FR - Het Erasmushuis
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dossier de presse Exposition 23 octobre 6 décembre 2009 À l’initiative de Fabienne Miroir, Échevine de la Culture, Gaëtan Van Goidsenhoven, Bourgmestre et le Collège des Échevins d’Anderlecht Cette exposition bénéficie du soutien de Fadila Laanan, Ministre de la Culture de la Communauté française de Belgique et le Haut Patronnage de l’Ambassadeur de France en Belgique typographus L’incroyable histoire du premier graphiste belge, Thierry Martens {1450-1534} Après le succès de l’exposition sur l’‘Anatomie des Vanités’, et son prix du public 2009, la Maison d’Érasme organise un nouveau projet qui renouvelle la biographie d’une gloire nationale oubliée : Thierry Martens, le premier imprimeur en ‘Belgique’ avec Jean de Westphalie. Ce ‘Passeur de textes’ révolutionna l’art de l’imprimerie aux XVe et XVIe siècle, et donna naissance à l’excellence typographique dans notre pays. Commissaire de l’exposition : Alexandre Vanautgaerden, conservateur Maison d’Érasme Rue du chapitre, 31 B - 1070 Bruxelles + 32 2 521 13 83 Communication Commune d’Anderlecht [email protected] 02/558.08.68 - 0494/577944 www.erasmushouse.museum www.designbysign.com Musée [email protected] 0486 159 913 thierry martens Statue de Thierry Martens sur la place d’Alost. Catalogue des œuvres d’Érasme. Louvain, T. Martens, 1519, in-4°. Bruxelles, Bibliothèque royale. Thierry Martens était jadis une gloire nationale, présent dans tous les manuels scolaires. L’État belge avait même fait ériger une statue en bronze à son effigie sur la Grand-Place d’Alost, sa ville natale. Malgré cela cet homme a disparu des mémoires du grand public. Cet imprimeur, avec Jean de Westphalie, a pourtant été l’introducteur de l’imprimerie dans nos régions en 1473 et, grâce à une carrière d’une longévité extraordinaire (56 ans), il a révolutionné l’art de l’imprimerie dans les différentes officines qu’il a ouvertes à Alost, Anvers et Louvain. Il a innové dans presque tous les domaines, tant au niveau des caractères d’imprimerie que de la mise en page. Il a été le premier à introduire des caractères italiques, grecs, hébreux et à généraliser l’emploi du romain, qui nous est devenu si famillier aujourd’hui. Il a aussi été à la pointe de la révolution de la mise en page qui s’observe dans les 30 premières années du XVIe siècle et qui donne naissance au livre moderne, dans la forme que nous lui connaissons aujourd’hui. Ces avancées, il a pu les mettre en œuvre grâce à la collaboration étroite avec Érasme. Grâce aux relations d’Érasme, il a eu l’opportunité de publier l’un des chefs-d’œuvre de notre civilisation occidentale, l’Utopie de Thomas More en 1516. Bon vivant, son goût du vin était si connu, qu’il s’en moque dans les citations qui accompagnent sa marque d’imprimeur. Plus fondamentalement, il a su réunir dans son atelier d’imprimeur un ensemble de savants qui donnèrent naissance au mouvement humaniste dans nos contrées et qui lui permirent d’arriver à l’excellence typogaphique. Il se retire des affaires en 1529, et décède 5 ans plus tard. Depuis une vingtaine d’années, on observe que partout, sur le moindre dépliant que l’on trouve dans les gares, il y a un soin graphique particulier. La publicité a certainement beaucoup d’effets pervers, mais par son goût de la beauté et de la séduction, elle a remis au goût du jour une exigence typographique qui avait par moments disparu. Il nous a paru opportun de rappeler que Thierry Martens a été à la naissance de cette histoire dans notre pays. l’exposition L’exposition a été conçue sur le plan scientifique en partenariat avec la Bibliothèque royale de Belgique et la Bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris, ainsi qu’avec le bureau de graphisme [Sign], car il nous semblait indispensable de confronter typographie ancienne et actuelle. Comme la carrière de Thierry Martens a été très longue (de 1473 à 1529), il a pu réaliser à la fois les premiers incunables gothiques et les premiers ouvrages grecs et hébreux. Ensuite, l’exposition illustre la première collaboration entre Martens et Érasme à Anvers, en 1503-1504, alors que l’humaniste de Rotterdam est encore un inconnu. Un accent particulier est mis sur ses talents dans le domaine des caractères typographiques. Plusieurs pièces rarissimes sont exposées, notamment une feuille volante montrant les nouveaux caractères hébreux que l’imprimeur venait d’acquérir. Grâce à son caractère amène, il a eu la capacité de créer un “milieu culturel”, en rassemblant et en faisant collaborer dans son officine tous les savants importants qui résidaient dans nos provinces. Sans Thierry Martens, l’humanisme ne se serait pas développé avec autant d’ampleur. Nous avons tenu à insister sur son talent de “rassembleur”. L’exposition, renouvelle la vision que l’on pouvait avoir de Thierry Martens comme humaniste. Il a bien été un imprimeur-humaniste, par la nature des ouvrages qu’il éditait, mais il n’a pas été un humaniste-imprimeur. L’exposition, et la biographie qui l’accompagne, démontrent que l’œuvre littéraire qu’on lui attribue habituellement a été rédigée par ses amis érudits, au premier rang desquels Érasme. L’exposition insiste aussi sur la nature économique du travail d’imprimeur à la Renaissance et sur la façon qu’avait Thierry Martens, d’imposer sa marque, soit en créant des marques d’imprimeurs, afin de “labelliser” ses productions, soit en usurpant l’identité commerciale d’autres imprimeurs. L’exposition montre comment Thierry Martens, en bon commerçant, veille à travailler pour plusieurs publics simultanément, s’adaptant à ce que ces publics réclamaient, tant au niveau du contenu que de la forme. Martens imprime en même temps en gothique et en romain, aussi bien des romans populaires en français que des traités humanistes en latin. Notre récit se termine en évoquant la seconde collaboration avec Érasme, en 1516-1521 à Louvain, qui a été un véritable feu d’artifice. Sous l’influence de ce grand génie, Thierry Martens va publier en 5 ans, presque autant d’ouvrages que lors de ses premières 43 années de carrière ! passeurs de texte, deux expositions Passeurs de textes, sous la direction de Renaud Adam, Yann Sordet & Alexandre Vanautgaerden, Turnhout, Brepols, 2009. Cette exposition s’inscrit dans le cadre du projet Passeurs de textes, conçu en partenariat avec l’École nationale des chartes et la Bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris, le Centre d’Études Supérieures de la Renaissance à Tours, et la FISIER (Fédération internationale des Sociétés et Instituts d’Étude de la Renaissance). Au printemps 2009, un colloque scientifique s’est tenu à Paris dans le cadre solennel de la Sorbonne et de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, en même temps qu’une exposition qui présentait plusieurs fleurons de cette bibliothèque sur la place du Panthéon. Grâce à l’initiative du Directeur Yves Peyré, et du Conservateur en Chef de la Réserve des Livres rares, Yann Sordet, nous aurons le plaisir de montrer en 2010 à Bruxelles cette magnifique exposition, pendant que l’exposition anderlechtoise sera présentée à Paris. Une ligne graphique Visuel de l’exposition créé par Olivier Sténuit à partir d’une lettre du premier alphabet gothique de Thierry Martens en 1473 (Bruxelles, Sign). Depuis une dizaine d’années, la Maison d’Érasme a développé une politique de publications qui l’a amenée à travailler très étroitement avec plusieurs bureaux de graphisme, dont le bureau Sign qui a réalisé la très belle scénographie de l’exposition. En une dizaine d’années, la Maison d’Érasme a publié une centaine d’ouvrages en veillant à renouveler l’esthétique du livre érudit ou les catalogues d’exposition en collaborant avec quatre générations de typographes : avec Fernand Baudin qui a inventé la notion de graphiste dans notre pays au XXe siècle (1918-2005), Herman Lampaert ou les graphistes du collectif [Sign] (Franck Sarfati, Olivier Sténuit et Joël Van Audenhaege). Ce dernier ayant fondé une nouvelle agence, Dojo design, qui a été responsable du graphisme de l’exposition Anatomie des vanités. Aujourd’hui, la Maison d’Érasme collabore également avec la génération suivante : Cédric Aubrion (Sign), Alexandre Laumonier (Le théâtre des opérations), Donatien Paul (Dojo Design) et Raf Thienpont. Ce travail graphique lui a valu plusieurs distinctions ou nominations tant à l’étranger (à New-York le Type Directors Club) que dans notre pays (prix Plantin-Moretus, Fernand Baudin). publications Plusieurs livres accompagnent le projet “Passeurs de textes” et cette exposition. PASSEURS DE TEXTES Un coffret de deux ouvrages rassemble le catalogue de l’exposition de la Bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris et la nouvelle biographie de Thierry Martens rédigée par Renaud Adam (Bibliothèque royale) et Alexandre Vanautgaerden (Maison d’Érasme). Cette dernière renouvelle en profondeur le portrait que nous avions de cet imprimeur-humaniste et donne l’intégralité de sa correspondance en latin, avec une traduction française. Yann Sordet (Biblitohèque Sainte-Geneviève) a dirigé le catalogue de l’exposition parisienne. Turnhout, Brepols, coll. Nugæ humanisticæ, vol. 11. Vol. I : Renaud Adam et Alexandre Vanautgaerden, Thierry Martens et la figure de l'imprimeur-humaniste. Une nouvelle biographie. Vol. II : Imprimeurs, éditeurs et lecteurs humanistes dans les collections de la Bibliothèque Sainte-Geneviève. Éd. par Yann Sordet. 468 p., 150 x 250 mm, 2009, paperback. ISBN 978-2-503-53118-2, EUR 85.00. JEAN DE WESTPHALIE ET THIERRY MARTENS La Bibliothèque royale de Belgique a fait l’acquisition récemment d’une édition de la Logica vetus d’Aristote imprimée à Alost par Jean de Westphalie et Thierry Martens en 1474. Cet achat revêt un caractère exceptionnel tant par la rareté de cette impression que pour son intérêt concernant l’histoire de l’émergence de l’imprimerie en Belgique. En effet, ce livre, jusqu’alors uniquement connu par huit feuillets, comporte un colophon mentionnant non seulement l’adresse bibliographique complète du livre, mais aussi le lien qui unissait les deux typographes : Thierry Martens est ainsi qualifié d’associé – socius – de Jean de Westphalie. La présentation de cet ouvrage est l’occasion pour Renaud Adam, attaché scientifique à la Bibliothèque royale de Belgique, de revenir sur les débuts du premier atelier typographique de Belgique ainsi que sur les débats historiographiques qui lui sont liés. Un fac-similé de cet unicum rehausse l’intérêt de cette publication pour les incunabulistes et les amateurs de livres anciens. Turnhout, Brepols, coll. Nugæ humanisticæ, vol. 8. Renaud Adam, Jean de Westphalie et Thierry Martens. La découverte de la Logica Vetus (1474) et les débuts de l’imprimerie dans les Pays-Bas méridionaux (avec un fac-similé), 270 p., 150 x 250 mm, 2009, paperback, ISBN 978-2-503-52841-0, EUR 60.00. EPITOME TYPOGRAPHICA Herman Lampaert a formé toute une génération de graphistes, dans les années 70 à 90, par son enseignement et ses publications comme son ouvrage Kroniek van de vorm. Tweeduizend jaar visuele expressie in West-Europa (1997), traduit en français, sous le titre, Chronique de la forme. Deux mille ans d'expression visuelle en Europe occidentale (2005). Son Epitome typographica, véritable manuel de typographie, est constituée moins de chapitres que de planches. Elles expriment chacune une idée graphique qui lui tient à cœur. Celles-ci aident le lecteur à mieux penser le monde, qu’Herman Lampaert considère comme une bibliothèque sans murs. Nous aurions pu publier cette grammaire visuelle sous forme de posters, mais nous avions envie de lui adjoindre une couture, car Herman Lampaert, comme Fernand Baudin et Érasme, croit intensément que publier ne sert à rien, si cela ne permet pas de relier l’humanité et de rendre l’homme meilleur. Turnhout, Brepols, coll. Farrago, vol. 7. Herman Lampaert, Epitome typographica, Anderlecht, Maison d’Érasme-Erasmushuis (diffusion - verspreiding Brepols), 2009, 120 p., 210 x 297 mm., hardcover. FR-NL-ENG. Traduction : Tania Derck (anglais) ISBN 978-2-930414-29-4, EUR 50.00. CATALOGUE DE L’EXPOSITION TYPOGRAPHUS Le conservateur du musée, Alexandre Vanautgaerden, a rédigé le catalogue de l’exposition Typogaphus qu’il a conçue, sous la forme d’une lettre au lecteur comme les affectionnaient les imprimeurs de l’époque. Il insiste particulièrement sur la mise en page qui fait la nouveauté des ouvrages de Thierry Martens. Elle reprend la description des pièces exposées ainsi qu’une bibliographie. Bruxelles, Maison d’Érasme, coll. Colloquia in museo Erasmi, vol 30 (FR) et 31 (NL). Alexandre Vanautgaerden, Typographus, Guide de l’exposition - Bezoekersgids, Anderlecht, Maison d’Érasme-Erasmushuis, 2009, 116 p., 150 x 250 mm., paperback. ISBN 978-2-930414-31-7 (FR) ISBN 978-2-930414-32-4 (NL), trad. Kathleen Leys. EUR 15.00. À LA LETTRE - LETTERLIJK En 2003, peu de temps avant sa mort, la Maison d’Érasme publiait ce qui allait devenir le dernier texte du grand typographe Fernand Baudin (1918-2005), considéré comme le premier “graphiste” du XXe siècle en Belgique. Cette méditation typographique, À la lettre, est traduite à l’occasion de cette exposition par Herman Lampaert en néerlandais. Bruxelles, Maison d’Érasme, coll. Colloquia in museo Erasmi. Fernand Baudin, À la lettre. Digressions à propos d’écriture & de typographie (2001), Anderlecht, Maison d’Érasme, 2003, 16 p., 150 x 250 mm., paperback. EUR 10.00. Fernand Baudin, Letterlijk, omtrent het schrift en de typografie. Traduction d’Herman Lampaert, Anderlecht, Erasmushuis, 2009, 16 p., 150 x 250 mm., paperback. ISBN 978-2-930414-30-0, EUR 10.00. prix du public 2009 La Maison d'Érasme a été plébiscitée pour le prix du public du prix des musées 2009, succédant aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Ce prix couronne magnifiquement les activités du musée en 2008 organisées à l’occasion des 75 ans du musée. Grâce à ce prix, le service éducatif du musée a développé une série de manifestations dont des ateliers qui ont donné naissance à un livre pour enfants réalisé par ces enfants. http://www.erasmushouse.museum/Public/Page.php?ID=1065 #block1084 une nouvelle acquisition: la nef des fous illustrée par dürer La Maison d’Érasme possède la plus importante collection au monde d’éditions du XVIe siècle d’Érasme. Grâce à un mécénat privé, elle vient d’acquérir un chef-d’œuvre de l’histoire du livre : La nef des fous de Sebastien Brant, imprimée en 1497 à Bâle, qui a inspiré Érasme dans l’écriture de l’Éloge de la Folie. Albrecht Dürer est l’auteur de plusieurs gravures de cette édition remarquable par la qualité de son illustration. Cet exemplaire acquis à Paris est rehaussé par la reliure d’une des plus grandes relieuses contemporaines Sün Evrard. http://www.erasmushouse.museum/Public/Article.php?ID=11 15&fromos=true&cache=false#block1115 Informations pratiques LIEU Musée de la Maison d’Érasme Rue du Chapitre, 31, B - 1070 Bruxelles Tél. : + 32 2 521 13 83 www.erasmushouse.museum HORAIRES Tous les jours de 10 à 18h, sauf le lundi. RENSEIGNEMENTS : 02 521 13 83 http://www.erasmushouse.museum/Public/Page.php?ID=27 CONTACT PRESSE Commune d’Anderlecht [email protected] 02/558.08.68 - 0494/577944 Musée [email protected] 0486/ 159 913 COMMISSARIAT Alexandre Vanautgaerden, Conservateur. SCÉNOGRAPHIE Olivier Sténuit & Cédric Aubrion [Sign] LUMIÈRE : Jean-Jacques Mathy L’île et l’alphabet des Utopiens. Thomas More, Utopia, Louvain, 1516. Bruxelles, Biblitohèque royale. PRÊTEURS Bibliotheek Rotterdam, Rotterdam Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles Bibliothèque Sainte-Geneviève, Paris Musée Plantin-Moretus, Anvers Universiteitsbibliotheek, Gand ATELIERS PÉDAGOGIQUES Une bibliothèque virtuelle un atelier reliure un atelier mise en page un atelier typographie un atelier conte un atelier histoire et mythe national http://www.erasmushouse.museum/Public/Page.php?ID=27 PUBLICATIONS 1 biographie de Thierry Martens 1 fac-similé d’une édition unique au monde 1 catalogue 1 manuel de typographie d’Herman Lampaert 1 méditation typographique de Fernand Baudin IMAGES À TÉLÉCHARGER http://www.erasmushouse.museum/Public/Page.php?ID=1182 SITE INTERNET CONSACRÉ À L’EXPOSITION http://www.erasmushouse.museum/Public/Page.php?ID=27 www.erasmushouse.museum www.brepols.net