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FINANCE LE PRIX de l’argent A U GABON, on a l’habitude de garder son argent sous son matelas. Bien que la Banque mondiale ait chiffré le PNB à 4 065 € par habitant en 2005, selon l’Intelligence Unit de la revue The Economist, le Gabon est encore une société qui privilégie les paiements en espèces. À l’heure actuelle, 15 % seulement de la population possède un compte en banque. Ceci dit, ce chiffre est relativement élevé par rapport au reste de l’Afrique centrale (environ 3,5 %). Les cours élevés du pétrole ont par ailleurs rempli les coffres de l’État de pétrodollars. Les hydrocarbures et les minerais tels que le manganèse sont plus que jamais les principales ressources économiques du pays et avec une croissance du PNB de 3 % et une inflation de 0,2 % en 2005, les industries d’extraction sont optimistes. En 2006, la croissance réelle pourrait atteindre 4,3 %, une perspective alléchante pour le secteur bancaire. Le système financier du pays est dominé par cinq banques d’affaires, BGFI, Banque internationale pour le Commerce et l’Industrie du Gabon (BICIG), Union gabonaise de banque (UGB), Citibank, Financial Bank et une banque détenue par l’État : la Banque gabonaise de développement (BGD). Les directives sur les capitaux minima et l’exposition au risque sont basées sur les standards établis par le Comité de Bâle en matière de contrôle prudentiel. En termes bancaires, il existe une forte mobilité des capitaux. Plusieurs institutions commerciales sont des filiales d’entreprises françaises : l’UGB, par exemple, est une filiale du Crédit agricole. Toutefois, avec 85 % des actifs bancaires, c’est l’État qui est l’acteur principal. Cela signifie que le gouvernement contrôle non seulement la majorité des capitaux, mais qu’il a en outre le pouvoir de fixer des tarifs qui ont des répercussions sur le secteur. En 2005, la Banque de France a publié son Rapport annuel de la zone franc CFA qui déclarait que le secteur bancaire du Gabon était en bonne santé, soulignant que les crédits bancaires à l’économie avaient augmenté de 6,2 %. Ce rapport expliquait que le secteur avait bénéficié d’une conjoncture macroéconomique favorable et de services de 12 GABON . PRINTEMPS 2007 meilleure qualité. En termes de profits nets, on notait une croissance de 16 % en 2005. La concurrence pour les dépôts avait aussi augmenté – signe d’une économie saine. La Banque de France notait également que les mécanismes de régulation étaient désormais bien en place après la création de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) en septembre 2005. Rattachée au ministère des Finances, l’ANIF a pour tâche d’enquêter sur les activités frauduleuses et de centraliser les renseignements financiers. Elle est soutenue par le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC), créé en 2000 pour la sous-région et dont le rôle est de détecter les transactions douteuses entre les six nations d’Afrique centrale. Le Gabon doit toutefois mettre à profit ces évolutions positives en attirant plus de capitaux extérieurs. Malgré une volonté politique, les petites et moyennes entreprises (PME) ne prospèrent que lorsque leurs coûts de production sont plus avantageux et qu’elles ont accès à un crédit à taux faible. Les PME, selon le président El Haj Omar Bongo Ondimba, ont un rôle crucial dans la diversification du pays, dans la perspective de réserves de pétrole en baisse. Il s’agit en général d’entreprises à forte main-d’œuvre gérées par leurs propriétaires, par opposition aux grandes entreprises, qui sont souvent basées sur les capitaux et propriétés de fonds, de trusts, de groupes étrangers et du gouvernement. C’est aussi grâce aux PME que les bienfaits de l’économie se répandent, en redistribuant les richesses parmi la population. Potentiel de croissance Une séparation de l’État et du système financier ferait donc beaucoup pour dynamiser l’entreprise privée. « Les banques – qui dominent le secteur financier – voient leurs activités et leur potentiel de croissance limités par la taille de l’économie non basée sur le pétrole, étant donné que le financement du secteur pétrolier provient pour une large part de l’étranger », explique la Banque mondiale. L’industrie forestière se défend toutefois fort bien. C’est en effet le principal employeur du secteur privé (28 % de la population active). Les télécommunications et les activités portuaires ont également un fort potentiel ; et la production de manganèse a augmenté de 26 % entre 2000 et 2004. En outre, les exportations de fer devraient faire un bond grâce aux cours élevés de l’acier. Chez BGFIBank, le crédit à l’État est passé de 20 à 10 % ces trois dernières années car les investisseurs chinois ont pénétré le marché. Le FMI pense qu’il est vital pour le Gabon de poursuivre ses efforts de transparence durant cette conjoncture favorable. Dans un rapport publié en juin 2006, elle disait que la confiance ➔ ALEX WILLIAMSON Le Gabon est un petit marché bancaire, mais ses institutions financières récoltent les fruits de la volonté de diversification du pays et de l’expansion régionale. 13 FINANCE « » Ci-dessous : la banque des États d’Afrique centrale (BEAC) à Libreville. Page de droite : au Gabon, il existe un vaste secteur non officiel et les échanges commerciaux s’effectuent principalement en espèces (encart) ; un homme d’affaires tire de l’argent à la BGFI (photo principale). des investisseurs était souvent érodée par l’opacité des finances nationales, mais il louait les efforts du gouvernement pour améliorer la transparence, notamment son adhésion à l’Initiative pour la transparence dans l’industries extractives. Une meilleure transparence n’est que l’un des moyens de pousser les entreprises vers les institutions susceptibles de prendre des dépôts. Henri-Claude Oyima, le PDG de BGFIBank, a employé d’autres stratégies depuis 2000. Cette banque se spécialise dans les clients fortunés et les grandes entreprises. Propriété de capitaux privés depuis 1998, BGFI a été le fer de lance d’une expansion sous-régionale novatrice. « Nous avons mis en place une stratégie de développement internationale en ouvrant deux succursales de BGFI au Congo et en Guinée équatoriale, dit-il. Nous avons aussi élargi notre activité aux opérations commerciales et aux services financiers spécialisés. » Parmi les autres services avancés on compte le leasing, le crédit à la consommation et le financement de projets d’ingénierie et de projets immobiliers. Une équipe de 600 collaborateurs couvre les marchés de BGFI. En outre, la ligne de crédit de 6,5 M€ de la Banque européenne d’investissement (BEI) lui donne une crédibilité. « Il est vrai que le marché gabonais est petit et que sa population n’est que de 1,4 million, mais il offre des avantages nombreux. Tout d’abord, le Gabon n’a pas assez de banques », déclare M. Oyima. Le paiement électronique devrait créer une percée dans un avenir proche, une innovation qui bénéficiera au développement global du secteur. Entre-temps, les banques commerciales cherchent de nouveaux moyens de maximiser leurs gains à l’exportation. M. Oyima a identifié des opportunités pour le développement d’infrastructures de base telles que le logement, les hôpitaux, le réseau routier et les écoles. Les PME sont aussi une priorité. BGFI a aussi fait des investissements conséquents dans la nouvelle Bourse de l’Afrique centrale à Libreville. Cette dernière devrait commencer ses cotations au cours du premier semestre de 2007 et la vente de bons du Trésor dans la sous-région devrait contribuer à asseoir les marchés financiers. Avec leur flair pour les affaires, les décideurs de la politique fiscale et monétaire devraient saisir cette chance de maximiser les ressources. La Banque internationale pour le Commerce et l’Industrie du Gabon (BICIG), prête au secteur privé du Gabon. Selon la Mission économique française, elle a parmi ses clients les plus prestigieux comptes de la communauté des entrepreneurs. Pour les grandes entreprises et les PME, BICIG offre des prêts à court terme et des avances de fonds à 90 jours à des conditions avantageuses. Cette banque occupe aussi un créneau dans les prêts à moyen terme (jusqu’à 8 ans). Les clients doivent apporter 30 % du coût de financement initial. Comme BGFI, la BICIG négocie de nouvelles lignes de crédit auprès de la BEI. L’Union Gabonaise de Banque (UGB), présente sur le marché des prêts à court et moyen terme, effectue des transactions internationales pour les entreprises. Citibank continue à se tailler une part de marché auprès des compagnies pétrolières internationales qui gèrent les plates-formes offshore. DESIREY MINKOH LE MICRO-CRÉDIT EST LA CLÉ QUI PERMET DE MULTIPLIER LES EFFETS AUPRÈS DE LA POPULATION. ➔ UNE POLITIQUE MONÉTAIRE GRÂCE À LA BEAC L SARAH MONAGHAN A BANQUE des États d’Afrique centrale (BEAC) est chargée de l’émission des billets et du contrôle des liquidités dans toute la zone franc CFA. Le franc CFA circulant librement entre six nations d’Afrique centrale, qui contrôle les liquidités au Gabon ? La réponse est la BEAC à Yaoundé. Cette banque centrale régionale émet des billets et formule la politique monétaire de tous les membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) : le Cameroun, la république du Congo, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, le Tchad et le Gabon. La BEAC est l’administrateur suprême des marchés monétaires. Au Gabon, lorsque les régulateurs veulent connaître la direction prise par l’économie, ils se tournent vers les officiels de la BEAC. Pour 2006, ils avaient annoncé que le Gabon aurait un excédent budgétaire de 19,9 % du PNB, alors que l’exercice actuel devrait connaître un excédent de 15 % du PNB. Le PNB réel se stabilisera autour de 3 % grâce à une consommation des ménages élevée et à un afflux de capitaux étrangers. Pour maintenir cette tendance positive, le 14 gouverneur de la BEAC insiste sur les reformes structurelles nécessaires pour favoriser le décollage du secteur non pétrolier. Le franc CFA est indexé sur l’euro, il est incontournable que la hausse de la monnaie de l’UE crée des distorsions qui affectent le CFA. Il est difficile de mettre en place une structure de taux d’intérêts qui satisfasse les six membres de la CEMAC. Au Gabon, l’inflation pondérée par le commerce, par exemple, a été de 1,21 % en moyenne de 1995 à 2004. Cette perte de contrôle de la politique monétaire a souvent un coût. Ceci dit, les avantages de la BEAC ont largement dépassé les coûts. Le commerce international en est facilité parce que les décideurs de Libreville n’ont plus à se soucier du régime de taux de change. La création d’un marché financier interne constituera un nouvel élément d’harmonie. La nouvelle Bourse d’Afrique centrale, qui entrera en activité cette année, devrait non seulement générer des avantages fiscaux mais aussi canaliser l’argent des privatisations vers le développement de marchés de capitaux dans toute l’Afrique centrale. GABON . PRINTEMPS 2007 15 FINANCE SOUTIEN FINANCIER L 16 GABON . PRINTEMPS 2007 humour, il évoque l’exemple d’un tel projet réussi au Bénin : « Au Bénin, les femmes sont parfois bien rondes et elles ne pouvaient pas trouver de sous-vêtements à leur taille, raconte t-il. Cette dame a vu une ouverture dans le marché et aujourd’hui elle emploie 50 personnes. Au Gabon, il existe un besoin réel pour les services bancaires de base – toute une portion de la clientèle attend de voir quelles options choisir. » ajoute-t-il. M. Leclaire propose le genre de cartes bancaires que l’on trouve dans le reste de l’Afrique. Les clients créditent régulièrement ces cartes et paient ainsi leurs achats au marché. Le coût est minime et la capacité bancaire augmente. Les entreprises chinoises, qui investissent beaucoup dans le secteur forestier, vont transformer le paysage bancaire national. De plus, le projet de la mine de fer de Bélinga, qui va démarrer sous la houlette de China National Machinery and Equipment Import and Export Corporation, et qui vaudrait environ 2,3 milliards €, va relever le profil des investisseurs chinois. Econews, un mensuel financier, a signalé la présence de 35 sociétés gabonaises au sommet sino-africain de Pékin. Depuis, Citibank a tenu un séminaire à Libreville sur le thème de « Comment attirer les clients chinois ». « La grande question pour les banques est de savoir où vont passer ces flux d’argent chinois », disent certains économistes de Libreville. Les banques chinoises vont-elles bientôt apparaître et tenter des acquisitions dans le secteur bancaire gabonais, de la même manière qu’elles ont prouvé leur goût du risque dans d’autres secteurs ? Canalisé dans la bonne direction, cet argent chinois pourrait être un vecteur idéal pour donner de l’envergure au secteur bancaire gabonais. Seul l’avenir le dira, mais une chose est certaine : dans une économie gabonaise en pleine croissance et en cours de diversification, les banques vont jouer un rôle essentiel. ■ Paul de Zardain Henri-Claude Oyima est président du comité de direction de la nouvelle Bourse d’Afrique centrale et PDG de BGFI (ci-contre, à gauche). LA BOURSE D’AFRIQUE CENTRALE GETTY L SARAH MONAGHAN A BANQUE gabonaise de développement (BGD) joue un rôle social unique dans le développement économique du pays. Sa mission est en effet d’attribuer capitaux et savoir-faire pour favoriser le lancement d’entreprises prometteuses au Gabon. Dans le contexte d’encouragement actuel du développement des petites et moyennes entreprises (PME), ce type de banque devient la meilleure amie des entrepreneurs. Ayant accès aux bilans financiers clés, elle peut évaluer et attribuer les capitaux nécessaires à un projet viable. Tel est, en théorie, le mandat de la BGD. Fondée dans les années 1960, la BGD a pour actionnaire principal l’État, à hauteur de 69 %. Parmi ses autres actionnaires, on trouve l’Agence française de développement et la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC). « Les secteurs d’investissement prioritaires pour la BGD sont l’eau, l’énergie, les assurances, l’immobilier et les services financiers et bancaires », dit Christian Bongo, son PDG. Fin 2004, la banque détenait 8 % des capitaux des entreprises gabonaises. Dans ses déclarations au magazine Continental en novembre 2005, M. Bongo s’attendait à une croissance saine de plusieurs projets d’investissement, dont deux usines de ciment à Ntoum et Owendo où les investissements de la BGD ont contribué à faire passer la production de 11 245 à 260 000 tonnes annuelles. L’excédent a été vendu à la Guinée équatoriale, générant ainsi un revenu à l’exportation bienvenu. Le rôle de la BGD est d’aider des entreprises à décoller, mais elle est aussi un agent majeur de la politique de privatisation du Gabon. Depuis 1996, elle a permis de lucratives concessions dans les chemins de fer Trans-Gabonais, apportant ainsi plus de 30 M€ dans les caisses de l’État. Depuis 2002, cette banque a connu une vaste réforme de sa gestion avec le recrutement d’une équipe gabonaise jeune et qualifiée. Avec ces collaborateurs expérimentés, la BGD a adopté un nouvel angle, poursuit M. Bongo. Elle prête aussi une attention particulière aux audits internes, à la due diligence et aux mesures contre le blanchiment d’argent. SARAH MONAGHAN Les grosses transactions dans le secteur du pétrole et du gaz n’excluent pas un intérêt croissant pour le micro crédit. C’est la clé qui permet de multiplier les effets auprès de la population. Comme le prix Nobel 2006 a été attribué à Mohammed Yunnus, le fondateur de Grameen Bank au Bangladesh, la micro-finance connaît un regain de prestige. L’encouragement de ce type de programme au Gabon donnera un nouvel élan aux zones rurales où le manque de transports constitue un obstacle au développement. Dans son manifeste électoral Mon Projet, des actes pour le Gabon, le président El Haj Omar Bongo Ondimba évoque la nécessité d’encourager les fermiers et les propriétaires de magasins indépendants à porter plus haut leurs aspirations. Les immigrés venus d’autres régions d’Afrique comme le Nigeria, le Bénin, le Cameroun et le Togo sont très présents au Gabon. Ils constituent non seulement une cible pour les programmes de micro-finance, mais aussi une source de transactions très rentables pour les entreprises telles que Western Union qui a un partenariat avec le service postal d’état, Gabon Poste, et perçoit des intérêts sur les virements bancaires. Selon la Mission économique française de Libreville, les dépôts de ces travailleurs se montaient à 13,7 M€ par mois en 2005. Encore peu d’institutions bancaires offrent le micro crédit au Gabon. Le marché est toutefois prometteur et il n’y a pas encore de système de “tontines” locales comme au Cameroun où ces petites associations d’épargne et de prêts sont devenues la base du système financier. Financial Bank, fondée en 2002, est la propriété d’investisseurs français. Son PDG. M. Pierre Leclaire affine sa stratégie. Cette banque est aussi présente au Togo, au Tchad et au Bénin. En se fondant sur une grande expérience bancaire acquise dans des pays tels que le Nigeria et la Côte d’Ivoire, M. Leclaire est d’avis qu’il existe de nombreuses opportunités pour les projets de micro-financement. Avec E POTENTIEL des marchés financiers d’Afrique centrale, et encore plus celui du Gabon, doit être prometteur puisqu’en 2004 c’est Libreville qui a été choisie pour accueillir le siège de la nouvelle Bourse d’Afrique centrale. Cette Bourse est gérée par un comité de membres issus de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale COSUMAF), de la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC) et d’une équipe d’experts financiers. « Nous devons prendre toutes les précautions nécessaires pour garantir un marché efficace à long terme », a récemment déclaré Alexandre Gandou au mensuel gabonais Econews. En tant que directeur de la COSUMAF, M. Gandou a signé un accord d’assistance technique avec Maroc Clear, l’entreprise chargée de la plate-forme financière utilisée par la Bourse de Casablanca au Maroc, afin de mettre en place un système de transactions informatisé. Une équipe de cette Bourse aide d’ailleurs à finaliser les détails du marché primaire et à former le personnel gabonais. L’apparition de cette nouvelle Bourse à Libreville signifie que la concurrence régionale s’est accrue, en particulier dans le domaine des bons du Trésor. Dès avril 2005, la capitalisation du marché à la Bourse avait atteint près de 3 M€. Le Gabon détient près de 46 % du capital alors que les autres États de la sous-région, dont la république du Congo (30 %), la Guinée équatoriale (10 %) et le Tchad (5 %). Jusqu’à maintenant, les principaux bailleurs de fonds sont les quatre banques de commerce du Gabon, ainsi que la Banque de développement des États d’Afrique centrale et la Banque Populaire maroco-centrafricaine. Toutefois, on note l’absence d’un pays à cette nouvelle Bourse d’Afrique centrale : le Cameroun, qui a ouvert sa propre Bourse à Douala en 2005. La question sur toutes les bouches des conseillers financiers est : y a-t-il de la place pour les deux ? Plusieurs économistes appellent déjà à une fusion. Henri-Claude Oyima, président du comité de Direction a déclaré : « Notre objectif actuellement est qu’il n’y ait qu’une seule et unique institution boursière dans la sousrégion pour des raisons de compétitivité, de rentabilité parce que toutes les études menées jusqu’à présent, indiquent qu’une seule bourse est suffisante. » 17