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JEUDI 17 DECEMBRE 2015 À 18H
Haute Epoque
Deux œuvres majeures
du XIIe siècle et
un exceptionnel
groupe en ivoire baroque
PIASA
118 rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris - France
EXPERT
Laurence Fligny
Assistée de Benoît Bertrand
+33 1 45 48 53 65
[email protected]
Exposition publique
Du mardi 15 décembre 2015
Au jeudi 17 décembre 2015 (jusqu’à 17h)
CONTACT PRESSE
Isabelle de Puysegur
+33 1 45 49 17 97
[email protected]
Communiqué de presse
1
Le 17 décembre 2015, PIASA assistée de Laurence Fligny, expert, organise une vente de
Haute Epoque & curiosités qui rassemble de belles pièces du XIIe au XVIIIe siècle dont
notamment un très beau Groupe en ivoire baroque représentant la Flagellation et
un rarissime Chef reliquaire de saint Maron, fondateur des Maronites du Liban
(estimation 200 000 / 300 000 € chaque).
Ce chef reliquaire du XIIe siècle est en argent martelé, repoussé, gravé et en partie doré, les
yeux sont en agate (ou cornaline) et il est orné de cabochons de pâte de verre, d’agate et de
cornaline. Cette oeuvre d’orfèvrerie médiévale italienne très rare sur le marché, provient
d’une collection privée française. Elle a la force d’une sculpture d’Art primitif et appartient
au siècle où l’Occident était à son apogée spirituelle. Elle porte la marque poinçonnée à la
base et à l’arrière du cou composée d’une croix cantonnée à chaque extrémité des branches
de deux lettres SA, XO VI, VO, correspondant à la marque de propriété de l’abbaye de
Sassovivo, près de Foligno en Ombrie. La tête est constituée de trois coques, une pour le
visage, une pour l’arrière et une troisième pour la calotte crânienne.
Cette pièce a fait l’objet d’une étude en 2006 par l’historien en art médiéval, Oleg
Zastrow, spécialiste d’orfèvrerie et d’architecture religieuse. Il y explique entre autre la
fonctionnalité d’un reliquaire ouvrant comme celui-ci. Elle répond à une très ancienne
tradition : permettre aux fidèles, en des occasions solennelles, d’avoir une vision directe
sur la relique. Il cite comme exemple la tête-reliquaire de saint Jacques en cuivre repoussé
et doré, réalisée au XIIe siècle , appartenant au trésor de la cathédrale de Pordenone.
La partie supérieure, une fois ouverte, permettait de voir la calotte crânienne du saint
apôtre. Après des comparaisons avec plusieurs chefs reliquaires pour la plupart italiens,
il conclut du point de vue stylistique que l’on ne retrouve pas sur celui de saint Maron
les mêmes caractères byzantins. L’aspect sévère du visage et le traitement des cheveux
sont autant de caractères qui rappellent pour lui le contexte culturel classique de l’Italie
centrale au XIIe siècle. Il confirme également que le poinçon sur le cou ainsi que les actes
de vente permettent de considérer cette tête comme ayant fait partie du trésor de l’abbaye
de Sansovivo.
2
Le XII e siècle sera particulièrement
à l’honneur dans cette vacation avec
également un chandelier piquecierge en bronze ciselé et doré ayant
s o n p e n d a nt e x p o s é au x C l o i st e r s ,
département médiéval du Metropolitan
Museum de New York. La base ajourée
est à décor de rinceaux entrelacés aux
feuilles nervurées et d’animaux fabuleux
superposés. Cet objet est typique de
l’art rhéno-mosan du XII e siècle . C’est
une grande découverte d’avoir ainsi
identifié un chandelier qui forme une
paire avec un autre exemple exposé
dans un musée international. Il devrait
susciter un vif interêt auprès amateurs et
collectionneurs anglo-saxons.
Parmi les oeuvres majeures, citons l’exceptionnel groupe en ivoire sculpté de la
Flagellation attribué au Maître du Martyre de saint Sébastien, sculpteur d’ivoire
autrichien qui est resté anonyme. C’est donc un groupe inédit qui enrichit le corpus
des œuvres attribuables à cet artiste. Au centre du groupe, le Christ se tient debout,
adossé à la colonne, les poignets liés dans le dos, dans une position au contrapposto
accusé avec une forte torsion du buste, son épaule droite rejetée vers l’arrière ; les deux
bourreaux qui l’encadrent adoptent des attitudes suggérant le mouvement et la force.
Parmi les oeuvres majeures, citons
l’exceptionnel groupe en ivoire sculpté
de la Flagellation attribué au Maître du
Martyre de saint Sébastien, sculpteur
d’ivoire autrichien qui est resté anonyme.
C’est donc un groupe inédit qui enrichit
le corpus des œuvres attribuables à cet
artiste. Au centre du groupe, le Christ
se tient debout, adossé à la colonne,
les poignets liés dans le dos, dans une
position au contrapposto accusé avec une
forte torsion du buste, son épaule droite
rejetée vers l’arrière ; les deux bourreaux
qui l’encadrent adoptent des attitudes
suggérant le mouvement et la force.
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A noter la grande maîtrise d’exécution de ce groupe, réalisé visiblement par un
grand ivoirier du centre de l’Europe. Chaque statuette est ainsi sculptée dans
un seul morceau d’ivoire, les bras mais aussi les linges ceignant les hanches
avec leurs envolées. Le traitement des corps avec leur musculature vibrante,
les réseaux veineux irrigant la surface des chairs, les mains et les pieds
soigneusement détaillés montrent une volonté d’exagérer les caractéristiques
anatomiques.
D’autres objets du Moyen Age comme des plaquettes et une Vierge à
l’Enfant, datant toutes du XIVe siècle illustreront l’art raffiné de cette époque.
La plaquette en ivoire sculpté en bas-relief représentant l’Adoration des
Mages constitue ainsi un précieux témoignage des tablettes à écrire gothiques
en ivoire alors que la paire de plaquettes en buis sculpté en profondeur
contrecollé sur résineux provenant d’une collection privée belge illustre
l’art courtois parisien du Moyen Age réalisé en buis. La Vierge à l’Enfant est
quant à elle en ivoire sculpté en ronde-bosse. L’élongation très accentuée du
torse de la Vierge est caractéristique des premières décennies du XIVe siècle.
Le sujet de la Vierge à l’Enfant assise est ici traité avec quelques détails
originaux comme l’Enfant tenant d’une main le cordon du manteau et la Vierge
posant un pied sur la tête d’un dragon.
Pour rester dans le domaine des ivoires, on proposera aussi un bon groupe de
belles plaquettes appartenant à l’art indo ou sino portugais. Quelques belles
sculptures seront également présentées dont une Vierge à l’Enfant en chêne
sculpté qui atteint avec son canon élancé et son visage aimable à la grande
élégance de la statuaire du nord de la France vers 1300.
Citons également un Christ Salvator Mundi en albâtre sculpté avec rehauts de
dorure. (Pays-Bas méridionaux ou nord de l’Allemagne, troisième quart du XVe
siècle) ou encore un Saint Côme en bois sculpté en ronde-bosse, polychromé
et doré attribué à Nicolas d’Haguenau (actif de 1485 à 1526) et son atelier
?,vers 1500. A noter aussi une autre Vierge à l’Enfant du début du XVIe siècle
en bois polychromé, doré et argenté provenant d’Europe centrale, Moravie
(Brno ?) et un buste reliquaire buste reliquaire de saint Georges attribué à
Francesco di Valdambrino (vers 1363 – Sienne, 1435), première moitié du XVe siècle.
Une rare plaque en émail peint représentant la Nativité attribuée à Nardon Pénicaud ,
l’un des premiers émailleurs de Limoges, viendra compléter cet ensemble.
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Chef reliquaire de saint Maron en argent martelé, repoussé, gravé et en partie doré, yeux en
agate (ou cornaline), cabochons de pâte de verre, d’agate et de cornaline.
La tête est constituée de trois coques, une pour le visage, une pour l’arrière et une troisième
pour la calotte crânienne.
Ces coques sont attachées entre elles par de simples goupilles coulissant dans des anneaux,
deux attaches sur chaque côté, une à l’arrière, la calotte étant maintenue par des pièces
mobiles repercées de forme ovale. Visage aux traits sévères avec sourcils soulignés de petites
cercles, arcades sourcilières cintrées, yeux saillants en amande, pommettes anguleuses, nez
droit, sillon médian de la lèvre supérieure prononcé, large bouche aux lèvres minces et aux
commissures tombantes, menton avancé, oreilles stylisées en forme de C ; le crâne est tonsuré
avec une couronne de cheveux en traits parallèles et verticaux ; la base du cou est ornée d’un
galon bordé de perles alternant rosaces et cabochons. La chevelure, les sourcils et le galon
ornemental sont dorés. Marque poinçonnée à la base et à l’arrière du cou composée d’une croix
cantonnée à chaque extrémité des branches de deux lettres SA, XO VI, VO, correspondant à la
marque de propriété de l’abbaye de Sassovivo, près de Foligno en Ombrie.
Italie, Ombrie, XIIe siècle
Hauteur : 32,5 cm – Largeur : 16 cm – Poids : 1040 g
(fissures à l’arrière de la tête et sur le devant du cou, goupilles modernes)
Provenance :
Ancienne collection Tordelli, Italie, vers 1870
Ancienne collection privée, Allemagne, dans les années 1930
Ancienne collection privée, France, depuis 1973
200 000 / 300 000 €
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Exceptionnel groupe de la Flagellation en ivoire sculpté avec éléments en bois noirci, fer et
ficelle sur son socle orné de plaquettes. Au centre du groupe, le Christ se tient debout, adossé
à la colonne, les poignets liés dans le dos, dans une position au contrapposto accusé avec
une forte torsion du buste, son épaule droite rejetée vers l’arrière ; les deux bourreaux qui
l’encadrent adoptent des attitudes suggérant le mouvement et la force, l’un le corps penché vers
l’avant, à la limite de l’équilibre, l’autre, le bras droit levé, la jambe droite fléchie, s’apprêtant
à abattre son fouet sur le dos de Jésus ; un chien aboyant et un crâne posé sur des ossements
viennent compléter la composition.
Ce groupe est fixé sur un socle en palissandre à la façade incrustée de trois plaquettes d’ivoire
finement sculpté représentant trois scènes de la Passion : de gauche à droite, le Portement de
croix, le Couronnement d’épines et l’Ecce Homo ; sur les côtés, éléments d’applique en ivoire
figurant un angelot tenant les Instruments de la Passion assis sur un cartouche de lanières aux
bords festonnés.
Autriche, attribué au Maître du Martyre de saint Sébastien et à son atelier, milieu du XVIIe siècle
Hauteurs des statuettes : 26 cm - 24,9 cm – 29 cm
Hauteur totale : 39,8 cm – Longueur : 40 cm : Profondeur : 19,4 cm
(très légers accidents, auréole du Christ, partie d’une volute d’un angelot et un attribut d’un
bourreau manquants, petits éléments cassés et recollés)
Provenance : collection privée, Paris
200 000 / 300 000 €
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Chandelier pique-cierge en bronze ciselé, martelé, gravé et doré. Base tripode à décor ajouré
composée sur chaque face de deux rinceaux entrelacés avec feuilles nervurées ; ces rinceaux
sont reliés aux pieds formés chacun de deux animaux fabuleux superposés, de type dragon ou
basilic, celui du haut portant sur son dos un petit dragon ; dans la partie basse, les pieds sont
également reliés entre eux par deux dragons ailés aux queues réunies par une rosette ; fût au
nœud ajouré à décor d’animaux serpentiformes se mordant la queue ; large coupelle évasée
soulignée d’une fine frise de perles dont le bord est orné de trois petites gargouilles unicornes ;
pique tronconique.
Rhéno-mosan, vers 1180
Hauteur : 16 cm – Largeur : 9,5 cm
(très légères usures à la dorure)
40 000 / 50 000 €
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Jeudi 17 décembre 2015 à 18h
Haute Époque et Curiosités
Expert
Laurence Fligny
assistée de Benoît Bertrand
+33 1 45 48 53 65
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www.fligny-haute-epoque.com
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Isabelle de Puysegur
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Giulia Ponti
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