IDE en Tunisie et présence française en 2005

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IDE en Tunisie et présence française en 2005
IDE en Tunisie
et présence
française en 2005
Bab bhar aussi connue sous le nom de «Porte de France», à Tunis
Novembre 2006
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© MINEFI – DGTPE
Introduction
Un site attractif
La Tunisie, grâce à ses différents avantages (proximité de l’Europe, stabilité
politique, main d’œuvre qualifiée et compétitive, francophonie, et fiscalité
privilégiée), constitue un site attractif pour les investisseurs étrangers, et
notamment français. d’attirer des IDE.
En moyenne depuis 1995, les IDE représentent autour de 15% des
investissements productifs, génèrent environ les deux tiers des exportations,
contribuent à la création d’emplois (17% du total), ainsi qu’à l’équilibre des
comptes extérieurs.
Analyse macro et
régionale
Hors privatisations, des entrées d’IDE stables en 2005
En 2005, les investissements directs étrangers entrés en Tunisie ont représenté
577 M€ et les investissements de portefeuille 47 M€. Par rapport à 2004, les
premiers s’inscrivent en hausse de 17% (12% en euros) et les seconds de 20%.
La hausse des IDE constatée en 2005 s’explique avant tout par des entrées de
capitaux dues aux privatisations, à hauteur de 90 M€. Si ces recettes sont
exclues, les montants d’IDE entrés en Tunisie se situent à des niveaux proches
des années 2004 et 2003.
Flux entrants en M TDN et M€ entre 2001 et 2005, et évolution 04/05 (%)
2001
Investissements étrangers totaux (MTDN)
Dont investissements de portefeuille
Dont investissements directs étrangers
Dont privatisations
Investissements directs étrangers en MEUR
718
18
700
nd
546
2002
1194
24
1170
nd
872
2003
794
37
757
35
520
2004
862
63
796
27
514
2005
1003
76
930
145
577
Var. en %
05/04
16,3
19,8
16,8
438
12,3
Sources : BCT et Agence tunisienne pour l’investissement (FIPA)
En 2005, au niveau mondial, selon la CNUCED, les montants investis à
l’étranger par les entreprises ont augmenté de 29% par rapport à 2004 (916
Mrds USD contre 711 Mrds USD). Pour les seuls pays en développement
(PVD), ils se sont inscrits en hausse, de 22% (334 Mrds USD en 2005). Libellée
en USD, la hausse a atteint 22% pour la Tunisie (privatisations inclues, soit 782
M USD), dans la moyenne des PVD.
AMBASSADE DE FRANCE EN TUNISIE - MISSION ÉCONOMIQUE
I D E e n T u n i s i e e t p r é s e n c e f r a n ç a i s e - 2 0 0 5 – 0 3 / 1 1 / 2 0 0 6 © MINEFI - DGTPE
Stocks d’IDE (en MUSD et % d’agrégats)
Tunisie
Maghreb 3
% IDE tunisiens dans Maghreb 3
% IDE algériens dans Maghreb 3
% IDE marocains dans Maghreb 3
% MAG 3 dans PVD hors CHI+HK
1980
3 341
4 926
67,8
27,1
5,1
5,9
1990
7 615
9 887
77
13,7
9,3
3,7
2000
11 208
20 673
54,2
16,6
29,1
1,6
2001
11 742
25 227
46,5
18,4
35,1
1,7
2002
13 861
31 667
43,8
17,9
38,3
2,6
2003
16 239
39 654
41,0
15,9
43,1
2,8
2004
2005
17 780 16924*
44 856 48 014
39,6
35,2
16,0
17,2
44,3
47,5
2,7
2,5
Source CNUCED ; Maghreb 3 : Tunisie, Algérie, Maroc ; PVD = Pays en voie de développement
* La baisse du stock d’IDE entre 2004 et 2005, alors que les flux entrants ont été de 782 M USD
est due a des effets de taux de change.
Au sein du Maghreb, l’évolution des stocks d’IDE indique une perte de poids
relative de la Tunisie, au profit du Maroc. Fin 2005 et toujours selon la
CNUCED, la Tunisie, avec un stock d’IDE s’élevant à 16,9 Mrds USD, détenait
35,6% de l’encours régional, derrière le Maroc (22,8 Mrds USD, 47,2% du
total), mais nettement devant l’Algérie (8,3 Mrds USD, soit 17,2%).
Malgré le dynamisme du Maroc, le poids de la région dans le stock total d’IDE
entrés dans les PVD (hors Chine et Hong Kong) ne cesse de baisser depuis 15
ans, au profit de pays comme les Nouveaux Etats Membres de l’UE, mais aussi
de l’Ukraine.
Analyse sectorielle
Au niveau sectoriel, un rééquilibrage relatif entre
différents secteurs s’opère au profit des industries
mécaniques et électriques (IME) et des services.
Les flux vers la Tunisie se sont longtemps concentrés dans le secteur
énergétique. En 2005, la répartition sectorielle des IDE indique une poursuite de
la diversification des flux en faveur des services (143 M € soit +30% par
rapport à 2004), qui ont compté pour 25% des flux entrants totaux, contre
22,5% des flux en 2004. Les IDE en direction des industries manufacturières
auraient été un peu moins dynamiques (233 M €, +20% par rapport à 2004),
mais ont néanmoins représenté 40% de l’ensemble, contre 39,2% du total 2004.
Le poids des flux destinés au secteur énergétique a continué de baisser (32,3%
en 2005 contre 34,4% en 2004 et 46,7% en 2001).
Dans le manufacturier, le secteur des industries mécaniques est celui qui, en
2005, a attiré les montants les plus importants avec 55 M€, une place
habituellement occupée par les matériaux de construction (36 M€ en 2005,
-16%) ou le textile-habillement (36 M€ en 2005, -3%), secteur qui n’a
enregistré qu’une faible décrue malgré la fin de l’ATV. Les IDE entrants dans
le secteur cuir-chaussure ont presque doublé (8 M€ en 2005) et les industries
électriques et électroniques ont également continué d’attirer les investisseurs
étrangers (27 M€, +12%), alors que la chimie et l’agroalimentaire s’inscrivent
en baisse par rapport à 2004 (-3% et -15% respectivement).
Flux entrants en M TDN pour le total, % du total pour les secteurs et
évolution 2005/2004 (%)
IDE par secteurs
2001
Industrie manufacturière (%)
Tourisme et Immobilier (%)
Energie (%)
Autres (%)
Total (en M TDN)
35,9
14,4
46,7
3
700
2002
21,9
1,9
36,7
39,6
1170
2003
37,6
2,5
42
17,8
752
2004
39,2
2,8
34,4
23,6
796
2005
40,1
1,8
32,3
25,8
930
Sources : BCT et Agence tunisienne pour l’investissement (FIPA)
AMBASSADE DE FRANCE EN TUNISIE - MISSION ÉCONOMIQUE
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Var. en %
05/04
19,6
-24,6
9,6
27,8
16,8
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Présence française
Sur les 9 premiers mois de l’année
2006, hors énergie et recettes de
privatisations, la France est le
premier investisseur avec plus
de 100 MTND, en hausse de 70%,
correspondant à 130 projets et 4 000
nouveaux emplois créés.
La France occupe traditionnellement la première place
parmi les investisseurs étrangers en Tunisie.
En 2005, les IDE français, se seraient élevés à 60 M€, contre 83 M€ en 2004,
soit une baisse de 28%. Les flux originaires de France se sont inscrits dans la
fourchette basse de la moyenne annuelle enregistrée depuis 1999 (70 M€).
Parmi les investisseurs étrangers et hors énergie, la France occupe
traditionnellement la première place, tant en termes de flux que du nombre
d’entreprises créées. C’est toujours le cas en 2005, hors recettes de privatisation.
En termes de nombre de projets, la France maintient sa première avec 130
créations d’activités ou extensions d’entreprises existantes. La France détient
Recettes de privatisations inclues, les
Emirats Arabes Unis deviendront, en toujours le plus grand nombre d’entreprises à participation étrangère : 1095
(environ 40% du total). Ces entreprises emploient plus du tiers (soit environ
2006, le premier investisseur en
Tunisie du fait du rachat de 35% du 93 000 personnes) des emplois engendrés par les IDE en Tunisie. La France
capital de Tunisie Telecom, pour un reste également fin 2005 le premier investisseur en stock, avec environ
montant de plus de 3 Mrds TND.
700 M€.
Bien que les PME soient les principaux vecteurs de l’implantation française sur
le site tunisien, on compte un certain nombre de grands groupes. Dans
l’habillement, Lacoste-Devanlay, Orsay-Pimki, Chantelle 800 salariés et le
groupe Rouleau-Guichard. Dans la banque, sont présents BNP-Paribas, la
Société générale, le Crédit Mutuel-CIC, Natexis Banques Populaires et Calyon
Les opérateurs français sont également implantés dans les secteurs de la
distribution pétrolière (Total), de l’agroalimentaire (Danone), des travaux
publics (Bonna), de l’industrie (Air liquide, Salins du midi, Valéo, Faurecia,
Labinal, Thales, Sagem, Alcatel), de l’énergie (Areva), de la grande distribution
(Carrefour, Casino).
Conclusion
La France est présente avant tout dans les secteurs manufacturiers (le « textile,
habillement et cuir » représente la moitié du nombre d’entreprises à
participation française). Toutefois, depuis trois à quatre ans, on observe une
diversification en direction des secteurs « électrique - électronique » et
« plasturgie », notamment du fait du développement de sites de productions liés
aux composants automobiles. Certaines activités de service à l’industrie et aux
entreprises (centres d’appels et sociétés de prestations informatiques) continuent
également de se développer.
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les demandes à [email protected]).
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TUNISIE
Rédigée par : Yann LEPAPE - Sébastien HUMBERT
Revue par : Bruno CARON
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Version originelle du 03/11/2006
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