la grippe aviaire - DASS - Gouvernement de la Nouvelle
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la grippe aviaire - DASS - Gouvernement de la Nouvelle
Di Direction des Affaires Sanitaires et Sociales de la Nouvelle-Calédonie (D.A.S.S. N.C.) LA GRIPPE AVIAIRE OU GRIPPE DU POULET Mise à jour du 24 janvier 2005 1 Sommaire Page d’accueil du site de la DASS-NC GRIPPE DU POULET ............................................................. 1 Mise à jour le 24 janvier 2005 ........................................................................................... 1 Sommaire..................................................................................................................................2 Page 1 du site "grippe aviaire" de la DASS-NC Généralités.........................................................................................................................3 Page 2 du site "grippe aviaire" de la DASS-NC Questions fréquemment posées...................................................................................4 Page 3 du site "grippe aviaire" de la DASS-NC Conseils aux voyageurs................................................................................................. 10 Page 4 du site "grippe aviaire" de la DASS-NC Conseils aux médecins .................................................................................................. 12 Les signes cliniques de la maladie chez l’homme (grippe H5N1) ....... 13 Mode de contamination ..................................................................................... 13 Signes cliniques (d’après le bureau de l’OMS au VietNam) ...................... 13 Conduite à tenir ................................................................................................. 13 Page 5 du site "grippe aviaire" de la DASS-NC Conseils aux éleveurs si épidémie............................................................................. 14 Page 6 du site "grippe aviaire" de la DASS-NC Pays affectés par l’épidémie de grippe aviaire.................................................... 16 2 Généralités La grippe aviaire est une infection due à un virus de la famille des Orthomyxoviridae qui comprend plusieurs genres (ou types) dont Influenzavirus A. Celui-ci est divisé en sous types parmi lesquels les sous-types H5 et H7. Cette infection peut toucher presque toutes les espèces d’oiseaux, sauvages ou domestiques. Elle peut être fortement contagieuse surtout chez les poulets et les dindes, et être susceptible d’entraîner une mortalité extrêmement élevée dans ces espèces. Le virus Influenza aviaire peut éventuellement infecter d’autres espèces animales comme le porc et/ou d’autres mammifères. Le virus de la grippe aviaire, lorsque la souche est hautement pathogène, peut se transmettre exceptionnellement à l’homme, comme cela a été observé pour le virus influenza A/H5N1 à Hong Kong en 1997 et en février 2003 ou, plus récemment, au Vietnam où des foyers de virus aviaire ont été observés fin 2003. Des cas de transmission à l’homme du virus influenza A/H7N7 ont été également observés aux Pays-Bas au printemps 2003. La transmission s’effectue lors de contacts fréquents et intensifs avec des sécrétions respiratoires ou des déjections d’animaux infectés. Néanmoins, des études récentes montrent que les canards domestiques pourraient jouer un rôle important dans la dissémination du virus. En effet, la majorité des canards infectés par le virus H5N1 ne développent pas les symptômes de la maladie et pourraient ainsi servir de réservoir silencieux de la maladie. Une transmission du virus aviaire à l’homme risque de favoriser des échanges de matériel génétique entre les deux virus chez une personne déjà contaminée par le virus de la grippe humaine. Un tel réassortiment génétique entre ces deux virus pourrait engendrer l’apparition d’un nouveau type de virus susceptible de s’adapter plus facilement à l’homme. Ce mécanisme faciliterait ainsi la transmission inter humaine de ce nouveau type de virus qui pourrait diffuser sur un mode épidémique voire pandémique, comme cela s’est vu dans le passé. Chaque foyer de grippe aviaire animale nouvellement identifié nécessite que soient mises en œuvre par les autorités sanitaires des pays affectés des mesures ayant pour objectifs d’éviter toute exposition au virus et d’éradiquer la maladie. Les stratégies de lutte contre l’influenza aviaire reposent essentiellement sur le diagnostic, l’hygiène, l’éducation, la quarantaine et la réduction de la taille des élevages (politique d’abattage massif). 3 Questions fréquemment posées Qu'est-ce que la grippe aviaire? La grippe aviaire est une infection virale contagieuse qui peut toucher toutes les espèces aviaires (poulet, dindon, pintade, oiseau de compagnie et avifaune). Dans l'aviculture intensive, jeunes dindons d'engraissement et poules pondeuses sont généralement les plus touchées. Il est possible que la faune aviaire soit porteuse du virus sans en être affectée en raison de sa résistance naturelle. La sauvagine représente un bassin naturel pour ce virus et il se peut qu'elle soit responsable de l'éclosion initiale parmi la volaille domestique. Les symptômes de la maladie vont d'une infection asymptomatique modérée à une pandémie qui tue la presque totalité des oiseaux infectés. Il y a plusieurs types de virus - la souche responsable du taux de mortalité le plus élevé porte le non de grippe aviaire ultrapathogène. Les souches infrapathogènes de grippe aviaire risquent de devenir rapidement ultrapathogènes , c'est pourquoi certains pays ont adopté une politique d'éradication visant les souches infrapathogènes de la grippe aviaire. Comment la maladie se transmet-elle ? L'infection provient généralement : • • • • • • • • du contact avec une espèce avifaune, notamment la sauvagine qui peut transmettre la maladie, mais n'en manifeste pas les symptômes ; du contact avec de la volaille ou des produits avicoles infectés ; de vêtements ou de chaussures contaminés ; de véhicules et d'équipement contaminés ; d'aliments ou d'une eau contaminées ; des fortes concentrations virales dans le fumier et la litière ; d'insectes qui peuvent être porteur de la maladie; de rongeurs, de chiens ou de chats de ferme qui peuvent être des vecteurs mécaniques. Y a-t-il des cas de grippe aviaire en Nouvelle-Calédonie ? Il n’y a pas de grippe aviaire en Nouvelle-Calédonie. 4 Que doit faire le voyageur pour éviter d'introduire la maladie en NouvelleCalédonie ? Le voyageur arrivant de l'étranger est susceptible de transporter le virus sur ses vêtements, y compris ses chaussures, et dans les produits avicoles. Lors d'un voyage : • • • déclarez tous les produits avicoles que vous souhaitez ramener; si vous visitez une ferme à l'étranger, assurez-vous qu'il n'y ait aucune trace de terre ou de fumier sur les vêtements et chaussures que vous portiez sur la ferme avant de débarquer. Lavez vos vêtements, nettoyez et désinfectez vos chaussures à votre arrivée ; évitez les zones où on signale la présence de la grippe aviaire. La grippe aviaire peut-elle se transmettre à l'humain ? Les virus grippaux d'origine aviaire se transmettent rarement à l'humain. Nous ignorons comment exactement le virus se transmet de l'oiseau à l'humain. La transmission de la grippe aviaire d'un humain à l'autre serait extrêmement rare. Comment l'éclosion actuelle s'est-elle transmise à l'humain ? Rien n'indique pour le moment qu'il y ait eu transmission de personne à personne. On a établi en partie la séquence de la souche H5N1 actuelle et tous ses gènes sont d'origine aviaire, ce qui laisse supposer que le virus n'a acquis aucun gène humain. L'acquisition de gènes humains augmente la possibilité qu'un virus d'origine aviaire puisse se transmettre d'un humain à l'autre. Les enquêtes de l'OMS portent actuellement sur la source de l'infection. De façon générale, les virus de la grippe aviaire n'infectent pas d'autres espèces que l'oiseau et le porc. Voici des exemples d'éclosions précédentes. La première infection d'influenza aviaire recensée chez l'humain s'est produite à Hong Kong en 1997, alors que la souche H5N1 a causé de graves maladies respiratoires chez 18 personnes et entraîné six décès. L'infection chez l'humain a coïncidé avec une épidémie de grippe aviaire ultrapathogène, causée par la même souche, dans la population avicole de Hong Kong. Une enquête poussée sur cette éclosion a permis d'établir que la source d'infection humaine résultait d'un contact étroit avec des poulets vivants 5 infectés. Des études ont permis d'établir que le virus est passé directement de l'oiseau à l'humain. C'est la première fois qu'un virus de la grippe aviaire se transmettait directement à l'humain. Une deuxième éclosion de la grippe aviaire H5N1 survenue à Hong Kong en février 2003 a causé deux cas et un décès chez l'humain. Comment la grippe aviaire peut-elle se transformer en pandémie ? Les éclosions de grippe aviaire chez l'oiseau augmentent les risques d'exposition chez l'humain. L'augmentation du nombre d'infections chez l'humain augmente les chances que les souches aviaires et humaines s'échangent du matériel génétique. Si cet échange engendre un nouveau sous-type de virus capable de se transmettre de personne à personne avec facilité et de façon soutenue, l'éclosion de grippe aviaire aura créé les conditions d'une pandémie. Qu'est-ce qu'une mutation antigénique ? Les virus grippaux évoluent et se transforment sans cesse. C'est pourquoi la situation de la grippe dans le monde et en Nouvelle-Calédonie est constamment surveillée. Les virus grippaux A, en particulier, peuvent se transformer de façon radicale. Les virus, notamment les sous-types provenant de différentes espèces comme la grippe aviaire, peuvent s'échanger du matériel génétique et l'amalgamer. C'est ce qu'on appelle une mutation antigénique ; il en résulte un nouveau virus grippal distinct des virus qui lui ont donné naissance. Comme le virus est tout à fait nouveau, nous ne sommes pas immunisés et les vaccins existants ne peuvent nous protéger. Pour que cela se produise, le nouveau virus doit posséder des gènes de virus grippaux humains qui le rendent facilement transmissible d'une personne à l'autre pendant une longue période. On a longtemps cru que les mutations antigéniques résultaient d'un contact soutenu entre l'humain et la volaille ou le porc. Puisque le porc est vulnérable aux virus aviaires et mammifères, y compris les souches humaines, il peut servir de vecteur pour la fusion du matériel génétique des virus humains et aviaires, menant ainsi à l'apparition d'un nouveau sous-type contre lequel la population n'est pas immunisée. 6 Que peut-on faire pour arrêter la propagation de la grippe aviaire ? L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a informé les pays de la nécessité d'intensifier la surveillance des infections animales. L'élimination de troupeaux de volaille infectés ou éventuellement exposés à l'infection est une mesure de contrôle normale et a été efficace pour arrêter d'anciennes épidémies d'influenza aviaire dans plusieurs pays. La vaccination des personnes fortement exposées à la volaille infectée, à l'aide de vaccins existants efficaces contre les souches humaines d'influenza en circulation à l'heure actuelle, peut diminuer la probabilité de co-infection par des souches humaines et aviaires d'influenza, réduisant ainsi le risque d'échange des gènes. Qu'en est-il d'un vaccin? Les vaccins antigrippaux ne sont-ils pas mis au point dans des œufs? Comment peut-on mettre au point le vaccin si les oiseaux sont infectés par la maladie? Il est impossible d'accumuler une réserve de vaccins antigrippaux en prévision d'une éclosion pandémique d'influenza. Lorsqu'une pandémie survient, le virus de l'influenza a changé de façon radicale. La fabrication ne peut commencer avant l'émergence du nouveau virus et avant d'avoir accès à la souche du vaccin. Même si nous disposons des meilleures connaissances scientifiques, une fois le nouveau virus obtenu, les fabricants auront au moins besoin de quatre à six mois pour créer un nouveau vaccin. Durant l'éclosion d'influenza aviaire survenue à Hong Kong en 2003, le réseau de l'OMS a mis environ 17 jours à mettre au point le nouveau vaccin contre le virus H5N1, qui peut être cultivé dans un œuf grâce à une nouvelle technique appelée la génétique inverse. L'OMS compare ce vaccin contre la souche H5N1 du virus H5N1 actuel isolé au Vietnam afin de déterminer s'il serait efficace contre la souche actuelle ou si un nouveau vaccin doit être mis au point. Selon l'expérience de l'année dernière, il est possible qu'un nouveau vaccin pouvant être cultivé sur les œufs soit accessible aux fabricants dans les mêmes délais. Lorsqu'une nouvelle souche de vaccin est identifiée, de nombreuses étapes doivent être 7 franchies par rapport à la fabrication, à la mise à l'essai et au processus d'homologation avant qu'un vaccin sécuritaire ne puisse être administré. À titre de précaution, l'OMS va de l'avant pour ce qui a trait aux procédures nécessaires pour produire rapidement un nouveau vaccin antigrippal capable de protéger l'humain contre la souche H5N1 de La grippe aviaire récemment détectée au Vietnam. Les laboratoires du réseau mondial de l'OMS contre l'influenza préparent des virus expérimentaux destinés à la production de vaccins. Plusieurs laboratoires de ce réseau disposent d'installations de haute sécurité (sécurité biologique de niveau 3) nécessaires pour mener à bien des travaux sur des virus très pathogènes comme le H5N1. Ces virus expérimentaux sont ensuite envoyés aux fabricants pour constituer un « stock de virus de semence » en vue de la production du vaccin. Peut-on manger de la volaille sans danger ? Oui, nous pouvons manger de la volaille en toute sécurité. Par mesure de précaution, et jusqu'à ce que d'autres renseignements soient disponibles, il est conseillé aux personnes voyageant dans des régions affectées de ne pas consommer de volaille insuffisamment cuite, d'œufs crus ou de produits à base d'œufs n'ayant subi qu'une légère cuisson (comme des œufs dont le jaune coule) et d'éviter tout contact non nécessaire avec de la volaille vivante. Cela comprend notamment les marchés où l'on vend des oiseaux vivants, car le virus de la grippe aviaire peut adhérer aux cheveux et aux vêtements et peut être inhalé. En Nouvelle-Calédonie, on peut manger de la volaille sans aucun danger. Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a émis, il y a deux ans, des restrictions d'importation sur la volaille et les produits avicoles non transformés provenant de tous les pays actuellement affectés en raison des préoccupations liées à d’autres maladies notamment, à la maladie exotique de Newcastle, une autre maladie virale qui affecte la volaille. À ce qu'on sache, il n'y a aucun cas et aucune éclosion de la grippe aviaire très pathogène au sein de la volaille néocalédonienne. La Nouvelle-Calédonie n'a signalé aucun cas d'influenza aviaire. Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie continue de surveiller la situation de l'éclosion en Asie, et maintiendra les restrictions d'importation existantes jusqu'à ce qu'on juge que tous les pays affectés ne propagent plus les maladies aviaires préoccupantes. 8 Que pouvez-vous faire pour vous protéger et protéger votre famille ? Il est important de retenir qu'il n’y a encore eu aucun cas de transmission interhumaine de la grippe aviaire. La prévention demeure la meilleure défense contre l'influenza. Il faut donc se protéger en : • • • se faisant vacciner contre la grippe, se lavant souvent les mains, restant à la maison s'ils sont malades Depuis l'éclosion du SRAS en mars 2003, la Direction des Affaires Sanitaires et Sociales de la Nouvelle-Calédonie, en collaboration avec des agents provinciaux et territoriaux de la santé publique et d'autres experts nationaux et internationaux, a pris des mesures dans les domaines suivants afin de renforcer sa capacité à répondre à d'autres éclosions de maladies infectieuses : • • • • • surveillance des maladies, prévention des infections, mise en place de moyens spécifiques dans les laboratoires, partenariats et collaboration avec l’ensemble des professionnels concernés, préparation aux situations d'urgence. 9 Conseils aux voyageurs Bien qu'à ce jour il n'y ait pas de preuve que le virus puisse se transmettre par des aliments contaminés, par mesure de précaution et jusqu'à ce que d'autres renseignements soient disponibles, les recommandations aux personnes voyageant dans les pays suivants : Cambodge, Chine, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Vietnam, sont : De ne pas consommer de volaille insuffisamment cuite, d'œufs crus ou de produits à base d'œufs n'ayant subi qu'une légère cuisson (comme des œufs dont le jaune est encore liquide). Les voyageurs devraient veiller à ce que tous les produits alimentaires susmentionnés soient très bien cuits avant de les consommer car les études indiquent que la cuisson inactive le virus. Les voyageurs devraient savoir que le virus de l'influenza aviaire peut adhérer aux cheveux et aux vêtements et peut être inhalé. D’éviter tout contact non nécessaire avec de la volaille vivante, des oiseaux. Cela comprend notamment les fermes avicoles et les marchés où l'on vend des animaux vivants, comme des poulets, des canards et des cochons, les marchés aux oiseaux car ces animaux sont des vecteurs potentiels du virus de l'influenza aviaire. Les recherches ont démontré que le risque de transmission directe du virus H5N1 des oiseaux aux humains est plus grand lorsque ces derniers ont des contacts étroits avec la volaille vivante infectée. Les voyageurs ne devraient pas rapporter de produits à base de volaille ou d'œufs. De suivre de strictes mesures d'hygiène, notamment de bien se laver les mains, surtout après le contact avec des œufs ou avec des produits à base d'œufs et de volaille insuffisamment cuits. Puisque les microorganismes causant les maladies se retrouvent fréquemment sur les mains, le moyen le plus important 10 de prévenir les infections demeure de bien se laver les mains avec de l'eau chaude et savonneuse pendant au moins 20 secondes. Les voyageurs peuvent aussi utiliser une solution antiseptique sans eau, à base d'alcool. Par contre, si les mains sont visiblement sales, il est préférable de les laver à l'eau et au savon avant d'utiliser de tels produits antiseptiques. S'il est impossible d'utiliser de l'eau et du savon, il faudrait nettoyer d'abord les mains avec des essuie-doigts contenant un détergent afin d'enlever toute trace de terre. De consulter leur médecin au retour en cas de fièvre ou de signes respiratoires, et l'informer de leur voyage ou séjour en Asie. 11 Conseils aux médecins Des foyers d’épizootie de grippe aviaire à virus A/H5 ont été déclarés récemment dans les élevages de volailles dans les pays suivants : Cambodge, Chine, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Vietnam (Mise à jour le 24 janvier 2005) A ce jour et depuis janvier 2004, ont été signalés par les autorités locales : 35 cas humains dont 27 fatals au Viet-Nam, 17 cas humains en Thaïlande dont 12 fatals. Au total, 53 cas humains dont 39 fatals sont mentionnés par l’INVS dans son bilan du 24 janvier 2005. La possibilité d’une transmission interhumaine limitée n’a pas pu être formellement écartée dans certaines situations. Une récente étude rétrospective révèle qu'une transmission interhumaine du virus de la grippe aviaire a probablement eu lieu entre un cas index et sa mère et sa tante (toutes trois aujourd'hui décédées), exposées alors que ces dernières étaient au chevet de leur fille/nièce. Sur la base de l’avis du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France, le ministère de la santé recommande aux voyageurs d’éviter le contact des volailles, les oiseaux et des porcs (vivants ou avec leurs cadavres), y compris sur les marchés, pendant leur séjour dans ces pays. La situation actuelle ne justifie pas d’autres recommandations particulières, telles que quarantaine ou prescription à titre préventif, tant qu’il n’existe pas de contamination inter Le dépistage systématique du virus A/H5N1 au retour des zones d’épizootie ne présente pas d’intérêt. Il n’y a aucun argument épidémiologique pour prescrire une sérologie, même en cas de syndrome grippal. En revanche si ce syndrome grippal survient chez une personne qui, dans ces pays, a eu des contacts prolongés avec des volailles dans les 48h précédentes, la gravité de la maladie des cas humains observés jusqu’ici, justifie une hospitalisation. Dans ce cas, l’intérêt d’effectuer des prélèvements à la 12 recherche du virus A/H5N1 est justifié. Le prélèvement doit être adressé à l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie. Il est également rappelé que Les signes cliniques de la maladie chez l’homme (grippe H5N1) Mode de contamination - La transmission du virus grippal A/H5N1 se fait essentiellement lors de contacts fréquents et intensifs avec des sécrétions respiratoires ou des déjections d’animaux infectés par voie directe ou indirecte (surfaces souillées par les déjections). Signes cliniques (d’après le bureau de l’OMS au VietNam) - Durée d’incubation de 2 à 5 jours (moyenne 3 jours) - Fièvre > 38°C - Difficultés respiratoires - Toux non productive - Absence de mal de gorge, conjonctivite, éruption cutanée ou écoulement nasal. - Radiographie du thorax anormale avec des infiltrats non spécifiques, parfois unilatéraux évoluant rapidement vers la bilatéralisation. - Saturation en oxygène basse - Taux de mortalité des patients hospitalisé élevé (entre 7080%) Conduite à tenir Adresser le patient au service de pneumologie du CHT G. BOURRET après avoir pris l’attache du Centre 15 pour régulation du transport. 13 Conseils aux éleveurs si épidémie Recommandations de l'OMS pour la protection des éleveurs et des personnes impliquées dans l'abatage des animaux potentiellement infectés par le virus hautement pathogène de la grippe aviaire (26 janvier 2004). La grippe aviaire est une maladie d'oiseaux hautement contagieuse et qui cause actuellement des flambées épidémiques parmi les volailles en Asie. L'exposition à la volaille infectée et à leurs excréments ou poussières/terres contaminées par leurs excréments) peut entraîner une infection humaine. Ces recommandations ont été développées car l'infection humaine a été identifiée en association avec l'épidémie aviaire actuelle. Elles seront mise à jour au fur et à mesure des informations disponibles. 1 Les personnes qui abattent les animaux et les transporteurs doivent avoir un équipement de protection individuelle approprié: des vêtements de protection, préférablement un survêtement et un tablier imperméable ou une blouse de chirurgie avec des longues manches à revers et un tablier imperméable ; des gants résistants en caoutchouc qui peuvent être désinfectés ; les masques respiratoires N95 sont préférables ; si ceux-ci ne sont pas disponibles, des masques de chirurgie standards et bien ajustés peuvent être utilisés ; des lunettes ; des bottes en caoutchouc ou polyuréthane qui peuvent être désinfectées ou des couvertures protectrices de bottes qui peuvent être jetées. 2 Toute personne ayant été en contact étroit avec des animaux infectés doit laver ses mains fréquemment avec du savon et de l'eau. Les personnes qui abattent les animaux et les transporteurs doivent désinfecter leurs mains après l'opération. 3 Le nettoyage environnemental devrait être réalisé aux alentours de la zone d’abattage, utilisant les mesures de protections mentionnées cidessus. 4 Toute personne exposée aux poulets contaminés ou aux fermes suspectes doit être étroitement surveillée par les autorités sanitaires locales. 14 Il est recommandé qu’un traitement antiviral soit immédiatement disponible pour le traitement des suspicions d'infection respiratoire par le virus H5N1 chez les personnes qui abattent les animaux et personnels de fermes impliqués dans l'abattage. Ils doivent également être vaccinés contre la grippe humaine avec le vaccin actuellement recommandé par l'OMS, afin d'éviter une contamination simultanée par le virus humain et le virus aviaire et pour minimiser la possibilité d'un réassortiment génétique de ces deux virus. Une surveillance sanitaire supplémentaire des personnes qui abattent les poulets et autres personnes impliquées dans le processus ainsi que les membres de leur famille, doit être réalisée. Ces personnes doivent rapporter tout problème de santé intéressant (gênes respiratoires, syndromes grippaux ou infections oculaires) à une structure de soins. Les personnes à risque pour les complications sévères de grippe (ex : les immunodéficients, les personnes âgées de 60 ans ou plus, ou les sujets atteints d'insuffisance cardio-vasculaire ou respiratoire) devraient éviter de travailler avec des poulets affectés. 5 La surveillance sérologique des vétérinaires et autres professionnels exposés aux animaux est encouragée. 6 En collaboration avec les laboratoires désignés, les échantillons sanguins ou spécimens post mortem (contenu intestinal, écouvillons anal et oro-nasal, trachée, poumon, intestin, bile, rein, cervelle, foie et cœur) des animaux (cochons inclus) doivent être recueillis pour une enquête de nouveaux isolats viraux. 15 Pays affectés par l’épidémie de grippe aviaire Mise à jour le 24 janvier 2005. Cambodge, Chine, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Vietnam, Accès au site de l’Institut de Veille Sanitaire (INVS) http://www.invs.sante.fr/actualite/index.htm 16