ALCOOL DOSSIER ARTISTIQUE PRUGNARD li

Transcription

ALCOOL DOSSIER ARTISTIQUE PRUGNARD li
MAGMA PERFORMING THEATRE
[email protected] / http://magmaperformingtheatre.over-blog.com
ALCOOL
Un petit coin de paradis
De et par Nadège Prugnard
L'alcool fait résonner la solitude et finit par faire qu'on la préfère à tout.
3 « On manque d'un dieu. L’alcool a été fait pour supporter le vide de l'univers, le
balancement des planètes, leur rotation imperturbable dans l'espace, leur silencieuse
indifférence à l'endroit de votre douleur. L'homme qui boit est un homme interplanétaire"
Duras, La vie matérielle
3
ALCOOL
Un petit coin de paradis…
Monologue bifide entre l’alcool et
l’écriture
Miroir d’un apéro céleste à la cuite
tragique
Elle dit : - Je sais que je ne peux pas
boire un verre et m’arrêter !
Je dis : - Je sais que je ne peux pas
écrire un vers et m'arrêter !
Dans un coin de mur, miroir déformé de
la cité, une femme ivre de mots, ivre de
vie, se cogne pour trouver sa part
d’humanité, retrouver un visage. Entre
paroles rageuses et mots accrochés aux
étoiles, Fany peau de whisky balance la
longue litanie d'une vie écartelée entre
les bars, d'une existence fracassée entre
le dernier verre du jour et le premier du
lendemain, les rencontres, les discours,
les chansons d’amour, les étoiles …
poème aux mille visages croisés. Celui de
l'enfant ivre de ses rêves, en passant par
la jeune femme chancelante du désir
d'amour, jusqu'à la vieille titubant dans
un crachat face à la mort.
« Performance d'actrice autant que prouesse renouvelée d'écriture, cette dernière création a fait chavirer
l'esprit des spectateurs aussi sûrement qu'elle a balayé la salle avec ses lames de fond. (…)On songe au
grand « oui » à la vie de Nietzsche, mais aussi à de grands écrivains : Apollinaire et son recueil Alcool
éponyme , mais aussi la démesure de Bukowski, la beauté blême d’Au dessous du volcan de Malcolm
Lowry, ou encore l’ivresse poétique de Baudelaire, puisée aux sources de l’absinthe (…)La Montagne,
Julien Bachellerie Mars 2014
« En un long monologue, « elle lit » les fragments d’une vie cassée, car « si je ne parlais pas, je mettrais
un terme à ma vie ». Elle dit « ses maux avec ses mots », bourrée à l’écriture et à l’alcool », c’est poignant
(…) Josianne Privat, La Montagne»
Pour cette nouvelle création, Nadège Prugnard à choisit de travailler sur le thème de l’alcool et de l’ivresse
du verbe « poème dans un coin d’ombre où je fourre ma main d’auteure dans la gorge de la vinasse ». Un
texte à l’image de Putain de route de campagne/ les révoltés du Pounti, Suzanne takes you down ou
encore Women 68 même pas mort, nourrit des paroles, témoignages et de rencontres faites cette fois-ci
aux « comptoirs des vivants ». Alcool est un poème inspiré par Eugène Durif, Marguerite Duras, Gilles
Deleuze, Gils Vincente , Bukowski ….Et de la parole de celles et ceux qui refont le monde en chantant au
comptoir, poème aussi de celles et ceux qui en ont gros sur le cœur, qui picolent leurs larmes et qui
tentent d’arracher la douleur de vivre. Un travail « de fond » en collaboration avec l’ANPAA (Association
nationale de Prévention en alcoologie et addictologie), l’hôpital de Tronget dans l’Allier et les artistes
Nouche Jouglet-Marcus, Pascaline Herveet Renata Scant, Séverine Leblanc, Lembe Lokk, Barbara Killian,
Thérèse Bosc .
ALCOOL
Un petit coin de paradis…
Elle dit :
- Je sais que je ne peux
pas boire un verre et
m’arrêter !
Je dis :
- Je sais que je ne peux pas
écrire un vers et m'arrêter !
- Putain d’auteur de merde !
Elle dit. Pauvre fille !
Dégage ! Je vais t’en foutre
moi de la parole de
miséreux t’as qu’à écrire sur
les grenouilles !
- Comment recueillir en moi
les bourrasques ? Ecrire la
parole d’une humanité qui
crie
qu’elle
a
mal ?
Comment dire le grand
chagrin d’où se déploie
l’essence des choses ?
- Ecrire le monde le visage à l’envers ? Est-ce cela que tu veux ?
- Je veux la parole de ceux qui sont en marge et bancals, tout ce dont on ne peut parler, je veux le dire.
Devoir d’interroger la violence de ce monde qui refuse toute question.
- Allez patron les mouches se cognent au fond du verre, faudrait pas qu’elles se noient ! Allez c’est la
mienne Rhabille je te dis Que je dégueule un poème toxique
Une blessure au ralenti
Un suicide lent comme une caresse à rebours du temps
Des mots d’amours démodés dans une flasque d’argent
Têtes coupées des anges
Qui s’entrechoquent et tombent
Au Comptoir du silence
Miroir éthylique
D’un apéro Céleste
A la cuite tragique !
(Notes d’écritures, NP)
Partenaires : Partenaires : La ville et le Théâtre d’Aurillac scène conventionnée, le lavoir Moderne Parisien, la
communauté de commune de Cère et Goule, la ville de Clermont-Ferrand . le conseil général du Puy de Dôme
La compagnie Magma Performing Théâtre est en convention triennale avec la Drac Auvergne, la région Auvergne, la
ville et le Théâtre d’Aurillac
ALCOOL
Un petit coin de paradis…
Etapes de Création
Je ne sais pas distinguer les idées qui sont miennes de celles que j’ai lues. lorsque je lis, je ne lis pas vraiment, je ramasse du bec une belle
phrase et je la suce comme un bonbon, je la sirote comme un petit verre de liqueur jusqu’à ce que l’idée se dissolve en moi comme l’alcool ; elle
s’infiltre en moi si lentement qu’elle n’imbibe pas seulement mon cerveau et mon coeur, elle pulse cahin-caha jusqu’aux racines de mes
veines, jusqu’aux radicelles de mes capillaires. In, Une trop bruyante solitude , Bohumil Hrabal
Une premier jet d’écriture a été porté par l’auteure entre mars et Août 2013 (en salle et rue) ,
un temps de recherche scénique et dramaturgique à été imaginé par l’auteure avec plusieurs
artistes au théâtre d’Aurillac.
-
Le 15 mars à La Coloc’ de la Culture (63) à l’occasion d’une mini résidence proposée par la ville et le
Théâtre de Cournon
-
Avril 2013 pour l’Evénement « L’habitude de la liberté » à Confluences à Paris et Réunissant 72
femmes auteures sous la houlette de Carole Thibaut et décembre 2013 pour le « Marathon des
autrices » à Bruxelles
-
Mai 2013 dans le cadre de Marseille 17ème quartier utopique, initié par la Compagnie Générik
vapeur à l’occasion de Marseille 2013 Capitale Européenne de la Culture.
-
Août 2013 au festival international de Théâtre de rue d’Aurillac sous forme de « Harangue de rue »
-
En résidence « Recherche dramaturgique » au Théâtre d’Aurillac du 21 au 27 octobre et du 2 au 8
décembre 2013, du 27 janvier au 2 février et du 21 au 27 février 2014 avec la complicité des
actrices : Lembe Lokk, Renata Scant, Barbara Killian, Nouche Jouglet Marcus, Thérèse
Bosc, Pascaline Hervet, Séverine Le blanc.
-
Création le 27 février au Théâtre d’Aurillac scène conventionnée
-
Prochaines dates : 27 Avril, dans la communauté de Communes de Cère et Goule,
Festival/ Théâtre en action à Angoulême en Août / Confluences à Paris à l’Automne
2014….en cours
ALCOOL
Un petit coin de paradis…
Extraits
Je peux pas me voir
Dans tes yeux
Me voir je peux pas
Alors Je te parle
De dos
Sans visage
Collée
Scotchée au mur
Clouée
Au néant gris de ma défonce
Confession dans un coin d’ombre
Plainte cosmique
Où je me retourne contre moi
Ou je fourre ma main d’auteure dans la gorge de la
vinasse
Alors non Je ne me retournerai pas
ET JE RESTE LA PLUS BELLE
DANS MON NOIR PAUMÉ
AVEC LES YEUX ARRACHÉS
LES MOTS SONT AVEUGLES
J’ai soif pour toujours !
Ce visage c’est à moi ça ?
Cette guerre sur mon visage
Cette chair dans le miroir c’est à moi ça ?
Cette corde autour de mon cou
Qui n’hésite pas à vomir tout
Ce chagrin empilé sous mes yeux
Ces barreaux verticaux
Sous mes yeux
Des cages qui s’évadent
Des ventres d’oiseaux
Des cédilles rouges
Des serpents qui s’enlacent
Je porte mes tripes à même la joue
C’est tatoué sur mes joues
Peau de whisky
On m’appelle peau de whisky
Fanny peau de whisky
Quel est le sens de la beauté
Quel est le sens de la beauté
Ma Voix tu es bien sûr que c’est la mienne ?
-
Embrasse-moi là je te dis
- Je l’embrasse
- Elle dit c’est bien ce que je pensais t’as bu Ah T’as
bu
- Non c’est du Thé je dis
- tu me fais marrer tes mots ont un gout de whisky
dégueulasse
Allez Danse au centre du vent
Hors du monde Jusqu’à la cassure
Crève la mort et toutes les morsures
Dans ta main il y a une étoile
Dans ta main il y a une étoile
On cache les femmes pour maintenir Dieu en vie
Il y a le taiseux du bout du bar
Il ya ceux qui sont là depuis le matin
Il y a celui qui gueule plus fort que tout le monde
Il y a celui qui veut coucher à la gnole ce même monde
Il y a celui qui commence déjà à tomber
Il y a celui qui flotte au dessus du Zinc
Tu vois hop tu manges une olive et tu bois 15 Ricard c’est David
contre Goliath ben ça me fait penser que même si un jour on peut
attraper le monstre du Loch Ness, on arrivera jamais à le foutre dans
un cirque, faudrait trop d'eau…
Regarde ma beauté au fond de l’abime sans visage regarde je
suis là dans le chagrin dans la pisse d’une mauvaise nuit
regarde les ruines de l’amour mon architecture odorante mes
cheveux défaits belle belle belle putain belle regarde l’endroit
ou naissent les nuages et le vent
C’est comme le marchand de journaux il est tout le
temps gai il ne doit pas lire ce qu’il vend ou alors il est
bizarre
Je m’enfonce
Au fond de toi
Structure des rêves
Désastre-moi
Avec ta langue
Et je rêve d’anges
J’avale l’étoiles les étoiles les étoiles
C’est la nuit qui commence
Je ne suis plus dans moi
Je crois qu’il pleut
Contre le mur
Au fond du verre
Au fond du mot
Embrasse-moi …
Salaud
Moi j’abats le brouillard noiraud de la vie au whisky ! je verse
la pluie sur l’éponge et badaboum ça s’étoile de partout Elle dit
le coma n’est pas un accident c’est le but pour pas se pendre
c’est ça que tu veux entendre que chaque nuit je vais droit au
but
Elle dit :
Tu crois que le sol
Sous mes pieds
Qu’il va tenir
là
Sous mes talons
Rouges
ALCOOL
Un petit coin de paradis…
-Alcool se joue en petite forme de 30’ en tous lieux /salle, café, rue
Et « grande » forme d’1H en plateau
Equipe artistique
Texte et mise en œuvre
Nadège Prugnard
Assistante à la mise en scène
Mâya Heuze De Fay
Regard extérieur
Nouche –Jouglet Marcus et JeanLuc Guitton
Création musicale
Lembe Lokk /
Géraud Bastar et Lux Bas-fonds
Création Lumières
Jean-Louis Fié
Costumes
Marianne Mangone
Avec la complicité artistique
de
Pascaline Hervèet, Renata Scant,
Nouche –Jouglet Marcus, Séverine
Leblanc, Lembe Lokk, Barbara
Killian, Thérèse Bosc
Et la complicité de l’Atelier
d’écriture du Théâtre d’Aurillac «
C’est tes cris »
Photos du dossier Daniel Aimé
Nadège Prugnard
Auteure, metteure en
scène, comédienne
Née en 1975, auteure metteur en
scène et comédienne, Nadège
Prugnard est actuellement artiste
associée au théâtre d’Aurillac scène
conventionnée et dirige la compagnie
magma performing théâtre depuis
99. Nadège mêle écriture de terrain,
écriture du corps de l’acteur et du
dire musical. Elle écrit à la fois pour
le théâtre, les arts de la rue, la
performance, la scène rock. Elle
travaille depuis plusieurs années sur
la
création
de
spectacles
et
d’événements qui associent actes artistiques et espace politique dont « qu’ils crèvent les artistes ? » en 2004 à
Clermont –Ferrand , « du possible sinon j’étouffe », en 2007 à paris, « croire au monde » en 2008 à Aurillac, , «
théâtre et rock écriture » à Riom en 2011 des zones libres mensuelles dédiées aux écritures plurielles dans le
département du cantal et les assemblées radiophoniques « comptoir des vivants » en 2013 à Aurillac.
Auteure prolixe, depuis 2003 elle a écrit une vingtaine de pièces de théâtre au sein de sa compagnie et à l’occasion de
rencontres artistiques et de commandes d’écritures.
Elle a crée depuis 2033 la Trilogie « Chaos et jouir » Monoï (2003) (complicité dramaturgique Eugène Durif),
Kamédür(x) Drama-Rock (2005) avec Eric Lareine et M.A.M.A.E « Meurtre Artistique Munitions actions Explosion »
(2006) avec Marie-Do Fréval. Elle à écrit Jean Jacques ? (Souvenir de la Garden party de l’Elysée 2003), Suzanne
takes you down (2008), Paul Petit (2010-performance philosophique), Fragments pour acteur avec le musicien JeanFrançois Pauvros, Putain de route de campagne sur le rapport Théâtre et ruralité en 2011, et est lauréate de la
bourse SACD écrire pour la rue pour La Jeannine enterrement Slam Rock (en 2008) et ma mort n’est la faute de
personne en 2011. Elle vient de créer l’ Elan des langues lecture-spectacle avec Eugène Durif , et le ciel rouge n’a plus
soif avec le chanteur Géraud Bastar présenté en mai dernier pour «Marseille 2013 capitale européenne de la
Culture ». En parallèle de ses créations, elle a écrit et mis en scène: Women 68 même pas mort pour la Cie Brut de
Béton production, Les pendus pour la Cie Kumulus (en résidence à la Chartreuse à Avignon), Profils atypiques en
écritures croisées avec Koffi Kwahulé et Louis Dominique Lavigne. Elle a aussi co-écrit et joué Sexamor avec Pierre
Meunier, Fuckin’Cendrillon – compte de faits pour Générik Vapeur et l’ouverture du Festival international du théâtre de
rue 2011 d’Aurillac, Quoi l’amour ? en écritures croisées avec Marie Nimier et Elsa Carayon en 2011, accompagne à
l’écriture le projet rock La Forge de Géraud Bastar et Lux Bas-fonds en 2012 et Fragiles pour le Théâtre Molotof en
2013.
Parutions : Monoï : Brut de béton Editions, 2003, Coup de coeur 2004 de la librairie du Rond Point à Paris /Jean Jacques : édition
Brut de Béton, 2003 In « 14 juillet 2003 Chroniques avignonnaises » Kamédür(x) –Drama rock- édition Athéna et partenariat avec
la librairie des volcans de Clermont-Ferrand, mai 2005 /
Les Pendus édition deL’Entretemps : Mars 2014
Pour présenter Nadège Prugnard, on serait assez tenté d’en rajouter dans l’épate et l’effet. Ce qui est inutile. Il suffit d’aller au plus
simple. Au murmure. Et, penser aux cages de Louise Bourgeois : ces grandes installations faites de matériaux bruts, des grilles,
des plaques de métal, le tout un peu rouillé, mal agencé, cabossé, plus quantité d’objets hétéroclites et, parmi eux, une pièce
délicatement sculptée dans un marbre blanc, des mains, un sourire ou un sexe. Quelque chose d’humain est là, qui semble palpiter
au milieu du chaos. Une tendresse. Les pièces de Nadège Prugnard sont de même nature, sous les cris, se cache l’instant fragile,
l’émotion. La vie. L’amour et l’envie d’aimer encore quand ça déraille dans la douleur des séparations vite expédiées, ou se heurte
à la solitude. Monoï, son premier spectacle personnel peut être lu, à distance, comme un manifeste : en affichant la nudité, elle
donnait à voir ce qui d’habitude est caché, pour mieux dévoiler les chagrins enfouis, quelques vérités. Elle travaille sur l’apparence.
La brise. Cherche une voie sous la carapace des jours. On peut bien la recouvrir de tous les qualificatifs qui font chic ou choc, la
dire rebelle, marginale, écorchée vive ou infernale, tenter de la récupérer ou la détester : elle est au vrai sens du terme et sans
compromis, une artiste. Avec une langue singulière– et un univers à nul autre pareil. Elle se reconnaît au premier mot, au premier
coup d’œil. Daniel Martin, France Culture.
Lembe Lokk
Née en Estonie, la chanteuse et
comédienne Lembe LOKK vit à Paris
depuis 1998.Longtemps engagée dans
les musiques improvisées et au sein
d’une scène expérimentale de créations
pluridisciplinaires, elle revendique une
personnalité artistique à la fois radicale
et intime. Elle pose les fondements de
son univers artistique en 2005 avec
deux créations importantes qui sont
autant une déclaration artistique
qu’humaine : le solo vocal et
chorégraphique « Chambre froide », qui
prend la forme d’une autobiographie au
scalpel, et la performance « Inexpérience », qui explore les transformations organiques d’un corps de femme. Elle continue ces
explorations corporelles et théâtrales notamment avec la plasticienne KarineBonneval dans la performance
« Cabaret automobile » et la chorégraphe Pantxika Telleria pour « Eden : ruptures de chair » ou encore
avec des metteurs en scène comme Marie-Do Fréval (Cie. Bouche à Bouche / Hubeau) , Fabrice Andrivon
(TMT)
et
récemment
Nadège
Prugnard
pour
sa
pièce
M.A.M.A.E.
Présente parallèlement dans le théâtre et dans la musique, elle a souvent été à l’origine de ses propres
formations de jazz et d’expérimentation musicale. Ses capacités musicales éclectiques et son écriture
poétique ont trouvé des partenaires par excellence dans ses collaborations avec les contrebassistes Peter
Herbert et Mark Dresser, le clarinettiste Claudio Puntin et le pianiste Benoît Delbecq. Aujourd’hui, toujours
proche du jazz contemporain, elle côtoie François Jeanneau dans son adaptation de Pierre et le Loup,
chante dans le très beau Shakespeare project de Bernard Lepallec, mais c’est avec Rouge Madame dans
une exploration définitivement plus rock, qu’elle donne une nouvelle dimension à sa personnalité. Poétesse
de talent, elle vient de publier un recueil de poèmes Ces longues mues aux éditions Raphaël de Surtis. –
See more at:
http://www.rougemadame.com/lembe-lokk#sthash.XtWy5NFq.dpuf
Géraud Bastar et
Lux Bas-Fonds
Groupe Rock, poètes libertaire,
gardiens du bruit, monstres de scène,
gens des voyages par nécessaire
amour des différences et par
profession, leur musique est bâtarde,
bien trempée Rock, leurs textes c' est
de la noblesse populaire...
Géraud Bastar, c'est une voix au grain
unique, qui dit toute une vie de rock'n
roll jalonnée de plus de 1500 concerts avec son ancien groupe « Les Barons du Délire », que ce soit en
rockband, en solo ou en impro (avec Yoghourt dogs band, M, Parabellum, Lofofora, etc...) Un artiste au
charisme énorme, qu'accompagne notamment Patrick Lemarchand (ancien batteur de Parabellum),
Clément Peyronnet (Guitariste de Kafka), Frédéric Leclair, guitariste de John Brasset…Nadège Prugnard
collabore avec le groupe depuis 2010.
Discographie : Enfant Maudit ( 45 T) 1987 Label différence
Crime passionel ( 45T) 1988 Label différence
1994 / Album « On n’a pas l’cul sorti des ronces » Barons du Délire
1997/ Album « Bienvenue en France » Barons du Délire
2005/ Album « Homme Ordinaire » Géraud
2013/ Album « La forge » Géraud Bastar et Lux-Bas fonds
Site internet www.geraudbastar.com/
sur Deezer http://www.deezer.com/album/6246364
«
Géraud Bastar et Lux-Bas Fonds dont le groupe est certainement le plus performant de
la galaxie rock à l’heure où nous écrivons ses lignes » Rock and Folk, Mars 2014
« 90 minutes d’un show à la Mano Négra, où alterneront des passages oscillant tantôt
vers Daniel Darc, parfois Bashung mais toujours pied au plancher. Apôtre d’une chanson
française version Motörhead, le prêcheur en chef mérite d’être suivi à la loupe. » Rock and
Folk, Août 2013
ALCOOL
Un petit coin de Paradis
Ce qu’en dit la presse…
30 Mars
2014 – Article de Julien Bachelerie
Le public enivré par la
dernière création de Nadège
Prugnard
Dans le reflet fractionné d’un miroir, une
femme ivre de mots, ivre de vie, se cogne pour
trouver sa part d’humanité, retrouver un
visage?
La tragédie soluble dans Alcool
Après la thématique de la mise à nu, de la peau
et du corps engagée dans Monoï, pièce à
travers laquelle elle inaugurait la saison
théâtrale 2008-2009, l'auteur et metteur en
scène associée Nadège Prugnard a bouclé la
boucle, vendredi, avec Alcool. Un ultime
monologue créé au théâtre d'Aurillac et dont la
représentation, vendredi, a revêtu la forme
symbolique du départ.
La part des anges
Dans une salle comble pour l'occasion, l'artiste
s'est donné sans compter, seule dans un coin
de scène. Performance d'actrice autant que
prouesse renouvelée d'écriture, cette dernière
création a fait chavirer l'esprit des spectateurs
aussi sûrement qu'elle a balayé la salle avec ses
lames de fond. Entre paroles rageuses et mots
accrochés aux étoiles. Véritable tragédie, Alcool
a tout à la fois assené la tendresse poétique
des Clochards célestes d'un Kerouac autant que
les vertiges existentiels et vénéneux maudits :
Lautréamont, Baudelaire, Artaud… Criant la
longue litanie d'une vie écartelée entre les bars, d'une existence fracassée entre le dernier verre du jour et le premier
du lendemain, le personnage qui nous invective de dos a livré un poème schizophrène aux mille visages. Celui de
l'enfant ivre de ses rêves, en passant par la jeune femme chancelante du désir d'amour, jusqu'à la vieille titubant
dans un crachat face à la mort.
Alcool distille les mots et fait du corps un sacrifice à la vie, ce dieu trop fort. Et de ce texte qui se perd dans un hautle-cœur émanent des empyreumes à la beauté violente. Une part des anges livrée en partage.
27 février 2014
L’auteur et metteur en scène Nadège Prugnard ce soir sur scène avec
Alcool
Entourée de toute son équipe, Nadège Prugnard affûte les mots et leur fait prendre le chemin d’une belle ivresse, à la
vie à la mort. Une ultime création aurillacoise à ne pas manquer ce soir au théâtre. Nouvelle création pour une
dernière saison auprès du théâtre d’Aurillac : le monologue «Alcool » de Nadège Prugnard, ce soir sur scène, distille
les mots en un long poème tragique.
Derniers vers pour la route
La boucle est - presque - bouclée : après avoir inauguré voilà un peu plus de 5 ans la saison théâtrale avec Monoï,
Nadège Prugnard s'apprête à prendre symboliquement congé de sa résidence artistique à Aurillac avec Alcool, un
nouveau monologue. Dans cette pièce, l'artiste y livre son rapport brûlant aux mots, à la langue et au théâtre autant
que ses multiples expériences forgées en chemin. Une ivresse tragique autant qu'un poème furieusement humain,
annonciateurs du départ…
Dire le trop-plein de vie
«Après avoir beaucoup écrit pour les autres, il me fallait écrire pour moi, assumer à nouveau un monologue », confie
l'auteur, alors que les préparatifs battent leur plein sur la scène du théâtre. Portée par une grammaire en volutes, par
un souffle très singulier, Nadège Prugnard trinque à travers Alcool avec quelques illustres aïeux littéraires. Une sorte
de « travail originel sur le verbe », sur l'ivresse de l'écriture, porté comme une libation. Avec Apollinaire, mais aussi
Baudelaire, Bukowski, le philosophe Gilles Deleuze aussi. « Ce dernier disait d'ailleurs que l'on boit car il y a quelque
chose de trop puissant dans la vie, de trop fort», cite l'artiste, toujours prompte à manier la langue comme un
artificier : dans l'explosion poétique et formelle. « Ça raconte comment on écrit un poème et comment celui-ci meurt
», allusion à peine voilée au sens symbolique, aussi, de cette ultime création au théâtre. Si Nadège Prugnard a décidé
cette fois-ci d'écrire pour elle, elle a toutefois invité une belle équipe pour donner corps à ce monologue sur scène :
les musiciens de Lux-Bas
fonds et Géraud Bastar ainsi
que la chanteuse estonienne
Lembe Lokk, l'ethnologue
Maya
Heuse-Defay,
les
artistes
Nouche
JongletMarcus et Jean-Luc Guitton et
d'autres figures non moins
essentielles
en
coulisse,
comme Nicolas Groslier, JeanLouis Fié…
Après cinq ans passés à
Aurillac, autant de créations et
près de quarante rendez-vous
artistiques « décentrés »
organisés dans les quartiers et
dans les bars, le public a
rendez-vous ce soir à ce
banquet de mots livré sans
filet. Un théâtre pris à contrepied qui, vacillant, charrie ses
solitudes, ses joies.
Jeudi 31 octobre 2013 par Julien Bachellerie
ALCOOL OU L’IVRESSE DES MOTS
Pour sa nouvelle création, Nadège Prugnard s’abreuve au thème de l’ivresse. Avec « Alcool », l’auteure
convoque tout autant les errances et fulgurances individuelles que le chaos du monde.
Dans le mince interstice des mots qui claudiquent, Nadège Prugnard poursuit son travail sur la langue. Avec Alcool,
son nouveau spectacle en cours de création, l’auteure et metteur en scène du Magma Performing Théâtre se plonge
dans les vapeurs éthyliques pour écrire tout à la fois l’errance, la douleur et la blessure, mais également « la joyeuse
contagion de l’alcool festif ».
Le Féminin, l’ivresse et le monde
Sur la scène du théâtre, l’artiste a invité l’actrice et
musicienne Thérèse Bosc et Pascaline Hervéet,
chanteuse des Elles et également actrice, pour
tracer des lignes de fuite, mettre le premier texte à
l’épreuve des corps. « Ce thème de l’alcool est
foisonnant », relève Pascaline Hervéet, qui évoque
également « l’ivresse taboue chez les femmes ». La
présence uniquement féminine pour ces pistes de
travail liminaires n’est d’ailleurs pas un hasard,
explique Nadège Prugnard : « D’une part, ça faisait
longtemps que j’avais envie de travailler avec des
femmes, et puis j’ai l’impression que traiter de cette
thématique au féminin permet de toucher
juste ».Au creux d’un souffle retenu à flanc de
comptoir, une fois le dernier verre avalé, les mots
disent autant qu’ils dissimulent. Tout à la fois éruptions de vie et gouffres d’existence. « Chez les alcooliques, il y a un
rapport étroit à la pudeur et une hypersensibilité », souligne l’auteure, qui se défend de verser dans l’écueil tragique.
« Ce matin, par exemple, on écoutait des chansons réalistes de l’époque de Fréhel. Par ailleurs, on fait beaucoup
d’essais de lecture et d’improvisations avec ma première version du texte », poursuit Nadège Prugnard, alors que tout
le monde s’installe autour de la table au milieu de la scène, feuilles en main.
Fête dionysiaque, célébration de l’excès et de la liesse tout autant qu’esquisse des fêlures individuelles,
les premiers mots couchés par l’auteure font écho à un pan de la littérature et de la philosophie. On
songe au grand « oui » à la vie de Nietzsche, mais aussi à de grands écrivains : Appolinaire – et son
recueil Alcool éponyme -, mais aussi la démesure de Bukowski, la beauté blême d’Au dessous du volcan
de Malcolm Lowry, ou encore l’ivresse poétique de Baudelaire, puisée aux sources de l’absinthe. « On a
bien évidemment pensé à la figure de l’Assommoir de Zola », indique Nadège Prugnard. Outre ses
multiples filiations, cette création trouve pourtant sa propre voix. Son propre ton. Enlevé et tranchant,
poétique et grave, enjoué et nonchalant. A découvrir pour la première le 27 février prochain, au théâtre
municipal.
Lundi 18 mars 2013 par Josiane Privat
IL FALLAIT OSER. NADEGE PRUGNARD ET SES INVITES VOIENT LA REALITE SOUS SA LUMIERE LA PLUS CRUE.
MOTS POUR MAUX, A EN VIVRE OU MOURIR
« Oser » Nadège Prugnard, c’est aussi faire confiance au public. C’est libérer la scène pour libérer la
parole.
Christian Habouzit, directeur de la Coloc’ de la culture, a osé. Oui, il a osé programmer Nadège Prugnard (compagnie
Magma Performing Théâtre), et on lui en saura gré. Après la lecture-spectacle Suzanne takes you down, Nadège
PRugnard était de retour vendredi, pour Fragments pour acteur. Elle en avait profité pour inviter le collectif du
Théâtre Molotof venu présenter Fragiles. Dans l’encoignure d’un mur, une ombre noire, de dos, des chaussures
rouges sang, Nadège Prugnard, corps disloqué, crie, hurle sa déchéance avec des mots comme autant de coup de
poignards. En un long monologue, « elle lit » les fragments d’une vie cassée, car « si je ne parlais pas, je mettrais un
terme à ma vie ». Elle dit « ses maux avec ses mots », bourrée à l’écriture et à l’alcool », c’est poignant (…)
Magma Performing Théâtre
Créée en 1999, la compagnie Magma Performing Théâtre, dirigée par Nadège Prugnard, est domiciliée en
Puy de Dôme et est actuellement en résidence triennale au Théâtre d’Aurillac - Scène Conventionnée.
Notre compagnie a axé son projet culturel sur les moteurs, formes, enjeux et nécessité de l’écriture
théâtrale contemporaine. Un théâtre qui se veut « critique de son temps », mettant en couple et en crise
les mots et les maux du monde d’aujourd’hui. Un théâtre qui prend à bras le corps l’actualité, une
immersion dans les secousses sociales et les problématiques politiques, philosophiques et existentielles de
l’homme d’aujourd’hui
Magma Performing Théâtre se définit comme une compagnie « Artisviste », qui mène à la fois un projet
artistique sur l’écriture théâtrale d'aujourd'hui et un projet militant qui associe actes artistiques et espace
politique : spectacles, débats, Duos d’écritures, Zones libres, performances, assemblées « Comptoir des
vivants », lectures, et autres « épluchages du réel »... dont l’enjeu est de démocratiser l’accès à la culture,
de convoquer de nouveaux publics, tracer de nouveaux chemins pour accéder à l’œuvre artistique
autrement et parer au malaise présent.
La compagnie Magma Performing Théâtre est actuellement en convention triennale avec la Ville et le
Théâtre d’Aurillac Scène conventionnée, le Ministère de la Culture / DRAC Auvergne, le Conseil régional
d’Auvergne.
Direction artistique
Nadège Prugnard / [email protected] / 06 99 28 24 01
Administration
Nicolas Groslier / 06 23 83 29 69 / [email protected]
Technique
Jean-Louis Fié / 05 65 44 50 74 / [email protected]
Siège social 4 rue d’Aubiat 63118 Cébazat
Adresse de résidence Théâtre d’Aurillac Scène conventionnée
rue de la Coste 15000 Aurillac
Courriel
[email protected]
Web
www.magmaperformingtheatre.com
http://magmaperformingtheatre.over-blog.com