rebeau 44 29 - Chambre d`Agriculture de la Vienne
Transcription
rebeau 44 29 - Chambre d`Agriculture de la Vienne
Le contexte économique que connaît l’Europe ainsi que les divergences des orientations politiques de ces États membres ont compliqué les négociations de la nouvelle PAC. Ces négociations ont duré un peu plus de 4 ans. Même si certains agriculteurs sont impactés dès cette année par des baisses d’aides, les nouvelles règles de la PAC ne seront applicables qu’à partir de 2015. En France, le gouvernement a arbitré sur les principaux choix. La mise en œuvre progressive et partielle de la convergence va impacter fortement certains systèmes d’exploitation. Les adaptations à faire dans un tel environnement économique deviennent très compliquées à mettre en œuvre. Le renforcement des aides couplées pour les productions animales et les protéines végétales marque une véritable rupture avec l’objectif du découplage total de la précédente PAC. En revanche, la surprime des 52 premiers hectares va conduire forcément à de fortes inégalités puisque seuls les GAEC bénéficient de la transparence des actifs. Elle va automatiquement amplifier les baisses sur certains systèmes en cultures et en élevage impactant ainsi leur compétitivité. La mise en œuvre du volet verdissement va accentuer le retrait des terres à vocation agricole. Chers collègues, nous sommes conscients, que le contexte actuel (forte instabilité des marchés, perturbations climatiques fréquentes, conflits géopolitiques, réglementation qui évolue en permanence) rend notre métier d’agriculteur complexe. Afin de vous apporter un éclairage sur cette réforme, nous avons fait le choix de vous adresser ce numéro spécial « nouvelle PAC ». Il contient également le dispositif que la Chambre a d’ores et déjà déployé sur le terrain pour vous accompagner. Les réunions d’information, les journées de formation, la calculette PAC, vont vous permettre d’évaluer l’évolution des aides directes dans les prochaines années. Dominique MARCHAND, Président de la Chambre d’agriculture de la Vienne Le Droit à Paiement de Base Le « paiement vert » Les DPU actuels disparaissent fin 2014. Il représentera 30 % des crédits du 1er pilier. Le montant moyen 2019 sera d’environ 82 euros par hectare. En France, il sera chaque année proportionnel au DPB de l’exploitation. En 2015, de nouveaux « Droits à Paiements de Base » (DPB) seront créés. Ils fonctionneront selon les mêmes principes que les DPU. Tous les hectares (sauf la vigne) créeront un DPB. Dès 2015, les DPB entameront une convergence progressive et partielle vers le montant moyen français par hectare : en faisant 70 % du chemin, en 5 étapes, vers cette moyenne en 2019 (environ 93 €/ha). Il impose aux exploitations de respecter 3 pratiques agricoles : 1. Maintien des Prairies Permanentes (PP) Si le ratio français PP/Surface agricole diminue de plus de 5 % par rapport au ratio 2012, obligation de réimplantation pour les agriculteurs qui ont retourné plus de 5 % de leurs pâturages. 2. Diversité des cultures Plus de 30 ha de terres labourables : au moins 3 cultures différentes, avec moins de 75 % pour la culture principale et moins de 95 % pour le cumul des 2 premières. De 10 à 30 ha de terres labourables : au moins 2 cultures, avec moins de 75 % pour la culture principale. Surface labourable inférieure à 10 ha : pas d’obligation de diversification. Exemptions : PT supérieures à 75 % de la surface arable et le reste inférieur à 30 ha PP supérieures à 75 % de la SAU et surface arable inférieure à 30 ha Calculez vos nouvelles aides avec la calculette PAC : www.vienne.chambagri.fr Le paiement redistributif sur les premiers hectares 3. 5% de Surfaces d’Intérêt Écologique Quand la surface labourable est supérieure à 15 hectares, avec moins de 75 % de prairies permanentes, les agriculteurs devront consacrer au moins 5 % de leur surface labourable en 2015, puis éventuellement 7 % à partir de 2019, à des Surfaces d’Intérêt Écologique, situées sur les surfaces labourables ou en bordure. La France va majorer les 52 premiers hectares de surface de chaque exploitation en utilisant d’abord 5 % de l’enveloppe en 2015, puis 10 % en 2016 pour arriver à 20 % de l’enveloppe des aides en 2018. A la liste des SET actuelles (haies, bordures des champs, arbres, terres en jachère, bandes tampons), s’ajoutent les couverts hivernaux et les surfaces en légumineuses. Attention les coefficients d’équivalences ont changé. Le montant sera uniforme pour tous : 25 €/ha en 2015 pour atteindre environ 99 €/ha en 2019. Les exploitations en agriculture biologique recevront automatiquement le paiement vert. Réforme Droit à Paiement Unique (DPU) Vérifiez vos SIE : www.vienne.chambagri.fr Nouvelles Aides couplées 15 % Prime vache allaitante Article 68 4% Paiements directs 2015 - 2019 Le non-respect de l’une de ces 3 mesures entraîne la suppression de 100 % du paiement vert en 2015 et 2016, puis 125% ensuite. Jeunes 1% Enveloppe nationale d’aides 1er pilier France : 7,3 millards Paiement vert 30 % Paiement redistributif 52 premiers ha de 5 % (2015) à 20 % (2018) Paiements découplés Paiements directs jusqu’en 2014 Droit au Paiement de Base (DPB) La transparence GAEC s’applique à certaines aides soumises à un plafond. Les montants sont donnés à titre indicatif. Les aides couplées en productions animales Productions Aide indicative - Critères Vaches allaitantes 181 € pour les 50 premières vaches 136 € de la 51ème à la 99ème vache 73 € de la 100ème à la 139ème vache ● Remplacement de la référence PMTVA historique par une nouvelle référence (VA présentes en 2013) ● Détention obligatoire des vaches primées pendant 6 mois ● Remplacement possible par des génisses à hauteur de 30 % ● Races allaitantes et mixtes ● Minimum 10 vaches pour être éligible ● Au moins 0,8 veau par vache sur 15 mois ● Jusqu’à 20 % de génisses primables sur 3 ans / nouveaux producteurs Ovins 19 € pour les 500 premières brebis 17 €/brebis au-delà ● Minimum 50 brebis pour être éligible ● Plus de 0,4 agneau vendu / brebis / an ● Majoration de 6 € si plus 0,8 agneau / brebis OU certification démarche qualité (Bio, SIQO) OU nouveau producteur ● Majoration de 3 € en vente directe OU contractualisation OP Vaches laitières 36 €/vache ● Plafonné à 40 vaches ● Majoration de 10 € / 3 ans / Nouveaux producteurs ● Détention obligatoire des vaches primées pendant 6 mois ● Remplacement possible par des génisses à hauteur de 30 % Caprins 14 €/chèvre ● Minimum 25 chèvres ● Plafonné à 400 chèvres ● Majoration de 3 € si contractualisation et démarche de qualité Calculez vos aides couplées : www.vienne.chambagri.fr Les aides couplées en productions végétales Concernant les productions végétales, l’enjeu majeur retenu est la reconquête de l’indépendance protéique, tout particulièrement pour l’élevage. Cela se traduit ainsi : Cultures Aide indicative Critères Légumineuses fourragères (luzerne, méteil…) 100 à 150 €/ha ● Avoir plus de 5 UGB : être éleveur ou avoir un contrat avec un éleveur ● Surfaces fourragères prises en compte en fonction du nombre d’UGB ● Surfaces éligibles = surfaces implantées à partir de 2015 ● Aide octroyée pendant 3 ans maximum après l’implantation de ces surfaces ● Mélanges admissibles avec un minimum de 50 % de légumineuses (mélange apprécié à l’implantation des surfaces : contrôle des semences utilisées) Soja 100 à 200 €/ha Respect d’une surface maximale européenne : risque de limitation du nombre d’hectares primés Protéagineux (pois, lupin doux, féverole…) 100 à 200 €/ha Mêmes critères qu’actuellement : ● Mélanges admissibles avec un minimum de 50 % de protéagineux (mélange apprécié à l’implantation des surfaces) ● Semis réalisé avant le 31 mai, récolte après le stade de maturité laiteuse ● Révision possible de l’aide en 2017 Luzerne déshydratée 100 à 150 €/ha Mêmes critères qu’actuellement : ● Contractualisation des surfaces Semences fourragères (légumineuses et graminées) 100 à 200 €/ha C’est en fonction des surfaces faisant l’objet d’une demande d’aide que le niveau exact de l’aide sera arrêté chaque année, dans la limite des enveloppes définies. Ainsi, si nécessaire, seuls les premiers hectares de chaque exploitation pourront être primés si les niveaux minimum d’aides sont atteints. Quelques petites enveloppes subsistent pour la production de chanvre, houblon, blé dur (pas en Vienne), pruneaux, fruits transformés, tomates transformées, fécule de pomme de terre, semences. La transparence GAEC s’applique à certaines aides soumises à un plafond. Les montants sont donnés à titre indicatif. L’ICHN est progressivement renforcée Dès 2015, l’ICHN sera renforcée notamment par le budget de la PHAE2. Résultat : l’aide totale sera à terme majorée de 70 €/ha avec un plafond étendu à 75 ha par exploitation (avec transparence GAEC). Les éleveurs de bovins laitiers deviennent nouvellement éligibles. Cette revalorisation va s’opérer progressivement : ● Sur 2 ans pour les actuels bénéficiaires de l’ICHN (percevant ou non la PHAE2). Ainsi en 2015, ils toucheraient 92 % du total revalorisé prévu en 2016. ● Pour les nouveaux bénéficiaires de l’ICHN (éleveurs bovins laitiers en zone défavorisée simple), cette progressivité pourrait s’échelonner sur 4 ans à raison de 25 % en 2015, 50 % en 2016, 75 % en 2017 et 100 % en 2018). Comme avant, tous les éleveurs doivent être situés en zone défavorisée (siège + 80 % de la SAU). Le zonage actuel serait garanti jusqu’en 2018. Montant indicatif horizon 2018 Surface ICHN (fourrages et céréales autoconsommées) Total ICHN maxi jusqu’à 25 ha de 25 ha à 50 ha de 50 ha à 75 ha 0,8 à 1,6 0,35 à 0,8 1,60 à 2 Moins de 50 % d’UGB ovins ou caprins 85,50 €/ha + 70 €/ha = 3 887 € 57 €/ha + 70 €/ha = 3 175 € 70 €/ha = 1 750 € = 8 812 € - 20 % = 7 050 € Plus de 50 % d’UGB ovins ou caprins + 30% = 5 054 € + 30 % = 4 127 € + 30 % = 2 275 € = 11 456 € - 20 % = 9 165 € Le soutien à l’agriculture bio Cette mesure vise à accompagner les agriculteurs pour adopter les pratiques et méthodes de l’agriculture biologique ou à maintenir de telles pratiques. Les aides à la conversion et au maintien sont obligatoirement ouvertes sur l’ensemble du territoire hexagonal. Cette mesure concourt à diminuer de façon globale le recours aux intrants par le secteur agricole (suppression de l’utilisation des intrants chimiques) et à maintenir le taux de matière organique des sols (meilleure valorisation des fertilisants d’origine organique et meilleur respect des potentiels de fertilité offerts par les écosystèmes du sol). Celle-ci s’inscrit dans les orientations nationales du plan « Ambition Bio 2017 », impulsé dans le cadre de «Produisons autrement», avec l’objectif de doubler les surfaces d’ici 2017. Type de couvert Conversion (€/ha/an) Maintien (€/ha/an) Landes, estives et parcours associés à un atelier d'élevage 44 35 Prairies (temporaires, à rotation longue, permanentes) associées à un atelier d'élevage 130 90 Cultures annuelles : grandes cultures et prairies artificielles (assolées au cours des 5 ans et composées de 50 % de légumineuses à l'implantation) 300 160 Viticulture 350 150 Maraîchage 900 600 Légumes de plein champ, semences et PPAM Non connus à ce jour Le montant de l’aide sera plafonné par exploitation (Plafonds cumulables entre mesures compatibles) : ● 20 000 € par an pour Maintien ● 30 000 € par an pour Conversion La transparence GAEC s’applique à certaines aides soumises à un plafond. Les montants sont donnés à titre indicatif. Les mesures agri-environnementales - climat (MAEC) Ces mesures constituent un des outils majeurs du 2ème pilier de la PAC pour : ● Accompagner le changement des pratiques agricoles afin de répondre à des pressions environnementales identifiées à l’échelle des territoires, ● Ou maintenir des pratiques favorables à l’environnement. Les mesures seront mobilisées afin de répondre à des enjeux sur des zones d’actions prioritaires (ZAP) retenues par la Région : ● Les zones à enjeu « eau qualité » concernent les aires d’alimentation de captage d’eau potable (AAC) prioritaires et d’autres zones prioritaires des SDAGE, ● La zone à enjeu « eau quantité » se concentre sur les bassins versants du Clain et de la Sèvre Niortaise considérés en fort déficit quantitatif ● Pour l’enjeu « biodiversité », ont été retenus : - Les sites Natura 2000 et les périmètres de présence des espèces ou groupes d’espèces concernés par les plans nationaux d’actions comme l’Outarde Canepetière, - Le « Bocage » Montmorillonnais pour le maintien de la biodiversité ordinaire (communes comprenant plus de 20 % d’éléments bocagers). Selon les territoires et les enjeux, seront proposées en Poitou-Charentes : ● Des MAEC « systèmes » engageant globalement une exploitation ● Des MAEC répondant à des enjeux plus localisés, contractualisées parcelle par parcelle, comme les MAE-territoriales de l’ancien programme. Les MAEC système de « polyculture-élevage-herbivores » Elles s’appliquent à l’ensemble du département. Le cahier des charges impose : - Une part minimale d’herbe dans la SAU (en 1ère ou 3ème année), - Une part maximale de maïs autoconsommé dans la surface fourragère (en 1ère ou 3ème année), - Pas de retournements des prairies naturelles, - Un niveau maximal d’achat de concentrés (800 kg/UGB bovine ou équine ; 1000 kg/UGB ovine ; 1600 kg/UGB caprine), - Le respect d’un niveau d’IFT inférieur à l’IFT moyen de territoire avec réduction progressive sur 5 ans jusqu’à moins 40 % pour l’IFT herbicide et moins 50 % en IFT hors herbicide et interdiction des régulateurs de croissance, - Respect de la balance globale azotée à 30 kg, - Et un appui technique sur les pratiques de gestion de l’azote. 2 systèmes d’exploitation polyculture élevage (+ de 10 UGB) sont concernés : - À dominante céréales (35 % d’herbe/SAU et 22 % de maïs / SFP), - À dominante élevage (65 % d’herbe/SAU et 22 % de maïs / SFP). 2 options selon les objectifs sont possibles ● Maintien des pratiques si les paramètres agro-écologiques sont déjà satisfaisants et la rémunération s’élèverait à 81 €/ha de SAU pour la dominante céréales et 109 €/ha de SAU pour la dominante élevage, ● Évolution pour améliorer les pratiques agricoles (+ 30 €/ha de SAU). La MAEC système de grandes cultures Le cahier des charges impose un changement des pratiques existantes avec notamment, des exigences sur : - La part de la culture majoritaire limitée à 60 % en année 2 et 50 % en année 3, - Retour d’une même culture sur une même parcelle deux années successives interdit pour l’ensemble des céréales à paille et limité à 2 années pour les autres cultures , - 4 cultures différentes en année 2 et 5 cultures en année 3, - 5 % de légumineuses en année 2 et 10 % en année 3, - Baisse de l’IFT herbicide (niveau 1 de 30 % ou niveau 2 de 40 %) et hors herbicides (niveau 1 de 35 % ou niveau 2 de 50 %) en année 5. Pas de régulateur de croissance, - Respect de la balance globale azotée à 30 kg et interdiction de la fertilisation azotée des légumineuses, - Maintien des Infrastructures Agro-Ecologiques. L’ensemble des terres arables sont éligibles mais l’exploitant devra engager au moins 70 % des terres arables et avoir moins de 10 UGB. La rémunération tient compte de l’effort de réduction des pesticides : niveau 1 : 96 €/ha engagé et niveau 2 : 169 €/ha engagé. Les MAEC répondant à des enjeux plus localisés Consultez la carte : www.vienne.chambagri.fr Le montant de l’aide sera plafonné par exploitation (Plafonds cumulables entre mesures compatibles) : Mesures MAEC parcellaire MAEC système Plafond / exploitation 10 000 € 15 000 € Elles sont construites à partir de combinaisons d’engagements unitaires et seront contractualisées parcelle par parcelle. Les engagements unitaires concernent la couverture des sols, la gestion de l’herbe, l’irrigation, les éléments linéaires (haies, bandes enherbées, …), la préservation de certains milieux et la réduction des produits phyto. Les baisses de niveau de fertilisation (hors l’absence totale de fertilisation) et des volumes d’irrigation ne relèvent plus de MAEC. Certaines combinaisons de MAEC systèmes et/ou localisées seront permises si les mesures ne portent pas sur le même objet. À l’inverse, les mesures systèmes ne sont ni cumulables entre elles, ni cumulables avec les mesures dédiées à l’agriculture biologique. La transparence GAEC s’applique à certaines aides soumises à un plafond. Les montants sont donnés à titre indicatif. Le GAEC pour tous ou pour certains ? Le GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun), un peu oublié ces dernières années, revient aujourd’hui sur le devant de la scène. En effet, le GAEC est la seule forme juridique pouvant bénéficier du principe de la « transparence ». Ce principe permet aux associés de GAEC de conserver les droits (fiscaux, sociaux et économiques) auxquels ils auraient pu prétendre s’ils étaient restés agriculteurs à titre individuel. La loi d’avenir agricole (loi n°2014-1170 du 13 octobre 2014) revisite le principe de « transparence économique » : celle-ci concerne les GAEC totaux*, dont les associés ont contribué à renforcer la structure agricole du groupement, dans des conditions définies par décret (Article L 323-13 dernier alinéa du Code rural). Ce décret est attendu pour début 2015 : même si la loi d’avenir est entrée en vigueur, il n’est pas possible de statuer sur l’attribution de cette transparence dans sa nouvelle formule avant la parution de ce texte. Comment sera mise en œuvre la notion de « renforcement de la structure » qui sera déterminée dans ce décret ? Quelques pistes issues de travaux récents avec les représentants des professionnels agricoles se dessinent : - Seuls les GAEC totaux seront concernés (à contrario, les GAEC partiels ne pourront prétendre à la transparence), - L’apport d’une surface minimum (SMI ou équivalent) n’entrera plus en ligne de compte, - Le plafond qui limite aujourd’hui à 3 associés la transparence (MAE et aides à la modernisation) serait supprimé, - La notion de « portion d’exploitation » remplacerait la « part économique ». Pour l’application de la transparence, la « portion d’exploitation » apportée par l’associé pourrait être prise en compte, sur la base du pourcentage de parts détenues par chaque associé dans le GAEC. Ce nouveau dispositif concernera les nouveaux GAEC (création de la société ou transformation d’une société : EARL entre époux devenant GAEC par exemple) mais aussi les GAEC existants qui pourront demander un ré-examen de leur situation au cas par cas. Toutefois, il ne faut pas oublier que le choix du GAEC ne doit pas être pris à la légère, le GAEC obéissant à des règles rigoureuses (Pluri-activité sous conditions…). Les conséquences économiques, fiscales, sociales et juridiques de ce choix doivent être étudiées au préalable. Pour ce qui est de l’agrément du GAEC, il sera donné par le Préfet, après avis consultatif d’une formation spécialisée de la CDOA dont la composition sera fixée par le décret d’application. L’attribution de la transparence relèvera toujours des pouvoirs du Préfet. *Le GAEC est total quand « il regroupe la totalité des exploitations des associés et leur production ». Il peut donc bénéficier de la transparence économique. % de Surfaces d’Intérêt Écologique en 2015 Ces surfaces devront représenter 5 % de votre surface arable. Surface arable = SAU – (prairies permanentes + prairies temporaires de plus de 5 ans + cultures pérennes) ● Ces Surfaces d’Intérêt Écologique ne seront prises en compte que si elles sont localisées sur les parcelles en surface arable (ou en limite de celles-ci). Surfaces non arables : prairies permanentes + prairies temporaires de plus de 5 ans + cultures pérennes. ● Les équivalences les plus courantes envisagées (en attente de validation) : Nature SIE Équivalence SIE prévue Coefficient pour SIE en ha (en attente de validation définitive) Haie et bande boisée 1 ML(*) = 10 m² _____ ML x 0.001 = _____ ha SIE Moins de 10 mètres de large Bandes tampons 1 ML = 9 m² _____ ML x 0.0009 = _____ ha SIE Moins de 10 mètres de large, 5 mètres minimum Surface cultivée avec plantes fixant l’azote 1 ha = 0,7 ha _____ ha x 0.7 = _____ ha SIE Liste de protéagineux et légumineuses éligibles incluant pois, féverole, lupin, soja, luzerne, trèfle Surface CIPAN interculture longue (ou dérobée) implantée en 2015 1 ha = 0,3 ha _____ ha x 0.3 = _____ ha SIE Liste des couverts éligibles à définir Taillis à courte rotation 1 ha = 0,3 ha _____ ha x 0.3 = _____ ha SIE Liste d’espèces forestières éligibles à définir Jachère 1 ha = 1 ha _____ ha x 1 = _____ ha SIE Gel fixe, faune sauvage, fleurie, mellifère, apicole Mare 1 m² = 1,5 m² _____ m² x 0.00015 = _____ ha SIE Maximum 0,10 ha Fossé 1 ML = 6 m² _____ ML x 0.0006 = _____ ha SIE Largeur maximum 6 mètres Arbre isolé (Ai) 1 arbre = 30 m² _____ Ai x 0.003 = _____ ha SIE Minimum 4 mètres de couronne Arbres alignés 1 ML = 10 m² _____ ML x 0.001 = _____ ha SIE Minimum 4 m de couronne et moins de 5 m entre couronnes Bosquet 1 m² = 1,5 m² _____ m² x 0.00015 = _____ ha SIE Surface maximum : 0,3 ha Bande admissible bordant une forêt avec production agricole 1 ML = 1,8 m² _____ ML x 0.00018 = _____ ha SIE 5 mètres de large minimum Bordure de champs sans production agricole 1 ML = 9 m² _____ ML x 0.0009 = _____ ha SIE De 1 à 20 mètres de large Parcelle en agro-foresterie 1 ha = 1 ha _____ ha x 1 = _____ ha SIE (*) ML : mètre linéaire Observation La transparence GAEC s’applique à certaines aides soumises à un plafond. Les montants sont donnés à titre indicatif. JA ou nouvel exploitant Pour mémoire, un jeune agriculteur (JA) est : -En individuel, quelqu’un qui s’installe pour la 1ère fois à la tête d’une exploitation ou qui s’est installé après le 15 mai 2010, ayant un niveau de formation de niveau IV (bac, bac pro, BPREA, BTA) ou une validation des acquis d’expérience et âgé de moins de 40 ans au maximum sur l’année civile 2015. -En société, toute personne morale contrôlée par au moins une personne physique répondant aux critères JA, à condition que le JA ait le contrôle de l’exploitation, seul ou avec d’autres associés (qualité de gérant). Un nouvel exploitant est une personne installée après le 1er janvier 2013, sans condition d’âge. Comment accéder au nouveau dispositif d’aides en 2015 ? Prenons l’exemple de Jules qui reprend une exploitation en juin 2014. Le cédant est décédé en juillet 2014. Aucun transfert (ticket d’entrée) ne peut être effectué. Il ne lui serait octroyé aucun DPB sur la prochaine programmation des aides PAC. Cependant, la proposition du Ministère de l’Agriculture est de faire bénéficier les JA et nouveaux exploitants n’ayant aucun DPB par attribution historique d’une couverture de leur surface admissible 2015 en DPB à la valeur moyenne 2015. Par le biais de la réserve, Jules se verra donc créer autant de DPB que d’hectares admissibles 2015, d’une valeur initiale égale à 137 € pour 2015. Autre exemple, Paul s’installe en juin 2014, par acquisition de l’exploitation d’Hubert, qui active ses DPU depuis 2006. Hubert sera encore actif en 2015 car il n’a pas cédé toute son exploitation et réalisera une déclaration PAC. Dans ce cas, Paul bénéficiera de la base historique de son cédant pour l’attribution de DPB, en signant une clause de transfert « ticket d’entrée » et une clause de transfert « montant de référence ». Le tableau ci-dessous reprend les valeurs de l’aide découplée future que pourrait obtenir un JA sans ticket d’entrée en 2015 et bénéficiant de la réserve de DPB en 2015. Entre le 16 mai 2014 et le 15 mai 2015, les clauses de transfert de « ticket d’entrée » pourraient ne pas être prises en compte pour des raisons réglementaires, notamment si le cédant des terres et des DPU n’est plus actif en 2015. Pour rappel, le « ticket d’entrée » est le vocabulaire utilisé pour désigner le droit à avoir une attribution de DPB sur la base historique. Les 3 conditions de transfert du ticket d’entrée : 1) Être agriculteur actif : conserver au minimum une parcelle de subsistance d’1 are (valable pour les retraités) et réaliser une déclaration PAC au 15 mai 2015, 2) Disposer du ticket d’entrée : avoir perçu des DPU en 2013 ou avoir bénéficié de la réserve en 2014 ou prouver une activité agricole au 15 mai 2013. Dans tous les cas, il faut bien s’assurer de la continuité dans la gérance de l’exploitation entre 2013 et 2015, 3) Signer avec le repreneur deux clauses de transfert, « ticket d’entrée » et « montant de référence » avant le 15 mai 2015. Vous trouverez des informations complémentaires sur notre site internet ou en participant aux réunions d’informations et aux journées de formations organisées près de chez vous dès le mois de novembre. 2015 2016 2017 2018 2019 DPB 137 €/ha 122 €/ha 108 €/ha 94 €/ha 93 €/ha Aide verte 84 €/ha 83 €/ha 83 €/ha 83 €/ha 82 €/ha Surprime 52 1ers ha 25 €/ha 50 €/ha 75 €/ha 100 €/ha 99 €/ha Complément spécifique jeune agriculteur ● A partir de 2015, un paiement annuel aux jeunes agriculteurs se met en place, dans les 5 années qui suivent leur installation ; son montant est d’environ 70 €/ha plafonné à 34 hectares (soit un maximum de 2 300 €/an). Il faut percevoir des DPB pour toucher cette aide. La transparence GAEC s’applique à certaines aides soumises à un plafond. Les montants sont donnés à titre indicatif. Réunions d’informations PAC Dates Communes Salles Jeudi 20 novembre 2014 CHAMPIGNY LE SEC Salle des Fêtes Vendredi 21 novembre 2014 LOUDUN (VENIERS) Salle des Fêtes Mardi 25 novembre 2014 L’ISLE JOURDAIN Salle des Fêtes Mercredi 26 novembre 2014 PLEUMARTIN Salle des Fêtes Jeudi 27 novembre 2014 INGRANDES SUR VIENNE Maison des associations Jeudi 27 novembre 2014 VIVONNE Château de Vounant Vendredi 28 novembre 2014 CIVRAY Salle annexe de la Mairie Vendredi 28 novembre 2014 MONTMORILLON Salle Vienne du Lycée Agricole Mercredi 3 décembre 2014 MIGNALOUX BEAUVOIR Chambre d’agriculture de la Vienne Horaires de 10 h à 12 h Formations PAC ● Mardi 9 décembre 2014 : VOUNEUIL SUR VIENNE ● Mercredi 10 décembre 2014 : MIREBEAU ● Jeudi 11 décembre 2014 : MONTMORILLON ● Vendredi 12 décembre 2014 : LOUDUN ● Jeudi 18 décembre 2014 : MONTMORILLON ● Jeudi 18 décembre 2014 : INGRANDES SUR VIENNE Inscription préalable obligatoire auprès de votre bureau décentralisé Chambre d’agriculture. ● Jeudi 18 décembre 2014 : VIVONNE ● Vendredi 19 décembre 2014 : CIVRAY Rendez-vous personnalisé Pour apprécier votre niveau d’aides PAC et intégrer les contraintes réglementaires, nous simulerons avec vous, lors d’une prestation de service, l’influence de la réforme de la PAC sur votre exploitation. Aurélie FOURNIER Alain GUILLON Olivier PASSELANDE Gilles ROUX Animatrice Animateur Animateur Animateur Bureau de Vivonne Bureau de Montmorillon Bureau de Bonneuil Matours Bureau de Mirebeau Tél : 05 49 36 33 60 Tél : 05 49 91 01 15 Tél : 05 49 85 87 80 Tél : 05 49 50 44 29 Rédacteurs ● Lise CHEVALLIER – Conseillère d’entreprise – développement local ● Chantal DEHALLE – Conseillère biodiversité ● Pauline DE RIEUX – Conseillère d’entreprise ● Aurélie FOURNIER – Animatrice – Bureau de Vivonne ● Alain GUILLON – Animateur - Bureau de Montmorillon ● Nathalie MICHEL – Juriste ● Olivier PASSELANDE - Animateur – Bureau de Bonneuil Matours ● Gilles ROUX – Animateur – Bureau de Mirebeau Pour plus d’information : www.vienne.chambagri.fr Atelier de création et d’impression de la Chambre d’agriculture de la Vienne - octobre 2014 Équipe PAC