N°9 - PriNtemPs 2009 - Accueil

Transcription

N°9 - PriNtemPs 2009 - Accueil
MUSICALS MAGAZINE
est édité par
Matthieu Gallou Entertainment
14, rue Cavé, 75018 Paris
N°9 - printemps 2009 Tirage : 1 000 exemplaires
Directeur de la publication :
Matthieu Gallou
Rédacteur en chef : Matthieu Gallou
Rédactrice en chef adjointe :
Geneviève Krieff Rédacteurs :
Vanessa Bertran - Gilles de Lesdain
Gabriel Elian - Dorothée Gallou
Benjamin Giraud - Anne-Marie Hallynck
Nicolas Maille - Hélène Milon
Michel Pouradier - Sébastien Riché
Christine Sabban - Tomoko Sawauchi
Nicolas Williamson
Secrétaire de redaction :
Josée Krieff - Anne-Marie Hallynck
Hélène Milon
Conception graphique
et mise en page : Geneviève Krieff
(www.genevievekrieff.com)
Crédit photographique :
Angélique Le Goupil (Viel chante Brel)
Geneviève Krieff (Casting)
Johan Persson (On the Town)
Eric Devert (L’Opéra de Sarah)
Stofleth (Lady in the dark)
Mathieu Zazzo (Mozart l’Opéra Rock)
Antoine Soltys (Dove Attia et Albert Cohen)
Magali Bragard et L. Ledoyen
(Le Jazz et la diva)
Agnes Konopka (Musicalifragilistic)
Jean-Marc Lobbé (Orphéon Celestra)
Renaud Chassaigne, Xavier Lagarin
et Julien Lapp (Les Frangines)
Thierry Boccon-Gibod (Michel Berger)
Impression : PRINTALL, Lettonie Rédaction : [email protected]
Publicité, partenariat :
[email protected]
Site Internet : www.lesmusicals.com
Aucun texte, photographie ou illustration
ne peut être reproduit sans l’autorisation
de l’éditeur. Merci
LES MUSICALS® est une marque déposée. ISSN 1958-3915 - Dépôt légal 2009
édito
En attendant l'été...
à l’heure où nous imprimons ce numéro, nous ne pouvons pas encore vous annoncer la programmation officielle du festival Les Musicals qui se tiendra à Paris du 6 au 26 juillet 2009. Ce
sera chose faite début avril sur le site www.lesmusicals.com. Par contre, nous connaissons l’ampleur de la programmation : entre 25 et 30 musicals, tous genres confondus (tout public, jeune
public, comédies musicales, spectacles musicaux, opérettes) et plus de 200 représentations !
Les organisateurs ont aussi déterminé un tarif unique pour tous les spectacles : 19€. Ce qui
permet d’accéder à des spectacles de premier ordre et normalement affichés à 30, 35 € la place.
Ceux qui ne partent pas en vacances, ceux qui travaillent encore, mais aussi les jeunes et les
séniors pourront ainsi s’offrir des sorties à portée de leurs moyens.
La fin de saison approche et les récompenses commencent à être distribuées.
Après les Césars, les Oscars, les Tony Awards, les Victoires de la Musique et
les Molières, se profile la cérémonie des Marius, honorant les
meilleurs musicals de l’année et les meilleurs interprètes. En
2008, Panique à Bord, Madame Raymonde, Le Roi Lion, West Side Story
et Le Prince et le Pauvre avaient triomphé dans chacune des cinq catégories de spectacles. Vincent Heden, Zama Magudulela et David
Eguren avaient reçu également un Marius pour leur interprétation.
Au delà des résultats, c’est avant tout l’occasion de célébrer la richesse
et la diversité des productions de musicals en France lors d’une cérémonie entièrement conçue comme une comédie musicale.
Pour l’heure, je vous laisse découvrir le sommaire du Musicals Magazine
n°9 dans lequel nous faisons connaissance avec le duo de choc Albert
Cohen et Dova Attia passés maîtres du musical-business.
Musicalement vôtre.
Matthieu Gallou
Directeur de la publication et rédacteur en chef
Abonnez-vous à Musicals Magazine en page 4 de ce numéro et sur www.lesmusicals.com
sommaire
change de formule
4 numéros par an livrés à domicile
+
1 accès privilégié
à toute la base de données du site
+
La réception par mail des brèves de prod*
24 h avant leur publication sur le site
1 an
28 €
seulement
N°9 - Printemps 2009
6 AGENDA
L'actualité du théâtre musical
8 NOUS AVONS VU
Gagnez du temps !
commandez les anciens numéros et abonnez-vous
en ligne sur notre site internet :
www.lesmusicals.com/magazine.html
* castings, nouveaux projets, offres d’emploi, news, etc...
bulletin d'abonnement
à renvoyer accompagné de votre règlement sous enveloppe affranchie à : MUSICALS MAGAZINE - 14, rue cavé 75018 Paris
Mes coordonnées :
Oui, je m'abonne à Musicals Magazine
pour 1 trimestre à 7 €*
pour 1 semestre à 14 €*
pour 1 an à 28 €*
pour 2 ans à 56 €*
Nom .................................................................................................................................................................................
Prénom .........................................................................................................................................................................
Adresse .........................................................................................................................................................................
Code Postal ..............................................................................................................................................................
Ville ...................................................................................................................................................................................
E-mail ..............................................................................................................................................................................
Je commande le(s) ancien(s) numéro(s)
J'accepte de recevoir des E-mails de MUSICALS MAGAZINE
J'accepte de recevoir des offres de la part de ses partenaires par E-mail
à 4 € l'exemplaire, frais de port inclus
1
2
3
4
5
6
7
TOTAL de ma commande ....................... ..........................................................€*
* frais de port inclus
8
Je joins mon règlement par chèque
à l'ordre de Musicals Magazine
Offre valable jusqu'au 15 juin 2009. Tarifs valables uniquement en France métropolitaine et dans la limite des stocks disponibles. Les informations recueillies sur ce bulletin sont nécessaires au traitement de votre demande. Elles peuvent donner lieu au droit d'accès, de rectification et de suppression prévu par l'article 27 de la loi du 06/01/1978. Sauf refus de votre part,
ces informations peuvent être utilisées par des partenaires. Je recevrai ma commande dans un delai de 2 à 3 semaines à compter de l'encaissement de mon règlement.
Cléopâtre
Rose Bonbon
Anne, le musical
Frères Jacques... dormez-vous ?
On the town
Les Animaux malades de la peste
Le Cirque des mirages
Furioso
Une Diva à Sarcelles
22 focus
Le Spectacle musical
fait son Cabaret
Les Frangines
Léo Férré... tu connais ?
Barbara, 20 ans d'amour
Viel chante Brel
Brel où l'impossible rêve
Don Quichotte - Jacques Brel
25 Coup de projecteur
Lady in the dark
11 Coup de projecteur
Le Jazz et la diva
26 événement
Madame Raymonde revient !
12 événement
Casting
28 focus
14 Coup de projecteur
Hair
Le soleil peine à briller
16 événement
L'Opéra de Sarah
Si Sarah Bernhardt m'était chantée
18 PLEINS FEUX SUR
Mozart, l'Opéra Rock
Dove Attia et Albert Cohen :
Musicalement Vôtre
34 enfants
Dothy et le magicien d'Oz
et Une étoile au Palace
36 ailleurs
L'actualité de Broadway
et du West-end
38 ON BROADWAY
L'Asie à l'heure du musical
Pekin, prochaine capitale
de la comédie musicale ?
Roméo et Juliette en Corée
Quid des comédies musicales au Japon ?
Rencontre avec Sae Karashima
42 BOUTIQUE
Du swing et de l'humour à
La Nouvelle ève
29 Côté cour
côté jardin
Les Coulisses du théâtre musical
31 dans vos salles
Retour sur le film surprise
Le Bal des Actrices
32 CIné-musicals
L'actualité du cinéma musical
Prochain Numéro
à paraître mi-JUIN
...Agenda
AGENDA...
à découvrir
en famille
Les filles de Babayaga

Depuis son
arrivée en France, Stage
Entertainment a effectué
un sans faute avec les
versions françaises de
Cabaret aux Folies Bergère
et du Roi Lion à Mogador,
deux spectacles largement
suivis par le public (ils
ont déjà attiré plus de
1 150 000 spectateurs).
Il assurera à la rentrée
la création de la version
française de Zorro,
une comédie musicale
sur des musiques des
Gipsy Kings, un livret et
des lyrics originaux de
Stephen Clark (Martin
Guerre) adaptée du roman
éponyme d’Isabel Allende,
dans une mise en scène de
Christopher Renshaw (The
King and I, We Will Rock
You), une chorégraphie
signée par Rafael Amargo,
danseur et chorégraphe
espagnol de renommée
internationale et des
décors et costumes de Tom
Piper (créateur rattaché
à la prestigieuse Royal
Shakespeare Company).
Voir notre article dans la
rubrique "Côté cour côté
jardin".

Cette rentrée
2009 verra également
la création, à partir du
22 septembre 2009,
au Palais des Sports,
de Mozart, la nouvelle
grosse production de
Dove Attia et Albert
Cohen avec Mikelangelo
Loconte, Mélissa Mars,
Claire Pérot, Solal, Flo,
Maëva Meline, …, dans
une mise en scène du
cinéaste Olivier Dahan
ainsi que du retour après sa tournée - de
Roméo et Juliette de
Gérard Presgurvic, à
partir du 2 février 2010
au Palais des Congrès

La fin de saison du
Théâtre Silvia Monfort
verra la création à Paris,
les 26, 27 et 28 juin
2009, de Maraina, un
spectacle musical en
français et malgache
surtitré en français
d’Emmanuel Genvrin,
sur une partition
de Jean-Luc Trulès
et celle d’Opérette
au Grand Hôtel, une
comédie lyrique de
Jean-Michel Sereni, les
2, 3 et 4 juillet 2009.
Plus d’infos sur www.
theatresilviamonfort.com

Le Théâtre du
Rond Point assure, du
17 mars au 11 avril
2009, la création en
France de l’"opérette
amorale" en palermitain
surtitré d’Emma Dante,
sur des musiques de
Gianluca Porcu : Le Pulle
Plus d’infos sur www.
theatredurondpoint.fr

Après une nouvelle
reprise au Théâtre
Musical Marsoulan, Les
Animaux Malades de
la Peste, la succulente
comédie musicale de
François Bréant qui
développe à sa manière
la célèbre fable de
Jean de la Fontaine,
se réinstallera sur la
scène du Théâtre de
Ménilmontant, du 25
mars au 5 avril 2009,
toujours interprétée
par les 17 chanteurs
et musiciens de la
compagnie Okeko
Plus d’infos sur www.
okeko.com

Anne, un Journal
Musical, la comédie
musicale de Jean-Pierre
Hadida, d’après Le Journal
d’Anne Frank, revient
du 18 mars au 5 avril
2009 à l’Espace Rachi,
dans la mise en scène de
Pierre-Yves Duchesne et
Christine Giua.

Pour les amateurs
de répertoire, l’anémique
mais excellente
programmation de
l’Opéra Comique leur
proposera du 27 avril
au 5 mai 2009 une
nouvelle production
d’un ouvrage rarement
représenté : Le Roi
Malgré Lui d’Emmanuel
Chabrier avec, en tête
de distribution : JeanSebastien Bou, Amel
Brahim Djelloul, Franck
Leguérinel, Sophie
Marin-Degor, Gordon
Gietz, Nabil Suliman,
le Chœur de l’Opéra
de Lyon accompagné
par l’Orchestre de Paris
placé sous la direction de
William Lacey et dans
une mise en scène de
Laurent Pelly.

Initialement prévu
du 3 décembre 2008
au 15 février 2009
au Sudden Théâtre,
En Voyage de notes, le
nouveau spectacle des
"Bons Becs" conçu
(en collaboration avec
Nicolas Vallée) et mis en
scène par Caroline Loeb,
a déménagé au Théâtre
Le Ranelagh, cinq jours
plus tard pour jouer les
prolongations.

La Grande Halle
de La Villette présente
du 4 au 28 mars, la
création à Paris de Folies
Coloniales, une revue
sur l’Algérie des années
1930, sur des musiques
originales de Ronan
Maillard et autour de
textes regroupés par
son metteur en scène :
Dominique Lurcel.

La pittoresque
salle "kitch" de La
Nouvelle ève délaisse
de plus en plus souvent
sa programmation de
cabaret parisien pour se
tourner vers le théâtre et
les spectacles musicaux.
trois américains à paris
Troisième et nouveau volet de Singing in Paris, après Paris je t’aime et Puisque
vous partez en voyage, le spectacle Trois Américains à Paris nous ballade dans
un jardin parisien, propice aux rencontres, et rend hommage aux grands succès de la comédie musicale française et américaine au travers de 35 chansons
(Mary Poppins, Un Américain à Paris, Les Demoiselles de Rochefort, Les Parapluies
de Cherbourg, West Side Story...).
Après un galop d’essai (du 5 au 14 juin) au Théâtre Marsoulan, cette nouvelle
revue musicale écrite et mise en scène par Benjamin Lefebvre s’installera du
24 au 26 juin sur la scène du Centre Wallonie Bruxelles. Elle sera interprétée par
Ellen Wolf, Tracy Darin et Lexie Kendrick, accompagnés par Christine Lajarrige
ou Daniel Glet au piano.
Plus d'infos sur www.singing-in-paris.com
Ainsi, elle présente
depuis le 4 décembre
2008 et jusqu’au 22
mars 2009 une nouvelle
reprise du dernier
spectacle d’Orphéon
Célesta, De la Fuite dans
les idées et la création
des Sea Girls. Depuis le
25 janvier (et jusqu’au
29 mars 2009), s’est
également rajoutée la
création d’un spectacle
comico-chorégraphique
de et avec Stéphanie
Djoudi dans une mise
en scène d’éric Blouet :
Le Lac des signes ou La
Mécanique des bourrelets.
Côté théâtre musical familial, on notera la prolongation jusqu’au 26 avril 2009, dans la petite salle du Théâtre des Variétés des Filles de
Babayaga, la comédie musicale de Catherine
Thevenot, d’après un conte traditionnel russe,
sur une partition de Camille Turlot et dans une
mise en scène de Patrick Alluin.
Le prince et le pauvre
Spectacle à voir en famille, Le Prince et le Pauvre de
Julien Salvia sur un livret et des paroles de LudovicAlexandre Vidal, d’après Mark Twain, continue,
sans grand battage, sa carrière. Après une nouvelle
reprise à la rentrée sur la scène du Marsoulan prolongée jusqu’au 29 mars 2009, il ira s’installer au
Vingtième Théâtre du 1er avril au 27 mai. Plus d’infos sur www.leprinceetlepauvre.com

Une rencontre
surprenante entre le
tango, le jazz et l’opéra,
TangOpéra restitue le
cabaret argentin de
Buenos Aires entre
humour et folie. Au
Théâtre de la Vieille
Grille, les dimanches 23
mars, 18 mai et 22 juin.

Les Bouffes
Parisiens présentent
du 20 janvier au 30
avril, la création du
nouveau spectacle de
la Framboise Frivole
(Peter Hens et Yves
Gourmeur) : Furioso.
Le Théâtre de la
Porte Saint-Martin a
repris depuis le 2 février,
pour 30 représentations
(les dimanches et
lundis), Feu sacré, le
spectacle conçu par
Bruno Villien, autour
des textes de George
Sand et des musiques
de Frédéric Chopin
interprété par Macha
Méril et le pianiste Marc
Laforet.



La Diva et le
toréador, le spectacle
de et avec Raphaëlle
Farman et Jacques
Gay, accompagnés
par Fabrice Coccito,
continue sa carrière au
Petit Montparnasse,
où il avait déménagé le
1er septembre dernier.
Plus d’infos sur www.
operaenfete.com/diva.
htm

Le Théâtre Le
Ranelagh présente
également depuis le 9
janvier 2009, la création
du nouveau spectacle
de l’excellente Anne
Baquet : Non, Je ne
veux pas chanter. Elle
est accompagnée par
Grégoire Baumberger
dans une mise en scène
et une chorégraphie
de Claudine Allégra et
des éclairages créés par
Jacques Rouveyrollis.


Compagnie Colette Romanoff
Le Théâtre Fontaine, de son côté, présente depuis le14 septembre 2008 quatre spectacles musicaux "jeune public" de la compagnie Colette
Roumanoff : Dim Dam Doum et le Petit Roi et Dim
Dam Doum 2, pour les tous petits (spectacles de
marionnettes de Séverine Levasseur et Claire
Fauthoux-Rabant) ainsi que Le Chaperon Rouge et
Cendrillon, deux comédies musicales de Colette
Roumanoff d’après Charles Perrault sur des partitions de Jérôme Lemonnier. Plus d’infos sur www.
theatre.roumanoff.com
HIGH School musical
High School Musical sur glace arrive en France !
Non content d’avoir inonder nos écrans de télé et
de cinema, c’est au tour de la scène de recevoir
le phénomène High School inspiré du film et des
chorégraphies de Kenny Ortega.
Caroline Loeb passe
en "revue" le MusicHall accompagnée à
l’accordéon par son
complice Patrick
Brugalières dans
Mistinguett, Madonna
et moi. Elle y chante
Gainsbourg, Joséphine
Baker ou encore Annie
Cordy au Théâtre
des Blancs-Manteaux
jusqu’au 28 mars…

Après A Voix et à
vapeur, Les Versatiles
revisitent Les Misérables
de Victor Hugo dans
une version devenue
pour l’occasion Les
Miséreuses. Une
"joyeuse cacophonie
théâtro-variétale" à
voir au Théâtre Darius
Milhaud du 28 février
au 25 avril.
Le rock-musical de
la scène underground
New Yorkaise arrive enfin
en France !
Après une série de
représentations en
décembre dernier,
Hedwig and the angry
Inch, entre glam rock et
punk, revient au Sentier
des Halles du 7 mars au
14 avril.
Plus d’infos sur www.
hedwigfrance.com
Elle est Américaine,
chanteuse lyrique.
Il est Français, baryton.
Tous les deux cherchent
un engagement. Leur
histoire va commencer
lors d’une audition
sur les standards du
répertoire musical
américain. Une
Américaine à Paris est à
entendre au Théâtre du
Tambour Royal jusqu’au
27 mars.

Madame
Mouchabeurre, une
"Butterfly" à la mode
de Bretagne… C’est
la nouvelle comédie
musicale des Caramels
Fous sur un livret et des
lyrics de Michel Heim.
Après Les Dindes
Galantes, cette nouvelle
production que l’on
attend aussi extravagante
que les précédentes
dévoilera l’époque 1
et 2 de ses aventures
dans une série d’avantpremières au Théâtre
Trianon, les 25, 26 et
27 juin.
Il faudra attendre la fin
octobre pour voir "la
complète".
Plus d'infos sur
www.le-theatre-demichel-heim.fr
nous avons vu...
...nous avons vu
Rose Bonbon
on the town
En voilà une jolie surprise juste assez colorée
pour égayer cet hiver parisien ! Cette pièce chantée de Justine Heynemann nous invite à changer
d’humeur en allant chez le coiffeur, ou plus précisément Chez Alice. Dans ce salon aux couleurs
de bonbons se côtoient cinq jeunes femmes au
caractère bien trempé, tour à tour excentriques
et sensibles. De la shampouineuse bercée par
des rêves de gloire à la coloriste idéaliste en passant par la patronne bienveillante, on suit le parcours initiatique d’Héloïse, la petite stagiaire en
pleine crise d’adolescence. Au rythme de la préparation du mariage d’une de leur cliente hystérique à la limite de la drama queen, Rose bonbon
nous parle des femmes et de leurs états d’âme.
Un spectacle girly qui ne manquera pas de faire
sourire les messieurs, servi par des comédiennes
délicieuses accompagnées en direct, une fois
n’est pas coutume, à la guitare. G.E.
Trois semaines de représentations fin 2008 au Théâtre
du Châtelet qu’il ne fallait pas manquer… On the Town
n’est certes pas l’œuvre de Bernstein et Robbins la plus
connue mais elle méritait bien de l’être un peu plus. Loin
de la dramaturgie de West Side Story, les pérégrinations
à NYC de Joshua Dallas (Gabbey), Tim Howar (Ozzie) et
Adam Garcia (Chip) mises en scène par un talentueux
Jude Kelly nous promenent des docks de Brooklyn aux
bars musicaux de Manhattan en passant par l’ancestral
métro de NY et Coney Island. Si les matelots lancent
l’action (New York New York), leurs comparses féminines reprennent le mouvement avec un train d’enfer et
des méthodes de séduction sans équivoque. Le duo
Caroline O’Connor (Hildy) / Garcia sur "Come up to my
place" reste un moment d’anthologie. Sans oublier "I understand" interprété par Jonathan Best (le juge Pitkin) et
les drôlissimes versions d'"I wish dead" de la plantureuse
Alison Jear. Les chorégraphies de Stephen Mear, les décors et costumes de Robert Jones, le professionnalisme
des acteurs, danseurs et de l’orchestre Pasdeloup en ont
fait un musical parfait ! D.G.
Théâtre Musical Marsoulan
Cléopâtre
Des singles faiblards, un album sans cohérence musicale… cette Cléopâtre version femme d’aujourd’hui avait de quoi laisser plus d’un Romain perplexe. Et
pourtant, ce nouveau blockbuster musical a plutôt du nez ! Merci Kamel Ouali
qui, à défaut d’être toujours très subtil, sait ménager ses effets et jouer du spectaculaire. Marche après marche, les tableaux se succèdent donc entre dorures,
acrobaties, chanteuses qui volent, danses fluos et lac artificiel. Pour un peu, on
se croirait presque à Broadway ! Malgré des chansons qui ne resteront pas dans
les annales, l’histoire arrive quand même à avoir une certaine unité, chose qui
faisait cruellement défaut au Roi Soleil. Dans le rôle-titre, Sofia Essaïdi s’impose
face à Christopher Stills (César) plutôt fade et au beau Florian Etienne (MarcAntoine). Mais la véritable révélation est sans conteste Dominique Magloire qui
apporte une touche presque divine à ce qui s’avère au final un très bon spectacle populaire. N.M..
Palais des Sports de Paris jusqu’au 19 avril
puis en tournée dans toute la France
Frères Jacques…
Dormez-vous ?
Miriam Allais (en rouge), Marièle Chartier (en bleu), Angélique
Dessaint (en jaune), Eve Druelle (en vert) et Sophie Rieger (… au
piano), dites Les FranJines, reprennent Les Frères Jacques au travers
de vingt-deux chansons choisies sur les 400 que comptent à leur
répertoire les quatre compères en quarante ans de carrière.
Elles revisitent "hier" à la mode de "demain" avec audace… et féminité. Toutes gantées de blanc, en hommage à leurs pères… ou leurs
frères si vous préférez… elles recréent Les Frères Jacques sur un
ton décalé avec leur propre gestuelle et chorégraphie, s’accompagnant pour seul décor d’accessoires savamment choisis. Chacune y
apporte sa personnalité et sa voix avec énergie et talent. Et si beaucoup des spectateurs présents dans la salle n’ont pas pu connaître
Les Frères Jacques, tous en ressortent le cœur léger et le sourire aux
lèvres. Un spectacle tout en poésie et en humour... G. K.
Petit Théâtre des Variétés – jusqu’au 4 avril
Anne, le musical
Adapté du célèbre journal d’Anne Frank écoulé à plus de 25 millions d’exemplaires, ce "journal musical" était un défi périlleux. L’histoire, tout le monde la
connaît : la petite Anne et sa famille fuient l’Allemagne nazie pour les Pays-Bas.
Elle entreprend alors l’écriture d’un journal où elle raconte son quotidien et celui de sa famille condamnée à vivre cachée durant 2 années, avant la terrible
arrestation et la déportation... Ce spectacle musical avait été créé en juillet 2007
au Café de la Gare puis repris à la rentrée 2007 à l’Essaïon avant de s’installer à
l’Espace Rachi pour la saison. Composé par Jean-Pierre Hadida et servi par une
troupe talentueuse et très nombreuse, ce musical ne tombe à aucun moment
dans le pathos mais nous montre les espoirs, les doutes, les courts moments de
joie d’une famille dans la tourmente nazie. Le tout porté par la mise en scène
sobre et efficace co-signée Christine Giua et Pierre-Yves Duchesne. Un spectacle où l’émotion est à son comble, l’occasion de revivre, en musique, le plus
célèbre des journaux intimes et la plus poignante des histoires. B.Gi.
Espace Rachi - Du 19 Mars au 06 avril
Plus d’infos sur www.annelemusical.com
Plus d’infos sur www.theatre-des-varietes.fr
Les Animaux malades de la peste
C’est au Théâtre Musical Marsoulan, ouvert depuis novembre 2008, que
la compagnie Okéko a repris son spectacle Les Animaux malades de la
peste, créé en novembre 2007 au Vingtième Théâtre. S’inspirant librement du poème éponyme de La Fontaine, François Bréand met en scène
un bestiaire varié qui doit déterminer lequel des animaux s’est rendu
coupable par ses méfaits du terrible fléau qui s’est abattu sur le cheptel.
Dans ce procès défilent chattes, lions, crocodiles ou bisons qui libèrent
leur conscience et se font absoudre. Toute référence à la "jungle" contemporaine est bien évidemment voulue. Et c’est là que le bât blesse : les
comparaisons sont trop stéréotypées. À cela s’ajoute une mise en scène
abusant des effets de chœur qui laissent à penser qu’il fallait contenter
tous les artistes de la troupe. Cela dit, quelques effets de surprise très
drôles permettent de joyeux fous rires. D.G.
Plus d’infos sur www.okeko.com
...coup de projecteur
nous avons vu...
Furioso
C’est dans le très beau théâtre des Bouffes Parisiens que La
Framboise Frivole propose son nouveau spectacle Furioso jusqu’au 30 avril, avant d’entamer certainement une tournée européenne comme ce fut déjà le cas pour Pomposo. Peter Hens
utilise comme fil conducteur sa passion pour la gastronomie et
son amour pour la musique (les deux fortement inspirés par sa
relation avec sa mère) pour nous servir un festin assaisonné de
bons mots et mitonné aux notes endiablées de tubes contemporains et de grands classiques. Mieux vaut avoir l’esprit alerte,
tant les airs virevoltent et s’entrecroisent à un rythme époustouflant. Mené de main de maître par Peter Hens au violoncelle
et au chant et par Yves Gourmeur au piano et à la trompette, ce
spectacle musical n’en finit pas de nous faire sourire et de forcer
notre admiration par la maîtrise des enchaînements… jusqu’au
final des plus… cocasses. D.G.
Le Cirque
Théâtre des bouffes Parisiens - jusqu'au 30 avril
des mirages
Tout a commencé par un bouche-à-oreille élogieux.
Renseignons-nous. Le site internet, avec un beau graphisme
rappelant l’univers de Tim Burton, annoncent les dates de
concerts. Aïe. Dans Musicals Magazine, nous ne traitons pas
les "concerts". Mais bon. Deux dates au Limonaire en février.
Qui sait ? Le restau est archi bondé. Où est la salle de spectacle ?! Ce sont les 3m² au fond à gauche ? Je suis coincée debout à droite du comptoir, avec pour toute visibilité l’espace
compris entre l’épaule de ma voisine et la nuque de son compagnon. Courage, restons. Il n’a pas fallu longtemps pour que
je me sente captivée et que j’applaudisse à tout rompre. Cela
tient d’abord au charisme du chanteur Yanowski, grand et
fort comme un chêne. Une diction parfaite et une gestuelle
à vous donner des frissons dans le dos. Et des chansons sombres, très sombres (mais drôles, très drôles). Des paroles ciselées sur une musique composée par son acolyte Fred Parker
(au piano). Ce duo complémentaire et soudé fait de ce spectacle une petite merveille. Un vrai coup de cœur. D.G.
Plus d'infos sur www.cirquedesmirages.com
Une Diva à Sarcelles
Quand j’apprends que deux comédiens que j’admire recommandent un spectacle, je
ne me pose pas de questions. ça a été le cas pour Une Diva à Sarcelles. L’occasion également de découvrir une toute petite salle de spectacle, l’Atelier Théâtre de Montmartre,
où le spectacle a été créé. Pour la petite histoire, Virginie Lemoine, amie de la directrice
Michèle Tollemer, tombe sous le charme de Divas du pavé (Cie Nag’airs) interprété entre
autres par Brigitte Faure et décide alors d’écrire et mettre en scène un musical à la mesure de la comédienne : une diva déchue et grande consommatrice de remontants alcoolisés n’a plus que la cuisine de son HLM pour scène et des fans imaginaires pour public. Qu’à cela ne tienne, une diva ne se laisse pas couper la voix pour autant, au grand
dam de ses voisins. à l’aide d’un tuteur prévenant et d’une chaine hi-fi conciliante (le
pianiste), le spectacle oscille entre scènes de légèreté et de dure réalité entrecoupées
de moments surréalistes tels les cours de chant donnés par la diva. Drôle et poignant,
ce spectacle ne laisse pas de marbre. D.G.
Plus d’infos sur http://ateliertheatredemontmartre.ifrance.com
10
Jazz
Le
et la Diva
Un hymne à la musique à travers le temps et les styles musicaux
de Haendel à Didier Lockwood en compagnie de quatre
artistes de très grand talent !
"Sans la musique la vie serait une erreur". Cet aphorisme de
Nietzsche semble évident quand on voit avec quel plaisir et talent, les quatre artistes du Jazz et la Diva opus 2 nous offrent un
moment de musique rare en ces temps où la médiocrité musicale semble être de mise. Les quatre artistes ? Petit retour sur la
conception de cet opus 2… Créé en 2005 par Didier Lockwood
et Caroline Casadesus et récompensé par le Molière 2006 du
Meilleur Spectacle Musical, Le Jazz et la Diva mettait en scène la
rencontre a priori improbable entre les univers musicaux du violoniste de jazz et de la chanteuse lyrique. Cette rencontre fut, de
l’avis même de Didier Lockwood, explosive : "Nos cruelles différences commençaient à s’exprimer dans la violence". Afin d’éviter
de tels "débordements", Caroline Casadesus a imposé à Didier
Lockwood (son mari à la ville) la présence de son fils Thomas
Enhco - pianiste et violoniste de formation classique ; Didier
Lockwood accepte mais impose à son tour la présence du fils
aîné de Caroline Casadesus - David, brillant trompettiste et « bassiste groove à mort » d’après son beau-père. La nouvelle équipe
est formée, le spectacle peut commencer !
Après un bref résumé de l’opus précédent, pendant lequel Didier
Lockwood ne tarde pas à repartir dans les "dérives" du premier
spectacle "pour nous montrer ce qu’ils ne feront pas ce soir", le
spectacle s’ouvre par une succession d’airs lyriques classiques et
des compositions jazz de Didier Lockwood. Tout semble bien ordonné dans ce nouvel opus… Mais Thomas, qui accompagnait
sa maman gentiment jusque-là, se sort des griffes maternelles
et rejoint le duo formé par son frère et son beau-père pour une
séance d’improvisation jazz de haute volée. Les trois artistes se régalent et le public est aux anges tant l’enthousiasme des interprètes est communicatif et leur talent indéniable : Thomas et David
Enhco suivent la route tracée par leur mère et leur beau-père et
sont des artistes à suivre avec attention.
La soi-disant frontière entre classique et jazz devient poreuse
et il ne faut pas longtemps pour que le quatuor se retrouve
autour de Jean-Sébastien Bach - le premier jazzman selon Didier
Lockwood - pour une interprétation toute en finesse et en émotion de "Erbarme dich" extrait de la Passion selon Saint-Matthieu.
La frontière est désormais abolie entre des styles musicaux que
d’aucuns cherchent encore pourtant à hiérarchiser. L’entente est
ici de rigueur : seuls le talent et le plaisir de la musique comptent. C’est d’ailleurs la musique elle-même - sans artifices en tout
genre dont on nous abreuve régulièrement - qui est au centre du
spectacle, même si certaines questions fort différentes sont posées (avec légèreté !) tout au long de la soirée.
En particulier, un thème essentiel de ce nouvel opus semble être
l’importance de la filiation, de la transmission - d’autant plus éclatante (et émouvante) qu'ici on est en famille. C’est en effet une
question essentielle si l’on veut que la musique ne soit pas enfermée dans des formes figées et ne se résume pas à des œuvres
déjà écrites. Il y a quelque chose de sain et de vivifiant dans le
fait d’entendre dans la même soirée un air de Haendel et GlobeTrotter II pour violon et dispositif électro-acoustique de Didier
Lockwood ! On regrettera peut-être quand même que les œuvres classiques du spectacle s’arrêtent au XIXe siècle - il y a pourtant tant de chefs-d’œuvre pour soprano au XXe siècle : une piste
pour un troisième opus ?  Nicolas Williamson
Une mère soprano interprète de Strauss,
Wagner, Mahler… Un beau-père compositeur et violoniste de jazz génial… Un héritage lourd à porter ? Non : une formidable
motivation pour David et Thomas Enhco
(les fils de Caroline Casadesus) pour se lancer à leur tour dans la musique. Pour éviter des conflits familiaux sans fin, Thomas
étudie le répertoire classique (piano et
violon), pendant que David se tourne vers
le jazz et la trompette.
C’est sans compter sur le complexe d’Œdipe dont Caroline rabâchera les oreilles de
Thomas, à l’origine plutôt attiré vers le
jazz, pour l’attacher à elle et la peur de ne
pas plaire à leur beau-père qu’elle insufflera à David, plus sensible a priori au répertoire classique… Si
le jour chacun fait semblant de croire en cette comédie, le soir
chacun laisse libre cours à ses envies musicales les plus profondes
sous l’œil protecteur et amoureux de Caroline Casadesus !
Grâce à cette ouverture d’esprit, nous assistons à un spectacle de
haut niveau, tout en restant d’une grande légèreté, sur la musique
de Bach à Didier Lockwood ! Un moment de très grande qualité,
où règnent la bonne humeur et l’humour – et l’émotion – dans
une mise en scène inventive d’Alain Sachs !
11
événement...
Un
...événement
Casting
Grand vainqueur du Prix Découverte du dernier Festival des
Musicals, le spectacle de Guillaume Nozach et Vinh Giang
Vovan est de retour après sept mois d’attente !
Comment devenir une vedette quand on s’appelle
Pamela Pouète ?... Telle est la question que nous pose
Casting. Après avoir triomphé au Vingtième Théâtre où
le spectacle était présenté pour la première fois au mois
de juillet dernier, les comédiens de ce musical surprenant repassent leur grande audition tous les vendredis
et samedis soirs au Théâtre Musical Marsoulan. Les trois
coups résonnent déjà, le silence s’installe, le rideau peut
enfin s’ouvrir.
La jeune et innocente Pamela est sur le point de passer sa
première audition pour la nouvelle comédie musicale du
tyrannique et non moins excentrique Maxime Strombo. Au
moment de remplir une fiche de renseignements délicatement remise par le maladroit Jérémy Bolduck, la chanteuse hésite. Comment le producteur pourrait-il la prendre
au sérieux avec un nom comme le sien ? Pouète… Ce nom
qu’elle tient de son père disparu est à la fois lourd comme
un fardeau et précieux comme un trésor. Pourtant, en un
sans erreur !
Et le casting alors ?
Guillaume Nozach et Vinh Giang Vovan insistent sur la qualité et la différence
des interprètes qu’ils ont sélectionnés pour incarner leurs personnages. Mais qui
sont-ils ? Gaëlle Pinheiro, habituée de l’opéra et de l’opérette (Phi Phi, Le Mariage
secret de Cimarosa, etc.), prête à Pamela sa très belle voix lyrique. Florian Cléret (Big
Manoir, Clemenceau, la tranchée des baïonnettes, etc.) apporte beaucoup de poésie
au personnage attachant qu’est Jérémy, le collectionneur rêveur. David Koenig
(La Périchole, Le Prince et le pauvre, etc.) est surprenant dans ce rôle qui semble
avoir été écrit pour lui tant son Maxime met nos zygomatiques à rude épreuve !
Jack Danglard, le vieil acteur vicieux à la mauvaise haleine est campé par Fred
Colas (Kid Manoir, Aimé et la planète de signes, etc.) et nous fait froid dans le dos.
Venue de Suisse, Camille Favre-Bulle (Théo Prince des pierres, Kid Manoir, etc.) a su
faire de Gloria Donuts, la comédienne aigrie et revancharde, l’une des favorites
du public. Sans oublier bien sûr les deux clowns qui confèrent tant d’originalité à
Casting. Zoé Micha (Poum) et Gaël Massot (Pim) sont tous les deux des artistes de
cirque aguerris. Quant aux créateurs de cette comédie musicale, Vinh Giang Vovan
accompagne toutes les chansons au piano lors des représentations et l’on peut
même voir Guillaume Nozach (L’Homme qui rit, Pomme d’Api, etc.) dans certains des
rôles masculins en cas d’absence des comédiens titulaires.
éclair, tout s’emballe. Un café renversé, un costume endossé, un chant entonné et hop, Pamela décroche le rôle
tant convoité ! Mais à quel prix ? Maxime lui impose de
changer son patronyme. En passant de Pouète à Paillette,
Pamela va perdre bien plus qu’elle ne l’imaginait. Car derrière ses couleurs et son slogan accrocheur, Casting n’est
pas qu’une simple comédie. Si les éclats de rire sont nombreux dans la salle grâce à des interprètes étonnants, la
noirceur et le pessimisme se cachent derrière le rose des
projecteurs et des chemises de l’irrésistible et néanmoins
pathétique Maxime Strombo. Au travers du parcours et
de la chute de Pamela qui, dévorée par son ambition, finit par se perdre en choisissant la voie de la facilité, c’est
toute l’histoire qui bascule. Les chansons guillerettes, à
l’image de l’inimitable duo des Crustacés, laissent peu
à peu la place à l’angoisse. L’ambiance devient pesante.
Pamela vient de mettre les pieds dans un véritable panier de crabes. Sa candeur va être mise à mal par le libidineux Jack Danglard, l’acariâtre Gloria Donuts (deux acteurs sur le retour) et Maxime le névrosé. Dans ce climat
dérangeant, il ne reste plus que Jérémy, le bon copain,
sincère et généreux, pour nous donner un peu d’espoir.
Heureusement, les interventions des clowns Pim et Poum,
tour à tour en dedans et en dehors du récit, viennent apporter un peu de distance, de poésie et de légèreté. Vous
l’aurez compris, Guillaume Nozach et Vinh Giang Vovan
sont des petits malins. Derrière les paillettes du monde
du spectacle qu’ils ont choisi pour décor, le duo d’auteurcompositeur de Casting n’a pas hésité à écailler le vernis,
12
nous dépeignant, un peu malgré lui, les coulisses d’une
certaine forme de show-business. Mais encore une fois, il
ne s’agit là que d’une métaphore. Le principal objectif de
Casting n’est pas, à en croire Guillaume Nozach, de dresser
un tableau noir du métier d’artiste, mais un moyen parmi
tant d’autres de parler du passage à l’âge adulte. D’après
les auteurs : confrontée à l’urgence des choix et aux jugements de valeur, Pamela nous montre la difficulté des
compromis et la force du libre-arbitre. Aussi, Casting alterne-t-il des moments de franche rigolade ("La Chasse au
lapin"), des instants attendrissants ("Un Petit rôle"), quelques notes inquiétantes ("L’élixir enchanté") ou ce passage
émouvant et mélancolique de "La Fée des bois" où la sarcastique Gloria tombe le masque en redevenant, le temps
d’une chanson, aussi naïve que Mlle Pouète.
Au final, Casting est donc une œuvre qui surprend. Inclassable,
si ce n’est dans cette catégorie un peu fourre-tout qu’est la
comédie dramatique, c’est à n’en point douter un spectacle à
découvrir sans plus attendre. Gabriel Elian
Théâtre Musical Marsoulan,
les vendredis et samedis à 21h30,
jusqu’au 23 mai
Plus d’infos sur
www.castinglemusical.com
13
coup de projecteur...
...coup de projecteur
hair Le soleil peine à briller
Après West Side Story, place à
Nous avons bien besoin d’air en ce début d’année et on
attendait cet HAIR-là comme un véritable événement. On
nous le promettait toujours d’actualité mais malgré son
énergie, la Tribu ne parvient pas à convaincre…
HAIR INTEMPOREL ?
Quarante ans après sa création au Théâtre de la Porte SaintMartin, Hair retrouve le devant de la scène dans une version adaptée en 2009 jouant sur l’ambiguïté de la profusion
d’amour, du "Peace and love"… Aujourd’hui, l’insouciance
est voilée par le VIH. La guerre du Vietnam est remplacée par
d’autres conflits. La société capitaliste décriée en 1969 existe
toujours mais s’écroule. Certes, rien n’a vraiment changé et
pourtant… nos libertés ne sont plus les mêmes et notre manque de libertés aussi d’ailleurs. Alors peut-on vraiment adapter Hair à notre époque ? Pas sûr et c’est là le gros point faible
du spectacle.
Conserver les thèmes d’hier en y ajoutant des allusions à
des références actuelles comme Facebook, la clé USB ou
encore Obama font l’effet de cache-misère alors qu’aucun
conflit et drame de notre temps n’ose être vraiment
abordé.
Ceux qui étaient là en 1969 ont sans doute reconnu l’affiche de Hair dans la rue ou le métro. Publicité mensongère ? était-il vraiment judicieux de reprendre le visuel
original pour présenter une libre adaptation d’une œuvre
qui prend tout son sens dans son contexte historique ?
Il semblerait pourtant que les soixante-huitards soient
les moins hostiles à cette adaptation "moderne". Un petit coup de "reviens-y" peut-être ? D’ailleurs, à en voir les
réactions des spectateurs, Hair fait toujours et encore réagir… les discussions sont houleuses sur de nombreux sites et forums. Les passions se déchaînent entre les "pour"
et les "contre", le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à
chaque époque, Hair fait débat !
UNE TRIBU DE TALENT
Pas de doute, le point fort de cette version de Hair réside
dans sa distribution, du charismatique Berger dit "Burger"
(Laurent Bàn) à Claude, le rêveur (Fabian Richard, le Emcee
de Cabaret) en passant par la belle Sheila (Liza Pastor
découverte dans Belles, belles, belles), tous donnent de la
voix et toute leur énergie pour faire renaître les tubes
"Aquarius", "Manchester", "I got life", "Let the sunshine in" sur une
bande son aux arrangements périlleux. Mention toute
particulière à Antoine Lelandais, issu de la Commedia del
Arte, que l’on découvre dans un Woof haut en couleurs
et en octaves. Le reste de la tribu n’est pas en reste. Une
bande de jeunes pleins de fougue et sensuels à souhait
qui jouent avec le public créant rapidement une complicité et ça ne manque pas de nous séduire !
HARE KRISHNA
À en voir la qualité du casting, on peut se demander comment un cafouillage pareil a pu se produire ! En voulant
s’éloigner de l’évocation hippie de Hair, c’est toute l’identité
de l’œuvre qui se perd. C’est dans le "Peace and love" des années 1970 que "Hare Krishna" prend toute sa dimension. En
quoi la jeunesse d’aujourd’hui peut-elle se reconnaître dans
ce Hair-là ? Quel jeune d’aujourd’hui peut s’identifier dans
ses costumes et ses coiffures extravagantes (certes plutôt
esthétiques) ? Exit les pantalons patte d’eph et les chemises
à fleurs. Le look de cette nouvelle tribu est plus proche d’un
revival des années 1980 que de notre époque. Fumer de la
Marijuana n’a plus grand-chose de révolutionnaire. D’autre
part, montrer ses fesses sur scène n’est plus une nouveauté,
il ne suffit pas de se déshabiller pour que ça ait du sens.
Alors que la comédie musicale d’origine se voulait être une
lutte intelligemment irrévérencieuse, iconoclaste et politiquement incorrecte de l’époque, cette version devient
une simple provoc' d’une tribu divertissante qui tente juste
d’exister… Geneviève Krieff
Au théâtre le Trianon
depuis le 20 janvier
du mardi au samedi à 20h00 et le dimanche à 15h30
www.hairmusical.fr
La tribu 2009
Comédie musicale rock de Gérôme
Ragni et James Rado - Musique :
Galt Mac Dermot, adaptatée en français par Sylvain Meyniac dans une
mise en scène de Ned Grujic, des
chorégraphies de Raphaël KaneyDuverger. La direction musicale est
assurée par Andrés Villani et Alberto
Centofanti, la direction artistique par
Marco Daverio et la direction vocale
et chœurs par Emanuele Friello. Les
décors sont signés Giuliano Spinelli,
les costumes de Sara Bianchi et les
lumières, Danilo Larosa.
Avec : Fabian Richard, Liza Pastor,
Laurent Bàn, Melusine, Antoine
Lelandais, Marc Beaujour, Tiphanie
Doucet, Billy Tran, Magali Bonfils, Yoni
Amar, Daniel Delyon, Julia Giamette,
Yvana Verbecq, Caroline Bal.
14
événement...
...événement
S
arah B ernhardt
’
…
Si
m était cha ntée
Pari fou lancé par Alain Marcel et réussi haut la main par
Jérôme Pradon, cet opéra est aussi étonnant que son sujet,
la grande tragédienne du XIXe siècle, Sarah Bernhardt.
S’attaquer à un mythe comme elle, à une époque où ceux qui
auraient pu la connaître doivent être en maison de retraite,
c’est risqué. Pourtant, trois hommes relèvent le défi : Alain
Marcel à l’écriture et à la composition, Damien Roche à l’accompagnement au piano et Jérôme Pradon à l’interprétation
d’une foultitude de personnages ! Seul en scène donc, dans
des vêtements de ville, sans autre décor que le piano et le jeu
de lumières. Comment est-il possible d’imaginer que pendant
près de 2 heures de spectacle, cet homme va nous interpréter un opéra ? Et c’est le cas. Et il faut bien tout le talent de
Jérôme Pradon pour entrer pleinement dans son histoire. La
"Divine" renaît, ainsi que tout son entourage de sa jeunesse à
Quimperlé jusqu’à son départ vers l’Amérique, soit plus de quarante années de sa vie retracées devant les spectateurs. Le ton
est juste, le jeu extraordinaire, Jérôme Pradon sait nous emmener là où il veut. Ce challenge est plus que réussi même si on
note parfois quelques longueurs dans certains tableaux - peutêtre dues au rythme imposé qui ne laisse que peu de temps au
comédien pour reprendre son souffle. Tout est enchaîné, calibré afin que le public ne se lasse pas une seule seconde. Il est
dommage également de constater que l’interprétation de certains personnages, en particulier masculins,
16
soit parfois un peu trop maniérée, la faute, sans doute, à l’enchaînement rapide et l’alternance entre personnages féminins
et masculins. Reste un spectacle de qualité pour découvrir la
grande Sarah Bernhardt. Il faudra attendre la rentrée prochaine
pour que nous soit dévoilée la suite de ce spectacle qui relatera
sa vie de son voyage en Amérique jusqu’à sa mort, en 1923.
En apprendre plus sur...
sarah Bernhardt’
en train de tourner son dixième film, La Voyante. Elle repose
au Cimetière du Père Lachaise. Sarah Bernhardt n’a cessé
d’inspirer ses contemporains ainsi Sacha Guitry : "Madame
Sarah jouait un grand rôle dans notre existence. Après notre père
et notre mère, c’était assurément la personne la plus importante
du monde à nos yeux. [...] Que l’on décrive avec exactitude et drôlerie - ainsi que Jules Renard l’a fait dans son admirable Journal
- sa maison, ses repas, ses accueils surprenants, ses lubies, ses excentricités, ses injustices, ses mensonges extraordinaires, certes
[...] mais qu’on veuille la comparer à d’autres actrices, qu’on la
discute ou qu’on la blâme, cela ne m’est pas seulement odieux :
il m’est impossible de le supporter. [...] Ils croient qu’elle était une
actrice de son époque. [...] Ils ne devinent donc pas que si elle
revenait, elle serait de leur époque." (cf. Si j’ai bonne mémoire,
Librairie Académique Perrin, Paris, 1965).  Hélène Milon
Voilà une figure trop peu connue de la jeune génération.
Outre les Parisiens qui sont à peu près capables de situer le
Théâtre Sarah Bernhardt… Alors ? Où est-il ? Il est Place du
Châtelet ! C’est l’actuel Théâtre de la Ville, en face du Théâtre
du Châtelet bien connu des lecteurs.
Henriette Rosine Bernard dite Sarah Bernhardt est née en
1844 à Paris. Connue pour être la première grande tragédienne de théâtre des temps modernes, elle est aussi le
premier "monstre sacré" de la culture française. Si au début
de sa carrière, la jeune Sarah a usé de ses charmes
pour trouver sa place dans la société, comme sa
mère, courtisane, son tempérament a vite fait d’elle la coqueluche du Tout-Paris. Jouant à la Comédie
Française et à l’Odéon notamment, elle crée des
pièces de Victor Hugo, George Sand ou encore
François Coppée. Son célèbre caractère lui fait
prendre des chemins audacieux : elle quitte deux
fois le "Français" et part jouer à l’étranger : notamment au Québec, à Londres et en Amérique ; elle
se spécialise également dans des rôles de travestis ce qui inspirera l’écriture de L’Aiglon à Edmond
Rostand en 1900. Sur tous les fronts, elle sera aux
côtés des insurgés et des blessés durant la guerre
de 1870 et celle de 1914-1918. Côté vie privée,
elle aura un seul enfant, un fils issu d’une liaison
avec un noble belge. Beaucoup de conquêtes,
parfois homosexuelles, un mariage raté avec un
Grec rencontré à Londres, Sarah Bernhardt n’en
demeure pas moins seule. Entourée d’une cour
d’admirateurs qui la suit même jusqu’à Belle-Île
où elle fit construire une villa près d’un fort retiré,
elle meurt en 1923, malade et infirme. Elle était
L’Opéra de Sarah
Théâtre de l’œuvre
jusqu’au 30 avril
Écrit, mis en musique,
en scène et réalisé par Alain Marcel
avec Jérôme Pradon
et Damien Roche (piano)
www.alainmarcel.fr
www.jeromepradon.com
le texte de la pièce
Le texte intégral de L’Opéra de Sarah, Avant l’Amérique est disponible dans la collection L'AvantScène. Il contient également un entretien avec
Alain Marcel, ainsi qu’avec Jérôme Pradon.
En commande sur www.avant-scene-theatre.com
17
pleins feux sur...
...pleins feux sur
M ozart l'O péra Rock
Mozart première rock star de l’histoire ? Tel est le défi fou
que s’est fixé le producteur Dove Attia, en proposant dès le
22 septembre 2009 un opéra rock retraçant la vie du plus
célèbre compositeur autrichien. Entre musique classique
et composition rock, ce spectacle crée déjà l’événement
depuis quelques mois en France. Zoom sur ce musical d’un
autre genre.
Une chose est sûre, cette comédie musicale repose
sur la dualité entre innovation et tradition, dualité qui
est d’ailleurs reprise dans le titre même du spectacle
"Mozart – L’Opéra rock". Savoureux mélange ou accumulation indigeste ?
Un seul mot d’ordre : l’innovation …
Innovation de par la présence d’un "100 % live" avec une
cinquantaine d’artistes sur scène : des chanteurs, comédiens, danseurs mais aussi une quinzaine de musiciens
pop et classique en costumes d’époque. Mais les vraies
innovations se trouvent ailleurs, notamment dans la mise
en scène qui sera créée par le réalisateur Olivier Dahan, à
qui l’on doit le film La Môme, et qui a voulu pour l’occasion
que Mozart se présente comme un
film joué en live sur scène ! Enfin,
côté musique, c’est l’alternance entre des chansons originales dans le
style "Opéra Rock" et les plus belles
œuvres classiques de Mozart qui
feront l’originalité de ce spectacle
hors norme.
…mais qui doit rimer
avec tradition !
Tradition dans le merveilleux, en
effet ce genre de productions promet de magnifiques costumes et de
somptueux décors qui nous feront
voyager au XVIIIe siècle. Mais aussi
tradition dans l’écriture, plus d’une
année consacrée à l’écriture du livret pour construire des personnages
authentiques et attachants et une
dramaturgie solide. Et enfin tradition dans la qualité musicale avec un
travail de fond qui aura duré près de
deux années afin de créer une bande
18
son de grande qualité qui respecte la direction musicale
de l’Opéra.
Avec ses 9 millions d’euros de budget, ce spectacle devra
conquérir un public français qui semble un peu sceptique
à cette volonté de dépoussiérer l’histoire de Mozart dans
une version rock ! Pour se faire une vraie idée du spectacle,
il faudra se procurer l’album qui est en cours d’enregistrement et qui sera disponible dès le 27 avril. Tout cela en attendant le 22 septembre où, entre robes à crinolines, perruques poudrées et blousons de cuir, la troupe de Mozart
nous racontera les succès et les échecs du plus célèbre des
compositeurs.  Benjamin Giraud
Silence, on tourne…
C’est tout près de Prague, dans l’ancien archevêché de Krom’, qui avait servi de cadre pour la réalisation du film
Amadeus de Milos Forman, que se retrouvent les six rôles de Mozart - L'Opéra rock, pour le tournage du premier clip
"Tatoue-moi". Un clip qui résume à lui seul l’univers de cette nouvelle production réunissant judicieusement deux
styles qu’on croyait jusqu’alors diamétralement opposés.
Ce premier clip est l’occasion de découvrir le casting du spectacle et notamment le chanteur italien Mikelangelo
Loconte qui tiendra le rôle de Mozart. À ses côtés, la pétillante Claire Pérot, qui nous avait séduit dans le rôle de
Sally Bowles aux Folies Bergère, sera pour l’occasion Constance. Autre visage connu, celui de Melissa Mars qui sera
Aloysia Weber, et qu’on a déjà pu entendre en radio dans son duo avec Obispo "1980". Pour les amateurs de comédies musicales, ça sera l’occasion de retrouver Solal que certains ont pu voir à l’Espace Pierre Cardin dans le rôle de
Tristan. Enfin, c’est Florent Mothe qui campera le rôle de Salieri, un artiste qu’on avait découvert dans la comédie
musicale l’Alphoméga.
À noter que depuis déjà 5 semaines, le single "Tatoue-moi" trône en tête des ventes de disques ! L’occasion rêvée pour
la production de lancer le nouveau titre "Vivre à en crever" mettant en scène Mozart et son rival de toujours, Salieri.
19
pleins feux sur... Mozart l'opéra rock
Musicalement Vôtre
Dove Attia et Albert Cohen
La scène se passe devant le Grand Rex, à quelques jours
de la première de Dothy et le magicien d’Oz. Dove Attia,
la cigarette au bec et le portable à l’oreille, répond aux
dernières questions de Musicals Magazine. Une adolescente le reconnaît et l’aborde, tout excitée. "C’est Dove !
oh, j’y crois pas, regarde Maman, c’est Dove Attia !" Grand
sourire de notre interlocuteur qui donne à la jeune fille le
courage de se lancer : "Est-ce que je peux vous embrasser ?"
Bises sur les deux joues, l’adolescente repart conquise
en ajoutant "J’ai adoré Cléopâtre, merci !". Dove se tourne
vers nous, et, beau joueur, précise "Elle a adoré Cléopâtre.
C’est super, mais c’est pas moi. C’est Kamel Ouali." Puis, il
se réconforte en ajoutant "C’est la famille, c’est tout comme…" Voilà, c’est ainsi. Dove Attia est une star. Il règne
sur le spectacle musical "à la française". Cléopâtre est au
Palais des Sports, on croit tout naturellement qu’il en est
le producteur.
Rien ne le disposait pourtant à faire ce métier. Surdoué,
il est reçu à l’école Polytechnique, l’une des plus prestigieuses écoles hexagonales. "Doué ? Mon copain de promo
Manuel Munz (producteur notamment du film La Vérité si
je mens, ndlr) l’était bien plus que moi. Je l’ai vu s’enfiler un
bouquin sur la mécanique quantique en une nuit et réussir
son exam’ le lendemain. Il est d’ailleurs sorti major de promo !". Dove Attia aurait pu suivre le parcours classique de
la majorité de ses camarades : grandes entreprises, ministères, carrière internationale. Mais il choisit de créer
une école pour aider les aspirants
aux grandes écoles à réussir leurs
concours. Et ce pendant 10 ans.
Il croise alors un homme dont il
deviendra l’associé : Albert Cohen.
Ca se passe en 1989, dans un club
de sport parisien. Cohen est l’un
des fondateurs de Radio Nostalgie
qu’il vient de vendre à RMC. Il se
lance à peine dans la production
de films dont le tout premier retrace la tournée des Gipsy Kings
aux USA. Impressionné par la faculté de son nouvel ami à comprendre les subtilités du métier
de producteur, il s’associe à Dove
Attia en 1994 en créant Artimuse,
une société destinée à produire
des documentaires et, à terme,
des fictions. Si Albert Cohen est
un bon professeur, Dove Attia
apprend vite. Et son profil atypique le fait repéré par un cabinet
A vos agendas !
Les Mozartiens vont pouvoir suivre pas à pas la création du spectacle. Outre les pages MySpace, Skyrock, la Fanpage Facebook,
le Groupe Facebook et la ribambelle de messages et d’actualités qui sont envoyés à tous les membres/amis, les plus assidus
pourront vivre chaque instant en suivant le planning et les news du site…
15 janvier : enregistrement de l’alum ; 1er février : création des décors ; 1er mars : création des costumes ; 6 avril : sortie de l’album ; 1er juin : création des chorégraphies... la liste n’est pas exhaustive. Vous ne pourrez pas manquer, non plus, le moindre
passage télé ou les coupures de presse. Tout un programme !
20
de chasseurs de tête qui le recrute pour prendre la direction d’une nouvelle filiale de TF1 : TF1 International. Son
job consiste à coproduire des films avec les grands studios
européens et américains. Il s’en sort parfaitement bien et
commence à s’ennuyer "c’est chiant le cinéma !".
Albert Cohen et Dove Attia assistent au succès phénoménal de Notre-Dame de Paris. Ils veulent la même chose. Un
soir de Shabbat, au Café de Flore, ils imaginent LE spectacle de leur rêve. Le thème des Dix Commandements leur
saute aux yeux. Daniel Lévi, croisé sur Radio Nostalgie, est
intéressé. élie Chouraqui aussi. Manque un compositeur
et un chorégraphe. Pascal Obispo, au sommet de sa notoriété, donne son accord. Arielle Dombasle recommande
alors son prof de danse : il s’agit de Kamel Ouali, quelques
années avant la Star Ac’. Le coup de cœur entre eux trois
est immédiat, la production est lancée.
Ils misent tous leurs biens : 1,5 million d’euros chacun,
"s’entourent des meilleurs" et réussissent presqu’aussi bien
que Notre-Dame de Paris. On parle tout de même de millions d’euros. Rebelote avec Autant en emporte le vent puis
avec Le Roi Soleil. Dove Attia, dont la notoriété a explosé
depuis son concours à La Nouvelle Star sur M6, fait des
pleines pages de magazines. Albert Cohen, plus en retrait,
assure la gestion. Leur réussite financière est fabuleuse. Le
public est présent, même si la presse n’adhère pas toujours
au style de leurs spectacles. Les amoureux de Broadway
crient au scandale, mais le public est roi. Albert Cohen et
Dove Attia deviennent une marque. Il leur suffit d’afficher
dans toute la France leur nouvelle production pour déclencher les ventes de billets par dizaine de milliers. "Mozart
fait un buzz énorme" nous déclare Albert Cohen. à tel point
que la tournée dans toute la France est annoncée alors
qu’aucune chanson n’est encore écrite. Une pointe de marketing "Mozart, la première rock star de l’Humanité" et le tour
est joué.
L’objectif est désormais de conquérir le monde avec un
"World Tour" à partir de 2010. On devine qu’ils réussiront
à nouveau ce "challenge", ils ont de l’or dans les doigts.On
a beau s’être ennuyé fermement sur Dothy, le couple Attia/
Cohen trace sa route, main dans la main, pour le meilleur
et pour le pire.  Matthieu Gallou
Toutes les infos sur Mozart l'Opéra Rock
www.mozartloperarock.fr
et sur www.mozartoperarock-leblog.com
Vous pouvez aussi dialoguer sur
www.mozartoperarock-leforum.com
21
...focus sur
Cabaret
Le spectacle musical fait son
Léo Ferré… Tu connais ?
Dans le petit Théâtre du Marais, Depoix chante Ferré
au travers de morceaux peu connus (Ton style, Graine
d’Ananar) sur de nouveaux arrangements judicieux.
"On s’est rencontré par hasard, ici, ailleurs ou autre part".
Une rencontre rare dans une ambiance cabaret où se
mêlent de la poésie à la verve acerbe interprétée avec
justesse et de la musique jouée avec révolte et tendresse. Pas d’imitation, un artiste entier, authentique
qui rend un hommage pudique au grand Ferré dans
un voyage tour à tour mélancolique, violent et drôle.
Un petit bijou…  G.K.
Théâtre du Marais – jusqu’au 31 mars
Plus d’infos sur www.l-equipage.com
Barbara vingt ans d’amour
Il rêvait d’accompagner Brel, pourtant Roland
Romanelli a passé vingt ans avec Barbara. Vingt ans
d’amour et pas seulement… vingt ans de musique
et de scène racontés avec tendresse au travers de ses
chansons reprises par Rébecca. Par son interprétation, elle pourrait nous faire ressentir la présence de
Barbara, là, sur la scène du Petit Hébertot.
Roland Romanelli nous livre avec pudeur et passion,
ses souvenirs et ses anecdotes avec celle qu’on appelait la dame en noir et qui pourtant, d’après lui, était la
femme la plus amusante qu’il ait jamais rencontrée. Et
on le croit, à entendre les extraits parlés, inattendus et
drôles de Barbara elle-même, qui s’invite en intermède
de cet hommage personnel à celle qui a disparu voilà
déjà dix ans…  G.K.
Petit Hébertot – les vendredis et samedis à
19h depuis le 14 novembre
22
De Brel à Ferré en passant par les Soeur Etienne, les
spectacles musicaux "hommage" ne cessent de fleurir dans
les théâtres et les cabarets parisiens. À la redécouverte du
patrimoine musical français...
Les Frangines
Les Frangines retracent avec bonheur
le répertoire des Sœurs Etienne, véritable petit bijou de l’Après-Guerre.
Sous ce nom se cache toute une famille ! D’abord la maman, Julie Ravix,
qui met en scène le duo et puis les
"frangines", Rachel Pignot (notre petit bijou du musical en France, bien
connu des doublages Disney) et sa
sœur aînée Rosalie Symon (plus connue
au théâtre comme pour leur papa, Yves Pignot). On applaudit
l’initiative car le pari est risqué ! Qui, de nos jours, est capable de fredonner une chanson des Sœurs Etienne ? Personne,
pensez-vous ? Détrompez-vous ! Le public se surprend à reconnaître des airs célèbres moult fois arrangés, réorchestrés,
traduits : "C’est si bon", ce sont elles ; "Qui sait ? Qui sait ? Qui
sait ?" Ce sont encore elles ! Incroyable comme leurs chansons
sont de véritables petites histoires, chose que nous ne savons
plus faire aujourd’hui. Au milieu de la scène, une vieille TSF
nous rappelle que les Sœurs Etienne (nos Andrews Sisters à
nous) ont connu leur heure de gloire au sortir de la Seconde
Guerre mondiale grâce aux émissions de radio. Leur duo s’arrêta quelques années plus tard, en 1953, et elles regagnèrent
l’anonymat. Dans une mise en scène jouant astucieusement
de leur complicité naturelle, les deux comédiennes chanteu-
Il existe des lieux singuliers dans Paris qui riment encore
avec variété et cabaret. Des salles conviviales nichées ici
et là à Montmartre ou dans le Marais où des spectacles
musicaux et concerts s'enchaînent chaque soir…
Le Lapin
agile
Au cœur de Montmartre, au pied de ses vignes, s’élève une
petite maison singulière, un lapin comme enseigne. Il y a
foule comme tous les soirs, on se tasse sur les petits bancs, un
petit verre de leur spécialité "maison" à la main. à la table, au
centre, ça chante et on participe. Pas de scène, pas de spots,
juste une pièce remplie de gens qui partagent un moment
convivial en compagnie d’artistes. On arrive quand on veut
et on part quand on veut au son des standards mais aussi des
ses évoluent sur une trop petite scène pour leur talent. Au
risque de trébucher sur leurs costumes similaires, elles n’en
oublient pas moins leur sourire et la musique. On déplorera
tout de même les affreux pieds de micros qui leur font perdre
du temps et qui donnent la désagréable sensation d’anachronisme dans ce joli spectacle. Dommage ! Trois musiciens les
accompagnent : un contrebassiste, un flûtiste/violoniste et
un guitariste. Aujourd’hui, les Sœurs Etienne revivent grâce
aux Frangines et à la fraîcheur de leur interprétation. On passe une heure délicieuse en leur compagnie. Elles attendent
vos applaudissements tous les lundis au Théâtre de l’Essaïon
jusque fin avril.  Hélène Milon
Théâtre Essaïon - JUsqu'au 27 avril
Plus d'infos sur www.les-frangines.com
chansons de chacun. Le répertoire est varié et la soirée s’étend
jusqu’à ce que la salle soit vide… tard… très tard...
Les Trois Baudets
Les Trois Baudets, haut lieu de mémoire de la chanson française, rouvre ses portes et va faire du bruit ! Fermée en 1967,
cette salle mythique a accueilli les débuts de jeunes inconnus
tels que Brel, Brassens, Gainsbourg, qui inspirent plus que jamais le spectacle musical français. Racheté par la Mairie de
Paris, ce théâtre, successivement sex-shop, cabaret érotique
et salle à l’abandon, devrait accueillir les "jeunes" espoirs de la
chanson comme à l’époque de son fondateur Jacques Canetti.
C’est en tout cas ce qu’assure Julien Bassouls, gérant du lieu…
Plus d’infos sur www.lestroisbaudets.com
23
...coup de projecteur
L ady
in the
Jacques Brel 1929 – 1978
Quand, aujourd’hui encore, on réécoute Brel interpréter
ses chansons, avec toute cette fougue presque hypnotique, on en a encore la chair de poule.
Les personnages peints dans ses textes sont tellement approfondis qu’on pourrait croire qu’ils existent vraiment.
Chaque chanson raconte une histoire et on comprend
aisément qu’elles donnent envie d’être "jouée" dans un
spectacle musical…
Viel chante Brel
Laurent Viel revisite Brel et la fougue de ses textes, accompagné de Thierry Garcia à la guitare et au ukulélé. Si certaines versions réinventées peuvent s’avérer osées, d’autres comme Les
Remparts de Varsovie laissent place à l’exubérance et à l’ambiguïté ou encore La Quête, une vraie réussite toute en sobriété.
Le visage glacé, de rares sourires en coin, Laurent Viel offre
une prestation scénique à couper le souffle en s’emparant de
n’importe quelle chanson pour en faire la sienne, en créant des
personnages entre Don Quichotte et Jacques Brel lui-même.
Le public est séduit et ne peut sortir que "secoué" après cette
ballade à l’humour noir…  C.S.
Théâtre Essaïon jusqu’au 21 mai
Plus d’infos sur www.myspace.com/laurentviel
Brel ou l’impossible rêve
À l’occasion des trente ans de sa disparition, Brel ou l’impossible rêve nous
invite à redécouvrir le parcours de Brel
de Bruxelles aux Marquises. André
Nerman incarne Brel avec conviction
et surtout sans imitation. À ses côtés
Manon Landowski (ou en alternance
Nelly-Anne Rabas et Hélène Arden)
est toutes les femmes de son cœur et
de sa vie. Et puis il y a Jojo, l’ami fidèle, à qui il dit tout et dont
la brutale disparition lui inspira une si poignante chanson qui
ne manque pas de tirer une larme à certains.
Créé en 2004, Brel ou l’impossible rêve est de retour au Théâtre
Musical Marsoulan. Cet hommage chaleureux, à la fois chanté,
dansé et parlé nous plonge dans l’œuvre de Brel avec beaucoup de respect et d’émotion. Une belle réussite…  C.S.
Théâtre Musical Marsoulan jusqu’au 28 juin
24
Auteur, chanteur, acteur et même réalisateur, Brel a touché à
tout. Désireux d’échapper à un avenir écrit dans la cartonnerie familiale, il sort son premier disque en 1953 et quitte sa
Belgique natale pour se rendre seul à Paris. Les débuts sont
difficiles, néanmoins il persévère et, au fil de ses rencontres,
naitra son premier succès Quand on a que l’amour en 1956.
Son premier album La Valse à mille temps le propulse définitivement au devant de la scène.
En 1965, son passage au Carnegie Hall de New York inspire
à Mort Shuman et Eric Blau, une comédie musicale. Jacques
Brel is alive and well and living in Paris restera cinq ans à l’affiche en Off-Broadway et sera jouée dans de nombreux pays.
Malgré les succès qui s’enchaînent, il décidera de mettre un
terme à sa carrière en 1967 pour se consacrer au cinéma.
Rattrapé par la maladie, il s’exile… aux Îles Marquises et
enregistre un dernier titre Les Marquises, en 1977, avant de
s’éteindre quelques mois plus tard.
Il aura fallu attendre près de 70 ans pour que l’adaptation
de Lady in the Dark soit créée en France. Quelle excellente
initiative !
L'Histoire
Côté cour, Lisa Elliot est rédactrice en chef d’un célèbre magazine de mode. Elle manage avec une volonté de fer son équipe
éditoriale et côtoie les stars du showbiz. Côté jardin, la hargne
et l’envie n’y sont plus et c’est à reculons qu’elle se résout à
consulter le docteur Brooks, analyste réputé sur la place newyorkaise. Au travers des rêves étranges et hauts en couleur
qu’elle raconte, Lisa Elliot va retrouver petit à petit cette force
qui l’habitait en apprenant, en plus, à assumer une liberté d’esprit nouvelle. Cette analyse, qui pourrait paraître "plombante",
est au contraire traitée de façon légère, et est admirablement
mise en exergue par la musique. Un musical intemporel qui ne
souffre d’aucune manière de son statut de sénior.
La Genèse
Don Quichotte - Jacques Brel
Une comédie musicale de Gérard Chambre
d’après Cervantès
Les amateurs de Brel se régaleront dans ce spectacle librement inspiré de L’Homme de la Mancha, comédie musicale
adaptée par Brel en 1968. On y retrouve les grands airs du
spectacle qui s’est ici ressourcé dans le célèbre roman picaresque, et ce Don Quichotte fait ressortir avec humour des
questions toujours d’actualité : quel sort le monde réservet-il aux rêveurs, pourquoi mettre les poètes en cage ?
D ark
Lady in the dark voit le jour le 23 janvier 1941 à l’Alvin Theatre
de New-York, quatre ans après que Moss Hart eût l’idée de
transcrire en musical sa propre expérience auprès du docteur
Kubie. Moss Hart soumet son projet, initialement intitulé I am
listening à Kurt Weill, compositeur, qui le propose à son tour à
Ira Gershwin pour en écrire les paroles. De cette collaboration,
naîtra une œuvre étonnante prenant place dans trois univers
très différents : l’intimité feutrée du cabinet d’analyse, le rythme
trépidant de la rédaction du magazine et les histoires oniriques
sorties tout droit de l’imagination de Lisa Elliot. Et les trois rêves
développés prennent tant d'importance qu’ils sont qualifiés de
petits opéras en acte par Kurt Weill. Le musical rencontre un
beau et fier succès. Une version cinématographique fut même
réalisée avec Ginger Rogers et Ray Milland en 1943. Toutefois, le
film s’éloigne beaucoup de la version originale.
La Création française
Co-produite par l’Opéra de Lyon et mise en scène par Jean
Lacornerie à qui l’on doit également Signé Vénus, Lady in the
Dark tourne depuis quelques mois en France. Les salles sont
combles, ce qui, vue l’affiche, ne surprend guère. En effet, le
casting français est largement à la hauteur de l’œuvre. Coups
de cœur particuliers pour Cécile Camp qui interprète le rôle
parlé de Liza Eliott (magnifique de cynisme, de dureté et
d’autant de fragilité), Florence Pelly (Maggie Grant) en collaboratrice et amie très précieuse et Jacques Verzier (Russell
Paxton) étonnant par sa présence envolée dans son rôle de
Monsieur Loyal. La mise en scène de Jean Lacornerie est une
réussite, les univers sont parfaitement identifiables : très sobres pour le cabinet, simple et efficace dans le bureau de
rédaction et délirants dans les rêves. C’est donc un beau travail dû notamment à Bruno de Lavenière pour les décors et
à Robin Chemin pour les costumes. Malgré un premier acte
qu’il faut apprivoiser pour entrer dans cette œuvre complexe,
Lady in the Dark mérite grandement d’être sous les feux des
projecteurs.  Dorothée Gallou
Avec une grande simplicité et beaucoup
d’astuce, cette mise en scène servie par
les interprétations subtiles de Gérard
Chambre et d'Irène Roussel nous invitent
à ne jamais abandonner notre quête de
l’inaccessible étoile à travers la jungle
d’une réalité où trop d’hommes font fi de
l’imaginaire.
Entre sérieux et comique, l’adaptation
émaillée de références à Brel souligne les
points de convergence entre l’univers du grand Jacques et
L’Homme de la Mancha : Dulcinea rappelle parfois la fameuse
"Madeleine" et on entendrait presque Don Quichotte dire que
l’Espagne est "mon Amérique à moi"...
Après s’être joué à l’Espace Cardin à Paris en janvier, le spectacle part en tournée en Espagne, au Maroc et en Syrie avant
une reprise en France… V.B.
25
événement...
madame raymonde
revient !
Tout, tout, vous saurez tout sur Madame Raymonde !
Cette sacrée « bonne femme » incarnée par Denis
D’Arcangelo parcourt les villes de France. Musicals
Magazine vous propose de découvrir d’un peu plus prêt
ce curieux personnage haut en gouaille et en humour !
L’oiseau que je préfère : le rouge-gorge
Mes auteurs favoris en prose : Jules Verne,
Stephen King, Charles Perrault…
Mes poètes préférés : Pierre Mac Orlan, Jacques
Prévert, Bernard Dimey, Allain Leprest…
Mes héros favoris dans la fiction :
les amoureux transis et infatigables
Serait-ce la fille cachée de Marcel Carné et d’Arletty ? Si
la Dame effraie quelque peu les premières secondes, elle
saura à coup sûr vous arracher des éclats de rire ! Madame
Raymonde, créée depuis quelques années (nous tairons le
nombre exact par respect pour la
dame), revient sur scène pour sa
troisième revue en compagnie de
son fidèle ami Sébastien Mesnil à
l’accordéon. Elle nous ballade dans
son univers sensible, drôle et parfois grinçant enrobé d’un répertoire
allant d'Allain Leprest à Boris Vian, le
tout saupoudré de quelques verres
de vin.
Interprété par le très talentueux Denis d’Arcangelo, cet artiste
est l’un des comédiens les plus marquants dans l’univers du
théâtre musical français. Son parcours impressionnant lui a
permis de montrer toute l’étendue de son talent et le public a
déjà eu le délice de pouvoir le découvrir tant sur les planches
(Les Z’années Zazous, Le Cabaret des hommes perdus…) que
sur petit et grand écran (Les Nuits fauves…). Bien plus qu’un
interprète, Monsieur d’Arcangelo est un poète, un auteur, un
créateur et nous livre son plus beau personnage.
Mes héroïnes favorites dans la fiction :
Véritable coup de cœur, nous ne pouvions qu’avoir envie
d’en savoir un peu plus sur cet homme hors du commun. À
spectacle original, interview originale, l’artiste se cache, le
personnage se confesse… M. D’Arcangelo enfile le costume
de Mme Raymonde… Mme Raymonde répond au questionnaire de Proust... Reste à savoir où se trouve la frontière entre
l’artiste et le masque…
Mes héroïnes préférées dans la vie réelle :
les reines folles et les actrices déchues
Mes compositeurs préférés :
Bach, Mozart, Barbara, Kurt Weill, Patrick Laviosa…
Mes peintres préférés : Botticelli, Da Vinci,
Gauguin, Rembrandt, Norman Rockwell…
Mes héros préférés dans la vie réelle : les médecins
les mères
Mes héros dans l’histoire :
les Résistants, de toutes époques
Ma nourriture et boisson préférée :
les pâtes et le champagne
Ce que je déteste par-dessus tout : la bêtise
Le personnage historique que je n’aime pas :
Napoléon Bonaparte
Ma principale qualité : la bienveillance
invasions
Mon occupation préférée : apprendre
le défilé du 14 Juillet
leur disponibilité
Mon rêve de bonheur : avoir une gouvernante
Ma vertu préférée : pas une grande !
Quel serait mon plus grand malheur ?
être oubliée
Le fait militaire que j’estime le plus :
La réforme que j’estime le plus :
l’abolition de l’esclavage
Le don de la nature que je voudrais avoir :
À part moi-même qui voudrais-je être ?
une fée
Comment j’aimerais mourir : entourée
La qualité que je préfère chez les hommes :
Où aimerais-je vivre ?
L’état présent de mon esprit : inquiète
La qualité que je préfère chez les femmes :
La couleur que je préfère :
la timidité
le rouge, et pas que le gros.
Ma devise : « Si tu hésites, rajoutes-en. »
Mon principal défaut : la paresse
La fleur que j’aime : le lilas
Propos recueillis par Michel Pouradier
la tendresse
l’insoumission
à Paris, avec vue sur le Canal Saint-Martin
Au Vingtième Théâtre
du 11 mars au 26 avril, du mercredi au
samedi à 19h30 le dimanche à 15h00
Plus d’infos sur
www.madameraymonde.com
Madame Raymonde
s’invite dans votre salon
Le DVD du spectacle est enfin disponible.
Courez au Vingtième Théâtre, vous le
trouverez en vente à la fin du spectacle.
Vous pouvez aussi le commander en envoyant un chèque de 22 euros (20 euros
+ 2 euros de frais de port) aux Concerts
Parisiens, 21 rue Bergère, 75009 Paris.
la beauté
Le principal trait de mon caractère :
peut-on dire la bonhommie pour une femme ?
26
Les faits historiques que je méprise le plus : les
Ce que j’apprécie le plus chez mes amis :
L'agenda de Raymonde
La faute qui m’inspire le plus d’indulgence :
27
focus sur...
...côté jardin
Du swing et de l'humour
à la
nouvell e ève
Cette saison, La Nouvelle Ève dans le 9 e arrondissement
de Paris, nous offre deux spectacles musicaux très
décoiffants : Orphéon Célesta et les Sea Girls. Petit
tour d’horizon…
La soirée débute avec le trio Orphéon Célesta dans leur
nouveau spectacle intitulé De la Fuite dans les idées. Dans la
même veine que Duel, Le Quatuor ou encore La Framboise
frivole, ces trois musiciens-chanteurs jonglent avec l’humour
et l’invention : jeux de mots, instruments détournés, grands
standards de jazz revisités, ils ne ratent aucune occasion
pour faire rire le public. Si l’histoire manque de profondeur un directeur d’Hollywood les appelle régulièrement pour
suivre leurs recherches musicales - on a du mal à comprendre où ils veulent en venir. Seul bémol pour ce spectacle :
les textes. L’enchaînement des sketchs paraît bien laborieux
d'autant qu'ils ne sont manifestement pas comédiens. Le
spectacle gagnerait en dynamisme s’il n’y avait pas autant
de liants entre chaque numéro musical. C’est bien dommage
car le public n’attend que d’être emporté dans leur humour
et leur univers. Cependant, de très beaux moments de musique et d’ingéniosité nous surprennent : un trio de jazz vocal
black façon Le Chanteur de jazz en mime et peu d’accessoires
ou encore le doublage et le bruitage d’un épisode de la série
Zorro, propice à de nombreux gags ou bien un numéro de
verres mais avec des bouteilles de bières, l’idée est là ! En
somme, un spectacle qui pourrait gagner en légèreté et en
énergie. à l’affiche jusqu’au 22 mars.
Pour succéder à ce trio farfelu, la Nouvelle ève a fait appel à
un quatuor peu commun dans le milieu de la musique et du
spectacle : les Sea Girls ! Quatre femmes incroyablement talentueuses manient le bon mot et la belle note dans un spectacle à "pousse-pousse" ! Le décor est minimaliste et pourtant
bien suffisant : une chaise "pousse-pousse", un vieux phono-
28
gramme et quelques jolis accessoires.
L’attrait essentiel du spectacle est de toute
évidence les quatre comédiennes toutes
savamment maquillées et habillées façon
Soleil Levant à la sauce rock : une véritable explosion de couleurs envahit la jolie
salle de cabaret de La Nouvelle ève. Mais
que font-elles me demanderez-vous ? Et
bien, elles chantent ! Et c’est tout ? Dans
leur cas, c’est un tout, une évidence : elles osent détourner des
chansons cultes comme
"Un petit poisson, un petit oiseau" ou bien "Le
Loup, la biche et le chevalier" avec tant d’espièglerie et d’humour que l’on se surprend
à redécouvrir ces beaux textes sous une
lumière différente. De chansons cocasses ("Avec mon chat" ou "Crevette") au
véritable cri du cœur ("Où sont passés les
hommes ?" ou bien "J’cherch’ un rich’"),
elles manient l’humour décapant et
décoiffant tant dans leur interprétation
que dans leur gestuelle. Le public en est
quitte pour près de 2 heures de fous rires
garantis. Assurément, les Sea Girls sont
un excellent remède contre la morosité
actuelle et peut-être bien contre la crise…
Allez savoir ! A l’affiche jusqu’au 28 mars.
Hélène Milon
Orphéon Célesta
Jusqu’au 22 mars, les jeudis,
vendredis, samedis à 20h00
et les dimanches à 15h00
Plus d’infos sur
www.orpheoncelesta.com
Les Sea Girls
Jusqu’au 28 mars, les jeudis,
vendredis, samedis à 21h30
Plus d’infos sur
www.les-seagirls.com
Mais qui es-tu jolie ève ?
D’abord baptisée "Les Fantaisies parisiennes" lors de sa
construction en 1898, la salle accueilli des spectacles de
vaudevilles de Labiche ou de Feydeau. Elle s’appela ensuite
"Gaîté" et vit apparaître, en 1920, la première revue nue de
Paris. Elle prit son nom actuel en 1949 et continua, à l’abri des
boulevards de Pigalle, à présenter des shows typiquement parisiens. Le lieu en forme de petit cabaret intimiste vaut le détour de par sa scène illuminée au parterre multicolore ou bien
les nombreuses étoiles du plafond. Aujourd’hui, on y joue la
revue "Paris je t’aime" en alternance avec des spectacles musicaux ou de style cabaret comme celui de Shirley et Dino.
Nouvelle Eve
25, rue Pierre Fontaine 75009 Paris - Tél: 01 48 74 69 25
Plus d’infos sur www.lanouvelleeveparis.com
À nos actes manqués
Alors que Le Roi Lion a entamé une nouvelle saison de succès
à Mogador, plusieurs de ses artistes ont réuni leurs talents une
fois de plus pour soutenir l’association AVVO. "A nos actes manqués" sortira en single en avril, tous les bénéfices de la vente
seront reversés à AVVO afin d’améliorer les conditions de vie
des veuves et des orphelins en Afrique en développant un
meilleur accès à l’eau potable, à l’éducation, au logement…
Ensemble pour AVVO avec Mathieu Boldron, Leah Vincent,
Energyworld, Céline Languedoc, Valérie Louri, Jee-L, Linda
Rheretyane, Phindile Nyandeni, Jérémy Fontanet, Mélina,
Thierry Picaut, Zamokuhle Sithole, Andrew Isar, Portia Talpot,
Olivier Breitman, Zama Magudulela, Theodora Valente,
Rorisang Kgwathe, Sandy Louis… C.S
Visitez le site de l’association www.avvo-asso.org
Starmania, 30 ans
Le spectacle de Luc Plamondon et Michel Berger fête cette année ses 30 ans. En 2007, France Gall déclarait à Télé 2 Semaines
"Avec Luc Plamondon, nous avons le projet de remonter le spectacle et de le faire tourner, cette fois-ci, dans le monde entier. On pourrait aussi imaginer, pour la télé, un documentaire qui raconterait
l’aventure Starmania". En attendant un éventuel retour, France
2 va proposer une émission spéciale pilotée par France Gall
autour de la comédie musicale. De nombreux artistes devraient
être présents pour faire renaitre les tubes cultes Quand on arrive
en ville, Ziggi, Le Blues du businessman, Le Monde est stone…
L’occasion peut-être de confirmer la rumeur qui circule sur une
adaptation de Starmania au cinéma. Une aspiration de Luc
Plamondon qui pourrait se réaliser avec la collaboration d’EuropaCorp, la société de production de Luc Besson. à suivre… C.S
29
portrait...
Côté
cour...
...dans vos salles
Notre-Dame de Paris
de retour ?
Hélène Segara aurait laissé sous-entendre dans une interview accordée
au magazine Télé 7 jours qu’elle serait prête à redevenir Esméralda dans
la comédie musicale Notre-Dame de Paris de Luc Plamondon et Richard
Cocciante qui l’avait révélée au grand public il y a déjà dix ans. Elle déclare à ce sujet que "le projet ne devrait pas aboutir avant 2010, à cause
de nos emplois du temps".
Un film écrit et réalisé
par Maïwenn
Avec Jeanne Balibar, Romane
Bohringer, Julie Depardieu,
Mélanie Doutey, Marina Foïs,
Estelle Lefébure, Maïwenn, LinhDan Pham, Charlotte Rampling,
Muriel Robin, Karole Rocher, Karin
Viard, Joey Starr, Nicolas Briançon.
Voilà déjà deux ans que la rumeur d’un retour circule et il se pourrait
bien qu’il se concrétise. Notre-Dame de Paris a été le tremplin pour des
artistes comme Garou, Julie Zenatti et Patrick Fiori. Depuis, de nombreux artistes ont endossé les costumes de Quasimodo et Esméralda
dans le monde entier, de Madrid à Londres en passant par Moscou et
Pékin…C.S.
Sortie France le 28 janvier 2009
Durée : 1h45
Site officiel : www.snd-films.com
B.O.F disponible chez Capitol.
retour sur le
bal actrices
des
Le Horla,
Une fois n’est pas coutume, le film est déjà
sorti depuis janvier, mais revenons sur
l’une des bonnes surprises de l’année, et pas
seulement pour la polémique de l’affiche !
le musical
Nouvelle de Guy de Maupassant adaptée pour la première
fois en comédie musicale, Le Horla viendra hanter les murs
du Théâtre Musical Marsoulan à compter du mois d’avril.
Être invisible ou sentiment d’une présence constante, simple inquiétude ou angoisse grandissante, ou
encore emprise d’une irrémédiable folie ? Qui est Le
Horla ? Sommes-nous dans le réel ou le fantastique ?
Comédien chanteur ayant participé à de nombreuses
comédies musicales et opérettes, c’est en qualité de librettiste et metteur en scène que Florian Cléret présente
ici sa dernière création. Un spectacle qu’il a voulu traiter
comme un film "en live", avec des techniques innovantes
permettant au spectateur de plonger dans l’atmosphère
particulière et parfaitement retranscrite du roman.
Les musiques sont signées Erik Sitbon qui, en plus
d’une carrière solo, a déjà composé de nombreux
spectacles musicaux (citons notamment Le Portrait
de Dorian Gray et Jack-The Musical, ou le conte pour
enfants Souricolor). A-M H.
AU THÉÂTRE MUSICAL MARSOULAN
À PARTIR DU 2 AVRIL 2009
Plus d’infos sur http://lehorlalemusical.com
Dernière minute :
Lorenzo Vitali qui produit actuellement
Hair au Trianon prépare l'adaptation
d'Hairspray au Casino de Paris pour 2010.
The Producers et Young Frankenstein sont
prévus les années suivantes...
30
Au bal masqué
Zorro à paris
Alors qu’il ferme prématurément à la mi-mars à Londres, Zorro est
annoncé aux Folies Bergère à l’automne 2009 et sera produit par
Stage Entertainment (Cabaret, Le Roi Lion). Le musical devrait également voir le jour en Allemagne, Hollande, Italie, Japon, Corée et
en Russie.
Le musical créé sur les musique des Gypsy Kings (dont les tubes
Djobi, djoba et Bamboleo) et les lyrics de Stephen Clark a été nominé
cinq fois aux Laurence Olivier Awards (meilleur musical, meilleur
performance pour Matt Rawles, Emma Williams et Lesli Margherita).
Rafael Amargo (qui s’est illustré comme professeur dans la dernière Star Academy) est quant à lui nominé pour les meilleures
chorégraphies.
Zorro, le musical promet du grand spectacle aux parisiens : flamenco, acrobaties, pyrotechnie sont les ingrédients de cette production
spectaculaire. Quant à la distribution française… patience, le casting est en cours ! G.K.
Plus d’infos sur le site anglais : www.zorrothemusical.com
Une jeune réalisatrice, Maïwenn, souhaite réaliser un documentaire sur les actrices en devenir, populaires, intellos ou
comiques, les "has been" et les "never been" (dixit le personnage de la professeur de théâtre frustrée). Remettant en question les doutes de son producteur, elle se lance dans l’aventure. Filmant leur vie quotidienne avec ou sans leur accord,
Maïween nous entraîne dans un vrai "documenteur", comme
dirait Agnès Varda.
Le Bal des actrices est un film léger, loin des longs-métrages
en DV filmés façon télé-réalité. On y sort le sourire aux lèvres :
l’humour parodique, les séquences amusantes de danses et
de chants, le ton vif et le contre-emploi du rappeur Joey Starr
sont les ingrédients d’une comédie musicale réussie sur les
actrices et sur les femmes, leurs blessures et leurs forces.
L’inconscient en chansons !
Maïween agrémente ses différents portraits avec des chansons
décalées, qui (dé)montrent en dérision l’inconscient des actrices ! La force du montage est de savoir couper ces séquences
à temps : ni trop longues ni trop répétitives. Maïwenn explique comment s’est passé le croisement entre les chanteurs et
les acteurs : "Avant même de connaître mon casting de comédiennes, j’avais été voir les compositeurs avec qui j’avais envie de
travailler. Je leur ai expliqué l’idée de mon film avec les différents
thèmes que je souhaitais aborder tout en leur précisant que je
ne savais pas encore quelles actrices l’interpréteraient. A ce moment-là, ceux qui étaient intéressés m’ont précisé le thème qu’ils
préféraient développer dans leurs chansons et l’actrice pour laquelle ils préféraient écrire. Puis, une fois mon casting d’actrices
réuni, je suis allée les voir une par une et leur ai donné les noms
des compositeurs. Et à partir de là, j’ai fait des couples : Charlotte
Rampling/JoeyStarr, Mélanie Doutey/Benjamin Biolay, Karin
Viard/Anaïs… en fonction des affinités." La musique originale
est signée par le compositeur Gabriel Yared, lequel a travaillé
pour Godard, Beinex, Altman, Annaud… et a reçu un Oscar
pour la musique du film Le Patient anglais.
Le dancing des egos
Maiween nous en dit plus sur la préparation des chorégraphies qui émaillent son film :
"Je suis une fan de danse. Concevoir toutes ces scènes a donc été
un bonheur pour moi. Je suis allée à toutes les répétitions car je
voulais connaître toutes les chorégraphies de chaque actrice en
détail avant de commencer. Cela s’est étalé sur plusieurs mois…"
Été 1960, Jean Rouch et Edgar Morin tournent une Chronique
d’un été, film enquête unique sur les conditions de vie et la
notion du bonheur de quelques français qui se terminait
par les réactions des interviewés face à leurs propres images, et concluait par la réaction des deux auteurs sur cellesci. Maïween, 48 ans plus tard, récidive. L’avant-première de
l’équipe du film a été sûrement la plus belle mise en abyme
de l’année. Sébastien Riché
31
Ciné-musicals...
de la scène à l'écran
...Ciné-musicals
recompensée
Le spectacle vivant arrive sur Quand Hugh Jackman
les écrans de cinéma !
Saviez-vous qu’il était possible de voir un match de football, un spectacle
(théâtre, ballet, humour...) en direct depuis votre siège de cinéma ?
Entretien avec Marc Welinski, fondateur en 1997 de la chaîne Mezzo consacrée à la musique, l’opéra et la danse, actuel directeur général de CielEcran,
société pionnière sur le marché européen de la diffusion de programmes événementiels sur grands écrans.
Quelle est votre activité ?
CielEcran est une société de distribution de programmes dit alternatifs pour les
cinémas et auditoriums. Nous proposons à des salles équipées en numérique de
diffuser des événements culturels, soit trois retransmissions par mois en moyenne : théâtre, one man show, concerts, avec un opéra par mois toujours en direct en
haute définition (HD) dans presque 150 salles en Europe. Nous avons commencé
avec la coupe du monde de football en direct. Nous diffusons en direct ou pas
suivant les cas, par satellite, vers la France et quelques autres pays européens.
Quel est le bilan des premières années d’exploitation ?
Cela a été un très grand succès pour les opéras en nombre de spectateurs, avec
moins de monde pour le très contemporain Doctor Atomic du compositeur minimaliste américain John Adams. Nous avons eu aussi un grand succès avec le
concert d’Elton John en direct de Bercy.
Comment travaillent les réalisateurs ? D’après des spectateurs qui ont
vu Doctor Atomic, la réalisation fut tellement parfaite qu’elle ne pouvait
être que le résultat d’un découpage très précis… voire d’une réalisation
accompagnée par un ordinateur ?
Les réalisations du Metropolitan Opera de New York sont magnifiques, le Met n’engage que les meilleurs réalisateurs qui travaillent aussi pour le cinéma. Bien sûr, le
découpage des plans a été étalonné sur des diffusions antérieures, mais on travaille toujours comme cela pour la captation de spectacles. "Monter" en direct par
ordinateur est impossible car une scène est toujours plus ou moins longue, il peut
survenir des retards. Les séquences sont très découpées, ce qui donne des plans
sublimes, par exemple en contre-plongée, rien n’est laissé au hasard.
Cherchez-vous de nouveaux talents ?
Nous sommes en discussion avec l’Opéra Comique sur de nouveaux projets et
avec EMI pour la diffusion de concerts. CielEcran est très demandeur de projets dans la comédie musicale. Cela ne gênera pas les tournées éventuelles, au
contraire : cela crée du buzz et apportera un complément de rémunération
importante grâce aux réseaux de salles. Voir un spectacle sur grand écran est
une autre expérience que le live, le spectacle vivant. Nous sommes déjà compétiteurs de la télévision : un opéra qui passait sur la chaîne ARTE a attiré 7 000
entrées à 18-20 euros en même temps en salles ! La captation étant très chère à
produire, nous souhaitons travailler avec des noms déjà connus mais l’inverse ne
sera pas impossible dans le futur. Propos recueillis par Sébastien Riché
Toutes les infos sur "L’événement sur grand écran" : www.cielecran.fr
32
présente les Oscars…
Début musical et chanté pour la 81e cérémonie des Oscars le 22 février dernier, Hugh
Jackman, présentateur de la soirée, aidé
d’Anne Hathaway, revisite avec talent les
films de l’année.
Entre deux remises de prix, "The show must
go on" ! Mamma Mia est devenu le film qui a
réalisé le plus d’entrée en Angleterre devançant Titanic et, pour Hugh Jackman : "A change has finally come" !
Un autre grand numéro chanté et dansé, mis
en scène par Baz Luhrmann, retrace les plus
grandes comédies musicales, de West Side
Story à Moulin Rouge en passant bien sûr par
Mamma Mia avec à nouveau Hugh Jackman,
Beyonce, les stars d’High School Musical, Zac
Efron et Vanessa Hudgens, et le couple de
Mamma Mia, Amanda Seyfried et Dominic
Cooper. G.K.
en salle
ça tourne
Incognito
Damn Yankees : le remake
Après Cali dans Magique, c’est au tour de Bénabar de faire ses
débuts au cinéma. C’est derrière un micro et sur grand écran
qu’il s’illustrera aux côtés de Franck Dubosc, Jocelyn Quivrin et
Isabelle Nanty. Tous réunis par le réalisateur éric Lavaine pour
aborder le thème de l’amitié et de la confiance. Très investi
dans le projet, Bénabar a participé à l’écriture du scénario et a
créé les chansons originales du film.
Lucas devient une grande star en s’appropriant les chansons
d’un ami qu’il croit disparu. C’est sans compter la réapparition de cet ami… Pour lui cacher la vérité, il fait l’erreur de
demander à Francis, un comédien raté, de prendre sa place…
Sortie le 29 avril
Après avoir incarné Dieu dans Bruce tout-puissant, Jim Carrey (actuellement à l’affiche de Yes Man) s’apprête à entrer dans la peau de
Satan aux côtés de Jake Gyllenhaal dans l’adaptation cinématographique de la comédie musicale Damn Yankees. Le film racontera le
parcours de Joe Boyd, un homme marié et sans histoire, passionné
de baseball. Désespéré de ne jamais voir son équipe gagner, il signe
un pacte avec le diable et lui vend son âme…
In the heights adapté au cinéma
Universal Pictures a acquis les droits pour l’adaptation au cinéma du
musical de Broadway, In The Heights, sacré Meilleur Musical au dernier Tony Awards. Quiara Alegria Hudes, auteur du livret, travaillerait
déjà sur l’adaptation.
D’autre part, d’après Hollywood Reporter, Lin-Manuel Miranda, la
créatrice du spectacle, a signé un accord avec Dreamworks pour
créer In the Heights en film d’animation '' unique et innovant '' avec le
scénariste d’High School Musical, Peter Barsocchini. à suivre…
Antoine de Caunes
se mouille…
"Musical is back" comme on aimerait le croire ! Antoine de Caunes, gonflé à l’hélium, a
ouvert la cérémonie des
Césars, le 27 février, en se
mouillant dans une parodie
approximative de "Chantons
sous la pluie". Quelques pas
de danse, des claquettes en
playback comme un petit
clin d’œil à Hugh Jackman et
son ouverture des Oscars.
On ne pourra pas reprocher
à De Caunes d’avoir essayer
quand, aux Victoires dites
de la Musique, la comédie
musicale n’a pas été représentée. Mais pas de doute,
on préfère quand même
l’original… G.K.
Wesley Snipes devient James Brown
Sœur Sourire
"Dominique-nique-nique s’en allait tout simplement routier
pauvre et chantant..." Qui ne connait pas ce refrain ? La reine
des hits parade des années 1960 était "une sœur". Cécile de
France devient Jeanne Deckers, alias Sœur Sourire dans le
biopic de Stijn Coninx.
Le récit bouleversant d’une femme, entre doute et enthousiasme, qui vit son existence chambouler en 1963 avec le
triomphe international de sa chanson "Dominique". Cette
chanson en tête des hits parade planant au-dessus de Elvis
et des Beatles et ses deux millions d’albums vendus n’auront,
pourtant, pas empêcher sa fin tragique. Sortie le 29 avril
Spike Lee prépare actuellement un biopic consacré au grand James
Brown, décédé le 25 décembre 2006. Le roi de la soul devrait être
incarné par Wesley Snipes. Comme pour Jamie Foxx dans Ray, les
passages chantés seront doublés par la voix originale du chanteur.
Une Cléo rock’n'roll
Le réalisateur Steven Soderbergh prépare, entre autres, une comédie
musicale rock’n'roll et en 3D, sur l’histoire d’amour entre Cléopâtre, la
reine d’Egypte et Marc-Antoine, l’amoureux transi. Hugh Jackman,
d’abord pressenti par le réalisateur pour incarner Marc-Antoine, s’est vu
contraint de décliner l’offre en raison d’un emploi du temps surchargé.
On ne sait donc pas qui donnera la réplique à Catherine Zeta-Jones.
Aucune date de tournage n’est prévue à ce jour et avec un Soderbergh
surbooké, on peut se demander quel est l’avenir de ce projet…
33
...enfants
D othy
et le
Magicien d'Oz
Une saison "Over the rainbow"
Une étoile au palace
Le 22 juin 1969 s’éteignait l’une
des plus grandes figures de la
comédie musicale américaine :
Judy Garland. Star parmi les plus
grandes, celle qui a créé au cinéma le rôle de Dorothy dans
Le Magicien d’Oz en 1939 et bien
d’autres chefs d’œuvre, renaît le
temps d’une soirée spéciale en
son honneur. Sous les traits et
la voix de notre Judy Garland à
nous, Isabelle Georges, le spectacle-hommage Une Étoile et moi sera repris au Palace le 22
juin 2009, 40 ans jour pour jour après sa disparition. On
ne le sait pas toujours mais la vocation, parfois, ne tient
pas à grand-chose. Pour Isabelle, ce fut lors d’une longue
hospitalisation qu’elle découvrit les chansons et les films
de la star américaine. Avec sa force et sa ténacité, elle
réussit le pari d’être une véritable performer et de faire
de sa vie le plus beau des spectacles de Broadway. La
soirée, à sa demande, sera donc placée sous le signe de
la charité et de l’entraide puisqu’une partie de la recette
sera reversée à l’association Arc-en-Ciel (www.arc-en-ciel.
com). Celle-ci, parrainée par Sophie Marceau et Nicolas
Hulot, s’occupe de réaliser les rêves des enfants hospitalisés. Si vous avez déjà vu Une Étoile et moi en septembre
à la Péniche Opéra, cette soirée-là sera complètement
différente puisqu’Isabelle Georges ne sera pas accompagnée uniquement d’un pianiste (Frédérik Steenbrink)
mais d’un petit orchestre de 16 musiciens conduit par le
chef d’orchestre Philippe Barbey-Lallia (à la tête de l’Orchestre Cinématographique de Paris regroupant 80 musiciens). L’occasion pour venir découvrir ou redécouvrir
ce spectacle et Judy Garland et soutenir l’action d’une
association. Belle initiative !
Le Palace – soirée unique le 22 juin 2009
Plus d’infos isabellegeorges.free.fr et www.judyandme.net
Hasard du calendrier,
le printemps voit fleurir
deux spectacles évoquant
la grande Judy Garland. Le
premier s’adresse au jeune
public en reprenant l’un des
grands films de sa carrière,
Dothy et le magicien d’Oz.
Le deuxième est une soirée
spéciale orchestrée par
Isabelle Georges pour
célébrer le quarantième
anniversaire de sa mort,
Une Étoile et moi.
pour se retenir facilement et participent largement à la réussite du spectacle. Il est d’ailleurs amusant de noter qu’à la sortie, sur le quai du métro, on entendait la chanson-phare "Vert"
fredonnée par quelques personnes ! Si les adultes peuvent
déplorer un manque de profondeur à l’ensemble, ceux qui,
heureusement, ont gardé leur âme d’enfant (c’est-à-dire ceux
encore capables de regarder les Goonies sans une pointe
d’ironie) auront passé un bon moment à sourire des réactions
des enfants. Il faut dire que le spectacle est bien conçu car les
personnages interrogent très souvent le public pour lui demander de les aider à résoudre des énigmes. Stratagème très
réussi car les enfants (même les plus éloignés de la scène) se
prêtent au jeu et crient à tue-tête pour aider les héros.
Côté prod, rien n’a été laissé au hasard. On sent le spectacle
à budget et cela fait plaisir de voir que le jeune public n’est
pas lésé (on l’avait déjà noté au moment de la recréation en
comédie musicale du Soldat rose) : décors, costumes, chorégraphies ont soigneusement été imaginés. Les lumières sont
aussi un élément très important car elles déterminent vraiment l’ambiance de chaque tableau. Enfin, les scènes "en l’air"
et avec "de l’air" surprennent agréablement car elles ne sont
pas là juste pour en mettre plein la vue. Côté casting, aucune
fausse note. Chaque comédien-chanteur prend plaisir à interpréter son ou ses personnages et semble griser par les réactions du public. Une mention spéciale est à adresser à la délicieuse sorcière de l’Ouest interprétée par Sophie Delmas : elle
a fichu la trouille à l’ensemble des petits spectateurs même
les plus téméraires ! Pari gagné pour une "méchante" ! Pari
également réussi pour la troupe car, et on le sait tous, la vérité
sort de la bouche des enfants et ceux présents quand nous
étions là, ont largement plébiscité le spectacle. Hélène Milon
Initialement prévu pour les vacances scolaires
de février, Dothy et ses camarades jouent
les prolongations du 11 au 19 avril au
Grand Rex.
Dothy et le Magicien d’Oz
Produit par Dove Attia
et Albert Cohen
Adapté du conte de Franck L. Baum
Mise en scène et chorégraphies de
Stéphane Jarny
Plus d’infos sur
www.lemagiciendoz.fr
Si le spectacle, Dothy et le magicien d’Oz, de
Dove Attia et Albert Cohen, reprend le thème
du film de Victor Fleming, Le Magicien d’Oz,
l’histoire est édulcorée pour les enfants.
Dothy (pour Dorothy) vit avec sa tante au fin
fond du Kansas. Un jour de cyclone, la petite
fille n’a pas le temps de se mettre à l’abri et
s’envole avec sa maison. C’est alors qu’elle
atterrit dans un monde merveilleux où elle
devra affronter pleins de dangers pour pouvoir rentrer chez elle. Accompagnée d’un
lion peureux, d’un bûcheron de fer sans
cœur et d’un épouvantail sans cervelle, elle
doit retrouver le magicien d’Oz qui, lui seul,
a le pouvoir de la ramener chez elle.
La salle du Grand Rex se prête très bien
(outre les fauteuils moelleux) à la mise en
scène de Stéphane Jarny. La scène et les
avant-scènes servent l’histoire et le décor
de sorte que les enfants sont très vite captivés par le spectacle. Les mélodies, composées par Antoine Essertier sont formatées
34
35
ailleurs...
...ailleurs
OBAMA ON MY MIND
ça Bouge !
L’élection de Barack Obama ne cesse d’être source d’inspiration dans le
monde entier. À peine investi à la Maison Blanche… Obama fait ses débuts
sur scène. Alors qu’on évoquait une adaptation cinématographique de la
vie de l’ancien sénateur de l’Illinois, c’est finalement en star d’une comédie
musicale qu’il sera illustré au petit Hen and Chicken Theatre de Londres.
Obama on my mind retrace avec humour le parcours de Barack
Obama jusqu’à la Maison Blanche au travers des personnes qui
l’entourent.
Mais qui va bien pouvoir incarner Obama sur scène ? Personne.
La production s’est facilité la tâche en ne faisant jamais apparaître
son personnage sur scène.
La première a eu lieu le 3 mars dernier. À l’heure où nous
écrivons, nous ne pouvons pas vous en dire plus sur l’accueil qu’a reçu ce spectacle très attendu de la part des spectateurs et de la presse locale. G.K.
Thriller live n’est pas à proprement
dit ce que l’on peut appeler un
musical mais plutôt un spectacle
compilant les plus grands tubes
de Michael Jackson et les Jackson
5 : un "jukebox show". De I want
you back à Beat it, tout y est !
Actuellement au Lyric Theatre
(Londres) www.thrillerlive.com
Devant le succès rencontré à
la Menier Chocolate Factory, A
little Night Music sera transféré
au Garrick Theatre à partir du 28
mars et ce jusqu’au 25 juillet. Il
prendra la place de Zorro, fermé
prématurément.
Succès oblige ! Quatre productions
du West-End, Thriller live, La Cage
aux folles, les hits Hairspray et
Dirty Dancing, ont récemment
annoncé des prolongations devant
le succès des réservations…
Le musical innocemment rock
Spring Awakening qui a fait des
débuts brillants, acclamé par la
critique, au Lyric Hammersmith
devrait être transféré au Novello
Theatre à partir du 21 mars.
springawakening.co.uk
Six ans après le musical très
controversé qui porte son nom,
Jerry Springer fera ses débuts
dans Chicago au Cambridge
Theatre. Il reprendra le rôle de
Billy Flynn à partir de juin 2009 et
pour une période limitée.
Si vous aviez dans l’idée d’aller
voir Rowan Atkinson (Mr Bean)
dans Oliver ! au Royal Drury Lane
de Londres, pensez à réserver
vos places : le spectacle marque
déjà quasi complet ! Il jouera le
rôle de Fagin jusqu’au 18 juillet
et sera remplacé ensuite par le
comédien Omid Djalili, connu en
Grande-Bretagne pour "The Omid
Djalili Show" sur la BBC… www.
oliverthemusical.com
Cette fois, c’est officiel ! Spider-Man
sera à l’affiche du Hilton Theatre de
Broadway à partir de janvier 2010.
Le spectacle sera mis en scène par
Julie Taymor sur des musiques
de Bono et The Edge, deux des
membres du groupe légendaire U2.
La suite du Fantôme de l’Opéra,
Phanthom, Love Never Dies
devrait voir le jour à la fin de
l’année et devrait être présentée
simultanément à Broadway,
Londres et Shanghai.
36
MUSICALIFRAGILISTIC
Hen and Chicken Theatre (Londres) – 3 au 21 mars
Sunset
Parfois, certaines personnes proposent une idée toute simple qui vous rende verts d’envie
(Wicked, ça vous dit quelque chose ?). À mon avis, celle de Musicalifragilistic en est un exemple
parfait. Le concept est efficace : organiser une soirée sur le thème des meilleures musiques
de spectacles et films musicaux, encourager tous les participants à se costumer comme leur
personnage favori (c’est un minimum), proposer quelques performances (de qualité bien sûr)
inspirées des classiques en leur genre, lancer le mouvement sur des chorégraphies connues
(Chitty Chitty Bang Bang et Time Warp… géants) et s’assurer qu’il y a assez d’alcool pour fournir
l’énergie nécessaire à la soirée.
Boulevard
Mise en scène : Craig Revel Horwood - Avec Kathryn
Evans (Norma Desmond), Ben Goddard (Joe Gillis),
Dave Willetts (Max von Meyerling), Laura Pitt-Pulford
(Betty Schaefer).
Imaginez maintenant un cocktail de London’s GAY, Guilty Pleasures with Bells, Fishnets, de
garçons et filles chauds bouillants de tous âges oubliant presque la présence des appareils
photos (oups)… et vous obtenez un cabaret du XXIe siècle appelé Musicalifragilistic, franchement hilarant !
Prochaine date : 18 avril 2009 à Londres avant une adaptation "à la française" lors du Festival
Les Musicals 2009.  Jason Bick (trad D.G.)
Soirée Musicalifragilistic - A Mission Room, Londres – 7 février 2009
Prochaines dates sur www.musicalifragilistic.com
SISTER ACT
Sister Act est de retour ! Non, ce n’est pas dans un revival de plus au cinéma mais
dans une comédie musicale que Dolores Van Cartier reprendra du service à partir
du 2 juin prochain.
S'il y a un film qui méritait bien une adaptation en musical, c’est bien Sister Act ! Il aura
fallu attendre quatorze ans pour que le film de 1992 d’Emile Ardolino soit transposé sur
scène. Quatorze ans pour que Dolores, une diva du disco, obligée de se réfugier dans un
couvent après avoir été témoin d’un meurtre, reprenne vie à Pasadena, en Californie en
octobre 2006.
Sister Act le “divin” musical repose sur des compositions originales d’Alan Menken (The
Beauty and the beast, The Little shop of horrors,...) contrairement au film qui faisait la part
belle aux standards de la Motown. Les lyrics seront signés Glen Slater et le livret Cheri
et Bill Steinkellner.
Le rôle cultissime tenu par Whoopi Goldberg, co-productrice du spectacle,
sera repris et créé sur scène par Patina Miller une jeune Américaine de 24
ans remarqué dans Hair à Broadway.
La messe est dite. Alleluia !!! G.K.
London Palladium (Londres)
à partir du 2 juin 2009
Plus d’infos sur www.sisteractthemusical.com
A LITTLE NIGHT MUSIC
“Sold out”... c’est ce qu’on peut lire sur les affiches de cette nouvelle
production installée dans le cadre particulier de la Menier Chocolate
Factory (The Little Shop of Horrors et La Cage aux folles). Succès oblige,
le musical de Stephen Sondheim et Hugh Wheeler, créé à Broadway en
1973 d’après le film d’Ingmar Bergman, Sourire d’une nuit d’été, affiche
complet depuis plusieurs semaines...
Dès les premières notes, la séduction est immédiate. Un quintet apparaît dans les brumes d’un souvenir. Il tournoie de plus en plus vite,
découvrant la première scène.
L’actrice Desirée Armfeldt (Hannah Waddingham) tente de reconquérir son ancien amant, l’avocat Frederick Egerman (Alexander Hanson),
récemment marié à une jeune vierge, Anne, elle-même secrètement
désirée par son austère beau-fils Henrik (Gabriel Vick) à la recherche
des plaisirs de la chair…
Lors de "a week-end in the country" dans l’immense propriété de la mère
de Désirée, la vieille Mme Armfeldt scotchée dans son fauteuil roulant,
les couples vont se séparer, se réunir dans une valse musicale de duos
et de trios aux charmes envoûtants.
Trevor Nunn explore l’intimité de l’espace. Le public devient voyeur
de ce drame humain où les comédiens évoluent dans une vitrine aux
décors simples et romantiques et aux costumes sophistiqués. Un pur
régal… G.K.
Garrick Theatre (Londres)
Plus d’infos www.menierchocolatefactory.com
Sunset Boulevard, qui fut le plus grandiose des shows
d’Andrew Lloyd Webber, est de retour au West End.
Inspiré du film de Billy Wilder, ce mélodrame sur le
Hollywood des années 1950 revient dans une mise en
scène épurée. Il est interprété par onze comédiens qui
sont également l’orchestre. Bien que déjà vu (cf. les
mises en scènes de John Doyle), le dispositif surprend
tant la séquence d’ouverture (Un matin aux studios
Paramount) semble maladroite. Les onze interprètes
peinent à restituer le tableau de foule que proposait la
version originale et se retrouvent à faire des acrobaties
pour passer de leurs personnages à leurs instruments.
Pourtant, dès que Joe arrive chez Norma, dès que le
ton se fait plus intimiste, la magie opère. Kathryn Evans
s’impose. Et nous entraîne au plus près de la tragédie du
personnage qu’elle incarne.
Trop influencée par le film de Wilder, la mise en scène
d’origine ne parvenait pas à se défaire du modèle. Ici,
Sunset s’affranchit enfin de l’œuvre dont il est tiré et
trouve son propre souffle ; une identité visuelle : des lambeaux de mobilier noir et blanc poussiéreux, un escalier
circulaire qui tourne de plus en plus à mesure que la folie
de Norma prend toute son ampleur. Un regard moqueur
sur les personnages présentés comme des marionnettes,
des figures de cire condamnées à jouer toujours la même
tragédie. Un jeu outrancier enfin, qui rapproche Sunset
d’un drame de Tennessee Williams.
Cette nouvelle production nous donne à réentendre
l’oeuvre sans l’étalage des moyens qui allait avec. Du
vrai théâtre avec une précieuse fragilité. N.E.
Comedy theatre (londres) - jusqu'au 18 avril
37
on broadway...
Asie à l'heure
L'
du
musical
L’Asie serait-elle le nouvel eldorado du musical ? Alors
que notre Roméo et Juliette vient de triompher une fois
de plus en Corée, la Chine s’apprête à ouvrir 32 théâtres
spécialement dédiés au musical...
L’Amérique a déjà Broadway, l’Europe, Londres. D’ici 5
ans, l’Asie aura Pékin. L’annonce du grand projet ''Creative
Beijing'', projet colossal considéré comme le Broadway
chinois, préfigure un nouveau triangle d’or qui ravira tous
les amoureux de la comédie musicale.
choix de Pékin se justifie par la ville qui est ''un centre culturel traditionnel avec le plus grand public et les meilleurs
talents'' en Chine. 500 millions d’euros seront nécessaires à
l’élaboration de cette nouvelle plate-forme incontournable
pour les musicals.
Implanté à Haidian, dans la banlieue nord-ouest de la capitale chinoise, ''Creative Beijing'' s’étendra sur plus de 600
mètres carrés et proposera 32 théâtres consacrés presque
exclusivement aux spectacles musicaux. La plus grande salle pourra accueillir plus de 2 000 personnes tandis que les
autres théâtres auront des capacités moyennes de 300/500
places. Cent spectacles sont prévus chaque année, ce qui
fait une moyenne de 3 shows par théâtre. L’ambition de
''Creative Beijing'' est double : importer les grands succès
occidentaux mais également former les équipes artistiques
chinoises pour qu’elles produisent à terme des comédies
musicales originales. Derrière ce projet excitant, la famille
Nederlander, propriétaire à New-York de plusieurs théâtres
comme ''Le Gershwin'', ''Le Palais'' ou ''Le Marquis'' qui avait
déjà importé en Chine les spectacles 42nd Street. Pour eux, le
La Chine est-elle donc sur le point de devenir un nouvel
eldorado pour les producteurs américains ? En effet, en se
libérant de la censure, le spectacle musical peut enfin fleurir en Chine et s’ouvrir aux classiques de Broadway. C’est
Cameroun MacKintosh qui, en 2002, se risque le premier
à monter Les Misérables à Shangaï puis à Pékin. Les billets
s’arrachent. Suivront Cats ou encore Hairspray ainsi que
quelques trop rares productions locales. Tous ces spectacles ont montré un véritable engouement du public chinois
pour le genre, mouvement que va très certainement amplifier le ''Creative Beijing''. Ironie de l’histoire, l’annonce de ce
Broadway made in Pékin intervient alors qu’à New-York, un
musical chinois Soul of Shaolin (produit par Nederlander !)
vient de débuter et que 10 spectacles dont Grease et
Hairspray ont tiré rideau. Nicolas Maille
du théâtre musical comme art ancestral ?
Il remonte à la fin du XVIIIe siècle, l’Opéra de Pékin est considéré comme
l’art qui prime sur tout autre en Chine tant par sa beauté que par son interprétation. Dans cet art, la dramaturgie est hautement stylisée et en quête
d’esthétisme. Les personnages sont idéalisés et la fin est heureuse. Les légendes, les mythes et les thèmes adaptés de l’Histoire composent le vaste
répertoire de l’Opéra de Pékin qui compte plus de 5 000 pièces. Il accorde
autant d’importance au chant, à la parole, au jeu et aux acrobaties chorégraphiées alors que les décors et accessoires sont minimalistes. Le maquillage
des comédiens est très spécifique, proche des motifs du masque et il en dit
long sur le personnage : son caractère, ses qualités, ses défauts…
L’Opéra de Pékin est actuellement en tournée dans toute la France.
38
Gérard Presgurvic nouveau Roi du monde ? Certainement
lorsque l’on voit l’incroyable voyage de son spectacle musical inspiré de la tragédie de Shakespeare. Depuis sa première
en France au Palais des Congrès le 19 janvier 2001, Roméo
et Juliette s’est ainsi exporté dans le monde entier avec des
mises en scène et orchestrations légèrement réajustées selon les pays : Belgique, Suisse, Canada, Angleterre, Hollande,
Hongrie (où le spectacle se joue encore depuis 6 ans), Russie,
Autriche, Mexique… En 8 ans, plus de 7 millions d’albums
se sont vendus à travers le monde et près de 5 millions de
spectateurs ont chanté Aimer à l’unisson.
Forcément, l’Asie ne pouvait pas rester insensible au phénomène Roméo et Juliette. De janvier à avril 2007, Gérard
Presgurvic emmène donc sa troupe à Séoul et à Taïwan. Le
succès ne se fait pas attendre. Joué en français, le Roméo et
Juliette Asia Tour est salué par la critique, classé numéro 1
des entrées à Séoul et vu par plus de 350 000 personnes en
4 mois ! Devant l’ampleur de l’événement, une
nouvelle tournée est programmée
en février 2009, toujours à Séoul avec
40 shows exceptionnels. Et l’on parle
même de nouvelles dates à Hong
Kong d’ici 2010.
Gérard Presgurvic et le chorégraphe
Rheda ont complètement revisité le
spectacle avec des nouveaux costumes plus colorés, une scénographie
plus réaliste et un décor gigantesque nous transportant au cœur de la
vieille Vérone. Parmi les survivants de
la première version, Damien Sargue
(l’éternel Roméo), Tom Ross (Tybalt) et
Frédéric Charter (qui reprend le rôle de
Frère Laurent) se voient rejoints par Joy
Esther dans le rôle de Juliette ou encore par Cyril Niccolaï vu dans Autant
en emporte le vent. Qui dit nouvelle
version dit aussi nouvelles chansons et
ce ne sont pas moins de 4 titres inédits
qui ont été composés parmi lesquels
on retiendra la délirante Grosse et Avoir
20 ans, tube en puissance qui a autant
de punch qu’en son temps Les Rois du
monde.
Quintessence de tous les spectacles
qui se sont joués à travers le monde,
Gérard Presgurvic veut faire de Roméo
et Juliette Asia Tour la version de référence. Un plaisir que l’on pourra apprécier à
Paris en 2010 !  Nicolas Maille
Plus d’infos sur
www.romeoetjuliette.eu et sur www.
myspace.com/romeoetjuliettemusical
39
on broadway... asie
Quid des comédies musicales
au Japon ?
L’essor des comédies musicales au Japon date du début
de la décennie. À l’origine de cette tendance, des productions comme Miss Saigo ou Elisabeth qui ont connu le
succès dans l’archipel mais pas aux états-Unis où elles furent créées, Les Misérables produite régulièrement depuis
vingt-deux ans, ou encore Marie-Antoinette, une comédie
musicale née au Japon puis exportée en Allemagne. La
thématique historique est récurrente, si bien qu’une professionnelle explique que "l’on sait quelles sont les comédies
qui marcheront et celles qui resteront plus confidentielles…"
Pour comprendre une telle tendance, il suffit peut-être de
se promener dans Paris avec des Japonais. On se rend alors
compte de leur attachement à des personnages comme
Victor Hugo, Marie-Antoinette, ou encore que la décapitation de Louis XVI est loin de leur être inconnue.
Il est difficile pour les producteurs de sortir de ce cadre. C’est
ce qu’a tenté en janvier dernier la société Toho Entertainment
en relançant pendant dix jours la comédie Mori ha ikiteiru (la
forêt est en vie), une comédie musicale issue d’une pièce de
théâtre écrite en 1943 par l’auteur russe Samuil Yakovlevich
Marshak. À l’origine, cette pièce était destinée à dénoncer
l’absolutisme stalinien. Elle raconte la difficile vie d’une jeune
fille, Musume (fille en japonais) qui doit supporter la bêtise et
l’autorité de sa belle-mère et de sa belle-sœur. Alléchée par
une récompense promise à toute personne qui trouverait
pour la reine des fleurs qui ne poussent qu’au printemps, la
marâtre envoie Musume dans la tempête et le froid. Les esprits de la forêt lui viendront en aide...
Une première comédie musicale sur ce thème a été jouée
1 900 fois au Japon à partir de 1954. L’histoire a fait l’objet d’un
film en 1956, puis d’un opéra en 1992. Une nouvelle version
de la comédie musicale, plus chantée, a été créée il y a six ans.
Elle apparaît depuis épisodiquement au Japon. Si Mori ha ikiteiru n’attire pas le plus grand nombre, elle perdure grâce à
une forte adéquation entre l’histoire et la relation de l’héroïne
à la nature.  Gilles de Lesdain
Sae Karashima
"Beaucoup d’affection pour Cosette"
Sae Karashima, Cosette dans Les Misérables depuis 2007,
Musume dans Mori ha ikiteiru, a répondu aux questions
de Musicals Magazine en février, alors qu’elle préparait un
mois de représentations pour Les Misérables à Nagoya.
Le musical au Japon vu par… une japonaise
Le Japon, Tokyo plus particulièrement, présente chaque
année de nombreuses comédies musicales malgré le gros
risque pris par les producteurs. En effet, les théâtres se réservent très longtemps à l’avance et pour une durée déterminée sans possibilité de prolongations en cas de succès (à
l’exception de la compagnie Shiki qui possède ses propres
théâtres). Le travail de promotion des spectacles commence donc très tôt pour éviter l’échec.
Les comédies musicales japonaises sont produites par
des compagnies ou des sociétés de production. Parmi les
principales compagnies, on trouve Shiki (The Phantom of
the Opera, Wicked, Cats) qui présentera Spring Awakening
à partir du 2 mai ; ou encore Takarazuka où tous les rôles
sont joués par des femmes. Les sociétés de production "utilisent" fréquemment la notoriété de comédiens de télévision connus du grand public pour leurs têtes d’affiche. C’est
ainsi que la production Toho a monté Les Misérables, Miss
Saigon ou encore Elisabeth. La production Horipro quant à
40
elle, présente actuellement et jusqu’à la fin mars, l’adaptation de Marguerite de Claude-Michel Schönberg.
Depuis la venue d’Elisabeth il y a une dizaine d’années, les
comédies musicales viennoises, notamment les oeuvres de
Michael Kunze et Sylvester Levay (Mozart !, Tanz der Vampire,
Rebecca, Marie-Antoinette), sont en vogue au Japon.
Mais qu’en est-il de la comédie musicale française au
Japon ? Même s’il existe de nombreux "fans" de musical
français qui se procurent en import les CD et DVD, les productions japonaises semblent frileuses devant les propositions de tournée de nos spectacles musicaux. Et ce malgré
le fait de leur succès dans le reste de l'Asie (Notre-Dame de
Paris, Le Petit Prince, Don Juan et tout récemment Roméo et
Juliette) et de la demande croissante du public japonais qui
n’hésite pas à se rendre dans les pays voisins pour voir un
spectacle. L’échec des Dix Commandements en 2005 dont
l’histoire sur l’Ancien Testament est un sujet peu connu des
Japonais, en serait-elle la cause ?  Tomoko Sawauchi
Vous vous apprêtez à reprendre le rôle
de C osette après avoir interprété M usume
en début d ’ année . C es deux femmes se
comprendraient - elles ?
comme quand on lit le livre : il serait presque anormal de ne
pas pleurer après avoir suivi ses aventures et sa vie hors du
commun. J’ai visité il y a deux ans la maison de Victor Hugo
à Paris. La photo de l’auteur et de sa fille m’a évoqué la relation qu’a Jean Valjean avec Cosette. J’ai gardé une copie et la
regarde souvent.
Vous
jouez
Cosette
petites filles .
en binôme avec des
Certainement ! Elles ont toutes les deux souffert étant jeunes,
mais ont su garder espoir et affronter les épreuves sans lâcher
prise. J’ai beaucoup d’affection pour ces deux personnages et
j’essaye de m’en inspirer dans ma vie personnelle.
Oui ! Ce qui est amusant est que chacune d’elle joue le rôle
très différemment. Certaines sont plus timides que d’autres…
J’essaye toujours de saisir la personnalité de la jeune Cosette
du soir et de m’en nourrir pour ma propre interprétation.
Plus précisément,
sur C osette ?
On
quel regard portez - vous
Elle rayonne ! C’est le seul personnage, avec Marius, qui peut
espérer un avenir meilleur. Les révolutionnaires, Jean Valjean,
Fantine, Gavroche… Tous à terme sont condamnés. Ils sont
les seuls qui peuvent, à la fin de l’histoire, se tourner avec
confiance vers l’avenir, malgré toutes les épreuves endurées.
Et
que vous évoque
Jean Valjean ?
La charge émotionnelle de la scène de sa mort est très forte.
à chaque représentation, je suis au bord des larmes. C’est
dit le public japonais froid …
C’est sûrement vrai, mais cela dépend tellement des soirs
et des régions ! Nous avons joué Les Misérables sur l’île de
Kyushuu (Ouest du Japon, ndlr), le public était bien plus
réactif qu’à Tokyo ! Cela dépend aussi de la musique : quand
je chante du classique, les gens semblent être là pour s’instruire et l’ambiance dans la salle s’en ressent ; ils viennent
voir une comédie musicale pour passer un bon moment, ils
sont donc bien plus détendus et cela se ressent très clairement sur scène.
 Propos recueillis par Gilles de Lesdain
41
Disney and co.
INtégrale HannaH Montana
Les ados seront ravis, ils vont pouvoir se procurer tous les téléfilms à succès de Disney
Channel avec une pléiade de bonus en plus
(karaoké, recettes pour devenir une star, clip
vidéo,…). Et oui ! Tout ça, tout ça...
Malgré une 200e place
dans le classement officiel
des ventes d’albums en
2008, Cléopâtre la dernière
reine d’Egypte s’offrait son
intégrale à dix jours de sa
première. Un double CD
contenant 25 titres dont
les singles aux succès
en demi-teintes Femme
d’aujourd’hui et Une autre
vie. Malgré tout, les ventes ont pourtant l’air de
commencer à décoller.
Le spectacle serait-il en
train de créer un bouche
à oreille positif ?
Bharati
Attention ils reviennent ! Le troisième opus
d’High School Musical de Kenny Ortega sortira
le 22 avril. Les aventures de Troy et Gabriella
prennent fin avec l’obtention de leur diplôme
de fin d’études. Ils font face à l’éventualité
d’être séparés l’un de l’autre et au choix de
leur avenir. Au programme : bonne humeur
et énergie ! Plus d’infos sur www.disney.
fr/FilmsDisney/high-school-musical-3
Autre sortie DVD chez Disney, Camp Rock de
Matthew Diamond, l’occasion de découvrir la
version longue inédite du film. Ce nouveau
"teen-movie" raconte l’histoire de Mitchie,
fille de cuisinière qui rêve de rentrer dans le
club de vacances très huppé de Camp Rock et
y suivre les cours dont celui dispensé par la
jeune star Shane Gray. (Disponible également
la bande originale de 13 titres).
Tous les programmes de Disney Channel sur
www.disney.fr/DisneyChannel
42
Plus qu’un show, Bharati
est un reflet des traditions indiennes. Une
invitation au voyage où
se mêle danses (plus de
100 danseurs sur scène),
chants et acrobaties dans
un univers haut en couleurs. À défaut de visiter
l’Inde, Bharati en donne
un bel avant-goût le
temps d’un spectacle.
En même temps que
son retour sur la scène
parisienne, la production de Bharati sortait
une nouvelle version de
l’album agrémenté de
quatre nouveaux titres
inédits. De quoi faire entrer Bollywood dans son
salon…
Le concert 3D d’Hannah Montana et/ou Miley
Cyrus sort en DVD. De la 3D sur son écran de
télé ? Disney pense à tout et fournit dans le coffret 4 paires de lunettes 3D pour profiter d’un
film-concert entre amis. Inclus huit titres en karaoké et deux chansons en bonus.
Les tous premiers épisodes de la série à succès
sont également disponibles dans leur intégralité,
4 volumes en tout.
Derrière Hannah Montana, se cache Miley Cyrus
et sa jeune carrière solo. Son premier album
Breakout est à l’image de la jeune star : plein
d’énergie et de fraîcheur !
www
lmeusi
s
ouverture le 1er déceMbre 2008
BOUTIQUE...
www.lesmusicals.com
shine a light
Shine a light, le reportage live de Martin Scorsese
est sorti dans une édition simple 2 DVD et une édition de luxe 3 DVD. Bien plus qu’un simple reportage, les moyens mis dans ce film tant du point de
vue technique que de la complicité entre les Rolling Stones et Scorsese ont grandement contribué à en faire un témoignage unique. Les DVD
contiennent, entre autre, un reportage sur les coulisses du tournage, quatre chansons supplémentaires dont Paint it black, et une interview de Philippe Manœuvre sur l’histoire du groupe.
mamma mia
Mamma Mia, véritable carton au box-office en
2008, est sorti en DVD le 10 mars. Déjà disponible
en Angleterre, il a battu tous les records de vente,
détrônant Titanic.
Au programme des réjouissances, les commentaires de l’équipe créatrice, le making of du film et
son bêtisier… Sing Along ! À votre tour de chanter à tue tête avec la version karaoké du film…
Voilà qui promet des soirées animées !
cals
LE NOUVEAU PORTAIL DU SPECTACLE ET DU FILM MUSICAL*
News, brèves de prod, castings, annonces, critiques, base de données, billetterie, abonnement Musicals Magazine
com
Matthieu Gallou entertainment présente
paris
6 > 26 juillet 2009
Pass
4 spectacles
60 €
*
Tous
les spectacles à
19 €
Tarif réduit 10 €
Carré Or 25 €
l’atelier  vingtième théâtre  le trianon  l’Européen
camille c.  piaf, une vie en rose et noir  une étoile et moi  La french touch  Tismée  marlène d.
Boom  andromaque - tragic-hall  jeux de mots laids pour gens bêtes  ulysse  le dernier jour
epouse-moi  coup de foudre  le prince et le pauvre  La french touch another road
les chiche-capon  l’envers du décor  pinochio  mademoiselle souris le horla  jean de la lune
infos résa www.lesmusicals.com 0892 430 440
et points de ventes habituels
0,34 €/minute
Conception graphique : Geneviève Krieff - Licence 2 N° 7501521
* voir conditions sur www.lesmusicals.com
les musicals