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Retranscription de l'intervention de
Laurence Altibelli, professeur d'anglais
lycée Jules Verne (Limours)
« La webconférence en cours d'anglais »
Laurence Altibelli présente son projet sur l’utilisation de la web conférence en cours d’anglais.
Qui suis-je ?
Je suis professeur d’anglais dans l’académie de Versailles en lycée, ambassadrice e-twinning, et aussi
formatrice inter langues ce qui veut dire je dois promouvoir le multilinguisme à savoir l’apprentissage
des langues étrangères ensemble et non pas disciplinairement.
Problématique et objectifs du projet
La problématique lors des projets européens c’est qu’ils se font avec des enseignants européens de
langue étrangère, par exemple des profs de français au Portugal ou Italie ou des profs d’anglais en
Espagne etc…
Les objectifs de ce projet e-twinning ont été d’abord d’organiser de sessions de web-conférence en
différentes langues étrangères à l’aide de flash meeting, outil de visio conférence recommandé par etwinning puis de XXX.
Il s'agissait également de former nos élèves de niveau A1 A2 ou B1 à l’expression orale en
interaction lors de mises en situations réelles conformément au CECRL, texte européen de référence
pour les professeurs de langue, mais aussi promouvoir l’apprentissage de la langue de nos voisins,
acquérir des compétences d’expression orale et se familiariser avec les cultures des pays voisins c'est
à dire non seulement les pays frontaliers mais aussi ceux dont les langues sont les plus couramment
parlées en Europe c'est à dire l’anglais, le français, l’espagnol et l’italien.
Cela a été aussi un moyen de développer des stratégies de médiation par des activités de traduction
et d’interprétation, compétences un peu oubliées du CECRL.
En utilisant un mode synchrone nous avons éduqué nos élèves à l'expression orale en interaction en
situation de communication authentique. Par ailleurs, nous avons ommuniqué et échange de façon
respectueuse et responsable conformément aux règles de la netiquette.
Mise en oeuvre
Pour se lancer, il faut d’abord identifier une série de créneaux horaires communs dans les emplois
du temps, organiser des sessions entre enseignants sans les élèves afin de tester le matériel à
l’intérieur de l’établissement, s’assurer qu’il n’y a pas de filtre et évidemment se familiariser avec
flash meeting.
Le professeur doit choisir des sujets de conversation pour l’année scolaire.
On s’est efforcé de mettre en place la première session au plus tard le 26 septembre pour fêter la
journée européenne des langues, événement organisé par le conseil de l’Europe.
Implication des élèves
Tous les élèves devaient choisir leur sujet de conversation pour la durée du projet puis intervenaient
en groupes de travail au moment des visioconférences.
Seule une partie des élèves était impliquée lors d’une web-conférence.
Puisque plusieurs langues étrangères étaient utilisées, il s’est avéré que des traducteurs étaient
nécessaires. Certains élèves étaient donc chargés de la traduction soit écrite soit orale pour que
chaque langue pratiquée soit représentée à chaque fois dans la conférence.
Ces élèves qui se désignaient comme traducteurs oralement ou par écrit communiquaient
obligatoirement à l’ oral et la zone écrite de chat servait à traduire uniquement et non pas pour
communiquer par écrit.
D’autres élèves prenaient des notes au tableau et tous les élèves devaient tenir à jour un carnet de
bord pendant toute la durée du projet.
Le carnet de bord
Il servait à la préparation en amont du thème choisi pour la conversation par la recherche
d’informations culturelles, lexicales et de structures grammaticales nécessaires dans la langue
d’apprentissage du cours. Travail donc fait en anglais.
Les élèves qui avaient choisi la conversation, conversaient avec les partenaires à l’aide de la
préparation faite en amont mais aussi prenaient des notes en langue d’apprentissage.
Le travail des traducteurs se faisait aussi dans la langue d’apprentissage.
Exemple: si la conférence se déroule en français, la traduction et la prise de notes se font en anglais;
le professeur va aussi communiquer en anglais avec les élèves.
Travail en aval
Les élèves pouvaient visionner les enregistrements et compléter leur carnet de bord dans la langue
d’apprentissage du cours (en anglais) ce qui a permis de développer des compétences transversales
sur la prise de notes, la recherche et la traduction.
Description des images sur la vidéo et du rôle des élèves
En classe, l'élève ici contrôle la prise de parole grâce au bouton qu’elle manipule pour donner la
parole et est aussi en position de traducteur par écrit dans la zone de chat.
Une autre est au tableau, en anglais, pour aider à la prise de notes sur le carnet de bord.
On peut voir un dictionnaire sur la table : en situation de traduction immédiate, il arrive que certains
mots simples échappent donc le recours au dictionnaire est très utile.
Les élèves qui ont choisi la conversation, prennent la parole et la webcam est orientée vers ces
élèves.
Les autres écoutent, aident à la conversation et la traduction, prennent des notes dans leur carnet de
bord.
En salle informatique c’est une autre situation: derrière, des élèves connectés à la web conférence
prennent des notes et sont presque tous en position de traducteurs dans la zone de chat par écrit.
Les élèves qui prennent la parole sont devant la webcam ; ils manipulent l’ordinateur et gèrent la web
conférence.
La tâche finale annoncée dès le départ est l’évaluation par le professeur.
A la fin du projet, tous les élèves comprenaient l’utilité du carnet de bord.
A l’aide de leur carnet , les élèves ont réalisé un enregistrement audio en anglais dans lequel ils ont
retracé tout le projet, les séances, les discussions ainsi que leurs impressions : soit en prise de parole
en continu, en dehors du cours, à l’aide d’un baladeur enregistreur ou en interaction : ils simulaient
des interviews pour une radio et ils racontaient les séances de la visio-conférence et le projet.
Pour nous autres enseignants de pays européens, de langue étrangère différente, le but final était
que nos élèves puissent agir de manière responsable afin de rendre ces conversations le plus
profitable possible tant d’un point de vue linguistique que culturel sans intervention des
enseignants, d’utiliser flash meeting (ou toute autre méthode) de manière autonome et de faire
compléter leur portfolio européen des langues en fin d’année scolaire pour valoriser leur
apprentissage des langues.
Question posée à l’intervenante après la vidéo :
Combien de temps duraient les conversations et à quelle fréquence étaient organisées les séances ?
Les conversations ont lieu pendant les créneaux de nos cours. L’emploi du temps n’a jamais été
modifié pour organiser une web conférence.
Le premier travail entre enseignants, avec un wiki, était de faire un tableau sur lequel on notait les
jours de la semaine et, sur le côté, les plages horaires et on choisissait les créneaux horaires où les
classes qui nous intéressaient étaient disponibles. Je n’ai jamais mobilisé la salle de conférence ou
fait déplacer une heure de cours des élèves ou de mes collègues pour organiser une visio conférence.
Il fallait trouver un créneau pendant nos heures de cours qui puisse réunir 2 ou 3 participants.
La durée était de 50 minutes puisque la durée d’un cours est de 55 mn en France, le temps que les
élèves arrivent, s’installent, se connectent et d’attendre le cas échéant que les partenaires se
connectent aussi. Les horaires étant différents dans chaque pays, il pouvait y avoir de légers
décalages ; pendant ce temps, je faisais d’autres activités avec les élèves.