Emploi des jeunes et filière manioc - Accueil

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Emploi des jeunes et filière manioc - Accueil
Centre d’Information de Recherche et d’Action pour la Promotion des Initiatives Privées
Identification des opportunités d’emplois dans la filière manioc au Sud du Bénin
Tolendeli Basuli
Agro Socio-Economiste
Février 2006
1
RESUME
La présente étude s’inscrit dans le cadre général du renforcement des activités de terrain des
ONG Eurafrik et Cirapip à travers la mise en œuvre des actions qui contribuent à la réalisation des
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Notamment, en ce qui concerne la réduction de
moitié le nombre de personnes vivant avec moins de un dollar par jour, ainsi que celui des personnes
qui souffrent de faim au Bénin d’ici 2015.
Cette dernière cadre parfaitement avec la mission d’Eurafrik dont l’objectif principal est la
promotion de l’emploi et de la protection sociale; mais également avec les objectifs du Cirapip dont la
mission est de promouvoir le développement du pouvoir socio-économique des communautés à la base
et des micro entreprises du secteur agricole.
L’objectif poursuivi est de mettre à jour les opportunités de création d’emploi qu’offre le
développement de la filière manioc dans la région Sud du Bénin.
Comme dans beaucoup de pays d’Afrique sub-saharienne, le manioc est l’une des plantes les
plus importantes dans la mesure où elle joue un rôle vital dans cinq domaines qui influencent les
conditions d’existence des millions de personnes
Le manioc est la source de calories la moins chère pour près de 40 % d’africains. Ses
feuilles riches en protéines et vitamines sont largement consommées dans plusieurs
pays d’Afrique Centrale, de l’Est, de l’Ouest et en Afrique Australe.
Il est une arme puissante contre la famine et contribue à la sécurité alimentaire car il
peut être gardé dans le sol pendant 8 à 36 mois qui suivent la plantation (ILRI, 2004).
Il est une source de revenus dans les milieux urbains pour de nombreuses familles
pauvres car il est mangé frais ou sous forme de pâtes vendues dans des petits
restaurants informels.
2
Il est utilisé comme matière première dans diverses industries agro alimentaires, dans
la fabrication des emballages en plastic pour l’industrie alimentaire, et comme matière
dans l’industrie pétrochimique.
Il est également utilisé comme aliment de bétail.
Cette région a la plus forte densité de la population du Pays. Elle comprend les départements ciaprès: Zou, Atlantique, Ouémé, Plateau, Mono et Couffo. Les résultats livrés dans ce rapport concernent
tous les départements cités ci-dessus sauf le Mono. Les communes couvertes sont: Djidja, Toffo, Dangbo,
Pobè, Toviklin et Lalo.
Dans chacune de ces communes les animateurs du Cirapip ont parcouru plus de cinquante (50)
villages pour interroger et dialoguer avec les exploitants agricoles, les transformateurs et
transformatrices de manioc, les acheteurs et revendeurs de manioc, ainsi que les artisans fabriquant les
différents outils et équipements utilisés par les différents acteurs de la filière.
En plus de ces acteurs traditionnels des filières agricoles, nous nous sommes également intéressés
à la fourniture des services sociaux de base tels que la santé, l’approvisionnement en eau potable et la
formation professionnelle aux métiers; ainsi qu’aux structures locales de micro - finance et centres de
santé locaux.
Les résultats de cette enquête confirment qu’il est possible de créer des milliers d’emplois en
milieu rural et urbain à partir de la filière manioc si on adopte des stratégies de développement agricole
beaucoup plus holistiques allant dans le sens d’amélioration des moyens d’existence durables de toutes
les classes d’âge de la population vivant directement et indirectement de l’agriculture dans les ménages
ruraux.
3
REMERCIEMENTS
La réalisation de cette étude a été possible grâce à la vision de Messieurs Lambert GBOSSA et Patrice
GNACADJA que nous remercions vivement pour nous avoir offert l’opportunité de participer à l’œuvre du
développement durable menée par Eurafrik et Cirapip au Bénin.
Nos remerciements s’adressent également Monsieur Vianney MUPENDA pour sa contribution dans la
vérification des statistiques contenues dans ce rapport. A tous les cadres et agents des deux structures citées cidessus dont la disponibilité et la collaboration ont beaucoup contribué à l’obtention des résultats présentés dans ce
rapport.
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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADEX = Association de Développement des Exportations
BAD = Banque Africaine de Développement
BIT = Bureau International du Travail
CBCE = Centre Béninois de Commerce Extérieur
CIRAPIP = Centre d’Information de Recherche - Action et de Promotion de l’Initiative Privée
CV = Cheval vapeur
EURAFRIK= Europe Afrique
FAFO = Fondation Norvégienne pour la Recherche en Sciences Sociales
FAO = Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
FENAB = Fédération Nationale des Artisans du Bénin
FESIC = Fédération d’Ecoles Supérieures d’Ingénieurs et de Cadres
FIDA = Fonds International pour le Développement Agricole
HCN = Acide cyanhydrique
IITA = Institut International d’Agriculture Tropicale
ILRI = International Livestock Research Institute
INSAE = Institut National de la Statistique et d’Analyse Economique
MAEP = Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche
OMD = Objectifs du Millénaire pour le Développement
PDFM = Programme de Développement de la Filière Manioc
PDRT = Programme de Développement des Plantes à Racines et Tubercules
PIB = Produit Intérieur Brut
PNUD = Programme des Nations Unies pour le Développement
PSSA = Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire
RGPH3 = Troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat
UNESCO= Organisation des Unies pour la Science et la Culture
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 01: Arrondissements et villages couverts par l’enquête
18
Tableau 02: Situation démographique générale de la zone d’enquête
20
Tableau 03: Répartition des enquêtés par âge et par sexe
20
Tableau 04: Importance de la population agricole par commune
22
Tableau 05: Répartition de la population agricole par catégorie
23
Tableau 06: aperçu des métiers liés aux infrastructures rurales
31
Tableau 07: Disponibilité des terres agricoles par département
33
Tableau 09: Métiers actuels liés à l’agriculture paysanne au Bénin
37
Tableau 10: Teneur en acide cyanhydrique du manioc après transformation
45
6
LISTE DES GRAPHIQUES
Figure 01: Pyramide d’âges pour les ménages enquêtés
21
Figure 02: Niveau d’instruction de l’ensemble des acteurs de la filière manioc
22
Figure 03: Répartition des enquêtés par secteur d’activité
24
Figure 04: Opinion des enquêtés sur l’état des pistes rurales
25
Figure 05: Fréquence d’entretien des pistes rurales selon les enquêtés
26
Figure 06: Appréciation par les enquêtés sur l’état des abris et hangars de stockage
27
Figure 07: Etat de fourniture de l’énergie électrique dans les communes ciblées
28
Figure 08: Opinion des enquêtés sur l’état des puits d’eau à grand diamètre
29
Figure 09: Provenance des outils de défrichement dans les communes enquêtées
35
Figure 10: Un couple d’agriculteurs travaillant avec la houe
35
Figure 11 Provenance des houes utilisées par les exploitants agricoles
36
Figure 12: Fréquence de la recherche agricole en milieu paysan
39
Figure 13: Féquence des services de vulgarisation agricole et formation
40
Figure 14: Niveau d’instruction chez les exploitants agricoles enquêtés
41
Figure 15: Information des producteurs sur les prix de manioc dans les communes
43
Figure 16: Provenance des matériels de transport utilisés localement
44
Figure 17: Schéma processus de transformation du manioc en gari
46
Figure 18 Schéma du processus de fabrication du tapioca
47
Figure 19 : Inexistence d’appui de la part de la Fédération des Artisans du Bénin
49
Figure 20 d’appui de la FENAB aux transformatrices de manioc
50
Figure 22 Contrôle de qualité des produits dérivés du manioc
51
Figure 23 Inexistence d’appui marketing aux revendeurs de manioc
54
Figure 24 Inexistence de crédit en faveur des exploitants agricoles
55
Figure 24: Inexistence de crédit en faveur des revendeuses de manioc
55
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TABLE DES MATIERES
RESUME...................................................................................................................................................... 1
LISTE DES GRAPHIQUES ...................................................................................................................... 6
CHAPITRE 1: PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS............................................................................. 9
1.1.
Contexte et Enjeux actuels .............................................................................................................. 9
1.2. Objectifs de l’enquête ......................................................................................................................... 13
1.3. Questions et interrogations auxquelles il fallait répondre ............................................................ 14
CHAPITRE 2: DEMARCHE GENERALE............................................................................................. 15
2.1. Méthode de travail................................................................................................................................ 15
2.1.1. Echantillonnage .....................................................................................................................................................15
2.1.2. Outils et méthodes de collecte de données ........................................................................................................ 16
2.2. Etapes de l’étude ................................................................................................................................... 16
2.2.1. Formulation de la problématique........................................................................................................................16
2.2.2. Déroulement de l’enquête ....................................................................................................................................16
CHAPITRE 3 : AIRE DE L’ETUDE ....................................................................................................... 18
3.1. La région Sud du Bénin........................................................................................................................ 18
3.1.1 Zone géographique couverte ................................................................................................................................ 18
3.1.2 Milieu biophysique.................................................................................................................................................19
3.1.3. Milieu humain........................................................................................................................................................19
4.1. Les infrastructures rurales ................................................................................................................... 25
4.1.1. Voies de communication ...................................................................................................................................... 25
4.1.2. Infrastructures de stockage ..................................................................................................................................26
4.1.3. Accès à l’énergie électrique ..................................................................................................................................27
4.1.4. Accès à l’eau potable ............................................................................................................................................. 28
4.1.5. Identification des métiers actuels et potentiels..................................................................................................30
4.2. La culture du manioc ............................................................................................................................ 32
4.2.1 Historique ................................................................................................................................................................ 32
4.2.2
Evolution de la production du manioc .......................................................................................................... 33
4.2.3. Le système de culture du manioc ........................................................................................................................34
4.2.4. Les outils agricoles ...............................................................................................................................................34
4.2.5. La main-d’œuvre ...................................................................................................................................................36
4.2.6. Identification des métiers liés à la production du manioc ...............................................................................37
4.2.7. Les services d’appui à la production agricole....................................................................................................39
4.3. Les activités post-récolte et de transformation .................................................................................. 43
4.3.1. Le transport hors champs.....................................................................................................................................43
4.3.2 Transformation du manioc....................................................................................................................................44
4.3.3. Procédés de transformation des racines ............................................................................................................. 46
4.3.5. Equipements de transformation et leur provenance ........................................................................................48
4.3.6. Appui aux transformatrices du manioc..............................................................................................................48
4.4.
La commercialisation du manioc...............................................................................................- 51 -
4.4.1. Système de commercialisation........................................................................................................................ - 51 4.4.2 Provenance des clients ...................................................................................................................................... - 51 -
4.5.
L’accès aux services de santé......................................................................................................- 54 -
8
CHAPITRE 5: CONTRAINTES IDENTIFIEES ET POINT DE VUE DES CONCERNES........ - 57 5.3. La culture du manioc ........................................................................................................................- 57 5.4. La transformation du manioc ..........................................................................................................- 57 5.5. La commercialisation du manioc ....................................................................................................- 58 -
7. REFERENCES.................................................................................................................................. - 61 -
9
CHAPITRE 1: PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS
1.1.
Contexte et Enjeux actuels
Le manioc est l’une des plantes alimentaires les plus consommées au monde. Jadis considéré
comme nourriture des populations pauvres des pays tropicaux, le manioc est devenu de plus une plante
de grande importance économique au plan mondial, tant dans le cadre de la lutte contre la faim que
dans le développement des diverses industries agroalimentaires, papetières, pharmaceutiques, (…) et
dans la fabrication des biocarburants.
A la suite du forum international sur la stratégie globale pour le manioc organisé à Rome du 26
au 28 avril 2000 par le FIDA et la FAO, les participants qui s’étaient réunis pour défendre la cause du
manioc étaient parvenus à la conclusion que «le manioc peut devenir une matière première de base pour
la préparation d'une série de produits traités ce qui, en fait, en accentuera la demande tout en
contribuant à la transformation agricole et à la croissance économique des pays en voie de
développement». Ce qui les a conduit à élaborer un document de «Stratégie Globale pour le
Développement du Manioc», et à la création d’un groupe de coordination conduit par la FAO.
(http://www.fao.org/ag/fr/magazine/0006sp1.htm).
Ce forum qui avait réuni des experts internationaux sur le manioc venant de plusieurs
institutions régionales de recherche agricole, des organismes internationaux, des gouvernements et des
organisations non gouvernementales fut suivi de plusieurs actions de recherche-action et des projets sur
le manioc qui sont actuellement exécutés à travers le monde et en Afrique.
C’est dans cette foulée que le NEPAD a inauguré le Conseil de l’Initiative Panafricaine pour le
Manioc (PACI) du 6 au 7 décembre 2004 à Midrand en Afrique du sud. Ce Conseil est chargé de piloter
la mise en œuvre de l’initiative continentale lancée par le NEPAD en partenariat avec l’Institut
International d’Agriculture Tropicale (IITA) afin de maximaliser le potentiel et les opportunités de cette
culture clé de l’Afrique.
Le document cadre de l’Initiative NEPAD pour le manioc, résultant des ateliers consultatifs tenus
en Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est, en Afrique centrale et en Afrique australe, sert de guide aux
différents pays pour la préparation de leurs propres initiatives en matière de manioc. , Celles –ci doivent
prendre en compte les priorités de chaque pays et les demandes à long terme des marchés ciblés. Des
pays comme le Mozambique et le Malawi ont actuellement des projets en cours d’exécution. L’Ouganda,
10
la Tanzanie et le Nigeria élaborent leurs propositions nationales, tandis que la Zambie a désigné un
point de contact en vue de collaborer avec l’initiative NEPAD pour le manioc.
Dès lors qu’un pays a soumis sa proposition, basée sur l’emploi du manioc comme culture de
sécurité alimentaire et comme arme contre la pauvreté, l’Initiative Panafricaine pour le Manioc du
NEPAD facilitera la mobilisation des ressources tant au niveau local qu’auprès des partenaires au
développement. (http://isa-africa.com/nepad/news221104.htm)
Dans la perspective de diversification de ses exportations, le Gouvernement du Bénin s’est
engagé, au cours des dix dernières années, dans un vaste chantier de développement des nouvelles
filières agricoles parmi lesquelles la filière manioc occupe une place de choix. De ce fait, plusieurs
initiatives publiques et privées ont vu le jour et se sont matérialisées par la mise en œuvre de plusieurs
projets travaillant sur la promotion du manioc et de ses dérivés au Bénin.
Suite au déclin progressif des prix de vente du coton, les plantes à racines et tubercules
présentent des meilleures opportunités pour l’augmentation des revenus des agriculteurs et du
Gouvernement du Bénin. La proximité du Nigeria où il est mise en application depuis Janvier 2005 une
loi obligeant les grands moulins qui fournissent la farine aux boulangeries et aux pâtisseries, de pré
mélanger la farine de manioc et la farine de blé en y incorporant 10 % de farine de manioc; ainsi que
projets de production des biocarburants à partir d’alcool de manioc en Thaïlande et en Chine offrent des
opportunités réelles d’exportation du manioc et de ses dérivés au Nigeria voisin ou dans le monde.
La région sud du Bénin dans laquelle s’est déroulée cette étude s’étend du Mono Couffo à
l’Ouémé Plateau en passant par le Zou et l’Atlantique couvre des zones agro écologiques où les
conditions climatiques et des sols sont plus favorables à la production du manioc par rapport à la région
nord du pays. Elle bénéficie des retombées des divers projets incluant le manioc qui ont été mis en
œuvre ou qui sont en cours dans cet espace géographique Parmi ces projets et initiatives lancés en vue
de promouvoir le développement de la culture du manioc nous pouvons citer ceux qui suivent.
•
Le Projet régional de «Protection écologiquement durable du manioc» (ESCaPP) qui a
été exécuté entre 1993 et 1997, conjointement par l’IITA et les systèmes nationaux de
recherche et de vulgarisation agricoles du Bénin, du Cameroun, du Ghana et du Nigeria
11
sur financement du Département des Programmes mondiaux et interrégionaux du
PNUD.
•
Le Projet de Développement de Filière Manioc (PDFM), Créé sous l’initiative du
Président de la République, il est financé essentiellement par le Gouvernement du Bénin.
Il a pour objectifs: (i) accroître la production du manioc; (ii) améliorer le niveau de
productivité des producteurs; (iii) améliorer la qualité des produits issus de la
transformation du manioc; (iv) satisfaire le marché intérieur et conquérir les marchés
régional et international; (v) développer et améliorer la collaboration entre les différents
acteurs nationaux (décideurs nationaux, producteurs, chercheurs, vulgarisateurs,
fabricants d’outils et équipements, transformateurs, commerçants, etc.) de la filière
manioc et; (vi) alléger la pauvreté rurale (MADR, 1999).
•
Le Projet de Développement des Racines et Tubercules financé par le FIDA, la BOAD et
le Gouvernement du Bénin est un projet régional. Il est mis en œuvre principalement dans
la région nord du pays et cela depuis 2000 pour une durée de sept (7) ans. Il a pour but de
contribuer à l’augmentation durable des revenus des ménages ruraux participants au
projet. Son action est déployée sur le terrain à travers les composantes ci-après: (i) appui à
la production des racines et tubercules ; (ii) appui à la transformation et au stockage et à
la commercialisation ; (iii) appui aux institutions locales. Démarré en 2000, ce projet sera
clôturé en 2007.
•
Le Programme de Développement des Racines et Tubercules, mis en œuvre par l’IITA
pour une durée de cinq ans (2003 à 2007) dans le cadre du renforcement des capacités des
institutions de recherche et de vulgarisation au Bénin, il est destiné entre autres à mettre à
la disposition des producteurs des nouvelles variétés des plantes à racines et tubercules à
haut rendement et résistant aux maladies et parasites connus
•
Le Projet pilote d’appui au développement de la filière manioc à Djidja. Mis en œuvre
depuis 2004 par les ONG VECO –CEIRAD – CIRAPIP, il a pour objectif de promouvoir la
commercialisation du manioc et de ses dérivés y compris des activités pouvant influer sur
la commercialisation; en l’occurrence les activités de production et de transformation.
12
En plus de ces projets d’envergure nationale ou régionale, il y également de nombreux autres
petits projets sur la transformation du manioc, oeuvrant dans le cadre des activités de la sécurité
alimentaire, de l’appui aux activités génératrices des revenus pour les femmes, ou encore dans le cadre
de l’allègement du travail des femmes en milieu rural.
Nous pensons que les résultats actuels, enregistrés dans le cadre de la promotion du manioc au
sud Bénin, résultent de la capitalisation de tous les efforts et expériences déployés antérieurement et qui
ont permis de faire évoluer positivement la situation. Ces résultats découleraient de la mise en œuvre
des quatre stratégies définies par le Gouvernement afin de promouvoir la filière manioc. En effet, ces
stratégies comprennent: une orientation en matière de recherche, une autre en matière de production,
une troisième en matière de transformation et la quatrième orientation concerne la commercialisation.
La stratégie en matière de recherche consiste à mettre à la disposition des acteurs des clones
performants par zone agro-écologique et par type de produit. Le renforcement des capacités humaines,
matérielles et scientifiques de la recherche sur le manioc et l’amélioration des techniques culturales à
moyen et long terme.
La stratégie en matière de production vise à accroître la production de façon qualitative et
quantitative à travers l’extension des parcs à bois, la formation des jeunes sans emplois et les paysans
producteurs de manioc.
Concernant la transformation, la stratégie retenue par le gouvernement consiste à valoriser les
produits dérivés du manioc à travers la formation des transformateurs et transformatrices sur des
technologies y afférentes; l’octroi des crédits pour l’acquisition, l’amélioration des matériels et
l’introduction
des
nouvelles
technologies
de
transformation
du
manioc.
En
matière
de
commercialisation, la stratégie envisagée consiste à maintenir et développer les marchés actuels, et à
conquérir des nouveaux marchés tant au niveau sous-régional, régional qu’international.
Actuellement le manioc représente à lui seul environ 45% du volume de l’ensemble des
spéculations agricoles et 9,5% du PIB agricole (Marchés tropicaux, 23 Avril 2004). En choisissant
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d’approfondir leurs connaissances actuelles sur la filière manioc dans le sud du Bénin, Cirapip et
Eurafrik ont contribué à: (i) exposer au grand jour la situation qui prévaut dans leur zone d’intervention
en milieu rural; (ii) identifier les différents métiers qui peuvent être développés à partir de la filière
manioc dans ces différents villages afin de lutter contre le chômage de jeunes et d’encourager le
développement des micro entreprises rurales, créatrices d’emplois nouveaux et des revenus monétaires
supplémentaires.
L’originalité de ce travail découle du fait que qu’aucune d’initiatives précédemment évoquées
n’ont abordé les aspects liés à la possibilité de promotion des métiers et des micro-entreprises non
agricoles à partir de la filière manioc.
Malgré la volonté affichée par le gouvernement dans le cadre du PDFM et du PDRT ou encore
par d’autres acteurs de développement dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes d’une
part ; et d’autre part la volonté de diversification des exportations agricoles béninoises exprimée dans le
Plan d’actions du Gouvernement 2001-2006, on n’a pas encore enregistré une action concrète de terrain
visant à promouvoir les différents métiers susceptibles d’être développés à travers les différents maillons
de la filière manioc.
1.2. Objectifs de l’enquête
Les objectifs assignés à cette enquête étaient donc de:
1. identifier toutes les opérations culturales et technologiques sur la production et la
transformation des racines de manioc;
2. identifier les différents outils, équipements et machines intervenant dans le processus de
production des racines et des produits dérivés;
3. identifier les centres de formation, de santé et les institutions de micro finance existant dans
les différentes localités couvertes.
Sa finalité est de contribuer à la création d’emplois en faveur des jeunes, principalement dans les
secteurs de l’agriculture et de l’artisanat, à travers une formation technique spécialisée de type
modulaire, tout en leur facilitant l’accès au financement par la fourniture des services compétitifs.
14
1.3. Questions et interrogations auxquelles il fallait répondre
1) Quels sont les besoins actuels et futurs en main-d’œuvre agricole, pour la production, la
transformation, la commercialisation du manioc et pour l’artisanat ?
2) Quels sont les principaux produits et dérivés du manioc les plus connus dans la région ?
3) Quels sont les ateliers locaux qui fabriquent des outils agricoles et matériels de
transformation ?
4) Quels sont les métiers qui peuvent être développés à partir de la filière manioc ?
5) Quelle est l’échelle de production actuelle du manioc dans les villages enquêtés ?
6) Quels sont les débouchés potentiels du manioc et ses dérivés au Bénin ?
7) Quelles sont les conditions d’accès des ménages enquêtés aux services de formation, de santé
et aux micros crédits ?
8) A quelles difficultés auxquelles sont confrontés les différents acteurs de la filière manioc et les
propositions de solution émanant des concernés ?
9) Quels sont les emplois potentiels disponibles par secteur et les conditions d’accès?
10) Quel est le rôle des partenaires appuyant la filière manioc ?
15
CHAPITRE 2: DEMARCHE GENERALE
Nous avons opté pour une démarche boîte à outils, axée sur les techniques d’analyse de situation
(KEPNER, C. et TREGOE B., 1985: 21), en vue d’explorer les différents maillons de la filière manioc et
d’en dégager les préoccupations majeures qui constituent des points de blocage dans les villages
enquêtés.
2.1. Méthode de travail
Pour atteindre l’objectif qui nous a été assigné, nous avons procédé en quatre étapes à savoir:
1) l’identification des facteurs limitants et de blocage actuels de la filière au niveau des
différents groupes d’acteurs;
2) la séparation des facteurs identifiés en unités distinctes selon les différents segments de la
filière;
3) la fixation et la détermination de l’ordre des priorités dans lequel pourraient être traités les
facteurs de blocage sériés;
4) la proposition des actions à mener dans les villages et arrondissements couverts par le
sondage en vue de lever lesdits facteurs de blocage.
Bien que présenté en quatre étapes, le travail s’est déroulé selon un processus itératif; il fut mené
de façon interactive avec les acteurs de terrain et les autres collègues du CIRAPIP afin de permettre un
enrichissement conceptuel constant. Ce qui a nécessité la mobilisation de plusieurs outils et méthodes de
travail pour cerner tous les contours du sujet.
2.1.1. Echantillonnage
Nous avons travaillé sur un échantillon raisonné composé de quatre sous-groupes. L’unité
d’observation a été le ménage et les types de données recueillies varient en fonction du type d’activité
économique menée par chaque sous-groupe.
Les acteurs de différents sous-groupes interrogés par les animateurs de terrain constituent notre
échantillon. Compte tenu de la diversité des conditions de milieux, tant pour la culture du manioc que
pour les autres activités connexes, nous avons travaillé avec un large échantillon de 760 individus
répartis dans les quatre sous-groupes cités précédemment.
Au début de l’enquête, nous avions prévu un nombre égal de questionnaires pour chaque sousgroupe. Il s’est alors avéré sur le terrain que le nombre de cultivateurs de manioc est plus important que
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celui des autres sous-groupes. Après le passage des enquêteurs dans les différents villages des
arrondissements choisis, nous avons obtenu les effectifs ci-dessous par sous-groupe socioprofessionnel:
1. 257 Exploitants agricoles planteurs de manioc soit 34 % des répondants;
2. 242 Transformateurs et transformatrices du manioc soit 32 %;
3. 163 Acheteurs et revendeurs de manioc soit 21 %; et enfin
4. 98 Artisans fabricant du matériel utilisé pour le manioc soit 13 %.
2.1.2. Outils et méthodes de collecte de données
Quatre (4) lots de questionnaires à cocher ont été utilisés pour la cueillette des données sur le
terrain. Un questionnaire différent fut destiné à chaque sous-groupe d’acteurs. Outre les quatre
questionnaires, il y avait trois (3) guides d’entretien destinés aux structures de formation, de santé et de
micro finance opérant dans les villages parcourus. Enfin, nous avons utilisé (1) une grille d’entretien
avec les personnes ressources vivant dans la zone enquêtée afin de recueillir leur point de vue sur tous
les aspects du manioc.
2.2. Etapes de l’étude
2.2.1. Formulation de la problématique
La définition de la problématique de cette étude résulte d’un travail de réflexion interne menée
par la haute hiérarchie des ONG Eurafrik et Cirapip, dans l’optique d’apporter leur contribution à la
réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), principalement l’objectif n° 1 qui
concerne la réduction de l’extrême pauvreté et la faim de moitié d’ici à l’an 2015.
Dès lors, il nous a paru logique et rationnel d’approfondir la connaissance des différents maillons
de la filière manioc dans le but de procéder à l’identification des différents métiers qui s’y rattachent et
dont le développement permettrait de façon concomitante de créer des nouvelles sources de revenus et
d’accroître la disponibilité alimentaire en faveur de la jeunesse rurale béninoise frappée par la pauvreté
et la faim.
2.2.2. Déroulement de l’enquête
Débutées au mois de septembre 2005, la définition de la problématique et la collecte des données
secondaires sur la filière manioc. Cette phase a duré quinze (15) jours. La revue documentaire que nous
avons faite à travers certains centres de documentation et bibliothèques de la ville de Cotonou, et la
17
recherche documentaire dans les sites de la FAO, de l’IITA, du BIT, de l’UNESCO et bien d’autres
ressource sur Internet nous a permis de réunir les matériaux de base nécessaires à la suite des travaux.
Les principaux centres de documentation consultés à Cotonou sont le Centre de Documentation
Agricole du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), ainsi que les centres de
documentation de l’ONG Protos, de l’ADEX et du CBCE.
Pendant cette phase nous avons eu des discussions et échanges avec certains acteurs de la filière
manioc à Tori Bossito, avec l’appui de la Coordination Nationale du PSSA. Ces échanges ont contribué à
préciser notre perception de la problématique de la création d’emplois à partir de la filière manioc pour
les jeunes et d’en cerner les différents aspects étant donné que sur le plan méthodologique nous devrions
concilier l’utilisation de plusieurs approches et outils face à la situation à analyser. Les contacts et
échanges se sont poursuivis avec les exploitants agricoles, les transformatrices du manioc, les vendeuses
des dérivés de manioc, les forgerons et soudeurs de Dangbo et Toffo, ainsi qu’avec les techniciens de
l’atelier de fabrication métallique du Projet Songhaï à Porto-Novo dans l’Ouémé.
Ces contacts avec les acteurs de terrain nous ont permis d’élaborer les différents questionnaires et
guides d’entretien utilisés pour la cueillette des données durant les mois d’octobre et de novembre.
Commencé en mi-novembre, le dépouillement des questionnaires et la saisie des données a été faite à
l’aide du logiciel Epi Info 3.3.2 durant le mois de décembre. Le traitement statistique effectué à l’aide du
logiciel SPSS, et la production des graphiques a été faite avec Excel 2003.
18
CHAPITRE 3 : AIRE DE L’ETUDE
3.1. La région Sud du Bénin
3.1.1 Zone géographique couverte
La présente étude a été menée dans la zone géographique comprise entre 6° 30’ et 6° 45’ de
latitude Nord, et entre 1° 35’ et 2° 45’ de longitude Est. Elle couvre les départements ci-après: Atlantique,
Couffo, Mono, Ouémé, Plateau, et Zou. Les informations de base utilisées dans ce rapport ont été
recueillies dans les communes de Djidja, Toffo, Dangbo, Pobè, Lalo et Toviklin. Le tableau 01 ci-dessous
donne la liste des arrondissements parcourus par les enquêteurs.
Tableau 01 : Communes et Arrondissements couverts par l’enquête
Département
Commune
Arrondissement
Djidja
Dan, Djidja Centre, Setto
Zou
Atlantique
Toffo
Agué, Coussi, Djanglanme
Houegbo, Sè, Toffo -Agué
Ouémé
Dangbo
Zounguè, Dangbo, Hozin
Plateau
Pobè
Akouho, Ahoyéyé, Pobè
Couffo
Lalo
Adjassagon, Gnizounmè
Hlassamè, Lalo Centre, Tchito
Zalli
Toviklin
Adjido, Avedin, Doko,
Houédogli, Missinko, TanouGala, Toviklin
D’une superficie totale de 15 425 km², cette région compte 2 264 111 habitants. L’ensemble des
communes couvertes par l’enquête compte 448 336 habitants dont 329 014 agricoles, soit 73,38 %. Avec
une densité de 300 à 400 habitants/km², la région sud du Bénin a la plus forte densité de population
dans le pays. La pression foncière y est des plus forte, la taille des exploitations y est plus petite et la
pratique de la jachère est quasi inexistante.
19
3.1.2 Milieu biophysique
a) Climat
Il règne dans cette région un climat subéquatorial marqué par l’alternance entre deux saisons
pluvieuses et deux saisons sèches. Les saisons pluvieuses interviennent de mars à juin et de septembre à
Novembre; tandis que les saisons sèches s’étalent de novembre à mars et de juillet à août. Les
températures les plus élevées, enregistrées au mois de mars, sont de l’ordre de 26° à 28° C. Le mois
d’août est celui où on enregistre les températures les plus basses qui varient entre 23° et 25° C. Le mois
de juin est le plus pluvieux avec 366 mm de pluies, et le mois le plus sec est celui de décembre avec 13
mm.
b) Sols
On rencontre dans cette région trois types de sols organisés en fonction du profil topographique.
Les ferralsols ou les «terres de barre» représentent 60% ; les sols hydromorphes et alluviaux font 25% et
les vertisols 10% de l’ensemble.
c) Végétation
La couverture végétale caractéristique de cette région est une forêt arbustive très dense sans tapis
herbacée. Cependant, par l’action de l’homme, le couvert végétal naturel est remplacé par endroit par
des palmeraies ou par des graminées.
d) Relief
Le relief dominant est constitué par des plateaux traversés par la vallée du Mono et celle de l’Ouémé,
arrosées par des nombreux cours d’eau.
3.1.3. Milieu humain
a) Démographie
La zone couverte par l’enquête fait partie de la région la plus peuplée du pays et, elle couvre une
superficie d’environ 15 425 km² soit 13,69 % du territoire national. Elle abrite 2 264 111 habitants
représentant 33,44 % de la population nationale. Le tableau ci-dessous présente la répartition de cette
population par département.
20
Tableau 02 : Situation démographique générale de la zone enquêtée
RAPPORT DE
SUPERFICIE
DEPARTEMENT
POPULATION
MASCULINITE
EN KM²
Atlantique
3.233
801.683
94.3
Couffo
2.404
524.856
87.0
Ouémé
1.281
730.772
91.5
Plateau
3.264
407.116
90.3
Zou
5.243
599.954
88.9
Ensemble
15.425
2.264.111
90.4
Source: RGPH 3, Cahiers des villages et quartiers de ville, INSAE, Mai 2004
DENSITE
247.96
218.32
570.46
124.72
114.29
146.78
La saisie des effectifs des individus appartenant aux ménages visités pendant l’enquête sont
globalement présentés dans le tableau 03 ci-après.
Tableau 03 : Répartition des enquêtés par âge et par sexe
AGES
Hommes
%
Femmes
00-04
92
8,3%
101
05-09
182
16,4%
180
10-14
199
17,9%
224
15-19
135
12,2%
157
20-24
96
8,6%
122
25-29
75
6,8%
160
30-34
55
5,0%
126
35-39
69
6,2%
118
40-44
53
4,8%
71
45-49
44
4,0%
55
50-54
34
3,1%
25
55-59
26
2,3%
16
60-64
24
2,2%
17
65-69
12
1,1%
8
70-74
10
0,9%
1
75+
4
0,4%
0
Total
100,0%
1110
1381
%
7,3%
13,0%
16,2%
11,4%
8,8%
11,6%
9,1%
8,5%
5,1%
4,0%
1,8%
1,2%
1,2%
0,6%
0,1%
0,0%
100,0%
Total
193
362
423
292
218
235
181
187
124
99
59
42
41
20
11
4
2491
%
7,7%
14,5%
17,0%
11,7%
8,8%
9,4%
7,3%
7,5%
5,0%
4,0%
2,4%
1,7%
1,6%
0,8%
0,4%
0,2%
100,0%
D’après ces résultats, la pyramide d’âges de la population ayant fait l’objet de cette enquête que:
les enfants âgés de 0 à 14 ans représentent 39,2 % de l’ensemble; les groupes d’âge compris entre 15 et 59
ans constituent 57,8 % de tous les effectifs et les personnes âgées de plus de 59 ans ne représentent que 3
% de l’ensemble.
On observe également à travers cette pyramide que la population féminine âgée de 25 à 44 ans
est beaucoup plus importante que la population masculine. Ce qui laisse entrevoir la possibilité
d’existence de nombreux cas d’exode rural des jeunes hommes dans la région enquêtée. En outre la
population masculine âgée de plus de 69 ans serait plus nombreuse que celle de femmes.
21
Pyramide d'âges pour les ménages enquêtés
Ages
75+
70-74
-0,4%
0,0%
Hommes
Femmes
-0,9%
0,1%
65-69
-1,1%
0,6%
60-64
-2,2%1,2%
55-59
-2,3%1,2%
50-54
-3,1%
45-49
-4,0%
40-44
-6,2%
30-34
9,1%
-6,8%
20-24
11,6%
-8,6%
15-19
00-04
5,1%
8,5%
-5,0%
25-29
05-09
4,0%
-4,8%
35-39
10-14
1,8%
8,8%
-12,2%
11,4%
-17,9%
16,2%
-16,4%
13,0%
-8,3%
-20,0% -15,0% -10,0% -5,0%
7,3%
0,0%
5,0%
10,0%
15,0%
20,0%
Pourcentages
Figure 1
Le pourcentage élevé des personnes âgées de 15 à 59 ans montre qu’il existe une importante
force de travail à mobiliser dans les villages couverts par l’enquête.
b) Niveau d’instruction de la population enquêtée
Selon les résultats du terrain, la population enquêtée se caractérise par un taux d’analphabétisme
élevé (55, 2 %) pour l’ensemble. Le niveau général d’instruction est bas et on y rencontre 23,2 % de
personnes ayant fait l’école primaire contre 15,8 % qui ont atteint ou terminé le niveau secondaire, et
moins de 1 % qui ont atteint ou terminé des études supérieures. Les personnes qui ont suivi un cours
d’alphabétisation ne représentent que 5,2 %.
22
Niveau d'instruction de l'ensemble des acteurs de la filière manioc dans les communes enquêtées
73,0%
80,0%
70,0%
55,2%
60,0%
Hommes
Femmes
Total
40,0%
Analphabètes
Alphabetisés
primaires
Niveau d'instruction
secondaire
0,7%
1,1%
0,2%
0,0%
15,8%
8,9%
14,7%
5,2%
10,0%
3,1%
7,5%
20,0%
23,4%
23,2%
32,5%
30,0%
35,5%
Pourcentages
50,0%
supérieur
Figure 2
Ainsi on se rend compte d’énormes besoins en éducation pour cette population. Car il est difficile
d’entreprendre une activité durable de développement au sein d’une communauté qui ne peut accéder
de façon autonome à une information écrite et plus complexe.
c) Activités économiques de la population enquêtée
D’après les statistiques du dernier recensement général de la population et de l’habitat, les effectifs et
proportions des ménages agricoles et de la population agricole dans les différentes communes couvertes
par l’enquête sont repris dans le tableau ci-dessous, produit à partir à partir des statistiques de l’INSAE.
Tableau 04 : Importance de la population agricole par Commune
Communes
Total
Ménages
%
Population
Population
ménages
agricoles
totale
agricole
Djidja
16 362
11 484
70,18
84 059
65 746
Toffo
17 054
8 803
51,61
74 717
42 829
Lalo
12 954
10 904
84,17
79 685
70 180
Toviklin
9 018
6 105
67,69
60 910
45 434
Dangbo
14 473
10 098
69,77
66 055
51 117
Pobè
14 959
8 992
60,11
82 910
53 708
Ensemble
84 820
56 386
66,47
448 336
329 014
Source: INSAE, Cahiers des villages et quartiers de ville, MCPPD, Mai 2004
%
78,21
57,32
88,07
74,59
77,38
64,77
73,38
23
La répartition pondérée de la population entre agricole et non-agricole nous conduit à la
situation suivante par commune.
Tableau 05 : Répartition de la population par catégorie
Commune
Ag
NAg
NAg/Ag
PN/Ag
Djidja
78,21
21,79
0,3
1,3
Toffo
57,32
42,68
0,7
1,7
Lalo
88,07
11,93
0,1
1,1
Toviklin
74,59
25,41
0,3
1,3
Dangbo
77,38
22,62
0,3
1,3
Pobè
64,77
35,23
0,5
1,5
Ensemble
73,38
26,62
0,4
1,4
Ag= Population agricole en % NAg = Population non agricole en % NAg/Ag= Nombre de non-agricole
par agricole PN/Ag=Nombre de personne nourries par agricole
Selon le tableau 04 ci-dessus, une production agricole équilibrée dans les différentes communes
serait obtenue si chaque agriculteur comblait le déficit de production laissé par les non agriculteurs.
D’après les données récoltées sur le terrain, la répartition de la population enquêtée entre les
principales branches d’activités économiques pratiquées dans les villages que sont l’agriculture, le petit
commerce et l’artisanat confirment que l’agriculture reste la principale activité économique de la
population, suivie du petit commerce des femmes et de l’artisanat.
Cependant, cette faible représentativité des activités artisanales et du commerce montre le
caractère primaire de l’économie rurale de cette région. Le faible nombre d’artisans et de commerçants
prouve aussi qu’il existe des besoins non satisfaits en matière de transformation des produits agricoles
en général et du manioc en particulier, tout comme il y a également d’énormes besoins non satisfaits en
matière des services commerciaux.
Sur un effectif de 1605 personnes âgées de 15 à 59 ans, 54,8 % intervient dans la culture de
manioc, 26,4 % est occupé dans le petit commerce et 18,9 % travaille dans l’artisanat en relation directe
avec la filière manioc.
24
Répartition des enquêtés par secteur d'activité
Artisanat; 18,9%
Agriculture; 54,8%
Commerce; 26,4%
Agriculture
Commerce
Artisanat
Figure 3
Ici, l’artisanat est pris dans son ensemble sans distinction de spécialités, c’est-à-dire la
forge, la vannerie, la menuiserie, fabrication des moulins ou râpeuses, etc.
25
CHAPITRE 4: RESULTATS
L’analyse menée à travers les différents maillons de la filière manioc nous a conduit à identifier
plusieurs métiers que nous avons regroupés sous cinq composantes à savoir: les infrastructures
agricoles ; les activités d’appui à la production, la culture du manioc; les activités post-récolte et de
transformation du manioc, et enfin la commercialisation et la distribution du manioc.
4.1. Les infrastructures rurales
Le développement de la filière manioc requiert l’existence des infrastructures rurales de bonne
qualité qui doivent d’une part, faciliter les activités de production, de stockage, de transformation ou
d’évacuation des productions obtenues; et
d’autre part elles devraient également permettre la
circulation des personnes, des flux de produits manufacturés et l’approvisionnement des zones de
production en intrants agricoles.
4.1.1. Voies de communication
Les villages des communes enquêtées sont reliés entre eux par des sentiers, pistes rurales, et pour
certains autres par des routes ou un chemin de fer. L’état actuel de ces voies de communication n’est pas
satisfaisant selon l’appréciation faite par des personnes ayant participé à notre enquête.
Sur un effectif 257 exploitants agricoles interrogés, 64,6 % d’entre eux considère que les pistes
rurales sont en mauvais état. Selon leurs réponses, la situation semble être plus préoccupante dans les
communes de Pobè, Toffo, Lalo, et Toviklin. La figure 14 ci-après illustre leur appréciation.
Opinion des enquêtés sur l'état des pistes rurales
Communes
100,0%
Pobè
0,0%
0,0%
98,9%
Toffo
1,1%
0,0%
80,6%
Lalo
6,5%
12,9%
Mauvais
Bon
Sans réponse
74,1%
22,2%
Toviklin
3,7%
39,0%
Djidja
49,2%
11,9%
10,9%
Dangbo
84,8%
4,3%
64,6%
Total
30,0%
5,4%
0,0%
20,0%
40,0%
60,0%
Pourcentages
Figure 4
80,0%
100,0%
120,0%
26
Selon l’opinion de 69,3 % d’entre eux, l’entretien des pistes rurales se fait de façon saisonnière.
Par contre, nous avons également relevé que dans les communes de Toviklin et de Lalo où les pistes
rurales sont en très mauvais état, la plus grande majorité des enquêtés n’a pas donné la fréquence
d’entretien de leurs pistes rurales. Le graphique ci-bas montre l’ampleur de la fréquence d’entretien de
ces pistes.
Opinion des enquêtés sur la fréquence d'entretien des pistes rurales
Communes
44,4%
48,1%
Toviklin
77,8%
42,4%
Djidja
27,1%
30,5%
63,0%
Dangbo
4,3%
41,3%
Saisonnière
Permanente
Sans réponse
93,4%
Toffo
0,0%
6,6%
100,0%
Pobè
0,0%
0,0%
77,4%
Lalo
0,0%
71,0%
69,3%
Total
12,1%
33,5%
0,0%
20,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
Pourcentages
Figure 5
4.1.2. Infrastructures de stockage
Les communes enquêtées se situent toutes dans une zone agro-écologique où le climat est chaud
et humide. Les hangars et abris de stockage sont les principales infrastructures de stockage durables qui
sont utilisées par les exploitants agricoles, les transformatrices de manioc, les commerçants ainsi que les
artisans fabricants des outils et équipements utilisés dans la filière manioc.
Cependant, dans beaucoup de villages et arrondissements visités, il n’existe pas d’abris et de hangars
communautaires pour les activités liées à la filière manioc; certains ménages et groupements féminins
de transformatrices de manioc en disposent pour la réalisation de leurs activités.
Pour 36,6 % des personnes interrogées, les abris et hangars de stockage du manioc qu’ils utilisent
sont en mauvais état, contre 23,3 % pour qui les abris et hangars de stockage sont en bon état comme le
montre le graphique suivant.
27
Opinion des enquêtés sur l'état des abris et hangars de stockage de manioc
Communes
74,1%
Toviklin
22,2%
3,7%
57,6%
28,8%
Djidja
13,6%
35,5%
Lalo
25,8%
38,7%
Mauvais
Bon
Sans réponse
31,9%
Toffo
6,6%
61,5%
0,0%
Pobè
33,3%
66,7%
0,0%
Dangbo
47,8%
52,2%
36,6%
Total
23,3%
40,1%
0,0%
10,0%
20,0%
30,0%
40,0%
50,0%
60,0%
70,0%
80,0%
Pourcentages
Figure 6
Les communes où la vétusté des abris et hangars est déclarée par les enquêtés sont par ordre
décroissant Toviklin, Djidja, et Lalo. En définitive, La situation actuelle en matière d’abri et hangars n’est
pas satisfaisante comme nous montrent les résultats de cette enquête.
4.1.3. Accès à l’énergie électrique
L’énergie est à la base de tout développement. Même si elle ne constitue pas un élément
indispensable à la vie sociale dans les villages, la disponibilité de l’énergie électrique au village entraîne
des transformations socio-économiques dans l’économie rurale. Elle permet d’accroître la productivité
du travail et facilite le développement des micro- entreprises non agricoles ; ouvrant ainsi des
perspectives d’emplois nouveaux aux jeunes du milieu rural.
28
Opinion des enquêtés sur l'état de fourniture de l'énergie électrique
Communes
0,0%
Dangbo
50,0%
50,0%
33,3%
33,3%
Pobè
33,3%
0,0%
Toffo
9,9%
90,1%
Mauvais
Bon état
Sans objet
11,1%
Toviklin
3,7%
Lalo
3,2%
3,2%
85,2%
93,5%
Djidja
1,7%
0,0%
98,3%
2,3%
Total
13,6%
84,0%
0,0%
20,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
Pourcentages
Figure 7
Dans les communes enquêtées, nous avons observé que la majorité des ménages n’en disposent
pas. Ce qui se confirme par les taux d’appréciation de l’état de fourniture de l’énergie électrique dans
les différentes communes concernées comme on peut le constater sur le graphique n° 8 ci-après.
4.1.4. Accès à l’eau potable
Sans eau, il est impossible de concevoir la vie. La maîtrise de l’eau en terme d’aménagements
hydro agricoles sous forme de la petite irrigation ou de drainage des sols n’a pas d’intérêt dans cette
étude parce que nous nous trouvons dans une zone écologique où il y a rarement des déficits hydriques
pour la culture de manioc et qui offre. Cependant, l’eau est largement utilisée dans les processus de
transformation de manioc tant pour le rouissage que pour le lavage des racines de manioc ou la cuisson.
En nous référant aux statistiques de l’INSAE sur les taux brut d’adduction d’eau dans les
différents communes, quoique riche en eau, la zone sud du Bénin renferme encore de nombreux
arrondissements et villages qui n’ont pas accès à l’eau potable. C’est le cas des arrondissement de Hozin
et Avedjin ; respectivement dans les départements de l’Ouémé et du Couffo où le taux d’adduction
d’eau est de 0.00 pour chacun des deux arrondissements.
29
Tout comme pour la fourniture d’énergie électrique, l’eau courante est rare et même inexistante
dans beaucoup de villages. Dans certains villages la population utilise les eaux de surfaces, dans certains
autres il existe des pompes, des sources aménagées. Mais les puits à grand diamètre semblent être une
infrastructure des plus courantes dans la majorité des villages. La figure 8 ci-dessous illustre l’opinion
exprimée par les personnes enquêtées.
Opinion des enquêtés sur l'état des puits d'eau à grand diamètre
Communes
55,6%
Toviklin
33,3%
11,1%
0,0%
30,4%
Dangbo
69,6%
1,1%
Toffo
17,6%
81,3%
Mauvais
Bon
Sans objet
6,8%
10,2%
Djidja
83,1%
6,5%
6,5%
Lalo
87,1%
33,3%
Pobè
0,0%
66,7%
8,9%
18,3%
Total
72,8%
0,0%
10,0%
20,0%
30,0%
40,0%
50,0%
60,0%
70,0%
80,0%
90,0%
100,0%
Pourcentages
Figure 8
L’opinion des personnes enquêtées sur l’état des puits à grand diamètre montre qu’il y a en
moyenne 72,8 % de personnes enquêtées qui ont considéré que le puits d’eau est sans objet pour eux,
18,3 % considèrent que l’état des puits d’eau est bon contre 8,9 % qui trouvent que leur état est mauvais.
Le manque d’eau potable dans les ménages entraîne la corvée de l’eau pour les femmes et les
jeunes filles vivant au village suivie d’une perte de temps et d’énergie qui aurait dû être utilisée pour
des activités génératrices des revenus.
Le manque d’eau potable dans les villages expose les habitants de ces villages aux maladies
invalidantes ou meurtrières comme la bilharziose, les dysenteries, le choléra, etc. L’utilisation des eaux
souillées pour le rouissage ou le lavage des râpures de manioc est dangereuse car elle agit négativement
30
sur la qualité sanitaire des produits dérivés du manioc comme le gari, ou la farine de manioc par des
micro-organismes nuisibles à la santé humaine ou animale.
4.1.5. Identification des métiers actuels et potentiels
Face à la situation actuelle des infrastructures rurales, leur réhabilitation ou l’implantation des
nouvelles infrastructures évoquées sur les pages précédentes nécessite des ressources humaines et
matérielles disposant des connaissances et des savoir-faire particuliers. Ces compétences techniques
rares dans les villages et les arrondissements parcourus par les enquêteurs.
Un aperçu de l’éventail des métiers concernés pour la mise en œuvre de ces différentes
infrastructures est repris sur le tableau suivant.
31
Tableau 06: Aperçu des métiers liés aux infrastructures rurales
Type d’infrastructure
Voies de
communication
Abri et Hangar
Electricité
Eau
Types de métiers concernés
Les métiers des travaux publics
1. Canalisateur
2. Constructeur en ouvrage
d’art
3. Maçon
4. Marbrier
5. Tailleur de pierre
6. Terrassier
7. Contrôleur technique
8. Conducteur d’engin
Les métiers de bois
9. Archetier
10. Charpentier bois
11. Constructeur bois
12. Menuisier
13. (Tourneur sur bois)
Les métiers des services
14. Réparateur d’engins
15. Transporteur
16. Mécanicien d’engin
Les Métiers de bois
17. Archetier
18. Charpentier bois
19. Constructeur bois
20. Menuisier
21. (Tourneur sur bois)
Les métiers du bâtiment
22. Maçon
23. Etancheur
24. Couvreur
25. Peintre bâtiment
26. Installateur sanitaire
27. Plombier
Les métiers de l’électricité
28. Electricien
29. Monteur
en
réseau
électrique
30. Contrôleur technique
Les métiers de l’eau
31. Géodésien
32. Hydraulicien
33. Monteurs
34. Foreurs
35. Contrôleurs
36. Puisatier
Conditions d’accès
La première condition
aux différents métiers
répertoriés sur la
deuxième colonne de ce
tableau est la formation.
Cette formation peut
être accélérée, sur le tas,
ou bien une formation
classique.
Dans toutes les
communes qui ont été
couvertes par cette
enquête, il n’existe
aucun centre de
formation chargé de la
formation des jeunes
ruraux dans les métiers
des travaux publics, ni
dans les métiers du
bois, du bâtiment, de
l’électricité ou de l’eau.
idem
idem
idem
32
Conditions d’accès aux métiers des infrastructures
L’accès aux métiers des infrastructures est conditionné par une formation technique appropriée.
Cette formation est diversifiée et les niveaux de formation vont du plus bas au plus élevé; c’est-à-dire de
celui d’un ouvrier à celui d’Ingénieur d’affaires ou d’architecte.
4.2. La culture du manioc
Le manioc est cultivé artisanalement par des petits exploitants agricoles qui appliquent des
techniques culturales moins élaborées et utilisent des outils et matériels agricoles rudimentaires. De la
préparation du sol à la récolte, les opérations culturales sont effectuées manuellement.
4.2.1 Historique
Originaire de l’Amérique Latine, le manioc fut introduit en Afrique au 16e siècle par les
portugais. Sa diffusion dans les pays du golfe de guinée a commencé au 17e siècle à partir du bassin du
Congo (IITA).
Au Bénin, on situe les débuts de la culture du manioc en 1920 et sa première exportation en 1970
(EKUE et al. p.9). Après un ralentissement de la production au courant des années 1980, la production
du manioc a repris de l’essor au milieu des années 1990 lorsque le gouvernement a décidé d’en faire une
de ses priorités en matière de lutte contre le chômage des jeunes ruraux.
La mise en œuvre du PDRT sur financement FIDA, BAD et du gouvernement du Bénin d’une
part ; et d’autre part la mise en œuvre du PDFM financé par le gouvernement en constituent en sont des
témoignages qui entrent en ligne de compte des efforts déployés par le gouvernement en vue de
promouvoir le développement de le filière manioc au Bénin.
Cet essor de la culture du manioc se confirme par l’accroissement régulier de la production et des
rendements d’année en année. En cinq années, par exemple entre 1997 et 2002, la production du manioc
est passée de 1 183 379 tonnes à 2 598 927 tonnes (Statistiques agricoles MAEP).
La multiplication des initiatives en matière de transformation des racines par le secteur privé à
travers la construction et l’exploitation de l’usine de production d’alcool de manioc de Logozohè, de
l’incorporation de 10 % de la faine de manioc dans la farine de blé pour la panification, la construction
des usines de production de gari ci et là, ou des usines d’amidon de manioc dans l’Ouémé plateau par
33
exemple prouvent que cette filière agricole commence à décoller malgré les quelques difficultés
rencontrées ci et là.
Cependant, nonobstant la présence du PDRT et du PDFM sur le terrain, le nombre d’exploitants
agricoles spécialisés dans la culture du manioc, ainsi celui des entreprises spécialisées dans la
transformation des racines de manioc ou dans la production des matériels de production ou de
transformation du manioc reste encore limité. Les activités d’appui en faveur des différents acteurs de la
filière sont rares et moins visibles sur le terrain comme le témoignent les résultats de cette enquête.
4.2.2
Evolution de la production du manioc
D’après les statistiques de la FAO, le Bénin dispose d’un potentiel net de 4,8 millions d'hectares
de terres cultivables dont environ 1 million le sont annuellement. La disponibilité de ces terres et la
superficie moyenne cultivée par habitant par département se présente de la manière suivante:
Tableau 07: Disponibilité des terres agricoles par département
Département
Superficie par
habitant rural (ha)
Superficie totale (1000 ha)
S. totale
Surface
Surface
Surface
cultivable
cultivable
cultivée
protégée
(1)
réelle (2)
Surface
cultivée
Surface
cultivable
Surface
totale
Atacora Donga
0,37
2,50
3 120
200
1 341
835
928
Borgou Alibori
0,39
0,36
5 100
198
2 750
1 632
1 869
Zou
Collines
0,36
0,76
1 860
433
1 230
138
1 139
Atlantique
0,25
0,64
324
148
235
14
225
Mono
Couffo
0,16
0,52
380
143
281
/
281
Ouémé Plateau
0,27
0,67
470
223
348
45
315
Source : FAO, 1995: Projet de gestion des ressources naturelles renouvelables.
(1) Y compris les zones protégées. (2) Zones protégées exclues.
Bien que ces chiffres datent de dix ans, la situation des disponibilités en terres agricoles dans la
région n’a pas beaucoup changé à cause du faible taux d’investissements du pays dans la création des
plantations commerciales et des industries agricoles.
D’après les statistiques du Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche, les principales
zones de production du manioc sont les départements de l’Ouémé et du Plateau (32 %), le Mono et le
34
Couffo (20 %), le Zou et les Collines (17 %), et enfin l’Atlantique (17 %). Au cours des six dernières
années, l’évolution des superficies et des productions du manioc dans la région sud du Bénin se présente
comme suit:
La culture de manioc étant pluviale au Bénin, son exploitation est intimement liée à la succession
des saisons qui conditionnement le déroulement des opérations culturales sur le terrain. Ainsi donc la
mise en terre des boutures a lieu dès le retour des pluies à partir du mois de mars et se poursuit jusqu’en
fin juin, les travaux d’entretien interviennent entre juillet et novembre, et enfin la récolte commence en
fin novembre et se poursuit jusqu’en fin janvier.
4.2.3. Le système de culture du manioc
Ce travail n’étant pas consacré à l’étude des différents systèmes de culture de manioc pratiqués
dans la zone géographique couverte par l’enquête, nous nous sommes limités à l’exploration des aspects
directement liés à la main-d’œuvre et aux outils agricoles utilisés par les exploitants agricoles.
Il est pratiqué dans la zone un système extensif à faible intensité de capital et d’intrants,
caractérisé par la prédominance du travail manuel. L’énergie utilisée est essentiellement biologique et
humaine. Dans beaucoup d’exploitations agricoles, le manioc est cultivé en association avec d’autres
cultures telles que le maïs, le niébé, l’arachide, etc.
4.2.4. Les outils agricoles
Le travail agricole nécessite l’usage des outils et du matériel adapté aux conditions du sol et de
l’environnement écologique dans lequel vivent les exploitants agricoles. Les exploitants agricoles de la
région sud du Bénin utilisent essentiellement les outils et matériels agricoles simples constitués d’une
seule pièce; notamment la machette, le coupe-coupe pour le défrichement, tandis que la houe est utilisée
pour le labour et le déterrage des racines au moment de la récolte.
35
Provenance des outils de défrichement dans les communes enquêtées
Communes
Toffo
0,0%
0,0%
97,8%
2,2%
0,0%
33,3%
Pobè
66,7%
0,0%
47,8%
4,3%
Dangbo
45,7%
2,2%
0,0%
Djidja
28,8%
12,9%
19,4%
Lalo
32,2%
32,3%
35,5%
29,6%
Toviklin
Total
7,4%
18,5%
15,6%
16,3%
20,0%
44,4%
53,3%
14,8%
0,0%
Etrangère
Régionale
Locale
Sans réponse
39,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
Pourcentages
Figure 9
Comme on le voit sur la figure 10 ci dessus, les outils de défrichement proviennent
essentiellement des villages, arrondissements et communes dans lesquels résident les exploitants
agricoles. D’origine locale, ces outils sont fabriqués manuellement par des forgerons qui travaillent avec
des moyens rudimentaires. Les travaux de sarclage et de déterrage de manioc lors de la récolte sont
assurés manuellement avec la houe comme illustré par la photo ci-dessous.
Figure 10 (FAO)
36
La houe utilisée est fabriquée par des forgerons locaux et leur clientèle se situe généralement
dans la même commune comme l’illustre le graphique ci-dessous.
Provenance des houes utilisées par les exploitants agricoles
Communes
Dangbo
0,0%
0,0%
93,5%
6,5%
Toffo
0,0%
0,0%
89,0%
11,0%
0,0%
33,3%
Pobè
0,0%
0,0%
16,9%
Djidja
66,7%
Etrangère
Régionale
Locale
Sans réponse
25,4%
57,6%
16,1%
Lalo
16,1%
25,8%
41,9%
Toviklin
11,1%
25,9%
29,6%
33,3%
4,7%
Total
10,5%
58,0%
26,8%
0,0%
10,0%
20,0%
30,0%
40,0%
50,0%
60,0%
70,0%
80,0%
90,0%
100,0%
Pourcentages
Figure 11
4.2.5. La main-d’œuvre
La main-d’œuvre utilisée dans ces exploitations agricoles est familiale. En période de pointe,
notamment au moment des travaux de défrichement, de labour ou de déterrage des racines, les
exploitants recourent à la main-d’œuvre louée. L’évaluation des besoins réels en main-d’œuvre agricole
est impossible à faire par les exploitants parce que beaucoup d’entre eux ne connaissent pas la superficie
réelle de leurs champs, ni une appréciation des tâches agricoles.
Cette insuffisante pourrait être corrigée par un suivi régulier des exploitants enquêtés au moins
pendant trois campagnes agricoles successives. Toutefois, l’exploitation d’un hectare de manioc requiert
90 à 130 hommes - jour. Les travaux exigeant une main d’œuvre abondante sont le labour, les sarclages
et le déterrage des racines de manioc. Dans les conditions tropicales où la température et l’humidité sont
élevées, la puissance mécanique développée par un homme varie de sept à 50 W (VANEK, P.K., 1992).
Comparé à un petit tracteur de 25 cv, on se rend compte du gain de productivité de travail que l’on
pourrait obtenir.
37
4.2.6. Identification des métiers liés à la production du manioc
Les métiers identifiés sous cette rubrique sont les métiers relatifs au développement de la culture
du manioc relèvent tous des domaines de la production agricole. Le tableau 08 ci-après nous en donne
un aperçu général des métiers agricoles actuels par rapport aux opérations aux opérations culturales
pratiquées dans les villages visités par les enquêteurs.
Tableau 08: Métiers actuels en agriculture paysanne
Opérations culturales
Matériel utilisé
Métiers correspondants
Choix du terrain de culture
Savoir-faire en agronomie
Agronome
Délimitation du terrain
Machette
Dessinateur, Tôlier, Forgeron
Jalon en bois
Menuisier
Chaîne d’arpenteur
Arpenteur, ferrailleur, etc.
Machette
Dessinateur, Tôlier, Forgeron,
Défrichement
Menuisier
Incinération
Boîte d’allumette
Bûcheron, Scieur, Chimiste
Préparation des boutures
Boutures sélectionnées
Pépiniériste
Plantation
Machette, Houe
Dessinateur, Tôlier, Coutelier
Forgeron, Menuisier
Epandage engrais
Panier, Corde
Vannier
Tisserand
Sarclage et binage
Houe, Binette
Dessinateur, Tôlier, Forgeron
Récolte des feuilles
Couteau
Dessinateur, Tôlier, enuisier
Sac
Tisserand
Machette
Dessinateur, Tôlier, Menuisier
Coupe des tiges
Tisserand, commerçant
Sac vide
Déterrage des racines
Machette
Ouvrier agricole
Houe
Forgeron, Soudeur
D’autres métiers agricoles qui peuvent également être développés autour de la filière manioc sont les
suivants:
38
a)Les métiers d’ouvriers agricoles
1. Laboureur
2. Faucheur
3. Semeur/Planteur
4. Pépiniériste
5. Récolteur
6. Conducteur d’engins agricoles
7. Réparateur d’engins agricoles
8. Bineur
9. Comptable (teneur des livres)
b) Les métiers de l’ingénieur
Les métiers de l’ingénieur renferment plusieurs domaines de compétences qui sont souvent
transversales et parmi celles-ci nous avons :
1. Conseiller agricole
2. Sélectionneur d'espèces végétales
3. Responsable approvisionnement/collecte
4. Directeur de coopérative
5. Technico-commercial
6. Chef d'exploitation agricole
7. Directeur d'organisation professionnelle agricole
8. Ingénieur Recherche & Développement
9. Directeur marketing
10. Responsable qualité
11. Directeur de production
12. Directeur de magasin en grande distribution
13. Responsable logistique
14. Chef de zone Import/Export
15. Conseiller d'entreprise
15. Analyste crédit
16. Chargé de clientèle banque
17. Chargé d'études
18. Courtier en matières premières agricoles
19. Agro-informaticien
20. Responsable administratif et financier
21. Manager environnemental
22. Chargé d'études d'impact
23. Ingénieur commercial
24. Chef de culture
25. Directeur Achats
26. Directeur des ressources humaines
27. Enseignant-chercheur
28. Directeur financier
Source : Le site www.deveniringenieur.com , la Fesic,
29. Conseiller de gestion
30. Ingénieur technico-commercial
31. Ingénieur d'études
32. Contrôleur de gestion
33. Ingénieur Process
34. Conseiller technique
35. Responsable informatique
36. Directeur logistique
37. Chargé de mission Environnement
38. Trader
39. Responsable service agronomique
40. Journaliste agricole
41. Ingénieur qualité
42. Chef de laboratoire
43. Ingénieur systèmes
44. Directeur marketing
45. Ingénieur de production
46. Ingénieur Expérimentation
47. Technical adviser
48. Directeur de coopérative
49. Directeur des ventes
50. Analyste financier
51. Chef produits phytosanitaires
52. Eco conseiller
53. Gestionnaire de patrimoine
54. Directeur d'espace naturel régional
55. Hydraulicien
56. Responsable de laboratoire d'analyses
39
4.2.7. Les services d’appui à la production agricole
La productivité de l’agriculture ne dépend pas uniquement de la disponibilité des terres
cultivables et de la main-d’œuvre. La mise au point des nouvelles variétés et technologies par la
recherche, la dissémination des nouvelles connaissances et des pratiques par la vulgarisation agricole, la
fourniture des crédits agricoles, l’information sur les prix des produits agricoles, etc. Dans le cadre de
cette enquête, nous avons accordé la priorité aux services d’appui qui suivent.
a) La recherche scientifique et technologique
Fer de lance du progrès technologique, la visibilité des activités de la recherche agricole et
technologique n’est pas bonne dans la plupart des arrondissements et villages couverts. La périodicité
de leurs interventions sur le terrain est presque inexistante selon les réponses des exploitants agricoles
comme le montre l’illustration de leurs réponses sur le graphique 12 ci-dessous.
Recherche agricole en milieu paysan dans les communes enquêtées
Communes
100,00%
Toviklin
0,00%
0,00%
Pobè
0,00%
100,00%
0,00%
96,30%
Lalo
0,00%
3,70%
Inexistence
Existence
Sans réponse
80,43%
Dangbo
4,35%
15,22%
69,49%
Djidja
27,12%
3,39%
42,86%
41,76%
Toffo
15,38%
68,87%
Total
21,79%
9,34%
0,0%
20,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
Pourcentages
Figure 12
Selon les enquêtés, la fréquence d’intervention des services de la recherche agricole sur le terrain
est faible, soit 21,79 % contre 68,8 % qui ont mentionné que la recherche agricole est inexistante dans leur
commune. Ce qui laisserait croire que l’activité de la recherche agricole orientée vers le développement
de la culture de manioc est plutôt faible.
40
b) La vulgarisation agricole et la formation technique
Courroie de transmission entre la recherche et l’exploitation, la vulgarisation agricole joue un
rôle très important dans la dissémination des nouvelles technologies et des nouvelles connaissances
venant de la recherche. En l’absence d’un contact permanent ou régulier entre chercheurs et exploitants
agricoles, la vulgarisation agricole peut faire la jonction entre les deux. Le graphique ci-dessous donne
les taux de fréquentation des exploitants agricoles par les services de vulgarisation et formation.
Vulgarisation agricole et formation dans les communes enquêtées
Communes
93,55%
Lalo
3,23%
3,23%
86,44%
Djidja
8,47%
5,08%
74,07%
Toviklin
22,22%
Inexistence
Existence
Sans réponse
3,70%
36,26%
Toffo
47,25%
16,48%
8,70%
Dangbo
89,13%
2,17%
0,00%
Pobè
100,00%
0,00%
53,70%
Total
38,13%
8,17%
0,0%
20,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
Pourcentages
Figure 13
A travers le graphique 13 ci-dessus, on observe que pour l’ensemble des communes enquêtées,
53,7 % des personnes mentionnent l’inexistence des services de vulgarisation et formation contre 38,13
%. Les commune les mieux loties en matière de vulgarisation et formation sont Pobè et Dangbo; et les
moins fréquentées par les services de vulgarisation sont Lalo, Djidja, et Toviklin.
Lorsque nous nous référons au niveau d’instruction des exploitants agricoles illustré par la figure
14 ci-après, nous constatons que le taux moyen d’analphabétisme pour l’ensemble des ménages enquêtés
est de 55,2 % avec la particularité que le nombre d’analphabètes est deux fois plus élevé chez les de
femmes (73,0 %) que chez les hommes (35,5 %).
41
Niveau d'instruction chez les exploitants agricoles
77,7%
80,0%
70,0%
55,9%
60,0%
Hommes
Femmes
Total
35,0%
40,0%
Analphabètes
Alphabetisés
primaires
Niveau d'instruction
secondaire
0,1%
0,3%
0,0%
0,0%
7,0%
12,5%
2,9%
10,2%
10,0%
6,4%
20,0%
21,8%
23,4%
30,0%
14,2%
32,7%
Pourcentages
50,0%
supérieur
Figure 14
D’après la figure 14 ci-dessus, le niveau général d’instruction chez les exploitants agricoles laisse
transparaître des grandes disparités existant entre d’une part les taux d’analphabétisme entre les
hommes et les femmes, et les taux de personnes alphabétisées par rapport aux analphabètes. D’autre
part, on remarque également que le pourcentage de personnes ayant suivi les études supérieures est
trop faible par rapport à celles ayant suivi les études primaires et secondaires. Toutes ces disparités nous
montrent l’ampleur du problème de manque de formation et d’éducation en milieu rural face à la
réalisation des objectifs du millénaire pour le développement.
Ce qui risque de devenir un obstacle majeur à la propagation des nouvelles technologies qui
seront mises au point par la recherche lorsque l’on sait que la mise en œuvre du progrès technologique
comprend deux grandes phases à savoir: (i) la création des innovations par la recherche et (ii) leur
propagation par la vulgarisation, le rythme de création et de propagation de ces innovations
technologiques et nouvelles connaissances ou pratiques dépendent du niveau général d’éducation de
leurs destinataires .
42
c) Approvisionnement en intrants et pesticides
La culture du manioc est pratiquée d’une façon traditionnelle, sans apport des boutures
sélectionnées ni de fertilisants ou pesticides. Les producteurs qui collaborent avec les programmes tels
que PSSA, PDFM, ou PDRT bénéficient d’un appui leur facilitant l’accès aux intrants agricoles
nécessaires à la réussite des démonstrations menées sur le terrain. Mais, ils ne disposent pas de circuits
efficaces d’approvisionnement en intrants.
d) Information sur les prix
L’information sur les prix des produits agricoles est capitale dans le cadre du développement de
la filière manioc. Car, la connaissance des prix des produits agricoles permet aux producteurs de faire
des choix économiques rationnels et d’éviter ainsi de produire à perte ou pour un marché qui n’existe
pas. Le manque d’information sur le marché du manioc peut conduire au découragement et même à
l’abandon de la culture si les exploitants agricoles se rendent compte qu’ils ont été manipulés par ceux
qui les encourageaient à produire une marchandise qui ne peut leur rapporter de l’argent dont ils ont
besoin pour réaliser leurs projets. En espérant vendre cher son manioc, l’exploitant agricole est motivé à
emblaver des plus grandes étendues que si les prix de vente lui sont défavorables.
Parmi les 257 exploitants agricoles interrogés dans les communes enquêtées, 72,37 % d’entre ont
mentionné l’inexistence d’un système d’information sur les prix de manioc et seulement 15,56 % ont
déclaré qu’il existe un système d’information sur les prix du manioc et 12,06 % d’entre eux ne se sont pas
prononcés. Le graphique ci-bàs montre que seules les communes de Dangbo et de Toffo semblent
disposer d’un système d’information sur les prix de manioc.
43
Information des producteurs sur les prix de manioc dans les communes enquêtées
Communes
100,00%
Pobè
0,00%
0,00%
Lalo
0,00%
100,00%
0,00%
91,53%
Djidja
0,00%
8,47%
Inexistence
Existence
Sans réponse
81,48%
Toviklin
14,81%
3,70%
67,39%
30,43%
Dangbo
2,17%
35,16%
Toffo
48,35%
16,48%
72,37%
Total
0,0%
15,56%
12,06%
20,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
Pourcentages
Figure 15
4.3. Les activités post-récolte et de transformation
4.3.1. Le transport hors champs
Après la récolte du manioc, les racines sont généralement transportées dans des paniers portés
sur la tête par les femmes jusqu’au lieu du râpage. Les ménages qui ont plus de moyens transportent
leur production à l’aide d’une charrette ou pousse-pousse. D’après les informations recueillies auprès
des exploitants agricoles, les taux d’utilisations de matériel de transport cités ci -haut sont très variables.
Leur catégorisation par provenance montre une forte dépendance vis-à-vis de l’étranger pour les
communes de Toviklin, Dangbo et Pobè. Dans les communes de Lalo, Toffo et Djidja, il y a un taux très
élevé des réponses sans objets que nous pourrions interpréter comme correspondant à l’inexistence ou à
la non utilisation de matériel de transport. La calebasse et le panier font partie des accessoires aux outils
agricoles locaux utilisés pour le transport des semences ou fertilisants. Cependant, ils ne sont utilisés
qu’occasionnellement comme contenants au moment de semis, de l’épandage des fertilisants ou au
moment de la récolte des racines.
44
Provenance des materiels de transport dans les communes enquêtées
Communes
Toffo
0,0%
3,3%
Djidja
0,0%
5,1%
45,1%
51,6%
16,9%
78,0%
66,7%
11,1%
7,4%
Toviklin
14,8%
Pobè
Etrangère
Régionale
Locale
Sans objet
100,0%
0,0%
0,0%
0,0%
Lalo
16,1%
0,0%
0,0%
Dangbo
4,3%
0,0%
Total
4,3%
83,9%
87,0%
8,7%
0,0%
25,7%
20,6%
20,0%
49,4%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
Pourcentages
Figure 16
4.3.2 Transformation du manioc
Les tubercules ou racines de manioc sont périssables et ne peuvent être conservés sans risque de
détérioration au-delà de 3-4 jours. De ce fait, les activités post-récoltes revêtent une très grande
importance pour le manioc car elles ont pour objectif de réduire les pertes tant physiques que nutritives
entre la récolte et la consommation, de maintenir les qualités nutritives et de garantir la qualité sanitaire
du manioc en tant qu’aliment.
Les méthodes de transformation sont très diversifiés et diffèrent selon qu’il s’agit du manioc
doux, du manioc amer ou des feuilles. Pour le manioc amer, le processus de transformation du manioc
par fermentation est meilleur car elle agit sur la teneur en acide cyanhydrique que peuvent contenir les
différents produits finaux. Pendant la fermentation du manioc, certains micro-organismes tels que le
Corynebacterium, le Leuconostoc, le Candida tropicans, le Geotricum candidum jouent un rôle très
important dans l’amélioration de la qualité nutritive du manioc.
45
Ainsi, le processus de transformation du manioc sans fermentation est appliqué aux des racines
du manioc doux. Le séchage permet d’obtenir des produits secs et accroît la durée de conservation
même jusqu’à une année.
Les travaux de recherche effectués sur la détoxication du manioc au Cameroun ont conclu que la
teneur en HCN des feuilles peut passer de 420 mg à 16 mg/kg après broyage et cuisson, et celle des
racines peut passer de 112 à 1,5 mg/kg après séchage (A. Bell, O. Mück et B. Schuler, 2000).
Tableau 09 : Transformation et détoxication des racines du manioc
en teneur d’acide cyanhydrique
Teneur en HCN
Dérivé
Méthode de transformation
(mg/kg)
Sans traitement
420
FEUILLES
RACINES
Hachage + cuisson
60
Broyage + cuisson
16
Sans traitement
112
Séchage au soleil
3,5
Séchage artificiel
13
Rouissage pendant 3 jours
19
Rouissage + cuisson
1,5
Rouissage + séchage
16
Garification
6
Production de fufu
10 à 25
Source : A. Bell, O. Mück et B. Schuler, DSE/GTZ, 2000
Au sud du Bénin, la plus grande partie des racines de manioc produite est transformée par les
femmes individuellement au niveau de leurs ménages, soit regroupées en groupement de femmes
transformatrices de gari et d’autres produits agricoles dans le cadre communautaire des activités
génératrices des revenus. Il n’ y a pas de petites et moyenne entreprise connue (en activité) qui se livre à
la production et à la transformation des racines du manioc dans la zone couverte par l’enquête.
Nous avons remarqué sur le terrain que, les femmes qui travaillent individuellement ne sont pas
aussi équipées en outils ni en matériel de travail mécanique comme leurs collègues qui se sont réunies
en groupements de transformatrices. Si au niveau des ménages les transformatrices travaillent
46
régulièrement, ce n’est pas le cas dans les groupements qui bien souvent connaissent beaucoup de temps
mort.
4.3.3. Procédés de transformation des racines
Dans la zone couverte par cette étude, la transformation des racines du manioc se fait
essentiellement pour des fins alimentaires. Les deux principaux produits dérivés du manioc qui
représentent un grand potentiel sur le plan commercial et industriel sont le gari et le tapioca pour
lesquels nous présentons les schémas de fabrication utilisés en milieu rural.
A. Fabrication du gari
MATERIEL
SUCCESSION DES OPERATIONS
Déchargement
Pesage
Réception des racines fraîches
Bac de lavage
Bassine
Couteau
Râpage
Broyage
Pressage
Pressage
Fermentation
Fermentation
Presse à vis
Presse hydraulique
Sacs en polystyrène
Manutentionnaire
Peseur, Gestionnaire
Maçon, Carreleur, Tôlier
Coutelier
Ecorçage
Râpeuse
Broyeur
Moteur thermique
Moteur électrique
METIERS
IMPLIQUES
Tourneur, Dessinateur
Soudeur, Mécanicien
diéséliste, Electricien
Menuisier, Machiniste
Mécanicien, Tisserand
Manutentionnaire
jus de tapioca
Bac de fermentation
Sacs en polystyrène
Foyer, Four, Poêle
métallique/argile
Tamis métallique
Tamis traditionnel
Torréfaction
Menuisier bois+métal
Tisserand
Contrôleur chimique
Maçon, Fondeur
Tôlier, Torréfacteur
Menuisier, Vannier
Tamisage
Broyeur à moteur
Broyeur électrique
Tourneur, Dessinateur
Soudeur, Machiniste
Broyage
Tamis à cadre
Tamisage
Sachet en plastique
Balance
Sacs en polystyrène
Emballage
Figure 17
Manœuvre,
Peseur
Gestionnaire
Manœuvre
47
B. Fabrication du Tapioca
MATERIEL UTILISE
OPERATIONS
Réception
des racines
METIERS
Manutentionnaire
Agent peseur
Agent payeur
Dessinateur
Tôlier
Bassine
Lavage
Râpeuse
Dessinateur
Tôlier
Soudeur
Mécanicien
Râpage
Lavage
Bassine
Cuve métallique
Décantage
Dessinateur
Tôlier
Soudeur
Electricien
Manioc
Sac en polystyrène
Presse mécanique
Presse traditionnelle
Séchoir solaire
Four à combustible
ligneux
Séchoir électrique
Pressage
Séchage
Figure 18
Mécanicien
Tourneur
Dessinateur
Meunier
Tisserand
Mécanicien
Menuisier
Electricien
Maçon, etc
48
4.3.4. Destination des produits dérivés de manioc
Le manque de données mesurables et fiables sur le terrain ne nous permet pas de déterminer
véritablement les quantités produites et leurs destinations réelles. D’une façon générale, et selon les
déclarations des personnes enquêtées, la destination du manioc et de ses dérivés est variée.
Le manioc et ses dérivés sont principalement commercialisés sur le marché local et dans une
proportion beaucoup plus faible dans les marchés régionaux. Les produits comme le gari, agbeli, mawè,
agbelima, sont à la fois produits pour la consommation familiale que pour être vendus sur le marché
local. Le tapioca est surtout produit pour la commercialisation et la proportion consommée par les
ménages reste faible.
4.3.5. Equipements de transformation et leur provenance
Les équipements et matériels de transformation utilisés sont pour la plus part fabriqués par des
artisans locaux. Les petits matériels comme panier, poêle, cuillère, sont fabriqués avec la matière
première que les vanniers et forgerons se procurent dans leurs localités. Les râpeuses et broyeurs sont
fabriqués dans les localités où il existe de l’énergie électrique. Compte tenu de l’étroitesse du marché
local, la présence de ces équipementiers est rare dans les villages enquêtés.
4.3.6. Appui aux transformatrices du manioc
La transformation du manioc dans les villages enquêtés fait partie de l’artisanat agro-alimentaire.
L’amélioration de la qualité des produits et dérivés obtenus dépend des connaissances techniques et de
la créativité des transformatrices. Les appuis divers à la transformation du manioc qui devraient leur
être apportés par les différentes institutions et projets en cours dans le cadre de la promotion de la filière
manioc sont rares ou même inexistants. Des organisations professionnelles comme la Fédération
Nationale des Artisans du Bénin (FENAB), ou bien des ONG d’appui supposées leur apporter les appuis
techniques nécessaires sont invisibles sur le terrain.
Pour vérifier ce que nous avions observé sur le terrain, nous avons demandé aux enquêtés de
nous donner la périodicité d’intervention des différentes structures d’appui auprès d’elles en nous
référant à l’intervention de la FENAB. Le résultat obtenu est illustré par le graphique suivant.
49
Appui de la fédération des artisans du Bénin aux transformatrices de manioc
dans les communes enquêtées
Communes
100,00%
Pobè
0,00%
0,00%
100,00%
Lalo
0,00%
0,00%
93,42%
Toffo
3,95%
Inexistence
Existence
Sans réponse
2,63%
91,80%
Djidja
4,92%
3,28%
88,64%
Dangbo
9,09%
2,27%
80,00%
Toviklin
16,67%
3,33%
91,32%
Total
0,0%
6,20%
2,48%
20,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
Pourcentages
Figure 19
Selon 91,32 % d’entre elles, il n’existe pas d’intervention de la part de la FENAB dans leurs
villages et arrondissements. 6,20 % qui en reconnaissent l’existence des interventions. Si non, la plus
grande majorité des femmes transformatrices de manioc n’en connaissent pas l’existence comme en
témoigne la figure 19 ci-dessus.
a) Accès des transformateurs de manioc aux formations techniques
D’après les transformateurs et transformatrices de manioc enquêtés, les formations techniques ne
leur sont pas vraiment accessibles et cette situation varie sensiblement d’un commune à l’autre. Ainsi
par exemple les formations techniques en leur faveur sont inexistantes ou très rares dans les communes
de Pobè, Lalo, Djidja et Toffo. Cependant, pour les transformatrices de Toviklin et de Dangbo, elles ont
pu bénéficier de quelques formations comme peut le remarquer sur la figure 20 ci-après.
50
Inexistence des formations techniques sur la transformation du manioc
Communes
100,00%
Pobè
0,00%
0,00%
82,76%
Lalo
17,24%
0,00%
77,05%
Djidja
16,39%
Inexistence
Existence
Sans réponse
6,56%
71,05%
Toffo
27,63%
1,32%
47,73%
50,00%
Dangbo
2,27%
33,33%
Toviklin
63,33%
3,33%
65,29%
Total
31,82%
2,89%
0,0%
20,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
Pourcentages
Figure 20
b) Contrôle de qualité
Comme pour tous les autres services d’appui précédemment mentionnés, le contrôle de qualité
pour le manioc et ses produits dérivés n’est pas pratiqué par les différents acteurs. Ainsi par exemple les
agriculteurs et les transformateurs ne connaissent pas la catégorie dans laquelle leur production est
classifiée.
Le contrôle de qualité se fait par une appréciation empirique de la couleur, de l’odeur, ou de la
grosseur des grains. Cependant, pour un produit comme le gari, exporté par le Bénin vers le Gabon, la
Guinée Equatoriale, le Congo, le Burkina Faso, le contrôle de qualité s’impose et devient capital si l’on
veut exporter vers les pays d’Europe où les exigences sur la traçabilité des produits alimentaires est
devenue obligatoire depuis janvier 2005 (CTA, Spore n° 113: 4).
Un sondage réalisé auprès des transformatrices de manioc pour savoir s’ils bénéficient d’un
appui sur le contrôle de qualité de leurs produits a donné les résultats ci-après.
51
Contrôle de qualité des produits dérivés du manioc
Communes
100,00%
Pobè
0,00%
0,00%
96,55%
Lalo
0,00%
3,45%
84,21%
Toffo
14,47%
Inexistence
Existence
Sans réponse
1,32%
81,97%
Djidja
11,48%
6,56%
43,33%
Toviklin
56,67%
0,00%
34,09%
Dangbo
63,64%
2,27%
71,07%
Total
26,03%
2,89%
0,0%
20,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
Pourcentages
Figure 21
Pour la plus grande majorité de répondants, le service de contrôle de qualité est une innovation,
bref une nouvelle notion. Car, ils sont habitués à produire et vendre sans qu’on leur demande de
montrer un certificat témoignant des caractéristiques et de la qualité de leurs produits.
Les méthodes de travail sont empiriques, le manioc et ses dérivés les plus connus tels que le Gari,
le Tapioca sont vendus en vrac ou dans des emballages non-conformes. Etant donné que beaucoup de
producteurs et revendeurs de manioc veulent vendre leurs produits à un bon prix sur des marchés
éloignés, la connaissance des techniques marketing leur est indispensable. Cependant, il y a une grande
déficience en matière d’appui marketing en direction des producteurs et revendeuses de manioc.
L’ignorance des normes de qualité en matière de commercialisation des produits agricoles ne
leur permet pas d’accéder au marché international où la qualité des produits mis en marché est
sévèrement jugée à travers des normes qualités
édictées par la communauté internationale pour
différents produits alimentaires, industriels, etc. Nous avons joint à titre illustratif à la page suivante la
norme codex pour le gari.
52
NORME CODEX POUR LE GARI
(Norme régionale africaine)
CODEX STAN 151-1985 (amendée en 1989)
4.1 Aucun additif alimentaire ne doit être ajouté au gari.
1. CHAMP D'APPLICATION
4.2 Les dispositions de la Section 3 du "Principe concernant le tansfert
La présente norme s'applique au gari.
des additifs dans les aliments", (Volume 1 du Codex Alimentarius), sont
2. DESCRIPTION
applicables.
2.1 Définition du produit
5. CONTAMINANTS
Le gari est le produit fini obtenu après un traitement artisanal ou
La préparation du gari doit faire l'objet de soins particuliers,
industriel de tubercules de manioc (Manihot esculenta Crantz). Ce
conformément à de bonnes pratiques de fabrication, de manière à
traitement consiste en l'épluchage, le lavage et le râpage des tubercules,
éliminer, ou si cela est techniquement impossible, à réduire au minimum
suivis de fermentation, pressage, fragmentation-granulation, séchage si
les résidus des pesticides dont l'emploi peut s'avérer nécessaire pendant la
nécessaire, tamisage et traitement thermique approprié.1 Le gari se
production, l'entreposage ou la transformation du gari ou du manioc dans
présente sous la forme d'une farine de granulométrie variable.
les locaux ou sur l'équipement utilisés pour le traitement.
2.2 Classification
6. HYGIENE
Les grains de gari se classent en cinq catégories comme suit:
6.1 Il est recommandé de préparer le produit auquel s'appliquent les
2.2.1 "Gari à grains extra fins"
dispositions de la présente norme conformément au "Code d'usages
Gari dont 100 pour cent en poids passe aisément au travers d'un tamis
international recommandé – Principes
dont la dimension des mailles est de 0,50 mm, mais dont pas plus de 40
généraux d'hygiène alimentaire (CAC/RCP 1-1969, Rév. 2 (1985),
pour cent en poids passe aisément au travers d'un tamis dont la dimension
Volume 1 du Codex Alimentarius).
des mailles est de 0,25 mm.
6.2 Quand il est soumis à des méthodes appropriées d'échantillonnage et
2.2.2 "Gari à grains fins"
d'analyse, le produit doit être:
Gari dont 100 pour cent en poids passe aisément au travers d'un tamis
6.2.1 exempt de matières indésirables, dans la mesure du possible
dont la dimension des mailles est de 1 mm, mais dont pas plus de 40 pour
compatible avec les bonnes pratiques de fabrication;
cent en poids passe aisément au travers d'un tamis dont la dimension des
6.2.2 exempt de micro-organismes, de substances provenant de micromailles est de 0,50 mm.
organismes et de toute substance délétère dans des proportions
2.2.3 "Gari à grains moyens"
susceptibles de présenter un risque pour la santé.
Gari dont 100 pour cent en poids passe aisément au travers d'un tamis
7. ETIQUETAGE
dont la dimension des mailles est de 1,25 mm, mais dont pas plus de 40
Outre les dispositions de la Norme générale Codex pour l'étiquetage des
pour cent en poids passe aisément au travers d'un tamis dont la dimension
denrées alimentaires préemballées1 (CODEX STAN 1-1985, Rév. 1des mailles est de 1,00 mm.
1991, Volume 1 du Codex Alimentarius), les dispositions spécifiques ci2.2.4 "Gari à gros grains"
après sont applicables.
Gari dont 100 pour cent en poids passe aisément au travers d'un tamis
7.1 Nom du produit
dont la dimension des mailles est de 2 mm, mais dont pas plus de 40 pour
7.1.1 Le nom du produit à mentionner sur l'étiquette doit être "gari"
cent en poids passe aisément au travers d'un tamis dont la dimension des
précédé ou suivi de l'appellation commune ou usuelle légalement
mailles est de 1,25 mm.
acceptée dans le pays où le produit est vendu. Le nom devra préciser la
1 "Traitement thermique approprié" signifie torréfaction, grillage ou tout
dimension des grains conformément aux descriptions qui figurent à la
autre mode de cuisson capable de faire apparaître les propriétés
Section 2.2.
organoleptiques caractéristiques du produit. Au cours du traitement
7.1.2 Lorsque des ingrédients ont été ajoutés conformément à la Section
thermique, il se produit la gélification partielle de l'amidon et la
3.6 de la présente norme, l'étiquette doit indiquer à proximité immédiate
déshydratation des grains de gari.
du nom du produit que celui-ci a été enrichi, ainsi que le ou les
3. FACTEURS ESSENTIELS DE COMPOSITION ET DE
ingrédients utilisés à cette fin.
QUALITE
7.2 Liste des ingrédients
3.1 Matières premières
7.2.1 La liste des ingrédients doit être déclarée conformément à la Section
Le gari doit être préparé à partir de tubercules propres de manioc en bon
4.2 de la Norme générale, sauf dans le cas où des vitamines et des sels
état physiologique.
minéraux ont été ajoutés; ces ingrédients doivent être cités en groupes
3.2 Caractéristiques organoleptiques
distincts de vitamines et de sels minéraux et dans le cadre de ces groupes,
La couleur, la saveur et l'odeur du gari doivent être caractéristiques du
les vitamines et les sels minéraux n'ont pas besoin d'être énumérés par
produit tel qu'il est accepté dans un lieu donné.
3.3 Caractéristiques analytiques
ordre décroissant selon leurs proportions.
8. EMBALLAGE, TRANSPORT ET ENTREPOSAGE
3.3.1 Acidité totale
8.1 Le gari doit être emballé, transporté ou entreposé dans des récipients
L'acidité totale du gari, calculée en acide lactique, doit être comprise
qui préservent les qualités hygiéniques, nutritionnelles, technologiques et
entre 0,60 et 1 pour cent.
organoleptiques du produit.
3.3.2 Glucosides cyanogéniques et acide cyanhydrique
8.2 Le matériau d'emballage doit être de nature à protéger le produit
La teneur totale en acide cyanhydrique ne doit pas dépasser 2 mg/kg,
contre la contamination bactériologique et autre; il doit, dans la mesure
calculée en HCN libre.
du possible, protéger le produit contre les infiltrations d'eau, la
3.3.3 Teneur en eau
réhydratation et les fuites. Le matériau d'emballage ne doit transmettre au
La teneur en eau du gari ne doit pas dépasser 12 pour cent m/m.
produit aucune odeur, saveur ou couleur, ni aucune caractéristique
3.3.4 Teneur en cellulose brute
étrangère et les substances dont il est composé ne doivent en aucune
La teneur en cellulose brute du gari ne doit pas dépasser 2 pour cent m/m.
façon contaminer le produit.
3.3.5 Teneur en cendres
9. METHODES D'ANALYSE ET D'ECHANTILLONNAGE
La teneur en cendres du gari ne doit pas dépasser 2,75 pour cent.
Voir Volume 13 du Codex Alimentarius.
3.4 Matières végétales étrangères
Conformément aux bonnes pratiques de fabrication, le gari doit être
pratiquement exempt de matières végétales étrangères.
3.5 Ingrédients facultatifs
Le gari peut contenir un ou plusieurs des ingrédients suivants dans des
proportions conformes à la législation du pays dans lequel il est vendu:
a) graisses ou huiles comestibles
b) sel
3.6 Enrichissement
L'addition de vitamines, de protéines et d'autres substances nutritives doit
être conforme à la législation du pays dans lequel le produit est vendu.
4. ADDITIFS ALIMENTAIRES
- 51 -
4.4. La commercialisation du manioc
La profession de commerçant est régie par la loi et des règlements auxquels sont soumis
ceux qui l’exercent. Dans le cas du manioc, nous n’avons pas à véritablement parler de
commerçants mais il s’agit du petit commerce des femmes revendeuses de manioc qui, soit
vendent la production de leurs ménages, ou encore font l’achat et la revente du manioc à travers
des circuits informels.
4.4.1. Système de commercialisation
Le commerce du manioc se fait de façon informelle dans les villages et arrondissements
enquêtés. Les quantités échangées sont très fragmentées et réparties entre plusieurs petits
acheteurs et revendeurs. La vente en gros commence à partir d’une d’un panier de 12,5 kg
jusqu’au contenu d’une camionnette bâchée. Les ventes en détail concernent des petits tas de
poids variable.
Les quantités achetées et revendues par ces « commerçants » sont minimes. Il n’ y a pas
de document élémentaire d’enregistrement des quantités achetées et vendues. Ce qui ne permet
pas d’évaluer les quantités achetées et vendues par eux pendant une semaine ou un mois de
référence de manière fiable en vue de reconstituer l’ampleur de l’activité commerciale.
L’amélioration de cette situation ne peut se faire qu’à travers la formation de ces revendeuses
aux techniques comptables, commerciales et marketing de base.
4.4.2 Provenance des clients
Compte tenu des faibles quantités de manioc produites par les ménages agricoles
enquêtés, la provenance des clients est imprécise étant donné le manque de système d’archivage
des informations commerciales à leur niveau ; les principaux lieux de vente du manioc sont le
marché de l’arrondissement ou celui de la commune ; lieu de rencontre des personnes venant
des horizons divers.
4.4.3 Appui à la commercialisation du manioc et de ses dérivés
L’appui à la commercialisation du manioc reste encore invisible dans les communes
enquêtées comme le montre le graphique 22 ci-dessous nous présente la situation actuelle de
l’appui marketing auprès des commerçants de manioc dans les communes enquêtées.
- 52 Appui marketing aux revendeurs de manioc par commune
Communes
100,00%
Pobè
0,00%
0,00%
100,00%
Lalo
4,91%
0,00%
100,00%
Dangbo
0,00%
0,00%
Inexistence
Existence
Sans réponse
96,43%
6,67%
3,57%
Djidja
93,33%
Toviklin
0,00%
0,00%
Toffo
0,00%
84,38%
6,25%
92,02%
Total
0,00%
0,00%
0,0%
20,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
Pourcentages
Figure 22
4.5. Accès aux micro - crédits
Les services financiers sont nécessaires pour soutenir l’effort de production des petits
exploitants agricoles, des transformateurs et transformatrices des racines de manioc et des
artisans opérant en milieu rural. Bref, ils sont utiles au développement des activités menées par
les différents acteurs de la filière manioc. Cependant, l’accès aux services financiers n’est pas
facile pour les petits exploitants agricoles et d’acteurs de la filière car ils ne remplissent pas
certaines conditions d’accès exigées par les IMF. Les montants des prêts consentis et les taux
d’intérêts appliqués varient d’une institution à l’autre.
Nous avons identifié 28 institutions locales de micro finance, informelles et formelles,
dans l’ensemble des villages visités au cours de l’enquête. D’après les informations recueillies
auprès des responsables de ces institutions, elles ont pour objectifs la fourniture des services
financiers pour les activités et domaines suivants : l’agriculture et l’élevage (29,09 %) ; le petit
commerce (29,09 %) ; l’assistance en cas de problèmes sociaux (14,54 %) ; l’artisanat ( 9,09 %) ;
les micro projets et micro entreprises (7,27 %) ; la transformation agro-alimentaire (5,45 %) ;
l’équipement (5,45 %) et les divers (1,82 %).
- 53 Les informations recueillies auprès des clients de ces institutions montrent que leur
action sur le terrain ne touche pas ne bénéficie pas encore à un grand nombre d’acteurs de la
filière manioc.
•
Cas des exploitants agricoles
Crédit agricole en faveur des planteurs de manioc dans les communes enquêtées
Communes
100,00%
Pobè
0,00%
0,00%
93,55%
3,23%
Lalo
3,23%
91,53%
1,69%
Djidja
6,78%
Inexistence
Existence
Sans réponse
86,96%
Dangbo
8,70%
4,35%
74,07%
11,11%
Toviklin
14,81%
43,96%
34,07%
Toffo
21,98%
72,37%
15,56%
12,06%
Total
0,0%
20,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
Pourcentages
Figure 23
Cas des commerçants de manioc
Accès des commerçants de manioc aux micro-crédits par commune
Communes
100,00%
Pobè
0,00%
0,00%
Lalo
0,00%
100,00%
0,00%
92,86%
Dangbo
3,57%
3,57%
Inexistence
Existence
Sans réponse
88,24%
Djidja
5,88%
5,88%
63,33%
36,67%
Toviklin
0,00%
50,00%
42,19%
Toffo
7,81%
71,17%
24,54%
Total
4,29%
0,0%
20,0%
40,0%
60,0%
Pourcentages
Figure 24
80,0%
100,0%
120,0%
- 54 Toutes les institutions de micro finance recensées sur le terrain travaillent sur base de la
rentabilité économique de l’activité pour laquelle le prêt est sollicité, elles tiennent également
compte tenu des garanties présentées par le demandeur de prêt en exigeant soit des garanties
matérielles ou encore des cautions ou avaliseurs.
La durée moyenne des prêts octroyés est très court (1 à 5 mois) pour que le financement
sollicité soit rentabilisé et remboursé par un cultivateur du manioc, compte tenu de la durée du
cycle cultural. De ce fait, ces crédits ne sont pas utilisables pour un exploitant agricole qui
voudrait produire du manioc. Notre point de vue est par ailleurs conforté par les réponses des
personnes qui ont répondu à nos différents questionnaires d’enquête. La liste des institutions de
microfinance rencontrées sur le terrain se trouve en annexe.
4.5. L’accès aux services de santé
La santé est l’un des facteurs clés du développement humain durable. Une population
en mauvais état de santé ne peut développer l’énergie nécessaire dont elle a besoin pour
valoriser les ressources naturelles disponibles dans son environnement (PNUD Burkina, 1998:37),
notamment en ce qui concerne l’activité agricole à forte utilisation d’énergie biologique
humaine.
Bien que le niveau actuel du développement de la filière manioc soit caractérisé par un
très faible taux d’utilisation des machines agricoles et des produits agrochimiques, les experts
du programme Safework du BIT estiment que l’agriculture est l’une des plus dangereuses
occupations professionnelles à cause des risques auxquels elle expose, suite à l’utilisation des
intensive des machines agricoles et des pesticides. Certains pesticides et produits
agrochimiques utilisés en agriculture moderne exposent les agriculteurs et les ouvriers agricoles
aux risques d’empoisonnement et de mort, dans certains cas aux risques de cancer et
d’infertilité (BIT, Safework, 2000:7).
La production, la transformation du manioc tout comme la fabrication des outils
agricoles et du matériel de transformation du manioc expose les différents acteurs à plusieurs
types de risques tels que les morsures de serpents, l’inhalation des gaz émanant de la
fermentation, de la combustion du bois de chauffe et de la torréfaction du manioc fermenté, des
blessures, des brûlures, etc.
- 55 Considéré comme l’un des droits fondamentaux de l’individu, l’accès aux services de
santé a également une très grande importance dans le processus du développement des filières
agricoles comme celle du manioc pour des raisons évoqués au paragraphe précédent.
Cependant, les services de santé opérant en milieu rural devraient disposer des infrastructures,
des équipements et du personnel capable d’assurer convenablement des soins médicaux de
bonne qualité à leurs clients.
D’après les résultats de notre enquête, l’accès aux services de santé modernes ou
traditionnels est principalement conditionné par l’argent. La pauvreté monétaire, l’inexistence
des mutuelles de santé et le manque de système de sécurité sociale en faveur des ménages
agricoles font que toutes les personnes contactées déclarent « puiser dans leurs propres recettes
ou réserves» pour se faire soigner en cas de maladie.
Les résultats de l’enquêtent montrent clairement que les structures actuelles offrant les
services de santé aux populations rurales ne sont pas en mesure d’assurer correctement les
services que la population attend d’eux et cela pour plusieurs raisons.
Dans les 29 arrondissements couverts, nous avons identifié 31 centres de santé et
dispensaires étatiques et privés, à côté de 17 centres de santé
tenus par des guérisseurs
traditionnels ou tradi-thérapeutes. Tous ces centres sont confrontés à l’insuffisance ou au
manque de moyens logistiques et d’équipements, ainsi qu’au manque d’infrastructures de
base.
Les informations recueillies auprès des agents de santé donnent par ordre d’importance
les problèmes suivants : le manque de moyens logistiques et d’équipements (30,48 %) ; le
manque d’infrastructures de base (29,52 %), le manque des moyens financiers (16,19 %), et le
manque de ressources humaines qualifiées (12,38 %). La non fréquentation du centre (6,67 %)
par la population et la mauvaise gestion des ressources naturelles (4,76 %) sont les problèmes
les moins cruciaux pour eux.
Tous ces centres de santé sont animés par 13 médecins, 1 pharmacien, 24 majors, 7
sages-femmes et 3 Infirmiers brevetés ? Nous référant aux normes de l’OMS en matière de
couverture médicale par le personnel de santé, nous pensons que malgré tous les efforts
consentis par le gouvernement au cours de ces dernières années, il reste encore beaucoup à faire
pour que toute la population de la zone couverte par l’étude puisse bénéficier d’un suivi
- 56 médical correct. Faute de normes pour les tradi-thérapeutes, nous nous réservons d’évoquer
leur nombre.
Les informations détaillées sur les différents centres de santé et guérisseurs abordés au
cours de l’enquête se trouvent dans les fiches individuelles en annexe.
- 57 -
CHAPITRE 5: CONTRAINTES IDENTIFIEES ET POINT DE VUE DES CONCERNES
Les informations recueillies auprès des différents acteurs de la filière nous ont permis
d’enregistrer, outre les données socio-démographiques, leurs points de vue sur le
fonctionnement actuel des différents maillons de la filière manioc. A travers les réponses
fournies par les enquêtés, nous nous rendons compte qu’il existe de nombreuses contraintes qui
entravent le développement de cette filière dans la région sud du Bénin; elles peuvent être
catégorisées comme suit.
5.1. Les ressources humaines
Le taux élevé d’analphabétisme, et plus particulièrement chez les femmes, dans la région
est une contrainte majeure au développement rapide de la filière manioc. Compte tenu du rôle
joué par la femme dans les activités culturales, de transformation et de commercialisation du
manioc l’amélioration de son niveau d’instruction servira de levier pour l’accroissement de la
rentabilité technique, sociale et économique de son travail.
5.2. Les infrastructures rurales
Les trois principales contraintes en matière d’infrastructures rurales en rapport avec le
développement de la filière manioc sont: le manque d’énergie électrique (84 %) dans plusieurs
villages; le manque d’eau potable (72,8) et le mauvais état des pistes rurales (64,6 %).
Le manque d’énergie électrique entrave le développement des micro - ateliers de
fabrication métallique ou de micro entreprises non-agricoles dans la région. Le manque d’eau
potable ne permet pas de produire du gari sain et de bonne qualité, satisfaisant aux normes
sanitaires pour la sécurité alimentaire; et enfin le mauvais état des pistes rurales dans les zones
de grande production empêche les transporteur d’y envoyer leurs véhicules, entravant ainsi
l’évacuation du manioc vers les grands centres de consommation ainsi que sur la
commercialisation.
5.3. La culture du manioc
De leur point de vue, la culture du manioc comporte beaucoup de contraintes parmi
lesquelles les plus importants sont: l’inexistence de contacts entre la recherche agricole et les
producteurs de manioc (68,87 %) et le manque de services de vulgarisation (53,7%).
D’autres contraintes naturelles ou techniques telles que la longue durée du cycle
cultural; la pauvreté des sols; la présence des bas-fonds; l’absence des sols favorables à
l’assolement dans leurs milieux; la destruction du manioc par les rongeurs; la pénibilité du
travail de labour et des sarclages; la difficulté d’accès aux boutures de bonne qualité; la
difficulté de conservation des boutures; et enfin le manque de matériel de déterrage de manioc
sont des contraintes qui peuvent être facilement résolues par les services de la recherche et de la
vulgarisation agricole.
5.4. La transformation du manioc
Selon les enquêtés, «la transformation du manioc est une activité essentiellement
féminine. Sans elles, il n’ y aurait pas assez de changement pour la consommation»: cependant,
il existe des contraintes qui les empêchent de bien faire leur activité de transformation du
manioc.
Les contraintes les plus importantes qui ont été citées par les enquêtés sont: le manque
de contrôle de qualité (71,07 %); le manque de formation (65,29 %) appropriée pour éviter les
- 58 pertes après la récolte; le manque d’abri en bon état pour le travail et pour recevoir les clients
(36,6 %). La dégradation rapide des racines si elles ne sont pas transformées rapidement peut
être maîtrisée à travers la formation technique; l’insuffisance et manque de matériel adéquat
pour la transformation et la conservation peut être surmontée à travers les micro- crédits.
5.5. La commercialisation du manioc
Les personnes abordées reconnaissent le rôle majeur joué par les femmes dans la vie de
la filière manioc et elles considèrent que «la commercialisation du manioc est assurée à 90 %
par les femmes». Cependant, la plus grande majorité de ces femmes ne sont pas des
commerçantes professionnelles.
L’inexistence d’un système efficace d’information des revendeuses sur les prix du
manioc dans les différents marchés régionaux ou au niveau du marché international les prive
d’un élément indispensable à la prise de décision en matière commerciale et les oblige parfois à
vendre à perte.
- 59 -
6. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
6.1. Les résultats de cette enquête montrent que la population vivant dans les communes
enquêtées est en majorité jeune. Les groupes d’âges qui comptent le plus d’effectifs sont les
suivants: 10-14 ans avec 17,0 %, suivi des 15-19 avec 11,7 % et enfin les jeunes de 20-24 ans avec
8,8 %. La main d’œuvre y est abondante car les tranches d’âge comprises entre 15 et 59 ans
représentent 57,8 % de l’ensemble, malgré le taux élevé d’analphabétisme chez les femmes.
6.2. Le parcours des différents maillons de la filière manioc au travers de cette enquête a prouvé
qu’il existe beaucoup de possibilités de création d’emplois pour les jeunes ruraux à partir de la
filière manioc. Les quelques métiers énumérés pour les maillons infrastructures et culture du
manioc le prouvent.
6.3. L’ouverture des chantiers pour la construction ou la réhabilitation des infrastructures
rurales telles que les voies de desserte agricoles, les abris et hangars de stockage du manioc qui
permettrait de recourir aux techniques HIMO (haute intensité de main-d’œuvre) dans les zones
enclavées est une piste à explorer.
6.4. L’extension des étendues actuelles de cultures et l’intensification de la culture du manioc,
en introduisant la pratique de la jachère améliorante ouvriraient également d’autres
perspectives d’emploi car pour un hectare de culture de manioc il faut compter 90 à 130
hommes-jours de travail.
6.5. La mise en place des petites unités villageoises de garification ou des petites provenderies
permettrait de stimuler la création des emplois non-agricoles et la transformation des racines
localement avant de les amener sur le marché.
6.6. Le faible niveau d’instruction de la population enquêtée et le taux élevé d’analphabétisme
offre beaucoup création d’emplois dans le domaine de l’éducation des masses.
6.7. L’inexistence des centres de formation appropriés en milieu rural offre une piste d’action
intéressante pour la mise en place des programmes et des centres de formation mobiles avant
de parvenir à des systèmes permanents de formation dans un environnement où la multiplicité
de contraintes et des urgences met à mal la priorisation des actions à entreprendre.
- 60 -
6.8. Les besoins en formation des jeunes et femmes sont énormes et les programmes de
formation officiels et classiques ne pourront permettre de combler rapidement les besoins
exprimés par les enquêtés de manière à pouvoir s’insérer dans les Objectifs du Millénaire pour
le Développement concernant le volet éducation.
6.9. La mise en place des structures locales d’approvisionnement des producteurs et artisans en
facteurs de production, des structures de services pouvant offrir des formations techniques
ciblées, ou encore des conseils techniques et appuis financiers nécessaires au renforcement des
activités actuelles nécessite une analyse sérieuse des options à prioriser et cela avec la
participation des populations concernées.
6.10. En conclusion, nous proposons que, compte tenu des multiples besoins sociaux et
économiques des ménages enquêtés, la mise en œuvre des actions économiques tendant à
améliorer leur situation actuelle à partir de la filière manioc soit précédée d’une analyse
participative des moyens d’existence des différentes couches sociales vivant dans les communes
ou arrondissements qui seront ciblés.
- 61 -
7. REFERENCES
1. Anonyme, Actes du séminaire atelier sur le thème «Filière manioc: enjeux et
perspectives pour l’économie béninoise», MTPT, MDR, Cotonou, 1999
2. ATCHOARENA D. et GASPERINI L., (2002), L’éducation pour le développement
rural: vers des orientations nouvelles, Etude conjointe UNESCO/FAO, Institut
International de planification de l’éducation, Editions UNESCO, Paris
3. ATOL/APICA, (mars 2001), Recherche-action sur la filière manioc au Cameroun:
viabilité des ONG d’appui aux secteurs artisanaux et semi industriels, DGCI et
Fondation Gillès, Rapport.
4. BELL A., MÜCK O., ET SCHULER B., « Détoxication des racines», dans Les richesses
du sol, Co-Edition DSE/GTZ, Eschborn, 2000, 237 p.
5. BINH, Fiches techniques transformation du manioc, PSSA/FAO Bénin, 2004.
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evaluation data, The John Hopkins University Press, Baltimore and London, , pp 76-77.
7. CBCE, (Juin 2004), Rapport diagnostic sur la stratégie de développement et de
promotion des exportations des produits dérivés de manioc du Bénin, Rapport
provisoire.
8. CTA, (Octobre 2004), Traçabilité: un parcours fléché, Spore n° 113, p. 4
9. EGOUNLETY M., (Ph.D.), (1998.), Production du gari protéine (Gari - Soja) et/ou
vitaminé (gari – soja - huile de palme), Document de cours, PROTOS, UNB/FSA,
Abomey Calavi.
10. EKUE C., et al, (Avril 2000), Evolution des filières d’exportation au Bénin: cas de quatre
produits, MECCAG/DSEE, INSAE, pp.9 -11.
11. FAO (1991), Amélioration des procédés traditionnels de transformation de certains
oléagineux et manioc: Résultats des travaux réalisés auprès des groupements féminins
de production et de transformation au Bénin, Rome, 54 p.
12. FAO (1990), La commercialisation des produits horticoles, Manuel de référence et de
formation à l’usage des vulgarisateurs, Bulletin des services agricoles n° 76, Rome.
13. FAO (2003), Gestion de la fertilité des sols pour la sécurité alimentaire, Département de
l’agriculture, FAO, Rome- Archives (version pdf).
14. FAFO (Mai 2002), Manuel pour l’évaluation rapide (L’utilisation des enfants dans les
conflits armés), BIT-IPEC, Genève, 54 p.
- 62 15. GIFFORD R. C. (1992), «Le machinisme à sa juste place»-L’écologie de la machine: la
réussite de la mécanisation dépend du contexte, in Cérès n°135 (Vol. 24, N° 3), FAO,
Rome, Mai – Juin 1992, pp. 15-18.
16. ILRI (2004), «The need for a Cassava consortium», Invitation to BECA Cassava
consortium, 29th September to 1st October 2004.
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18. KEPNER C. et TREGOE B. (1985), Le nouveau manager rationnel, Nouvelles
Tendances, Paris, pp. 159-176.
19. MALASSIS L. (1973), «L’organisation socio-économique de l’agriculture dans les pays
moins développés», extrait de Agriculture et processus de développement, Unesco,
Paris, pp. 76-91.
20. MALASSIS L. (1973), «Stratégies du développement agricole», in Agriculture et
processus de développement, Unesco, Paris, pp. 202-235.
21. Marchés tropicaux (Avril 2004), Numéro spécial Bénin, Edition du 23 Avril 2004,
N°3050.
22. METTRICK Hal. (1994), Recherche agricole orientée vers le développement - Cours
ICRA, Wageningen, pp. 12-135.
23. MUCHNIK José et VINCK Dominique, La transformation du manioc: technologies
autochtones, ACCT, PUF, 1984.
24. PROTOS - Bénin (Nov. 1997), Document de travail sur la filière manioc,
25. SNRDA (Juin 1993), Manuel de gestion des routes de desserte agricole, BIT/MIDC,
Zaïre, pp. 13-23.
26. UNIFEM (1989), Transformation des racines et tubercules: manuel de technologie du
cycle alimentaire, 79 p.
27. VANEK, K.V., (Mai-Juin 1992), «Optimiser l’énergie musculaire», in Cérès 135, (Vol.
24, N°3), FAO, Rome.
- 63 -
- 64 -
Département Commune
Arrondissement
Village
Zou
Djidja
Dan, Djidja Centre,
Setto
Atlantique
Toffo
Agué, Coussi,
Djanglanme
Houegbo, Sè
Toffo-Agué
Ouémé
Dangbo
Zounguè, Dangbo
Dan, Dridji, Lannoumey, Linsinlin,
Legbaholi, Akazounogno, Assogba,
Ahoyemey, Hannagbo,
Hounvi, Kome, Sawlakpa,
Zinkanme, Kassehlo,
Mangassa, Tokegon, Lahouégon
Aliho, Akpe, Gare, Tohomè,
Yenawa
Agblome, Za, Ahogbeme, Adjaho
Togoudo, Togouin, Zoundji
Akpe, Houegbo Tohome,
Houegbo Gare, Agahounkpokon,
Avissa, Azonsa, Gomey,
Hounnounvie, Sedji, Zeko
Zounta, Zoungue
Dangbo, Dogla, Dokomê
Hozin
Akpame, Djidje, Djigbe, Hondji,
Plateau
Pobè
Akouho, Ahoyéyé
Pobè
Akouho, Ossomou
Ikpinle, Itabolariwa
Couffo
Lalo
Adjassagon
Gnizounmè
Hlassamè
Lalo Centre
Agbadomey
Hangbannou, Tandji
Gnigbandjime, Klaberchihoui
Agadon, Angbanou, Ladikpo,
Gbefandji
Zounhomè
Adjassagon
Glidjihouè,
Tohounhoué
Klème, Tossehoué
Mahihoui, Tchankada
Djoudomè, Zaphi
Toviklin
Tchito
Zalli
Adjido
Avedin
Doko
Houédogli
Missinko
Tanou-Gala
Toviklin
Akomin, Djigangnohou, Gamè,
Houèhouèhouè, Kpooudjon,
Meganhouè, Toviklin I
- 65 -
01- Centre de Formation Polyvalent de Pobè
Sigle: C.P.F.P
Adresse: Centre Communale de Promotion
Agricole Pobè, Plateau
Téléphone: 20 25 02 97
Contacter: Djihouan Célestine
Objectif: Formation professionnelle
Domaines: (1) production végétale, Elevage,
piste rurale; (2) organisations professionnelles
Durée: 2 jours; 1 à 3 mois; 90jours
Coût: variables selon les thèmes
Un certificat est délivré en fin de formation.
__________________________________________
02- ONG GFAD Antenne de Pobè
Adresse: Pobè, Département du Plateau
Objectif: Former les maîtres alphabétiseurs
Domaines: Cours A B C (lecture, Ecriture,
Calcul)
Durée de formation: 3 mois répartis en 3
sessions
Coût de la formation : contacter les spécialistes
Certificat ou brevet : délivré en fin de
formation.
__________________________________________
03-Centre de formation en Alphabétisation
Adresse: Dangbo, Ouémé
Contacter: Mr MONSOU Enock ,
Coordonnateur de l’Alphabétisation
Objectifs du centre : (1) Amener les apprenants
à parler et écrire Wémé, (2) et à faire des calculs.
Spécialités: apprentissage de la lecture et de
l’écriture
Durée de formation: 9 mois
Coût de la formation: Non déterminé
Certificat ou brevet: délivré en fin de formation
___________________________________________
_
04-Centre de Formation Sœurs de la
Providence
Adresse: Dangbo, Ouémé
Contacter: Sœur Belem Mantcho
Objectifs du centre : (1) Former les jeunes filles
à la couture et au tricotage, (2) Former les jeunes
filles à la transformation des produits locaux.
Domaines de spécialisation : (1) Coupe et
couture et tricotage, (2) Economie domestique,
(3) Transformation agroalimentaire et
démonstrations culinaires.
Durée de formation: 4 années; de Octobre à
Juillet de chaque année.
Coût de la formation : 1000 FCFA/mois,
9 000 FCFA par année scolaire
Certificat ou brevet: délivré à la fin de la
formation
0 5-Programme Développement Local ( P.D.L)
Adresse: Togouin , BP 51 Ouegbo, Toffo,
Atlantique
Téléphone: 95 86 15 72
Personne à contacter: Tehou Richard
Objectifs du centre: (1) alphabétisation (2)
Former les femmes transformer les produits
agricoles.
Domaines de spécialisation: (1) Transformation
du produit, (2) Elevage, (3) Production
Durée de formation: 1 an
Coût de la formation: néant
Un certificat est délivré en fin de formation
pour l’alphabétisation
___________________________________________
06 - Centre Communale pour la Promotion
Agricole
Sigle: CeCPA
Adresse: Djidja,
Zou
Personne à contacter: Responsable CPA
Objectifs du centre: Apporter un appui
technique aux agriculteurs par la vulgarisation
agricole, le conseil agricole de gestion et la
promotion agricole
Domaines de spécialisation : (1) Production
végétale, (2) Production animale
Période et durée de formation: mars à
décembre
Coût de la formation : n.d.
Un certificat est délivré en fin de formation.
___________________________________________
07- Menuiserie Gbèkpo
Adresse: Village Gnigbandjimi, Lalo, Couffo
Contacter: ZONTONDE Crépin
Objectifs : (1) Satisfaire les populations en leur
rendant des services, (2) Satisfaire nos besoins
propres et améliorer nos conditions de vie.
Spécialités: (1) fabrication des meubles, (2) bâtir
des pièces
Durée de formation: 3 ans
Coût: 60.000 FCFA
Un certificat de fin d’apprentissage est délivré
__________________________________________
08- Centre de Promotion Sociale
Sigle: CPS
Adresse: Lalo, Couffo
Contacter: AWARAKA Jeanne
Objectifs : (1) Développer les activités
génératrices de revenus, (2) Suivre l’état
nutritionnel des enfants
Spécialités: (1) couture, (2) layette, (3) tricotage
Durée de formation: 3 ans
Coût: 5.000 FCFA (avant 1998)
Certificat ou brevet: diplôme de fin
d’apprentissage
- 67 -
Principaux problèmes du centre de santé
01 - Centre de santé de Coussi
1.
Manque de personnel
BP 021 Ouègbo
2.
Difficulté financière
Types de prestations: Soins ambulatoires
3.
Manque de moyens de déplacement
Personnel en fonction
4.
Absence de téléphone
Téléphone : 21 49 31 97
1)
Major (Infirmier diplômé d’Etat)
2)
Sage-femme d’Etat
3)
Aide soignante Gardien
Période d’affluence des malades: Juin
Principales conditions d’accès
___________________________________
03 - Guérisseur traditionnel Sa majesté
Sigle : Royal Alo Mama-Kpossi
Personne à contacter: Roi Toffo Gomey
1) Coût d’une consultation: 700 ou 800 F
Types de prestations : Soins ambulatoires,
2) Coût pour blessure ou plaie: 200 FCFA
maux de ventre, tête, attaque, morsure de
3) Coût d’un accouchement : 1100 FCFA
serpent, rougeole, et hospitalisation.
4) Coût traitement de paludisme: 700
Personnel en fonction : 4 agents
FCFA
Principaux problèmes du centre de santé
Principaux problèmes du centre de santé
1) Manque d’électricité
2)
1) Manque d’aide plus rapide dans nos
Manque de clôture
__________________________________________
02 - Centre de santé de la Commune de Toffo
Sigle: CSC Toffo
Période d’affluence: Juin- Juillet
Principales conditions d’accès : n.d.
Tél. : 95 81 99 64
Contact: Médecin Chef, Tél. : 95 95 06 17
Types de prestations : Soins ambulatoires,
hospitalisation.
Personnel en fonction
1 Médecin, 1 Sage-femme, 4 Agents
administratifs, 4 garçon et filles de salle
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principales conditions d’accès :
Paiement en argent
1) Coût d’une consultation: 100 FCFA
2) Coût d’une blessure ou plaie: 200 F CFA
3) Coût d’un accouchement: 1 100 F
4) Coût d’une hospitalisation: 1 000 F
activités
2) Manque d’appui financier à court
terme pour avoir un jardin de tisane qui
ne disparaît pas à force de les consommer
3) Avoir un centre de formation sur la
guérison traditionnelle
4) avoir un comité de prix
____________________________________
04 - Tradi-Praticien
Sigle: Guérisseur traditionnel privé
Personne à contacter : Lima Hilaire
Président des guérisseurs traditionnels à Toffo
Types de prestations : Soins ambulatoires,
paludisme, accouchement, maux de ventre,
hospitalisation.
Personnel en fonction : 2 aides
5) Montant minimum d’un traitement de
Période d’affluence: mois d’Août
Principales conditions d’accès : n.d.
paludisme: 500 F CFA
1) Coût traitement de paludisme: 1 500 F CFA
Principaux problèmes du centre de santé
- 68 1) Manque de moyen de déplacement pour aller
Types de prestations : Soins ambulatoires,
chercher les feuilles et les racines en cas
varicelle, morsure de serpent, paludisme.
d’urgence
Personnel en fonction : Néant
2) Manque d’instrument pour la préparation
Période d’affluence: saison de pluie
Principales conditions d’accès : n. d.
des tisanes
3) Manque de jardin de plantes médicinales
____________________________________
05 - Tradi-Praticien Sessou Célestin
Adresse : Quartier Hounouvié
Personne à contacter: Délégué de Hounouvié
Types de prestations : Soins ambulatoires,
stérilité, rhumatisme, varicelle, diarrhée.
Personnel en fonction : n.d.
Période d’affluence: Juin – Juillet et Novembre
Principales conditions d’accès
Principaux problèmes :
1) Manque d’aide pour avoir un jardin de
feuilles pour qu’elles ne disparaissent pas
2) Pas de financement, pas de crédit à faible taux
3) Avoir l’amour et le pardon du prochain
___________________________________________
08 - Tradi-Praticien GNACADJA Séraphin
Association des guérisseurs traditionnels de
l’arrondissement de Toffo centre
Adresse: Toffo centre Bokpa, maison Gnacadja
Frais de consultation: 6000 à 15 000 F CFA
Personne à contacter: CA Toffo centre
Principaux problèmes :
Types de prestations : Soins ambulatoires,
1) Manque de moyen financier
rougeole, varicelle, abcès, maux de tête,
2) manque de moyen de déplacement pour la
hospitalisation: oui
recherche de feuilles
Personnel en fonction : des aides
3) Manque de logement pour hospitalisation
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principales conditions d’accès: Non disponible
06 - Tradi-Praticien KPADONOU Gilbert
Adresse : Quartier Hounnouvié
Personne à contacter : Délégué de Hounnouvié
Types de prestations : Soins ambulatoires,
maux de tête, maux de ventre, maladies
spirituelles
Personnel en fonction : néant
Principaux problèmes :
1) Eloignement des feuilles et racines de
traitement
2) Sollicitation d’un poste du centre de santé
communal pour assister la médecine
moderne non satisfaire
_______________________________________
Période d’affluence: Juin – Juillet
Principales conditions d’accès :
09 – Guérisseur traditionnel Avado Galbert
Frais de consultation : 5 000 à 10 000FCFA
Adresse: Toffo centre, quartier Zêko Bokpa
Principaux problèmes :
Personne à contacter: CA Toffo centre
1) Préparation spirituelle pour éviter les chocs
Types de prestations: Soins ambulatoires,
en retour
rougeole, cas d’accouchement difficile, crises,
2) Manque de moyens financiers
paludisme, hospitalisation.
__________________________________________
07 – Tradi - Praticien VIGAN Rémi
Personnel en fonction : Néant
Période d’affluence: saison
Adresse : Quartier Sèdji Towédomè
pluvieuse, harmattan
Personne à contacter : CA Toffo centre
Principales conditions d’accès : non spécifiées
- 69 Principaux problèmes du centre de santé
2) Hospitalisation: 19 lits
1) Manque d’aide
3) Pharmacie
2) Manque de chambres pour malades
Personnel en fonction
___________________________________________
(1) Médecin (2) Major (1) Accoucheuse
10 - Avohui Djoulana Agué Votanouhoué
Adresse: Quartier Agué Votanouhoué
Contact: CA agué (Laudjou)
(1) Laborantin (1) agent administratif (2) garçons
de salle (4) filles de salle
maux de ventre et de tête, paludisme
Période d’affluence: et sèche
1) Maladies les plus fréquentes : paludisme et
infections respiratoires en saison pluvieuse
2) Paludisme en saison sèche
Principales conditions d’accès : Cash
Personnel en fonction : pas de personnel
1) Consultation : enfant 400 F /Adulte 600 FCFA
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principales conditions d’accès : aucune
2) Coût journalier d’un pansement : 200 FCFA
Types de prestations : Soins ambulatoires,
amélioration des grossesses, morsure de serpent,
Principaux problèmes du centre de santé
1) Pas de jardin pour retenir les feuilles que nos
ancêtres nous ont données.
2) Avoir des expériences dans d’autres régions
___________________________________________
11 - Centre médico-social St Raphaël de Takon
Adresse: BP 58 Ouègbo
Contact : DOHA Maxime Tél.: 21 49 32 90
Types de prestations : soins ambulatoires,
Accouchement, pansements, hospitalisation
Personnel en fonction : Non spécifié
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principales conditions d’accès :
3) Accouchement : 4 200 FCFA
4) Coût d’une hospitalisation : 500 FCFA/jour
5) Coût traitement de paludisme : 1 000 FCFA
Principaux problèmes du centre de santé
1) Pas de problèmes majeurs
________________________________________
13 - Centre de santé d’arrondissement de
Djanglanmey
Sigle : Togoudo
Adresse : Togouda
Personne à contacter: KANHOMEY Louis
Types de prestations : soins ambulatoires,
Hospitalisation : observation de 24 à 48 heures
Personnel en fonction : (1) Infirmier (1) aide
1) Frais de consultation: 200 F carnet inclut
soignante (1) gardien
2) Coût pansement blessure ou plaie: 100 F/jour
Période d’affluence: ouvert le 12 août 2005
Principales conditions d’accès
3) Coût d’un accouchement: 1000 F/jour
4) Coût d’hospitalisation: 200 F/jour
5) Coût minimum traitement paludisme: 1000 F
Principaux problèmes :
1) La non fréquentation du centre par la
1) Consultation: 100 FCFA
2) Pansement: 500 à 1000F/jour
3) Accouchement: 2000 à 2500 F/jour
4) Coût d’hospitalisation: 500 F/jour
5) Traitement de paludisme: 425 F
population
________________________________________
Principaux problèmes du centre de santé
(1) Insuffisance de personnel (2) Manque d’eau
12 - Clinique Oasis
Adresse: BP 58 Ouègbo
Contact : Tél.: 21 49 30 41
Types de prestations : 1) Soins ambulatoires,
potable (3) Manque d’électricité (3) Manque de
moyens de déplacements et de communications
(4) manque de matériels chirurgicaux et de
mobilier
- 70 ___________________________________________
15 - Centre de santé de Sè
Adresse: Arrondissement de Sè
1) Personnel
___________________________________________
16 - Centre de santé d’Akpame
Contact : 21 49 33 99
Sigle: CSA
Types de prestations : Soins ambulatoires,
Zone de Santé: ABD
Médecine générale, hospitalisation (9 lits),
Hôpital de référence : Dangbo
pharmacie
Personne à contacter: Mme TOGBE Antoinette
Personnel en fonction
Types de prestations : soins curatifs,
(1) Infirmier (1) infirmière accoucheuse (1) fille
Hospitalisation (14 lits), Pharmacie
de salle (1) Commis
Personnel en fonction : Accoucheuse, garçon ou
Période d’affluence: toute saison
Saison pluvieuse : Paludisme, diarrhées,
vomissements
Saison sèche : avortements spontanés, toux
Principales conditions d’accès : Cash
fille de salle.
1) Consultation: 250 F carnet compris
2) Pansement: 100F/jour
2) Coût d’un pansement: 200 F/jour
3) Accouchement: 1500 FCFA
3) Accouchement: 1000 F/jour
4) Hospitalisation: 500 FCFA
4) Hospitalisation: 1000 F pour tout le séjour
Principaux problèmes du centre de santé
5) Coût traitement de paludisme simple: 750 F
1) Problèmes de matelas
Principaux problèmes du centre de santé
2) Non fréquentation du dispensaire
1) pas assez fréquenté
2) manque de personnel
Adresse: Dangbo via Porto-Novo
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principales conditions d’accès : Cash
1) Consultation: 100 FCFA
_________________________________________
17- Centre de Santé d’Arrondissement de
Djigbé
___________________________________________
15 - Complexe communal de santé de Ouègbo
Sigle: CSA
Contact : Tél.: 21 49 32 30
Contacter: MARTIN-CORREIA Léontine
Types de prestations : soins ambulatoires,
Zone de santé : Dangbo, Bonou, Adjohoun,
hospitalisation.
Hôpital de référence : Adjohoun
Personnel en fonction : (1) Major, (2)
Types de prestations : soins ambulatoires,
Pharmacien,
Hospitalisation (11 lits).
(3) gardien – agent d’entretien – filles de salle
Personnel en fonction : Major, Accoucheuse,
Période d’affluence des malades: mai – Août décembre
Fille de salle.
Principales conditions d’accès
1) Consultation: 300 F
2) Pansement plaie: 200 F
3) Accouchement : 1500 F
4) Hospitalisation: 1000 F
5) Traitement de paludisme simple: 600 F
Principaux problèmes du centre de santé
Dist. :
Période d’affluence des malades: saison
pluvieuse
Principales conditions d’accès :
1) Consultation: 100 F
2) Pansement: 100 F
3) Accouchement: 1000 F
4) Hospitalisation: 500 F
5) Traitement paludisme simple: 175 F
Principaux problèmes du centre de santé
- 71 1) Accès difficile aux soins de santé faute de
1) Consultation: 100 FCFA
moyen
2) Pansement: 100 FCFA
2) l’auto méditation très grave pour la
3) Accouchement: 1000 FCFA
population
4) Hospitalisation: 500 FCFA
___________________________________________
5) Traitement du paludisme: 1600 FCFA
18 - Centre de santé d’arrondissement de Hozin
Sigle : CSA
Adresse: Hozin
Principaux problèmes du centre de santé
1) Absence d’une ambulance
Contacter: KOUNOUKPO Codjo
2) Absence d’une caisse pour les indigents
Zone de santé de : Adjohoun, Bonou, Dangbo
3) Non fréquentation du centre
Hôpital de référence : Porto Novo, Dist. : 40 km
4) Absence d’une clôture
Types de prestations : soins curatifs, 5 lits
5) Pauvreté de la population
d’hospitalisation.
________________________________
Personnel en fonction : Major, Fille de salle,
Commis de pharmacie.
20 - Akpakanmé
Sigle : Akpakanmé
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principales conditions d’accès : Cash
Adresse:
Personne à contacter: NOUNANGNON Victor
Types de prestations : soins curatifs,
1) Consultation : 100 F
2) Pansement: 100 F/jour
3) Hospitalisation: 500 FCFA pour le séjour
4) Traitement paludisme simple : 350 FCFA
Hospitalisation (4 lits), pharmacie.
Personnel en fonction : (1) Médecin, (1) Major,
(4) Accoucheuses, (3) agents administratifs, (1)
Laborantin, (2) Filles de salle
Principaux problèmes :
matériels de petite chirurgie
Période d’affluence: mai – juin
Maladie la plus fréquente: Paludisme
Principales conditions d’accès : Cash
2) Matelas ; construction de maternité en cours
1) consultation: 200 FCFA
(disponible 10 tonnes de briques et 10 voyages
2) Pansement: 200 FCFA
1) Besoin en stérilisateur- incinérateur et
de sable)
3) Accouchement: 1500 FCFA
______________________________________
19 - Centre de Santé Zounguè
Sigle: CSA
Adresse: Zounguè
Zone de santé de : Adjohoun, Bonou, Dangbo
4) Hospitalisation: 500 FCFA
5) Traitement de paludisme simple: 500
FCFA
Principaux problèmes du centre de santé
Hôpital de référence : Porto Novo, Dist. : 17 km
1) Insuffisance de médicaments
Contacter: Major du centre
2) Problème d’infrastructures ; bâtiments,
Types de prestations : Soins spécialisés,
véhicule
hospitalisation (21 lits) et pharmacie
Personnel en fonction : Médecin, Major,
Accoucheuse, Sage-femme, garçon ou fille de
21 - Hôpital Auberge de l’Amour
Rédempteur du Christ
salle
Contacter: Sœur Antoinette AKAKPO
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principales conditions d’accès
Zone de santé de : Adjohoun, Bonou, Dangbo
- 72 Hôpital de référence : Porto Novo, Dist. : 18
km.
Types de prestations : soins ambulatoires, soins
spécialisés, hospitalisation (35 lits), pharmacie.
Personnel en fonction : médecin, major,
accoucheuse, agent administratif, laborantin,
filles de salle.
23 - Cabinet de soins médical social «force de
Jésus»
Sigle: CSMFJ
Adresse: Wogbaye
Djidja
Contacts: ADJOGBOTO Célestin, AGBOKO A.
Zone de santé de : Djidja
Hôpital de référence : CHD Zou - Collines
Distance : 21 km.
Période d’affluence: saison sèche et pluvieuse
Principales conditions d’accès : Cash
1) Consultation: 300 FCFA
2) Accouchement : 1500 FCFA
3) Hospitalisation: 1000 FCFA
4 Traitement de paludisme simple : 1200 FCFA
Principaux problèmes du centre de santé : non
signalé
22- Centre de Santé de la Commune de
Dangbo
Types de prestations : Soins curatifs,
dispensaire.
Personnel en fonction : (1) médecin, (1) major,
(1) accoucheuse, (1) garçon de salle, (1) fille de
salle
Période d’affluence: juin en septembre
Maladies les plus fréquentes :
Saison pluvieuse : Paludisme, gastroentérite, anémie grave
Saison sèche : pneumonie, paludisme
Principale condition d’accès : Cash
Sigle: CSC Dangbo
1) Consultation: 300 FCFA
Adresse: Commune de Dangbo
2) Consultation: 200 FCFA
Contacter: Docteur ATAYI Simon, médecin chef
3) Accouchement: 1000 FCFA
Zone de santé de : Adjohoun, Bonou, Dangbo
4) Traitement de paludisme simple: 600
Hôpital de référence : Porto Novo, Dist. : 20 km.
FCFA
Types de prestations : Soins ambulatoires,
Principaux problèmes du centre de santé
Hospitalisation (15 lits)
1) manque de matériel
Personnel en fonction : Médecin, Major,
2) manque d’eau courante
accoucheuse, laborantin, filles de salle, agent
3) manque d’énergie électrique
administratif
Période d’affluence: janvier à Août
Principales conditions d’accès : Cash
1) Consultation: 1 carnet de 100 FCFA
3) Accouchement: 1000 FCFA
4) Hospitalisation: 500 FCFA
5) Traitement de paludisme : 1000 FCFA
Principaux problèmes du centre de santé
1) Les locaux sont à réhabiliter
2) Manque d’aide substantielle
3) Pas d’ambulance
4) Faible fréquentation
5) Problèmes d’accueil
24 - Centre de santé de l’Arrondissement de
Dan
Adresse: BP 05 Djidja
Contacter: AGOSSOU D. Pierrette
Zone de santé de :
Hôpital de référence : CHD Zou Collines
Distance : 48 km.
Types de prestations : Hospitalisation (13 lits)
Personnel en fonction : médecin, major,
accoucheuse, agent administratif, fille de salle
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principale condition : Cash
1) Consultation: 100 FCFA
- 73 2) Pansement: 100 CFA
______________________________________
3) Accouchement: 1500 FCFA
26 - Centre de santé Toviklin
4) Hospitalisation: 500FCFA
Adresse: Toviklin, Couffo
5) Traitement du paludisme simple: 250
Zone de santé: Klouekanmè
FCFA
Hôpital de référence: Klouekanmè Dist.: 10 km
Principaux problèmes du centre de santé
Contact: ISSAN
Types de prestations: Soins spécialisés,
1) Manque de moyen d’évacuation
Hospitalisation (12 lits), pharmacie.
2) Manque de laboratoire
Personnel en fonction : (1) médecin, (1) major,
_____________________________________
25 - Centre de Santé Arrondissement de Setto
Sigle: CSA Setto
Adresse: Setto, Commune de Djidja
Contact: TOKPO K. Xavier
(3) accoucheuses, (5) garçons et (5) filles de salle
Période d’affluence: août et septembre
Maladies les plus fréquentes : Paludisme,
anémie, toux.
Principale condition d’accès : Cash
Zone de santé de : D.A.A.
1) Consultation: 200 FCFA
Hôpital de référence : CHD Zou, Abomey
2) Pansement: 200 FCFA
Distance : 48 km
3) Accouchement: 1500 FCFA
Types de prestations : soins curatifs,
4) Hospitalisation: 700 FCFA
consultations prénatales, accouchements, mise
5) Traitement de paludisme: 2000 FCFA
en observation (9 lits), pharmacie
Principaux problèmes du centre de santé
Personnel en fonction : (1) Major, (1)
1) Manque de personnels
accoucheuse
2) Non fréquentation des malades
(2) garçons de salle, (1) agent d’entretien.
Période d’affluence: mars et août.
Maladies les plus fréquentes :
Saison pluvieuse : diarrhées, paludisme,
anémie, pneumonie,
Saison sèche : pneumonie, anémie.
Principales conditions d’accès : cash
1) Consultation : 100 FCFA
2) Pansement: 200 FCFA
3) Accouchement: 2000 FCFA
4) Hospitalisation: 1500 FCFA
5) Traitement de paludisme simple: 200
FCFA
______________________________________
27 - Centre de santé Klèmé (Doko)
Sigle et Adresse: CS Toviklin
Personne à contacter: KEDAGNI
Zone de santé de : Klouekanme-Lalo-Toviklin
Hôpital de référence : Klouekanme Dist. : 12
km
Types de prestations : Soins spécialisés,
hospitalisation (6 lits), pharmacie
Personnel en fonction : (1) médecin,
(2) accoucheuses, (2) agents administratifs, (8)
garçons et filles de salle.
Principaux problèmes du centre de santé
Période d’affluence: mois d’août et de
septembre
Principales conditions d’accès : cash
1) Manque de personnel et de locaux, de
1) Consultation: 200 FCFA
matériel, médicaments
2) Pansement: 200 FCFA
2) Manque d’électricité, inaccessibilité
3) Accouchement: 1500 FCFA
géographique (routes)
4) Hospitalisation: 700 FCFA
- 74 5) Traitement de paludisme: 200 FCFA
Principaux problèmes du centre de santé
Principales conditions d’accès
1) Consultation: 100 FCFA
1) Manque de personnels
2) Accouchement: 500 FCFA
2) Non fréquentation des malades
3) Hospitalisation: 500 FCFA
__________________________________________
28 - Centre de santé Banossin Avédjin
Sigle: CS Toviklin
Personne à contacter: EDAH
Zone de santé de : Klouekanme-Lalo-Toviklin
Hôpital de référence : Klouekanme
Types de prestations : Soins spécialisés,
Hospitalisation (6 lits)
Personnel en fonction : (1) Major,
(2) accoucheuses, (2) agents administratifs,
(3) garçons et (4) filles de salle
Période d’affluence: août et septembre
Principale condition d’accès : Cash
4) Traitement paludisme simple: 800 FCFA
5) Traitement paludisme compliqué : 1200 F
Principaux problèmes du centre de santé
1) Manque d’eau
2) Rupture de stock de médicaments faute
de moyens financiers
3) Manque de moyens de déplacement
4) Les équipements en place sont amortis
_________________________________
30 - Centre de Santé Arrondissement de
Banigbé
Sigle : CSA
Tél. : 97 89 96 38
1) Consultation: 200FCFA
Contact: Mme Ayelerou Rosette
2) Pansement: 200 FCFA
Zone de santé de : Klouekanme Lalo Toviklin
3) Accouchement: 1500 FCFA
Hôpital de référence : CSC Lalo
4) Hospitalisation: 700 FCFA
Types de prestations : Soins curatifs,
5) Traitement de paludisme : 2000 FCFA
hospitalisation (5 lits), pharmacie.
Principaux problèmes du centre de santé
Personnel en fonction: (1) Major, (1)
1) Manque de personnels
accoucheuse, (2) garçons gent d’entretien, 3)
2) non fréquentations des malades
filles de salle
29- Centre de Santé Arrondissement de
Période d’affluence: nouveau centre
Principale condition d’accès : Cash
Adoukandji
Sigle: CSA Adoukandji
1) Consultation: 100 FCFA
Personne à contacter: Roméo Gnonlonfou
2) Accouchement: 500 FCFA
Zone de santé de : Toviklin Lalo Klouekanme
3) Hospitalisation: 500 FCFA
Hôpital de référence : Klouekanme
4) Traitement de paludisme: 500 FCFA
Types de prestations: Consultations foraines
PFA, vaccination, sensibilisation,
accouchements,
Hospitalisation (9 lits), pharmacie
Personnel en fonction : (1) Major,
(2) accoucheuses, (1) sage femme, (4) garçons et
filles de salle
Période d’affluence des malades dans l’année:
juillet à novembre
Principaux problèmes du centre de santé
1) manque d’eau, le forage est à 1km
2) manque d’électricité
2) Pas de moyens de déplacement
31 - Centre de Santé Arrondissement Zalli
Sigle: CSA Zalli
Contact: ZOGO Félix
Zone de santé de : Klouekanme Lalo Toviklin
- 75 Hôpital de référence : Klouekanmè
4) Hospitalisation: 500 FCFA
Types de prestations: vaccination, CES,
5) Traitement de paludisme: 400 FCFA
Hospitalisation (10 lits), pharmacie
Principaux problèmes du centre de santé
Personnel en fonction : (1) Major, (1) sage-
1) Longue distance entre le point d’eau et le
femme, (2) garçons et filles de salle
centre 2) Pas de téléphone,
Période d’affluence: Juillet – sept, déc. – janvier
Maladies les plus fréquentes : Paludisme,
infections pulmonaires, affections gastrointestinales, anémie
Principales conditions d’accès : Cash
3) Pas de moyen déplacement
1) Consultation: 100 FCFA
4) Insuffisance de matériel de traitement
5) Pauvreté monétaire (désir des subventions
pour les soins)
___________________________________________
2) Pansement: 100 FCFA
3) Accouchement: 500 FCFA
33 - Guérisseur traditionnel
Adresse: Agbéwagni Happi
4) Hospitalisation: 500 FCFA
Contacter: GRIMAUD Clément
5) Traitement paludisme: 300 FCFA
Types de prestations: Soins spécialisés contre la
Principaux problèmes du centre de santé
1) Manque de clôture
2) manque d’eau
3) manque d’électricité,
4) manque de moyens de déplacements
5) Manque de bâtiment pour la
folie, l’épilepsie et la sorcellerie; hospitalisation
(4 lits)
Personnel en fonction : Il travaille seul
Période d’affluence des malades dans l’année:
novembre en mars
Principales conditions d’accès
pharmacie
1) Consultation: 1500 FCFA
6) manque de bâtiment pour la cuisine
2) Pansement: 1000 FCFA
7) moyen de déplacement amorti
3) Accouchement: 4000 FCFA
8) manque de frigo pour conserver le vaccin
4) Hospitalisation: 3000 FCFA
5) Traitement de paludisme : 6000 FCFA
32 - Centre de santé de Ahonmadégbé
Sigle: CSA Ahonmadégbé
Principaux problèmes :
Tél. : 95 86 34 23
1) Manque de latrine
Contacter: AKODJENOU Placide
2) Mauvaise conditions d’internement des
Types de prestations : vaccination – CES, CPN,
malades
PF, CPON, soins courant, accouchement,
3) Pas de moyen de déplacement
Hospitalisation (6 lits), pharmacie.
Personnel en fonction : (1) Major, (1) sage-
___________________________________________
34 - Togohoué
femme, (4) garçons et filles de salle.
Adresse: voir Mr Tonon François
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principales conditions d’accès
Personne à contacter: Dansou Jérôme
Types de prestations : soins curatifs au moyen
1) Consultation: 100 FCFA
des plantes médicinales.
2) Pansement: 100 FCFA
Personnel en fonction: (1) Guérisseur titulaire,
3) Accouchement: 500 FCFA
- 76 (1) assistant.
1) manque de produits pharmaceutiques
Période d’affluence des malades: non
déterminée
Principale conditions d’accès : Cash
2) manque de matériels de travail
1) Consultation: 200 FCFA
Principaux problèmes: Non signalés
__________________________________________
35 - Hangbannou
(table de soins, lits, )
3) manque de moyens de déplacement – pas de
tables de soins
___________________________________________
37 - Centre de santé Akouho
Adresse: Sotodji Kossi
Adresse: Pobè
Contacter: Gnizounmé Datondji Raymond
Personne à contacter: Mme LAHANI Jeanne
Prestations : Soins curatifs, accouchements
Zone de santé : Akouho
Personnel en fonction : (1) guérisseur titulaire,
Hôpital de référence : Pobè
(1) assistant
Prestations : accouchements, soins curatifs,
Période d’affluence: avril en novembre
Principale condition d’accès : Cash
pharmacie.
Dist.: 3,5 km
Personnel en fonction : (1) Major,
1) Consultation: 200 FCFA
(1) accoucheuse, (1) agent administratif,
2) Pansement: 1000 FCFA
(3) garçon et fille de salle
3) Accouchement: 2 500 FCFA
Période d’affluence: Saison pluvieuse
Principale condition d’accès : Cash
4) Hospitalisation: 1000 FCFA
5) Traitement de paludisme: 4000 FCFA
Principaux problèmes :
1) Consultation: 50 FCFA
2) Pansement: 150 FCFA
1) manque de cases,
3) Accouchement: 2 500 FCFA
2) manque de lits et de moyen de
5) Traitement de paludisme : enfant 150
déplacements
FCFA et adulte 300 FCFA
2) manque de nourriture pour les malades
Principaux problèmes du centre de santé
1) Manque d’infrastructures
36 - UVS Gnizounmé Agbossouhoué (CS privé)
Adresse: MONTCHO Diman
Contacter: MABINON Médéton
2) Manque d’équipements
2) Manque d’électricité
Prestations : soins curatifs et accouchements
Personnel en fonction : (1) major, (1) agent
administratif
Période d’affluence: d’avril à octobre
Principale condition d’accès : Cash
38 - Centre de Santé d’Arrondissement Ikpinlè
Sigle: CSA Ikpinlè
Adresse: Ikpinlè
Tél. : 97 07 53 15
Contacter: Mr Idoléké HAMIDOU
1) Consultation: 200 FCFA
Zone de santé : Akouho
2) Pansement: 100 FCFA
Hôpital de référence : Pobè
3) Accouchement: 1 500 FCFA
Types de prestations : Soins ambulatoires,
4) Hospitalisation: 500 FCFA
Hospitalisation (17 lits), pharmacie.
5) Traitement de paludisme: 1 225 FCFA
Principaux problèmes du centre de santé
Dist. :
- 77 Personnel en fonction : (1) Major, (1) sage-
Zone de santé : Djidja
femme, (1) technicien de laboratoire, (8) garçons
Hôpital de référence : CHD Zou-Collines
et filles de salle.
Dist. : 3 km.
Période d’affluence: mai et juin
Principale maladie : paludisme
Principales conditions d’accès
Types de prestations : médecine générale,
1) Consultation: 100 FCFA
2) Pansement: 150 FCFA
3) Accouchement: 1 100 FCFA
4) Hospitalisation: 500 FCFA
5) Traitement de paludisme: 200 F, selon les cas.
Principaux problèmes :
1) manque de moyen pour les zones reculées
2) prise encharge des malades par l’Etat
3) matériels insuffisants
__________________________________________
39 - Cabinet des soins médicaux «Patience»
Adresse: Sawalkpa djidja
Contacter: M KPADONOU Ferdinand
Zone de santé : Djidja
Hôpital de référence : CHD Zou-Collines
accouchements, hospitalisation (3 lits).
Personnel en fonction : (1) médecin, (1) major,
(1) accoucheuse, (1) garçon de salle.
Période d’affluence: juillet à octobre
Principales maladies : paludisme, fièvre,
anorexie
Principale condition d’accès :
1) Consultation: 300 FCFA
2) Pansement: 100 FCFA
3) Accouchement: 7 000 FCFA
4) Hospitalisation: gratuit
5) Traitement de paludisme : 3500 FCFA
Principaux problèmes du centre de santé
1) Pharmacie
2) salle d’accouchement
Prestations: Consultation, médecine générale,
___________________________________________
_
41-VIDOLE
Sigle: GBVD
Adresse: Hounvi djidja
et accouchements, hospitalisation (4 lits).
Contact: ALINKAN Leambè
Personnel en fonction : (1) médecin, (1) major,
Zone de santé : Djidja
(1) accoucheuse.
Hôpital de référence : CHD Zou-Collines
Période d’affluence: de juillet à septembre
Principales conditions d’accès
Distance: 8 km
Distance : 25 km.
1) Consultation: 200 FCFA
2) Pansement: 200 FCFA
3) Accouchement: 2000 FCFA
4) Hospitalisation: 200 FCFA
5) Traitement de paludisme : 1200 FCFA
Principaux problèmes du centre de santé
Types de prestations : guérison des femmes
stériles, internement .
Personnel en fonction : (1) guérisseur titulaire,
(1) assistante
Période d’affluence: de juin à septembre
Principale condition d’accès : Cash
1) Coût d’une consultation: 600 FCFA
1) Pharmacie
2) Pansement: 8000 FCFA
2) moyens de déplacements
3) Accouchement: 8000 FCFA plus cola,
___________________________________________
parfum, bougie.
40 - Clinique Saint Michel de Jessi
Adresse: Jessi
Tél.: 22 59 03 77
4) Traitement de paludisme : 3 500 FCFA
Contacter : HOUNDOTA Thomas
Principaux problèmes :
1) Pharmacopée traditionnelle
- 78 2) Manque d’aide d’ONG
___________________________________________
42 - ADJAVODOUNON
Adresse: Bihougnon
Tél.: 95 45 82 68
Contacter: ADJAGAN Fidèle
Zone de santé : Djidja
Hôpital de référence : CHD Zou-Collines
Contacter: HOUKPON Marcellin
Zone de santé : Djidja
Hôpital de référence : CHD Zou-Collines
Dist. : 3 km.
Distance: 24 km.
Prestations : soins curatifs, hospitalisation (5
lits), pharmacie
Personnel en fonction : (1) major,
Prestations : fractures, coliques, paludisme,
grossesse. Internement: (4 lits)
Personnel : Seul
Période d’affluence: saison sèche
Principales conditions d’accès
1) Consultation: 1 000 FCFA
2) Pansement: 500 FCFA
3) Traitement de paludisme : 2000 FCFA
Principaux problèmes :
1) manque de chambres
2) manque de moyen de déplacement
(1) accoucheuse, (1) agent administratif, garçon
et fille de salle.
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principale condition d’accès: Cash
1) Consultation: 100 CFA
2) Pansement: 100 FCFA
3) Accouchement: 1 000 FCFA
4) Traitement de paludisme: 300 FCFA
Principaux problèmes :
1) moyen d’évacuation
2) moyen de déplacement pour la
supervision
43 - SAGBATANOU
Adresse: Agbando Lekotchikou
2) manque de laboratoire
_______________________________________
__
Contacter: Agbando L., AGUESSI Barnabé
45 - BOCONON
Zone de santé : Djidja
Hôpital de référence : CHD Zou-Collines
Sigle: AFAFANONBADJO
Distance: 32 km
Adresse: BEHANZIN Joseph
Prestations : Soins curatifs, internement ( 3 lits)
Contacter: BEHANZIN Dieudonné
Personnel en fonction : (1) guérisseur titulaire,
Zone de santé : Djidja
(1) assistant
Hôpital de référence : CHD Zou-Collines
Période d’affluence: en saison pluvieuse
Principale condition d’accès : Cash
Distance: 15 km
1) Consultation: 300 FCFA
4) Hospitalisation: 350 FCFA
5) Traitement de paludisme : 250 FCFA
Principaux problèmes du centre de santé
1) salle d’hospitalisation
2) moyen d’évacuation
44 - La santé de Djidja
Sigle: CSS
Adresse : Djidja
Types de prestations : 1) Soins curatifs,
Hospitalisation (3 lits)
Personnel en fonction: (1) guérisseur titulaire et
(2) assistants
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principale condition d’accès : Cash
1) Consultation: 100 FCFA
3) Hospitalisation: 150 FCFA
3) Traitement de paludisme : 200 FCFA
- 79 Principaux problèmes du centre de santé
1) moyen de déplacement pour visiter et
1) moyen pour évacuer les malades
évacuer les malades
2) manque de lieu d’hospitalisation
2) lieu d’hospitalisation
46 - DJATRAMENON
___________________________________________
48 - Centre de Santé Commune de Djidja
Adresse: Village Awamé
Sigle: CSC
Adresse: Djidja
Contacter VIGNON Hilaire
Personne à contacter: Médecin ou Major
Zone de santé : Djidja
Zone de santé : Djidja
Hôpital de référence : CHD Zou-Collines
Hôpital de référence : CHD Zou-Collines
Distance : 30 km
Distance: 24 km.
Prestations : soins curatifs, hospitalisation (3
Prestations : Soins curatifs, accouchements,
lits)
hospitalisation (8 lits)
Personnel: (1) guérisseur + (3) assistants
Personnel en fonction : (1) médecin, (1) major,
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principale condition d’accès : Cash
Sage-femme, (1) comptable, agent
administratif, agent de recouvrement, agent
1) Coût d’une consultation: 100 FCFA
d’entretien, gardien.
4) Hospitalisation: 200 FCFA
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principale conditions d’accès : Cash
5) Traitement de paludisme : 250 FCFA
Principaux problèmes :
1) Consultation: 100 FCFA
1) manque de moyen d’évacuation des
2) Pansement: 200 FCFA
malades
3) Accouchement: 1 000 FCFA
2) manque de lits d’hospitalisation
4) Hospitalisation: 1000 FCFA pour le séjour
______________________________________
47 - BOCONON DAGBEDOHAHOSSI
Adresse: Assanguanlino /Commune de Djidja
Contacter: Lissavo Aguassounon, Assanguanlinon B.
Zone de santé : Djidja
Hôpital de référence : CHD Zou-Collines
Distance:
Prestations : soins curatifs, hospitalisation ( 3
lits),
Personnel en fonction : (1) guérisseur, (1)
accoucheuse
Période d’affluence: saison pluvieuse
Principale condition d’accès : Cash
1) Consultation: 100 FCFA
2) hospitalisation : 150 FCFA
3) Traitement de paludisme : 200 FCFA
Principaux problèmes du centre de santé
5) Traitement de paludisme : 310 FCFA
Principaux problèmes du centre de santé
1) Manque d’infrastructures
2) Manque de matériel roulant
3) Manque de personnel qualifié
- 80 -
09- La 5e Dimension
Adresse: Lalo, Département du Couffo
Téléphone: 22 49 47 10
Contacter: AHANMADA Marie Thérèse maison
AHANMADA
Objectifs : (1) formation des jeunes filles en
coiffure et tresse, (2) vente de produits de beauté
Spécialités : (1) Coiffure et tresse, (2) produits
cosmétiques
Durée de formation: 2 ans
Coût: 120.000 FCFA
Un certificat de fin d’apprentissage + attestation
est délivré aux lauréats.
_________________________________________
10 - A COTE Mécanique
Adresse: Juste avant Radio Lalo, Lalo, Couffo
Contacter: Mr OLOGOU Daniel
Objectifs : (1) Formation des mécaniciens deux
roues, (2) bien être aux propriétaires de vélo.
Spécialité : (1) Réparation des vélomoteurs,
(2) Vulcanisation des pneus
Durée de formation: 3 ans
Coût: 60.000 FCFA
Un certificat de fin d’apprentissage est délivré
_________________________________________
11 - Centre d’Alphabétisation Affomaï
Sigle: C. A. A
Adresse: Village Affomaï/ Banigbé, Couffo
Contacter: Mr HAMONDJI Norbert
Objectifs du centre : (1) Améliorer les
conditions de vie de ceux qui n’ont pas été à
l’école,
(2) améliorer le cadre de vie des populations
rurales
Domaines de spécialisation : (1) Apprendre à
écrire en Adja, (2) apprendre à faire des calculs,
(3) améliorer l’accès des populations aux
ouvrages
Durée de formation: 4 mois
Coût de la formation: 3.000 FCFA
Une attestation de fin d’apprentissage est
délivrée
12- Centre Départemental d’Alphabétisation de
Dedjinnatchi
Sigle: CDA
Adresse: Dedjinnatchi, Djidja, Zou
Contacter: AGUESSI Barnabé, AGBODJANTO
A.
Objectifs: (1) Former les apprenants à écrire et à
lire, (2) Former les apprenants à la comptabilité,
(3) Former les analphabètes à rédiger des
rapports.
Spécialités : Formation des maîtres
alphabétiseurs, superviseurs et animateurs
relais.
Durée de formation: 3 ans
Coût: 12.000 FCFA
Un certificat d’alphabétisation est délivré en fin
de formation
- 81 01 Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle
(CLCAM)
Toffo Centre,
_______________________________________
04 - Association des services financiers
Sigle: ASF
Atlantique
Personne à contacter: MONLANDJO Gérard
Objectifs de l’organisation: (1) épargne, (2)
crédit aux agriculteurs, (3) crédit aux micros
Adresse: Mitro
Contact: Mr BOKO Nazaire, Gérant
Objectifs: (1) mobiliser l’épargne, (2) distribuer
le crédit
Domaines de financement : (1) petit commerce
entreprises
Domaines de financement: (1) agriculture,
(2) petit commerce, (3) micro entreprise.
Période de sélection des demandes: Juillet -
Sélection des demandes: Tous les 15 jours
Conditions : (1) regroupements des parts
sociales
Montant du financement: 5.000 à 500.000 FCFA
Août
Conditions de financement : (1) être sociétaire,
___________________________________________
05 - Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle
(2) avoir un compte d’épargne à la CLCAM.
Sigle : CLCAM
Adresse: Ouègbo
Montant maximum: 1.500.000 FCFA
Contacter: Gérant
Téléphone: 49 32 18
___________________________________________
_
des crédits, (3) Lutter contre la pauvreté et le
02 Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle
(CLCAM)
Téléphone: 90 03 06 07
Contacter: le gérant
développement à la base
Domaines: (1) micro projets dans le monde rural
Période de sélection des demandes: tous les
Objectif: promouvoir les initiatives de base
Domaines : (1) agriculture, (2) commerces,
3) équipement
mois sauf décembre et janvier.
Principales conditions : (1) Etre sociétaire et
épargnant , (2) Résider dans la commune de
Sélection: 4 fois par an (chaque trimestre)
Principales conditions: (1) avoir un compte
courant, (2) apporter au moins 30% du montant
sollicité, (3) disposer de deux cautions,
(4) connaître au moins 1 membre du conseil
d’administration
Toffo, (3) Démarrer d’abord l’activité, (4)
Présenter une garantie, (5) disposer d’une
épargne préalable équivalent à 10 - 15% du
crédit sollicité
Maximum du financement : 2.000.000 FCFA
___________________________________________
Montant maximum du financement : 200.000 F
__________________________________________
03 - Association des services financiers
Sigle : ASF
Objectifs : (1) Collecte des épargnes, (2) octroi
Adresse: Zounta
Contacter: Mme SIMENOU Anne, la caissière
Objectifs :(1) faire le crédit, (2) faire l’épargne
Domaines de financement (1) petit commerce
Sélection des demandes: par quinzaine
Condition: (1) regroupement des parts sociales
Montant du financement : 10.000 à 200.000 F.
06 - Caisse Villageoise d’Epargne et de Crédit
Autogérée (CAVECA), Village Setto, Djidja
Contacter: Le Gérant
Objectifs: (1) Développer des services financiers
rentables au coût adaptés à nos membres en vue
de réduire la pauvreté dans notre localité
Domaines de financement : (1) Stockage, (2)
transformation, (3) commerce (achat et revente) ,
(4) petit élevage, (5) agriculture, (6) artisanat, (7)
crédit scolaire, (7) crédit pour achat équipement
- 82 Période de sélection: Non déterminée
___________________________________________
Conditions de financement : (1) Etre sociétaire
09 - Problèmes imprévus des habitants du
et épargnant, (2) Prévoir une activité génératrice
milieu
de revenu rentable, (3) Proposer une garantie
Adresse: SAWLAKPA Centre, Tél. : :22 15 54 55
matérielle réelle et un avaliseur, (4) Adresser
Personne à contacter: ADJODO Théophile
une demande de crédit
Objectifs : (1) Entraide mutuelle
Montant maximum: 1.000.000 F
Domaines de financement : (1) maladie, (2)
décès, (3) accouchement
___________________________________________
Période de sélection: Selon les cas
07 - Caisse – Crédit – Intérêt de
Conditions de financement: Non précisées
Ounvènoumédé
Sanctions : (1) en cas d’irrégularité la personne
Adresse: Ounvènoumédé, DFjidja, Atlantique
est suspendue, (2) en cas de retard il s’en suit
Contact: DJESSIN Léon
une amende, (3) amende en cas d’absence, (4)
Objectifs : (1) financer les travaux du labour ,
l’adhérent est conduit vers la justice en cas de
(2) fêter le nouvel an, (3) Aider la population
créance irrécouvrable,
dans les problèmes imprévus avec intérêts
(4), si possible saisie et vente de ses biens
Domaines : (1) Agriculture, (2) Réjouissances
Montant maximum accordé:134000 FCFA en
populaires, (3) Situations difficiles imprévues
plusieurs tranches
Période de sélection des demandes de
___________________________________________
financement : néant
10 - Association Service Financier
Conditions de financement(1) Engagement à
Sigle :ASF ASSANTOUN, Dan , Djidja, Zou
payer l’intérêt tous les 30 jours,
Tél. : 93 99 50 98
(2) Présentation des témoins, (3) En cas de non
Joseph
remboursement le receveur est conduit à la
Objectifs : (1) Mise d’action, (2) Epargne,
justice
(3) Micro crédit
Maximum du financement : 40.000 FCFA
Domaines : (1) Agriculture, (2) Petit commerce,
___________________________________________
(3) Artisanat
08 - Tontine à ramasser dans un mois (30jours)
Sélection des demandes: tous les mercredis
Sigle : WIUDEDJI
Principales conditions : (1) Durée de la
Adresse: Hounvi, Djidja
Contacter: Zankpotin
Contacter: GBEKPON Pascal
demande 3 à 7 jours, (2) Montant du crédit entre
Objectifs : (1) Achat de vélomoteurs, (2)
10.000, 50.000 et 100.000 FCFA, (3) Taux d’intérêt
Construire notre concession ou case,
5%,
(3) Résoudre tous les problèmes imprévus
(4) Durée : 1 à 5 mois
Domaines de financement:Divers
Montant maximum: 100 000 FCFA
Période de sélection des demandes de
financement: demande interdite
11 - Caisse Autogérée d’Epargne et de Prêts de
Ladikpo
Sigle : CAEP Miwanou s/c REPFED - ONG
- 83 Contacter: KODJIA Georges
Conditions de financement : (1) être membre
Objectifs : (1) Mobilisation des épargnes à durée
de l’association, (2) avoir une bonne moralité; (3)
limitée et non limitée, (2) faire des crédits à court
rentabilité du projet, (4) avoir une garantie
terme
Maximum du financement : 500 000 FCFA
Domaines de financement: (1) agriculture, (2)
___________________________________________
petit commerce
14 - Caisse Autogérée d’Epargne et de Prêt
Sélection des demandes: les 1er jeudi du mois
Mitéva
Conditions : (1) être membre de la caisse, (2)
Contact: TABIODE GOUDJANOU
avoir une épargne préalable, (3) avoir une photo
Objectifs : (1) Mobiliser l’épargne, (2) Octroyer
Montant du financement : 10.000 F à 200.000 F
des crédits
___________________________________________
Domaines de financement: (1) activités
12 - Centre de Promotion Sociale (CPS)
génératrices de revenus
Adresse: TOVIKLIN / LALO
Sélection des demandes: tous les 1er jeudis
Contacter: AWARA Jeanne
Principales conditions : (1) avoir une épargne
Objectifs : (1) Améliorer les conditions de vie
de 5%, (2) être sociétaire,
des populations
(3) être adhérent 1.000 FCFA
Domaines de financement:: (1) Activités
Maximum du financement : 50.000 FCFA
génératrices de revenus, (2) des crédits d’
___________________________________________
équipement pour améliorer la productivité
15 - Caisse Autogérée d’épargne et de prêts
Période de sélection des demandes: tous les
CAEP Vivoten de Adjassagon Tél.: 22 49 86 87
jours
Contact : Gbètodé Athanase
Produits offererts : (1) des crédits individuels,
Objectifs : (1) prêts aux producteurs et
(2) des crédits collectifs
commerçants, (2) mobiliser l’épargne, (3)
Financement maximum: (1) individu 100.000 F
réduire la pauvreté.
CFA, (2) groupe 300.000 F
Domaines: (1) artisanat agroalimentaires, (2)
production agricole, (3) petit commerce (4)
13 - Association de Service Financier de
artisanat d’équipement.
Assougbahoué
Sélection des demandes: tous les 3 mois
BP 78 Klouékanmé
Sigle : ASF
Tél.: 95 15 15 92
Principales conditions:(1) exécuter
Personne à contacter: ABALO Komaclo
véritablement l’activité pour laquelle on sollicite
Objectifs : (1) mobiliser l’épargne locale, (2)
le financement, (2) accepter de suivre une petite
faire des prêts, (3) réduire la pauvreté
formation Maximum: 50 000 FCFA
Domaines:: (1) commerce, (2) artisanat,
(3) activités génératrices de revenus
Période de sélection des demandes : 2 fois par
mois (tous les 15 jours).
16 - Association des caisses communautaires
pour financement à la base (ACFB)
Adresse: Pobè, Plateau
- 84 Contact: le gérant
Domaines de financement: (1) agriculture, (2)
Objectif: (1) lutter contre la pauvreté des
commerce, (3) problèmes sociaux (décès,
agriculteurs
maladie)
Domaines de financement : (1) transformation
Sélection des demandes : tous les 3 mois
des outils agricoles et industriels, (2) production
Conditions de financement : (1) être sociétaire,
végétale et animale, (3) commerce agricole
(2) engagement + dépôt d’un matériel, (3) doit
Sélection des demandes: chaque 6 mois ou 1an
être reconnue dans la localité.
Principales conditions : (1) avoir une garantie
Montant maximum: 20.000 F
en nature ou en espèces, (2) avoir domicilié son
___________________________________________
compte auprès de ACFB
19 - ADOGBE
Financement maximum: n.d.
Village Goundotchémé, Djidja, Zou
___________________________________________
Contact: BEHANZIN Bienvenu ; ALLOKPE A.
17 - Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle
Objectifs:(1) combattre la pauvreté et (2) la faim,
Sigle : CLCAM
(3) développement.
Pobè Plateau
Contact: le gérant
Objectifs:
(1)
Domaines: (1) agriculture, (2) commerce, (3)
appuyer
les
activités
producteurs sur base les crédits à court
des
terme,
problèmes sociaux.
Sélection: chaque 3 mois
(2) et combattre la pauvreté
Principales conditions: (1) être de la caisse, (2)
Domaines de financement: (1) production
décharge + dépôt, (3) être de la localité, (4)
végétale, (2) transformation des produits
chaque fin du mois, il y a intérêt
agricoles, (3) commercialisation des produits
Montant maximum octroyé: 20.000 F
agricoles
___________________________________________
Période de sélection des demandes: début de
20 - Caisse EDJLOSSE d’Awamé
chaque année
Sigle : CEA
Principales conditions : (1) être adhérent, (2)
Contact: ADOKPO Evènoumian, Vignon Julien
avoir un compte, (3) avoir des garanties en
Objectifs: (1) développement, (2) aide aux
nature ou en espèces
producteurs, (3) commerce.
Montant
maximum
du
financement :
le
Domaines de financement : Production,
montant en compte de l’intéressé serait égal au
commerce, problèmes sociaux
tiers ou au quart du montant accordé
Période de sélection:
___________________________________________
Principales conditions: Etre sociétaire, être du
18 - AÏDJEDO
milieu, crédit dépôt
Adresse: ALLAHOU Macaire à Dédjinnatchi
Montant maximum du financement : 15.000 F.
Contacts: ALAHOU Macaire ; AGUESSI Hervé
Objectifs: (1) développement du milieu,
(2) pour avoir intérêt dans le compte, (3) la
pauvreté.
21 - Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle
CLCAM
Djidja, Zou
- 85 Téléphone:
59 03 26
Contacter:
Gérant
Objectifs :(1) mobilisation de l’épargne et (2)
distribution de crédit.
Domaines financés: Agriculture, commerce
Période de sélection: tous les 2 mois
Principales conditions: (1) être sociétaire, (2)
avoir une épargne minimum de 10.000 FCFA.
Maximum octroyé: 2.000.000 FCFA par
personne
___________________________________________
22 - Caisse d’AGBOGNISSO
Adresse: Agbogbisso
Contact: NOHANTOUN Janvier
Objectifs: (1) Développement du milieu, (2)
Lutte contre la pauvreté.
Domaines financés: Agriculture, commerce,
problèmes ; décès, maladie.
Sélection des demandes: chaque 3 mois
Principales conditions de financement : (1)
Etre sociétaire, (2) engagement + garde, être
reconnu dans le milieu
Montant maximum: 10.000 FCFA
________________________________________
28 - Association Villageoise d’Epargne et de
Crédit ( ASSOVEC)
Adresse: Maison SOGAN, Hounvi, Djidja
Contact: DONKPEGAN T. Henri
Objectifs : (1) s’entraider, progrès et réduire la
pauvreté, (2) développement de l’agriculture
Domaines de financement : 1) production
agricole, (2) commerce, (3) maladie
Sélection des demandes: 1er mars
Conditions: Garde, témoin, preuve, saisie,
Montant maximum du financement : 5.000
FCFA