INTRODUCTION AUX MOUVEMENTS INTÉRIEURS ET AU

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INTRODUCTION AUX MOUVEMENTS INTÉRIEURS ET AU
INTRODUCTION AUX MOUVEMENTS INTÉRIEURS
ET AU DISCERNEMENT DES ESPRITS
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A l’école des psaumes
Psaume 29
Je t'exalte, Seigneur : tu m'as relevé,
tu m'épargnes les rires de l'ennemi.
Quand j'ai crié vers toi, Seigneur, mon Dieu, tu m'as guéri ;
Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.
Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu'un instant, sa bonté, toute la vie ;
avec le soir, viennent les larmes, mais au matin, les cris de joie.
Dans mon bonheur, je disais : Rien, jamais, ne m'ébranlera !
Dans ta bonté, Seigneur, tu m'avais fortifié
sur ma puissante montagne ;
pourtant, tu m'as caché ta face et je fus épouvanté.
Et j'ai crié vers toi, Seigneur, j'ai supplié mon Dieu :
« A quoi te servirait mon sang si je descendais dans la tombe ?
La poussière peut-elle te rendre grâce et proclamer ta fidélité ?
« Écoute, Seigneur, pitié pour moi ! Seigneur, viens à mon aide ! »
Tu as changé mon deuil en une danse,
mes habits funèbres en parure de joie.
Que mon cœur ne se taise pas, qu'il soit en fête pour toi,
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce ! .
Points de repère
« Quelques règles pour discerner les mouvements de l’âme
que font naître les différents esprits, afin d’accueillir seulement les bons
et de repousser les mauvais. » (Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, n° 314-317)
 La première règle
« Pour ceux qui commettent facilement des fautes mortelles et ajoutent péché sur
péché, notre ennemi a presque pour coutume d’offrir séductions de la chair et
plaisirs des sens, pour les maintenir pleins de péchés et en accroître toujours la
masse ; mais le bon esprit, au contraire, aiguillonne continuellement leur conscience
et, par le jeu du sens moral et de la raison, les dissuade de pécher. »
 La deuxième règle
« Pour les autres hommes, qui ont sérieusement soin de se purifier des vices et des
péchés et qui, de jour en jour, progressent toujours plus dans le zèle pour le service
divin, l’esprit malin introduit des difficultés, des scrupules, des tristesses, de fausses
raisons et d’autres troubles de ce genre par lesquels il empêche ce progrès. À
l’opposé, le propre et l’habitude du bon esprit est d’augmenter le courage et les
forces en ceux qui agissent droitement, de les consoler, de faire venir des larmes de
dévotion, d’éclairer leur esprit et de donner la tranquillité, écartant tous les
obstacles afin que, plus aisément et plus joyeusement, ils aillent toujours plus avant
par de bonnes actions. »
 La troisième règle
« On reconnaît qu’il y a proprement consolation spirituelle lorsque, par quelque
motion intérieure, l’âme brûle d’amour pour son Créateur et ne peut plus aimer
aucune créature si ce n’est à cause de lui. Lorsque, aussi, on verse des larmes qui
provoquent cet amour, qu’elles proviennent soit de la douleur pour les péchés, soit
de la méditation de la Passion du Christ, soit de quelque autre cause droitement
ordonnée au service et à l’honneur de Dieu. Enfin, on peut aussi appeler consolation
tout accroissement de foi, d’espérance et de charité ; et aussi toute allégresse qui
incite habituellement l’âme à la méditation des choses célestes, au zèle pour le salut,
à être en repos et en paix avec le Seigneur. »
 La quatrième règle
« Au contraire, il faut appeler désolation spirituelle tout obscurcissement et désordre
dans l’âme, toute instigation aux choses basses ou terrestres, enfin toute inquiétude
et agitation ou tentation, qui entraînent à un manque de confiance dans le salut et
bannissent l’espérance et la charité ; d’où l’âme se sent triste, tiède et engourdie,
désespérant presque de la clémence de Dieu son Créateur lui-même. En effet, de
même que la désolation s’oppose à la consolation, de même aussi les pensées qui
naissent de l’une et de l’autre sont tout à fait opposées entre elles. »
Des passages bibliques à prier
La confession de foi de Pierre, évangile selon St Matthieu, ch. 16, versets 13 à 23
Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples :
« Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns,
Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des
prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suisje ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu
vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de
Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est
aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon
Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les
clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les
cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » Alors, il
ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ. À partir de ce
moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour
Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des
scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter.
Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde,
Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe
derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont
pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Ils disent et ne font pas, évangile selon St Matthieu, ch. 23, versets 1 à 12
Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce
qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs
actes, car ils disent et ne font pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à
porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas
les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des
gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les
places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les
salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul
maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur
terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne
vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul
maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera
abaissé, qui s’abaissera sera élevé.
« Le » fruit de l’Esprit, lettre de saint Paul aux Galates, chapitre 5, versets 13 à 26
Vous avez été appelés à la liberté. Mais que cette liberté ne soit pas un prétexte
pour votre égoïsme ; au contraire, mettez-vous, par amour, au service les uns des
autres. Car toute la Loi est accomplie dans l’unique parole que voici : Tu aimeras
ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns
les autres, prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres. Je vous le dis :
marchez sous la conduite de l’Esprit Saint, et vous ne risquerez pas de satisfaire
les convoitises de la chair. Car les tendances de la chair s’opposent à l’Esprit, et les
tendances de l’Esprit s’opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui
vous empêche de faire tout ce que vous voudriez. Mais si vous vous laissez
conduire par l’Esprit, vous n’êtes pas soumis à la Loi.
On sait bien à quelles actions mène la chair : inconduite, impureté, débauche,
idolâtrie, sorcellerie, haines, rivalité, jalousie, emportements, intrigues, divisions,
sectarisme, envie, beuveries, orgies et autres choses du même genre. Je vous
préviens, comme je l’ai déjà fait : ceux qui commettent de telles actions ne
recevront pas en héritage le royaume de Dieu.
Mais voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance,
fidélité, douceur et maîtrise de soi. En ces domaines, la Loi n’intervient pas. Ceux
qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses
convoitises. Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit.
Ne cherchons pas la vaine gloire ; entre nous, pas de provocation, pas d’envie les
uns à l’égard des autres. .
Pour aller plus loin
 Lire, si possible avec d’autres, la fiche « La joie qui vient de Dieu ».
 Faire l’expérience de prier plusieurs jours de suite à partir d’un même passage
biblique (par exemple avec la feuille Vers Dimanche) pour approfondir une écoute.
 Travailler le texte : « Bulletin de Météo intérieure ».