fiche de révision du bac

FICHE DE RÉVISION DU BAC
LE COURS
[Série – Matière – (Option)]
[Titre
de la fiche]
Géographie
– Toutes séries
Mondialisation : des territoires inégalement intégrés
Introduction
La mondialisation se caractérise par une internationalisation des échanges. La mondialisation est visible à travers les
flux, en les analysant, on constate simultanément les espaces et les flux, le constat est que la mondialisation n’unifie
pas et ne rapproche pas les hommes, au contraire, les flux montrent une sélection, une hiérarchisation et une
différenciation des espaces.
Quels sont les espaces moteurs de la mondialisation ? Les espaces périphériques ou en marge ? Comment mesurer
l’intégration à la mondialisation ?
Quelles sont les manifestations de cette inégale intégration au processus de mondialisation ?
Plan du cours
1. Les territoires intégrés : espaces et pôles majeurs de la mondialisation
A/ Les territoires très intégrés
B/ Des lieux d’échanges ciblés
2. Les territoires inégalement intégrés à la mondialisation
A/ Les puissances régionales
B/ Des espaces en voie d’intégration
C/ Les PMA, espaces peu intégrés à la mondialisation
3. Un monde divisé à toutes les échelles
A/ Les divisions au sein des centres intégrés
B/ Les divisions à une échelle moyenne entre centres et périphéries
1. Les territoires intégrés : espaces et pôles majeurs de la mondialisation
Mots/personnages clés :
Les hinterlands : ce sont les espaces de l’arrière-pays. Ce sont les zones d'attraction et de desserte continentale d'un
port ou en termes économiques son aire de marché continentale. Sa superficie est fonction de l'avant-pays du port
(foreland), des qualités et de la densité des réseaux de dessertes terrestres, de la qualité de ses services portuaires
ou aéroportuaires.
Les hubs : c’est un nœud de réseau de communications (port, aéroport, gare, ville) qui concentrent et redistribuent,
à différentes échelles, voyageurs, marchandises ou informations.
Le Northern Range ou « rangée nord-européenne » : Du Havre à Hambourg, sur 1000 Km de côtes, le littoral de la
mer du Nord et de la Manche présente une des plus formidables concentrations d'équipements portuaires
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terrestres. La quinzaine de ports que constituent la Northern Range a une importance majeure dans la
mondialisation en tant que deuxième façade maritime du monde. Elle représente 10% du trafic mondial de
marchandises, mais aussi a le 3e rang pour le trafic de conteneurs.
A/ Les territoires très intégrés
Les territoires très intégrés sont la Triade et les périphéries associées, qui sont reliées par des flux majeurs et les
BRICS qui sont des puissances qui se sont développées après la fin des blocs, et dont la puissance compte de plus en
plus depuis le début du XXIème siècle.
Les centres très intégrés concentrent des fonctions stratégiques qui leur permettent d’émettre des flux importants.
Ils ont une attractivité très élevée, concentrant à la fois le commandement politique, des structures internationales
(organisations telles que le FMI, ONU, OMC, etc.), économique et financier (RNB très élevé, centre financier doté
d’une bourse, etc.), une dynamique culturelle forte (nombreux musées, scènes internationales avec des capacités
d’accueil pour les événements très élevées) : ces centres exercent donc une forte attractivité sur l’environnement
national, mais également international. Avec les réseaux mondiaux qu’ils tissent entre eux, ces centres constituent
« l’archipel métropolitain mondial ».
Ces fonctions spécifiques leur accordent des métropoles mondiales concernent essentiellement le secteur tertiaire
très développé, laissant une large place à la recherche, l’innovation, le consulting, la finance.
B/ Des lieux d’échanges ciblés
Les lieux de connexion de la mondialisation sont les façades maritimes les plus actives, les principales mégalopoles
qui sont des concentrations d’hommes et d’activités, et les villes mondiales qui sont des pôles de commandement.
Les trois premières villes mondiales (New York, Londres, Tokyo) sont des villes littorales ou intégrées à l’hinterland
d’une façade maritime qui leur permet leur domination sur une économie liée de plus en plus à sa façade maritime.
Ce sont des hubs portuaires qui se sont constitués sur les interfaces maritimes, reliant les métropoles
internationales, les ports et hinterlands par de denses réseaux de transports.
On peut prendre en exemple, la Northern Range qui constitue l'un des lieux majeurs de la mondialisation, c’est
l'interface principale entre l'économie européenne : c’est la véritable porte d’entrée de l’Union européenne, à
travers ses réseaux routier, fluvial (Rhin), ferré et aérien qui relient toute l’Europe.
Au Moyen-Orient, on peut prendre l’exemple de Dubaï (aux Emirats arabes unis) qui compte presque 2 millions
d’habitants, dont seulement 10% sont des nationaux, est un exemple généré par la mondialisation : un centre qui
possède des richesses (en l’occurrence l’or noir) nécessaire au monde entier, mais avant tout une ressource
naturelle « réservée ». Cette richesse de l’Emirat permet à Dubaï de tirer sa prospérité de sa position du MoyenOrient, position qu’elle a utilisée pour devenir une plateforme logistique multimodale d’envergure mondiale en
réexportant les flux régionaux ou venant d’Asie dans le monde entier (Dubaï a développé des infrastructures
« pharaoniques » capables d’assurer son poids non seulement à l’échelle du Moyen-Orient, mais aussi mondiale). Il
va de même pour Singapour, en situation de carrefour, qui assure ce rôle pour l’Asie.
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2. Les territoires inégalement intégrés à la mondialisation
Mots/personnages clés :
La division internationale du travail (DIT) : est la répartition de la production mondiale de biens et de services entre
des pays ou des zones économiques plus ou moins spécialisés.
La DIT fut organisée pendant longtemps, sur l'échange de matières premières et de produits élémentaires,
provenant des pays en développement (qui n’avaient pas les technologies pour transformer ces matières premières),
contre des produits manufacturés exportés par les pays industriels.
NPI (Nouveaux pays industrialisés) : ce sont des pays issus des pays en voie de développement, dont l’industrie a
décollé dans les années 60. Ils ont rattrapé aujourd'hui un grand nombre de pays développés. Les quatre premiers
NPI qui ont initié ce processus, sont considérés aujourd'hui comme des pays développés : la Corée du Sud (avec des
marques reconnues telles Samsung, Hyundai, Kia), de Singapour (qui est un hub portuaire où transite 25% du trafic
mondial), de Hong Kong et de Taïwan. En Asie, d’autres pays les suivent : la Chine (qui est devenue la première
puissance économique mondiale en 2015), l’Inde, la Malaisie, l’Indonésie, les Philippines, le Vietnam et la Thaïlande.
Sont également considérés comme NPI en Amérique du Sud : le Mexique, le Chili, la Colombie et le Brésil, ainsi que
l’Afrique du Sud et la Turquie.
A/ Les puissances régionales
Les trois pôles de la « Triade » constitués par l’Amérique du Nord (soit les Etats-Unis et le Canada), ainsi que l’Europe
occidentale et le Japon (élargi à l’Asie orientale : littoral chinois et Singapour).
Ces zones génèrent 80% de la richesse produite dans le monde, alors qu’elles ne constituent que 20% de la
population mondiale. Ces pôles constituent une sorte d’oligopole mondial (économique, financier, politique ou de la
défense). Ils ont participé à l’élaboration de la mondialisation et la contrôle.
La mondialisation intègre des pôles périphériques depuis la fin des années 1990, les BRICS (Brésil, Russie, Inde,
Chine, Afrique du Sud). La constitution de ces groupements constitue un contrepoids face à la Triade, et font avancer
la mondialisation vers une multipolarité.
B/ Des espaces en voie d’intégration
Ce sont les périphéries des centres dominants qui sont plus ou moins intégrés à la mondialisation et au système
d’échanges par la division internationale du travail (DIT).
Certains pays se sont intégrés aux circuits d’échanges mondiaux grâce à leurs ressources naturelles, humaines,
fiscales et financières, notamment les pays de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), les NPI d’Asie
orientale, les paradis fiscaux (dans les caraïbes, ou comme Hong Kong qui sont des relais pour la création de société
écran).
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D’autres centres ont bénéficié d’une position géographique privilégiée, comme Singapour ou Panama, pour
s’intégrer à la mondialisation. Ces deux cités-Etats sont situées sur des lieux de passage des grandes voies maritimes
mondiales et s’affichent comme indispensables.
Les pays émergents, les BRICS sont les mieux intégrés à la mondialisation. Ceux-ci ont commencé leur
développement grâce aux marchés financiers, au poids de leur démographie (qui constitue une main d’œuvre bon
marché et relativement docile), des ressources naturelles et des atouts géographiques (ex : le Brésil, avec ses fleuves
qui lui permettent le développement des centrales hydrauliques et donc une moindre dépendance du pétrole, ou de
l’Amazonie qui avec ses 5 500 000 de kilomètres de forêts constitue une richesse fondamentale).
Le succès de leur intégration à la mondialisation et à la Triade est lié au fait qu’ils deviennent interdépendants vis-àvis de celle-ci : les pays de la Triade ont besoin d’eux pour développer encore plus leur puissance. Ils développent
également les mêmes caractéristiques en appuyant leur développement sur la recherche et l’éducation, en mise sur
les nouvelles technologies (ex : Samsung est un concurrent sérieux d’Apple dans la téléphonie).
C/ Les PMA, espaces peu intégrés à la mondialisation
Si nombre de pays réussissent à s’intégrer à la mondialisation, bon nombre reste encore à l’écart. C’est le cas des
PMA (pays les moins avancés) qui constituent les oubliés de la mondialisation car ils n’ont pas de ressources
naturelles à offrir (ou celles qu’ils ont, on était accaparé par quelques militaires, dictateurs, par des FTN, ou caste
dirigeante). De nombreux pays africains sont confrontés à ces problèmes : l’absence de démocratie, de notions de
droits de l’homme, l’opposition politique n’existe pas.
D’autres pays ont été mis au ban des nations ou ont fermé leurs frontières pour des raisons politiques ou
idéologiques : c’est notamment le cas de la Corée du Nord de Kim Jong-Il, en Iran, du Soudan, de l’ex-Birmanie
(Myanmar), ou encore le Cambodge.
C’est aussi le cas de pays ravagés par les guerres civiles et l’instabilité politique : cette situation les écarte totalement
de toute intégration à la mondialisation, c’est le cas de l’Irak, de la Lybie de la Syrie. Ou encore en situation de faillite
économique, soumis à la domination du FMI (ex : le cas de l’Argentine qui reste malgré un très bon potentiel, n’est
toujours pas intégrée à la mondialisation : la corruption à l’échelle politique et la faillite économique lui refusant
cette possibilité).
D’autres pays refusent d’intégrer la mondialisation : c’est le cas de Cuba. Toutefois depuis la révolution cubaine de
1959, on a pu constater une nette évolution, Cuba s’intégrant pour moitié dans la mondialisation : s’intégrant à
celle-ci par le biais du tourisme, mais subissant le poids de l’embargo, alors que le dialogue entre les États-Unis et
Cuba a été rétabli depuis peu. Par ailleurs, les revenus générés par le tourisme ne bénéficie pas à la population
cubaine (deux monnaies circulent à Cuba, l’une pour les touristes, l’autre pour les Cubains) qui n’a pas les moyens
d’accéder aux biens de consommation « occidentaux », les Cubains bénéficiant d’une gratuité de tous les services
(éducation, santé) en l’échange d’un salaire mensuel très bas (en moyenne 20 dollars par mois).
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3. Un monde divisé à toutes les échelles
Mots/personnages clés :
Ségrégation socio-spatiale : cela correspond à une organisation ou répartition de l’espace de populations (ville, pays,
etc) en fonction de critères économiques, sociaux ou ethniques.
Gentrification : c’est le phénomène urbain d’embourgeoisement des espaces jusque-là « modestes » ou centraux.
Ces espaces ont été réhabilités et reconquis par les classes aisées.
Gated communities ou barrios : ce sont des centres urbains résidentiels fermés, ils sont équipés de toutes les
installations luxueuses et sécurisés, on ne peut pénétrer à l’intérieur de l’enceinte qu’après un contrôle sécurité et
sous autorisation de l’un des résidents.
Les terres rares : la Chine assure la production mondiale de 90% de ces terres rares, qui sont utilisés pour les
technologies de pointe, elles désignent 18 métaux indispensables à la production, outre des smartphones, des
batteries pour voitures hybrides, des turbines d'éoliennes, des aciers spéciaux ou des ampoules basse
consommation (les Chinois ont instauré un système de licences à l'exportation en janvier 2015 pour mieux contrôler
ce marché).
A/ Les divisions au sein des centres intégrés
Au sein des espaces intégrés à la mondialisation, il y a des espaces largement fragilisés, notamment aux Etats-Unis, la
dynamique entre le noyau formé par les centres de New York et Washington sur la côte Est est en rupture avec les
difficultés de Détroit (la ville a souffert de la désindustrialisation de l’industrie automobile avec Ford, General Motors
et Chrysler en déclin, 78 000 maisons et bâtiments sont à l’abandon, la population de 1,85 millions en 1950 à 680
000 en 2014).
Même au sein des métropoles intégrées, on note que l’espace urbain est fragmenté et contrasté, avec des quartiers
riches et pauvres, la répartition des services publics est également très différenciée. Cette ségrégation socio-spatiale
concerne tous les espaces urbanisés intégrés à la mondialisation (elle s’affiche fortement par exemple en Afrique du
Sud, qui fait pourtant partie des BRICS, mais compte tenu de son histoire avec l’apartheid a encore un espace urbain
très marqué par cette ségrégation – de même à New York avec ses quartiers-ghettos qui jouxtent les quartiers
d’affaires – ou encore Rio de Janeiro avec les favelas : à noter que la coupe du monde de football au Brésil en 2014,
et en Afrique du Sud de 2010 ont permis d’amoindrir cette ségrégation).
On assiste aussi à une gentrification des villes européennes (préalablement ce phénomène concernait davantage les
pays anglo-saxons), avec la réhabilitation de certains quartiers : par exemple à Paris, les quartiers plus populaires
comme Bastille et le Marais (qui est maintenant le quartier des jeunes designers et styles tendances). Les ménages
modestes ont été repoussés en périphérie et en banlieue. Ce phénomène de gentrification peut être poussé jusqu’à
la restriction (accès à la ville avec le péage urbain comme à Londres, pour restreindre le nombre de véhicules dans la
city), ou encore au cloisonnement (entre les quartiers), ou encore l’implantation de gated communities aux EtatsAnnales, corrigés et résultats du BAC à retrouver sur Studyrama.com © Studyrama – Tous droits réservés
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Unis ou en Afrique du Sud, le phénomène a été repris en Amérique du sud avec les « barrios » au Brésil, en
Argentine, etc.
B/ Les divisions à une échelle moyenne entre centres et périphéries
Au sein des territoires intégrés à la mondialisation, on constate généralement des « nords » et des « Suds », les
Nords étant généralement plus dynamiques que les Suds (ex : le cas de l’Italie où aujourd’hui, le nombre de
personnes vivant sous le seuil de pauvreté absolue est de 10 % dans les régions du Sud contre 2,2 % dans celles du
Nord, qui concentrent 70 % de la production nationale). Ces disparités s’affichent donc à l’échelle nationale, mais
aussi régionale, fractionnant les territoires entre riches et pauvres, intégrés et délaissés, peuplés et désertés. La
disparité au sein de ces territoires s’expliquent par l’histoire (ex : en France, la tradition centralisatrice envers Paris a
longtemps retardé le développement du reste du pays), le fait religieux (ex : en Irlande : les protestants sont plus
riches que les catholiques), la langue (en France, la langue d’oïl et la langue d’oc qui a différencié les cultures des
habitants), l’économie, le climat (ex : aux Etats-Unis avec la Sun-Belt, le climat a un impact sur le type de production
agricole). Ces différenciations naturelles et humaines impactent sur l’intégration aux centres dynamiques.
Certains espaces sont naturellement favorisés à l’intégration mondiale, c’est le cas des littoraux ou des villes avec un
fleuve. Ces espaces sont privilégiés du fait du trafic maritime préexistants avant l’automobile et l’aviation. Les
implantations des villes ont donc été en fonction de cette facilité, cela se perpétuent (ex : le développement
phénoménal des villes du littoral chinois de Pekin, à Shanghai jusque Hong Kong).
Les zones frontières vont également être plus facilement intégrées à la mondialisation (notamment la frontière
américano-mexicaine, ou encore l’espace Schengen en Europe).
Les espaces possédant des ressources naturelles « précieuses » telles le pétrole au Moyen-Orient, ou les terres rares
en Chine. Mais ces ressources étant soumis à l’offre et à la demande, elles peuvent prendre au piège certaine
économie qui ne serait pas diversifiée (ex : l’Urss qui a connu une grave crise financière en 2014/2015 : le prix de l’or
noir ayant chuté, à cause de la baisse de la demande mondiale et au refus des pays de l’Opep de ralentir la
production).
Des espaces sont aussi « naturellement » délaissés (ex : en France : « la diagonale du vide » est une large bande du
territoire français allant de la Meuse aux Landes où les densités de population sont très faibles). Ce sont des régions
isolées, loin des centres attractifs, peu urbanisées qui ne bénéficient que d’atouts mineurs pouvant être valorisés
(ex : toujours en France, le limousin, le cantal traversé par la diagonale du vide). Ce sont généralement des zones
rurales ou montagneuses, qui développent le tourisme vert.
Pour conclure, on peut donc parler de polarisation du monde puisque les flux de la mondialisation se concentrent
sur quelques espaces mondiaux. Alors que les espaces périphériques cherchent à intégrer la mondialisation en
développant leurs atouts en matière de ressources naturelles, humaines ou fiscales, afin d’attirer sur leur sol des
investissements. Alors que certains pays ou zones sont toujours en retrait de la mondialisation pour des raisons
géopolitiques ou des tensions internes (conflits politico-ethniques ou liées à la convoitise des richesses naturelles).
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