Un médicament contrôle la flore intestinale et prévient l`obésité

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Un médicament contrôle la flore intestinale et prévient l`obésité
Cedus - 15/02/2017
Un médicament contrôle la flore intestinale et prévient l’obésité 30/09/2013 - Futura sciences
Le microbiote intestinal joue un rôle prépondérant dans le
développement de l’obésité. Une nouvelle étude vient d’en faire à
nouveau le constat. Les chercheurs ont décrypté l’effet d’un
médicament antioxydant dans la prévention de la prise de poids.
Leurs résultats montrent qu’il perturbe la composition de la flore
digestive et favorise l’élimination des graisses dans l’organisme.
Le 30/09/2013 à 08:36 - Par Agnès Roux, Futura-Sciences
Selon l’Organisation
mondiale de la santé, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière
permettraient de lutter contre l’obésité. Malheureusement, peu de personnes respectent
ces recommandations. La flore intestinale joue également un rôle important dans la prise
de poids. En l’étudiant, les chercheurs espèrent trouver une parade à cette pathologie.
Autrefois considérée comme un problème spécifique aux pays riches, l’ obésité frappe
aujourd’hui toutes les régions du monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé (
OMS
), la planète compte environ 1,4 milliard d’adultes en surpoids et 500 millions d’obèses. Ces
individus présentent plus de risques de développer des problèmes de santé comme de l’
hypertension artérielle
, du
diabète
ou des troubles respiratoires. Au total, d’après une vaste étude publiée dans
The Lancet
en 2012, le surpoids et l’
obésité
tueraient en moyenne trois millions de personnes chaque année. À l’échelle mondiale, ces
pathologies
seraient donc plus meurtrières que la
malnutrition
.
L’alimentation et la sédentarité sont les principales causes de l’obésité . Mais ce n’est pas
tout. Depuis une dizaine d’années environ, les preuves s’accumulent et mettent en
lumière
l’influence majeure des
microbes digestifs
dans la prise de poids. Ainsi, les personnes obèses posséderaient une
flore intestinale
peu diversifiée qui favoriserait la formation de graisse et l’excès pondéral.
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L’obésité est un problème de santé publique dans le monde entier. La consommation fréquente
de sodas est une des causes de l’augmentation de cette pathologie. Pour se rafraîchir, mieux
vaut se tourner vers le verre d’eau et consommer des boissons sucrées occasionnellement.
Depuis cette découverte, les recherches sur la physiologie des
bactéries intestinales
sont de plus en plus intenses. Une équipe a récemment réussi la prouesse de
contrer l’obésité
en modulant la diversité des microbes digestifs chez une souris. Dans une nouvelle étude, des
chercheurs de l’Institut national du
cancer
(États-Unis) se sont penchés sur l’effet d’un médicament qui préviendrait l’obésité en contrôlant
la
flore intestinale
, toujours chez ces
rongeurs
. Leurs résultats, publiés dans la revue
Nature Communications
, constituent une avancée de plus vers un traitement contre l’obésité
Les
Lactobacillus
, des bactéries déterminantes dans la prise de poids
L’étude a commencé par une simple observation. Les scientifiques se sont rendu compte
que le Tempol, un médicament
antioxydant , diminuait le risque de surpoids chez la souris.
En effet, les rongeurs soumis à une alimentation riche en graisses grossissaient moins s’ils
recevaient le médicament. Suite à ce résultat, les auteurs ont analysé l’effet du Tempol sur la
composition de la flore intestinale de ces animaux. Ils avaient vu juste : les souris nourries avec
le Tempol possédaient moins de
bactéries
intestinales du genre
Lactobacillus
que les autres.
« Deux choses intéressantes ressortent de ce résultat
:
d’une part le Tempol empêche les souris de trop grossir, et d’autre part, il modifie la
composition de leur
microbiote intestinal
»
, explique Andrew Patterson, participant à cette étude.
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Les chercheurs sont allés un peu plus loin et ont voulu comprendre pourquoi une diminution
des Lactobacillus ralentissait la prise de poids . Ces bactéries produisent une enzyme
appelée BSH (
Bile
Salt
Hydrolase
en anglais
)
. Lorsque sa concentration diminue, l’intestin accumule un composé appelé
acide
tauro-bêta-muricholique. Ce dernier inhibe alors l’action d’une
protéine
, appelée FXR (
Farnesoid X Receptor
), présente à la surface des cellules de l’
hôte
. Or cette protéine joue un rôle dans la régulation du
métabolisme
des acides biliaires, des graisses et des sucres dans le corps. Concrètement, en perturbant les
bactéries digestives, le Tempol modifie le métabolisme de l’organisme et diminue
l’accumulation des graisses et la
surcharge pondérale
.
Pour confirmer ces résultats, les scientifiques ont fabriqué des souris génétiquement
modifiées ne possédant pas de protéine FXR. Ils ont alors montré que ces souris grossissaient
peu, même lorsqu’elles avaient une alimentation riche . En d’autres termes, ces souris
mutantes sans FXR se comportent comme si on leur avait donné du Tempol.
« Cette étude souligne le rôle de FXR dans le
développement de l’obésité
,
cette protéine pourrait être la cible de traitements contre cette maladie »
, s’enthousiasme Frank J. Gonzalez, le directeur de l’équipe. Cependant, de nouvelles
expériences sont nécessaires pour tester le rôle de FXR chez l’Homme et mettre au point des
médicaments inhibiteurs de son activité.
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