Stratégie océanienne de la culture et de l`éducation 2010–2015
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Stratégie océanienne de la culture et de l`éducation 2010–2015
Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 CONTACT Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) Siège BP D5, 98848 Nouméa Cedex, Nouvelle-Calédonie Téléphone : +687 26 20 00 Télécopieur : +687 26 38 18 Antenne régionale de Suva Private Mail Bag, Suva, Îles Fidji Téléphone : +679 337 0733 Télécopieur : +679 337 0021 Antenne régionale de Pohnpei PO Box Q, Kolonia, Pohnpei, 96941 FM, États fédérés de Micronésie Téléphone : +691 3207 523 Télécopieur : +691 3202 725 Courriel : [email protected] Site Web : www.spc.int Bureau national de coordination aux Îles Salomon PO Box 1468 Honiara, Îles Salomon Téléphone : +677 25543, +677 25574 Télécopieur : +677 25547 Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010-2015 Élaborée conjointement par le Conseil des arts et de la culture du Pacifique et le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) Publiée par le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique, Nouméa (Nouvelle-Calédonie), 2010 © Secrétariat général de la Communauté du Pacifique, 2012 Tous droits réservés de reproduction ou de traduction à des fins commerciales/lucratives, sous quelque forme que ce soit. Le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique autorise la reproduction ou la traduction partielles de ce document à des fins scientifiques ou éducatives ou pour les besoins de la recherche, à condition qu’il soit fait mention de la CPS et de la source. L’autorisation de la reproduction et/ou de la traduction intégrale ou partielle de ce document, sous quelque forme que ce soit, à des fins commerciales/lucratives ou à titre gratuit, doit être sollicitée au préalable par écrit. Il est interdit de modifier ou de publier séparément des graphismes originaux de la CPS sans autorisation préalable. Texte original : anglais Secrétariat général de la Communauté du Pacifique – Catalogage avant publication (CIP) Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation : 2010-2015 / élaborée conjointement par le Conseil des arts et de la culture du Pacifique et le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) 1. 2. 3. Cultural property — Oceania. Cultural policy — Oceania. Culture diffusion — Oceania. I. Titre II. Conseil des arts et de la culture du Pacifique III. Secrétariat général de la Communauté du Pacifique 344.0995 ISBN: 978-982-00-0573-0 AACR2 TABLE DES MATIÈRES • CONTEXTE ................................................................................................................................ 5 • BIEN-FONDÉ DE LA STRATÉGIE ........................................................................................ 9 • LA STRATÉGIE OCÉANIENNE DE LA CULTURE ET DE L’ÉDUCATION .............. 13 1. Intégration de la culture dans les programmes éducatifs du système scolaire officiel, de l’enseignement et la formation techniques et professionnels, et de l’enseignement supérieur .................................................................................................................................... 14 1.1 Valeurs culturelles et morales du Pacifique..................................................................... 14 1.2 Renforcement de l’enseignement des langues ................................................................. 16 1.3 Renforcement de la place des arts dans les écoles, les établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels et les établissements d’enseignement supérieur .......................................................................................................................... 16 2. Renforcement du secteur culturel ........................................................................................... 18 2.1 Gestion de la culture et des arts, formation et éducation à l’économie de la culture ...... 19 2.2 Formation à la gestion du patrimoine culturel et des savoirs traditionnels ..................... 20 2.3 Perfectionnement des artistes .......................................................................................... 21 2.4 Formation de niveau master et doctorat en études culturelles, études océaniennes en ethnographie .................................................................................................................... 22 3. Amélioration de la communication, du plaidoyer et des partenariats dans les domaines de la culture et de l’éducation ....................................................................................................... 24 Annexe 1. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation — Indicateurs pour les Tonga26 Annexe 2. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation — Indicateurs pour les Fidji.. 29 Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 3 Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 4 CONTEXTE Lors de sa 21e session, tenue du 31 mars au 2 avril 2008, le Conseil des arts du Pacifique (CAP) a décidé de former un groupe de travail sur la culture et l’éducation, afin de renforcer son activité dans ce domaine important pour le développement de la culture et des arts. Les principaux objectifs du CAP dans le domaine de la culture et de l’éducation sont les suivants : • • • promouvoir l’image de la culture dans le système éducatif, à tous les niveaux, accroître l’offre de services de formation et d’éducation destinée au secteur culturel proprement dit, et faire en sorte que les pouvoirs publics accordent une plus haute priorité à la culture. Le CAP a également décidé d’élargir sa collaboration à d’autres organismes publics et organisations non gouvernementales de la région afin de mener des activités plus efficaces et d’adopter une approche cohérente et solide de la promotion culturelle en Océanie. Le rapport de la 21e session du CAP précise les points suivants en référence aux conclusions du groupe de travail : • La culture se transmet par l’éducation. Dans la région océanienne, l’éducation était autrefois axée sur les cultures occidentales mais la situation a évolué et l’éducation en général accorde aujourd’hui la priorité à la culture autochtone. Des améliorations peuvent être apportées en gagnant la participation des familles, en adoptant des politiques permettant d’intégrer les langues vernaculaires et l’activité artisanale, tout en favorisant l’éducation informelle. Parmi les approches utiles, des politiques et des dispositions législatives pourraient être adoptées en vue d’officialiser l’usage des langues vernaculaires et de les inclure dans les programmes scolaires. L'évaluation économique de la culture est également un domaine important pour la recherche, et il est indispensable de définir des indicateurs pouvant servir à déterminer dans quelle mesure les efforts déployés dans le domaine de l’éducation ont été concluants. • Une formation est nécessaire dans de nombreux domaines. Elle peut être dispensée par les agents des musées et des bibliothèques et porter sur des thèmes tels que la restauration du patrimoine historique et les arts du spectacle. Il est possible de répondre à ces besoins en octroyant des bourses d’études, en dispensant des formations professionnelles ou des formations sur le tas, ou en nouant des contacts (Association des musées des îles du Pacifique). Il est crucial que les pouvoirs publics accordent une priorité accrue à la culture. Le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) peut prêter assistance à ses membres afin de nouer des contacts. En travaillant en collaboration, les membres de l’Organisation peuvent devenir moins dépendants de l’aide. Il convient d'informer autrui de nos succès. Un annuaire de spécialistes du secteur de la culture, qui permettrait aux États et Territoires insulaires océaniens d’obtenir de l’aide dans des domaines spécifiques, serait utile. 1 Il est reconnu que des progrès considérables ont été accomplis, surtout au cours des vingt dernières années, grâce à la promotion de l’apprentissage culturel et de la recherche dans les établissements scolaires et dans l’enseignement supérieur. Le travail des éducateurs océaniens diplômés de la Faculté et de l’Institut des sciences de l’éducation de l’Université du Pacifique Sud, le projet Initiatives régionales océaniennes en faveur de l'éducation élémentaire (projet PRIDE), ainsi que les directions de l’enseignement, les enseignants, les agents en charge de la culture et les institutions culturelles de la région ont tous concouru à mieux intégrer les approches et le contenu culturels dans 1 Voir : Rapport de la 21e session du CAP, p. 13 Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 5 les écoles et les programmes scolaires, ainsi que dans les établissements d’enseignement supérieur. Un certain nombre d’organisations non gouvernementales et d’initiatives prises régionales et nationales ont également aidé les communautés à acquérir et à mettre en pratique des savoirs et savoir-faire culturels pour améliorer leurs conditions de vie. Néanmoins, certaines carences font encore obstacle à la pleine intégration de la culture dans les systèmes éducatifs formels et informels du Pacifique. Les droits culturels, tels que définis dans plusieurs conventions et déclarations des Nations Unies 2, ne sont pas pleinement respectés. Le secteur culturel océanien manque de ressources financières et humaines, malgré la contribution considérable qu’apportent la culture, les compétences et les savoirs culturels à la vie quotidienne et aux moyens d’existence durables des populations de l’ensemble de la région. La plupart des États et Territoires insulaires océaniens n’ont pas assez investi dans la promotion active du patrimoine, des industries culturelles, de la gestion de la culture et du tourisme culturel. Le groupe de travail du CAP sur la culture et l’éducation, par le truchement de son président, a participé à l’examen du Plan d'action du Forum en faveur de l'éducation élémentaire et à l’élaboration du Cadre océanien de développement de l’éducation 2009-2015. En outre, un projet de Stratégie de la culture et de l’éducation été présenté conjointement par le président du groupe de travail et le président de l’Association des musées des îles du Pacifique lors de la 15e réunion de consultation des responsables des systèmes éducatifs océaniens, tenue les 20 et 21 octobre 2008 à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et de l’Office du Pacifique Sud pour l’évaluation pédagogique (SPBEA) 3. Les participants ont : « réaffirmé la nécessité absolue de renforcer les liens entre culture et éducation, notamment en examinant le rôle de l’éducation, dans le contexte océanien (à l’échelon national et régional), en particulier en vue de sauvegarder les langues vernaculaires et le patrimoine culturel et naturel »4. Le groupe de travail sur la culture et l’éducation – formé de représentants du Secrétariat général du Forum des Îles du Pacifique, de l’Université du Pacifique Sud, du projet PRIDE, de l’UNESCO, du Centre de formation à l'éducation communautaire (CFEC), de l’Association océanienne d'enseignement et de formation techniques et professionnels (PATVET), de l’Association des musées des îles du Pacifique (PIMA), de l’Alliance océanienne pour la promotion des arts (PacAA) et de la Fondation internationale des peuples du Pacifique Sud (FSPI) – s’est réuni le 26 mai 2009 et a examiné le projet de stratégie 5. 2 Malgré l’existence de nombreux textes faisant référence aux droits culturels, notamment la Charte internationale des droits de l’homme (Nations Unies), les textes particulièrement importants relatifs aux droits culturels et applicables au domaine de la culture et de l’éducation sont généralement plus récents : Convention relative aux droits de l’enfant (1989), Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (UNESCO, 2003), Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (2005) et Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. On trouvera un état des lieux récent des droits culturels dans : Francioni Francesco and Scheinin Martin (eds). 2008. Cultural Human Rights. International Studies in Human Rights, vol. 95. Leiden, Boston: Martinus Nijhoff Publishers. 3 La Stratégie de la culture et de l’éducation a été entérinée lors de la 16e conférence des responsables des systèmes éducatifs tenue les 17-19 mai 2010 à Nadi (Fidji). 4 Voir : Conclusions de la 15e réunion de consultation des responsables des systèmes éducatifs océaniens, 20-22 octobre 2008, Nadi (Fidji). 5 Le groupe de travail régional s’est ensuite réuni les 23 et 26 juillet. L’Université du Pacifique Sud, le Secrétariat général du Forum des Îles du Pacifique, l’Office du Pacifique Sud pour l’évaluation pédagogique, la PATVET, le PNUD, le Fijian Trust Fund, le Service des programmes pédagogiques au sein du Département fidjien de l’éducation, la Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 6 La stratégie vise à rapprocher les secteurs de la culture et de l’éducation et suggère les premières actions à mener selon des approches régionales et nationales. Elle est plus précisément conçue pour répondre à la vision et aux objectifs du Plan pour le Pacifique et pour donner suite à la Déclaration des Ministres océaniens de la culture de 2002. Elle s’inscrit également en complément de cadres existants tels que le Cadre océanien de développement de l’éducation 2009-2015, le Cadre océanien en faveur de l’éducation pour le développement durable, la Stratégie de promotion de la jeunesse océanienne à l'horizon 2010, le Plan stratégique de l’Association océanienne d'enseignement et de formation techniques et professionnels (2007-2011), et le Plan stratégique de l’Association des musées des îles du Pacifique (2009-2013). Enfin, la Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation deviendra une composante de la « Stratégie culturelle régionale » évoquée dans le Plan pour le Pacifique, qui vise à cultiver et à renforcer l'identité océanienne (objectif 11.1 du Plan pour le Pacifique), et que la CPS s’est chargée d’élaborer en concertation avec divers partenaires. La Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation a été entérinée par le CAP lors de sa 23e session (tenue à Nouméa, Nouvelle-Calédonie, du 23 au 25 mars) et par les Directeurs de l'éducation des pays océaniens lors de leur 16e Conférence (tenue à Nadi, Fidji, du 17 au 19 mai). PIMA, la PacAA, l’UNESCO et le Conseil de la jeunesse du Pacifique étaient représentés. Le groupe de travail a considérablement amélioré les indicateurs et examiné les besoins futurs liés à la mise en œuvre de la stratégie. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 7 Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 8 BIEN-FONDÉ DE LA STRATÉGIE La stratégie et les pays La présente stratégie servira de guide d’orientation aux pays et pourra être adaptée aux politiques nationales en matière d’éducation et de culture. Elle invite les pays à prêter attention en priorité aux domaines qu’elle recense, et dans lesquels leurs secteurs éducatif et culturel estiment tous deux important d’intervenir. La stratégie n’énumère pas tous les domaines possibles, les pays pouvant avoir d’autres domaines prioritaires. La stratégie doit être considérée comme un « outil » qui énonce des directives générales, indique des domaines clés et donne des exemples d’indicateurs qui aideront les pays à satisfaire leurs besoins en matière d’éducation et de culture, grâce à un soutien régional, multilatéral et bilatéral et à des initiatives prises à l’échelon local. De solides liens doivent être naturellement noués aux échelons local, national et régional, et cette stratégie, malgré son caractère régional, a pour but de faciliter ce processus. La stratégie et la région La stratégie s’inscrit dans le droit fil du Plan du Pacifique, qui affirme que la région doit « apprécier, honorer et mettre en valeur ses cultures » et « promouvoir et protéger les identités culturelles » 6. Elle répond précisément à l’objectif 11 du Plan pour le Pacifique, qui appelle à la « reconnaissance et à la protection des valeurs, des identités, des connaissances traditionnelles culturelles et des langues des peuples océaniens ». La stratégie fait écho à la Déclaration des Ministres de la culture de 2002 qui exhorte « les gouvernements des États et Territoires insulaires océaniens à accorder la priorité à la protection, à la préservation et à la promotion de nos savoirs traditionnels et de notre culture et à prendre la mesure à la fois de leur importance et de l'ampleur des menaces qui pèsent sur eux », tout en reconnaissant que « de nombreux États et Territoires ont déjà déployé des efforts considérables à cet égard, mais […] il faut encore en faire davantage » 7. La stratégie s’inscrit en complément du Cadre océanien de développement de l’éducation et contribuera à l’accomplissement de sa mission – « permettre à chaque apprenant océanien d’épanouir tous ses talents et sa créativité et ainsi, permettre à chaque personne de prendre sa propre vie en charge et d’apporter une contribution significative au développement social, culturel et économique de la société océanienne » (p. 5). Axée sur des activités et des résultats escomptés bien précis, elle va en particulier dans le sens du thème transversal n° 3 de ce cadre, « Langue et culture ». La stratégie vise à faciliter la mise en œuvre du programme d’éducation pour le développement durable dans la région, dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour l'éducation en vue du développement durable (2004-2015) et du Cadre océanien en faveur de l’éducation pour le développement durable entériné par les Ministres océaniens de l’éducation en 2006 8. 6 Plan pour le Pacifique, p. 2. Rapport de la Conférence régionale des Ministres de la culture, 16-18 septembre 2002, p. 19. Secrétariat général de la Communauté du Pacifique. 8 Les pays suivants possèdent une commission nationale : Îles Cook, États fédérés de Micronésie, Fidji, Kiribati, Îles Marshall, Nauru, Niue, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tonga, Tuvalu et Vanuatu. 7 Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 9 La diversité culturelle est un élément important de l’éducation pour le développement durable (EDD) qui « vise à promouvoir un enseignement respectueux des savoirs autochtones et traditionnels, et qui encourage l’emploi des langues autochtones dans l’éducation. Les visions du monde et de la durabilité des populations autochtones devraient être intégrées à bon escient aux programmes éducatifs de tous niveaux. » 9 La présente stratégie fournit l’occasion de pleinement tenir compte de la diversité culturelle dans le développement de l’EDD à l’échelon national, et de contribuer à la réalisation de l’objectif de l’EDD pour le Pacifique, en particulier : « Par toutes les formes d’éducation et d’apprentissage adaptées au contexte local et culturel, donner aux peuples océaniens les moyens de prendre des décisions et d’agir afin de répondre à leurs besoins et aspirations actuels et futurs d’ordre social, culturel, environnemental et économique. » 10 La stratégie s’inscrit dans le droit fil de la composante 6 de la Stratégie de promotion de la jeunesse océanienne à l'horizon 2010 – « Aider les jeunes à trouver leur identité » –qui invite à « renforcer l'étude de la culture dans tous les établissements d’enseignement primaire et secondaire, au sein des communautés et dans les centres socioéducatifs », et qui fixe notamment les cibles suivantes : • • • • • élaborer et mettre en œuvre des programmes d'enseignement des langues ; encourager davantage d'écoles et de groupes à organiser des activités intergénérationnelles ; créer des « bibliothèques interactives » et des « musées interactifs » ; aider les écoles et les communautés à soutenir les sports et les jeux traditionnels et à les enseigner ; créer des programmes sur les savoirs traditionnels et sur l'acquisition de compétences utiles dans la vie courante. 11 La Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation complète le Plan stratégique 2007-2011 de la PATVET (Association océanienne d'enseignement et de formation techniques et professionnels), en particulier sa vision : « L’éducation doit être un apport social, culturel, économique, et le Pacifique doit concevoir des systèmes éducatifs adaptés à la réalité géographique et aux débouchés »12. La présente stratégie s’efforce de donner une nouvelle impulsion à l’action menée pour atteindre l’objectif 5 du Plan pour le Pacifique, « Promouvoir des mesures visant à l’acquisition de compétences nécessaires dans la vie courante et de moyens d’existence durables dans le Pacifique », et aider à atteindre le résultat escompté 6 « Parvenir à un développement durable grâce à la création d’emplois et à une utilisation responsable des ressources », et en particulier le résultat associé 6.3, « L’intégration des valeurs, des savoir-faire traditionnels et des connaissances dans l’EFTP 13 fait l’objet d’une promotion active » (p.8). La Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation va dans le sens du Plan stratégique 20092013 de la PIMA, en particulier de son objectif 3, « Élaborer une stratégie régionale en vue de la formation à la gestion du patrimoine culturel, tout en continuant de rehausser les compétences des 9 http://cms01.unesco.org/fr/esd/themes/cultural-diversity/ Pacific Education for Sustainable Development Framework, UNESCO WS/ESD/2006/ME/H/1, Apia, Samoa, septembre 2006 (en anglais seulement) 11 Stratégie de promotion de la jeunesse océanienne à l'horizon 2010, « Donner aux jeunes les moyens d'accéder à une sécurité et à une prospérité durables ». Secrétariat général de la Communauté du Pacifique, Bureau de la promotion des jeunes. 12 PATVET 2007–2011, p. 4 13 EFTP = enseignement et formation techniques et professionnels 10 Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 10 agents des musées océaniens » (page 4). Elle complète en particulier le résultat escompté 3.2, « Promouvoir l’offre de services d’éducation en matière d’arts et de patrimoine culturel », et le résultat escompté 3.3 concernant « la mise au point d’un apprentissage fondé sur les compétences » dans les programmes de formation en rapport avec le patrimoine culturel proposés par les établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels (p. 12). La stratégie souscrit au Cadre d’action relatif à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication en faveur du développement dans le Pacifique (2010), en particulier son objectif 6.3, « Assurer la protection, la sauvegarde et la promotion des cultures et des langues océaniennes »14. La Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation repose sur de solides liens de partenariat aux échelons régional et national. Bien que la stratégie ait été conçue à l’origine et élaborée par le truchement du CAP, puis revue par un groupe de travail régional formé d’organisations gouvernementales et non gouvernementales et d’associations, des partenariats nationaux sont une condition essentielle de réussite. De nombreuses activités doivent être conduites à l’échelon national et local. Il est donc envisagé de former, s’ils n’existent pas déjà, des partenariats solides sous la houlette des ministères de l’éducation et de la culture, à l’échelon national et régional. Ce point est traité dans la troisième partie de la Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation. 14 Cadre d’action relatif à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication en faveur du développement dans le Pacifique, juin 2010. Disponible à l’adresse : http://www.spc.int/edd/images/stories/ictpapers/Final%20Pacific%20ICT%20Framework.pdf Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 11 Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 12 LA STRATÉGIE OCÉANIENNE DE LA CULTURE ET DE L’ÉDUCATION Vision : Une éducation pour tous, indissociable de la culture, dans le Pacifique. But : Faire en sorte que l’éducation, à tous les niveaux, permette d’affirmer, de préserver et de renforcer les identités culturelles océaniennes, ouvre de nouveaux débouchés et assure à tous les peuples océaniens des moyens d’existence durables et pacifiques. Objectifs • Amélioration continue de la transmission des valeurs culturelles et morales, des savoir-faire et des connaissances dans les cycles primaire, secondaire et supérieur des systèmes éducatifs, en particulier dans les écoles et les établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels, afin d’améliorer les moyens de subsistance durables et le bien-être social. • Renforcement du secteur culturel, en particulier par la promotion et la gestion améliorée des établissements culturels existants, et accent mis sur la professionnalisation des travailleurs et producteurs du secteur culturel, y compris dans le domaine de la gestion du patrimoine, et renforcement de la place accordée à la culture et aux arts d’Océanie dans l’enseignement supérieur (offre culturelle renforcée au niveau de l’enseignement supérieur). • Amélioration de la communication, du plaidoyer et des partenariats dans les domaines de la culture et de l’éducation. Valeurs fondamentales • Des moyens d’existence durables, responsables et satisfaisants. La présente stratégie reconnaît pleinement l’importance de l’apprentissage du contexte culturel dans l’acquisition de moyens d’existence durables et satisfaisants en Océanie. • La culture et l’éducation, droits fondamentaux. La présente stratégie se fonde sur le droit d’accéder sans réserve à des activités culturelles et de les pratiquer, ainsi que sur le respect de l’identité, de la diversité linguistique et des valeurs dans le système éducatif. • La culture et l’éducation font partie intégrante du développement socioéconomique. La culture et l’éducation sont les fondements du développement socioéconomique et du bienêtre. • Collaboration et partage. La présente stratégie est axée sur la coopération, les partenariats et le partage des tâches et des réseaux. Principes fondamentaux La Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation est ciblée, réaliste et : • • • ne fait pas double emploi avec des cadres régionaux existants, mais s’inscrit en complément de ceux-ci ; est réalisable et précise, et identifie clairement les partenariats. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 13 Mise en œuvre et suivi La Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation est un document évolutif et souple. Les partenaires peuvent y souscrire puis se retirer ; les pays peuvent décider de ne traiter que certains domaines, ou suggérer de donner la priorité à d’autres domaines pendant les cinq ans couverts par la stratégie. Les principaux domaines sont cités à titre indicatif. Les indicateurs relatifs à l’échelon national sont généraux et n’ont aucun caractère obligatoire, ils ne sont cités qu’à titre d’exemples qu’il appartient aux pays d’appliquer ou non. Les Tonga et les Fidji ont mis au point des indicateurs, cités respectivement dans les annexes 1 et 2. Des indicateurs régionaux ont été établis par des partenaires régionaux (Université du Pacifique Sud, Secrétariat général du Forum des Îles du Pacifique, Bureau de l'UNESCO pour les États du Pacifique, SPBEA, PATVET, PIMA, PacAA et Fondation internationale des peuples du Pacifique Sud). Il est prévu de réviser la Stratégie en 2014 : ce sera l’occasion d’évaluer son efficacité, de faire le point sur son application et d’examiner les domaines qui mériteraient d’être pris en compte, mais ne le sont pas actuellement. 1. Intégration de la culture dans les programmes éducatifs du système scolaire officiel, de l’enseignement et la formation techniques et professionnels, et de l’enseignement supérieur Difficultés : Malgré les progrès accomplis, il reste à renforcer l’intégration de la culture dans les programmes éducatifs du système scolaire officiel, dans l’enseignement et la formation techniques et professionnels et dans l’enseignement supérieur. Les domaines à renforcer en particulier sont l’enseignement et l’apprentissage des valeurs culturelles et morales du Pacifique, de la langue maternelle et/ou des langues vernaculaires, l’inclusion de toutes les formes d’expression de la culture et la connaissance du patrimoine. Buts : Promouvoir un enseignement et un apprentissage qui valorisent la culture par : l’intégration des valeurs culturelles et morales du Pacifique dans les programmes scolaires, le renforcement de l’enseignement de la langue maternelle et/ou de langues vernaculaires, et la présence renforcée des arts du spectacle, des arts visuels et traditionnels dans les établissements scolaires et d’enseignement et formation techniques et professionnels. 1.1 Valeurs culturelles et morales du Pacifique Difficultés : Les valeurs culturelles et morales du Pacifique ne sont pas figées. Elles évoluent d’une génération à l’autre, et contribuer à renforcer la cohésion sociale et le dynamisme des communautés. Les enfants doivent avoir le droit d’apprendre et de débattre les valeurs culturelles du Pacifique ; cela devrait faire partie de leur apprentissage formel et de leur éducation. Cela garantira une scolarité adaptée, fondée sur la connaissance de l’environnement culturel où les enfants grandissent. Buts : Encourager les pays à mettre sur pied un dispositif permettant d’instaurer les conditions nécessaires pour : permettre aux élèves de réfléchir aux valeurs et aux normes en vigueur dans leur communauté, et d’instaurer ainsi un dialogue (ou talanoa) souvent inexistant en classe, promouvoir l’éducation artistique et en faire un moyen d’explorer les valeurs contemporaines, et permettre à des « sages » et/ou des membres de la communauté réputés pour leurs savoirs Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 14 d’intervenir en classe, en tant que conteurs, conférenciers et historiens locaux, afin de perpétuer le patrimoine culturel et de stimuler la créativité et la réflexion. 1.1.1 Élaboration d’un cadre d’apprentissage et d’enseignement des valeurs Domaines culturelles et morales du Pacifique, intégré aux programmes d’enseignement d’intervention existants Partenaires régionaux : CAP, CPS, UNESCO, USP, PATVET 15 Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, établissements nationaux EFTP 1.1.2 Cartographie et diffusion des recherches conduites sur les valeurs culturelles et morales du Pacifique, à tous les niveaux, et diffusion des méthodes de recherche océaniennes Partenaires régionaux : USP, CPS, PIMA Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, établissements nationaux d’enseignement supérieur 1.1.3 Facilitation et formalisation des liens entre les praticiens des arts et de la culture et le secteur éducatif dans les pays, grâce à la certification et à l’enregistrement Partenaires régionaux : UNESCO, CPS, CAP, PIMA, USP, PacAA, PATVET, SPBEA Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, conseils des arts, associations, praticiens, conseils nationaux chargés de la certification des qualifications, communautés 1.1.4 Cartographie et renforcement de l’offre des fournisseurs de services d’enseignement et de formation techniques et professionnels en matière d’arts et de culture Indicateurs 15 Partenaires régionaux : PATVET, CPS, PacAA, UNESCO, PIMA Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, prestataires EFTP, conseils des arts, associations et praticiens, communautés À l’échelon national a. Cadre national de préservation de la culture élaboré. b. Commission créée au sein des ministères de l’éducation et de la culture pour promouvoir conjointement les priorités culturelles et éducatives. c. Valeurs culturelles et morales intégrées dans les cadres d’évaluation des programmes nationaux d’enseignement. À l’échelon régional a. Une réunion de consultation régionale ou sous-régionale tenue chaque année pour faire le point sur l’élaboration de politiques de la culture et de l’éducation et la mise en œuvre de la stratégie dans chaque pays. b. Au moins une conduite sur les recherches menées en matière de savoirs, valeurs et éthique des populations autochtones c. Supports didactiques concernant la conduite de recherches produits et publiés à l’intention des pays membres. Cette liste indicative de partenaires n’est ni exhaustive ni définitive. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 15 1.2 Renforcement de l’enseignement des langues Difficultés : À l’heure actuelle, peu de pays donnent aux professeurs une formation adéquate pour enseigner la langue maternelle et/ou des langues vernaculaires, bien que des politiques linguistiques soient en cours d’élaboration. Certains pays ont toutefois des programmes solides d’enseignement des langues, en particulier au niveau primaire. But : Faciliter l’enseignement des langues océaniennes dans les établissements primaires et secondaires. Promouvoir l’élaboration de politiques nationales en matière d’enseignement des Domaines d’intervention langues et la formation de commissions linguistiques, par les moyens suivants : 1.2.1 Suivi de l’atelier de 2005 sur les politiques linguistiques, afin d’évaluer les progrès réalisés dans les pays Partenaires régionaux : USP, CPS, CAP Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, commissions linguistiques nationales 1.2.2 Aide au développement de ressources linguistiques en Océanie Indicateurs Partenaires régionaux : CAP, CPS, USP, UNESCO Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, commissions linguistiques nationales, éditeurs à l’échelon national À l’échelon national a. Politique linguistique en vigueur à l’échelon national. b. Programmes culturels mis en place dans les établissements scolaires. c. Nouveaux cours sur les systèmes de connaissances d’Océanie organisés à l’intention des enseignants et/ou révisés. d. Ateliers de formation annuels organisés à l’intention des professeurs de langues vernaculaires. e. Commission linguistique formée. À l’échelon régional a. Un atelier conduit à l’intention des professeurs de langue du primaire et du secondaire dans les pays membres. b. Nouveaux cours sur les systèmes de connaissances d’Océanie organisés à l’intention des enseignants. 1.3 Renforcement de la place des arts dans les écoles, les établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels et les établissements d’enseignement supérieur 16 Difficultés : Dans l’ensemble de la région, les arts du spectacle et les arts visuels et traditionnels sont négligés dans le cadre scolaire alors qu’ils sont les piliers de la vie des communautés océaniennes. En outre, ces formes d’art sont riches d’enseignements en matière d’histoire, de géographie, d’environnement, de moyens d’existence durables, de langue poétique et créative et de valeurs. Elles 16 Cet objectif s’inscrit en complément de l’Agenda de Séoul : Objectifs pour le développement de l’éducation artistique, Seconde Conférence mondiale sur l’éducation artistique, Séoul, République de Corée, 25-28 mai 2010. Des représentants des Tonga ont participé à cette conférence. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 16 ne sont pas suffisamment utilisées comme outils pédagogiques. Buts : Renforcer le rôle des arts du spectacle et des arts visuels et traditionnels dans l’éducation et la formation, afin de 1) stimuler la créativité et l’imagination ; 2) faire mieux connaître l’histoire, les lieux d’intérêt et les événements locaux, nationaux et régionaux ; 3) consolider la cohésion sociale et la contribution de la communauté aux programmes éducatifs ; 4) faire mieux respecter et comprendre l’importance de la culture et des arts, moyens d’expression fondamentaux, indispensables et légitimes, et 5) ouvrir de nouveaux horizons aux élèves doués. 1.3.1 Officialisation de partenariats entre praticiens de la culture, écoles, et Domaines établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels (à d’intervention commencer par des pays pilotes sélectionnés), et implication des praticiens des arts dans l’élaboration de programmes d’enseignement de la culture Partenaires régionaux : CPS, PacAA, PIMA, PATVET Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, établissements EFTP, conseils des arts et organismes artistiques nationaux, associations et groupes d’artistes et artisans (groupes urbains et villageois), conseils nationaux chargés de la certification des qualifications 1.3.2 Officialisation de partenariats entre musées, écoles et établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels dans les États et Territoires Partenaires régionaux : PIMA, PATVET Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, établissements EFTP, musées 1.3.3 Offre de cours techniques et professionnels sur la préservation de l’architecture et du patrimoine Partenaires régionaux : PATVET, PIMA, CPS Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, prestataires EFTP, conseils des arts et organismes artistiques nationaux 1.3.4 Promotion de mini-festivals des arts et d’expositions ; cérémonies de remise de prix officiellement intégrées aux programmes scolaires et d’enseignement et de formation techniques et professionnels Partenaires régionaux : CPS, PacAA, PATVET Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, établissements EFTP, conseils des arts et organismes artistiques nationaux 1.3.5 Élaboration de programmes consacrés au patrimoine dans les écoles et établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels Partenaires régionaux : PIMA, Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) Pasifika, CPS Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, institutions nationales de conservation du patrimoine 1.3.6 Élaboration de programmes consacrés aux arts et à la culture dans les Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 17 établissements d’enseignement supérieur Partenaires régionaux : CPS, USP, PacAA, PIMA Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, établissements nationaux d’enseignement supérieur, conseils des arts et organismes artistiques nationaux, associations et groupes culturels et artistiques Indicateurs 2. Activités de collecte de données à mener dans l’immédiat : 1. Recensement des politiques de l’éducation intégrant la culture appliquées en Océanie, et des disciplines artistiques et culturelles actuellement incluses dans les programmes d’enseignement, y compris l’EFTP, ainsi que dans les programmes d’enseignement supérieur et la formation des enseignants dans l’ensemble de la région. 2. Recensement des besoins des pays en ce qui concerne la culture et l’éducation. À l’échelon national a. Liens de partenariat établis entre les praticiens de la culture et le groupe de travail sur la culture et l’éducation. b. Programmes pilotes culturels lancés dans les établissements scolaires. c. Ateliers de formation sur l’élaboration de programmes d’enseignement artistique organisés régulièrement. d. Au moins deux manifestations culturelles et/ou concours organisés chaque année dans les établissements scolaires et d’enseignement supérieur. e. Un festival des arts ou une exposition nationale organisé chaque année, avec des cérémonies de remise des prix à des établissements scolaires et d’enseignement supérieur. À l’échelon régional a. Recensement des initiatives régionales et nationales prises en faveur de l’intégration de la culture dans l’éducation et des programmes conduits à cet effet. b. Nombre de festivals des arts organisés dans la région accru en cinq ans. c. Analyse des besoins des pays membres en matière d’éducation artistique et culturelle réalisée. d. Nombre de partenariats entre les secteurs de la culture et de l’éducation en augmentation. Renforcement du secteur culturel Difficultés : La formation et l’éducation en matière de gestion culturelle et artistique devraient être renforcées de manière à améliorer la gestion des institutions culturelles et artistiques, du secteur public ou non, tels que les conseils des arts nationaux, les collectifs d’artistes et les réseaux régionaux d’artistes. À l’heure actuelle, il y a peu de gestionnaires qualifiés dans le domaine artistique et culturel dans la région. Les gestionnaires en activité sont débordés et ne sont pas en mesure de prendre des initiatives ou d’exploiter les possibilités qui s’offrent. Il n’y a pas d’économiste de la culture dans la région océanienne pour l’instant, malgré le potentiel de développement des industries culturelles. Buts : Améliorer le développement professionnel des industries culturelles et/ou créatives dans la région en mettant l’accent sur : 2.1 2.2 la gestion de la culture et des arts, la formation et l’éducation à l’économie de la culture ; la formation à la gestion du patrimoine culturel et des savoirs traditionnels ; Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 18 2.3 2.4 le perfectionnement des artistes ; la formation de niveau master et doctorat en études culturelles, études océaniennes en ethnographie. 2.1 Gestion de la culture et des arts, formation et éducation à l’économie de la culture Difficultés : À l’heure actuelle, il y a peu de gestionnaires et de chefs d’entreprises culturelles formés et la région ne dispose pas d’économistes de la culture susceptibles de générer des données sur l’économie de la culture. La collecte de données et la planification, à l’échelon national, ne permettent pas, pour l’instant, de mesurer la contribution de la culture au développement national. Buts : Augmenter le nombre d’administrateurs, gestionnaires, chefs d’entreprise, économistes, planificateurs et statisticiens qualifiés et spécialisés dans la culture. Domaines d’intervention 2.1.1 De concert avec les ministères de l’éducation et de la culture et les bailleurs de fonds, inventaire des possibilités d’augmentation du nombre de bourses offertes pour des études de gestion de la culture et des arts, de gestion des savoirs traditionnels et d’économie de la culture Partenaires régionaux : CPS, Secrétariat général du Forum des Îles du Pacifique, CAP, USP Partenaires nationaux : ministères de la planification, de l’éducation et de la culture 2.1.2 Sensibilisation des statisticiens et planificateurs à la culture et offre de possibilités de formation en ce sens Partenaires régionaux : CPS, CAP Partenaires nationaux : ministères de la planification, services nationaux de la statistique 2.1.3 Développement des études de gestion de la culture et des arts dans la région, y compris par l’éducation à distance Partenaires régionaux : USP, PIMA Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, conseils des arts et organismes artistiques nationaux 2.1.4 Développement et soutien d’une filière de l’économie de la culture dans les formations diplômantes en économie proposées par les prestataires de l’enseignement supérieur, à l’échelon régional et national Indicateurs Partenaires régionaux : USP, CAP, CPS Partenaires nationaux : prestataires nationaux d’enseignement supérieur À l’échelon national a. Cartographie et planification culturelles conduites en collaboration avec les services nationaux de la statistique et les ministères de la planification, ainsi que les prestataires nationaux et régionaux d’enseignement supérieur, afin de rehausser la place de la culture dans la planification. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 19 b. Nombre de bourses octroyées en matière de gestion artistique et culturelle et d’économie de la culture. À l’échelon régional a. Nombre de bourses octroyées en matière de gestion artistique et culturelle et d’économie de la culture. b. Au moins un atelier régional de formation culturelle organisé conjointement avec les services nationaux de la statistique et les directeurs de la planification (et de la culture). c. Plateforme et Académie du patrimoine du Pacifique créées. d. Au moins un cours et/ou une filière sur l’économie de la culture créé dans le cadre des programmes d’économie enseignés au niveau supérieur dans un établissement national et/ou régional. 2.2 Formation à la gestion du patrimoine culturel et des savoirs traditionnels Difficultés : Le secteur du patrimoine souffre à l’heure actuelle d’une pénurie de professionnels du patrimoine qualifiés et de l’absence de considération envers les praticiens qui possèdent une vaste expérience sur le terrain, mais dont les connaissances et compétences ne sont pas suffisamment reconnues. En outre, les communautés de la région jouent un rôle important dans la sauvegarde du patrimoine et des savoirs traditionnels ; il est donc nécessaire de leur faciliter l’accès à des formations, de manière à leur permettre d’utiliser de nouveaux outils et de gérer leurs richesses patrimoniales selon des mécanismes officiels. Buts : Augmenter le nombre de professionnels du patrimoine qualifiés ; reconnaître l’antériorité des savoirs des praticiens de terrain ; donner aux communautés des possibilités de se former à la gestion, à la protection, à la sauvegarde et à la promotion du patrimoine et des savoirs traditionnels 17. Les cibles sont les suivantes 18 : formation de professionnels des musées, de responsables locaux et de partenaires de secteurs autres que la culture (par exemple de la planification du développement et du tourisme) à la sauvegarde du patrimoine, mise au point d’une formation diplômante sur le patrimoine océanien, en collaboration avec les ministères de l’éducation, améliorer l’offre de cours en matière d’histoire et de culture et promouvoir le programme de l’UNESCO « Le patrimoine mondial aux mains des jeunes », organisation d’ateliers ciblés sur la cartographie culturelle à l’intention des communautés, et faisant appel à des supports élaborés à l’usage de la région, et promotion des programmes régionaux et/ou nationaux d’enseignement supérieur consacrés au patrimoine culturel, à l’archéologie, à la gestion des ressources culturelles et à la muséologie. 2.2.1 Mise au point d’un système de validation des acquis de l’expérience pour les Domaines agents du patrimoine d’intervention Partenaires régionaux : PIMA, ICOMOS Pasifika, PATVET, Conseil régional des qualifications du SPBEA Partenaires nationaux : ministères de l’éducation, de la culture et du travail, conseils nationaux chargés de la certification des qualifications 17 Condition nécessaire à l’application sans heurts des mesures de protection des savoirs traditionnels que mettent actuellement en place les pays membres du Forum des Îles du Pacifique et les États et Territoires membres de la CPS. 18 Ces cibles spécifiques sont extraites du Plan de formation de la PIMA (2007–2010). Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 20 2.2.2 Mise au point immédiate d’un programme de formation débouchant sur un certificat dans le domaine du patrimoine océanien, première étape vers la création ultérieure d’une Académie du patrimoine du Pacifique Partenaires régionaux : PIMA, ICOMOS Pasifika, UNESCO, CAP, CPS, PATVET, USP, autres universités de la région, notamment d’Australie, de Nouvelle-Zélande et des États-Unis (Hawaii) Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, organisations de développement communautaire, établissements nationaux d’enseignement supérieur 2.2.3 Soutien à la formation de gestionnaires locaux du patrimoine par l’Association des musées des îles du Pacifique et la branche océanienne du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS Pasifika) Partenaires régionaux : PIMA, ICOMOS Pasifika, UNESCO, CPS, PATVET Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, organisations de développement communautaire, organismes de sauvegarde du patrimoine Indicateurs À l’échelon national a. Au moins deux bourses octroyées chaque année pour des études portant sur les arts et le patrimoine culturel. b. Certificat de gestion du patrimoine culturel créé et agréé. À l’échelon régional a. Certificat de gestion du patrimoine océanien créé et opérationnel. b. Un programme semestriel de formation au patrimoine océanien conduit à l’échelon régional. 2.3 Perfectionnement des artistes Difficultés : Trop peu de possibilités d’éducation et de formation artistiques sont proposées aux jeunes ; les échanges et résidences sont limités à l’heure actuelle, et il n’y a pas de statut de l’artiste. Buts : Augmenter le nombre de résidences et d’échanges d’artistes ainsi que celui des bourses octroyées pour acquérir des compétences dans les domaines de la musique, des arts visuels et du spectacle, des arts graphiques, du cinéma et de l’écriture créative ; promouvoir la reconnaissance des artistes. Domaines d’intervention 2.3.1 Identification et évaluation des résidences d’artistes proposées dans le Pacifique et renforcement des partenariats avec des organismes qui offrent actuellement des résidences, des prix et/ou des échanges d’artistes Partenaires régionaux : CPS, CAP, PIMA, PacAA Partenaires nationaux : organismes et instances artistiques nationaux, programmes de résidence d’artistes 2.3.2 Augmentation du nombre de bourses offertes à des étudiants océaniens en éducation artistique, au niveau supérieur Partenaires régionaux : Secrétariat général du Forum des Îles du Pacifique, CPS, Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 21 CAP, PacAA, USP, PATVET Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, conseils des arts et organismes artistiques nationaux 2.3.3 Promotion de partenariats d’encadrement avec des artistes océaniens en milieu scolaire Partenaires régionaux : PacAA, CPS, USP, PATVET Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, conseils des arts et organismes artistiques nationaux 2.3.4 Désignation de défenseurs de la culture et de l’éducation Partenaires régionaux : UNESCO, PacAA, PIMA, CAP, CPS, USP Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture Indicateurs À l’échelon national a. Partenariats avec des artistes faisant office de mentors dans les établissements scolaires. b. Audit et renforcement des cours artistiques dans les programmes éducatifs nationaux. c. Statut de l’artiste et de l’éducateur artistique reconnu et rémunéré. À l’échelon régional a. Recensement des résidences d’artistes effectué et résultats largement diffusés. b. Partenariats mis en place entre prestataires de services de résidence. c. Au moins quatre bourses d’éducation artistique octroyées dans la région. d. Champions de la culture et de l’éducation désignés. e. Examen et perfectionnement de l’éducation artistique dans les établissements régionaux d’enseignement supérieur 19. 2.4 Formation de niveau master et doctorat en études culturelles, études océaniennes en ethnographie Difficultés : Bien que l’offre de cours de l’Université du Pacifique Sud couvre l’ethnographie, certaines langues océaniennes, la culture et l’éducation, l’ethnobiodiversité et les études océaniennes, et que certains établissements nationaux proposent des cours de langue nationale, le nombre de diplômés de l’université et de professionnels qualifiés demeure faible dans des disciplines telles que l’anthropologie, les arts, l’archéologie, l’ethnobiodiversité océanienne, le patrimoine océanien, les études culturelles, l’ethnographie, la linguistique et les études océaniennes. Dans ces disciplines, dont des organisations internationales pourraient tirer parti, l’expertise régionale est insuffisante, surtout dans les domaines relatifs à la connaissance autochtone de l’environnement naturel, aux besoins en matière de patrimoine mondial, de conception et de mise en œuvre, de projets à l’éducation et au développement des populations autochtones et à la recherche océanienne, sans parler du fait que la notion de développement sui generis continue d’être ignorée. Davantage d’étudiants océaniens du cycle supérieur devraient suivre des études, au niveau de la licence, sur les systèmes de connaissances et de valeurs du Pacifique et leur incidence sur le développement économique, social et politique des sociétés océaniennes. Les dirigeants océaniens et les bailleurs de fonds doivent prendre cet élément en considération lorsqu’ils attribuent des bourses en vue de la poursuite d’études. 19 Les Tonga estiment que le coût d’une bourse nationale est quadruplé pour les étudiants suivant des cours dispensés en dehors de la région et de l’Université du Pacifique Sud. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 22 Buts : Augmenter le nombre d’étudiants océaniens au niveau master et doctorat dans les disciplines suivantes : archéologie, études culturelles, études du patrimoine, études océaniennes, études sur les populations autochtones, linguistique, préservation de la biodiversité en Océanie, etc. Encourager les établissements d’enseignement supérieur à proposer des programmes et cours appropriés, au niveau licence et master, dans les diverses disciplines liées à la culture et à l’éducation. Domaines d’intervention 2.4.1 Inventaire des programmes et bourses existant dans les domaines précités Partenaires régionaux : USP, CPS, universités partenaires Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture, ministères du travail 2.4.2 Plan d’action en vue de la mobilisation des bailleurs de fonds et des autorités nationales en faveur de l’octroi de bourses dans les domaines nécessitant une collaboration avec des universités régionales telles que celles d’Australie, de Nouvelle-Zélande et des États-Unis d'Amérique (Hawaii) Partenaires régionaux : USP, CPS, universités partenaires Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture 2.4.3 Développement de l’offre de cours, régionaux et nationaux, dans les disciplines précitées des établissements d’enseignement supérieur Partenaires régionaux : USP, CPS, universités partenaires Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture Indicateurs 2.4.4 Encourager : a. le perfectionnement des cadres et méthodes de recherches océaniennes dans les cours et programmes universitaires destinés aux chercheurs (Université du Pacifique Sud et universités partenaires), b. l’élaboration de codes nationaux de déontologie de la recherche, tels que définis par la Conférence de l’UNESCO sur l’éthique de la recherche, tenue au Samoa en 2006 (USP/UNESCO/PIMA/universités partenaires), c. les diplômés universitaires océaniens à conduire des recherches sur les systèmes de connaissances océaniens, les valeurs et l’éthique (USP/UNESCO/universités partenaires), et d. la publication et la diffusion des résultats de la recherche océanienne (USP et universités partenaires). À l’échelon national a. Nombre accru de bourses octroyées chaque année dans des disciplines clés au cours des cinq prochaines années. À l’échelon régional a. Recensement des programmes et cours proposés effectué, lacunes comblées. b. Nombre accru de bourses octroyées chaque année dans des disciplines clés au cours des cinq prochaines années. c. Soutien apporté à la recherche océanienne, et conclusions publiées et diffusées. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 23 3. Amélioration de la communication, du plaidoyer et des partenariats dans les domaines de la culture et de l’éducation Difficultés : Il faut absolument intensifier la réflexion stratégique, la collaboration et la communication entre les secteurs de l’éducation et de la culture, de manière à mieux intégrer la culture dans l’offre d’éducation, conformément au Cadre océanien de développement de l’éducation et à d’autres stratégies importantes. Les moyens d’existence durables et le développement rationnel reposent sur des étudiants, des enseignants, des professionnels, et des responsables communautaires et nationaux bien informés et culturellement qualifiés. En outre, il est essentiel de tirer parti des nouveaux outils techniques et de communication pour renforcer les identités et accroître le dynamisme culturel. Buts : Améliorer la création de réseaux et promouvoir l’utilisation des techniques et moyens de communication modernes en faveur d’une éducation intégrant pleinement la culture. Domaines d’intervention 3.1 Instauration d’une conférence et/ou consultation régulière des Directeurs des services de l’éducation et de la culture Partenaires régionaux : CPS, UNESCO, Forum des Îles du Pacifique Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture 3.2 Mise en place d’un Réseau de la culture et de l’éducation réunissant des personnalités et des professionnels des secteurs de la culture, de l’éducation, de la presse et des TIC afin de promouvoir l’intégration de la culture dans l’éducation. Il créera des liens entre les universités régionales et nationales, les représentants des pouvoirs publics, les organisations de la société civile œuvrant au service du développement communautaire, des industries culturelles et du patrimoine culturel, et des organisations régionales, y compris la presse et les organismes du secteur des TIC chargés de la promotion et de la protection de la culture et du patrimoine culturel. Partenaires régionaux : CPS, UNESCO, Forum des Îles du Pacifique Partenaires nationaux : ministères de l’éducation et de la culture 3.3 Indicateurs Élaboration d’un plan d’action en faveur de la culture, de l'éducation et des technologies de l'information et de la communication, donnant des orientations sur le recours à des outils informatiques en vue de la protection, de la préservation et de la promotion de la culture, conformément au Cadre d’action relatif à l’utilisation des technologies de l'information et de la communication en faveur du développement dans le Pacifique. À l’échelon national a. Directives élaborées sur l’utilisation de matériel informatique en vue de la protection, de la préservation et de la promotion de la culture. b. Un atelier de formation organisé chaque année à l’intention des parties prenantes. c. Groupe de travail conjoint constitué et formé de représentants des ministères et services de la culture et de l’éducation, le cas échéant. À l’échelon régional a. Utilisation de réseaux existants (par exemple le Réseau des éducateurs Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 24 océaniens et le Forum océanien des personnes handicapées (Pacific Disabilities Forum) pour plaider en faveur de la culture et de l’éducation dans la région. b. Organisation d’une conférence conjointe bisannuelle des Directeurs de l’éducation et de la culture. c. Organisation de conférences sur la culture et l’éducation. d. Maintien d’une chaire permanente de la culture et de l’éducation à l’Université du Pacifique Sud. Élaboration et application d’un plan d’action afin d’atteindre l’objectif 6.3 du Cadre d’action relatif à l’utilisation des technologies de l'information et de la communication en faveur du développement dans le Pacifique. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 25 Annexe 1. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation — Indicateurs pour les Tonga Section 1 – Intégration de la culture dans les programmes éducatifs du système scolaire officiel, de l’enseignement et la formation techniques et professionnels, et de l’enseignement supérieur Domaines d’intervention Mesures à prendre par les Tonga Partenaires a) Élaboration d’un Cadre de préservation Partenaires régionaux : 1.1 Valeurs culturelles de la culture à l’échelon national. UNESCO, CPS, Conseil des et morales du Pacifique b) Formation d’une commission de travail arts du Pacifique, PIMA, sous la houlette du Ministère de Université du Pacifique Sud l’éducation et de la culture, en étroite (USP), Alliance océanienne association avec des organisations pour la promotion des arts, régionales et internationales. PATVET, SPBEA 1.2 Renforcement de l’enseignement des langues 1.3 Renforcement de la place des arts dans les écoles, les établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels et les établissements d’enseignement supérieur Partenaires nationaux : Ministère de l’éducation, de la condition féminine et de la culture, Conseil des arts national, associations, praticiens, conseils nationaux chargés de la certification des qualifications, communautés a) Mise en place d’une politique linguistique Partenaires régionaux : à l’échelon national. Conseil des arts du Pacifique, b) Lancement de programmes culturels dans CPS, USP, UNESCO les écoles. c) Élaboration et examen de nouveaux cours sur les systèmes de connaissances océaniens à l’intention des enseignants. d) Organisation d’au moins deux ateliers de formation par an à l’intention des professeurs de langue des Tonga. e) Mise en place de la commission linguistique proposée. a) Recours à des praticiens de la culture pour intervenir dans des écoles et auprès d’établissements EFTP. b) Sessions régulières de la commission nationale et des parties prenantes. Lancement de programmes culturels pilotes dans des établissements scolaires sélectionnés. c) Organisation d’au moins deux ateliers de formation sur l’élaboration de programmes d’enseignement artistique et le renforcement des capacités des communautés. d) Élaboration de programmes sur les bibliothèques et les musées interactifs, et Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 Partenaires nationaux : Ministère de l’éducation, de la condition féminine et de la culture, Commission linguistique nationale, éditeurs nationaux Partenaires régionaux : CPS, Alliance océanienne pour la promotion des arts, PIMA, PATVET Partenaires nationaux : Ministère de l’éducation, de la condition féminine et de la culture, établissements EFTP, organismes et conseil des arts national, organismes artistique et de promotion, associations et groupes d’artistes et artisans (dans les 26 programmes scolaires pilotes sur les traditions orales et/ou les contes mis en œuvre dans les écoles sélectionnées. e) Organisation d’au moins deux concours à dimension culturelle chaque année dans les écoles et établissements d’enseignement supérieur, sous forme de rédaction de poèmes, d’essais et de discours, afin de susciter de l’intérêt pour la culture. f) Tenue d’un festival des arts national ou d’une exposition par an, avec cérémonies de remise des prix pour les écoles et établissements d’enseignement supérieur. Domaines d’intervention 2.1 Gestion de la culture et des arts, formation et éducation à l’économie de la culture 2.2 Formation à la gestion du patrimoine culturel et des savoirs traditionnels 2.3 Perfectionnement des artistes villes et les villages), conseils nationaux chargés de la certification des qualifications Section 2 – Renforcement du secteur culturel Mesures à prendre par les Tonga Partenaires Cartographie et planification culturelles Partenaires régionaux : CPS, conduites en collaboration avec le Service Conseil des arts du Pacifique national de la statistique et le Ministère du plan, ainsi qu’avec des établissements nationaux et régionaux d’enseignement supérieur, afin de rehausser la place de la culture dans la planification. a) Octroi d’au moins deux bourses par an à des étudiants en art et patrimoine culturel. b) Création et homologation d’un certificat en gestion du patrimoine culturel. Mise en place d’un partenariat entre mentors et artistes des Tonga dans les établissements scolaires. Partenaires nationaux : Ministère des finances et du plan, Service national de la statistique Partenaires régionaux : PIMA, ICOMOS Pasifika, UNESCO, Conseil des arts du Pacifique, CPS, PATVET, USP, autres universités régionales telles que celles d’Australie, de NouvelleZélande et des États-Unis (Hawaii) Partenaires nationaux : Ministère de l’éducation, de la condition féminine et de la culture, organisations de développement communautaire, établissements nationaux d’enseignement supérieur Partenaires régionaux : Alliance océanienne pour la promotion des arts, CPS, USP, PATVET Partenaires nationaux : Ministère de l’éducation, de la condition féminine et de la culture, organismes artistiques nationaux Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 27 2.4 Formation de niveau master et doctorat en études culturelles, études océaniennes ou ethnographie Octroi d’une bourse par an sur les cinq prochaines années. Partenaires régionaux : USP, CPS, universités partenaires Partenaires nationaux : Ministère de l’éducation, de la condition féminine et de la culture Section 3 – Amélioration de la communication, du plaidoyer et des partenariats dans les domaines de la culture et de l’éducation Domaines d’intervention Mesures à prendre par les Tonga Partenaires a) Élaboration de directives sur (Aucun partenaire 3.3 Élaboration d’un l’utilisation de matériel informatique à mentionné dans le document plan d’action en faveur des fins de protection, préservation et stratégique) de la culture, de promotion de la culture. l'éducation et des b) Tenue d’un atelier de formation par an technologies de à l’intention des parties prenantes. l'information et de la communication, donnant des orientations sur le recours à des outils informatiques en vue de la protection, de la préservation et de la promotion de la culture Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 28 Annexe 2. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation — Indicateurs pour les Fidji Section 1 – Intégration de la culture dans les programmes éducatifs du système scolaire officiel, de l’enseignement et la formation techniques et professionnels, et de l’enseignement supérieur 1.1 Valeurs culturelles et morales du Pacifique Domaines d’intervention Mesures à prendre par les Fidji Partenaires a) Élaboration d’un document Partenaires régionaux : 1.1.3 Facilitation et conceptuel en vue de l’intégration de UNESCO, CPS, Conseil des formalisation des liens la culture dans les programmes EFTP, arts du Pacifique, PIMA, entre les praticiens des en collaboration avec le service des USP, Alliance océanienne arts et de la culture et programmes scolaires du Ministère de pour la promotion des arts, le secteur éducatif dans l'éducation et les prestataires EFTP. PATVET, SPBEA les pays, grâce à la b) Offre de cours EFTP dans les certification et à disciplines suivantes : design, mode, Partenaires nationaux : l’enregistrement savoirs et pratiques traditionnels, Ministère de l’éducation, du archéologie, anthropologie et pratique patrimoine national, de la 1.1.4 Cartographie et de la conservation. culture, des arts, de la renforcement de l’offre c) Élaboration d’un programme jeunesse et des sports, des fournisseurs de d’enseignement consacré aux savoirs Conseil des arts des Fidji, services traditionnels, à commencer par la conseils nationaux chargés d’enseignement et de construction de bateaux traditionnels de la certification des formation techniques et et la navigation, en partenariat avec qualifications, communautés professionnels en les établissements EFTP, l’Université matière d’arts et de du Pacifique Sud et la Fiji Voyaging culture Society. d) Intégration de la culture dans les programmes d’enseignement primaire et secondaire officiels, en partenariat avec le service des programmes scolaires du Ministère de l'éducation. e) Examen des programmes scolaires existants, afin de renforcer les savoirs traditionnels locaux et le contenu local avec le service des programmes scolaires du Ministère de l'éducation. f) En collaboration avec le service des programmes scolaires et les parties prenantes concernées, élaboration de supports pédagogiques intégrant la culture, conformément aux principes de l’éducation au service du développement durable. Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 29 Section 1 – Intégration de la culture dans les programmes éducatifs du système scolaire officiel, de l’enseignement et la formation techniques et professionnels, et de l’enseignement supérieur 1.2 Renforcement de l’enseignement des langues Domaines d’intervention Mesures à prendre par les Fidji Partenaires Promotion et renforcement de Partenaires régionaux : 1.2.1 Promotion et l’enseignement de l’hindi et du fidjien USP, CPS, Conseil des arts développement de du Pacifique politiques linguistiques oraux grâce à des cours en présence et à nationales et formation distance Partenaires nationaux : de commissions Ministère de l’éducation, du linguistiques patrimoine national, de la culture, des arts, de la jeunesse et des sports, Institut de la langue et de la culture I Taukei, éditeurs nationaux a) Révision des programmes, de Partenaires régionaux : 1.2.2 Aide au l’enseignement et de l’apprentissage Conseil des arts du développement de des langues I Taukei, rotumane et Pacifique, CPS, USP, ressources linguistiques UNESCO hindi. en Océanie b) Révision du contenu local et de la langue employée dans les supports de Partenaires nationaux : l’enseignant et de l’élève. Ministère de l’éducation, du patrimoine national, de la culture, des arts, de la jeunesse et des sports, Institut de la langue et de la culture I Taukei Section 2 – Renforcement du secteur culturel Domaines d’intervention Mesures à prendre par les Fidji Partenaires Partenaires régionaux : 2.1.2 Sensibilisation des a) Élaboration d’un cadre sur les statistiques culturelles, en étroite CPS, Conseil des arts du statisticiens et collaboration avec le Service fidjien de la Pacifique planificateurs à la statistique. culture et offre de Partenaires nationaux : possibilités de Ministère des finances et du formation en ce sens plan, Service fidjien de la statistique 2.2 Formation à la gestion du patrimoine culturel et des savoirs traditionnels b) Élaboration d’outils d’apprentissages/enseignement relatifs au programme « Le patrimoine mondial aux mains des jeunes », au niveau du cycle primaire. Partenaires régionaux : PIMA, ICOMOS Pasifika, UNESCO, Conseil des arts du Pacifique, CPS Partenaires nationaux : Ministère de l’éducation, du patrimoine national, de la culture, des arts, de la jeunesse et des sports, Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 30 organisations de développement communautaire, établissements nationaux d’enseignement supérieur Section 3 – Amélioration de la communication, du plaidoyer et des partenariats dans les domaines de la culture et de l’éducation Domaines d’intervention Mesures à prendre par les Fidji Partenaires a) Promotion de l’accès aux techniques Partenaires régionaux : 3.2 Mise en place d’un de l’information en vue de la organismes et Réseau de la culture et promotion de la compréhension administrations chefs de de l’éducation interculturelle et de la conservation file, CPS, UNESCO, réunissant des des langues. Secrétariat général du personnalités et des b) Facilitation de la mise au point Forum des Îles du Pacifique professionnels des d’activités d’apprentissage dans le secteurs de la culture, Partenaires nationaux : cadre du programme « Un ordinateur de l’éducation, de la portable par enfant » (OLPC) en vue Ministère de l’éducation, du presse et des TIC afin patrimoine national, de la de l’enseignement du fidjien, du de promouvoir rotuman et de l’hindi. culture, des arts, de la l’intégration de la jeunesse et des sports culture dans l’éducation. Il créera des liens entre les universités régionales et nationales, les représentants des pouvoirs publics, les organisations de la société civile œuvrant au service du développement communautaire, des industries culturelles et du patrimoine culturel, et des organisations régionales, y compris la presse et les organismes du secteur des TIC chargés de la promotion et de la protection de la culture et du patrimoine culturel Source : Plan annuel d’activité 2010. Ministère de l’éducation, du patrimoine national, de la culture, des arts, de la jeunesse et des sports. ________________________________________ Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 31 Stratégie océanienne de la culture et de l’éducation 2010–2015 CONTACT Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) Siège BP D5, 98848 Nouméa Cedex, Nouvelle-Calédonie Téléphone : +687 26 20 00 Télécopieur : +687 26 38 18 Antenne régionale de Suva Private Mail Bag, Suva, Îles Fidji Téléphone : +679 337 0733 Télécopieur : +679 337 0021 Antenne régionale de Pohnpei PO Box Q, Kolonia, Pohnpei, 96941 FM, États fédérés de Micronésie Téléphone : +691 3207 523 Télécopieur : +691 3202 725 Courriel : [email protected] Site Web : www.spc.int Bureau national de coordination aux Îles Salomon PO Box 1468 Honiara, Îles Salomon Téléphone : +677 25543, +677 25574 Télécopieur : +677 25547