http://www.youtube.com/watch?v=Ypf4kGQ1IGQ Le solitaire en

Cours # 8 de littérature musicale Gustave Mahler (1860-­‐1911) Symphonie no.8 La symphonie « Des Mille » (mille trente exécutants pour la première en 1910, sous la direction de Mahler) écrite pour six chanteurs, un chœur étoffé et un grand orchestre, est un hommage à l’illumination et à l’amour divin. Finale : http://www.youtube.com/watch?v=9WhNn6zxqVg Version complète : http://www.youtube.com/watch?v=NSYEOLwVfU8 Das Lied Von Der Erde Le Chant de la Terre, en forme de symphonie, se fonde sur d’anciens poèmes chinois. Il est écrit pour deux chanteurs solistes et orchestre. Exprimant tristesse et désir, cette œuvre simple, mais profonde, douloureusement belle, est d’une haute élévation spirituelle ; elle fut jouée six mois avant sa mort. Chanson à boire de la douleur et de la terre. Cette lamentation du ténor cherche la consolation dans l’ivresse. http://www.youtube.com/watch?v=Ypf4kGQ1IGQ Le solitaire en automne. Crépusculaire et désespéré, ce passage est sous-­‐titré « un peu traînant ». http://www.youtube.com/watch?v=PeghTtEcreM De la jeunesse. Une élégante célébration de la jeunesse, dans le style « chinoiserie ». http://www.youtube.com/watch?v=lb9KnrrvDc8 De la beauté. Un portrait délicat de jeunes filles cueillant des fleurs, attirées par des chevaliers qui passent. http://www.youtube.com/watch?v=DGxZl_LpPv8 L’ivrogne des printemps. Il s’éveille après une beuverie et voit un oiseau annonçant la belle saison. http://www.youtube.com/watch?v=1fAxpZti0co L’adieu. Ce passage nous mène de la tristesse vers un monde d’éveillant au renouveau et à l’extase. http://www.youtube.com/watch?v=-­‐9lYqjBWfwQ http://www.youtube.com/watch?v=9yv_pTGkiLU http://www.youtube.com/watch?v=cQ5l-­‐uZFp-­‐c Richard Strauss (1864-­‐1949) Chronologiquement, l'œuvre se situe au milieu des pièces symphoniques du musicien, entre Mort et Transfiguration et Ainsi parlait Zarathoustra, bien avant ses opéras majeurs. Cette musique reprend le thème du héros allemand, ce dernier étant représenté par le cor d’harmonie et la clarinette en mi bémol. La sonorité nasillarde de cette clarinette convient parfaitement à la personnalité de Till. La structure de la pièce reprend celle d'un rondo. L'œuvre est d'un seul tenant et son exécution dure environ quinze minutes. La partition comprend une série d'annotations de la main du compositeur pour décrire chaque motif : Il était une fois un bouffon coquin nommé Till l'Espiègle. C'était un malicieux lutin parti vers de nouvelles facéties. Attendez un peu, peureux ! Hop ! à cheval à travers l'étalage des marchandes de poissons. Il court avec des bottes de sept lieues. Caché dans un trou de souris. Déguisé en pasteur, il sent l'onction et la morale... Toutefois, le vaurien se révèle par son gros orteil. Mais comme il se rit de la religion, il ressent soudain une peur panique de la mort. Till chevaleresque et échangeant des grâces avec de charmantes jeunes filles. Il leur fait la cour. Un refus élégant est aussi un refus. Jure vengeance contre la race humaine. Thème des philistins. Après avoir démontré aux philistins quelques thèses plutôt monstrueuses, il les abandonne, ébahis, à leur sort. Grimace lointaine. Chanson de Till. Le tribunal. Il sifflote nonchalamment. Sur l'échafaud. Il pend, l'air lui manque, un dernier spasme, Till a vécu. https://www.youtube.com/watch?v=S7O9Oa22nsQ Nouvelle esthétique : Arnold Schönberg (1874-­‐1951) « Ma musique n’est pas moderne, c’est juste qu’on la joue mal. » Arnold Schönberg De tous les compositeur du XXe siècle. L’autrichien Schönberg est celui qui suscita le plus de malentendus et de controverses. Sa musique fit une coupure avec le passé mais il se considérait comme l’héritier de la tradition germanique, dont l’abandon de la tonalité était une étape inévitable. Ayant commencé à composer dans le style romantique tardif, Schönberg créa un langage musical radicalement nouveau. Le Sextuor à cordes La Nuit Transfigurée et le Quatuor à cordes no. 2 poussèrent la dissonance à un niveau inconnu du public. La Nuit Transfigurée, Op. 4 http://www.youtube.com/watch?v=_Ic3ZLj5RPw Quatuor no.2, Op. 10 http://www.youtube.com/watch?v=7hEifT_Zy7E Pierrot lunaire, Op. 21 Le Pierrot lunaire est considéré comme l’une des œuvres les plus extrêmes de Schönberg, bien que celui-­‐ci l’ait voulue « légère, ironique et satirique ». La partition prévoit une récitante et un ensemble de chambre formé de huit instrumentistes (flûte, piccolo, clarinette, clarinette basse, violon, alto, violoncelle et piano) joués par cinq instrumentistes seulement, qui ne sont réunis que dans la dernière pièce. Le côté surréaliste de l’œuvre est accentué par la technique du Sprechgesang (mi chanté-­‐mi parlé) qui semble présager la folie. https://www.youtube.com/watch?v=bd2cBUJmDr8 Musique sérielle et dodécaphonie Sans tonalité, les douze sons qui constituent notre système musical occidental n'ont plus de fonction définie : plus de degrés, donc plus de dominante, de sous-­‐dominante, etc. Schönberg mit donc au point un système qu'il baptisa « Reihenkomposition », ou « composition sérielle », destiné, en fait, à organiser le chaos sonore qu'il redoutait de voir se substituer à la tonalité. Il décréta ainsi que tout morceau devrait être basé sur une « série » de douze sons, les douze sons de l'échelle chromatique: do, do dièse, ré, ré dièse, etc., jusqu'à si. L'on peut donc faire se succéder ces douze sons dans l'ordre que l'on veut (au gré de l'inspiration « sérielle »), et l'on ne doit pas répéter deux fois le même son. La série peut ensuite être utilisée par mouvement inverse, puis par miroir, être transposée, puis par fragment, et enfin sous forme d'agrégation. Tout le morceau découle donc d'une série préalablement établie, ce qui donne donc un cadre formel substitutif de la tonalité. Alban Berg (1885 – 1035) Compositeur autrichien, la plupart des œuvres de Berg emploient la technique sérielle de son maître Schönberg, tout en conservant la générosité du romantisme. Concerto pour violon Peu après avoir entamé l’écriture de cette œuvre sérielle. Berg apprit la mort de Manon, la fille de Alma Mahler. Âgée de 17 ans, elle avait succombé à la poliomyélite. Berg lui dédia ce concerto pour violon, « à la mémoire d’un ange » https://www.youtube.com/watch?v=UEMMf_ZFo9E À 8 :10, citation d’un choral de Bach. Anton Webern (1883-­‐1945) Webern laissa une œuvre assez réduite en quantité, mais immense par son influence. Sa musique révèle une maîtrise extrême et un développement distinct du dodécaphonisme de Schönberg. Très concises pour la plupart (Webern était capable de concentrer les émotions dans un nombre réduit de mesures), ses œuvres ont joué un rôle de tout premier plan dans la musique du XXe siècle. Langsamer Satz http://www.youtube.com/watch?v=rdeTZKpjTJc Cinq mouvements pour quatuor à cordes. Op. 5 http://www.youtube.com/watch?v=SbdTOvEibbo