doc d artiste daniel ntota
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doc d artiste daniel ntota
Document d ’ARTiste chapelle Saint-Sulpice lieu de diffusion des pratiques artistiques actuelles Médiation Culturelle / Pole des arts visuels Contact : Sylvie Vilette 06 33 41 44 61 [email protected] programmation 2O15 Tourbillon dans le désert du Sahara acrylique sur toile VERNISSAGE MERCREDI 16 DECEMBRE 18h30 Ouverture de l‘ exposition à 17h30 Horaires du mardi au vendredi : 14h30-18h30 Week -end : 10h12h-14h17h - fermé le 24 décembre à 17h Fermé le 25 décembre et le1er janvier - direct : 04 42 55 50 83 CHEMIN DE TIVOLI 13800 ISTRES - parking Esplanade Bernardin Laugier www.istres.fr/mediation EXPOSITION 16 DEC. / 3 JANV.2016 Tout public La peinture de DANIEL NTOTA, un africain congolais, possède les vibrations fortes d'un opéra où les notes éclatent en volutes de couleurs. L‘ artiste a composé sa musique en 3 actes : toiles, dessins, panneaux. Avec cet équilibre des masses géométriques, qui se croisent entre elles ou fusionnent, il raconte sous un air de fête les tribulations de l'homme dans l'univers et ses divers combats avec les éléments qui l'entourent... Devant l'expression secrète, profonde ou provocante des thèmes abordés, on ne peut plus que rejeter cette boutade de Picasso : "L'art africain ? connais pas". En effet, il existe bien un art africain. Même s'il est passé dans un bain européen, il reste authentique. Avec des masques et un bestiaire étonnement riche, ce peintre nous invite à découvrir l ’Afrique et ses mystères, dans des gestes quotidiens où le souffle de la magie passe avec retenue. dans ces regards où perce l'interrogation de la vie, dans ces envolées mythique d'animaux, dans ces compositions où la sensibilité sensuelle du peintre se laisse pudiquement deviner... DANIEL NTOTA parvient à nous communiquer sa joie de vivre et son amour de la terre. En écoutant battre le coeur de ces tableaux au rythme d'une respiration qui pourrait être la notre, naît une émotion faite de respect, de curiosité et de tendresse… L'art africain a influencé plus d'un peintre : Braque, Derain et surtout Fernand Léger qui reproduisit fidèlement un masque Baoulé pour le ballet " La création du monde". Solange Strimon.1984 Si l'on n'a pas attendu aujourd'hui pour savoir que l'Art Africain exerce depuis toujours une mystérieuse fascination et qu'il fut l'un des grands inspirateurs du Cubisme, nous en étions encore à attendre que la jeune peinture africaine se manifeste à travers tel ou tel artiste décidé à retrouver sa propre identité. Il n'avait pas manqué d'étudiants noirs dans nos écoles des Beaux Arts, mais la plupart s'étaient coulés dans « le moule occidental » et aucun n'était parvenu, que je sache, à sortir de la formation occidentale reçue chez nous… Et puis Ntota a accroché quelques toiles à la Cadrerie et j'ai découvert, éberlué, que la peinture Africaine existait...En France depuis 1977, ce jeune congolais a eu la chance de recevoir une bonne formation dans une école de Brazzaville fondée par un européen. Par la suite; il a compris qu'il devait oublier les leçons pour aller vers la recherche d'une expression typiquement africaine. Pour cela il devait tirer l'enseignement de la tradition, mais surtout s'efforcer de découvrir l'essence même d'un art séculaire afin d'alimenter sa propre écriture. Les masques et leur pouvoir fascinateur, le découpage des formes en aplats géométriques, la musique des riches couleurs, la construction harmonieuse faite de triangles, de cercles, de cônes, de pyramides, tout cela tend à reconstituer une sorte de symbolique mystérieuse le plus souvent abstraite mais étonnamment éloquente. Ntota ne peut oublier l'importance émotionnelle de la couleur qui l'a marqué dans son enfance….Sa peinture restitue donc ces sonorités chromatiques mais avec un profond souci des harmonies. Jamais rien d'agressif comme c'est trop souvent le cas dans certain art oriental. Pour Ntota ce qui compte c'est ce que Fénéon appelait " les accointances des tons" . Sur un fond de brun rouge, il dresse tout un monde de formes qui s'imbriquent, se lient et se délient … Bien sûr, la texture profonde de cette peinture n'est pas sans évoquer Fernand Léger, mais qui pourrait se flatter de n'avoir reçu aucune influence et, ici la vision traduit finalement l'Afrique noire dans son âme la plus secrète…. Extrait H.B-G (Les Nouvelles affiches de Marseille 1983) Mystique, incompréhensible ? Non, ce n'est pas ainsi qu'il faut aborder la peinture de Ntota ; suivant sa sensibilité, sa culture, et bien souvent son apriorisme, on risque de passer à côté du sujet sans l'avoir compris ni même vu. D'origine africaine Ntota l'est très certainement, mais sa peinture plus encore, et l'oeil doit s'acclimater non seulement au graphisme, à la couleur mais aussi à la culture dont est imprégné l'artiste. Il ne cherche en effet ni à cacher celle-ci ni à intégrer l'art occidental à sa personnalité. A travers une reprise des thèmes africains, une utilisation des couleurs naturelles avec lesquelles il a appris à travailler, la terre, l'eau, les plantes, il jette un regard sur notre civilisation pour en extraire ce qu'il estime révélateur de notre société par rapport à la sienne. Cette dualité est omniprésente, exacerbée dans les collages ou il associe peinture et coloris ancestraux, à la vie quotidienne d'une civilisation de progrès, association de réel et d'irréel, de vrai et de superficiel... Extrait Georges AUPHAN (La cote des Arts Marseille 1983) Daniel Ntota, est né à Bacongo (Brazzaville). Il a fait ses premières années de l'école à Loudima et à Louingui puis à l'école protestante de Bacongo et celle de Mantsimou. Pour raisons familiales, il arrête ses études, se rend au village Mafoussi auprès de sa famille maternelle puis à Moulenda où réside sa famille paternelle. Complètement désoeuvré, il bât la campagne, puis se livre à la chasse et à la pêche, mais continue à dessiner inlassablement partout, jusque sur les murs de la boutique de son cousin ou un client le remarque et lui conseille de retourner à Brazzaville pour y suivre une école de dessin. En 1969, il se rend à l'école de peinture de Poto-Poto et se présente sous le toit de la célèbre case du rond-point de Moungali. Le peintre Zigoma l'accueille (Ombala et Crispin l'avait précédé). Il commence par le crayon, expérimente la gouache, puis la peinture à l'huile. Peu à peu Ntota affirme sa personnalité. Etant si jeune, il étonne par la vigueur de son coup de pinceau, la science des couleurs.Pour le vingtième anniversaire de l'école de Poto-Poto en 1972, il participe à deux expositions consacrées peintres de Poto-Poto, aux Centres Culturels Français de Brazzaville et de Kinshasa et reçoit beaucoup d'encouragements. Le peintre Marcel Gotène sera impressionné par son écriture artistique qui oscille entre abstraction etc figuration. Ntota admire Zigoma ( peintre Congolais) et Dali. Aujourd’hui, Daniel NTOTA vit à Marseille et se consacre totalement à son art. Il est pour son pays et sa région l'un des artistes les plus populaires de la deuxième génération des peintres de PotoPoto. CONTACTEZ L ’ARTISTE : 06 25 00 44 89 www.ntota.odexpo.com / [email protected]