CENDRILLON Cenerentola Cinderella…

Transcription

CENDRILLON Cenerentola Cinderella…
COMPAGNIE NATIONALE DE THEATRE LYRIQUE ET MUSICAL
RÉGION FRANCHE-COMTE
Montjustin - 70110 Villersexel
Secrétariat : 74 Grande Rue - 25000 Besançon
Tél : 03 81 82 34 43 - Fax : 03 81 82 34 42
www.justiniana.com - Mail: [email protected]
CENDRILLON
Cenerentola
Cinderella…
musiques de Nicolas Isouard, Gioacchino Rossini,
Serge Prokofiev et Pauline Viardot
Avec Hélène Delavault, Caroline Fèvre,
Kimy Mc Laren, Sylvia Vadimova, Hyun-Jong Roh,
Christian-Rodrigue Moungoungou…
Direction musicale : Sylvie Leroy - Mise en scène : Charlotte Nessi
A la recherche d’un public nouveau, proposant les projets les plus divers,
avant une prochaine production à l’Opéra de Paris et des représentations à
la Cité de la Musique de sa dernière production On devine la mer tout près,
l’Ensemble Justiniana propose un opéra promenade en décor naturel, dans
des lieux insolites.
Pour cette tournée estivale, Cendrillon sera accueillie dans de petits villages
où l’opéra ne va jamais… avec le concours des habitants.
13 représentations en Franche-Comté,
du 21 au 31 juillet 2006 & du 15 au 26 août 2006
Festival d’Ile-de-France & région lyonnaise en 2007
Sommaire
p.3
l’opéra itinérant – le projet
p.4
déroulement du spectacle
p.5
conception du spectacle
p.7
distribution
p.8
biographies des compositeurs
p.11
l’équipe, les artistes
p.17
calendrier des concerts
p.18
infos pratiques
p.19
actualités de Justiniana
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Naissance d’un projet
Depuis sa création en 1982, la volonté de l’Ensemble
Justiniana, Compagnie Nationale de Théâtre lyrique et
musicale,
est de réfléchir et de développer le lyrique là où il n’existe pas, sous
d’autres formes, dans d’autres lieux.
En sortant l’Opéra de ses bâtiments grandioses pour l’installer ailleurs,
il s’agit d’inventer de nouvelles formes de production lyrique et de
rechercher de nouveaux publics.
Bien campé sur ses bases franc-comtoises, épaulé par des soutiens
fidèles, adossé à des structures locales, l’Ensemble Justiniana vit pour
cette idée et la fait vivre en Franche-Comté et ailleurs.
Depuis 6 ans, l’opéra promenade en décor naturel nous permet
d’aller à la rencontre d’un public peu touché par l’opéra.
C’est ainsi qu’est né, en 2000-2001, le projet Quichotte, un voyage à travers le
temps, destiné à une diffusion en milieu rural.
Pour faire suite à ce projet qui a reçu un écho très favorable tant au niveau de
l’accueil dans les villages que par la fréquentation du public, l’Ensemble
Justiniana a proposé en 2002-2003 et dans le même esprit, Hansel et Gretel,
d’après le conte des frères Grimm, opéra de Engelbrecht Humperdinck, dans
une adaptation de Sergio Menotti.
et en 2004… Barbe-Bleue, d’après le conte de Charles Perrault, suivi du
Château de Barbe-Bleue opéra de Béla Bartòk, livret de Bélà Balàzs.
Avec ce quatrième projet,
hors les murs, en pleine nature, nous poursuivons notre projet d’opéra
itinérant, avec et dans toute une région.
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Le spectacle - déroulement
12 villages, 12 mises en scène.
Autant de lieux, autant d’atmosphères différentes. Le metteur en scène
adapte le spectacle en fonction de la configuration de chaque
commune et de ses richesses patrimoniales. Aucune représentation ne
se ressemble et chacune implique un travail de plusieurs mois en
amont. Un mode d’emploi commun à tous les lieux est élaboré, mais il
se décline différemment en fonction de la commune d’accueil et du
souhait de ses habitants.
Les villages pour scènes. Le spectacle a lieu en plein air, à la nuit
tombée. Chez Cendrillon, le champ de Citrouilles, le bal et la recherche
de la propriétaire du soulier de vair…toutes ces scènes permettent
d’investir et de détourner les lieux connus des villages. Pour aller d’une
scène à l’autre, artistes et spectateurs déambulent à travers les rues.
Sensibiliser le public…
A la recherche de nouveaux publics, l’équipe va à sa rencontre, le forme,
l’intègre dans ses productions et mêle ainsi dans des représentations ceux qui
seront le public de demain.
Dans un souci d’impact local, et afin d’être en contact direct avec la
population aussi différente soit-elle, il est ainsi proposé à chaque
commune une sensibilisation de la population qui sera le public des
représentations.
En amont : des rencontres autour de l'œuvre, du personnage, un repérage et
un choix concerté du parcours choisi dans chaque village et des lieux
principaux de représentation, des ateliers de danse dispensés dans chaque
village par une chorégraphe, qui ont été mis en place durant 6 mois sur chaque
lieu, avec les habitants qui participeront à la représentation.
Au moment du spectacle : les artistes arrivent la veille pour rencontrer les
habitants. Dans un souci de décloisonnement des univers, il est demandé aux
habitants des communes d’accueillir chez eux, dans leur cadre de vie, les
membres de l’équipe, du jour précédant le spectacle au lendemain matin
suivant le spectacle. Ce qui, dans un esprit de convivialité, permet un contact
privilégié et inhabituel entre les habitants et les artistes.
Mobiliser les ressources locales.
Comme pour les projets précédents, Cendrillon repose dans sa
conception même comme dans son déroulement logistique sur une
mobilisation des ressources locales.
Nous souhaitons proposer et développer une complémentarité entre la
représentation artistique et la mise en valeur du patrimoine, alliant
animation touristique et animation culturelle, avec la possibilité de
toucher un public de tout âge, familial, local et curieux, pas forcément
mélomane.
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Le spectacle - conception
Cendrillon ou 24 heures de la vie d’une femme…
Côté direction musicale – Sylvie Leroy.
Quatre grands noms des siècles passés ont fait entrer Cendrillon dans
l'histoire de la musique : Isouard, Rossini, Massenet et Prokofiev. Quatre
chefs-d'oeuvre dans lesquels nous avons puisé afin de représenter le conte en
trois dimensions.
Sortir de la convention théâtrale et du rapport frontal d'une scène unique
avec son public immobile, en même temps qu'imposer de nouvelles lois au
déroulement du spectacle, permet aussi qu'on se libère de certains passages
obligés et, pourquoi pas, de la nécessité d'une musique unique.
L'histoire de Cendrillon se décline elle-même d'un bout à l'autre de la
planète sous des milliers de formes : Vassilissa, Aschenbrudel, Cenerentola,
renaissent partout où une jeune fille se prépare à devenir une femme et
éprouve l'intuition qui la conduira à sa destinée. La variété des styles
existants pour écrire en musique son histoire peut fort bien nous aider à
dénicher cette jeune fille sous ses aspects multiples, où elle est aisément
identifiable. A nous d’imaginer une version rapprochant les époques, mêlant
les races, écoutant les moeurs, décryptant les ridicules, reconnaissant les
purs.
Quelle chance qu'un Isouard se soit attaché à décrire si minutieusement et avec
tant de goût "à la française" les deux belles-soeurs de Cendrillon ! Les voici plus
vraies que nature, avec leur penchant bien symptomatique à la vocalise et à la
joliesse, leur exquise et agaçante superficialité qui nous donne soif de vie intérieure,
faim d'un coeur qui se livre...
Quelle bénédiction qu'un Dandini qui fait le paon sous la plume de Rossini!
Comment mieux représenter la stupéfaction générale provoquée par l'apparition au
bal de Cendrillon métamorphosée que par les balbutiements géniaux des ensembles
de "La Cenerentola" ?
Où trouver marâtre plus antipathique que dans l'opéra de Massenet ? Comment ne
pas songer, lorsqu'on parle de fée, à la magie et aux rites invoquant les ancêtres
dans toutes nos civilisations primitives ?
Enfin, puisque c'est le lot de beaucoup de Cendrillons de part le monde : il faut
danser. Après tout, l'histoire le dit : ce n'est pas par la parole que Cendrillon brille,
c'est par la danse. son petit pied la récompensera d'avoir su patienter.
Prokofiev et sa sublime musique de ballet seront les médiateurs du bal. Nous allons
convier notre public au bal, lui donner à danser, à bouger, à rire, et aussi à admirer
la beauté pure, celle qui fait le silence autour d'elle et nous rend tous poètes.
Nous espérons de toutes nos forces honorer ce que ces musiques ont de
sublime en les ré-orchestrant pour les besoins de la cause. Si cette poésie est
atteinte, alors la soirée sera réussie et le Prince Charmant ne se sera pas
déplacé pour rien...
Sylvie Leroy, directrice musicale - Janvier 2005
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Côté mise en scène – Charlotte Nessi.
Comme chaque année pour faire découvrir l’Opéra au plus grand nombre,
nous proposons des histoires connues de tous, logés au plus profond de
notre mémoire collective. Personnage insolite comme Quichotte, mais aussi
personnages sortis tout droit des contes de notre enfance comme Barbe
Bleue ou Hansel et Gretel. …
Elles sont pourtant rares. Mais il y a dans la vie des histoires qui nous
accompagnent jusqu’au bout… Cendrillon en est une…
Une fée, une chaussure de vair ou de verre, une belle-mère acariâtre, tous les
ingrédients d’un conte de notre enfance qui se serait niché dans un coin de
notre mémoire pour ne plus en être délogé.
Après la tradition orale, le conte de Perrault, comment aborder cette
histoire avec notre sensibilité d’aujourd’hui ?
L’idée serait, au sein de chaque village, de tenter d’imaginer, de re-imaginer
ensemble l’histoire
Au croisement de tous nos rêves…
Forcément intemporels parce que faisant appel à des réminiscences….
S’approprier chacun l’histoire et les personnages se dessineront peu à peu
loin de toute caricature
Comme pour donner à chacun d’entre eux un visage plus humain avec une vraie
histoire de vie…Des hommes et des femmes que l’on pourrait croiser ici et là
aujourd’hui….
Alors seulement la musique arrivera subrepticement, progressivement, comme pour
affiner, colorier et apporter une dorure spéciale à chacun des personnages.
A nous d’éviter d’enfermer les personnages dans une image stéréotypée (les deux
sœurs pimbêches, la belle mère acariâtre…) mais plutôt de donner à comprendre
ce qui les amène à réagir ainsi.
A nous aussi, au travers des différents compositeurs qui ont peint en son ce
personnage étonnant de Cendrillon de donner la curiosité de découvrir ces
musiques,
et au travers d’elles le monde de l’Opéra.
Charlotte Nessi, mise en scène - Décembre 2004
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Distribution
Adaptation orchestrale
Takénori Nemoto
Direction musicale
Sylvie Leroy
Mise en scène
Charlotte Nessi
Chorégraphie
Evandra Martins
Scénographie, lumières
Gérard Champlon
Costumes
Louis Désiré
assisté de Michèle Paldacci
SOLISTES
Cendrillon – Caroline Fèvre
Les deux sœurs – Kimy Mc Laren et Sylvia Vadimova, soprano et mezzo
Le Prince – Hyun-Jong Roh, ténor
Dandini son serviteur – Christian-Rodrigue Moungoungou, baryton
Le Père – Gustavo Gibert, baryton
La Mère – Hélène Delavault, mezzo-soprano
ORCHESTRE
Flûte, Pierre -Simon Chevry
Hautbois, Quentin d’Haussy
Clarinette, Gaëlle Burgelin
Cor, Cédric Berger
Trombone, Stéphane Paris
Percussions, Nicolas Mathuriau
Violon, Matthieu Kasolter
Alto, Hélène Platone
Violoncelle, Annabelle Brey
Piano – clavecin, Sylvie Leroy
et dans chaque lieu de représentation,
40 danseurs ayant suivi les ateliers de formation danse.
soit au total près de 500 personnes sur l’ensemble de la tournée
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Les compositeurs
Nicolas Isouard
(1775 – 1818)
Nicolas Isouard, dit Nicolo, n'était pas vraiment un Italien francisé, comme on l'entend souvent. Né à
Malte, il appartenait à une famille marseillaise établie dans l'île. Il étudie à Paris, d'où le chasse la
Révolution. Revenu à Malte, il s'occupe de musique plus que de commerce, ce qui incite son père à le
placer à Palerme, puis à Naples, mais le jeune homme persiste à étudier l'art des sons. Son premier opéra
est joué avec succès à Florence en 1794, ce qui le décide à se consacrer désormais à la musique. Il choisit le
nom de Nicolo, pour ne pas compromettre le nom de sa famille. Appelé à Malte comme organiste, il y
compose des opéras-comiques français sur des livrets traduits du français en italien, qu'il retraduira plus
tard, arrivé à Paris. On le retrouve dans cette dernière ville dès 1800, date où il y fait représenter Le Petit
Page, en collaboration avec Kreutzer, qui signe seul d'ailleurs. Il se lie avec le dramaturge français Hoffman
(1760-1828) - rien de commun avec le conteur allemand, dont le nom s'écrit d'ailleurs avec deux n. C'est
Hoffman (le fils d'un Lorrain nommé Ebrard et qui avait lui aussi changé de nom) qui de l'aveu même de
Nicolo, l'a influencé considérablement sur le plan de la création. Nicolo et Hoffman : deux patronymes
non-français, cachant des Français qui ont d'ailleurs produit des œuvres aussi françaises que possible !
Nicolo eut quelque peine à s'imposer, mais il y parvint en deux phases successives, une première fois avec
Michel-Ange (1802) et ensuite avec L'Intrigue aux fenêtres (1805). Le moment était propice, Méhul et
Cherubini s'étant retirés, Boïeldieu parti en Russie et Kreutzer visant au grand Opéra. Se multipliant dans
les théâtres et dans les milieux apparentés, il se mit à faire une brillante carrière, au cours de laquelle il
produisit plus de 33 œuvres lyriques, dont : Les Rendez-vous bourgeois (1807) ; Cendrillon (1810), un opéraconte de fées, au succès énorme ; un Jeannot et Colin (1814 ), très réussi ; Joconde (1814), son chef d
'œuvre, (où figure la première mise en musique de « Et l'on revient toujours à ses premières amours »),
sans oublier Le Billet de loterie (1811).
La lutte que Nicolo eut à mener avec Boïeldieu revenu entre-temps (1811), fit que les ouvrages écrits entre
1810 et 1815 furent sans doute les meilleurs. En 1802, il avait monté avec Cherubini, Méhul, Rode, Kreutzer
et Boïeldieu Le Magasin de Musique, maison d'édition destinée à éditer leurs œuvres. Il y régnait à
l’époque une grande camaraderie, ce qui amena d'ailleurs certains d'entre eux à composer ensemble des
œuvres lyriques ! Découragé par l'élection de Boïeldieu à l'Institut de France (1817), miné en outre par une
vie de plaisirs à laquelle il s'était subitement adonné, Nicolo se replia sur lui-même, mais continua à
composer dans l'isolement. Son Aladin ou la lampe merveilleuse fut joué après sa mort prématurée, à l'âge
de 43ans.
Le style de Nicolo est certes influencé par ses études à Naples, mais il est essentiellement français. Dons
mélodiques, instinct très sûr quant au choix du coloris musical ; sens profond des nécessités théâtrales,
adéquation de la musique et des paroles, esprit vif et piquant - on disait de son vivant que sa musique
était « de l’esprit noté ». Il a hérité de l'opéra-comique français du 18ème siècle la simplicité et le goût du
bon sens, l'élégance et la verve, et dans sa mélodie passent des mélismes semblables à ceux de Boïeldieu parce que caractéristiques pour l'époque de transition où il a vécu et où se formait le style de l'opéracomique du 19e siècle.
D’après Robert Pourvoyeur - tous droits réservés
Gioacchino Antonio Rossini (1792 – 1868)
Gioacchino Antonio Rossini est né le 29 février 1792 à Pesaro au bord de l'Adriatique en Italie au sein d'une
famille modeste mais entièrement tournée vers la musique. Son père Giuseppe jouait du cor dans
l'orchestre municipal. Sa mère, ancienne soprano, est couturière. A l'entrée des troupes françaises à
Pesaro, Giuseppe commet des imprudences et sera emprisonné en 1800 pour des affaires politiques et
renvoyé de l'orchestre. C'est son épouse qui assurera la vie du foyer en obtenant quelques rôles de
chanteuse dans différents théâtres d'Italie du Nord. Cette période familiarisera l'enfant au monde de
l'opéra. Lorsque Giuseppe sera libéré, Gioacchino est laissé à sa grand mère à Pesaro. Entre-temps il a
appris à jouer du cor et commencé l'étude du violon, de l'alto et de la composition. Il manifeste
rapidement des dons musicaux indéniables et a très tôt la vocation du théâtre. Sa formation musicale est
confiée aux frères Malerbi dont les compositions influenceront le jeune prodige.
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En 1806, il compose son premier opéra à l'âge de 14 ans : Demetrio et Polibio et entre au prestigieux Liceo
musicale de Bologne. Il y étudie le solfège et le contrepoint auprès du père Mattei puis est admis comme
Mozart autrefois à l'Académie philharmonique de Bologne. En 1810, Rossini reçoit sa première commande
d'un opéra pour le théâtre de Venise qui sera appelé Le Contrat de mariage pour laquelle il compose déjà
une de ses fameuses ouvertures. Cette pièce remporte un succès total malgré de nombreuses innovations
et d'autres commandes arrivent et il se rend à Venise, Rome, Bologne, Milan, Naples... pour une douzaine
d'oeuvres. Tancrède en 1813, tiré d'un drame de Voltaire, lui apporte la consécration définitive. Ses
opéras sont désormais montés dans toute l'Europe. L'Italienne à Alger en 1814, Otello, Le Barbier de Séville
en 1816 sont une série de succès. A 21 ans, il est déjà une vedette dans toute l'Italie. Ses airs sont sifflés
partout dans la rue. Le secret du style de Rossini réside dans sa vivacité et dans des crescendi surprenants
mais aussi dans l'art de son instrumentation et de la mélodie de ses airs.
Cependant les conditions de travail sont épouvantables et les cachets modestes. Le Barbier de Séville fut
créé à Rome sur un livret de Beaumarchais. Cet opéra, véritable prodige d'originalité et de musicalité, fait
la joie de l'Europe entière après avoir été un échec au départ. De 1818 à 1822, il se fixe à Naples comme
Directeur artistique du théâtre San Carlo. Il change alors d'orientation dans sa carrière de compositeur et
se consacre désormais à l'opera seria. Il compose entre autres Otello, Moïse en Egypte. Il se marie avec la
cantatrice Isabel Colbran qui est sa plus grande interprète. En 1822, il séjourne quatre mois à Vienne. A
Londres, en 1823, ses opéras font un triomphe (Semiramide, 1823). Mais il reçoit son accueil le plus
triomphal à Paris en 1824. Il décide de s'y installer après avoir imposer des conditions financières très
intéressantes. Rossini est appelé à l'âge de 32 ans à diriger le Théâtre-Italien de Paris. Il occupe également,
jusqu'à la révolution de 1830, les charges de premier compositeur du roi et d'inspecteur général du chant.
Cette période est celle du triomphe de ses dernières oeuvres pour la scène : Moïse en 1827, le Comte Ory en
1828, dernier de ses opéras comiques, et Guillaume Tell, oeuvre monumentale, en 1829. Cette dernière
pièce semble l'avoir usé moralement.
Il met un terme à sa carrière à l'âge de 37 ans sans jamais avoir expliqué cette décision. Sans doute sa
richesse lui permet de vivre comme un rentier mais il a aussi quelques ennuis de santé. En 1830, il se
sépare d'Isabel Colbran et a une liaison avec Olympe Pélissier qu'il épousera en 1845 à la mort de la
Colbran et qui s'occupera admirablement du compositeur.
En 1831, au cours d'un voyage en Espagne, il est harcelé par un prélat, le marquis de Las Marismas, qui lui
arrache la promesse d'un Stabat Mater. Revenu à Paris, il en compose seize numéros et demande à un ami,
Tadolini, de lui composer le reste. Face à un procès avec les héritiers du marquis, il se voit obligé de
composer la suite et la première le 7 janvier 1842 est un triomphe. De 1836 à 1855, Rossini vécut en Italie à
Bologne pour réorganiser le prestigieux conservatoire. Puis il se fixe définitivement dans un appartement
au coeur de Paris et dans une maison construite à Passy. Wagner lui rend visite en 1860. Il se remet à
composer de petites pièces dont la meilleure est la Petite messe solennelle en 1863. Il meurt des suites
d'une opération chirurgicale, célèbre et honoré, le 13 novembre 1868 à Paris.
Surtout célèbre pour ses opéras, Rossini a aussi laissé des oeuvres instrumentales et vocales. Parmi ces
dernières, l'une des plus réussies est le Stabat Mater (1832-1842), dont le style est proche de celui de
l'opéra. Les oeuvres de Rossini, empreintes de gaieté et de mouvement, témoignent d'une technique
complète, d'un sens merveilleux du théâtre et d'une invention mélodique et rythmique sans cesse
renouvelée. Admirateur de Mozart, Rossini créa un art original à partir des genres "buffa" et "seria" et
donne à l'opéra italien des bases qui allaient aboutir aux oeuvres de Verdi. Dans les oeuvres de Rossini, les
structures tonale, musicale et dramatique sont unifiées et le texte est étroitement lié à la musique.
Pauline Viardot
(1821-1910)
Chanteuse (Mezzo-soprano, appréciée dans les rôles dramatiques), compositeur, pianiste. Soeur de la
Malibran et du célèbre professeur de chant Manuel Garcia (II). Elle étudie le chant avec sa mère, le piano
avec Liszt, la composition avec Anton Reicha. Elle débute une carrière de concertiste à Bruxelles à l'âge de
15ans et obtient son premier rôle d'opéra en 1838, avec Desdemone dans l'Otello de Rossini (Londres). En
1840, elle épouse Louis Viardot, directeur du Théâtre Italien à Paris. Elle joue par la suite Fidès (rôle écrit
pour elle) dans Le Prophète de Meyerbeer (1849) ; Rachel, dans La Juive de Halévy ; l'apogée de sa carrière
est le rôle-titre de la re-création d'Orphée de Gluck par Berlioz en 1859, au Théâtre lyrique de Paris. Elle se
produit plusieurs saisons à Saint-Pétersbourg, et fut une des premières artistes à faire connaître l'art russe
en Europe de l'Ouest. Brahms, Saint-Saëns, Schumann, Fauré ont écrit pour elle. Elle a transcrit pour la
voix (et écrit des paroles d'une parfaite mièvrerie) des Mazurkas de Chopin, écrit des musiques sur des
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poèmes russes, plusieurs opérettes (dont Le Dernier sorcier en 1869, livret de Tourgueniev, qui était
amoureux d'elle depuis 1843)
Sergueï Prokofiev
(1891-1953)
Très jeune, Prokofiev voulait être compositeur ; ainsi dès 5 ans il se met à écrire des partitions ! Il entre au
conservatoire de Saint-Pétersbourg pour y étudier le piano et la composition avec les professeurs RimskyKorsakov et Glazounov. Son travail se voit hautement récompensé, mais Prokofiev trouve l'enseignement
trop académique. Il admire ses contemporains (comme Debussy ou Schönberg) plus que ses ancêtres, alors
que ces compositeurs font scandale. Prokofiev était un élève doué, mais indocile et provocateur. Par
exemple, lorsqu'il tenta le concours Rubinstein, il joua une de ses propres compositions (Concerto pour
piano n°1) au lieu de jouer l'oeuvre classique traditionnellement programmée. Le jury accepte mal cette
provocation, mais après une délibération quelque peu houleuse, il remporta le premier prix.
Les premières oeuvres de Prokofiev sont très mal vues par le public et font scandale comme le Concerto
pour piano n°2 ou la Suite scythe deux oeuvres jugées "sauvages" dotées d'une grande audace rythmique et
d'une rare violence. Ces échecs voient Prokofiev faire des voyages en Europe occidentale, à Londres
notamment, où il rencontre Diaghilev en 1914 qui lui commande un ballet, projet qu'il refusera d'abord.
Son Concerto pour violon n°1 et sa Symphonie classique sont achevés en 1917.
La Russie est alors est en pleine période révolutionnaire ce qui motive le compositeur russe à partir
s'installer aux Etats-Unis. Il y composera un premier opéra, L'Amour des trois oranges, mais le succès fut
médiocre. Le public américain apprécie le talent de pianiste de Prokofiev plus que celui de compositeur.
Prokofiev, profondément déçu, quitte l'Amérique pour l'Europe, où il arrive en France en 1920. Il y achève
son Concerto pour piano n°3, une œuvre pleine de virtuosité et de mélancolie. Un nouvel opéra (L'ange de
feu) verra le jour en 1922, après que le compositeur ait retrouvé Diaghilev et ses compagnons d'exil, dont
la représentation ne sera donnée qu'après la mort de Prokofiev, en 1954.
Prokofiev décide en 1935 de retourner en ses terres natales et prend la nationalité soviétique en 1937. Ce
choix étonne ses amis, car la plupart des artistes fuient le régime en place, mais Prokofiev ne s'intéresse
qu'à son oeuvre et la politique ne l'ambitionne en aucune façon.
Il pense trouver de meilleures conditions de travail en Russie, choix qui portera ses fruits puisque des
oeuvres telles que Pierre et le loup pour les enfants et le ballet Roméo et Juliette se classent parmi ses plus
populaires, de même que les Symphonies n°5, 6 et 7 feront bonne impression. Ce retour en Russie sera
d'autant plus une réussite pour le compositeur en collaborant avec le grand cinéaste russe Eisenstein pour
lequel il composera deux grandes musiques des films, Alexandre Nevski en 1938 et Ivan le Terrible en 1945.
A partir de 1940 et jusqu'à sa mort en 1953, Prokofiev entreprend la composition d'un grand opéra Guerre
et paix tiré du livre de Tolstoï, avec sa nouvelle compagne Myra Mendelssohn. Le retour fructueux en
Russie de Prokofiev durera une quinzaine d'années, où il sera couvert d'honneurs, mais à partir de 1948 le
compositeur subit la censure et les attaques violentes du comité central contre le « formalisme bourgeois
». Nous sommes en pleine période de totalitarisme stalinien, où chaque artiste se devait de respecter une
unique forme d'expression artistique, le réalisme socialiste. Ainsi l'opéra de Prokofiev sera jugé trop
novateur au niveau du langage musical et se verra condamné, classé sur une liste noire. Le pauvre
compositeur devra rédiger une autocritique des plus humiliantes. Prokofiev connaîtra pourtant une
période plus heureuse en 1950 lorsqu'il verra son oratorio La Garde de la paix rentrer en faveur.
Prokofiev mourra de façon inaperçue en 1953, quelques jours seulement avant la mort de Staline.
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L’équipe, les artistes
Takénori Nemoto
Adaptation orchestrale
Corniste et compositeur, Takénori est né le 26 février 1969 à Kamakura au Japon. Il étudie à l’Université
Nationale des Beaux-Arts et de la Musique de Tokyo (Tokyo Geijutsu Daigaku). En 1992, il vient à Paris et
poursuit ses études à l’Ecole Normale de Musique de Paris (classe de Georges Barboteu) et au Conservatoire
National Supérieur de Musique de Paris, où il obtient un Diplôme de formation supérieur mention très
bien (1er prix de Cor à l’unanimité) avant de poursuivre un cycle de perfectionnement de Musique de
chambre (Quintette à vent Zéphyr, classe de Maurice Bourgue) pour obtenir finalement le CA de Professeur
de Cor (2003). Il a obtenu de nombreux prix, dont le prix “SPEDIDAM” et Prix “Varois de Paris” au
Concours International de Cor de Toulon (1998), le 3ème prix d’exécution musicale au Concours
International de Cor de Trévoux (1998), 2ème prix au Concours International de Musique « Premio Rovere
d’Oro (Italie, 2000), le 2ème prix au Concours International de Quintette à Vent de Marseille « Henri
Tomasi » ; il est enfin lauréat du Tournoi International de Musique (Composition) de Rome (2004).
Takénori Nemoto a composé plusieurs œuvres, dont, récemment; Annonciation pour flûte et harpe
(commande de l’Association Euphonie, créée en 2002). Auteur de très nombreuses transcriptions et
orchestrations (notamment pour le cor), il mène aussi une carrière de concertiste. Depuis 2005, il est
corniste chez Les Musiciens du Louvre / Grenoble (direction, Marc Minkowski) et cor solo de l’Orchestre de
Chambre Pélléas depuis 2004 (direction, Benjamin Levy) et cor solo de l’Orchrestre Poitou-Charentes depuis
2005. Il enseigne à l’Ecole Nationale de musique de Cachan, où il est professeur de cor et de musique de
chambre depuis 2005.
Sylvie Leroy
Chef de chant et Direction musicale
Elle rencontre Charlotte Nessi une première fois en 1989 sur le spectacle Beau soir (musique de Gérard
Pesson). Elle a depuis collaboré souvent aux productions de l’Ensemble Justiniana (Celui qui dit oui,
Brundibar, Les Marimbas de l’Exil…).
Travaillant régulièrement comme chef de chant aux théâtres du Châtelet, de la Bastille, à l’opéra de Lyon,
son goût de l’éclectisme la mène souvent hors des sentiers battus, appréciant l’aventure de la création
comme l’équilibre nécessaire à sa formation au répertoire classique. Elle a notamment dirigé les études
musicales d’œuvres de Michaël Levinas (La Conférence des oiseaux), Philippe Fénelon (Le Chevalier
Imaginaire), Betsy Jolas (Le Cyclope – Festival d’Avignon 87, Schliemann).
Elle enseigne au CNSM de Lyon.
L’ENSEMBLE JUSTINIANA - Compagnie nationale de théâtre lyrique et musical
et Charlotte Nessi, mise en scène
Bien campé sur ses bases franc-comtoises, épaulé par des soutiens fidèles, l’Ensemble Justiniana s’intéresse
à de nouvelles formes de production. Avec une équipe à géométrie variable, il tente de renouveler
l’approche du répertoire lyrique et de produire des œuvres nouvelles ouvertes à différentes formes
d’expression musicale. À la recherche d’un nouveau public, l’Ensemble Justiniana va à sa rencontre, le
forme et l’intègre dans ses productions.
Indépendamment de son propre parcours de metteur en scène (Beau Soir de G. Pesson au Festival Musica
de Strasbourg, Didon et Enée de H. Purcell à l’Opéra de Montpellier et La Cenerentola de G. Rossini avec
l’Orchestre National de Lille), Charlotte Nessi, avec l’Ensemble Justiniana, invente et imagine des projets de
toutes sortes : en 1986, est réalisé Celui qui dit oui de K. Weill et B. Brecht dans cinq villes de France, puis à
l’Opéra de Montpellier. En 1993, deux autres mises en scène d’opéras didactiques de B. Brecht, K. Weill et
P. Hindemith voient le jour : Vol au-dessus de l’océan et L’Importance d’être d’accord. En 1995, Celui qui
dit oui est présenté à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille.
Souhaitant privilégier les projets pluriculturels, l’Ensemble Justiniana se lance en 1989 dans l’aventure de
Quichotte, opéra jazz qui met en relation l’écrivain français J.-L. Lagarce et le compositeur britannique M.
Westbrook. Au début 2000, après deux années de résidence d'artistes, Les Marimbas de l’exil, opéra franco11
mexicain, texte de P. Serrano et musique de L. Le Masne, est créé à l’Opéra de Besançon puis au Festival du
Centre historique de Mexico.
La piste de la création lyrique est également exploitée. En 1987, le Journal d’un usager de l’espace I,
première aventure avec le texte de G. Perec "Espèces d’espaces" (musique d’A. Litolff) en Franche-Comté,
puis au Théâtre de la Bastille à Paris en 1997-1998, conduit au Journal d'un usager de l'espace II sur une
partition de Didier Lockwood, créé en 1999 à l'Amphithéâtre de l'Opéra Bastille. Une autre création, Choc
lyrique de chocolat du compositeur P. Mion, montée avec Ile-de-France Opéra et Ballet, est toujours en
tournée.
L’Ensemble Justiniana s’intéresse également au répertoire avec L’Arche de Noé de B. Britten à
l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille et la Petite Messe solennelle de Rossini au Festival international de
Besançon en 1990, la création du Voyage dans la lune de J. Offenbach dans une orchestration de J.-C.
Pennetier en 1994, Ba-TaClan à l’Opéra de Caen et à l’Opéra Théâtre de Besançon en 1998.
Le souci d’un véritable travail sur le terrain conduit l’Ensemble Justiniana à assurer la direction artistique
d’un projet qui aboutit en 1993 à la création de La Petite Sirène (livret de M. Yourcenar, musique de D.
Probst) dans une usine désaffectée de Poligny, dans le Jura. Reprise en 1994 à l’Opéra Théâtre de Massy,
puis à Lille en 1999, après deux nouvelles années de travail. Et en 1996, toujours en région Franche-Comté,
l’Ensemble Justiniana et Charlotte Nessi sont chargés d’un nouveau projet d’opéra sur un livret de L.
Pergaud et une musique de P. Servain, La Guerre des boutons.
En 1993, un Centre d’art lyrique junior est mis en place en Franche-Comté. Il monte Guys and Dolls,
comédie musicale de F. Loesser et La Princesse au petit pois, et s’associe chaque année aux projets de
l’Ensemble Justiniana.
A l’été 2000, Quichotte, un voyage à travers le temps…, opéra itinérant dans les villages, est créé dans le
cadre du Festival international de musique de Besançon-Franche-Comté et du Festival d'Ile de France et
repris l’année suivante .
Dans la continuité de l’aventure Quichotte, l’Ensemble Justiniana repart au cours des étés 2002-2003 sur les
chemins en compagnie de Hansel et Gretel pour monter un opéra promenade, d’après l’oeuvre d’E.
Humperdinck, dans les sous-bois comtois, au Festival Ile de France et au Festival Opéra des rues.
Depuis 1997 et la création de Brundibár de H. Krása à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille (repris dans ce
même lieu et en Région Nord-Pas-de-Calais en 1998, et à l'Opéra national de Lyon en mai 2001), Oliver! de
Lionel Bart, et dernièrement le Sourire au pied de l’échelle de Henry Miller. François Raulin, l’Ensemble
Justiniana en association avec la Région Franche-Comté, travaille régulièrement à l’Opéra National de Paris
et devient Compagnie nationale de théâtre lyrique et musical.
En Franche-Comté, la compagnie vient de terminer une résidence au Théâtre Edwige-Feuillère de Vesoul
où elle a présenté en juin 2004 West Side Story de L.Bernstein, et en décembre 2004, la création de
Aventures,Nouvelles Aventures de G.Ligeti, après un concert mis en espace avec l’Ensemble
intercontemporain à la Cité de la musique en janvier 2004. Cette production est actuellement en tournée.
Gérard Champlon
décors et lumières
Franc-Comtois, Gérard Champlon est depuis 1985 de tous les chantiers de l’Ensemble Justiniana. Décors et
lumières éclosent ensemble, et il assure aussi la direction technique des tournées : à lui les cadres à
l’italienne, l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, l’ancienne tannerie de La Petite sirène à Poligny, la fabrique
de pipes de La Guerre des boutons à Baume-les-Dames !
Parallèlement à sa collaboration avec l’Ensemble Justiniana il travaille régulièrement à l’Opéra de
Montpellier : décors de Didon et Enée en 1991, Les Contes d’Hoffmann en 1993, Samson et Dalila au Corum
en 1998, décors et lumières pour Les Mamelles de Tirésias en 1999 et récemment les décors et les lumières
de Die Lustigen Nibelungen, de Oscar Straus.
Louis Désiré
costumes
Louis Désiré crée ses premiers costumes à Catane pour Oberon de Weber mis en scène par Petrika Ionesco.
Il est ensuite souvent invité aux Chorégies d'Orange : Nabucco et Aïda, Elektra, Don Carlos et La Forza del
Destino mis en scène par Nicolas Joël et Jean-Claude Auvray. Il crée ensuite les costumes de Idomeneo et Il
12
Trionfo del'onore, mis en scène par Joël Lauwers à la Monnaie de Bruxelles, Un Ballo in Maschera à
Lausanne et La Cenerentola à Lille.
Mais c'est pendant la direction d'H. Maier à Montpellier qu'il est présent en France : Faust, les Contes
d'Hoffmann, Republica ! Republica !, la création mondiale du Goya de J. Prodromidès, La Forza del
Destino, Macbeth et Samson et Dalila au Corum, l'Heure Espagnole et Vol de Nuit.
Il se consacre ensuite à la scénographie sans pour cela délaisser les costumes : Les Pêcheurs de perles au
Festival de Marseille, Salomé et Les Contes d'Hoffmann à Dublin, Der Schauspieldirektor, Prima la Musica
poi le Parole à Liège, tous mis en scène par J. Lauwers, Carmen à Bien, les Mamelles de Tiresias et la Voix
humaine à Athènes.
Il fait ensuite les costumes de I Pagliacci, Gianni Schicchi et Il Tabarro au Festival de Santander, à Bilbao,
au Festival de Perelada et à Vérone. Parallèlement il a co-signé avec C. Nessi la mise en scène des Marimbas
de l'exil, pour la création mondiale au Festival del Centro Historico de Mexico et la reprise à Paris.
Dernièrement il a signé décors et costumes de la comédie musicale Ali Baba à Paris, de Carmen au Théâtre
Royal de Copenhague, de Simone Boccanegra à Saint-Gall, des Nozze di Figaro à Sarrebruck, tous mis en
scène par J. Lauwers et de Don Carlo à Dublin mis en scène par D. Kaegi.
Cette saison et les saisons prochaines il sera à Montpellier pour Die Lustigen Nibelungen, opérette de Oscar
Straus à Nice pour Die Zauberflöte, Maria de Buenos Aires et Simone Boccanegra, à Saint-Etienne pour
Otello et à Valence pour L'Elisir d'Amore.
Evandra Martins
Chorégraphie
De nationalité brésilienne Evandra Martins est aujourd'hui une artiste polyvalente qui se distingue en tant
que danseuse, pédagogue et chorégraphe.
Sa formation artistique débute avec des grands maitres russes comme Serguei Alexandrov et Vera
Timachova, ce qui lui permet d'obtenir très vite des récompenses prestigieuses dans les concours de danse
internationaux.
Elle intègre la compagnie Eurocity Ballet en 1996 en tant que soliste.à ce stade elle maîtrise déjà le
répertoire classique et interprète notamment les rôles de Kitri dans Don Quixote, de Swanilda dans
Coppélia, de Lise dans La fille mal gardée, d'Aurore dans La Belle au bois dormant, de Gisele et Paquita.
En 1998, elle bénéficie d'une bourse en France offerte aussi par le Séminaire de Brasilia qui lui permet
d'enrichir sa technique au contact de la méthode française. Son expérience l'amène alors à danser dans la
compagnie El ballet de Madrid en Espagne.
Parallèlement elle se perfectionne en jazz ,en claquettes et en danse contemporaine ce qui lui vaut des
prestations dans des créations comme Idoménée à l'Opéra National de Paris, Tchaîe au Théâtre national à
Brasilia entre autres.
En 1999, Evandra Martins obtient en France le Diplôme d'État de professeur de danse classique qui lui
permet de suivre sa passion et d'enseigner la danse au sein du Centre de Danse de Paris Goubé. Grâce à son
travail et sa persévérance, certains de ses élèves sont admis à l'École de danse de l'Opéra de Paris ainsi
qu'au Conservatoire National Supérieur Municipal de Paris et au Conservatoire Régional. Elle prépare les
enfants à la scène, ce qui leur permet d'obtenir de nombreux prix au concours nationaux.
Depuis 2002, Evandra Martins est professeur de danse dans différents conservatoires de Paris et prépare des
élèves à passer l'Examen d'Aptitude technique (EAT) dans le cadre du Diplôme d'État (DE) au Centre de
danse de Paris Goubé. Elle est souvent sollicitée pour animer des stages en Europe et au Brésil.
En 2002 de nouvelles perspectives s'offrent à elle grâce au Théâtre. Elle participe à une nouvelle création
musicale de François Raulin à l'Opéra Bastille : Le sourire au pied d'échelle, spectacle mis en scène par
Charlotte Nessi. Elle fait alors la connaissance de Scott Alan Prouty qui dirige le choeur d'enfants Sotto
Voce et depuis 3 ans collabore au travail corporel et scénique de ses choeurs. En 2004 elle intervient aussi
pour West Side Story mis en scène par Charlotte Nessi.
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Les artistes lyriques
Cendrillon
Caroline Fèvre, mezzo
Après des études de piano, Caroline FEVRE intègre le Conservatoire Royal de Wallonie et suit
l’enseignement de Jane Berbié et de José Van Dam.
Elle chante les rôles de Serpina de « la Serva Padrona » de Pergolesi et Susanna des « Nozze di Figaro » à
Luxembourg, « Cosi fan Tutte » (Dorabella) à Paris, « l’Orfeo » (Musica et Proserpina) de Monteverdi au
Festival des Nuits Musicales en Armagnac, « Macbeth » (la Dama) de Verdi à l’Opéra de Tours sous la
direction de Jean-Yves Ossonce.
En 1997, à l’Opéra Comique, elle est Mrs Coyles dans la création française de « Owen Wingrave » de Britten,
mise en scène de Pierre Barrat sous la direction musicale de Claude Schnitzler. Elle reprend « Cosi fan
tutte », puis « Manon » au Grand Théâtre de Limoges sous la direction musicale de Guy Condette. En Mai
2000, elle fait ses débuts très remarqués dans le rôle de Stéphano du « Roméo et Juliette » de Gounod à
l’Opéra National du Rhin sous la direction d’Emmanuel Joël. En décembre 2001, elle est invitée à l’Opéra
Royal de Wallonie à Liège pour la nouvelle production mise en scène par Jean-Louis Grinda de « La
Périchole » qu’elle reprend en novembre 2002 à l’Opéra de Monaco et à St Etienne en décembre 2004. Au
Grand Théâtre de Bordeaux (janvier –février 2002), elle est Frisette dans « Le Piège de Méduse » d’Erik Satie
et Lucy, dans la version française du « Téléphone » de Gian Carlo Menotti, où elle remporte un vif succès.
« … sans abuser du compliment obséquieux, Caroline Fèvre en Lucy a tout pour elle : une plastique
irréprochable de brune brûlante et une voix melliflue, puissante pourtant, de soprano lyrique à la
technique colorature, et sachant parfaitement vocaliser, user à merveille de son timbre fruité, capable
d’ineffables piani dans les furtifs moments de tendresse. Elle est dotée d’un jeu expressif à la Rita Hayworth
de Gilda et d’une diction impeccable » (critique d’Etienne Muller). En octobre 2002, Eve Ruggieri l’invite
pour la soirée d’ouverture du Festival «Escales Méditerranées » de Cassis pour « Il Viaggio de Rossini ».
« Gloria » de Vivaldi à la Cathédrale de Lectoure avec l’Orchestre de Chambre de Toulouse.
En Février 2003, à l’Opéra d’Avignon, elle interprète Siebel du « Faust » de Gounod dans la mise en scène
de Paul-Emile Fourny, repris à l’Opéra de Vichy et au Grand Théâtre de Reims, où elle est en avril 2003 Inès
du Trouvère dans une production de l’Opéra Royal de Wallonie. En juillet, elle est la princesse Hermia de « Barbe-Bleue » au Festival d’Opérette d’Aix-les-Bains. L’Opéra de Toulon la reçoit pour la première fois
dans « l’Etoile » de Chabrier en octobre 2003 où elle est Lazuli , sous la direction de Laurent Campellone
dans la mise en scène de Vincent Vittoz : « …Travestie en garçon, Caroline Fèvre donne aisément le
change. Sa parfaite diction et sa voix juvénile font merveille dans la célèbre romance de l’Etoile… » (
Théâtre musical, opérette, janvier 2004). Elle retourne à Toulon en janvier 2004 pour y interpréter
Cherubino de « Nozze di Figaro » dans la mise en scène de Christian Gangneron (donné également au
Grand Théâtre de Reims en mars 2004 sous la direction de Cyril Diederich, puis au Grand Théâtre de Tours
en Avril 2004 sous la direction de Jean-Yves Ossonce).
Elle interprète en octobre 2004 le rôle de Zerlina dans Don Giovanni, au Grand Théâtre de Tours dans une
mise-en-scène de Gilles Bouillon dirigé par Jean-Yves Ossonce, spectacle repris au Festival de Loches en
Juillet 2005. En Août 2005, elle est Caprice dans « le Voyage dans la Lune » d’Offenbach à Toulouse. La
saison 2005-2006 commence par une reprise des « Nozze di Figaro » à l’Opéra de Vichy et à Massy, puis par
une reprise de « la Périchole » à l’Opéra d’Avignon et de Vichy. En mars 2006 elle interprète Rosina du
« Barbiere di Siviglia » à Tours, puis Siebel dans « Faust » à l’Opéra Royal de Wallonie en avril 2006. Parmi
ses projets notons : Orlofsky en janvier 2007 et Nicklause en janvier 2009 à l’Opéra d’Avignon…
Le prince
Hyun-Jong Roh, ténor
Agé de 30 ans, il a fait ses études musicales à l’Université de Hansei (Corée de Sud). Il part ensuite étudier le
chant au Conservatoire de Parme avec Juliano Ciannella et Lelio. Depuis 2002, il est lauréat de nombreux
Concours International de Chant : Minerbio (2ème prix), Umberto Sacchetti (2ème prix), Riccardo Zandonai,
Mantova. et Rhodesne, Marmande. En 2003, il est lauréat du Diplome Universidad Complutence Madrid
(Tecnica vocal, Opera et Lied) et du Concours Rotary de Paris (1er prix).
Après de nombreux récitals en Corée (opéra et lied), il participe à la production de La Traviata à l’Opéra
de Séoul, puis en 2001 aux productions du Théâtre de Parme en Italie, dont Rigoletto. Il se produit en
concert à la Villa Caruso à Florence. Depuis 2004, il est dans les chœurs de l’Opéra national de Paris et il
apparaît en tant que soliste dans les productions d’Alcina de Haendel et dernièrement de Guerre et Paix de
Prokofiev à l’Opéra National de Paris.
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La première sœur
Kimy Mc Laren, soprano
Kimy Mc Laren est diplômée du Conservatoire de Montréal depuis 2003 où elle a obtenu le prix avec les
félicitations du jury. Parmi les concours internationaux qu’elle a remportés, on peut citer le Concours
Mozart à Salzbourg en 2002 (prix spécial) ou le Concours Mario Lanza en 2003 en Italie (2ème prix).
Elle amorce depuis peu une carrière prometteuse dans un répertoire s’étendant du baroque au
contemporain. Elle a notamment interprété Le Poème de l’Amour et de la Mer (Chausson), le Stabat Mater
(Poulenc), les Sieben frühe Lieder (Berg), le Messie (Haendel), Sur le qui-vive (Pousseur) Italienisches
Liederbuch (Wolf), le Requiem (Fauré) et avec l’Orchestre Symphonique de Montréal La Damoiselle Élue
(Debussy) sous la direction de Charles Dutoit. À l’opéra, on a pu l’entendre dans les rôles suivants :
Cherubino et Susanna (Le Nozze di Figaro), Erste Dame (Die Zauberflöte), Komponist (Ariadne auf Naxos),
Armande (Alexandre Bis) et Marie (Wozzeck).
Depuis septembre 2004, elle fait partie de l’atelier de l’Opéra National du Rhin «Les Jeunes Voix du Rhin».
Dans ce cadre, elle s’est produite en récital au Festival de Besançon et lors récitals de midi, en tant que
soliste avec l’Orchestre Symphonique de Mulhouse et à interprété le rôle titre dans Lucrezia de Respighi.
Prochainement Kimy Mc Laren interprétera Sesto dans La Clemenza di Tito (Gluck) et dans les Boréades de
Rameau à l’Opéra National du Rhin. La saison prochaine, elle participera à une production de l’Orfeo
(Nymphe) dirigé par Emmanuelle Haïm à Strasbourg, Lille et au Châtelet ainsi qu’à un spectacle réalisé à
l’Opéra du Rhin d’après Trois cantates de Bach.
La deuxième sœur
Sylvia Vadimova Marini, mezzo soprano
Immergée dans la vie professionnelle depuis son plus jeune âge, Sylvia Vadimova, pianiste, a reçu un
Premier Prix en composition au conservatoire New England Conservatory de Boston en 1987, et de chant
lyrique comme mezzo-soprano au Conservatoire "A Casella" de L'Aquila (Italie) en 1992. En 1994 elle a
remporté le premier prix au Concours International de Chant de Toulouse après avoir été finaliste dans
d’autres concours prestigieux. Elle est engagée dans des productions d'opéra en France, Italie, Allemagne,
Egypte, Japon, Russie, Brésil, ainsi que dans plusieurs festivals (Pucciniano de Torre del Lago, Lyrique
International d’Aix-en-Provence, Présence de Radio France, Biennale de Venise, de Saarbrück…).
Parmi les rôles qu’elle a interprétés, on trouve Ottavia et Fortuna dans L’Incoronazione di Poppea (entre
autres au Festival d’Aix-en-Provence avec Marc Minkowski) ; Messaggiera, Proserpina et Speranza dans
L’Orfeo de Monteverdi ; Le Compositeur dans Ariane à Naxos de R. Strauss ; Zita dans Gianni Schicchi dans
de nombreuses productions ainsi qu’au Festival Pucciniano di Torre del Lago ; Amneris dans Aida au
Théâtre de l’Opéra du Caire ; Maddalena dans Rigoletto et Azucena dans Le Trouvère à Rome ; Brünhilde
dans l’opérette de O. Strauss, Die lustigen Nibelungen ; Damira dans La Verità in cimento de Vivaldi avec
l’Arcal…
Elle participe aussi à de nombreux concerts de musique de chambre, symphonique, sacrée ou profane,
avec piano ou orchestre, sur programmes de mélodies et de lieder. Parmi les œuvres qu’elle a interprétées,
on trouve le Requiem de Mozart, la Petite Messe Solennelle de Rossini, les Stabat Mater de Rossini et de
Pergolesi, plusieurs Cantates de Bach, la 9° Symphonie de Beethoven, plusieurs cycles des Lieder de
Mahler, Das Lied der Waldtaube et le Pierrot Lunaire de Schoenberg… avec des orchestres prestigieux tels
que l’Orchestre National d’Ile-de-France ou l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Grâce à sa
souplesse vocale et à la maîtrise de cinq langues, elle aborde avec aisance le répertoire contemporain (B.
Mantovani, L. Cuniot, B. Cavanna, L. Berio, K. Berberian, E. Denissov…). Elle collabore régulièrement avec
l’Ensemble TM+ et se produit avec des Ensembles tels que 2E2M, Ars Nova, les Solistes de Lyon…
Sylvia Vadimova a participé aux enregistrements de plusieurs opéras, oeuvres symphoniques,
contemporaines et de musique de chambre et deux de ses récitals ont été édités pour les maisons de
disque VideoRadio Fonola Dischi et Bongiovanni.
Dandini
Christian-Rodrigue Moungougnou, baryton
Ce jeune chanteur passe actuellement son prix au Conservatoire National supérieur de Musique de Lyon
dans la classe de Brian Parson. De 2001 à 2004 il a suivi de nombreuses Masterclasses animées par Udo
Reineman, Françoise Pollet, Laura Sarti, Peter Harvey…
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Il a déjà une expérience de la scène, ayant participé à de nombreuses productions, dont dernièrement : Le
Requiem de Georgy Ligeti dirigé par Jonathan Nott au festival de Salzbourg 2004 ; Rusalka d’Antonin
Dvorak dirigé par Christoph Eschenbach au festival du Schleswig-Holstein ; le rôle d’Oret dans Philémon et
Baucis de Joseph Haydn dirigé par Mirella Giardelli dans une production du studio de l’Opéra National de
Lyon ; le rôle de Goro dans Madame Butterfly de Giacomo Puccini dirigé par Errol Gilderstone au festival
de Gattières.
Auparavant, membre du Chœur de chambre de Strasbourg - ensemble vocal professionnel dirigé par
Catherine Bolzinger, il a chanté dans un chœur de huit solistes dans Curlew River, The burning fiery
furnace et The prodigal son de Benjamin Britten dirigé par Michael Rafferty à l’Opéra National du Rhin et il
a interprété un répertoire aussi divers que varié, dont : Les cinq rechants de Olivier Messiaen comme basse
3 (chœur de 12 solistes), Le tombeau de Louise Labé (œuvre pour 12 solistes) de Maurice Ohana, ainsi que
des œuvres de compositeurs aussi divers que Claude Debussy, Maurice Ravel, Jean Sibelius, Patrick
Chalullau, Guy Reibel, Georges Aperghis, Francis Poulenc, Tomas Luis de Victoria, Einojuhani Rautavaara,
Tapani Länsiö, Olli Kortekangas, Aulis Sallinen, Alberto Ginastera.
Le père
Gustavo Gibert, baryton
Né à Buenos Aires en Argentine, Gustavo Gibert débute comme membre dans la troupe de l’Opéra de
chambre de l’Institut des Arts du Théâtre Colon. Depuis 1986, il est régulièrement invité par le Théâtre
Colon et dans la plupart des capitales sud-américaines dans des productions de Don Pasquale, Cosi Fan
Tutte, Le Barbier de Séville, La Dame de pique , La Bohême, Faust, Lucia di Lamermoor, Madame Buterfly,
Les Noces de Figaro… Il fait ses débuts en Europe dans La Cenolerenta au Komische Oper de Berlin en 1994,
l’Italienne à Alger au Stadttheater de Stuttgart, Don Juan à l’Opéra de Bordeaux.
Il a déjà travaillé avec Charlotte Nessi dans La Cenrentola avec l’Orchestre national de Lille, Les Marimbas
de L’exil de Luc le Masne à l’Opéra Théâtre de Besançon puis à Mexico, mais aussi dans Quichotte et Les
Tréteaux de Maître Pierre de Manuel de Falla et Hansel et Gretel de E. Humperdinck.
Récemment il a chanté dans Manon Lescaut au Théâtre Colon et dans Maria de Buenos Aires de Astor
Piazolla à l’Opéra Valence. Il vit depuis plusieurs années entre la France et Barcelone.
La mère
Hélène Delavault, mezzo-soprano
Après des études de piano et une licence de Lettres Modernes, Hélène Delavault commence le travail du
chant au Conservatoire de Rennes, puis au CNSM de Paris, où elle obtient un Premier Prix en 1977. Suivent
une année à l’Ecole d’Art Lyrique de l’Opéra de Paris et deux ans à la Juillard School de New York.
En 1981, elle est Carmen dans le spectacle de Peter Brook, qu’elle chante ensuite à New York en 1983, puis
en Allemagne, Italie, Espagne, Japon et Canada. Pour son interprétation de ce rôle au cinéma, elle obtient
une nomination aux Ace Awards comme « Best Actress in a musical ». Durant sa longue carrière, elle
chante notamment La Périchole au Théâtre des Champs Elysées, Orlovsky de La Chauve-souris au Théâtre
du Châtelet, Didon de Purcell avec le Scottish Opera à Londres, Métella de La Vie Parisienne à l’Opéra de
Lyon, La Nourrice de Boris Godounov à l’Opéra-Garnier et, en 1999 Nutrice du Couronnement de Poppée,
sous la direction de Marc Minkowski.
Elle a été la créatrice de nombreux ouvrages contemporains, notamment de Georges Aperghis, René
Koering, Philippe Hersant, Maurice Ohana, Betsy Jolas, Yves Prin, Pascal Dusapin et H.J.Syberberg
En récital, elle a chanté avec Christian Ivaldi, A. Planès, J. Demus, S. Kovacevich. Depuis 1983, elle imagine
des récitals-spectacles à la frontière du classique et du cabaret : Le Tango stupéfiant, La Républicaine,
L’Absinthe, Les rues de la nuit, Le mot et la chose, Liturgies pour un monde de Paix, qui l’ont fait
triompher dans le monde entier.
En janvier 2003, elle crée un nouveau spectacle, Femme…femmes ! au Théâtre de Chaillot à Paris, avec une
mise en scène de Jean-Claude Gallotta. Depuis 2002, elle est aussi de temps en temps actrice dans Les
Monologues du Vagin de Eve Ensler. Elle participe régulièrement comme écrivain à l’émission de France
Culture Des Papous dans la tête et Les Décraqués.
Hélène Delavault a enregistré quatre albums : La Républicaine et Les rues de la nuit au Chant du Monde,
Paris 1900 à Erato-Musifrance, Femme…Femmes ! sous le label Plaza Mayor, ainsi que Aks de Pascal
Dusapin.
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Tournée été 2006 - calendrier
Du 21 au 31 Juillet
Vendredi 21 , 20h30 - Lamadeleine Val des Anges (90)
Rendez-vous à l’entrée du village
Réservation au 03 84 54 64 08
Dimanche 23, 21h15 - Bermont (90)
Rendez-vous à l’entrée du village
Réservation au 03 84 56 13 13
Mardi 25, 21h15 - Pesmes (70)
Rendez-vous place des Promenades –
Réservation au 03 84 31 23 37
Jeudi 27, 21h15 - Chaux des Crotenay (39)
Rendez-vous devant la Poste –
Réservation au 03 84 51 50 82
Samedi 29, 21h15 - Montigny-les-Arsures (39)
Rendez-vous dans la cour de l’école
Réservation au 03 84 66 10 66
Lundi 31, 21h00 - Belvoir (25)
Rendez-vous devant les Halles
Réservation au 03 81 86 30 91
Du 15 au 26 Août
Autrement dit…
département par département
Mardi 15, 20h30 - Marast (70)
Rendez-vous route de la Grange d’Ancin
Réservation au 03 84 20 59 59
Haute-Saône (70)
Pesmes - mardi 25 juillet, 21h15
Marast - mardi 15 août, 20h30
Betaucourt - vendredi 25 et samedi
26 août, 20h15
Jeudi 17, 20h30 - Menotey (39)
Rendez-vous à la fontaine Bougoisotte
Réservation au 03 84 72 11 22
Samedi 19, 20h30 - Suarce (90)
Rendez-vous chemin des Prés
Réservation au 03 84 29 60 24
Doubs (25)
Belvoir - lundi 31 juillet, 21h00
Vandoncourt - lundi 21 août, 20h15
La Rivière Drugeon - mercredi 23 août,
20h15
Lundi 21 , 20h15 - Vandoncourt (25)
Rendez-vous devant la salle des fêtes
Réservation au 03 81 34 57 23
Mercredi 23, 20h15 - La Rivière Drugeon (25)
Rendez-vous devant la Maison du temps Libre
Réservation au 03 81 89 86 46
Vendredi 25 et Samedi 26, 20h15 - Betaucourt (70)
Rendez-vous route de Raincourt
Réservation au 03 84 68 03 16
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Territoire de Belfort (90)
Lamadeleine Val des Anges - vendredi 21
juillet, 20h30
Bermont - dimanche 23 juillet, 21h15
Suarce - samedi 19 août, 20h30
Jura (39)
Chaux des Crotenay - jeudi 27 juillet,
21h15
Montigny-les-Arsures - samedi
29 juillet, 21h15
Menotey - jeudi 17 août, 20h30
Infos pratiques
Pour assister au spectacle
Places limitées. Réservation obligatoire, uniquement 10 jours avant la date de chaque
représentation en téléphonant au numéro correspondant à chaque village (voir
calendrier)
Tarifs. 7 euros – Tarif réduit 5 euros – gratuit pour les moins de 16 ans.
Les spectacles ont lieu le soir, au coucher du soleil.
Report au lendemain en cas de pluie.
Renseignements
ENSEMBLE JUSTINIANA
Secrétariat : 74 Grande Rue - 25000 Besançon
Tél : 03 81 82 34 43 - Fax : 03 81 82 34 42
www.justiniana.com - [email protected] / Informations sur Justiniana et ses
précédents spectacles, dossiers de presse à télécharger.
Venir en Franche-Comté
Par le train : TGV Paris - Besançon, 2h40
Par la route : Besançon est à 3h30 de Paris (407 km), 2h00 de Lyon (224 km), 2h00 de
Strasbourg (236 km), 1h30 de Lausanne
Contact Presse
JeanMarc Laithier
9, rue Ramey – 75018 Paris
T : 01 42 57 22 70 – P : 06 30 58 98 25 - [email protected]
Toute l’équipe de l’Ensemble Justiniana remercie aussi …
ses soutiens fidèles en Franche-Comté, les mairies, les communautés de communes et les
habitants des villages de la tournée…
sans qui ce spectacle n’aurait pu voir le jour…
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Actualités de la compagnie – projets en cours
En coproduction avec l’Opéra national de Paris
DER MOND de Carl Orff
œuvre pour 6 jeunes chanteurs - 1 récitant et un chœur
Direction musicale : Denis Comtet.
Début des répétitions : septembre 2006
Date prévue de création : mars 2007. 8 représentations à l’Opéra national de Paris
L’une des missions de l’Ensemble Justiniana étant aussi de faire connaître des œuvres
peu jouées et peu connues, notre choix s’est porté cette année sur une œuvre de Carl Orff,
écrite en 1938 et dont le personnage principale est la lune.
Inspiré du conte de Grimm, Carl Orff en a tiré le scénario, le texte et composé une oeuvre
avec des inventions musicales pleines d’originalité, sorte de théâtre musical, avant la
lettre que le compositeur appellera « son petit théâtre du monde ».
En tournée, notamment au Festival Ideclic de Moirans en montagne en juillet
2006 et à la Cité de la musique à Paris en Mars 2007
ON DEVINE LA MER TOUT PRÈS
Création du compositeur Philippe Mion
- Commande d’Etat 2004 et de la Compagnie Eclats à Bordeauxspectacle musical dédié aux tous petits à partir de 2/3 ans
avec Corine Nanette mezzo-soprano
Laurie Cannac, marionnettiste
Kader Chelef, chorégraphe danseur
Au départ une musique acousmatique, une musique de sons que l’on entend sans en voir
la cause… sans la connaître, ou en la devinant, une sorte de cinéma d’oreille.
Aujourd’hui, un spectacle dédié aux tout petits, avec l’envie d’emmener les images
proposées par les sons, ailleurs….Vers le grand large…Par une rencontre « pas tout à fait
normale » entre un danseur hip hop, une marionnette, une chanteuse, comme pour
absorber la réalité et proposer à l’enfant la capacité d’emmener le réel ailleurs pour
peut-être mieux le vivre...
A l’Etranger
LE CHATEAU DE BARBE BLEUE de B. BARTOK
Cette production a été créée et tournée par la compagnie en 2004. Dans un cadre
européen, montage d’une tournée en Europe (France-Hongrie-Slovaquie) prévue à partir
de Juillet 2007.
Avec 1 distribution hongroise, 1 distribution française
Katalin Karolyi- Sylvie Althaparro- Alexandre Vassiliev- Paul Gay (distribution en cours)
Direction musicale : Denis Comtet
Mise en scène : Charlotte Nessi
Chef de chant : Gwenaëlle Cochevelou
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Région Franche-Comté
THE GOLDEN VANITY de Benjamin Britten
Avec un atelier de 60 enfants
Sous la direction musicale de Scott Alan Prouty
Ateliers et répétitions prévues à partir de juillet 2006 sur le département de la Haute- Saône.
Représentations prévues au cours du premier semestre 2007
C’est Opéra pour solistes, chœur d’enfants piano et percussions. Inspiré d’une vieille
chanson anglaise de marine, The Golden Vanity n’est pas un aimable et bref
divertissement : dépouillé dans la forme et réduit à l’essentiel quant au fond, le drame et
les voix en un dialogue âpre et serré du piano avec le chœur, tout Britten s’y exprime,
ramassé, intensifié, épuré jusqu’à la poésie totale.
The Golden Vanity est l’aboutissement des réflexions pédagogiques consacrées par
Benjamin Britten à la formation musicale et lyrique des enfants, qui lui tenait
spécialement à cœur. Tout est conçu dans cet ouvrage pour intéresser, instruire et
stimuler l’exigence la sensibilité, le sens théâtral et musical des interprètes et des
spectateurs.
Ainsi, parce qu’il se fait une haute idée des enfants, Britten n’hésite pas à traiter pour eux
les préoccupations qui lui sont chères : la mer, le monde des marins et la cruauté des
adultes pour les enfants.
L'Ensemble Justiniana est subventionné par le ministère de la Culture et de la
Communication / DRAC de Franche-Comté, le conseil régional de Franche-Comté, le
conseil général de la Haute-Saône, le conseil général du Doubs, le conseil général du Jura
et le conseil général du Territoire de Belfort.
Avec le soutien de la SPEDIDAM, Société de perception et de distribution des droits des
artistes - interprètes de la musique et de la danse
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