et
le Pacifique, suivis par l’Afrique subsaharienne, l’Amérique
latine et l’Océanie. Dans le textile, ils constituent une maind’œuvre bon marché pour cueillir le coton, coudre à la
main, etc. Grâce aux scandales dévoilés par les ONG et à
la pression des consommateurs, les grandes marques
introduisent peu à peu des clauses sociales dans
leurs contrats de sous-traitance. Par ailleurs,
ALORS QUE LES
l’Organisation européenne du textile et de
CHAMPS DE COTON
l’habillement (Euratex) et la Fédération syndicale
REPRÉSENTENT MOINS DE 3 %
européenne du textile, de l’habillement et du
DES SURFACES CULTIVÉES DE LA
cuir (FSE : THC) ont développé un code de bonne
PLANÈTE, ILS ABSORBENT PRÈS
conduite sociale pour la profession.
DE 25 % DES INSECTICIDES
www.ilo.org/ilolex/french/subjectF.htm
UTILISÉS DANS LE MONDE ET
Pollution des eaux et rejets volatils
L’industrie du textile et de l’habillement est
caractérisée par sa diversité, tant sur le
plan des matières premières utilisées que
sur celui des procédés employés. Il faut en
moyenne 6 étapes pour réaliser un vêtement.
10 % DES HERBICIDES.
Dans ce contexte, les atteintes à l’environnement
sont aussi diverses que nombreuses. Filature, tissage
et confection industriels posent des problèmes de qualité
de l’air. Teinture et impression sont grandes consommatrices
d’eau et de produits chimiques et rejettent dans l’atmosphère de
nombreux agents volatils, particulièrement nocifs pour la santé.
www.ademe.fr/aquitaine/fichiers/etude/cov/enjeux_cov.pdf
> " Sweatshop " signifie littéralement " atelier de la sueur ". Ce terme
100 % COTON, 100 % POLLUTION
Quoi de plus naturel en apparence qu’un
tee-shirt en coton ? Et pourtant… Pour le
fabriquer, il faut commencer par cultiver
la matière première. Le coton est grand
consommateur d’engrais et de pesti cides, substances chimiques qui polluent
et appauvrissent le sol. Malgré la mécanisation de la récolte, l’industrie cotonnière
a encore recours à une main-d’œuvre bon
marché. Vient ensuite l’étape de la teinture,
chargée en produits chimiques et métaux
lourds, très nocifs pour l’environnement. Puis
celle de la confection. Les bandes de coton
sont assemblées en usine pour devenir un
tee-shirt. Rejets d’eaux usées, pollution de
l’air et dépenses énergétiques sont autant de
nuisances développées par l’industrie textile.
bouteilles en
plastique
recyclées
permettent de
confectionner
1 pull en laine
polaire
www.tve.org/ho/doc.cfm?aid=422&lang=French
> 60
LE COTON RESPONSABLE
DE LA DISPARITION DE LA MER D’ARAL
Jusque dans les années soixante, la mer d’Aral
jouissait de ses 66 000 km2, de ses 40 000 t
de poissons pêchés chaque année et de ses
550 000 ha de marécages et terres humides.
Jusqu’au jour où l’ex-Union soviétique décréta
l’Asie centrale zone de production de coton
brut. Irrigation, prélèvement d’eau en quantités industrielles, utilisation de pesticides et
d’engrais eurent bientôt raison de cette mer
enclavée. Autour, 95 % des marais et des
terres humides ont fait place à des déserts
de sable et plus de 50 lacs d’une superficie de
60 000 ha se sont taris. Aujourd’hui réduite de
moitié, la mer d’Aral est devenue le symbole
de l’impact des cultures de coton intensives
sur l’environnement.
www.fao.org/ag/fr/magazine/9809/spot2.htm
millions de
tonnes de
fibres habillent
3 milliards
d’habitants
CYCLE DE VIE
D’UN TEE-SHIRT
REJET
RECYCLAGE
MATIÈRES
PREMIÈRES
engrais
énergie
eau
UTILISATION
décolorants
détergents
eau
désigne des usines ou des magasins employant des personnes dans
des conditions difficiles : salaires
TRANSPORT
énergie
pollution
insuffisants, horaires abusifs, lieux
insalubres et non-respect des droits
élémentaires des travailleurs.
EMBALLAGE
papier
plastiques
déchets
RÉUTILISATION
TRAITEMENT
énergie
détergents
teintures
FABRICATION
énergie
déchets
Toutes les étapes de la
vie d’un tee-shirt ont
un impact sur l’environnement : utilisation
et pollution de l’eau,
dépenses d’énergie,
pollution de l’air, pesticides, teintures chimiques, détergents et
déchets.
BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER
> Clean Clothes
La campagne internationale Clean
Clothe s appelle les marques et les
distributeurs textiles à prendre des
mesures concrètes et efficaces pour
améliorer les très mauvaises conditions
de travail qui règnent dans la confection
des vêtements et des chaussures. Depuis son lancement, grâce à la participation du public, cette initiative a réussi à
engager les entreprises dans cette voie.
www.cleanclothes.ch
LE CHANVRE , CULTURE DU NATUREL
Opérant un retour en force dans le monde de la mode, le
chanvre textile est une aubaine pour les agriculteurs : il
pousse tout seul, sans engrais, ne demande que peu
d’entretien, n’abîme pas les sols et se récolte facilement.
Résultat : depuis plusieurs années, la plupart de ses
produits dérivés sont certifiés bio.
> La mode des nouvelles matières
Certaines entreprises ont développé de
nouvelles matières écologiques à base
d’algues, de soja, de caséïne de lait, de
bambou... Ingeo, une fibre synthétique
naturelle issue de la distillation du sucre végétal depuis l’amidon de plantes
comme le maïs, voit ses premières applications dans la mode haut de gamme
avec le "jeaneur" italien Diesel et bientôt
Versace Sport. D’autres fabriquent des
vêtements à partir de produits naturels
ou recyclés. En Chine, Bambro Textile
travaille la fibre de bambou cultivé dans
la province du Yunnan et développe toute
une gamme de linge de maison tissé
avec cette matière 100% naturelle
et biodégradable. Depuis plu> Des grandes marques
sieurs années, l’entreprise
à la fibre naturelle
Patagonia fabrique des
Depuis quelques années, des liens textiles pulls en laine polaire
se tissent entre les pays du Nord et du issue de bouteilles en
Sud sur la trame d’un commerce équi- plastique recyclées.
table. Par ailleurs, de grandes marques www.uic.fr/fr/3_futur/
sont entrées dans l’ère du développement emball06.htm
durable. Certaines utilisent du coton bio
ou du chanvre, d’autres, des traitements
sans métaux lourds, d’autres encore
assurent des conditions de travail acceptables. C’est le cas notamment des griffes
Agnès B, Katherine Hamnet, Timberland
ou H&M. www.earthfashion.com
DU CÔTÉ DU PNUE
> "SHOPPING FOR A BETTER WORLD"
En 2003, le PNUE a lancé un appel auprès des différents professionnels de la grande distribution, de la mode
et de la communication pour échanger et trouver ensemble de nouveaux débouchés "éthiques et écologiques"
à la profession. www.uneptie.org/media/review/vol26no1/unep0103.pdf *
QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE
Pour les particuliers :
> DEMANDER DES INFORMATIONS AU FABRICANT SUR LES MATIÈRES UTILISÉES ET LES
CONDITIONS DE FABRICATION > PRIVILÉGIER LES MATIÈRES ET LES ARTICLES PRODUITS
DANS LE PAYS D ’ ACHAT > ÉVITER LES VÊTEMENTS PRODUITS PAR DES ENTREPRISES QUI
MAINTIENNENT DE MAUVAISES CONDITIONS DE TRAVAIL > RÉCUPÉRER , DONNER ,
ÉCHANGER LES VÊTEMENTS > CUSTOMISER POUR CHANGER , ADAPTER > LAVER AVEC
PRÉCAUTION , CHOISIR DES DÉTERGENTS PEU POLLUANTS ET LIMITER LES QUANTITÉS
UTILISÉES > BIEN ENTRETENIR LES VÊTEMENTS ET CHAUSSURES ( CIRER LE CUIR ...)
Pour les entreprises et les collectivités :
> PRIVILÉGIER LES TENUES DE TRAVAIL ET UNIFORMES RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT ET " ÉTHIQUEMENT CORRECTS " > FAVORISER LE COMMERCE DE PRODUITS
VESTIMENTAIRES " ÉCOLOGIQUES " ( PAR DES AIDES À L ’ INSTALLATION ) > ORGANISER
DES ÉVÉNEMENTS : DÉFILÉS , CONFÉRENCES , MARCHÉS DE NOËL AUTOUR DES TEXTILES
ÉCOLOGIQUES > PRIVILÉGIER LES CADEAUX D ’ ENTREPRISES CERTIFIÉS ÉCOLOGIQUES
ET LES ACTIONS DE SOLIDARITÉ > FAVORISER CERTAINS PAPIERS RECYCLÉS À BASE DE
TEXTILES
POUR EN SAVOIR PLUS
Critères d’attribution de l’écolabel européen sur les produits textiles :
http://europa.eu.int/comm/environment/ecolabel/pdf/infokit/new_2002/
textiles_fr_revised.pdf
Écolabel européen pour les chaussures : http://europa.eu.int/comm/
environment/ecolabel/pdf/infokit/new_2002/footwear_fr_revised.pdf
Collectif de l’éthique sur l’étiquette :
www.ethique-sur-etiquette.org
Vêtement made in..., article sur le site de Novethic :
www.novethic.fr/novethic/site/dossier/index.jsp?id=23583
Vidéo en ligne, L’éclosion de la mode écologique :
www.tvlink.org/templates/fr_v.cfm?id=65&video=43&lang=fr&dg=en
Dossier environnement et textile, cuir et chaussures :
www.citet.nat.tn/pdfs/dossier-je-textile-cuir.pdf
Valorisation des cultures biologiques du coton et de l’économie
alternative * : www.sustainablecotton.org
Organisme de certification du coton biologique * :
www.skal.com
Vêtements en coton biologique :
www.organiccottondirectory.net
Marques de vêtements "écologiques" * :
www.americanapparel.net
www.patagonia.com
* Sites en anglais
TOURISME
> 60 %
le tour du monde les pieds sur terre
du trafic aérien
mondial est généré
par le tourisme
4,4
4,4
1,4
Arrivées de touristes internationaux par régions du monde
(en % de part de marché). OMT - janvier 2004
AUX
TOURISME DURABLE
CARAÏBES, LES
BATEAUX DE CROISIÈRE
REJETTENT PLUS DE
70 000 TONNES
DE
DÉCHETS CHAQUE
ANNÉE.
LES
3/4 DES
Le tourisme durable est
CORAUX DE LA
un mode de développement de l’industrie PLANÈTE SE MEURENT,
touristique qui préserve
TOUCHÉS PAR LE
les ressources locales,
PHÉNOMÈNE DU
améliore les conditions
BLANCHIMENT.
des habitants et l’intégrité
culturelle du pays. Cette
approche transversale s’applique à tous les
types d’activités, d’opérations ou d’entreprises. Elle inclut notamment l’écotourisme,
qui repose sur la découverte de la nature et
des modes de vie des communautés locales
et contribue de manière directe à la conservation de la nature.
www.tourisme-durable.net
Les objets-souvenirs
réalisés à partir d’espèces
protégées menacent la
biodiversité.
> 11 %
du PIB mondial
est représenté
par le tourisme
>
Des retombées économiques qui échappent aux populations
Si le tourisme engendre d’importants flux financiers, les retombées pour les populations locales sont parfois bien maigres.
Une étude de Sustainable Living a montré qu’en Thaïlande 70 %
des recettes du tourisme quittaient le pays. Une proportion qui
atteint 40 % en Inde et 80 % dans les Caraïbes.
www.oecd.org/document/2/0,2340,fr_2649_34389_1826136_
1_1_1_1,00.html
15,8
>
Pollution de l’air, de la terre et de la mer
La multiplication des déplacements contribue à la pollution de
l’air et augmente notamment les émissions de gaz à effet de
serre. En 2003, 1,6 milliard de passagers, dont les deux tiers
de vacanciers, ont été enregistrés au départ des aéroports. Par
ailleurs, il arrive que les zones touristiques maîtrisent peu les
techniques d’épuration et souffrent de pollution de l’eau. Aussi, le
traitement des déchets de plus en plus nombreux devient souvent
problématique, notamment dans certains sites naturels.
http://europa.eu.int/comm/transport/air/environment/index_
fr.htm
5,2
Uniformisation et perte d’identité
Le tourisme de masse peut modifier les coutumes locales.
Sous la pression des visiteurs, rites, fêtes traditionnelles
et pratiques religieuses se vident peu à peu de leur sens et
sont relégués au rang d’attractions. Dans le même esprit,
la volonté des voyageurs de retrouver leurs repères peut mener
les autochtones à développer des prestations hybrides, bien éloignées de leurs traditions.
http://portal.unesco.org/culture/fr/ev.php-URL_
ID=11408&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html
Des impacts sociaux préoccupants
Le développement du tourisme s’accompagne parfois d’un
essor de la criminalité et de la prostitution des enfants
et des jeunes femmes. Par ailleurs, le travail des enfants
représente, selon l’Organisation internationale du travail
(OIT), 10 à 15 % de l’emploi mondial dans le secteur.
www.ecpat-france.org
57,8
>
Ressources naturelles et biodiversité menacées
Lorsqu’ils sont des milliers à emprunter le même sentier, à
admirer les fonds marins, à séjourner dans les mêmes lieux, les
touristes ont un impact important sur les ressources naturelles.
Aujourd’hui, le problème le plus crucial est celui de l’eau. Les
infrastructures (golfs, piscines…) puisent des milliers de litres
dans des réserves déjà faibles au sein de nombreux pays. Par
ailleurs, récifs coralliens, forêts tropicales et autres écosystèmes
fragiles souffrent du développement du tourisme. Selon
l’organisation Ocean Planet, sur les 109 pays aux barrières de
corail, 90 ont vu leurs récifs détériorés par les bateaux, les rejets
d’égouts et le commerce du corail. Par une pression toujours
croissante, la biodiversité est chaque jour un peu plus menacée.
www.notre-planete.info/actualites/actu_228.php
En tête des destinations, l’Europe se démarque très nettement. Elle a accueilli l’an passé
57,8 % des voyageurs, suivie par l’Asie et le
Pacifique. www.world-tourism.org
11
Ils découvrent les pyramides d’Égypte ou le Taj Mahal. Touristes, ils voyagent pour le plaisir, le dépaysement,
la détente, les affaires, ou pour rendre visite à leur famille ou à leurs amis. Toujours plus nombreux
(694 millions en 2003), les touristes alimentent le premier secteur économique mondial, une industrie en
pleine expansion : l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) prévoit 1,6 milliard de touristes en 2020.
Avec de tels flux, cette activité commence à peser sérieusement sur l’environnement. Pollution de l’air, de la
terre, de l’eau, surexploitation des ressources sont parmi les questions récurrentes. Les problèmes sociaux se
multiplient, les populations locales devenant parfois la proie de voyageurs en quête d’exotisme. Mais ce secteur,
qui emploie 250 millions de personnes dans le monde, peut également être un formidable outil de développement
et contribuer à l’amélioration des conditions de vie des habitants, ainsi qu’à la protection des espaces naturels.
Depuis quelques années, conscients de l’impact de la qualité des milieux naturels sur l’engouement pour les
destinations touristiques, gouvernements, professionnels et associations se mobilisent.
IMPACTS
LE TOURISME DANS LE MONDE
Près des trois quart des côtes méditerranéennes entre
l’Espagne et la Sicile ont été défigurées par des complexes
hôteliers.
BONNES PRATIQUES À ENCOURAGER
> Tourisme durable : une initiative
des tour-opérateurs
> Tourisme partagé au Népal
Depuis la venue du premier alpiniste en
1957, la région de l’Annapurna a fait du
chemin. Destination la plus populaire
du Népal, elle accueille chaque année
60 % des touristes venus visiter le pays.
Particulièrement convoitée, cette zone
a concentré tous les maux de la surfréquentation. Pour enrayer le phénomène, sous l’égide du King Mahendra Trust for Nature Conservation, le
premier programme de conservation
du Népal (ACAP) a été mis en place en
1986. Partage des terres et des ressources entre populations locales et
touristes, opérations de conservation
et de développement permettent de
faire cohabiter autochtones et visiteurs.
Un droit d’entrée garantit également la
préservation de la région, et les populations, très impliquées dans le projet, sont
ainsi sûres de bénéficier des retombées
économiques de l’activité touristique.
www.gonomad.com/helps/0010/clay_
annapurna.html *
> Du bleu pour les côtes européennes
Parmi les écolabels touristiques, le Pavillon bleu (Blue Flag) créé par la Fondation internationale pour l’éducation
à l’environnement en 1985, a réussi à
créer une dynamique autour de la préservation du littoral. Chaque année, le
label récompense et valorise les communes et ports de plaisance qui ont
fait preuve d’excellence dans la gestion globale de l’environnement. Le label est basé sur une série de critères :
qualité de l’eau, information et gestion environnementales, sécurité et
services. Attribué à 29 000 plages
et ports de plaisance de 24 pays, il
est étendu à de nombreux pays, en
Afrique comme en Océanie, et chaque fois adapté aux réalités locales.
www.pavillonbleu.org
Intermédiaires entre les touristes et les
structures d’accueil, les tour-opérateurs
jouent un rôle fondamental dans l’industrie touristique. En facilitant l’accès
aux services, en commercialisant des
prestations clé en main, ils orientent les
consommateurs vers un certain type de
prestations. Réalisant que l’avenir de
leur activité ne pouvait s’envisager que
sous l’angle du durable, une vingtaine
d’entre eux se sont regroupés en 2000
autour du réseau Tour Operators’ Initiative (TOI). L’objectif de ce réseau, soutenu
par le PNUE, l’UNESCO et l’OMT, est
d’aider ses membres à développer des
pratiques respectueuses de l’environnement et des populations, de rassembler, d’échanger et de faire connaître les
bonnes pratiques du tourisme durable.
De la certification environnementale
aux actions de soutien du patrimoine local, toutes les initiatives sont valorisées.
www.toinitiative.org *
DU CÔTÉ DU PNUE
> PROMOUVOIR LE TOURISME DURABLE
Parmi les objectifs du PNUE en matière de tourisme, la formation et la sensibilisation des acteurs et touristes
tiennent une place importante. Guides techniques (bonnes pratiques pour la gestion de l’eau, des déchets,
maîtrise de l’énergie dans les hôtels, initiatives volontaires du type écolabels...), conférences ou groupes de travail
sont autant d’activités menées pour mettre en place les bases d’un tourisme durable.
www.uneptie.org/pc/tourism *
QUELQUES IDÉES DE MISE EN ŒUVRE
Pour les particuliers :
> SÉLECTIONNER LES PRESTATIONS EN TENANT COMPTE DE LEUR IMPACT SUR
L ’ ENVIRONNEMENT , LA SOCIÉTÉ ET L ’ ÉCONOMIE LOCALE ( TOUR - OPÉRATEURS ET HÔTELS
LABELLISÉS , STRUCTURES ENGAGÉES SUR LA PROTECTION DU SITE …) > SE RENSEIGNER ,
AVANT DE PARTIR , SUR LES COUTUMES LOCALES ET LES RESPECTER > RAPPORTER SES
DÉCHETS DANS DES LIEUX OÙ L ’ ON EST SÛR QU ’ ILS SERONT RECYCLÉS ET PRÉFÉRER LES
PILES RECHARGEABLES > UTILISER EAU ET ÉLECTRICITÉ AVEC MODÉRATION > FAVORISER
LES ENTREPRISES ET PRODUITS LOCAUX ( GUIDES , SOUVENIRS ISSUS DE L ’ ARTISANAT …)
> NE PAS COLLECTER NI EMPORTER DE SOUVENIRS ÉLABORÉS À PARTIR D’ESPÈCES
PROTÉGÉES
Pour les entreprises :
> ORGANISER DES VOYAGES D’ENTREPRISE QUI RESPECTENT LES RÈGLES DU TOURISME
DURABLE > IMPLIQUER LE COMITÉ D ’ ENTREPRISE , PROPOSER UN CATALOGUE D ’ ACTIVITÉS
ÉTHIQUES POUR LES ADULTES ET LES ENFANTS > FAIRE PARTICIPER LE PERSONNEL À DES
CHANTIERS ÉCOTOURISTIQUES ORGANISÉS PAR DES ONG
Pour les collectivités :
> FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DU TOURISME DURABLE PAR LA FORMATION
DES ACTEURS , LA MISE EN PLACE D ’ AGENDAS 21 OU DE POLITIQUES APPROPRIÉES
> FACILITER L’INSTALLATION DE STRUCTURES TOURISTIQUES DURABLES PAR LA MISE EN
PLACE D ’ AIDES TECHNIQUES ET FINANCIÈRES > GÉRER L ’ ACCÈS AUX SITES TOURISTIQUES
(BUS, PISTES CYCLABLES) ET AMÉLIORER LES PLANS DE CIRCULATION > METTRE EN
PLACE DES JUMELAGES DE VILLES , AINSI QUE DES ÉCHANGES CULTURELS ET SCOLAIRES
POUR EN SAVOIR PLUS
Tourisme éthique et durable :
Tourism Concern * : www.tourismconcern.org.uk
Echoway : www.echoway.org
Un test de voyage des Amis de la nature * :
www.checkyourtravel.info/clever.asp?lang=en
Organisations et réseaux :
Global Reporting Initiative * : www.globalreporting.org
Coalition for Environmentally Responsible Economics * :
www.ceres.org
Chaire Tourisme durable et transport de l’Institut néerlandais des études
sur le tourisme et le transport (NHTV) de Breda * :
www.sustainabletourism.nl
Portail du tourisme durable * : http://destinet.ewindows.eu.org
ICRIN, réseau international d’information sur les récifs coralliens * :
www.coralreef.org
Éducation et organisations d’étudiants :
New Academy of Business, éducation pour l’entreprise responsable * :
www.new-academy.ac.uk
Oikos, association internationale d’étudiants pour le développement
durable * : http://oikosinternational.org
Déclaration de Québec sur l’écotourisme : www.world-tourism.org/
sustainable/IYE/quebec/francais/declaration_f.html
* Sites en anglais