Association polyarthrite rhumatoïde et cirrhose biliaire primitive
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Association polyarthrite rhumatoïde et cirrhose biliaire primitive
Revue du Rhumatisme 74 (2007) 496–499 http://france.elsevier.com/direct/REVRHU/ Fait clinique Association polyarthrite rhumatoïde et cirrhose biliaire primitive Association between rheumatoid arthritis and primary biliary cirrhosis◊ Caroline Caramellaa, Jérôme Avouaca,*, Philippe Sognib, Xavier Puéchala, André Kahana, Yannick Allanorea a Service de rhumatologie A, faculté de médecine, université René-Descartes, hôpital Cochin, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, 75014 Paris, France b Service d’hépatogastroentérologie, faculté de médecine, université René-Descartes, hôpital Cochin, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, 75014 Paris, France Reçu le 19 mars 2006 ; accepté le 7 juin 2006 Disponible sur internet le 07 février 2007 Résumé La cirrhose biliaire primitive (CBP) est une maladie auto-immune caractérisée par une destruction chronique des canalicules biliaires, touchant principalement les femmes âgées entre 35 et 45 ans. Cette inflammation hépatique prolongée peut être à l’origine d’une cicatrice fibreuse pouvant favoriser la survenue d’une cirrhose. Les manifestations cliniques fréquentes sont le prurit, l’asthénie ou un ictère mais la majorité des patients sont asymptomatiques. Bien que la CBP puisse être responsable d’arthralgies par elle-même, la survenue d’une polyarthrite ou de synovites est exceptionnelle. Néanmoins, cette hépatopathie est souvent associée à d’autres maladies auto-immunes comme le syndrome de Gougerot-Sjögren pouvant être à l’origine de manifestations articulaires. L’association entre polyarthrite rhumatoïde (PR) et CBP, peu décrite dans la littérature, est estimée entre 1,8 à 5,6 % des patients atteints de CBP. Nous rapportons deux cas de patientes avec PR sévère associée à une CBP et discutons leur prise en charge thérapeutique spécifique en prenant en compte leur atteinte hépatique et la toxicité éventuelle de certains des traitements de fond de la PR. © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Cirrhose biliaire primitive ; Polyarthrite rhumatoïde ; Méthotrexate Keywords: Primary biliary cirrhosis; Rheumatoid arthritis; Methotrexate 1. Introduction La cirrhose biliaire primitive (CBP) est une hépatopathie chronique d’origine auto-immune caractérisée par l’apparition progressive d’une cholestase. Le risque majeur de cette maladie est la destruction des canalicules biliaires pouvant conduire à une cirrhose. La CBP est plus fréquente chez la femme et survient habituellement entre la troisième et la cinquième décade [1]. Plus de 50 % des cas de CBP découverts sont * Auteur correspondant. Service de rhumatologie A, hôpital Cochin, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75679 Paris cedex 14, France. Adresse e-mail : [email protected] (J. Avouac). ◊ Pour citer cet article, utiliser ce titre en anglais et sa référence dans le même volume de Joint Bone Spine. asymptomatiques [2]. Les manifestations cliniques habituelles sont l’asthénie, un prurit chronique, un syndrome de malabsorption, un xanthélasma ou un ictère. La CBP peut être responsable d’arthralgies, mais n’est pas associée à la survenue de synovites ou de destructions articulaires radiologiques. Une des caractéristiques de cette maladie est la présence dans le sérum d’anticorps antimitochondrie avec une sensibilité d’environ 92 % et une spécificité de plus de 99 % [3,4]. La ponction– biopsie hépatique met en évidence des signes d’inflammation chronique non suppurative, de cholangite et de fibrose. Ludwig et Scheuer ont décrit quatre stades de la maladie : lésions portales, lésions périportales, atteinte septale et présence de signes de cirrhose. Sur le plan thérapeutique, l’acide ursodéoxycholique est efficace dans la prévention de la destruction hépatique, dans la diminution de la mortalité relative à l’hépatopa- 1169-8330/$ - see front matter © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.rhum.2006.06.017 C. Caramella et al. / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 496–499 thie et dans la réduction du recours à la transplantation hépatique [5]. D’autres maladies auto-immunes d’origine non hépatique sont fréquemment associées avec la CBP comme le syndrome de Gougerot-Sjögren, la sclérodermie systémique (syndrome de Reynolds) et les thyroïdites [6], qui sont respectivement mises en évidence chez environ 70 % [7], 15 % [8] 10 % [9] des patients atteints de CBP. Seules deux études ont apprécié l’association entre la polyarthrite rhumatoïde (PR) et la CBP. Ces études suggéraient une prévalence de la PR au cours de la CBP allant de 1,8 à 5,6 % [2,10]. À notre connaissance, il n’existe pas de données sur la fréquence de la CBP au sein de larges cohortes de patients atteints de PR, mais il en existe en revanche sur la fréquence des anticorps antimitochondries qui est estimée à 18 % [11]. Nous rapportons deux cas de patientes présentant l’association PR et CBP. 2. Cas no 1 En 1980, une femme de 62 ans avait développé des arthralgies inflammatoires symétriques des articulations métacarpophalangiennes (MCP), interphalangiennes proximales (IPP) et métatarsophalangiennes (MTP). Les facteurs rhumatoïdes étaient absents et les radiographies des mains et des pieds étaient normales. La patiente avait alors été traitée par des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). En 1985, la maladie s’était aggravée avec l’apparition de multiples synovites et d’érosions des poignets typiques de PR, faisant débuter une corticothérapie à la dose de 10 mg/j associée à de l’hydroxycholoroquine. Quelques mois plus tard, la patiente a développé un prurit sans ictère associé à des altérations du bilan hépatique qui montrait les résultats suivants : élévation des phosphatases alcalines (PAL) à 234 UI/l (N <109 UI/l) et des gammaglutamyl transférases (GGT) à 76 UI/l (N <35 UI/l). Les autres enzymes hépatiques étaient normales : aspartate aminotransférase (ASAT) à 25 UI/l, alanine aminotransférase (ALAT) à 32 UI/l et bilirubine totale à 9 μmol/l. La patiente ne consommait pas d’alcool et ne prenait pas d’autres médicaments. Les sérologies des hépatites A, B et C étaient négatives et l’échographie hépatique était normale ne montrant ni dilatation des voies biliaires ni sludge dans la vésicule biliaire. La présence d’anticorps antimitochondries de type 2 à 1/1000 fit suspecter le diagnostic de CBP, confirmé par la réalisation d’une ponction–biopsie hépatique montrant un stade 1 de la classification de Ludwig et Scheuer. Afin d’éliminer un possible syndrome de Sjögren associé, une biopsie des glandes salivaires accessoires a été pratiquée ne montrant pas d’infiltrat lymphocytaire, et une recherche des anticorps anti-Ro(SSA) et La(SSB) a été réalisée, s’avérant négative. La patiente a été traitée par 12 mg/kg d’acide ursodéoxycholique par jour permettant l’amélioration du prurit et la régression des perturbations du bilan hépatique. En 1988, la PR redevint active avec des synovites des mains et des épaules. La patiente reçut des injections intra-articulaires de dérivés cortisoniques et le méthotrexate per os fut instauré à la dose de 15 mg/semaine en association au traitement initial permettant de contrôler les symptômes articulaires. La CBP resta asymptomatique malgré la persistance 497 d’anticorps antimitochondries. Une ponction–biopsie hépatique de contrôle fut réalisée en 1998 montrant la persistance de lésions de stade 1. En 2002, la PR était contrôlée, mais la destruction de l’épaule a requis une intervention chirurgicale. Les examens immunologiques ont alors montré la présence des facteurs rhumatoïdes à un taux 38 UI et des anticorps anti-CCP à un taux de 50 UI. Le méthotrexate était parfaitement toléré cliniquement et les tests hépatiques étaient normaux. 3. Cas no 2 Le second cas concerne une femme de 54 ans atteinte de CBP depuis 1996. Le diagnostic avait été porté devant la découverte lors d’un contrôle sanguin de routine d’un taux élevé de phosphatases alcalines (135 UI/l, N <120 UI/l) et de GGT (89 UI/l, N <43 UI/l). Les transaminases ainsi que le taux de bilirubine totale étaient normaux. Elle ne prenait aucun médicament et ne consommait pas d’alcool. L’échographie hépatique était normale. Les examens immunologiques révélaient des anticorps antimitochondries de type 2 positifs ; les autres autoanticorps — anticorps antinucléaires, ANCA, antimuscles lisses et anti-LKM1 — étaient négatifs. Une biopsie hépatique révélait des signes de cholangite non suppurative sans signe de fibrose ou de cirrhose. Elle reçut alors 13 mg/kg d’acide ursodéoxycholique par jour, ce qui permit une normalisation du bilan hépatique. En 1998, elle développa une polyarthrite symétrique touchant les mains (MCP et IPP) associée à des ténosynovites des fléchisseurs responsables d’un syndrome du canal carpien. Il existait un syndrome inflammatoire avec une vitesse de sédimentation à 34 mm à la première heure et une protéine C réactive à 32 mg/l. L’hémogramme était normal. La ponction articulaire ramenait un liquide synovial d’allure inflammatoire, avec 16 000 éléments nucléés par mm3 à prédominance de polynucléaires neutrophiles, stérile. Les radiographies montraient des érosions symétriques des MCP. Les examens immunologiques montraient la présence de facteurs rhumatoïdes à 300 UI et des anticorps anti-CCP à 800 UI. Le test de Schirmer-I était négatif ; il n’était pas détecté d’anticorps anti-Ro(SSA) et la (SSB), et la biopsie des glandes salivaires accessoires était non contributive. Le diagnostic de PR était retenu et une combinaison de traitements de fond associant de l’hydroxychloroquine, de la sulfalazine et une corticothérapie à la dose de 8 mg/jour était débutée. La maladie fut contrôlée pendant quatre ans avant de rechuter en juin 2003, faisant ajouter au traitement de fond initial du méthotrexate permettant une amélioration des symptômes articulaires et du syndrome inflammatoire biologique. La CBP est restée asymptomatique jusqu’à présent, avec, notamment un bilan hépatique parfaitement normal (PAL 89 UI/l, GGT 30 UI/l, ASAT 24 UI/l, ALAT 20 UI/l) sous méthotrexate. 4. Discussion La CBP est une hépatopathie chronique, habituellement considérée comme une maladie auto-immune, conduisant à une fibrose progressive puis parfois à une cirrhose. La plupart 498 C. Caramella et al. / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 496–499 des cas sont découverts à un stade asymptomatique [2]. Deux des trois critères suivants sont nécessaires pour le diagnostic de CBP : ● asthénie, prurit ou ictère ; ● présence d’anticorps antimitochondries ; ● signes histologiques d’inflammation hépatique non suppurative [1,12,13]. La CBP est connue pour être associée avec d’autres maladies auto-immunes, notamment le syndrome de Sjögren (environ 70 % des patients atteints de CBP) [7,14], la sclérodermie systémique, le plus souvent dans la forme cutanée limitée (association connue sous le nom de syndrome de Reynolds, touchant environ 15 % des patients atteints de CBP) [8] et les thyroïdites (environ 10 % des patients atteints de CBP) [9,15, 16]. La CBP peut être responsable d’arthralgies de par ellemême ou par le biais d’une association avec le syndrome de Sjögren. Cette dernière association peut être à l’origine d’arthrites habituellement non destructrices. Dans une série de 42 patients atteints de CBP [17], des radiographies systématiques des mains révélaient la présence d’érosions dans 31 % des cas, mais des manifestations cliniques uniquement chez quatre patients, cela signifiant qu’il n’est pas possible d’évaluer correctement le nombre de patients avec une PR établie répondant aux critères de classification de l’« American College of Rheumatology » (ACR). Deux études portant sur une large série de patients atteints de CBP suggéraient que la CBP était associée à la PR dans 1,8 à 5,6 % des cas [2,10] ; néanmoins, il faut noter que ces études n’utilisaient pas les critères de classification de l’ACR. Les autres données sont éparses et proviennent le plus souvent de cas rapportés. Plusieurs études sont donc nécessaires pour étudier la relation entre ces deux maladies, en particulier des études de prévalence de la CBP au sein de larges cohortes de malades atteints de PR. La PR atteint le plus souvent le tissu conjonctif articulaire, mais des atteintes extra-articulaires sont possibles. L’atteinte hépatique induite par la PR demeure exceptionnelle, bien qu’une hyperplasie des cellules de Kupffer et une stéatose aient été décrites au préalable [8]. Les perturbations hépatiques au cours de la PR sont le plus souvent induites par les traitements de fond [18]. Ces deux cas rapportés illustrent la possible association entre PR et CBP. Les érosions radiologiques et la présence d’anti-CCP étaient vraisemblablement en rapport avec la PR, bien que la présence d’anticorps anti-CCP ait été décrite chez 4 % des patients atteints de CBP [19]. Il faut noter que dans le cas 1, il existe un contraste entre l’arthropathie destructrice de l’épaule ayant conduit à un geste chirurgical et les autres lésions érosives. De telles arthropathies destructrices rapides ont été décrites dans la CBP, touchant, notamment la hanche [20]. Le diagnostic de CBP était sous-tendu par l’existence des trois critères diagnostiques dans le cas des deux patients. Aucun des patients ne satisfaisait aux critères consensuels de 2002 pour le diagnostic de syndrome de Sjögren [21]. L’évolution de la PR n’avait aucune particularité chez ces deux patients atteints de CBP (chez un patient la PR est survenue avant la découverte de la CBP et dans l’autre cas, elle est survenue après). Cette association fait discuter l’hépatotoxicité des traitements de la PR. Le méthotrexate a été testé comme traitement de la CBP dans les cas d’échec de l’acide ursodéoxycholique [22–24]. Des données contradictoires ont été rapportées, mais une récente étude de suivi pendant dix ans de patients atteints de CBP suggérait que l’association méthotrexate plus acide ursodéoxycholique était plus efficace que l’acide ursodéoxycholique seul en termes de survie avant transplantation hépatique. De plus, les effets secondaires liés au méthotrexate ont été rapportés chez 24,5 % des patients atteints de CBP. Ces effets secondaires étaient principalement des épisodes d’intolérance digestive, de toux, de stomatite ulcérée et d’alopécie [22]. Un de nos deux patients a reçu du méthotrexate pendant quatre ans et l’autre pendant 18 mois, avec une tolérance satisfaisante et une bonne efficacité sur les manifestations articulaires. L’évolution de la CBP chez ces deux patients semble être classique, sans aucun évènement inattendu. Nous rapportons deux cas d’association entre CBP et PR. La coexistence de ces deux affections ne semble pas modifier l’évolution de chacune des deux maladies. Nous suggérons l’utilisation du méthotrexate pour traiter à la fois la PR et la CBP en association avec l’acide ursodéoxycholique, cela avec des risques faibles d’hépatotoxicité. Des études sont nécessaires pour déterminer la prévalence le l’association de ces deux affections. Nos données, ainsi que celles de la littérature suggèrent que la découverte d’une cholestase isolée (principalement des taux élevés de phosphatases alcalines) au cours d’une PR doit mener à une recherche d’anticorps antimitochondries. Références [1] Leuschner U. Primary biliary cirrhosis-presentation and diagnosis. Clin Liver Dis 2003;7:741–58. [2] Inoue K, Hirohara J, Nakano T, Seki T, Sasaki H, Higuchi K, et al. Prediction of prognosis of primary biliary cirrhosis in Japan. Liver 1995;15: 70–7. [3] Invernizzi P, Crosignani A, Battezzati PM, Covini G, De Valle G, Larghi A, et al. 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