soulages le temps du papier

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soulages le temps du papier
SOULAGES
LE TEMPS DU PAPIER
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN
DE LA VILLE DE STRASBOURG
31 OCTOBRE 2009 / 3 JANVIER 2010
Relations avec la presse
Service communication des musées
Julie Barth
[email protected]
Tel.: +33(0)3 88 52 50 15
Fax: +33(0)3 88 52 50 42
www.musees-strasbourg.org
DOSSIER DE PRESSE «SOULAGES, LE TEMPS DU PAPIER »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE LA VILLE DE STRASBOURG, 31 OCTOBRE 2009 – 3 JANVIER 2010
1. INFORMATIONS PRATIQUES
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2. INTRODUCTION
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3. PRESENTATION DE L’ARTISTE ET DU PROPOS DE L’EXPOSITION
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4. LE PARCOURS
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5. PROJET SCÉNOGRAPHIQUE DE L’ATELIER [MAW]
PAGE 8
6. BIOGRAPHIE DE PIERRE SOULAGES
PAGE 9
7. BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
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8. AUTOUR DE L’EXPOSITION
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9. VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
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DOSSIER DE PRESSE «SOULAGES, LE TEMPS DU PAPIER »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE LA VILLE DE STRASBOURG, 31 OCTOBRE 2009 – 3 JANVIER 2010
1. Informations pratiques
Musée d’Art moderne et contemporain de la Ville de Strasbourg
Lieu :
1 Place Hans Jean Arp, Strasbourg
Tél. : +33 (0)3 88 23 31 31
Tram : Musée d’Art moderne et contemporain.
HORAIRES :
Le mardi, mercredi et vendredi de 12h à 19h
Le jeudi de 12h à 21h
Le samedi et le dimanche de 10h00 à 18h00
L’exposition et le musée sont fermés le lundi
Des horaires spécifiques sont réservés aux groupes accueillis par le service éducatif des musées ou
par les guides de l’Office du Tourisme de Strasbourg.
Accueil des groupes :
Pour toute visite de groupe de plus de 10 personnes,
la réservation est obligatoire au 03 88 88 50 50 (du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30).
Tarifs :
Tarif normal : 6 euros
Tarif réduit : 3 euros
Gratuité :
moins de 18 ans,
carte Culture
carte Atout Voir
carte Museums Pass Musées
carte Édu’Pass
visiteurs handicapés
étudiants en art et en histoire de l’art
personnes en recherche d’emploi
bénéficiaires de l’aide sociale
agents de la CUS munis de leur badge
pour tous, le 1er dimanche de chaque mois
Pass 1 jour : 8 euros, tarif réduit 4 euros, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs
expositions temporaires),
Pass 3 jours : 10 euros, tarif unique (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs
expositions temporaires),
Museums Pass Musées – 1 an, 180 musées : tarif individuel 69 euros, tarif familial 119 euros (accès
à plus de 180 musées en Alsace, Suisse et Allemagne).
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MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE LA VILLE DE STRASBOURG, 31 OCTOBRE 2009 – 3 JANVIER 2010
2. Introduction
S’il est avant tout connu comme le peintre du noir, Pierre Soulages (né en 1919) est aussi l’auteur
d’une œuvre sur papier magistrale où l’eau-forte tient une place de choix aux côtés de la lithographie
et de la sérigraphie. Réunissant environ 120 œuvres qui vont des années 1950 à aujourd’hui,
l’exposition présentée au MAMCS du 31 octobre 2009 au 3 janvier 2010 propose au visiteur une
plongée dans l’œuvre imprimé de Soulages, technique par technique, où l’on voit l’artiste, pour les
besoins de sa recherche, réinventer complètement les procédés traditionnels, notamment la gravure
à l’eau-forte. L’exposition permet également de découvrir les trois seuls bronzes réalisés par
Soulages.
Entre les premières œuvres en taille douce imprimées à l’atelier Lacourière (où travaillèrent entre
autres Picasso, Miró, Braque, Chagall,…) et les sérigraphies réalisées tout récemment par l’artiste,
c’est un corpus d’œuvres exhaustif qui est présenté au public du MAMCS où l’artiste fait montre
d’une exigence telle qu’elle tend à abolir la hiérarchie entre les genres : pour Soulages, l’œuvre
imprimé se révèle aussi important que l’œuvre peint. Au sein de compositions toujours très
architecturées, les gravures et estampes jouent sur les transparences et les superpositions,
touchant à l’essentiel, à « la chair du papier » pour reprendre les termes de l’artiste.
L’exposition permet également de découvrir un volet moins connu mais non moins intéressant du
travail de Pierre Soulages : sont, en effet, présentés les trois grands bronzes jamais réalisés par
l’artiste. Inspirées par les plaques de cuivre ayant servi pour les eaux-fortes dont elles sont des
éditions agrandies, ces stèles massives sont des œuvres rarement montrées d’une grande force
plastique. Leur présence vient renforcer la grande cohérence qui préside à l’œuvre de l’artiste : si
Soulages travaille le noir, c’est avant tout pour trouver la lumière, qu’il s’agisse de la lumière piégée
et modulées dans les épaisses peintures appelées « Outrenoir », de la lumière étincelante reflétée
dans les stèles de bronze ou encore du papier laissé en réserve dans les œuvres imprimées et dont
la blancheur éclate de lumière.
L’exposition se déroule en même temps que l’importante rétrospective que le Musée National d’Art
Moderne consacrera à l’artiste à partir du 14 octobre 2009.
L’ensemble des œuvres présentées dans l’exposition provient de la collection de l’artiste et fait
partie de la donation consentie par l'artiste au (futur) Musée Soulages-Grand Rodez.
À l’occasion de cette exposition un ouvrage sera édité par les Éditions du Cercle d’Art, comprenant
150 reproductions, ainsi que des textes de Gilbert Dupuis, Estelle Pietrzyk et Michel Ragon.
Commissaires : Estelle Pietrzyk, Conservatrice du MAMCS ; Marie-Jeanne Geyer, Conservatrice de la
collection arts graphiques du MAMCS
Scénographe : [MAW], Philippe Maffre et Marion Rivolier
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3. Présentation de l’artiste et du propos de l’exposition
Pierre Soulages, né en 1919 à Rodez, fêtera cette année ses 90 ans dont plus de soixante années
ont été consacrées à la création. Autodidacte et indépendant, Soulages aura ainsi traversé le temps
en développant jusqu’à aujourd’hui une œuvre identifiable entre toutes, même si l’étiquette de
« peintre du noir » qu’on lui accole trop facilement se révèle impropre. Car c’est moins le noir que la
lumière qui intéresse l’artiste, qu’il s’agisse de la lumière piégée et reflétée dans les sillons profonds
des célèbres polyptyques ou de l’éclat du papier blanc passé sous presse que l’on rencontre dans
l’œuvre imprimé présenté aujourd’hui au Musée d’Art Moderne et Contemporain de la Ville de
Strasbourg.
Très tôt, presque immédiatement, Soulages a choisi la voie de l’abstraction, développant une
démarche où « le faire » précède et l’emporte sur toute autre considération. Ce choix radical n’allait
pas de soi pour un jeune homme issu d’un milieu modeste ancré dans une petite ville alors très
éloignée de l’actualité de l’art moderne. Soulages a vécu à Rodez jusqu’à l’âge de 20 ans ; c’est sur
cette terre du Rouergue qu’il fit plusieurs découvertes qui ont contribué à forger une partie de ses
goûts, des goûts simples et inscrits dans une histoire millénaire, qu’il s’agisse des imposantes et
mystérieuses statues menhirs du Musée Fenaille, des pierres brutes baignées de lumière de
l’Abbatiale romane Sainte-Foy de Conques ou encore des paysages désertiques des plateaux de
l’Aubrac.
La rencontre avec l’art et avec la modernité interviendra plus tard, lorsque l’artiste, reçu au concours
de l’École Nationale des Beaux-Arts, viendra à Paris et aura l’occasion de voir des expositions
consacrées à Cézanne et à Picasso. Déçu par un enseignement qu’il trouve trop académique, il
quitte l’école et repart à Rodez au moment où la guerre éclate. Il se réfugie bientôt dans les environs
de Montpellier et, pour échapper au STO, entre dans la clandestinité, mettant entre parenthèse toute
activité artistique pour travailler dans une propriété viticole. Ce n’est qu’à la fin du conflit qu’il
s’installe à Paris où il ne connaît encore personne, avec celle qui est devenue sa femme et complice
de toujours, Colette Llaurens.
C’est à ce moment-là que va véritablement s’affirmer sa démarche artistique et que le peintre, qui
n’a pas appris la peinture autrement qu’en en faisant l’expérience, va oser s’engager dans une
abstraction radicale sans redouter de se confronter à des matériaux atypiques : on le voit étaler du
brou de noix sur de grandes feuilles de papier, étendre du goudron sur des plaques de verre, et
bientôt, barrer ses toiles d’épaisses couches de peinture brune apposées à l’aide d’une semelle de
chaussures, un racloir ou un morceau de carton. Si le goût de l’époque se porte sur une peinture
post-fauve très colorée, Soulages n’est pourtant pas le seul artiste à choisir l’abstraction dans cette
période d’immédiate après-guerre ; celle-ci est portée par toute une jeune génération : Atlan,
Bissière, Bryen, Hartung, Mathieu, Schneider, Vieira da Silva, Wols, Zao Wou-Ki, entre autres,
pratiquent pour les uns une abstraction dite géométrique, pour les autres une abstraction qualifiée
de lyrique par la critique. Soulages les côtoie tout en se gardant bien d’enfermer sa pratique sous
quelque dénomination et rapidement se distingue dans le choix d’une palette qui se réduit à des
tonalités sombres : sienne, brun, ocre habitent la plupart de ses toiles d’alors et bientôt, seul le noir
demeure. Le noir deviendra des années plus tard « Outrenoir », mot forgé par l’artiste pour désigner
le «noir lumière » qui envahit la totalité de la surface de ses peintures à partir de 1979, et dont
certaines formeront de grands polyptyques, créant de la sorte, non pas de simples monochromes,
mais de fascinants miroirs noirs qui capturent et reflètent subtilement la lumière.
« Le noir et le blanc, Vous prenez la peinture par les cornes, c’est-à-dire par la magie » lui avait prédit
le poète Joseph Delteil.
Le noir et le blanc se retrouvent aussi dans la gravure que Soulages pratique dès le début des
années cinquante ; toutefois, l’artiste semble s’autoriser sur le papier des développements
chromatiques auxquels il a renoncé dans sa peinture. Rares sont d’ailleurs les estampes
exclusivement noires, dévoilant ainsi un autre aspect du travail de Soulages. Son œuvre imprimé,
dont l’eau-forte constitue le point culminant tant l’artiste est parvenu à profondément réinventer
cette technique au profit de sa recherche, ne saurait s’aborder comme une activité subordonnée à
son travail de peintre. Balayant l’idée d’une hiérarchie entre les pratiques, Soulages estime en effet
que la gravure est tout aussi importante que la peinture dans sa démarche artistique, dans la
mesure où il s’est attaché à valoriser les qualités intrinsèques de cette discipline et que cette
expérience est venue nourrir le reste de son travail, comme le fera d’une autre manière son travail
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sur le verre des vitraux de Conques. Amoureux des matériaux, fin connaisseur des techniques et
expérimentateur infatigable, Soulages explique qu’il connaît « des crises de gravures » durant
lesquelles il renonce à peindre pour se consacrer exclusivement à la gravure. L’œuvre imprimé ne
compte pourtant pas pour autant un nombre d’œuvres extrêmement important, du moins en regard
des quelque 1200 toiles recensées dans le catalogue raisonné de l’œuvre peint, dont le dernier tome
fut édité en 1998, l’œuvre ayant bien sûr continué à s’écrire depuis.
L’exposition du MAMCS propose une présentation exhaustive des estampes, réunissant ainsi cent
vingt œuvres, eaux-fortes, lithographies et sérigraphies, complétées par trois bronzes et plusieurs
documents d’archives.
L’ensemble des pièces présentées dans l’exposition provient directement de la collection de l’artiste
dont nous saluons la générosité exceptionnelle sans laquelle ce projet n’aurait pu voir le jour.
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4. Le parcours
Le parcours de l’exposition « Soulages, le temps du papier » proposé par les commissaires se
distingue de celui qui avait été établi lors de la présentation de l’œuvre imprimé en 2003 à la
Bibliothèque nationale de France. Si le principe d’un accrochage par technique demeure- il
apparaissait en effet pertinent de montrer de façon spécifique le travail développé par l’artiste vis-àvis de chacun des procédés d’impression - l’idée d’une présentation chronologique des estampes a
cédé la place à un agencement thématique qui vient apporter un éclairage nouveau sur ce volet de
l’œuvre.
Après être passé par un sas d’entrée qui prépare en douceur le regard à l’ambiance lumineuse
atténuée qui s’impose pour la présentation des œuvres sur papier, le visiteur pourra découvrir
successivement trois grands espaces dédiés respectivement à l’eau-forte, la lithographie et la
sérigraphie.
La présence de deux espaces à vocation pédagogique et documentaire vient compléter cette
présentation exhaustive tout en offrant au visiteur quelques moments de respiration : située au sein
du parcours, une salle « atelier » expose de façon didactique les différentes techniques utilisées par
l’artiste et permet de découvrir, et dans certains cas de toucher, les outils et matériaux propres à
chacune d’elles, depuis les différents supports de l’estampe — plaque de cuivre, pierre
lithographique et écran sérigraphique — jusqu’à l’étape finale, l’impression sous la presse. Textes et
photos contribuent à la compréhension de ces procédés souvent mal connus. Une salle de projection
permet d’autre part de voir l’artiste au travail dans l’atelier de gravure de l’imprimeur Moret, dans un
film documentaire réalisé en 1995 par Thierry Spitzer, « Pierre Soulages, regards ».
L’accent sur l’eaul’eau-forte
« Ce qui m’intéresse dans la gravure, c’est que l’on dirige et on se laisse diriger par quelque chose. »
Pierre Soulages
Les commissaires ont eu à cœur de mettre clairement en valeur le travail de Soulages aquafortiste,
l’eau-forte étant la technique via laquelle l’artiste va développer les propositions plastiques les plus
radicales. La section dédiée à l’eau-forte est donc la plus vaste, formant un sorte de « colonne
vertébrale » de l’exposition, telle « une grande rue » qui desservirait les autres salles. Au fil des 43
gravures réunies dans cet espace, le public pourra découvrir les premiers travaux de Soulages, qui,
selon l’artiste lui-même, peuvent être lus comme des « gravures d’interprétation » finalement assez
proches de son travail en peinture de l’époque (Eaux-fortes I à VII). Cette approche « classique » de
l’eau-forte ne satisfait pas pleinement Soulages qui, dès 1957 s’engage dans une voie différente :
utilisant toujours plus d’acide pour ses œuvres, il en vient à percer un jour par accident sa plaque de
cuivre. Cet « accident heureux » sera bientôt revendiqué par l’artiste comme processus de création à
part entière et de là naîtront des œuvres singulières où la plaque de cuivre, rongée de tous côtés et
percée de part en part, gagne une dimension sculpturale inédite comme on le voit notamment avec
les Eaux-fortes XVII, XXV et XXVII. Ce travail atteint son paroxysme avec les Eaux-fortes XIII, XX et
XXIX, dont l’artiste conservera longtemps les plaques de cuivre car ces « objets » l’intéressent et
l’intriguent au point qu’il en fera réaliser, des années plus tard, des éditions agrandies. Ces grandes
stèles en bronze (Bronzes I, II et III), œuvres peu montrées mais néanmoins magistrales, sont
présentées dans l’exposition, à immédiate proximité visuelle des estampes qui les ont précédées,
confortant l’idée, caractéristique du travail de Soulages, selon laquelle une œuvre en inspire une
autre.
Au sein de ce premier espace dédié aux eaux-fortes, l’agencement des œuvres ne suit donc plus un
ordre chronologique mais relève d’une lecture qui met en avant des thématiques telles que la notion
d’architecture avec des compositions où Soulages semble équilibrer et contrebalancer un rythme par
un autre ; cette tendance est visible tout particulièrement dans les Eaux-fortes XXX, XXX, XXXVI. La
notion de matérialité est une autre notion-clé pour aborder Soulages aquafortiste, plusieurs œuvres
portant la trace du temps écoulé, temps durant lequel l’acide nitrique ou le perchlorure de fer a
conduit son travail de corrosion (Eaux-fortes XXXI, XXXV et XIX). Enfin, on rencontrera aussi plusieurs
œuvres qui ne sont pas sans rappeler son travail de peintre sur papier, les fameux brous de noix, où
Soulages, tout en travaillant les découpes de sa plaque, joue aussi des dilutions de ses encres, dans
des tonalités allant des ocres sombres au brun chaud (Eaux-fortes VIII, XI, XVIII).
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La lithographie
« C’est un travail qui est plus proche de la spontanéité de la peinture – du moins au départ. »
Pierre Soulages
Technique d’impression à plat, la lithographie est un procédé très souple qui s’apparente aussi bien
au dessin, au lavis ou à la peinture. Réalisant son motif directement sur la pierre, à l’encre grasse,
l’artiste retrouve d’abord la liberté de geste du peintre. Mais toujours soucieux de découvrir toutes
les possibilités offertes par une technique particulière, Soulages va intervenir tout au long du
processus d’impression, retravaillant plusieurs fois la même pierre pour combiner les formes tout en
agissant sur la concentration de l’encre pour créer des effets d’opacité ou de transparence. Pour
cette section, c’est plus d’une cinquantaine d’œuvres qui sont exposées. L’accrochage les regroupe
en petites entités mettant en évidence notamment l’aspect très « calligraphique » de certaines
lithographies. Bien que la calligraphie relève d’une démarche fondamentalement différente du
travail développé par Soulages, plusieurs estampes, dans la liberté gestuelle dont elles semblent
issues, évoquent sans conteste une écriture (entre autres les Lithographies 29, 37, 40). A contrario,
on rencontre aussi des estampes où l’on n’a plus affaire à un signe isolé au centre de la planche
mais où la feuille se trouve intégralement envahie par l’encre créant un effet de saturation : le papier
disparaît presque complètement au profit de l’encre qui vient s’étendre même au-delà de la feuille
(Lithographies 23, 26, 33, 34, 42). Parmi les plus belles œuvres de cette section, on notera les
lithographies pour lesquelles Soulages procède autant par dépôt que par enlèvement de matière :
l’encre raclée des Lithographies 10, 11, 14, 15 crée de subtiles transparences, comme si la lumière
provenait du papier lui-même.
Les encres grasses lithographiques inspirent Soulages qui se plaît à jouer avec elles dans des
œuvres où se lit, à travers taches et dégoulinures, une certaine jubilation de la matière
(Lithographies 13, 19, 25, 39)
La sérigraphie
« J’ai l’impression de me perdre dans une technique, en réalité, je me rencontre toujours. »
Pierre Soulages
Les sérigraphies constituent le volet le plus récent de l’œuvre imprimé de Pierre Soulages. Il aborde
en effet pour la première fois cette technique en 1973 et la réalisation de la petite trentaine
d’œuvres montrée dans l’exposition se poursuit de façon discontinue jusque dans les années 2000.
Si Soulages admet avoir connu des « crises de gravures et des crises de lithos » durant lesquelles il
cesse de peindre pour se consacrer à l’estampe, sa production dans le domaine de la sérigraphie est
différente. Souvent objet de commandes qui nécessitent de gros tirages, il s’agit notamment
d’affiches éditées à l’occasion d’une exposition (Sérigraphies 2, 3), d’estampes accompagnant la
publication d’un ouvrage (Sérigraphies 10, 11, 12, 23) ou d’une manifestation culturelle
(Sérigraphies 14, 22, 25). Soulages s’est cependant intéressé à l’originalité de ce procédé qui
consiste à faire « passer » l’encre à travers un écran de soie, sorte de tamis à travers lequel la couleur
filtre, permettant, dit-il, d’« avoir des matités superbes, propres à ce procédé et qu’on n’arrive jamais
à obtenir en lithographie. ». Jouant parfois volontairement d’ inégalités de séchage de la couleur sur
l’écran, il obtient des qualités inattendues de matière et de forme (Sérigraphies n°10, 11 et 12).
Au terme de ce parcours, le visiteur aura pu prendre pleinement la mesure de l’originalité de l’œuvre
imprimé de Pierre Soulages où se lit ce désir constant de « faire de la gravure une véritable création,
quelque chose d’unique, pas une reproduction. »
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5. Projet scénographique de l’atelier [MAW]
Épargné par la presse le papier s’y déploie, indemne, frais, neuf, blanc.
En ce point la lumière atteint sa plénitude.
Georges Duby
L’œuvre imprimé de Soulages a une dimension et une force particulières. C’est une révélation sur les
possibilités de la gravure dans l’expression artistique : le travail sur les cuivres troués ou découpés, la
mise en œuvre des couleurs, le travail sur l’espace de la feuille blanche, etc.
La scénographie se devait d’être un support magnifiant les œuvres, le geste de Soulages. Les parois
de présentation sont donc couleur papier, se fondant au support du geste de Soulages. Seul
ressortent du fond général les couleurs et formes de l’encrage.
Ce principe général est décliné de manière spécifique suivant les sections « Eaux Fortes »,
« lithographies », « sérigraphies ».
« Eaux fortes » : cette section est la colonne vertébrale de l’exposition, les œuvres sont présentées
sans cadres dans des vitrines laissant flotter la feuille imprimée sur le fond. Les parois, constituées
de modules sont positionnées dans l’espace tels des traits de brosse des peintures de Soulages.
Lorsque ces modules sont juxtaposés, ils sont décalés pour donner une matière, une épaisseur. La
couleur différente des tranches de ces modules renforce la verticale du traitement individuel de
chaque œuvre.
« Lithographies » et « Sérigraphies » sont regroupées dans des espaces plus petits avec un
accrochage plus traditionnel. Les œuvres sont encadrées.
Les bronzes reçoivent des traitements tout à fait différents. Ils sont accrochés sur un support noir,
éclairés par ricochet sur un réflecteur blanc situé en face.
L’ensemble est baigné dans une lumière diffuse et douce, rehaussée sur les œuvres.
L’atelier [MAW] travaille depuis plusieurs années sur l’accessibilité muséographique aux personnes
handicapées, et dans une démarche de développement durable et d’économie des projets.
L’exposition « Soulages » a été conçue dans la continuité de ces points de recherche.
Cette démarche d’accessibilité et développement durable se retrouve dans l’ensemble des projets
de [MAW], en particulier les dernières expositions réalisées :
- « Repartir à zéro » au Musée des Beaux-arts de Lyon : cette exposition a été réalisée en construction
zéro déchet ;
- « Henri Rivière entre impressionnisme et japonisme » à la Bibliothèque nationale de France ;
- « La légende du Roi Arthur » à la Bibliothèque nationale de France : cette exposition est réalisée
sans aucune construction menuisée, la majeure partie est dématérialisée ou faite avec des
matériaux ultralégers ;
- « Sentir para ver » : exposition tactile réalisée en partenariat avec le Musée du Louvre, au Musée
National de Colombie.
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6. Biographie de Pierre Soulages
1919
Pierre Soulages naît le 24 décembre à Rodez, Aveyron.
Enfant, il s’intéresse à l’art roman qu’il découvre à l’occasion d’une visite de classe à l’abbatiale de
Conques, mais aussi à l’art des origines en participant à des fouilles archéologiques et en
découvrant les statues-menhirs du Musée Fenaille.
1939
Admis au concours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris, il est rapidement déçu
par l’enseignement et repart à Rodez quand la guerre éclate. Ce séjour lui donne néanmoins
l’occasion de voir des expositions consacrées à Cézanne et à Picasso.
19401940-1945
Mobilisé la première année, il s’installe ensuite en zone libre à Montpellier où il fréquente l’école des
beaux-arts. Il y fait la connaissance de Colette Llaurens qu’il épousera en 1942, ils visiteront
régulièrement ensemble le Musée Fabre. Montpellier occupé, il cesse de peindre et entre dans la
clandestinité pour échapper au Service du travail obligatoire. Il rencontre le poète Joseph Delteil qui
à son tour lui présente Sonia Delaunay.
1946
Après la guerre, Soulages s’installe à Courbevoie et se consacre désormais pleinement à la peinture.
1947
Rencontre avec Francis Picabia et Hans Hartung avec lesquels il se lie d’amitié. Ses premières toiles
dominées par le noir sont exposées au Salon des Surindépendants. Il s’installe rue Schœlcher et
peint au brou de noix.
1948
Il participe à l’exposition « Französische abstrakte Malerei » qui circule dans plusieurs musées
allemands, marquant le début d’une carrière internationale et d’une série d’expositions. La même
année il reçoit la visite de James Johnson Sweeney, conservateur du Museum of Modern Art de New
York qui lui achète une peinture au brou de noix.
19491949-1950
Soulages expose à la galerie Lydia Conti à Paris et réalise des décors pour une pièce de Roger
Vailland, au théâtre des Mathurins. Il expose ensuite à Munich (galerie Otto Stangl), New York
(Galerie Betty Parson), Londres et São Paulo.
19511951-1956
Il réalise ses premières eaux-fortes à l’atelier Lacourière (1952). Participe à de nouvelles expositions
à travers le monde : galerie Birch à Copenhague (1951), « Advancing French Art » à Washington
(1951, Philips Gallery à Washington), « Younger European Painters » (1953, Musée Guggenheim de
New York) et « The New Decade » (1955, Museum of Modern Art New York et musées de
Minneapolis, Los Angeles et San Francisco), première Documenta de Kassel (1955). La Kootz Gallery
à New York représente son œuvre de 1954 à 1966 et la Galerie de France à Paris de 1956 à 1992.
1957
Il s’installe dans son nouvel atelier à Saint-Julien-Le-Pauvre et débute une nouvelle série de onze
eaux-fortes et sept lithographies aux ateliers Lacourière et Mourlot. À l’occasion d’un voyage aux
USA, il rencontre Wilhelm de Kooning, Mark Rothko et Robert Motherwell. Il remporte le Grand Prix
de la Biennale de Tokyo la même année. Sa première exposition d’estampes se tient à la galerie
Berggruen à Paris. Elle sera suivie l’année suivante d’autres présentations aux galeries Gerd Rosen à
Berlin et Gimpel à Londres.
1958
Soulages voyage et séjourne au Japon où il s’intéresse à la calligraphie, au Cambodge, en Inde et au
Pakistan.
1959
Il fait construire une maison-atelier sur les collines de Sète où il s’installe désormais une partie de
l’année. Il présente de nouvelles expositions d’estampes aux galeries Junge Kunst, Braunschweig et
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Howard Wise à Cleveland et obtient le Grand prix de la IIe Biennale Internationale de gravure de
Ljubljana.
19601960-1961
Les premières rétrospectives de son œuvre se tiennent en Allemagne à la Kestner-Gesellschaft
galerie à Hanovre et au Folkwang Museum de Essen en 1960. Il expose également des estampes à
la Moderna Galerija à Ljubljana à l’occasion de la IVe Biennale Internationale de la gravure. En
automne 1961, il séjourne au Mexique.
19621962-1963
De nouvelles œuvres sur papier sont présentées au public, lors d’une exposition en Yougoslavie, au
musée des Beaux-Arts de Zagreb et à l’Université de Novi Sad. Elles sont suivies en 1962 de la
rétrospective « Soulages. Malerei og Raderingen » à la Glyptotek de Karlsberg.
1964
Pierre Soulages participe à la Documenta III et à l’exposition « Painting and Sculpture of a Decade
54-64 » à la Tate Gallery de Londres. Il reçoit le prix Carnegie avec Hans-Jean Arp à Pittsburgh. Il fait
réaliser des tapisseries à Aubusson auprès de l’atelier Pinton.
19661966-1968
Plusieurs nouvelles rétrospectives sont consacrées à son œuvre notamment au Museum of Fine Arts
de Houston (1966) où pour la première fois il « tend» ses toiles avec des câbles d’acier, entre sol et
plafond. D’autres expositions personnelles se tiennent : Musée National d’Art Moderne à Paris
(1967), au Museum of Art à Pittsburgh (1968) et au Musée d’Art Contemporain à Montréal (1968).
Parallèlement, Soulages participe à des expositions de groupe à la National Gallery Washington, au
MoMA à New York et à l’Art Institute de Chicago. En 1968 il réalise un mur de céramique avec
l’atelier Mégard pour un immeuble à Pittsburgh.
19701970-1971
Nouvelle exposition d’estampes à la galerie Jobbé-Duval à Rennes. Soulages obtient le grand prix de
la Biennale de la gravure d’Oslo.
19721972-1974
Rétrospective à Washington (1972) et exposition itinérante à Charleroi, Aalborg, Neuchâtel (1973).
Soulages achève une nouvelle série de dix eaux-fortes et huit lithographies en 1974. La même
année paraît aux éditions Yves Rivière un ouvrage consacré à son œuvre graphique Soulages. Eauxfortes et lithographies, tandis que la galerie de France, la librairie La Hune et la maison des arts de
Montbéliard présentent ses œuvres sur papier. L’exposition « Soulages. Peintures et gravures »
itinérante circule à Dakar, Madrid, Lisbonne, Montpellier, Mexico, Rio de Janeiro, São Paulo, Caracas
et Maracaibo (1974-1976).
1975
Il obtient le prix des Arts de la Ville de Paris et commence à réaliser trois bronzes inspirés de ses
eaux-fortes.
1976
Nouvelle rétrospective au Musée d’art et d’industrie de Saint-Etienne. Le Prix Rembrandt lui est
décerné.
1978
L’exposition « Bronzes et gravures de Pierre Soulages » se tient à Vallauris et Doorn (Pays-Bas).
19791979-1980
Les œuvres récentes de Soulages sont présentées au Musée National d’Art Moderne – Centre
Georges Pompidou et au musée de la Boverie à Liège (1979-1980). Une rétrospective est organisée
à la Kunstlerhais de Salzbourg (1980).
19811981-1982
Nouvelle rétrospective à Aarhus, Esbjerg, Copenhague. La galerie Hans Ostertag à Frankfort et le
Altes Schloss Museum de Giessen organisent une exposition de ses estampes.
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MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE LA VILLE DE STRASBOURG, 31 OCTOBRE 2009 – 3 JANVIER 2010
19841984-1987
Rétrospectives au musée Seibu à Tokyo (1984) et à la Haye (1985). Expositions d’estampes à
l’Université de Rennes, aux musées de la Poste à Paris et Le Luc (1985), à l’artothèque de Lyon, à
Nantes, Annecy, Caen et Montpellier (1987). En 1987, il obtient le Grand prix national de peinture à
Paris et reçoit la commande des 104 vitraux pour l’abbatiale de Conques à laquelle il se consacrera
les sept années à venir, menant des recherches poussées qui aboutiront à l’élaboration d’un verre
spécifique.
19881988-1989
L’exposition « Pierre Soulages. Radierungen 1952-1988 » se tient à Reykjavik et Neuburg-an-derDonau (Allemagne). Elle est suivie par une autre exposition d’estampes à Alger, Carthage, Athènes,
Malte, Buenos Aires, Cordoba, Santa Fe. En 1989 le Museum Fridericianum de Kassel, l’IVAM –
Centro Julio-Gonzalez à Valencia et le musée des Beaux-Arts de Nantes présentent la rétrospective
« Soulages. Quarante ans de peinture ».
19911991-1992
Deux expositions d’estampes de Soulages sont présentées ces deux années. La première à Terrassa,
Huesca, Saragosse, Málaga, Salamanque, Vigo, Bilbao, La Coruña, Gijon, Avilés, Mallorca, Sa Pobla
et Granollers, la seconde à Tokyo. En 1992, il reçoit au Japon le Praemium Imperiale aux côtés de
Frank Gehry et Akira Kurosawa.
19931993-1994
Le musée d’Art contemporain de Séoul organise une rétrospective qui connaît des itinérances à
Pékin et Taipei. En 1994 paraît le premier volume (sur trois) du catalogue raisonné de l’œuvre par
Pierre Encrevé publié aux éditions du Seuil.
1995
Nouvelle exposition d’estampes au centre culturel François-Mitterrand à Beauvais.
1996
La rétrospective « Soulages. Noir lumière » est présentée au musée d’Art moderne de la ville de Paris,
au musée des Beaux-Arts de Montréal et au Museu de Arte à São-Paulo. Le deuxième volume du
catalogue raisonné de l’œuvre paraît.
19971997-2003
Plusieurs nouvelles rétrospectives sont organisées dont trois concernent l’œuvre graphique de
Soulages : « Pierre Soulages, l’œuvre gravé » à la galerie l’Espace 13, Aix-en-Provence (1997) ;
« Soulages. Eaux-fortes et bronzes » au Musée Rignault, Saint-Cirq-Lapopie (2002) ; « Soulages.
L’œuvre imprimé » à la Bibliothèque Nationale de France (2003). En 1998, paraît le troisième
volume du catalogue raisonné de Pierre Encrevé. En 2001, Pierre Soulages est le premier artiste
français vivant à être invité à exposer au Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.
20042004-2005
Exposition « Pierre Soulages, Gustave Le Gray » Paris, Musée d'Orsay. En 2005, Pierre Soulages fait
don à la Communauté d’agglomération du Grand Rodez d’un ensemble de 250 toiles, peintures sur
papier, estampes et bronzes dans la perspective de la création d’un musée dédié à son œuvre dans
sa ville natale.
2006
Exposition « Pierre Soulages. Painting the light », Sammlung Essl, Klosterneuburg (Autriche).
2007
Soulages se voit décerner le prix Julio Gonzalez à l’occasion de l’exposition qui lui est consacrée à
l’IVAM, Centre Julio Gonzalez à Valencia. La même année est organisée l’exposition « Les Soulages
du Musée Fabre» à Montpellier.
2008
Le cabinet d’architecture catalan RCR, est retenu pour la réalisation du futur Musée consacré à
l’œuvre de Pierre Soulages à Rodez.
2009
Le Musée National d’Art Moderne lui consacre une vaste rétrospective.
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7. Bibliographie sélective
CEYSSON Bernard,
Bernard Soulages, Paris, Flammarion, 1979 (réédition 1996), New York, Crown
Publisher, 1980 et Naefels, Bonfini Press, 1980
CONNOR Russell, SOULAGES - au-delà du noir, Alvik éditions, 2003
DAIX Pierre, SWEENEY James
James Johnson,
Johnson Pierre Soulages, l'œuvre 1947-1990, Neuchâtel, Ides et
Calendes, 1991
DUBORGEL Bruno,
Bruno Pierre Soulages, l’œuvre gravé, 1951-1996 : catalogue exhaustif des eauxfortes et des bronzes, Marseille, Conseil Général des Bouches du Rhône, 1997
DUBORGEL
DUBORGEL Bruno,
Bruno Pierre Soulages. La planche noire de lumière, Jean-Pierre Huguet éditeur,
collection Les Sept Collines, 2006
DUBY Georges, LABBAYE Christian,
Christia Soulages, eaux-fortes et lithographies, Paris, Yves Rivière,
1974
ENCREVE Pierre,
Pierre Soulages, L'œuvre complet, Peintures I, 1946-1959, Paris, Éditions du Seuil,
1994
ENCREVE Pierre,
Pierre Soulages, L'œuvre complet, Peintures II, 1959-1978, Paris, Éditions du Seuil,
1996
ENCREVE Pierre,
Pierre Soulages, L'œuvre complet, Peintures III, 1979-1997, Paris, Éditions du Seuil,
1998
ENCREVÉ Pierre,
Pierre 90 Peintures sur toile, Paris, Gallimard, 2007
ENCREVÉ Pierre,
Pierre 90 Peintures sur papier, Paris, Gallimard, 2007
ENCREVÉ Pierre,
Pierre Les peintures, 1946-2006, Paris, Éditions du Seuil, 2007
JAUNIN Françoise,
Françoise Soulages, Noir-Lumière, Bibliothèque des Arts, 2002
JUIN Hubert, Soulages, Le Musée de Poche, Paris, Georges Fall, 1958, New York, Evergreen
Books, 1959
JULIET Charles, Entretien avec Pierre Soulages, Caen, L'Échoppe, 1990
KUTHY Sandor,
Sandor Pierre Soulages: célébration de la lumière, Skira-Le Seuil, 1999
LAURANS Jacques,
Jacques Pierre Soulages, Trois lumières, Tours, Éditions Farrago, 1999
LE LANNOU JeanJean-Michel,
Michel Pierre Soulages, la plénitude du visible, Paris, Éditions Kimé, PUF,
2001
MESCHONNIC Henri,
Henri Le rythme et la lumière : avec Pierre Soulages, Paris, Éditions Odile Jacob,
2000
PEPIATT Michael, Rencontre avec Pierre Soulages, L’Échoppe, collection envois, entretien paru
dans Art International, vol. XXIV n° 3-4, nov. -déc. 1980. Préface inédite d'octobre 2003
RAGON Michel,
Michel Les ateliers de Soulages, Paris, Albin Michel, 1990, réédité en 2004
REYMOND Nathalie,
Nathalie La lumière et l’espace, Paris, Éditions Adam Biro, 1999
ROGER VAILLAND,
VAILLAND Comment travaille Pierre Soulages, Éditions Le Temps des Cerises, 1998
Sur l’œuvre imprimé, on citera aussi ;
Soulages l'œuvre imprimé, sous la direction de Pierre Encrevé et de Marie-Cécile Miessner. Édition
Bibliothèque nationale de France, 2003
Consulter aussi le site documentaire consacré à l’artiste : www.pierre-soulages.com
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8. Autour de l’exposition
Visites commentées
en français
le jeudi à 19h (sauf le 24 et 31 décembre)
le dimanche à 11h
en allemand
le samedi à 11h (sauf le 2 janvier)
Une heure / une œuvre
Vendredi 20 novembre à 12h30 « l’eau forte dans l’œuvre de Soulages »
Le temps d’une rencontre
Le jeudi 5 novembre à 19h en compagnie de Rémy Bucciali, taille-doucier, imprimeur
Le jeudi 10 décembre à 19h en compagnie de Marie-Jeanne Geyer, co-commissaire de l’exposition
Atelier adulte
Jeudi 26 novembre à 18h30 « impressions en noir »
Atelier goûter (4 / 6 ans)
Mercredi 18 et 25 novembre
Samedi 7, 14, 21, 28 à 14h30 « noir à croquer »
Atelier du regard (7 / 11 ans)
Samedi 7, 14, 21, 28 à 14h30 « Soulages/ la vie en rose passée aux noirs »
Cycle d’ateliers :
« Morsures noires »
Graver, trouer, mordre, encrer…Initiation à la technique de l’eau-forte et découverte de l’œuvre
imprimé de Pierre Soulages.
Du 2 au 4 novembre en collaboration avec l’atelier de gravure de l’E.S.A.D de Strasbourg
Pour les ados adultes. Attention rendez-vous directement devant l’entrée de l’Ecole des arts
décoratifs le premier jour !
« Voir » les musées autrement
Destinées à favoriser la rencontre entre les publics, ces visites conçues pour les visiteurs nonvoyants, mal voyants mais aussi pour les voyants, sont pensées comme un temps d’échange autour
d’une œuvre, d’un artiste ou d’une exposition.
Samedi 28 novembre à 10h « impressions en noir » autour de l’exposition Pierre Soulages
Mini atelier pour s’initier aux techniques de la gravure.
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Programmation culturelle à l’Auditorium du MAMCS
Mardi 10 novembre à 19h
conférence
Pierre Soulages peintre, Pierre Soulage graveur
par Gilbert Dupuis
Il s’agit au départ d’une étude comparative de la peinture et de la gravure de Pierre Soulages,
essentiellement l’eau-forte, puis, pour Gilbert Dupuis, par la reprise d’une partie de sa thèse,
«L’invention en gravure», dans la catalogue d’une exposition à l’Université Rennes 2 en 1986. Ce
texte est disponible sur le site internet www.pierre-soulages.com dont il est le créateur et le
rédacteur. Gilbert Dupuis reprendra cette idée que si Pierre Soulages est « graveur quand il grave »,
c’est aussi le même artiste qui peint et qui grave sans s’imiter lui-même, en maîtrisant les artefacts.
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Mercredi 25 novembre à 20h
cinéma
Pierre Soulages
d’Alain Vollerin, 1980, 52 min
Dans un entretien avec Michel Ragon entrecoupé de séquences dans son atelier, Soulages présente
son travail depuis ses premières recherches jusqu’à la fin des années 1970.
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Mercredi 2 décembre à 20h
cinéma
Pierre Soulages, été 1986
de Michel Dieuzaide, 1986, 26 min
Réalisateur, photographe, et ancien directeur de la galerie du Château d’Eau à Toulouse, Michel
Dieuzaide livre le fruit d’un échange amical et passionné avec Soulages.
Soulages, le noir et la lumière
de Jean-Nöel Christiani et Pierre Encrevé, 2008, 52 min
Le processus de création de Soulages est abordé à travers des lieux emblématiques et l’évocation de
souvenirs marquants, d’influences, de rencontres décisives.
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Mercredi 9 décembre à 20h
cinéma
Bleu comme une orange
d’André S. Labarthe, 1967, 58 min
André S. Labarthe, explore la représentation du noir à travers l’art (Soulages), la photographie
(Brassaï, William Klein), le cinéma (Georges Franju, Agnès Varda), la décoration (Alexandre Trauner)
et la télévision (Jean-Christophe Averty).
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Soulages à Paris
Rétrospective Pierre Soulages au Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, du 14
octobre au 5 février 2010
Colloque international sur l’œuvre de Pierre Soulages les 21 et 22 janvier 2010 à l’Institut National
d’Histoire de l’Art (INHA).
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9. Visuels disponibles pour la presse
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