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Tueries du 28 Septembre : une mission de solidarité aux guinéennes en séjour de
travail à Conakry
Écrit par Youssouf Kéita
19-03-2010
Suite aux malheureux évènements du 28 septembre 2009, plusieurs
organisations de défense des droits de l'homme et d'autres affiliées aux
Nations Unies se sont rendues en Guinée pour s'enquérir des réalités, et
apporter leurs contributions morales et financières aux différentes victimes
de ce drame.
C'est dans cette même logique qu'une mission de solidarité conduite par
Société civile Ouest Africaine, mission coordonnée par Femmes Africa
Solidarité (FAS), séjourne depuis le 15 mars à Conakry. Objectif :
s'entretenir avec les autorités guinéennes de transition, les leaders de parti
politiques, les organisations de femmes de la société civile, les groupes de jeunesse et les victimes directes des
crimes du 28 septembre 2009.
Selon madame Bineta Diop qui conduit cette mission, l'objectif général de la mission est de faire un état des lieux
et de mettre en place un cadre pour la contribution des femmes au processus de paix, et la définition de
stratégies de participation des femmes aux négociations de paix et au processus démocratique.
Pour elle, il s’agit d'apporter un témoignage de solidarité aux femmes guinéennes, de faire le point de la situation
et l'impact du conflit sur les femmes et de proposer des actions et mécanismes de suivi pour une participation des
femmes aux processus de résolution de la crise et de démocratisation.
« Nous avons déjà rencontré madame le ministre Nanfadima Magassouba, le président de la transition, le
Général Sékouba Konaté, le Premier ministre et autres. De ces discutions, la mission a constaté que des
initiatives ont été prises notamment par les femmes, la communauté internationale, les organisations non
gouvernementales et d'autres acteurs pour prendre en charges les besoins urgents en termes de soutien médical
et d'assistance alimentaire », a mentionné la responsable de la mission lors d’une conférence de presse.
A la question de savoir pourquoi maintenant cette mission en Guinée alors que la répression sanglante s’est
produite il y a près de six mois, madame Bineta Diop a affirmé qu'il n'était jamais trop tard dans une telle
situation. « Nous n'accepterons plus que le corps des femmes soit un champ de bataille sur cette terre », a-t-elle
dit.
On rappelle que cette mission est composée de l'organisation panafricaine des femmes (OPF-PAWO), le Fonds
de développement des femmes africaines (AWDF), le Réseau Paix et Sécurité des femmes de l'espace CEDEAO
(REPSFECO), une ancienne membre du parlement de l'Union africaine et un représentant du caucus des
femmes du parlement de la Sierra Leone est soutenue par le bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest.
Par Youssouf Keita
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