YONNE REPUBLICAINE

YONNE REPUBLICAINE
Un pain gage de la santé des seniors
Sur le site de l'ancienne sucrerie d'Aiserey depuis l'automne 2013, le laboratoire Cérélab, à
l'origine du pain G-Nutrition, dispose de moulins et d'un fournil d'essais. De nombreux tests
y sont pratiqués, comme le test alvéographique qui permet de mesurer la ténacité,
l'extensibilité, l'élasticité d'un pâton de farine (mélange normalisé de farine et d'eau). Pierre Combier
Créé en 2008 par Dijon céréales et Eurogerm, le laboratoire Cérélab, installé à Aiserey (Côted’Or), a mis au point le pain G-nutrition pour lutter contre la dénutrition des seniors. Un
produit innovant qui pousse les portes de l’export.
Un petit pain brioché à la saveur sucrée, qui fond dans la bouche. Le pain G-nutrition a été
mis au point par le laboratoire Cérélab (Centre de recherche et développement appliqués
aux céréales) au sein du pole de compétitivité bourguignon Vitagora afin de remédier à la
dénutrition de la personne âgée. Un phénomène qui touche 15 à 40 % de la population âgée
en institution, et 30 à 70 % des patients âgés hospitalisés.
Riche en protéines, vitamines et minéraux
Installé depuis octobre dernier sur l’ancien site de la sucrerie d’Aiserey, au sud de Dijon,
Cérélab, créé en 2008 par Dijon céréales et Eurogerm, deux partenaires majeurs de la filière
régionale blé-farine-pain, peut s’enorgueillir d’avoir élaboré le premier complément
nutritionnel oral, riche en protéines, vitamines et minéraux.
Primé au Trophée de l’innovation en mai 2013, ce produit innovant marque aussi pour ladite
filière une ouverture sur une manne : la silver économie, une filière économique et
industrielle qui s’annonce porteuse de croissance et d’emplois au cours des prochaines
années en France, en Europe et dans le monde.
Lancée tout début janvier, la production du pain G-Nutrition a été confiée à une entreprise
franc-comtoise, proche de Besançon. Et sa commercialisation à Nutrisens restauration.
Centres hospitaliers, EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées
dépendantes), le petit pain brioché lorgne aussi du côté de la restauration à domicile. Et des
marchés export. « Il nous faut réussir dans les deux ans sinon on va être copiés », a prévenu
Pierre Guez, le directeur-général de Dijon céréales et président de Vitagora lors d’une
récente visite du laboratoire Cérélab.
Ainsi, en novembre dernier, un accord a été signé avec la ville de Volgograd (Russie) pour
que soient menées à bien des études cliniques mesurant l’apport du pain santé bourguignon
sur une population senior souffrant en nombre de diabète. Volgograd est partenaire de la
ville de Dijon dans le cadre des politiques portant sur le vieillissement.
En Asie, suite à un accord engagé par Vitagora, Cérélab va faire partir des partenaires
impliqués dans FoodPolis, cluster agroalimentaire national sud-coréen.
Pour diffuser le pain G-Nutrition à l’étranger, des contacts ont également été établis aux
États-Unis?; des marchés sont en cours de finalisation en Europe (Allemagne, Italie,
Belgique, Espagne, Pays-Bas et Suisse).
Véronique Sellès
(*) Le groupe Dijon céréales (Longvic, Côte-d’Or) est le premier groupe coopératif agricole de
Bourgogne Franche-Comté ; la société Eurogerm (Saint-Appolinaire, Côte-d’Or) est leader
dans les ingrédients et auxiliaires technologiques pour la filière blé-farine-pain (45 % à
l’export).