Emploi des jeunes et filière manioc - Accueil
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Emploi des jeunes et filière manioc - Accueil
Centre d’Information de Recherche et d’Action pour la Promotion des Initiatives Privées Identification des opportunités d’emplois dans la filière manioc au Sud du Bénin Tolendeli Basuli Agro Socio-Economiste Février 2006 1 RESUME La présente étude s’inscrit dans le cadre général du renforcement des activités de terrain des ONG Eurafrik et Cirapip à travers la mise en œuvre des actions qui contribuent à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Notamment, en ce qui concerne la réduction de moitié le nombre de personnes vivant avec moins de un dollar par jour, ainsi que celui des personnes qui souffrent de faim au Bénin d’ici 2015. Cette dernière cadre parfaitement avec la mission d’Eurafrik dont l’objectif principal est la promotion de l’emploi et de la protection sociale; mais également avec les objectifs du Cirapip dont la mission est de promouvoir le développement du pouvoir socio-économique des communautés à la base et des micro entreprises du secteur agricole. L’objectif poursuivi est de mettre à jour les opportunités de création d’emploi qu’offre le développement de la filière manioc dans la région Sud du Bénin. Comme dans beaucoup de pays d’Afrique sub-saharienne, le manioc est l’une des plantes les plus importantes dans la mesure où elle joue un rôle vital dans cinq domaines qui influencent les conditions d’existence des millions de personnes Le manioc est la source de calories la moins chère pour près de 40 % d’africains. Ses feuilles riches en protéines et vitamines sont largement consommées dans plusieurs pays d’Afrique Centrale, de l’Est, de l’Ouest et en Afrique Australe. Il est une arme puissante contre la famine et contribue à la sécurité alimentaire car il peut être gardé dans le sol pendant 8 à 36 mois qui suivent la plantation (ILRI, 2004). Il est une source de revenus dans les milieux urbains pour de nombreuses familles pauvres car il est mangé frais ou sous forme de pâtes vendues dans des petits restaurants informels. 2 Il est utilisé comme matière première dans diverses industries agro alimentaires, dans la fabrication des emballages en plastic pour l’industrie alimentaire, et comme matière dans l’industrie pétrochimique. Il est également utilisé comme aliment de bétail. Cette région a la plus forte densité de la population du Pays. Elle comprend les départements ciaprès: Zou, Atlantique, Ouémé, Plateau, Mono et Couffo. Les résultats livrés dans ce rapport concernent tous les départements cités ci-dessus sauf le Mono. Les communes couvertes sont: Djidja, Toffo, Dangbo, Pobè, Toviklin et Lalo. Dans chacune de ces communes les animateurs du Cirapip ont parcouru plus de cinquante (50) villages pour interroger et dialoguer avec les exploitants agricoles, les transformateurs et transformatrices de manioc, les acheteurs et revendeurs de manioc, ainsi que les artisans fabriquant les différents outils et équipements utilisés par les différents acteurs de la filière. En plus de ces acteurs traditionnels des filières agricoles, nous nous sommes également intéressés à la fourniture des services sociaux de base tels que la santé, l’approvisionnement en eau potable et la formation professionnelle aux métiers; ainsi qu’aux structures locales de micro - finance et centres de santé locaux. Les résultats de cette enquête confirment qu’il est possible de créer des milliers d’emplois en milieu rural et urbain à partir de la filière manioc si on adopte des stratégies de développement agricole beaucoup plus holistiques allant dans le sens d’amélioration des moyens d’existence durables de toutes les classes d’âge de la population vivant directement et indirectement de l’agriculture dans les ménages ruraux. 3 REMERCIEMENTS La réalisation de cette étude a été possible grâce à la vision de Messieurs Lambert GBOSSA et Patrice GNACADJA que nous remercions vivement pour nous avoir offert l’opportunité de participer à l’œuvre du développement durable menée par Eurafrik et Cirapip au Bénin. Nos remerciements s’adressent également Monsieur Vianney MUPENDA pour sa contribution dans la vérification des statistiques contenues dans ce rapport. A tous les cadres et agents des deux structures citées cidessus dont la disponibilité et la collaboration ont beaucoup contribué à l’obtention des résultats présentés dans ce rapport. 4 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ADEX = Association de Développement des Exportations BAD = Banque Africaine de Développement BIT = Bureau International du Travail CBCE = Centre Béninois de Commerce Extérieur CIRAPIP = Centre d’Information de Recherche - Action et de Promotion de l’Initiative Privée CV = Cheval vapeur EURAFRIK= Europe Afrique FAFO = Fondation Norvégienne pour la Recherche en Sciences Sociales FAO = Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FENAB = Fédération Nationale des Artisans du Bénin FESIC = Fédération d’Ecoles Supérieures d’Ingénieurs et de Cadres FIDA = Fonds International pour le Développement Agricole HCN = Acide cyanhydrique IITA = Institut International d’Agriculture Tropicale ILRI = International Livestock Research Institute INSAE = Institut National de la Statistique et d’Analyse Economique MAEP = Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche OMD = Objectifs du Millénaire pour le Développement PDFM = Programme de Développement de la Filière Manioc PDRT = Programme de Développement des Plantes à Racines et Tubercules PIB = Produit Intérieur Brut PNUD = Programme des Nations Unies pour le Développement PSSA = Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire RGPH3 = Troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat UNESCO= Organisation des Unies pour la Science et la Culture 5 LISTE DES TABLEAUX Tableau 01: Arrondissements et villages couverts par l’enquête 18 Tableau 02: Situation démographique générale de la zone d’enquête 20 Tableau 03: Répartition des enquêtés par âge et par sexe 20 Tableau 04: Importance de la population agricole par commune 22 Tableau 05: Répartition de la population agricole par catégorie 23 Tableau 06: aperçu des métiers liés aux infrastructures rurales 31 Tableau 07: Disponibilité des terres agricoles par département 33 Tableau 09: Métiers actuels liés à l’agriculture paysanne au Bénin 37 Tableau 10: Teneur en acide cyanhydrique du manioc après transformation 45 6 LISTE DES GRAPHIQUES Figure 01: Pyramide d’âges pour les ménages enquêtés 21 Figure 02: Niveau d’instruction de l’ensemble des acteurs de la filière manioc 22 Figure 03: Répartition des enquêtés par secteur d’activité 24 Figure 04: Opinion des enquêtés sur l’état des pistes rurales 25 Figure 05: Fréquence d’entretien des pistes rurales selon les enquêtés 26 Figure 06: Appréciation par les enquêtés sur l’état des abris et hangars de stockage 27 Figure 07: Etat de fourniture de l’énergie électrique dans les communes ciblées 28 Figure 08: Opinion des enquêtés sur l’état des puits d’eau à grand diamètre 29 Figure 09: Provenance des outils de défrichement dans les communes enquêtées 35 Figure 10: Un couple d’agriculteurs travaillant avec la houe 35 Figure 11 Provenance des houes utilisées par les exploitants agricoles 36 Figure 12: Fréquence de la recherche agricole en milieu paysan 39 Figure 13: Féquence des services de vulgarisation agricole et formation 40 Figure 14: Niveau d’instruction chez les exploitants agricoles enquêtés 41 Figure 15: Information des producteurs sur les prix de manioc dans les communes 43 Figure 16: Provenance des matériels de transport utilisés localement 44 Figure 17: Schéma processus de transformation du manioc en gari 46 Figure 18 Schéma du processus de fabrication du tapioca 47 Figure 19 : Inexistence d’appui de la part de la Fédération des Artisans du Bénin 49 Figure 20 d’appui de la FENAB aux transformatrices de manioc 50 Figure 22 Contrôle de qualité des produits dérivés du manioc 51 Figure 23 Inexistence d’appui marketing aux revendeurs de manioc 54 Figure 24 Inexistence de crédit en faveur des exploitants agricoles 55 Figure 24: Inexistence de crédit en faveur des revendeuses de manioc 55 7 TABLE DES MATIERES RESUME...................................................................................................................................................... 1 LISTE DES GRAPHIQUES ...................................................................................................................... 6 CHAPITRE 1: PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS............................................................................. 9 1.1. Contexte et Enjeux actuels .............................................................................................................. 9 1.2. Objectifs de l’enquête ......................................................................................................................... 13 1.3. Questions et interrogations auxquelles il fallait répondre ............................................................ 14 CHAPITRE 2: DEMARCHE GENERALE............................................................................................. 15 2.1. Méthode de travail................................................................................................................................ 15 2.1.1. Echantillonnage .....................................................................................................................................................15 2.1.2. Outils et méthodes de collecte de données ........................................................................................................ 16 2.2. Etapes de l’étude ................................................................................................................................... 16 2.2.1. Formulation de la problématique........................................................................................................................16 2.2.2. Déroulement de l’enquête ....................................................................................................................................16 CHAPITRE 3 : AIRE DE L’ETUDE ....................................................................................................... 18 3.1. La région Sud du Bénin........................................................................................................................ 18 3.1.1 Zone géographique couverte ................................................................................................................................ 18 3.1.2 Milieu biophysique.................................................................................................................................................19 3.1.3. Milieu humain........................................................................................................................................................19 4.1. Les infrastructures rurales ................................................................................................................... 25 4.1.1. Voies de communication ...................................................................................................................................... 25 4.1.2. Infrastructures de stockage ..................................................................................................................................26 4.1.3. Accès à l’énergie électrique ..................................................................................................................................27 4.1.4. Accès à l’eau potable ............................................................................................................................................. 28 4.1.5. Identification des métiers actuels et potentiels..................................................................................................30 4.2. La culture du manioc ............................................................................................................................ 32 4.2.1 Historique ................................................................................................................................................................ 32 4.2.2 Evolution de la production du manioc .......................................................................................................... 33 4.2.3. Le système de culture du manioc ........................................................................................................................34 4.2.4. Les outils agricoles ...............................................................................................................................................34 4.2.5. La main-d’œuvre ...................................................................................................................................................36 4.2.6. Identification des métiers liés à la production du manioc ...............................................................................37 4.2.7. Les services d’appui à la production agricole....................................................................................................39 4.3. Les activités post-récolte et de transformation .................................................................................. 43 4.3.1. Le transport hors champs.....................................................................................................................................43 4.3.2 Transformation du manioc....................................................................................................................................44 4.3.3. Procédés de transformation des racines ............................................................................................................. 46 4.3.5. Equipements de transformation et leur provenance ........................................................................................48 4.3.6. Appui aux transformatrices du manioc..............................................................................................................48 4.4. La commercialisation du manioc...............................................................................................- 51 - 4.4.1. Système de commercialisation........................................................................................................................ - 51 4.4.2 Provenance des clients ...................................................................................................................................... - 51 - 4.5. L’accès aux services de santé......................................................................................................- 54 - 8 CHAPITRE 5: CONTRAINTES IDENTIFIEES ET POINT DE VUE DES CONCERNES........ - 57 5.3. La culture du manioc ........................................................................................................................- 57 5.4. La transformation du manioc ..........................................................................................................- 57 5.5. La commercialisation du manioc ....................................................................................................- 58 - 7. REFERENCES.................................................................................................................................. - 61 - 9 CHAPITRE 1: PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS 1.1. Contexte et Enjeux actuels Le manioc est l’une des plantes alimentaires les plus consommées au monde. Jadis considéré comme nourriture des populations pauvres des pays tropicaux, le manioc est devenu de plus une plante de grande importance économique au plan mondial, tant dans le cadre de la lutte contre la faim que dans le développement des diverses industries agroalimentaires, papetières, pharmaceutiques, (…) et dans la fabrication des biocarburants. A la suite du forum international sur la stratégie globale pour le manioc organisé à Rome du 26 au 28 avril 2000 par le FIDA et la FAO, les participants qui s’étaient réunis pour défendre la cause du manioc étaient parvenus à la conclusion que «le manioc peut devenir une matière première de base pour la préparation d'une série de produits traités ce qui, en fait, en accentuera la demande tout en contribuant à la transformation agricole et à la croissance économique des pays en voie de développement». Ce qui les a conduit à élaborer un document de «Stratégie Globale pour le Développement du Manioc», et à la création d’un groupe de coordination conduit par la FAO. (http://www.fao.org/ag/fr/magazine/0006sp1.htm). Ce forum qui avait réuni des experts internationaux sur le manioc venant de plusieurs institutions régionales de recherche agricole, des organismes internationaux, des gouvernements et des organisations non gouvernementales fut suivi de plusieurs actions de recherche-action et des projets sur le manioc qui sont actuellement exécutés à travers le monde et en Afrique. C’est dans cette foulée que le NEPAD a inauguré le Conseil de l’Initiative Panafricaine pour le Manioc (PACI) du 6 au 7 décembre 2004 à Midrand en Afrique du sud. Ce Conseil est chargé de piloter la mise en œuvre de l’initiative continentale lancée par le NEPAD en partenariat avec l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) afin de maximaliser le potentiel et les opportunités de cette culture clé de l’Afrique. Le document cadre de l’Initiative NEPAD pour le manioc, résultant des ateliers consultatifs tenus en Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est, en Afrique centrale et en Afrique australe, sert de guide aux différents pays pour la préparation de leurs propres initiatives en matière de manioc. , Celles –ci doivent prendre en compte les priorités de chaque pays et les demandes à long terme des marchés ciblés. Des pays comme le Mozambique et le Malawi ont actuellement des projets en cours d’exécution. L’Ouganda, 10 la Tanzanie et le Nigeria élaborent leurs propositions nationales, tandis que la Zambie a désigné un point de contact en vue de collaborer avec l’initiative NEPAD pour le manioc. Dès lors qu’un pays a soumis sa proposition, basée sur l’emploi du manioc comme culture de sécurité alimentaire et comme arme contre la pauvreté, l’Initiative Panafricaine pour le Manioc du NEPAD facilitera la mobilisation des ressources tant au niveau local qu’auprès des partenaires au développement. (http://isa-africa.com/nepad/news221104.htm) Dans la perspective de diversification de ses exportations, le Gouvernement du Bénin s’est engagé, au cours des dix dernières années, dans un vaste chantier de développement des nouvelles filières agricoles parmi lesquelles la filière manioc occupe une place de choix. De ce fait, plusieurs initiatives publiques et privées ont vu le jour et se sont matérialisées par la mise en œuvre de plusieurs projets travaillant sur la promotion du manioc et de ses dérivés au Bénin. Suite au déclin progressif des prix de vente du coton, les plantes à racines et tubercules présentent des meilleures opportunités pour l’augmentation des revenus des agriculteurs et du Gouvernement du Bénin. La proximité du Nigeria où il est mise en application depuis Janvier 2005 une loi obligeant les grands moulins qui fournissent la farine aux boulangeries et aux pâtisseries, de pré mélanger la farine de manioc et la farine de blé en y incorporant 10 % de farine de manioc; ainsi que projets de production des biocarburants à partir d’alcool de manioc en Thaïlande et en Chine offrent des opportunités réelles d’exportation du manioc et de ses dérivés au Nigeria voisin ou dans le monde. La région sud du Bénin dans laquelle s’est déroulée cette étude s’étend du Mono Couffo à l’Ouémé Plateau en passant par le Zou et l’Atlantique couvre des zones agro écologiques où les conditions climatiques et des sols sont plus favorables à la production du manioc par rapport à la région nord du pays. Elle bénéficie des retombées des divers projets incluant le manioc qui ont été mis en œuvre ou qui sont en cours dans cet espace géographique Parmi ces projets et initiatives lancés en vue de promouvoir le développement de la culture du manioc nous pouvons citer ceux qui suivent. • Le Projet régional de «Protection écologiquement durable du manioc» (ESCaPP) qui a été exécuté entre 1993 et 1997, conjointement par l’IITA et les systèmes nationaux de recherche et de vulgarisation agricoles du Bénin, du Cameroun, du Ghana et du Nigeria 11 sur financement du Département des Programmes mondiaux et interrégionaux du PNUD. • Le Projet de Développement de Filière Manioc (PDFM), Créé sous l’initiative du Président de la République, il est financé essentiellement par le Gouvernement du Bénin. Il a pour objectifs: (i) accroître la production du manioc; (ii) améliorer le niveau de productivité des producteurs; (iii) améliorer la qualité des produits issus de la transformation du manioc; (iv) satisfaire le marché intérieur et conquérir les marchés régional et international; (v) développer et améliorer la collaboration entre les différents acteurs nationaux (décideurs nationaux, producteurs, chercheurs, vulgarisateurs, fabricants d’outils et équipements, transformateurs, commerçants, etc.) de la filière manioc et; (vi) alléger la pauvreté rurale (MADR, 1999). • Le Projet de Développement des Racines et Tubercules financé par le FIDA, la BOAD et le Gouvernement du Bénin est un projet régional. Il est mis en œuvre principalement dans la région nord du pays et cela depuis 2000 pour une durée de sept (7) ans. Il a pour but de contribuer à l’augmentation durable des revenus des ménages ruraux participants au projet. Son action est déployée sur le terrain à travers les composantes ci-après: (i) appui à la production des racines et tubercules ; (ii) appui à la transformation et au stockage et à la commercialisation ; (iii) appui aux institutions locales. Démarré en 2000, ce projet sera clôturé en 2007. • Le Programme de Développement des Racines et Tubercules, mis en œuvre par l’IITA pour une durée de cinq ans (2003 à 2007) dans le cadre du renforcement des capacités des institutions de recherche et de vulgarisation au Bénin, il est destiné entre autres à mettre à la disposition des producteurs des nouvelles variétés des plantes à racines et tubercules à haut rendement et résistant aux maladies et parasites connus • Le Projet pilote d’appui au développement de la filière manioc à Djidja. Mis en œuvre depuis 2004 par les ONG VECO –CEIRAD – CIRAPIP, il a pour objectif de promouvoir la commercialisation du manioc et de ses dérivés y compris des activités pouvant influer sur la commercialisation; en l’occurrence les activités de production et de transformation. 12 En plus de ces projets d’envergure nationale ou régionale, il y également de nombreux autres petits projets sur la transformation du manioc, oeuvrant dans le cadre des activités de la sécurité alimentaire, de l’appui aux activités génératrices des revenus pour les femmes, ou encore dans le cadre de l’allègement du travail des femmes en milieu rural. Nous pensons que les résultats actuels, enregistrés dans le cadre de la promotion du manioc au sud Bénin, résultent de la capitalisation de tous les efforts et expériences déployés antérieurement et qui ont permis de faire évoluer positivement la situation. Ces résultats découleraient de la mise en œuvre des quatre stratégies définies par le Gouvernement afin de promouvoir la filière manioc. En effet, ces stratégies comprennent: une orientation en matière de recherche, une autre en matière de production, une troisième en matière de transformation et la quatrième orientation concerne la commercialisation. La stratégie en matière de recherche consiste à mettre à la disposition des acteurs des clones performants par zone agro-écologique et par type de produit. Le renforcement des capacités humaines, matérielles et scientifiques de la recherche sur le manioc et l’amélioration des techniques culturales à moyen et long terme. La stratégie en matière de production vise à accroître la production de façon qualitative et quantitative à travers l’extension des parcs à bois, la formation des jeunes sans emplois et les paysans producteurs de manioc. Concernant la transformation, la stratégie retenue par le gouvernement consiste à valoriser les produits dérivés du manioc à travers la formation des transformateurs et transformatrices sur des technologies y afférentes; l’octroi des crédits pour l’acquisition, l’amélioration des matériels et l’introduction des nouvelles technologies de transformation du manioc. En matière de commercialisation, la stratégie envisagée consiste à maintenir et développer les marchés actuels, et à conquérir des nouveaux marchés tant au niveau sous-régional, régional qu’international. Actuellement le manioc représente à lui seul environ 45% du volume de l’ensemble des spéculations agricoles et 9,5% du PIB agricole (Marchés tropicaux, 23 Avril 2004). En choisissant 13 d’approfondir leurs connaissances actuelles sur la filière manioc dans le sud du Bénin, Cirapip et Eurafrik ont contribué à: (i) exposer au grand jour la situation qui prévaut dans leur zone d’intervention en milieu rural; (ii) identifier les différents métiers qui peuvent être développés à partir de la filière manioc dans ces différents villages afin de lutter contre le chômage de jeunes et d’encourager le développement des micro entreprises rurales, créatrices d’emplois nouveaux et des revenus monétaires supplémentaires. L’originalité de ce travail découle du fait que qu’aucune d’initiatives précédemment évoquées n’ont abordé les aspects liés à la possibilité de promotion des métiers et des micro-entreprises non agricoles à partir de la filière manioc. Malgré la volonté affichée par le gouvernement dans le cadre du PDFM et du PDRT ou encore par d’autres acteurs de développement dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes d’une part ; et d’autre part la volonté de diversification des exportations agricoles béninoises exprimée dans le Plan d’actions du Gouvernement 2001-2006, on n’a pas encore enregistré une action concrète de terrain visant à promouvoir les différents métiers susceptibles d’être développés à travers les différents maillons de la filière manioc. 1.2. Objectifs de l’enquête Les objectifs assignés à cette enquête étaient donc de: 1. identifier toutes les opérations culturales et technologiques sur la production et la transformation des racines de manioc; 2. identifier les différents outils, équipements et machines intervenant dans le processus de production des racines et des produits dérivés; 3. identifier les centres de formation, de santé et les institutions de micro finance existant dans les différentes localités couvertes. Sa finalité est de contribuer à la création d’emplois en faveur des jeunes, principalement dans les secteurs de l’agriculture et de l’artisanat, à travers une formation technique spécialisée de type modulaire, tout en leur facilitant l’accès au financement par la fourniture des services compétitifs. 14 1.3. Questions et interrogations auxquelles il fallait répondre 1) Quels sont les besoins actuels et futurs en main-d’œuvre agricole, pour la production, la transformation, la commercialisation du manioc et pour l’artisanat ? 2) Quels sont les principaux produits et dérivés du manioc les plus connus dans la région ? 3) Quels sont les ateliers locaux qui fabriquent des outils agricoles et matériels de transformation ? 4) Quels sont les métiers qui peuvent être développés à partir de la filière manioc ? 5) Quelle est l’échelle de production actuelle du manioc dans les villages enquêtés ? 6) Quels sont les débouchés potentiels du manioc et ses dérivés au Bénin ? 7) Quelles sont les conditions d’accès des ménages enquêtés aux services de formation, de santé et aux micros crédits ? 8) A quelles difficultés auxquelles sont confrontés les différents acteurs de la filière manioc et les propositions de solution émanant des concernés ? 9) Quels sont les emplois potentiels disponibles par secteur et les conditions d’accès? 10) Quel est le rôle des partenaires appuyant la filière manioc ? 15 CHAPITRE 2: DEMARCHE GENERALE Nous avons opté pour une démarche boîte à outils, axée sur les techniques d’analyse de situation (KEPNER, C. et TREGOE B., 1985: 21), en vue d’explorer les différents maillons de la filière manioc et d’en dégager les préoccupations majeures qui constituent des points de blocage dans les villages enquêtés. 2.1. Méthode de travail Pour atteindre l’objectif qui nous a été assigné, nous avons procédé en quatre étapes à savoir: 1) l’identification des facteurs limitants et de blocage actuels de la filière au niveau des différents groupes d’acteurs; 2) la séparation des facteurs identifiés en unités distinctes selon les différents segments de la filière; 3) la fixation et la détermination de l’ordre des priorités dans lequel pourraient être traités les facteurs de blocage sériés; 4) la proposition des actions à mener dans les villages et arrondissements couverts par le sondage en vue de lever lesdits facteurs de blocage. Bien que présenté en quatre étapes, le travail s’est déroulé selon un processus itératif; il fut mené de façon interactive avec les acteurs de terrain et les autres collègues du CIRAPIP afin de permettre un enrichissement conceptuel constant. Ce qui a nécessité la mobilisation de plusieurs outils et méthodes de travail pour cerner tous les contours du sujet. 2.1.1. Echantillonnage Nous avons travaillé sur un échantillon raisonné composé de quatre sous-groupes. L’unité d’observation a été le ménage et les types de données recueillies varient en fonction du type d’activité économique menée par chaque sous-groupe. Les acteurs de différents sous-groupes interrogés par les animateurs de terrain constituent notre échantillon. Compte tenu de la diversité des conditions de milieux, tant pour la culture du manioc que pour les autres activités connexes, nous avons travaillé avec un large échantillon de 760 individus répartis dans les quatre sous-groupes cités précédemment. Au début de l’enquête, nous avions prévu un nombre égal de questionnaires pour chaque sousgroupe. Il s’est alors avéré sur le terrain que le nombre de cultivateurs de manioc est plus important que 16 celui des autres sous-groupes. Après le passage des enquêteurs dans les différents villages des arrondissements choisis, nous avons obtenu les effectifs ci-dessous par sous-groupe socioprofessionnel: 1. 257 Exploitants agricoles planteurs de manioc soit 34 % des répondants; 2. 242 Transformateurs et transformatrices du manioc soit 32 %; 3. 163 Acheteurs et revendeurs de manioc soit 21 %; et enfin 4. 98 Artisans fabricant du matériel utilisé pour le manioc soit 13 %. 2.1.2. Outils et méthodes de collecte de données Quatre (4) lots de questionnaires à cocher ont été utilisés pour la cueillette des données sur le terrain. Un questionnaire différent fut destiné à chaque sous-groupe d’acteurs. Outre les quatre questionnaires, il y avait trois (3) guides d’entretien destinés aux structures de formation, de santé et de micro finance opérant dans les villages parcourus. Enfin, nous avons utilisé (1) une grille d’entretien avec les personnes ressources vivant dans la zone enquêtée afin de recueillir leur point de vue sur tous les aspects du manioc. 2.2. Etapes de l’étude 2.2.1. Formulation de la problématique La définition de la problématique de cette étude résulte d’un travail de réflexion interne menée par la haute hiérarchie des ONG Eurafrik et Cirapip, dans l’optique d’apporter leur contribution à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), principalement l’objectif n° 1 qui concerne la réduction de l’extrême pauvreté et la faim de moitié d’ici à l’an 2015. Dès lors, il nous a paru logique et rationnel d’approfondir la connaissance des différents maillons de la filière manioc dans le but de procéder à l’identification des différents métiers qui s’y rattachent et dont le développement permettrait de façon concomitante de créer des nouvelles sources de revenus et d’accroître la disponibilité alimentaire en faveur de la jeunesse rurale béninoise frappée par la pauvreté et la faim. 2.2.2. Déroulement de l’enquête Débutées au mois de septembre 2005, la définition de la problématique et la collecte des données secondaires sur la filière manioc. Cette phase a duré quinze (15) jours. La revue documentaire que nous avons faite à travers certains centres de documentation et bibliothèques de la ville de Cotonou, et la 17 recherche documentaire dans les sites de la FAO, de l’IITA, du BIT, de l’UNESCO et bien d’autres ressource sur Internet nous a permis de réunir les matériaux de base nécessaires à la suite des travaux. Les principaux centres de documentation consultés à Cotonou sont le Centre de Documentation Agricole du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), ainsi que les centres de documentation de l’ONG Protos, de l’ADEX et du CBCE. Pendant cette phase nous avons eu des discussions et échanges avec certains acteurs de la filière manioc à Tori Bossito, avec l’appui de la Coordination Nationale du PSSA. Ces échanges ont contribué à préciser notre perception de la problématique de la création d’emplois à partir de la filière manioc pour les jeunes et d’en cerner les différents aspects étant donné que sur le plan méthodologique nous devrions concilier l’utilisation de plusieurs approches et outils face à la situation à analyser. Les contacts et échanges se sont poursuivis avec les exploitants agricoles, les transformatrices du manioc, les vendeuses des dérivés de manioc, les forgerons et soudeurs de Dangbo et Toffo, ainsi qu’avec les techniciens de l’atelier de fabrication métallique du Projet Songhaï à Porto-Novo dans l’Ouémé. Ces contacts avec les acteurs de terrain nous ont permis d’élaborer les différents questionnaires et guides d’entretien utilisés pour la cueillette des données durant les mois d’octobre et de novembre. Commencé en mi-novembre, le dépouillement des questionnaires et la saisie des données a été faite à l’aide du logiciel Epi Info 3.3.2 durant le mois de décembre. Le traitement statistique effectué à l’aide du logiciel SPSS, et la production des graphiques a été faite avec Excel 2003. 18 CHAPITRE 3 : AIRE DE L’ETUDE 3.1. La région Sud du Bénin 3.1.1 Zone géographique couverte La présente étude a été menée dans la zone géographique comprise entre 6° 30’ et 6° 45’ de latitude Nord, et entre 1° 35’ et 2° 45’ de longitude Est. Elle couvre les départements ci-après: Atlantique, Couffo, Mono, Ouémé, Plateau, et Zou. Les informations de base utilisées dans ce rapport ont été recueillies dans les communes de Djidja, Toffo, Dangbo, Pobè, Lalo et Toviklin. Le tableau 01 ci-dessous donne la liste des arrondissements parcourus par les enquêteurs. Tableau 01 : Communes et Arrondissements couverts par l’enquête Département Commune Arrondissement Djidja Dan, Djidja Centre, Setto Zou Atlantique Toffo Agué, Coussi, Djanglanme Houegbo, Sè, Toffo -Agué Ouémé Dangbo Zounguè, Dangbo, Hozin Plateau Pobè Akouho, Ahoyéyé, Pobè Couffo Lalo Adjassagon, Gnizounmè Hlassamè, Lalo Centre, Tchito Zalli Toviklin Adjido, Avedin, Doko, Houédogli, Missinko, TanouGala, Toviklin D’une superficie totale de 15 425 km², cette région compte 2 264 111 habitants. L’ensemble des communes couvertes par l’enquête compte 448 336 habitants dont 329 014 agricoles, soit 73,38 %. Avec une densité de 300 à 400 habitants/km², la région sud du Bénin a la plus forte densité de population dans le pays. La pression foncière y est des plus forte, la taille des exploitations y est plus petite et la pratique de la jachère est quasi inexistante. 19 3.1.2 Milieu biophysique a) Climat Il règne dans cette région un climat subéquatorial marqué par l’alternance entre deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. Les saisons pluvieuses interviennent de mars à juin et de septembre à Novembre; tandis que les saisons sèches s’étalent de novembre à mars et de juillet à août. Les températures les plus élevées, enregistrées au mois de mars, sont de l’ordre de 26° à 28° C. Le mois d’août est celui où on enregistre les températures les plus basses qui varient entre 23° et 25° C. Le mois de juin est le plus pluvieux avec 366 mm de pluies, et le mois le plus sec est celui de décembre avec 13 mm. b) Sols On rencontre dans cette région trois types de sols organisés en fonction du profil topographique. Les ferralsols ou les «terres de barre» représentent 60% ; les sols hydromorphes et alluviaux font 25% et les vertisols 10% de l’ensemble. c) Végétation La couverture végétale caractéristique de cette région est une forêt arbustive très dense sans tapis herbacée. Cependant, par l’action de l’homme, le couvert végétal naturel est remplacé par endroit par des palmeraies ou par des graminées. d) Relief Le relief dominant est constitué par des plateaux traversés par la vallée du Mono et celle de l’Ouémé, arrosées par des nombreux cours d’eau. 3.1.3. Milieu humain a) Démographie La zone couverte par l’enquête fait partie de la région la plus peuplée du pays et, elle couvre une superficie d’environ 15 425 km² soit 13,69 % du territoire national. Elle abrite 2 264 111 habitants représentant 33,44 % de la population nationale. Le tableau ci-dessous présente la répartition de cette population par département. 20 Tableau 02 : Situation démographique générale de la zone enquêtée RAPPORT DE SUPERFICIE DEPARTEMENT POPULATION MASCULINITE EN KM² Atlantique 3.233 801.683 94.3 Couffo 2.404 524.856 87.0 Ouémé 1.281 730.772 91.5 Plateau 3.264 407.116 90.3 Zou 5.243 599.954 88.9 Ensemble 15.425 2.264.111 90.4 Source: RGPH 3, Cahiers des villages et quartiers de ville, INSAE, Mai 2004 DENSITE 247.96 218.32 570.46 124.72 114.29 146.78 La saisie des effectifs des individus appartenant aux ménages visités pendant l’enquête sont globalement présentés dans le tableau 03 ci-après. Tableau 03 : Répartition des enquêtés par âge et par sexe AGES Hommes % Femmes 00-04 92 8,3% 101 05-09 182 16,4% 180 10-14 199 17,9% 224 15-19 135 12,2% 157 20-24 96 8,6% 122 25-29 75 6,8% 160 30-34 55 5,0% 126 35-39 69 6,2% 118 40-44 53 4,8% 71 45-49 44 4,0% 55 50-54 34 3,1% 25 55-59 26 2,3% 16 60-64 24 2,2% 17 65-69 12 1,1% 8 70-74 10 0,9% 1 75+ 4 0,4% 0 Total 100,0% 1110 1381 % 7,3% 13,0% 16,2% 11,4% 8,8% 11,6% 9,1% 8,5% 5,1% 4,0% 1,8% 1,2% 1,2% 0,6% 0,1% 0,0% 100,0% Total 193 362 423 292 218 235 181 187 124 99 59 42 41 20 11 4 2491 % 7,7% 14,5% 17,0% 11,7% 8,8% 9,4% 7,3% 7,5% 5,0% 4,0% 2,4% 1,7% 1,6% 0,8% 0,4% 0,2% 100,0% D’après ces résultats, la pyramide d’âges de la population ayant fait l’objet de cette enquête que: les enfants âgés de 0 à 14 ans représentent 39,2 % de l’ensemble; les groupes d’âge compris entre 15 et 59 ans constituent 57,8 % de tous les effectifs et les personnes âgées de plus de 59 ans ne représentent que 3 % de l’ensemble. On observe également à travers cette pyramide que la population féminine âgée de 25 à 44 ans est beaucoup plus importante que la population masculine. Ce qui laisse entrevoir la possibilité d’existence de nombreux cas d’exode rural des jeunes hommes dans la région enquêtée. En outre la population masculine âgée de plus de 69 ans serait plus nombreuse que celle de femmes. 21 Pyramide d'âges pour les ménages enquêtés Ages 75+ 70-74 -0,4% 0,0% Hommes Femmes -0,9% 0,1% 65-69 -1,1% 0,6% 60-64 -2,2%1,2% 55-59 -2,3%1,2% 50-54 -3,1% 45-49 -4,0% 40-44 -6,2% 30-34 9,1% -6,8% 20-24 11,6% -8,6% 15-19 00-04 5,1% 8,5% -5,0% 25-29 05-09 4,0% -4,8% 35-39 10-14 1,8% 8,8% -12,2% 11,4% -17,9% 16,2% -16,4% 13,0% -8,3% -20,0% -15,0% -10,0% -5,0% 7,3% 0,0% 5,0% 10,0% 15,0% 20,0% Pourcentages Figure 1 Le pourcentage élevé des personnes âgées de 15 à 59 ans montre qu’il existe une importante force de travail à mobiliser dans les villages couverts par l’enquête. b) Niveau d’instruction de la population enquêtée Selon les résultats du terrain, la population enquêtée se caractérise par un taux d’analphabétisme élevé (55, 2 %) pour l’ensemble. Le niveau général d’instruction est bas et on y rencontre 23,2 % de personnes ayant fait l’école primaire contre 15,8 % qui ont atteint ou terminé le niveau secondaire, et moins de 1 % qui ont atteint ou terminé des études supérieures. Les personnes qui ont suivi un cours d’alphabétisation ne représentent que 5,2 %. 22 Niveau d'instruction de l'ensemble des acteurs de la filière manioc dans les communes enquêtées 73,0% 80,0% 70,0% 55,2% 60,0% Hommes Femmes Total 40,0% Analphabètes Alphabetisés primaires Niveau d'instruction secondaire 0,7% 1,1% 0,2% 0,0% 15,8% 8,9% 14,7% 5,2% 10,0% 3,1% 7,5% 20,0% 23,4% 23,2% 32,5% 30,0% 35,5% Pourcentages 50,0% supérieur Figure 2 Ainsi on se rend compte d’énormes besoins en éducation pour cette population. Car il est difficile d’entreprendre une activité durable de développement au sein d’une communauté qui ne peut accéder de façon autonome à une information écrite et plus complexe. c) Activités économiques de la population enquêtée D’après les statistiques du dernier recensement général de la population et de l’habitat, les effectifs et proportions des ménages agricoles et de la population agricole dans les différentes communes couvertes par l’enquête sont repris dans le tableau ci-dessous, produit à partir à partir des statistiques de l’INSAE. Tableau 04 : Importance de la population agricole par Commune Communes Total Ménages % Population Population ménages agricoles totale agricole Djidja 16 362 11 484 70,18 84 059 65 746 Toffo 17 054 8 803 51,61 74 717 42 829 Lalo 12 954 10 904 84,17 79 685 70 180 Toviklin 9 018 6 105 67,69 60 910 45 434 Dangbo 14 473 10 098 69,77 66 055 51 117 Pobè 14 959 8 992 60,11 82 910 53 708 Ensemble 84 820 56 386 66,47 448 336 329 014 Source: INSAE, Cahiers des villages et quartiers de ville, MCPPD, Mai 2004 % 78,21 57,32 88,07 74,59 77,38 64,77 73,38 23 La répartition pondérée de la population entre agricole et non-agricole nous conduit à la situation suivante par commune. Tableau 05 : Répartition de la population par catégorie Commune Ag NAg NAg/Ag PN/Ag Djidja 78,21 21,79 0,3 1,3 Toffo 57,32 42,68 0,7 1,7 Lalo 88,07 11,93 0,1 1,1 Toviklin 74,59 25,41 0,3 1,3 Dangbo 77,38 22,62 0,3 1,3 Pobè 64,77 35,23 0,5 1,5 Ensemble 73,38 26,62 0,4 1,4 Ag= Population agricole en % NAg = Population non agricole en % NAg/Ag= Nombre de non-agricole par agricole PN/Ag=Nombre de personne nourries par agricole Selon le tableau 04 ci-dessus, une production agricole équilibrée dans les différentes communes serait obtenue si chaque agriculteur comblait le déficit de production laissé par les non agriculteurs. D’après les données récoltées sur le terrain, la répartition de la population enquêtée entre les principales branches d’activités économiques pratiquées dans les villages que sont l’agriculture, le petit commerce et l’artisanat confirment que l’agriculture reste la principale activité économique de la population, suivie du petit commerce des femmes et de l’artisanat. Cependant, cette faible représentativité des activités artisanales et du commerce montre le caractère primaire de l’économie rurale de cette région. Le faible nombre d’artisans et de commerçants prouve aussi qu’il existe des besoins non satisfaits en matière de transformation des produits agricoles en général et du manioc en particulier, tout comme il y a également d’énormes besoins non satisfaits en matière des services commerciaux. Sur un effectif de 1605 personnes âgées de 15 à 59 ans, 54,8 % intervient dans la culture de manioc, 26,4 % est occupé dans le petit commerce et 18,9 % travaille dans l’artisanat en relation directe avec la filière manioc. 24 Répartition des enquêtés par secteur d'activité Artisanat; 18,9% Agriculture; 54,8% Commerce; 26,4% Agriculture Commerce Artisanat Figure 3 Ici, l’artisanat est pris dans son ensemble sans distinction de spécialités, c’est-à-dire la forge, la vannerie, la menuiserie, fabrication des moulins ou râpeuses, etc. 25 CHAPITRE 4: RESULTATS L’analyse menée à travers les différents maillons de la filière manioc nous a conduit à identifier plusieurs métiers que nous avons regroupés sous cinq composantes à savoir: les infrastructures agricoles ; les activités d’appui à la production, la culture du manioc; les activités post-récolte et de transformation du manioc, et enfin la commercialisation et la distribution du manioc. 4.1. Les infrastructures rurales Le développement de la filière manioc requiert l’existence des infrastructures rurales de bonne qualité qui doivent d’une part, faciliter les activités de production, de stockage, de transformation ou d’évacuation des productions obtenues; et d’autre part elles devraient également permettre la circulation des personnes, des flux de produits manufacturés et l’approvisionnement des zones de production en intrants agricoles. 4.1.1. Voies de communication Les villages des communes enquêtées sont reliés entre eux par des sentiers, pistes rurales, et pour certains autres par des routes ou un chemin de fer. L’état actuel de ces voies de communication n’est pas satisfaisant selon l’appréciation faite par des personnes ayant participé à notre enquête. Sur un effectif 257 exploitants agricoles interrogés, 64,6 % d’entre eux considère que les pistes rurales sont en mauvais état. Selon leurs réponses, la situation semble être plus préoccupante dans les communes de Pobè, Toffo, Lalo, et Toviklin. La figure 14 ci-après illustre leur appréciation. Opinion des enquêtés sur l'état des pistes rurales Communes 100,0% Pobè 0,0% 0,0% 98,9% Toffo 1,1% 0,0% 80,6% Lalo 6,5% 12,9% Mauvais Bon Sans réponse 74,1% 22,2% Toviklin 3,7% 39,0% Djidja 49,2% 11,9% 10,9% Dangbo 84,8% 4,3% 64,6% Total 30,0% 5,4% 0,0% 20,0% 40,0% 60,0% Pourcentages Figure 4 80,0% 100,0% 120,0% 26 Selon l’opinion de 69,3 % d’entre eux, l’entretien des pistes rurales se fait de façon saisonnière. Par contre, nous avons également relevé que dans les communes de Toviklin et de Lalo où les pistes rurales sont en très mauvais état, la plus grande majorité des enquêtés n’a pas donné la fréquence d’entretien de leurs pistes rurales. Le graphique ci-bas montre l’ampleur de la fréquence d’entretien de ces pistes. Opinion des enquêtés sur la fréquence d'entretien des pistes rurales Communes 44,4% 48,1% Toviklin 77,8% 42,4% Djidja 27,1% 30,5% 63,0% Dangbo 4,3% 41,3% Saisonnière Permanente Sans réponse 93,4% Toffo 0,0% 6,6% 100,0% Pobè 0,0% 0,0% 77,4% Lalo 0,0% 71,0% 69,3% Total 12,1% 33,5% 0,0% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0% 120,0% Pourcentages Figure 5 4.1.2. Infrastructures de stockage Les communes enquêtées se situent toutes dans une zone agro-écologique où le climat est chaud et humide. Les hangars et abris de stockage sont les principales infrastructures de stockage durables qui sont utilisées par les exploitants agricoles, les transformatrices de manioc, les commerçants ainsi que les artisans fabricants des outils et équipements utilisés dans la filière manioc. Cependant, dans beaucoup de villages et arrondissements visités, il n’existe pas d’abris et de hangars communautaires pour les activités liées à la filière manioc; certains ménages et groupements féminins de transformatrices de manioc en disposent pour la réalisation de leurs activités. Pour 36,6 % des personnes interrogées, les abris et hangars de stockage du manioc qu’ils utilisent sont en mauvais état, contre 23,3 % pour qui les abris et hangars de stockage sont en bon état comme le montre le graphique suivant. 27 Opinion des enquêtés sur l'état des abris et hangars de stockage de manioc Communes 74,1% Toviklin 22,2% 3,7% 57,6% 28,8% Djidja 13,6% 35,5% Lalo 25,8% 38,7% Mauvais Bon Sans réponse 31,9% Toffo 6,6% 61,5% 0,0% Pobè 33,3% 66,7% 0,0% Dangbo 47,8% 52,2% 36,6% Total 23,3% 40,1% 0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0% 70,0% 80,0% Pourcentages Figure 6 Les communes où la vétusté des abris et hangars est déclarée par les enquêtés sont par ordre décroissant Toviklin, Djidja, et Lalo. En définitive, La situation actuelle en matière d’abri et hangars n’est pas satisfaisante comme nous montrent les résultats de cette enquête. 4.1.3. Accès à l’énergie électrique L’énergie est à la base de tout développement. Même si elle ne constitue pas un élément indispensable à la vie sociale dans les villages, la disponibilité de l’énergie électrique au village entraîne des transformations socio-économiques dans l’économie rurale. Elle permet d’accroître la productivité du travail et facilite le développement des micro- entreprises non agricoles ; ouvrant ainsi des perspectives d’emplois nouveaux aux jeunes du milieu rural. 28 Opinion des enquêtés sur l'état de fourniture de l'énergie électrique Communes 0,0% Dangbo 50,0% 50,0% 33,3% 33,3% Pobè 33,3% 0,0% Toffo 9,9% 90,1% Mauvais Bon état Sans objet 11,1% Toviklin 3,7% Lalo 3,2% 3,2% 85,2% 93,5% Djidja 1,7% 0,0% 98,3% 2,3% Total 13,6% 84,0% 0,0% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0% 120,0% Pourcentages Figure 7 Dans les communes enquêtées, nous avons observé que la majorité des ménages n’en disposent pas. Ce qui se confirme par les taux d’appréciation de l’état de fourniture de l’énergie électrique dans les différentes communes concernées comme on peut le constater sur le graphique n° 8 ci-après. 4.1.4. Accès à l’eau potable Sans eau, il est impossible de concevoir la vie. La maîtrise de l’eau en terme d’aménagements hydro agricoles sous forme de la petite irrigation ou de drainage des sols n’a pas d’intérêt dans cette étude parce que nous nous trouvons dans une zone écologique où il y a rarement des déficits hydriques pour la culture de manioc et qui offre. Cependant, l’eau est largement utilisée dans les processus de transformation de manioc tant pour le rouissage que pour le lavage des racines de manioc ou la cuisson. En nous référant aux statistiques de l’INSAE sur les taux brut d’adduction d’eau dans les différents communes, quoique riche en eau, la zone sud du Bénin renferme encore de nombreux arrondissements et villages qui n’ont pas accès à l’eau potable. C’est le cas des arrondissement de Hozin et Avedjin ; respectivement dans les départements de l’Ouémé et du Couffo où le taux d’adduction d’eau est de 0.00 pour chacun des deux arrondissements. 29 Tout comme pour la fourniture d’énergie électrique, l’eau courante est rare et même inexistante dans beaucoup de villages. Dans certains villages la population utilise les eaux de surfaces, dans certains autres il existe des pompes, des sources aménagées. Mais les puits à grand diamètre semblent être une infrastructure des plus courantes dans la majorité des villages. La figure 8 ci-dessous illustre l’opinion exprimée par les personnes enquêtées. Opinion des enquêtés sur l'état des puits d'eau à grand diamètre Communes 55,6% Toviklin 33,3% 11,1% 0,0% 30,4% Dangbo 69,6% 1,1% Toffo 17,6% 81,3% Mauvais Bon Sans objet 6,8% 10,2% Djidja 83,1% 6,5% 6,5% Lalo 87,1% 33,3% Pobè 0,0% 66,7% 8,9% 18,3% Total 72,8% 0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0% 70,0% 80,0% 90,0% 100,0% Pourcentages Figure 8 L’opinion des personnes enquêtées sur l’état des puits à grand diamètre montre qu’il y a en moyenne 72,8 % de personnes enquêtées qui ont considéré que le puits d’eau est sans objet pour eux, 18,3 % considèrent que l’état des puits d’eau est bon contre 8,9 % qui trouvent que leur état est mauvais. Le manque d’eau potable dans les ménages entraîne la corvée de l’eau pour les femmes et les jeunes filles vivant au village suivie d’une perte de temps et d’énergie qui aurait dû être utilisée pour des activités génératrices des revenus. Le manque d’eau potable dans les villages expose les habitants de ces villages aux maladies invalidantes ou meurtrières comme la bilharziose, les dysenteries, le choléra, etc. L’utilisation des eaux souillées pour le rouissage ou le lavage des râpures de manioc est dangereuse car elle agit négativement 30 sur la qualité sanitaire des produits dérivés du manioc comme le gari, ou la farine de manioc par des micro-organismes nuisibles à la santé humaine ou animale. 4.1.5. Identification des métiers actuels et potentiels Face à la situation actuelle des infrastructures rurales, leur réhabilitation ou l’implantation des nouvelles infrastructures évoquées sur les pages précédentes nécessite des ressources humaines et matérielles disposant des connaissances et des savoir-faire particuliers. Ces compétences techniques rares dans les villages et les arrondissements parcourus par les enquêteurs. Un aperçu de l’éventail des métiers concernés pour la mise en œuvre de ces différentes infrastructures est repris sur le tableau suivant. 31 Tableau 06: Aperçu des métiers liés aux infrastructures rurales Type d’infrastructure Voies de communication Abri et Hangar Electricité Eau Types de métiers concernés Les métiers des travaux publics 1. Canalisateur 2. Constructeur en ouvrage d’art 3. Maçon 4. Marbrier 5. Tailleur de pierre 6. Terrassier 7. Contrôleur technique 8. Conducteur d’engin Les métiers de bois 9. Archetier 10. Charpentier bois 11. Constructeur bois 12. Menuisier 13. (Tourneur sur bois) Les métiers des services 14. Réparateur d’engins 15. Transporteur 16. Mécanicien d’engin Les Métiers de bois 17. Archetier 18. Charpentier bois 19. Constructeur bois 20. Menuisier 21. (Tourneur sur bois) Les métiers du bâtiment 22. Maçon 23. Etancheur 24. Couvreur 25. Peintre bâtiment 26. Installateur sanitaire 27. Plombier Les métiers de l’électricité 28. Electricien 29. Monteur en réseau électrique 30. Contrôleur technique Les métiers de l’eau 31. Géodésien 32. Hydraulicien 33. Monteurs 34. Foreurs 35. Contrôleurs 36. Puisatier Conditions d’accès La première condition aux différents métiers répertoriés sur la deuxième colonne de ce tableau est la formation. Cette formation peut être accélérée, sur le tas, ou bien une formation classique. Dans toutes les communes qui ont été couvertes par cette enquête, il n’existe aucun centre de formation chargé de la formation des jeunes ruraux dans les métiers des travaux publics, ni dans les métiers du bois, du bâtiment, de l’électricité ou de l’eau. idem idem idem 32 Conditions d’accès aux métiers des infrastructures L’accès aux métiers des infrastructures est conditionné par une formation technique appropriée. Cette formation est diversifiée et les niveaux de formation vont du plus bas au plus élevé; c’est-à-dire de celui d’un ouvrier à celui d’Ingénieur d’affaires ou d’architecte. 4.2. La culture du manioc Le manioc est cultivé artisanalement par des petits exploitants agricoles qui appliquent des techniques culturales moins élaborées et utilisent des outils et matériels agricoles rudimentaires. De la préparation du sol à la récolte, les opérations culturales sont effectuées manuellement. 4.2.1 Historique Originaire de l’Amérique Latine, le manioc fut introduit en Afrique au 16e siècle par les portugais. Sa diffusion dans les pays du golfe de guinée a commencé au 17e siècle à partir du bassin du Congo (IITA). Au Bénin, on situe les débuts de la culture du manioc en 1920 et sa première exportation en 1970 (EKUE et al. p.9). Après un ralentissement de la production au courant des années 1980, la production du manioc a repris de l’essor au milieu des années 1990 lorsque le gouvernement a décidé d’en faire une de ses priorités en matière de lutte contre le chômage des jeunes ruraux. La mise en œuvre du PDRT sur financement FIDA, BAD et du gouvernement du Bénin d’une part ; et d’autre part la mise en œuvre du PDFM financé par le gouvernement en constituent en sont des témoignages qui entrent en ligne de compte des efforts déployés par le gouvernement en vue de promouvoir le développement de le filière manioc au Bénin. Cet essor de la culture du manioc se confirme par l’accroissement régulier de la production et des rendements d’année en année. En cinq années, par exemple entre 1997 et 2002, la production du manioc est passée de 1 183 379 tonnes à 2 598 927 tonnes (Statistiques agricoles MAEP). La multiplication des initiatives en matière de transformation des racines par le secteur privé à travers la construction et l’exploitation de l’usine de production d’alcool de manioc de Logozohè, de l’incorporation de 10 % de la faine de manioc dans la farine de blé pour la panification, la construction des usines de production de gari ci et là, ou des usines d’amidon de manioc dans l’Ouémé plateau par 33 exemple prouvent que cette filière agricole commence à décoller malgré les quelques difficultés rencontrées ci et là. Cependant, nonobstant la présence du PDRT et du PDFM sur le terrain, le nombre d’exploitants agricoles spécialisés dans la culture du manioc, ainsi celui des entreprises spécialisées dans la transformation des racines de manioc ou dans la production des matériels de production ou de transformation du manioc reste encore limité. Les activités d’appui en faveur des différents acteurs de la filière sont rares et moins visibles sur le terrain comme le témoignent les résultats de cette enquête. 4.2.2 Evolution de la production du manioc D’après les statistiques de la FAO, le Bénin dispose d’un potentiel net de 4,8 millions d'hectares de terres cultivables dont environ 1 million le sont annuellement. La disponibilité de ces terres et la superficie moyenne cultivée par habitant par département se présente de la manière suivante: Tableau 07: Disponibilité des terres agricoles par département Département Superficie par habitant rural (ha) Superficie totale (1000 ha) S. totale Surface Surface Surface cultivable cultivable cultivée protégée (1) réelle (2) Surface cultivée Surface cultivable Surface totale Atacora Donga 0,37 2,50 3 120 200 1 341 835 928 Borgou Alibori 0,39 0,36 5 100 198 2 750 1 632 1 869 Zou Collines 0,36 0,76 1 860 433 1 230 138 1 139 Atlantique 0,25 0,64 324 148 235 14 225 Mono Couffo 0,16 0,52 380 143 281 / 281 Ouémé Plateau 0,27 0,67 470 223 348 45 315 Source : FAO, 1995: Projet de gestion des ressources naturelles renouvelables. (1) Y compris les zones protégées. (2) Zones protégées exclues. Bien que ces chiffres datent de dix ans, la situation des disponibilités en terres agricoles dans la région n’a pas beaucoup changé à cause du faible taux d’investissements du pays dans la création des plantations commerciales et des industries agricoles. D’après les statistiques du Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche, les principales zones de production du manioc sont les départements de l’Ouémé et du Plateau (32 %), le Mono et le 34 Couffo (20 %), le Zou et les Collines (17 %), et enfin l’Atlantique (17 %). Au cours des six dernières années, l’évolution des superficies et des productions du manioc dans la région sud du Bénin se présente comme suit: La culture de manioc étant pluviale au Bénin, son exploitation est intimement liée à la succession des saisons qui conditionnement le déroulement des opérations culturales sur le terrain. Ainsi donc la mise en terre des boutures a lieu dès le retour des pluies à partir du mois de mars et se poursuit jusqu’en fin juin, les travaux d’entretien interviennent entre juillet et novembre, et enfin la récolte commence en fin novembre et se poursuit jusqu’en fin janvier. 4.2.3. Le système de culture du manioc Ce travail n’étant pas consacré à l’étude des différents systèmes de culture de manioc pratiqués dans la zone géographique couverte par l’enquête, nous nous sommes limités à l’exploration des aspects directement liés à la main-d’œuvre et aux outils agricoles utilisés par les exploitants agricoles. Il est pratiqué dans la zone un système extensif à faible intensité de capital et d’intrants, caractérisé par la prédominance du travail manuel. L’énergie utilisée est essentiellement biologique et humaine. Dans beaucoup d’exploitations agricoles, le manioc est cultivé en association avec d’autres cultures telles que le maïs, le niébé, l’arachide, etc. 4.2.4. Les outils agricoles Le travail agricole nécessite l’usage des outils et du matériel adapté aux conditions du sol et de l’environnement écologique dans lequel vivent les exploitants agricoles. Les exploitants agricoles de la région sud du Bénin utilisent essentiellement les outils et matériels agricoles simples constitués d’une seule pièce; notamment la machette, le coupe-coupe pour le défrichement, tandis que la houe est utilisée pour le labour et le déterrage des racines au moment de la récolte. 35 Provenance des outils de défrichement dans les communes enquêtées Communes Toffo 0,0% 0,0% 97,8% 2,2% 0,0% 33,3% Pobè 66,7% 0,0% 47,8% 4,3% Dangbo 45,7% 2,2% 0,0% Djidja 28,8% 12,9% 19,4% Lalo 32,2% 32,3% 35,5% 29,6% Toviklin Total 7,4% 18,5% 15,6% 16,3% 20,0% 44,4% 53,3% 14,8% 0,0% Etrangère Régionale Locale Sans réponse 39,0% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0% 120,0% Pourcentages Figure 9 Comme on le voit sur la figure 10 ci dessus, les outils de défrichement proviennent essentiellement des villages, arrondissements et communes dans lesquels résident les exploitants agricoles. D’origine locale, ces outils sont fabriqués manuellement par des forgerons qui travaillent avec des moyens rudimentaires. Les travaux de sarclage et de déterrage de manioc lors de la récolte sont assurés manuellement avec la houe comme illustré par la photo ci-dessous. Figure 10 (FAO) 36 La houe utilisée est fabriquée par des forgerons locaux et leur clientèle se situe généralement dans la même commune comme l’illustre le graphique ci-dessous. Provenance des houes utilisées par les exploitants agricoles Communes Dangbo 0,0% 0,0% 93,5% 6,5% Toffo 0,0% 0,0% 89,0% 11,0% 0,0% 33,3% Pobè 0,0% 0,0% 16,9% Djidja 66,7% Etrangère Régionale Locale Sans réponse 25,4% 57,6% 16,1% Lalo 16,1% 25,8% 41,9% Toviklin 11,1% 25,9% 29,6% 33,3% 4,7% Total 10,5% 58,0% 26,8% 0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0% 70,0% 80,0% 90,0% 100,0% Pourcentages Figure 11 4.2.5. La main-d’œuvre La main-d’œuvre utilisée dans ces exploitations agricoles est familiale. En période de pointe, notamment au moment des travaux de défrichement, de labour ou de déterrage des racines, les exploitants recourent à la main-d’œuvre louée. L’évaluation des besoins réels en main-d’œuvre agricole est impossible à faire par les exploitants parce que beaucoup d’entre eux ne connaissent pas la superficie réelle de leurs champs, ni une appréciation des tâches agricoles. Cette insuffisante pourrait être corrigée par un suivi régulier des exploitants enquêtés au moins pendant trois campagnes agricoles successives. Toutefois, l’exploitation d’un hectare de manioc requiert 90 à 130 hommes - jour. Les travaux exigeant une main d’œuvre abondante sont le labour, les sarclages et le déterrage des racines de manioc. Dans les conditions tropicales où la température et l’humidité sont élevées, la puissance mécanique développée par un homme varie de sept à 50 W (VANEK, P.K., 1992). Comparé à un petit tracteur de 25 cv, on se rend compte du gain de productivité de travail que l’on pourrait obtenir. 37 4.2.6. Identification des métiers liés à la production du manioc Les métiers identifiés sous cette rubrique sont les métiers relatifs au développement de la culture du manioc relèvent tous des domaines de la production agricole. Le tableau 08 ci-après nous en donne un aperçu général des métiers agricoles actuels par rapport aux opérations aux opérations culturales pratiquées dans les villages visités par les enquêteurs. Tableau 08: Métiers actuels en agriculture paysanne Opérations culturales Matériel utilisé Métiers correspondants Choix du terrain de culture Savoir-faire en agronomie Agronome Délimitation du terrain Machette Dessinateur, Tôlier, Forgeron Jalon en bois Menuisier Chaîne d’arpenteur Arpenteur, ferrailleur, etc. Machette Dessinateur, Tôlier, Forgeron, Défrichement Menuisier Incinération Boîte d’allumette Bûcheron, Scieur, Chimiste Préparation des boutures Boutures sélectionnées Pépiniériste Plantation Machette, Houe Dessinateur, Tôlier, Coutelier Forgeron, Menuisier Epandage engrais Panier, Corde Vannier Tisserand Sarclage et binage Houe, Binette Dessinateur, Tôlier, Forgeron Récolte des feuilles Couteau Dessinateur, Tôlier, enuisier Sac Tisserand Machette Dessinateur, Tôlier, Menuisier Coupe des tiges Tisserand, commerçant Sac vide Déterrage des racines Machette Ouvrier agricole Houe Forgeron, Soudeur D’autres métiers agricoles qui peuvent également être développés autour de la filière manioc sont les suivants: 38 a)Les métiers d’ouvriers agricoles 1. Laboureur 2. Faucheur 3. Semeur/Planteur 4. Pépiniériste 5. Récolteur 6. Conducteur d’engins agricoles 7. Réparateur d’engins agricoles 8. Bineur 9. Comptable (teneur des livres) b) Les métiers de l’ingénieur Les métiers de l’ingénieur renferment plusieurs domaines de compétences qui sont souvent transversales et parmi celles-ci nous avons : 1. Conseiller agricole 2. Sélectionneur d'espèces végétales 3. Responsable approvisionnement/collecte 4. Directeur de coopérative 5. Technico-commercial 6. Chef d'exploitation agricole 7. Directeur d'organisation professionnelle agricole 8. Ingénieur Recherche & Développement 9. Directeur marketing 10. Responsable qualité 11. Directeur de production 12. Directeur de magasin en grande distribution 13. Responsable logistique 14. Chef de zone Import/Export 15. Conseiller d'entreprise 15. Analyste crédit 16. Chargé de clientèle banque 17. Chargé d'études 18. Courtier en matières premières agricoles 19. Agro-informaticien 20. Responsable administratif et financier 21. Manager environnemental 22. Chargé d'études d'impact 23. Ingénieur commercial 24. Chef de culture 25. Directeur Achats 26. Directeur des ressources humaines 27. Enseignant-chercheur 28. Directeur financier Source : Le site www.deveniringenieur.com , la Fesic, 29. Conseiller de gestion 30. Ingénieur technico-commercial 31. Ingénieur d'études 32. Contrôleur de gestion 33. Ingénieur Process 34. Conseiller technique 35. Responsable informatique 36. Directeur logistique 37. Chargé de mission Environnement 38. Trader 39. Responsable service agronomique 40. Journaliste agricole 41. Ingénieur qualité 42. Chef de laboratoire 43. Ingénieur systèmes 44. Directeur marketing 45. Ingénieur de production 46. Ingénieur Expérimentation 47. Technical adviser 48. Directeur de coopérative 49. Directeur des ventes 50. Analyste financier 51. Chef produits phytosanitaires 52. Eco conseiller 53. Gestionnaire de patrimoine 54. Directeur d'espace naturel régional 55. Hydraulicien 56. Responsable de laboratoire d'analyses 39 4.2.7. Les services d’appui à la production agricole La productivité de l’agriculture ne dépend pas uniquement de la disponibilité des terres cultivables et de la main-d’œuvre. La mise au point des nouvelles variétés et technologies par la recherche, la dissémination des nouvelles connaissances et des pratiques par la vulgarisation agricole, la fourniture des crédits agricoles, l’information sur les prix des produits agricoles, etc. Dans le cadre de cette enquête, nous avons accordé la priorité aux services d’appui qui suivent. a) La recherche scientifique et technologique Fer de lance du progrès technologique, la visibilité des activités de la recherche agricole et technologique n’est pas bonne dans la plupart des arrondissements et villages couverts. La périodicité de leurs interventions sur le terrain est presque inexistante selon les réponses des exploitants agricoles comme le montre l’illustration de leurs réponses sur le graphique 12 ci-dessous. Recherche agricole en milieu paysan dans les communes enquêtées Communes 100,00% Toviklin 0,00% 0,00% Pobè 0,00% 100,00% 0,00% 96,30% Lalo 0,00% 3,70% Inexistence Existence Sans réponse 80,43% Dangbo 4,35% 15,22% 69,49% Djidja 27,12% 3,39% 42,86% 41,76% Toffo 15,38% 68,87% Total 21,79% 9,34% 0,0% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0% 120,0% Pourcentages Figure 12 Selon les enquêtés, la fréquence d’intervention des services de la recherche agricole sur le terrain est faible, soit 21,79 % contre 68,8 % qui ont mentionné que la recherche agricole est inexistante dans leur commune. Ce qui laisserait croire que l’activité de la recherche agricole orientée vers le développement de la culture de manioc est plutôt faible. 40 b) La vulgarisation agricole et la formation technique Courroie de transmission entre la recherche et l’exploitation, la vulgarisation agricole joue un rôle très important dans la dissémination des nouvelles technologies et des nouvelles connaissances venant de la recherche. En l’absence d’un contact permanent ou régulier entre chercheurs et exploitants agricoles, la vulgarisation agricole peut faire la jonction entre les deux. Le graphique ci-dessous donne les taux de fréquentation des exploitants agricoles par les services de vulgarisation et formation. Vulgarisation agricole et formation dans les communes enquêtées Communes 93,55% Lalo 3,23% 3,23% 86,44% Djidja 8,47% 5,08% 74,07% Toviklin 22,22% Inexistence Existence Sans réponse 3,70% 36,26% Toffo 47,25% 16,48% 8,70% Dangbo 89,13% 2,17% 0,00% Pobè 100,00% 0,00% 53,70% Total 38,13% 8,17% 0,0% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0% 120,0% Pourcentages Figure 13 A travers le graphique 13 ci-dessus, on observe que pour l’ensemble des communes enquêtées, 53,7 % des personnes mentionnent l’inexistence des services de vulgarisation et formation contre 38,13 %. Les commune les mieux loties en matière de vulgarisation et formation sont Pobè et Dangbo; et les moins fréquentées par les services de vulgarisation sont Lalo, Djidja, et Toviklin. Lorsque nous nous référons au niveau d’instruction des exploitants agricoles illustré par la figure 14 ci-après, nous constatons que le taux moyen d’analphabétisme pour l’ensemble des ménages enquêtés est de 55,2 % avec la particularité que le nombre d’analphabètes est deux fois plus élevé chez les de femmes (73,0 %) que chez les hommes (35,5 %). 41 Niveau d'instruction chez les exploitants agricoles 77,7% 80,0% 70,0% 55,9% 60,0% Hommes Femmes Total 35,0% 40,0% Analphabètes Alphabetisés primaires Niveau d'instruction secondaire 0,1% 0,3% 0,0% 0,0% 7,0% 12,5% 2,9% 10,2% 10,0% 6,4% 20,0% 21,8% 23,4% 30,0% 14,2% 32,7% Pourcentages 50,0% supérieur Figure 14 D’après la figure 14 ci-dessus, le niveau général d’instruction chez les exploitants agricoles laisse transparaître des grandes disparités existant entre d’une part les taux d’analphabétisme entre les hommes et les femmes, et les taux de personnes alphabétisées par rapport aux analphabètes. D’autre part, on remarque également que le pourcentage de personnes ayant suivi les études supérieures est trop faible par rapport à celles ayant suivi les études primaires et secondaires. Toutes ces disparités nous montrent l’ampleur du problème de manque de formation et d’éducation en milieu rural face à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement. Ce qui risque de devenir un obstacle majeur à la propagation des nouvelles technologies qui seront mises au point par la recherche lorsque l’on sait que la mise en œuvre du progrès technologique comprend deux grandes phases à savoir: (i) la création des innovations par la recherche et (ii) leur propagation par la vulgarisation, le rythme de création et de propagation de ces innovations technologiques et nouvelles connaissances ou pratiques dépendent du niveau général d’éducation de leurs destinataires . 42 c) Approvisionnement en intrants et pesticides La culture du manioc est pratiquée d’une façon traditionnelle, sans apport des boutures sélectionnées ni de fertilisants ou pesticides. Les producteurs qui collaborent avec les programmes tels que PSSA, PDFM, ou PDRT bénéficient d’un appui leur facilitant l’accès aux intrants agricoles nécessaires à la réussite des démonstrations menées sur le terrain. Mais, ils ne disposent pas de circuits efficaces d’approvisionnement en intrants. d) Information sur les prix L’information sur les prix des produits agricoles est capitale dans le cadre du développement de la filière manioc. Car, la connaissance des prix des produits agricoles permet aux producteurs de faire des choix économiques rationnels et d’éviter ainsi de produire à perte ou pour un marché qui n’existe pas. Le manque d’information sur le marché du manioc peut conduire au découragement et même à l’abandon de la culture si les exploitants agricoles se rendent compte qu’ils ont été manipulés par ceux qui les encourageaient à produire une marchandise qui ne peut leur rapporter de l’argent dont ils ont besoin pour réaliser leurs projets. En espérant vendre cher son manioc, l’exploitant agricole est motivé à emblaver des plus grandes étendues que si les prix de vente lui sont défavorables. Parmi les 257 exploitants agricoles interrogés dans les communes enquêtées, 72,37 % d’entre ont mentionné l’inexistence d’un système d’information sur les prix de manioc et seulement 15,56 % ont déclaré qu’il existe un système d’information sur les prix du manioc et 12,06 % d’entre eux ne se sont pas prononcés. Le graphique ci-bàs montre que seules les communes de Dangbo et de Toffo semblent disposer d’un système d’information sur les prix de manioc. 43 Information des producteurs sur les prix de manioc dans les communes enquêtées Communes 100,00% Pobè 0,00% 0,00% Lalo 0,00% 100,00% 0,00% 91,53% Djidja 0,00% 8,47% Inexistence Existence Sans réponse 81,48% Toviklin 14,81% 3,70% 67,39% 30,43% Dangbo 2,17% 35,16% Toffo 48,35% 16,48% 72,37% Total 0,0% 15,56% 12,06% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0% 120,0% Pourcentages Figure 15 4.3. Les activités post-récolte et de transformation 4.3.1. Le transport hors champs Après la récolte du manioc, les racines sont généralement transportées dans des paniers portés sur la tête par les femmes jusqu’au lieu du râpage. Les ménages qui ont plus de moyens transportent leur production à l’aide d’une charrette ou pousse-pousse. D’après les informations recueillies auprès des exploitants agricoles, les taux d’utilisations de matériel de transport cités ci -haut sont très variables. Leur catégorisation par provenance montre une forte dépendance vis-à-vis de l’étranger pour les communes de Toviklin, Dangbo et Pobè. Dans les communes de Lalo, Toffo et Djidja, il y a un taux très élevé des réponses sans objets que nous pourrions interpréter comme correspondant à l’inexistence ou à la non utilisation de matériel de transport. La calebasse et le panier font partie des accessoires aux outils agricoles locaux utilisés pour le transport des semences ou fertilisants. Cependant, ils ne sont utilisés qu’occasionnellement comme contenants au moment de semis, de l’épandage des fertilisants ou au moment de la récolte des racines. 44 Provenance des materiels de transport dans les communes enquêtées Communes Toffo 0,0% 3,3% Djidja 0,0% 5,1% 45,1% 51,6% 16,9% 78,0% 66,7% 11,1% 7,4% Toviklin 14,8% Pobè Etrangère Régionale Locale Sans objet 100,0% 0,0% 0,0% 0,0% Lalo 16,1% 0,0% 0,0% Dangbo 4,3% 0,0% Total 4,3% 83,9% 87,0% 8,7% 0,0% 25,7% 20,6% 20,0% 49,4% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0% 120,0% Pourcentages Figure 16 4.3.2 Transformation du manioc Les tubercules ou racines de manioc sont périssables et ne peuvent être conservés sans risque de détérioration au-delà de 3-4 jours. De ce fait, les activités post-récoltes revêtent une très grande importance pour le manioc car elles ont pour objectif de réduire les pertes tant physiques que nutritives entre la récolte et la consommation, de maintenir les qualités nutritives et de garantir la qualité sanitaire du manioc en tant qu’aliment. Les méthodes de transformation sont très diversifiés et diffèrent selon qu’il s’agit du manioc doux, du manioc amer ou des feuilles. Pour le manioc amer, le processus de transformation du manioc par fermentation est meilleur car elle agit sur la teneur en acide cyanhydrique que peuvent contenir les différents produits finaux. Pendant la fermentation du manioc, certains micro-organismes tels que le Corynebacterium, le Leuconostoc, le Candida tropicans, le Geotricum candidum jouent un rôle très important dans l’amélioration de la qualité nutritive du manioc. 45 Ainsi, le processus de transformation du manioc sans fermentation est appliqué aux des racines du manioc doux. Le séchage permet d’obtenir des produits secs et accroît la durée de conservation même jusqu’à une année. Les travaux de recherche effectués sur la détoxication du manioc au Cameroun ont conclu que la teneur en HCN des feuilles peut passer de 420 mg à 16 mg/kg après broyage et cuisson, et celle des racines peut passer de 112 à 1,5 mg/kg après séchage (A. Bell, O. Mück et B. Schuler, 2000). Tableau 09 : Transformation et détoxication des racines du manioc en teneur d’acide cyanhydrique Teneur en HCN Dérivé Méthode de transformation (mg/kg) Sans traitement 420 FEUILLES RACINES Hachage + cuisson 60 Broyage + cuisson 16 Sans traitement 112 Séchage au soleil 3,5 Séchage artificiel 13 Rouissage pendant 3 jours 19 Rouissage + cuisson 1,5 Rouissage + séchage 16 Garification 6 Production de fufu 10 à 25 Source : A. Bell, O. Mück et B. Schuler, DSE/GTZ, 2000 Au sud du Bénin, la plus grande partie des racines de manioc produite est transformée par les femmes individuellement au niveau de leurs ménages, soit regroupées en groupement de femmes transformatrices de gari et d’autres produits agricoles dans le cadre communautaire des activités génératrices des revenus. Il n’ y a pas de petites et moyenne entreprise connue (en activité) qui se livre à la production et à la transformation des racines du manioc dans la zone couverte par l’enquête. Nous avons remarqué sur le terrain que, les femmes qui travaillent individuellement ne sont pas aussi équipées en outils ni en matériel de travail mécanique comme leurs collègues qui se sont réunies en groupements de transformatrices. Si au niveau des ménages les transformatrices travaillent 46 régulièrement, ce n’est pas le cas dans les groupements qui bien souvent connaissent beaucoup de temps mort. 4.3.3. Procédés de transformation des racines Dans la zone couverte par cette étude, la transformation des racines du manioc se fait essentiellement pour des fins alimentaires. Les deux principaux produits dérivés du manioc qui représentent un grand potentiel sur le plan commercial et industriel sont le gari et le tapioca pour lesquels nous présentons les schémas de fabrication utilisés en milieu rural. A. Fabrication du gari MATERIEL SUCCESSION DES OPERATIONS Déchargement Pesage Réception des racines fraîches Bac de lavage Bassine Couteau Râpage Broyage Pressage Pressage Fermentation Fermentation Presse à vis Presse hydraulique Sacs en polystyrène Manutentionnaire Peseur, Gestionnaire Maçon, Carreleur, Tôlier Coutelier Ecorçage Râpeuse Broyeur Moteur thermique Moteur électrique METIERS IMPLIQUES Tourneur, Dessinateur Soudeur, Mécanicien diéséliste, Electricien Menuisier, Machiniste Mécanicien, Tisserand Manutentionnaire jus de tapioca Bac de fermentation Sacs en polystyrène Foyer, Four, Poêle métallique/argile Tamis métallique Tamis traditionnel Torréfaction Menuisier bois+métal Tisserand Contrôleur chimique Maçon, Fondeur Tôlier, Torréfacteur Menuisier, Vannier Tamisage Broyeur à moteur Broyeur électrique Tourneur, Dessinateur Soudeur, Machiniste Broyage Tamis à cadre Tamisage Sachet en plastique Balance Sacs en polystyrène Emballage Figure 17 Manœuvre, Peseur Gestionnaire Manœuvre 47 B. Fabrication du Tapioca MATERIEL UTILISE OPERATIONS Réception des racines METIERS Manutentionnaire Agent peseur Agent payeur Dessinateur Tôlier Bassine Lavage Râpeuse Dessinateur Tôlier Soudeur Mécanicien Râpage Lavage Bassine Cuve métallique Décantage Dessinateur Tôlier Soudeur Electricien Manioc Sac en polystyrène Presse mécanique Presse traditionnelle Séchoir solaire Four à combustible ligneux Séchoir électrique Pressage Séchage Figure 18 Mécanicien Tourneur Dessinateur Meunier Tisserand Mécanicien Menuisier Electricien Maçon, etc 48 4.3.4. Destination des produits dérivés de manioc Le manque de données mesurables et fiables sur le terrain ne nous permet pas de déterminer véritablement les quantités produites et leurs destinations réelles. D’une façon générale, et selon les déclarations des personnes enquêtées, la destination du manioc et de ses dérivés est variée. Le manioc et ses dérivés sont principalement commercialisés sur le marché local et dans une proportion beaucoup plus faible dans les marchés régionaux. Les produits comme le gari, agbeli, mawè, agbelima, sont à la fois produits pour la consommation familiale que pour être vendus sur le marché local. Le tapioca est surtout produit pour la commercialisation et la proportion consommée par les ménages reste faible. 4.3.5. Equipements de transformation et leur provenance Les équipements et matériels de transformation utilisés sont pour la plus part fabriqués par des artisans locaux. Les petits matériels comme panier, poêle, cuillère, sont fabriqués avec la matière première que les vanniers et forgerons se procurent dans leurs localités. Les râpeuses et broyeurs sont fabriqués dans les localités où il existe de l’énergie électrique. Compte tenu de l’étroitesse du marché local, la présence de ces équipementiers est rare dans les villages enquêtés. 4.3.6. Appui aux transformatrices du manioc La transformation du manioc dans les villages enquêtés fait partie de l’artisanat agro-alimentaire. L’amélioration de la qualité des produits et dérivés obtenus dépend des connaissances techniques et de la créativité des transformatrices. Les appuis divers à la transformation du manioc qui devraient leur être apportés par les différentes institutions et projets en cours dans le cadre de la promotion de la filière manioc sont rares ou même inexistants. Des organisations professionnelles comme la Fédération Nationale des Artisans du Bénin (FENAB), ou bien des ONG d’appui supposées leur apporter les appuis techniques nécessaires sont invisibles sur le terrain. Pour vérifier ce que nous avions observé sur le terrain, nous avons demandé aux enquêtés de nous donner la périodicité d’intervention des différentes structures d’appui auprès d’elles en nous référant à l’intervention de la FENAB. Le résultat obtenu est illustré par le graphique suivant. 49 Appui de la fédération des artisans du Bénin aux transformatrices de manioc dans les communes enquêtées Communes 100,00% Pobè 0,00% 0,00% 100,00% Lalo 0,00% 0,00% 93,42% Toffo 3,95% Inexistence Existence Sans réponse 2,63% 91,80% Djidja 4,92% 3,28% 88,64% Dangbo 9,09% 2,27% 80,00% Toviklin 16,67% 3,33% 91,32% Total 0,0% 6,20% 2,48% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0% 120,0% Pourcentages Figure 19 Selon 91,32 % d’entre elles, il n’existe pas d’intervention de la part de la FENAB dans leurs villages et arrondissements. 6,20 % qui en reconnaissent l’existence des interventions. Si non, la plus grande majorité des femmes transformatrices de manioc n’en connaissent pas l’existence comme en témoigne la figure 19 ci-dessus. a) Accès des transformateurs de manioc aux formations techniques D’après les transformateurs et transformatrices de manioc enquêtés, les formations techniques ne leur sont pas vraiment accessibles et cette situation varie sensiblement d’un commune à l’autre. Ainsi par exemple les formations techniques en leur faveur sont inexistantes ou très rares dans les communes de Pobè, Lalo, Djidja et Toffo. Cependant, pour les transformatrices de Toviklin et de Dangbo, elles ont pu bénéficier de quelques formations comme peut le remarquer sur la figure 20 ci-après. 50 Inexistence des formations techniques sur la transformation du manioc Communes 100,00% Pobè 0,00% 0,00% 82,76% Lalo 17,24% 0,00% 77,05% Djidja 16,39% Inexistence Existence Sans réponse 6,56% 71,05% Toffo 27,63% 1,32% 47,73% 50,00% Dangbo 2,27% 33,33% Toviklin 63,33% 3,33% 65,29% Total 31,82% 2,89% 0,0% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0% 120,0% Pourcentages Figure 20 b) Contrôle de qualité Comme pour tous les autres services d’appui précédemment mentionnés, le contrôle de qualité pour le manioc et ses produits dérivés n’est pas pratiqué par les différents acteurs. Ainsi par exemple les agriculteurs et les transformateurs ne connaissent pas la catégorie dans laquelle leur production est classifiée. Le contrôle de qualité se fait par une appréciation empirique de la couleur, de l’odeur, ou de la grosseur des grains. Cependant, pour un produit comme le gari, exporté par le Bénin vers le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Congo, le Burkina Faso, le contrôle de qualité s’impose et devient capital si l’on veut exporter vers les pays d’Europe où les exigences sur la traçabilité des produits alimentaires est devenue obligatoire depuis janvier 2005 (CTA, Spore n° 113: 4). Un sondage réalisé auprès des transformatrices de manioc pour savoir s’ils bénéficient d’un appui sur le contrôle de qualité de leurs produits a donné les résultats ci-après. 51 Contrôle de qualité des produits dérivés du manioc Communes 100,00% Pobè 0,00% 0,00% 96,55% Lalo 0,00% 3,45% 84,21% Toffo 14,47% Inexistence Existence Sans réponse 1,32% 81,97% Djidja 11,48% 6,56% 43,33% Toviklin 56,67% 0,00% 34,09% Dangbo 63,64% 2,27% 71,07% Total 26,03% 2,89% 0,0% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0% 120,0% Pourcentages Figure 21 Pour la plus grande majorité de répondants, le service de contrôle de qualité est une innovation, bref une nouvelle notion. Car, ils sont habitués à produire et vendre sans qu’on leur demande de montrer un certificat témoignant des caractéristiques et de la qualité de leurs produits. Les méthodes de travail sont empiriques, le manioc et ses dérivés les plus connus tels que le Gari, le Tapioca sont vendus en vrac ou dans des emballages non-conformes. Etant donné que beaucoup de producteurs et revendeurs de manioc veulent vendre leurs produits à un bon prix sur des marchés éloignés, la connaissance des techniques marketing leur est indispensable. Cependant, il y a une grande déficience en matière d’appui marketing en direction des producteurs et revendeuses de manioc. L’ignorance des normes de qualité en matière de commercialisation des produits agricoles ne leur permet pas d’accéder au marché international où la qualité des produits mis en marché est sévèrement jugée à travers des normes qualités édictées par la communauté internationale pour différents produits alimentaires, industriels, etc. Nous avons joint à titre illustratif à la page suivante la norme codex pour le gari. 52 NORME CODEX POUR LE GARI (Norme régionale africaine) CODEX STAN 151-1985 (amendée en 1989) 4.1 Aucun additif alimentaire ne doit être ajouté au gari. 1. CHAMP D'APPLICATION 4.2 Les dispositions de la Section 3 du "Principe concernant le tansfert La présente norme s'applique au gari. des additifs dans les aliments", (Volume 1 du Codex Alimentarius), sont 2. DESCRIPTION applicables. 2.1 Définition du produit 5. CONTAMINANTS Le gari est le produit fini obtenu après un traitement artisanal ou La préparation du gari doit faire l'objet de soins particuliers, industriel de tubercules de manioc (Manihot esculenta Crantz). Ce conformément à de bonnes pratiques de fabrication, de manière à traitement consiste en l'épluchage, le lavage et le râpage des tubercules, éliminer, ou si cela est techniquement impossible, à réduire au minimum suivis de fermentation, pressage, fragmentation-granulation, séchage si les résidus des pesticides dont l'emploi peut s'avérer nécessaire pendant la nécessaire, tamisage et traitement thermique approprié.1 Le gari se production, l'entreposage ou la transformation du gari ou du manioc dans présente sous la forme d'une farine de granulométrie variable. les locaux ou sur l'équipement utilisés pour le traitement. 2.2 Classification 6. HYGIENE Les grains de gari se classent en cinq catégories comme suit: 6.1 Il est recommandé de préparer le produit auquel s'appliquent les 2.2.1 "Gari à grains extra fins" dispositions de la présente norme conformément au "Code d'usages Gari dont 100 pour cent en poids passe aisément au travers d'un tamis international recommandé – Principes dont la dimension des mailles est de 0,50 mm, mais dont pas plus de 40 généraux d'hygiène alimentaire (CAC/RCP 1-1969, Rév. 2 (1985), pour cent en poids passe aisément au travers d'un tamis dont la dimension Volume 1 du Codex Alimentarius). des mailles est de 0,25 mm. 6.2 Quand il est soumis à des méthodes appropriées d'échantillonnage et 2.2.2 "Gari à grains fins" d'analyse, le produit doit être: Gari dont 100 pour cent en poids passe aisément au travers d'un tamis 6.2.1 exempt de matières indésirables, dans la mesure du possible dont la dimension des mailles est de 1 mm, mais dont pas plus de 40 pour compatible avec les bonnes pratiques de fabrication; cent en poids passe aisément au travers d'un tamis dont la dimension des 6.2.2 exempt de micro-organismes, de substances provenant de micromailles est de 0,50 mm. organismes et de toute substance délétère dans des proportions 2.2.3 "Gari à grains moyens" susceptibles de présenter un risque pour la santé. Gari dont 100 pour cent en poids passe aisément au travers d'un tamis 7. ETIQUETAGE dont la dimension des mailles est de 1,25 mm, mais dont pas plus de 40 Outre les dispositions de la Norme générale Codex pour l'étiquetage des pour cent en poids passe aisément au travers d'un tamis dont la dimension denrées alimentaires préemballées1 (CODEX STAN 1-1985, Rév. 1des mailles est de 1,00 mm. 1991, Volume 1 du Codex Alimentarius), les dispositions spécifiques ci2.2.4 "Gari à gros grains" après sont applicables. Gari dont 100 pour cent en poids passe aisément au travers d'un tamis 7.1 Nom du produit dont la dimension des mailles est de 2 mm, mais dont pas plus de 40 pour 7.1.1 Le nom du produit à mentionner sur l'étiquette doit être "gari" cent en poids passe aisément au travers d'un tamis dont la dimension des précédé ou suivi de l'appellation commune ou usuelle légalement mailles est de 1,25 mm. acceptée dans le pays où le produit est vendu. Le nom devra préciser la 1 "Traitement thermique approprié" signifie torréfaction, grillage ou tout dimension des grains conformément aux descriptions qui figurent à la autre mode de cuisson capable de faire apparaître les propriétés Section 2.2. organoleptiques caractéristiques du produit. Au cours du traitement 7.1.2 Lorsque des ingrédients ont été ajoutés conformément à la Section thermique, il se produit la gélification partielle de l'amidon et la 3.6 de la présente norme, l'étiquette doit indiquer à proximité immédiate déshydratation des grains de gari. du nom du produit que celui-ci a été enrichi, ainsi que le ou les 3. FACTEURS ESSENTIELS DE COMPOSITION ET DE ingrédients utilisés à cette fin. QUALITE 7.2 Liste des ingrédients 3.1 Matières premières 7.2.1 La liste des ingrédients doit être déclarée conformément à la Section Le gari doit être préparé à partir de tubercules propres de manioc en bon 4.2 de la Norme générale, sauf dans le cas où des vitamines et des sels état physiologique. minéraux ont été ajoutés; ces ingrédients doivent être cités en groupes 3.2 Caractéristiques organoleptiques distincts de vitamines et de sels minéraux et dans le cadre de ces groupes, La couleur, la saveur et l'odeur du gari doivent être caractéristiques du les vitamines et les sels minéraux n'ont pas besoin d'être énumérés par produit tel qu'il est accepté dans un lieu donné. 3.3 Caractéristiques analytiques ordre décroissant selon leurs proportions. 8. EMBALLAGE, TRANSPORT ET ENTREPOSAGE 3.3.1 Acidité totale 8.1 Le gari doit être emballé, transporté ou entreposé dans des récipients L'acidité totale du gari, calculée en acide lactique, doit être comprise qui préservent les qualités hygiéniques, nutritionnelles, technologiques et entre 0,60 et 1 pour cent. organoleptiques du produit. 3.3.2 Glucosides cyanogéniques et acide cyanhydrique 8.2 Le matériau d'emballage doit être de nature à protéger le produit La teneur totale en acide cyanhydrique ne doit pas dépasser 2 mg/kg, contre la contamination bactériologique et autre; il doit, dans la mesure calculée en HCN libre. du possible, protéger le produit contre les infiltrations d'eau, la 3.3.3 Teneur en eau réhydratation et les fuites. Le matériau d'emballage ne doit transmettre au La teneur en eau du gari ne doit pas dépasser 12 pour cent m/m. produit aucune odeur, saveur ou couleur, ni aucune caractéristique 3.3.4 Teneur en cellulose brute étrangère et les substances dont il est composé ne doivent en aucune La teneur en cellulose brute du gari ne doit pas dépasser 2 pour cent m/m. façon contaminer le produit. 3.3.5 Teneur en cendres 9. METHODES D'ANALYSE ET D'ECHANTILLONNAGE La teneur en cendres du gari ne doit pas dépasser 2,75 pour cent. Voir Volume 13 du Codex Alimentarius. 3.4 Matières végétales étrangères Conformément aux bonnes pratiques de fabrication, le gari doit être pratiquement exempt de matières végétales étrangères. 3.5 Ingrédients facultatifs Le gari peut contenir un ou plusieurs des ingrédients suivants dans des proportions conformes à la législation du pays dans lequel il est vendu: a) graisses ou huiles comestibles b) sel 3.6 Enrichissement L'addition de vitamines, de protéines et d'autres substances nutritives doit être conforme à la législation du pays dans lequel le produit est vendu. 4. ADDITIFS ALIMENTAIRES - 51 - 4.4. La commercialisation du manioc La profession de commerçant est régie par la loi et des règlements auxquels sont soumis ceux qui l’exercent. Dans le cas du manioc, nous n’avons pas à véritablement parler de commerçants mais il s’agit du petit commerce des femmes revendeuses de manioc qui, soit vendent la production de leurs ménages, ou encore font l’achat et la revente du manioc à travers des circuits informels. 4.4.1. Système de commercialisation Le commerce du manioc se fait de façon informelle dans les villages et arrondissements enquêtés. Les quantités échangées sont très fragmentées et réparties entre plusieurs petits acheteurs et revendeurs. La vente en gros commence à partir d’une d’un panier de 12,5 kg jusqu’au contenu d’une camionnette bâchée. Les ventes en détail concernent des petits tas de poids variable. Les quantités achetées et revendues par ces « commerçants » sont minimes. Il n’ y a pas de document élémentaire d’enregistrement des quantités achetées et vendues. Ce qui ne permet pas d’évaluer les quantités achetées et vendues par eux pendant une semaine ou un mois de référence de manière fiable en vue de reconstituer l’ampleur de l’activité commerciale. L’amélioration de cette situation ne peut se faire qu’à travers la formation de ces revendeuses aux techniques comptables, commerciales et marketing de base. 4.4.2 Provenance des clients Compte tenu des faibles quantités de manioc produites par les ménages agricoles enquêtés, la provenance des clients est imprécise étant donné le manque de système d’archivage des informations commerciales à leur niveau ; les principaux lieux de vente du manioc sont le marché de l’arrondissement ou celui de la commune ; lieu de rencontre des personnes venant des horizons divers. 4.4.3 Appui à la commercialisation du manioc et de ses dérivés L’appui à la commercialisation du manioc reste encore invisible dans les communes enquêtées comme le montre le graphique 22 ci-dessous nous présente la situation actuelle de l’appui marketing auprès des commerçants de manioc dans les communes enquêtées. - 52 Appui marketing aux revendeurs de manioc par commune Communes 100,00% Pobè 0,00% 0,00% 100,00% Lalo 4,91% 0,00% 100,00% Dangbo 0,00% 0,00% Inexistence Existence Sans réponse 96,43% 6,67% 3,57% Djidja 93,33% Toviklin 0,00% 0,00% Toffo 0,00% 84,38% 6,25% 92,02% Total 0,00% 0,00% 0,0% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0% 120,0% Pourcentages Figure 22 4.5. Accès aux micro - crédits Les services financiers sont nécessaires pour soutenir l’effort de production des petits exploitants agricoles, des transformateurs et transformatrices des racines de manioc et des artisans opérant en milieu rural. Bref, ils sont utiles au développement des activités menées par les différents acteurs de la filière manioc. Cependant, l’accès aux services financiers n’est pas facile pour les petits exploitants agricoles et d’acteurs de la filière car ils ne remplissent pas certaines conditions d’accès exigées par les IMF. Les montants des prêts consentis et les taux d’intérêts appliqués varient d’une institution à l’autre. Nous avons identifié 28 institutions locales de micro finance, informelles et formelles, dans l’ensemble des villages visités au cours de l’enquête. D’après les informations recueillies auprès des responsables de ces institutions, elles ont pour objectifs la fourniture des services financiers pour les activités et domaines suivants : l’agriculture et l’élevage (29,09 %) ; le petit commerce (29,09 %) ; l’assistance en cas de problèmes sociaux (14,54 %) ; l’artisanat ( 9,09 %) ; les micro projets et micro entreprises (7,27 %) ; la transformation agro-alimentaire (5,45 %) ; l’équipement (5,45 %) et les divers (1,82 %). - 53 Les informations recueillies auprès des clients de ces institutions montrent que leur action sur le terrain ne touche pas ne bénéficie pas encore à un grand nombre d’acteurs de la filière manioc. • Cas des exploitants agricoles Crédit agricole en faveur des planteurs de manioc dans les communes enquêtées Communes 100,00% Pobè 0,00% 0,00% 93,55% 3,23% Lalo 3,23% 91,53% 1,69% Djidja 6,78% Inexistence Existence Sans réponse 86,96% Dangbo 8,70% 4,35% 74,07% 11,11% Toviklin 14,81% 43,96% 34,07% Toffo 21,98% 72,37% 15,56% 12,06% Total 0,0% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0% 120,0% Pourcentages Figure 23 Cas des commerçants de manioc Accès des commerçants de manioc aux micro-crédits par commune Communes 100,00% Pobè 0,00% 0,00% Lalo 0,00% 100,00% 0,00% 92,86% Dangbo 3,57% 3,57% Inexistence Existence Sans réponse 88,24% Djidja 5,88% 5,88% 63,33% 36,67% Toviklin 0,00% 50,00% 42,19% Toffo 7,81% 71,17% 24,54% Total 4,29% 0,0% 20,0% 40,0% 60,0% Pourcentages Figure 24 80,0% 100,0% 120,0% - 54 Toutes les institutions de micro finance recensées sur le terrain travaillent sur base de la rentabilité économique de l’activité pour laquelle le prêt est sollicité, elles tiennent également compte tenu des garanties présentées par le demandeur de prêt en exigeant soit des garanties matérielles ou encore des cautions ou avaliseurs. La durée moyenne des prêts octroyés est très court (1 à 5 mois) pour que le financement sollicité soit rentabilisé et remboursé par un cultivateur du manioc, compte tenu de la durée du cycle cultural. De ce fait, ces crédits ne sont pas utilisables pour un exploitant agricole qui voudrait produire du manioc. Notre point de vue est par ailleurs conforté par les réponses des personnes qui ont répondu à nos différents questionnaires d’enquête. La liste des institutions de microfinance rencontrées sur le terrain se trouve en annexe. 4.5. L’accès aux services de santé La santé est l’un des facteurs clés du développement humain durable. Une population en mauvais état de santé ne peut développer l’énergie nécessaire dont elle a besoin pour valoriser les ressources naturelles disponibles dans son environnement (PNUD Burkina, 1998:37), notamment en ce qui concerne l’activité agricole à forte utilisation d’énergie biologique humaine. Bien que le niveau actuel du développement de la filière manioc soit caractérisé par un très faible taux d’utilisation des machines agricoles et des produits agrochimiques, les experts du programme Safework du BIT estiment que l’agriculture est l’une des plus dangereuses occupations professionnelles à cause des risques auxquels elle expose, suite à l’utilisation des intensive des machines agricoles et des pesticides. Certains pesticides et produits agrochimiques utilisés en agriculture moderne exposent les agriculteurs et les ouvriers agricoles aux risques d’empoisonnement et de mort, dans certains cas aux risques de cancer et d’infertilité (BIT, Safework, 2000:7). La production, la transformation du manioc tout comme la fabrication des outils agricoles et du matériel de transformation du manioc expose les différents acteurs à plusieurs types de risques tels que les morsures de serpents, l’inhalation des gaz émanant de la fermentation, de la combustion du bois de chauffe et de la torréfaction du manioc fermenté, des blessures, des brûlures, etc. - 55 Considéré comme l’un des droits fondamentaux de l’individu, l’accès aux services de santé a également une très grande importance dans le processus du développement des filières agricoles comme celle du manioc pour des raisons évoqués au paragraphe précédent. Cependant, les services de santé opérant en milieu rural devraient disposer des infrastructures, des équipements et du personnel capable d’assurer convenablement des soins médicaux de bonne qualité à leurs clients. D’après les résultats de notre enquête, l’accès aux services de santé modernes ou traditionnels est principalement conditionné par l’argent. La pauvreté monétaire, l’inexistence des mutuelles de santé et le manque de système de sécurité sociale en faveur des ménages agricoles font que toutes les personnes contactées déclarent « puiser dans leurs propres recettes ou réserves» pour se faire soigner en cas de maladie. Les résultats de l’enquêtent montrent clairement que les structures actuelles offrant les services de santé aux populations rurales ne sont pas en mesure d’assurer correctement les services que la population attend d’eux et cela pour plusieurs raisons. Dans les 29 arrondissements couverts, nous avons identifié 31 centres de santé et dispensaires étatiques et privés, à côté de 17 centres de santé tenus par des guérisseurs traditionnels ou tradi-thérapeutes. Tous ces centres sont confrontés à l’insuffisance ou au manque de moyens logistiques et d’équipements, ainsi qu’au manque d’infrastructures de base. Les informations recueillies auprès des agents de santé donnent par ordre d’importance les problèmes suivants : le manque de moyens logistiques et d’équipements (30,48 %) ; le manque d’infrastructures de base (29,52 %), le manque des moyens financiers (16,19 %), et le manque de ressources humaines qualifiées (12,38 %). La non fréquentation du centre (6,67 %) par la population et la mauvaise gestion des ressources naturelles (4,76 %) sont les problèmes les moins cruciaux pour eux. Tous ces centres de santé sont animés par 13 médecins, 1 pharmacien, 24 majors, 7 sages-femmes et 3 Infirmiers brevetés ? Nous référant aux normes de l’OMS en matière de couverture médicale par le personnel de santé, nous pensons que malgré tous les efforts consentis par le gouvernement au cours de ces dernières années, il reste encore beaucoup à faire pour que toute la population de la zone couverte par l’étude puisse bénéficier d’un suivi - 56 médical correct. Faute de normes pour les tradi-thérapeutes, nous nous réservons d’évoquer leur nombre. Les informations détaillées sur les différents centres de santé et guérisseurs abordés au cours de l’enquête se trouvent dans les fiches individuelles en annexe. - 57 - CHAPITRE 5: CONTRAINTES IDENTIFIEES ET POINT DE VUE DES CONCERNES Les informations recueillies auprès des différents acteurs de la filière nous ont permis d’enregistrer, outre les données socio-démographiques, leurs points de vue sur le fonctionnement actuel des différents maillons de la filière manioc. A travers les réponses fournies par les enquêtés, nous nous rendons compte qu’il existe de nombreuses contraintes qui entravent le développement de cette filière dans la région sud du Bénin; elles peuvent être catégorisées comme suit. 5.1. Les ressources humaines Le taux élevé d’analphabétisme, et plus particulièrement chez les femmes, dans la région est une contrainte majeure au développement rapide de la filière manioc. Compte tenu du rôle joué par la femme dans les activités culturales, de transformation et de commercialisation du manioc l’amélioration de son niveau d’instruction servira de levier pour l’accroissement de la rentabilité technique, sociale et économique de son travail. 5.2. Les infrastructures rurales Les trois principales contraintes en matière d’infrastructures rurales en rapport avec le développement de la filière manioc sont: le manque d’énergie électrique (84 %) dans plusieurs villages; le manque d’eau potable (72,8) et le mauvais état des pistes rurales (64,6 %). Le manque d’énergie électrique entrave le développement des micro - ateliers de fabrication métallique ou de micro entreprises non-agricoles dans la région. Le manque d’eau potable ne permet pas de produire du gari sain et de bonne qualité, satisfaisant aux normes sanitaires pour la sécurité alimentaire; et enfin le mauvais état des pistes rurales dans les zones de grande production empêche les transporteur d’y envoyer leurs véhicules, entravant ainsi l’évacuation du manioc vers les grands centres de consommation ainsi que sur la commercialisation. 5.3. La culture du manioc De leur point de vue, la culture du manioc comporte beaucoup de contraintes parmi lesquelles les plus importants sont: l’inexistence de contacts entre la recherche agricole et les producteurs de manioc (68,87 %) et le manque de services de vulgarisation (53,7%). D’autres contraintes naturelles ou techniques telles que la longue durée du cycle cultural; la pauvreté des sols; la présence des bas-fonds; l’absence des sols favorables à l’assolement dans leurs milieux; la destruction du manioc par les rongeurs; la pénibilité du travail de labour et des sarclages; la difficulté d’accès aux boutures de bonne qualité; la difficulté de conservation des boutures; et enfin le manque de matériel de déterrage de manioc sont des contraintes qui peuvent être facilement résolues par les services de la recherche et de la vulgarisation agricole. 5.4. La transformation du manioc Selon les enquêtés, «la transformation du manioc est une activité essentiellement féminine. Sans elles, il n’ y aurait pas assez de changement pour la consommation»: cependant, il existe des contraintes qui les empêchent de bien faire leur activité de transformation du manioc. Les contraintes les plus importantes qui ont été citées par les enquêtés sont: le manque de contrôle de qualité (71,07 %); le manque de formation (65,29 %) appropriée pour éviter les - 58 pertes après la récolte; le manque d’abri en bon état pour le travail et pour recevoir les clients (36,6 %). La dégradation rapide des racines si elles ne sont pas transformées rapidement peut être maîtrisée à travers la formation technique; l’insuffisance et manque de matériel adéquat pour la transformation et la conservation peut être surmontée à travers les micro- crédits. 5.5. La commercialisation du manioc Les personnes abordées reconnaissent le rôle majeur joué par les femmes dans la vie de la filière manioc et elles considèrent que «la commercialisation du manioc est assurée à 90 % par les femmes». Cependant, la plus grande majorité de ces femmes ne sont pas des commerçantes professionnelles. L’inexistence d’un système efficace d’information des revendeuses sur les prix du manioc dans les différents marchés régionaux ou au niveau du marché international les prive d’un élément indispensable à la prise de décision en matière commerciale et les oblige parfois à vendre à perte. - 59 - 6. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 6.1. Les résultats de cette enquête montrent que la population vivant dans les communes enquêtées est en majorité jeune. Les groupes d’âges qui comptent le plus d’effectifs sont les suivants: 10-14 ans avec 17,0 %, suivi des 15-19 avec 11,7 % et enfin les jeunes de 20-24 ans avec 8,8 %. La main d’œuvre y est abondante car les tranches d’âge comprises entre 15 et 59 ans représentent 57,8 % de l’ensemble, malgré le taux élevé d’analphabétisme chez les femmes. 6.2. Le parcours des différents maillons de la filière manioc au travers de cette enquête a prouvé qu’il existe beaucoup de possibilités de création d’emplois pour les jeunes ruraux à partir de la filière manioc. Les quelques métiers énumérés pour les maillons infrastructures et culture du manioc le prouvent. 6.3. L’ouverture des chantiers pour la construction ou la réhabilitation des infrastructures rurales telles que les voies de desserte agricoles, les abris et hangars de stockage du manioc qui permettrait de recourir aux techniques HIMO (haute intensité de main-d’œuvre) dans les zones enclavées est une piste à explorer. 6.4. L’extension des étendues actuelles de cultures et l’intensification de la culture du manioc, en introduisant la pratique de la jachère améliorante ouvriraient également d’autres perspectives d’emploi car pour un hectare de culture de manioc il faut compter 90 à 130 hommes-jours de travail. 6.5. La mise en place des petites unités villageoises de garification ou des petites provenderies permettrait de stimuler la création des emplois non-agricoles et la transformation des racines localement avant de les amener sur le marché. 6.6. Le faible niveau d’instruction de la population enquêtée et le taux élevé d’analphabétisme offre beaucoup création d’emplois dans le domaine de l’éducation des masses. 6.7. L’inexistence des centres de formation appropriés en milieu rural offre une piste d’action intéressante pour la mise en place des programmes et des centres de formation mobiles avant de parvenir à des systèmes permanents de formation dans un environnement où la multiplicité de contraintes et des urgences met à mal la priorisation des actions à entreprendre. - 60 - 6.8. Les besoins en formation des jeunes et femmes sont énormes et les programmes de formation officiels et classiques ne pourront permettre de combler rapidement les besoins exprimés par les enquêtés de manière à pouvoir s’insérer dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement concernant le volet éducation. 6.9. La mise en place des structures locales d’approvisionnement des producteurs et artisans en facteurs de production, des structures de services pouvant offrir des formations techniques ciblées, ou encore des conseils techniques et appuis financiers nécessaires au renforcement des activités actuelles nécessite une analyse sérieuse des options à prioriser et cela avec la participation des populations concernées. 6.10. En conclusion, nous proposons que, compte tenu des multiples besoins sociaux et économiques des ménages enquêtés, la mise en œuvre des actions économiques tendant à améliorer leur situation actuelle à partir de la filière manioc soit précédée d’une analyse participative des moyens d’existence des différentes couches sociales vivant dans les communes ou arrondissements qui seront ciblés. - 61 - 7. REFERENCES 1. Anonyme, Actes du séminaire atelier sur le thème «Filière manioc: enjeux et perspectives pour l’économie béninoise», MTPT, MDR, Cotonou, 1999 2. ATCHOARENA D. et GASPERINI L., (2002), L’éducation pour le développement rural: vers des orientations nouvelles, Etude conjointe UNESCO/FAO, Institut International de planification de l’éducation, Editions UNESCO, Paris 3. ATOL/APICA, (mars 2001), Recherche-action sur la filière manioc au Cameroun: viabilité des ONG d’appui aux secteurs artisanaux et semi industriels, DGCI et Fondation Gillès, Rapport. 4. 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VANEK, K.V., (Mai-Juin 1992), «Optimiser l’énergie musculaire», in Cérès 135, (Vol. 24, N°3), FAO, Rome. - 63 - - 64 - Département Commune Arrondissement Village Zou Djidja Dan, Djidja Centre, Setto Atlantique Toffo Agué, Coussi, Djanglanme Houegbo, Sè Toffo-Agué Ouémé Dangbo Zounguè, Dangbo Dan, Dridji, Lannoumey, Linsinlin, Legbaholi, Akazounogno, Assogba, Ahoyemey, Hannagbo, Hounvi, Kome, Sawlakpa, Zinkanme, Kassehlo, Mangassa, Tokegon, Lahouégon Aliho, Akpe, Gare, Tohomè, Yenawa Agblome, Za, Ahogbeme, Adjaho Togoudo, Togouin, Zoundji Akpe, Houegbo Tohome, Houegbo Gare, Agahounkpokon, Avissa, Azonsa, Gomey, Hounnounvie, Sedji, Zeko Zounta, Zoungue Dangbo, Dogla, Dokomê Hozin Akpame, Djidje, Djigbe, Hondji, Plateau Pobè Akouho, Ahoyéyé Pobè Akouho, Ossomou Ikpinle, Itabolariwa Couffo Lalo Adjassagon Gnizounmè Hlassamè Lalo Centre Agbadomey Hangbannou, Tandji Gnigbandjime, Klaberchihoui Agadon, Angbanou, Ladikpo, Gbefandji Zounhomè Adjassagon Glidjihouè, Tohounhoué Klème, Tossehoué Mahihoui, Tchankada Djoudomè, Zaphi Toviklin Tchito Zalli Adjido Avedin Doko Houédogli Missinko Tanou-Gala Toviklin Akomin, Djigangnohou, Gamè, Houèhouèhouè, Kpooudjon, Meganhouè, Toviklin I - 65 - 01- Centre de Formation Polyvalent de Pobè Sigle: C.P.F.P Adresse: Centre Communale de Promotion Agricole Pobè, Plateau Téléphone: 20 25 02 97 Contacter: Djihouan Célestine Objectif: Formation professionnelle Domaines: (1) production végétale, Elevage, piste rurale; (2) organisations professionnelles Durée: 2 jours; 1 à 3 mois; 90jours Coût: variables selon les thèmes Un certificat est délivré en fin de formation. __________________________________________ 02- ONG GFAD Antenne de Pobè Adresse: Pobè, Département du Plateau Objectif: Former les maîtres alphabétiseurs Domaines: Cours A B C (lecture, Ecriture, Calcul) Durée de formation: 3 mois répartis en 3 sessions Coût de la formation : contacter les spécialistes Certificat ou brevet : délivré en fin de formation. __________________________________________ 03-Centre de formation en Alphabétisation Adresse: Dangbo, Ouémé Contacter: Mr MONSOU Enock , Coordonnateur de l’Alphabétisation Objectifs du centre : (1) Amener les apprenants à parler et écrire Wémé, (2) et à faire des calculs. Spécialités: apprentissage de la lecture et de l’écriture Durée de formation: 9 mois Coût de la formation: Non déterminé Certificat ou brevet: délivré en fin de formation ___________________________________________ _ 04-Centre de Formation Sœurs de la Providence Adresse: Dangbo, Ouémé Contacter: Sœur Belem Mantcho Objectifs du centre : (1) Former les jeunes filles à la couture et au tricotage, (2) Former les jeunes filles à la transformation des produits locaux. Domaines de spécialisation : (1) Coupe et couture et tricotage, (2) Economie domestique, (3) Transformation agroalimentaire et démonstrations culinaires. Durée de formation: 4 années; de Octobre à Juillet de chaque année. Coût de la formation : 1000 FCFA/mois, 9 000 FCFA par année scolaire Certificat ou brevet: délivré à la fin de la formation 0 5-Programme Développement Local ( P.D.L) Adresse: Togouin , BP 51 Ouegbo, Toffo, Atlantique Téléphone: 95 86 15 72 Personne à contacter: Tehou Richard Objectifs du centre: (1) alphabétisation (2) Former les femmes transformer les produits agricoles. Domaines de spécialisation: (1) Transformation du produit, (2) Elevage, (3) Production Durée de formation: 1 an Coût de la formation: néant Un certificat est délivré en fin de formation pour l’alphabétisation ___________________________________________ 06 - Centre Communale pour la Promotion Agricole Sigle: CeCPA Adresse: Djidja, Zou Personne à contacter: Responsable CPA Objectifs du centre: Apporter un appui technique aux agriculteurs par la vulgarisation agricole, le conseil agricole de gestion et la promotion agricole Domaines de spécialisation : (1) Production végétale, (2) Production animale Période et durée de formation: mars à décembre Coût de la formation : n.d. Un certificat est délivré en fin de formation. ___________________________________________ 07- Menuiserie Gbèkpo Adresse: Village Gnigbandjimi, Lalo, Couffo Contacter: ZONTONDE Crépin Objectifs : (1) Satisfaire les populations en leur rendant des services, (2) Satisfaire nos besoins propres et améliorer nos conditions de vie. Spécialités: (1) fabrication des meubles, (2) bâtir des pièces Durée de formation: 3 ans Coût: 60.000 FCFA Un certificat de fin d’apprentissage est délivré __________________________________________ 08- Centre de Promotion Sociale Sigle: CPS Adresse: Lalo, Couffo Contacter: AWARAKA Jeanne Objectifs : (1) Développer les activités génératrices de revenus, (2) Suivre l’état nutritionnel des enfants Spécialités: (1) couture, (2) layette, (3) tricotage Durée de formation: 3 ans Coût: 5.000 FCFA (avant 1998) Certificat ou brevet: diplôme de fin d’apprentissage - 67 - Principaux problèmes du centre de santé 01 - Centre de santé de Coussi 1. Manque de personnel BP 021 Ouègbo 2. Difficulté financière Types de prestations: Soins ambulatoires 3. Manque de moyens de déplacement Personnel en fonction 4. Absence de téléphone Téléphone : 21 49 31 97 1) Major (Infirmier diplômé d’Etat) 2) Sage-femme d’Etat 3) Aide soignante Gardien Période d’affluence des malades: Juin Principales conditions d’accès ___________________________________ 03 - Guérisseur traditionnel Sa majesté Sigle : Royal Alo Mama-Kpossi Personne à contacter: Roi Toffo Gomey 1) Coût d’une consultation: 700 ou 800 F Types de prestations : Soins ambulatoires, 2) Coût pour blessure ou plaie: 200 FCFA maux de ventre, tête, attaque, morsure de 3) Coût d’un accouchement : 1100 FCFA serpent, rougeole, et hospitalisation. 4) Coût traitement de paludisme: 700 Personnel en fonction : 4 agents FCFA Principaux problèmes du centre de santé Principaux problèmes du centre de santé 1) Manque d’électricité 2) 1) Manque d’aide plus rapide dans nos Manque de clôture __________________________________________ 02 - Centre de santé de la Commune de Toffo Sigle: CSC Toffo Période d’affluence: Juin- Juillet Principales conditions d’accès : n.d. Tél. : 95 81 99 64 Contact: Médecin Chef, Tél. : 95 95 06 17 Types de prestations : Soins ambulatoires, hospitalisation. Personnel en fonction 1 Médecin, 1 Sage-femme, 4 Agents administratifs, 4 garçon et filles de salle Période d’affluence: saison pluvieuse Principales conditions d’accès : Paiement en argent 1) Coût d’une consultation: 100 FCFA 2) Coût d’une blessure ou plaie: 200 F CFA 3) Coût d’un accouchement: 1 100 F 4) Coût d’une hospitalisation: 1 000 F activités 2) Manque d’appui financier à court terme pour avoir un jardin de tisane qui ne disparaît pas à force de les consommer 3) Avoir un centre de formation sur la guérison traditionnelle 4) avoir un comité de prix ____________________________________ 04 - Tradi-Praticien Sigle: Guérisseur traditionnel privé Personne à contacter : Lima Hilaire Président des guérisseurs traditionnels à Toffo Types de prestations : Soins ambulatoires, paludisme, accouchement, maux de ventre, hospitalisation. Personnel en fonction : 2 aides 5) Montant minimum d’un traitement de Période d’affluence: mois d’Août Principales conditions d’accès : n.d. paludisme: 500 F CFA 1) Coût traitement de paludisme: 1 500 F CFA Principaux problèmes du centre de santé - 68 1) Manque de moyen de déplacement pour aller Types de prestations : Soins ambulatoires, chercher les feuilles et les racines en cas varicelle, morsure de serpent, paludisme. d’urgence Personnel en fonction : Néant 2) Manque d’instrument pour la préparation Période d’affluence: saison de pluie Principales conditions d’accès : n. d. des tisanes 3) Manque de jardin de plantes médicinales ____________________________________ 05 - Tradi-Praticien Sessou Célestin Adresse : Quartier Hounouvié Personne à contacter: Délégué de Hounouvié Types de prestations : Soins ambulatoires, stérilité, rhumatisme, varicelle, diarrhée. Personnel en fonction : n.d. Période d’affluence: Juin – Juillet et Novembre Principales conditions d’accès Principaux problèmes : 1) Manque d’aide pour avoir un jardin de feuilles pour qu’elles ne disparaissent pas 2) Pas de financement, pas de crédit à faible taux 3) Avoir l’amour et le pardon du prochain ___________________________________________ 08 - Tradi-Praticien GNACADJA Séraphin Association des guérisseurs traditionnels de l’arrondissement de Toffo centre Adresse: Toffo centre Bokpa, maison Gnacadja Frais de consultation: 6000 à 15 000 F CFA Personne à contacter: CA Toffo centre Principaux problèmes : Types de prestations : Soins ambulatoires, 1) Manque de moyen financier rougeole, varicelle, abcès, maux de tête, 2) manque de moyen de déplacement pour la hospitalisation: oui recherche de feuilles Personnel en fonction : des aides 3) Manque de logement pour hospitalisation Période d’affluence: saison pluvieuse Principales conditions d’accès: Non disponible 06 - Tradi-Praticien KPADONOU Gilbert Adresse : Quartier Hounnouvié Personne à contacter : Délégué de Hounnouvié Types de prestations : Soins ambulatoires, maux de tête, maux de ventre, maladies spirituelles Personnel en fonction : néant Principaux problèmes : 1) Eloignement des feuilles et racines de traitement 2) Sollicitation d’un poste du centre de santé communal pour assister la médecine moderne non satisfaire _______________________________________ Période d’affluence: Juin – Juillet Principales conditions d’accès : 09 – Guérisseur traditionnel Avado Galbert Frais de consultation : 5 000 à 10 000FCFA Adresse: Toffo centre, quartier Zêko Bokpa Principaux problèmes : Personne à contacter: CA Toffo centre 1) Préparation spirituelle pour éviter les chocs Types de prestations: Soins ambulatoires, en retour rougeole, cas d’accouchement difficile, crises, 2) Manque de moyens financiers paludisme, hospitalisation. __________________________________________ 07 – Tradi - Praticien VIGAN Rémi Personnel en fonction : Néant Période d’affluence: saison Adresse : Quartier Sèdji Towédomè pluvieuse, harmattan Personne à contacter : CA Toffo centre Principales conditions d’accès : non spécifiées - 69 Principaux problèmes du centre de santé 2) Hospitalisation: 19 lits 1) Manque d’aide 3) Pharmacie 2) Manque de chambres pour malades Personnel en fonction ___________________________________________ (1) Médecin (2) Major (1) Accoucheuse 10 - Avohui Djoulana Agué Votanouhoué Adresse: Quartier Agué Votanouhoué Contact: CA agué (Laudjou) (1) Laborantin (1) agent administratif (2) garçons de salle (4) filles de salle maux de ventre et de tête, paludisme Période d’affluence: et sèche 1) Maladies les plus fréquentes : paludisme et infections respiratoires en saison pluvieuse 2) Paludisme en saison sèche Principales conditions d’accès : Cash Personnel en fonction : pas de personnel 1) Consultation : enfant 400 F /Adulte 600 FCFA Période d’affluence: saison pluvieuse Principales conditions d’accès : aucune 2) Coût journalier d’un pansement : 200 FCFA Types de prestations : Soins ambulatoires, amélioration des grossesses, morsure de serpent, Principaux problèmes du centre de santé 1) Pas de jardin pour retenir les feuilles que nos ancêtres nous ont données. 2) Avoir des expériences dans d’autres régions ___________________________________________ 11 - Centre médico-social St Raphaël de Takon Adresse: BP 58 Ouègbo Contact : DOHA Maxime Tél.: 21 49 32 90 Types de prestations : soins ambulatoires, Accouchement, pansements, hospitalisation Personnel en fonction : Non spécifié Période d’affluence: saison pluvieuse Principales conditions d’accès : 3) Accouchement : 4 200 FCFA 4) Coût d’une hospitalisation : 500 FCFA/jour 5) Coût traitement de paludisme : 1 000 FCFA Principaux problèmes du centre de santé 1) Pas de problèmes majeurs ________________________________________ 13 - Centre de santé d’arrondissement de Djanglanmey Sigle : Togoudo Adresse : Togouda Personne à contacter: KANHOMEY Louis Types de prestations : soins ambulatoires, Hospitalisation : observation de 24 à 48 heures Personnel en fonction : (1) Infirmier (1) aide 1) Frais de consultation: 200 F carnet inclut soignante (1) gardien 2) Coût pansement blessure ou plaie: 100 F/jour Période d’affluence: ouvert le 12 août 2005 Principales conditions d’accès 3) Coût d’un accouchement: 1000 F/jour 4) Coût d’hospitalisation: 200 F/jour 5) Coût minimum traitement paludisme: 1000 F Principaux problèmes : 1) La non fréquentation du centre par la 1) Consultation: 100 FCFA 2) Pansement: 500 à 1000F/jour 3) Accouchement: 2000 à 2500 F/jour 4) Coût d’hospitalisation: 500 F/jour 5) Traitement de paludisme: 425 F population ________________________________________ Principaux problèmes du centre de santé (1) Insuffisance de personnel (2) Manque d’eau 12 - Clinique Oasis Adresse: BP 58 Ouègbo Contact : Tél.: 21 49 30 41 Types de prestations : 1) Soins ambulatoires, potable (3) Manque d’électricité (3) Manque de moyens de déplacements et de communications (4) manque de matériels chirurgicaux et de mobilier - 70 ___________________________________________ 15 - Centre de santé de Sè Adresse: Arrondissement de Sè 1) Personnel ___________________________________________ 16 - Centre de santé d’Akpame Contact : 21 49 33 99 Sigle: CSA Types de prestations : Soins ambulatoires, Zone de Santé: ABD Médecine générale, hospitalisation (9 lits), Hôpital de référence : Dangbo pharmacie Personne à contacter: Mme TOGBE Antoinette Personnel en fonction Types de prestations : soins curatifs, (1) Infirmier (1) infirmière accoucheuse (1) fille Hospitalisation (14 lits), Pharmacie de salle (1) Commis Personnel en fonction : Accoucheuse, garçon ou Période d’affluence: toute saison Saison pluvieuse : Paludisme, diarrhées, vomissements Saison sèche : avortements spontanés, toux Principales conditions d’accès : Cash fille de salle. 1) Consultation: 250 F carnet compris 2) Pansement: 100F/jour 2) Coût d’un pansement: 200 F/jour 3) Accouchement: 1500 FCFA 3) Accouchement: 1000 F/jour 4) Hospitalisation: 500 FCFA 4) Hospitalisation: 1000 F pour tout le séjour Principaux problèmes du centre de santé 5) Coût traitement de paludisme simple: 750 F 1) Problèmes de matelas Principaux problèmes du centre de santé 2) Non fréquentation du dispensaire 1) pas assez fréquenté 2) manque de personnel Adresse: Dangbo via Porto-Novo Période d’affluence: saison pluvieuse Principales conditions d’accès : Cash 1) Consultation: 100 FCFA _________________________________________ 17- Centre de Santé d’Arrondissement de Djigbé ___________________________________________ 15 - Complexe communal de santé de Ouègbo Sigle: CSA Contact : Tél.: 21 49 32 30 Contacter: MARTIN-CORREIA Léontine Types de prestations : soins ambulatoires, Zone de santé : Dangbo, Bonou, Adjohoun, hospitalisation. Hôpital de référence : Adjohoun Personnel en fonction : (1) Major, (2) Types de prestations : soins ambulatoires, Pharmacien, Hospitalisation (11 lits). (3) gardien – agent d’entretien – filles de salle Personnel en fonction : Major, Accoucheuse, Période d’affluence des malades: mai – Août décembre Fille de salle. Principales conditions d’accès 1) Consultation: 300 F 2) Pansement plaie: 200 F 3) Accouchement : 1500 F 4) Hospitalisation: 1000 F 5) Traitement de paludisme simple: 600 F Principaux problèmes du centre de santé Dist. : Période d’affluence des malades: saison pluvieuse Principales conditions d’accès : 1) Consultation: 100 F 2) Pansement: 100 F 3) Accouchement: 1000 F 4) Hospitalisation: 500 F 5) Traitement paludisme simple: 175 F Principaux problèmes du centre de santé - 71 1) Accès difficile aux soins de santé faute de 1) Consultation: 100 FCFA moyen 2) Pansement: 100 FCFA 2) l’auto méditation très grave pour la 3) Accouchement: 1000 FCFA population 4) Hospitalisation: 500 FCFA ___________________________________________ 5) Traitement du paludisme: 1600 FCFA 18 - Centre de santé d’arrondissement de Hozin Sigle : CSA Adresse: Hozin Principaux problèmes du centre de santé 1) Absence d’une ambulance Contacter: KOUNOUKPO Codjo 2) Absence d’une caisse pour les indigents Zone de santé de : Adjohoun, Bonou, Dangbo 3) Non fréquentation du centre Hôpital de référence : Porto Novo, Dist. : 40 km 4) Absence d’une clôture Types de prestations : soins curatifs, 5 lits 5) Pauvreté de la population d’hospitalisation. ________________________________ Personnel en fonction : Major, Fille de salle, Commis de pharmacie. 20 - Akpakanmé Sigle : Akpakanmé Période d’affluence: saison pluvieuse Principales conditions d’accès : Cash Adresse: Personne à contacter: NOUNANGNON Victor Types de prestations : soins curatifs, 1) Consultation : 100 F 2) Pansement: 100 F/jour 3) Hospitalisation: 500 FCFA pour le séjour 4) Traitement paludisme simple : 350 FCFA Hospitalisation (4 lits), pharmacie. Personnel en fonction : (1) Médecin, (1) Major, (4) Accoucheuses, (3) agents administratifs, (1) Laborantin, (2) Filles de salle Principaux problèmes : matériels de petite chirurgie Période d’affluence: mai – juin Maladie la plus fréquente: Paludisme Principales conditions d’accès : Cash 2) Matelas ; construction de maternité en cours 1) consultation: 200 FCFA (disponible 10 tonnes de briques et 10 voyages 2) Pansement: 200 FCFA 1) Besoin en stérilisateur- incinérateur et de sable) 3) Accouchement: 1500 FCFA ______________________________________ 19 - Centre de Santé Zounguè Sigle: CSA Adresse: Zounguè Zone de santé de : Adjohoun, Bonou, Dangbo 4) Hospitalisation: 500 FCFA 5) Traitement de paludisme simple: 500 FCFA Principaux problèmes du centre de santé Hôpital de référence : Porto Novo, Dist. : 17 km 1) Insuffisance de médicaments Contacter: Major du centre 2) Problème d’infrastructures ; bâtiments, Types de prestations : Soins spécialisés, véhicule hospitalisation (21 lits) et pharmacie Personnel en fonction : Médecin, Major, Accoucheuse, Sage-femme, garçon ou fille de 21 - Hôpital Auberge de l’Amour Rédempteur du Christ salle Contacter: Sœur Antoinette AKAKPO Période d’affluence: saison pluvieuse Principales conditions d’accès Zone de santé de : Adjohoun, Bonou, Dangbo - 72 Hôpital de référence : Porto Novo, Dist. : 18 km. Types de prestations : soins ambulatoires, soins spécialisés, hospitalisation (35 lits), pharmacie. Personnel en fonction : médecin, major, accoucheuse, agent administratif, laborantin, filles de salle. 23 - Cabinet de soins médical social «force de Jésus» Sigle: CSMFJ Adresse: Wogbaye Djidja Contacts: ADJOGBOTO Célestin, AGBOKO A. Zone de santé de : Djidja Hôpital de référence : CHD Zou - Collines Distance : 21 km. Période d’affluence: saison sèche et pluvieuse Principales conditions d’accès : Cash 1) Consultation: 300 FCFA 2) Accouchement : 1500 FCFA 3) Hospitalisation: 1000 FCFA 4 Traitement de paludisme simple : 1200 FCFA Principaux problèmes du centre de santé : non signalé 22- Centre de Santé de la Commune de Dangbo Types de prestations : Soins curatifs, dispensaire. Personnel en fonction : (1) médecin, (1) major, (1) accoucheuse, (1) garçon de salle, (1) fille de salle Période d’affluence: juin en septembre Maladies les plus fréquentes : Saison pluvieuse : Paludisme, gastroentérite, anémie grave Saison sèche : pneumonie, paludisme Principale condition d’accès : Cash Sigle: CSC Dangbo 1) Consultation: 300 FCFA Adresse: Commune de Dangbo 2) Consultation: 200 FCFA Contacter: Docteur ATAYI Simon, médecin chef 3) Accouchement: 1000 FCFA Zone de santé de : Adjohoun, Bonou, Dangbo 4) Traitement de paludisme simple: 600 Hôpital de référence : Porto Novo, Dist. : 20 km. FCFA Types de prestations : Soins ambulatoires, Principaux problèmes du centre de santé Hospitalisation (15 lits) 1) manque de matériel Personnel en fonction : Médecin, Major, 2) manque d’eau courante accoucheuse, laborantin, filles de salle, agent 3) manque d’énergie électrique administratif Période d’affluence: janvier à Août Principales conditions d’accès : Cash 1) Consultation: 1 carnet de 100 FCFA 3) Accouchement: 1000 FCFA 4) Hospitalisation: 500 FCFA 5) Traitement de paludisme : 1000 FCFA Principaux problèmes du centre de santé 1) Les locaux sont à réhabiliter 2) Manque d’aide substantielle 3) Pas d’ambulance 4) Faible fréquentation 5) Problèmes d’accueil 24 - Centre de santé de l’Arrondissement de Dan Adresse: BP 05 Djidja Contacter: AGOSSOU D. Pierrette Zone de santé de : Hôpital de référence : CHD Zou Collines Distance : 48 km. Types de prestations : Hospitalisation (13 lits) Personnel en fonction : médecin, major, accoucheuse, agent administratif, fille de salle Période d’affluence: saison pluvieuse Principale condition : Cash 1) Consultation: 100 FCFA - 73 2) Pansement: 100 CFA ______________________________________ 3) Accouchement: 1500 FCFA 26 - Centre de santé Toviklin 4) Hospitalisation: 500FCFA Adresse: Toviklin, Couffo 5) Traitement du paludisme simple: 250 Zone de santé: Klouekanmè FCFA Hôpital de référence: Klouekanmè Dist.: 10 km Principaux problèmes du centre de santé Contact: ISSAN Types de prestations: Soins spécialisés, 1) Manque de moyen d’évacuation Hospitalisation (12 lits), pharmacie. 2) Manque de laboratoire Personnel en fonction : (1) médecin, (1) major, _____________________________________ 25 - Centre de Santé Arrondissement de Setto Sigle: CSA Setto Adresse: Setto, Commune de Djidja Contact: TOKPO K. Xavier (3) accoucheuses, (5) garçons et (5) filles de salle Période d’affluence: août et septembre Maladies les plus fréquentes : Paludisme, anémie, toux. Principale condition d’accès : Cash Zone de santé de : D.A.A. 1) Consultation: 200 FCFA Hôpital de référence : CHD Zou, Abomey 2) Pansement: 200 FCFA Distance : 48 km 3) Accouchement: 1500 FCFA Types de prestations : soins curatifs, 4) Hospitalisation: 700 FCFA consultations prénatales, accouchements, mise 5) Traitement de paludisme: 2000 FCFA en observation (9 lits), pharmacie Principaux problèmes du centre de santé Personnel en fonction : (1) Major, (1) 1) Manque de personnels accoucheuse 2) Non fréquentation des malades (2) garçons de salle, (1) agent d’entretien. Période d’affluence: mars et août. Maladies les plus fréquentes : Saison pluvieuse : diarrhées, paludisme, anémie, pneumonie, Saison sèche : pneumonie, anémie. Principales conditions d’accès : cash 1) Consultation : 100 FCFA 2) Pansement: 200 FCFA 3) Accouchement: 2000 FCFA 4) Hospitalisation: 1500 FCFA 5) Traitement de paludisme simple: 200 FCFA ______________________________________ 27 - Centre de santé Klèmé (Doko) Sigle et Adresse: CS Toviklin Personne à contacter: KEDAGNI Zone de santé de : Klouekanme-Lalo-Toviklin Hôpital de référence : Klouekanme Dist. : 12 km Types de prestations : Soins spécialisés, hospitalisation (6 lits), pharmacie Personnel en fonction : (1) médecin, (2) accoucheuses, (2) agents administratifs, (8) garçons et filles de salle. Principaux problèmes du centre de santé Période d’affluence: mois d’août et de septembre Principales conditions d’accès : cash 1) Manque de personnel et de locaux, de 1) Consultation: 200 FCFA matériel, médicaments 2) Pansement: 200 FCFA 2) Manque d’électricité, inaccessibilité 3) Accouchement: 1500 FCFA géographique (routes) 4) Hospitalisation: 700 FCFA - 74 5) Traitement de paludisme: 200 FCFA Principaux problèmes du centre de santé Principales conditions d’accès 1) Consultation: 100 FCFA 1) Manque de personnels 2) Accouchement: 500 FCFA 2) Non fréquentation des malades 3) Hospitalisation: 500 FCFA __________________________________________ 28 - Centre de santé Banossin Avédjin Sigle: CS Toviklin Personne à contacter: EDAH Zone de santé de : Klouekanme-Lalo-Toviklin Hôpital de référence : Klouekanme Types de prestations : Soins spécialisés, Hospitalisation (6 lits) Personnel en fonction : (1) Major, (2) accoucheuses, (2) agents administratifs, (3) garçons et (4) filles de salle Période d’affluence: août et septembre Principale condition d’accès : Cash 4) Traitement paludisme simple: 800 FCFA 5) Traitement paludisme compliqué : 1200 F Principaux problèmes du centre de santé 1) Manque d’eau 2) Rupture de stock de médicaments faute de moyens financiers 3) Manque de moyens de déplacement 4) Les équipements en place sont amortis _________________________________ 30 - Centre de Santé Arrondissement de Banigbé Sigle : CSA Tél. : 97 89 96 38 1) Consultation: 200FCFA Contact: Mme Ayelerou Rosette 2) Pansement: 200 FCFA Zone de santé de : Klouekanme Lalo Toviklin 3) Accouchement: 1500 FCFA Hôpital de référence : CSC Lalo 4) Hospitalisation: 700 FCFA Types de prestations : Soins curatifs, 5) Traitement de paludisme : 2000 FCFA hospitalisation (5 lits), pharmacie. Principaux problèmes du centre de santé Personnel en fonction: (1) Major, (1) 1) Manque de personnels accoucheuse, (2) garçons gent d’entretien, 3) 2) non fréquentations des malades filles de salle 29- Centre de Santé Arrondissement de Période d’affluence: nouveau centre Principale condition d’accès : Cash Adoukandji Sigle: CSA Adoukandji 1) Consultation: 100 FCFA Personne à contacter: Roméo Gnonlonfou 2) Accouchement: 500 FCFA Zone de santé de : Toviklin Lalo Klouekanme 3) Hospitalisation: 500 FCFA Hôpital de référence : Klouekanme 4) Traitement de paludisme: 500 FCFA Types de prestations: Consultations foraines PFA, vaccination, sensibilisation, accouchements, Hospitalisation (9 lits), pharmacie Personnel en fonction : (1) Major, (2) accoucheuses, (1) sage femme, (4) garçons et filles de salle Période d’affluence des malades dans l’année: juillet à novembre Principaux problèmes du centre de santé 1) manque d’eau, le forage est à 1km 2) manque d’électricité 2) Pas de moyens de déplacement 31 - Centre de Santé Arrondissement Zalli Sigle: CSA Zalli Contact: ZOGO Félix Zone de santé de : Klouekanme Lalo Toviklin - 75 Hôpital de référence : Klouekanmè 4) Hospitalisation: 500 FCFA Types de prestations: vaccination, CES, 5) Traitement de paludisme: 400 FCFA Hospitalisation (10 lits), pharmacie Principaux problèmes du centre de santé Personnel en fonction : (1) Major, (1) sage- 1) Longue distance entre le point d’eau et le femme, (2) garçons et filles de salle centre 2) Pas de téléphone, Période d’affluence: Juillet – sept, déc. – janvier Maladies les plus fréquentes : Paludisme, infections pulmonaires, affections gastrointestinales, anémie Principales conditions d’accès : Cash 3) Pas de moyen déplacement 1) Consultation: 100 FCFA 4) Insuffisance de matériel de traitement 5) Pauvreté monétaire (désir des subventions pour les soins) ___________________________________________ 2) Pansement: 100 FCFA 3) Accouchement: 500 FCFA 33 - Guérisseur traditionnel Adresse: Agbéwagni Happi 4) Hospitalisation: 500 FCFA Contacter: GRIMAUD Clément 5) Traitement paludisme: 300 FCFA Types de prestations: Soins spécialisés contre la Principaux problèmes du centre de santé 1) Manque de clôture 2) manque d’eau 3) manque d’électricité, 4) manque de moyens de déplacements 5) Manque de bâtiment pour la folie, l’épilepsie et la sorcellerie; hospitalisation (4 lits) Personnel en fonction : Il travaille seul Période d’affluence des malades dans l’année: novembre en mars Principales conditions d’accès pharmacie 1) Consultation: 1500 FCFA 6) manque de bâtiment pour la cuisine 2) Pansement: 1000 FCFA 7) moyen de déplacement amorti 3) Accouchement: 4000 FCFA 8) manque de frigo pour conserver le vaccin 4) Hospitalisation: 3000 FCFA 5) Traitement de paludisme : 6000 FCFA 32 - Centre de santé de Ahonmadégbé Sigle: CSA Ahonmadégbé Principaux problèmes : Tél. : 95 86 34 23 1) Manque de latrine Contacter: AKODJENOU Placide 2) Mauvaise conditions d’internement des Types de prestations : vaccination – CES, CPN, malades PF, CPON, soins courant, accouchement, 3) Pas de moyen de déplacement Hospitalisation (6 lits), pharmacie. Personnel en fonction : (1) Major, (1) sage- ___________________________________________ 34 - Togohoué femme, (4) garçons et filles de salle. Adresse: voir Mr Tonon François Période d’affluence: saison pluvieuse Principales conditions d’accès Personne à contacter: Dansou Jérôme Types de prestations : soins curatifs au moyen 1) Consultation: 100 FCFA des plantes médicinales. 2) Pansement: 100 FCFA Personnel en fonction: (1) Guérisseur titulaire, 3) Accouchement: 500 FCFA - 76 (1) assistant. 1) manque de produits pharmaceutiques Période d’affluence des malades: non déterminée Principale conditions d’accès : Cash 2) manque de matériels de travail 1) Consultation: 200 FCFA Principaux problèmes: Non signalés __________________________________________ 35 - Hangbannou (table de soins, lits, ) 3) manque de moyens de déplacement – pas de tables de soins ___________________________________________ 37 - Centre de santé Akouho Adresse: Sotodji Kossi Adresse: Pobè Contacter: Gnizounmé Datondji Raymond Personne à contacter: Mme LAHANI Jeanne Prestations : Soins curatifs, accouchements Zone de santé : Akouho Personnel en fonction : (1) guérisseur titulaire, Hôpital de référence : Pobè (1) assistant Prestations : accouchements, soins curatifs, Période d’affluence: avril en novembre Principale condition d’accès : Cash pharmacie. Dist.: 3,5 km Personnel en fonction : (1) Major, 1) Consultation: 200 FCFA (1) accoucheuse, (1) agent administratif, 2) Pansement: 1000 FCFA (3) garçon et fille de salle 3) Accouchement: 2 500 FCFA Période d’affluence: Saison pluvieuse Principale condition d’accès : Cash 4) Hospitalisation: 1000 FCFA 5) Traitement de paludisme: 4000 FCFA Principaux problèmes : 1) Consultation: 50 FCFA 2) Pansement: 150 FCFA 1) manque de cases, 3) Accouchement: 2 500 FCFA 2) manque de lits et de moyen de 5) Traitement de paludisme : enfant 150 déplacements FCFA et adulte 300 FCFA 2) manque de nourriture pour les malades Principaux problèmes du centre de santé 1) Manque d’infrastructures 36 - UVS Gnizounmé Agbossouhoué (CS privé) Adresse: MONTCHO Diman Contacter: MABINON Médéton 2) Manque d’équipements 2) Manque d’électricité Prestations : soins curatifs et accouchements Personnel en fonction : (1) major, (1) agent administratif Période d’affluence: d’avril à octobre Principale condition d’accès : Cash 38 - Centre de Santé d’Arrondissement Ikpinlè Sigle: CSA Ikpinlè Adresse: Ikpinlè Tél. : 97 07 53 15 Contacter: Mr Idoléké HAMIDOU 1) Consultation: 200 FCFA Zone de santé : Akouho 2) Pansement: 100 FCFA Hôpital de référence : Pobè 3) Accouchement: 1 500 FCFA Types de prestations : Soins ambulatoires, 4) Hospitalisation: 500 FCFA Hospitalisation (17 lits), pharmacie. 5) Traitement de paludisme: 1 225 FCFA Principaux problèmes du centre de santé Dist. : - 77 Personnel en fonction : (1) Major, (1) sage- Zone de santé : Djidja femme, (1) technicien de laboratoire, (8) garçons Hôpital de référence : CHD Zou-Collines et filles de salle. Dist. : 3 km. Période d’affluence: mai et juin Principale maladie : paludisme Principales conditions d’accès Types de prestations : médecine générale, 1) Consultation: 100 FCFA 2) Pansement: 150 FCFA 3) Accouchement: 1 100 FCFA 4) Hospitalisation: 500 FCFA 5) Traitement de paludisme: 200 F, selon les cas. Principaux problèmes : 1) manque de moyen pour les zones reculées 2) prise encharge des malades par l’Etat 3) matériels insuffisants __________________________________________ 39 - Cabinet des soins médicaux «Patience» Adresse: Sawalkpa djidja Contacter: M KPADONOU Ferdinand Zone de santé : Djidja Hôpital de référence : CHD Zou-Collines accouchements, hospitalisation (3 lits). Personnel en fonction : (1) médecin, (1) major, (1) accoucheuse, (1) garçon de salle. Période d’affluence: juillet à octobre Principales maladies : paludisme, fièvre, anorexie Principale condition d’accès : 1) Consultation: 300 FCFA 2) Pansement: 100 FCFA 3) Accouchement: 7 000 FCFA 4) Hospitalisation: gratuit 5) Traitement de paludisme : 3500 FCFA Principaux problèmes du centre de santé 1) Pharmacie 2) salle d’accouchement Prestations: Consultation, médecine générale, ___________________________________________ _ 41-VIDOLE Sigle: GBVD Adresse: Hounvi djidja et accouchements, hospitalisation (4 lits). Contact: ALINKAN Leambè Personnel en fonction : (1) médecin, (1) major, Zone de santé : Djidja (1) accoucheuse. Hôpital de référence : CHD Zou-Collines Période d’affluence: de juillet à septembre Principales conditions d’accès Distance: 8 km Distance : 25 km. 1) Consultation: 200 FCFA 2) Pansement: 200 FCFA 3) Accouchement: 2000 FCFA 4) Hospitalisation: 200 FCFA 5) Traitement de paludisme : 1200 FCFA Principaux problèmes du centre de santé Types de prestations : guérison des femmes stériles, internement . Personnel en fonction : (1) guérisseur titulaire, (1) assistante Période d’affluence: de juin à septembre Principale condition d’accès : Cash 1) Coût d’une consultation: 600 FCFA 1) Pharmacie 2) Pansement: 8000 FCFA 2) moyens de déplacements 3) Accouchement: 8000 FCFA plus cola, ___________________________________________ parfum, bougie. 40 - Clinique Saint Michel de Jessi Adresse: Jessi Tél.: 22 59 03 77 4) Traitement de paludisme : 3 500 FCFA Contacter : HOUNDOTA Thomas Principaux problèmes : 1) Pharmacopée traditionnelle - 78 2) Manque d’aide d’ONG ___________________________________________ 42 - ADJAVODOUNON Adresse: Bihougnon Tél.: 95 45 82 68 Contacter: ADJAGAN Fidèle Zone de santé : Djidja Hôpital de référence : CHD Zou-Collines Contacter: HOUKPON Marcellin Zone de santé : Djidja Hôpital de référence : CHD Zou-Collines Dist. : 3 km. Distance: 24 km. Prestations : soins curatifs, hospitalisation (5 lits), pharmacie Personnel en fonction : (1) major, Prestations : fractures, coliques, paludisme, grossesse. Internement: (4 lits) Personnel : Seul Période d’affluence: saison sèche Principales conditions d’accès 1) Consultation: 1 000 FCFA 2) Pansement: 500 FCFA 3) Traitement de paludisme : 2000 FCFA Principaux problèmes : 1) manque de chambres 2) manque de moyen de déplacement (1) accoucheuse, (1) agent administratif, garçon et fille de salle. Période d’affluence: saison pluvieuse Principale condition d’accès: Cash 1) Consultation: 100 CFA 2) Pansement: 100 FCFA 3) Accouchement: 1 000 FCFA 4) Traitement de paludisme: 300 FCFA Principaux problèmes : 1) moyen d’évacuation 2) moyen de déplacement pour la supervision 43 - SAGBATANOU Adresse: Agbando Lekotchikou 2) manque de laboratoire _______________________________________ __ Contacter: Agbando L., AGUESSI Barnabé 45 - BOCONON Zone de santé : Djidja Hôpital de référence : CHD Zou-Collines Sigle: AFAFANONBADJO Distance: 32 km Adresse: BEHANZIN Joseph Prestations : Soins curatifs, internement ( 3 lits) Contacter: BEHANZIN Dieudonné Personnel en fonction : (1) guérisseur titulaire, Zone de santé : Djidja (1) assistant Hôpital de référence : CHD Zou-Collines Période d’affluence: en saison pluvieuse Principale condition d’accès : Cash Distance: 15 km 1) Consultation: 300 FCFA 4) Hospitalisation: 350 FCFA 5) Traitement de paludisme : 250 FCFA Principaux problèmes du centre de santé 1) salle d’hospitalisation 2) moyen d’évacuation 44 - La santé de Djidja Sigle: CSS Adresse : Djidja Types de prestations : 1) Soins curatifs, Hospitalisation (3 lits) Personnel en fonction: (1) guérisseur titulaire et (2) assistants Période d’affluence: saison pluvieuse Principale condition d’accès : Cash 1) Consultation: 100 FCFA 3) Hospitalisation: 150 FCFA 3) Traitement de paludisme : 200 FCFA - 79 Principaux problèmes du centre de santé 1) moyen de déplacement pour visiter et 1) moyen pour évacuer les malades évacuer les malades 2) manque de lieu d’hospitalisation 2) lieu d’hospitalisation 46 - DJATRAMENON ___________________________________________ 48 - Centre de Santé Commune de Djidja Adresse: Village Awamé Sigle: CSC Adresse: Djidja Contacter VIGNON Hilaire Personne à contacter: Médecin ou Major Zone de santé : Djidja Zone de santé : Djidja Hôpital de référence : CHD Zou-Collines Hôpital de référence : CHD Zou-Collines Distance : 30 km Distance: 24 km. Prestations : soins curatifs, hospitalisation (3 Prestations : Soins curatifs, accouchements, lits) hospitalisation (8 lits) Personnel: (1) guérisseur + (3) assistants Personnel en fonction : (1) médecin, (1) major, Période d’affluence: saison pluvieuse Principale condition d’accès : Cash Sage-femme, (1) comptable, agent administratif, agent de recouvrement, agent 1) Coût d’une consultation: 100 FCFA d’entretien, gardien. 4) Hospitalisation: 200 FCFA Période d’affluence: saison pluvieuse Principale conditions d’accès : Cash 5) Traitement de paludisme : 250 FCFA Principaux problèmes : 1) Consultation: 100 FCFA 1) manque de moyen d’évacuation des 2) Pansement: 200 FCFA malades 3) Accouchement: 1 000 FCFA 2) manque de lits d’hospitalisation 4) Hospitalisation: 1000 FCFA pour le séjour ______________________________________ 47 - BOCONON DAGBEDOHAHOSSI Adresse: Assanguanlino /Commune de Djidja Contacter: Lissavo Aguassounon, Assanguanlinon B. Zone de santé : Djidja Hôpital de référence : CHD Zou-Collines Distance: Prestations : soins curatifs, hospitalisation ( 3 lits), Personnel en fonction : (1) guérisseur, (1) accoucheuse Période d’affluence: saison pluvieuse Principale condition d’accès : Cash 1) Consultation: 100 FCFA 2) hospitalisation : 150 FCFA 3) Traitement de paludisme : 200 FCFA Principaux problèmes du centre de santé 5) Traitement de paludisme : 310 FCFA Principaux problèmes du centre de santé 1) Manque d’infrastructures 2) Manque de matériel roulant 3) Manque de personnel qualifié - 80 - 09- La 5e Dimension Adresse: Lalo, Département du Couffo Téléphone: 22 49 47 10 Contacter: AHANMADA Marie Thérèse maison AHANMADA Objectifs : (1) formation des jeunes filles en coiffure et tresse, (2) vente de produits de beauté Spécialités : (1) Coiffure et tresse, (2) produits cosmétiques Durée de formation: 2 ans Coût: 120.000 FCFA Un certificat de fin d’apprentissage + attestation est délivré aux lauréats. _________________________________________ 10 - A COTE Mécanique Adresse: Juste avant Radio Lalo, Lalo, Couffo Contacter: Mr OLOGOU Daniel Objectifs : (1) Formation des mécaniciens deux roues, (2) bien être aux propriétaires de vélo. Spécialité : (1) Réparation des vélomoteurs, (2) Vulcanisation des pneus Durée de formation: 3 ans Coût: 60.000 FCFA Un certificat de fin d’apprentissage est délivré _________________________________________ 11 - Centre d’Alphabétisation Affomaï Sigle: C. A. A Adresse: Village Affomaï/ Banigbé, Couffo Contacter: Mr HAMONDJI Norbert Objectifs du centre : (1) Améliorer les conditions de vie de ceux qui n’ont pas été à l’école, (2) améliorer le cadre de vie des populations rurales Domaines de spécialisation : (1) Apprendre à écrire en Adja, (2) apprendre à faire des calculs, (3) améliorer l’accès des populations aux ouvrages Durée de formation: 4 mois Coût de la formation: 3.000 FCFA Une attestation de fin d’apprentissage est délivrée 12- Centre Départemental d’Alphabétisation de Dedjinnatchi Sigle: CDA Adresse: Dedjinnatchi, Djidja, Zou Contacter: AGUESSI Barnabé, AGBODJANTO A. Objectifs: (1) Former les apprenants à écrire et à lire, (2) Former les apprenants à la comptabilité, (3) Former les analphabètes à rédiger des rapports. Spécialités : Formation des maîtres alphabétiseurs, superviseurs et animateurs relais. Durée de formation: 3 ans Coût: 12.000 FCFA Un certificat d’alphabétisation est délivré en fin de formation - 81 01 Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle (CLCAM) Toffo Centre, _______________________________________ 04 - Association des services financiers Sigle: ASF Atlantique Personne à contacter: MONLANDJO Gérard Objectifs de l’organisation: (1) épargne, (2) crédit aux agriculteurs, (3) crédit aux micros Adresse: Mitro Contact: Mr BOKO Nazaire, Gérant Objectifs: (1) mobiliser l’épargne, (2) distribuer le crédit Domaines de financement : (1) petit commerce entreprises Domaines de financement: (1) agriculture, (2) petit commerce, (3) micro entreprise. Période de sélection des demandes: Juillet - Sélection des demandes: Tous les 15 jours Conditions : (1) regroupements des parts sociales Montant du financement: 5.000 à 500.000 FCFA Août Conditions de financement : (1) être sociétaire, ___________________________________________ 05 - Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle (2) avoir un compte d’épargne à la CLCAM. Sigle : CLCAM Adresse: Ouègbo Montant maximum: 1.500.000 FCFA Contacter: Gérant Téléphone: 49 32 18 ___________________________________________ _ des crédits, (3) Lutter contre la pauvreté et le 02 Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle (CLCAM) Téléphone: 90 03 06 07 Contacter: le gérant développement à la base Domaines: (1) micro projets dans le monde rural Période de sélection des demandes: tous les Objectif: promouvoir les initiatives de base Domaines : (1) agriculture, (2) commerces, 3) équipement mois sauf décembre et janvier. Principales conditions : (1) Etre sociétaire et épargnant , (2) Résider dans la commune de Sélection: 4 fois par an (chaque trimestre) Principales conditions: (1) avoir un compte courant, (2) apporter au moins 30% du montant sollicité, (3) disposer de deux cautions, (4) connaître au moins 1 membre du conseil d’administration Toffo, (3) Démarrer d’abord l’activité, (4) Présenter une garantie, (5) disposer d’une épargne préalable équivalent à 10 - 15% du crédit sollicité Maximum du financement : 2.000.000 FCFA ___________________________________________ Montant maximum du financement : 200.000 F __________________________________________ 03 - Association des services financiers Sigle : ASF Objectifs : (1) Collecte des épargnes, (2) octroi Adresse: Zounta Contacter: Mme SIMENOU Anne, la caissière Objectifs :(1) faire le crédit, (2) faire l’épargne Domaines de financement (1) petit commerce Sélection des demandes: par quinzaine Condition: (1) regroupement des parts sociales Montant du financement : 10.000 à 200.000 F. 06 - Caisse Villageoise d’Epargne et de Crédit Autogérée (CAVECA), Village Setto, Djidja Contacter: Le Gérant Objectifs: (1) Développer des services financiers rentables au coût adaptés à nos membres en vue de réduire la pauvreté dans notre localité Domaines de financement : (1) Stockage, (2) transformation, (3) commerce (achat et revente) , (4) petit élevage, (5) agriculture, (6) artisanat, (7) crédit scolaire, (7) crédit pour achat équipement - 82 Période de sélection: Non déterminée ___________________________________________ Conditions de financement : (1) Etre sociétaire 09 - Problèmes imprévus des habitants du et épargnant, (2) Prévoir une activité génératrice milieu de revenu rentable, (3) Proposer une garantie Adresse: SAWLAKPA Centre, Tél. : :22 15 54 55 matérielle réelle et un avaliseur, (4) Adresser Personne à contacter: ADJODO Théophile une demande de crédit Objectifs : (1) Entraide mutuelle Montant maximum: 1.000.000 F Domaines de financement : (1) maladie, (2) décès, (3) accouchement ___________________________________________ Période de sélection: Selon les cas 07 - Caisse – Crédit – Intérêt de Conditions de financement: Non précisées Ounvènoumédé Sanctions : (1) en cas d’irrégularité la personne Adresse: Ounvènoumédé, DFjidja, Atlantique est suspendue, (2) en cas de retard il s’en suit Contact: DJESSIN Léon une amende, (3) amende en cas d’absence, (4) Objectifs : (1) financer les travaux du labour , l’adhérent est conduit vers la justice en cas de (2) fêter le nouvel an, (3) Aider la population créance irrécouvrable, dans les problèmes imprévus avec intérêts (4), si possible saisie et vente de ses biens Domaines : (1) Agriculture, (2) Réjouissances Montant maximum accordé:134000 FCFA en populaires, (3) Situations difficiles imprévues plusieurs tranches Période de sélection des demandes de ___________________________________________ financement : néant 10 - Association Service Financier Conditions de financement(1) Engagement à Sigle :ASF ASSANTOUN, Dan , Djidja, Zou payer l’intérêt tous les 30 jours, Tél. : 93 99 50 98 (2) Présentation des témoins, (3) En cas de non Joseph remboursement le receveur est conduit à la Objectifs : (1) Mise d’action, (2) Epargne, justice (3) Micro crédit Maximum du financement : 40.000 FCFA Domaines : (1) Agriculture, (2) Petit commerce, ___________________________________________ (3) Artisanat 08 - Tontine à ramasser dans un mois (30jours) Sélection des demandes: tous les mercredis Sigle : WIUDEDJI Principales conditions : (1) Durée de la Adresse: Hounvi, Djidja Contacter: Zankpotin Contacter: GBEKPON Pascal demande 3 à 7 jours, (2) Montant du crédit entre Objectifs : (1) Achat de vélomoteurs, (2) 10.000, 50.000 et 100.000 FCFA, (3) Taux d’intérêt Construire notre concession ou case, 5%, (3) Résoudre tous les problèmes imprévus (4) Durée : 1 à 5 mois Domaines de financement:Divers Montant maximum: 100 000 FCFA Période de sélection des demandes de financement: demande interdite 11 - Caisse Autogérée d’Epargne et de Prêts de Ladikpo Sigle : CAEP Miwanou s/c REPFED - ONG - 83 Contacter: KODJIA Georges Conditions de financement : (1) être membre Objectifs : (1) Mobilisation des épargnes à durée de l’association, (2) avoir une bonne moralité; (3) limitée et non limitée, (2) faire des crédits à court rentabilité du projet, (4) avoir une garantie terme Maximum du financement : 500 000 FCFA Domaines de financement: (1) agriculture, (2) ___________________________________________ petit commerce 14 - Caisse Autogérée d’Epargne et de Prêt Sélection des demandes: les 1er jeudi du mois Mitéva Conditions : (1) être membre de la caisse, (2) Contact: TABIODE GOUDJANOU avoir une épargne préalable, (3) avoir une photo Objectifs : (1) Mobiliser l’épargne, (2) Octroyer Montant du financement : 10.000 F à 200.000 F des crédits ___________________________________________ Domaines de financement: (1) activités 12 - Centre de Promotion Sociale (CPS) génératrices de revenus Adresse: TOVIKLIN / LALO Sélection des demandes: tous les 1er jeudis Contacter: AWARA Jeanne Principales conditions : (1) avoir une épargne Objectifs : (1) Améliorer les conditions de vie de 5%, (2) être sociétaire, des populations (3) être adhérent 1.000 FCFA Domaines de financement:: (1) Activités Maximum du financement : 50.000 FCFA génératrices de revenus, (2) des crédits d’ ___________________________________________ équipement pour améliorer la productivité 15 - Caisse Autogérée d’épargne et de prêts Période de sélection des demandes: tous les CAEP Vivoten de Adjassagon Tél.: 22 49 86 87 jours Contact : Gbètodé Athanase Produits offererts : (1) des crédits individuels, Objectifs : (1) prêts aux producteurs et (2) des crédits collectifs commerçants, (2) mobiliser l’épargne, (3) Financement maximum: (1) individu 100.000 F réduire la pauvreté. CFA, (2) groupe 300.000 F Domaines: (1) artisanat agroalimentaires, (2) production agricole, (3) petit commerce (4) 13 - Association de Service Financier de artisanat d’équipement. Assougbahoué Sélection des demandes: tous les 3 mois BP 78 Klouékanmé Sigle : ASF Tél.: 95 15 15 92 Principales conditions:(1) exécuter Personne à contacter: ABALO Komaclo véritablement l’activité pour laquelle on sollicite Objectifs : (1) mobiliser l’épargne locale, (2) le financement, (2) accepter de suivre une petite faire des prêts, (3) réduire la pauvreté formation Maximum: 50 000 FCFA Domaines:: (1) commerce, (2) artisanat, (3) activités génératrices de revenus Période de sélection des demandes : 2 fois par mois (tous les 15 jours). 16 - Association des caisses communautaires pour financement à la base (ACFB) Adresse: Pobè, Plateau - 84 Contact: le gérant Domaines de financement: (1) agriculture, (2) Objectif: (1) lutter contre la pauvreté des commerce, (3) problèmes sociaux (décès, agriculteurs maladie) Domaines de financement : (1) transformation Sélection des demandes : tous les 3 mois des outils agricoles et industriels, (2) production Conditions de financement : (1) être sociétaire, végétale et animale, (3) commerce agricole (2) engagement + dépôt d’un matériel, (3) doit Sélection des demandes: chaque 6 mois ou 1an être reconnue dans la localité. Principales conditions : (1) avoir une garantie Montant maximum: 20.000 F en nature ou en espèces, (2) avoir domicilié son ___________________________________________ compte auprès de ACFB 19 - ADOGBE Financement maximum: n.d. Village Goundotchémé, Djidja, Zou ___________________________________________ Contact: BEHANZIN Bienvenu ; ALLOKPE A. 17 - Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle Objectifs:(1) combattre la pauvreté et (2) la faim, Sigle : CLCAM (3) développement. Pobè Plateau Contact: le gérant Objectifs: (1) Domaines: (1) agriculture, (2) commerce, (3) appuyer les activités producteurs sur base les crédits à court des terme, problèmes sociaux. Sélection: chaque 3 mois (2) et combattre la pauvreté Principales conditions: (1) être de la caisse, (2) Domaines de financement: (1) production décharge + dépôt, (3) être de la localité, (4) végétale, (2) transformation des produits chaque fin du mois, il y a intérêt agricoles, (3) commercialisation des produits Montant maximum octroyé: 20.000 F agricoles ___________________________________________ Période de sélection des demandes: début de 20 - Caisse EDJLOSSE d’Awamé chaque année Sigle : CEA Principales conditions : (1) être adhérent, (2) Contact: ADOKPO Evènoumian, Vignon Julien avoir un compte, (3) avoir des garanties en Objectifs: (1) développement, (2) aide aux nature ou en espèces producteurs, (3) commerce. Montant maximum du financement : le Domaines de financement : Production, montant en compte de l’intéressé serait égal au commerce, problèmes sociaux tiers ou au quart du montant accordé Période de sélection: ___________________________________________ Principales conditions: Etre sociétaire, être du 18 - AÏDJEDO milieu, crédit dépôt Adresse: ALLAHOU Macaire à Dédjinnatchi Montant maximum du financement : 15.000 F. Contacts: ALAHOU Macaire ; AGUESSI Hervé Objectifs: (1) développement du milieu, (2) pour avoir intérêt dans le compte, (3) la pauvreté. 21 - Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle CLCAM Djidja, Zou - 85 Téléphone: 59 03 26 Contacter: Gérant Objectifs :(1) mobilisation de l’épargne et (2) distribution de crédit. Domaines financés: Agriculture, commerce Période de sélection: tous les 2 mois Principales conditions: (1) être sociétaire, (2) avoir une épargne minimum de 10.000 FCFA. Maximum octroyé: 2.000.000 FCFA par personne ___________________________________________ 22 - Caisse d’AGBOGNISSO Adresse: Agbogbisso Contact: NOHANTOUN Janvier Objectifs: (1) Développement du milieu, (2) Lutte contre la pauvreté. Domaines financés: Agriculture, commerce, problèmes ; décès, maladie. Sélection des demandes: chaque 3 mois Principales conditions de financement : (1) Etre sociétaire, (2) engagement + garde, être reconnu dans le milieu Montant maximum: 10.000 FCFA ________________________________________ 28 - Association Villageoise d’Epargne et de Crédit ( ASSOVEC) Adresse: Maison SOGAN, Hounvi, Djidja Contact: DONKPEGAN T. Henri Objectifs : (1) s’entraider, progrès et réduire la pauvreté, (2) développement de l’agriculture Domaines de financement : 1) production agricole, (2) commerce, (3) maladie Sélection des demandes: 1er mars Conditions: Garde, témoin, preuve, saisie, Montant maximum du financement : 5.000 FCFA