FABLES

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FABLES
Éditeur : Hachette
Genre : Fables
Catégorie : Classique
Nombre de pages : 126
Collection : Le livre de Poche jeunesse
Niveau de cycle conseillé : du CE1 au CM2
Difficulté : de 1 à 3
FABLES
Jean de La Fontaine
Illustration de couverture d’Éric Puybaret
PRESENTATION
Parmi les 59 Fables du recueil, on retrouvera celles que les enfants ont eu l’occasion d’apprendre, d’entendre, de
lire ou de voir illustrées, comme : Le corbeau et le renard, La cigale et la fourmi, Le lièvre et la tortue, La
laitière et le pot au lait, Le chat, la belette et le petit lapin. Moins connues des élèves, d’autres fables figurent
dans le recueil telles que : Les deux mulets : Un mulet, fier de porter l’argent de la gabelle, se fait attaquer tandis
que le mulet qui chemine à ses côtés, n’étant chargé que d’avoine car au service d’un simple boulanger, échappe au
danger. Il n’est pas toujours bon d’avoir un haut emploi. La besace : Jupiter demande à chaque animal d’exprimer
ce qu’il trouve à redire le concernant afin qu’il puisse remédier à la chose. Du singe à la fourmi, chacun se dit
satisfait de son sort mais glose sur son voisin. Ainsi, l’ours trouve l’éléphant sans beauté et celui-ci juge la baleine
trop grosse. Nous nous pardonnons tout et rien aux autres hommes. Le coq et la perle : Le coq vole une perle mais
préfèrerait un grain de mil de même qu’un ignorant hérite d’un manuscrit mais c’est de la monnaie qui ferait bien
mieux son affaire. La chauve-souris et les deux belettes : Une chauve-souris allant être dévorée par une belette
amateur de souris convainc celle-ci qu’elle est oiseau. La même, se retrouvant chez une autre belette ennemie des
oiseaux, est libérée quand elle lui démontre qu’elle est souris. Ainsi, certains échappent aux dangers en changeant
de partis. Le lion et le moucheron : Le lion qui méprisait le moucheron est vaincu par les piqûres de celui-ci.
Victorieux, l’insecte finit dans la toile d’une araignée. Parmi les ennemis, les petits sont les plus à craindre. Qui a
échappé à un grand danger tombe dans un autre. Le lièvre et les grenouilles : Le lièvre a sans cesse peur. Un bruit
et il se rapproche de sa tanière. Ce faisant, il fait peur à son tour aux grenouilles qui sautent dans l’étang. Il y a
toujours un plus poltron que soi. Le corbeau voulant imiter l’aigle : Le corbeau imite l’aigle en s’abattant sur un
mouton. Empêtré dans la laine, il est capturé par le berger. Il faut connaître ses forces. Le meunier, son fils et
l’âne : Que le meunier monte sur son âne, on lui reproche de laisser son fils marcher à ses côtés. Que le fils soit en
croupe, on s’étonne que celui-ci laisse son père se fatiguer. A la fin, le meunier décide de n’en faire qu’à sa tête.
Que vous fassiez ceci ou cela, les gens auront toujours à dire. Le loup devenu berger : Le loup déguisé en berger
est bientôt découvert et attrapé. Le plus sûr quand on est loup est d’agir en loup. Les grenouilles qui demandent
un roi : Les grenouilles trouvant leur premier roi trop calme, Jupiter leur envoie une Grue qui les gobe selon son
bon plaisir. De ce roi elle devront se contenter de peur d’en rencontrer un pire. Le lièvre et la perdrix : La perdrix
raille le lièvre mis à mal par les chiens lorsqu’à son tour elle se fait prendre par un oiseau de proie. Il ne faut jamais
se moquer des misérables. Le singe et le léopard : A la foire, le léopard se vante de la bigarrure de son pelage que
chacun vient admirer puis s’en va. Le singe montre, lui, qu’il porte la diversité dans son esprit. Que de grands
seigneurs au Léopard sont semblables qui n’ont que l’habit pour tout talent !
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
Les couvertures : Les élèves identifieront la fable illustrée sur la première de couverture en relevant les aspects
comiques du dessin (girouette sur la tête de la tortue, gourde en forme de carotte pour le lièvre… ).
La présentation sur le rabat de Après vous, M. de La Fontaine permettra de faire le point sur les connaissances des
enfants. On leur demandera d’apporter les recueils, albums, bandes dessinées, cassettes ou CD en leur possession,
en rapport avec l’œuvre de La Fontaine (détournements compris). Ceci pourrait servir de base pour une éventuelle
exposition.
Feuilletage : En observant la table des matières pp.121 et 122, chaque élève fera le compte des histoires qu’il
connaît. On constatera que les mots difficiles sont expliqués en bas de pages.
En partant de la biographie de l’auteur, on expliquera entre autres ce qu’étaient les mariages arrangés (La Fontaine
a 26 ans et sa jeune femme 14), le rôle joué par Fouquet qui accorde une pension à l’auteur, la cause de sa disgrâce
(arrestation sur ordre de Louis XIV), les intentions moralisatrices du fabuliste : “Je me sers d’animaux pour
instruire les hommes”.
On précisera aux enfants qu’il s’agit ici d’une sélection. Après d’autres écrits, l’auteur publie, en 1668, à 47 ans,
six premiers Livres sur douze à paraître, qui comportent déjà 124 fables.
II. Premières lectures / Découverte des textes / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Les Documents d’accompagnement des programmes (Littérature 2) du Ministère de
l’Éducation nationale que l’on consultera avec profit, signalent les obstacles à la compréhension de l’histoire
racontée : “la mise en vers qui modifie l’ordre habituel des constituants de l’énoncé, l’enchâssement du dialogue et
du récit et la visée argumentative qu’elle développe selon différentes mises en texte…”. On pourra, tout en
n’oubliant pas de privilégier d’abord le plaisir de lire, sensibiliser les élèves à la construction des récits. A titre
d’exemples : dans La poule aux œufs d’or, on notera l’état initial (la poule pond des œufs d’or), l’action (le ventre
de la poule est ouvert), l’état final (la poule ne pondra plus), la conclusion de l’auteur (Belle leçon pour les gens
chiches…) ; dans Le lion et le moucheron, on découvrira le dénouement (le moucheron est vainqueur), le
rebondissement final (le moucheron finit dans l’embuscade d’une araignée) et la présence de deux enseignements
(Les plus à craindre sont souvent les petits …. Qui s’est soustrait à un grand danger périt dans un moindre.) ; dans
Le lièvre et les grenouilles, le lièvre répond-il au narrateur ou à une tierce personne ? Qui, ici, conclut ?
On repèrera les quelques titres dont la composition n’est pas duelle (la besace, La belette entrée dans un grenier,
Le renard ayant la queue coupée, L’œil du maître…) et ceux qui ne contiennent pas de noms d’animaux (La mort
et le bûcheron, Le laboureur et ses enfants, Le chêne et le roseau…).
Échanges / Argumentation et Débats : On essaiera de retrouver quelques défauts ou qualités des hommes prêtés
aux animaux : le loup ingrat et glouton (p. 50), le héron difficile (p. 97), la belette rusée (p.102), le lion orgueilleux
et cruel.
Les fables sont un support particulièrement riche pour initier les enfants aux débats et aux échanges d’idées. Que
penser de la décision finale du meunier (p. 43), de l’attitude du renard face aux raisins inaccessibles (p. 51), de
celle des animaux envers le lion devenu vieux (p. 56) ou du savetier rendant les écus au financier (p. 107) ?
On incitera les élèves à s’exprimer, en s’appuyant sur des exemples de la vie quotidienne, sur des maximes
comme : Il faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde : On a souvent besoin d’un plus petit que soi ; Patience
et longueur de temps font plus que force ni que rage ; Un Tiens …vaut mieux que deux Tu l’auras...etc.
Activités en relation avec la lecture : En correspondance avec le programme d’histoire au cycle 3 (parmi les
points forts : la monarchie absolue en France, Louis XIV et Versailles), on verra comment certaines fables
décrivent la société dans laquelle vivait La Fontaine : attitude des courtisans représentés par le renard dans Les
animaux malades de la peste, morale explicite (“Oh ! que de grands seigneurs, au Léopard semblables, N’ont que
l’habit pour tous talents ! ”) dans Le singe et le léopard…
III. Dire / Quelques suggestions
De nombreuses mises en scène sont possibles qui ne demanderont pas que les élèves apprennent systématiquement
les textes en entier. Par exemple, pour Le meunier, son fils et l’âne, le meunier sera joué par plusieurs élèves : le
1er meunier jouera la première réplique, le 2ème meunier la deuxième réplique etc. De même, plusieurs narrateurs
se partageront le texte qu’ils liront. Un autre enfant sera choisi pour énoncer le commentaire final.
IV. Écrire / quelques propositions
Esope est cité dans Le lièvre et la perdrix ainsi que dans Le villageois et le serpent. On expliquera pourquoi aux
élèves. A leur tour, on leur demandera de s’inspirer d’une fable de La Fontaine pour écrire l’histoire à leur manière
et inventer peut-être une autre morale.
L’enseignant présentera une fable non connue de la classe en cachant quelques rimes. Les enfants tenteront de les
découvrir ou d’en inventer.
 EDDL Paris 06, 2005