FPG03-1 - Filière Gourmande
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FPG03-1 - Filière Gourmande
BOULANGERIE - PATISSERIE PORTRAIT ISSN 1969 - 9530 QUI MANGE DU PAIN ? NOMADING - SNACKING n° 3 Avril-Mai 2009 MARCHÉS & TENDANCES Nouvelle directive Machines PAINS & PAI Des superfruits dans votre vie Plaisir des yeux... EQUIPEMENTS & SERVICES Un nettoyage plus écologique DISTRIBUTION & COMMERCE Décors de fêtes EAST BALT Optimisation des dépenses énergétiques paniscopie et des papilles ÉDOUARD RAYMONDIS (Bicege, Toulouse) BOULANGERIE - PATISSERIE Filière Pain Gourmand SEPP - 23, rue Galilée 75116 Paris Tél. : 33 (0)1 44 92 50 50 Fax : 33 (0)1 44 92 50 51 www.fpg.com édito ▼ NOMADING - SNACKING Directeur de la publication : Jacques Darmon Pour joindre vos correspondants Tél. : composez le 01 44 92 suivi des 4 chiffres mentionnés. E-mail : @cpi-media.com précédé de l’initiale du prénom et du nom en entier (minuscules) RÉDACTION Directeur des rédactions / Rédacteur en chef : Jacques Darmon Journaliste : Émilie Rullier (50 70) Assistante de production : Joëlle Daemen (50 62) Ont collaboré à ce numéro : Sophie De Reynal, Rémi Pin Conseillers éditoriaux : Gérard Brochoire, Edouard Raymondis Conseiller honoraire : Roland Guinet Encore plus grave que la crise « l e pain continuera-t-il à faire vivre ses “pros” ? » comme le rappelle Édouard Raymondis dans la rubrique « Paniscopie », en fin de revue, la consommation de pain ne cesse de diminuer alors que la chute du nombre de boulangers s’est stabilisée, associé à cela de plus en plus d’autres professionnels PUBLICITÉ Directrice de publicité : Patricia Chardonneau (50 53) Assistante : Céline Millo (50 43) e-mail : [email protected] du pain, rendant la concurrence de plus en plus exacerbée. Bien sûr, pour tous ceux qui privilégient la qualité et le service, leur savoir-faire associé à un métier dont l’expertise est reconnue leur laisse augurer, même en ces temps de crise, DIFFUSION un riche avenir. D’autant plus s’ils complètent intelligemment leur offre. D’abord, d’une plus Relations abonnés : Joëlle Labrune (50 60) Prix des abonnements : En France : 60 € (6 numéros/an), TVA incluse. A l’étranger : nous consulter Prix au numéro : 10 €. large variété de pains plaisir, de pains santé, dont quelques pains bio, de plus en plus appréciés des consommateurs… Le tout, bien sûr, complété par une sélection de pâtisseries. Surtout le dimanche et les jours de fête ! Ensuite, comme bon nombre l’ont entrepris, la diversification de l’offre tient compte PRODUCTION de nouvelles formes de consommation plus nomades… surtout en zones d’activité. Déjà, Conception graphique et PAO : 75017 Paris - Tél. : 01 42 67 67 90 Impression : les boulangers ont su s’accaparer le marché des sandwiches, au détriment des bistrots. À présent, ils distribuent une offre snacking toujours plus large. IPPAC/Imprimerie de Champagne ZI Les Franchises - 52 500 LANGRES Routage : ARS, ZI de Popey 55000 Bar-le-Duc Filière Pain Gourmand est édité par la société d’éditions et de publicité professionnelle SEPP, société anonyme au capital de 40 000 €. Représentant légal : Jacques Darmon, p-d g, principal associé : CPI Média. Et les autres, ceux dont la clientèle reste plus classique pour admettre la diversité, leur marge de manœuvre est souvent décourageante. Et ça, c’est encore plus fatal qu’une crise qui, elle, BOULA peut être source d’opportunités. Une publication du Jacques Darmon Directeur des rédactions © SEPP, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Celle-ci pourra être obtenue auprès du Centre Français du Copyright, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris, auquel SEPP a donné mandat pour le représenter auprès des utilisateurs. Tél. : + 33 (0) 1 44 07 47 70. Dépôt légal : Avril 2009 n° 3 • Avril/Mai 2009 I 3 NOMA BOULANGERIE - PATISSERIE NOMADING - SNACKING MARCHÉS & TENDANCES 20 © DR PORTRAIT D’ENTREPRISE NOUVELLE DIRECTIVE MACHINES Ce qui va changer en BVP 6 ▼ Merci à PCB Création pour son visuel En mai, cliquez vers la planète Pain Pâtisserie Ea s t Ba l t o pt i mi se se s d é pe n se s é n e rg é t iq u es d PAINS & PAI 8 FRUITS EXOTIQUES ATYPIQUES D e s s u p er s f r u i t s da n s vo t re v i e 10 Questions à... Dr Jean-Marie Bourre (Directeur de Recherche INSERM) 11 PRODUITS 23 N ot re s é le c t io n à dé co u v ri r 27 LETTRE FEBPFinfo 31 Guide des fournisseurs Solutions : pour pâtisseries EQUIPEMENTS & SERVICES 12 HYGIÈNE Ve rs u n n e t toy a ge pl u s é c ol og iq u e 14 Questions à... William Vidal (Ecocert) 17 Solutions : Sécurité et maîtrise de la consommation d’eau DISTRIBUTION & COMMERCE 16 DÉCORS l e pl a is ir de s y e u x, l ’ e x a l ta t i o n d e s p a p i l l e s 18 Questions à... Apollonia Poilâne (Poilâne) 19 Solutions : Se diversifier par ses produits et grâce à la toile paniscopie 34 “ ÉDOUARD RAYMONDIS Directeur du Bicege La qualité n’est pas ” dans la facilité. epuis janvier, Filière Pain Gourmand, témoigne de l’esprit d’innovation et de créativité de notre filière gourmande. Pour être encore plus proche de nos lecteurs, mais aussi pour répondre aux attentes d’un plus large public, soucieux de sa santé, mais aussi avide de découvertes de saveurs, d’offres ou de services variés, dès le mois de mai, le site www.filierepaingourmand.fr se dévoile et s’ouvre à la « planète pain pâtisserie ». Notre volonté : savoir transmettre un savoir-faire, l’amour des bons produits, l’envie de porter toujours plus haut les couleurs du dynamisme des professionnels qui font la renommée de nos pains, pâtisseries, viennoiseries et autres gourmandises. Nous tissons chaque jour le fil reliant tous les professionnels de ce bel univers. C’est vous qui le faites vivre, nous BOULA ne sommes qu’un maillon de cette formidable chaîne au service du bon, du beau, du sain. Devenez les acteurs de votre filière en nous faisant partager vos expériences, en nous infor- NOMA mant des manifestations que vous organisez, de vos découvertes, de vos « déconvenues » ou de vos « coups de cœur »… n° 3 • Avril/Mai 2009 I 5 MARCHÉS & TENDANCES NOUVELLE DIRECTIVE MACHINES 2006/42/CE Ce q u i v a c h a n Le 29 décembre 2009 entrera en vigueur la directive machines 2006/42/CE, qui vise à améliorer l’évaluation des risques par le fabricant pour plus de sécurité du personnel. Tour d’horizon des impacts de cette directive sur le secteur BVP. d © Alimat Tremblay u 10 au 12 mars 2009, le 13e Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (Cfia) a réuni 1 200 exposants et attiré plus de 10 000 visiteurs. L’occasion de faire le point sur la nouvelle directive machine 2006/42/CE, applicable le 29 décembre 2009, une conférence animée par Thierry Palka et Michel Métay, ingénieurs conseils au départe- © DR C’EST QUOI UNE MACHINE ? - « Stricto sensu, tout équipement présentant deux pièces en mouvement est une machine ; ainsi, une montre avec ses deux aiguilles est une machine », répond Christian Moquet, vice-président du Bureau Veritas (certification-marquage). « Toutefois, dans le cadre des normes harmonisées, on complétera BOULANGERIE - PATISSERIE la définition en précisant qu’il s’agit d’un équipement à risque pour la sécurité ». Un engin de levage est donc une machine, de même une presse à emboutir ou à injection, une scie, des cisailles en font NOMADING partie tout comme l’escalator ou www.fpg.com - SNACKING encore une perceuse. Pas de distinction de taille donc, ni de vocation, ni de type de dangerosité. « Que ça coupe, brûle, écrase, tranche ou arrache… c’est une machine ». 6 I n° 3 • Avril/Mai 2009 ment Risques professionnels de la CRAM de Bretagne, a notamment permis d’aider les équipementiers sur des cas concrets. ÉVALUATION DES RISQUES « La nouvelle directive reprend les exigences essentielles de sécurité, explique Michel Métay. Ce n’est ni une refonte ni un chamboulement des fon- MARCHÉS & TENDANCES damentaux, mais elle constitue tout de même une avancée sur l’évaluation des risques et la sécurité du personnel, on améliore encore un peu plus les choses. » Le fabricant d'une machine doit veiller à ce qu'une évaluation des risques soit effectuée afin de déterminer les exigences de santé et de sécurité qui s'appliquent au matériel. La machine doit ensuite être conçue et construite en prenant en compte les résultats de l'évaluation des risques. Par ce processus, le fabricant détermine les limites de la machine, recense les dangers et les situations dangereuses associées, estime et évalue les risques et applique des mesures de protection. « Chaque constructeur entame ce processus d’évaluation des risques, précise Michel Métay, il n’aura plus à présenter ses équipements devant un organisme certifié, si la machine a été conçue conformément à une norme harmonisée couvrant toutes les exigences essentielles pertinentes. » Les nouveautés par rapport à la directive précédente : l’intégration des quasimachines, à savoir les machines qui ne peuvent fonctionner seules, comme les doseuses ou les machines à étiqueter, et une réflexion plus pertinente sur l’ergonomie. « L’ergonomie devra être plus poussée en justifiant les mesures prises et les grands changements », complète Michel Métay. FIXATIONS IMPERDABLES Quelles retombées sur le secteur de la boulangerie-viennoiserie–pâtisserie ? « Il y a eu beaucoup de travail sur la directive pour la rendre plus claire et plus explicite, mais globalement il y a assez peu d’évolution réglementaire sur ce secteur », répond Didier Wanaverbecq, responsable de la cellule Engineering et Développement chez Bongard et animateur du CEN/TC 153/ WG1, groupe de travail de normalisation des machines de boulangerie. « L’implication qui concerne le plus les constructeurs du secteur, c’est l’obligation d’avoir des fixations imperdables sur les capots amovibles de sécurité, poursuit-il. Le Cfia a été l’occasion d’aborder les changements engendrés par l’application de la nouvelle directive 2006/42/CE. Jusqu’à présent, les fixations du capot n’étaient pas solidaires avec la machine et de nombreuses machines fonctionnaient sans que les capots soient remis en place, ce qui allait souvent jusqu’à la perte des vis et à la création d’un danger potentiel pour les opérateurs. » Une évolution non négligeable, ce type de fixation n’était jusqu’à maintenant que peu présent sur le marché. Les émissions de poussières de farine, notamment sur les pétrins, et la sécurité au niveau des goulottes d’entrée des façonneuses sont des problématiques qui sont comprises dans cette directive mais qui transparaissaient également dans la directive actuellement en vigueur. « Ces problématiques ont été prises en charge par le groupe de travail sur les normes harmonisées des machines de boulangerie sous la forme de la révision des normes correspondantes, précise Didier Wanaverbecq. Ces révisions sont faites périodiquement et la priorité est donnée collégialement en fonction de l’historique des accidents et/ou des maladies professionnelles. » En 2008, le groupe a ainsi révisé les normes sur les pétrins et celle sur les batteurs pour imposer les capots pleins ou un système au moins aussi efficace. Cette révision n’est pas encore publiée, elle est actuellement en train de suivre le processus de validation. En 2009, c’est la norme sur les façonneuses qui est révisée. La nouvelle directive est donc plus explicite sur les problématiques liées aux émissions de poussières des machines. En parallèle, toutes les normes touchant les machines mécaniques ont du être © Bongard n g e r e n BV P Bongard équipe progressivement son matériel de fixations imperdables sur les capots amovibles. La nouvelle diviseuse hydraulique Divimach (modèle AGP - adaptation de grille et double pressions) en est déjà équipée. amendées pendant l’année 2008. « Les amendements ont été traités et envoyés par les groupes de normalisation, explique Didier Wanaverbecq. Le traitement de ces amendements a pris du retard et est en cours d’analyse par les experts. Légalement, il faudra se baser sur la directive à la date butoir du 29 décembre, le temps que les amendements soient validés et que les normes soient à nouveau harmonisées. » La nouvelle directive reprend également de façon plus complète, les différents points qui doivent apparaître dans les notices d’utilisation. Mais là encore dans le domaine de la boulangerie l’impact concret sera mineur, les boulangers n’utilisent que très peu la notice d’utilisation : ce sont les installateurs qui les forment ou les informent. ■ Rémi Pin n° 3 • Avril/Mai 2009 I BOULA NOMA 7 PAINS & PAI FRUITS EXOTIQUES ATYPIQUES © R. Georges M e t te z d e s s u LA DISTRIBUTION FAIT SA RÉVOLUTION Le monde de la distribution est en pleine mutation. Pour répondre aux attentes des consommateurs qui veulent gagner en temps et en proximité, les grandes enseignes proposent de nouveaux concepts sur le modèle des « convenience stores » anglo-saxons. Carrefour lance Carrefour City en ville et Carrefour Contact en province, Auchan propose des Simply City et des Auchan Express, Casino associé à Relay vient d’ouvrir « Chez Jean », un concept « épicier-cafetier » où l’on peut à la fois acheter son journal, boire un café ou faire ses courses… Bref, à l’instar de l’épicier de village de notre enfance… Comme quoi tout est un perpétuel recommencement ! Fruits exotiques atypiques Mettez des superfruits dans votre vie Questions à...BOULANGERIE - PATISSERIE Jean-Marie Bourre (directeur de recherche INSERM, membre de l’Académie de médecine) 10 8 11 Produits À découvrir 23 I n° 3 • Avril/Mai 2009 l e rôle protecteur des fruits et des légumes a été mis en évidence par les scientifiques depuis de nombreuses années. Ainsi l’OMS 1 estime que 2,7 millions de vies pourraient être épargnées dans le monde si chaque individu consommait un minimum de 400 g de fruits et légumes par jour. En effet, selon les scientifiques, ce sont les nutriments présents dans les fruits et légumes (fibres, vitamines, antioxydants) qui auraient ce rôle protecteur et réduiraient le risque de survenue des maladies cardio-vasculaires et même de certains cancers. NOMBRE DE PRODUITS LANCÉS À BASE DE SUPERFRUITS EN 2008 8 Solutions NOMADING - SNACKING Une crème à tout faire Les spécialistes du froid La tendance « Ère végétale » (fruits, légumes, plantes) contamine tous les rayons, soutenue par la science, encouragée par les pouvoirs publics et plébiscitée par les consommateurs qui apprécient leur image santé, naturalité et fraîcheur. Depuis quelques années, on assiste à l’arrivée de ce que l’on appelle les superfruits. Ce terme nous vient des États-Unis, et désigne des fruits dont la teneur en précieux nutriments est particulièrement remarquable. Voici un petit tour d’horizon des plus « trendy ». Superfruits www.fpg.com Nombre de produits lancés en 2008 Açai Acérola Cranberry Goji Grenade Mangoustan Yuzu Figue de Barbarie 201 276 1067 145 555 44 40 30 Source : The Innova Database Forts de ce constat, les pouvoirs publics tentent désespérément d’encourager la consommation des fruits et légumes, c’est le fameux « 5 par jour » qui est connu par plus de 60 % des Français 2 mais appliqué par seulement 26 % de nos congénères ! Mais si la consommation à domicile de fruits et légumes s’effrite, la dernière étude de Gira Food Service souligne une progression de 9 % de la consommation moyenne en RHD entre 2000 et 2006 3. Dans l’offre actuelle proposée aux professionnels, les fruits exotiques sont en vogue, et, parmi eux, ceux que l’on nomme les superfruits (açaï, grenade, acérola, goji…). Ils offrent un double bénéfice pour les consommateurs car d’un côté leur richesse en nutriments leur confère un atout nutritionnel indéniable, et de l’autre leurs saveurs exotiques promettent du rêve et de l’évasion. L’OFFRE Goji berry. Originaire de Chine, il se présente sous la forme d'un fruit ressemblant à une petite cerise allongée. Il est apprécié pour son goût (légèrement sucré, peu acide) et on lui accorde en Asie de vertus médicinales. En effet, outre des vertus aphrodisiaques suppo- PAINS & PAI perfruits dans votre vie EXEMPLES DE FOURNISSEURS © DR Ainsi la société Fruitofood propose des fruits déshydratés entiers, en poudre ou sous forme de pépites de toutes tailles. Cap’Fruit lance de nouveaux fruits surgelés pour la décoration de desserts, entremets et plats salés (kumquat, groseille à maquereau verte, cerise avec queue, graines de grenade). Les pépites de fruits sans sucre ajouté de Worlée sont idéales pour des applications en chocolaterie ou barres de céréales. Sicoly offre des purées de fruits surgelées (açai, grenade, yuzu…). Ravifruit propose « Grains de fruits », des purées de fruits surgelées en morceaux en pot plastique de 1 kg (figue de Barbarie/gingembre, boysenberry, framboise/cranberry/hibiscus…). Les « superfruits », des aliments aux vertus exceptionnelles et à fort potentiel gustatif. sées, le goji permettrait de renforcer les défenses immunitaires (propriétés antiinflammatoires), de faire baisser la tension artérielle, le taux de cholestérol et de sucres dans le sang, d'améliorer l'assimilation du calcium et de soulager le foie. Relativement riche en vitamines, en minéraux et en oligoéléments, la baie est une très importante source d'antioxydants avec notamment une teneur en caroténoïdes supérieure aux carottes. Açaï. La baie d’açaï se présente sous la forme d’un petit fruit pourpre issu d’un palmier exclusivement sud-américain. Outre sa teneur élevée en vitamine C et en antioxydants (anthocyanes et flavonols), l’açaï contient une proportion exceptionnelle d’acides gras essentiels (oméga 3, 6 et 9) et de fibres. Utilisée en Amazonie depuis l’époque précolombienne, la baie d’açaï a connu un succès international en 2008. Grenade. Baie ronde, de la taille d'une grosse orange, elle renferme de nombreux pépins de couleur rouge composés de graines enrobées d'une pulpe gélatineuse de chair rouge transparente, sucrée. Très riche en vitamine C, la grenade est aussi une source importante de vitamine B9 et de polyphénols (antioxydants). La grenade connaît un succès très populaire aux États-Unis, notamment pour ses propriétés protectrices de la sphère cardio-vasculaire. Acérola. Aussi appelé cerise des Antilles, l’acérola est le fruit le plus riche en vitamine C après le camu camu (autre petite baie d’Amazonie), soit 20 à 30 fois plus que l'orange. Il est également riche en vitamine B6, en vitamine B1 et en vitamine A ainsi qu'en flavonoïdes et en minéraux. Canneberge ou cranberry. Cette airelle cultivée en Amérique du Nord n’était pas très connue dans notre pays avant le début des années 2000. Outre sa richesse en antioxydants (proanthocyanidine et flavonoïdes), la canneberge est connue pour ses propriétés antibactériennes, notamment dans la prévention des infections urinaires. Mangoustan. Cultivé en Asie, le mangoustan est un fruit arrondi violacé de la taille d'une balle de golf. Le goût fin est un mélange d'acidité et de sucré. Les mangoustans sont des fruits très appréciés en Asie et en Afrique centrale pour leurs propriétés curatives. C’est en effet l’un des fruits les plus riches en antioxydants. AUTRES FRUITS EXOTIQUES D’autres fruits apparaissent sur le marché, non pas pour leurs propriétés nutritionnelles mais pour leurs qualités organoleptiques. Ainsi, le yuzu, sorte de pamplemousse asiatique très parfumé, qui est utilisé dans la cuisine asiatique. La figue de Barbarie est le fruit d’un cactus qui pousse dans les régions chaudes où il est très apprécié pour son goût très doux. Mais ce qui le rend si populaire auprès des professionnels de la gastronomie, c’est sa couleur fuchsia qui permet toutes les audaces culinaires. Les superfruits sont disponibles sous toutes les formes possibles : poudre, inclusions, purée, coulis, préparations de fruits. Ils peuvent entrer dans des formulations de panification sèche (pains, biscuits, barres céréalières…), dans des pâtisseries, des sorbets, des smoothies, mais aussi dans des applications de chocolaterie. ■ Sophie de Reynal BOULA NOMA 1 Organisation mondiale de la santé. Source CCAF 2007. 3 www.ccc-France.fr; www.interfel.com 2 n° 3 • Avril/Mai 2009 I 9 PAINS & PAI Questions à... Jean-Marie Bourre (Directeur de recherche INSERM, membre de l’Académie de médecine, Paris) Si le pain est reconnu comme un aliment santé, aucune étude ne venait le confirmer. L’Observatoire du pain a donc initié une étude scientifique et établi les profils nutritionnels précis des 11 variétés de pains les plus consommés. Objectif : mettre en place la première table de composition nutritionnelle des pains français. À la tête de BOULANGERIE - PATISSERIE cette étude, le Dr Jean-Marie Bourre, directeur de recherche à l’INSERM, membre de l’Académie de médecine et de l’Académie d’agriculture. NOMADING - SNACKING © DR BOULANGERIE - PATISSERIE - SNACKING Le Dr Jean-MarieNOMADING Bourre est aussi écrivain. Son dernier ouvrage, Bien manger et faux manger, est édité par Odile Jacob oméga 3 » pour le pain à la farine et aux graines de lin. www.fpg.com Sur quels pains ont porté les analyses ? J.-M. B. : Les laboratoires privés accrédités auxquels nous avons fait appel ont analysé 6 farines de blé (T55, T65, T80, T110, T155, ainsi que de la farine de seigle T130) et 11 pains : courants farine T55, T65, de tradition française, farine T80, complet, au levain de cam- PATISSERIE pagne, au son,BOULANGERIE de seigle, bio et le pain aux céréales et graines. Pourquoi établir le profil nutritionnel des pains ? Jean-Marie BOURRE : Si le pain n’a jamais souffert d’une mauvaise image à proprement parler, il y a quelques années encore, ses bénéfices nutritionnels étaient plutôt contestés. On le disait trop gras, trop salé ou trop riche en glucides simples. L’aliment était donc peu recommandé en cas de régime ou dans certaines pathologies comme le diabète. Avec le temps, les mentalités ont changé et le pain a recouvré peu à peu une place de choix. Pourtant Quelle est la composition aucune donnée scientifique sur sa des pains français et quelles sont les composition n’était disponible. Nous différences notables entre votre étude, n’avions comme outil que des tables la composition nutritionnelle des pains pauvres en terme de références ou pas français et la table de composition des adaptées à la consommation française. pains français? Il était donc nécessaire de réaliser une BOULANGERIE - PATISSERIE étude quantitative sur laquelle les proJ.-M. B. : Notre étude nous a permis fessionnels puissent enfin s’appuyer de confirmer que les pains français pour prouver l’équilibre alimentaire du sont riches en glucides complexes et pain. L’important c’était de bien posipauvres en glucides simples avec un tionner le pain par rapport à sa rapport de 95 % pour le premier et 5 % www.fpg.com NOMADING - SNACKING composition nutritionnelle. pour le second. Ce résultat permet Connaître sa composition nutritionsans équivoque de promouvoir la nelle permettra en outre d’apposer consommation de pain et rentre dans des allégations comme « pain aux le cadre du PNNS (Programme Natio- “ 10 I n° 3 • Avril/Mai 2009 www.fpg.com nal Nutrition Santé, créé par le gouvernement français). Nos pains (sans graines) sont également pauvres en graisses (moins de 3g/100g ; pains : au levain, biologique, de campagne, de seigle, au son) tandis que d’autres peuvent être qualifiés de « sans graisses » (moins de 0.5 g/100g ; pains : courant T55, T65, tradition T65, à la farine T80). Sans prendre en compte les pains aux graines, c’est trois fois moins que les quantités figurant dans la liste du CIQUAL. La quantité de fibres solubles est éga- et les consommateurs peuvent-ils se référer à votre travail? J.-M. B. : Ce travail, publié dans une revue scientifique et médicale, Médecine et Nutrition, fournit des chiffres qui constituent des références. Mais l’application des recettes n’est ni rigide ni uniforme, des différences peuvent donc être observées selon les boulangers ; en particulier selon qu’il a la main légère ou non avec le sel. En revanche, les différences de teneur en fibres, par exemple, ou en amidon, ne peuvent être qu’à la marge, puisque la Le meilleur pain, c’est celui que l’on préfère NOMADING - SNACKING www.fpg.com lement plus importante, tout comme BOULANGERIE - PATISSERIE les quantités de fer, de manganèse, de phosphore, de zinc et de potassium présentes dans des proportions non négligeables. À noter que les teneurs en sel sont, parfois, presque deux fois inférieures à la table des compositions des pains français ! NOMADING - SNACKING Dans votre étude, le pain n’est pas trop salé, pourtant le magazine 60 millions de consommateurs révélait l’inverse en novembre dernier. Dans quelle mesure les professionnels BOULANGERIE - PATISSERIE ” NOMADING - SNACKING définition de la farine est régie par la réglementation. Comme l’est la fabrication de la baguette de tradition française. www.fpg.com D’après vous, quel est le meilleur pain ? J.-M. B. : La vertu, majeure et incontournable, du pain c’est d’apporter des glucides complexes et des fibres, or tous les pains en contiennent. Alors, pour moi, le meilleur pain, c’est celui que l’on préfère, préparé par mes boulangers favoris. ■ Propos recueillis par Emilie Rullier w Solutions PAINS & PAI PRÉPARATION Une crème à tout faire La société allemande Complet a mis au point une crème multifonctions qui résiste aussi bien à la congélation qu’à la cuisson. est, depuis toujours, orientée vers la recherche, le développement et la créativité. De cette volonté est né le Magic Instant, une crème pâtissière, qui trouvera usage dans la fabrication aussi bien d’éclairs que de pains aux raisins, elle pourra également être mélangée à de la crème chantilly pour plus de légèreté. A base de sucre, d’amidon, de lait entier, de glucose et de colorants naturels, ce produit est le résultat d’un savant mélange de pyro- © Complet l ’ activité de la société Complet phosphate, de phosphate, d’alginate et de matières grasses. Ce produit conviendra aux petits artisans pour qui il ne sera plus nécessaire d’investir dans plusieurs crèmes différentes. ■ PÂTISSERIE Les spécialistes du froid La société Unipatis, spécialisée dans la fabrication d’avantproduits de pâtisserie surgelés, s’est installée dans la région normande. Son nouveau site lui permet de doubler sa production. ntreprise familiale depuis 22 ans, Unipatis a quitté la région parisienne pour Domjean dans la Manche. La raison : un site trop restreint pour son activité. Profitant d’attaches en Normandie, les gérants plient bagage et rachètent une ancienne chocolaterie. Ce nouvel outil leur a permis de passer de 450 à 550 tonnes de produits et leur offre la possibilité de doubler leur capacité de production. Leur spécialité : confectionner des produits qui résistent à la surgélation tout en gardant leurs caractéristiques. Unipatis fournit des glaçages, des ganaches, des sauces, des préparations en poudre pour desserts, des finitions, mais surtout des préparations gélifiantes. Les recettes sont élaborées par des MOF pâtissiers, et les colorants et ■ arômes sont à usage limité. ati nip s e ©U BOULA NOMA n° 3 • Avril/Mai 2009 I 11 ÉQUIPEMENTS & SERVICES HYGIÈNE Ve rs un ne tto Phase essentielle pour la qualité sanitaire des produits, le nettoyage des zones de production et du matériel n’en reste pas moins concerné par les considérations environnementales. Les détergents écologiques ou les procédés limitant la consommation d’eau investissent le marché. l LE NETTOYAGE ET LA DÉSINFECTION en milieu artisanal ou industriel permettent de limiter la prolifération des germes dans les entreprises et participent à la maîtrise préventive de la contamination des produits. Pour le milieu artisanal, « le Guide de bonnes pratiques d'hygiène en pâtisserie est un outil essentiel à la bonne marche de nos entreprises », rappelle la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie. S’il n'est pas d'application obligatoire, les professionnels sont cependant soumis à une obligation de résultat quant à la qualité hygiénique des produits qu'ils proposent à leurs clients. Hygiène Vers un nettoyage plus écologique 12 Questions à... BOULANGERIE - PATISSERIE William Vidal (président du groupe Ecocert) 14 Solutions Aimant et détecteur de métaux - SNACKING À la conquête duNOMADING marché français Consommation d’eau maîtrisée 15 CONSÉQUENCES ENVIRONNEMENTALES Produits à découvrir 12 www.fpg.com a première étape d’un nettoyage efficace vise à éliminer toutes les souillures visibles par une action mécanique : brossage, récurage… Elle est combinée à l’utilisation d’un détergent, composé chimique généralement issu du pétrole, doté de propriétés tensioactives qui le rendent capable d'enlever les salissures à la surface des matériaux. La seconde étape, la désinfection, constitue la destruction ou l’inactivation des micro-organismes invisibles à l’œil nu mais présents sur toutes les surfaces. Elle est systématiquement précédée d’un nettoyage car les souillures résiduelles inactivent le désinfectant. Dans cette opération, le temps de contact, les températures d’utilisation et le respect des doses doivent être suivis selon les consignes du fabricant en fonction du type de surface à désinfecter. Ces deux opérations sont toujours terminées par un rinçage abondant, pour éliminer tout reste de souillures et de produit qui peut présenter une toxicité. Selon le Guide de bonnes pratiques d’hygiène en pâtisserie, « leur fréquence est quotidienne, à la fin de la période de travail, et les parties difficilement accessibles doivent être nettoyées et désinfectées une fois par semaine ». 24 I n° 3 • Avril/Mai 2009 Les détergents contiennent des tensioactifs permettant de disperser les corps gras dans l'eau. Ces substances peuvent avoir des effets toxiques sur la faune et la flore aquatique et sont donc soumis, depuis les années 1970, à une réglementation européenne. Une nouvelle réglementation (n°648/2004) pour les détergents est entrée en vigueur le 8 octobre 2005 pour renforcer la protection des milieux naturels. Le règlement introduit des méthodes d'essai plus strictes de la biodégradabilité et se base désormais sur la biodégradation finale du produit en imposant qu'elle soit de 60 % minimum après 28 jours. Les étiquettes doivent désormais obligatoirement comprendre des informations sur le contenu des détergents et des produits d'entretien, et indiquer les ingrédients susceptibles de provoquer des allergies. “ Toutes les molécules que nous utilisons sont facilement biodégradables sous deux mois ” Certains produits vont déjà plus loin que la réglementation. L’entreprise Bio Attitude fabrique des produits nettoyants « écologiques » vaisselle ou multi-surfaces. « Nous utilisons des coproduits agricoles dans la formulation de nos produits, explique Thomas Doyen, responsable commercial pour Bio Attitude. Les tensioactifs sont extraits de paille de blé ou de pulpe de ÉQUIPEMENTS & SERVICES © INBP o y a g e p l u s é co l o g i q u e S’il n'est pas d'application obligatoire, les professionnels sont cependant soumis à une obligation de résultat quant à la qualité hygiénique des produits qu'ils proposent à leurs clients. betteraves. » L’entreprise travaille en partenariat avec le centre de recherche Agro Industries Recherche et Développement (ARD). « Toutes les molécules que nous utilisons sont facilement biodégradables sous deux mois », conclut Thomas Doyen. Autres molécules « indésirables » des détergents, les phosphates, utilisés sous forme d’acide pour cumuler les fonctions de dégraissant et de détartrant. Leur utilisation entraîne une prolifération exagérée d'algues dans les étangs, qui appauvrissent l'oxygène dissous dans l'eau, au détriment de la faune aquatique qui finit par décroître, c’est le phénomène d’eutrophisation. Le phosphore, pour des raisons écologiques autant qu’écono- miques, est en voie de disparition. Son prix a été multiplié par trois pendant l’année 2008 et il est de plus en plus substitué. Le fournisseur de matières actives Artema, avec son produit Scaleva, utilise depuis peu un acide méthane sulfonique en lieu et place de l’acide phosphorique. D’autres fournisseurs proposent des produits exempts d’acide phosphorique : les gammes de Penngar ou d’Hypred répondent à ces problématiques. Côté désinfectants, les oxydants constituent une bonne alternative écotoxicologique, et l’alternance de produits oxydants et de chlore se généralise. L’acide péracétique par exemple se dégrade en eau et en acide acétique (vinaigre). ÉCONOMISER L’EAU Autre innovation dans les problématiques de nettoyage, le prélavage avec une spécialité enzymatique mous- sante. Le Baso Bionil Prefoam, commercialisé par Quaron, est une formulation tri-enzymatique (protéases, amylases, lipases) qui possède des propriétés émulsifiantes, dispersantes et saponifiantes élevées. Il permet d’économiser eau et temps grâce à une phase de prémoussage. D’autres solutions évitent même l’utilisation de détergents. La société Messer propose un nettoyage cryogénique qui a pour principe la projection de particules de glace ou de neige carbonique par un flux d'air comprimé. L'association du froid intense et du choc mécanique provoque le détachement du déchet et/ou la couche de son support. La glace carbonique se sublime instantanément après avoir assuré le nettoyage. Le nettoyage cryogénique est particulièrement préconisé pour le nettoyage des fours (même chauds), des malaxeurs et convoyeurs, des plateaux et moules, des équipements de conditionnement. Il permet de plus des économies d’eau et réduit le temps de nettoyage. ■ Rémi Pin DÉTERGENTS ÉCOLOGIQUES : COMMENT S’EN ASSURER ? Poussé par les considérations environnementales, le marketing n’hésite pas à apposer des dénominations sur leurs produits avec une promesse écologique. La mention « bio » ne peut toutefois être utilisée sur les produits d’entretien, étant réservée aux produits alimentaires issus de l’agriculture biologique. Ecocert a développé un référentiel définissant les détergents « écologiques », qui comporte plusieurs exigences dont la valorisation des ingrédients issus des agro-ressources et l’inscription du pourcentage d’ingrédients issus de l’agriculture biologique (repérage par un astérisque). Une vingtaine d’entreprises proposent des détergents écologiques labellisés Ecocert, la liste est disponible sur le site ww.ecocert.fr n° 3 • Avril/Mai 2009 I BOULAN NOMAD 13 ÉQUIPEMENTS & SERVICES Questions à... Wi l li a m V i d a l (Président du groupe Ecocert) Les produits bio connaissent en France et dans le monde une forte croissance, autant au niveau de la production que de la consommation. Les dernières rencontres CEBP ont réuni les professionnels de l’agroalimentaire autour « des enjeux de l’agriculture biologique ». À cette occasion, William Vidal a informé et guidé l’assemblée dans les méandres de la certification. NOMADING - SNACKING Président et Cofondateur d’Ecocert, William Vidal est avant tout un autodidacte © DR BOULANGERIE - PATISSERIE tuels. Si celui-ci respecte la réglementation, les certificats seront émis. Pour assurer une certification de qualité, des audits de surveillance sont www.fpg.com réalisés, chaque année, chez 100 % des producteurs et des transformateurs. De plus, des contrôles aléatoires et inopinés sont réalisés au minimum chez 50 % des producteurs et 100 % des transformateurs. Chez les transformateurs, les vérifications sont faites sur les conditions de stockage et de fabrication, les garanties des matières premières et des additifs de fabrication, les flux de fabrication, les recettes, les BOULANGERIE - PATISSERIE étiquettes, la communication et la notification de l’Agence Bio. Qu e lle s so nt le s é ta pe s à su ivre lor s d’u ne de ma nde de cert if ication ? William Vidal : Qu’elle vienne d’un producteur ou d’un transformateur, la première étape consiste a établir une revue de contrat stipulant l’outil de transformation, la gamme de produits bio envisagés, etc. afin de dissiper toute incompréhension entre le candidat et l’organisme de certification Après cette étape, le demandeur confirme sa volonté et signe un engagement à respecter la règlementation et un contrat qui l’engage à accepter les contrôles Quelles sont les contraintes ? régis dans son pays. Le demandeur devra ensuite contacter l’Agence Bio qui W. V. : La première contrainte, celle lui communiquera un formulaire de notidont on parle peut-être le moins, est fication, document qui devra lui être psychologique. Le producteur/transretourné avec une copie de l’attestation formateur entre dans un monde d’engagement. En parallèle de la partie nouveau où l’attitude générale est de administrative, le demandeur doit pro« prévenir plutôt que de guérir », le BOULANGERIE - PATISSERIE céder à la mise aux normes des locaux professionnel doit modifier sa façon et des procédures de production et de de penser, sans compter que passer transformation. Un contrôleur viendra au bio peut être mal vu par sa propre par la suite évaluer la conformité du profession. Les embûches sont égalesystème de production ou de transment commerciales. Se constituer www.fpg.com formation, il pourraNOMADING effectuer des- SNACKING une nouvelle clientèle comme trouver prélèvements pour vérifier l’absence de de nouveaux fournisseurs ne se fait produits interdits. Un rapport d’audit pas sans encombre. sera ensuite remis avec les écarts évenLes contraintes financières évidem- “ 14 I n° 3 • Avril/Mai 2009 ment très présentes, avec une période de conversion de 3 années (pour les producteurs), prennent en compte le délai légal de commercialisation de la production sur les marchés bio. Enfin les difficultés techniques comme par exemple pour les industriels, dans la régularité des recettes (qualité des ingrédients, proportion bio, non bio) dans l’étiquetage, la vérification des garanties, la fabrication, le stockage, etc, sans parler de l’évolution rapide de la réglementation. Nous bénéficions en agriculture biologique d’un système très contrôlé, très contraignant, mais très fiable. L’agriculture biologique en France ne pose pas dit, contraignante et onéreuse, souvent au niveau de la main-d’œuvre. Quoiqu’il en soit, je crois que consommer bio entre dans une démarche plus globale. J’entends par là que manger bio s’accorde avec une attitude plus saine et moins consommatrice. Un consommateur de produits bio s’alimente de façon plus équilibrée et responsable, son alimentation est moins riche en viande, en graisse ou en sucre, une attitude qui vise à privilégier un retour à la cuisine plutôt qu’aux plats cuisinés. Dans cette démarche, on peut dire que manger bio coûte moins cher que BOULANGERIE - PATISSERIE manger des produits de l’agriculture conventionnelle. Il faut lever les freins à la conversion de nouveaux agriculteurs bio NOMADING - SNACKING www.fpg.com NOMADING - SNACKING BOULANGERIE - PATISSERIE NOMADING - SNACKING de problème d’authenticité aux consommateurs grâce à la rigueur des pouvoirs publics et des organismes de contrôle. Les produits bio restent plus chers que ceux issus de l’agriculture conventionnelle. Peut-on espérer une baisse des tarifs ? W. V. : Je ne crois pas qu’il existe de solution pour ramener le prix des produits bio au niveau de celui des produits conventionnels. L’absence d’utilisation d’engrais et de pesticides rend les productions moins importantes qu’en agriculture conventionnelle, associé à cela une mise en œuvre, nous l’avons www.fpg.com ” Quels sont les domaines dans lesquels il faut agir pour développer davantage le bio en France ? W. V. : Il me semble important d’apporter le moins de dérogations possible, mais en agissant sur les difficultés techniques. Aujourd’hui, il n’y a pas assez d’investissement dans la recherche pour pallier les insuffisances du système. Il est essentiel de lever les freins à la conversion de nouveaux agriculteurs bio. Il faut agir d’autant plus vite que la consommation de produits bio augmente de 30 % par an. ■ Propos recueillis par Emilie Rullier w ÉQUIPEMENTS & SERVICES Solutions SÉCURITÉ AGROALIMENTAIRE Aimant plus détecteur de métaux Consommation d’eau maîtrisée Lors du salon Anuga Foodtec, l’entreprise Goudsmit Magnetic Systems BV de Waalre a présenté le AllMetals-Catcher, un système combinant à la fois un aimant et un détecteur de métaux. l e système d’aimant ajouté à celui du détecteur élimine aussi bien les particules ferreuses que non ferreuses à partir de 0,6 mm de matière poudreuse (cacao, sucre, etc.). La force magnétique de l’aimant, 12 000 gauss, permet de détecter la présence de fer en début et en fin de production. Ce matériel génère une réduction des coûts puisque l’aimant élimine les particules métalliques avant emballage du produit mais également avant qu’il ne quitte les locaux de production. 70 % de la pollution métallique sont d’origine ferreuse et peuvent donc être éliminés à l’aide d’aimants. Le système est complété d’un détecteur qui, quant à lui, intervient en fin du processus de production et permet d’éliminer les autres métaux. À noter que l’aimant peut être intégré dans un processus de production existant. ■ L’eau se fait rare et coûte cher. Pour améliorer son flux d’eau, réduire les coûts de distribution, d’extraction et d’épuration, le CTCPA, Centre technique de la conservation d es p ro d u i ts a gr i c o l es , accompagne les industriels IMPORT dans cette démarche. À la conquête du marché français es industriels de l’agroalimentaire sont de très gros consommateurs d’eau. Devant sa rareté, les autorités demandent aux professionnels d’être plus économes d’autant plus qu’une meilleure gestion de l’eau est une réelle économie notamment d’un point de vue énergétique. Le CTCPA, 1er centre technique français, répond aux problématiques de réduction, d’optimisation et de recyclage via des audits. « Nous avons une démarche qui n’est pas qualitative. Nous accompagnons notre client dans une démarche de progrès, nous repensons les circuits », témoigne le Dr François Zuber, directeur scientifique adjoint à la gestion de recherches collectives. Les investissements sont souvent mineurs et permettent d’économiser des mètres cubes d’eau grâce à une utilisation rationnelle et à un recyclage intelligent. Ces modifications peuvent apporter des améliorations notables en matière d’hygiène microbiologique. ■ boulangerie tout près d’Aix-la-Chapelle. Aujourd’hui, la petite boulangerie s’est transformée en grande société et l’offre s’est diversifiée. Connue en Europe de l’Est, Anneliese veut accroître sa présence en France. l ’histoire a commencé en 59 quand Heinz Mertes et sa femme Anneliese ont ouvert une boulangerie près d’Aix-laChapelle. À l’époque, le couple développe, pour son usage personnel et pour ses confrères, du matériel destiné à alléger la pénibilité des tâches en boulangerie, notamment grâce à du matériel roulant. Aujourd’hui, la société, managée par Thomas Mertes, fils d’Heinz et Anneliese, commercialise des plaques de cuisson, des moules, des revêtements antiadhésifs et bien sûr du matériel roulant. Depuis un an, l’entreprise, déjà bien implantée dans les pays de l’Est, a commencé à nouer des contacts sur le marché français, une première étude montrant que les prix de ce type de matériel étaient considérablement supérieurs en France. « Nous sommes convaincus qu’il existe un marché pour nous en France, à l’heure où chaque entreprise doit contrôler ses dépenses », conclut Thomas Mertes. ■ © Anneliese En 1959, Heinz Mertes et Anneliese Mertes ouvraient une l n° 3 • Avril/Mai 2009 I BOULAN NOMAD 15 DISTRIBUTION & COMMERCE DÉCORS DE FÊTES Le plaisir des y Synonymes de fête, les mariages, baptêmes, anniversaires et autres évènements de la vie donnent lieu à des festivités durant lesquelles gâteaux et pièces montées sont à l’honneur. Pour les professionnels, ces manifestations sont au cœur d’enjeux économiques où la créativité est de mise. à © Ce rf jours exceptionnels, produits exceptionnels ! Fêter un départ à la retraite, enterrer sa vie de jeune fille ou tout simplement fêter son anniversaire sont des évènements que l’on célèbre autour de plats festifs. Outre le produit, c’est le décor qui compte : bonbons, chocolats, bougies, nougatines, figurines, etc. Autrefois basique et restreinte, l’offre est aujourd’hui conséquente et permet des décors adaptés à chaque fête et évènement de l’année. De llie r UN AIR DE FÊTE - Les décors suscitent l’achat et sont par conséquent des éléments marketing à ne pas négliger. Pour aider les professionnels, des colorants, des moules, des figurines, etc. Si le choix est vaste, il est malheureusement bien rare pour le consommateur de pouvoir accéder à l’ensemble de l’offre. Résultat, en vitrine le choix paraît restreint, à tort. À SAVOURER Les décors que l’on peut manger sont souvent ceux qui sont aussi les plus raffinés. À base de chocolat, de sucre ou de nougatine, les fabricants proposent des mini-décors soignés et délicats, une précieuse aide pour l’artisan. Le catalogue « Inspirations chocolatées 2009 » de Dobla rassem- Décors de fêtes Le plaisir des yeux, l’exaltation des papilles ! 18 BOULANGERIE - PATISSERIE Questions à... Apollonia Poilâne (P-DG, Poilâne) 20 Solutions - SNACKING Tendance - FaceNOMADING à la crise, diversifiez-vous ! Internet - Ravifruit tisse sa toile 21 ©A 24 I n° 3 • Avril/Mai 2009 to rtga Produits À découvrir 16 www.fpg.com ble copeaux, bâtonnets, plaques et autres triangles en chocolat pour habiller les entremets. Le plus du catalogue : des conseils et exemples de mise en œuvre. Pour ceux qui veulent se lancer euxmêmes, les moules les aideront. La société Déco Relief propose une belle palette de moules en silicone évoluant dans l’univers des mariages et des baptêmes, mais aussi de nombreuses plaques thermoformées pour petits décors. Le chocolat, produit festif par excellence, est une source d’inspiration infinie pour les professionnels qui peuvent jouer sur la forme, les couleurs et les compositions. Chez PCB Création, les chocolats deviennent de petits messagers avec les « sur mesure ». La technique développée par le groupe permet de personnaliser des plaquettes en chocolat en toute petite quantité, à partir de 45 pièces. Ces plaquettes sont ensuite marquées d’un message : nom, initiale, date, etc. Ce produit s’adapte donc à toutes les occasions : mariage, baptême, communion… Pour la réalisation, le client n’a qu’à contacter la société en indiquant l’inscription à reproduire sur les plaquettes chocolat. Dans les 3 jours, il reçoit les plaquettes personnalisées et emballées. Pour habiller les chocolats, on n’oubliera pas le grand classique : la feuille DISTRIBUTION & COMMERCE eux, l’exaltation des papilles ! les meilleures ventes se concentrent sur les licences, avec une nette préférence pour les derniers Walt Disney ou les dessins animés en vogue comme Titeuf. » Principale cible, donc, les enfants. Ces décors, quelque peu ostentatoires et parfois un peu kitsch, gagneraient du terrain sur le marché français. Côté figurines pour gâteaux de mariage, on notera notamment l’apparition de couples de mariés mixtes, mais aussi “ Les meilleures ventes se concentrent sur les licences ” fois durci, on retire la feuille de PVC et on obtient une photo comestible. Cette tendance à l’impression est très sollicitée par la clientèle et a l’avantage de s’adapter à toutes les cérémonies. Elle se développe d’ailleurs puisque la même technique peut être appliquée sur des éléments en relief comme des macarons, à l’aide d’une imprimante professionnelle. Enfin, qui dit gâteau, dit bougies. Là aussi la création n’a pas de limites. Chacun y trouvera son compte avec un foisonnement de thèmes aussi riches que décalés. L’un des modèles les plus impressionnants reste la fontaine lumineuse, effet garanti. Et pour répondre à toutes les attentes, le groupe a créé une gamme de bougies qui répondent aux contraintes de la pâtisserie. ■ Emilie Rullier de transfert. La société Florensuc en propose une large gamme aux couleurs et motifs attractifs pour les fêtes. Les décors, ce sont aussi des mises en scène. Michel Cluizel a créé des kits pour que les professionnels réalisent leurs propres décors en chocolat. Thèmes frais et printaniers, les fleurs et les papillons se déclinent en plusieurs variétés. À CONTEMPLER La tendance est aux décors « américanisés » : du faste, du grand, du très grand. Place aux présentoirs surdimen- sionnés habillés de colonnes romaines, d’escaliers de cristal et de rubans, pour une cérémonie en grande pompe. Dans cet esprit, la société Cerf Dellier propose des éléments riches en couleurs et en scénarios pour gâteaux. Les kits comprennent plusieurs figurines mises en scène, et il y en a pour tous les goûts : sportifs, joueurs de cartes, pêcheurs, danseurs, camionneurs et bien d’autres encore. « Mais, dans cette gamme, témoigne Jean-François Cerf, ell ier © Eurobougies DÉCORER AVEC DES DRAGÉES ©C erf D de même sexe à l’allure humoristique. Autre grande tendance, les impressions photo sur feuilles d’azyme, de sucre ou de transfert chocolat. Le principe : des feuilles en PVC sont recouvertes de beurre de cacao, puis passées dans une imprimante grand public dans laquelle elles sont marquées à l’encre alimentaire. On laisse sécher et on coule le chocolat. Une Confiserie indispensable de toutes fêtes solennelles qui se respectent, la dragée est bien plus qu’un cadeau déposé à côté de l’assiette, c’est un souvenir de l’événement. Au cœur tout chocolat ou aux amandes, les dragées peuvent être marquées aux noms des jeunes mariés ou à l’occasion de la célébration. Mais au-delà du traditionnel petit pochon, les dragées permettent de laisser libre cours à l’imagination des professionnels pour des créations plus originales comme des compositions florales. n° 3 • Avril/Mai 2009 I BOULAN NOMAD 17 DISTRIBUTION & COMMERCE Questions à... Apollonia Poilâne (P-DG, Poilâne) En avant-première, dans l’édition de janvier 2009 de Filière Pain Gourmand, nous avons présenté le « Métier à Pain ». Exposée au Sirha 2009 (1), en première mondiale, cette boulangerie automatique, développée par la société IBU (Integrated Bakery Unit) est née de l’imagination de Lionel Poilâne, il y a une vingtaine d’années. Sa fille, Apollonia (25 ans), explique pourquoi elle s’est attachée à concrétiser la volonté de son père, accidentellement décédé le 31 octobre 2002. (1) Le « Métier à Pain » d’IBU a reçu le Grand prix de l’innovation décerné par le Sirha 2009. © DR BOULANGERIE - PATISSERIE BOULANGERIE - PATISSERIE Apollonia Poilâne : « Choisir entre la “ManuNOMADING - SNACKING facture” de Bièvre ou le “Métier à Pain” ? La question ne se pose pas car j’ai grandi passionnément parallèlement au développement des deux concepts. » Pouvez-vous nous ra ppeler à quels besoins répond le « Métier à Pain » proposé par IBU depuis le début de l’année ? Apollonia POILÂNE : Cette boulangerie automatique répond à des besoins spécifiques de quantités, auxquels l’artisanat ne peut faire face, ainsi qu’à des exigences de qualité, que l’industrie sait difficilement satisfaire. Le « Métier à Pain » est ainsi capable de fournir, sur le lieu même de consommation, des petits pains frais chauds, pétris et cuits au rythme de 800 produits à l’heure, sanswww.fpg.com aucune intervention humaine. Cet équipement compact peut, à la fois, répondre à des besoins fixes et permanents, ou satisfaire à des demandes mobiles occasionnelles. NOMADING - SNACKING À quand remonte ce projet ? A. P. : En fait ce projet a été imaginé en 1984, l’année de ma naissance. J’ai donc grandi avec lui et j’en ai vécu toutes les étapes. À l’origine, mon père trouvait parfaitement incongru le fait de fabriquer, à un endroit, du pain en quantité pour, ensuite, aller le transporter à plusieurs centaines de kilomètres, voire même quelques milliers. DE LA MÉCANIQUE À L’AUTOMATIQUE Tout a commencé il y a une vingtaine d’années quand, pour développer techniquement le « Métier à Pain », Lionel Poilâne s’est appuyé sur l’ingénieux Christian Treinen, alors codirecteur d’une PME de construction de machines spéciales. En juillet 1999, Gérard Biolley, alors directeur du CRC de Jouy-en-Josas et… conseiller stratégique de Lionel Poilâne, présente la version 0 du « Métier à BOULANGERIE - PATISSERIE Pain » à Michel Joumard. Ce dernier remet en cause les automatismes basés sur des micro-processeurs et conçoit, en collaboration avec Schneider Electric, de nouveaux automatismes pilotés par des automates programmables. Pour l’industrialisation de la boulangerie automatique est d’abord approchée la société vendéenne Pierre Guérin, qui conçoit des laiteries automatiques. www.fpg.com NOMADING - , SNACKING Mais, contactée par Jean-Marie Gardner c’est la société alsacienne Technisoudure, dirigée par Alain Perez, qui se montre la plus passionnée par le projet. Pour preuve, elle pense créer un atelier dédié à la production du « Métier à Pain ». 18 I n° 3 • Avril/Mai 2009 Le concept de développement durable a, aujourd’hui, rendu encore plus inconPATISSERIE gru ce type deBOULANGERIE production -centralisée www.fpg.com associé à une coûteuse logistique. “ nel de la panification associé aux technologies présentes. Lui aussi a été BOULANGERIE - PATISSERIE gagné par la passion portant ce projet et que nous a communiquée mon père. Je suis extrêmement fière de l’idée de mon père NOMADING - SNACKING www.fpg.com NOMADING - SNACKING ” Quel a été votre principal objectif ? A. P. : Notre nom est associé au pain de qualité. Ma volonté prolongeait donc celle de mon père qui consiste à bien faire en développant un concept et une machine permettant de produire du pain de A à Z sans recours à la moindre personne. À l’origine, mon père a débuté ses travaux avec un ingénieur, Christian Treinen, le « véritable » père technique de la machine et qui reste toujours à nos côtés. Très vite, ils rencontrèrent des premières difficultés. Des matériaux et équipements mal adaptés engendrèrent des résultats souvent catastrophiques. Quant aux améliorations apportées, elles furent souvent décevantes et même rétrogrades. En 1999, Michel Joumard, qui terminait sa carrière professionnelle au sein du groupe Schneider Electric, a pris en charge une nouvelle conception des automatismes du « Métier à Pain » en s’appuyant sur le savoir-faire tradition- Outre les originalités techniques caractérisant le « Métier à Pain », IBU a choisi de ne pas le vendre mais de se rémunérer en fonction du nombre de pains produits. Pourquoi cette autre originalité ? A. P. : Pour l’utilisateur, l’investissement initial aurait été trop important, surtout à l’international. Aussi, avons-nous préféré facturer, de façon automatique, le nombre de petits pains produits. Notre participation au Sirha nous a, pour la première fois, permis de nous confronter au marché. Globalement, les enseignements tirés nous ont prouvé que c’est jouable, une demi-douzaine de contrats pouvant être signés d’ici la fin de l’année. À présent, il nous faut « transformer l’essai » en se projetant à plus long terme. ■ Propos recueillis par Jacques Darmon w Solutions DISTRIBUTION & COMMERCE TENDANCE Face à la crise, diversifiez-vous ! langer parisien qui, en plus des pains et viennoiseries, vend des produits frais comme des yaourts, du thé ou du café, en bref, la panoplie complète d’un petit déjeuner complet. Pour s’adapter aux différents moments de la journée, le boulanger propose également une offre de produits plus diversifiée : barres au chocolat, sucreries, chips, etc. Encore un bel exemple de diversification chez La Mie Câline. Après l’ouverture d’un premier restaurant près de Poitiers Fini le concept « un lieu de vente = un produit ». Aujourd’hui, les commerces et lieux de restauration se diversifient en multipliant leurs offres. d es boulangeries qui vendent des croissants le matin, des sandwiches le midi, des amuse-bouches le soir, et proposent de boire un café, des restaurants de vente à emporter qui offrent à leur clientèle de manger confortablement, installée à une table, voici la dernière tendance. Pour gagner une nouvelle clientèle, on peut décliner ses produits, mais aussi diversifier son offre avec des produits annexes. On propose bien des journaux dans les brasseries, pourquoi pas dans les boulangeries ? C’est l’idée d’un bou- en juillet 2008, « La Mie Câline à table » poursuit son développement et ouvre un second magasin à Laval. Ce nouveau concept mixe les codes de la boulangerie et du snacking et permet à sa clientèle de « snacker » ou de se restaurer, debout, assis ou au volant. Ouvert 7j/7 de 6 h 30 à 21 heures, « La Mie Câline à table » permet aux consommateurs de s’approvisionner en pains et viennoiseries, de déjeuner sur place ou d’emporter. ■ INTERNET © Ravifruit Recettes en u n cl i c Devenu incontournable, Internet est un outil indispensable à chaque profession. Ravifruit se lance dans l’aventure avec l’Espace Privilège, un « livre » de recettes nouvelle génération à l’usage des professionnels. f inis les livres de recettes tachés, annotés, déchirés ! Ravifruit lance un espace de services et de création pour les professionnels de la pâtisserie : l’Espace Privilège. Sur l’interface, créée en partenariat avec Patrick Chevallot (MOF pâtissier), François Servant (MOF glacier, Compagnon du Devoir, enseignant) et Christophe Michalak (champion du monde de pâtisserie), les professionnels trouveront 500 recettes de base, mais aussi des recettes plus élaborées. Chacune est présentée par grandes familles (ex. : biscuits), chaque famille elle-même divisée en sous-famille (ex. : dacquoises, génoises). Outre les recettes proposées, l’utilisateur peut créer lui-même ses propres recettes ou adapter et moduler celles déjà existantes sur le site. Le plus : d’un simple clic, les quantités peuvent être modifiées, le poids total et celui des ingrédients se calculent alors automatiquement. Côté confidentialité, toutes les créations personnelles sont stockées dans une base de données ■ propre à chaque utilisateur. BOULAN NOMAD n° 3 • Avril/Mai 2009 I 19 PORTRAIT ENTREPRISE INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE O p t i m i s at i on d énergétiques a La boulangerie industrielle East Balt multiplie les axes d’intervention pour optimiser et améliorer ses dépenses énergétiques en récupérant la chaleur de ses fours et en rénovant l’éclairage de son atelier de fabrication. e © East Balt n terme de supervision énergétique, East Balt a analysé la production de froid des congélateurs dont elle a contrôlé les variations de consommation. Elle a également quantifié ses consommations d’électricité, d’eau, de gaz. « L’étude de l’empreinte carbone de nos activités nous a permis de dégager celles qui sont les plus énergivores et émettrices de gaz à effet de serre (GES), explique Melaaz Djallali, responsable adjoint sécurité et environnement. À la suite de quoi, nous sous sommes fixé des cibles de réduction énergétique. » Le poste énergie représentait 50 % des émissions de GES, un diagnostic éner- TOUT BÂTIMENT N’EST PLUS « LOW TECH » Aujourd’hui, il existe un bouquet de solutions pour l’amélioration de la performance des bâtiments pouvant permettre de franchir un premier niveau d’économies très important. Par ailleurs, les méthodes se mettent en place et les frontières entre les acteurs évoluent vers une prise en compte du bâtiment dans sa globalité. Toutefois, il ne faut pas laisser croire, pour autant, qu’il n’y a plus rien à attendre de l’avenir, la dynamique technologique pouvant aujourd’hui s’engager. Le bâtiment a longtemps été considéré comme un objet low tech. Le génie humain va montrer que ce n’est plus le cas. Qu’aurait dit, - PATISSERIE il y a deux ou troisBOULANGERIE ans, qu’il serait possible de décarboner totalement un bâtiment ? Industrie agroalimentaire Optimisation des NOMADING dépenses - SNACKING énergétiques au pays des buns 20 Consommation de pain Portrait du consommateur 20 I n° 3 • Avril/Mai 2009 22 CALENDRIER www.fpg.com • 2001 : le site industriel est classé ICPE pour sa capacité de production et sa capacité de réfrigération • 2003 : mise en place de la certification ISO 14001 • 2005 : évaluation de l’empreinte carbone sur l’activité 2004 via la méthode bilan carbone de l’Ademe (sponsorisé à 50 %). • 2006 : certification Iso 22 000 (qualité et sécurité alimentaire. Diagnostic énergétique (subventionné à 70 % par l’Ademe) gétique a donc été réalisé avec, pour objectif, la mise en place de technologies innovantes permettant de réduire les consommations. • Remplacement des luminaires dans les 10 000 m2 d’ateliers d’une hauteur de 12 m. La consommation totale d’électricité de l’usine a été réduite de 2 % en remplaçant les 262 luminaires équipés, à l’origine, de lampes 400 W à vapeur de mercure par les lampes aux iodures métalliques de 250 W. Le temps de retour de l’investissement n’a été que d’un an. De plus, les ballasts ferro-magnétiques ont été remplacés par des ballasts électroniques assurant moins de perturbations et un meilleur éclairage. • Récupération des fumées. Autre objectif : réduire de 4 % les consommations de gaz pour chauffer les bâtiments grâce à la mise en place d’un système de récupération des fumées. Le diagnostic énergétique a mis en évidence le gisement énergétique jusqu’à lors inexploré en sortie des cheminées des deux fours. Un échangeur a été mis en place au niveau d’un des fours pour récupérer les calories des fumées portées à une température d’environ 210 °C. Via un circuit fermé, de l’eau, réchauffée à 90 °C, est distribuée sur différents postes. Le chauffage de la cafétéria, des vestiaires, des bureaux, et de l’ate- PORTRAIT ENTREPRISE NOUVELLE DIRECTIVE MACHINES des dépenses a u p a y s de s bu n s lier maintenance est ainsi assuré par ce système. 15 % de l’eau chaude est aussi utilisée pour le nettoyage des lignes. L’entreprise n’exclut pas d’équiper le deuxième four d’un dispositif similaire. D’autres projets sont maintenant en discussion : renouveler le parc de production d’air comprimé de l’usine pour remplacer les quatre compresseurs existants, le système actuel, sans régulation, connaissant des pertes importantes, deux des compresseurs fonctionnant souvent à vide. La récupération de chaleur émise par les compresseurs est également projetée pour chauffer d’autres locaux. « Des gisements restent encore inexploités, explique Melaaz Djallali. Mais avant d’appliquer d’autres solutions, encore faut-il optimiser l’existant. » East Balt travaille maintenant, en collaboration avec son personnel, au comportement humain. Chaque année, l’ensemble du personnel est formé au niveau de son poste de travail pour déterminer le rôle de chacun dans les consommations d’énergie. Progressivement, il faut tous apprennent à travailler autrement, le retour des informations devant être systématique en signalant chaque problème relevé sur la ligne de production. « Il faut faire une véritable rééducation environnementale sur les plans de l’énergie, de la gestion des déchets, de l’eau… », conclut Melaaz Djallali. ■ Jacques Darmon © East Balt MODIFIER LES COMPORTEMENTS LE BOULANGER DE « MAC DO » East Balt produit des buns ou pains à hamburger, essentiellement pour McDonald’s. Ses pains sont distribués frais à température ambiante en Ilede-France et congelés pour le reste du territoire. Elle a produit, en 2007, 556 millions de buns, soit une capacité journalière de 2,1 millions. Les bonnes pratiques sont échangées avec les autres fournisseurs de McDonald’s. L’équipe « Sustainability » du groupe entame une réflexion pour que l’ensemble des boulangeries travaillant pour McDonald’s fassent leur bilan carbone et emboîtent le pas d’East Balt. À part ir du 29 dé ce mbre 2 00 9, application de la nouvelle directive m ac h i n e s 2 0 0 6 / 4 2 / C E e n t r é e en v igue ur le 29 juin 200 6. Rappelons que la nouvelle directive machines révise les exigences applicables, en Europe, à tout appareil neuf (de la conception à la mise sur le marché) pour qu’il offre un niveau de sécurité optimal. Parmi les nouveautés, notons : • une meilleure visibilité du champ d’application : la nouvelle version délimite plus nettement les périmètres respectifs de la directive machines et de la directive basse tension. Il devient ainsi plus facile de savoir si telle machine présentant un risque électrique relève de la directive machine ou de la directive basse tension ; • application aux « quasi-machines ». Précédemment, l’obligation de marquage CE laissait la possibilité aux importateurs de faire passer aux frontières un équipement incomplet. Avec la nouvelle directive, ces « quasi-machines » seront considérées comme des machines à part entière. Un robot appelé à équiper une chaîne de montage devra donc désormais présenter un marquage CE ; • distinction plus claire entre ascenseurs et machines. Dorénavant, les appareils de levage, dont la vitesse n’excède pas 0,15 m/s, ainsi que les ascenseurs de chantier relèvent de la nouvelle directive machines. Les ascenseurs, destinés aux personnes et atteignant une vitesse supérieure à 0,15 m/s, relèvent de la directive ascenseurs ; • enfin, la nouvelle directive contient une liste plus détaillée des composants de sécurité. n° 3 • Avril/Mai 2009 I BOULAN NOMAD 21 PORTRAIT ENTREPRISE CONSOMMATION DE PAIN Portrait du consommateur L’Observatoire du pain présentait en début d’année une série de conférences autour du pain. Pascale Hébel, directrice du département consommation du Credoc, Paris, présentait alors les résultats de l’enquête « La consommation de pain dans l’alimentation des Français ». 22 I n° 3 • Avril/Mai 2009 © Touflet u ne chose est sûre, les Français sont très attachés à la baguette. Parmi les différentes variétés de pain que l’on trouve aujourd’hui, le pain/baguette classique reste le plus consommé par toutes les populations. En effet, chez les enfants, la consommation moyenne de pain courant/baguette classique est de 37,7 g/j, pour une consommation totale de pain de 50 g/j. Chez les adolescents, elle est respectivement de 70,2 g/j pour 96,3 g/j et chez les adultes, elle est de 100,6 g/j pour un total de 136 g/j de pain. Le pain est un aliment très ancré dans le modèle alimentaire français. Pour preuve, il est présent à tous les repas quel que soit la population étudiée. Le pain est essentiellement consommé les 11-19 ans et 74,8 g chez les 20 ans aux deux repas principaux. En effet, et plus. La taille des prises varie selon 34,7 % et 31,4 % de la consommation les occasions de consommation avec un de pain se fait respectivement au maximum atteint au petit déjeuner, resdéjeuner et au dîner chez les enfants, pectivement 51,6 g, 88,0 g, 86,7 g chez 35,3 %, 32,3 % chez les adolescents et chacune des populations. 34,6 %, 32,8 % chez les adultes. Le petit déjeuner n’est pas en reste PROFIL DU CONSOMMATEUR puisqu’il représente 20,8 % de la De l’adolescence à l’âge adulte, les consommation de pain chez les hommes sont les plus grands enfants, 20 % chez les adolescents et consommateurs de pain, et ce phé29,5 % chez les adultes. nomène s’accentue au cours de la BOULANGERIE - PATISSERIE Durant la semaine d’enquête, le nombre vie. À l’enfance, les consommations d’actes hebdomadaires de consommasont identiques. Chez les 11-19 ans, tion de pain relevé chez les enfants est l’écart se creuse, les garçons de 8,0 ; chez les adolescents 9,5 et chez consomment 34 % de plus de pain les adultes 13,0. On constate des que les filles (109,7 g contre 83,5 g). www.fpg.com prises plus fréquentes NOMADING à l’âge adulte. - SNACKING Enfin, à l’âge adulte, les hommes De plus, la taille moyenne des portions consomment 48 % de plus de pain que évolue entre l’enfance et l’âge adulte : les femmes (163,7 g contre 110,7 g). 44,3 g chez les 3-10 ans, 72,6 g chez Chez les adultes, la catégorie socio- professionnelle de la personne de référence du ménage est liée à la consommation de pain de l’individu. Les agriculteurs, artisans, commerçants ont une consommation journalière de 170,3 g/j, ils sont suivis des ouvriers (148,3 g/j). Les employés (123,4 g/j) et les inactifs (117,8 g/j) sont les plus petits consommateurs. On constate que dans les foyers avec un enfant, la consommation des 3-10 ans est de 39,2 g/j, et progresse avec l’augmentation du nombre d’enfants. Ainsi, dans les ménages de deux enfants, les 3-10 ans consomment 46,0 g de pain par jour et 59,9 g/j dans les foyers de trois enfants et plus. Chez les adultes, des différences de consommation sont visibles selon les régions. Ainsi, la population vivant dans la région Nord consomme 175,7 g de pain par jour tandis que l’Ouest, le bassin parisien Est et le bassin parisien Ouest sont respectivement à 148,6 g/j, 144,7 g/j et 140 g/j. De plus, les villes de 2 000 à 20 000 habitants détiennent la plus haute consommation de pain avec 151 g/j, suivies des communes rurales avec 143 g/j. Chez les adultes, les consommations de pain sont plus élevées chez les revenus moyens (12 958 € à 18 294 € par an) alors que les consommations de pain sont les plus faibles à la fois chez les revenus très faibles (les moins de 9 909 €/an consomment 106,9 g/j de pain) et chez les revenus très élevés (les plus de 30 490 €/an consomment 119 g/j de pain). ■ Source CCAF 2007/Credoc/ Colloque observatoire du pain PRODUITS Farine Label Rouge En un tour de main o voteam, spécialiste des œufs et ovoproduits, lance une gamme de produits traiteur. Avec 1, 2, 3 Délices, les professionnels peuvent réaliser des quiches, tartes salées, œufs brouillés, tartes sucrées ou des crèmes caramel en un tour de main. Les préparations assurent une bonne tenue après cuisson et un rendu impeccable. Ovoteam ■ Pains spéciaux Le premier fabricant de pains spéciaux en Europe, Mission Foods, investit le rayon panification en France. L’entreprise souhaite se positionner comme une alternative aux sandwichs traditionnels avec des gammes de tortillas surgelées et à conservation ambiante, des wraps surgelés, des naans (pains indiens) surgelés et des tortillas chips. Missions foods ■ Voici la seule farine T45 Label Rouge. Issue à 100 % de blés CRC® certifiés et contrôlés, cette farine, de la Minoterie Girardeau, est réalisée exclusivement à partir de farine panifiable Label Rouge Bagatelle ; elle est sans gluten ni rajout d’aucun autre ingrédient. Des analyses pour détecter la présence de pesticides, de mycotoxines, de métaux lourds sont réalisées comme la mise en évidence d’une flore microbiologique non désirable. Label Rouge ■ BOULANG NOMADI n° 3 • Avril/Mai 2009 I 23 Produits Lignes de restauration Vitrines réfrigérées La société Roller Grill fabrique des vitrines réfrigérées ventilées avec une température pouvant osciller entre +2 ° et +10 °C. La qualité de la réfrigération est assurée grâce à l’évaporateur placé en partie supérieure et le dégivrage est automatique avec thermostat électronique. Deux modèles sont disponibles avec plateaux tournants (RD60T) ou grilles fixes (RD60F). Roller Grill ■ Gonflfleement des pâtes c onçus en tenant compte des nouvelles habitudes urbaines de la restauration rapide, Frielectric distribue deux nouvelles lignes de restauration du constructeur italien ISA : Urban et Vintage. Ces ensembles comprennent bars, vitrines réfrigérées, à froid ventilé, neutres, avec bain-marie, self-service, etc., pour accueillir crèmes glacées, pâtisseries, salades, plats chauds et sandwichs. ISA ■ Stable Micro Systems vient de lancer une nouvelle version améliorée de l’un de ses instruments d’analyse de texture les plus populaires. Répondant aux évolutions des exigences qualitatives du secteur de la boulangerie-pâtisserie, le nouveau système de gonflement de pâte Dobraszczyk Roberts mesure les propriétés rhéologiques des pâtes, en reproduisant plus précisément les conditions de cuisson. Ce nouveau système de gonflement offre notamment un essai à température contrôlée et de meilleurs volumes de gonflement, conformément aux besoins sophistiqués en matière d’essais. Stable Micro Systems ■ Lignes de fours J4, la marque tchèque, présente une gamme de fours boulangers sous le nom Pro Futuro. Ces fours offrent la possibilité d’une préparation non surveillée, d’un temps de cuisson réduit jusqu’à 30 %, d’une amélioration de la fraîcheur et de la durabilité des produits et une réduction de la perte d’humidité jusqu’à 2 %. J4 ■ Culture « jeune » BakeMark associe sa marque Artisal au chocolat Milka et propose deux nouvelles recettes à base de chocolat au lait : le BOULANGERIE - PATISSERIE Donut et le Muffin au chocolat Milka. « Ce partenariat est le fruit d’une réflexion, qui ouvre les portes de la culture "jeune" aux boulangers-pâtissiers, tout en s’appuyant sur deux marques traNOMADING ditionnelles et porteuses de valeurs- SNACKING historiques et gourmandes », explique Marc Toussaint, country manager France. Bakemark/Milka ■ 24 I n° 3 • Avril/Mai 2009 Le mois des P’tits Choux u www.fpg.com ne belle opération chez BakeMark, à l’occasion de des 90 ans de Marguerite, avec le mois des P’tits Choux, du 16 mai au 14 juin. Le principe : les artisans-boulangers partenaires proposeront trois recettes de petits-choux chaque semaine avant de proposer les trois gourmandises la 4e semaine. Pour l’achat de 75 kg de produits (voir modalités auprès de BakeMark) ils recevront un kit d’animation et de décoration : 3 recettes de petits choux, des affiches, des stickers, un présentoir et un référencement sur le site Internet de l’opération. BakeMark reversera une partie des bénéfices à l’association « Rêves », qui réalise les rêves de enfants malades. BakeMark ■ PRODUITS Nouveau catalogue Le nouveau catalogue PatisFrance-PuratosBelcolade, disponible depuis mars dernier, regroupe une sélection de 700 produits articulés autour de 5 grands thèmes : boulangerie, pâtisserie, chocolat, essentiels et boutique. Chaque produit est identifié par des caractéristiques simples qui facilitent la prise de commande (code, désignation, marque, conditionnement). PatisFrance Puratos ■ Cakes bio Sandwich 3 en 1 La société Patidelis est spécialisée dans la fabrication de pâtisseries élaborées à partir d’ingrédients issus de l’agriculture biologique. Trois nouvelles références : cake chocolat, vanille pépites de chocolat et agrumes. Ces produits ne contiennent pas de lactose et répondent aux contraintes de certains régimes alimentaires. Patidelis ■ Trois sandwiches et trois saveurs, voici le dernier-né de Brioche Dorée. Trois petits pains boules détachables, saveur légumes, viande et fromage sur un lit de courgettes et duo de carottes. L’enseigne propose trois recettes qui varieront entre le mois d’avril et le mois de septembre. Brioche Dorée ■ Duo de mini-tresses BOULANGERIE - PATISSERIE Une nouveauté pour un petit déjeuner haut de gamme ou une pause gourmande : les minitresses duo noix de pécan et double chocolat Coup de Pâtes. Elles pèsent 41 grammes et sont conditionnées par 120 pièces. Leur simplicité de mise en œuvre (13 à 15 minutes au four à 165°) est un plus. Coup de Pâtes ■ n° 3 • Avril/Mai 2009 I NOMADING - SNACKING 25 www.fpg.com numéro 10 Avril/Mai 2009 FEBPFinfo Bulletin d’information de la Fédération des Entreprises de Boulangerie et Pâtisserie Françaises BAROMÈTRE CREDOC SUR L’ALIMENTATION “ Le Sel en 5 questions Ecoute… Les différents acteurs de la filière, depuis plusieurs mois, par le biais de leurs organisations professionnelles s’efforcent de défendre une position commune acceptable pour tous en matière de teneur en sel dans le pain. La Commission européenne s’est mise en tête en effet de réglementer de façon sévère l’ajout – incontournable – de cet ingrédient dans la composition des produits de panification, et ce, dans une démarche contestée de « profil nutritionnel ». Voici en 5 questions les enjeux de toute la profession, artisans comme industriels. “ Existe-t-il des inquiétudes pour le pain en matière de teneur en sel ? Dans une certaine mesure, oui, depuis que la Commission a décidé de fixer des normes définissant les profils nutritionnels des aliments, dont les produits de panification. Sur le principe, rien à redire, sauf qu’une exclusion pour le pain due à une trop forte teneur en sodium équivaut à ne plus pouvoir mettre en avant les apports du pain en glucides complexes et en fibres, ce qui n’irait pas dans le sens des recommandations du PNNS pour augmen- U A ndré B arreteau Quel est le rôle du sel dans le pain ? Son rôle est double : Il tient tout d’abord un rôle technologique, car il est indispensable à la formation du réseau protéique, et à la stabilité du gluten. Il joue également un rôle dans le pouvoir fermentaire des levures et donc sur le développement et l’alvéolage de la mie. Il joue enfin un rôle sur la coloration de la mie et sur la conservation du produit. Le sel est donc un élément indispensable à la fabrication des pains et son dosage répond à des contraintes à la fois technologiques et de recette. Le sel tient aussi un rôle organoleptique important, et sa présence est nécessaire pour que le consommateur accepte le pain. Pour mémoire, le pain de tradition française contient de la farine, de l’eau, de la levure… et du sel. Quelle teneur en sel entend fixer la Commission européenne ? À l’initiative de certains pays du grand nord de l’Europe, Bruxelles souhaiterait une teneur en sel de 400 ml/100 g, après un passage transitoire de six mois de 700 mg/100 g. Les produits qui attendraient ce seuil pourraient respecter les nouveaux critères de profils nutritionnels. © DR n magazine professionnel mettait en exergue dans son dernier numéro les partenariats fructueux entre ingrédientistes et boulangers ou pâtissiers. Mais, derrière les innovations qui en découlent, il faut bien lire le maître mot de ce qui conditionne ces relations constructives : l’écoute, nécessaire au partage de savoir-faire et à la compréhension des attentes. En ces périodes où les chefs d’entreprise manquent de visibilité pour prévoir leurs ventes et caler leur production, c’est un sens qu’il convient de cultiver ! ter les apports en ces nutriments nécessaires à l’équilibre nutritionnel des Français. En effet, le PNNS recommande l’augmentation de la consommation des glucides complexes et des fibres, et les produits de panification constituent le premier vecteur de glucides complexes (ou amidon) et des fibres chez les enfants et les adultes en France. Quelle est la position des fabricants ? Pour l’heure, les principaux acteurs de la filière n’acceptent pas le seuil avancé par Bruxelles pour les raisons évoquées ci-dessus. Pages réalisées par l’équipe permanente de la FEBPF Nicole WATELET, Philippe GODARD, Sylvie LEMAITRE, Cathy YVON Pour les joindre : Tél. : 01 53 20 70 38 - Fax : 01 40 23 91 16 - [email protected] - 2, rue de Châteaudun - 75009 PARIS Informations complémentaires : www.febpf.fr Bulletin n° 10 • Avril/Mai 2009 I 27 >>> FEBPFinfo >>> Le Sel en 5 questions À 400 mg/100 grammes, ce seuil entraverait de façon dangereuse la promotion du pain, dont on sait que la consommation continue de baisser… Nous préconisons un seuil de 600 mg/100 g qui nous paraît acceptable, même si cela demande des reformulations sur des produits à date. Ce seuil est d’ailleurs celui recommandé par l’AFSSA en 2002, si l’on fait la transcription des 18 gr de sel/kg que l’agence française préconisait alors… Cette positon est partagée par la FEBPF, l’ANMF (la meunerie), le Syfab (les ingrédients), le Syndicat de la panification croustillante et moelleuse, la confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie… Cette position commune a été signifiée par courrier le 19 février dernier au vice-président de l a C o m m i ss i o n e u ro p é e n n e , M. Jacques Barrot. Quel rôle le sel peut-il jouer dans les allégations nutritionnelles ? Allégations nutritionnelles… et santé. La commission européenne est en train d’élaborer ces profils nutritionnels pour les aliments. Concernant les allégations nutritionnelles, l’emballage du produit devra mentionner le profil qui lui est spécifique, par exemple, pour le pain, « faible teneur en matière grasse », « riche en fibres », ou « pauvre en sodium », à la condition d’être en dessous des seuils fixés pour ces trois ingrédients. S’il dépasse la limite fixée en sel, on pourra écrire « riche en fibres », mais on devra ajouter « haute teneur en sel ». Ces critères seraient encore plus stricts pour obtenir des allégations santé, sachant qu’elles doivent reposer sur des preuves scientifiques et faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès de l’autorité nationale compétente. Dans ces conditions, on mesure l’enjeu du sel dans ces profils, d’autant qu’ils seront mentionnés sur les étiquettes. Les entreprises de boulangerie s’interrogent sur la pertinence de ces profils, pour s’en tenir aux allégations listées dans le règlement. En tout état de cause, elles défendront une teneur en sel de 600 mg/100 g de produit. GESTION DE CRISE Faire face à la pression médiatique Crise sanitaire, crise sociale, accident grave, l’entreprise industrielle de boulangeriepâtisserie n’échappe pas à la pression médiatique en cas de dysfonctionnement. La Fédération a entamé un programme de formation à l’intention des responsables de manière à ce qu’ils se rodent au difficile exercice du « I l faut avant tout limiter l’impact négatif de la crise, de manière à garder la confiance des différents publics que sont les clients, les actionnaires, les collaborateurs, les partenaires. Plus facile à dire qu’à faire, reconnaît Thierry Bourand, rédacteur en chef à LCI, mais en montrant que vous agissez en pleine responsabilité, vous êtes sur la bonne voie. » En d’autres termes, il faut incarner l’entreprise qui, en toute connaissance de cause, prend les bonnes décisions nécessaires à 28 © DR micro et de la caméra. une bonne gestion de l’événement. Et l’événement, qu’on ne s’y trompe pas, c’est l’incident majeur ou non, parfois le malheur, qui fera le bonheur des autres (les médias). C’est pour cette raison qu’il ne faut pas hésiter à nourrir ces mêmes médias, en s’affirmant comme principale source crédible d’infor mation. « Une seule règle, précise encore le journaliste : « action et transparence, après avoir donné sa version des faits ». Il existe diverses approches : on I Bulletin n° 10 • Avril/Mai 2009 peut ainsi, utilement, faire partager son émotion, montrer que l’on est impliqué, s’il s’agit d’un incident impliquant des salariés ou des consommateurs (accident mortel, acte de sabotage ou de malveillance…). Il faut rester calme, courtois, faire preuve de compassion, se mettre à la place de l’utilisateur qui, en l’occurrence, sera le lecteur ou le téléspectateur… Lorsque le responsable de l’entreprise (ou du magasin) ou la personne désignée pour parler devant la caméra s’exprime, celle-ci doit s’efforcer de bien formuler, quitte à répéter le message qu’elle veut faire passer. Ce qui signifie, bien préparer, en amont, son argumentaire, en ne perdant pas de vue la réponse qu’attend – a priori – le journaliste. En conclusion, trois conseils pour faire face au micro ou à la caméra : • Formuler un message- clé • Ne pas reprendre les termes négatifs de la question • Des phrases courtes, des mots concrets. FEBPFinfo SAVOIR-FAIRE Pain bio : la marche à suivre S’il est trop tôt pour évaluer à moyen terme sa place dans la consommation alimentaire, le bio a indéniablement le vent en poupe. Les produits de panification, mais aussi la viennoiserie et la pâtisserie « bio » sont de plus en plus recherchés et appréciés des consommateurs. Les boulangers – et désormais les terminaux de cuisson - y voient une manière de capter une clientèle en recherche de produits de qualité, et de développer leur activité sur cette niche. Mais attention, il faut respecter quelques règles pour pouvoir « labelliser » son pain ou ses L a première étape concerne l’approvisionnement, et tout d’abord celui du principal ingrédient concerné : la farine. Il faut demander à son meunier s’il propose de la farine « bio ». Quel que soit le fournisseur retenu, il faudra lui demander un certificat de garantie de production biologique. Concernant les ingrédients secondaires, la même règle s’applique, qu’il s’agisse de graines, d’œufs, de sucre, de fruits, de chocolat… pour les produits de viennoiserie et de pâtisserie. En fait, il faut que 95 % au moins des ingrédients (hors eau, sel et additifs) d’un produit vendu arrivent d’origine « biologique », les 5 % restants devant figurer dans la liste des ingrédients non bio autorisé par l’annexe VI du règlement 2092/91 relatif à l’agricul ture biologique. Eau potable et sel habituellement employés sont utilisables. Le levain naturel à base de farine biologique est souvent préféré à la levure de boulangerie. Les arômes doivent être naturels. Quant aux additifs et auxiliaires habituellement utilisés dans la boulangerie, ils sont autorisés en agriculture biologique seulement pour certains. Les OGM sont interdits, de même que l’emploi d’un même ingrédient en bio et non bio. Trois autres étapes doivent être strictement respectées : - Tout d’abord le stockage, aucun atelier dédié à la production de pain(ou de viennoiserie ou de pâtisserie) bio n’est exigé, mais il faut donner des garanties de non mélange entre matières premières et produits bio finis. Ce qui suppose d’organiser quand même sa production en fonction de la configuration du fournil (deux entrées/sorties distinctes par exemple, l’entrepôt aux rayons bien séparés…). Cette organisation nécessite une gestion très rigoureuse des sachets spécifiques aux produits bio. - Ensuite la fabrication, qu’il convient d’effectuer par séries Le logo européen (facultatif et gratuit) atteste du respect du règlement CEE 2092/M91 concernant le mode de production biologique. © DR croissants « bio ». Le pain bio est souvent perçu par le consommateur comme un gage de qualité. La marque AB est la propriété exclusive du ministère français en charge de l’Agriculture qui en définit les règles d’usage. complètes pour éviter tout risque de contamination (ne pas cuire en même temps des pains bio et non bio, par exemple). Il est ainsi conseillé de prendre des formes différentes pour les pains bio, d’y rajouter une pastille, qui les distingue et qui rassurera le consommateur. - Enfin, une comptabilité qui distingue bien les achats, ventes et stocks de produits bio et non bio. - Il convient par ailleurs de procéder à des nettoyages appropriés des circuits et du matériel de fabrication avant tout travail. Les procédés techniques (brossage, aspirage…) et thermiques sont recommandés. En cas d’utilisation de matières premières animales (beurre…), les produits utilisés doivent figurer dans la liste figurant en annexe II-E du règlement 2092/91. Si des traitements insecticides sont nécessaires, il est préférable de recourir à des pièges ou à des produits à base de pyrèthre ou de roténone naturelle et ce, en l’absence de produits bio. Bien entendu, la clé de la commercialisation de vos pains, viennoiseries, ou pâtisseries bio reste la certification par un organisme agréé par l’État. Les contrôles sont en général annuels et portent sur l’ensemble du processus de fabrication. Des contrôles inopinés peuvent s’y ajouter, sans frais supplémentaires pour le boulanger. L’étiquetage est la traduction concrète de la certification. Il permet au consommateur ou au destinataire de s’assurer de la conformité du produit. La présence sur l’étiquette du nom de l’organisme certificateur, en association avec la référence à l’agriculture biologique, est obligatoire. Par exemple : « pain issu de l’agriculture biologique, certifié par… » Vous devez faire valider étiquetages et publicités par votre organisme certificateur avant utilisation, précaution qui vous évitera des retirages parfois coûteux ! Pour en savoir plus : www.agencebio.org Bulletin n° 10 • Avril/Mai 2009 I 29 FEBPFinfo A s u i vr e. .. Faut pas pousser La baisse des prix Suite… et sans doute pas fin. En effet, il n’est pas dit que la baguette, pour s’en tenir à ce symbole, ne voit pas son prix baisser dans le courant de l’année, et pas seulement en GMS. En constatant l’autre jour que le café proposé dans le TGV avait été baissé de 10 %, de même que l’eau minérale et la bière, j’ai perdu certaines de mes certitudes. Notamment que certaines courbes étaient inéluctables, et que seuls les « plus » nous permettaient d’avancer ou de grandir. Sachant que le prix du pétrole a été divisé par trois en moins d’un an, que l’on table sur une inflation « zéro » pour 2009, il faut bien admettre que plus rien n’est inéluctable. Les boulangers vont devoir apprendre le prix de revient, et l’appliquer et l’expliquer à leurs clients. Ce sera sans doute le prix à payer de la liberté des prix. > Mieux sécuriser les magasins Les commerces de proximité semblent être de plus en plus la cible des braqueurs, si l’on en croit les chiffres confirmés par le ministère de l’Intérieur qui évoque une hausse de 20 % des cas en 2008.Les raisons sont identifiables : ces commerces comme la boulangerie, mais aussi les fleuristes, etc. sont les derniers endroits où l’on peut encore trouver de l’argent liquide, surtout en fin de journée…Des proies faciles pour des braqueurs malheureusement souvent très jeunes, inexpérimentés et donc dangereux. Un boulanger a ainsi été à l’automne dernier dans l’est de la France pour une poignée d’euros… Sans céder bien entendu à la panique, c’est une situation qu’il convient d’intégrer de manière à mieux la juguler. Ce sera une partie du thème de la rencontre organisée lors de l’assemblée générale du Syndicat des magasins le 15 mai à Lyon. La sécurité du magasin, en partant de la caisse, sera ainsi évoquée avec des professionnels, qui aborderont tout d’abord les précautions à prendre pour respecter la loi, ensuite dissuader les malfrats, puis gérer dans son ensemble son point de vente, en impliquant son personnel. Car la surveillance dépasse largement le cadre strict du contrôle, grâce à des systèmes électroniques ou téléphoniques de plus en plus sophistiqués… Le programme du vendredi 15 mai 2009 au Sofitel-Lyon-Bellecour : 10h • Du bon usage de la vidéosurveillance : règles et contraintes • Les différentes applications: surveillance du point de vente, des produits, des clients, du personnel, etc. • De la surveillance à la gestion du magasin, par Sébastien Loebb, P-DG de VidéoConsult 10h 45 Pause-caf 11h La caisse, au cœur du système de gestion du magasin, par Philippe Gervais, P-DG de OMC Gervais 11h 50 La sécurité, une affaire d’hommes et de femmes : quelques règles de management pour impliquer vos collaborateurs, par André Barreteau, président de La Mie Câline. Entrée libre et gratuite. Confirmer auprès de Sylvie Lemaitre 01 53 20 70 35. > Le marché chinois vous intéresse ? Rendez-vous du 12 au 14 mai 2009, au Bakery China , salon pour le matériel, les ingré dients et les équipements de boulangerie et pâtisserie sur lequel des entreprises françaises devraient être aussi présentes sur un stand commun réalisé à l’initiative du syndicat d’EKIP et de l’ADEPTA. Renseignements : 01 44 18 08 87 30 Témoignage : un braquage par an « Sur une quarantaine de magasins, témoigne la directrice de ce réseau développé en région, nous en avons en moyenne un attaqué par an. Le plus souvent, le braquage intervient en fin de journée vers 19h-19h30, souvent durant les mois d’hiver, car il fait nuit. Les agresseurs ne s’attaquent pour l’instant qu’au liquide qui se trouve dans les caisses, mais ils viennent toujours armés. Nous n’avons pas formé spécialement notre personnel contre ce type d’agression, les vendeuses ont consigne de ne pas faire de résistante. Au début, certaines d’entre elles en sortaient en effet traumatisées et il a fallu les changer de magasin. Aujourd’hui, sans que le phénomène soit généralisé, notre personnel semble plus rompu aux attaques. Nous sommes conscients que nous devons tout mettre en œuvre pour assurer le maximum de sécurité à nos employés. Il faut à tout prix dissuader les voleurs, car ils reviennent toujours. Nous sommes en train de mettre en place un système de vidéosurveillance, et nous vidons systématiquement les caisses toutes les deux heures. Les vendeuses ont aussi sur elle un système d’alerte très discret qu’elles peuvent enclencher en cas d’agression physique. Les magasins les plus exposés sont ceux situés en périphérie des villes, comme les anciennes stations-services, sur des axes de circulation rapide. » I Bulletin n° 10 • Avril/Mai 2009 Service publicité Guide des fournisseurs Tél. : +33 (0)1 44 92 50 53 [email protected] Pour vous aider à trouver le meilleur fournisseur de matières premières, de surgelés, d'équipements et le meilleur circuit de distribution grossistes, consultez le Guide des Fournisseurs… bientôt sur Internet. 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Paris Nord 2 – 112 Allée des Erables B.P. 56349 Villepinte 95941 Roissy CDG Cedex Tél. : + 33 (0)1 49 38 98 18 Fax : +33 (0)1 49 38 98 28 www.gb-plange.fr Mat. premières • Extraits de café naturel Trablit • Extrait de vanille naturel Trablit • Pâtes parfum Ligne Trablit : Pistache, Noisette, Nougat, Caramel, Café, Praliné, • Sauces de nappage Isda de Trablit : Top Caramel, Top Chocolat, Top Café, Top Fraise, Top Framboise, Top Myrtille, Top Cassis, Top Passion. • Super top Nougat, Super top Noisette • Sauces de décor Isdarelles de Trablit : Griottes, Cassis, Ecorce d’orange. 40, rue du Clos Montholon 92170 VANVES Tel : +33 146 42 10 23 Fax : +33 147 36 98 65 [email protected] www.trablit.fr Importateur Fruits secs : Raisins, Amandes, Noix de coco • Importateur Fruits sirop : Abricots, Poires, Mirabelles, Pêches, Prunes, cerise… • Importateur Fruits surgelés : Framboise, Fraise, Myrtilles, Rhubarbe… • Importateur Graines : Sésame, Pavot, Lin, Tournesol… • Producteur Pâte d’amandes, Poudre d’amandes, Copeaux chocolat, décors chocolat RANSON NV Général Deprezstraat 16 8530 HARELBEKE (Belgique) Tél. : 00 32 56 23 70 70 Fax : 00 32 56 20 35 69 www.ranson.be Contact en France : 06 71 33 13 39 Une gamme complète de sels au service de la boulangerie Fabricant et distributeur d'ingrédients pour la boulangerie, la pâtisserie et les chocolatiers. PatisFrance-Puratos Parc d'Affaires Silic 46 rue de Montlhéry - BP 80179 94563 Rungis Cedex France Tél. : +33 (0)1 45 60 83 83 Fax : +33 (0)1 45 60 40 30 www.patisfrance.fr - www.puratos.com www.belcolade.com Le sel de tradition boulangère. Le sel de la mer. Sel d’origine et Fleur de Sel – idéal pour le salage des produits issus de l’Agriculture Biologique. Salins - 50 rue de Londres - 75008 Paris Tél. : +33 (0)1 40 08 15 00 – Fax : +33 (0)1 40 08 15 71 Pour passer commande : Tél : 0820.06.45.46 - Fax : 0820.82.13.40 www.salins-iaa.com Grossistes BOULAN Stockage et distribution de produits frais et congelés (viennoiserie, traiteur, réception, pâtisserie, produits services et pains). COUP DE PATES Boulevard de Beaubourg, BP 22, Emerainville, 77313 MARNE LA VALLEE Cedex 02 Tél. : 01 64 11 64 01 Fax. : 01 64 11 64 02 Site internet : www.coupdepates.fr Contact : M. Henri de BOSSON Distributeur des professionnels de l’alimentaire, TransGourmet livre en produits frais, surgelés, d’épicerie et d’hygiène, plus de 70 000 professionnels de la restauration et de la boulangerie pâtisserie. Acteur national majeur, TransGourmet simplifie la vie de ses clients grâce à son concept logistique multitempérature, à la qualité de ses services, l’adaptabilité de son offre et de ses solutions, ses conseils experts et ses innovations. TransGourmet France 2 rue du Puits Dixme Senia 524 94577 ORLY CEDEX N° AZUR: 0 811 65 65 88 (prix appel local) [email protected] www.transgourmet.fr Distribution de matières premières et petit matériel pour tous les professionnels de la boulangerie, de la pâtisserie et des métiers de bouche. Réseau national de 60 sites-distributeurs. Tous produits BVP. NOMAD BACK EUROP FRANCE Impasse Surcouf - B.P. 19 - 56450 Theix Tél. : +33 (0)2 97 47 09 07 Fax : +33 (0)2 97 54 95 09 [email protected] www.backeurop.fr n° 3 • Avril/Mai 2009 I 31 GUIDE DES FOURNISSEURS Équipements Représentation et commercialisation de : Fours, tunnels de fermentation, lignes automatiques boulangerie, viennoiserie, biscuiterie, tartes, pizzas, produits traiteur. Rademaker France 5 allée du Cdt Mouchotte BP 89524 - 37095 Tours Cedex 2 Tél. : +33 (0)2 47 87 05 31 Fax : +33 (0)2 47 47 87 05 27 • Spécialiste des fours ROTATIFS pour Industrie, Grosses Productions et cuissons en continu. • Boulangerie Pâtisserie Viennoiserie, Biscuiterie, Branches Alimentaires • Gamme complète allant des fours 400X600 à mettre en boutique jusqu’aux multi chariots 800X1000 • Haute technologie et hauts rendements, options fours traversants, pilotages et lecture analytique à distance, sonde à cœur etc … Fabricant de systèmes de manutention de vrac d'ingrédients pulvérulents et granulés Silos - Systèmes de transport - Systèmes de dosage et pesage - Installations de saumure Conditionnement de levure - Dosage de liquides. SPIROMATIC FRANCE Tél. : +33(6) 71 07 66 00 [email protected] Pellé Equipements importateur Tel : 03 23 69 24 63 - Fax : 03 23 70 78 48 Portable : 06 18 35 22 23 www.revent.fr [email protected] www.rademaker.nls www.spiromatic.com BOULANGERIE - PATISSERIE Équipements Surgelés Tecnopool, leader dans le secteur des biens d'équipement pour l'industrie alimentaire, est spécialisé dans le projet des installations universelles. De le compact à la ligne complète, Tecnopool réalise une infinité de solutions techniques, modifiables successivement pour les adapter à de nouvelles ou de différentes exigences de production. Transporter - refroidir - surgeler - faire lever pasteuriser - faire mûrir - réchauffer Tecnopool : de -40°C à +120°C Tecno Pool S.p.A. - Via Buonarroti, 81 35010 San Giorgio in Bosco (PD) Tél. : +39 0499 453 111 - Fax : +39 0499 453 100 [email protected] - www.tecnopool.it Fabricant de pains, viennoiserie, donuts, muffins et gammewww.fpg.com traiteur. NOMADING - SNACKING Pains et viennoiseries, crus et prêts-à-cuire Groupe BCS ZAC du Roubian - BP 109 13153 Tarascon Cedex Tél. : +33 (0)4 90 91 51 70 Fax : +33 (0)4 90 91 77 19 www.groupebcs.com EUROPASTRY FRANCE 44, Rue Pierre Curie Immeuble Hesnault 78370 Plaisir Tél. : + 33 1 34 91 04 91 Fax : + 33 2 34 91 04 90 E-mail : [email protected] www.europastry.com Équipements 3 n° L i s t e des annonceurs Avril/Mai 2009 BOULANGERIE - PATISSERIE Programme de : Fours en magasin, fours pour artisans-boulangers, grands fours, technologie du froid et de conditionnement d'air, l'automatisation Technique de : Processus de production ultramoderne et commandé par ordinateurs avec technologie de laser, grignoteusespoinçonneuses à commande numérique par calculateur, technique de soudage. NOMADING 2e de couverture ADM COCOA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 BAKEMARK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3e de couverture COUP DE PATES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4e de couverture MIWE Michael Wenz GmbH Michael-Wenz-Straße 2 - 10 97450 Arnstein- Germany Tel: +49 (0)9363 680 - Fax: +49 /0)9363 68400 [email protected] - www.miwe.com 32 ANNELIESE . . . . . . . . . www.fpg.com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25 - SNACKING I n° 3 • Avril/Mai 2009 BARDINET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19 EUROPAIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26 GDF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 PURATOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11 SPIROMATIC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33 TECNOPOOL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23 ANNONCES CLASSÉES OFFRES D’EMPLOI Maison PILLON, Toulouse, recherche Maison PILLON, Toulouse, recherche TECHNICIEN, TOURIER, • confirmé et motivé. • Références exigées. • Possibilité d’évolution selon compétences. • formation pâtissier, • chef d’équipe (3 à 5 personnes), • fabrication macarons • du lundi au vendredi 35h, • rémunération selon expérience. Envoyer CV à : Envoyer CV à : Laboratoire Pillon Laboratoire Pillon 55 avenue Louis Breguet 31400 Toulouse 55 avenue Louis Breguet 31400 Toulouse ou par e-mail : ou par e-mail : [email protected] [email protected] POUR VOS OFFRES D'EMPLOI FORMATIONS - ACHATS VENTES D E LO C AUX E T M AT É R I E LS Ayez le réflexe Filière Pain Gourmand Tél : 01 44 92 50 53 [email protected] BOULANG NOMADI n° 3 • Avril/Mai 2009 I 33 paniscopie ÉDOUARD RAYMONDIS “ (directeur du Bicege, Toulouse) La qualité n’est pas dans la facilité. epuis les années 50, la consommation de pain ne cesse de diminuer. Elle était de 350g/jour/personne après-guerre, pour chuter à 260 dans les années 60, 200 en 1970 et enfin arriver à 160g/jour/personne aujourd’hui. La profession est donc en proie à un profond changement dû à cette baisse durable de la consommation, mais aussi à la crise économique actuelle. Pour Édouard Raymondis, directeur du Bicege à Toulouse, la profession traverse une crise et doit prendre des mesures. d ” totalité de la semaine. De ce point de vue, la GMS a une longueur d’avance sur l’artisanat. Pour changer la donne, il faut inciter les boulangers à diversifier leur offre pour encourager l’achat d’impulsion, susciter la curiosité. L’achat de pains spéciaux ne doit pas se limiter à un acte ponctuel. On consomme d’autant plus un produit qu’il a de variétés. L’image du pain doit être comparable à celle du vin. Une variété de pain pour chaque aliment. Il convient également de réduire les portions pour accroître la cible sensible à l’achat diversifié et ne pas la limiter aux familles classiques. La difficulté majeure est celle conséquente à une part toujours plus importante de la population qui déjeune hors foyer. Si auparavant les personnes actives rentraient La consommation de pain a chuté à déjeuner chez elles, aujourd’hui, le repas de midi à lieu en dehors du domicile, et, pendant cinq jours, la boulangerie « perd » un repas. Les parts de marché se sont donc restreintes au dîner et au petit déjeuner, phénomène accentué il fut un temps par une mauvaise image du profil nutritionnel du pain, celle-ci tendant à l’amélioration. Les ventes complémentaires sont également devenues incontournables pour un commerce dynamique et pour ceux qui bénéficient d’un emplacement stratégique : la sandwicherie est un secteur porteur avec 15 % de croissance par an. L’autre point qui me semble important est celui du respect des fondamentaux de la boulangerie : utiliser des produits simples et de qualité, respecter les recettes et les temps de préparation, pointage-apprêt. 160 g/jour/ personne Autre erreur fondamentale : la généralisation de la baguette dans les années 80. Produit citadin par excellence, sa fabrication BOULANGERIE - PATISSERIE s’est étendue pour enfin représenter 80 % des ventes. Une catastrophe en termes de consommation et de diversification de l’offre. 34 En revanche, les hyper et supermarchés, arrivés sur le Le pain biologique, par exemple, est une bonne opportunité pour un retour à des procédés traditionnels et sécurisants comme les fabrications sur levain favorisant la saveur et une meilleure conservation. secteur dans les années 80, ont su tirer leur épingle du jeu en fourwww.fpg.com NOMADING SNACKING nissant des produits de qualité- et en quantité honorable. La GMS vend 50 % de pains spéciaux contre 20 % dans l’artisanat, ventes favorisées par l’achat d’impulsion et par un comportement qui vise à « faire le plein » de courses et donc à se fournir en pain pour la Les industriels font des progrès, la meunerie s’intéresse à la qualité du pain, mais le boulanger néglige encore trop souvent la qualité de son apport personnel. La qualité n’est pas dans la facilité. ■ Propos recueillis par Emilie Rullier I n° 3 • Avril/Mai 2009