L`industrie agricole et agroalimentaire canadienne et l`économie

Transcription

L`industrie agricole et agroalimentaire canadienne et l`économie
L’industrie agricole et agroalimentaire
canadienne et l’économie mondiale
en 2013-2014
Introduction
L’économie canadienne est tributaire des exportations, en
particulier dans les secteurs agricoles et agroalimentaires,
en raison de l’abondance des ressources naturelles du
Canada et de sa population assez faible. Le Canada est
reconnu mondialement pour la salubrité et la qualité
supérieure de ses produits agricoles1 et agroalimentaires
et possède d’importants avantages concurrentiels comme
une faible densité de population, des partenariats
commerciaux solides et la proximité du marché américain.
Même si celui-ci représente la principale destination
des exportations du Canada, les secteurs agricoles et
agroalimentaires canadiens visent de plus en plus les pays
en développement où la croissance économique plus forte
se traduit par de nouveaux débouchés.
Le marché mondial est toutefois confronté à des
difficultés. Les trois principaux partenaires commerciaux
du Canada (États-Unis, Chine et Japon) nageront dans
l’incertitude économique en 2014. Les perspectives de
croissance économique des États-Unis et du Japon sont
faibles et la croissance de la Chine (deuxième destination
des exportations agricoles canadiennes en 2012)
ralentit. La faible croissance et l’endettement élevé de la
plupart des pays de l’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE) continuent de miner
les perspectives de croissance du commerce. Parallèlement,
la croissance économique des pays en développement a
récemment dépassé celle des pays de l’OCDE, tendance qui
est appelée à se maintenir. Pour ces raisons, les relations
commerciales avec les économies émergentes sont
importantes si le Canada veut réduire sa dépendance aux
marchés d’exportation traditionnels.
Le présent document vise à décrire la position du Canada
par rapport aux grandes économies de marché et à ses
principaux concurrents dans le contexte mondial actuel,
ainsi qu’à déterminer les répercussions sur les activités
commerciales du secteur agricole et agroalimentaire
canadien. Les pays dont il est question sont les pays du
BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) et certains pays de
l’OCDE (Australie, Japon, Mexique, UE et États-Unis). En
juillet 2013, ces pays de l’OCDE représentaient environ
75 % du commerce des produits agricoles du Canada.
Les pays du BRIC représentaient 10 % de l’ensemble du
commerce agricole et agroalimentaire et sont à la fois des
concurrents pour les exportations agricoles et une source
potentielle de croissance des exportations canadiennes.
Principaux constats
du Canada à destination des pays du BRIC ont
progressé de 19 % en moyenne annuelle (en date
d’août 2013), comparativement à une croissance
de 73 % en 2012.
1. En 2011, l’economie agricole et agroalimentaire
canadienne représentaient 8 % du produit intérieur brut
(PIB) et 12 % des emplois au Canada y étaient associés.
2. L’économie agricole du Canada est tributaire des
marchés d’exportation. Les exportations nettes globales
représentaient plus de 50 % de l’économie agricole en
2012, selon le PIB.
3. En 2012, un tiers des exportations agricoles et plus de
deux tiers des exportations agroalimentaires du Canada
étaient destinées aux États-Unis. Dans l’ensemble, trois
quarts de toutes les exportations canadiennes ont pris
le chemin des États-Unis l’an dernier.
4. La croissance des exportations canadiennes à
destination des pays de l’OCDE dont il est question
dans ce document a ralenti et on constate maintenant
une croissance plus rapide des exportations vers les
pays du BRIC.
1
a. Le rythme de croissance de la valeur des
exportations canadiennes vers les économies
émergentes ralentit, mais continue de dépasser
celui des exportations vers les économies
développées. Les exportations agricoles
b. La Chine a accru ses échanges commerciaux
avec le Canada et, en date de juillet 2013, elle
était le deuxième marché d’exportation pour
les produits agricoles canadiens et la troisième
source d’importations canadiennes de produits
agroalimentaires.
c. La valeur des exportations agricoles vers les
pays de l’OCDE mentionnés dans ce rapport a
augmenté de 15 % en moyenne annuelle
(en date de juillet 2013) après s’être accrue de
8 % en 2012.
d. Si l’on exclut les exportations à destination des
États-Unis, l’importance des pays de l’OCDE en
tant qu’importateurs de produits agricoles et
agroalimentaires canadiens a considérablement
diminué. Les exportations totales vers ces marchés
en particulier ont augmenté de 3 % en 2013 (de
janvier à juillet).
ans le présent document, « agriculture » désigne les productions végétales et animales (SCIAN 111 et 112); « agroalimentaire » désigne toutes les boissons et tous
D
les produits alimentaires fabriqués (SCIAN 311 et 312); « agriculture et agroalimentaire » désigne les produits agricoles et agroalimentaires combinés.
2
Contribution importante du système
agricole et agroalimentaire du Canada
au PIB
Distribution des exportations totales en 2012
4%
1%
1%
En 2011, le système agricole et agroalimentaire2 venait
au troisième rang au chapitre de la contribution au PIB du
Canada (8 % du PIB total). Il employait un Canadien sur huit,
soit plus de 2,1 millions de personnes, ce qui représentait
12 % du nombre total d’emplois au pays.
L’agriculture primaire et la transformation des aliments, des
boissons et du tabac représentaient respectivement 1,6 %
et 1,7 % des emplois au Canada. La restauration était le
secteur qui créait le plus d’emplois (5,2 %).3
Les États-Unis sont le marché le plus
important du Canada
Les États-Unis sont, de loin, le marché d’exportation le plus
important pour les biens et services canadiens. En 2012, 75 %
des exportations étaient destinées aux États-Unis, dont la
plus grande partie pour répondre à la demande énergétique
américaine. Première économie mondiale (si l’on exclut l’UE),
les États-Unis ont besoin d’importer de grandes quantités
d’énergie pour soutenir leur croissance.
9%
75 %
États-Unis
UE
Brésil
Inde
Chine
Autres
Japon
Mexique
FAC, Économie agricole
Dernière mise à jour : 30 septembre 2013
12 %
6%
27 %
30 %
14 %
2%
9%
États-Unis
UE
Inde
Autres
Japon
Mexique
FAC, Économie agricole
Dernière mise à jour : 30 septembre 2013
La Chine est un marché de plus en plus important pour
les exportations agricoles canadiennes, surpassant en
2012 le Japon au deuxième rang à ce chapitre
(14 % des exportations), alors qu’en 2008 elle n’accueillait
que 5 % des exportations agricoles du Canada.
Les exportateurs agroalimentaires du Canada font affaire
en grande partie avec les États-Unis : deux tiers (67 %) de
toutes les exportations agroalimentaires canadiennes étaient
destinées au marché américain en 2012. Ce résultat s’explique
par la proximité de ce marché et par une intégration étroite de
ces deux économies (attribuable en grande partie à l’ALENA).
Source : Industrie Canada, 2013
2%
67 %
6%
1%
9%
3 %3 %
États-Unis
UE
Russie
Chine
Autres
Australie
Japon
Mexique
FAC, Économie agricole
Dernière mise à jour : 30 septembre 2013
3
Chine
Distribution des exportations
agroalimentaires en 2012
9%
2
Source : Industrie Canada, 2013
Distribution des exportations agricoles en 2012
La prospérité de l’économie agricole du Canada repose
également sur l’accès au marché américain, mais dans
une moindre mesure : 30 % des exportations agricoles
canadiennes ont pris le chemin des États-Unis en 2012.
Néanmoins, les États-Unis importent plus de produits agricoles
canadiens que tout autre pays. En 2012, le marché américain
a été la destination du quart des exportations de cultures
agricoles canadiennes et, en raison de contraintes liées à la
logistique et au coût de transport, de la vaste majorité
(78 %) des exportations de bétail.
2 %1 %
7%
Source : Industrie Canada, 2013
Le système agricole et agroalimentaire englobe divers secteurs d’activité, notamment la fourniture d’intrants et de services agricoles, l’agriculture primaire, la transformation d’aliments et de
boissons, la vente au détail et en gros ainsi que les services de restauration.
Tiré du rapport Vue d’ensemble du système agricole et agroalimentaire canadien 2013 d’Agriculture et Agroalimentaire Canada.
3
L’écart diminue entre les exportations canadiennes vers les pays du BRIC et celles
destinées aux pays de l’OCDE
Depuis 2006, les exportations du Canada vers les pays
du BRIC augmentent beaucoup plus rapidement que les
exportations destinées aux pays de l’OCDE. En effet, entre
2006 et 2012, les exportations vers les pays du BRIC se
sont accrues de 336 % tandis que les exportations vers
les pays de l’OCDE ont progressé de seulement 48 %.
Les importations américaines de produits agricoles et
agroalimentaires canadiens ont une incidence considérable
sur les activités commerciales du Canada dans ce secteur.
La récente crise financière qui a touché les États-Unis
a donc eu un impact marqué sur les exportations
canadiennes.
Avant la récession, les exportations du Canada à
destination des États-Unis étaient évaluées à un sommet
de 7,8 milliards de dollars. En 2010, les importations
américaines de produits agricoles canadiens avaient chuté
de 24 % par rapport aux niveaux de 2008. En 2012, elles
étaient toujours inférieures de 11 % au sommet de 2008.
La diminution des échanges avec les États-Unis au cours
de cette période de deux ans a eu une incidence
grave, faisant diminuer de 17 % la valeur globale des
exportations agricoles du Canada.
En 2012, la valeur des exportations canadiennes était
supérieure de 4 % à ce qu’elle était en 2008, en raison
principalement de la valeur élevée des céréales et des
oléagineux et de l’abondante récolte du Canada.
En date de juillet 2013, les exportations agricoles à
destination des États-Unis avaient augmenté de 24 % par
rapport à la même période l’année dernière. Au cours de
la même période, les exportations agricoles vers les pays de
l’OCDE dont il est question dans ce rapport ont augmenté
de 3 % et celles à destination des pays du BRIC ont
progressé de 28 %.
Exportations agricoles canadiennes vers les pays de l’OCDE
Exportations agricoles canadiennes vers les pays du BRIC
14 000
4 000
20
3 500
506
2 390
119
540
33
445
2 000
197
131
1 914
3 176
635
422
1 500
57
189
10
Millions de dollars
10 000
2 500
8 000
6 000
1 447
1 153
1 602
1 270
755
119
1 000
1 284
472
34
91
1 744
1 444
1 700
1 809
2 584
2 349
1 113
1 682
1 711
799
949
1 351
405
1 245
430
636
1 382
427
500
1 946
2 055
3 000
Millions de dollars
1 803
12 000
4 000
1 552
6 427
6 870
6 177
7 780
6 197
1 610
592
697
5 923
5 528
1 096
2 000
615
3 766
4 664
2012
Cumul
jusqu’à
ce jour
2013
Cumul
jusqu’à
ce jour
418
0
0
2006
2007
2008
Brésil
2009
2010
Russie
FAC, Économie agricole
Dernière mise à jour : 30 septembre 2013
2011
2012
Inde
2012
Cumul
jusqu’à
ce jour
2013
Cumul
jusqu’à
ce jour
Chine
Source : Industrie Canada, 2013
2006
2007
UE
2008
2009
Japon
FAC, Économie agricole
Dernière mise à jour : 30 septembre 2013
2010
2011
2012
Mexique
États-Unis
Source : Industrie Canada, 2013
4
Les accords de libre-échange, un moyen de réduire notre dépendance
au marché américain
En octobre 2013, le Canada a conclu les négociations
portant sur un Accord économique et commercial global
(AECG) avec l’UE, qui occupe le deuxième rang au chapitre
de la consommation de porc par habitant et représente
une possibilité d’accroissement des exportations de
bœuf. L’accès au marché de la viande rouge était une
des questions en suspens à la table des négociations, de
même que le désir de l’Europe d’obtenir un accès élargi
aux marchés canadiens du fromage. La participation hâtive
du Canada à ces négociations (en 2009) est importante,
tout comme l’approbation finale de l’entente, dans la
mesure où l’UE envisage d’établir des accords semblables
avec les États-Unis et le Japon. L’AECG devrait entraîner
une augmentation de 38 milliards de dollars des échanges
bilatéraux dans les sept ans suivant sa mise en œuvre4
et serait le plus important accord de libéralisation du
commerce signé par le Canada depuis la signature de
l’ALENA en 1994.
Les pays du Partenariat transpacifique (PTP) constituent un
marché de plus de 792 millions de personnes et un
PIB de 27,5 milliards de dollars, ce qui représente presque
40 % de l’économie mondiale. Le Mexique et le Canada
se sont joints aux négociations du PTP un peu sur le tard,
soit en 2012. Les associations du secteur canadien du porc,
entre autres, considèrent que le PTP est d’une importance
capitale parce que presque deux tiers de la production
canadienne sont exportés. L’accès aux marchés des pays
du PTP aiderait le Canada à demeurer concurrentiel sur le
marché mondial de la viande rouge, qui est en plein essor.
Pays
Par ailleurs, le Canada négocie actuellement des
accords bilatéraux avec l’Inde, le Japon et la Corée,
trois marchés importants pour les exportations agricoles
et agroalimentaires (tous les gains économiques
potentiels présentés ci-dessous sont des estimations
fournies par Affaires étrangères, Commerce et
Développement Canada).
Le Canada a déjà conclu plusieurs accords de libre-échange
avec de petits marchés (Panama, Jordanie, Colombie,
Pérou, Costa Rica, Chili et Israël). L’avantage de ces
accords tient en partie à la possibilité de réduire les
barrières tarifaires et non tarifaires, mais aussi au
développement accru des relations commerciales du
Canada dans des régions qui revêtent un intérêt
particulier pour les exportateurs.
La diversification de nos exportations vers des marchés
autres que les États-Unis renforcera les secteurs agricoles
et agroalimentaires canadiens, car une trop grande
dépendance envers un seul marché représente un risque
à long terme. En effet, tout événement, de nature
économique, politique ou autre, qui entraînerait une
diminution de la demande aux États-Unis ou une baisse des
prix que reçoivent les producteurs canadiens peut avoir des
répercussions défavorables pour l’économie canadienne.
La croissance économique mondiale devrait s’améliorer
en 2014. La création de nouveaux accords commerciaux
et l’élargissement des relations commerciales actuelles
permettront à l’agriculture canadienne de demeurer
robuste.
Date de mise en œuvre Gains économiques potentiels
Inde
2010
Croissance du PIB de 6 milliards de dollars US
Japon
2012
Croissance du PIB de 4 milliards de dollars
Corée
2005
D’après les exportations canadiennes de 2005 évaluées à 2,8 milliards de
dollars, les gains économiques potentiels globaux sur le plan des exportations
s’élèvent à 1,6 milliard de dollars.
Proximité et productivité : les avantages du Canada sur le plan des exportations
agricoles et agroalimentaires
En 2012, le Canada était le cinquième exportateur de
produits agricoles; l’UE occupait le premier rang, avec des
exportations chiffrées à plus de 440 milliards de dollars US,
suivie par les États-Unis, la Chine et le Brésil.
4
Données sur les accords commerciaux fournies par Service des délégués commerciaux du Canada et Affaires étrangères,
Commerce et Développement Canada (différents sites).
5
Les avantages concurrentiels du Canada : 2012-2013
• La faible densité de population dans les régions de
terre arable (au troisième rang mondial à ce chapitre)
et le taux élevé d’adoption de la technologie sont des
facteurs qui permettent au Canada d’être un important
exportateur de blé, de bœuf et de porc, et ce, malgré la
production plus élevée dans d’autres pays.
Le Canada cherche à accaparer une part de marché sur
les marchés internationaux en tirant profit de certains
avantages, dont :
• La proximité des États-Unis, première économie
mondiale (si l’on exclut l’UE) et principal marché
d’exportation du Canada. La croissance économique
des États-Unis dépend essentiellement des dépenses de
consommation et est étroitement liée à la prospérité de
l’économie canadienne.
• Le Canada est reconnu mondialement pour produire des
aliments salubres et de haute qualité.
• Une légère dépréciation du dollar canadien au cours
de la dernière année a été bénéfique pour les marges
de profit des exportateurs canadiens, en particulier par
rapport aux produits en provenance de l’UE, de la Chine
et du Mexique (voir le tableau ci-dessous).
• À part les États-Unis, les marchés d’exportation
traditionnels pour les cultures et les produits
agroalimentaires canadiens sont l’UE, la Chine et le
Japon - les marchés qui offrent la plus grande valeur aux
pays exportateurs (selon le PIB).
• Le système financier du Canada a toujours été stable,
ce qui a permis au pays de surmonter assez facilement
la récession.
Avantages du Canada : classement mondial en fonction de certains indicateurs
Indicateur
Canada
Australie
5
8
En millions USD
34 703
Croissance
annuelle du PIB
(rang mondial)
ÉtatsUnis
Brésil
Russie
Inde
Chine
Japon
Mexique
1
33
12
2
3
22
11
4
26 625
442 334
3 222
17 064
118 805
62 100
5 832
19 933
36 164
8
9
1
4
10
2
5
6
7
3
Prix actuels en
milliards de dollars US
1,82
1,54
16,49
5,96
1,18
15,68
2,4
2,02
1,82
8,23
Densité de
pop./superficie arable
(rang mondial)
3
1
57
152
54
14
23
7
88
118
Densité (hectares par
personne)
1,23
2,05
0,21
0,03
0,22
0,50
0,36
0,85
0,12
0,08
Exportations
agricoles mondiales
(rang mondial)
UE
FAC, Économie agricole. Dernière mise à jour : 2 octobre 2013
Source : FMI et FAO
Le Canada est un important exportateur mondial de bovins, de porcs et de cultures
Indicateur
Exportations de
bovins (rang mondial)
Nbre de têtes
(en milliers)
Pourcentage des
stocks exporté
Exportations de porcs
(rang mondial)
Nbre de têtes
(en milliers)
Pourcentage des
stocks exporté
Exportations de
cultures
(rang mondial)
Tonnes métriques
(en millions)
Canada Australie
UE
Japon Mexique
États-Unis
Brésil
Russie
Inde
Chine
3
5
1
74
2
13
4
50
56
22
1 089
874
4 603
0
1 261
89
926
1
0
31
9,0
3,1
5,3
0,0
3,8
0,1
0,4
0,0
0,0
0,0
2
24
1
38
36
7
16
19
13
3
5 761
0
28 852
0
0
24
1
1
3
1 718
45,1
0,0
19,2
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,4
4
6
2
85
19
1
5
9
12
27
66,9
30,7
168,9
0,0
1,5
243,6
65,2
18,3
4,7
0,5
FAC, Économie agricole. Dernière mise à jour : 2 octobre 2013
Source : FMI et FAO
6
Le Canada et l’Australie partagent le troisième
rang des exportateurs de blé
Le Canada est un important
exportateur de boeuf à l’échelle mondiale
140
12 000
1 100
120
1 600
8 000
300
6 000
55
10 286
4 000
7 900
7 435
1 700
5 535
Millions de tonnes métriques
1 000 tonnes métriques
10 000
1
22
100
7
80
120
110
60
27
11
40
88
225
2 000
4
1 465
330
670
1
745
Canada Australie
UE
Japon
Mexique
19
27
19
1 386
499
0
20
2 100
1 575
ÉtatsUnis
Brésil
Production pour utilisation intérieure
Russie
Inde
Chine
Exportations
FAC, Économie agricole
Dernière mise à jour : 30 septembre 2013
0
8
1
3
Canada Australie
UE
Japon
4
Mexique ÉtatsUnis
Production pour utilisation intérieure
Source : United States
Department of Agriculture
34
FAC, Économie agricole
Dernière mise à jour : 30 septembre 2013
2
2
Brésil
Russie
Inde
Chine
Exportations
Source : United States
Department of Agriculture
Le Canada est le troisième exportateur de porc au monde
60 000
250
1 000 tonnes métriques
50 000
40 000
30 000
53 550
2 260
20 000
20 290
2 361
10 000
1 230
0
565
42
308
Canada Australie
1
1 304
UE
Japon
110
1 160
8 308
Mexique ÉtatsUnis
Production pour utilisation intérieure
FAC, Économie agricole
Dernière mise à jour : 30 septembre 2013
620
1
2 750
2 149
240
Brésil
Russie
Inde
Chine
Exportations
Source : United States
Department of Agriculture
7
Obstacles concurrentiels du Canada
• Le Canada occupe le deuxième rang mondial du point
de vue géographique, et le quatrième rang sur le plan
de la superficie totale, derrière la Russie, la Chine et les
États-Unis. Pour ce qui est des terres agricoles arables
en proportion de la surface totale, le Canada arrive
au 33e rang de tous les pays, ce qui signifie que
l’augmentation de la production agricole doit provenir
essentiellement d’une amélioration de la productivité.
Le Canada est confronté à des obstacles sur le marché
mondial, mais aussi dans sa cour (fromages, aliments
manufacturés, etc.), les importateurs rivalisant pour
obtenir une part de la somme que les Canadiens
consacrent aux aliments.
• Parmi les pays dont il est question dans cette étude, le
Canada occupe le deuxième rang des pays les moins
peuplés (32e rang au monde). Ce facteur, conjugué
à un important désavantage sur le plan de l’échelle
comparativement aux concurrents étrangers, peut créer
des obstacles pour les entreprises canadiennes axées sur
le marché national qui se tournent maintenant vers les
marchés d’exportation.
• Par rapport à la période de 2002 à 2007, la devise
canadienne s’est appréciée considérablement par
rapport au dollar US et aux grandes devises mondiales5
(en particulier l’euro et le peso mexicain), rendant les
exportations canadiennes moins concurrentielles sur les
marchés internationaux. La valeur du dollar australien
et du renminbi chinois a augmenté davantage que celle
du dollar canadien par rapport au dollar US au cours de
cette période.
• Le Canada occupe le troisième rang des pays ayant le
taux de chômage le plus élevé, le quatrième rang des
pays ayant la dette brute la plus élevée en pourcentage
du PIB, et le troisième rang des pays affichant les moins
bonnes perspectives de croissance du PIB pour la période
de 2013 à 2018. Cette combinaison de facteurs indique
que le Canada est moins à même de faire face aux
prochains ralentissements économiques que les autres
pays exportateurs.
• L’effet net de ces variations est que les exportations
canadiennes sont plus concurrentielles que celles
de l’Australie, mais moins concurrentielles que celles
de l’Europe ou du Mexique.
• Même si l’UE, la Chine et l’Australie sont de grands
consommateurs de viande (le porc dans le cas de l’UE
et de la Chine et le bœuf dans le cas de l’Australie),
ces pays comptent principalement sur leur production
nationale pour répondre à la demande, ce qui
limite les possibilités d’exportation vers ces marchés
pour le Canada.
• Parmi les pays affichant des perspectives de croissance
plus élevées se trouvent certains des principaux
concurrents du Canada dans les secteurs agricoles et
agroalimentaires, soit l’Australie, le Mexique, les
États-Unis, le Brésil et la Russie.
Les obstacles du Canada : classement mondial en fonction de certains indicateurs
Indicateur
Population
(rang mondial)
Canada Australie
Japon
Mexique
ÉtatsUnis
Brésil Russie
Inde
Chine
32
46
3
11
12
4
6
10
2
1
En millions
35,0
23,2
504,5
126,3
117,5
318,5
200,1
142,6
1 275,1
1 390,5
Croissance annuelle
du PIB (2013-2018)
(rang mondial)
131
113
142
150
109
119
92
104
27
10
Pourcentage annuel
2,22
3,14
1,75
1,26
3,34
3,01
3,94
3,61
6,55
8,38
44
22
57
18
20
52
25
31
S.O.
15
Pour cent
7,29
5,24
10,12
4,35
4,80
8,08
5,50
6,00
S.O.
4,10
Dette brute en
pourcentage du PIB
(rang mondial)
129
34
132
142
77
136
114
9
113
28
Pour cent
85,6
27,2
92,9
237,9
43,5
106,5
68,5
10,9
66,8
22,8
Taux de chômage
(rang mondial)
FAC, Économie agricole. Dernière mise à jour : 2 octobre 2013
5
UE
Source: FMI et FAO
Les principales devises mondiales comprennent le dollar américain, le dollar canadien, l’euro, le yen japonais, la livre, le franc suisse, le dollar de Hong Kong, le
dollar de la Nouvelle-Zélande, le dollar australien, le won de la Corée du Sud et le peso mexicain.
8
Taux de change
Par rapport au dollar US
Par rapport aux principales devises mondiales
Changement (en %)
Cumul de 2013
comparativement à
2002-2007
Changement (en %)
Cumul de 2013
comparativement
à 2012
Changement (en %)
Cumul de 2013
comparativement à
2002-2007
Changement (en %)
Cumul de 2013
comparativement à 2012
Canada
23,5
-2,0
15,0
-0,2
Australie
40,0
-3,4
31,7
-1,9
UE
9,5
2,1
0,7
4,3
20,1
-16,8
10,7
-16,9
-14,9
4,4
-25,0
6,9
0,0
0,0
-9,7
2,0
Japon
Mexique
États-Unis
Brésil
20,8
-5,6
11,0
-3,9
Russie
-8,8
-0,8
-16,5
0,9
-19,1
-4,2
-26,0
-2,5
30,9
2,1
19,5
Inde
Chine
FAC, Économie agricole. Dernière mise à jour : 2 octobre 2013
3,9
Source : Pacific Exchange Rate Services
Superficie totale
2 000
1 800
122
1 600
(Millions ha)
1 400
1 200
1 000
20
1 636
43
800
251
600
400
72
160
362
847
112
48
359
0
Canada Australie
22
571
264
200
408
203
4
107
47
32
UE
Japon
78
25
91
157
503
Mexique ÉtatsUnis
414
118
Brésil
Terres non agricoles (millions d’hectares)
Russie
Inde
Chine
Terres arables
(millions d’hectares)
Terres agricoles non arables (millions d’hectares)
FAC, Économie agricole
Dernière mise à jour : 30 septembre 2013
Source : FAOSTAT
9
Classement mondial en fonction de certains indicateurs
Indicateur
Consommation de
bœuf par habitant
(rang mondial)
Kg par habitant
Consommation de
porc par habitant
(rang mondial)
Kg par habitant
Production de viande
de bovins
(rang mondial)
Production
(milliers de tonnes)
Densité de production
de viande de bovins
(rang mondial)
Densité
(kg par personne)
Production de viande
de porc (rang mondial)
Production
(milliers de tonnes)
Densité de production
de viande de porc
(rang mondial)
Densité
(kg par personne)
ÉtatsUnis
Brésil
Russie
2
4
28
141
105
17,40
39,80
37,90
17,50
1,60
4,80
24
35
8
42
24
121
3
39,03
19,90
15,10
30,10
11,70
19,90
0,30
36,70
7
3
19
8
1
2
9
11
4
1 154
2 110
8 070
500
1 804
10 331
9 030
1 625
1 087
6 182
9
3
27
96
31
10
7
42
150
86
33,0
90,9
16,0
4,0
15,4
32,4
45,1
11,4
0,9
4,4
6
19
2
8
9
3
4
5
20
1
1 954
343
22 944
1 267
1 202
11 988
3 227
2 428
329
51 535
3
29
4
40
38
6
26
21
139
7
55,8
14,8
45,5
10,0
10,2
37,6
16,1
17,0
0,3
37,1
Canada
Australie
7
3
30,90
UE
Japon
Mexique
32
61
30
38,70
15,69
8,80
11
20
2
25,70
21,70
10
FAC, Économie agricole. Dernière mise à jour : 2 octobre 2013
Inde
Chine
Source : FMI et FAO
Conclusion
Afin de réduire l’exposition des échanges commerciaux à
l’économie des États-Unis, l’agriculture canadienne pourrait
bénéficier d’un élargissement des relations commerciales
actuelles. La croissance économique dans les pays en
développement devrait être vigoureuse par rapport à ce
qu’on prévoit dans les pays développés en 2014.
L’économie agricole et agroalimentaire canadienne
compte pour 8 % dans le PIB. Le Canada est le cinquième
exportateur de produits agricoles au monde, le troisième
exportateur de blé et de porc, et le cinquième exportateur
de bœuf; il dépend grandement des États-Unis pour
ses exportations. Un accroissement considérable de ses
exportations vers les pays du BRIC serait avantageux pour
le Canada. En effet, c’est dans ces pays qu’on prévoit une
solide croissance économique et cela réduit la dépendance
du Canada envers le marché américain.
Le Canada a conclu plusieurs accords de libre-échange avec
de petits marchés. Le gouvernement fédéral en négocie
plusieurs autres à l’heure actuelle, ce qui devrait contribuer
à réduire le risque auquel le Canada s’expose en exportant
la majorité de ses produits vers les États-Unis.
Il sera toutefois difficile de rendre le Canada moins
tributaire des États-Unis. En effet, la proximité des
États-Unis est un avantage concurrentiel pour le Canada
étant donné la taille de ce marché. Les autres marchés du
Canada sont des économies traditionnellement fortes.
Grâce à sa bonne réputation, à ses relations commerciales
solides et à sa productivité élevée, le Canada devrait
demeurer un acteur important sur le marché mondial.
Le dollar canadien s’est déprécié légèrement par rapport
au dollar américain en 2013, ce qui crée de nouvelles
possibilités d’exportation, ne serait-ce que pour une
courte période.
Il existe toutefois des obstacles. La quantité limitée de
terres disponibles pour la production agricole, l’échelle de
production dont disposent les entreprises canadiennes,
la détermination des pays importateurs à devenir
autosuffisants et la valeur élevée du dollar canadien sont
notamment susceptibles de limiter le potentiel commercial
du Canada.
10
Caractéristiques économiques des pays à l’étude et répercussions pour les secteurs
agricoles et agroalimentaires canadiens
La prochaine section montre les relations commerciales
actuelles et historiques entre le Canada et un certain
nombre de marchés d’exportation de grande valeur
ainsi que ses principaux concurrents et donne un
aperçu des répercussions pour les secteurs agricoles et
agroalimentaires canadiens. Les analyses des pays de
l’OCDE (en ordre alphabétique) sont suivies des analyses
des pays du BRIC.
Pays de l’OCDE : Australie
Situation économique
Économie générale
En 2012 :
• En date de juillet 2013, l’Australie a un excédent
commercial de 210 millions de dollars avec le Canada.
• l’Australie était le sixième importateur de porc canadien;
outre cela, l’Australie n’est pas un partenaire commercial
important du Canada (elle représente moins de 1 % de
l’ensemble des échanges commerciaux du Canada).
En 2012 :
• l’agriculture comptait pour 4 % dans le PIB de
l’Australie;
• l’Australie a contribué pour moins de 1 % des échanges
commerciaux du Canada;
• le ratio de la dette publique brute au PIB de l’Australie
était de 27,2 %.
Commerce des produits agricoles primaires
En date de juillet 2013 :
• l’Australie a un excédent commercial de
4,9 millions de dollars avec le Canada, attribuable
en grande partie à un accroissement de 173 % des
importations canadiennes de produits d’élevage en
provenance de l’Australie.
Commerce des produits agroalimentaires
• Historiquement, l’Australie n’est pas un partenaire
commercial important du Canada.
En date de juillet 2013 :
• l’Australie a un excédent commercial de
128 millions de dollars avec le Canada;
• les produits australiens représentent 1,6 % des
importations du Canada et moins de 1 % des
exportations canadiennes ont pris le chemin
de l’Australie.
Analyse et répercussions pour les secteurs agricoles et agroalimentaires canadiens
Les similitudes entre les secteurs agricoles du Canada
et de l’Australie se traduisent par de faibles débouchés
commerciaux et surtout par une vive concurrence entre les
deux pays sur les marchés internationaux, notamment au
Japon, aux États-Unis et en UE, qui sont tous des marchés
de grande valeur. Le Canada et l’Australie partagent le
troisième rang des exportateurs de blé et l’Australie est
aussi le troisième exportateur de bœuf. Elle est considérée
comme un pays exempt d’ESB par l’Organisation mondiale
de la santé, ce qui lui donne un avantage considérable sur
le plan des exportations de bœuf.
Les marchés d’exportation jouent un rôle crucial dans
les deux pays, puisqu’ils produisent plus qu’ils ne
consomment, en particulier dans les secteurs agricoles et
agroalimentaires. Le Canada et l’Australie sont reconnus
sur les marchés d’exportation pour leurs normes de
salubrité très strictes et pour la production d’aliments
de grande qualité. Tous deux profitent aussi de relations
commerciales bien établies et de la proximité géographique
de grands marchés, soit la Chine, l’Inde et d’autres
économies asiatiques où la population est en croissance
rapide dans le cas de l’Australie, et les États-Unis dans le
cas du Canada.
Le Canada a une faible densité de population (deux
hectares par personne), mais l’Australie a la densité de
population la plus faible au monde (18,6 hectares par
personne). De plus, la superficie de terres arables par
personne est plus importante en Australie (2,05 hectares
par personne comparativement à 1,23 hectare par
personne au Canada), mais une partie des terres désignées
arables se trouve dans la brousse australienne et sont peu
propices à l’agriculture.
L’Australie a d’autres avantages. De janvier à octobre 2013,
le dollar canadien s’est apprécié par rapport au dollar
australien, ce qui a nui à la compétitivité du Canada sur
les marchés d’exportation. Par ailleurs, l’Australie est un
producteur à faible coût de produits laitiers et en exporte
d’importantes quantités. L’Australie a été l’un des premiers
pays à participer aux négociations entourant le PTP, ce qui
lui a permis de dicter certaines conditions pour les pays
désireux d’y prendre part. Notamment, elle a exigé que le
Canada envisage des changements aux secteurs soumis
à la gestion de l’offre. Elle a aussi fait part de sa volonté
d’éliminer tous les droits de douane applicables aux
produits agricoles dans le cadre des négociations
entourant le PTP.
11
Pays de l’OCDE : États-Unis
Situation économique
Économie générale :
• En date de juillet 2013, les États-Unis ont un
déficit commercial de 62,5 milliards de dollars
avec le Canada.
En 2012 :
• l’agriculture comptait pour 1,1 % dans le PIB
des États-Unis;
• 74,5 % des exportations canadiennes avaient pris le
chemin des États-Unis et 50,6 % des importations
canadiennes étaient venues de ce pays;
• le ratio de la dette publique brute au PIB des
États-Unis était de 106,5 %.
Commerce des produits agricoles primaires
En date de juillet 2013 :
• les États-Unis ont un déficit commercial de
1,6 milliard de dollars avec le Canada, ce qui correspond
à une augmentation annuelle de 58 % de la balance
commerciale. Les importations canadiennes de produits
des États-Unis et les exportations canadiennes vers les
États-Unis ont augmenté par rapport à la même période
l’année dernière.
En 2012 :
• les États-Unis étaient la destination de 30 % des
exportations du Canada et le pays d’origine de 53 % de
ses importations;
• les exportations du Canada vers les États-Unis ont atteint
un sommet en 2008, pour ensuite atteindre un niveau
plancher en 2010. Depuis, les exportations canadiennes
augmentent chaque année, mais demeurent à des
niveaux inférieurs à ceux de 2008.
Commerce des produits agroalimentaires
En date de juillet 2013 :
• les États-Unis ont un déficit commercial de
1,1 milliard de dollars avec le Canada;
• 69 % des exportations du Canada ont pris le chemin
des États-Unis, alors que 61 % de ses importations
proviennent de ce pays.
En 2012 :
• 67 % des exportations canadiennes avaient pris le
chemin des États-Unis et 60 % des importations
canadiennes étaient venues de ce pays.
Analyse et répercussions pour les secteurs agricoles et agroalimentaires canadiens
Les États-Unis sont le principal partenaire commercial du
Canada pour les produits agricoles et pour les produits
agroalimentaires. La situation géographique avantageuse
du Canada et ses relations commerciales bien établies
avec les États-Unis favorisent le commerce avec la
première économie mondiale. En raison de l’intégration
des deux économies, les répercussions d’une lente reprise
économique aux États-Unis (marché de l’emploi en
stagnation, marché immobilier déprimé mais en remontée,
dette publique grossissante) limitent les possibilités de
croissance des exportations agroalimentaires canadiennes.
Confronté à d’importantes difficultés financières, le
gouvernement américain examinera ses programmes afin
de réaliser des économies potentielles. Les programmes de
subventions agricoles pourraient notamment être modifiés
considérablement en vertu de la nouvelle loi agricole (Farm
Bill), ce qui pourrait nuire à la compétitivité des producteurs
agricoles américains.
En septembre 2013, les tribunaux américains ont rejeté
une injonction visant à suspendre la mise en œuvre de la
loi sur l’EPO. Le Canada poursuivra les procédures auprès
de l’OMC en vue de faire révoquer cette loi.
La forte interdépendance économique qui existe entre
le Canada et les États-Unis et le fait qu’ils exportent des
produits relativement semblables font en sorte que les
États-Unis représentent un concurrent de taille pour le
Canada sur les marchés d’exportation de produits agricoles
et agroalimentaires. Participant aux négociations entourant
le PTP et occupant le troisième rang des pays les plus
peuplés, les États-Unis sont un important marché pour
les pays exportateurs. Les pays qui concluent des accords
commerciaux avec les États-Unis non seulement gagnent
l’accès à un marché énorme, mais réduisent aussi l’accès
privilégié du Canada au marché américain.
La valeur du dollar américain par rapport à celle des
grandes devises internationales est en baisse de 10 %
comparativement à ce qu’elle était de 2002 à 2007, ce
qui a pour effet de réduire la compétitivité du Canada sur
les principaux marchés d’exportation. La conjoncture du
marché financier aux États-Unis, notamment la faiblesse
des taux d’intérêt, favorise les dépenses d’investissement
dans ce pays, tant pour les entreprises américaines que
canadiennes. Les entreprises canadiennes du secteur
des serres et du secteur laitier prennent d’ailleurs de
l’expansion aux États-Unis étant donné la taille de
ce marché.
12
Pays de l’OCDE : Japon
Situation économique
Économie générale
En 2012 :
• En date de juillet 2013, le Japon a un excédent
commercial de 1,8 milliard de dollars avec le Canada.
• le Japon était le troisième marché d’exportation
du Canada (11,4 %);
• le Japon était le troisième importateur de cultures et le
sixième importateur de produits d’élevage du Canada.
En 2012 :
• l’agriculture comptait pour 1,1 % dans le PIB
du Japon;
• 2,3 % des exportations canadiennes ont pris le chemin
du Japon, alors que 3,2 % des produits importés au
Canada sont venus de ce pays;
• le ratio de la dette publique brute au PIB du Japon
était de 237,9 % (niveau extrêmement élevé
comparativement aux autres pays développés).
Commerce des produits agroalimentaires
Commerce des produits agricoles primaires
• le Japon enregistre un déficit commercial de 812 millions
de dollars avec le Canada.
En date de juillet 2013 :
• le Japon a un déficit commercial de
1,6 milliard de dollars avec le Canada;
• 11,8 % des exportations du Canada ont pris le chemin
du Japon; la valeur des importations canadiennes de
produits agricoles japonais est inférieure à
10 millions de dollars.
• Historiquement, le Japon est l’un des trois principaux
marchés d’exportation du Canada.
• En valeur, les importations canadiennes de produits
agroalimentaires japonais représentent moins de
1 % de la valeur globale de ses importations.
En date de juillet 2013 :
En 2012 :
• le Japon était le troisième marché d’exportation
du Canada (6,4 %).
Analyse et répercussions pour les secteurs agricoles et agroalimentaires canadiens
En raison de la forte densité de sa population et de la faible
superficie de ses terres arables (0,03 hectare par personne,
soit l’un des ratios les plus faibles au monde), le Japon est
fortement tributaire des importations agricoles.
Comme le Japon ne peut produire suffisamment
d’aliments salubres et de grande qualité pour combler
la demande intérieure, les relations solides qui existent
entre le Canada et le Japon créent des débouchés pour
les producteurs canadiens. L’amélioration du Canada
en matière de transparence et la mise en œuvre d’un
système de traçabilité du bétail limiteront la probabilité
que surviennent des problèmes de production au Canada
(comme la crise de l’ESB) qui seraient susceptibles de
perturber le commerce.
Si le Japon n’est généralement pas un pays concurrentiel
sur les marchés agricoles internationaux, ses producteurs
bénéficient d’une protection à la frontière sous forme
de droits de douane élevés sur de nombreux produits,
dont la viande, le riz et le blé. Cette politique a influencé
les négociations commerciales : le Japon s’est joint aux
négociations entourant le PTP en juillet 2013 et l’une des
premières questions qu’il a soulevées a été celle de la
protection des intérêts nationaux dans les secteurs du porc
et du bœuf par le maintien de tarifs douaniers élevés sur
les produits importés du Japon. Fait à noter concernant les
négociations du Canada en vue d’un AECG, le Japon et
l’UE ont aussi amorcé des négociations sur un accord de
libre-échange.
La population du Japon est vieillissante et sa dette
publique est très élevée. Le rendement des obligations
gouvernementales demeure exceptionnellement bas.
Toutefois, plus les Japonais seront nombreux à prendre
leur retraite, plus leur épargne diminuera, ce qui pourrait
effacer l’excédent commercial et l’excédent courant
du Japon, qui ont toujours été élevés, et rendre les
consommateurs moins prêts à se procurer des produits
agricoles canadiens à prix forts.
13
Pays de l’OCDE : Mexique
Situation économique
Économie générale
• En date de juillet 2013, le Mexique a un excédent
commercial de 12 milliards de dollars avec le Canada.
En 2012 :
• l’agriculture comptait pour 4 % dans le PIB
du Mexique;
• 1,2 % des exportations du Canada ont pris le chemin
du Mexique, alors que 5,5 % de ses importations sont
venues de ce pays;
• le ratio de la dette publique brute au PIB du Mexique
était de 43,5 %.
Commerce des produits agricoles primaires
En date de juillet 2013 :
• le Mexique a un excédent commercial de 208 millions de
dollars avec le Canada, comparativement à un déficit de
21,5 millions au cours de la même période l’an dernier;
• le Mexique est la destination de 4,4 % des exportations
canadiennes, derrière les États-Unis, la Chine, le Japon
et l’UE;
• le Mexique est la deuxième source d’importations
canadiennes (13 %).
En 2012 :
• le Mexique était la deuxième source d’importations
canadiennes (12 %) et le quatrième marché
d’exportation pour les produits végétaux
du Canada.
Commerce des produits agroalimentaires
En date de juillet 2013 :
• le Mexique a un excédent commercial de
99,6 millions de dollars avec le Canada.
En 2012 :
• le Mexique était le sixième marché d’exportation du
Canada et sa cinquième source d’importations.
Analyse et répercussions pour les secteurs agricoles et agroalimentaires canadiens
La prospérité du Canada et du Mexique, respectivement
premier et troisième partenaires commerciaux des ÉtatsUnis, est étroitement liée à l’économie américaine.
Bénéficiant d’un accès semblable au marché américain
en vertu de l’ALENA, le Canada et le Mexique sont des
concurrents directs pour les exportations agricoles, en
particulier celles de viandes rouges, de fruits et de légumes.
Ces deux économies ont été touchées négativement par la
récession aux États-Unis et continuent de subir l’impact de
la loi sur l’étiquetage du pays d’origine (EPO).
Par sa situation géographique, le Mexique est mieux placé
que le Canada pour négocier des accords commerciaux
avec les pays d’Amérique latine, notamment avec le Brésil
et l’Argentine. Le Mexique et le Canada ont officiellement
rejoint en 2012 les négociations entourant la création du
PTP, un accord commercial entre les États-Unis et 10 autres
pays qui risque de modifier l’environnement commercial
en Amérique du Nord. Au Mexique, les opposants qui
réclament une réforme affirment que l’ALENA a eu un
impact négatif sur le secteur agricole, entraînant des
pertes d’emploi et des baisses de salaire. Il sera intéressant
de voir comment un accord commercial transpacifique
se répercutera sur les règles et les engagements en
matière d’accès aux marchés entrés en vigueur depuis
l’établissement de l’ALENA.
La densité de population en proportion de la superficie
arable est plus élevée au Mexique (0,22 hectare par
personne comparativement à 1,23 hectare par personne
au Canada). Le Mexique bénéficie d’une plus grande
superficie propice à l’agriculture, d’une saison de
croissance plus longue, de températures plus chaudes et
d’abondantes ressources hydriques. Le Mexique est un
producteur à faible coût de nombreux produits agricoles,
notamment de légumes, principalement en raison de sa
main-d’œuvre bon marché et du faible coût de l’essence.
Cet avantage sur le plan du coût de production, conjugué
à une monnaie qui est relativement plus faible que le
dollar canadien par rapport au dollar US depuis 2002, fait
qu’il est difficile pour les producteurs canadiens de livrer
une concurrence fondée uniquement sur les prix sur les
marchés américains.
Les États-Unis sont un importateur net de tomates de serre
de haute qualité, la demande grandissante dépassant
l’offre nationale. Le Mexique est à l’origine de l’essentiel
de l’accroissement des importations américaines; le volume
des exportations mexicaines a quadruplé au cours des 10
dernières années, alors que le Canada exporte environ la
moitié de sa production totale aux États-Unis. Malgré des
coûts de production plus élevés, les producteurs canadiens
sont concurrentiels sur les marchés américains, où les
consommateurs sont prêts à payer plus cher pour des
produits de première qualité.
14
Région de l’OCDE : Union européenne
Situation économique
Économie générale
En 2012 :
• En date de juillet 2013, l’UE a un excédent commercial
de 11,5 milliards de dollars avec le Canada.
• l’UE était le quatrième marché d’exportation du Canada
(8,6 %) et comptait pour certaines des exportations de
bœuf et de blé les plus lucratives;
• 3 % des importations canadiennes provenaient de l’UE.
En 2012 :
• l’agriculture comptait pour 1,8 % dans le PIB de l’UE;
• 8,5 % des exportations du Canada et 11 % de ses
importations étaient attribuables à l’UE;
• le ratio de la dette publique brute au PIB de l’UE était
de 92,9 %.
Commerce des produits agricoles primaires
En date de juillet 2013 :
• l’UE a un déficit commercial de 415 millions de dollars
avec le Canada, ce qui correspond à une diminution
annuelle de 32 % de l’excédent du Canada. Le Canada
a plus que doublé ses importations agricoles en
provenance de l’UE comparativement à la même période
l’an dernier;
• l’UE est la destination de 5 % des exportations
canadiennes.
Commerce des produits agroalimentaires
• Historiquement, l’UE est l’un des cinq principaux
marchés d’exportation du Canada ainsi que le deuxième
exportateur de produits à destination du Canada sur le
plan de la valeur.
En date de juillet 2013 :
• l’UE a un excédent commercial de 1,6 milliard de dollars
avec le Canada;
• 2,9 % des exportations du Canada ont pris le chemin de
l’UE et 13,9 % de ses importations proviennent de l’UE.
Analyse et répercussions pour les secteurs agricoles et agroalimentaires canadiens
Premier exportateur de produits agricoles, l’UE est
un concurrent direct du Canada, en particulier sur le
marché des céréales. Toutefois, l’UE est généralement un
importateur net, alors que le Canada est un important
exportateur. L’UE est située à proximité de pays qui
importent beaucoup de blé comme l’Égypte et a des liens
de longue date avec ces pays, ce qui donne lieu à de
solides relations commerciales.
Les producteurs européens bénéficient d’un appui
gouvernemental beaucoup plus généreux que celui qui
est accordé aux producteurs canadiens. La réforme de la
Politique agricole commune (PAC) a entraîné une réduction
des subventions européennes et a incité les producteurs à
répondre à la demande des consommateurs et à accroître
leur efficience.
Les mesures de protection à la frontière au Canada
constitueront une question délicate à la table des
négociations entre les pays membres de l’UE et les
provinces canadiennes en vue de l’approbation de l’AECG
signé en octobre 2013. Tandis que le Canada souhaite
obtenir un accès élargi au marché européen du bœuf, l’UE
cherche à obtenir un meilleur accès au marché canadien
des produits laitiers, en particulier les fromages fins.
Un accord commercial bilatéral serait bénéfique pour
l’industrie canadienne du bœuf. En effet, l’UE est un
important marché d’exportation pour le Canada, puisque
les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour des
produits de qualité qui répondent à des normes strictes
de salubrité. Toutefois, les consommateurs européens
exigent du bœuf exempt d’hormones. Par conséquent,
l’accroissement des exportations vers l’UE nécessiterait
des changements à une partie de la production
bovine canadienne. Le Canada continue d’améliorer la
transparence et a mis en œuvre un système de traçabilité
du bétail pour répondre aux exigences croissantes en
matière de salubrité alimentaire.
L’UE tire parti de la taille de son économie et de sa
capacité de consommer la plus grande partie de sa
production. Cependant, en tant que première zone
économique mondiale, l’UE demeure en proie à des
difficultés. L’endettement élevé de certains pays, les
mesures d’austérité et la méfiance à l’endroit des marchés
financiers ont entraîné un ralentissement de la croissance
économique dans une grande partie de l’Europe. Ces
facteurs, conjugués aux taux de chômage élevés,
pourraient limiter la possibilité pour le Canada d’accroître
ses exportations agroalimentaires.
15
Pays du BRIC : Brésil
Situation économique
Économie générale
• En date de juillet 2013, le Brésil a un excédent
commercial de 425 millions de dollars avec le Canada.
En 2012 :
• la valeur des exportations du Canada vers le Brésil est
passée de 9,5 millions à 56,7 millions de dollars (un
accroissement de 494 %), tandis que les exportations
du Brésil vers le Canada ont diminué de 20 %
comparativement à la même période l’année dernière.
• l’agriculture comptait pour 5,2 % dans le PIB du Brésil;
• les échanges avec le Brésil représentaient moins
de 1 % de tous les échanges commerciaux du Canada;
• le ratio de la dette publique brute au PIB du Brésil
était de 68,5 %.
En 2012 :
Commerce des produits agricoles primaires
• le Brésil a un excédent commercial de
317 millions de dollars avec le Canada;
• 2,3 % des importations du Canada proviennent du Brésil
et moins de 1 % de ses exportations ont pris le chemin
de ce pays.
• Le Brésil n’est pas un important importateur de produits
agricoles canadiens.
• Les importations canadiennes en provenance du Brésil
sont principalement des fruits et des noix.
En date de juillet 2013 :
• le Brésil a un excédent commercial de
10,8 millions de dollars avec le Canada;
• 2 % des importations canadiennes provenaient du Brésil.
Commerce des produits agroalimentaires
En date de juillet 2013 :
En 2012 :
• le Brésil était la troisième source d’importations
canadiennes d’aliments manufacturés (sur un pied
d’égalité avec la Chine).
Analyse et répercussions pour les secteurs agricoles et agroalimentaires canadiens
Le Canada et le Brésil sont d’importants concurrents sur
les marchés internationaux de produits agricoles primaires.
Première économie en Amérique du Sud, le Brésil a des
relations économiques solides avec les pays du Mercosur*.
Deuxième producteur de bœuf au monde et important
exportateur de ce produit, le Brésil jouit d’un avantage lié
au coût de production qui en fait un concurrent de taille
du Canada pour les exportations de bœuf. Cependant, le
Canada jouit d’une situation géographique avantageuse
et de relations commerciales solides avec les États-Unis.
Réputé pour la production d’aliments salubres et de haute
qualité, le Canada est bien placé pour répondre à la
demande mondiale croissante de bœuf de haute qualité.
Le Brésil a limité les ventes de terres à des investisseurs
étrangers en imposant une limite variant de 250 à
5 000 hectares. Ces restrictions, conjuguées à une série
de grèves des ouvriers agricoles ayant un impact sur la
production brésilienne, risquent de retarder l’expansion et
la modernisation de l’agriculture dans ce pays.
La densité de population en proportion de la superficie
agricole au Brésil est comparable à celle des États-Unis
(0,36 hectare par personne); néanmoins, le Brésil est
confronté à des contraintes d’infrastructures qui nuisent à
son potentiel de croissance. Des améliorations récentes aux
infrastructures de transport et d’entreposage à la ferme
pourraient porter leurs fruits en 2014.
Le Brésil est l’un des plus importants producteurs d’éthanol
au monde. En 2011, la mauvaise récolte de canne à sucre
et les prix élevés du sucre à l’échelle mondiale ont limité la
production nationale, ce qui a conduit le Brésil à devenir
un importateur net d’éthanol. En 2012, l’amélioration
des conditions de croissance et les prix accrus de l’éthanol
ont stimulé la production et fait diminuer les importations
brésiliennes.
* Pays du Mercosur : l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay; la Bolivie, le Chili, la Colombie, l’Équateur, le Pérou et le Venezuela en
sont des membres associés.
16
Pays du BRIC : Russie
Situation économique
Économie générale
• En date de juillet 2013, la Russie a un déficit commercial
de 205 millions de dollars avec le Canada.
En 2012 :
• l’agriculture comptait pour 3,9 % dans le PIB de
la Russie;
• les échanges avec la Russie représentaient moins
de 1 % de tous les échanges commerciaux du Canada;
• le ratio de la dette publique brute au PIB de la Russie
était de 10,9 % (le ratio est faible en raison du défaut
de paiement de la Russie en 1998).
Commerce des produits agricoles primaires
En date de juillet 2013 :
• la Russie a un déficit commercial de
10,2 millions de dollars avec le Canada;
• les échanges avec la Russie représentent moins
de 1 % des échanges commerciaux du Canada;
• la Russie est le troisième importateur de porc du
Canada (en volume); les importations russes de porc en
provenance du Canada ont toutefois chuté de 66 % en
date de septembre 2013 comparativement à la même
période l’année précédente, en raison notamment de
l’embargo russe sur le porc nourri à la ractopamine.
En 2012 :
• les échanges avec la Russie représentaient moins
de 1 % des échanges commerciaux du Canada.
Commerce des produits agroalimentaires
• Historiquement, la Russie n’est pas un important
partenaire commercial du Canada. Toutefois, la valeur
des exportations canadiennes a commencé à grimper
en 2010. En 2011 et en 2012, la Russie était le
quatrième marché d’exportation du Canada
(2,6 % des exportations).
Analyse et répercussions pour les secteurs agricoles et agroalimentaires canadiens
La Russie et le Canada ne sont pas d’importants
partenaires commerciaux. Vu leur étendue et leur faible
population relative, la Russie et le Canada doivent tous
deux exporter une proportion élevée de leurs cultures et de
leurs produits d’élevage. La croissance de l’économie russe
et l’augmentation de la richesse individuelle entraînent une
demande accrue de produits agricoles et agroalimentaires,
mais les possibilités de croissance des exportations agricoles
canadiennes vers la Russie se limitent essentiellement au
secteur porcin.
À l’heure actuelle, le Canada produit plus de porc
par habitant que la Russie et a de solides relations
commerciales avec de grands importateurs, en particulier
le Japon. Ces avantages risquent d’être neutralisés si
la Russie augmente la taille de son cheptel porcin pour
stimuler la production nationale et réduire sa dépendance
aux importations. Il sera important pour le Canada
d’atténuer au maximum les différends (comme celui sur la
ractopamine) s’il souhaite accroître ses exportations dans
l’avenir.
Traditionnellement, la Russie est un important producteur
et exportateur de blé, mais elle impose souvent des
restrictions à l’exportation afin de contrôler les prix sur le
marché intérieur lorsque la production mondiale de blé
ralentit, ce qui crée alors des possibilités accrues pour
les producteurs canadiens d’approvisionner les marchés
internationaux.
La Russie est un producteur à faible coût de produits
agricoles grâce à sa main-d’œuvre bon marché. Elle
a des liens géographiques et politiques étroits avec la
Chine, dont la croissance économique soutenue stimulera
la croissance économique de la Russie. Toutefois, des
contraintes d’infrastructures et le manque de terres
propices au développement de l’agriculture et qui
n’ont pas déjà été converties en terres arables freinent
l’expansion de l’agriculture en Russie.
17
Pays du BRIC : Inde
Économie générale
Économie générale
• 3,3 % des exportations canadiennes ont pris le chemin
de l’Inde.
• En date de juillet 2013, l’Inde a un excédent commercial
de 102 millions de dollars avec le Canada.
En 2012 :
En 2012 :
• l’Inde était le cinquième marché d’exportation
du Canada (2,2 %).
• l’agriculture comptait pour 17,4 % dans le PIB de l’Inde;
• les échanges avec l’Inde représentaient moins de 1 % de
tous les échanges commerciaux du Canada;
• le ratio de la dette publique brute au PIB de l’Inde
était de 67 %.
Commerce des produits agricoles primaires
Commerce des produits agroalimentaires
• Historiquement, l’Inde n’est pas un important partenaire
commercial du Canada.
• En date de juillet 2013, l’Inde a un excédent commercial
de 160 millions de dollars avec le Canada.
En date de juillet 2013 :
• l’Inde a un déficit commercial de 399 millions de dollars
avec le Canada, ce qui correspond à une augmentation
de 161 % de l’excédent du Canada, attribuable à
une forte augmentation des exportations de cultures
agricoles du Canada vers ce pays comparativement à la
même période l’année précédente;
Analyse et répercussions pour les secteurs agricoles et agroalimentaires canadiens
L’Inde vient au quatrième rang mondial sur le plan du PIB
et au deuxième rang pour la population et son économie
est parmi celles qui se développent le plus rapidement.
Ces facteurs, conjugués à l’accroissement de la richesse
individuelle, se traduisent par une demande grandissante
de produits agricoles et agroalimentaires en Inde.
L’Inde est le plus grand producteur de céréales et de
lait au monde et le deuxième producteur de riz, de blé,
de sucre, de fruits et de légumes. En 2013, la roupie
indienne a connu une forte dépréciation par rapport aux
grandes devises mondiales, y compris le dollar canadien.
La faiblesse de la roupie, conjuguée à de faibles coûts de
production, procure un avantage aux producteurs agricoles
indiens.
Le Canada demeure concurrentiel grâce à une situation
politique et économique stable et à une offre constante
de cultures qui sont en forte demande en Inde, qui est
un important importateur de légumineuses, d’huiles
alimentaires, d’engrais, de produits horticoles et de
produits alimentaires transformés. Les légumineuses
(pois, lentilles et pois chiches) ont représenté plus
de 95 % des exportations agroalimentaires récentes à
destination de l’Inde.
Les échanges commerciaux avec l’Inde peuvent varier
nettement d’une année à l’autre, et ce, pour plusieurs
raisons. Malgré l’accroissement de la richesse en Inde, les
consommateurs indiens demeurent sensibles aux prix et
tendent à remplacer les légumineuses par d’autres cultures
(comme les pommes de terre) si les prix augmentent
substantiellement. Le commerce subit aussi l’impact
de l’instabilité politique et de la corruption et celui des
politiques tarifaires visant les produits alimentaires, une
source d’instabilité et de volatilité sur les marchés. Les
cultures dépendent grandement des pluies de mousson et
les cycles de production varient donc énormément. Enfin,
l’application de taxes sur les échanges et leur modification
fréquente se traduisent par d’importantes fluctuations des
importations et des exportations.
Malgré ces obstacles de taille, le Canada et l’Inde ont
entrepris des négociations sur un accord économique
et commercial global. Étant donné qu’une très faible
proportion de la production primaire de l’Inde est
transformée en produits alimentaires, un accord
commercial créerait d’excellentes possibilités
d’exportation pour de nombreux produits agricoles
et agroalimentaires canadiens.
18
Pays du BRIC : Chine
Situation économique
Économie générale
• En date de juillet 2013, la Chine a un excédent
commercial de 17 milliards de dollars avec le Canada.
En 2012 :
• l’agriculture était un élément important de l’économie
chinoise, comptant pour 10,1 % dans le PIB total;
• 4,3 % des exportations du Canada ont pris le chemin
de la Chine et 11 % de ses importations provenaient
de ce pays;
• le ratio de la dette publique brute au PIB de la Chine
était de 22,8 %.
Commerce des produits agricoles primaires
En date de juillet 2013 :
• la Chine a un déficit commercial de
1,65 milliard de dollars avec le Canada;
• la Chine est le deuxième marché d’exportation
du Canada (13 %).
En 2012 :
• la Chine était le troisième marché d’exportation des
produits d’élevage du Canada, derrière les États-Unis et
Hong Kong, ainsi que le deuxième marché d’exportation
des produits végétaux;
• le Canada a plus que doublé ses exportations à
destination de la Chine par rapport à 2011.
Commerce des produits agroalimentaires
En date de juillet 2013 :
• la Chine a un déficit commercial de 943 millions de
dollars avec le Canada;
• la Chine est le deuxième marché d’exportation du
Canada (9 %) et la troisième source d’importations
canadiennes (3,3 %).
En 2012 :
• la Chine était le deuxième marché d’exportation du
Canada et sa troisième source d’importations.
Analyse et répercussions pour les secteurs agricoles et agroalimentaires canadiens
L’économie chinoise est l’une de celles qui connaissent
la croissance la plus rapide au monde, même si cette
croissance a ralenti récemment. La Chine est le pays le plus
peuplé et son économie vient au troisième rang mondial.
Avec ses importantes réserves de liquidités internationales
et son économie robuste par rapport à celles de l’UE et des
États-Unis, la Chine exerce de plus en plus d’influence dans
l’arène politique mondiale.
Cette influence modifie les structures des échanges
internationaux de produits agricoles et d’investissement
extérieur direct. Par exemple, la Chine a récemment
signé un contrat visant la gestion de 5 % de la superficie
agricole de l’Ukraine. Au milieu de 2013, une société
chinoise a conclu le plus important rachat d’une entreprise
américaine par des intérêts chinois en faisant l’acquisition
d’une entreprise de transformation du porc des ÉtatsUnis (Smithfield), ce qui illustre la volonté de la Chine
d’accroître sa production porcine nationale et d’importer
des technologies et de l’expertise étrangères dans le but
d’accroître sa productivité.
L’expansion de l’économie chinoise et l’accroissement de la
richesse individuelle feront grimper la demande de produits
agricoles et agroalimentaires. Le Canada possède un
troupeau de bovins de boucherie plus important que celui
de la Chine et exporte actuellement une part beaucoup
plus importante de ses produits d’élevage, ce qui permettra
aux éleveurs canadiens de répondre à la demande
croissante sur les marchés d’exportation. La dépendance
de la Chine envers les exportations d’oléagineux devrait
continuer d’augmenter, ce qui crée aussi des débouchés
pour les producteurs canadiens.
L’une des principales initiatives du gouvernement chinois
consiste à accroître la productivité dans le secteur
agricole et à réduire la pauvreté rurale en améliorant
les infrastructures, en augmentant les subventions, en
introduisant de nouvelles technologies et en donnant des
droits de propriété aux producteurs. En tentant d’accroître
sa production et de moderniser son agriculture, la Chine
créera des occasions pour les agroentreprises canadiennes
qui souhaitent exporter leur savoir-faire, leurs produits et
leur matériel génétique en Chine.
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Veuillez communiquer avec Martha Roberts à l’adresse [email protected] pour obtenir les références complètes.
31196 E 2014/02/06 GO
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