INTRODUCTION AUX MOUVEMENTS INTÉRIEURS ET AU
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INTRODUCTION AUX MOUVEMENTS INTÉRIEURS ET AU
INTRODUCTION AUX MOUVEMENTS INTÉRIEURS ET AU DISCERNEMENT DES ESPRITS 4/6 A l’école des psaumes Psaume 29 Je t'exalte, Seigneur : tu m'as relevé, tu m'épargnes les rires de l'ennemi. Quand j'ai crié vers toi, Seigneur, mon Dieu, tu m'as guéri ; Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme et revivre quand je descendais à la fosse. Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles, rendez grâce en rappelant son nom très saint. Sa colère ne dure qu'un instant, sa bonté, toute la vie ; avec le soir, viennent les larmes, mais au matin, les cris de joie. Dans mon bonheur, je disais : Rien, jamais, ne m'ébranlera ! Dans ta bonté, Seigneur, tu m'avais fortifié sur ma puissante montagne ; pourtant, tu m'as caché ta face et je fus épouvanté. Et j'ai crié vers toi, Seigneur, j'ai supplié mon Dieu : « A quoi te servirait mon sang si je descendais dans la tombe ? La poussière peut-elle te rendre grâce et proclamer ta fidélité ? « Écoute, Seigneur, pitié pour moi ! Seigneur, viens à mon aide ! » Tu as changé mon deuil en une danse, mes habits funèbres en parure de joie. Que mon cœur ne se taise pas, qu'il soit en fête pour toi, et que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce ! . Points de repère « Quelques règles pour discerner les mouvements de l’âme que font naître les différents esprits, afin d’accueillir seulement les bons et de repousser les mauvais. » (Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, n° 314-317) La première règle « Pour ceux qui commettent facilement des fautes mortelles et ajoutent péché sur péché, notre ennemi a presque pour coutume d’offrir séductions de la chair et plaisirs des sens, pour les maintenir pleins de péchés et en accroître toujours la masse ; mais le bon esprit, au contraire, aiguillonne continuellement leur conscience et, par le jeu du sens moral et de la raison, les dissuade de pécher. » La deuxième règle « Pour les autres hommes, qui ont sérieusement soin de se purifier des vices et des péchés et qui, de jour en jour, progressent toujours plus dans le zèle pour le service divin, l’esprit malin introduit des difficultés, des scrupules, des tristesses, de fausses raisons et d’autres troubles de ce genre par lesquels il empêche ce progrès. À l’opposé, le propre et l’habitude du bon esprit est d’augmenter le courage et les forces en ceux qui agissent droitement, de les consoler, de faire venir des larmes de dévotion, d’éclairer leur esprit et de donner la tranquillité, écartant tous les obstacles afin que, plus aisément et plus joyeusement, ils aillent toujours plus avant par de bonnes actions. » La troisième règle « On reconnaît qu’il y a proprement consolation spirituelle lorsque, par quelque motion intérieure, l’âme brûle d’amour pour son Créateur et ne peut plus aimer aucune créature si ce n’est à cause de lui. Lorsque, aussi, on verse des larmes qui provoquent cet amour, qu’elles proviennent soit de la douleur pour les péchés, soit de la méditation de la Passion du Christ, soit de quelque autre cause droitement ordonnée au service et à l’honneur de Dieu. Enfin, on peut aussi appeler consolation tout accroissement de foi, d’espérance et de charité ; et aussi toute allégresse qui incite habituellement l’âme à la méditation des choses célestes, au zèle pour le salut, à être en repos et en paix avec le Seigneur. » La quatrième règle « Au contraire, il faut appeler désolation spirituelle tout obscurcissement et désordre dans l’âme, toute instigation aux choses basses ou terrestres, enfin toute inquiétude et agitation ou tentation, qui entraînent à un manque de confiance dans le salut et bannissent l’espérance et la charité ; d’où l’âme se sent triste, tiède et engourdie, désespérant presque de la clémence de Dieu son Créateur lui-même. En effet, de même que la désolation s’oppose à la consolation, de même aussi les pensées qui naissent de l’une et de l’autre sont tout à fait opposées entre elles. » Des passages bibliques à prier La confession de foi de Pierre, évangile selon St Matthieu, ch. 16, versets 13 à 23 Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suisje ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ. À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Ils disent et ne font pas, évangile selon St Matthieu, ch. 23, versets 1 à 12 Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. « Le » fruit de l’Esprit, lettre de saint Paul aux Galates, chapitre 5, versets 13 à 26 Vous avez été appelés à la liberté. Mais que cette liberté ne soit pas un prétexte pour votre égoïsme ; au contraire, mettez-vous, par amour, au service les uns des autres. Car toute la Loi est accomplie dans l’unique parole que voici : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres. Je vous le dis : marchez sous la conduite de l’Esprit Saint, et vous ne risquerez pas de satisfaire les convoitises de la chair. Car les tendances de la chair s’opposent à l’Esprit, et les tendances de l’Esprit s’opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui vous empêche de faire tout ce que vous voudriez. Mais si vous vous laissez conduire par l’Esprit, vous n’êtes pas soumis à la Loi. On sait bien à quelles actions mène la chair : inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, sorcellerie, haines, rivalité, jalousie, emportements, intrigues, divisions, sectarisme, envie, beuveries, orgies et autres choses du même genre. Je vous préviens, comme je l’ai déjà fait : ceux qui commettent de telles actions ne recevront pas en héritage le royaume de Dieu. Mais voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. En ces domaines, la Loi n’intervient pas. Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses convoitises. Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit. Ne cherchons pas la vaine gloire ; entre nous, pas de provocation, pas d’envie les uns à l’égard des autres. . Pour aller plus loin Lire, si possible avec d’autres, la fiche « La joie qui vient de Dieu ». Faire l’expérience de prier plusieurs jours de suite à partir d’un même passage biblique (par exemple avec la feuille Vers Dimanche) pour approfondir une écoute. Travailler le texte : « Bulletin de Météo intérieure ».